Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Noël approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...
Santa's Boot Camp :
Las du comportement horrible des enfants du monde, une partie des lutins du Père Noël, menés par Diva (Ansley Williams) décident de se mettre en grève. Désespéré, Santa (Doug Kaye) recrute alors six adolescents turbulents (Trey Best, Katie Delk, Tim Baran, Tessa Joy Thornbrough, Annie Laurie Daniel, William J. Harrison) dans un centre commercial pour l'aider dans sa mission... mais la tâche est loin d'être aisée, notamment lorsque les adolescents se rebellent, et se montrent prêts à tout - y compris au kidnapping d'un lutin - pour s'échapper...
Un film de Noël indépendant, à destination des plus jeunes, et qui est étrangement frustrant.
En effet, le postulat de départ n'est pas désagréable (les lutins du Père Noël font grève, et des garnements sont recrutés par Santa pour sauver Noël), la réalisation est globalement compétente, les acteurs choisis ne sont pas forcément mauvais (compte tenu du nombre d'enfants utilisés et de leurs âges respectifs, la moyenne de l'interprétation n'est pas mauvaise du tout), les décors sont plutôt sympathiques (ils ont clairement tourné dans un Santa Park, ou quelque chose du genre)... bref, ça aurait très bien pu être un téléfilm familial tout à fait honorable dans les années 80/90 (en France, à l'époque, on avait bien J'ai rencontré le Père Noël, avec Karen Chéryl, et sa déclinaison télévisée Les Rikikis au Pays du Père Noël ; aux USA, ils avaient Babes in Toyland).
Seul problème, on est en 2016, et le manque cruel de budget de ce Santa's Boot Camp est assez rédhibitoire : absence de mobilier, effets numériques basiques, maquillages simplistes et oreilles en plastique flagrantes, et protagonistes un peu trop vieux pour leurs personnages (forcément : trouver une dizaine d'enfants capables de tenir un film entier sur leurs épaules, ça demande nettement plus de temps et d'argent que de trouver six adolescents déjà formés au métier, et de les faire jouer plus jeune que leur âge)...
Et pourtant, contrairement à bon nombre d'autres productions fauchées et amateures, je n'ai pas détesté ce Santa's Boot Camp, qui a bon fond, et aurait pu me plaire étant enfant (lorsque j'étais moins regardant).
2.5/6 (pour l'effort, car honnêtement, ça vaut moins)
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10 Choses à Faire pour un Noël Parfait (Christmas List) :
Habituée depuis son plus jeune âge par sa mère à vivre une vie parfaitement ordonnée et propre, Isobel (Alicia Witt) décide de passer les fêtes de fin d'année dans l'Oregon, à Fall River, une ville réputée pour être "la ville de Noël parfaite". Séparée pendant quelques jours de son petit-ami, designer de mode surbooké (Peter Benson), Isobel tente alors de vivre son Noël rêvé, tel qu'elle l'a imaginé au fil des ans sur une liste : neige, luge, sapin, cadeaux, amis, etc ; elle découvre là une vie plus terre-à-terre, traditionnelle, et festive, et elle commence à se sortir de son carcan au contact de Jamie (Gabriel Hogan), un pompier volontaire qui l'aide à accomplir les souhaits de sa liste...
Un téléfilm Hallmark adapté d'un roman, et au concept qui n'est pas désagréable, tous comptes faits : la distribution est sympathique, le couple principal fonctionne bien, les extérieurs sont superbes, et l'histoire se déroule de manière plutôt enjouée et rythmé, ce qui est toujours un plus.
Mais... j'ai beau apprécier Alicia Witt, ses téléfilms de Noël finissent tous par être assez moyens, et la situation ne va pas en s'améliorant : en 2013, Le Noël Rêvé de Megan et Les Pendules de Noël étaient tout à fait regardables, avec une Alicia Witt sarcastique dans le premier, et un peu en surjeu dans le second ; en 2014, Un Père Noël pas comme les autres tombait à plat, sans énergie, et avec une Witt fatiguée ; en 2015, Je ne suis pas prête pour Noël refaisait Menteur, menteur à Noël, sans en avoir l'énergie ou le punch.
Et cette année, comme pour compenser le manque d'énergie chronique de ses deux films de Noël précédents, Alicia Witt décide de passer tout le film à minauder constamment, et à jouer toutes ses scènes comme si elle venait de boire deux verres de vin avant de tourner. On a perpétuellement l'impression que son personnage est pompette, ou sous l'influence de substances stupéfiantes, elle a un sourire béat, une voix et un comportement enfantins, des expressions caricaturales, sa diction est forcée, et lorsqu'elle est supposée s'exclamer de surprise, elle sonne affreusement faux.
Des problèmes qui devraient s'estomper en VF (donc pas de problème particulier pour les spectateurs des chaînes françaises), mais qui en VO sont ultra-perceptibles et déconcentrent le spectateur, d'autant que, durant les moments plus sérieux, Witt semble retrouver un jeu plus normal.
En somme, du 4/6, auquel je soustrais un point pour le jeu de Witt, et un demi-point pour le petit-ami arrogant et jaloux, véritable caricature ambulante.
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Uncle Nick :
Graveleux, pervers, vulgaire, alcoolique, glandeur, obèse, dépressif et belliqueux, Nick (Brian Posehn) va passer les fêtes de Noël en famille, en compagnie de son frère cadet Cody (Beau Ballinger) et de sa femme Sophie (Paget Brewster), des enfants de cette dernière, et du couple formé par sa soeur Michelle (Missi Pyle) et son époux Kevin (Scott Adsit). Mais Nick n'a qu'un objectif, et qu'une envie : parvenir à "séduire" Valerie (Melia Renee), sa nièce âgée de 20 ans à peine...
Généralement, j'aime beaucoup l'humour noir et acide, tant qu'il est bien maîtrisé, et que la noirceur reste équilibrée avec l'humour ; à l'identique, Posehn, Brewster, Pyle et Adsit sont des interprètes au timing comique certain et toujours efficace, donc je partais confiant.
Malheureusement, Uncle Nick fait le choix, dans un premier temps, de noyer sa distribution et son humour noir derrière trois tonnes de gross-out comedy, à base de bites, de pets, de rots, de vomi, d'insultes, de sexe, etc ; puis, dans un second temps, le film abandonne tout simplement sa comédie pour devenir le portrait noir et dépressif d'un personnage hanté par un drame passé finalement assez classique, supposé justifier son comportement outrancier (soit exactement la même caractérisation - en plus vulgaire et scatologique - que la moitié des personnages grincheux des rom-coms de Noël estampillées Hallmark).
Sans oublier, pour encadrer le tout, une narration "artistique" via segments en noir et blanc narrés en voix-off par Posehn, qui tente d'établir un parallèle assez capillotracté (qui ne fonctionne pas vraiment) entre ce que vivent les personnages, et un incident ayant touché les fans de baseball de Cleveland, au siècle dernier.
Autant dire que si l'on n'a aucun intérêt pour le baseball, ça tombe totalement à plat (déjà que la pertinence de ces segments est discutable, à la base).
On se retrouve donc, au final, avec un film bâtard, à moitié farce vulgaire et provocante, et à moitié dramédie, qui ne fonctionne sur aucun des deux fronts, et qui m'a (assez rapidement) fortement rebuté.
Alors certes, il y a bien quelques scènes ou répliques qui fonctionnent, ici ou là, et l'environnement extérieur, plein de vraie neige et de froid véritable, fait plaisir à voir, mais dans l'ensemble, c'est trop décousu et axé provoc' gratuite pour m'intéresser ne serait-ce qu'un minimum. D'autres y trouveront peut-être leur compte, mais pour moi, ce ne sera qu'un :
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Un Petit Souhait pour Noël (A Wish for Christmas) :
Sara Shaw (Lacey Chabert), une designer web timide et réservée, en a assez de se faire marcher sur les pieds par ses collègues : le soir de la fête de Noël de son entreprise, elle croise alors le chemin d'un Père Noël étrange, aux pouvoirs magiques, qui exauce l'un de ses voeux, la dotant soudain de courage et de volonté. Aussitôt, la vie de Sara change, alors qu'elle est embarquée par son patron grincheux, Peter Williams (Paul Greene), en déplacement professionnel, pour tenter de sauver leur entreprise d'une faillite inattendue...
L'un des deux films de Noël annuels de Lacey Chabert (voir aussi Mon Beau Sapin, Un Noël de Princesse, Une Famille pour Noëlet A Christmas Melody) qui, en 2016, a dû se limiter à un seul métrage festif, car elle a eu un bébé... et était donc enceinte jusqu'aux yeux pendant le tournage de ce A Wish Pour Christmas.
On a donc droit, ici, pour le meilleur et pour le pire, au grand jeu du "tentons de cacher cette grossesse en filmant tout en plans serrés et/ou en donnant à l'actrice des objets encombrants à tenir devant son abdomen". Ce qui peut s'avérer amusant pour le spectateur attentif, mais a aussi tendance à casser l'immersion, notamment quand ça devient beaucoup trop évident (comme sur l'affiche, par exemple).
Après, Chabert reste égale à elle-même, sympathique et naturelle, et Greene fait un protagoniste masculin convenable, comme dansA Christmas Detour ; ça, plus le fait que les films de Noël façon "voeu exaucé par Santa" ont tendance à être assez agréables à suivre, ça aurait dû donner un Wish for Christmas plutôt réussi.
Malheureusement, après un premier tiers plutôt dynamique et maîtrisé, ce téléfilm freine des quatre fers en approchant de sa moitié, lorsqu'il tente de faire dans l'émotion, dans le drame familial, et dans les problèmes relationnels père-fils : d'autant plus agaçant que ces problèmes père-fils sont expédiés et résolus hors-caméra vers la fin du film, histoire d'arriver en temps et en heure à un happy-end pour tout le monde.
En fin de compte, A Wish for Christmas s'avère probablement le plus regardable des quelques téléfilms Hallmark critiqués jusqu'à présent. Ce n'est pas particulièrement bon, mais la distribution sauve le tout, le couple principal fonctionne bien, et l'atmosphère festive est présente.
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Mission : Noël - Les Aventures de la famille Noël (Arthur Christmas) :
La nuit de Noël, Malcolm Claus (Jim Broadbent), le Père Noël en place, termine sa tournée à bord du S-1, le traîneau/vaisseau spatial ultra-moderne de son fils Steven (Hugh Laurie), qui se prépare depuis des décennies à remplacer son père. Arthur (James McAvoy), l'autre fils de Malcolm, est un incapable maladroit et rêveur, mais qui a grand coeur : lorsque la tournée de son père se termine, mais qu'une fillette n'a pas reçu de cadeau, Arthur décide de voler le traîneau antique de son grand-père (Bill Nighy), et avec l'aide de ce dernier, d'un renne décati, et d'une elfette dynamique (Ashley Jensen), Arthur va livre l'ultime cadeau de cette nuit de Noël... ou du moins, il va essayer.
Pour être tout à fait franc, la première fois que j'avais vu cette coproduction Sony/Aardman (le studio de Wallace et Gromit), je ne l'avais pas vraiment appréciée : vu en VF (qui n'était pas forcément mauvaise, mais manquait de personnalité), le métrage m'avait semblé sans charme, et ne consister qu'en une suite de poursuite effrénées assez saoulantes. La technique était tout de même irréprochable, mais ça s'arrêtait là, et je ne lui avais mis que 3/6.
Là, après un revisionnage en VO, au calme, chez moi, je revois le métrage largement à la hausse : l'humour anglais fait mouche, le doublage (de nombreux noms anglais réputés, et quelques noms américains) est impeccable (et la variété des accents est amusante), et dans l'ensemble, le message du film passe nettement mieux dans ces conditions.
Bon, le film n'est toujours pas parfait, l'impression de poursuite non-stop reste présente, et la musique de Harry Gregson-Williams est toujours anecdotique au possible, mais en fin de compte, j'ai passé là un bon moment, ce qui fait plaisir.
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À la Recherche de l'Esprit de Noël (Every Christmas Has A Story) :
Peu portée sur les fêtes de fin d'année, Kate Harper (Lori Loughlin), une présentatrice tv, commet un impair devant les caméras, en avouant qu'elle n'aime pas Noël. Aussitôt, son public s'indigne, et Kate est envoyée par sa patronne à Hollyvale, une petite bourgade enneigée réputée pour être la "Ville la plus festive des USA". Là, en compagnie de Jack Brewster (Colin Ferguson), son producteur et ancien petit-ami, Kate doit désormais réaliser toute une série de reportages supposés lui rendre l'esprit de Noël. Mais Hollyvale cache un secret inattendu, que Kate va finir par découvrir un peu malgré elle...
Un téléfilm Hallmark assez frustrant, car il commence plutôt bien, et bénéficie d'un duo de têtes d'affiche particulièrement sympathique : Loughlin et Ferguson sont des vétérans du petit écran, et ils ont une alchimie très naturelle et crédible.
Le premier tiers du métrage s'avère ainsi plutôt dynamique et léger, ne se prenant jamais trop au sérieux, et, plus important, la romance est quasiment inexistante durant cette partie, qui se concentre plus sur les réactions de l'héroïne face à son environnement, à sa nouvelle mission, son arrivée à Hollyvale, et les débuts de son enquête, avec une distribution secondaire plutôt sympathique (notamment Bruce Harwood, ce cher Lone Gunman ; par contre, la jeune Bella Giannulli, qui joue la réceptionniste de l'hôtel, est assez mauvaise).
Le problème étant que l'enquête en question (et le mystère, dans son ensemble) sont particulièrement insipides et quelconques. Ce qui fait que le métrage perd progressivement de son intérêt dans le second tiers, alors qu'il passe lentement de "comédie de Noël légère et amusante" à "conspiration mystérieuse et capillotractée à résoudre", et qu'il vire, dans son dernier tiers, à du mélodrame un peu trop larmoyant, qui n'apporte pas grand chose aux personnages (si l'héroïne n'aime pas Noël, c'est que, ô surprise, elle a été traumatisée dans le passé, et a des problèmes avec son père, blablabla), et dont la résolution est un peu trop facile.
Et c'est assez agaçant, à vrai dire, car en lieu et place d'un téléfilm sympathique et plein d'autodérision, on finit par avoir un métrage bâtard, qui devient trop sérieux pour son propre bien dans son désir de rendre l'esprit de Noël à son héroïne. Dommage.
Ça commence comme du 4/6, ça finit comme du 2/6, donc un petit 3/6
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Bad Santa :
Willie (Billy Bob Thornton) est un criminel à la petite semaine qui, chaque année, se déguise en Père Noël et, avec son partenaire (Tony Cox), se fait embaucher comme Père Noël de grand magasin, pour repérer les lieux, et les dévaliser après leur fermeture. Mais Willie, dépressif, alcoolique et erratique, est de moins en moins fiable, et cette année, pour son nouveau casse, il s'installe chez un jeune garçon pas très vif d'esprit (Brett Kelly), qui vit seul avec sa grand-mère (Cloris Leachman)...
Treize ans après sa sortie en salles, et alors que sa suite sort outre-Atlantique (et se fait gentiment démolir par la critique), j'ai cru bon de m'intéresser de nouveau à ce qui est devenu, chez nos amis anglosaxons, un classique du cinéma de Noël.
Un statut de film culte qui ne m'a jamais vraiment parlé, tant lorsque de mon premier (et unique) visionnage de ce métrage, il y a de cela bien des années, j'étais resté de marbre devant ce qui me semblait une comédie noire assez bancale et gratuite dans sa provocation, et surtout beaucoup trop cynique pour moi (ce n'est pas surprenant, d'ailleurs, de voir que toute une génération a adopté ce film comme film culte de Noël, tout en rejetant tout le reste du genre, trop sentimental et sincère à son goût).
Une première impression pas forcément injustifiée, tant Bad Santa a connu une gestation très compliquée : produit par Dimension & les Weinstein (réputés pour leur interventionnisme forcené) et par les frères Coen (responsable d'une refonte totale du script), réalisé par Terry Zwigoff, écrit et réécrit par plusieurs scénaristes non-crédités, Bad Santa, premier du nom, a connu trois montages différents. Le montage cinéma, de 91 minutes ; la version longue et unrated (de 98 minutes) ; et le director's cut, de 88 minutes... des versions qui souffrent toutes de problèmes divers et variés (le montage cinéma m'a toujours paru bancal, comme je l'ai dit, suite à l'interventionnisme du studio ; la version longue a été rallongée à l'arrache par Dimension pour la sortie d'un dvd, et ne fait que délayer inutilement le tout, avec des scènes pas très pertinentes ; et le director's cut saborde le film en éliminant de nombreux gags et moments drôles, pour s'apesantir fortement sur la noirceur et le cynisme du récit), et qui expliquent probablement pourquoi aucune version actuelle du film ne m'a jamais vraiment convaincu.
C'est difficile à expliquer, mais il se dégage vraiment du métrage une étrange impression d'inachevé, d'inabouti. Thornton se joue plus ou moins lui-même, donc il est bon, et l'enfant l'est tout autant, mais les autres personnages semblent tous survolés : Lauren Graham a un rôle très ingrat et quasi-inexistant, Bernie Mac n'apporte rien au film, Ritter est sous-utilisé, Leachman fait de la figuration, et Tony Cox... disons qu'il ne m'a jamais particulièrement convaincu comme acteur (c'est probablement pour cela que les Coen ne voulaient pas de lui dans le rôle).
Reste alors le ressort comique principal du film (un Santa libidineux, alcoolique et vulgaire), et son ressort dramatique (la relation Santa/enfant, qui mène à une semi-rédemption) : deux ressorts qui ne fonctionnent qu'à moitié, en partie à cause de la nonchalance de la réalisation, mais aussi parce que ces deux axes sont assez répétitifs, et balisés. Encore plus aujourd'hui, alors que Bad Santa a engendré d'innombrables clones dans tous les domaines (Bad Teacher/Grandpa/Dads/Moms etc, etc, etc), aux grosses ficelles toutes identiques, et qui s'affaiblissent mutuellement à mesure que le genre s'épuise et que la médiocrité s'installe.
Dans l'ensemble, Bad Santa reste distrayant, et son illustration musicale est plutôt amusante, mais quelle que soit la version, ça tourne beaucoup trop à vide pour moi.
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Un Noël (presque) parfait (A Perfect Christmas) :
Steve (Dillon Casey) et Cynthia (Susie Abromeit), un couple de jeunes mariés, sont sur le point de fêter ensemble leur premier Noël, en compagnie de leurs deux familles. Mais Cynthia vient de découvrir qu'elle est enceinte, et Steve, lui, vient de se faire renvoyer de son poste d'avocat d'entreprise : pris dans la tourmente des fêtes de Noël, le couple doit réussir à concilier familles difficiles, organisation de dernière minute, et ces deux événements inattendus, qui pourraient bien bouleverser la vie de Steve et Cynthia...
Un téléfilm Hallmark liquidé en plein mois de juillet par la chaîne, et il n'est pas forcément difficile de comprendre pourquoi : contrairement aux autres films plus mis en avant par la chaîne, ici, aucun membre de la distribution n'est connu (il y a bien Erin Gray dans le rôle de la belle-mère, mais bon), personne n'est vraiment particulièrement charismatique, et surtout, il n'y a pas une once de romance dans ce A Perfect Christmas, ce qui est assez rédhibitoire pour les spectateurs de la chaîne ; le couple principal de ce métrage est déjà marié et amoureux, et le métrage ressemble alors plus à un Sapin a les boules qu'à une production Hallmark habituelle.
Ce qui, en théorie, est louable (un peu de changement est toujours le bienvenu), mais en pratique, ne fonctionne jamais vraiment plus que ça : comme les personnages sont assez quelconques, on ne s'intéresse pas vraiment à leurs mésaventures ; d'autant plus qu'il se dégage du tout un étrange sentiment d'artificialité, tant dans les réactions, que dans les rebondissements ou dans la mise en scène/les décors.
Tout paraît vraiment forcé, et clairement conçu pour donner une impression d'urgence et de chaos (comme dans le Sapin a les Boules) sans que cette urgence ne soit vraiment sincère ou convaincante.
Bref, pas de romance, mais une comédie festive assez factice, et qui finit par tourner à vide.
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Un Nouveau Départ pour Noël (An Evergreen Christmas, Aka Balsam Falls/Christmas in Balsam Falls - 2014) :
Star de sa petite ville de Balsam Falls, dans le Tennessee, Evie Lee (Charleene Closshey) est partie faire carrière dans le milieu de la musique, à Los Angeles. Mais sa carrière est au point mort, et la voilà contrainte de revenir chez elle lorsque son père décède subitement, alors qu'il se promenait dans la ferme à sapins familiale. Avec l'entreprise familiale en péril, et malgré l'insistance de son petit ami californien (Jake Sandvig), Evie Lee doit désormais choisir entre reprendre la ferme pour tenter de la sauver, et continuer sa vie malheureuse à L.A....
Moui. An Evergreen Christmas, film indépendant écrit et réalisé par la même personne, appartient à deux catégories de métrages qui ont tendance à m'agacer : 1) les films estampillés folk/country, faits par des personnes issues de cette culture, avec des personnes et une musique issues de cette culture, pour des personnes issues de cette culture, et qui ont tendance à mettre en avant la simplicité et le savoir-vivre "à l'ancienne", par opposition aux élites libérales et aux habitants des grandes-villes, forcément tous dégénérés ; et 2) les films de Noël qui n'ont de Noël que le titre, ou trois minutes de leur durée totale.
An Evergreen Christmas combine donc ces deux défauts : le métrage a beau se dérouler sur une ferme à sapins de Noël (des sapins qui, à l'écran... ne sont que des thuyas !), il ne se déroule qu'à 10% à Noël ; et, sans surprise, le script passe son temps à opposer le bon sens du sud des USA à la vulgarité et au manque de manière des grandes villes, ici illustrés par une parodie de pop-star imbécile, et par le petit-ami de l'héroïne, qui semble tout droit sorti d'une mauvaise sitcom.
Bref, on a droit à tous les clichés du genre : des personnages qui sont doués musicalement, mais qui n'ont pas eu une chance de briller sous le feu des projecteurs ; de la country/folk ; des bonnes vieilles valeurs de travail et de famille avant tout (tout ce qui manquait pour avoir la combo ultime, c'était une grosse dose de religion) ; une intrigue simpliste et basique, assez dérivative d'autres téléfilms de Noël ; une réalisation médiocre ; des personnages assez caricaturaux ; et à peu près aucun rapport avec Noël.
De plus, étrangement, l'héroïne paraît un peu trop âgée pour son personnage, que j'aurais plutôt vue âgée de 25-26 ans : la jeune musicienne qui a été découverte sur le web (17-18 ans), est partie à Los Angeles en espérant faire carrière (20-21 ans), mais a dû se contenter d'être assistante personnelle d'une pop-star et revient à la maison sans un sou quelques années plus tard (25-26 ans). Or là, l'actrice va sur ses 36 ans, et les fait clairement, ce qui contraste un peu brutalement avec l'écriture de son personnage, çà et là.
Cela dit, l'actrice en question, malgré un maquillage et un look affreux, est plutôt efficace et dynamique, ce qui aide à faire passer la pilule ; on ne peut pas en dire autant des autres personnages, notamment de Booboo Stewart, embarqué dans une intrigue secondaire romantique improbable. Si le message de tolérance est alors louable (le père redneck de la jeune femme blonde qu'il fréquente ne veut pas qu'elle sorte avec un natif-américain), l'exécution est maladroite, comme une grande partie du film, et l'interprétation peu inspirée.
En résumé, un film country qui ne vaudrait probablement même pas la moyenne en temps normal, tant il est banal et insipide. Du 2.5/6 en somme. Mais comme c'est vendu comme un film de Noël, alors que pas du tout, et que ça, ça m'énerve, je divise la note par deux.
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L'Héritage de Noël (Christmas Cookies) :
Hannah (Jill Wagner), cadre dans une grande entreprise alimentaire, est envoyée dans la petite ville de Cookie Jar pour négocier le rachat d'une petite entreprise artisanale de cookies de Noël, réputée dans tout le pays. Sur place, elle rencontre Jake (Wes Brown), le séduisant propriétaire de l'entreprise, qui est bien décidé à ne pas délocaliser son usine, et mène la vie dure à Hannah...
Un téléfilm Hallmark qui peut se résumer en un mot : soporifique.
Contrairement à ce que ma note finale pourrait laisser entendre, ce n'est même pas mauvais (la réalisation et l'interprétation sont compétentes, le script n'est pas forcément mauvais, et Jill Wagner fait une protagoniste naturelle et sympathique), mais les enjeux sont tellement faibles et banals, le rythme tellement nonchalant, la photographie et les visuels tellement génériques, la distribution secondaire tellement quelconque, la romance tellement tiède... que rien ne ressort, rien n'est mémorable, et le tout n'est même pas terminé que l'on en a déjà oublié les trois quarts.
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Krampus Unleashed :
En Arizona, deux familles et des chasseurs de trésor sont confrontés au Krampus, un vieux démon germanique réveillé lorsqu'une pierre ancienne, dissimulée par un cow-boy à l'époque du Far-West, est retrouvée...
L'année dernière, le réalisateur de ce Krampus Unleashed avait tourné Krampus : The Reckoning, une histoire de fillette fantômatique contrôlant un démon vengeur en images de synthèse, particulièrement mauvais, racoleur, et sans grand rapport avec les fêtes de fin d'année.
Il remet ça, cette année, avec un métrage qui arrive à faire encore pire : encore plus racoleur, encore plus amateur (jusqu'à l'illustration musicale, cf le générique d'ouverture avec ses chanteurs qui chantent faux), et encore moins relié à Noël ou au Krampus, puisque ici, on pourrait tout aussi bien le remplacer par un garou ou un sasquatch, et le film resterait exactement le même, filmé en plein été en Arizona.
Une bonne grosse bouse bien fumante, très mal rythmée, et qui n'a de bon point que le fait d'avoir remplacé le Krampus numérique du premier film par un homme costumé.
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Une Demande en Mariage pour Noël (A Puppy For Christmas) :
Noelle (Cindy Busby), une journaliste, apprend à l'approche de Noël que son compagnon (Christopher Russell) ne veut plus d'elle, et la met à la porte. Seule avec son nouveau chiot Buster, Noelle trouve refuge chez Liam (Greyston Holt), un collègue grand reporter, qui l'invite à passer les fêtes dans la ferme familiale, en pleine nature... ce qui est plus simple à dire qu'à faire pour cette citadine assez douillette...
Le problème de ce Une Demande en Mariage pour Noël, diffusé aux USA sur UpTV, c'est qu'il est, faute d'un autre mot, bordélique.
Contrairement à son titre américain, le film n'a rien à voir avec Buster, le chien présent sur l'affiche : certes, l'animal est présent, et il est adorable (malgré son manteau ridicule), mais il n'a absolument aucune incidence sur le scénario et ses événements, et fait donc de la figuration ; quand au titre français, il n'a pas non plus grand chose à voir avec le script : ce n'est que parce qu'elle ne se produit pas au début du film que la "demande en mariage" en question est présente dans le film... et l'heure et demi qui suit n'a alors plus grand chose à voir avec cette demande.
Et ce manque de clarté et de pertinence se reflète dans tout le métrage : le scénario ne semble jamais vraiment savoir sur quel pied danser, ou quelle tonalité adopter.
D'un côté, on a les clichés habituels de la journaliste urbaine, soignée et précieuse, qui trouve l'amour et le sens de la simplicité en passant les fêtes dans une ferme, avec un collègue plus terre-à-terre ; de l'autre, on a toutes les scènes du chien, adorable mais anecdotique ; ensuite, on a tous les personnages secondaires, bien excentriques et caricaturaux : la cougar qui cherche l'amour, la lesbienne brute de décoffrage et assez lourde, qui passe son temps à faire des sous-entendus très clairs à l'héroïne (ça ne dépasse d'ailleurs jamais le stade du sous-entendu, tv américaine oblige), l'ex fourbe et manipulateur (mais aussi un peu stupide), le grand-père veuf et sage ; il y a aussi une histoire de ferme à sauver, et d'argent caché ; le love interest masculin passe tout le film à se lamenter en parlant de sa fiancée formidable qui n'arrive pas, sans que celle-ci n'apparaisse jamais à l'écran (alors que la maîtresse de l'ex de l'héroïne, inutile, a quant à elle deux lignes de dialogue)....
Bref, sans que ce Puppy for Christmas soit forcément mauvais (la production est compétente, on n'a pas le temps de s'ennuyer, ça fonctionne ponctuellement, et il y a suffisamment d'excentricité çà et là pour maintenir l'intérêt), on a constamment l'impression d'un premier jet de scénario, qui n'aurait pas été suffisamment travaillé ou élagué.
Et pour être franc, la distribution n'aide pas vraiment : le couple principal est peu marquant (sans toutefois être froid ou hors-sujet), les personnages secondaires sont interprétés de manière un peu outrée (surtout la lesbienne et l'ex), et l'héroïne ("Noëlle", le prénom le plus cliché et basique possible pour une héroïne de film de Noël, avec "Holly" et "Mary") est loin d'être attachante : outre son caractère urbain et précieux, elle est tour à tour colérique, capricieuse, impatiente, râleuse, fainéante, imprudente, critique, voire même un peu idiote, comme lorsqu'elle laisse instantanément tout tomber pour se remettre avec son ex, après que ce dernier se soit vaguement excusé de l'avoir mise à la porte quelques jours plus tôt.
Encore une fois, ce n'est pas forcément rédhibitoire, parce que l'actrice met du sien dans son personnage, et que le chiot agit comme une distraction qui permet de faire abstraction de ce caractère parfois antipathique, mais bon... entre ça, le script bancal, la romance peu convaincante, et le fait que le scénario mette un temps fou à se mettre en route, on est vraiment dans du téléfilm de Noël assez moyen.
Heureusement que le chien est attachant, et que les paysages et extérieurs enneigés de la ferme sont très agréables.
Noël approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...
The Night Before : Secret Party (The Night Before) :
Ces dix dernières années, Ethan (Joseph Gordon-Levitt), Isaac (Seth Rogen) et Chris (Anthony Mackie) se retrouvent systématiquement le 24 Décembre au soir, pour passer le réveillon ensemble et faire la fête, avec l'espoir improbable de découvrir, un jour, où se déroule la fête new-yorkaise mythique du Nutcraka Ball. Mais cette année, les choses changent : si Ethan est paumé, et regrette toujours d'avoir rompu avec Diana (Lizzy Caplan), Isaac est sur le point de devenir papa, et Chris, lui, a recours aux produits dopants pour assurer son succès à la NFL ; cette année, donc, les trois amis mettent un terme à leur tradition... et accèdent enfin à la fête de leurs rêves.
Le mélange particulièrement bancal d'une comédie romantique banale et quelconque (les errances amoureuses d'un Joseph Gordon-Levitt un peu trop en retrait pour être mémorable), d'un film à la Capra (on a droit à un Michael Shannon en vendeur de marijuana doué d'ubiquité, et qui tient ici, de manière particulièrement transparente et prévisible, le rôle combiné d'ange à la Capra et des trois fantômes de Scrooge), et d'une stoner comedy typique de Seth Rogen, qui est ici en roue libre, et sous influence stupéfiante pendant 75% du métrage.
Et malheureusement, aucun de ces trois composants ne fonctionne vraiment, par manque de rigueur, de rythme, et tout simplement d'intérêt : le film finit par gâcher sa distribution pourtant sympathique (y compris au niveau des seconds rôles), les rebondissements et les guest stars sont téléphonés, et le tout finit par s'avérer complètement anecdotique et particulièrement balisé, malgré quelques scènes et gags qui fonctionnent, çà et là.
2.5 + 0.5 pour le score sous-exploité de Beltrami = 3/6
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La Promesse de Noël (The Mistletoe Promise) :
Lorsqu'ils se croisent dans un centre commercial, Elise (Jaime King) et Nicholas (Luke Macfarlane) découvrent qu'ils ont un point commun : ils détestent les fêtes de Noël, suite à de mauvaises expériences à cette période de l'année. Pour éviter la folie des Fêtes et l'insistance de leurs proches, Elise et Nicholas décident alors, sur un coup de tête, d'élaborer un contrat et de faire semblant d'être en couple, et ce jusqu'à Noël. Mais à mesure qu'ils apprennent à se connaître, les deux cadres se rapprochent, et redécouvrent les joies des fêtes de fin d'année.
Je l'ai déjà dit l'année dernière, je crois, mais le problème des téléfilms Hallmark, c'est qu'ils reposent en grande partie sur l'alchimie de leurs couples principaux. Si le couple ne fonctionne pas, c'est quasiment toujours rédhibitoire. Et ici, ça ne fonctionne pas.
Pas tant du côté de Luke Macfarlane, qui n'est pas désagréable dans son rôle, mais bien de celui de Jaime King, qui est ici totalement hors-sujet en tant qu'héroïne de comédie romantique festive : froide, distante, maigre, sur-maquillée, avec un chignon et des vêtements ultra-stricts, elle ne dégage aucune chaleur, aucune alchimie avec son partenaire de jeu, et aurait été nettement plus à sa place dans un rôle d'antagoniste et de rivale, que dans celui de l'héroïne. D'autant qu'en prime, elle ne joue pas forcément très bien, çà et là.
Et comme en plus le récit (apparemment adapté très librement d'un roman) est balisé au possible, régulièrement bâclé, et tout sauf mémorable (en plus d'être un peu cheap dans sa mise en images - la fausse neige calamiteuse, l'éclairage de certaines scènes, la post-synchro et son mixage audio, etc)...
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Il Faut Sauver le Père Noël (Als der Weihnachtsmann vom Himmel fiel) :
Niklas Yulbukk (Alexander Scheer) est le dernier des Pères Noël encore en liberté : le maléfique Waldemar Wichteltod (Volker Lechtenbrink) a pris le contrôle de Noël, et est bien décidé à faire de cette fête une opération très rentable, aidé en cela de ses sbires et de ses Casse-Noisettes géants. En fuite, et accompagné de deux lutins, de deux anges de Noël, et d'un renne, Niklas s'écrase ainsi dans une petite ville, où il obtient l'aide de deux enfants, Ben (Noah Kraus) et Charlotte (Mercedes Jadea Diaz)...
Un film pour enfants adapté d'un roman de Cornelia Funke (auteur de la série de romans Coeur D'Encre), et qui s'avère... hmm... typiquement allemand.
Comprendre en cela que les décors naturels sont très beaux (la Bavière, forcément...), mais que tout le reste est digne d'un téléfilm au budget assez limité : acteurs improbables (Niklas ressemble à un étrange croisement entre le Doctor Who, un chanteur de pop anglaise, et Mackenzie Crook ; le méchant est anti-charismatique ; les anges sont risibles), rythme ultra-bancal, script décousu et assez fourre-tout, chansons pop intrusives, réalisation insuffisante (des zooms immondes, ici ou là) et effets spéciaux médiocres au possible, qui font que les 100 et quelques minutes de ce film en paraissent parfois le double.
Après, ça a tout de même bon fond, mais ça s'arrête là : Il Faut Sauver le Père Noël est particulièrement quelconque, instantanément oubliable, et parfois même assez mauvais (surtout en version doublée). Généralement, je me montre un peu plus indulgent envers les films pour enfants, mais là...
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Un Mari avant Noël (Married By Christmas) :
Totalement dévouée à l'entreprise familiale dans laquelle elle prend toutes les décisions, Carrie (Jes MaCallan) découvre, lors d'un Thanksgiving en compagnie de sa famille, que sa grand-mère, propriétaire de l'entreprise, a inclus une clause particulièrement rétrograde et injuste dans son testament : la compagnie familiale sera transmise à l'époux de celle de ses deux petites-filles - Carrie et Katie (April Bowlby) - qui se mariera en premier. Or Katie a prévu de se marier à Noël, à un certain Ethan (Adam Senn), un néo-hippie bohème et insouciant. Désespérée, Carrie décide alors de tout faire pour prendre sa soeur de vitesse, et pour se trouver un époux avant qu'il ne soit trop tard.
Une sacrée surprise que ce Un Mari Avant Noël, ou comment deux scénaristes débutantes parviennent à écrire pour UpTV une comédie de Noël fraîche, drôle et pétillante.
Je n'en attendais absolument rien, surtout avec un postulat aussi classique... et pourtant, dès le début, on trouve un rythme et un second degré inattendus dans les dialogues, un naturel indubitable dans l'interprétation de tous les personnages, et une interprète principale surprenante et dynamique (je ne la connaissais pas du tout, et maintenant, je suis fan).
Un peu comme avec Une mission pour Noël, l'année dernière, ici, tout fonctionne, les personnages secondaires sont attachants, et même si dans l'absolu, on devine facilement comment tout ça va se terminer, on ne s'ennuie jamais, notamment parce que le script n'hésite pas à multiplier les moments vraiment rafraîchissants (le coming out totalement assumé et naturel, le taux d'alcoolémie très élevé de l'héroïne à certains moments), qui tranchent avec le formatage habituel Hallmark (ça tranche tellement, en fait, que ça a valu une levée de boucliers d'une certaine tranche du public américain, pour qui l'alcool et l'homosexualité n'ont rien à faire dans un téléfilm de Noël).
Au registre des défauts, on pourra tout de même souligner le fait qu'un Noël en Californie, avec les palmiers et le soleil, ça reste toujours assez peu intéressant, visuellement parlant, et on pourra aussi regretter que la toute fin paraisse un peu bâclée : l'héroïne prend une décision surprenante, qui aurait pu passer sans problèmes avec cinq ou six minutes de plus pour bien la développer et l'expliquer ; en l'état, elle semble précipitée, moyennement justifiée, et elle peut laisser dubitatif.
Néanmoins, comme l'année dernière, mon téléfilm préféré de la saison risque bien d'avoir été, une fois de plus, diffusé par une autre chaîne que Hallmark, ce qui en dit long sur la chute qualitative des programmes de cette dernière, et sur le formatage abusif de ceux-ci.
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Noël chez les Cooper (Love The Coopers) :
C'est Noël, et Sam Cooper (John Goodman) et sa femme Charlotte (Diane Keaton) s'apprêtent à accueillir quatre générations de leur famille, du grand-père Bucky (Alan Arkin), au petit dernier, en passant par tout le reste du clan, qu'ils soient de la famille ou des amis (Ed Helms, Olivia Wilde, Marisa Tomei, Amanda Seyfried, Alex Borstein, Juen Squibb, Jake Lacy, etc). Mais comme à chaque réunion de famille, les vieilles rancoeurs et les tensions inattendues refont surface...
Un exemple typique de ce genre de films collégiaux (généralement américains) qui profitent d'une fête ou d'un événement familial (mariage, enterrement, etc) pour présenter tous les membres d'une famille forcément dysfonctionnelle, qui vont régler leurs comptes et s'avouer leurs quatre vérités à l'occasion de cette réunion.
Des films qui ont donc, la plupart du temps, une distribution nombreuse et assez prestigieuse, et qui ont tendance à se structurer d'une manière toujours assez similaire, croisant et entre-croisant des sous-intrigues disparates, qui finissent toujours par entrer en collision dans le dernier acte du métrage.
Love The Coopers voyage donc sur un chemin des plus balisés, et c'est peut-être là son plus gros problème : il n'y a là rien de vraiment intéressant ou innovant, que ce soit au niveau de la description des problèmes de chacun, de l'écriture des personnages, ou même de la mise en image de cette histoire. Tout est posé, lent, laborieux, jamais très drôle ou très dramatique, et en fin de compte, le script sous-exploite grandement ses acteurs, pourtant très sympathiques : il y a trop de personnages, trop de sous-intrigues, pas assez de cohésion, de rythme et de sincérité, et la seule sous-intrigue qui finit par survivre à tout ce bazar, c'est celle d'Olivia Wilde et de Jake Lacy, alias la Démocrate paumée mais prétentieuse et critique, et le Républicain militaire humble et discret.
Une sous-intrigue qui semble tout droit sortie d'une comédie romantique basique (littéralement, d'ailleurs : voir par exemple Hitched for the Holidays/Le Pacte de Noël, qui repose sur le même concept de base), et qui fonctionne parce que les deux acteurs ont une bonne alchimie (il ne faut pas compter sur l'écriture, en effet, car celle-ci a tendance à en faire un peu trop, et à rendre Olivia Wilde trop hautaine pour son propre bien).
Tout le reste du film est, au mieux, déjà vu (beaucoup de clichés), et au pire, assez bancal (la relation bizarre de Arkin et Seyfried, qui ne fonctionne jamais vraiment), pas aidé par une réalisation qui privilégie les effets de manche (innombrables flashbacks fugaces qui n'apportent rien, split-screens, montages musicaux, etc) à la substance d'un script bien écrit.
Bref, on finit par s'ennuyer ferme, et par avoir l'impression que le film dure plus de deux heures ; et pour ne rien arranger, on doit subir une narration en voix off signée Steve Martin, omniprésent, qui débite des platitudes, et surtout, participe au spectaculaire et inattendu twist final du film : Steve Martin est le chien de la famille Cooper, qui narre donc le film depuis le début, comme un observateur impartial.
Whouhou, c'est super. Ou plutôt, comme le dit Martin pour conclure : Wouf.
2/6 (ça ne fonctionne que trop rarement pour mériter plus)
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Cher Père Noël... (Love Always, Santa) :
Attristée par la solitude de sa mère Celia (Marguerite Moreau), veuve depuis plusieurs années, la petite Lilly (Isadora Swann) écrit une lettre au Père Noël, lui demandant de rendre le sourire à sa mère. Elle ignore cependant qu'à l'autre bout de la chaîne postale se trouve Jake (Mike Faiola), un auteur de livres pour enfants à succès, qui répond bénévolement aux lettres adressées à Santa. Rapidement, une romance épistolaire s'engage entre Celia et Jake, et ce dernier finit par tenter de retrouver Lilly et sa mère, pour peut-être enfin rencontrer celle qui l'a charmée par sa plume...
Ce téléfilm me pose un problème : outre-Atlantique, il a globalement été très bien reçu, mieux que beaucoup d'autres de cette même saison, et est considéré comme le haut du panier de la production 2016... mais en ce qui me concerne, je le résumerais à un seul et unique mot : BANCAL. Bancal, à l'image de cette fin qui (spoilers) voit le trio à bord d'une calèche, en train de chanter Jingle Bells, tandis que l'illustration musicale et orchestrale part dans une mélodie radicalement différente, qui se mélange et s'oppose au chat des personnages jusqu'à donner lieu à une cacophonie des plus médiocres.
C'est un peu l'histoire de ce téléfilm, en fait. Un téléfilm qui souffre d'une double personnalité inhérente à sa chaîne de diffusion : Hallmark Movies & Mysteries, une chaîne secondaire de Hallmark, supposément consacrée aux films plus "dramatiques". Ce qui se traduit, ici, par des personnages divorcés, veufs ou malheureux en couple, qui larmoient beaucoup ; par une photographie "réaliste" (comprendre que les images sont ternes, désaturées, et les décors minimalistes et sous-éclairés) ; par un rythme volontairement pesant ; et par une illustration musicale omniprésente, très souvent dramatique et mélancolique, au piano.
Mais comme ce téléfilm est censé être un téléfilm de Noël (son postulat de départ est ultra-classique, dans ce domaine), la production tente d'en faire rentrer certains éléments par la force : les personnages secondaires semblent sortis d'une rom-com basique (les deux grands-mères qui surjouent, la soeur amère et râleuse, le prétendant redneck avec son canon à pommes de terre, l'agent/BFF qui se plaint de sa femme) et paraissent trop caricaturaux pour s'intégrer dans le drame réaliste du film ; la fillette, par ailleurs attachante, est écrite comme une adulte de 35 ans dans tous ses dialogues, et écope elle-même d'une "romance" forcée avec l'un de ses petits camarades (une sous-intrigue clairement censée être charmante, mais qui ne semble jamais organique et naturelle) ; et puis, comme le premier tiers du film consiste en de nombreuses scènes montrant les personnages principaux en train d'écrire ou de lire des lettres d'un air concerné, tandis qu'une voix off en lit le contenu, la production tente parfois de donner artificiellement du rythme au tout avec une illustration musicale maladroite, aux transitions en fondus enchaînés très amateures.
Le film apparaît donc trop gris et sérieux pour son propre bien, malgré une distribution principale pas désagréable (Marguerite Moreau n'a plus à faire ses preuves, sa "fille" est sympathique, et Mike Faiola est compétent, en plus d'avoir de l'alchimie avec Moreau) : le premier tiers est bien trop dramatique et terne pour fonctionner en tant que comédie de Noël, le second redresse un peu la barre, et le troisième conclut le tout de manière assez quelconque, tentant d'injecter au dernier moment un peu d'esprit de Noël au récit... mais c'est trop tard.
Un film bancal, donc, qui ne sait pas s'il veut être une comédie romantique de Noël ou un drame larmoyant, et qui se retrouve donc le postérieur entre deux chaises...
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Search Engines :
À l'occasion de Thanksgiving, Judy (Joely Fisher) accueille toute sa famille pour le grand repas annuel. Mais lorsque tout le secteur est subitement privé de réseau téléphonique, l'attention de chacun se reporte sur les autres membres de la famille, et sur leurs problèmes respectifs...
Une comédie indépendante américaine, avec quelques visages connus (Joely Fisher, Natasha Gregson Warne, Jonathan Slavin, Daphne Zuniga, Barry Watson), et qui repose entièrement sur sa distribution pour espérer tenir la distance de ses 100 minutes.
Malheureusement, c'est plus qu'insuffisant, puisque le film manque cruellement d'énergie, et finit par se résumer à 1h40 de dialogues incessants et bavards, de manipulations, de disputes et autres échanges répétitifs entre des personnages typiquement californiens et égocentriques.
En résumé, ce n'est pas particulièrement drôle ni rythmé, pas particulièrement pertinent, pas particulièrement profond, pas particulièrement dramatique, touchant, ou subtil, bref, pas particulièrement intéressant.
1.75/6 + 0.25 pour Slavin, qui est très bon, comme toujours = 2/6
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Karen Kingsbury's The Bridge - La Passerelle (pt. 1 & 2) :
Lorsqu'ils se rencontrent durant leur première journée à la fac, Molly (Katie Findlay), héritière du président d'une grande compagnie, et Ryan (Wyatt Nash), apprenti musicien et enseignant, s'entendent aussitôt très bien, et, à force de fréquenter The Bridge - un book/coffee shop communautaire tenu par Charlie (Ted McGinley) et Donna (Faith Ford) -, ils se rapprochent progressivement, malgré leurs chemins radicalement différents. Sept ans plus tard, lorsqu'ils se retrouvent à l'annonce de la fermeture imminente du Bridge, Molly et Ryan sont contraints de faire le point sur leurs vies et sur leur relation laissée en suspens...
Adaptation en deux parties d'un roman de Karen Kingsbury, dont la première partie a été diffusée à Noël 2015 et la seconde partie, sous la pression des spectateurs, en mars 2016 en lieu et place de Noël 2016 - parce qu'apparemment, le "cliffhanger" de la fin de la première partie était tellement "tendu" que les spectateurs ne pouvaient pas attendre un an... ça, ou bien la plupart des spectateurs actuels sont tellement habitués à tout avoir, tout de suite, qu'ils sont prêts à faire des caprices d'enfants gâtés s'ils ne sont pas immédiatement satisfaits.
Bref. De toute façon, pour être franc, la première chose qui saute aux yeux en regardant ces deux téléfilms, c'est l'inutilité totale de cette coupure en deux parties, tant elle n'apporte rien au récit : The Bridge, c'est un script de rom-com basique Hallmark, délayé au possible en multipliant les sous-intrigues insipides, les problèmes de communication capillotractés, et les personnages/rebondissements caricaturaux, le tout avec une écriture assez médiocre (toute la mise en place, la présentation du Bridge, le meet-cute, les manipulations du père, etc, sont assez forcés).
On se retrouve donc avec une première partie regardable, bien qu'ultra-balisée, et se finissant en queue de poisson, de manière totalement artificielle ; la seconde partie, elle, vire au mélodrame larmoyant et improbable (le couple qui tient le Bridge a des problèmes financiers, peine à entretenir l'établissement endommagé par une inondation, a un accident de voiture, sombre dans le coma, etc), nous rajoute une dose de religion, un peu de country, et finit par n'être qu'un ersatz de plus du cliché "la communauté se réunit à l'initiative du protagoniste pour sauver un établissement qui a des problèmes financiers".
Autre chose qui saute aux yeux : une diffusion à Noël, à Pâques ou en plein été n'aurait fait aucune différence, tant les fêtes de fin d'année n'ont aucune incidence sur le récit, et ne sont qu'une vague toile de fond à celui-ci, sans rien lui apporter de particulier.
En somme, un double téléfilm très générique, de près de trois heures, qui aurait très bien pu être condensé en 90 minutes, et qui n'a d'intérêt que pour le couple principal, qui a une bonne alchimie (Wyatt Nash reste un peu terne, çà et là, mais Katie Findlay se donne à fond à son personnage, et continue d'être très attachante et naturelle)
2/6 (dont 0.75 pour Findlay, qui porte le tout sur ses épaules)
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Krampus :
Alors que leurs proches envahissants s'invitent chez eux pour fêter le 24 décembre, la famille Engel (Adam Scott, Toni Collette, Stephania Owen, Emjay Anthony) perd rapidement l'esprit de Noël : il n'en faut pas plus pour que Krampus, le Père Fouettard de la tradition germanique, s'abatte sur leur quartier, et commence à massacrer tout ce qui bouge. Les Engel n'ont alors d'autre choix que de se cloîtrer chez eux, et de tenter de résister aux assauts du démon et de ses sbires...
Michael Dougherty, le réalisateur et scénariste de l'excellent Trick'r'Treat (best Halloween movie ever) remet le couvert en s'attaquant à Noël et au Krampus (et en lançant d'ailleurs involontairement la mode actuelle de ce personnage, à en juger par les nombreux projets capitalisant sur le personnage depuis l'annonce de ce Krampus), en appliquant la formule Trick'r'Treat à cette autre fête : de l'humour noir, un mélange d'horreur et de comédie, un ton hybride, une musique excellente de Douglas Pipes, un rendu visuel impeccable, une photographie somptueuse, des références nombreuses mais bien digérées, des effets très réussis, et une distribution éprouvée - tout le monde est ici sympathique, de Tony Collette à Adam Scott, en passant par David Koechner, Stephania Owen (et sa soeur), etc...
La seule différence, ici, est vraiment le format global. Trick'r'Treat était au format anthologique, ici, c'est plus direct et "simple" : ça commence comme un hommage évident au Sapin a les Boules (les cousins sont presque un décalque de la famille du Cousin Eddie !), puis le métrage prend un virage plus sinistre, et on se retrouve bien vite dans une comédie fantastique/horrifique qui se trouve un peu au croisement de Very Bad Santa (le film avec Goldberg en Père Noël satanique qui massacre tout le monde et qui, comme ici, avait un passage en pseudo-stop motion pour raconter les origines du méchant) et de Gremlins.
Une comédie horrifique qui n'est pas parfaite (il y a un petit coup de mou, à un moment), mais qui emporte tout de même l'adhésion de par sa facture globale, de par son bestiaire, et de par sa fin volontairement ambiguë.
Le 6 Janvier est passé, et les Rois Mages sont enfin arrivés à destination. Il en va de même pour la Christmas Yulefest2016, qui touche enfin à sa fin sur le blog des Téléphages Anonymes.
Et voilà, la Christmas Yulefest 2015 est enfin terminée sur le blog des Téléphages Anonymes, alors même que les Douze Jours de Noël s'achèvent, et que les Rois Mages arrivent enfin à destination...
Et quelle Christmas Yulefest, qui m'a permis de passer en revue 126 métrages de Noël (qu'ils soient courts, moyens ou longs), et qui a vu l'audience de ce blog-archive quadrupler par rapport au reste de l'année !
Clairement, il y a un public pour ces films de Noël, qu'ils soient familiaux ou romantiques : outre-atlantique, le nombre de métrages mis en production augmente d'année en année, et les audiences avec ; dès le premier Novembre, c'est Noël chez les Américains !
Chez nous, les chaînes françaises ne font pas non plus dans le détail ou dans la qualité, diffusant un peu tout et n'importe quoi dès début Décembre, du moment que c'est bon marché et que ça remplit une après-midi.
Pas forcément la stratégie idéale pour présenter des productions de qualité, mais peu importe : le public répond pourtant présent, et il est donc temps de faire le bilan de cette cuvée 2015, en essayant toutefois de ne pas trop répéter ce que j'ai déjà abordé dans le bilan de Mi-Décembre.
Avant de regarder dans le détail les quelques métrages de cette Yulefest valant (à mon sens) le coup d'oeil, il est bon de rappeler que la liste complète des films critiqués cette année est, comme d'habitude, disponible sous l'onglet correspondant du menu de haut de page, ou par ce lien direct menant à la page Yulefest, où sont listés tous les films de Noël critiqués sur ce blog depuis plusieurs années.
Et maintenant, détaillons un peu quelques-unes des nouveautés de 2015, que l'on retrouvera probablement sur les chaînes françaises dès l'année prochaine :
Une cuvée particulièrement médiocre et dispensable pour la chaîne Lifetime, avec de vrais ratés, et seulement deux téléfilms qui peinent à atteindre la moyenne, et les standards du genre imposés par Hallmark. Je ne serais pas surpris de voir la chaîne abandonner totalement la production de ce type de film dans les années à venir, ou bien se recentrer sur un ou deux métrages plus prestigieux et événementiels.
(à noter que j'ai fait l'impasse sur Karen Kingsbury's The Bridge : Part 1, adaptation d'un roman populaire particulièrement mise en avant par la chaîne, mais qui, étant la première partie d'une histoire qui ne trouvera sa conclusion que dans un an, n'avait pas grand intérêt pour moi, du moins pour l'instant)
On le voit, Hallmark (et sa chaîne soeur) privilégie la quantité à la qualité, et a fait le choix de noyer les ondes américaines de nouveaux films de début novembre à mi-décembre, prenant ainsi de vitesse tous ses concurrents, et asseyant un peu sa domination du genre (la chaîne va ainsi continuer de diffuser des téléfilms en Janvier - leur "Winterfest" - avant d'enchaîner en Février sur la Saint Valentin, puis viendra Pâques et le Printemps, puis la saison des mariages en Juin, puis Noël reviendra en Juillet, etc, etc, etc...)
L'avantage de cette approche, c'est l'homogénéisation de la programmation de la chaîne : en industrialisant la production des téléfilms qu'elle diffuse, Hallmark s'assure une qualité à peu près régulière (sauf accident industriel comme Merry Matrimony), et d'éventuels flops sont ainsi noyés dans la masse ; malheureusement, le revers de la médaille est aussi qu'aucun métrage ne se détache vraiment du lot, tant ils ont tendance à être tous interchangeables. Et les quelques films réussis finissent par être oubliés, tirés vers le bas par la qualité moyenne des productions Hallmark, et par leur budget décroissant.
Si elle veut continuer ainsi, Hallmark va donc devoir trouver un équilibre entre qualité et quantité, et peut-être cesser de commander à la chaîne des métrages bon marché à une poignée de maisons de production incompétentes, pour mieux se concentrer sur les meilleurs films du lot...
Un bilan qui n'est pas forcément représentatif de la saison, puisque j'ai volontairement fait l'impasse sur les téléfilms les plus fauchés et/ou les plus religieux.
Toujours des acteurs has-beens dans des productions aux budgets minimalistes et aux scripts faisandés.... sauf pour How Sarah Got Her Wings, une vraie surprise dans le meilleur sens du terme, avec une distribution sympathique et attachante, et un récit suffisamment dynamique pour convaincre.
Alors qu'ABC Family dominait autrefois le monde des téléfilms de Noël, désormais, il faut compter sur la WWE et sur ses catcheurs pour avoir un téléfilm festif qui ne soit pas produit par Hallmark. Dommage que ce téléfilm en question soit inmanquablement médiocre et sans grand intérêt.
Premier essai en partie transformé pour INSP, qui semble vouloir marcher dans les pas d'ION et d'UpTV, mais en y mettant un budget et une qualité plus conséquents. Une chaîne à surveiller, si tant est qu'elle parvienne à éviter l'écueil des téléfilms trop religieux pour leur propre bien.
Autant dire qu'au rayon des nouveautés 2015, je n'ai que peu de recommandations à faire ; le nombre de nouveaux téléfilms atteignant la note minimale de 3.5/6 se compte en effet sur les doigts d'une main, et c'est bien la surprise How Sarah Got Her Wings qui domine la saison.
Derrière, on trouve des films estampillés Hallmark, à savoir Dashing Through the Snow, et deux films "royaux", Once Upon A Holiday et Une Couronne pour Noël, des films qui, plus que jamais, soulignent l'importance d'une distribution attachante dans le succès d'un tel métrage.
En résumé, encore une Yulefest très prolifique en films en tous genres, mais malheureusement, au final, assez peu marquante, avec toutes ces comédies romantiques faites à l'emporte pièce. Et comme les sorties cinématographiques festives se font elles-aussi de plus en plus rare, il devient de plus en plus difficile de trouver des films qui, dans dix ou vingt ans, pourront être considérés comme de futurs classiques de Noël.
Ce qui ne m'empêchera pas de continuer à chercher, encore et toujours, l'année prochaine, à la même période de l'année...
En attendant, retour dès le 11 Janvier à la rubrique quotidienne habituelle "Un film, un jour... ou presque", avec un programme immédiat des plus éclectiques : des films indépendants, des documentaires, quelques téléfilms, et des sorties récentes (à cause de quelques ennuis de santé récents, je n'ai toujours pas eu l'occasion d'aller voir le dernier Star Wars, mais cela ne saurait tarder !). Sans oublier, probablement ici ou là, quelques séries, histoire de justifier le titre de ce blog (en même temps, ce n'est pas de ma faute si la programmation télévisuelle actuelle ne fait pas envie...).
Bref, de quoi occuper mes soirées pendant des mois et des mois encore...
Le 6 Janvier est là, et les Rois Mages sont enfin arrivés à destination. Il en va de même pour la Christmas Yulefest2015, qui touche enfin à sa fin sur le blog des Téléphages Anonymes. Pour conclure en beauté, place à l'or, à la myrrhe et à l'encens : les ultimes "trésors" de Noël, critiqués en vrac, et sans ordre particulier...
Mes Parrains Fêtent Noël (A Fairly Odd Christmas - 2012) :
Accompagné de ses parrains féériques Cosmo, Wanda et Poof, et de la belle Tootie (Daniella Monet), Timmy Turner (Drake Bell) parcourt le monde, exauçant les voeux d'autrui de manière anarchique... seul problème : tous ces voeux exaucés rendent le travail du Père Noël (Donavon Stinson) inutile, et incitent les enfants à ne plus être sages à l'approche des fêtes. Santa dépèche alors Christmas Carol (Devyn Dalton) et Dingle Dave (Travis Turner), deux de ses elfes, pour qu'ils ramènent Timmy au Pôle Nord, afin de le rappeler à l'ordre. Mais lorsque Timmy utilise sa magie pour prouver sa bonne foi et réparer l'une des machines de Santa, un accident se produit, et le Père Noël perd la tête et la mémoire. À Timmy et toute sa bande - y compris le maléfique Mr Crocker (David Lewis) - de sauver les fêtes de Noël avant qu'il ne soit trop tard...
Un téléfilm Nickelodeon, suite de Mes parrains sont magiques, le film : Grandis, Timmy !, et seconde adaptation en images réelles de la série animé Mes Parrains sont magiques, réalisé par l'un des réalisateurs attitrés de Big Time Rush, et écrit par le créateur du cartoon : forcément, cela débouche sur un métrage caricatural et surjoué (Teryl Rothery et Daran Norris en font notamment trois tonnes dans le rôle des parents de Timmy), bigarré de bout en bout, dynamique et frénétique, à la limite de l'hystérie, et bourré d'effets sonores puérils et de gags pas très fins.
Sauf que, bizarrement, cette heure de film se regarde tranquillement, malgré toutes ces caractéristiques la réservant aux moins de 10 ans.
Et si ça se regarde tranquillement, c'est probablement parce que le budget est là, qu'il est bien exploité (les costumes sont agréables à l'oeil, les décors naturels enneigés se marient plutôt bien aux décors de studio, les effets sont relativement convaincants), et que la distribution est sympathique (Devyn Dalton, notamment, est adorable en elfette, Drake Bell joue le tout au premier degré, David Lewis cabotine au possible en pseudo-méchant, et bien que Daniella Monet soit, une fois de plus, sous-exploitée, elle a quelques scènes réussies).
Bref, ce n'est pas à conseiller à tous les publics (sous peine de pertes sévères de neurones), mais en comparaison d'autres Christmas Specials au budget similaire, ce Fairly Odd Christmas s'en tire plutôt bien, et est assez festif.
The Snow Queen 2 : The Snow King (2014) :
Décidé à conquérir la main de la princesse des trolls, Orm (Sharlto Copley), le troll menteur ayant autrefois aidé Gerda à vaincre la Reine des Neiges, oublie ses bonnes résolutions, et affirme à ses semblables qu'il a vaincu seul la maléfique souveraine, et qu'il est un héros hors-pair. Mais lorsque le Vent du Nord, contrôlé par le Roi des Neiges - le reflet maléfique d'Orm - enlève la princesse, Orm est contraint de véritablement faire preuve d'héroïsme, s'il veut parvenir à sauver sa bien-aimée avant Arrog (Sean Bean), son grand rival troll.
Malgré ses ajouts et ses digressions très dispensables, son humour bas-de-plafond, sa direction artistique discutable, et son doublage anglo-saxon médiocre, le premier Snow Queen (2012), film d'animation russe produit par Timur Bekmambetov, restait pourtant un dessin-animé très regardable, porté à bouts de bras par la trame éprouvée du conte d'Andersen.
Cette suite, malheureusement, garde tous les défauts du premier opus (sauf peut-être, à la limite, le doublage un peu meilleur, et l'animation plus détaillée), et fait le choix regrettable de consacrer tout le métrage au sidekick comique de l'original, releguant Gerda et ses amis à de la figuration.
Le film souffre ainsi d'une structure bancale (la mise en place est interminable, et les poursuites répétitives et frénétiques sont fatigantes), d'un faux sens de l'épique (la bataille finale, inutile), d'une illustration musicale insipide et ultra-dérivative, et de références étrangement datées (Orm qui se déguise en Leonidas pour ressembler à un héros, avec mise en scène et musique qui vont avec).
Bref, les plus jeunes apprécieront peut-être, mais ça n'a tellement plus aucun rapport avec "La Reine des Neiges" que je n'en vois pas l'intérêt.
The Nutcracker Sweet (2015) :
Dans la famille Silberhaus, les enfants sont surexictés à l'approche de Noël, car leur parrain Drosselmayer arrive à cette occasion avec des cadeaux : Marie reçoit ainsi un casse-noisette, qui l'emmène, au gré de son imagination, dans un univers féérique et magique, où les soldats de bois affrontent sans cesse le Roi des souris et ses troupes, espérant lever ainsi une malédiction ancienne...
Adaptation relativement libre du récit de Hoffman, ce long-métrage d'animation péruvien bénéficie d'un style global volontairement très simpliste et stylisé : ce qui fonctionne très bien pour les décors et les environnements, mais nettement moins pour les personnages, à l'animation assez raide.
Ajoutez à cela un doublage un peu forcé, et une musique qui fait du mickey-mousing, et on se retrouve avec une occasion ratée et très oubliable, ce qui est dommage, car la réalisation est dynamique, et laisse présager d'un potentiel certain.
Le 6 Janvier est là, et les Rois Mages sont enfin arrivés à destination. Il en va de même pour la Christmas Yulefest2015, qui touche enfin à sa fin sur le blog des Téléphages Anonymes. Pour conclure en beauté, place à l'or, à la myrrhe et à l'encens : les ultimes "trésors" de Noël, critiqués en vrac, et sans ordre particulier...
Un Duo d'Enfer pour Noël (A Christmas Reunion - 2015) :
Amy (Denise Richards), une publicitaire new-yorkaise, apprend qu'elle vient de recevoir en héritage la moitié de la propriété d'une boulangerie-pâtisserie traditionnelle autrefois tenue par sa tante (Catherine Hicks), dans sa petite ville natale. Seul problème : c'est son ancien ami d'enfance - et ex-petit ami - Jack (Patrick Muldoon), qui en détient l'autre moitié. Les deux ex-compagnons en froid tentent alors de mettre leurs différences de côté pour gérer la boutique, à l'approche du concours annuel de pâtisserie de Noël...
On va faire simple et direct. Ceci est un cas d'école ION TV/Hybrid Prod., avec des acteurs plutôt has-beens qui font venir leurs potes pour cachetonner (ici, on a ainsi une mini-réunion de Starship Troopers), un budget minimaliste, des interprètes assez médiocres (Muldoon, comme toujours), et un intérêt proche du néant tant tout est à ce point mou et insipide.
On oublie très vite tout ça, donc, et on regrette que le même script n'ait pas fini sur la table d'Hallmark, qui en aurait peut-être fait quelque chose de sympa.
1/6 (un bon somnifère)
Christmas for a Dollar (2013) :
En pleine dépression américaine, la famille Klamp peine à joindre les deux bouts, encore secouée par le décès traumatisant de la mère de famille. William (Brian Krause) tente ainsi de maintenir un cap droit et vertueux pour toute son clan : Norman (Jacob Buster), le petit atteint de polio, et qui rêve de monter à cheval, Verna (Danielle Chuchran), qui veut devenir infirmière, Ruthie (Ruby Jones), Warren (James Gaisford), et Russell (Ethan Hunt). À l'approche de Noël, William réunit ainsi suffisamment de monnaie pour faire 1 dollar, et le distribue à ses enfants, avec pour consigne de faire chacun un cadeau à l'un des autres membres de la famille...
Le revers de la médaille Up Tv/Ion, avec ici un long-métrage indépendant bien produit, crédible, mais aussi particulièrement bien-pensant et à tendance religieuse, avec une mise en avant de la prière, des bonnes actions, et de toutes les valeurs chrétiennes habituelles.
Adapté d'un livre populaire parmi les bloggeurs et critiques appartenant à la droite américaine, et le fruit d'une collaboration entre des maisons de production catholiques et mormones, ce métrage est exactement ce à quoi on pouvait s'attendre en apprenant ces détails : ça n'a pas forcément un mauvais fond (les valeurs sont assez honorables), c'est compétent (l'interprétation des enfants est un peu inégale) mais ça ne fait pas forcément dans la subtilité, et tout ça manque un peu d'enjeux.
2.25/6
Bataille à la Crèche (Der Weihnachtskrieg - 2013) :
Désespérés à l'idée de décrocher un place à la crèche pour leur dernier enfant respectif, les Achenbach (Christoph Grunert, Suzan Anbeh et Conrad Risch) - une famille aisée et dépensière - et les Wieland (Sonsee Neu, Janekt Rieke et Nathalie Lucia Hahnen) - plus modeste et peinant à joindre les deux bouts sous le regard méprisant de leurs voisins fortunés - décident de se plier en quatre pour séduire Johannes Herder (Oliver Pocher), le nouveau directeur de la crèche locale. Les deux familles vont alors se livrer une compétition improbable qui va bien vite dégénérer...
Téléfilm allemand de 2013 mettant en vedette Oliver Pocher, un animateur/comique populaire outre-Rhin, lequel s'avère ici assez peu attachant et intéressant. Ce qui plombe considérablement tout le film, qui finit par s'avérer mollasson, caricatural, et occasionnellement surjoué (pas aidé par un doublage français en demi-teinte).
Bref, on se lasse rapidement de ce script téléphoné et générique, qui manque d'interprètes charismatiques, et finit simplement par être instantanément oubliable.
Le 6 Janvier est là, et les Rois Mages sont enfin arrivés à destination. Il en va de même pour la Christmas Yulefest2015, qui touche enfin à sa fin sur le blog des Téléphages Anonymes. Pour conclure en beauté, place à l'or, à la myrrhe et à l'encens : les ultimes "trésors" de Noël, critiqués en vrac, et sans ordre particulier...
A Colbert Christmas - The Greatest Gift of All ! (2008) :
Prisonnier de son chalet assiégé par un ours, Stephen Colbert est incapable de rejoindre Elvis Costello en studio pour le tournage de son épisode de Noël, et reçoit la visite de quelques-uns de ses amis, plus braves que lui.
En 2008, bien avant qu'il n'anime désormais le Late Show sur CBS, Stephen Colbert avait échafaudé un Christmas Special de son Colbert Report, sous la forme d'un show de variétés de 45 minutes, avec plusieurs musiciens, chanteurs et amis de Colbert rendant visite à ce dernier dans son "chalet".
L'occasion pour tout ce petit monde d'entonner des chansons parodiques (parfois en duo), et de faire de petits sketches en compagnie d'Elvis Costello, de Toby Keith, de John Legend, de Willie Nelson, de Jon Stewart et de Feist.
Qui dit chansons parodiques dit forcément intérêt et humour inégaux, mais ce Christmas Special a pour avantage de ne jamais se prendre au sérieux : le playback est mauvais, l'illustration visuelle est kitsch, les sketches sont surjoués... mais tout cela est volontaire, car c'est une parodie très claire et volontaire des Christmas Specials télévisés d'antan (rires enregistrés inclus).
Bref, sans être exceptionnel, ou totalement maîtrisé, ce Special reste assez divertissant, et suffisamment bien rythmé pour ne jamais être soporifique.
A Very Murray Christmas (2015) :
Coincé dans son hôtel où il devait enregistrer un show de variétés de Noël, Bill Murray finit par réunir quelques invités dans le bar de l'hôtel, pour y improviser une fête de Noël musicale loin des caméras et du public.
Un Christmas Special d'une heure, diffusé sur Netflix, et tourné par Sofia Coppola, qui adopte ici une approche totalement différente de celle de Colbert.
Là où Colbert était volontairement kitsch et parodique, visant l'humour et la comédie, ici, ce spécial est exactement à l'image de ce qu'est devenu Bill Murray ces temps-ci : quelqu'un qui cultive l'image d'un je-m'en-foutiste absolu, cynique et détaché, mais qui en vérité se prend totalement au sérieux.
On a donc droit à des stars à la pelle (Paul Shaffer, Maya Rudolph, Jenny Lewis, Rashida Jones, Jason Schwartzman, Chris Rock, Miley Cyrus, George Clooney, Amy Poehler, Michael Cera) filmées de manière plate et sans énergie par Coppola, et qui accompagnent Murray dans des duos au budget considérable (avec danseuses, décors, orchestre, etc) sur les grands classiques de Noël.
En voyant la liste des guests, on comprend tout de suite qu'on est de plein pied dans une certaine scène indépendante new-yorkaise - Shaffer, Rudolph, Jones, Schwartzmann, Cera, Coppola, etc - qui explique aussitôt le ton très particulier de ce Special, jamais particulièrement drôle ou mémorable, trop ironique et détaché pour être sincère, trop dépressif et plat pour être festif, et trop flambeur pour n'être autre chose qu'un vanity project pour Bill Murray.
Ne reste alors que quelques jolies prestations musicales, notamment de Miley Cyrus ou de Maya Rudolph. C'est peu.
Bob's Broken Sleigh (2015) :
Bob, le seul elfe du Pôle Nord à ne pas avoir de pouvoirs magiques, est un inventeur de génie ; un jour, cependant, il est confronté à un trio de macareux maléfiques qui tentent de voler le traîneau du Père Noël. Mais Bob parvient à leur échapper aux commandes de l'engin, l'écrasant dans la forêt. Là, il doit faire équipe avec des créatures étranges pour parvenir à ramener le traîneau au Pôle à temps pour les fêtes...
Un moyen-métrage Disney assez décevant, car il est, au final, ultra-classique, avec ces underdogs à la Rudolph le Petit Renne au Nez Rouge, qui sauvent Noël grâce à leur courage et leur volonté, blablabla.
Rien de neuf sous le soleil de Noël, donc, un problème encore renforcé par un rendu en images de synthèse assez banal et simpliste, et par des personnages tous plus improbables les uns que les autres (une truite à fourrure à l'accent et au vocabulaire datés, un lion/ours à cornes peureux, un chat girly et rose à longue queue-bélier préhensile...), et par une écriture particulièrement générique et quelconque. Énorme bof, donc.