Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Avant-dernière journée de l'Oktorrorfest 2015 sur le blog des Téléphages Anonymes, et avant-dernière fournée de films fantastiques et horrifiques, à raison d'une critique de film toutes les heures, jusqu'à minuit ce soir...
H.P. Lovecraft's Lurking Fear :
Cloîtrés dans leur église, les habitants de Lefferts Corner (Ashley Laurence, Jeffrey Combs) ont peur. À la nuit tombée, lorsque gronde l'orage, des créatures difformes et sanguinaires sortent de terre, reliquats du passé sinistre de la communauté... Mais voici que John Martense (Blake Adams), un ex-détenu fraîchement sorti de prison, revient dans son village natal, un trio de criminels sur ses talons, avec pour seul objectif : déterrer le butin du dernier braquage effectué par Martense Sr. Une nuit d'enfer se profile à l'horizon pour tous ces assiégés...
Adaptation ultra-libre de "La Peur qui Rôde" de Lovecraft par la firme Full Moon, avec Jeffrey Combs dans un petit rôle secondaire et barbu, ce Lurking Fear s'avère particulièrement médiocre, et affreusement typique des productions DTV des années 90, tant dans l'atmosphère que dans les personnages, le casting, l'interprétation très inégale, le rendu visuel, les clichés, etc...
Au final, malgré des créatures assez réussies visuellement, on se retrouve avec un film de siège assez quelconque et sans grande atmosphère, avec des scènes gratuites et superflues (catfight dans la boue !), et un final forcément explosif qui peine à emporter l'adhésion.
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Cellar Dweller :
Alors qu'il puise son inspiration dans un vieux grimoire mystique, Colin Childress (Jeffrey Combs), un dessinateur de comic-book à succès, invoque malencontreusement un démon maléfique dans son studio de dessin, et connaît alors une mort affreuse. Des années plus tard, le studio a été transformé en atelier pour artistes en tous genres dirigé par la sévère Mrs. Briggs (Yvonne De Carlo) : une jeune artiste, Whitney Taylor (Debrah Farentino) découvre alors le matériel de Childress dans la cave, et, comprenant que ce qu'elle dessine avec celui-ci devient réel, elle décide de mettre cette magie noire à son profit...
Un film bref et direct (moins de 70 minutes, une fois les génériques exclus), qui part d'un postulat sympatoche (très "Contes de la Crypte"), pour en tirer un récit amusant mais très dispensable et daté années 80.
L'interprétation n'est pas terrible, les personnages ne sont pas particulièrement attachants ou intéressants, Combs que fait que passer brièvement dans le prologue, et les bruitages sont parfois ridicules, mais heureusement, la créature principale, une sorte de Ghoulie sous stéroïdes, est suffisamment réussie pour faire passer la pilule.
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Red Canyon :
Bien des années après un événement traumatisant ayant marqué Regina (Christine Lakin), cette dernière revient avec son frère Devon (Tim Draxl) sur les lieux du drame, dans la ville où ils sont nés. Avec eux, Tom (Justin Hartley), Samir (Anku Bhatt) et Terra (Katie Maguire), qui les accompagnent dans ce pélerinage visant à exorciser leurs vieux démons. Mais rapidement, les cinq amis croisent le chemin des habitants de la bourgade - Walter (Walter Rodriguez), Mac (Norman Reedus) et Harley (Noah Fliess) - et l'enfer se déchaîne sur eux alors que le passé de Regina et Devon les rattrape...
Un slasher particulièrement calamiteux dont le principal défaut est sa réalisation tout simplement immonde, intégralement en caméra portée tremblotante, en gros plans inutiles, et en jump cuts et autres artifices de montage qui donnent au film une esthétique décousue, brouillonne et tout simplement repoussante.
Mais à la limite, tout cela aurait pu être sauvé par un script solide et captivant : malheureusement, ici, point de salut dans le scénario, qui n'est qu'une banale histoire de viol avec options "inceste et adultère", structurée en dépit du bon sens, avec moults flashbacks uniquement là pour bien insister sur la souffrance de Regina, et l'exploiter le plus possible.
D'ailleurs, tant que l'on parle des personnages, mention spéciale aux caricatures ambulantes et antipathiques qui composent la distribution : Reedus est en pilotage automatique ; Christine Lakin se donne à fond dans un rôle ingrat, celui de la fille tellement traumatisée qu'elle tremble constamment et subit, impuissante, les pires outrages pendant tout le film ; ou encore Justin Hartley, ici dans le rôle classique du "meilleur pote casse-couilles à grande gueule".
C'est mal écrit, c'est assez con, c'est particulièrement laid et fatiguant, c'est prévisible et dérivatif, c'est soporifique, c'est de l'exploitation basique et de mauvais goût, et lorsque l'on apprend que c'est le premier long-métrage d'un artiste peintre-sculpteur-publicitaire et directeur artistique porto-ricain... on se dit que devenir scénariste et réalisateur, ça ne s'improvise vraiment pas.
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Ghost Squad :
Charlie (Will Spencer), Alex (Phillip Wampler) et Nick (Cade Sutton) sont trois enfants passionnés par le surnaturel, et qui ont formé l'Unité d'Élite Anti-Monstre, qui chasse les créatures étranges (mais malheureusement imaginaires) de leur petite ville. Le trio, cependant, est la cible de plusieurs des adolescents du voisinage, un harcèlement qui culmine en un pari aux enjeux de taille : si Charlie et ses amis parviennent à survivre à une nuit entière passée, à Halloween, dans une maison locale censée être hantée, alors les brutes les laisseront tranquilles, et Charlie parviendra peut-être à attirer l'attention de la jolie Brandy (Madison Iseman), soeur de l'un des adolescents. Mais à leur grande surprise, alors qu'ils déjouent les pièges mis en place par les brutes dans cette demeure, ils sont confrontés à un véritable fantôme, celui d'un chien bien décidé à garder la bâtisse.
Un petit film familial d'Halloween, gentillet et inoffensif, dans lequel il ne se passe pas grand chose, mais qui a bon fond, un message positif, et un protagoniste principal agréablement pro-actif et volontaire pour son jeune âge.
Pas très intéressant passé l'âge de 12 ans, mais bon... le générique animé est sympathique, et le trio de tête joue assez bien, c'est toujours ça de pris.
2.5/6 pour les adultes, 3.5/6 pour les plus jeunes.
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Halloween d'Enfer (When Good Ghouls Go Bad) :
En Octobre 1981, Curtis Danko (Brendan McCarthy), un jeune gothique étrange vivant à Walker Falls, a trouvé la mort dans un accident mystérieux. Depuis l'au-delà, il a laissé un message à ses concitoyens : si jamais Halloween est à nouveau fêté à Walker Falls, alors Curtis reviendra d'entre les morts pour détruire la ville. Aussi pendant 20 ans, la petite bourgade a cessé de célébrer la nuit des Morts... jusqu'au retour à Walker Falls de la famille Walker, fondatrice de la ville, au nombre desquels Danny (Joe Pichler), un adolescent, et Uncle Fred (Christopher Lloyd), son grand-père excentrique. Le retour des Walker, et leur volonté de relancer la fête d'Halloween en ville, va provoquer une réaction en chaîne menant au retour de Curtis Danko, et au réveil de tous les morts de la ville...
Un téléfilm Fox Family adapté (sans grand succès) d'une nouvelle de RL Stine.
Je dis "sans grand succès" parce que les limites de ce projet sont immédiatement évidentes : l'écriture est faible (pendant 30 minutes, on a droit à une narration en voix-off de Christopher Lloyd, assez rapidement agaçante ; le reste du temps, le script se perd dans un récit brouillon, entre malédiction, fantômes, lucioles magiques, zombies, décoration magiques d'Halloween, etc, et part même occasionnellement dans des envolées lyriques qui contrastent largement avec le ton juvénile de l'ensemble), le rythme et la structure sont assez bancals, le budget est très limité (les maquillages des zombies et l'animatronique de Danko sont vraiment au rabais), et l'interprétation, de manière générale, est très cabotine et caricaturale.
Ce qui donne à ce métrage un intérêt très limité, notamment pour les plus de 10-12 ans.
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Panic in the Plane (Panic Button) :
Grâce à leur réseau social préféré, Jo (Scarlett Alice Johnson), Max (Jack Gordon), Gwen (Elen Rhys) et Dave (Michael Jibson) remportent un voyage en jet privé jusqu'à New York. Mais à bord, alors qu'ils sont coupés de tout et de tout le monde, on leur propose de prendre part à un tout nouveau jeu, et de répondre aux questions d'une voix mystérieuse, pour espérer gagner des lots toujours plus importants. Malheureusement pour les quatre candidats, la voix semble en savoir énormément sur eux, et le moindre mensonge est puni très sévèrement...
Un huis-clos anglais que j'avais probablement déjà vu en partie, mais dont je n'avais gardé que de vagues impressions qui me sont revenues au cours de ce visionnage.
En l'occurrence, ce "Saw on a Plane" (comme l'ont décrit pas mal de critiques anglo-saxons) tient plutôt correctement la route, malgré des faiblesses évidentes : on se doute assez rapidement des intentions vengeresses de cette voix-off moralisatrice, le propos sur les dangers du web et des réseaux sociaux est approprié (et toujours plus ou moins d'actualité), mais un peu éventé, la réalisation n'est pas toujours suffisamment maîtrisée, et lorsque le film franchit le cap des 50 minutes, et que l'atmosphère et le suspense cèdent la place à l'hystérie et à l'action, on ne peut s'empêcher d'être déçu de cette tournure et de cet énervement assez fatigant et agaçant.
Heureusement que les quatre acteurs principaux sont plutôt bons, ça aide à faire passer le tout, et à faire oublier cette fin un peu faiblarde, qui aurait mérité d'être réécrite et remontée de manière un peu plus dynamique.
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The Shortcut :
Fraîchement arrivé en ville, Derek (Andrew Seeley) fait la connaissance de Lisa (Shannon Woodward) et de Mark (Dave Franco), un duo de lycéens sarcastiques et sympathiques, ainsi que de Christy (Katrina Bowden), une jolie blonde dont il s'entiche. Rapidement, cependant, il apprend l'existence d'une légende locale, celle d'un raccourci dans les bois où sévirait un psychopathe, lorsque son petit frère Tobey (Nicholas Elia) y découvre un chien massacré, et est alors poursuivi par un vieil homme menaçant (Raymond J. Barry). Avec l'aide de Lisa, de Mark et d'un de leurs amis, Derek va alors mener l'enquête sur le secret du raccourci...
Un film d'horreur tous publics (initialement écrit pour être interdit aux moins de 17 ans non-accompagnés, le métrage a dû être recalibré juste avant le tournage pour être visible par tous) produit par Happy Madison (la boîte de production d'Adam Sandler, dont le frère a co-écrit le film en s'inspirant d'une légende urbaine de leur enfance), renommé pour l'occasion Scary Madison.
The Shortcut s'est unanimement fait descendre à sa sortie, à la fois pour son association avec Sandler (tête de turc de la critique US), et pour son horreur très minimaliste, discrète, et simple : à vrai dire, si ces critiques sont tout à fait compréhensibles, elles ne sont pas forcément justifiées, tant ce Shortcut boxe délibérément (après avoir été recalibré avant tournage) dans la catégorie "horreur pour jeunes adolescents", avec ce que ça comporte de limites et d'impératifs.
Les fans de gore et de slashers sanguinolents pourront donc passer leur chemin, même si le film reste tout à fait regardable, pour peu qu'on ait conscience de ces limites sus-mentionnées : le récit parvient à développer son atmosphère, la structure en flashbacks est relativement efficace (bien que pas forcément totalement utile), les personnages sont crédibles et sympatoches (malgré un abus de sarcasme, le duo Franco/Woodward est assez attachant ; Bowden, par contre, ne sert pas à grand chose), et les effets gores, s'ils sont rares, ne sont pas mauvais du tout.
On regrettera donc le recalibrage forcé pré-tournage (nul doute que le script devait être plus percutant dans sa forme originelle), ainsi qu'un récit qui tente un double twist dans son dernier quart, double twist malheureusement assez prévisible et logique (ce qui n'est pas forcément un défaut, dans l'absolu, mais peut agacer).
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Dark Mirror :
En visitant une maison en vente, Deborah (Lisa Vidal), une photographe et mère de famille, tombe sous le charme des jeux de lumière qui se produisent dans celle-ci. Après s'être installée avec son époux Jim (David Chisum) et leur fils Ian (Joshua Pelegrin), Deborah commence à assister à des phénomènes étranges, notamment lorsqu'elle prend des clichés de personnes qui décèdent peu après. Et lorsqu'elle découvre un carnet dissimulé dans la cheminée, c'est tout le sinistre passé de la maison qui lui est révélé...
Un petit film indépendant intéressant, bien qu'un peu confus et brouillon sur ce qu'il tente réellement d'accomplir : en mélangeant film de maison hantée, film de possession, film de miroirs maléfiques, film de folie, etc, le métrage perd de sa force et de son impact, ce qui est dommage, puisqu'il n'est pas mal filmé du tout, et assez correctement interprété (du moins pour ses rôles principaux).
Mention spéciale (inévitable) à Christine Lakin, amusante en voisine actrice-chanteuse-mannequin ultra-vaniteuse et se pavanant constamment en petite tenue, et ce même si son personnage, au final, est un peu trop caricatural pour vraiment s'intégrer dans l'univers du film, ou servir à grand chose.
Un DTV honorable, pas particulièrement marquant ni ultra-original, mais qui n'est pas non plus ennuyeux ni incompétent. Ce qui, dans l'univers des DTV, devient rare.
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Bait (Bait 3D) :
Lorsqu'un tsunami frappe une petite ville côtière australienne, un groupe hétéroclite de survivants se retrouve pris au piège dans une superette submergée par les flots. Mais ils n'y sont pas seuls, puisque des requins tueurs, déplacés par la vague, sont enfermés avec eux... et ces prédateurs des océans meurent de faim.
Un navet pas possible, dans la droite lignée des téléfilms de monstres Syfy, mais sans l'humour involontaire ni la décomplexion de ces derniers.
Ici, on se retrouve avec une coproduction australo-singapourienne - ce qui dans les faits, se traduit par un certain nombre d'acteurs asiatiques dans des rôles secondaires et qui se font dévorer -, co-écrite par Russell Mulcahy, et qui n'est ni bien jouée (Julian McMahon est possiblement le moins mauvais de tout ce cast), ni bien filmée (non seulement le rendu visuel est laid, mais en plus les quelques effets de réalisation et de suspens tombent systématiquement à plat), ni bien rythmée (20 minutes de mise en place avant le tsunami, presque le double avant l'arrivée des requins), avec des personnages antipathiques (assez mal post-synchronisés), de l'humour pas drôle (le couple et leur chien) et des effets numériques piteux (tant dans la 3D qu'au niveau des requins tueurs).
Bref, on se demande comment ça a bien pu sortir au cinéma...
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Big Monster on Campus (aka Teen Monster, aka Boltneck) :
Obsédé par l'idée de ramener les morts à la vie, Frank Stein (Matthew Lawrence) est le fils d'une chercheur spécialisé dans l'étude du cerveau. Un soir de fête, il assiste à la mort d'un lycéen gothique timide, Karl (Ryan Reynolds), dans un accident provoqué par les brutes de l'école. N'écoutant que son instinct, Frank récupère alors le cadavre de Karl, et lui transplante un cerveau volé dans le laboratoire de son père... un cerveau ayant autrefois appartenu à un tueur en série. Et tandis que Karl, ramené à la vie, devient progressivement agressif, assuré, sarcastique et incontrôlable, Frank connaît un regain de popularité qui, à l'approche d'Halloween, attire sur lui l'attention de la jolie Macy (Christine Lakin)...
Une relecture teen-horror-comedy de Frankenstein qui serait tout à fait honorable et anodine si elle ne souffrait pas d'un rythme mollasson, et d'un acteur principal (Matthew Lawrence) affreusement peu captivant et charismatique (pour ne pas dire qu'il est parfois un peu sinistre).
Résultat : ce métrage à l'humour un peu lourd se traîne gentiment, reposant entièrement sur un Ryan Reynolds cabotin en sociopathe réanimé, et sur quelques seconds rôles sympathiques (Shelley Duvall, Richard Moll, Bianca Lawson, Judge Reynolds, Christine Lakin) globalement tous sous-exploités.
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Eddie (Eddie, the Sleepwalking Cannibal) :
Célèbre peintre en très sérieuse panne d'inspiration depuis un accident grave, Lars Olafssen (Thure Lindhardt) arrive dans une petite bourgade canadienne, pour y enseigner dans une école d'art au budget microscopique. Là, il rencontre la jolie Lesley (Georgina Reilly), une enseignante, et fait la connaissance d'Eddie (Dylan Scott Smith), un élève muet et autiste, neveu de la mécène finançant l'école. Afin d'assurer le maintien du budget de l'école, Lars accepte d'héberger un temps Eddie ; rapidement, il découvre qu'Eddie est somnambule et que, dans cet état, il est un dangereux cannibale dévorant hommes et bêtes... étrangement, cependant, Lars retrouve l'inspiration dans le spectacle de ces morts sanguinolentes, et il décide d'exploiter l'état d'Eddie pour relancer sa carrière, tout en se débarrassant des personnes antipathiques de son entourage...
Une comédie horrifique canado-danoise, assez décalée et amusante, et à l'humour noir qui fait mouche.
"Eddie" est convaincant (et étrangement attachant), Georgina Reilly adorable, Lindhardt parvient à composer un personnage d'artiste à la dérive qui évite de justesse d'être totalement antipathique, et le récit reste suffisamment rythmé et dynamique pour ne pas être trop prévisible ou convenu (il l'est néanmoins légèrement, ce qui empêche le métrage d'être plus que "sympatoche").
Une bonne surprise gentiment sanglante, mais qui évite de verser dans des débordements gores inutiles.
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Terreur sous la Mer (Blue Demon) :
Un couple de scientifiques (Dedee Pfeiffer et Randall Batinkoff) ont mis au point des requins génétiquement modifiés, capables de nager en eaux douces et en eaux salées, et de protéger le pays contre d'éventuelles attaques terroristes aquatiques. Mais lorsque les requins finissent par s'échapper après un sabotage ennemi, et que le plus intelligent de ces animaux reçoit pour mission de faire exploser le Golden Gate Bridge, c'est la panique générale...
Un navet de la pire espèce, qui, malgré son pitch laissant augurer d'un Deep Blue Sea au rabais, se trouve être une pseudo-comédie ne prenant jamais son sujet au sérieux.
Et comment prendre un tel sujet au sérieux, à vrai dire, tant rien dans ce métrage ne tient la route : les requins sont absolument inefficaces, inoffensifs (le nombre de morts se compte sur les doigts d'une main), et surtout affreusement laids, car faits en images de synthèse ratées ; les deux personnages principaux, supposément scientifiques géniaux, sont de parfaits abrutis qui passent plus de temps à s'envoyer des vacheries qu'à être scientifiques ou à gérer la crise en cours ; Jeff Fahey se croit dans un cartoon, et nous joue un militaire digne d'un mauvais sketch ; en plus d'être ultra-dérivatif, le film est écrit avec les pieds, échouant à créer la moindre tension ; le rendu visuel est télévisuel au possible et fauché ; et la musique est risible, envahissante, et digne d'un mauvais téléfilm allemand, ou d'un dessin-animé des années 70.
Ajoutez à cela un humour de bas-étage, des personnages qui parlent tous de dangers "nuculaires" (au lieu de nucléaires), un générique final téléfilmesque façon "best-of des scènes du film avec noms des acteurs en surimposition sur leurs visages", et l'on a là un navet total et improbable qui n'aurait même pas sa place au milieu des films Asylum de SyFy.
1/6 (pour Fiona Gubbelmann et Christine Lakin en bikinis dans leurs scènes respectives)
(d'ailleurs, ça m'a donné envie d'aller voir si Lakin a joué dans d'autres films d'horreur, elle m'a toujours été sympathique, cette demoiselle, et ce depuis Notre Belle Famille)
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Inhuman Resources (aka Redd Inc.) :
Pris en quasi-flagrant délit après le meurtre de nombreux chefs d'entreprise, Thomas Reddmann (Nicholas Hope), dit "le chasseur de têtes", est présumé mort dans l'incendie mystérieux de l'hôpital psychiatrique où il est enfermé. Mais en vérité, il est bien vivant, et, traumatisé par les expériences scientifiques subies durant sa captivité, il enlève mes six personnes directement responsables de son internement : enfermés dans une salle, menottés à une table équipée d'ordinateurs, ces six captifs vont devoir passer au crible les documents relatifs au procès afin de prouver l'innocence de Reddmann. Et s'ils échouent dans leur tâche, le psychopathe va les exécuter sur place...
Continuons dans l'esprit d'entreprise avec ce long-métrage australien aux effets spéciaux (efficaces) de Tom Savini (qui se paie même un petit caméo bodybuildé amusant), et au concept de base intéressant.
D'ailleurs le métrage est assez bien joué, plutôt réussi dans sa mise en images et dans son ambiance... MAIS il souffre d'un problème de taille : son ambition.
Le film tente en effet de manger à tous les râteliers, ce qui lui confère une tonalité particulièrement volatile : tout commence comme un torture porn à la Saw, avec huis-clos, captifs ligotés et torturés, gros plans sadiques sur les blessures, environnement glauque et rouillé, etc... puis ça rajoute une couche de satire sur la vie de bureau, et d'humour noir (avec ce patron dérangé qui continue de débiter des platitudes de chef d'entreprise, ou encore le moment "on se défend avec des fournitures de bureau" vers la fin du film).... puis on a tout un aspect thriller/enquête, puis un côté slasher/giallo sur la fin, etc...
En fin de compte, le tout ne parvient jamais à être totalement homogène et cohérent, victime de ce ton très aléatoire, de certains choix rythmiques discutables, et pas aidé par un récit régulièrement un peu prévisible (le dernier quart du film, notamment est affreusement téléphoné dans tous ses rebondissements).
Bon, cela dit, ça reste assez regardable, et pas forcément désagréable à suivre, donc ça aurait pu être bien pire.
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Bloodsucking Bastards :
Evan Sanders (Fran Kranz), un employé de bureau modèle et zélé, travaille aux côtés de sa petite amie Amanda (Emma Fitzpatrick) et de son compère glandeur Tim (Joey Kern) dans une entreprise peu engageante. Mais alors qu'Evan attend une promotion, il découvre avec horreur que son patron a préféré donner ce poste à Max (Pedro Pascal), le rival absolu d'Evan. Pire encore : à peine Max arrivé, les cadavres commencent à s'empiler, vidés de leur sang... Il n'y a qu'une seule conclusion à en tirer : Max est un vampire, et Evan doit l'arrêter avant qu'il ne soit trop tard.
Une comédie satirique lorgnant sur un Office Space en mode vampire, avec un ton ouvertement moqueur et acerbe, et un point de vue critique sur la vie moderne des employés de bureau et des entreprises.
Le seul problème étant que le film ne fonctionne réellement qu'une fois le conflit entre humains et vampires réellement engagé... soit dans la dernière demi-heure.
Avant, le métrage se traîne, tourne en rond et exploite sa satire de manière anémique ; mais quand ça démarre enfin, soudain, le film devient drôle, dynamique, et bénéficie d'une approche du gore dans la droite lignée d'un Brain Dead ou Evil Dead (comprendre : on verse des litres de sang sur les acteurs).
Dommage que le script ne soit pas plus équilibré et maîtrisé, et qu'au final, ce Bloodsucking Bastards ressemble plus à un moyen-métrage artificiellement étiré, plutôt qu'à un véritable long.
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La Patrouille Fantôme (The Scream Team) :
À la mort de leur grand-père inventeur, Ian (Mark Rendall) et sa soeur aînée, la sarcastique Claire (Kat Dennings), doivent aider leur père à faire le tri des biens du défunt. Mais rapidement, il apparaît que l'esprit du vieillard rôde toujours dans sa maison, prisonnier du maléfique Zachariah Kull (Kim Coates), un fantôme pyromane aux méfaits historiquement célèbres. Les deux adolescents doivent alors faire équipe avec trois fantômes maladroits (Tommy Davidson, Kathy Najimy, Eric Idle) afin de sauver leur grand-père, et de chasser à jamais le sinistre Kull...
Un téléfilm Disney d'Halloween, diffusé en 2002, et qui se regarde ma foi assez tranquillement, malgré un rythme assez inégal : pendant 25 minutes, les trois fantômes "stars" sont en effet absents, et le récit se concentre principalement sur les deux enfants, leur deuil, et leurs rapports avec leur père.
Ce qui fonctionne plutôt bien, étonnamment, d'autant que dès que le trio de fantômes apparaît, accompagné d'un au-delà très dérivatif et inspiré de Beetlejuice, le métrage connaît un coup de mou, le temps que les trois acteurs fassent chacun leur numéro (sans surprise, Naimy et Idle assurent, le troisième larron est plus caricatural).
Heureusement, le récit reprend du poil de la bête dans son dernier tiers, alors qu'un rebondissement inattendu s'invite, et que la fin ne tombe pas dans les clichés attendus.
Quant à l'interprétation du duo principal, elle est plutôt convaincante : Dennings fait du Dennings (déjà sarcastique et impassible à 16 ans à peine), et Mark Rendall est efficace.
En résumé, une D-Com sympatoche, qui remplit bien son office, et bénéficie d'effets visuels assez réussis pour son budget.
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R.I.P.D. - Brigade Fantôme :
Assassiné par son partenaire corrompu (Kevin Bacon), Nick Walker (Ryan Reynolds), un officier de police de Boston, reçoit une seconde chance dans l'au-delà : on lui propose de rejoindre le RIPD et de devenir le nouveau partenaire du cow-boy Roy Pulsifer (Jeff Bridges), afin d'aider le département à arrêter les âmes renégades et autres fantômes refusant de rejoindre l'Outre-Monde...
Une adaptation de comic-book particulièrement insipide et mollassonne, qui manque cruellement de rythme et d'énergie.
Outre le côté redite particulièrement prononcé, que ce soit de Men In Black, de Ghostbusters ou de Dead Like Me (les avatars humains, notamment), j'ai trouvé que le tout était affreusement plat, quelconque et cousu de fil blanc : ça se contente d'enchaîner les péripéties creuses, en pilotage automatique, sans jamais être intéressant, créatif ou original.
Pour ne rien arranger, les effets spéciaux sont constamment assez laids (le rendu et l'animation de toutes les doublures numériques fait très mal à voir...), la musique (générique au possible) lorgne parfois sur le X-men 2 de John Ottman, la réalisation est médiocre (les zooms numériques récurrents sont vraiment agaçants), et les acteurs sont en pilotage automatique (sauf Bridges qui en fait vraiment trois tonnes, totalement sur une autre longueur d'onde que le reste du cast).
Quelques moments fonctionnent bien dans le tas, mais c'est trop peu.
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Hysteria (Stonehearst Asylum, aka Eliza Graves) :
À l'aube du 20ème siècle, diagnostiquée comme étant hystérique, Eliza Graves (Kate Beckinsale) est enfermé dans l'asile Stonehearst. Quelques mois plus tard, le Dr Newgate (Jim Sturgess) arrive à l'Asile en provenance d'Oxford pour étudier des cas cliniques dans un environnement contrôlé. Là, il retrouve Eliza Graves au nombre des patients, et rapidement, au contact du personnel dirigé par le Dr. Silas Lamb (Ben Kingsley), il comprend bien vite que quelque chose ne tourne pas rond en ces lieux...
Malgré sa popularité parmi les amateurs de genre, Brad Anderson n'a jamais vraiment réussi à concevoir un métrage qui soit totalement convaincant. La plupart du temps, l'idée de départ de ses films est forte et intéressante, mais le traitement, malheureusement, pêche toujours à un moment ou un autre.
Ici, pour cette adaptation très libre de Poe, le problème est le même. En construisant un scénario avec plusieurs révélations/twists progressifs, Anderson et son scénariste tentent de construire une intrigue à tiroirs, imposant dès le début un style gothique et une tension qui laissent augurer du meilleur.
Malheureusement, le film dure près de deux heures, et abat la majorité de ses cartes dès la barre des trente minutes. Ce qui aurait pu fonctionner si le métrage était ensuite rythmé, et que les twists secondaires étaient à la hauteur. Mais là aussi, problème, puisque le récit se met très rapidement à ronronner, et n'a rien de vraiment solide à proposer d'autre qu'un thriller peu palpitant, mollasson, et aux rebondissements éventés (certains même dès les premières scènes du film).
Reste que le tout est bien interprété et bien filmé, comme toujours... mais en lieu et place d'un film ayant totalement sa place au sein de l'Oktorrorfest, je me suis retrouvé avec un film de genre malheureusement en-deça de mes attentes, et qui n'aurait pas dépareillé aux côtés de Shutter Island. Peut-être qu'avec 30 minutes de moins, le tout serait nettement mieux passé.
Halloween est passé, mais comme tous les ans, l'Oktorrorfest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Shutter Island :
Teddy Daniels (Leonardo DiCaprio), un US Marshall enquêtant sur l'évasion improbable d'une meurtrière d'enfants, arrive avec son nouveau partenaire (Mark Ruffalo) à l'Hôpital Ashecliffe, un asile d'aliénés situé sur une île reculée, où de dangereux criminels sont soignés. Mais rapidement, alors que Teddy mène l'enquête, il s'aperçoit que les apparences sont trompeuses, et que tout n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît sur cet îlot battu par les éléments.
Le problème avec les films se déroulant dans les hôpitaux psychiatriques, et narrés du point de vue du personnage principal, c'est que le spectateur avisé se méfie toujours de tout ce qu'il voit à l'écran. Il est ainsi à l'affût du moindre détail suspect, du moindre dialogue sibyllin, et du moindre indice susceptible de révéler un éventuel retournement final changeant la donne.
Résultat : le script d'un tel métrage se doit d'être absolument sans faille, bien rythmé, et/ou de multiplier les fausses pistes, de manière à faire oublier ses soupçons au spectateur.
Malheureusement, ici, ce n'est pas vraiment le cas. Dès les premières minutes, on comprend que quelque chose ne tourne pas rond (musique envahissante et assez particulière, ambiance étrange, dialogues suspects, réactions légèrement décalées de tous les interlocuteurs, rendu visuel parfois un peu artificiel), et l'on est aussitôt aux aguets, guettant le moindre détail étrange, et additionnant tous ces détails pour rapidement parvenir à percer le mystère du script.
Le script - pas forcément toujours très subtil, notamment sur la fin - tente pourtant la fausse piste (un complot paranoïaque qui se prête très bien à l'époque du récit), mais là encore, le tout est un peu trop grossier pour être totalement crédible, et peine à captiver, souffrant un peu d'un rythme mollasson.
C'est d'autant plus dommage que l'interprétation et le rendu visuel sont excellents, et parviennent presque à porter le film sur leurs épaules, à eux seuls. Mais, à quelques scènes près (dont la fin, joliment ambiguë), le scénario est étrangement balisé, et digne de n'importe quel thriller de genre basique que n'aurait pas renié un Shyamalan fatigué. Un thriller de genre basique réalisé par Scorsese, certes, mais un thriller de genre basique tout de même.
Ce qui fait du scénario le véritable point faible du film, malheureusement.
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La Momie d'Halloween (Under Wraps) :
À l'approche d'Halloween, Marshall (Mario Yedidia), Gilbert (Adam Wylie) et Amy (Clara Bryant), trois enfants de douze ans, découvrent un sarcophage égyptien dans le sous-sol d'une maison abandonnée. Rapidement, cependant, ils s'aperçoivent que la momie (Bill Fagerbakke) contenue dans le tombeau est bien vivante, et totalement inoffensive... mais alors qu'ils lui font découvrir le monde moderne, et qu'un groupe de malfrats se lancent à leurs trousses, ils apprennent que la momie doit retrouver son sarcophage avant minuit, le 31 Octobre, sous peine de disparaître à jamais...
Une D-Com d'Halloween gentillette, absolument inoffensive, et totalement générique et oubliable, sur laquelle il n'y a vraiment pas grand chose à dire, si ce n'est que l'époque des téléfilms d'Halloween annuels de Disney me manque un peu.
En résumé, c'est un peu Harry et les Henderson, mais avec une momie à la place de Bigfoot dans le rôle du géant maladroit, attardé et muet qui découvre le monde moderne.
Très convenu, donc, avec des gags assez peu originaux, vendus par l'énergie des gamins (excellent Adam Wylie, le petit frère de Picket Fences) et de l'interprète de la Momie.
Ah, et la musique lorgne très fortement du côté du thème des Goonies par Dave Grusin.
3/6 pour le semblant de sous-texte sur le passage à l'âge adulte, l'amour et le divorce...
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Pod :
Inquiets pour leur frère mentalement déséquilibré, Lyla (Lauren Ashley Carter) et Ed (Dean Cates) partent pour le chalet familial où Martin (Brian Morvant) s'est cloîtré, persuadé d'avoir capturé un monstre extraterrestre, enfermé dans la cave, et d'être le victime d'une obscure conspiration gouvernementale...
Un film à la mise en images plutôt réussie et contemplative, avec beaucoup de plans esthétiquement assez beaux de la nature et de l'environnement des personnages... mais un film qui ne fonctionne pas. Du tout.
Déjà, premier problème, le film, qui dure environ 70 minutes, en passe une bonne vingtaine à se mettre en place... puis encore 25 minutes à se limiter à un huis-clos entre les trois personnages principaux qui se disputent. Car voilà, les personnages, s'ils sont plutôt bien joués, sont aussi particulièrement horripilants, toujours à s'envoyer des critiques et des insultes au visage, à hausser le ton, et à réagir de manière forcée.
Et si, à la limite, ça peut être supportable dans un premier temps, cela finit par s'avérer rédhibitoire : Brian Morvant est laissé en roue libre, et lorsque son personnage finit par se calmer (malgré lui), c'est Carter qui pête un cable, et termine tout le film en mode hystérique.
Alors comme en plus le film souffre par moments d'une illustration musicale électro-dubsteb bruyante, d'un montage tout en jump cuts et jump scares, d'un dernier tiers qui se limite à de la shakycam dans une cave sombre avec un figurant déguisé en alien, et d'une conclusion pitoyable... mieux vaut éviter de perdre du temps avec ce métrage.
1.5/6 (principalement pour l'interprétation, et pour le fait que ce ne soit pas un found footage)
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Cheap Thrills :
Craig (Pat Healy), un père de famille récemment mis au chômage et menacé d'expulsion, croise dans un bar un ami d'enfance (Ethan Embry), magouilleur et criminel à la petite semaine. Rapidement, les deux hommes font la connaissance d'un couple (David Koechner et Sara Paxton) aux finances apparemment inépuisables, qui les embarque dans une suite de défis toujours plus sinistres, avec une énorme somme d'argent à la clef...
Un métrage qui commence comme un thriller à l'humour noir, et finit en torture porn sanglant rappelant fortement un Would You Rather fonctionnant un peu sur une tonalité similaire (entre autres métrages de ce style... d'ailleurs, je me demande s'il n'y a pas eu un épisode des Contes de la Crypte fonctionnant sur un principe similaire...).
Dommage alors que l'interprétation plutôt convaincante dans son ensemble (Paxton est ici un peu trop transparente à mon goût, cela dit) soit desservie par une réalisation perpétuellement flottante, et par un script qui semble souvent mener à un retournement final qui n'arrive jamais, mais qui aurait pourtant apporté quelque chose de plus à la conclusion un peu plate.
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Lost After Dark :
Adrienne (Kendra Leigh Timmins) et ses amis de lycée - Jamie (Elise Gatien), Marilyn (Eve Harlow), Heather (Lanie McAuley), Sean (Justin Kelly), Johnnie (Alexander Calvert), Wesley (Stephan James) et Toby (Jesse Camacho) - décident de passer un peu de temps dans un chalet plutôt que de se rendre au bal du lycée. Ils "empruntent" ainsi un bus scolaire pour s'y rendre, mais lorsque celui-ci tombe en panne, ils se retrouvent en proie à un tueur sanguinaire...
Un film vendu comme un hommage aux slashers 80s, mais qui malheureusement, alors qu'il se voudrait en être un pastiche affectueux, frôle à plusieurs reprises le stade de la mauvaise parodie, voire de la copie frelatée, et manque de tout ce qui faisait le charme des films de l'époque : ici, on a droit à des meurtres décevants, fauchés et peu mémorables ; à un tueur générique et sans le moindre charisme ; à une ambiance 80s qui se limite à des coupes de cheveux et une moustache démodée ; à un récit mou et sans énergie qui met trois plombes à démarrer ; à une musique quelconque ; et, pire que tout pour les fans du genre, le tout s'avère particulièrement prude (!).
Histoire d'en rajouter une couche, le film tente aussi de jouer la carte Grindhouse au point de vue du visuel, avec une image parfois usée, un peu de faux grain, et une bobine manquante... qui ne servent vraiment à rien, puisque tout cela est beaucoup trop anecdotique, et jamais exploité de manière constructive ou homogène.
Alors comme en plus les personnages sont transparents (les acteurs font de leur mieux, mais certains sont parfois presque trop compétents pour "un slasher des années 80", notamment Robert Patrick, amusant en proviseur parano fraîchement revenu de la guerre du Vietnam), et le récit basique au possible (les quelques surprises du script, notamment la final girl, n'en sont pas vraiment, puisque Elise Gatien est la seule actrice un minimum connue de la distribution), le film finit par n'être jamais convaincant.
Parfois, le spectateur se demande si tous ces défauts ne sont pas volontaires, comme histoire de se moquer sarcastiquement d'un genre aux nombreux défauts, mais les créateurs du film le répètent partout : ce film est un hommage sincère au genre, qui tente d'imiter au mieux les films réussis de l'époque, et est dénué du moindre cynisme. Malheureusement, tout ce que l'on retient de ce métrage, c'est qu'il a autant d'intérêt que les innombrables mauvais slashers fauchés des années 80... pari semi-réussi, alors ?
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