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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #review catégorie

Un film, un jour (ou presque) #1403 : SEMAINE ZAZ - Y a-t-il un pilote dans l'avion ? (1980)

Publié le 28 Mars 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, Thriller, USA, ZAZ

Le 1er Avril n'est pas loin, et pour l'occasion, pendant un peu plus d'une semaine, retour chronologique sur la filmographie des ZAZ, histoire de rire un peu en ces temps maussades...

Y a-t-il un pilote dans l'avion ? (Airplane! - 1980) :

Ted Striker (Robert Hays), ancien pilote militaire atteint de stress post-traumatique et devenu chauffeur de taxi, est fou amoureux d'Elaine (Julie Hagerty), hôtesse de l'air qui le quitte juste avant de prendre un vol pour Chicago. Bien décidé à ne pas la laisser partir, Striker monte à bord, mais lorsque tout l'équipage et les passagers sont frappés d'empoisonnement alimentaire, Ted doit prendre les commandes malgré son traumatisme...

Premier véritable long-métrage des ZAZ, ici à la réalisation et à l'écriture, pour ce qui s'apparente à une vraie preuve de concept du style ZAZ, dont on retrouve ici tous les ressorts : parodies cinématographiques, absurde, jeux de mots, gags parfois grivois, politiquement incorrect, punchlines visuelles, comique de répétition, etc, le tout avec une densité remarquable, qui ne laisse pas le temps au spectateur de souffler.

Et c'est bien là la force du style ZAZ : même si un gag sur deux tombait à plat, chaque minute de métrage est tellement chargée en vannes et en blagues que le spectateur (même le plus réticent) est emporté par le torrent, et finit par se laisser porter par le délire ambiant.

Cela dit, avec du recul, on réalise que, derrière les répliques cultes et autres moments déjantés entrés dans l'histoire de la comédie, les ZAZ se cherchaient ici encore un peu : le passage d'un film à sketches (Hamburger film sandwich) à un récit plus construit et linéaire (la parodie de film catastrophe, avec comme fil conducteur les aléas amoureux du couple principal) ne se fait pas sans quelques accrocs et flottements, notamment structurels.

Heureusement, malgré ces quelques errances narratives, le tout reste particulièrement mémorable, n'a pas trop vieilli, et demeure un incontournable du genre (même si je préfère tout de même à cet Airplane! les mésaventures de Frank Drebin...).

4.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1402 : SEMAINE ZAZ - Hamburger Film Sandwich (1977)

Publié le 27 Mars 2021 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Action, Review, USA, ZAZ

Le 1er Avril n'est pas loin, et pour l'occasion, pendant un peu plus d'une semaine, retour chronologique sur la filmographie des ZAZ, histoire de rire un peu en ces temps maussades...

Hamburger Film Sandwich (The Kentucky Fried Movie - 1977) :

Ce qui est bien, quand on se replonge dans de vieux films comme ce Kentucky Fried Movie, premier long-métrage écrit par les ZAZ et réalisé par John Landis, c'est que l'on prend parfois conscience de connexions jusque là obscures, ou qui nous avaient échappé.

Ici, en l'occurrence, ce film à sketches parodiques s'ouvre sur une certaine chanson qui explique beaucoup de choses de la carrière de certains comiques français : la Carioca, qui sera reprise avec beaucoup de panache par Les Nuls dans la Cité de la Peur, en 1994.

Et il y a en effet beaucoup de ce qui deviendra les Nuls (et l'humour dit "Canal") dans ce KFM : son format parodique, qui couvre de nombreux genres (bande-annonce, film institutionnel, film publicitaire, mais aussi et surtout faux journal tv), ses guest-stars, son ton général et son désir de bousculer un peu et de provoquer.

Alors forcément, comme dans tout film à sketches, surtout de l'époque, le résultat final est parfois inégal, rate parfois de peu sa cible, ou paraît un peu gratuitement graveleux (notamment en comparaison de ce qui est aujourd'hui considéré comme "acceptable" dans l'humour).

Mais tout ce qui "fera" l'humour ZAZ durant les années 80-90 est déjà présent dans ce KFM, avec notamment, en guise de pièce de résistance, cette longue parodie d'une trentaine de minutes singeant Opération Dragon, une parodie étonnamment compétente au niveau martial, et joyeusement absurde çà et là (en particulier sa fin façon Le Magicien d'Oz ^^).

Alors oui, c'est daté, oui, c'est parfois puéril et immature, mais ça déborde aussi d'idées et d'énergie, et ça a clairement influencé toute une génération de comiques (voire plusieurs).

4.25/6

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Blog Update ! - Mars 2021

Publié le 27 Mars 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Télévision, Les bilans de Lurdo, Les bilans de Sygbab, Update

Un mois de mars un peu coupé court pour laisser de la place à la semaine ZAZ qui commence dès aujourd'hui, et qui, pour une fois, a vu quelques sorties intéressantes poindre le bout de leur nez, malgré les circonstances actuelles...

#1382 - La Voix du Succès (2020) - 2.5/6

#1383 : Tom et Jerry (2021) - 2/6

#1384 : The Opening Act (2020) - 3.5/6

#1385 : Chick Fight (2020) - 2/6

#1386 : Nail in the Coffin - The Fall and Rise of Vampiro (2020) - 4.5/6

#1387 : Un Prince à New York (1988) - 3.75/6

#1388 : The Arrested Development Documentary Project (2013) - 3.5/6

#1389 : Abduction (2019) - 2.25/6

#1390 : Un Prince à New-York 2 (2021) - 3/6

#1391 : La Vallée des lanternes (2018) - 3/6

#1392 : SEMAINE SAINT PATRICK - Le Peuple loup (2020) - 4.25/6

#1393 : SEMAINE SAINT PATRICK - Wild Mountain Thyme : amoureux foux (2020) - 1.5/6

#1394 : SEMAINE SAINT PATRICK - Je suis Patrick (2020) - 3/6

#1395 : SEMAINE SAINT PATRICK - Lucky (2019) - 3.5/6

#1396 : SEMAINE SAINT PATRICK - Vieilles canailles (1998) - 4/6

#1397 : Pick it up ! Ska in the '90s (2019) - 4.25/6

#1398 : Zack Snyder's Justice League (2021) - 3.5/6

#1399 : Raya et le dernier dragon (2021) - 4/6

#1400 : Jiu Jitsu (2020) - 1.5/6

#1401 : Yes Day (2021) - 2.5/6

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# Bilan :

Un petit mois sans réelles surprises, entrecoupé d'une semaine consacrée à l'Irlande et à la Saint Patrick : de quoi passer un moment agréable, avec en prime quelques nouveautés - malheureusement pas toujours des plus probantes. Si la Snyder Cut de Justice League est effectivement meilleure que la version cinéma, de nouvelles sorties comme Yes Day ou Tom et Jerry semblent vraiment en pilotage automatique.

D'autres, comme Un Prince à New York 2, tombent dans l'écueil des suites inutiles qui n'apportent rien à leur modèle, voire l'affaiblissent rétrospectivement. Dommage, car le retour en grâce d'Eddie Murphy, entamé avec Dolemite, se fait toujours attendre.

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# Film(s) du mois :

Deux documentaires (Pick It Up ! et Nail in the Coffin), suivis de deux films d'animation : le dernier Disney, (Raya, une bonne surprise inattendue), et le Peuple Loup, forcément superbe et enchanteur.

 

# Flop(s) du mois :

Deux beaux flops, entre un Wyld Mountain Thyme insipide et agaçant au possible, et un Jiu Jitsu approximatif et sous-développé, qui ne convainc ni par son scénario ni par son action.

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# Petit écran :

Ce mois-ci, Sygbab a terminé son intégrale Marvel : Les Agents du SHIELD, avant de s'attaquer à deux one-shots qui n'ont pas connu de suite, le mythique Firefly, et le moins connu Total Recall 2070 ; un mélange des genres intéressant, complété, de mon côté, par la fin de saison 1 de Wandavision, et par (histoire de rester dans l'univers des super-héros) la bordélique saison 2 des Titans de DC.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

En avril, on commence par un hommage à des colosses de la comédie : les ZAZ, avec une rétrospective de leur œuvre (tant cinématographique que télévisuelle) pendant une bonne semaine. Ensuite, retour à la normale, avec du lourd, du moins lourd, et de l'excentrique : Monster Hunter, la série Dark Crystal - Le Temps de la Résistance, Le Faucon et le Soldat de l'Hiver, Mulan, la série Final Space, et bien d'autres choses encore, en fonction de l'actualité...

 

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Un film, un jour (ou presque) #1401 : Yes Day (2021)

Publié le 26 Mars 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Netflix, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Yes Day (2021) :

Parce qu'ils en ont assez de dire constamment "non" à leurs enfants, Allison (Jennifer Garner) et Carlos (Edgar Ramirez) décident d'offrir à ces derniers (Jenna Ortega, Julian Lerner, Everly Carganilla) 24 heures durant lesquelles le couple répondra par "oui" à toutes leurs demandes. Rapidement, cependant, la journée sombre dans le chaos le plus total pour la famille Torres...

Comédie familiale Netflix adaptée d'un livre pour enfants, ce Yes Day est exactement ce à quoi on pouvait s'attendre : un métrage pour les plus jeunes, dans lequel les enfants sont rois et en font voir de toutes les couleurs à leurs parents, avec du slapstick à gogo, un rythme frénétique, et une durée qui ne dépasse pas les 90 minutes, soit le format idéal pour garder ces chères têtes blondes occupées devant un écran.

À part ça ? Pas grand chose de mémorable ou d'original à se mettre sous la dent : tout le monde en fait trois tonnes (surtout Jennifer Garner, qui surjoue totalement), ça fait toujours plaisir de voir passer Nat Faxon, et dans l'ensemble, ça se regarde distraitement, mais c'est typiquement "du contenu pour plate-forme de streaming" plus qu'un film "à voir en salles".

Et puis honnêtement, l'hystérie générale des personnages peut parfois devenir assez fatigante et soûlante.

2.5/6 pour les adultes, probablement plus pour les enfants.

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Un film, un jour (ou presque) #1400 : Jiu Jitsu (2020)

Publié le 25 Mars 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science-Fiction, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Jiu Jitsu (2020) :

Lorsqu'il se réveille, amnésique, quelque part en Asie, Jake (Alain Moussi) est rapidement capturé par l'armée en place, puis il est libéré par d'autres combattants (Tony Jaa, Frank Grillo, JuJu Chan, Marrese Crump...), dont Wylie (Nicolas Cage) : ces derniers lui expliquent bien vite que tous les six ans, un portail s'ouvre dans l'un des temples de la région, et qu'un extraterrestre, Brax, en sort alors pour défier en combat les héritiers d'une tradition millénaire, dont Jake fait partie... un duel qui a pour enjeu la survie de la planète.

Une sorte de relecture fauchée et DTV de Predator, mais avec une mythologie bancale façons anciens extraterrestres sur laquelle se rajoute de la spiritualité et des arts martiaux asiatiques (décidément, après Abduction, c'est à la mode), et un Nicolas Cage qui vient cachetonner dans un rôle secondaire où sa doublure s'en prend plein la tête.

Ça aurait pu marcher avec plus d'énergie, de maîtrise et de savoir-faire, mais honnêtement, n'ayant pas vu le précédent métrage du réalisateur (un reboot de Kickboxer), je suis assez déçu par ce qu'il propose ici : l'action est fréquemment très moyennement filmée (occasionnellement en vue subjective, souvent trop découpée), les impacts sont faiblards (avec des bruitages sous-mixés quasi-absents), les effets numériques (impacts poussiéreux, gerbes de sang, reflets métalliques, tirs de balles) sont moches, et la créature ne ressemble à pas grand chose, si ce n'est à un mec en costume sans grand budget.

Bref, ce film d'action déçoit sur l'action, même si son côté 7 Mercenaires du Jiu Jitsu aurait pu s'avérer sympathique : malheureusement, ces Mercenaires (et des autres personnages secondaires, d'ailleurs : la militaire, Eddie "Crabman" Steeples en comic relief...) sont sous-exploités par le script et/ou se font démolir bien trop rapidement (Frank Grillo, notamment), de quoi laisser le temps à Nicolas Cage de débiter des kilomètres d'exposition approximative aux règles incertaines.

(en plus, j'avoue que j'ai toujours du mal à me faire à l'idée de cet alien venu sur Terre apprendre le jiu jitsu aux humains pour ensuite revenir tous les 6 ans pendant des millénaires affronter une poignée d'entre eux en duel singulier honorable... mais pas trop quand même, parce qu'il triche allègrement, puisqu'il se régénère, qu'il a des armes lasers, une infinité de shurikens, qu'il est invisible, ultra-rapide, etc)

Un Jiu Jitsu plus que médiocre, donc, avec des transitions comic-book inutiles (si ce n'est pour cacher les trous de scénario et les ellipses maladroites), un acteur principal sans charisme, des artistes martiaux trop souvent mal exploités, et un méchant extra-terrestre miteux.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1399 : Raya et le dernier dragon (2021)

Publié le 24 Mars 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Raya et le dernier dragon (Raya and the Last Dragon - 2021) :

Pour lutter contre les forces maléfiques qui envahissent lentement son royaume depuis que les divers clans le formant se sont déchirés et que les derniers Dragons protecteurs ont disparu, Raya (Kelly Marie Tran) arpente le pays à la recherche des fragments d'une pierre précieuse renfermant la magie des dragons. Avec l'aide de Sisu (Awkwafina), la dernière des dragonnes, et d'un groupe hétéroclite de compagnons, Raya va tout tenter pour sauver la planète de la destruction...

Dernier Disney en date, sorti à la fois sur Disney + et en salles, Raya et le dernier dragon se voulait un pas de plus dans la direction de la diversité et de la représentativité ethnique, ce qui n'est jamais une mauvaise chose.

Léger bémol pour moi, cependant : une absence totale d'affinité ou de réel intérêt de ma part pour l'esthétique sud-asiatique dont s'inspire grandement ce métrage animé pour donner naissance à son univers, un univers au carrefour des cultures et qui n'a pas été sans m'évoquer le monde d'Avatar, le dernier maître de l'air, notamment pour ses divers clans que l'héroïne tente d'unir.

Après, je mentirais en disant que je n'ai pas été agréablement surpris : contre toute attente, et malgré un récit assez balisé (principalement dans sa dernière ligne droite), j'ai trouvé le tout plutôt sympathique, tant au niveau de ses personnages secondaires (j'ai un faible pour Tuk Tuk, le chien-tatou de l'héroïne) que de son récit et de son esthétique.

Awkwafina, notamment, est comme toujours excellente dans son rôle, et ce quand bien même les dialogues et les expressions un peu trop modernes de sa dragonne (et de Raya elle-même, d'ailleurs) jurent un peu avec le décorum de cet univers de fantasy asiatique (c'était probablement voulu, mais en l'état, c'est à la fois trop peu pour fonctionner, et un peu trop pour être imperceptible - le postérieur entre deux chaises, en somme).

Bref, Raya, c'est techniquement très réussi (Disney oblige), c'est bien doublé et c'est divertissant (sans oublier l'avantage de ne pas avoir de chansons insipides toutes les dix minutes) ; cependant, tout cela ne suffit pas forcément pour en faire autre chose qu'un énième long-métrage Disney compétent, bien produit mais finalement pile dans la moyenne du studio - ça ne marquera pas forcément éternellement les mémoires et ça ne sera jamais un nouveau classique du genre... mais après tout, est-ce vraiment ce qu'on lui demandait ?

Un petit 4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1398 : Zack Snyder's Justice League (2021)

Publié le 23 Mars 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, DC, DCEU, Drame, Fantastique, Review, Science-Fiction, USA, HBO

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Zack Snyder's Justice League (2021) :

Les efforts de Batman (Ben Affleck) et de Wonder Wolan (Gal Gadot) pour former la Justice League avant que Steppenwolf, émissaire de Darkseid, ne parvienne à réunir les trois Mother Boxes lui ouvrant la porte de notre planète...

# LE CONTEXTE #

On connaît l'histoire de cette Snyder Cut :

- comment Snyder, endeuillé par la mort de sa fille, a quitté le tournage de son Justice League en cours de route, laissant derrière lui une Assembly Cut non terminée de plus de 5 heures, là où il s'était contractuellement engagé à réaliser un film de 120-150 minutes ;

- comment la Warner, face à cette situation, a ouvert son chéquier pour que Joss Whedon, auréolé du succès des deux premiers Avengers, s'occupe de finaliser le film, et de le rendre commercialement viable (comprendre : de le rapprocher un peu des standards Marvel) ;

- comment la version Whedon, hybride de deux styles incompatibles, a été fraîchement reçue par la critique et les spectateurs, et a déçu au box-office ;

- comment les fans les plus hardcore de Snyder (un véritable Snyder Cult, pour qui Snyder est un Dieu vivant du cinéma, la Warner le pire des démons, et Whedon un disciple de Satan) ont fait campagne pendant des années pour forcer le studio à #ReleaseTheSnyderCut, allant jusqu'à harceler, doxxer, insulter, etc, toute personne vaguement liée de près ou de loin à la Warner ou au monde des superhéros ;

- comment Snyder, gros roublard et provocateur assumé, a soigneusement entretenu cette campagne à grands renforts d'affirmations approximatives et parfois contradictoires (sur la durée de sa Cut, sur son état de finalisation, sur son contenu), de photos de tournage, et de sous-entendus ;

- et enfin comment, à la recherche de contenu à buzz à diffuser sur leur plateforme de streaming naissante, les studios Warner ont fini par céder, et par donner 70 millions de dollars à Snyder pour produire cette Snyder Cut.

Pour certains, donc, il faut voir dans cette Zack Snyder's Justice League une victoire concédée à un réalisateur arrogant, persuadé de la profondeur de son œuvre et de l'avant-gardisme de sa vision grimdark des comics (vision adolescente et immature périmée depuis les années 90), ainsi qu'au pan le plus radical et toxique de sa fanbase, équivalent de QAnon pour le cinéma de divertissement - même complexe de persécution, même tendance à voir des conspirations partout, même vénération d'une figure messianique, même recoupement avec les cercles les plus alt-right du web (MRA, Comicgate, Gamergate, 4chan, Parler, etc, dont certains membres les plus médiatiques ont même droit à des remerciements dans le générique de fin de cette version), même tendance à brandir quelques bonnes causes comme autant de boucliers leur permettant de détourner l'attention de leurs actes les plus odieux et même certitude de détenir la vérité unique sur le monde, sur les valeurs vraies de la société, etc.

Pour d'autres, la réhabilitation d'un auteur visionnaire à l’œuvre fondatrice sacrifiée sur l'autel de l'argent par un studio incompétent, manipulateur, raciste et idiot, trop préoccupé par le succès indigent des blockbusters bas-de-plafond et gamins de la concurrence pour appréhender l'intelligence et la profondeur mythologique de l'approche Snyder.

Et puis il y a ceux qui considèrent ce Justice League comme une expérience intéressante, très similaire à la Donner Cut de Superman 2, qui permet à un film clairement malade et charcuté de renaître de ses cendres, et de présenter une vision homogène de son projet artistique.

Bon, pas de surprise, ce projet artistique est un projet made in Snyder : c'est ultra-pompeux, ultra-sérieux, bourré de ralentis et d'images désaturées, c'est dark and gritty, bref, si l'on est réfractaire au style du bonhomme, ce n'est pas ce Justice League 2.0 qui va y changer grand chose.

Mais, sans véritable surprise aussi, ce JL 2.0 est nettement meilleur que la version salles.

# LE FILM #

Quatre heures de métrage, six chapitres et un épilogue, un format 4/3 étriqué (et encore, on a échappé au noir et blanc !) : cette Justice League n'est pas un film à proprement parler. C'est un concept, un projet artistique, un fourre-tout décadent impossible à sortir en salles, bourrés de moments superflus (durant les premières parties, surtout), dans lequel Snyder a mis tout ce qui lui faisait plaisir, et tout ce que les fans lui ont demandé au fil des ans. Ça tombe bien : depuis Batman vs Superman, les fans de Snyder ont pour mot d'ordre « plus il y en a, mieux c'est », et Zackounet ne fait que répondre à leur demande.

Cela dit, on comprend sans peine que la Warner ait paniqué en découvrant les cinq heures de la copie de travail de Snyder.

Tout comme on comprend aussi la colère de Ray Fisher en voyant le plus gros de l'intrigue de Cyborg, son personnage, être condensée au maximum par Whedon, alors qu'elle est développée en long, en large et en travers chez Snyder (malheureusement, elle n'y dépasse pas vraiment le stade du double cliché "jeune Afroaméricain en colère" souffrant d'un "père absent", et Fisher ne fait pas vraiment preuve d'un grand charisme au travers de ce personnage numérique et perpétuellement mécontent).

Par contre, on comprendra un peu moins toutes ces critiques ébaubies qui voient ici un métrage radicalement différent de la version Whedon. Les grandes lignes et le déroulement de la version 1.0 sont les mêmes, les rebondissements aussi, la caractérisation idem, et, au pire, la version Whedon apparaît comme une version abridged de celle de Snyder, qui a toujours quelques problèmes de logique interne et d'éléments inexplicables.

En rajoutant énormément de tissu connectif, la Snyder Cut rend son récit nettement plus cohérent et fluide, ce qui n'est pas forcément surprenant pour qui avait vu la version longue de Batman vs Superman : avec sa demi-heure supplémentaire, celle-ci développait plus ses personnages et son récit, rendant ce dernier plus logique et homogène. Ici, notamment, des scènes comme la prise des Boîtes par Steppenwolf se trouvent étoffées, et fonctionnent nettement mieux.

Mais comme la VL de BvS, la Snyder Cut souffre aussi des choix créatifs de ses auteurs : les événements de la JL 2.0 découlent toujours des idées stupides de BvS, sans jamais vraiment les corriger (même par rapport à la Whedon Cut). Batman reste un Ben Affleck engoncé dans une tenue pataude en mousse, à la traîne derrière ses collègues ; Superman reste une figure messianique qui prend des poses chrétiennes et arrive juste à temps pour démolir sans efforts le big bad ; le film doit toujours intégrer tous les membres secondaires de la League à son récit sans qu'ils aient eu droit à des origin stories ; Flash continue d'être un nerd asocial aux traits d'humour bancals ; et, Snyder oblige, Wonder Woman reste ultra-violente, explosant des mercenaires contre les murs dans des gerbes de sang avant de se tourner vers une fillette terrorisée et de lui asséner en souriant un message girl power se voulant rassurant.

Il faut être très clair : à la vision de cette version longue, n'importe quel spectateur un peu objectif et ayant des notions de rythme et de montage repère immédiatement pléthore de scènes à couper ou à raccourcir. Que ce soit du côté d'Aquaman (les chanteuses qui reniflent son pull, son plongeon au ralenti façon pub de parfum), de Themyscira (la flèche et son rituel, certains dialogues redondants), de Cyborg (qui a deux flashbacks différents pour raconter ses deux traumas - son accident, et l'absence de son père à son match de foot), de Lois (qui passe tout le film à déprimer), de Steppenwolf (qui a plusieurs appels en visio avec DeSaad, histoire d'insister sur le fait que Steppenwolf est bien un sbire incapable se trouvant en bas de l'échelle hiérarchique des maychants, comme si le fait qu'il batte en retraite à chaque confrontation contre la League ne rendait déjà pas tout cela évident), de Flash (le sauvetage d'Iris et de la saucisse), de Silas Stone (énormément de scènes à Starlabs, qui n'apportent pas grand chose au récit), du Martian Manhunter (deux scènes totalement inutiles), etc.

C'est bien simple, en combinant tous ces moments (typiques d'un director's cut où le réalisateur a carte blanche et ne se préoccupe pas du rythme et de la durée du film) aux innombrables ralentis snyderiens qui occupent le plus clair de la première moitié du film, ainsi qu'aux visions baptisées Knightmare sans intérêt intrinsèque (si ce n'est ouvrir la porte à une nouvelle campagne en ligne du Cult, toujours plus toxique), il est probablement possible d'exciser entre 30 et 45 minutes de cette Justice League 2, si ce n'est une bonne heure en redynamisant un peu de nombreuses scènes qui trainent en longueur.

Soit un métrage final qui ferait dans les trois heures : nettement plus acceptable, d'un point de vue narratif, et mieux rythmé. Alors certes, cela resterait une version visuellement étriquée par le 4/3, et dont l'approche ultra-sombre et violente, interdite aux moins de 17 ans, rendrait une exploitation salle impossible (prendre des personnages superhéroïques emblématiques, et se débrouiller pour en faire un film que les enfants ne peuvent pas voir, c'est la méthode Snyder), mais l'unité thématique et conceptuelle du tout aurait probablement plus convaincu que le côté patchwork déglingué de la version salles.

Et contrairement à la VL de BvS, qui perdait en rythme et en énergie ce qu'elle gagnait en cohésion et en logique, cette VL de Justice League reste globalement meilleure que la version cinéma. Mais Snyder a clairement eu un avantage de taille, ici : il a pu s'appuyer sur toutes les critiques adressées à la version Whedon, et sur tous les désidératas des fans, pour tenter de bricoler une version bâtarde combinant son Assembly Cut, la version salles et une hypothétique version rêvée, le tout pour relancer la machine et amener son Cult à poursuivre sa campagne et à #RestoreTheSnyderVerse.

Mouais. Tout ça pour en arriver là, en somme. Zack Snyder's Justice League est un bien meilleur film que la version Whedon, c'est indubitable (pas difficile, cela dit), mais reste un métrage malade, toujours tiraillé entre diverses intentions commerciales, prétentions artistiques et exigences de fans totalement incompatibles. C'est mieux que rien (ou que la 1..0), mais ce n'est commercialement pas viable (le film est impossible à sortir en salles en l'état), et ça demande que l'on adhère à l'approche très polarisante de Snyder, à ses choix "artistiques" et musicaux et à sa vision des superhéros DC... ce qui est loin d'être le cas de tout le monde.

3.5/6

 

(grosse déception que le Darkseid de Snyder, un Darkseid qui bat en retraite après avoir pris un coup de hache, et au design trop élancé)

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Un film, un jour (ou presque) #1397 : Pick it up ! Ska in the '90s (2019)

Publié le 22 Mars 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Musique, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Pick it up ! Ska in the '90s (2019) :

Un documentaire qui retrace le parcours et le succès du ska dans les années 90, en retraçant l'histoire si particulière de ce genre musical syncopé, caractérisé par sa bonne humeur, son énergie... et sa section cuivres !

Au travers de multiples interviews de nombreux musiciens appartenant à ce style, le métrage retrace ainsi les premiers pas du ska, sa "première vague", en Jamaïque, où un mélange de jazz, de blues/rock et de musique locale a su séduire la jeunesse par son côté dansant et ludique.

Puis on part pour l'Angleterre, où la seconde vague du ska a vu le jour, fusion de l'immigration jamaïcaine et des influences anglo-saxonnes du punk et du rock.

Enfin, la troisième vague, aux USA, une vague nettement plus orientée sur le fun et l'amusement (au détriment du message politique d'unité raciale et sociale des premières vagues), et qui a fini par fusionner avec un certain type de pop punk californien, pour un résultat amenant ainsi le meilleur du genre, ses plus grands succès commerciaux, mais aussi sa récupération par l'industrie et les médias, et l'explosion de la bulle ska pop à la fin des années 90.

Outre cette histoire condensée du ska, le docu s'attarde très logiquement sur les incontournables du genre (de Madness aux Aquabats, en passant par No Doubt, les Mighty Mighty Bosstones, Reel Big Fish, et bien d'autres encore), sur son style vestimentaire très particulier, sur son éthique, sur les difficultés financières de ces groupes aux nombreux membres, sur les différences Côte Est / Côte Ouest, sur les rivalités entre les différentes générations de musiciens et de fans, et sur la popularité persistante du genre à l'étranger, notamment en Amérique Latine.

Sans être forcément ultra-exhaustif, Pick it Up ! reste un métrage plutôt intéressant, surtout si, comme moi, on est familier de la scène ska sans forcément en être expert. On regrettera cependant une structure un peu anarchique et décousue, pas forcément rédhibitoire, mais parfois frustrante pour se replacer exactement dans le temps.

4.25/6

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Les bilans de Sygbab : Total Recall 2070, saison 1 (1999)

Publié le 21 Mars 2021 par Sygbab dans Action, Critiques éclair, Les bilans de Sygbab, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Thriller, Policier, Showtime

Et si la critique positive qui va suivre était la conséquence directe d’un implant mémoriel forçant Sygbab à croire que la série est géniale ? Non, Sygbab est une machine, et seuls les humains peuvent être atteints par cette technologie ! Mais si les androïdes sont humains, peut-être que cela peut fonctionner aussi…

Total Recall 2070, saison 1 (1999) :

Diffusée sur la chaîne Showtime durant la première moitié de l'année 1999 et créée par Art Monterastelli (qui avait déjà travaillé en tant que scénariste sur la série L'Homme de Nulle Part), Total Recall 2070 est un hybride des films Total Recall de Paul Verhoeven et Blade Runner de Ridley Scott, dont l’ambiance et les décors - une grande cité multi-ethnique aux bâtiments gigantesques - sont une influence évidente. C’est également une sorte de melting-pot regroupant la plupart des thèmes de prédilection de Phillip K. Dick.

Le postulat de départ est le suivant : en 2070, le monde est plongé dans le chaos après avoir subi les conséquences de la pollution et du nucléaire, ce qui a eu des répercussions écologiques dramatiques et des conséquences politiques dévastatrices, puisque les gouvernements nationaux ont disparu.

Malgré cela, la marche en avant de la technologie n’a pas pour autant été freinée, bien au contraire : dans ce contexte propice, les puissantes corporations ont tenté d’occuper la place vacante en formant une alliance, le Consortium, et en fondant l’IPC avec l’idée d’en faire le nouveau pouvoir exécutif.

Or, cette administration est devenue indépendante et a créé une nouvelle police composée de deux divisions. Le CPB (Citizens Protection Bureau) est celle qui est la plus mise en avant puisque le personnage principal David Hume (Michael Easton) en fait partie, les 22 épisodes de la série suivant son parcours aux côtés de Farve (Karl Pruner), son partenaire androïde.

En regroupant les trames des deux films précités, les intentions ambitieuses du créateur de la série sont mises en application avec maîtrise et brio et cette unique saison est cohérente de bout en bout. L’épisode 18, Assessment, en est la meilleure preuve : par le biais de plusieurs flashbacks, il permet au téléspectateur de se remémorer divers éléments disséminés ici et là et de se rendre compte que tout se tient.

Les scénaristes tirent parti au mieux du format pour développer des arcs sur la longueur, et le final est une très bonne conclusion. Il y a toutefois un bémol : pour pleinement apprécier, il faut être un grand amateur de la science-fiction à l’état pur, à savoir celle qui implique des intrigues complexes et qui, par exemple, s’interroge et s'inquiète de l’influence de la technologie sur notre civilisation, dans le futur.

En alliant avec intelligence la question des androïdes pouvant être dotés de conscience et la manipulation des souvenirs via les implants mémoriels de la société Rekall, les ingrédients sont réunis pour proposer une intrigue aux ramifications nombreuses ; en étant plus terre-à-terre, cette intrigue offre l’opportunité d’apporter un peu de classicisme avec la machiavélique corporation qui est impliquée dans presque toutes les affaires louches sur lesquelles les deux protagonistes principaux sont amenés à travailler.

Celles-ci permettent d’aborder les dérives d’une société pervertie par la technologie et dont les conséquences comme la pollution sont inquiétantes : manipulations génétiques, mutations, réalité virtuelle et télépathie sont (entre autres) au programme. Mais, pour en revenir aux androïdes, déterminer s’ils peuvent être humains reste la thématique principale et c’est pour cette raison que Farve est souvent au centre de l’attention : personne ne connaît ses origines et cela suscite bien des questionnements.

Cet aspect policier est une composante essentielle de la série. Les enquêtes sont crédibles - d’autant plus que le côté scientifique est intégré grâce à la présence d’Olan (Judith Krant) qui assure aussi bien les autopsies que les recherches dans les domaines de la génétique ou de la cybernétique - et la panoplie des méthodes employées pour obtenir des renseignements est assez variée : entretiens avec les personnes liées à l’affaire de près ou de loin, recherches informatiques, interrogatoires au QG du CPB, voire même passage à tabac de petits malfrats par Hume qui n’hésite pas à faire preuve de violence pour leur soutirer quelques informations. Chacune apporte des résultats différents, et l’ensemble est efficace.

Qualité d’écriture, maîtrise des intrigues, univers riche et bien retranscrit (à l’instar de Blade Runner, il n’y a aucune couleur vive, tout se passe de nuit ou sous la lumière artificielle d’ampoules ou de néons, il pleut souvent, et les grands bâtiments imposants achèvent de rendre l’ambiance étouffante), il ne manque plus que des personnages réussis.

Et c’est le cas ! Calley (Matthew Bennett) a beau être vicieux et indigne de confiance, il n’en veut pas moins la même chose que Hume : mettre fin au règne du Consortium. Olan est plus qu’une simple scientifique, elle est aussi l’amie de David et de sa femme Olivia (Cynthia Preston) et se retrouvera au cœur de la tourmente en fin de saison.

Ehrenthal (Michael Anthony Rawlins) est placide, froid et ne laisse pas passer beaucoup d’émotions mais il dirige sa division d’une main de fer, avec justesse et intelligence puisqu’il fait preuve d’une diplomatie infinie envers les membres des corporations contre lesquelles il lutte ; mais surtout il soutient Hume à 100% et est toujours prêt à l’aider.

Olivia a vu son père tué par un androïde mais travaille à Uber Braun, la société qui les produit (ce qui provoque quelques conflits avec David), et va elle aussi se retrouver au centre des intrigues par la suite. Chacun a une utilité et est doté d’une psychologie travaillée ainsi que d’un développement remarquable qui prend en compte tous les événements qui se produisent. Mais le traitement qui est réservé aux deux plus importants personnages est encore plus réussi.

En passant son temps aux côtés de David, Farve va apprendre à connaître les humains, à comprendre comment ils « fonctionnent », mais il va également tisser des liens forts avec son coéquipier au point de réellement tenir à lui. Leur relation est un des points d’ancrage de la série et c’est un drôle de paradoxe en ce qui concerne Hume, dans la mesure où il ressent une haine profonde envers les androïdes, responsables de la mort de son ancien partenaire.

Si Farve est un personnage intéressant auquel on finit par s’attacher en oubliant complètement qu’il s’agit d’une machine (Ehrenthal se charge de le rappeler à Hume tout en interpellant le téléspectateur à ce sujet), le protagoniste principal est néanmoins David Hume. À force de se retrouver confronté à tant de perversions, de côtoyer des gens qui manipulent la réalité, les souvenirs, il finit par douter de tout.

Pourquoi ce monde est-il si injuste ? Qui croire ? Que croire ? Et ces doutes influent forcément sur son comportement, qui devient plus imprévisible. Mais ces doutes sont aussi l’essence même de l’humanité... Dans un monde tel que le sien, cela n’a pas de prix, et c’est finalement la principale leçon à retenir.

Total Recall 2070 est donc une série intelligente, qui traite de sujets sérieux tout en possédant des épisodes intéressants (voire passionnants) et qui bénéficie de très bons personnages servis par une distribution impressionnant - Michael Easton et Karl Pruner en tête.

Certes, ça ne fait pas rire, mais ça fait réfléchir et c’est tant mieux. Le seul reproche que l’on pourrait faire est la réutilisation abusive de certains plans et les images de synthèse pas toujours très réussies ; mais dans la mesure où ce ne sont que des plans intermédiaires qui servent de transitions entre deux scènes et surtout, qui permettent de placer l’action, ce n’est pas particulièrement gênant.

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Les bilans de Lurdo : Titans, saison 2 (2020)

Publié le 20 Mars 2021 par Lurdo dans Review, Télévision, Fantastique, Drame, Romance, Action, Jeunesse, Science-Fiction, Les bilans de Lurdo, USA, DC

La saison 1 des Titans, adaptation grimdark des Teen Titans de DC Comics, chapeautée par Geoff Johns, Akiva Goldsman et Greg Berlanti, ne m'avait pas convaincu (critique ici) : violence forcée, provoc pseudo-adulte, casting inégal, costumes souvent risibles, et surtout, un déroulement particulièrement bancal de la saison, plus préoccupée par le placement d'un backdoor pilot pour Doom Patrol et par les atermoiements de Hawk et Dove que par sa structure globale, mollassonne et décousue.

Le tout finissait par donner l'impression de vouloir faire tout et son contraire, sans parvenir à exceller dans la moindre catégorie : un programme conciliant les qualités et les défauts des séries Berlanti, avec les faiblesses de l'écriture de Johns et Goldsman, l'attitude immature du Snyderverse et les limites d'un budget tv... et rien n'est plus caractéristique de ces soucis que les choix effectués en fin de saison 1, des choix qui se répercutent directement en début de saison 2.

Titans, saison 2 (2020) :

Lorsque Rose (Chelsea Zhang), une jeune femme aux pouvoirs étranges, est recueillie par Dick Grayson (Brenton Thwaites) et logée dans la tour des Titans, à San Francisco, c'est le début d'une spirale infernale : car Rose est la fille de Slade Wilson (Esai Morales), un vieil ennemi de Dick et de la première génération de Titans... et Slade, un mercenaire aux super-pouvoirs plus connu sous le nom de Deathstroke, est bien décidé à se venger de l'ex-Robin et de ses collègues.

Car cette saison 2, c'est surtout la saison du reboot, de la réinvention, et de la rétrocontinuité. La série a réalisé que sa saison 1 n'était pas terrible, et décide soudain de changer de cap...

Mais avant d'aller plus loin, mentionnons un point qui explique beaucoup de choses : le showrunner officiel de cette saison 2 (alors qu'en saison 1, il était au second plan), c'est Greg Walker... un ancien de Smallville et des Defenders. À partir de là, forcément, il ne fallait pas s'attendre à des miracles, et une grande partie des problèmes de la série trouvent une explication.

La s1 se concluait ainsi par un épisode dans la tête de Dick Grayson, hanté par un Batman meurtrier : pour une raison ou une autre, les producteurs avaient fait le choix d'amputer la saison 1 de son épisode final, qui aurait dû mettre en scène l'affrontement des Titans contre Trigon, le père démoniaque de Raven.

L'objectif avoué de la production, à l'origine de cette manœuvre : finir la saison sur un cliffhanger (Dick succombant à son côté obscur) et démarrer la saison suivante sur les chapeaux de roue, en mélangeant les restes du final de la s1 avec de nouvelles scènes fraîchement tournées.

Malheureusement, Titans a préféré la jouer à la Smallville - toutes les sous-intrigues de la saison 1 sont ainsi bouclées en une petite demi-heure, Trigon (aux effets numériques ratés) est éliminé en trente secondes, et le programme repart aussitôt dans une nouvelle direction, présentant, en l'intervalle de 20 minutes, le Bruce Wayne de cet univers (un Iain Glen à la limite de l'erreur de casting et plus près d'Alfred que de Batman), le Deathstroke de cet univers (nettement plus convaincant), et en réécrivant l'histoire des Titans : désormais, on nous explique que Dick, Hawk, Dove et Donna étaient autrefois les Titans 1.0, qu'ils se sont séparés suite à une histoire impliquant Deathstroke, et que les Titans 2.0 sont un moyen, pour Dick, d'expier les fautes du passé en formant une nouvelle équipe, dans une tour ultra-moderne financée par Bruce Wayne.

Autant dire que ce soft reboot maladroit fait un peu un choc lorsqu'il se produit. La bonne nouvelle, cependant, c'est que ce changement de direction ne perd pas de temps, narrativement, et oppose aussitôt les Titans à Deathstroke et à son sbire, Doctor Light.

Bien vite, cependant, les problèmes des productions Berlanti rattrapent le show : les costumes, les perruques et les combats chorégraphiés sont toujours aussi approximatifs, le rythme se fait en dents de scie, pour laisser la place à énormément de scènes mélodramatiques et de disputes façon CW, la menace Deathstroke (plutôt réussie) est affaiblie par l'inutilité d'un Doctor Light au look risible (et qui est rapidement éliminé) et la série a tellement de personnages secondaires qu'elle peine à tous les exploiter (Raven et Beast Boy font de la figuration pendant 80 % de la saison, Aqualad apparait dans un épisode flashback et est immédiatement "évacué", Starfire passe un tiers de la saison loin du groupe, etc).

Et pour ne rien arranger, on a aussi l'entrée en scène de Superboy (Joshua Orpin), à mi-saison. Un Superboy teasé en post-générique de saison 1, qui revient ici sous un nouveau visage (nettement moins bodybuildé),  qui a droit à son épisode flashback (et une relation maternelle compliquée avec une scientifique de Cadmus à l'interprétation fébrile qui ne m'a pas convaincu), qui est accompagné de Krypto (excellent !), qui discute avec un Lionel Luthor décati (malheureusement, personne ne parviendra à égaler John Glover dans ce rôle), et qui se pointe in extremis, tel un deus ex kryptonia bien pratique, pour sauver Jason Todd d'une chute mortelle.

Honnêtement, ce Connor est peut-être la vraie réussite de cette saison, innocent torturé entre ses deux héritages génétiques (Luthor et Superman), accompagné de son toutou, et qui donne enfin quelque chose à faire à Beast Boy, qui devient son ami. Et surtout, il permet de remplir un peu la seconde moitié de la saison, alors que les scénaristes succombent à leurs pires instincts et que la saison s'essouffle considérablement, pour terminer totalement sur les rotules.

L'intrigue principale de la saison (Deathstroke qui veut se venger des Titans, qu'il rend responsable de la "mort" de son fils Jericho) est ainsi narrée de manière décousue, ici par un épisode flashback, ici par des sous-entendus dans les dialogues, ici par des mini-flashbacks, et se paie une grosse pause narrative, durant laquelle les Titans se séparent, vexés (de manière bien mélodramatique et forcée) par les mensonges de Dick.

Chacun part alors dans son coin pendant plusieurs épisodes : Hawk et Dove retournent chez eux, pour s'y disputer et sombrer de nouveau dans l'alcool et la drogue (Hawk qui s'essaie au cage fighting, c'est un moment assez piteux) ; Raven fugue et se rapproche d'une sdf ; Donna se prend pour Jessica Jones ; Jason couche avec Rose ; Starfire prépare la saison 3 avec l'arrivée de sa sœur ; et Dick, lui attaque des policiers pour être envoyé en prison, et y expier ses fautes.

Une sous-intrigue assez ridicule (son grand pêché est d'avoir affronter seul Deathstroke, de s'être pris une tannée, et d'avoir été sauvé par le sacrifice de Jericho, qui a intercepté le coup fatal porté par son père), qui frôle l'appropriation culturelle lorsqu'il choisit pour emblème et pour nom des idées "empruntées" à ses compagnons de cellule latinos, qui n'hésite pas à partir dans la semi-parodie (Dick est hanté par l'incarnation de sa culpabilité, qui prend l'image de Bruce Wayne, un Bruce Wayne cabotin qui en fait trois tonnes, dansant notamment le Batusi dans un strip-club...) et qui se finit de manière vraiment naze, par une évasion bancale, et par une explication moyennement convaincante - tout était prévu depuis le début par Deathstroke et par sa fille, qui travaillaient ensemble.

Une relecture capillotractée du Judas Contract du comic-book, qui se conclue de manière bâclée lorsque Rose Wilson (la fille de Slade) transperce son père de son épée. Deathstroke meurt immédiatement, paf, on passe à autre chose.

Cette autre chose étant les manipulations de Cadmus et de Mercy Graves (Natalie Gumede incarne ici une Mercy Graves implacable - sauf lors de sa vie de famille avec ses deux enfants adolescents et sa femme, qui ne la respectent pas), qui capturent Beast Boy et Connor, les lobotomisent, et les envoient se battre contre les Titans fraîchement réunis.

Résultat : les Titans triomphent, mais pas avant que Donna Troy ne se sacrifie de manière totalement forcée et clichée (en tentant de sauver quelqu'un, elle est victime d'un pylône électrifié qui tombe, alors même que Connor et les autres Titans l'observent sans bouger, à un mètre de là), et après une brève période de deuil, l'équipe se reforme officiellement, la série nous gratifiant d'un générique de fin sur fond de "We are fa-mi-ly !".

Difficile de faire plus frustrant et pataud, à vrai dire, et c'est un peu ce qui caractérise la saison dans son ensemble : ponctuellement, ça fonctionne. Ponctuellement, c'est amusant et dynamique. Ponctuellement, ça en jette un peu (Nightwing est ainsi visuellement assez réussi... malgré la chorégraphie faiblarde des combats).

Mais le plus clair du temps, les problèmes habituels des séries Berlanti, les facilités scénaristiques (la temporalité de la fin de saison est bancale, au mieux) et les approximations de Smallville, le mélodrame sombre et edgy du Snyderverse (tout le monde se fait la gueule, les non-dits abondent, on voit Beast Boy se faire torturer à cerveau ouvert) et les limites budgétaires de la télévision (Beast Boy ne se transforme qu'une fois et demi de toute la saison, en tigre) tirent le tout vers le bas.

Et puis il y a cette tendance toujours aussi agaçante qu'a la série de tenter d'avoir le beurre et l'argent du beurre : le show passe son temps à montrer "Bruce Wayne" (d'ailleurs, tout le monde le tutoie, même les nouveaux arrivants au sein des Titans, ça fait bizarre), à parler de Superman, de Batman, de Lex, etc, etc, etc... mais lorsque les Titans sont confrontés à des situations qui les dépassent, lorsque Aqualad est abattu d'une balle dans la tête par Deathstroke, la Justice League est aux abonnés absents. Lorsqu'un clone surpuissant de Superman se fait connaître et attaque des policiers en arborant le symbole de Superman... ce dernier est étrangement injoignable. Lorsque Jason Todd, le Robin en place, est kidnappé et torturé par Deathstroke, Batman ignore totalement la situation.

Il arrive un moment où les limites de la série deviennent vraiment gênantes, et tout cela finit par se combiner pour donner un programme trop brouillon et trop frustrant pour vraiment être satisfait par ce qu'il nous propose.

En soi, la saison 2 de Titans n'est pas désastreuse, et pour peu qu'on ait conscience des défauts nettement prononcés du programme, il est possible de s'amuser et de trouver ce programme agréable à suivre, surtout pour voir les différentes incarnations de ces personnages iconiques.

Mais il ne faut pas rêver : sur l'échelle des adaptations télévisées super-héroïques, Titans se trouve plutôt dans la moitié basse... et c'est la faute d'un véritable manque de direction et de rigueur à de nombreux échelons de la production.

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Un film, un jour (ou presque) #1396 : SEMAINE SAINT PATRICK - Vieilles canailles (1998)

Publié le 19 Mars 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Romance, Irlande, UK, St Patrick

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Et cette semaine, le blog se met à l'heure de l'Irlande, pour célébrer la Saint Patrick !

Vieilles canailles (Waking Ned Devine - 1998) :

Lorsqu'ils apprennent qu'un habitant de leur minuscule village de Tullymore a gagné le gros lot à la loterie nationale, Jackie O'Shea (Ian Bannen) et Michael O'Sullivan (David Kelly) veulent absolument identifier le responsable. Mais lorsqu'ils comprennent que c'est Ned (Jimmy Keogh) qui a gagné plusieurs millions de livres, tout se complique, car le duo retrouve Ned mort d'une crise cardiaque, dans son lit. Bien décidés à profiter de cette aubaine, les deux compères décident alors de se faire passer pour Ned auprès du représentant de la loterie nationale, afin de tenter de toucher le jackpot... quitte à mettre tout le village au courant de la manigance.

Une comédie irlandaise assez charmante, à défaut d'être particulièrement bien rythmée. Heureusement, la magie celtique opère sans problème grâce à ce petit village paumé, ces paysages superbes, la musique typique de Shaun Davey, et tout ce défilé de trognes attachantes, de David Kelly à Fionnula Flanagan, en passant par Ian Bannen, James Nesbitt, et tant d'autres.

Nonchalant et typiquement irlandais, mais aussi plutôt sympathique.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1395 : SEMAINE SAINT PATRICK - Lucky (2019)

Publié le 18 Mars 2021 par Lurdo dans St Patrick, Animation, Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Télévision, USA, Nickelodeon, Irlande

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

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Lucky (2019) :

Leprechaun malheureux depuis que l'or de ses ancêtres a été dérobé par un dragon, Happy McSweeney (Gunnar Sizemore) et ses amis - Shannon (Kira Kosarin) l'elfe aventureuse, Reggie (Flula Borg) le gremlin destructeur et Sammy (Ron Funches) le géant bienveillant - découvrent que ce trésor est aux mains du maléfique Houlihan (Mark Hammill)... et ils décident de le récupérer.

Un moyen métrage de 42 minutes produit par et pour la chaîne Nickelodeon par d'anciens scénaristes et animateurs de chez Dreamworks, ce Lucky n'est pas désagréable à suivre, loin de là : c'est plutôt bien produit, visuellement amusant et ludique, avec un univers sympathique et bigarré, et un rythme soutenu.

Peut-être un peu trop, d'ailleurs, puisqu'on retombe vite dans une frénésie gratuite typique d'une certaine catégorie de dessins animés pour enfants, et qui dissimule un peu, derrière une énergie surmultipliée, les faiblesses de son écriture. Ici, en l'occurrence, je ne peux pas dire que j'aie été convaincu par Reggie, le personnage supposément comique et chaotique du métrage, dont les tentatives d'humour tombent fréquemment à plat.

Par chance, le doublage est globalement plutôt bon (même si Flula Borg atteint ici aussi ses limites), et la musique punk celtique donne un peu de punch au tout... mais bon, ça reste relativement anecdotique.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1394 : SEMAINE SAINT PATRICK - Je suis Patrick (2020)

Publié le 17 Mars 2021 par Lurdo dans St Patrick, Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Fantastique, Histoire, Religion, Review, Télévision, UK, USA, Irlande

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

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Je suis Patrick (I Am Patrick : The Patron Saint of Ireland - 2020) :

De son enfance au sein de l'Empire romain, jusqu'à son missionnariat en Irlande, en passant par son enlèvement et son esclavage aux mains de pirates, la vie de Saint Patrick, patron saint d'Irlande, et tous les obstacles qui se sont dressés sur son chemin...

Un docu-fiction de 80 minutes qui revient en long, en large et en travers sur le personnage de Saint Patrick en retraçant chronologiquement la vie du personnage, au travers de reconstitutions suivant les pérégrinations du Saint au fil des ans, tel qu'incarné par plusieurs acteurs (notamment John Rhys-Davies, qui narre ces séquences en voix-off).

Pas inintéressant, malgré la durée un peu abusive, et plutôt bien filmé (c'est du niveau d'un documentaire historique d'Arte, par exemple), même si j'ai forcément retrouvé de multiples événements et interprétations que j'avais déjà vues ailleurs, notamment dans le téléfilm St. Patrick et le documentaire Patrick, déjà chroniqués en ces pages.

La bonne nouvelle, c'est qu'ici, on évite de revenir sur les plus gros clichés associés au personnages, et devenus mythologiques. Par contre, je dois bien avouer que la place démesurée laissée aux reconstitutions éclipse malheureusement les analyses des historiens, spécialistes et autres théologiens, et que le tout tombe un peu trop fréquemment dans l'hagiographie prosélyte : pas forcément l'approche la plus probante, surtout avec un tel manque de rythme et d'énergie.

Mais bon, encore une fois, ça se regarde... sans plus.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1393 : SEMAINE SAINT PATRICK - Wild Mountain Thyme : amoureux foux (2020)

Publié le 16 Mars 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, UK, Irlande, St Patrick

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Wild Mountain Thyme (2020) :

Rosemary Muldoon (Emily Blunt) et Anthony Reilly (Jamie Dornan) ont grandi dans des fermes irlandaises voisines, séparées par un morceau de terrain qui, depuis toujours, fait l'objet de tensions entre les deux familles. Jusqu'à ce que Adam (Jon Hamm), cousin américain d'Anthony, arrive en Irlande, bien décidé à hériter de la ferme Reilly : lorsqu'il rencontre Rosemary, Adam est séduit... mais Anthony, lui, ne voit pas l'arrivant d'un très bon œil.

Sur la base de ce résumé et de l'affiche de Wild Mountain Thyme, on aurait pu croire à une comédie romantique irlandaise des plus passionnées et légères, ou à un drame sentimental qui aurait probablement pu trouver une place dans la quinzaine Saint Valentin du mois de février dernier...

Mais non. Wild Mountain Thyme est une adaptation, par son auteur (par ailleurs scénariste de Moonstruck et scénariste/réalisateur de Joe contre le volcan), d'une pièce de théâtre tout sauf romantique, et cela se ressent immédiatement à l'écran : dialogues ampoulés, artificiels et datés, manque cruel d'ampleur et de variété, le tout est vraiment limité dans ses ambitions et particulièrement mal géré au niveau du rythme.

C'est donc très plat, dans l'ensemble, malgré de beaux paysages, une musique appropriée et des acteurs très compétents : malheureusement, avec un tel film à 85 % sans romance, avec des accents assez bancals (Christopher Walken en patriarche irlandais, ça fonctionne très moyennement), des clichés à gogo sur l'Irlande, ses habitants et la manière dont ils sont habituellement portés à l'écran, et avec une écriture si laborieuse (et je ne parle même pas du twist de fin totalement WTF, censé expliquer le pourquoi de la non-romance entre les deux protagonistes, mais qui ne parvient à susciter que le rire et/ou la désolation, au choix - en tout cas, ça justifie un peu le titre français), difficile de se passionner pour ce qui est raconté.

C'est raté, en somme.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1392 : SEMAINE SAINT PATRICK - Le Peuple loup (2020)

Publié le 15 Mars 2021 par Lurdo dans St Patrick, Apple, Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, UK, Irlande

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Le Peuple loup (Wolfwalkers - 2020) :

En 1650, sous l'autorité de l'implacable Lord Cromwell, la ville irlandaise de Kilkenny vit cloîtrée derrière des murs, à l'abri des hordes de loups vivant dans la forêt toute proche. Mais Robyn, la fille de Bill Goodfellowe, le chasseur de loups de la ville, n'a qu'une idée en tête : accompagner son père en forêt, malgré son refus, et l'aider dans sa chasse. Elle brave alors l'interdit, et croise le chemin de Mebh, une fillette vivant avec les loups, car capable, comme sa mère, de se transformer la nuit en l'un de ces animaux...

Qui dit Irlande et film d'animation dit bien entendu Brendan et le Secret de Kells, ainsi que Le Chant de la Mer, collaborations entre le réalisateur et scénariste irlandais Tomm Moore, et le compositeur Bruno Coulais : des films d'animation empreints de tradition et d'atmosphère celtique, particulièrement réussis tant visuellement que thématiquement.

Et donc Moore et Coulais remettent le couvert avec ce Wolfwalkers, sorti directement sur la plateforme Apple Tv aux USA, et qui s'inscrit directement dans la continuité artistique et thématique des deux autres films du réalisateur : c'est beau, c'est poétique, c'est enchanteur et magique, et ce n'est pas sans rappeler Kells, avec cette ville fortifiée entourée d'une forêt sauvage et pleine de mystère.

Seul bémol, peut-être, un côté très prévisible de son dernier acte, qui fait que l'on voit venir bien à l'avance la dernière ligne droite du film ; et peut-être aussi le manque de communication entre Robyn et son père, qui est parfois tellement forcé (avec les personnages qui s'interrompent systématiquement alors qu'ils sont sur le point de s'expliquer des éléments importants de l'histoire) qu'il en devient un peu frustrant.

Un poil (de loup) en dessous des deux films précédents, donc, en ce qui me concerne, mais cette légère faiblesse est amplement compensée par le graphisme et l'animation du métrage, vraiment remarquables.

4.25/6

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Les bilans de Sygbab : Firefly, saison 1 (2002)

Publié le 14 Mars 2021 par Sygbab dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Sygbab, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Fox

Après son intégrale Agents of SHIELD, Sygbab revient aux fondamentaux, avec un incontournable de la science-fiction télévisuelle...

Firefly, saison 1 (2002) :

Les mésaventures des membres de l'équipage du Serenity, un vaisseau dirigé par le Capitaine Mal Reynolds (Nathan Fillion), qui se trouvent embarqués dans des événements qui les dépassent lorsqu'ils accueillent à bord des passagers aux nombreux secrets (Summer Glau, Sean Maher, Ron Glass)...

L'univers dépeint dans Firefly dénote dans le paysage de la science-fiction, et ce pour plusieurs raisons. En premier lieu, la fédération de planètes existante - nommée l'Alliance - est composée uniquement de la race humaine qui a colonisé l'espace, ce qui implique une absence totale d'aliens.

C'est un monde proche du nôtre - impression renforcée par le fait que la langue la plus parlée soit le mandarin -, possédant néanmoins une évolution technologique plus avancée. Son autre particularité est de marier les genres en donnant une touche western à l’ensemble (alliant ainsi les flingues aux vaisseaux spatiaux) avec bonheur car cela fonctionne parfaitement.

Entre les planètes à l'apparence stérile à cause de leurs empilements de bâtiments tous aussi gigantesques les uns que les autres, et les coins perdus dans le désert et la poussière, il y a un monde d'écart, et l'équipage du Serenity vit entre deux. Mal et ses compagnons d'infortune sillonnent l'espace à la recherche du premier travail disponible, qu'il soit honnête ou non : le plus important, c'est qu'il rapporte de l'argent.

Aux contraintes de devoir régulièrement être employés s'oppose l'avantage indéniable d'être totalement libres et indépendants. Cette volonté est justifiée par le fait que Mal et Zoé ont combattu ensemble dans le camp des Browncoats dans la guerre qui a vu la victoire de l'Alliance et qu’ils ne peuvent se résoudre à faire partie de ce système.

Par extension, ce passé commun explique également la loyauté indéfectible qu’il a envers ses troupes : pas question de les abandonner, leur vie passe avant le respect d'un contrat si qui que ce soit est mis en danger. Interprété par un Nathan Fillion ultra charismatique, le capitaine a une morale et un honneur qui lui sont propres, évidemment imposés par les circonstances.

Lors du pilote, l'ironie veut qu'en essayant de passer inaperçus pour les besoins d'un petit boulot, l'équipage embarque à son bord un médecin en fuite dont la sœur a subi des expérimentations du gouvernement, tous deux étant activement recherchés par l'Alliance.

Le mystère entourant River constitue le cœur de la mythologie de la série et aussi sa plus grande frustration car elle commençait à peine à être développée au moment où la série a été fauchée en plein vol, suite à son annulation.

Assez discrète pendant une bonne partie de la saison du fait d'interactions très limitées avec les autres membres de l'équipage - entre autres parce que les séquelles de ce qu'elle a subi l'ont amenée à se replier sur elle-même et qu'elle est par conséquent considérée comme étant un peu folle -, River se révèle sous un jour nouveau dans War Stories. La réplique « no power in the verse can stop me », concluant une scène impressionnante dans laquelle elle tue les yeux fermés trois hommes situés à des endroits différents, suggère que c'est une machine à tuer en sommeil.

Quoi qu'il en soit, au vu des méthodes employées par les effrayants hommes aux gants bleus dans Ariel, les secrets qu'elle renferme doivent être d'une importance capitale. Dans ce même épisode, Simon découvre que le cerveau de sa sœur a été charcuté à plusieurs reprises, notamment pour lui ôter la partie permettant de contrôler les émotions. Cela explique bien des choses sur son comportement… Malheureusement, ce sont autant d’éléments qui resteront en plan.

C’est bien dommage, mais c’est le seul point noir - totalement indépendant de la volonté de l’équipe scénaristique - et le reste est réjouissant. Après des débuts timides, la série gagne progressivement en rythme et ne s'essouffle pas jusqu'à la fin. Ce qui fait la réelle différence, c'est l'attachement aux personnages.

Grâce à un très bon casting et à l'alchimie entre les membres d'un équipage pourtant très disparate, les épisodes restent agréables même quand il ne se passe pas grand-chose car l'humour est omniprésent. Les moments cocasses sont légions (quasiment à chaque fois que Jayne ouvre la bouche, par exemple), et c'est ce même humour qui permet de désamorcer certaines situations dramatiques.

Cette façon de faire passer la violence de manière presque décontractée trouve son point d'orgue dans War Stories quand Mal et Wash se chamaillent à propos de Zoé sous la torture, tandis que Niska y prend un plaisir sadique. Il y bien d'autres exemples, mais en faire une liste exhaustive ne serait pas forcément judicieux car cela ne rendrait pas justice aux situations évoquées.

Ce mélange entre drame et comédie n'est pas incongru dans une série de Whedon puisque c'était déjà l'une des forces de Buffy et Angel, mais c'est sans doute encore mieux maîtrisé ici. Pour étayer ce propos, le cas de Jaynestown est représentatif : alors que la grande majorité de l'épisode est hilarante et donne même lieu à l'un des grands moments de la série grâce à la chanson The Hero of Canton, la fin est beaucoup plus sérieuse et s'interroge sur le besoin de la communauté qu'ils ont côtoyée de croire en un héros, quand bien même Jayne en est à l'opposé.

Sa motivation principale reste l'argent, ce qui l'amènera à trahir son capitaine dans Ariel avant que ce dernier mette les choses au point avec une grande fermeté. Mais Mal savait à quoi s'attendre, puisqu'il l’avait engagé alors que ce dernier le tenait en joue, en lui proposant plus d'argent que ce qu’il gagnait.

Ce retour dans le passé s'effectue dans Out of Gas, qui propose deux niveaux de flashback différents, l'un d'entre eux revenant sur les origines de la constitution de l'équipage. Outre Jayne, Kaylee est recrutée elle aussi dans des conditions un peu particulières, après une partie de jambes en l'air avec le mécano incompétent dont Mal s'était attaché les services.

Adorable, elle est aussi une optimiste invétérée, un peu rêveuse, et considère son capitaine comme son grand-frère. Par ailleurs, sa relation avec Simon est finement écrite et c’est à souligner car de fait, elle n’est pas envahissante à l'écran.

L'autre ajout concerne Inara, qui permet au Serenity d'avoir une certaine respectabilité partout où le vaisseau se déplace, grâce au statut de cette dernière. Le flashback revenant sur le moment où elle conclue un accord avec Mal est parfaitement représentatif de ce que sera ensuite leur relation : un amour un peu vache, qui les amène à se chamailler sans cesse, incapables de s'avouer à eux-mêmes ou à l’autre qu'ils éprouvent des sentiments. Quant à Wash, sa moustache est très drôle, et le fait que Zoé ne l'aimait pas au départ est un clin d'œil sympathique.

Généralement, chaque protagoniste a son petit moment de gloire dans chaque épisode et tout le monde évolue de concert, ce qui est une véritable gageure quand il faut gérer autant de personnages à la fois. À part River dont le cas a déjà été évoqué, il y a une exception : Book.

Peu présent, il restera jusqu'à la fin entouré d'une aura de mystère car, à plus d'une reprise, il fera preuve de talents insoupçonnés et fort utiles, et son passé (avant d'être prêtre) suscite beaucoup de questions. Mais comme tous, il est bien caractérisé, et cela rend savoureuses les relations entre les personnages. La vie de ce groupe, composée de fous rires, de frictions et de moments de solidarité dans l'adversité, transpire à l'écran.

Il y a donc tout ce qu'il faut pour une série de qualité : des épisodes qui tiennent la route, une montée en puissance progressive, un fil rouge ayant du potentiel, et des personnages crédibles et intéressants. Quel dommage qu'elle n'ait pas eu le temps de s'installer à l'écran, car elle aurait sans doute atteint d'autres sommets. Mais avec le traitement qui lui a été réservé par la FOX, il était bien difficile de faire mieux...

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Critiques éclair - Wandavision, saison 1 : épisodes 1x09 + bilan (2021)

Publié le 13 Mars 2021 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, MCU, Marvel, Disney, Review, Romance, Science-Fiction, Télévision, Thriller, USA, Sitcom, Wandavision

Ultime épisode de la saison 1 de Wandavision, après des épisodes 7 et 8 lourds en révélations en tous genres...

Wandavision, saison 1 (2021) :

- 1x09 :  Alors que Wanda et Agatha s'affrontent, le SWORD libère White Vision, une version de Vision dénuée de conscience afin de prendre d'assaut Westview... 

Hmm... un fin de saison qui, amha, a certainement dû diviser les spectateurs.

Exit en effet l'artifice de la sitcom et de l'humour, qui laisse ici place à un final typiquement Marvel, pour le meilleur et pour le pire : à savoir un déluge d'effets spéciaux, un ton plus sérieux et deux duels finaux opposant longuement Wanda/Agatha et Vision/White Vision.

Peut-être trop longuement, honnêtement, même si le duel des Vision trouve une conclusion astucieuse et efficace prenant l'idée de conflit à contre-pied, et que celui des sorcières débouche sur la naissance officielle de la Scarlet Witch. Et "trop longuement", car il reste toujours un certain problème inhérent à la manière dont la sorcellerie a été amenée et présentée à l'écran - un côté kitschouille et un peu hors-sujet dans cet univers Marvel très scientifique (même les Pierres d'Infinité ont toujours été présentées avec des atours scientifiques plus que mystiques), qui en rebutera plus d'un, comme j'ai pu le constater dans mon entourage.

Et donc, si l'on n'accroche pas à ce mysticisme sauce Marvel (ou du moins, à ces sorcières assez clichées, visuellement parlant), le gros affrontement Wanta/Agatha pourrait bien frustrer.

Pourtant, il y a plein de bonnes choses dans ce final : le duel des Visions, notamment, mais aussi le côté Incredibles de la cellule familiale Wandavision, toute la résolution de l'épisode (assez triste du point de vue de Wanda, et avec un très joli dialogue d'adieux entre elle et Vision), les deux scènes post-générique, la porte ouverte au retour d'Agatha ("- Tu n'as aucune idée de ce que tu viens de déclencher, tu auras besoin de moi... - Si c'est le cas, je saurai où te trouver.") et de manière globale, la conclusion douce-amère de toute la saison.

Mais (sans même m'aventurer dans les théories abracadabrantesques échafaudées par de nombreux internautes) je mentirais en disant que je m'attendais à un peu plus. Un peu moins de baston, un peu plus de surprises, en somme.

Après, il faut aussi prendre en compte le fait que le tournage de la fin de saison a été interrompu pendant six mois par la pandémie, et que le tout s'est, de l'aveu de la showrunneuse et du réalisateur, nettement répercuté sur la disponibilité de certains acteurs (je pense notamment à Kat Dennings, qui n'a que trois secondes d'apparition dans ce final) et sur l'écriture de certaines sous-intrigues (il a notamment mentionné une scène n'ayant pas pu être finalisée, sur Darcy, les enfants, Monica et Ralph tentant de récupérer le grimoire, et confrontés au lapin démoniaque d'Agatha)...

Bilan saisonnier :

Entre la diffusion de ce final, et la rédaction de ce bilan saisonnier, une petite semaine s'est écoulée, et j'ai eu le temps de faire le point sur cette saison de Wandavision - ainsi que de prendre connaissance de la réaction globale du web et des critiques...

Et sans surprise, je me rapproche plus de l'avis des critiques que de celui des fanboys hardcore les plus outrés par cette fin de saison ; mon bilan saisonnier, malgré quelques réserves que je pourrais émettre sur le rythme global du début de saison, et sur la conclusion de celle-ci (encore une fois, je ne suis pas très fan du côté sorcellerie basique d'Agatha, un peu trop cheesy à mon goût, et qui aurait mérité plus de nuance), s'avère donc globalement assez positif.

Alors bien sûr, ça aide que je ne me sois pas totalement pris au jeu de la théorisation à outrance, comme bon nombre de pseudo-analystes du web qui voyaient dans le moindre élément de décor une preuve que Marvel avait laissé des couches et des couches d'indices sur la véritable nature de tout ça, sur la présence de Mephisto, de Reed Richards, de Magneto, etc...

Il fallait s'y attendre, compte tenu de la nature adaptative du média, de l'histoire chargée des personnages, des conditions ultra-connectées d'un public en pleine pandémie, et du caractère roublard de Marvel, qui a multiplié les fausses pistes (AIM, le Beekeeper, Mephisto, etc).

Mais comme souvent, les fans mélodramatiques n'ont pas su maîtriser leurs attentes et faire preuve de modération - persuadés que le programme leur appartient et décidés à prouver qu'ils sont plus intelligents que le scénaristes en théorisant à outrance, ils se sont sentis trahis, alors que l'évidence était clairement là dès le pilote : pour son premier réel coup d'essai à la télévision, Marvel n'allait pas non plus se lancer dans une exploration complète du multivers, de l'Enfer façon Marvel, ni partir dans des délires imbitables et trop excentriques (à la Legion) ou introduire tout un pan de l'univers mutant.

Entendons-nous bien : Marvel aurait pu le faire. Le studio aurait très bien pu surcharger son programme de fanservice correspondant plus ou moins à toutes les théories en vogue sur le web, et on aurait pu sortir de Wandavision avec un univers Marvel bouleversé, fragmenté par le deuil de Wanda, fusionnant diverses continuités cinématographiques, et transformant une part de l'humanité en mutants.

Tout cela bouclé en 50 minutes, dans un épisode au budget limité et à la production handicapée par le coronavirus (la post-production du final s'est achevée moins de deux semaines avant sa diffusion !!), et dans une série qui n'atteindra jamais le même nombre de spectateurs qu'un film du MCU.

Ça aurait pu se faire, mais est-ce que ça aurait vraiment été judicieux ou pertinent, en tout début de Phase 4, (sans même parler du côté commercial) ?

Non, la série était clairement centrée sur Wanda et son traumatisme, et c'est à cette échelle que le tout devait se terminer, pas à un niveau galactique ou "multiversel". Le sujet de la série, c'est le deuil de Wanda, un deuil multiple (elle perd aussi ses enfants) finalement traité de manière plutôt convaincante et réussie, et porté par une interprétation excellente de toute la distribution.

Mais je dois bien avouer que, quelque part, je comprends aussi les fans les plus déçus : moi aussi, je me suis laissé piéger par Pietro ; un Pietro déjà bien desservi par la chronologie du MCU, et qui aurait pu servir de porte d'entrée au multivers et à l'intégration des Mutants dans cet univers, d'une manière ou d'une autre.

Là aussi, Marvel a joué la carte de la fausse piste et du clin d'œil (un peu comme avec Mysterio dans le dernier Spider-man !), en faisant de ce Pietro un acteur ensorcelé par Agatha... dommage, mais pas forcément rédhibitoire (d'autant qu'au final, on ne connaît pas la véritable identité de Ralph Boehner - qui est apparemment le nom de son personnage dans la bulle de Wanda... mais pas forcément son nom réel). Je regrette tout de même que l'on n'ait même pas eu un caméo d'Aaron Taylor-Johnson à un moment ou un autre... ou que White Vision n'ait pas eu, par exemple, la voix de James Spader.

C'est surtout ça qui frustre les fans, je pense : quelques occasions manquées, qui auraient pu donner une dimension supplémentaire à une série certes déjà assez chargée en thématiques sérieuses et en excentricités. Mais en toute honnêteté, ces éléments n'auraient été guère plus que du fanservice de niche, soit tout le contraire de ce que ce genre de programme devrait accomplir.

Marvel n'allait clairement pas introduire la notion de multivers ou de mutants dans une série Disney + ; le studio va clairement conserver de tels bouleversements pour ses longs-métrages, comme le Docteur Strange 2 en cours de tournage, et se servir des séries comme d'un tissu connectif permettant de développer des personnages sous-utilisés (après, il n'est pas impossible que les éléments de Wandavision soient mentionnés et aient une importance ou des répercussions ultérieures).

Et une fois ce côté fanboy frustré mis de côté, force est de constater que pour un coup d'essai télévisuel (qui plus est produit en pleine pandémie), Wandavision est plutôt réussi et ouvre des portes inattendues, là où le fan en attendait d'autres.

De manière plus globale, enfin, le coronavirus aura à la fois été un avantage et un obstacle pour Marvel, en obligeant le studio à se recentrer sur ses projets Disney + pour amener en douceur sa nouvelle phase (et les concepts qui l'accompagneront)... et ce n'est pas fini (je pense que, plus que la série du Faucon, celle sur Loki devrait ouvrir d'autres portes encore plus improbables).

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Un film, un jour (ou presque) #1391 : La Vallée des lanternes (2018)

Publié le 12 Mars 2021 par Lurdo dans Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Canada

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Vallée des lanternes (Valley of the Lanterns - 2018) :

Dans la vallée où est établie sa petite bourgade, Olistene fabrique, depuis son enfance, les lanternes en papier qui servent lors de la fête annuelle de sa communauté. Mais vieillissante et malade, elle peine à poursuivre sa mission, alors même que, têtue, elle refuse toute aide de la part de son petit-fils Porter. Elle préfère se tourner vers une vieille légende locale, selon laquelle un certain portail de pierre, une fois illuminé par une lanterne éternelle, permet de revivre encore et encore la dernière année... et d'échapper au passage du temps.

Un film d'animation canadien au style particulier, mêlant des personnages en 3D au design prononcé à des arrière-plans et décors en 2D, pour un résultat qui évite le rendu habituellement fauché des films d'animation indépendants.

Ici, pour peu qu'on adhère à l'esthétique, cette Vallée des Lanternes s'avère un métrage gentillet sur la peur de la vieillesse et de la maladie, combiné à une histoire fantastique de boucle temporelle - c'est assez original et pas inintéressant, plutôt bien doublé et mis en musique, même si c'est loin d'être totalement maîtrisé : il y a des problèmes de rythme évidents, le tout manque un peu de péripéties probantes, et la sous-intrigue du parieur qui devient un antagoniste ne fonctionne que partiellement.

Relativement inégal, donc, mais pas désagréable à suivre.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1390 : Un Prince à New-York 2 (2021)

Publié le 11 Mars 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, USA, Amazon

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Un Prince à New-York 2 (Coming 2 America - 2021) :

Lorsqu'il hérite du trône du Zamunda à la mort de son père, le Prince Akeem (Eddie Murphy) se trouve confronté à un problème inédit : père de trois filles, il n'a pas d'héritier mâle pour assurer sa succession, l'une des conditions pour qu'il accède au trône. Sous la menace du Général Izzi (Wesley Snipes), dirigeant d'un royaume rival, il part alors pour New-York, afin d'y retrouver Lavelle (Jermaine Fowler), son fils caché dont il ignorait jusque là l'existence...

À un moment de ce Prince à New-York 2, deux personnages (l'équivalent du couple formé par Eddie Murphy et Shari Headley dans le premier film) discutent, et parlent cinéma, se moquant de toutes ces suites creuses et inutiles qui pullulent en salles ou sur les plateformes de streaming... un moment de lampshading (probablement signé Kenya "Black-ish" Barris, à la coécriture du film) qui se veut méta et malicieux, mais qui, en réalité, ne fait que souligner à quel point ce Coming 2 America est précisément une suite creuse et inutile, qui se contente de reprendre les grandes lignes du premier film, en en inversant le cadre et en faisant passer Murphy au second plan.

Le résultat, c'est quelque chose qui ressemble assez fortement à un film de Tyler Perry, avec une famille afro-américaine du Queens caricaturale au possible (Tracy Morgan et Leslie Jones font leur numéro habituel) catapultée dans le palais de la famille royale du Zamunda, et qui apporte le ghetto à la monarchie, blablabla.

Une approche pas forcément surprenante (Un Prince à New-York est devenu, depuis sa sortie, un classique de la comédie afro-américaine, et cette suite a été tournée en grande partie dans les studios de Tyler Perry) mais qui réduit immédiatement l'intérêt de ce nouveau volet.

Un volet ultra-convenu, ultra-basique, reposant sur un jeune Jermaine Fowler très loin d'avoir le charisme d'Eddie Murphy dans le premier film (les trois filles d'Akeem, là pour justifier un certain propos féministe et woke du film, sont notamment plus charismatiques et mémorables que le couple de Lavelle et Mirembe), et qui tente de retrouver le mélange comédie sociétale satirique et comédie romantique du premier film.

Malheureusement, si le réalisateur de Dolemite is my Name a su ramener Eddie Murphy sur le devant de la scène avec son métrage précédent, ici, il ne parvient pas à apporter un rythme ou une énergie à son film, un film qui enchaîne les caméos gratuits (Salt 'n' Peppa, Morgan Freeman, En Vogue, Trevor Noah...), les seconds rôles superflus (même si Wesley Snipes s'amuse beaucoup dans son rôle, il sert principalement d'élément déclencheur sous-développé et anecdotique), qui ne passe pas assez de temps avec Murphy et Hall, et qui rejoue tous les passages mémorables du premier film en les changeant à peine.

Ce n'est pas mauvais, en soi (la musique est efficace, les costumes de la costumière de Black Panther idem), c'est ponctuellement amusant et c'est plus court que le premier film, mais à moins d'avoir une vraie nostalgie pour Un Prince à New-York (cette suite n'est ni plus ni moins que du gros fanservice), ce qui n'est pas vraiment le cas pour moi (cf ma critique publiée en début de semaine), difficile d'être satisfait par ce Coming 2 America...  

3/6 (en étant gentil)

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Un film, un jour (ou presque) #1389 : Abduction (2019)

Publié le 10 Mars 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science-Fiction, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Abduction (2019) :

Lorsqu'il se réveille, amnésique et bafouillant, dans une fontaine vietnamienne, Quinn (Scott Adkins), un Anglais, est envoyé dans un hôpital psychiatrique, pour y être examiné par le Dr Anna (Truong Ngoc Anh). Cette dernière croise alors le chemin de Conner (Andy On), un tueur à gages dont la femme vient d'être enlevée par des hommes aux pouvoirs mystérieux, directement liés à la fontaine, et à l'enlèvement de la fille de Quinn...

Alors en fait, il y a un peu mensonge sur la marchandise, avec cet Abduction, puisque Scott Adkins y tient un rôle somme toute secondaire, celui d'un père des années 80 déplacé dans le temps après que des aliens extra-dimensionnels aient enlevé sa fille pour lui dérober son chi, seul moyen pour eux de franchir les dimensions. Ouaip.

Scott Adkins passe ainsi une bonne heure de film vulnérable, amnésique et bégayant, jusqu'à ce qu'il rencontre enfin le vrai héros de cette production, Conner, le tueur à gages au grand cœur à la recherche de sa femme enlevée (elle aussi) par les aliens.

Et si les deux hommes ont probablement un temps de présence à l'écran assez similaire, c'est Andy On qui s'impose de facto comme le héros, puisque la plupart des scènes d'action lui sont réservées.

Heureusement, on a droit à un duel efficace entre les deux hommes à 75 minutes du début du film : l'action de cet Abduction est dynamique et pêchue, c'est toujours ça de pris.

Autour, c'est nettement plus inégal : le mélange spiritualité asiatique/anciens extraterrestres ne fonctionne que partiellement (même si la machine très steampunk du vieux professeur est amusante), l'anglais du Docteur Anna est approximatif, et la facture technique (la post-synchro et les effets spéciaux) ne font pas de cadeau au reste du film.

Tout le dernier quart d'heure, notamment, paraît assez peu avisé compte tenu du budget qu'on devine limité, puisqu'on a droit à un déluge d'effets spéciaux assez laids, à un saut câblé encore plus moche, et à une conclusion des plus plates et précipitées, sans affrontement final.

À se demander si le tout n'a pas été semi-improvisé sur le plateau suite à une panne de budget, ou si le script a été tourné inachevé.

Dommage, parce qu'il y avait là quelques scènes efficaces.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1388 : The Arrested Development Documentary Project (2013)

Publié le 9 Mars 2021 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Review, Sitcom, Télévision, USA, Fox, Netflix

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The Arrested Development Documentary Project (2013) :

Un documentaire de fans produit via financement participatif en 2013, juste avant le revival (très discutable) de la série Arrested Development sur Netflix (le documentaire se termine peu ou prou sur cette annonce), ce métrage de 75 minutes revient sur les trois saisons de la série, au travers d'interviews des créateurs, des acteurs, et des fans de ce programme assez unique, qui a réinventé le genre et le format de la sitcom familiale, en leur apportant un côté "tv réalité" et une écriture plus complexe et travaillée que la norme.

Pas désagréable à suivre, notamment pour les interviews de tous les créatifs à l'origine de la série, de Ron Howard aux frères Russo, en passant par Mitch Hurwitz et tous les réalisateurs (dont Paul Feig et Jay Chandrasekhar)... mais difficile de ne pas percevoir, à chaque détour de ce métrage, les limites de budget et de droits de diffusion du projet : il n'y a ainsi aucun extrait de la série dans ce documentaire (uniquement quelques photos de tournage), aucun extrait du discours de Hurwitz aux Emmys (malgré tout un passage qui lui est consacré) ce qui, il faut bien l'avouer, finit par desservir un peu le propos.

Alors bien sûr, le tout reste sympathique, notamment grâce aux interventions de presque toute la distribution (Jessica Walter et Michael Cera manquent à l'appel, cela dit), et parce que le tout est assez exhaustif (bon point : le docu n'éclipse pas les problèmes créatifs du showrunner, très indiscipliné et peu ponctuel), mais le manque reste perceptible, et c'est bien dommage.

Ajoutez à cela un sentiment d'élitisme et de supériorité intellectuelle émanant d'un grand nombre de fans interrogés dans le métrage, façon "de toute façon, cette série était trop intelligente pour le spectateur lambda, qui est trop con et trop peu sophistiqué pour en saisir toutes les subtilités, contrairement à nous, les vrais fans" - ce qui n'est pas sans rappeler l'attitude des fans de Rick & Morty, d'ailleurs - et voilà un documentaire intéressant, mais qui aurait mérité de prendre un peu de recul sur son sujet.

Ou, tant qu'à faire, qui aurait bien besoin d'une remise à jour, prenant en compte le revival Netflix, histoire de contraster un peu les torrents d'éloges dont tout le monde est couvert par les intervenants non-professionnels.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1387 : Un Prince à New York (1988)

Publié le 8 Mars 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, USA

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Un Prince à New York (Coming to America - 1988) :

Refusant son mariage arrangé par ses parents, le Roi et la Reine du Zamunda (James Earl Jones, Madge Sinclair), le Prince Akeem (Eddie Murphy) décide de découvrir le monde en partant pour New York en compagnie de son valet, Semmi (Arsenio Hall). Là, il tombe sous le charme de Lisa (Shari Headley), la fille d'un propriétaire de fast-food (John Amos) où le duo décroche un poste...

Alors que sa suite vient d'arriver sur Amazon Prime, et avant de la passer en revue, retour sur cette comédie signée John Landis, conçue et produite par Eddie Murphy, et sortie sur les écrans en 1988. Une comédie dont je gardais un souvenir sympathique, et dont le revisionnage en VO ne fait clairement pas le même effet, après avoir grandi en entendant la voix du doubleur français de Murphy.

D'ailleurs, de manière globale, Un Prince à New York reste une comédie un peu inégale, pas forcément aidée par une durée honnêtement gentiment abusive (deux heures) pour ce qui est une comédie romantique grand format, et par le début d'un Eddie Murphy show, qui voit Murphy se déguiser, sous trois tonnes de maquillage, en divers personnages secondaires, afin de faire son numéro (un processus qui trouvera son apothéose dans la série des Le Professeur Foldingue).

Et puis il faut bien dire qu'Eddie Murphy, alors âgé de 27 ans, fait paradoxalement bien trop vieux pour incarner le Prince Akeem, 21 ans, et ce même s'il interprète son personnage avec une certaine retenue et une sincérité inhabituelles.

Après, dans l'absolu, le métrage reste assez amusant à suivre, malgré ses défauts et un certain nombre de clichés que l'on ne pourrait plus utiliser aujourd'hui. Et c'est toujours agréable de voir passer des visages familiers au second plan, comme Eriq La Salle (en antagoniste caricatural), ou Samuel L. Jackson. Mais je mentirais en disant que le film s'est montré à la hauteur du souvenir nostalgique que j'en conservais...

3.75/6

(par contre, je n'avais jamais réalisé qu'il y avait un caméo assez amusant de Randolph et Mortimer, les deux antagonistes du film Un Fauteuil pour deux)

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Les bilans de Sygbab - Marvel : Les Agents du SHIELD, saison 7 (2020)

Publié le 7 Mars 2021 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Fantastique, Comédie, Marvel, MCU, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, ABC, Les bilans de Sygbab

Après le changement de format de la saison 6, l'intégrale Agents of SHIELD de Sygbab touche enfin à sa fin, en même temps que la série...

Marvel : Les Agents du SHIELD, saison 7 (Marvel's Agents of SHIELD, season 7 - 2020) :

Bien décidés à empêcher l'invasion de la Terre, Coulson et son équipe remontent le temps pour tenter d'intercepter les Chromicons et d'empêcher ces derniers d'altérer l'histoire établie à leur profit...

Alors que les Chromicons étaient presque en arrière-plan lors de la précédente saison, leur volonté de faire de la Terre leur nouvelle planète d'accueil devient le fil rouge de cette nouvelle année. Leur stratégie pour accomplir cette mission sans s’engager dans un conflit ouvert est ambitieuse : en altérant la ligne temporelle, ils souhaitent se débarrasser du S.H.I.E.L.D. car visiblement, ce serait la seule organisation susceptible de les gêner dans l'atteinte de leur objectif...

L'enjeu est de taille, ce qui oblige donc nos héros - presque ordinaires mais pas tous humains - à être une fois de plus sur le pont pour préserver ce pour quoi ils se sont battus. Il y a de quoi être sceptique car le concept est casse-gueule, d'autant que jusqu'à présent, les voyages dans le temps n'ont pas été gérés au mieux dans la série. Or, de manière assez miraculeuse - ou dans un sursaut d'orgueil -, l'équipe créative décide enfin d'adopter un ton plus léger en proposant des épisodes qui se distinguent en grande majorité les uns des autres, même si la trame de fond est toujours présente.

Le prétexte est assez malin : afin de suivre les Chromicons dans le passé, la fine équipe embarque dans le Zephyr, amélioré pour l'occasion par Enoch, Fitz et Simmons dans le futur. Doté de technologies très avancées, il permet de localiser l'époque et le lieu où seront leurs ennemis, avec toutefois un défaut majeur : les sauts temporels peuvent intervenir à tout moment à cause d'un dysfonctionnement.

Enoch en est d'ailleurs victime dès le deuxième épisode, se retrouvant seul en 1931 car il n'a pas pu monter à temps dans le vaisseau. Il réintègre l'équipage près de 40 ans plus tard, alors qu'il aurait pu retrouver ses compagnons d'infortune dès 1955, mais ces derniers étaient trop occupés à se servir de lui comme relais téléphonique plutôt que de le localiser. Ce comique de répétition présent dans le 7.04 Out of the Past est bien senti, et c'est l'une des rares fois où Enoch s'approche de l'exaspération.

Cet épisode a la particularité d'être tourné en noir et blanc - ce qui lui donne un certain cachet - et de réécrire la mort de Daniel Sousa, figure déjà connue dans cet univers par le biais du spin-off centré sur Peggy Carter. Apparu dans le 7.03 (dans lequel il démasque Simmons qui se faisait passer pour la célèbre agente du SSR), il devient malgré lui membre de l'expédition qui doit garantir un futur dont il n'est pas censé faire partie.

Son arrivée est une bonne idée car il est issu d'une époque où les méthodes sont différentes et cela rend savoureuses ses interactions avec ses nouveaux collègues. Il sait se rendre utile, sauve Daisy d'un mauvais pas, et donne l'impression d'avoir toujours été là. De la même manière, sa relation naissante avec Daisy semble couler de source. Une vraie réussite, grâce au charisme et au jeu sobre d'Enver Gokaj, très bon dans le rôle.

Pendant qu'il apprend à s'adapter, d'autres doivent composer avec le passé. C'est le cas de Mack et Deke, qui restent bloqués plusieurs mois en 1976. Le 7.07 The Totally Excellent Adventures of Mack and the D raconte leurs déboires et se transforme rapidement en festival de références croustillantes avec des Chromicons reconstruits façon Short Circuit ou encore Coulson emprisonné dans une télé et doté d'un avatar à la Max Headroom.

C'est également l'occasion de voir le Deke Squad, une belle brochette de bras cassés rassemblés dans l'optique de reconstruire le S.H.I.E.L.D. De prime abord, Mack a de sérieux doutes sur le bien-fondé de l'opération et en fait part à son comparse sur un ton virulent, avant de s'apercevoir que celui qu'on pourrait considérer comme le boulet de service s'occupe régulièrement de son alter-ego plus jeune.

C'est le début de la réhabilitation du personnage de Deke, beaucoup plus supportable quand sa sensibilité et son altruisme sont mis en avant, et qui trouvera une conclusion satisfaisante à l'approche du final en restant dans cette nouvelle chronologie pour que ses amis puissent retrouver la leur.

Il était évident que toutes ces incursions dans le passé finiraient par chambouler le déroulement de certains évènements, et ce dès le début puisque la première action des Chromicons est de prévenir Wilfred Malick de sa déchéance à venir afin d’accélérer la prise de pouvoir d'Hydra. Le débat est vif : faut-il le tuer ? Mack s'y oppose fermement, mais Daisy va à l'encontre de ses directives en demandant à Deke de l'éliminer. Celui-ci ne peut s'y résoudre mais finit par prendre cette lourde responsabilité bien plus tard, alors que Freddy est bien établi à la tête du S.H.I.E.L.D et d'Hydra.

Outre les implications morales de ce choix, les conséquences sont catastrophiques car cela donne de bonnes raisons à Nathaniel Malick - encore en vie dans cette ligne temporelle - de s'allier aux Chromicons et d'appliquer le fameux adage Discovery requires experimentation de Whitehall pour s'approprier les pouvoirs de Daisy. Cette variation intéressante est rendue possible par la volonté des scénaristes de revisiter la série, et il s'avère être un adversaire très dangereux.

Pour pimenter le tout, ll se rend à Afterlife pour disposer des inhumains à sa guise et surtout pour convaincre Kora de rejoindre sa cause. Il s'agit ni plus ni moins de la sœur de Daisy et la confrontation qui s'annonce est un crève-cœur pour cette dernière car l'occasion de reconstruire sa famille - sans son père toutefois puisque Calvin est aux abonnés absents - fait long feu : Jiaying meurt également dans cette ligne temporelle, alors qu'elle n'était pas aveuglée par une haine sans limite et qu'elle avait aidé Yo-Yo à retrouver ses pouvoirs en identifiant la cause comme étant psychologique et non physiologique.

En revanche, le pouvoir de Kora qui consiste à manipuler l'énergie est un peu fourre-tout : elle peut créer des rayons surpuissants qui détruisent tout sur leur passage, redonner la vie, et même servir d'amplificateur pour n'importe quel signal... Ce dernier point est d'une importance capitale dans le final puisqu'elle diffuse aux Chromicons le don d'empathie dont May s'est retrouvée nouvellement dotée depuis qu'elle est elle aussi revenue à la vie (même si sa mort fut de courte durée).

C'était donc le grand plan de Fitz et Simmons, qui n'ont vu qu'une seule solution après avoir longuement étudié toutes les possibilités qui s'offraient à eux : foutre la timeline en l'air dans le but que Kora donne des émotions à leurs adversaires au dernier moment pour les inciter à rendre les armes, tout en s'assurant que leurs camarades survivent afin qu'ils puissent utiliser le voyage quantique pour retourner dans leur chronologie...

Il y a des réminiscences d'Avengers Endgame dans tout ça, mais c'est encore plus tiré par les cheveux. Tout au plus peut-on admettre qu'il était effectivement préférable que Simmons ne puisse pas se souvenir des détails, sinon elle aurait eu des migraines au quotidien, tout en se demandant comment un plan aussi précis a pu se dérouler comme prévu sans qu'elle puisse donner de directives.

Même si Fitz est un génie - miraculé, les séquelles apparues suite à son séjour au fond de l'océan ont vite été évacuées de la série - et qu'il a disposé de plusieurs années pour étudier le timestream (suffisamment pour avoir une fille avec Gemma), c'est tout de même étrange qu'il ait pu entrevoir ce que Sybil n'a pas prédit avec le même outil, alors qu'elle le maîtrise à la perfection depuis bien plus longtemps. En l'état, les explications données ne sont pas vraiment convaincantes, mais il faut malheureusement s'en contenter.

Reprogrammé à cette occasion pour protéger le secret de Gemma quel qu'en soit le prix, Enoch est prêt à tuer pour suivre ses instructions. Il le fait d'ailleurs à plusieurs reprises, sans que cela soit définitif puisque le 7.09 As I Have Always Been est un exercice de style bien connu, un Groundhog Day (jour sans fin) bien tenu dans lequel il se sacrifie en donnant de son plein gré une pièce qui fait partie intégrante de sa machinerie pour réparer le Zephyr. Même si la résolution est un peu facile (les personnages nous y préparent en répétant à plusieurs reprises le terme Phlebotinum dans l'épisode), cela offre une belle sortie au personnage, qui fait là ce qu'il y a de plus humain.

Pour les autres protagonistes, le final fait un tour d'horizon du devenir de chacun lors d'une réunion virtuelle : May est professeur dans une académie nommée en hommage à Coulson, Leo et Gemma se sont retirés et construisent leur vie de famille, Mack est toujours directeur et compte Yo-Yo dans son équipe, et Daisy continue à explorer l'espace en compagnie de Kora et Sousa, probablement au sein de l'organisation S.W.O.R.D. sans toutefois que cela soit mentionné.

Des fortunes diverses qui semblent parfois imposées (le cas de May est le meilleur exemple) mais qui confèrent une note positive à cette conclusion. Quant à Coulson, il profite de la vie et peut s'envoler une dernière fois avec une nouvelle version de L.O.L.A., histoire de rappeler qu'il a la classe en toutes circonstances.

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Critiques éclair - Wandavision, saison 1 : épisodes 1x07-08 (2021)

Publié le 6 Mars 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Sitcom, Télévision, Fantastique, Romance, Drame, Action, Thriller, Science-Fiction, Les bilans de Lurdo, USA, Disney, MCU, Marvel, Wandavision

La saison 1 de Wandavision continue sur une belle lancée, se rapprochant progressivement de sa conclusion, une conclusion au potentiel certain...

Wandavision, saison 1 (2021) :

- 1x07 : Alors que l'univers télévisuel qui l'entoure se rapproche lentement du présent, Wanda commence à perdre le contrôle de cette réalité improbable ; à l'extérieur, Monica et ses collègues conçoivent un moyen de pénétrer dans la bulle de Wanda, pour tenter d'y retrouver Darcy...

Les choses se décantent dans l'univers de Wandavision, pour un épisode parodiant les sitcoms 2000 façon Modern Family et The Office, avec interviews et réactions face caméra des protagonistes.

Et ça fonctionne plutôt bien, même si l'intrigue de fond prend progressivement le dessus sur l'hommage à l'univers des séries, avec des sous-intrigues qui convergent progressivement vers quelque chose de plutôt intéressant, entre Darcy et Vision qui font le point, Monica qui évolue en Photon, et Wanda qui perd progressivement pied, au grand dam de ses deux fils.

Sans oublier ce grand reveal final, qui confirme ce que l'on pouvait deviner si l'on connaissait déjà un peu le monde des comics : Agnes (Kathryn Hahn) est Agatha Harkness, une sorcière aux pouvoirs menaçants, capable d'influencer Wanda (joli générique/séquence de fin inspirée des Munsters, d'ailleurs) et responsable de bien des événements dans cette série.

Ce qui fait donc d'elle la grande méchante du programme... en théorie.

Car je ne vois pas Marvel innocenter ainsi Wanda de ses actions, et je ne serais pas surpris, par exemple, qu'Agnes soit une création pure et simple du subconscient de Wanda, incapable d'admettre qu'elle soit elle-même la méchante de sa propre histoire. Ou bien qu'Agatha, réalisant l'ampleur des pouvoirs de Wanda, ait décidé d'endosser ce rôle de méchante et d'aiguiller Wanda au fil du temps, dans sa bulle, pour l'amener à prendre conscience de ses actes et de leur valeur (im)morale, afin qu'elle finisse par mettre fin à Wandavision. Ou encore qu'elle soit une sorcière possédée par une entité malfaisante que l'on retrouverait ultérieurement dans Doctor Strange 2, par exemple.

En somme : je ne prends pas forcément ce qu'on a vu ici au premier degré, et je m'attends à ce que Marvel ait encore un ou deux atouts et retournements de situation dans sa manche.

- 1x08 : Aux mains d'Agatha, Wanda est contrainte de revivre les pires moments de son existence, alors que la sorcière tente de comprendre comment la jeune Sokovienne a bien pu donner naissance à Westview...

Un épisode nettement plus sérieux et dramatique, chargé en mythologie, qui revisite le passé de Wanda pour lui apporter un nouvel éclairage, et réécrire son histoire : si elle est devenue ce qu'elle est, et si elle a pu maîtriser les pouvoirs de la Pierre de l'Esprit, c'est qu'elle est naturellement dotée de capacités magiques (mutante ?), qui ont été amplifiées par la Pierre.

Un pas de géant de Marvel en direction de son pan le plus surnaturel, quitte à verser par moments dans une imagerie un peu kitschouille : toute l'intro de l'épisode, en mode "Sorcières de Salem", dure un peu trop longtemps pour son propre bien, et la conclusion, avec Agatha qui vole dans un costume façon Hocus Pocus, ne fonctionne pas totalement à mes yeux (on pourra toujours arguer que, puisque tout se déroule toujours à Westview, c'est une vision qu'à Wanda de la sorcellerie et des sorcières tout droit héritée de Ma Sorcière Bien-aimée).

Cela dit, j'avais raison - Agatha n'est pas vraiment la Grande Méchante de cette histoire, et Marvel ne s'est pas dégonflé : oui, Wanda a créé spontanément la bulle de Westview, elle en est la seule responsable, et elle devra faire face aux conséquences. Et quelque chose me dit qu'une fois toute cette affaire terminée, une fois que Wanda aura rejoint Strange pour apprendre à maîtriser ses pouvoirs, on pourrait bien revoir Agatha en tant qu'alliée, dans le camp du bien.

Ah, oui, dernier détail de cet épisode un peu plus long (43 minutes), mais qui fait plaisir : le costume final de la Scarlet Witch, entraperçu lorsque Wanda et la Pierre de l'Esprit entrent pour la première fois en contact.

(reste désormais un unique épisode, qui devrait être chargé en affrontements et en ultimes rebondissements...)

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Les bilans de Lurdo : Black Monday, saison 2 (2020)

Publié le 6 Mars 2021 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Drame, Histoire, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, Sitcom, Showtime

Loin d'être désagréable, la saison 1 de Black Monday était cependant assez étrange, sorte de mélange entre le style Rogen/Goldberg (à la production), les délires absurdes de l'équipe habituelle de Paul Scheer, et quelque chose de plus sincère et de plus dramatique, supervisé par l'un des scénaristes de Happy Endings : à mi-chemin entre la parodie et les séries dramatiques courtes habituelles de Showtime, le résultat pouvait décontenancer et paraître un peu brouillon, le postérieur entre deux chaises.

Et pourtant, le programme (qui ressemblait pourtant fortement à une mini-série) a été renouvelé pour une seconde saison... un peu à la surprise générale, y compris celle de l'équipe créative.

Black Monday, season 2 (2020) :

Un an après le fameux Lundi noir, Blair (Andrew Rannells) et Tiff (Casey Wilson) tentent d'influencer les sphères politiques de Washington en favorisant Roger Harris (Tuc Watkins), membre du Congrès avec qui Blair a une aventure ; Dawn (Regina Hall), elle, tente de faire fonctionner la firme, qu'elle dirige désormais, mais le retour de Mo (Don Cheadle) dans sa vie complique nettement les choses. D'autant que Keith (Paul Scheer), lui, est bien décidé à tout faire pour éviter de couler...

La saison 2 de Black Monday continue donc à naviguer entre ces deux eaux de la parodie et du mélodrame sincère... avec plus ou moins de succès. Car si la série continue de regorger d'idées farfelues (Snoop Dogg en Mo dans la reconstitution tv, le double rôle de Ken Marino, les enfants Trump, la fête costumée) et de jouer avec la structure et et la chronologie de son récit, un problème de taille commence à transparaître, petit à petit.

Et c'est un problème qui peut se montrer assez rédhibitoire : tous les personnages de la série sont de véritables connards, qui passent leur temps à tenter de se manipuler les uns et les autres pour gagner de l'argent... ce qui, au bout d'un moment, est susceptible de fatiguer un peu le spectateur.

D'autant que le script, qui tente d'injecter de l'émotion dans les rapports Mo/Dawn, Blair/Roger, Keith/Lehman, semble être parfaitement content de les saboter presque immédiatement, au travers de moments absurdes, de réactions caricaturales, ou d'engueulades bruyantes.

Résultat : l'émotion ne prend pas, et comme paradoxalement, elle prend plus de place que jamais, j'ai fini par me désintéresser progressivement de ces vils personnages. Des personnages qui, pour ne rien arranger, évoluent la majeure partie du temps dans leurs bulles respectives : Blair, Tiff, Roger et June Diane Raphael, qui incarne la femme de Roger, passent le plus gros de la saison dans une sous-intrigue totalement détachée du reste, sur fond de conservatisme évangélique, de thérapie de conversion, et d'arnaques en tous genres. Mo et Dawn, eux, tentent de se rendre mutuellement jaloux, avec caméo de Dulé Hill à la clef ; Ken Marino s'amuse à jouer le double rôle des frères Lehman, mais reste isolé dans un bureau pendant un bon moment...

Tout ce petit monde finit par se retrouver lorsque les sous-intrigues se réunissent, vers la fin de saison, mais dans l'ensemble, il règne tout de même une impression un peu brouillonne (à l'image du season finale bordélique, qui tente de tout boucler en 25 minutes), comme si les scénaristes, ne s'attendant pas à une saison 2, avaient dû plus ou moins improviser celle-ci à partir d'idées semi-développées. et de personnages dont ils ne savaient plus nécessairement quoi faire (Casey Wilson/Tiff, en roue libre cette saison).

Cela dit, il n'y a rien de vraiment catastrophique au programme, et le show continue d'être fréquemment amusant, mais je dois bien avouer que la mayonnaise a nettement moins pris sur moi cette année, et que le tout a fini par me lasser un peu.

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