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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #fantastique catégorie

Un film, un jour (ou presque) #1904 : Tad l'explorateur et la table d'émeraude (2022)

Publié le 8 Août 2023 par Lurdo dans Aventure, Animation, Espagne, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Review, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Tad l'explorateur et la table d'émeraude (Tadeo Jones 3 : La tabla esmeralda - 2022) :

Las d'être toujours méprisé par la communauté des archéologues professionnels après avoir découvert un sarcophage égyptien dans un temple mexicain, Tad accepte les conseils de Victoria Moon, experte en sciences occultes, qui va les mettre, lui, ses animaux domestiques, la Momie et Sara, sur la piste d'une mystérieuse table d'émeraude aux pouvoirs mystiques, convoitée par le sorcier Hermes Trismegiste, autrefois enfermé dans le sarcophage découvert (et ouvert) par Ted...

Troisième volet des aventures animées de Tad l'explorateur, après une Recherche de la Cité perdue ma foi assez sympathique, et un Secret du Roi Midas plus abouti graphiquement, mais narrativement plus faible, ce Tad 3 continue sur une lancée plutôt agréable, et est probablement le plus réussi visuellement comme au niveau du rythme.

Certes, il y a toujours des moments qui font lever les yeux au ciel, notamment au niveau de l'obsession de la momie pour les réseaux sociaux, ou des quelques gags prout-prout pas très probants, mais dans l'ensemble, c'est réussi visuellement, les personnages sont attachants, c'est dynamique, et l'on retrouve un souffle épique et aventureux qui manque vraiment au cinéma...

Une bonne surprise.

3.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1903 : Ant-Man et la Guêpe - Quantumania (2023)

Publié le 7 Août 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, Marvel, MCU, Review, USA, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Disney

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Ant-Man et la Guêpe - Quantumania (Ant-Man and the Wasp : Quantumania - 2023) :

Lorsque Scott (Paul Rudd), sa fille Cassie (Kathryn Newton), Hope (Evangeline Lilly), Janet (Michelle Pfeiffer) et Hank (Michael Douglas) sont malencontreusement aspirés dans le royaume quantique, ils y découvrent une civilisation bigarrée et très développée, vivant sous le joug d'un mystérieux Conquérant. Janet leur révèle alors que ce Conquérant est Kang (Jonathan Majors), un voyageur temporel destructeur de mondes, et qu'il lui en veut depuis très longtemps...

Malgré leurs défauts, les deux premiers Ant-Man fonctionnaient principalement grâce à leur ton décontracté, leurs enjeux plus réduits, et le capital sympathie de toute une galerie de personnages secondaires improbables. Pour cet Ant-Man 3, on oublie tout ça, et, confrontés à la lourde tâche d'introduire officiellement le personnage de Kang le conquérant, futur grand méchant Marvel, et de lancer la Phase 5, Peyton Reed et le studio se prennent un peu les pieds dans le tapis.

Forcément, quand on déporte tout le récit dans le Microverse (pardon, le "royaume quantique", question de droits, tout ça), avec ce que ça comporte de designs étranges, de paysages improbables, et de créatures inimaginables, et que l'on lorgne fortement sur Star Wars pour mettre en images la rébellion du peuple du Microverse contre le tyran Kang, ça ne laisse qu'une place limitée au fun et à la légèreté.

Surtout quand on doit le faire en deux heures à peine : le récit de ce Quantumania semble ainsi fréquemment pesant, alourdi, avec un trop plein d'informations, un trop plein de personnages décalés à peine développés, un trop grand sérieux et une trop grande échelle pour un personnage plus à l'aise dans les récits plus "petits". Quantumania paraît trop brouillon, trop approximatif, trop ambitieux pour ses capacités, et honnêtement, le film n'est pas aidé par une direction artistique terne et sombre, qui colore tout le Microverse d'une teinte ambrée assez laide.

Paradoxalement, cependant (et alors que l'internet s'est fait une joie d'en dire du mal), je n'ai pas eu trop de problèmes avec la qualité des effets spéciaux. Ce n'est pas parfait, mais compte tenu du tout numérique nécessaire à l'illustration du Microverse, c'est plus qu'honorable (si l'on excepte les choix artistiques mentionnés plus tôt). Même MODOK, qui a pourtant fait jaser bien du monde, ne m'a pas dérangé, puisqu'il est présenté comme délibérément ridicule et difforme, ce qui est bien reflété à l'écran.

Je n'ai donc pas été vraiment convaincu par les choix artistiques de ce Quantumania, et par la première moitié du métrage. Cependant (un peu comme pour le premier Ant-Man), une fois que les choses s'énervent un peu, que Kang apparaît enfin (très convaincant dans son interprétation), que Reed réutilise les fourmis, la seconde moitié m'a déjà plus satisfait, comme si le film s'était enfin débarrassé de son exposition balourde, de sa mise en place, et passait enfin aux choses sérieuses.

Ce qui fait qu'au final, Quantumania est l'histoire de deux demi-films, et atteint à peine la moyenne, sauvé par sa dernière ligne droite et par Kang. Mais ça reste un début de Phase mollasson, et le moins réussi des trois Ant-Man.

Un petit 3/6, à la limite du 2.75/6

 

 (bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1900 : Les Chevaliers du Zodiaque (2023)

Publié le 2 Août 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Japon, Review, Action

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Les Chevaliers du Zodiaque (Knights of the Zodiac - 2023) :

Seiya (Mackenyu), jeune combattant à la recherche de sa sœur disparue, enlevée par la maléfique Guraad (Famke Jansen), est recruté par Alman Kido (Sean Bean) pour protéger sa fille adoptive, Sienna (Madison Iseman). Car cette dernière va devenir l'avatar de la déesse Athena, une transformation dangereuse que Guraad veut empêcher. À Seiya de devenir un Chevalier d'Athena, pour espérer protéger Sienna des dangereux cyborgs de Guraad...

Que dire à propos de ce Knights of the Zodiac qui ne ressemblerait pas de l'acharnement thérapeutique ? Ce n'est pas bon. Pas du tout, même. Pourtant, l'espace d'une grosse moitié de film, j'y ai presque cru, ou du moins, je me suis dit que ça aurait pu être pire : les acteurs ne sont pas mauvais, le récit n'est pas trop mal articulé, les scènes d'action sans pouvoir ne sont pas désagréables, ça se regarde... et puis, au bout d'un moment, Seiya apprend à maîtriser son cosmos avec Marine, et à partir de là, ça part en spirale.

Déjà parce que tout est affreusement cheap : les costumes font vraiment cosplay du pauvre, ne sont jamais mis en valeur (et ça empire encore quand les armures entrent en jeu, dans la dernière ligne droite), les effets numériques sont tous approximatifs au possible, bourrés d'effets de particules pastels immondes, visuellement ça devient brouillon et laid, et le tout ne fait qu'empirer, jusqu'à ce grand final qui reprend X-men 3 : The Last Stand, avec Saori Sienna dans le rôle du Phénix et Seiya dans celui de Wolverine.

Et le scénario est sur des rails, prévisible, quelconque, et insipide : non, ce n'est vraiment pas convaincant, à aucun moment, c'est tellement éloigné de tout ce qui faisait le charme des CdZ, l'énergie, l'intérêt de l'histoire originale, la camaraderie des personnages (en même temps, il n'y en a qu'un, ici, de CdZ) que ça rejoint immédiatement le panthéon des adaptations foireuses de bande dessinée et de comics à l'écran.

2.5 pendant sa première partie, et ça tombe ensuite à 1.5/6 sans jamais se relever. 

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Un film, un jour (ou presque) #1899 : Marcel le coquillage (avec ses chaussures) (2021)

Publié le 1 Août 2023 par Lurdo dans Animation, Documentaire, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, USA, Review, Fantastique

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Marcel le coquillage (avec ses chaussures) (Marcel The Shell with Shoes On 2021) :

Lorsqu'il loue un Airbnb après s'être séparé de sa compagne, Dean, réalisateur, découvre que les lieux sont occupés par Marcel, un coquillage à chaussures, qui vit là avec sa grand-mère, Connie. Fasciné par ce duo improbable, Dean décide alors d'en faire le sujet d'un court-métrage dont le succès médiatique va bouleverser la vie de Marcel, de Connie et de l'humain qui les filme.

Un long-métrage développant l'univers présenté dans les trois courts du même nom, eux aussi écrits par Dean Fleischer Camp et Jenny Slate, et visibles en ligne sur Youtube.

Avec son format mockumentaire bien maîtrisé et son animation en stop-motion supervisée par les Chiodo Bros, on se trouve là devant un film d'animation adorable, à la fois mélancolique, émouvant, touchant, mignon, contemplatif et drôle, qui aborde des notions de famille, de communauté, de solitude, de passage du temps, et bien plus encore.

Une vraie réussite à laquelle je ne m'attendais pas, qui parvient à transcender le postulat de base des courts  (gentillets et anecdotiques), en en faisant quelque chose de réussi et de sincère à la fois.

5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1892 - MOIS FRANÇAIS : Fumer fait tousser (2022)

Publié le 23 Juillet 2023 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, France, Horreur, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, Review

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Fumer fait tousser (2022) :

La Tabac Force (Gilles Lellouche, Vincent Lacoste, Anaïs Demoustier, Jean-Pascal Zadi, Oulaya Amamra), un groupe de superjusticiers en costumes luttant contre le Mal et contre le sinistre Lezardin (Benoît Poelvoorde), est envoyée en retraite par son patron, le chef Didier (Alain Chabat), pour tenter de se resouder et de recréer un esprit d'équipe. Là, dans les bois, autour d'un feu de camp, les membres du groupe décident de commencer à se raconter des histoires qui font peur...

Deuxième film de 2022 pour Quentin Dupieux, après un Incroyable mais vrai intrigant mais inabouti, ce Fumer fait tousser ressemble un peu à un OFNI composé de chutes et d'idées aléatoires de Dupieux, assemblées bon gré mal gré, dans une sorte de film à sketches (dont Incroyable mais vrai aurait pu être l'un des segments) articulé autour d'une parodie amusante de sentai, avec des robots, des monstres en caoutchouc, une marionnette de rat doublée par Alain Chabat, etc.

On se retrouve donc avec cette parodie de sentai, plutôt drôle et bizarre, et avec quelques courts improbables totalement détachés les uns des autres, comme des embryons de récits que l'on aurait mis bout à bout aléatoirement.

Ici, deux couples (Jérôme Niel, Adèle Exarchopoulos, Grégoire Ludig, Doria Tillier) en week-end à la campagne, qui découvrent un casque à pensées isolant son porteur du monde extérieur, ce qui amène l'une d'entre eux à se muer progressivement en tueuse de slasher ; là, l'absurdité totale d'un accident de travail qui dégénère de plus en plus, avec Blanche Gardin dans le rôle de la patronne circonspecte ; ailleurs, un poisson qui parle....

Bref, c'est totalement décousu, on croit deviner que tout est né d'un "j'ai plein d'idées de courts, mais je ne sais pas quoi en faire... compilons-les !" mais ça se regarde avec amusement, pour peu que l'on accroche au délire sentai qui enrobe le tout.

Après, pour être totalement franc, ce n'est logiquement pas un film très structuré, c'est très bordélique, foutraque, ça s'éparpille et ça n'a pas grand sens... mais c'est le réalisateur qui veut ça, et il y a tout de même tellement d'idées rigolotes qu'on ne passe vraiment pas un mauvais moment.

3.5/6 

 

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Un film, un jour (ou presque) #1887 - MOIS FRANÇAIS : Astérix et Obélix - L'Empire du milieu (2023)

Publié le 18 Juillet 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, France, Action, Aventure, Critiques éclair, Review, Fantastique

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Astérix et Obélix - L'Empire du milieu (2023) :

Lorsque la princesse Fu Yi (Julie Chen), fille de l'impératrice de Chine (Linh-Dan Pham), arrive en Gaule avec son garde du corps Tat Han (Leanna Chea) et Graindemaïs (Jonathan Cohen), un marchand phénicien épris d'elle, elle demande l'aide d'Astérix (Guillaume Canet) et d'Obélix (Gilles Lellouche) pour libérer sa mère des geôles du machiavélique Deng Tsin Qin (Bun Hay Mean), qui travaille avec César (Vincent Cassel)....

Dernier portage en prises de vue réelles de la franchise Astérix, après un Au service de Sa Majesté assez piteux, cet Empire du milieu réalisé et interprété par Guillaume Canet n'est pas franchement meilleur.

Écriture brouillonne et fainéante, effets spéciaux assez quelconques, interprétation parfois mauvaise (désolé, mais les 2/3 des acteurs asiatiques récitent mécaniquement leur texte), combats approximatifs, et caméos à gogo (dont les personnages, le plus souvent, ne servent à rien dans le film - Manu Payet, par exemple, insipide, ou encore Ramzy en commerçant et José Garcia en scribe portuguais de César, qui n'apportent rien de probant, bien qu'ils soient amusants dans ces rôles), bref, ça ne décolle jamais vraiment, d'autant que le tout dure une bonne heure cinquante.

Canet campe un Astérix peu marquant, Lellouche parvient presque (mais pas totalement) à éloigner son Obélix de l'ombre de Depardieu, Jonathan Cohen fait du Jonathan Cohen et en devient vraiment envahissant, Cassel s'en sort en César vexé par Cléopatre, Marion Cotillard a deux rôles (en Cléopatre, bof, et en Bibine, sous trois tonnes de latex, ça passe mieux)... bref, ce n'est pas pire que le précédent, mais, comme je le disais plus haut, ce n'est pas meilleur non plus.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1881 - MOIS FRANÇAIS : Incroyable mais vrai (2022)

Publié le 12 Juillet 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, France, Review, Critiques éclair, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique

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Incroyable mais vrai (2022) :

Alain (Alain Chabat) et Marie (Léa Drucker) viennent d'acheter une maison, après que l'agent immobilier leur ait fait part d'une particularité sensationnelle du bâtiment, particularité qui se trouve au sous-sol et qui va bouleverser la vie du couple...

Un film de Quentin Dupieux, ça ne peut qu'être un peu bizarre et un peu décalé, et ici, c'est le cas, avec un métrage d'à peine 70 minutes, qui joue brièvement sur le mystère, avant d'expliquer rapidement le ressort principal du film (spoiler), une trappe menant du sous-sol à l'étage de la maison, permettant de voyager 12 heures dans le futur, et de rajeunir au passage de trois jours.

Un postulat de départ intrigant, auquel répondent différemment Alain et Marie : elle, névrosée et complexée par son âge, décide de retrouver ses 20 ans en passant encore et encore par le tunnel ; lui, nonchalant et résigné, vit la vie au jour le jour, et décide d'ignorer totalement ce phénomène.

Récit absurde sur la peur de l'âge et de la vieillesse, IMV renforce encore son propos par la sous-intrigue (un peu détachée du reste) de Benoit Magimel, qui se fait greffer un pénis robotique (avec ce que ça comporte de digressions et de dysfonctionnements). Là encore, la peur de la panne, la peur de vieillir, le culte des apparences, la déliquescence inévitable de l'âge et de l'âme, etc... mais honnêtement, ça ne fait que délayer un film qui tient déjà sur un mouchoir en papier.

Une fois l'esthétique 70s de l'image, délavée et surexposée, et la musique au synthé Moog digérées par le spectateur, et le postulat de départ intégré, force est de constater que le métrage évolue en une sorte de drame semi-inabouti, qui tourne un peu à vide, n'exploite pas trop son potentiel, et se termine en queue de poisson, à grands renforts de montages pas ultra passionnants.

Dommage.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1880 - MOIS FRANÇAIS : Astérix - Le Secret de la potion magique (2018)

Publié le 11 Juillet 2023 par Lurdo dans Animation, Comédie, Cinéma, Action, Aventure, Critiques éclair, Jeunesse, Fantastique, France, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Astérix - Le Secret de la potion magique (2018) :

Parce qu'il a fait une mauvaise chute alors qu'il coupait du gui dans la forêt, Panoramix (Bernard Alane) commence à réévaluer sa vie et son rapport à la mortalité, et décide de se trouver un successeur. Il part donc, en compagnie d'Astérix (Christian Clavier), d'Obélix (Guillaume Briat), de la jeune Pectine (Lévanah Solomon) et des villageois, arpenter le monde à la recherche d'un druide capable de lui succéder et de recevoir la formule secrète de la potion magique. Mais le maléfique Sulfurix (Daniel Mesguich) est sur les rangs, et de leur côté, les Romains sont bien décidés à profiter de l'absence du druide et des hommes du village pour conquérir ce dernier...

Un scénario original d'Alexandre Astier (qui pioche quand même ici ou là dans les bandes-dessinées) pour ce long-métrage sorti en 2018, et qui suit la formule du précédent film, tant devant que derrière la caméra. Seul vrai changement au casting vocal, Roger Carel, remplacé par Christian Clavier, qui s'en sort convenablement, comme toujours, en Astérix....

Contrairement au film précédent, ce métrage se lâche un peu plus, n'hésitant plus à y aller frontalement dans les gags décalés (l'arrivée de l'escadron de poules, les trompettes de Kaamelott, le druide Jesus, les discussions avec les sangliers, etc) quite à parfois pousser un peu trop loin (je ne suis pas super fan de la fin en mode kaiju vs mecha). Ça reste rythmé, drôle et sympathique, avec quelques bémols ici ou là (le scénario est assez prévisible, la petite Pectine est un peu perdue en cours de route, l'utilisation de You Spin Me Right Round est finalement inutile), mais dans l'ensemble, c'est réussi, à nouveau.

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1875 - MOIS FRANÇAIS : Menteur (2022)

Publié le 6 Juillet 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Cinéma, France, Fantastique, Review

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Menteur (2022) :

Menteur pathologique, Jérôme (Tarek Boudali) passe son temps à baratiner tout le monde, ce qui lui assure une carrière florissante de cadre supérieur dans une entreprise de construction navale. Jusqu'au jour où tous ses mensonges (y compris passés) deviennent soudain réels, compliquant nettement la vie de Jérôme, de son frère (Artus) et de tous leurs proches...

Une comédie particulièrement quelconque d'Olivier Baroux, qui adapte ici un film québécois lorgnant déjà sur de multiples métrages, notamment de Jim Carrey (Menteur Menteur et compagnie), sans jamais parvenir à en transcender le postulat de départ ou à le rendre intéressant.

Premier problème, le métrage grille toutes ses cartouches dès son premier tiers, présentant ses mensonges et leurs conséquences en rafale, avant de ralentir considérablement, et de tourner à vide pendant un bon moment. Tout au plus y-a-t-il quelques moments vraiment absurdes, comme la scène du tueur en série ou le pays des chiens, mais trop souvent, les gags sont plats, le rythme en dents de scie, et ça ne fonctionne pas plus que ça.

Deuxième souci, le virage que prend le film vers la fin, avec un côté émotion catapulté (la solution au problème de Jérôme ? Demander rapidement pardon, tout simplement), auquel Boudali n'apporte jamais suffisamment de poids (tous les autres acteurs y mettent de l'énergie, cela dit) ; les problèmes de logique interne sont aussi présents, les idées sont abandonnées en cours de route (l'introduction au monastère ne débouche sur rien une fois le film engagé), et finalement, on a l'impression que le film se termine en panne d'idées, avec un moment social dans l'entreprise qui tombe à plat.

Bref, un peu comme la majorité des films critiqués cette semaine, jusqu'à présent, c'est regardable, mais bof.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1872 - MOIS FRANÇAIS : Pil (2021)

Publié le 3 Juillet 2023 par Lurdo dans Animation, Comédie, Cinéma, France, Histoire, Review, Critiques éclair, Fantastique

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Pil (2021) :

Dans les rues de Roc-en-Brume vit Pil, une petite voleuse orpheline et ses trois fouines apprivoisées, qui subsistent en dérobant la nourriture du château du malfaisant Tristain, le régent du royaume. Un régent bien décidé à ne pas laisser le trône au prince Roland, désormais en âge de régner : il le transforme ainsi en chapoul (mi-chat, mi-poule) et tente de l'éliminer, mais Pil s'en mêle et, accompagnée d'un garde persuadé qu'elle est une princesse, elle part en quête d'une vieille sorcière capable de renverser le sortilège...

Film d'animation français réalisé par le studio TAT Productions, déjà responsable de la série Les As de la Jungle (entre autres), Pil m'a fréquemment donné l'impression d'un postulat de bande dessinée, tel qu'on aurait pu en lire à une certaine époque dans Spirou ou dans des magazines similaires destinés à un public un peu plus jeune.

Malgré un titre générique et quelconque, un character-design inégal (pas fan du bouffon façon Jeff Panacloc ou de l'apparence du méchant, à mi-chemin entre Loki et Richard E. Grant) et une animation parfois un peu raide dans les mouvements, le tout fonctionne plutôt bien, entre le doublage plutôt sympathique, notamment le ménestrel en mode Francis Cabrel), l'humour un peu décalé, les bestioles amusantes (Pépette le bouledogue français transformé en dragon), le rendu technique efficace et le récit globalement agréable.

Rien d'exceptionnel, mais ça se regarde plutôt bien.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1871 - MOIS FRANÇAIS : Astérix - Le Domaine des Dieux (2014)

Publié le 2 Juillet 2023 par Lurdo dans Cinéma, Animation, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, France, Jeunesse, Aventure, Action

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Astérix - Le Domaine des Dieux (2014) :

Pour tenter de soumettre le village d'Astérix (Roger Carel) par la ruse en incitant ses habitants à se plier aux us et coutumes de la vie romaine, César (Philippe Morier-Genoud) approuve le projet d'un architecte, Anglaigus (Lorànt Deutsch), de construire le Domaine des dieux, une luxueuse résidence immobilière romaine, à deux pas du village gaulois. Plus facile à dire qu'à faire, mais rapidement, les habitants du village commencent à  s'habituer à cet afflux de touristes romains aisés, et le plan de César commence à porter ses fruits...

Premier Astérix en 3d, et premier Astérix chapeauté par Alexandre Astier, co-réalisateur et scénariste de cette adaptation de la bande dessinée du même nom... et c'est plutôt réussi, à vrai dire, sans trop de prise de risques.

C'est bien mené, bien rythmé, bien doublé (léger bémol sur Élie Semoun en mode Élie Semoun, mais c'est largement compensé par la maîtrise de Roger Carel en Astérix), on retrouve la pointe de décalage de Kaamelott, la bande originale symphonique est très compétente, et le passage à la 3D, s'il destabilise un peu au début, finit par fonctionner très bien... en somme, c'est sympatoche, bien qu'assez sage et propre (en même temps, veut-on vraiment de la disruption, de la subversion, du cassage de codes ou de l'impertinence prononcée dans un dessin animé Astérix ? Pas sûr).

Un bon gros 4.25/6, mais pas plus, simplement parce que ce n'est pas mon Astérix préféré, à la base.

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Les bilans de Lurdo : Black Mirror - Saison 6, suite et fin (2023)

Publié le 1 Juillet 2023 par Lurdo dans Anthologie, Drame, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Thriller, Netflix, UK, Télévision, Black Mirror

Nouvelle saison de Black Mirror sur Netflix, et trois premiers épisodes qui soufflent le chaud et le froid : si le premier épisode, Joan is Awful, était assez ludique et amusant, les deux suivants m'ont laissé de marbre, pas totalement aboutis, et bien trop prévisibles pour leur propre bien...

Black Mirror - Saison 6, suite et fin (2023) :

- 6x04 - Mazey Day : Lorsque Mazey Day (Clara Rugaard), une actrice très populaire quitte précipitamment son dernier tournage et disparaît dans un centre de désintoxication reculé, Bo (Zazie Beetz), paparazzo rongée par les remords, décide de reprendre du service pour tenter de décrocher une dernière photo...

Alors là, hénauuuurme bof, probablement l'épisode que j'ai le moins aimé de la saison : 45 minutes d'épisode, pour un propos daté sur les paparazzi, avec une longue mise en place inutile, qui débouche sur moins de dix minutes de récit de loup-garou, assez catapulté.

En soi, pourquoi pas, et les quelques scènes avec le garou sont relativement réussies, mais le tout se résume à beaucoup trop de setup pour un payoff limité, comme diraient nos amis anglo-saxons, surtout avec cette chute finale cynique totalement télégraphiée.

- 6x05 - Demon 79 : En 1979, Nida (Anjana Vasan), une jeune vendeuse dans un magasin de chaussures, assiste autour d'elle à la montée du racisme et du nationalisme. Lorsqu'elle découvre un étrange talisman au sous-sol du magasin, elle se retrouve alors liée à Gaap (Paapa Essiedu), un démon débutant, qui lui explique le pacte qu'elle vient de signer involontairement : elle a trois jours pour tuer trois personnes, si elle veut empêcher la fin du monde...

Plutôt sympathique, tout ça, une présentation films d'horreur des années 70, des acteurs impliqués, une décontraction typiquement british, des choix esthétiques amusants (le chanteur de Boney M) pour une histoire de pacte involontaire avec un démon.

Il y a bien quelques problèmes, çà et là : la durée abusive de l'épisode (75 minutes), qui aurait facilement pu être condensée à 60 minutes, ou encore le fait que ce pacte avec le démon n'a jamais la moindre contrepartie positive pour Nida - alors que c'est le concept même de faire un pacte avec le diable : obtenir quelque chose en retour d'actes innommables.

Mais si l'on oublie ces quelques détails, cet épisode (assez atypique de Black Mirror, d'ailleurs, car surnaturel et pas du tout technologique, à nouveau) est une jolie conclusion à une saison plutôt inégale.

- Bilan saisonnier -

Comme je le disais, une saison très inégale, qui s'ouvrait pourtant sur un épisode très amusant et caractéristique de ce qu'est habituellement la série (Joan is Awful), et se termine donc sur Demon 79, une histoire surnaturelle sanglante à la fin heureuse inattendue... mais entre deux, c'est un peu le néant.

Loch Henry, et son true crime télégraphié par le scénario, pour un épisode qui ressemble presque plus à un Inside No. 9 rallongé qu'à un Black Mirror ; Beyond the Sea, bien trop long pour son récit cousu de fil blanc ; et Mazey Day, 35 minutes de paparazzades, pour 5-8 de loup-garou.

C'est trop inabouti, trop maladroit, trop sous-développé, et les libertés offertes par le format Netflix font que Charlie Brooker se fait plaisir et s'éloigne beaucoup des fondamentaux de son anthologie, souvent au détriment de l'efficacité ou de la pertinence du récit.

Après... deux épisodes réussis sur cinq, et deux autres qui sont plus moyens que mauvais, ce n'est pas désastreux. Mais ça reste frustrant.

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Un film, un jour (ou presque) #1867 : The Flash (2023)

Publié le 27 Juin 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, DC, DCEU, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Flash (2023) :

Frustré de ne pouvoir innocenter son père (Ron Livingston) du meurtre de sa mère (Maribel Verdú), Barry Allen (Ezra Miller) décide de remonter le temps pour changer le cours de l'histoire. Mais, ce faisant, il se retrouve dans une nouvelle réalité où Zod (Michael Shannon) et ses Kryptoniens attaquent la Terre : accompagné de son double immature, Barry va alors demander l'aide du Batman de cet univers (Michael Keaton), afin de trouver Kal-El...

On ne va pas revenir sur le development hell de ce Flash, sur les déboires médiatiques et judiciaires de son interprète principal, ou encore sur le bordel général qui règne à la Warner : ce Flash arrive comme un épisode final du Snyderverse (enfin presque, puisqu'il reste encore Aquaman 2 au programme, mais au vu de la scène de fin de Flash, on n'a plus beaucoup d'espoir), une sorte de conclusion fanservice en mode multivers, qui arrive après la bataille puisque d'autres sont passés par là, notamment Marvel, que ce soit dans le MCU, ou avec le Spider-verse.

Bref. Le réalisateur de Ça est aux commandes, et le ton est donné dès la scène d'ouverture : on est dans une comédie superhéroïque pas si éloignée que ça, au niveau de l'ambiance et de la rigolade, des Shazam, avec ici un Barry Allen plus autiste que jamais (sauf dans le passé, où il devient subitement mature et responsable face à son double adolescent de 18 ans), des gags un peu partout, et surtout, énormément de fanservice gratuit et facile.

Tellement de fanservice, en fait, que la Warner semble y célébrer ses échecs autant que ses réussites (ce qui est osé), et qu'il devient évident, une fois Keaton dans le film, que le réalisateur a voulu se faire plaisir, en filmant avant tout un hommage au Batman de Burton, et seulement ensuite, en faisant une adaptation très libre de l'arc Flashpoint.

Le résultat, c'est un film particulièrement bancal, qui ne fonctionne jamais vraiment sur le plan de l'émotion ou des différentes versions de Flash (malgré tous les efforts d'Ezra Miller, qui est plutôt bon dans ses rôles), mais qui s'avère tout de même assez divertissant à suivre, ne serait-ce que pour le côté gros bordel ambiant et approximatif du script.

Keaton est excellent, son Batman est bien mis en valeur ; Supergirl est bien interprétée, mais le personnage est globalement incapable ; Zod et compagnie font de la figuration ; le script sent les remaniements constants et de dernière minute, ce qui se retrouve d'ailleurs dans la qualité finale des effets spéciaux, très très inégale, surtout au niveau des doublures et des costumes numériques, manquant souvent de textures ; la direction d'acteurs est discutable, notamment en ce qui concerne Barry, qui aurait probablement été plus intéressant s'il avait été un peu moins caricatural (pas la faute de l'acteur, qui fait ce qu'on lui demande, mais de la caractérisation globale depuis Snyder, un peu comme pour le Luthor de ce dernier) ; le script part dans des délires de fanboy cinéphile qui échapperont à 95 % des spectateurs (Retour vers le futur, Nicolas Cage), et ce qui était clairement censé être un point d'orgue (la bulle temporelle avec tous les caméos des différentes réalités) finit par être insuffisant (il en manque tellement de beaucoup plus pertinents), en plus d'avoir été coiffé au poteau par l'Arrowverse, le Spider-verse, ou encore l'un des derniers épisodes de la série Titans.

Bref, The Flash, c'est amusant à regarder et assez dynamique, mais aussi particulièrement foutraque et bancal... un peu à l'image de ce qu'est l'ensemble du DCEU depuis que Snyder y a mis son grain de sel et que la Warner tente de sauver les meubles.

3 ou 3.25/6

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Les bilans de Lurdo : Black Mirror - Saison 6, première partie (2023)

Publié le 25 Juin 2023 par Lurdo dans Anthologie, Drame, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, Les bilans de Lurdo, Thriller, Netflix, UK, Télévision, Black Mirror

Quatre ans après la diffusion de sa précédente saison (une mini-saison en trois épisodes assez inégaux), Black Mirror revient sur Netflix, avec cette fois-ci cinq épisodes d'une heure en moyenne, que je vais chroniquer en deux fois, histoire de laisser les récits un peu respirer...

Black Mirror - Saison 6, première partie (2023) :

- 6x01 - Joan is Awful : Joan (Annie Murphy), cadre dans une entreprise, découvre avec horreur que toute sa vie fait désormais l'objet, au jour le jour, d'une série de fiction sur Streamberry, une plateforme de streaming populaire. Représentée dans le programme sous les traits de Salma Hayek, Joan réalise alors que tous ses secrets se trouvent ainsi révêlés au grand jour, et lorsque sa vie s'en trouve bouleversée, elle décide de se venger...

Un épisode d'une heure assez amusant, qui mélange critique des plateformes de streaming à la Netflix et de leur quête du contenu facile, identifiable et automatisé, utilisation des IA, deepfakes, conditions générales d'utilisation que personne ne lit, et se finit même, après un passage en mode "Salma Hayek tente un casse", en mise en abyme rigolote façon K. Dick, avec un protagoniste qui découvre qu'elle n'est qu'un personnage dans une version fictive de la vie de quelqu'un d'autre. 

Plutôt rigolo, dans l'ensemble, avec notamment une Annie Murphy qui joue le jeu et se donne à fond (idem pour Salma Hayek, et pour Michael Cera, dans un petit rôle de technicien). Il ne faut probablement pas regarder de trop près la logique interne et la mécanique de ces niveaux de réalité fictive, mais bon, ce n'est pas bien grave, ça reste divertissant, et ce n'est pas tendre avec Netflix, ce qui est toujours réjouissant.

- 6x02 - Loch Henry : Un couple de jeunes vidéastes (Samuel Blenkin, Myha'la Herrold) revient dans le village natal de l'un d'eux, et décide d'y tourner un documentaire sur Iain Adair, un tueur en série qui a sévi là des décennies plus tôt...

Un épisode plutôt atypique pour le programme, puisque délaissant toute critique de la technologie pour s'intéresser à une histoire de true crime, avec ces deux personnages qui enquêtent sur un tueur en série, et découvre que les apparences sont trompeuses.

Et honnêtement, ça aurait pu fonctionner. D'ailleurs, les critiques de cet épisode sont généralement très positives... ce qui me laisse un peu surpris, car j'ai trouvé le tout affreusement convenu. Ça flirte brièvement avec le found-footage (du moins, dans sa mise en place), ça sous-exploite grandement John Hannah, et si, dans l'ensemble, c'est plutôt bien interprété, c'est aussi particulièrement cousu de fil blanc, au point que le spectateur avisé a de grandes longueurs d'avance sur le script et ses rebondissements.

Bof, en somme, même si "Netflix" s'en reprend une au passage. 

- 6x03 - Beyond the Sea : En 1969, Cliff (Aaron Paul) et David (Josh Harnett), deux astronautes embarqués dans une mission spatiale de longue durée, peuvent revenir virtuellement sur Terre en transférant à volonté leur conscience dans des répliques cybernétiques vivant sur Terre avec leur famille. Jusqu'au jour où la famille de David est assassinée par une secte, et sa réplique détruite : désormais bloqué sur le vaisseau, l'astronaute obtient de Cliff l'autorisation d'utiliser sa propre réplique pour visiter, de temps à autre, la Terre... mais rapidement, au cours de ces transferts, David s'entiche de Lana (Kate Mara), la femme de Cliff.

Mouais. Un épisode de 80 minutes, qui mélange une ambiance façon For All Mankind, avec ses années 60 alternatives, à un concept de base qui évoque forcément Avatar de Cameron, le tout pour un drame domestique finalement bien trop cousu de fil blanc pour son propre bien.

Le déroulement de ces 80 minutes est en effet bien trop prévisible, jusqu'à sa fin en queue de poisson, et si le tout est bien interprété (comme d'habitude), on peut se demander si ça méritait vraiment une telle durée.

D'autant que sur ce même postulat, il est facile d'imaginer d'autres approches plus intéressantes (un revenge movie, un thriller tendu à bord du vaisseau) ou d'autres conclusions plus originales  un arrangement à trois, une Lana moins passive qui décide qu'elle préfère David à Cliff ou décide de détuire la réplique, l'un des deux laissé seul dans l'espace, etc)...

(à suivre...)

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Un film, un jour (ou presque) #1865 : Spider-Man - Across the Spider-Verse (2023)

Publié le 23 Juin 2023 par Lurdo dans Action, Animation, Review, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Marvel, Science-Fiction, Science Fiction, Aventure, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Spider-Man - Across the Spider-Verse (2023) :

Désormais adolescent et bien établi en tant que Spider-Man, Miles Morales (Shameik Moore) rêve de revoir Gwen (Hailee Steinfeld) : son souhait se réalise bientôt lorsque celle-ci lui apparaît, et explique qu'elle fait partie d'une force interdimensionnelle de Spider-personnes, qui s'efforce d'empêcher les divers mondes parallèles en existence de se croiser et de se détruire. Seul problème : Spot (Jason Schwartzman), un adversaire récent de Miles, a développé des pouvoirs lui permettant de sauter d'univers en univers, et de devenir chaque fois plus puissant...

Malgré son titre français vraiment naze, Spider-Man - New Generation était une excellente surprise, un film d'animation ultra-ambitieux et innovant, qui parvenait à établir son multivers et ses différentes incarnations de Spider-Man sans rater le développement de Miles Morales, son personnage principal. Pas un film parfait (le métrage frôlait parfois l'overdose d'effets et de particules, et le rythme global était un peu inégal), mais un bon film, qui forcément, a débouché sur une suite.

On prend les mêmes et on recommence, donc, en un peu plus long (un gros quart d'heure de plus) et avec beaucoup plus de Spider-Men alternatifs, parsemés au gré du film, que ce soit en bloc, ou frontalement. Toujours superbe visuellement, ce Spider-verse 2 continue de convaincre par sa direction artistique ; un peu moins par son scénario, qui fait une part belle au fanservice (mais le fait plutôt bien), et surtout qui prend largement son temps pour arriver à ses fins - épisode de transition oblige.

Car oui, Spider-Verse 2 est l'épisode central d'une trilogie, et par conséquent, rien n'est résolu à la fin : un côté frustrant, d'autant que la dernière ligne droite du film multiplie les moments qui auraient pu faire un cliffhanger solide, avant de repartir pour un tour avec cinq minutes de récit à chaque fois. Pas vraiment dommageable, même si ça s'ajoute un peu à un côté "événements canons immuables qu'il ne faut absolument pas changer" qui ne m'a pas convaincu : ça ressemble un peu aux concepts similaires du MCU (les points temporels fixes, les Nexus, tout ça) mais ici, ça prend une tournure plus sinistre et prédictive qui ne m'a pas forcément plu (reste à voir si ce sera désamorcé dans la suite).

Après, si je place le métrage juste en dessous du premier film (plus surprenant et complet), ça reste un excellent divertissement. Maintenant, reste à voir ce que la grève des scénaristes aura comme conséquences sur la production du troisième volet...

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1863 : Hypnotic (2023)

Publié le 21 Juin 2023 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Policier, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Hypnotic (2023) :

Hanté par la disparition de sa fille, Danny Rourke (Ben Affleck), inspecteur à Austin, mène l'enquête sur un homme mystérieux (William Fichtner) qui commet des braquages de banques impossibles, et possèderait des pouvoirs hypnotiques incroyables. Aidé de Diana Cruz (Alice Braga), une médium elle aussi dotée de pouvoirs, Rourke découvre alors un monde dont il ignorait tout, ainsi que l'existence de la Division, une organisation aux capacités hypnotiques plus que dangereuses...

Hypnotic, c'est un peu ce qui se produit lorsque Robert Rodriguez décide de faire du sous-Nolan, en en reprenant les codes visuels, les grandes lignes, les concepts Dickiens de réalité manipulée, etc... mais sans en avoir le style, le budget, la rigueur ou la maîtrise : ce thriller fantastique est approximatif, simpliste, prévisible, dérivatif, mais comme la plupart des films de Rodriguez, ça se regarde, et c'est suffisamment bien tenu pour qu'on ne s'ennuie pas.

Notamment parce que le tout ne dure qu'environ 90 minutes, tout compris.

Mais à part ça, honnêtement, ça ne casse pas trois pattes à un canard unijambiste. Même hypnotisé.

3 - 0.25 pour Affleck en mode ronchon inexpressif pendant les 3/4 du film = 2.75/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1862 : Peter Pan et Wendy (2023)

Publié le 20 Juin 2023 par Lurdo dans Aventure, Action, Cinéma, Comédie, Jeunesse, Fantastique, USA, Disney, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Peter Pan et Wendy (2023) :

Alors qu'elle est sur le point d'être envoyée dans une pension pour jeunes filles afin de parfaire son éducation et de préparer son passage à l'âge adulte, Wendy Darling (Ever Anderson) et ses frères John (Joshua Pickering) et Michael (Jacobi Jupe) sont emmenés par Peter Pan (Alexander Molony) et la fée Clochette (Yara Shahidi) vers le Pays imaginaire, où ils vivent des aventures formidables contre les pirates du Capitaine Crochet (Jude Law)...

Mouais. Je ne vais pas mentir en disant que je m'attendais à une adaptation live-action réussie de Peter Pan : les adaptations en prises de vue réelles des films d'animation Disney sont, dans leur ensemble, des ratages peu inspirés, aux ajouts inutiles, bourrés de diversité et de représentativité performatives, et systématiquement dépourvus du moindre charme ou de la magie des originaux... et pour ne rien arranger, je n'ai jamais été grand fan de Peter et Elliott le dragon, précédente adaptation Disney du même réalisateur, adorée par la critique, mais que j'ai toujours trouvée terne et peu engageante.

Donc forcément, ce Peter Pan (renommé Peter Pan et Wendy, parce que girl power, tout ça) partait d'un mauvais pied, malgré une distribution intéressante. Et effectivement, au final, ce Peter Pan est un bon gros bof... en partie pour ce côté woke superficiel dont a été accusé le film : effectivement, entre le changement du titre, la Fée Clochette afro-américaine (qui est très expressive mais est totalement dépouillée de sa personnalité, de sa jalousie, etc), le Peter Pan ethniquement ambigü (et dépourvu du moindre charisme), les Garçons perdus qui sont désormais à 50 % composés de filles, et représentent toutes les ethnies ainsi que certains handicaps (mais sont eux aussi dépourvus de toute personnalité), les pirates de Crochet qui sont désormais mixtes, Tiger Lily princesse guerrière (encore une fois, sans la moindre personnalité), Wendy qui est plus développée et volontaire au point de partager le titre avec Peter... Ça commence à faire beaucoup.

Mais ce n'est guère surprenant : le film est en production depuis 2016, lorsque Disney passait toutes ses adaptations au filtre de la représentativité la plus mécanique et artificielle possible, ce qui a donné lieu à d'innombrables décisions créatives mal avisées.

Ici, cela s'ajoute à une photographie particulièrement terne et délavée (comme dans Peter et Elliott 2016), qui enlève toute la magie du film et de Neverland ; à tout un propos sur le refus de grandir, la peur de l'âge adulte, etc, très appuyé et explicite (alors qu'il aurait dû être subtil, en filigrane, et moins surligné) ; à une bande originale très efficace et enthousiasmante, mais trop souvent en décalage bizarre avec les images, car trop dynamique, trop rythmée et trop symphonique pour ces images sombres et désaturées ; à des chorégraphies laborieuses lors des affrontements de Peter et des pirates, avec des acteurs mal à l'aise, un câblage peu abouti, une grâce totalement absente des mouvements de Pan ; à un Crochet à l'origin story tragique (c'est un ancien Garçon perdu rejeté par Peter) ; à des chansons pirates mal mixées ; et surtout, vrai problème, à un cruel manque d'émotion ou de capital sympathie, voire d'alchimie entre Peter et Wendy (et ce n'est pas dû à la fille de Milla Jovovich, qui tient bien son rôle).

Bref, ce n'est vraiment pas terrible, ça n'a jamais le moindre soupçon de fantaisie ou de légèreté, c'est assez raté, et ça n'arrive pas à la cheville du Peter Pan de 2003 (par contre, c'est nettement meilleur que le Pan de 2015).

2.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1861 : Chupa (2023)

Publié le 19 Juin 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Aventure, Jeunesse, Critiques éclair, Netflix, Review, USA, Mexique, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Chupa (2023) :

Jeune américain d'origine mexicaine, Alex (Evan Whitten) est envoyé au pays, chez ses cousins, pour y passer des vacances dont il n'a pas très envie. Mais sur place, il découvre Chupa, un bébé Chupacabras dont la mère a été blessée, traquée par le malfaisant Richard Quinn (Christian Slater). Avec l'aide de ses cousins (Ashley Ciarra, Nickolas Verdugo) et de son grand-père Chava (Demián Bichir), ancien catcheur souffrant de problèmes de mémoire, Alex va alors tout tenter pour protéger le petit Chupa, et le ramener à sa famille...

Un film jeunesse réalisé pour Netflix par le fils d'Alfonso Cuaron qui, ici, lorgne fortement sur du simili-Amblin générique, avec son intrigue "un garçon et son monstre" classique, son monstre mignon façon owlbearcatdog, ses péripéties assez convenues, sa musique symphonique à la John Williams, son méchant caricatural, sa thématique "la famille et l'héritage culturel de ses origines, c'est important" et son ambiance nostalgique des années 80-90, entre musique, lucha libre à l'ancienne, mode, technologie, etc. 

Pas forcément surprenant, cela dit, ce côté Amblin, puisque Chris Columbus est à la production, et que la nostalgie 90s remplace progressivement la nostalgie 80s, qui était vraiment très à la mode depuis 10 ans. Après, si ça plaira sans doute aux plus jeunes, que le côté bilingue est intéressant et que la bestiole est adorable, c'est tout de même ultra-basique, et surtout, sans véritable trace d'originalité.

3/6 (peut-être un peu plus si l'on a moins de 10 ans) 

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Les bilans de Lurdo : Code Quantum, saison 1 - suite et fin (2023)

Publié le 18 Juin 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Science Fiction, Science-Fiction, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Review, NBC, Histoire, Fantastique, Romance, Quantum

Avec ses huit premiers épisodes diffusés en 2022, cette réquelle de la série Code Quantum, confiée à Martin Gero, ne parvenait pas totalement à convaincre, apparaissant souvent comme une version light de la série originale, sans le charme, l'énergie ou l'identité propres au programme de Bellisario.

Néanmoins, le programme était tout à fait honorable, en soi, et laissait augurer d'un développement intéressant de l'univers sur la durée. Reste à voir si ce développement a eu lieu, avec les dix derniers épisodes de la première saison, diffusés à partir du mois de janvier...

Code Quantum, saison 1 - suite et fin (1x09-18 - 2023) :

L'équipe du projet Quantum Leap continue de tenter de ramener Ben à son époque, tout en contrant les efforts du mystérieux Leaper X...

Et je vais tout de suite apporter une réponse à cette interrogation : non, je n'ai pas été particulièrement convaincu par l'évolution du programme dans cette seconde moitié de saison.

Non seulement car les points faibles de la première partie sont toujours présents (j'ai toujours du mal avec le focus appouyé sur ce couple qui ne me convainc toujours que partiellement), mais aussi parce qu'à plusieurs reprises, la série semble ravie de faire du surplace, avec des épisodes filler pas franchement indispensable ou marquants.

Certes, le remplissage est un peu le lot de toute série de network dont les saisons doivent durer plus de 13 épisodes, mais tout de même. Entre l'épisode 10, "Paging Dr. Song" qui voit Ben jongler entre plusieurs patients dans un hôpital (ça aurait pu être un épisode de Grey's Anatomy ou d'Urgences, honnêtement), le 12, "Let Them Play" qui met les pieds dans le plat et devient un plaidoyer pour la cause des adolescent(e)s transgenres dans le sport (un épisode ultra-engagé, dont les intentions sont louables, mais dont l'exécution est balourde, didactique et donneuse de leçons au possible), le 13, "Family Style" où Ben doit aider une famille indienne à sauver son restaurant (à part pour remplir un peu le quota diversité ethnique, pas grand intérêt) ou encore le 15, "Ben Song for the Defense", un legal drama basique au possible qui place Ben dans la peau d'une avocate lesbienne et dénonce (un peu) les injustices et la corruption du système judiciaire américain vis-à-vis des latinos, ça ne vole pas très haut, ça ressemble souvent à du meublage, et ça se regarde passivement, sans parvenir à susciter la curiosité.

Encore une fois, pas surprenant, et même dans la série originale, il y avait de ces épisodes insipides, uniquement là pour faire du chiffre. Mais le charme et l'excentricité de la série de Bellisario faisait que l'on restait intéressé, même lors des moments les plus quelconques.

Et ce n'est pas comme si CQ 2022 ne pouvait pas jouer avec les codes et produire des épisodes intéressants : l'épisode de reprise, "Fellow Travelers" est une enquête policière dans laquelle Ben est le garde du corps d'une chanteuse interprétée par Deborah Ann Woll ; l'épisode 11, "Leap. Die. Repeat." est un mélange assumé de Roshomon, de Edge of Tomorrow et d'Un Jour sans fin, dans lequel l'explosion d'un réacteur nucléaire amène Ben à sauter successivement dans le corps de toutes les personnes présentes, jusqu'à trouver le saboteur ; l'épisode 14, "S.O.S." place Ben dans la peau d'un officier de la navy devant composer avec un sous-marin en perdition, un capitaine bipolaire, et un premier officier (Brandon Routh) qui s'avère être le père d'Addison ; et la dernière ligne droite de la saison, à partir de l'épisode 16, "Ben, Interrupted" (dans un hôpital psychiatrique des années 50), confronte Ben à Martinez, le leaper maléfique qui lui fait concurrence, à travers les sauts et les époques.

D'ailleurs, parlons-en (attention SPOILERS), de cette intrigue de fond, une intrigue un peu brouillonne et clairement pensée pour être bouclée à la fin de la saison, au cas où la série ne serait pas renouvelée (d'où le cliffhanger de fin du series finale, pouvant être bricolé à volonté à postérior) : très inspirés par Terminator (au point de citer le film et d'intituler le finale "Judgment Day"), ils postulent que dans un futur apocalyptique, le gouvernment blâme le projet Quantum Leap pour tous les problèmes de la Terre, et décide d'envoyer Martinez dans le passé pour éradiquer le projet en tuant non pas Ben, mais Addison, sensée être la leapeuse originale. On se retrouve donc avec un schéma familier de Ben qui vient du futur pour empêcher une femme d'être tuée par un assassin venu du passé, blablabla, coucou James Cameron.

Sauf qu'en réalité, en compliquant inutilement le fond du projet Quantum, en le rationalisant (là où la version Bellisario était plus religieuse dans son approche, assimilant, sans le confirmer, Sam à un ange gardien luttant contre le mal)... et bien ça devient moins intéressant, et plus classique.

Une histoire de voyage temporel lambda, avec lignes temporelles divergentes, qui souffre de son écriture globale parfois trop mélodramatique et clichée (et puis je ne peux m'empêcher de trouver leur Ziggy un peu trop omniscient), et en tout cas jamais suffisamment maîtrisée ou compétente pour vraiment transcender ce postulat de base et cette mythologie moins intrigante.

Après... ça reste une série formatée qui fait illusion le temps de 42 minutes d'épisode grâce à son respect pour le matériau original. Du moins, pour l'instant. Seulement voilà, la saison 2 devra produire 22 épisodes, et faire sans le mystère du Leaper X maléfique. Ce qui devrait compliquer nettement les choses, d'autant que Scott Bakula a fait savoir qu'il n'était pas non plus très chaud pour faire un caméo dans le reboot de la série.

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Un film, un jour (ou presque) #1856 : Green Ghost and the Masters of the Stone (2021)

Publié le 12 Juin 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, USA, Comédie, Science Fiction, Science-Fiction, Fantastique, Critiques éclair, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Green Ghost and the Masters of the Stone (2021) :

Élevé par sa Nana (Renee Victor) aux côtés de Karina (Sofia Pernas) et de Marco (Kuno Becker), Charlie (Charlie Clark) découvre à l'âge adulte qu'il est supposé faire partie, avec eux, d'une triade aux pouvoirs surnaturels, supposée défendre la Terre contre Drake (Marko Zaror), incarnation du chaos et de l'apocalypse maya. Mais pour cela, il va falloir que Charlie s'entraîne...

Alors un film un peu égocentré (l'acteur principal, vendeur de voitures, est scénariste, co-réalisateur et producteur, et son personnage est inspiré de sa vie), au budget limité, tourné au Texas, à moitié en espagnol, avec Danny Trejo, pour un résultat gentiment déconneur, qui mélange plusieurs genres (arts martiaux, fantastique, etc), avec des effets spéciaux pas toujours aboutis, une facture technique approximative, et qui recycle allègrement la mythologie mésoaméricaine... on dirait du Robert Rodriguez.

Et sans surprise, on retrouve en effet ce cher Robert sur la bande originale du film, et son frère à la production du métrage. Green Ghost est donc un succédané de Robert Rodriguez, écrit comme un hommage un peu maladroit d'un caucasien à la culture latino et à sa nana d'adoption, et qui semble parfois sorti de l'imagination d'un enfant de 10 ans...

Mais ce n'est pas forcément rédhibitoire, car si le costume et le personnage du Green Ghost semblent vraiment intégrés là-dedans au forceps, à la limite de la pièce rapportée, le film ne déçoit pas par ses scènes d'action.

Pour un métrage indépendant au budget très limité, les combats nombreux sont efficaces, les training montages sont amusants (Danny Trejo en Drunken Master, Cain Velasquez en instructeur de MMA, Andy Cheng en expert en kung-fu), et ça ne se prend pas au sérieux : de quoi rendre le tout sympatoche, à défaut d'être très abouti ou mémorable.

3/6 (en étant gentil)

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Les bilans de Lurdo : Schmigadoon ! saison 2 (2023)

Publié le 10 Juin 2023 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Musique, Romance, Télévision, Les bilans de Lurdo, Policier, Fantastique, Apple

La première saison de Schmigadoon, hommage romantique à l'âge d'or des comédies musicales américaines, dont la critique a été publiée en ces pages à l'occasion de la Quinzaine Saint Valentin 2022, ne m'avait pas totalement convaincu : rythme et développement des personnages en dent de scie, côté un peu trop artificiel et sketch du SNL, production COVIDée un peu claustrophobique - c'était sympathique et très regardable, mais ça n'appelait pas forcément une suite.

Qui pourtant est arrivée, avec toujours six épisodes de 25 minutes diffusés sur Apple TV au printemps, et un ton bien différent : celui des comédies musicales des années 60, et celles, plus sombres et adultes, des années 70.

Schmigadoon !, saison 2 (2023) :

Incapables de concevoir un enfant, Josh (Keegan Michael Kay) et Melissa (Cecily Strong) ne rêvent que d'une chose : retrouver la simplicité et le bonheur de Schmigadoon, où tout était plus léger et facile à vivre. Mais lorsqu'ils tentent de retourner sur place, ils ne trouvent que Schmicago, une ville sombre, sensuelle et plus provocante, où ils doivent trouver le bonheur pour espérer pouvoir rentrer ensuite chez eux...

On prend les mêmes, on rajoute Tituss Burgess (toujours excellent) en Narrateur, et on recommence, mais cette fois-ci, on oublie le côté romance compliquée de la première saison, et on enchaîne les références et les pastiches de Sweet CharityChicago, de Cabaret, de Jesus Christ Superstar, de Hair, de Annie, de Sweeney Todd, de Godspell, du Fantôme de l'Opéra, etc, etc, etc, de manière bien plus assumée et maîtrisée qu'en saison 1.

C'est bien ce côté plus assuré de la saison qui fait son succès. Car oui, la saison 2 de Schmigadoon m'a semblé bien plus réussie et assurée que la saison précédente, que ce soit dans son rythme, dans son écriture, et surtout, dans ses chansons.

Les pastiches se multiplient, mémorables et très bien interprétés par la distribution, rodée à l'exercice. Parmi les morceaux les plus mémorables, on peut citer le "Kaput", "Talk to Daddy" et son influence Sweet Charity, le grand numéro "Bells and Whistles" de la plaidoirie WTF de Jane Krakowski, "Famous as Hell", avec un Burgess impérial, et plein d'autres encore.

Là où ça fonctionne vraiment, c'est au niveau du dosage : autant la saison dernière, la romance prenait le pas sur le tout sans être particulièrement captivante, ici, elle est mise de côté, au profit d'un semblant d'intrigue de film noir, avec Josh accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, et Melissa qui tente de le disculper.

Ça crée un fil directeur plus solide et présent que "la relation de Josh et Melissa survivra-t-elle à Schmigadoon", et ça permet de donner du corps et du liant à ces six épisodes, qui avancent d'un bon train, sans que l'on ne s'ennuie jamais. Le show prend ainsi un plaisir certain à changer constamment de style musical, de style visuel, de style vestimentaire, à varier les duos, etc, bref, c'est un véritable plaisir, surtout si, comme moi, l'on a tendance à être un peu plus familier avec les œuvres de cette époque qu'avec celles des décennies précédentes.

Bref, une saison 2 réussie, une sorte de gros medley rigolard de deux décennies de comédies musicales, avec des acteurs impliqués et une illustration musicale remarquable. Maintenant, je suis curieux de voir ce que donnera une saison 3, si elle voit le jour et se concentre sur les comédies musicales des années 80 (toute l'œuvre d'Andrew Lloyd Weber, notamment)...

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Un film, un jour (ou presque) #1853 : Avatar 2 - La Voie de l'eau (2022)

Publié le 7 Juin 2023 par Lurdo dans Animation, Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Science-Fiction, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Avatar 2 - La Voie de l'eau (Avatar - The Way of Water - 2022) : 

Parce que le Colonel Quaritch (Stephen Lang) est de retour, cette fois-ci dans un corps d'Avatar na'vi, Sully (Sam Worthington), sa compagne Neytiri (Zoe Saldaña), leurs trois enfants biologiques et leurs deux enfants adoptifs, Kiri (Sigourney Weaver) et Spider (Jack Champion), le fils humain de Quaritch, sont contraints de revoir leurs priorités ; ils fuient ainsi leur forêt pour se réfugier auprès des tribus na'vi aquatiques, dans celle dirigée par Tonowari (Cliff Curtis) et Ronal (Kate Winslet). Mais Quaritch est sur leurs traces, et s'associe à des chasseurs de Tulkuns, des pseudo-cétacés dont le corps abrite une substance hors de prix...

Très longtemps après la bataille, et alors même que le film est sorti il y a près de six mois, a fait un carton au box-office... mais a déjà été totalement oublié, et n'a pas laissé la moindre trace dans l'inconscient collectif (comme le premier, en fait),  je m'attaque enfin à Avatar 2 et à sa durée de 3 h 15 minutes.

Un film que j'ai donc regardé en deux sessions (parce qu'il ne faut pas déconner non plus, 3 h 15 tout de même), et avec l'esprit globalement vide de toute idée préconçue (puisque je ne garde quasiment aucun souvenir du film original, ou de ce que j'aurais pu lire au sujet du second).

Et honnêtement, c'est une très jolie démo technique. Il n'y a pas à dire, les effets spéciaux sont somptueux, les Na'vis sont crédibles, leur peau est réaliste (principalement parce que l'humidité est toujours là pour lui donner de la texture), les environnements sont spectaculaires, et toutes les scènes sous-marines sont confondantes de réalité. Mais... ça s'arrête un peu là, en fait.

Je ne sais pas trop par où commencer... le script, probablement. Un script trop long, manichéen, simpliste, naïf et manipulateur (Cameron qui prend un malin plaisir à décrire les baleines spatiales, à les humaniser, à les sous-titrer (!) avant de montrer leur chasse en long, en large et en travers, y compris leur mise à mort et l'exploitation de leur carcasse aux mains de méchants très méchants, histoire de bien se mettre le spectateur dans la poche), articulé en trois parties distinctes (la forêt pendant 50 minutes, une grosse bataille finale pendant un peu moins d'une heure, et entre deux, pendant 1 h 30, c'est un remake du premier film, mais dans un univers aquatique), qui se concentre particulièrement sur les personnages adolescents de l'histoire (Neytiri est ainsi aux abonnés absents, ou presque) et multiplie les gros clichés (les gamins qui sont capturés encore et encore) et les personnages caricaturaux, notamment Quaritch, plus "maychant" que jamais.

Ce n'est jamais très probant, mais en même temps, l'écriture d'Avatar n'a jamais été son point fort (il n'y a qu'à voir le personnage de Spike, un ratage complet), donc pas surprenant de voir que les thématiques autres que le new-age écolo sentimental faisandé sont toutes sous-développées.

Donc forcément, tout repose sur les effets spéciaux. Qui sont, comme je le disais, exemplaires. Pas parfaits - il y a des différences de rendu notables entre les gros plans bluffants, et les plans larges moins détaillés, notamment lors des scènes d'action, aux arrière-plans moins réussis et aux doublures numériques moins bien finalisées - mais remarquables. J'ai toujours des problèmes avec la direction artistique de cet univers, avec la morphologie des Na'vis, avec le bestiaire peu inspiré, avec le côté ethnique vraiment cliché, ainsi qu'avec l'écriture des personnages (les adolescents qui enchaînent les "bros", les insultes terriennes, etc), mais bon, ça n'allait pas changer entre les deux films.

Je peux donc tout à fait comprendre que l'on adhère à la proposition visuelle du film, surtout si le film a été vu sur grand écran, en IMAX 3D et compagnie, et que cela suffise à qualifier ce métrage de réussite. Personnellement, je me contenterai de dire que j'ai trouvé le tout techniquement abouti et spectaculaire, mais totalement creux et vide sur les autres plans.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1850 : ​​​​​​​Chuck Steel - Night of the Trampires (2018)

Publié le 2 Juin 2023 par Lurdo dans Action, Animation, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, UK, Fantastique, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Chuck Steel - Night of the Trampires (2018) :

Flic rebelle et héros indestructible incapable de conserver un partenaire plus de quelques heures, Chuck Steel (Mike Mort) est confronté à une nouvelle menace qui frappe Los Angeles : les sans-abris de la ville sont, un à un, transformés en vampires sanguinaires, et seul Chuck, accompagné du savoir du Professeur Van Rantal (Mike Mort), chasseur de vampires, pourra empêcher une catastrophe mondiale...

Un long-métrage anglais primé, en animation image par image, qui aurait presque pu entrer dans le cadre de l'Halloween Oktorrorfest tant il regorge de monstres, de gore et de chasse aux vampires, mais qui finalement est tellement une parodie des films d'action des années 80 que cela prend le dessus sur le côté horreur du tout.

Suite indirecte de Chuck Steel : Raging Balls of Steel Justice, court métrage de 2013 qui introduisait déjà les mêmes personnages de Chuck Steel et de son commissaire, ce Night of the Trampires est remarquable de technique : c'est fluide, ultra-dynamique et spectaculaire, les angles de caméra sont particulièrement travaillés et intelligents, c'est notamment très bluffant dans les scènes d'action, et c'est tout simplement, sur ce plan, une réussite indubitable.

Le côté parodique, lui, souffre d'un humour un peu plus balourd et graveleux, voire beauf, qui ne fonctionne pas aussi bien ; idem pour le doublage très inégal : Mike Mort double beaucoup de personnages, mais sonne parfois forcé, surtout à côté d'acteurs plus professionnels, comme Jennifer Saunders.

Heureusement, les défauts du film sont éclipsés par une bande originale ébourrifante de Joris De Man, enregistrée à Prague pour le côté symphonique, et mêlant guitares électriques, synthétiseurs et gros orchestre (avec, entre deux, des chansons de l'époque).

Bref, c'est fun, c'est dynamique, c'est une prouesse technique, c'est un peu bas de plafond mais c'est très sympathique.

4.25/6

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Les bilans de Lurdo : The Resort, saison 1 (2022)

Publié le 28 Mai 2023 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Peacock, NBC, Romance, Thriller, Policier, Fantastique, Review, USA, Les bilans de Lurdo, Télévision

Huit épisodes d'une petite demi-heure au programme de cette série présentée comme une comédie noire teintée de mystère et de fantastique, diffusée en juillet dernier sur Peacock, et créée par le scénariste de Palm Springs, comédie romantique fantastique sympathique déjà avec Cristin Milioti. 

The Resort, saison 1 (2022) :

Couple encore marqué par la mort de leur enfant, Noah (William Jackson Harper) et Emma (Cristin Milioti) vont fêter leur dixième anniversaire de mariage dans un hôtel luxueux sur la Riviera Maya. Mais là, rien n'y fait, et les tensions subsistent au sein du couple... jusqu'à ce qu'Emma trouve, dans la forêt, un vieux téléphone appartenant à Sam (Skyler Gisondo), un adolescent disparu 15 ans plus tôt dans des circonstances assez floues, en compagnie de Violet (Nina Bloomgarden), rencontrée là quelques jours plus tôt. Persuadée de pouvoir résoudre le mystère de cette double disparition, Emma décide de mener l'enquête...

Dans Palm Springs, à l'occasion d'un mariage dans un hôtel luxueux, Andy Samberg et Cristin Milioti découvraient une grotte mystique dans le désert, qui les plaçait hors du temps, dans une boucle temporelle servant de métaphore à un amour naissant et aux débuts éthérés d'une relation... ici, à l'occasion de vacances dans un hôtel luxueux du Yucatan, Cristin Milioti et William Jackson Harper traquent une grotte mystique dans la jungle, capable de placer ses visiteurs hors du temps, dans un état d'animation suspendue permettant de revivre en boucle un moment heureux de leur vie, dans une métaphore du deuil et de la souffrance qui empêchent d'aller de l'avant.

La véritable différence entre ces deux projets d'Andy Siara, le scénariste, c'est le ton : d'un côté, une comédie romantique, de l'autre, un mélange de genre un peu bancal, tour à tour enquête (inspiré de cette tendance très anglo-saxonne des podcasts de true crime avec lesquels chacun peut s'imaginer enquêteur et se persuader d'être capable de résoudre des crimes inexpliqués), drame relationnel, psychothérapie, récit initiatique existentiel teinté de mysticisme méso-américain, film d'aventures et thriller fantastique façon Lost.

Pendant ses premiers épisodes, le programme est ainsi totalement en mode enquête policière, à la chronologie déconstruite à grands renforts de flashbacks du point de vue des disparus - certes, il y a bien quelques motifs visuels un peu plus excentriques et récurrents (des boucles/mouvements circulaires et elliptiques), mais globalement, ça ressemble alors beaucoup à un film d'aventures où un couple de touristes met le nez dans ce qui ne le regarde pas, avec cette formule classique du couple qui se resoude dans l'adversité.

Et puis progressivement, plus la série avance, et plus la touche fantastique se fait présente, notamment au travers d'Alexander (Ben Sinclair), le patron amnésique de l'hôtel, qui semble avoir des visions prophétiques et être le personnage principal d'un livre initiatique écrit par un auteur local.

Alexander fait globalement basculer le programme dans quelque chose de plus spirituel... mais aussi de plus "psychothérapie de bazar", comme les scénaristes américains aiment bien en mettre partout. Parce que oui, il y a bien une grotte mystique, quelque part dans la jungle, qui attire à elle les âmes en peine, les personnes souffrant d'un deuil ou d'un traumatisme mal assimilé, pour leur permettre de tout oublier, en particulier les ravages du temps.

Et oui, la dernière ligne droite de la série suit la quête de Noah, Emma, Baltasar (Luis Gerardo Méndez), chef de la sécurité de l'hôtel, et Murray (Nick Offerman), père de l'adolescente disparue, qui partent à la rencontre de l'auteur du livre initiatique/à clef en question (Luis Guzman) pour retrouver la grotte perdue et explorer d'immenses galleries souterraines obscures...

Malheureusement, tout cela se fait à grands renforts de discours ronflants et pseudo-profonds sur la vie, l'amour, le destin, le deuil, le passage du temps, les souvenirs, les relations, etc, et si pas mal de sous-intrigues ou de mystère finissent par trouver une réponse, il n'y a qu'à voir la réaction du Web pour comprendre que tout cela n'est pas forcément très satisfaisant pour tout le monde.

The Resort est, en fin de compte, une série de plateforme de streaming assez typique : tout à fait compétente à l'écran (l'interprétation est excellente), elle déborde d'idées pas toujours cadrées, elle est trop excentrique pour connaître un franc succès, trop frustrante et "illuminée" pour satisfaire les amateurs de mystère, pas assez légère et drôle pour emporter l'adhésion, et pas assez rigoureuse et subtile pour que ses métaphores et son propos paraissent maîtrisés (l'illustration musicale et ses chansons aux paroles surlignant systématiquement ce qui se passe ou ce qui se ressent à l'écran, au secours).

À une époque, elle aurait pu être sur HBO ou Showtime, mais en l'état, si elle est dépaysante et intrigue un instant, elle finit par laisser sur sa faim. Essai brouillon et pas totalement transformé, donc, et je serais vraiment surpris que la série revienne en seconde saison... 

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Les bilans de Lurdo : La Légende de Vox Machina, saison 2 (2023)

Publié le 21 Mai 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Animation, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, USA, Amazon, Fantastique, Télévision

Nouvelle saison de l'adaptation animée des aventures rôlistiques de Matt Mercer et ses collègues, la deuxième fournée d'épisodes de Vox Machina arrive auréolée d'une réputation indéboulonnable : tout le monde adore, tout le monde trouve ça génial, tout trouve le tout émouvant et touchant, bref, difficile d'en dire du mal.

La même réception que l'année dernière, en somme... ce qui ne m'avait pas empêché de ressortir globalement mitigé de la première saison, une saison peu inspirée scénaristiquement, aux personnages clichés aux origines forcément tragiques, et au déroulé un peu cahotant - guère surprenant compte tenu des origines du tout. En effet, difficile de s'attendre à un chef d'œuvre d'écriture ou d'originalité quand, à la base, on a une campagne de Donjons et Dragons entre potes, avec ce que ça comporte de clichés...

La Légende de Vox Machina, saison 2 (The Legend of Vox Machina, season 2 - 2023) :

Plusieurs dragons surpuissants décident d'unir leurs forces pour former le Conclave chromatique, et réduire le pays à feu et à sang. Seul moyen de les arrêter, réunir les Vestiges de la Divergence, des armes légendaires perdues aux quatre coins du continent, et dont les membres de Vox Machina n'ont d'autre choix que de se mettre en quête...

Quoiqu'il en soit, voilà la suite de cette série, toujours en 12 épisodes de 25 minutes, cette fois-ci centrée sur une quête d'artefacts mystiques capables de défaire une troupe de méchants dragons. Un grand classique du jeu de rôle, donc, qui donne à la saison une certaine direction et une énergie pas désagréable...

Attention : les défauts de la saison sont toujours bien présents. Les personnages sont toujours clichés au possible, leurs relations cousues de fil blanc, le scénario est toujours très basique, avec des rebondissements dérivatifs, et une fâcheuse tendance à toutélier systématiquement les Vestiges et les péripéties du groupe au passé tragique de chacun (ici, un Oncle violent qui détient un Vestige et travaille pour les dragons, là, une fille cachée revancharde, ailleurs, des retrouvailles avec un père hostile, ou avec un père accueillant...).

Encore une fois, rien de surprenant, ce sont des quêtes secondaires et des NPCs classiques (avec des Vestiges qui, comme par hasard, sont les armes préférées de chacun des aventuriers) et ça passe plutôt bien lors d'une partie de JDR, mais à l'écran, c'est une autre paire de manches, et l'on en vient à lever les yeux au ciel à chaque fois que débarque un nouveau personnage forcément intimement lié à l'un des héros (même si la série tente de nous expliquer ça dans le dernier épisode par un "c'est le destin qui veut ça" pas très convaincant).

Cependant, je ne veux pas paraître gratuitement négatif : la série reste très bien produite et amusante à suivre (enfin, "amusante" n'est pas forcément le terme, puisque cette saison fait beaucoup plus de place au drame, à l'action et au shipping qu'à l'humour), c'est spectaculaire, bien animé et doublé, et globalement tout à fait honorable.

Mais à mon grand regret, Vox Machina ne parvient jamais vraiment à se détacher du format "jeu de rôle" qui sous-tend intégralement son récit et qui, in fine, handicape un peu la série, pour peu qu'on en ait un peu assez des clichés et des artifices narratifs évidents du genre (comme ceux qui permettent de séparer les joueurs en sous-groupes, ou encore les morts de tel ou tel personnage immédiatement annulées, etc).

Ajoutez à cela des vannes méta déplacées (la blague sur pedobear, par exemple), une tendance à l'ultra-violence et au gore sans conséquences (puisque tout le monde est généralement assez rapidement soigné), et un côté plus mélodramatique que décomplexé, cette saison, et voilà, une seconde fournée d'épisodes de Vox Machina toujours un peu frustrante... même si je l'avoue, je l'ai préférée (notamment par son côté plus structuré) à la première.

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