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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #drame catégorie

Critique éclair : The Almighty Johnsons, saison 2

Publié le 19 Juin 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Drame, Fantastique, Nouvelle Zélande

Et c'est reparti pour une seconde saison de cette série fantastique néo-zélandaise, et son cortège de dieux nordiques improbables et assez comiques... au programme, maoris, nains, géants, et tueurs de dieux.

- 2x01 : Axl est le seul à se préoccuper encore de la quête de Frigg, avec son meilleur pote, tandis que tous les autres vaquent à leurs occupations, et que Agnetha/Freyja se rapproche progressivement du clan. Intro un peu malhabile niveau écriture, à l'image de tout l'épisode, en fait, qui est un peu bancal. Restent Ty/Eve et leur relation gothico-sado-maso, franchement fendarde, et Michael "Iolaus" Hurst en SDF/informateur/Huggy-les-bons-tuyaux-nordique qui court vite et balance des platitudes pseudo-philosophiques.

- 2x02 : La leçon d'économie de Loki, en costume trois pièces bordeaux, qui démolit les espoirs de tous les élèves en trente secondes chrono = :mrgreen: Sinon, Axl va chercher conseil auprès de Loki, ce qui se transforme rapidement en accusation de viol à son encontre. La structure en micro-flashbacks est parfois agaçante, et il y a une claire tendance à foutre les acteurs torse-nu dès que possible (True Blood style), mais tout ça débouche sur Loki vs Ullr dans un duel au sommet (malgré des flammes en CGI très moyennes), ce qui reste sympa.

- 2x03 : Gaïa est de retour, moins coincée qu'auparavant, son père la traque, et Axl doit jouer les intermédiaires ; Ty/Eva part de plus en plus en vrille, avec tentative de meurtre à la clef, intervention familiale (mini-golf !) et proposition de la mère de Ty ; et une mort (plus ou moins) inattendue pour conclure l'épisode.

- 2x04 : :mrgreen: :mrgreen: @ tous les flashbacks sur comment Freyja s'est débarrassée de sa victime. Sinon, un épisode particulièrement réussi, entre le cadavre à faire disparaître, les funérailles, les manigances et les conflits post-mortem entre les deux camps, le bûcher funéraire avec Loki et son lance-flammes...

- 2x05 : Les pouvoirs de métamorphe d'Odin se réveillent soudain chez Axl, qui se retrouve avec l'apparence d'une superbe blonde un matin au réveil (interprétation très fun de l'actrice qui replace Axl). Tous ses frangins le/la reluquent, il se fait chauffer par son meilleur pote surexcité, et il finit par trouver la solution à son problème dans les bras de Sjofn : une storyline qui assume totalement le côté cliché du gimmick (c'est même explicitement cité dans les dialogues), et à la résolution un peu frivole, mais c'était quand même plutôt fun ; en parallèle, les oracles s'incrustent chez Ty, tandis que ce dernier tente de gérer sa relation avec Dawn.

- 2x06 : Loki tente de buter Ty dans son sommeil, mais échoue, obligeant Odin à convoquer un tribunal des dieux, au résultat inattendu ; pendant ce temps, Sjofn tente de prouver sa valeur à Mike en arrangeant une histoire d'amour entre Stacey et Zeb (la scène de sesque, avec découverte par les deux autres colocs, et Stacey qui porte Zeb sur son épaule = :mrgreen:). Un épisode réussi.

- 2x07 : L'un des exs d'Ingrid, un arnaqueur, s'incruste au sein de la bande, pendant que Mike devient l'exécuteur testamentaire de la mère des Johnsons et que Ty tente de trouver un moyen de se débarrasser de sa nature divine pour enfin pouvoir être avec Dawn. Pas un épisode particulièrement passionnant, même si la conclusion de l'intrigue d'Ingrid était plutôt rigolote.

- 2x08 : Anders est enfin de retour, se fait mettre minable par ses frangins, échoue à séduire une douanière avec ses pouvoirs, et raconte enfin ses explorations norvégiennes (où il s'est tapé des géantes, a repoussé des attaques de nains alcooliques, et a découvert Yggdrasil) ; le reste de la bande des dieux découvre alors qu'Axl est malade, et que son état se répercute aussitôt sur tous les autres dieux... seul Ty en profite, débarrassé de son don glacial, pour sortir avec Dawn. Assez réussi, là aussi.

- 2x09 : Le père et l'ex de Gaia se pointent, pour à nouveau tenter d'emmener la demoiselle avant qu'un colosse ne défonce la porte pour l'enlever : la raison ? Le colosse est Egdir, le père est un géant (de petite taille), et l'ex est un nain (de grande taille), tous trois chasseurs de dieux, qui s'enfuient en découvrant la déité des Johnsons. Intéressante variante mythologique de Blanche Neige, avec une Gaia qui serait potentiellement Frigg (mais je m'attends à un rebondissement imprévu), et plein de scènes amusantes (Thor constipé qui rapplique au quart de tour pour se fritter avec un géant ^^).

- 2x10 : Thor avec son marteau de bricolage vs le géant miniature qui crie au génocide et au crime de guerre = :mrgreen: Egdir qui veut absolument un poulet en plus de son otage = ^^ Une confrontation très très fun au programme, et toute la séquence de flashbacks finaux, sur les conditions de la prise d'otage, était franchement marrante. Chouette cliffhanger, aussi.

- 2x11 : Gaia enlevée... par le panthéon des dieux maoris (rastas enfumés, teubés et écolos), qui sont persuadés que Gaia est leur déesse créatrice. La réunion au sommet est franchement :mrgreen:, tout comme la petite blonde qui fait du pole-dancing sur la branche d'Yggdrasil ^^.

- 2x12 : Axl et Gaia s'enfuient pour passer quelques jours dans une auberge étrange surnommée Brigadoon ; Anders sombre sous la coupe d'Idunn ; Mike et Olaf découvrent que Loki a implanté des micros et caméras partout dans le bar, sous la surveillance de "Iolaus" ; Ty décide de mourir ; Un épisode de semi-meublage, qui est principalement de la mise en place pour le final.

- 2x13 : Ty, désormais mortel, s'aperçoit qu'il a été effacé de la mémoire de tous ses semblables, y compris Dawn ; Odin et les maoris décident de créer un jeu vidéo sur les dieux nordiques vs dieux maoris ; Gaia se transforme en déesse.... mais lorsque la cliente norvégienne d'Anders, en réalité une fanatique chrétienne tueuse de dieux, abat Idunn, c'est l'essence divine de celle-ci qui prend possession du corps de Gaia. Un bon season finale, qui remet plein de choses en question, et lance de nombreuses pistes pour une éventuelle saison 3.

 

En fin de compte, une seconde saison très sympathique, qui développe ses personnages et leur univers, et inclue de manière très intéressante d'autres panthéons que le panthéon strictement nordique. Le tout avec humour, bonne humeur, et décalage, ce qui rend le programme très attachant. En espérant une saison 3...

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Les bilans de Lurdo - Charmed : saison 6

Publié le 17 Juin 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Romance, Drame, Fantastique, CW, Charmed

Bilan de visionnage - Charmed saison 6 :

Bizarrement presque plus supportable à regarder que la saison précédente. Probablement parce qu'après la s5 désastreuse et sans direction, cette fois-ci, ils ont un semblant d'arc et de continuité, en l'occurence le personnage de Chris (Drew Fuller), venu d'un futur dystopien, et qui tente d'empêcher celui ci de se concrétiser.

Bon, ça n'empêche pas l'arc en question de se développer très lentement, et le Chris de jouer comme un pied durant les deux premiers tiers de la saison, mais au moins, ça a le mérite d'exister, et de donner un semblant de consistance au show. Idem pour l'évolution de Leo en Elder, suite au massacre de tous ses supérieurs en début de saison : ça donne une certaine épaisseur au personnage, voire même des pouvoirs assez badass, et ce bien qu'il soit relégué à un rôle très secondaire pendant toute la saison.

Parce qu'à part ça, c'est toujours la même routine : Holly Marie Combs étant enceinte jusqu'aux yeux IRL, son personnage le devient aussi, et elle ne tourne plus qu'une scène ou deux par épisode quand approche la fin de la saison. L'occasion pour Alyssa Milano de continuer sa monopolisation de la série.

Cette saison, malgré un discours méta sur "ras-le-bol de tous ces stupides costumes qu'on nous oblige à porter" (une critique souvent faite par les actrices dans les coulisses de la prod), Milano retrouve bien évidemment ses déguisements débiles et vulgaires : en Valkyrie, dans le double épisode d'ouverture bien naze ; en bikini sans raison pendant une moitié d'épisode ; en Mata Hari strip-teaseuse de bazar, baragouinant un français approximatif ; en Génie, façon I Dream of Jeannie, avec désert arabique de studio ; en lycéenne punk-rockeuse, dans un crossover avec une émission de real tv de la CW ; en bimbo blonde en latex ; et en Evil Phoebe à crête, dans le double épisode final façon Univers Miroir.

Histoire de compléter le tout, son personnage récupère encore de nouveaux pouvoirs supplémentaires, au point de devoir en être privée lors d'un semi reboot très Heroes dans l'esprit (un clip show procédural visant à voir si les soeurs ont abusé de leurs pouvoirs : épisode totalement artificiel et déplacé, mais bien utile aux scénaristes pour faire comme si ils n'avaient pas trop boosté le perso - et l'égo - de Milano), et se lance ensuite dans une quête mégapassionnante pour trouver le père de son futur enfant.

Car c'est encore une grande tendance de la saison : on oublie un peu le côté sexy (sauf chez Phoebe), et on booste le côté girly/romantique de la série, avec des histoires de coeur au centre de la majorité des intrigues. Ça tombe bien, cela dit, ça permet d'économiser un peu de budget, la série en a besoin.

Surtout à cause de ce qui est par ailleurs le gros éclat de rire de la saison : le Poudlard de pacotille sorti de nulle part, accessible depuis une porte magique dans la maison des Halliwell, et dont le proviseur - limite s'il ne se tortille pas les moustaches à sa première apparition, tant son jeu est subtil - s'avère le grand méchant de la saison.

Une intrigue de fond totalement... nawak, qui renforce encore plus l'impression de parodie de la série (déjà que dans la saison, on a les Valkyries à la Xena, un dragon en CGI pourris, le Chris en Spiderman, un Sleepy Hollow du pauvre, Camelot & co, un voyage à la préhistoire, "trois soeurs et un bébé", etc...) et qui achève de la faire basculer dans le registre du gros bordel assumé, forcément un peu plus sympathique que lorsque le show tentait d'être dramatique et poignant avec Cole.

M'enfin bon. Chris is dead, c'est toujours ça de pris.

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Critique éclair : The Almighty Johnsons, saison 1

Publié le 15 Juin 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Comédie, Fantastique, Nouvelle Zélande

Une sorte de réponse néo-zélandaise à tous les shows cablés US du genre True Blood.

Sauf qu'ici, on suit la famille Johnson, une famille tout à fait lambda de kiwis... qui s'avèrent être la réincarnation des dieux du panthéon viking. Le plus jeune, Axl, est notamment la réincarnation d'Odin, destiné à restaurer la gloire passée du panthéon nordique, et apprend qu'il doit trouver l'âme soeur (la réincarnation de Frigg, la femme d'Odin) avant que celle-ci ne tombe sous la coupe de trois déesses rivales, bien décidées à empêcher le nouvel avènement de ces dieux masculins égoïstes et insupportables. Sans oublier Loki, qui rode toujours dans l'ombre...

Deux saisons diffusées, pour l'instant, avec au programme 10 et 13 épisodes, et un visionnage que j'ai fait en plusieurs étapes :

1x01-03 : Au bout de trois épisodes, le programme s'avère sympatoche, avec de l'humour, un peu de nudité des deux sexes (mais pas trop), des effets spéciaux rares, et des acteurs intéressants (le lead a la bonne tête de con nécessaire au rôle, les autres frangins sont plus sérieux)... ce n'est pas toujours très adroit dans son écriture (le 03, avec la bibliothécaire, était assez transparent, mais sauvé par le duel final), mais ce n'est que le début, pour l'instant. Cela dit, on peut redouter une routine systématique "Axl drague une fille qu'il croit être Frigg, mais ce n'est pas elle" à chaque épisode, ou bien un rythme insuffisant, pour la suite de la saison...

1x04-05 :

- Un épisode centré sur les frangins/la famille, entre Anders qui magouille pour un client, et Olaf, le grand-père éternellement jeune, qui met enceinte une surfeuse hippie. Intéressant point de vue développement des persos secondaires.

- Axl manipulé par l'une des déesses, et plongé dans une histoire de trafic de drogues pendant une visite du père gay végétarien de la coloc d'Axl. Un peu trop bordélique, avec un abus de micro-flashbacks, mais parfois assez barré et absurde. Pas de formule basique et récurrente au programme, donc, et pas de nudité systématique et racoleuse (tant mieux) : à mi-saison, il y a de quoi être rassuré et confiant.

1x06-10 :

- L'ouverture de l'épisode, avec explosion de mémé = :mrgreen: ; sinon, Ty en a assez d'être mis dans la gay friend zone par toutes ses amies (storyline anecdotique), pendant que le reste des déesses et dieux se retrouvent face à face (et fraternisent) lors d'un enterrement, où se trouve potentiellement Frigg... grosse grosse rigolade que cette seconde intrigue, avec Thor le bourrin, du meurtre de lapin, de chèvre, la fille de Thor, etc...

- Pas particulièrement passionnant dans sa première moitié : Axl et son pote font la fête, squattent l'appart d'Anders, et draguent certaines de copines de ce dernier (gros gros bof, d'autant que le rebondissement est particulièrement téléphoné et overzetaupe) ; pendant que Mike cède enfin à ses problèmes d'argent, et utilise ses pouvoirs au casino, où il fait la connaissance d'une croupière sympathique (agréable développement de personnage). Bref, un épisode qui semble être du meublage, mais parvient à éviter cet écueil, en amenant un semblant de prise de conscience du personnage d'Axl, et un développement sur le front du comateux, et du meilleur pote teubé.

- Anders met au point un nouveau moyen de trouver Frigg, pendant que Mike doit faire face au retour dans sa vie de son pote comateux, et à l'influence de ce retour sur sa femme et leur quotidien. De leur côté, les deux oracles continuent de fraterniser (et croisent le chemin de Loki, très logiquement un avocat), tandis que les autres déesses pensent avoir trouver Frigg, dans la peau d'une chanteuse émo-goth nommée Eva.

- Eva et Axl planifient leur mariage sous l'influence insidieuse de Loki, le père d'Eva ; la copine de Ty finit à l'hopital, congelée, pour l'avoir touché pendant son sommeil ; un avant-dernier épisode qui fait bien monter la pression.

- Le plan de Loki et Freya est révélé au grand jour, et le reste du groupe tente de résoudre ce problème de taille. Season finale réussi, avec une solution logique et amusante au dilemme des Johnsons. Et puis le cliffhanger de fin, forcément... ^^

 

Une première saison finalement assez solide : le show est plutôt maîtrisé, et si l'on n'échappe pas à quelques sous-intrigues ou rebondissements un peu téléphonés, la série sait rester intéressante, cohérente, et les personnages sont tous attachants (ce qui est déjà mieux que bon nombre d'autres séries de fantastique moderne).

J'enchaîne non sans une certaine impatience avec la saison 2, et j'avoue que j'aurais bien vu ce Almighty Johnsons à la tv anglaise, en binôme avec un Misfits saison 1 ou 2.

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Les bilans de Lurdo - Charmed : saison 5

Publié le 13 Juin 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Comédie, Romance, Drame, CW, WB, Charmed

Bilan de visionnage - Charmed saison 5 :

- Charmed 5x01-12 :

J'ai souffert. Vraiment le début de la fin pour la série, qui entame ici une spirale infernale dont elle ne se relèvera jamais (en même temps, ce n'est pas comme si elle partait de très haut à la base, donc le résultat devient rapidement calamiteux).

Au programme, une Rose McGowan en mode inexpressive/râleuse 99% du temps, avec une vague intrigue de wannabe sorcière enthousiaste et forte-tête ; une Holly Marie Combs embourbée dans la grossesse de son personnage, qui pour l'occasion passe en mode "mégère aux oneliners caustiques et remarques ironiques" dans chacune de ses scènes ; et une Alyssa Milano en roue libre, clairement mise en avant par les scénaristes, et affublée de costumes tous plus ridicules et vulgaires les uns que les autres (le précurseur du syndrome Lois Lane de Smallville, en fait) : dans l'ordre, on a donc sirène topless, Cendrillon de bordel, super-héroine en latex, bikini égyptien, strip-teaseuse à couettes, et bien sûr, fringues de ville qu'une prostituée n'oserait pas porter dans une vitrine à Amsterdam.

Bref, les défauts habituels, multipliés par douze, avec en plus, au niveau du scénar, un grand vide cosmique, occupé par des loners recyclant les premières saisons, d'interminables scènes de meublage dialogué, et par la grande (et insupportable) histoire d'amour/haine de Cole & Phoebe.

Un Cole totalement dégénéré, en mode Wolverine-qui-se-bourre-la-gueule-dans-les-bars, aux motivations totalement incohérentes, mais en fait, on s'en fout ! Julian McMahon cabotine comme ce n'est pas permis, se laisse pousser la barbe, glande dans des strip-clubs, et permet au show de conserver un minimum d'intérêt (ou du moins, de ne pas endormir le spectateur), tant il est à fond dedans et s'éclate.

À tel point que quand arrive le 100è épisode (un What-if post-apo assez convenu), et que la série nous refait la fin d'Acathla, mais entre Cole et Phoebe, on est tristes.

Parce que maintenant, il n'y a plus personne pour assurer le facteur fun de la série.

- Charmed 5x13-23 :

L'avantage de la fin du cycle Cole dans l'épisode 12/l'accouchement de Piper, c'est que 1) l'amour d'histoire môôôôôôdite de Phoebe et Cole ne monopolise plus le show, et 2) Holly Marie Combs cesse d'être en mode mégère enceinte, et redevient beaucoup plus supportable.

L'inconvénient ? Tout le reste. En l'espace d'une poignée d'épisodes, débarrassé du semblant d'intrigue dramatique qu'était Cole/Phoebe, le show vire totalement au ridicule le plus total, niais et cheap (à se demander s'ils ont eu une coupure budgétaire par rapport à la s4, en plus de changer de co-showrunner, et de choisir une orientation loner pour la série).

Au programme, cette fois-ci : toujours plus d'invités musicaux, d'épisodes aux scénarios enfantins, aux sujets stupides (Ooooh, des leprechauns qu'il faut sauver, oooooh, des fées, des licornes, des nymphes, des marchands de sable, des oies au oeufs d'or, les Titans en jupette d'été, etc...), à l'humour piteux (l'épisode des trois frangines affectées par la surdité/cécité/mutisme des trois singes traditionnels, Leo enceint, des démons comiques, des poltergeists blagueurs...) aux costumes risibles (les soeurs en déesses antiques, avec, bien évidemment, Phoebe en slutty Aphrodite irrésistible), et aux effets spéciaux... hum... en régression.

Bref, ça part dans tous les sens, sans aucune direction, c'est amateur au possible, et ça remplace plus ou moins le côté sexy (toujours présent, via les costumes débilissimes de McGowan et Milano, mais moins souligné) par un côté "fantasy du pauvre/série familiale", avec histoires de bébé, et de bestioles surnaturelles qui ne font pas trop peur.


Fish'n'Tits

Et afin de bien couronner le tout, le show est plus que jamais le Milano & McGowan show, HMC étant à nouveau repoussée au second plan, avec son mari et son bébé, pendant que les deux autres actrices s'habillent comme des poufs, surjouent comme c'est pas permis, deviennent des warriors invincibles, ont des problèmes de coeurs qui remplissent 70% des épisodes, et font l'étalage de leurs "talents" de chanteuses.

Le pire (ou le mieux, c'est selon) étant probablement que tout ça est clairement assumé, tout comme l'est le pseudo manifeste féministe qui arrive vers la fin de saison (quand le fantôme de la grand-mère se pointe, écrit totalement à côté de la plaque).

M'enfin bon, au moins, ils ne prétendent pas faire autre chose qu'une série girly, cheap, légère et toute aussi vite oubliée qu'elle est visionnée.

À retenir, cela dit, une approche intelligente du clip show, avec Milano & McGowan qui se baladent dans d'anciens épisodes de la série, pour observer l'évolution du mariage de leur soeur (d'ailleurs, amusant de constater que Doherty n'apparaît dans aucun ancien épisode, si ce n'est sous forme de chien) ; et un caméo très bref de Zachary Quinto en maychant sorcier à la mèche émo très Petrellienne.

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Critique éclair : Wilfred US, saison 1

Publié le 11 Juin 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Drame, FX, Fantastique

Près d'un an mois après avoir commencé la série, l'heure est venue pour moi de conclure : ça y est, j'ai enfin terminé la saison 1 de l'adaptation F/X de la série australienne Wilfred.

Et mon avis reste inchangé depuis les premiers épisodes : le cast et les guests sont sympathiques, c'est (gentiment) politiquement incorrect, plutôt solide au niveau de l'écriture, ça se regarde tranquillement, mais le tout est finalement assez anecdotique, et manque un peu de substance, en ce qui me concerne (j'aurais aimé que ça provoque chez moi autre chose qu'un sourire ici ou là).

(attention SPOILERS)

Contrairement à ce que j'ai pu lire ici ou là, par exemple, le dernier épisode ne m'a aucunement surpris, ni fait revoir la saison d'un autre oeil, tant tout, dès le premier épisode, laissait à penser qu'on était devant une variante décalée de Fight Club, avec Wilfred dans le rôle d'un Tyler Durden canin, projection des pulsions refoulées de Frodon. D'ailleurs, c'était textuellement dit dans les dialogues des premiers épisodes ("you and I are the same, we are one", ou quelque chose de ce genre), de la même manière que la nature métaphorique du sous-sol était là aussi textuellement annoncée par Wilfred en cours de saison ("this isn't a basement, this is rock bottom. You must get back upstairs.").

Autrement dit, dès le début, j'étais dans l'optique d'un Frodon en plein dépression, tiraillé entre deux versants de sa personnalité, qu'il tentait de concilier dans un délire semi-hallucinatoire. Donc forcément, je m'attendais à ce qu'il cède à la tentation Durden à un moment ou un autre, que ça dégénère... et ce dernier épisode n'a fait qu'abonder dans ce sens, de manière assez logique et méthodique, et a même provoqué un petit éclat de rire lors de l'annonce indirecte de la grossesse de la frangine de Ryan (l'actrice ayant passé toute la saison à cacher son ventre rond derrière des pots-de-fleur, ou à être cadrée très serrée, c'était assez prévisible).

Bref, c'est assez maîtrisé, mais ça reste sans grande surprise, et je ne peux pas dire que j'ai été passionné (je ne me suis pas non plus ennuyé, c'est toujours ça de gagné).

M'enfin je jetterai tout de même un coup d'oeil à la s2, ne serait-ce que pour voir quel rôle ils vont donner à Allison Mack (apparemment, celui du nouveau love-interest de Frodon).

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Les bilans de Lurdo - Charmed : saisons 1 à 4

Publié le 9 Juin 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Comédie, Fantastique, Romance, CW, WB, Charmed

Bilan de visionnage - Charmed saisons 1 à 4 :

Il y a quelques temps, en mode sado-maso, je me suis dit : tiens, si je regardais l'intégrale de Charmed, une série que je n'avais pas revue depuis la diffusion de ses premières saisons dans la Trilogie du Samedi de Meuh 6. Dont acte...

L'avantage du temps qui passe, c'est que ça nous donne un recul assez intéressant. Bon, je ne vais pas revenir sur l'histoire du show, ça serait se faire du mal.

Cela dit, au terme du visionnage des quatre premières saisons de la série, je tiens à mentionner que :

- malgré les consignes de la production ("1) l'histoire a beau se dérouler à San Francisco, ne jamais mentionner la communauté gay, et 2) trouver un moyen d'ôter le maximum de fringues à toutes les actrices (et si possible qu'elles aient toutes les tétons qui pointent)" - Aaron Spelling)

- malgré l'orientation clairement "romance fantastique" du show (après tout, c'est la WB, et c'est dit texto dans le générique "i am human and i need to be loOOOOOoved")

- malgré le surjeu atroce d'Alyssa Milano, officiellement le perso tête à claques du show

- malgré les épisodes téléphonés comme c'est pas permis (à noter qu'on retrouve un parallèle amusant entre les scripts de Charmed et ceux de certains Buffy/Angel de la même période, dûs au fait que certains des scripts proposés par des freelancers à un show l'étaient aussi à l'autre série) et autres gimmicks très très cons (les chimpanzés ! les catcheurs ! les trolls ! )

- malgré les engueulades de Doherty avec tout le monde, notamment Milano, en coulisses

- malgré les déséquilibres très clairs dans le traitement des personnages

... et bien malgré tout cela, la série réussit néanmoins là où un show comme Smallville (et autres séries de la CW actuelles) échoue systématiquement : à développer une intrigue de fond saisonnière qui reste intéressante, et ce sans être oubliée en cours de route le temps de trois-quatre loners.

Parfois l'intrigue est assez légère au sein des loners (tiens, encore un épisode avec une des soeurs transformée en monstre/possédée par un démon), parfois beaucoup trop lourde (raaaah, la fin de s4, avec sa Phoebe maléfique reine des enfers, au secours), mais au moins elle a le mérite d'exister, et les personnages évoluent lentement, mais sûrement.

D'ailleurs, je me suis surpris, à certains moments, à me dire "p'tain, mais en fait, c'est une scène excellente que j'ai sous les yeux, tant au niveau de l'écriture que de l'interprétation. Dommage que le reste du show ne soit pas au même niveau". Preuve qu'au moins, ici, il y avait des scénaristes à la barre, même s'ils étaient lourdement handicapés par le cahier des charges de la prod...

Après, ça reste très médiocre, et ça ne s'améliore pas à mesure que la série avance. Au contraire, même. 

Point de vue dynamique et alchimie des personnages, le show perd drastiquement en intérêt plus le temps passe : McGowan est sympatoche, et apporte un vent de fraîcheur à une série qui commençait déjà à tourner en rond (la fin de s3, centrée sur Doherty, filmée par Doherty, à la gloire de Doherty, était assez gonflante), mais son perso reste ultra-anecdotique et transparent, y compris dans ses relations avec ses "soeurs" ; au fil du temps, Milano abandonne toute volonté, et obéit aux désideratas de la prod, en portant à chaque épisode des fringues systématiquement plus vulgaires et légères ; quant à Holly Marie Combs, clairement la meilleure actrice de la série (elle est à 20 km au dessus de tous ses partenaires, et l'unique raison pour laquelle je ne me suis pas pendu devant certains épisodes), elle écope sur les saisons 3 et 4 d'une relation sirupeuse et pépère... qui la relègue constamment au second plan, pendant que Milano récupère le devant de la scène.

(mention spéciale à Julian McMahon, qui avait encore un peu de motivation dans son jeu à cette époque, juste avant qu'il ne comprenne que pour réussir à Hollywood, il suffisait de ne pas avoir peur d'enlever ses fringues à l'écran, et de simuler des scènes d'amour avec des actrices siliconées. Depuis, il en a fait sa carrière.)

Et puis bon, quand on enchaîne les épisodes à l'arrache, on se rend tout de suite compte que le show se décompose lentement, et ce dès la seconde saison.

J'ai désormais (presque) hâte de revoir la s5, qui commence, comme de bien entendu, par Alyssa Milano... quasi-topless, déguisée en sirène.

Forcément.

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Critique éclair : True Blood, saison 4

Publié le 7 Juin 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Horreur, Fantastique, Comédie, Drame, Thriller, HBO

Une saison 4 assez surprenante, je dois dire. Au point que mon avis risque d'être assez décousu.

Une fois passée l'ouverture laulesque de la saison, avec son Faeriland digne d'un épisode de Charmed ou de Lost Girl, et une fois assimilées les évolutions des divers personnages (parfois bienvenues - la raideur du jeu de Moyer colle bien à son nouveau rôle de Roi - , parfois totalement nawak - Andy accroc au V, ou encore Tara ultimate fighteuse lesbienne = grosse grosse barre de rire), j'ai eu l'agréable surprise de m'apercevoir que la saison possédait une direction, un arc constant, qui faisait beaucoup pour éviter le sentiment d'éparpillement habituel de la série.

Ce qui ne veut pas dire que toutélié de manière utile et judicieuse, loin de là. Toute l'histoire des werepanthers, notamment, semble un vrai boulet pour la prod, qui galère à lui trouver le moindre intérêt, et la zappe à mi-parcours, en laissant en plan tous les werepanthers (notamment la jeunette - interprétée par la meilleure copine de l'ado dans The Middle - qui aide Jason à s'évader, qui est aussitôt menacée de mort par sa famille... et dont on ne sait pas ce qu'il advient) ; mais l'intrigue de la sorcière brulée avance de manière assez consistante, rattachant plus ou moins adroitement la plupart des personnages secondaires du show, d'Arlene/son bébé à Lafayette en passant par Hoyt/Jess, etc.

Eric, notamment, devient assez fun lorsqu'il perd la mémoire, et que l'acteur joue le personnage comme un ado de 13 ans à la limite de l'attardé mental (Alan Ball à la plume de cet épisode, pas étonnant)... Sookie, aussi. Elle a plus de répondant, est moins agaçante... mais en contrepartie, elle couche plus ^^ (d'ailleurs, :mrgreen: sur la scène de Sookie en train de se faire [s]prendre en sandwich[/s] sucer en sandwich par ses deux vampires dans le dernier épisode de la saison, avec la mise en scène bien appuyée, et tout et tout)

Merlotte et son frangin, par contre, au secours, tout comme les werewolves (en voyant débarquer Manganiello à moitié à poil, déguisé en pompier, pendant les MTV Movie Awards d'hier soir, pour promouvoir son film de strippers avec McConaughey et Channing Tatum, je me suis dit que décidément, il les rentabilisait, ses séances de muscu) notamment à cause de Britt Morgan que j'ai envie de baffer dès qu'elle apparaît à l'écran.

J'étais un peu dubitatif de la direction que prenait Jess/Hoyt, et de la manière dont Jason/Jess se mettait lentement en place, mais finalement, c'est assez bien amené, et Jason est moins gros boulet qu'il ne pouvait l'être en saison 1. Par contre, au bout d'un moment, on se rend compte que le show succombe beaucoup trop au [i]trope[/i] du Florence Nightingale Effect, et ce de manière quasi systématique (souvent sur le front de Sookie/ses amants) : pas surprenant, vu que c'est un cliché de la bit-lit, voire de la chick-lit, mais fatiguant à la longue.

Comment conclure...? Ah, je sais : la Buffyfication du show, en particulier dans ses derniers épisodes, avec le grand festival de nawak, à base de bazooka, de barrière magique, de possessions à gogo, de boutique de sorcellerie, de rituels risibles, et son cliffhanger de fin, assez efficace. C'est probablement ce qui pouvait arriver de mieux à la série : un peu de direction, et une intégration assumée de ses composantes débiles.

Bref, c'est toujours bourré de défauts (les défauts des saisons précédentes sont toujours là, de manière plus ou moins prononcée, donc je ne vais pas les répéter), mais ça m'a paru beaucoup plus facile à digérer que la saison trois, voire que la deux. Peut-être que la s5 continuera sur cette lancée (même si ramener encore l'autre big bad, c'est peut-être un peu précipité... et rajouter un [i]weretiger lover[/i] à Sookie, ça rapproche un peu plus le show des aventures [s]sexuelles[/s] d'Anita Blake, et de son statut de Mary Sue auquel nul homme/garou ne peut résister)

(ah, et sur un plan plus trivial, un peu triste de voir Alex Breckenridge y passer aussi rapidement... m'enfin elle aura eu sa scène de nu avant de mourir lamentablement, c'est toujours ça de pris)

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Critique éclair : True Blood, saison 3

Publié le 3 Juin 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Thriller, Comédie, Fantastique, Horreur, HBO, Romance

"Cher Alan Ball,

J'aimerais beaucoup pouvoir dire que j'aime votre série True Blood. Vraiment.

Mais malgré mes efforts les plus sincères, je me trouve vraiment désemparé par votre programme... que la saison soit particulièrement placée sous le signe de la gayitude accrue (rêves de Merlotte, vampires efféminés, scènes de sexe entre Eric et un autre vampire, ou bien entre Lafayette et son nouveau mec), passe encore : c'est le genre (et le public de base) de la bit-lit qui veut ça, donc ce n'est pas une grande surprise ; que le scénario se perde dans les magouilles politiques vampiriques, et autres conflits générationnels entre Maîtres et Progéniture, là aussi, c'est assez classique, à défaut d'être intéressant.

Là où j'ai plus de difficultés, c'est que je m'aperçois progressivement que vos personnages (au mieux) m'indiffèrent au plus haut point. Bill/Eric/Sookie ? J'ai envie de leur coller des baffes les 3/4 du temps, avec leur triangle amoureux en carton-pâte, et le caractère lunaire de Miss Sookie. Les loups-garous introduits cette saison ? Qu'ils soient "gentils" ou "méchants", ils ne sont là que pour faire de la figuration, et ont l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette. Le Roi Vampire et sa petite cour ? Amusants, mais tellement caricaturaux que pour la plupart, ils n'existent jamais comme de véritables personnages, et ne sont que des gimmicks creux. Tara ? Lafayette ? Merlotte ? Jason ? Encore plus agaçants maintenant qu'ils sont traités au premier degré, et dans des intrigues qui se veulent régulièrement sérieuses. Tous les autres personnages secondaires (la serveuse rousse, la redneck werepanther, etc) ? Des digressions sans grand intérêt.

Car c'est peut-être ça le problème que votre saison 3 de True Blood me pose, cher Alan : c'est beaucoup trop premier degré, tout ça.

Et un show comme True Blood, constamment à deux doigts de sombrer dans le ridicule qui tue (le "paradis" des fées, ou encore Bill vs la Reine dans un combat câblé, j'en ris encore), a besoin de cette distance constante pour l'empêcher de s'écrouler.

Une distance que je n'ai pas retrouvé cette année... hormis lorsque vous avez pris la plume, pour injecter à vos épisodes une petite touche de folie et de rythme nécessaire.

Parce que, malheureusement, le reste du temps, c'était un peu l'encéphalogramme plat... une saison 3 qui est partie dans plein de directions, donc, s'est éparpillée très rapidement, et a fini par n'être satisfaisante que sur un seul plan (comme l'année dernière) : celui de Jessica et Hoyt, dont la relation attachante, crédible et développée offre un contraste stupéfiant avec les conneries environnantes.

Seulement voilà : après deux années à sauver les meubles, il va bien arriver un moment où le couple ne suffira plus à me faire continuer votre série, Alan. Une rupture supplémentaire, une rebondissement de trop, et je jetterai probablement l'éponge. Ou alors, je serai si profondément endormi devant le programme que je n'en aurai même pas la force...

Cordialement, et en espérant que vous écriviez plus d'épisodes décomplexés à l'avenir,

Lurdo."

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars XIII : Anubis & Vampires

Publié le 1 Juin 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Comédie, Sitcom, Drame, Nickelodeon, Disney, Jeunesse, Tween

Episode XIII : Rare Imports

House of Anubis (2010 - ? )
 

Nerd, rebelle, douchebag, américaine, blonde, black, sportif, intello.

Koicé ?
Le quotidien des occupants de la Maison d’Anubis, l’un des dortoirs mixtes d’un lycée privé anglais, et leur quête de divers artefacts égyptiens issus de la tombe de Tutankhamon, qui une fois assemblés forment la coupe de la vie éternelle. En parallèle, le complot des différents instituteurs et proviseurs du lycée, pour mettre la main sur la coupe avant les élèves, et vider ces derniers de leur force vitale.

Aveckicé ?
De nombreux jeunes acteurs anglais et américains. Avec dans l’ordre Nina (Nathalia Ramos), une américaine, descendante de ceux qui ont caché les artefacts dans la Maison, et qui est l’Élue, seule capable d’assembler la Coupe ; Fabian (Brad Kavanagh), le nerd amoureux de Nina ; Amber (Ana Mulvoy Ten), la bimbo blonde de service, au QI de poulpe mort ; Patricia (Jade Ramsey), la goth/rockeuse rebelle de service, à grande gueule ; Mick (Bobby Lockwood), le sportif de service, pas très finaud ; Mara (Tasie Dhanraj), la good girl amoureuse du sportif ; Alfie (Alex Sawyer), le comique black de service, qui en pince pour Amber ; Jerome (Eugene Simon), le fourbe manipulateur de service. Au niveau des adultes, plusieurs visages connus : l’antagoniste principal de la bande, et surveillant général de la HoA, Victor (Francis "Game of Thrones" Magee) ; la gouvernante bienveillante de la HoA, Trudy (Mina "Brigadier Fowler et Sarah-Jane Adventures" Anwar) ; la prof de français (Marsha de Spaced) ; et quelques autres personnages secondaires de moindre importance, si ce n’est Rufus Zeno (Roger Barclay), l’un des anciens membres des conspirateurs adultes, expulsé du groupe, et qui tente de se venger pendant toute la saison.

Koiçavo ?
La saison 1 de HoA, show Nickelodeon, est un produit assez étrange. Remake US/UK de la série néerlandaise du même nom, le show se divise en une soixantaine d’épisodes de 10-11 minutes environ.

Les quatre protagonistes masculins de la série. Indice : le traître ne porte pas de veste.

Avec ce format de quasi-short-com, la série a donc un rythme efficace, enchaînant cliffhanger sur cliffhanger, dans une histoire à l’atmosphère assez réussie, entre Club des Cinq en uniformes anglais et chasse au trésor dans une vieille baraque pleine de passages secrets.

Problème, cependant, malgré ce rythme et la nature surnaturelle du show, avec quelques effets spéciaux, potion d’immortalité, etc… ça reste tout de même très soap. Tant dans la forme que dans le fond : la réalisation est assez fauchée, on sent les décors de studio à la sitcom pour les intérieurs, ce qui enlève pas mal de crédibilité et d’immersion, surtout dans les premiers épisodes.

Les quatre protagonistes féminins de la série. Indice : la cinquième est kidnappée dans le premier épisode, et ne réapparaît pas plus de trois minutes dans le reste de la saison.

Quant à l’histoire, là aussi, on enchaîne pas mal de figures imposées du style : des triangles amoureux, des regards transis, un kidnapping, une prise d’otage, et des épisodes de meublage qui ne sont pas du tout passionnants, comme le bal de promo, un épisode à la sauce Nouvelle Star, un quizz show, etc.

Cela dit, le format court étant, ces diversions ne prennent pas trop de temps. Car c’est bien là l’avantage principal du format : le tout se regarde très facilement. Alors certes, les cliffhangers résolus en deux phrases peuvent parfois agacer, le jeu hésitant de l’une ou l’autre actrice peut énerver (cela dit, en moyenne, ça tient assez bien la route vu l’âge des acteurs), et on regrette régulièrement que le show ne prenne pas plus de temps ou d’argent pour construire ses intrigues et ses effets, mais finalement, pour ce que c’est, ça va encore.

Perte de Santé mentale :
Non négligeable, mais assez supportable. Le show trouve ses marques à mesure qu’il avance dans sa saison, et le côté "Club des Cinq/Six Compagnons à la recherche de la Momie perdue" est finalement assez sympatoche, sur le plan fibre nostalgique. Cela dit, ça reste anecdotique, et maintenant que l’intrigue de base est bouclée avec la fin de s1, la s2 diffusée dès janvier 2012 a enchainé avec de nouveaux artefacts à découvrir. Pas forcément mégapassionnant non plus, mais bon...



My Babysitter’s a Vampire (2010 - ? )
 

Le héros, la « babysitter », et le meilleur pote pas doué.

Koicé ?
Ethan, un ado légèrement nerd, est contraint par ses parents de supporter, malgré son âge, une babysitter à domicile. Celle-ci s’avère être Sarah, une des élèves du lycée où va Ethan... et und Fledgling (un vampire qui n’a pas encore consommé de sang humain). Rapidement, Ethan va alors se découvrir des dons de voyance et, avec l’aide de son meilleur ami Benny, de Sarah, et de Rory, leur pote/boulet de service, ils vont devoir affonter à de multiples reprises les forces du mal dans la petite ville de Whitechapel.

Aveckicé ?
Matthew Knight et Atticus Mitchell, respectivement dans la peau de Ethan et Benny : rien à leur reprocher, ils sont juste et efficaces dans leurs rôles ; Vanessa Morgan, la petite black qui joue le rôle de Sarah, s’en tire très bien elle aussi, même si elle est aidée par son physique forcément avantageux, et par son soutien-gorge blindé ; Cameron Kennedy (Rory) est excellent dans son rôle, celui du nerd boulet vampirisé pendant le pilote, et qui passe toute la saison à essayer de maîtriser ses pouvoirs... et de séduire Erica (Kate Todd), la meilleure amie de Sarah, une ancienne nerd/twitard elle aussi vampirisée dans le pilote, et qui vit cette transformation comme une renaissance ; reste aussi la petite sœur de Ethan (un prétexte plus qu’un véritable perso), la grand-mère de Benny (une mamie cool, sorcière à ses heures perdues), et les parents d’Ethan, gentiment excentriques.

Koiçavo ?
My Babysitter’s a Vampire, c’est en quelque sorte l’héritier de Big Wolf on Campus. Car si le show est un peu moins cartoonesque que la série de garous, elle partage de nombreux points communs avec celle-ci.

À commencer par un univers légèrement surréaliste : les trois vampires vont tranquillement au lycée, en pleine journée, avec un bon auto-bronzant ; Dusk, l’équivalent local de Twilight, fait fureur, et donne aux vrais vampires une bonne couverture pour leurs agissements ; les deux héros sont gaffeurs au possible, et provoquent plus de catastrophes qu’ils n’en résoudent ; le lead est voyant, son meilleur pote sorcier, leurs amis vampires : chacun son rôle dans la chasse aux monstres ; Whitechapel est une Hellmouth 2.0 qui attire tous les monstres possibles et imaginables, sans que personne d’autre ne s’en rende compte…

Les vampirettes récurrentes du show. Grrrr.

Ainsi, en un téléfilm pilote + 13 épisodes, la série (canadienne, et diffusée aux USA par Disney) enchaîne-t’elle de nombreux phénomènes qui rappellent fortement Buffy et compagnie : des animaux de compagnie maléfiques ramenés à la vie par un sort raté ; une cheerleader sorcière vengeresse ; des infirmières vampires qui se servent de leur job pour faire des "prises de sang" ; une poupée barbie qui devient vivante ; un appareil photo qui sépare en deux moitiés, une positive & une négative, ceux qu’il prend en photo ; un fantôme jock afro bodybuildé issu des 70s, et qui colle aux basques des héros ; un filtre d’amour qui dégénère, à la Xander dans Buffy ; un virus végétal qui envahit le lycée ; un épisode à base de garous ; un présentateur de show tv à la Ghost Adventures qui veut chasser du vrai vampire ; une invasion de zombies provoquée par le café du starbucks local ; un hommage à Ghostbusters, avec une séance de spiritisme qui transforme Sarah en Zuul-bis, l’occasion pour les protagonistes de sortir un souffleur à feuilles en guise de pièges à fantômes…

Heureusement, tout ça est fait avec second degré et bonne humeur, et le cast semble s’amuser. Il n’y a pas trop de shipping (même si, vue la relation entre le nerd-héros et la vampirette poumonnée, du shipping est inévitable), il y a un minimum de continuité, et le seul vrai reproche que l’on puisse faire au show (hormis ses influences un peu trop voyantes), c’est probablement son rythme assez aléatoire, malgré le format 20 minutes.

Perte de Santé mentale :
Anecdotique. Ça se regarde sans difficulté, et l’on risque plus de s’endormir devant certains passages à vide de certains épisodes, plutôt que de perdre des points de QI. Avec un peu plus de maîtrise, ce show pourrait facilement devenir un pilier du genre, une sorte d'héritier spirituel aux premières saisons de Buffy, décomplexé et léger. Reste à voir le devenir de la saison 2, pour le moment en cours de production.

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Critique éclair : True Blood, saison 2

Publié le 25 Mai 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Comédie, Fantastique, Thriller, HBO, Romance

La saison 1 de true Blood m'avait laissé sur une conclusion on-ne-peut-plus mitigée : à la fois particulièrement creuse et bas-de-plafond, sans même parler de l'interprétation calamiteuse des 3/4 des personnages, True Blood parvenait pourtant à se rattraper aux branches par son ton décomplexé, et le savoir-faire de l'équipe d'Alan Ball. En ne se prenant pas au sérieux, la série évitait de sombrer, et s'imposait comme une oeuvre kitschouille et flamboyante assumée.

Le problème, avec cette saison 2, c'est que l'équilibre n'est plus vraiment le même, et les carences scénaristiques se font plus évidentes que jamais.

Ce qui se traduit, dans les faits, par des arcs narratifs généralement tous abandonnés en cours de route. Non, pardon, pas abandonnés, mais gentiment délaissés par les scénaristes, qui semblent soit s'en désintéresser, soit ne pas avoir prévu de fin digne de ce nom.

Toute l'aventure de Jason, ainsi, au sein des fondamentalistes anti-vampires, est un bon gros FAIL : non seulement elle rend le personnage de Jason relativement sérieux (ce qui est contre-productif, vu que c'est clairement un boulet idéal pour la comédie), mais en plus elle finit par être rangée au placard à mi-saison, histoire de laisser tout ce petit monde rentrer au bercail à temps pour conclure l'intrigue de la Ménade.

D'ailleurs, remarquons que dès lors que Jason est de retour à Bon-Temps, il repasse en mode boulet un peu teubé, et nous offre le meilleur moment de la saison : l'apparition du Dieu Cornu.

La Ménade, justement, revenons-y : Michelle Forbes est excellente dans le rôle, mais malheureusement, cette intrigue est bourrée de défauts. Le plan de la Ménade n'est pas très cohérent, les scènes d'orgie et de possession deviennent rapidement redondantes et pour être franc, si Tara est moins agaçante en mode happy-Tara... elle reste particulièrement inutile et saoulante.

À part ça, que dire ? Que ça surjoue toujours autant ; que lorsque Alan Ball prend la plume, ça vire à la parodie très amusante ;  que le casting oscille entre judicieux (Ed Quinn, la plupart des filles) et hors-sujet (Godric) ; que Lafayette perd tout intérêt cette saison ; que Stephen Moyer est souvent calamiteux ; que Sookie est attardée (mais je soupçonne le perso d'être écrit comme ça, donc je ne vais pas en tenir rigueur à Paquin) ; que Sookie écartelée entre Erik et Bill, alors que ce dernier est confronté à sa créatrice, le tout via des flashbacks en costumes, ça fait très Buffy/Spike/Angel/Darla ; que le flic de Bon-Temps transformé en l'équivalent du drunk guy de Ma Sorcière Bien Aimée, c'est rigolo ; et que Jessica/Hoyt est particulièrement réussi et sympathique, pour ne pas dire sincère et touchant.

Reste que niveau guilty pleasure, cette saison deux n'est pas vraiment à la hauteur. Manque de cohérence, manque de direction, je me suis légèrement ennuyé, donc... peut mieux faire, même en se plaçant au niveau déjà bas de la série, en temps normal.

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Critique éclair : True Blood, saison 1

Publié le 18 Mai 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Comédie, Thriller, Fantastique, Horreur, Romance, HBO

Mieux vaut tard que jamais : sérieusement rebuté par le pilote à l'époque de sa diffusion, mais confronté à une pénurie de série typique de cette période de l'année, j'ai fini par enchaîner les 12 épisodes de la saison 1 de True Blood, et ce en quelques jours. 

Et honnêtement, j'ai bien ri. Merci HBO.

En même temps, je savais à quoi m'attendre : je suis revenu il y a bien longtemps du genre bit-lit, de ses Mary-Sues transparentes, et de ses clichés de fanfiction, et c'est donc sans surprise aucune que je les ai tous retrouvés dans ce True Blood : l'héroïne innocente mais spéciale, au coeur d'un triangle amoureux entre un vamp et un garou ; la société vampirique ; les clichés ; le sud profond des USA, blablabla... 

Ajouté à cela une dose sérieuse de rebondissements évidents clairement téléphonés par le récit, la réalisation, ou par les choix d'illustration musicale : ooh, c'est un chien-garou ! Oooh, c'est une sorcière (fée ?) ! Oooh, c'est lui le tueur ! Et on se retrouve devant une saison pépère, qui se contente d'accumuler les clichés de la bit-lit, en les saupoudrant d'une bonne dose d'acteurs qui cabotinent (voire jouent mal), et qui passent plus de temps à se concentrer sur leur accent que sur leur jeu, ainsi que de nudité gentiment gratuite (le cachet HBO©®™). 

Bref, ce n'est pas bon. Loin de là. Sookie est un personnage principal particulièrement agaçant, à la limite de l'attardée mentale (pas aidée par le jeu de Paquin), Tara est une tête à claques insupportable, et la majorité des autres persos sont des archétypes ambulants, sans la moindre qualité pour les rendre attachants. 

Mais heureusement, Alan Ball a suffisamment de métier pour ne pas se prendre au sérieux. Et c'est ça qui sauve True Blood, en fin de compte : c'est tellement con, et volontairement kitchouille/overzetaupe (Jason et ses mésaventures sexuelles... huhuhuhu), que ça en devient étrangement amusant à regarder. 

Clairement pas de la tv de qualité... mais un guilty pleasure bas-de-plafond plutôt rigolo. Place à la saison 2.

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Les bilans de Lurdo : Farscape, The Peacekeeper Wars (2004)

Publié le 11 Avril 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Science-Fiction, Comédie, Australie, USA, Aventure, Action, Farscape

Deux ans après l'annulation prématurée de la série Farscape, l'équipe du show se retrouve enfin, pour donner une conclusion digne de ce nom aux aventures de Crichton et compagnie.

Débarrassée des impératifs d'une diffusion sérielle sur Sci-Fi Channel, l'équipe choisit alors de consacrer deux épisodes de ~90 minutes à cette conclusion, des épisodes écrits par Rockne S. O'Bannon et David Kemper.

Farscape - The Peacekeeper Wars :

Première partie : Rygel qui nage, Rygel enceinte, Rygel et le bébé, tout ça, c'est bien. D'ailleurs, voir Grayza elle aussi enceinte, c'était rigolo (pas hyper cohérent niveau continuité, mais on fait ce qu'on peut avec les acteurs...). Toujours au sujet des acteurs, on regrettera le remplacement partiel de Mémé Noranti, dans la grande majorité de ses scènes, par sa doublure (réaction allergique de l'actrice à son maquillage oblige), même si finalement, moins de Noranti ne nuit pas forcément au tout.

Les cérémonies de mariage constamment interrompues, c'est un running gag amusant, là aussi, tout comme le retour de 1812 qui chantonne. Par contre, le retour de Dargo Jr, mouais, bof, et le passage éclair de Jool idem, surtout que son nouveau look, pour le coup, était réussi.

Seconde partie : là, je suis nettement plus mitigé. Il y a facilement une moitié de cette deuxième partie qui est de trop, assez molle, et plutôt gentillette pour ce qui est sensé être des "Peacekeeper Wars".

Heureusement qu'à partir de l'enchaînement mariage/accouchement/départ (bourrin) du champ de bataille, ça devient excellent, avec un wormhole rouge de toute beauté, une fin assez classique mais efficace pour D'argo, et une conclusion très jolie, très Roi Lion dans l'esprit.

Bilan mitigé à tendance positive, donc.

Cette mini-série aurait clairement bénéficié d'un peu de dégraissage, tant certaines scènes ne servent qu'à meubler. Au lieu de 3 heures, un format téléfilm de 2h30 aurait probablement été plus judicieux, et aurait permis d'éviter des gunfights interminables.

Au rang des déceptions, aussi, le sort réservé à Sikozu. Non seulement sa nouvelle apparence n'est pas terrible, mais en faire la méchante espionne de service, c'était tellement gros comme une maison que ça tombe dans le cliché. Sikozu est clairement l'un des personnages les plus maltraités de toute la série, en ce qui me concerne.

Malgré tout, c'était une fin de série satisfaisante. Je préfère toujours la fin de Deep Space Nine (Farscape peut les remercier pour le travelling arrière de fin... ), mais c'était somme toute une conclusion réussie.

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Les bilans de Lurdo : Farscape, saison 4 (2002)

Publié le 8 Avril 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Aventure, Drame, Action, Science-Fiction, Australie, USA, Farscape

Farscape, saison 4 :

Satisfaction of the year : Sikozu. Scorpy. Siko/Scorpy. Le couple déchire tout.

Deception of the year : La vieille. Noranti m'est insupportable. Elle ne sert que de Zhaan au rabais dans le domaine de l'herboristerie, et le reste du temps ne mérite que des baffes. Le scénariste qui l'a créée devrait être flagellé avec des orties.

4x01 : Un épisode déjà vu hors continuité - ce qui n'était pas le top pour en profiter ... Mais John qui pète un cable dans un vieux Leviathan mourant, ça m'avait déjà plu à l'époque, et ça me fait toujours autant rire. Surtout quand il parle Klingon. 1812 rocks, Sikozu aussi, par contre, Chiana est légèrement gonflante. Le final de l'épisode est excellent, néanmoins, avec la musique à plein volume, et la chute de John in the shit.

4x02 : Joooooooool !!! Scorpy qui se fait torturer ! Chiana me fatigue de plus en plus, et voilà, youpi, Noranti is back . Evil Phéromone girl est sympathiquement tordue, et fait une bonne méchante, mais le reste de l'épisode est assez quelconque.

4x03 : Comme le précédent. Quelques scènes sympathiques, mais la désagréable impression que la sauce ne prend pas, et que le double épisode est finalement assez bancal. Et en plus, Jool n'est plus là.

4x04 : Sikozu rocks (décidément, les rousses de Farscape ), Harvey's Back, le méchant a un bon look de tueur, bref, un loner sympathiquement écrit... MAIS la vieille gâche tout. Arg.

4x05 : Scorpy's back ! Harvey aussi, Pulp Reservoir Dogs style ! Aeryn aussi est de retour en Scorpy-bis. Quasiment pas de vieille folle, et un très bon épisode, qui amène un rapprochement John/Scorpy plus qu'intéressant.

4x06 : Histoire pas exceptionnelle d'un énième parasite, mais qui sert en fait plus de prétexte à l'information sur la grossesse de Aeryn qu'autre chose. Et ça, ça fonctionne plutôt bien. Tout comme les relations interpersonnelles très réussies. Il faudrait juste, encore une fois, balancer Mémé hors du Leviathan.

4x07 : Merci Mr Cronenberg pour le début de cet épi, très "Nouvelle Chair", avec de la réalité virtuelle très étrange ; En somme, c'est Existenz version Farscape. Un épisode très amusant, avec Aeryn en princesse blonde qui zozote, Jool en sorcière, Crais en ogre, et Zhaan, of course.

4x08 : Chérie, j'ai rétréci McClane, sympathique. Les Upperclass Scarrans ont une sale tête, et ça promet pour la suite..

4x09 : Mouais, pas convaincu par cet épisode aux multiples points de vue sur une même histoire. Par contre, Sikozu qui se lâche, et les imitations Crichtoniennes de Scotty, c'est amusant, même si c'est un peu du meublage.

4x10 : Kill the old bitch. Please. Épisode amusant, sinon, avec John en femme. Et Scorpy rulez.

4x11 : Aeryn en Chiana-bis, c'est rigolo, tout comme les autres réalités parallèles (Yeah, Crais & Jool !) Très bon cliffhanger.

4x12 : Très bon épisode de voyage temporel, avec un cliffhanger qui tue, à nouveau.

4x13 : Scorpy/Sikozu, c'est donc une relation que j'apprécie beaucoup, tout comme le reste de l'épisode se déroulant sur Terre, avec des retrouvailles touchantes.

4x14 : J'ai eu peur en voyant venir le baiser Chiana/Veuve Noire, mais la suite m'a rassuré. Par contre, le John n'a pas l'air super traumatisé par le fait qu'il ait laissé toute son ancienne vie derrière lui la semaine dernière...

4x15 : Moyennement convaincu par ce Dargo-centric façon Kung-Fu/Petit Scarabée.

4x16 : On retrouve un peu la dynamique 1 épisode/1 équipe avec cette histoire centrée sur l'équipe féminine de Moya en mission. Sympathique pour ce qui est de la continuité et des Scarrans, mais à part ça, rien d'exceptionnel dans les deux premiers tiers. La fin de l'épisode est très bonne, cela dit.

4x17 : Aaaaah, le contrecoup de l'épisode sur Terre. Excellent à tous points de vue, avec une fin formidable.

4x18 : Très bon épisode, avec d'un côté une Aeryn torturée, et de l'autre John et Scorpy dans l'un des univers parallèles.

4x19 : Bon épisode, et le retour d'Harvey en Nosferatu m'a plié en deux.

4x20 : Le Crichton-show à la conférence des dirigeants : L'empereur Scarran est vraiment distingué. Par contre, WTF !? Sikozu est une bioloïde !? Naaaaaaaan.... J'espère qu'ils ne vont pas nous faire un rebondissement bancal façon "c'est une traîtresse"... pas Sikozu, s'il-vous plait. Et Stark qui revient ! J'ai bien apprécié le côté chien fou de John dans cet épisode... (tout comme la petite pique contre Windaube)

4x21 : Au final, le concept des bioloïdes m'apparaît comme un peu forcé, et pas forcément bien amené, mais bon... joli retournement de veste de Braca. Un épisode explosif, avec une fin des plus réussies.

4x22 : Holy previously ! Le speech du générique trouve ici tout son sens. Le combat des deux Lapins de Pâques est excellent. Par contre, les pouvoirs de Chiana qui, une fois de plus, resurgissent quand ça arrange les scénaristes... bof. Très jolie scène d'adieu avec Crichton Sr. Ça fait plaisir de voir Stark redevenir barge...

Quand à la fin, je suis mitigé. Le final est un peu comme dans les saisons précédentes : en dessous de l'épisode qui le précède. Un peu trop orienté shipping pour moi, mais c'est heureusement sauvé par une conclusion bien sauvage, qui donne envie de voir les Peacekeeper Wars de suite.

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Les bilans de Lurdo : Farscape, saison 3 (2001)

Publié le 5 Avril 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Action, Aventure, Drame, Science-Fiction, Australie, USA, Comédie, Farscape

Farscape, saison 3 :

- Nouvelle saison, et immédiatement, les améliorations sautent aux yeux : les effers sont nettement meilleurs, et ce dès les premiers épisodes ; la musique, elle aussi, connaît une upgrade remarquable, avec notamment des petites mélodies au piano, simples mais mémorables. Et n'oublions pas Jool, qui est simplement excellente, et devient rapidement un personnage favori du spectateur.

Néanmoins, je dois avouer être resté un peu mitigé devant le 3x01 : le nouveau thème musical de la série m'a instantanément hérissé le poil, j'ai eu une furieuse envie de passer le fiston de Kadargo par la fenêtre dès que je l'ai vu, et la résurrection d'Aeryn était limite Smallvillienne dans sa rapidité et son inutilité. Par contre, le tournant pris dans la relation Crichton/Harvey était très amusant, avec citations de catch à l'appui.

Le 3x02, heureusement, m'a profondément soulagé : en tant que tel, ce Dargo-centric n'était pas exceptionnel, mais on est enfin débarrassé de son fils, ce qui fait un bien fou. À partir de là, ce n'est presque que du bonheur. Le seul détail agaçant étant Zhaan, limite soûlante.

3x03 : sympathique, puisque, de toute façon, il introduit le perso de Jool, et que le cliffhanger est efficace.

3x04 : Idem. Entre Jool qui passe son temps à beugler, et la citation "Welcome to the SS Starship Buttcrack !!" qui est très . Ah, et Zhaan qui y passe enfin en faisant son Spock, ça soulage.

3x05 : Un voyage temporel qui altère le passé, un héros légendaire qui s'avère n'être qu'un gamin inexpérimenté, c'est du déjà vu, mais c'est regardable et efficace, notamment grâce à la fin assez sombre, qui change un peu de ces équipages qui arrivent toujours à régler les paradoxes temporels à la fin des épisodes.

3x06 : Le retour de Crais, donc je suis content. Un épisode très plaisant, plein de zombies cannibales, avec un vilain qui a de la gueule, même si l'astuce du dédoublement est un peu facile, surtout quand on nous fait une pseudo-mort de Dargo, pas crédible pour un sou. La fin est très amusante, par contre, avec ses deux Crichton jouant à shifumi. Cela dit, les deux Crichton permettent ensuite de faire une alternance dans les épisodes, ce qui donne l'impression plutôt agréable de mater deux spin-offs d'un même show (même si l'un des deux shows n'a pas Jool, malheureusement.)

3x07 : Un épisode à la limite du meublage, avec son équipage qui a besoin d'un objet et qui s'attire des ennuis en descendant le chercher sur une planète... mais vu que ça intègre de la continuité, et pose des bases pour la suite de la saison, ça donne au final un épi plutôt sympa. Je préfère d'ailleurs Stark comme il est dans cette saison : un peu barge et allumé. Ah, et Crais rulez.

3x08 : La reprise de Star Wars "That's no Moon" est très rigolote. Un Crais/Talyn-centric plutôt bon, et écrit par Mr Browder himself.

Ensuite on enchaîne trois épisodes des plus agréables (3x09-10-11), avec notamment l'Aeryn-centric qui parle de sa mère, et surtout l'excellent Scorpy-centric, avec ces flashbacks qui révèlent une toute autre facette du perso.

Donc au final, une première moitié de saison bien meilleure que la saison 2, et qui promet une seconde moitié assez jouissive. Et puis vive Jool !

- Excellente deuxième moitié de saison, qui se regarde d'un bloc, avec des scènes de plus en plus exceptionnelles à mesure que l'on se rapproche de la fin de la saison.

3x12 : Un épisode très amusant, notamment pour toute la dynamique Aeryn/Crichton sous l'influence du trucbizarredelasemaine, avec saxophone en fond sonore dès qu'ils se jettent l'un sur l'autre. Stark aussi était très marrant, à s'improviser défenseur de l'âme d'une demoiselle en détresse...

3x13 : Du grand n'importe quoi, avec une narration à la Guy Ritchie, totalement décalée, et un épisode qui vire au grand bordel organisé. J'aime beaucoup. Et John en porte-jarretelles dans une vitrine, c'est tellement barré que ça en devient génial.

3x14-15 : Un two-parter sympathique, avec de la continuité, un assaut sur un bunker, une fin adéquate pour Harvey-A, et de superbes SFX. La mort de Crichton-A devait arriver un jour ou l'autre, c'est fait, et bien fait, avec une scène touchante d'adieux à Aeryn. Bon doublé.

3x16 : Encore une fois du grand n'importe quoi, avec cet épisode à moitié cartoon, un D'argo coyote, un Enterprise qui passe, Harvey-B, des vannes sur Shatner. Énorme. Seul petit reproche, le vaisseau de D'argo, qui réapparaît un peu de nulle part, genre "Tiens, on a totalement oublié qu'il avait récupéré un vaisseau en début de saison, si on en reparlait"....

3x17 : Un Aeryn-centric très sombre, en comparaison du 16. Le petit monstre façon Total Recall est moche, mais efficace, et l'épisode est en fin de compte joliment écrit. (Et Stark met les voiles pile quand il redevient sérieux et agaçant, donc c'est parfait.)

3x18 : Des retrouvailles à la fois drôles (les nouveaux arrivants, Crais & Jool, façon ER, la fusillade) et froides (Crichton-B/Aeryn). Un bon épisode, malgré la surabondance de ralentis.

3x19 : Le seul épisode que j'aie vraiment trouvé raté dans cette fin de saison : les deux boulets bleus sont hyper soûlants, et les négociations Scorpy/Rygel assez quelconques. Par contre, toute la partie Talyn est plutôt bonne, et sauve l'épisode du désastre.

3x20 : Autre élément assez limite de cette saison, les visions de Chiana, qui arrivent quand bon semble aux scénaristes. Un peu le genre de facilités scénaristiques déplorables dans une saison de ce calibre. Sinon, l'épisode est bon, avec un love-interest pour Crais, et des scènes plutôt tendues sur la base des PKs. La "Nemesis" de Scorpy amène un bref instant un rapprochement intéressant entre Scorpy et John. Mais le combat avec les jet-packs est ultra-fauché, par contre.

3x21 : Un Crais-centric, donc forcément excellent, mais le sacrifier, lui et Talyn, ça va pas la tête !? Bande de malades ! Sans oublier LA scène avec Scorpy dans son labo qui part en morceau. Pour la première fois depuis le début du show, j'ai vu là quelque chose d'épique. La musique, l'image, tout s'accordait parfaitement dans la fin de cet épisode, qui frôlait la tragédie grecque, et qui m'a donné des frissons.

3x22 : Alors forcément, en comparaison de l'épisode précédent, ce season-finale fait un peu pâle figure, avec son histoire de Léviathan revanchard... mais l'épisode reste assez efficace, cela dit, avec son lot de révélations, et son cliffhanger.

 

Bref, en conclusion, une saison 3 durant laquelle le show a vraiment trouvé son rythme de croisière, bénéficiant de l'alternance entre les deux équipages pour faire des épisodes mythologiques, et d'autres plus détendus, et amenant aux shippers de quoi se mettre sous la dent. Je retiens tout de même que Crais a la méga-classe, et que Scorpy aussi.

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Les bilans de Lurdo : Farscape, saison 2 (2000)

Publié le 2 Avril 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Science-Fiction, Drame, Action, Aventure, Australie, USA, Farscape

Farscape, saison 2 :

- Un premier tiers de saison 2 assez décevant : un épisode excellent (2x04 - Crackers don't Matters), un seulement bon (2x05 - The Way We Weren't), un regardable, mais franchement moyen (celui avec la mine et le gorille à grandes dents), et quatre plutôt moyens à tendance mauvais (les trois premiers, notamment).

En fait, il se dégage de ce début de saison un étrange sentiment de bordel général, comme si la série venait tout juste de débuter et qu'elle se cherchait encore : les nouveaux looks ne sont pas vraiment probants, que ce soit au niveau des tenues ou des maquillages, la nouvelle marionnette de Rygel est franchement moyenne, la musique sonne toujours aussi faux, et le rythme des premiers épisodes est bancal au possible (probablement à cause du changement de format du show, il faut un temps d'adaptation pour tout le monde).

Donc pas vraiment convaincu en ce qui me concerne, mais bon, ce n'est pas bien grave, puisque tout cela s'améliore rapidement... 

- En effet, deuxième tiers de la saison, et deux constatations : non seulement c'est déjà nettement mieux que le premier tiers, mais en plus, ça devient tout de suite beaucoup plus intéressant dès qu'ils abandonnent les loners et qu'ils passent à des arcs narratifs de 2 ou 3 épisodes.

Là, c'est clairement le cas: la trilogie de la Princesse (2x11 à 2x13) est nettement le point fort de cette partie de la saison (malgré quelques faiblesses, comme les intrigues des personnages secondaires qui servent un peu de meublage, l'énième personnage omnipotent qui fait passer un test à Zhaan, ou bien la "romance" de Crichton avec la PK, qui fait un peu trop artificielle et forcée). Ce qui ne veut pas dire pour autant que les loners sont mauvais, puisqu'ils sont seulement un peu trop classiques.

Rien de vraiment exceptionnel en tout cas dans l'épisode procédurier 2x08, qui ne vaut que pour une jolie interprétation de Virginia Hey (et pour le juge dans une tenue très "Q"), ou dans le standard "Out of their minds" (2x09), avec son échange de corps amusant et efficace, mais surexploité par toutes les séries du genre. Le 2x10 n'est pas vraiment plus original, avec ses trois versions de Crichton, et souffre surtout d'un déroulement hyper-prévisible et d'une conclusion téléphonée. Quand au 2x14, avec le parasite façon Bodysnatchers, il est amusant (la tronche du Vork vaut le détour), mais au final lui aussi très classique.

Je retiens tout de même la storyline de l'implant probable de Scorpy dans la tête de John, que je sentais venir dès Princess I, et qui semble se confirmer. J'espère juste que l'inévitable épisode où John perdra l'esprit, manipulé par Scorpy, ne sera pas trop cliché...

- Dernier tiers qui, malheureusement, retombe dans une certaine torpeur décevante. Deux ou trois épisodes exceptés, tout semble en effet, au mieux, moyen et superflu. Dans les bons épisodes, il y a le 2x15, cette amusante auto-parodie de Human Reaction, qui part sympathiquement en vrille.

Le suivant, par contre, est déjà nettement moins sympathique. Entre la réapparition totalement artificielle et ratée de Stark, et le fait que le scénario ne soit qu'un copié-collé d'un épisode de Star Trek, The Locket (2x16) m'a profondément gonflé. Le 2x17 n'est pas mauvais, mais bon, Rashomon version Farscape, ce n'est pas vraiment exceptionnel, tant le format a été surexploité dans toutes sortes de films et de séries. Cela dit, j'aime bien les flashbacks de Ka'Dargo, dans lesquels il se place inévitablement en position de leader, et où Crichton passe pour un abruti qui ne sait que dire des phrases de maximum 3 mots.

Le 2x18, A Clockwork Nebari... hmm... un Chiana-centric pas inintéressant, mais qui fait monstrueusement tache, et qui sent le remplissage à plein nez. Sans compter qu'il y a un bon paquet de moments : Zhaan qui ne résiste pas une seconde au cleansing, et qui disparaît pendant tout le reste de l'épisode, notamment... mais aussi et surtout pourquoi diable est-ce que John & co, une fois Ka'dargo et Sun neutralisés, se fatiguent à mettre au point toute une simulation alors qu'il suffisait d'assommer l'autre idiote, ou au pire de lui immobiliser les bras ? Cela dit, j'ai bien aimé le Crichton-stoner... "dude"...

Arrive alors la trilogie des "Lies,....", et l'impression désagréable qu'ils se sont ratés en beauté, avec ces épisodes 2x19/20/21. Enfin pas tout à fait, parce que j'aime bien le 2x21. Mais le 2x19 commence très mal, avec un Stark ex-machina, qui arrive pile-poil avec un plan, et tout ce qu'il faut pour l'exécuter... mouais. Des ficelles narratives dans ce genre là, ça passe déjà très mal dans des séries comme Smallville, alors dans Farscape, ça devrait être interdit. Bref, tout cela paraît forcé et vraiment précipité. Je ne retiens juste que le face à face Scorpy/John.

Le 2x20 est à l'identique : über précipité et bâclé. Quel intérêt de faire un pseudo suspense sur le sort de Scorpy, si c'est pour le ramener directement en pleine forme dès l'épisode suivant, qui plus est avec 5 longueurs d'avance sur l'équipage de Moya !? L'intrigue des araignées est du pur remplissage, encore une fois, juste histoire de donner quelque chose à faire à Rygel et Chiana, et celle des mercenaires, bien que distrayante, à un arrière-goût de "on doit économiser un maximum de budget pour les deux derniers épisodes, alors recyclons tous les costumes qu'on a utilisés depuis le début du show". Bref, quand arrive la fin, l'on se dit "Tout ça pour ça", et l'on aurait pu se passer de cet épisode.

Le 2x21, comme je le disais, m'a bien plu. Forcément : la production a dépensé tout le budget pyrotechnie et effets spéciaux dans cet épisode, donc c'est déjà tout de suite beaucoup plus rigolo. Et autant je ne vois toujours pas l'intérêt du personnage de Stark, qui ne sert à rien, autant j'adore ce qu'est devenu Crais. La grande classe.

Quand au season finale (2x22), j'ai plutôt bien aimé aussi. Le Crichpius est un peu moyen niveau maquillage, la mort de Sun est digne de Smallville (= reboot probable dès le prochain épisode), mais ça reste très sympathique quand même.

 

Bilan d'une saison 2 en demi-teinte : franchement, à part une demi-douzaine d'épisodes, il n'y a rien qui sorte vraiment de l'ordinaire dans cette saison.

Les débuts chaotiques, où l'on avait l'impression que le show se cherchait à nouveau, se sont rapidement calmés, mais il y a très nettement une faiblesse des scénaristes sur les loners, qui sont trop souvent des redites ou des récits totalement quelconques, déjà vus maintes et maintes fois... exactement comme durant la saison 1, en fait.

Par contre, je dois dire que je suis agréablement surpris par la tournure prise par l'arc narratif de la puce de Scorpy, qui est en fait plutôt bien géré, avec beaucoup plus d'intelligence que ce à quoi je m'attendais.

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Les bilans de Lurdo : Farscape, saison 1 (1999)

Publié le 30 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Drame, Science-Fiction, Action, Aventure, Australie, USA, Farscape

Après des années d'hésitation, et confronté à une pénurie totale de série de space-opéra, un jour, j'ai fini par m'essayer à Farscape. Et si les premières semaines n'ont pas forcément été convaincantes, bien vite, j'ai été conquis par le talent et la bonne humeur de Crichton & co. Retour sur ma découverte de ce qui est aujourd'hui l'un des piliers du genre...

​Farscape, saison 1 :

1x01 : Au premier abord, ça me rappelle un peu trop d'autres séries : les prisonniers évadés en compagnie d'un des ennemis, à bord d'un vaisseau vivant, c'est clairement Lexx, par exemple, mais c'est tout de même assez sympathique...

1x02 : Ouhlà, c'est déjà beaucoup moins bien... voire même assez mauvais... du niveau d'un SG1 vide.... déjà le scénario est quelconque au possible, dans la catégorie "déjà vu dans chacune des séries Trek", et en plus, quand on axe une grosse partie de l'épisode sur une anima-puppet, ça va ressembler forcément au Muppet Show à un moment ou un autre...

Je précise néanmoins que les Muppets ne me dérangent pas, en temps normal, mais là, visiblement, comme c'est le début de Farscape, les marionnettes ne devaient pas être totalement au point. En tout cas, passer tout un épisode sur le nabot à moustache qui essaie de détacher l'alarme du vaisseau, ce n'est pas le top.... tout simplement parce que le nabot en question a des gestes et des expressions limitées qui ne fonctionnent pas vraiment... principalement parce que l'on retrouve de temps en temps une posture ou une expression typiquement Muppet...

Quant au scénario, "On part à la recherche de quelque chose de vital sur une planète, et on se retrouve capturé par les indigènes qui ne connaissent aucune vie extraterrestre", c'est effectivement du vu, vu, et revu, y compris dans les SG1... et malheureusement, ici, ça n'a pas le ton humoristique d'un "Little Green Men" de Deep Space Nine, ce qui aurait pu faire toute la différence.

1x03 : celui avec les bestioles qui envahissent le vaisseau et font des clones. Amusant, notamment pour Crichton qui s'en prend plein la tête pour pas un rond.

1x04 : celui où Rygel se fait capturer par des Predator-like qui fonctionnent à une drogue injectée par leur bracelet de combat. C'est divertissant. Même si c'est très dérivatif, si les scènes d'action sont ultra mal réalisées depuis le début de la série, et si les feuilles d'arbres peintes en bleu, ça fait fauché. Mais il y a un poulpe géant extraterrestre, donc ça ne peut pas être mauvais.

1x05 : à peine 5 épisodes, et déjà une histoire de "voyage" temporel, avec Crichton qui voit le futur proche.... ces scénaristes sont courageux... l'épisode aurait pu être bon, d'ailleurs, si la méchante en chef ne jouait pas comme un pied... reste que Crichton est très marrant quand il mime l'attaque neurale scorvienne...  

Pour la suite, je ne vais pas forcément détailler tous les épisodes par le menu : disons plus simplement qu'à la mi-saison, le bilan de la série est assez mitigé.

Dans les points forts de Farscape, il y a clairement les acteurs principaux, leurs personnages, les relations qui existent et se créent entre eux, le côté décomplexé/second degré du tout, bref, tout ce qui touche aux personnages.

Dans les points faibles, il faut quand même avouer que le format 50 min de cette saison 1 est particulièrement mou et mal fichu : les épisodes ont régulièrement de fâcheuses baisses de rythme, voire sont soporifiques, surtout avec la musique trop souvent faiblarde. De même, les épisodes que j'ai vus sont à 80% des loners sans réel lien entre eux, et qui plus est des idées déjà vues ailleurs, que ce soit en mieux (dans du Trek & co) ou en pire (dans du SG1) :  Moya qui ne se comporte pas normalement parce qu'elle est malade, le Q de service qui fait s'affronter les personnages, la planète hospitalière qui cache un sombre secret, etc... Bref, on a vu plus original.

Cela dit, à la mi-saison, ça commence à prendre de la vitesse niveau scénario, à se structurer et à se peaufiner un peu (parce que certains décors ou maquillages de la saison 1 sont quand même plus fauchés que tout). Place à une fin de saison bien meilleure, donc...

Bilan de fin de saison 1 :

Comme je disais à la mi-saison, la saison 1 est loin d'être parfaite. Les 3/4 des scénarii des loners sont tout sauf originaux, la réalisation a tendance à ne pas suivre (ralentis bancals à gogo, etc), la musique est trop souvent synthétique et horripilante, et ça manque - pour la majeure partie de la saison - d'un arc directeur convenable et intéressant... sans oublier le manque flagrant de rythme inhérent au format.

Par contre, lorsque ça attaque sérieusement la mythologie du show, et que les épisodes cessent d'être de simples loners, Farscape devient passionnant. Forcément, puisque les personnages et leur relations sont très bien écrits (même si je regrette que la relation Aeryn/John de l'épisode sur "Terre" passe un peu à la trappe ensuite), que Scorpy a la classe, et qu'on accroche sans problème à cette bande de bras cassés de l'espace.

Un petit bémol, cependant : malgré ces qualités, la fin de saison n'arrive pas vraiment à être surprenante. Qui ne se doutait pas que Crais avait des vues sur mini-Moya ? Ou bien encore, dans l'épisode d'avant, que la frêle "victime" était en fait le méchant monstre ? Etc...

Rien de bien méchant, et le fait d'avoir vu une grosse majorité de ce qui s'est fait avant dans le genre ne doit pas aider non plus, mais bon, c'est un peu embêtant de commencer un épisode et d'aussitôt deviner ce qui va se produire ensuite. Cela dit, Farscape devient vite une série addictive... donc place à la saison 2 !

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Critique éclair : Game of Thrones (Le Trône de Fer), saison 1

Publié le 30 Mars 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Drame, HBO

Alors que la nouvelle saison du Trône de Fer, dernier phénomène télévisuel à agiter la sphère internet geek, est sur le point d'arriver sur nos écrans sur HBO ce 1er Avril, revenons brièvement sur la première saison de ce programme, une année audacieuse qui, malgré l'enthousiasme collectif des fans et des critiques, n'était cependant pas totalement dénuée de défauts...

En effet, après avoir regardé d'une traite les dix épisodes de la saison 1, je suis resté légèrement circonspect et mitigé. Pas forcément à propos de la série en elle-même : je n'ai rien à reprocher au rendu visuel (excellent... et dire que Camelot coûtait 1M/1.5M de $ de plus par épisode, pour un résultat nettement plus fauché et artificiel ), à la distribution (bien au contraire, même, les rôles sont très bien castés), ou à la mise en scène, très appropriée. J'émettrais bien quelques réserves sur la gratuité évidente des scènes de sexe, mais bon, c'est la chaîne qui veut ça...

Là où la série a un peu peiné à me convaincre, c'est au niveau du scénario & de l'adaptation du récit. N'ayant pas lu les romans initiaux, et me fiant à ce qu'on m'en disait, je m'attendais à quelque chose qui soit, d'entrée de jeu, relativement complexe, original, et/ou captivant (malgré le fait que cette année ne soit, en fin de compte, qu'une grosse introduction).

Le problème, c'est que je me suis trouvé devant un récit somme toute assez convenu, sur lequel j'avais vingt longueurs d'avance (le nombre de fois où les scénaristes téléphonent la disparition imminente d'un personnage par un "oui, ce que j'ai à te dire est très important, mais on en discutera à mon retour"), et surtout qui se traîne gentiment en longueur, histoire de meubler ses dix épisodes.

Pour le coup, j'aurais nettement préféré voir le même récit réduit à 7 ou 8 épisodes, au format anglais : peut-être que ça nous aurait ainsi épargné un épisode brouillon et mal foutu de Jane Espenson - et avant qu'on ne m'accuse de lui en vouloir particulièrement, je précise que c'est précisément parce que je trouvais l'épisode laborieux et bancal que j'ai cherché qui l'avait écrit... pour découvrir sans grande surprise que c'était Jane (excellente scénariste de comédie/dramédie, mais particulièrement peu convaincante sur des séries dramatiques pures comme Galactica, ce Trône de Fer, ou Caprica, entre autres) et que d'autres que moi avaient fait la même remarque ailleurs.

Alors la faute au roman originel ? Au travail d'adaptation ? À la hype générale ? Je ne sais pas trop, en fait, même si je doute que les rebondissements (morts, rencontres, secrets de succession, dragons, etc) apparaissent aussi évidents/téléphonés dans le livre, ne serait-ce que par la simple densité du récit papier, et son nombre de pages : ces rebondissements sont alors probablement noyés dans la masse du récit, et pas autant mis en avant par le format et la trame narrative imposés par le petit écran.

Reste que malgré ces quelques réserves, le Trône de Fer est clairement, avec sa saison 1, une adaptation réussie. Toutes les séries ne peuvent pas en dire autant (The Walking Dead...), et HBO peut s'enorgueillir de ce programme très sympathique, à la distribution sans failles, et à la production impeccable.

(c'est quand ils veulent pour faire un film d'aventures façon Sinbad, ou Jason et les Argonautes, avec Iain Glen en capitaine de navire charismatique)

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Les bilans de Lurdo : Fear Itself (2008)

Publié le 19 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Horreur, Fantastique, NBC, Anthologie, Drame, Thriller

Fear Itself, c'est en quelque sorte le pendant mainstream de Masters of Horror. Même équipe, même concept, mais 13 épisodes diffusés sur NBC en 2008, avec ce que ça entraîne d'auto-censure : moins de sang, pas de nudité, et un format ramené à 40-45 minutes, la norme de la télévision américaine.

Ce dernier point étant probablement le seul avantage réel de cette suite officieuse aux MOH. En effet, nombreux étaient les épisodes de Masters of Horror à traîner la patte, et à meubler pour atteindre l'heure de métrage. Plus courts, ces épisodes de Fear Itself sont, quant à eux, plus dynamiques et nerveux... néamoins, le véritable problème de MOH, c'était avant tout la faiblessse des divers scénarii, souvent peu inspirés.

Aussi si, en théorie, de nouveaux réalisateurs pouvaient apporter du sang neuf niveau visuel, force est de constater que Fear Itself continue la lente déliquescence du projet Masters of Horror : en conservant Mick Garris comme scénariste/adaptateur/producteur de la moitié des épisodes, et des scripts trop faibles pour remplir une heure de show, l'anthologie s'est rapidement tiré une balle dans le pied, comme un rapide survol des épisodes suffit à s'en apercevoir... 

- 1x01 - The Sacrifice : 4 criminels - dont un grièvement blessé - tombent en panne en pleine cambrousse près d'un vieux fort enneigé, et y découvrent trois soeurs mystérieuses.

Dans la droite lignée du pire de MOH (soit 75% des épisodes de la série ). Faisons abstraction du générique illustré par du Serj Tankian, totalement hors-sujet, et concentrons-nous sur l'épisode... Un épisode à zéro de tension ou d'ambiance pendant tout l'épisode, un scénar convenu et téléphoné (ouuuuh une forteresse où ne vivent que trois filles canons - qui séduisent et piègent les hypothétiques visiteurs - et une créature dangereuse et vampirique maintenue dans une pièce du fort.... ooouh, des criminels (dont deux frangins) qui font un arrêt imprévu en pleine fuite, et qui se retrouvent plongés dans une histoire de vampires qui se finit mal... pourquoi j'ai l'impression d'avoir déjà vu tout ça 250 fois ailleurs, et en bien mieux ? ), c'est soft sur tous les plans, ça joue moyennement, et la réal de Breck Eisner est passe-partout au possible.

- 1x02 - Spooked : Un flic reconverti en détective privé enquête sur une affaire d'adultère, mais commence à entendre des voix dans le bruit blanc de ses micros, avant d'être hanté par l'une de ses anciennes victimes.

Brad Anderson à la réalisation, le scénariste de White Noise 2, Eric Roberts en Dirty Harry de service, un sidekick black, Libby de Lost... et ça s'arrête là.

Amusant de voir Brad Anderson rejouer à nouveau un moment sur le concept de bruit, et il faut bien avouer que comme dans son épisode de MOH, ça fonctionne assez bien tant que ça dure. Ce qui est assez bref, en fin de compte. Parce qu'ensuite, le scénar est banal au possible, et l'on devine les développements dix minutes à l'avance. Sans compter que le passage en vision thermique est franchement foireux, et que le gamin aurait dû reculer de trois mètres en tirant avec un flingue pareil - ou au moins, son bras aurait dû se faire la malle... Donc gros bof.

- 1x03 - Family Man : Échange de corps entre un père de famille et un tueur en série après un accident de voiture.

Dan Knauf au scénario, et Colin Ferguson dans l'un des rôles principaux = capital sympathie non négligeable. Cela dit, ce n'est pas pour autant exceptionnel. C'est relativement efficace (bien que prévisible au possible), et ça ne dépareillerait pas dans un Outer Limits, mais il y a quand même des défauts, et ça m'a pas vraiment passionné (au point de ne pas avoir grand chose d'intéressant à dire dessus). La réalisation de Ronny Yu est au mieux quelconque, rien de particulièrement bon ou vraiment mauvais (encore que, quelques moments sont ratés : le premier coup de matraque dans la cellule, par exemple). Le cauchemar avec la gamine sur scène est efficace, le rythme m'a paru bizarre, assez lent (c'est du Knauf), et parfois précipité (quand est arrivée la fin, je me suis demandé si 40 minutes étaient vraiment passées, alors que quelques instants plus tôt, je regardais ma montre... ), et si c'est quand même meilleur que les deux premiers, ça ne va pas non plus rester dans les mémoires.

Ah, et The following program contains scenes of an intense nature. Laule.

- 1x04 - In Sickness and in Health : Une future mariée reçoit un message énigmatique, qui l'informe que la personne qu'elle va épouser est un serial-killer...

Grosse déception : j'en attendais beaucoup plus, avec James Roday, Maggie Lawson, et John Landis devant et derrière la caméra. Limite leurs épisodes de Psych sont bien plus réussis. Là, non, c'est téléphoné du début à la fin, c'est mou, la réal est trop théâtrale, et ça se prend malheureusement trop au sérieux pour vraiment fonctionner (Roday n'est pas crédible en méchant). Et puis j'ai vraiment le sentiment d'avoir déjà vu cette histoire dans un Tales From the Crypt...

Sinon, la petite qui courait et criait dans tous les sens était mimi comme tout (ouais, je n'ai rien d'autre à mentionner sur l'épisode, c'est dire...)

- 1x05 - Eater : Une jeune fliquette est confrontée à un tueur en série aux pouvoirs surnaturels, enfermé en cellule, et qui pourtant décime un à un les officiers de garde nocturne au commissariat.

Mouais, bof. Le côté visuel est assez réussi, bien glauque comme il faut (en même temps, on dira ce qu'on veut, mais Stuart Gordon réussit souvent ses réals d'un point de vue visuel et ambiance - un peu d'abus de caméras penchées et de lumières stroboscopiques, cela dit, dans cet épisode), mais le scénario (des mecs qui avaient écrit le bancal The Washingtonians) est franchement convenu de bout en bout.

Alors, certes, ça marche un temps, parce que c'est fait sans prétentions, au premier degré, et que ça va au bout de son concept, mais on n'en ressortira pas avec un souvenir impérissable, loin de là (d'autant que l'interprétation n'est pas forcément toujours géniale). La seule chose que je retiens, c'est Zouzou Zouzou Ziza. On a connu plus effrayant, comme incantation.

- 1x06 - New Year's Day : Une jeune femme se réveille avec une gueule de bois carabinée le jour de l'an, et découvre bien vite que la ville est envahie par les zombies...

Une réal de Bousman, ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Mais non, j'y ai cru, après tout, avec l'auteur original de 30 Days of Night au scénario... ça avait des chances d'être au moins décent. Mais non, c'était mauvais. Bourré de clichés vus et revus au cinoche, et téléphoné de bout en bout. La réal et ses effets étaient clippesques, ça jouait super mal... Quant au twist final... euh... comment dire en restant poli... même les twists des Saw étaient plus solides...

Bref, un épisode par moments presque irregardable (à la Dance of the Dead), et à d'autres franchement ridicule (les cinq minutes de fin, franchement, laule.

- 1x07- Community : Grand classique des anthologies surnaturelles : un jeune couple qui s'installe dans une communauté d'apparence idyllique... mais qui cache en réalité un sinistre secret.

Le couple, c'est Shiri "Roswell" Appleby, et Brandon "Superman" Routh, donc à la base, plutôt sympathique. Le secret sinistre, c'est qu'ils sont tous cinglés, qu'ils s'espionnent tous mutuellement via des caméras, imposent des clauses de fertilité aux résidents et coupent les jambes des gens pour les empêcher de partir. La scène risible de service, c'est la table en verre d'Alias qui fait sa réapparition - ou alors le figurant qui se jette sur la bagnole, façon Body Snatchers. Le mauvais goût involontaire de la semaine, c'est de mettre Superman dans un fauteuil roulant à la fin de l'épisode.

Bref, c'est convenu et prévisible, le rythme est artificiel et ponctué par ces nombreuses ellipses temporelles qui cassent toute immersion, la post-synchro est affreuse, et les persos ont des réactions aberrantes qui te donnent envie de les baffer. Le pire étant qu'avec un peu plus d'originalité, ça aurait pu donner un truc à peu près solide.

- 1x08 - Skin & Bones : Un père de famille fermier part en forêt. Lorsqu'il revient, il est changé, et dangereux...

Un épisode avec Doug Jones dans le rôle du gloumoute (une créature d'ailleurs plutôt réussie). Problème: c'est écrit par Drew "Moriarty" McWeeny, et comme les deux épisodes de Carpenter écrits par le bonhomme, ça n'arrive jamais à se défaire de ses influences (genre le one-liner final, à peine pompé sur Aliens). Et en plus, là, on a pas Carpenter derrière la cam pour sauver les meubles.

Résultat : en moins de cinq minutes on comprend que ça va être un épisode sur le cannibalisme, très très inspiré par le Vorace de Bird, par le Wendigo - qui commence décidément à être foutrement surexploité -, et par les contes de fées à la Grimm (on pense souvent à un ogre, à sa femme humaine forcée de cuisiner pour lui, et au Petit Poucet qui se cache, etc). Et forcément, on se doute rapidement de l'évolution générale du truc...

Dommage, parce que le teaser était assez réussi niveau ambiance. M'enfin ça reste tout de même plus sympa que le reste de la saison... (cela dit, on retire l'interprétation de Doug Jones, et il ne reste plus grand chose).

- 1x09 - Something With Bite : Un vétérinaire est mordu par un animal étrange, et commence à se transformer en garou...

Épisode made in Dickerson/Landis. Pas étonnant que ce soit une histoire de garous, donc, traitée sur le mode comique. Et c'est vrai que c'est frappant : on dirait vraiment une série tv lambda, dans ce que ça a de plus cheap & péjoratif. Pour être même encore plus clair, ça ressemble à un Fais-moi peur & co, niveau réal, rendu visuel, jeu, et tonalité générale. Par contre, je ne suis même pas certain que ça ait vraiment autant d'intérêt qu'un bon épisode de Fais-moi peur, vu que le scénar, déjà assez banal à la base, souffre en plus d'une illustration vraiment pauvrette, à base de caméras systématiquement penchées sur la droite ou la gauche. Ooooh, j'ai peur.

- 1x10 - Chance : Une petite frappe tente de se sortir d'un deal en antiquités ayant mal tourné, mais il se trouve alors confronté à son doppleganger...

John Dahl à la réal, le co-co-scénariste de Dark City au scénario, pour un épisode plutôt sympathique et prenant (avec les 10 minutes de plus d'un MOH, ça aurait été gonflant, cela dit), principalement grâce à une réal sobre et efficace, et une interprétation solide d'Ethan Embry. Après, niveau "peur", il faudra repasser, et la fin est franchement des plus convenues, mais ça aurait fait un bon Twilight Zone (par contre, les antiquités "MARKHAM", niveau finesse, ce n'est pas vraiment ça).

- 1x11 - The Spirit Box : L'esprit d'une jeune femme demande, via ouija en mode sms () , à deux de ses amies de la venger de son meurtrier, le soir d'Halloween. Les deux filles mênent alors l'enquête, tout en étant hantées par des fantômes, des mecs bizarres, et en recevant des textos de l'au-delà ( bis).

Rob Schmidt à la réal, le scénariste de Wind Chill au script, et une réalisation honorable ; Jessica Parker Kennedy est mimi, mais le scénar est juste mauvais au possible, en plus d'être affreusement téléphoné et déjà vu, y compris le twist de fin foireux, le flashback explicatif, et l'ultime scène. Naze.

- 1x12 - Echoes : Aaron Stanford emménage dans une nouvelle maison, et soudain se met à avoir des flashbacks de la vie d 'Eric Balfour, un meurtrier ayant tué sa compagne, Camille Guaty ; Stanford fait part de ses flashbacks à son psy, inquiet d'être une menace potentielle pour sa meilleure amie - Guaty là aussi -, et ce dernier le place sous hypnose pour tenter d'explorer cette vie antérieure ; mais petit à petit, les deux réalités se confondent...

Rupert "Stigmata/The Fog '05" Wainwright à la réal, Sean "Cube 2/The Crow 4/H2K/Sick Girl" Hood au scénario, ça ne pouvait être que mauvais. Et ce malgré Eric Balfour, Camille Guaty et Aaron Stanford, qui font de leur mieux pour y croire. La faute à un scénario transparent et déjà vu des millions de fois, au rythme d'escargot, et qu'on dirait tout droit sorti d'un Tales from The Crypt au rabais.

- 1x13 - The Circle : Encore un épisode situé à Halloween, avec une bande de trentenaires qui se réunissent dans le chalet de l'un d'entre eux, un auteur de romans horrifiques (l'un des deux scénaristes de l'épisode !) hanté par un passé mystérieux, et qui reçoivent un manuscrit relatant précisément la soirée qu'ils sont en train de passer, une soirée qui sombre petit à petit dans l'horreur à mesure que "les ténèbres" attaquent le chalet et transforment ses occupants un à un en zombies.

Un ultime épisode signé d'un illustre inconnu (un Vénézuélien réalisateur d'une web-série d'horreur jamais diffusée), et adaptée d'une nouvelle écrite par l'équipe déjà à l'origine de MOH : The Washingtonians, de Road House 2, et de l'épisode Eater de Fear Itself. Bref, du très lourd.

Visuellement laid (il y a une sorte de filtre de diffusion constant sur l'image), pas super bien joué, les CGI sont très laids... mais bon, on n'a pas vraiment le temps de trop s'ennuyer, et si le tout est quand même bien ridicule, au moins il y a une volonté de faire dans l'épouvante et l'horreur, c'est toujours ça de gagné.

 

Bref, Fear Itself, qu'est-ce que ça vaut, au final...? Et bien si Masters of Horror était au final à peine plus qu'un pétard mouillé (la saison 2 encore plus que la une), Fear Itself tient plus des claque-doigts que l'on jette par terre : ça fait illusion un millième de seconde, ça fait un peu de bruit, et ça occupe les gamins, mais ça ne mérite même pas l'argent investi.

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Les bilans de Lurdo : Masters of Science-Fiction (2007)

Publié le 16 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Drame, Thriller, ABC, Anthologie

En 2007, l'équipe de Masters of Horror décide de remettre le couvert, mais cette fois-ci dans le genre de la science-fiction, et sur une chaîne mainstream, ABC. Le résultat, Masters of Sci-fi, met ainsi l'accent sur des récits classiques de la science-fiction littéraire, adaptés avec de nombreux acteurs connus.

Problème : rien ne différencie vraiment MOSF des autres anthologies du genre, comme Outer Limits. Pire : les récits choisis ne sont pas parmi les plus originaux, palpitants, ou réussis.

Autant dire que lors de leur diffusion, en plein été, les quatre premiers épisodes de la série ont fait un flop. Un flop menant immédiatement au retrait de la série de l'antenne, avant la diffusion des deux ultimes épisodes du show...

- 1x01 - A Clean Escape : Une psychiatre tente d'aider le Président des USA à retrouver la mémoire, pour qu'il prenne conscience de l'holocauste nucléaire qu'il a déclenché.

Meh. Heureusement qu'il y avait Allison Hossack, ça aide à maintenir un semblant d'intérêt, en ce qui me concerne. Franchement, c'est du Outer Limits, ni plus ni moins. Avec la voix robotique de Hawking en guise de narrateur... (mouais, pas du tout convaincu, par ce choix... dans une anthologie, un narrateur est synonyme de succès ou d'échec : Rod Serling était excellent ; Henri Rollins en imposait par sa seule présence ; le CryptKeeper est devenu mythique, Forrest Whitaker le faisait très moyennement ; et là, Mister Roboto, c'est pas franchement top...), la musique est inutilement grandiloquente... Et ils ont repris la police de caractère de Star Trek Deep Space Nine pour le générique.

M'enfin, du côté des bons points, ils ont l'air d'avoir mis de l'argent dans le show, et le format 40 minutes laisse moins de place aux baisses de rythme de MOH. C'est toujours ça. Même si ça n'empêche pas que ce soit super bavard, au final.

Sinon, le twist de fin : Mossieur Président a fait exploser sa super arme, a tué tout le monde, a pété un cable, et a oublié tout de l'année où il a appuyé sur le bouton rouge. La psy, c'est une ancienne militaire, qui a survécu aux bombes, mais dont la famille a été tuée par celles-ci. Et elle est malade, donc elle se suicide, mais Hossack prend sa suite, ce qui sous-entend que la torture psychologique du président est devenue, en quelque sorte, un divertissement pour ces 800-et-quelques survivants (voire qu'elle dure depuis des années, et que la psy malade n'était qu'une des nombreuses psy assignées à la torture du président).

- 1x02 - The Awakening : Un hélicoptère militaire se crashe en Irak, après avoir abattu ce qui ressemble très à un être volant non identifié... c'est la panique au gouvernement.
Alias "l'épisode avec Locke, Elizabeth Rohm, l'Homme à la cigarette (en président des States ), et Namaste-man". Problème : le twist de mi-épisode, sur la nature réelle de la créature abattue (un ange) est très rapidement éventé, tant le scénario et la réalisation mettent l'accent sur cette hypothèse dès la première scène, tout en tentant de convaincre le spectateur que la chose est un alien belliqueux.

Les personnages sont de plus assez classiques (j'ai même envie de dire bateau pour le sceptique qui a perdu la foi suite à la mort de sa femme, qui lui a cependant transmis un dernier message mystérieux, qui va l'aider à redevenir croyant, blablabla), et ça frôle clairement le prosélytisme et le préchi-précha, avec Dieu qui se rappelle aux hommes de manière bourrine... mais bon, c'est pas trop grave, à la limite, si on le prend comme on peut prendre Emprise de Paxton.

Bon, au final, c'est presque du Prince Of Darkness inversé, dans la première partie, et ensuite ce n'est pas inintéressant, mais pas franchement génial non plus, et pas super fin dans le message (la guerre c'est mal, les USA sont trop belliqueux, leur Président est un boulet xénophobe, et si l'homme ne se contrôle pas, Dieu viendra lui foutre une fessée).

- 1x03 - Jerry Was A Man : Un esclave créé en laboratoire tente d'obtenir son émancipation et que son statut d'être humain à part entière soit reconnu par tous...

Bon, ça aide d'avoir Anne Heche - qui n'est pas la dernière pour partir en vrille et faire le clown - dans le cast, un production design assez barge, une illustration musicale assez enjouée, un éléphant en CGI, d'adapter du Heinlein, et de s'inspirer aussi un peu de Measure of a Man (Star Trek Next Gen - dont le scénariste a d'ailleurs probablement dû s'inspirer d'Heinlein pour l'épisode ).

Car effectivement, c'était déjà plus sympa que les deux premiers. Bon, la voix de Mr Roboto fait toujours tache comme c'est pas permis, mais sinon, ça allait. J'ai bien aimé le serment juré sur "Dieu, Bouddha, blablablabla... et la grande tortue qui porte l'univers sur son dos". Et puis McDowell qui cachetonne, c'est toujours fun.

Par contre, bémol très clair sur le rythme, le premier quart d'heure pouvant être coupé sans problème et sans rien changer à l'histoire... à la limite, ça aurait même été plus efficace en format 25 minutes.

- 1x04 - The Discarded : Un navire en orbite terrestre, abritant de nombreux mutants exilés là, devient le seul moyen de sauver les terriens d'un virus dangereux.

Un épisode écrit par Harlan Ellison, une légende de la sci-fi (Bab 5, Trek, Outer Limits, Twilight Zone, etc), accessoirement un gros boulet dans la vie de tous les jours... et dirigé assez joliment par Jonathan "Riker" Frakes.

Et pourtant, ça reste décevant. C'est très clairement une histoire qui aurait été largement mieux traitée au format court, parce que là, ça se traîne monumentalement sans que rien de très extraordinaire ne se produise. Le format court aurait certainement masqué le côté convenu de l'histoire, et l'inutilité de plusieurs scènes, qui ne sont là que pour meubler et n'apportent rien au récit... J'ai un peu eu la même impression que devant certains MOH, donc, avec un récit délayé au possible pour un postulat de départ solide, mais mal exploité. Et puis le plombier de Wisteria Lane, il ne sert à rien...

- 1x05 - Little Brother : Une énième société dystopienne, dans laquelle la justice est administrée par des robots inflexibles, et par les consciences numérisées des innocents décédés. Un petit malin défavorisé accusé de meurtre tente alors de vaincre le système judiciaire, pour éviter la peine de mort.

C'est visuellement assez cheap, ça meuble beaucoup (yavait moyen de faire un Outer Limits de 30 minutes solide, plutôt qu'un épisode de 40 assez mou), et la fin est... peu convaincante.

- 1x06 - Watchbird : Sean Astin, moyennement crédible en inventeur de drones aériens intelligents, automatisés et surarmés, utilisés par l'armée qui veut en généraliser l'usage à la société civile pour faire baisser la criminalité et empêcher de potentielles actions terroristes (forcément arabes). Et évidemment, les drones finissent par outrepasser leur programmation...

La musique est , mais l'épisode n'est cependant pas inintéressant, et James Cromwell est très bon en boss de Sean Astin. Dommage que tout cela se termine juste en queue de poisson absolument pas satisfaisante...

 

Bilan global : une belle déception que cette série, donc. Quitte à faire une anthologie de SF/fantastique, franchement, Night Visions était beaucoup plus fun.Mais bon, je suppose qu'il ne fallait pas en attendre beaucoup plus de Mick Garris &co...

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Les bilans de Lurdo : Masters of Horror, saison 2 (2006)

Publié le 13 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Horreur, Fantastique, Thriller, Showtime, Anthologie

2x01 - The Damned Thing : Une force étrange et invisible décime une petite ville texane, et la famille du shériff...

Alors pour ceux qui connaissent pas, la nouvelle The Damned Thing, à la base, est un excellent récit de 4/5 pages, écrit par Ambrose Bierce, l'un des pères de ce que l'on appellera plus tard l'horreur lovecraftienne. Et ça raconte l'histoire d'un homme qui assiste aux funérailles d'un de ses amis, lequel a décrit dans son journal intime, avant de mourir, sa rencontre avec "That Damned Thing", une créature invisible et mortelle d'une couleur appartenant au spectre invisible à l'oeil nu.

Qu'est-ce que l'épisode de Tobe Hooper garde de cette nouvelle, en fin de compte? Rien. Ou alors juste l'idée d'une bestiole invisible. Et encore, non, puisqu'on la voit à la fin de l'épisode.

Alors de quoi ça parle ? Ça parle d'une ville "pétrolière" qui, périodiquement, devient folle et est le lieu de meurtres collectifs. Ça parle d'une famille qui est sensée en être la cause. Et ça parle du héros, un shériff qui a vu son père massacrer sa famille en clamant que "That Damned Thing" l'a retrouvé. Etc... Youpi. C'est la fête.

Ça ne va pas franchement chercher bien loin, cette histoire. Une banale affaire de monstre qui vient se venger de ceux qui l'ont réveillé, en gros. Ah, si, quand même : de monstre invisible, le monstre est ici devenu le Tar Monster de Scooby Doo 2.

Ouais, passque comprenez bien que chaque apparition de la bestiole est précédée de l'apparition d'une flaque de goudron sur le plafond de la maison du héros... et que si la bestiole a été réveillée, c'est probablement à cause des puits de pétrole du coin. Bah oui, d'une nouvelle simple mais efficace, ils ont fait un truc franchement banal, voire avec un message assez : le pétrole, les enfants, c'est mal, ça rend les gens fous, et ça provoque des morts. Délire.

Niveau réalisation, ça va. Il y a bien deux-trois moments où Tobe frôle le style Dance of the dead, à base de shaky cam et de jump cut, mais dans l'ensemble, c'est assez modéré. Reste un désagréable effet stroboscopique provoqué par les éclairs quasi-constants durant cet épisode, mais on va dire que c'est pour instaurer une ambiance. Bref. Un épisode meilleur que DOTD (ce qui n'est pas dur, en soi), mais qui ne casse pas trois pattes à un canard unijambiste. C'est très moyen, limite soporifique. Donc bof bof bof.

2x02 - Family : Une banlieue à la Desperate Housewives, un jeune couple qui emménage, traumatisé par la mort de sa fille, et un voisin psycho-killer à la Norman Bates.

Ouaip, je sais, c'est hypra banal, comme pitch. Ouaip, le traitement est pile-poil celui auquel on pense en lisant le pitch. Ouaip, il y a un twist, qui est quasiment celui auquel on pense en lisant le pitch (et tout doute pouvant subsister est éliminé après 15 minutes d'épisode). Bref, aucun point pour l'originalité. L'épisode, bien évidemment, en pâtit grandement : il frise carrément le soporifique, et évite à peine le ratage complet grâce aux petites scènes entre le tueur et sa famille virtuelle de squelettes (le clin d'oeil cornu à Deer Woman est sympatoche, sinon).

2x03 - The V Word : Deux gamerz (pourquoi des gamerz ? Aucune idée, Mick Garris doit penser que c'est de la caractérisation solide, de montrer 5 minutes de Doom 3) vont dans une morgue, et y font une rencontre qui change leur vie pour le pire.

Ah, ce bon vieux Mick Garris, toujours à nous pondre des épisodes sans aucun intérêt. Après un quart d'heure d'épisode, je me suis dit "Ce qui se passe est trop gros et trop mal fichu pour être sérieux, ça y est, je sens venir le twist foireux sur "ils sont dans une réalité virtuelle, et ce n'est qu'un jeu""... mais non, en fait, cet épisode est bel et bien une histoire de vampire mal fichue, hyper classique et sans intérêt aucun.

Bon, cela dit, on retrouve un peu la patte du réal de Bones, à de brefs moments... mais les clins d'oeils à Nosferatu et Dracula sont tellement balourds qu'ils tombent à plat (l'autre qui finit l'épisode en nous sortant "I don't drink... wine."... ), ce brave Michael Ironside cachetonne, la petite Jodelle Ferland a toujours une bonne bouille, et ça fait trois MOH ratés à la suite, pour l'instant... Mouais mouais mouais...

2x04 - Sounds Like : Un homme a l'ouïe surdéveloppée commence à manifester une pathologie mentale après avoir échoué à sauver la vie de son fils...

The Machinist de Brad Anderson ne m'avait pas convaincu plus que ça, mais pour le coup, cet épisode est peut-être l'un des mieux produits de ce début de saison... ce qui n'est pas franchement gage de qualité, j'en conviens, mais c'est tout de même mieux que rien.

Donc voilà, ça se suit tranquillement, sans passion, on devine rapidement jusqu'où va aller la folie du bonhomme (bien interprété, soit dit en passant), et l'on regarde l'épisode dérouler son intrigue posément, en profitant des effets sonores plutôt réussis. Moyen, mais c'est toujours ça de gagné.

2x05 - Pro-Life : Une jeune femme enceinte tente d'échapper à sa famille en se réfugiant dans une clinique d'avortement... mais son bébé n'est pas totalement naturel.

Nouvel opus de John Carpenter, et un épisode qui a en fait le même problème que les autres épisodes du show cette saison : un scénario plus que faiblard. Là, en l'occurence, on sent que Moriarty et Carpenter sont partis du pitch "on fait un truc pro-avortement, genre une clinique prise d'assaut par des antis, et à l'intérieur, on fait Rosemary's Baby". Et partant de là, le Moriarty & son collègue (dont je ne me souviens plus du pseudo sur AICN) ont plus ou moins improvisé.

Résultat, un épisode qui part un peu dans tous les sens, sans véritable cohésion interne, avec des scénes sympathiques plutôt désamorcées par ce qu'il y a autour. Les premiers rôles sont bons, là, le casting a été bien fait. Sur tous les seconds rôles, par contre, je mets un gros bémol, notamment sur la fille enceinte, qui crie on ne peut plus faux.

L'histoire est typiquement carpenterienne, au point de frôler le best-of, avec un siège, un démon, et une l'araignée monstrueuse. Le démon, d'ailleurs, est plutôt réussi... sauf dans une scène ou deux, où l'on aperçoit la jointure du masque en caoutchouc quand il s'en va, ce qui casse un peu le truc. Par contre, il vaudrait mieux éviter les scènes avec des CGI quand on a un budget hyper-limité : l'explosion de tête du garde est amateure au possible, avec ses sfx ratés. Idem, il vaut mieux éviter les bruitages synthétiques piteux quand les pattes du bestiau sortent d'entre les jambes de la fille...

Sinon, à partir de l'accouchement, c'est sympathiquement bourrin, sans toutefois aller suffisamment loin : la mort de Perlman se fait hors-champ, et même si l'on peut deviner que ça a été fait ainsi par manque de budget, ça agace de se voir priver de telles scènes.

En fin de compte, un épisode assez amusant, mais anecdotique, qui n'est pas sensé être pris totalement au sérieux. Par contre, si Big John voulait nous le refaire en long-métrage, avec un budget conséquent, et un scénar consolidé par ses soins, je ne dirais pas non.

2x06 - Pelts : À la recherche de peaux de bêtes pour faire un manteau de fourrure, un braconnier tombe sur des peaux de ratons laveurs môôôôôôôôdites, qui s'en prennent à leur porteur.

Racoon City

Sympathiquement gore, gentiment sexy, les acteurs sont bons (et bonne ), pour une histoire assez classique d'objet maudit, blablabla... un épisode agréable, made in Dario Argento, et qui pour une fois mérite l'appellation Masters Of Horror, même si ce n'est pas non plus le chef d'oeuvre de l'année... (il faut bien avouer que le gore et le sexe apparaissent par moment un peu gratuits, et que la fin part dans le grand-guignol too much...).

2x07 - The Screwfly Solution : Une étrange épidémie ravage la planète, et transforme tous les hommes en psychopathes tuant les femmes...

Probablement mon épisode préféré de cette saison, jusqu'à présent, certainement à cause de son côté Outer Limits pessimiste (Il faut être honnête, ça aurait fait un épisode de Masters of Sci-fi plus qu'honorable).

Enfin un scénario potable - je dis seulement potable, car il est finalement trop prévisible : dès le début, on devine ce que sera la révélation finale, et que tout ça, c'est un coup des extraterrestres -, et au cas où on ne l'aurait pas devinée, le scénario la téléphone à longueur d'épisode au travers de parallèles pas très fins, de personnages qui regardent le ciel, d'une comète qui s'arrête en pleine chute pour remonter, etc... l'épisode aurait gagné à être moins transparent, et à ménager un semblant de surprise, je pense - , des scènes sexy qui ne sont pas vulgaires, du gore qui n'est pas là juste pour dire qu'il y a du gore (oui, ces deux derniers points s'adressent à toi, Monsieur Argento), des acteurs qui jouent juste, et un peu d'humour.

Seul vrai reproche, le même que pour le Dante de la saison 1, le message - surtout le côté religieux, dans la première moitié - est asséné avec la légéreté d'une enclume ACME s'écrasant sur Will E. Coyote en bas de la falaise. Par moments, c'est hypra lourdingue, et perso j'aurais pu m'en passer, ça m'a distrait plus qu'autre chose.

Par contre, bizarrement, le lecteur de comics que je suis s'est réjoui du tiers de l'épisode "post-apocalypse", qui faisait très clairement "X - The Last Woman", et ce même si ça manquait de singe.

Donc un épi très sympathique. Et bizarrement, alors que le Carpenter et le Argento me laissent au final des souvenirs de plus en plus mitigés, j'ai de plus en plus l'impression que les épisodes qui me resteront plus en mémoire seront celui-ci et le Anderson, qui n'a aucune prétention.

2x08 - Valerie On The Stairs : Un jeune auteur désabusé par l'amour prend une chambre dans un foyer pour auteurs non publiés, et dès son arrivée, il est témoin d'apparitions étranges, celles d'une jeune femme nue dans les escaliers. La dite jeune femme semble appeler à l'aide, comme poursuivie par un méchant démon, et l'auteur va donc tenter de la secourir, malgré le silence mystérieux des autres occupants du foyer, qui en savent plus qu'ils veulent bien vouloir le dire...

Scénario de Clive Barker + musique de Richard Band + Christopher Lloyd + Tony Todd + Clare Grant nue + le barman de Wonderfalls = tout était réuni pour faire un bon épisode.

Sauf que c'est Mick Garris à la réal et à l'adaptation. Garris qui se sent obligé de placer sa caméra de biais dès qu'il s'agit de bien montrer que quelque chose n'est pas normal... Garris qui accumule les jump-scares inefficaces au possible... Garris qui rend ridicules les scènes avec le démon... Bref, Garris.

En voyant l'épisode, on a des réminiscences très claires de Shining ou de Dreams In The Witch House. Mais aussi, on pense beaucoup à l'Antre de la Folie, avec cette barrière fiction/réalité plus que trouble, et cette fin franchement sympathique. Et bien sûr on pense à un conte de fées, pour l'affrontement final Héros/bête, afin de sauver la princesse.

J'ai bien aimé l'épisode, cela dit. C'est déjà un progrès très net par rapport à Chocolate, et je crois qu'il ne faut pas chercher plus loin que le scénario de Barker pour expliquer cette amélioration. Reste qu'avec quelqu'un d'autre à la barre que ce tâcheron de Garris, ça aurait pu donner un des meilleurs épisodes de la saison. En l'état, c'est juste un épisode intéressant.

2x09 - Right To Die : Un dentiste et sa femme à très (!) forte poitrine - une biatch finie et rancunière - ont un accident de voiture. Lui s'en sort relativement indemne, elle est brûlée au 250è degré, et est un légume dans un lit d'hôpital, maintenue en vie par des machines. Se pose alors la question suivante au mari: doit-il la laisser dans cet état, ou autoriser qu'on la débranche? Et la question trouve une réponse rapide lorsqu'à chaque arrêt cardiaque de la patiente, quelqu'un de l'entourage du dentiste (son avocat, sa maîtresse, etc) décède dans d'affreuses souffrances : elle ne doit pas être débranchée, sinon son fantôme reviendra exterminer tous ceux envers qui elle garde rancune.

Un épisode made in Rob "Détour Mortel" Schmidt. Bon, d'office, même problème que pour les autres épisodes, 55+ minutes, c'est un poil trop long. Surtout que cet épisode est en fin de compte assez classique dans son déroulement : le patient paraplégique/dans le coma qui émet une manifestation astrale pour se venger des vivants, ça a été fait et refait.

Là on y rajoute vaguement le propos du Droit à l'euthanasie/à la vie, mais dans l'absolu, c'est toujours la même histoire. Même avec le petit twist de fin bien sympathique. Niveau réalisation, rien de bien transcendant non plus. Bizarrement, j'aurais plus vu ce scénar dans les pattes d'un Joe Dante, ça aurait bénéficié d'un peu d'humour.

Cela dit, ça reste très regardable, comparé à certains autres épisodes. Je le mettrais au même niveau que Sounds Like. Une idée de base traitée de manière efficace, faute de mieux. C'est agréablement gore, avec un faux air d'Hellraiser 2 pour l'écorchée, c'est un poil gratuit au niveau de la nudité mammaire, mais bon, c'est dans le cahier des charges, visiblement. Rien d'exceptionnel, mais ça se laisse regarder.

2x10 - We All Scream for Ice Cream : Un homme revient dans sa ville natale, où il retrouve ses amis d'enfance, avec lesquels il est lié par un secret inavouable. Amis d'enfance qui, un à un, vont commencer à mourir de manière mystérieuse, surnaturellement assassinés par un clown conduisant une camionnette de marchand de glaces.

Un épisode façon Stephen King du pauvre. Par le réalisateur de Child's Play, et de 2/3 adaptations ratées de King. Bon, il ne faut pas bac +12 pour deviner directement qu'ils nous ont adapté une nouvelle très fortement inspirée de King. C'est limite un mélange entre Ça - pour le clown monstrueux, un peu raté, la structure du récit - et I know what you did last summer - pour le mec innocent qui revient de l'au-delà se venger de ceux qui l'ont tué par accident -, avec une petite dose de Nightmare on Elm Street pour l'emprise du tueur sur les enfants, et pour la petite comptine... bref, pour l'originalité, on repassera.

Et c'est le gros problème de l'épisode. Parce qu'avec 57 minutes au compteur d'une histoire vue et revue chez King & co, on s'endort rapidement. C'est assez réussi, pourtant, visuellement. L'écriture, elle, est plutôt limite niveau dialogues et exposition, qui sonnent franchement forcés de temps en temps... Par contre, bon point : pas de scène de sexe gratuite, ça change un peu...

Bref, pas un bon épisode. Ça marchera peut-être chez les spectateurs coulrophobiques, mais bon, franchement... j'ai connu des épisodes de Fais-moi Peur plus effrayants. Et le plan de fin est tellement prévisible qu'il tombe totalement à plat.

2x11 - The Black Cat : Edgar Allan Poe sombre dans la dépression, incapable d'écrire ce que les éditeurs lui demandent, et de faire face à la nouvelle maladie de sa femme. Furieux et légèrement alcoolique, il reporte son agressivité sur le chat familial, qu'il accuse de tous ses maux.

Gordon + Combs = j'ai aimé. Vraiment. Le générique est superbe, Combs exceptionnel, visuellement c'est somptueux, c'est joyeusement bourrin (le chat morfle sévère... ), et la réalisation est efficace, bref, j'ai adoré.

Bon, ce n'est pas non plus hyper imprévisible, surtout si l'on est familier de ce genre de récits macabres, et le début de l'épisode est un poil lent - encore que, pas tant que ça - mais bon sang ce que ça fait du bien un récit simple et solide à la fois, sans scène de sexe inutilement gratuite, ou voiture-qui-roule-la-nuit-sur-une-route-détrempée...

2x12 - The Washingtonians : Le héros et sa petite famille arrivent dans la maison de grand-mère, fraîchement décédée. La gamine de la famille, une tête à claques parano qui joue hypra faux, fait tomber un tableau de George Washington, derrière lequel on découvre un parchemin révélant que le Georgio et ses potes étaient cannibales. Entrent alors en scène les Washingtoniens, des gens en costumes d'époque, qui sont décidés à faire respecter les vrais principes cannibales de Washington dans ce pays corrompu...

Un épisode signé Peter "Species 2" Medak. Et forcément, avec un pitch comme ça, ça avait de grandes chances de se casser la gueule. Ce que ça fait avec diligence. Enfin, pas si rapidement que ça, puisqu'il se passe facilement 20 minutes sans qu'il ne se produise la moindre chose, si ce n'est la gamine qui joue mal. Et quand arrivent enfin les Washingtoniens - pour 30 secondes à l'écran, au bout de 35 minutes - ça sombre dans le grand guignol honteux, notamment les 10 dernières minutes. Encore une preuve, s'il en fallait une, qu'une bonne nouvelle fait un très mauvais moyen-métrage.

Sinon, en vrac, les vieux du village ont de bonnes bouilles, même s'ils en font trois tonnes... la réal est plus que bancale, se la jouant sérieux à des moments hyper ridicules, et virant au ridicule quand c'est sensé être sérieux... et même si c'est clairement conçu à un degré plus que second, c'est quand même profondément bancal. Et cette fin, avec Bush sur le 1 Dollar Bill, c'est du grand n'importe quoi.

Peut-être l'épisode qui m'a le plus déplu depuis le début du show. Parce qu'autant des épis comme les Hooper, ou les Garris, sont médiocres par défaut, faute de mieux, et faute de talent de la part du scénariste ou du réal, autant celui-ci n'est pas récupérable, même en mettant des génies à tous les postes. C'est profondément mauvais, ça se croit drôle et intelligent, et ça n'est que ridicule et ennui (par contre, j'ai l'impression qu'il divise, cet épisode, certains le considérant comme le meilleur épisode de la saison...)

2x13 - Dream Cruise : Un avocat hydrophobe est amoureux de la femme d'un de ses clients, qui l'invite en croisière. Il accepte, et paf, il tombe dans des emmerdes surnaturelles à base d'eau qui fait peur, de bras tranchés qui sautent à la gorge, et de cheveux noirs qui s'empêtrent dans l'hélice du bateau.

L'épisode asiatique de la saison, avec ce que ça implique d'acteurs bancals, et de clichés de l'horreur japonaise. Oui, il y a une femme avec de longs cheveux noirs humides, et qui bouge bizarrement. Oui, il y a le même problème que l'épisode asiatique de la saison 1, à savoir des acteurs nippons qui parlent (très mal) anglais. Oui, il y a aussi un acteur principal pas franchement juste.

Alors pour moi qui suis déjà, à la base, allergique à tout ce qui est horreur japonaise, je peux dire que j'ai souffert. Tout est archi-convenu, du début à la fin, et c'est long, mais long.... L'impression de revoir Dead Calm, mais en encore moins bien, et sans Kidman/Zane/Neil.

 

Bilan saisonnier :

Ce qui nous donne tout de même une saison plus que lamentable, que je classerais ainsi :

1) 2x11 - The Black Cat - Gordon - 4.5/6
2) 2x07 - The Screwfly Solution - Dante - 4/6
3) 2x08 - Josiane dans l'escalier - Garris - 3.5/6
4) 2x06 - Pelts - Argento - 3/6
5) 2x05 - Pro-Life - Carpenter - 3/6
6) 2x04 - Sounds Like - Anderson - 3/6
7) 2x09 - Right to Die - Schmidt - 3/6
8) 2x02 - Family - Landis - 2.5/6
9) 2x01 - The Damned Thing - Hooper - 2/6
10) 2x13 - Dream Cruise - Jesepaki - 2/6
11) 2x10 - We All Scream for Ice Cream - Holland - 1.5/6
12) 2x03 - The V-Word - Dickerson - 1.5/6
13) 2x12 - The Washingtonians - Medak - 1/6

Quand je regarde les notes que j'ai mises (et réajustées avec du recul pour quelques épisodes), qu'est-ce que je vois ? Que sur 13 épisodes... j'ai mis la moyenne à 7 d'entre eux. Ce qui est quand même une honte pour un show sensé nous présenter le meilleur de l'horreur. Et il n'y a qu'un épisode qui dépasse le 4/6, à savoir le Gordon.

Le Mick Garris show, c'est donc une saison 1 relativement regardable (et encore, je suis certain que les épisodes qui m'avaient semblé sympas à l'époque auraient pour la plupart du mal à tenir une nouvelle vision), une saison 2 très faible, un Fear Itself encore pire, et un Masters Of Sci-fi piteux (et techniquement coupable par association, vu que Garris n'était pas vraiment impliqué dessus).

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Les bilans de Lurdo : Masters of Horror, saison 1 (2005)

Publié le 10 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Horreur, Fantastique, Thriller, Showtime, Anthologie

Masters of Horror 1x01 - Incident On and Off A Mountain Road : Sur une route de montagne, une jeune femme affronte un tueur sanguinaire sur son propre terrain...

Très sympathique. En 45-50 minutes, une histoire qui réussit là où une demi douzaine d'épisodes de Supernatural ou de Kolchak échouent lamentablement : établir de la tension et rester en grande partie original (même si la fin de l'épisode est un peu prévisible) sur des postulats de départs classiques.

De même, réalisation efficace de Don Coscarelli, et un aspect visuel réussi, ce qui prouve bien qu'il faut plus qu'un filtre coloré pour prétendre établir une identité visuelle forte... Bon, d'aucuns pourront toujours râler que la fin est un peu prévisible, ou que la structure de l'épisode fait un peu "Lost" - même si je suis persuadé qu'elle était déjà ainsi dans la nouvelle de départ... mais ce ne sont là que d'insignifiants détails: ce MOH #1 est réussi. Espérons que la suite soit dans cette continuité.

1x02 - Dreams in The Witch House : Un étudiant emménage dans une vieille bâtisse, et découvre rapidement que des forces surnaturelles y sont à l'oeuvre, pour sacrifier le bébé de sa nouvelle voisine...

Stuart Gordon + Lovecraft = toujours très sympathique à regarder, malgré un récit qui marche clairement sur le fil du rasoir, entre crédible et kitsch. Mais si l'on sait à quoi s'attendre, ça passe sans problème.

1x03 - Dance of the Dead : Un futur post-apocalyptique, dans lequel le propriétaire d'un bar se sert de cadavres réanimés comme spectacle dans son établissement...

Tobe Hooper, inspiré par Richard Matheson, avec Robert Englund, pour un épisode clairement mauvais. Entre les acteurs à moitié calamiteux (pendant que l'autre moitié cabotine), la structure bancale, et la mise en scène calamiteurse de Tobe, qui s'essaie à des effets de style donnant la migraine...  À oublier très rapidement.

1x04 - Jenifer : Un officier de police recueille Jenifer, une jeune femme hideusement difforme, qui s'avère rapidement un danger pour tous...

À la base, je suis plutôt client de Steven Weber... il était très bon dans le Shining télévisé et dans Reefer Madness, et puis il est assez sympathique.... là, il est de plus crédité du screenplay de l'épisode, dont il est par ailleurs l'acteur principal. Donc à priori positif avant de regarder l'épisode... Par contre, je ne suis pas forcément méga-fan de Dario Argento, dont le travail ne m'a jamais franchement passionné. Donc léger à priori négatif.

Au final ? Sympathiquement gore et bourrin ... par contre, on sent bien certains raccourcis pris au montage... en gros, avec 30 minutes de plus, nul doute que le récit aurait été moins précipité... et oui, la fin est très prévisible, mais ce n'est pas non plus un gros problème...

1x05 - Chocolate : Un jeune divorcé s'aperçoit, après avoir goûté un morceau de chocolat, qu'il est lié empathiquement et télépathiquement à une inconnue. Il essaie alors de la rencontrer...

Pas mauvais, mais pour moi le plus faible des cinq premiers épisodes, juste après le Hooper. Le problème, c'est que j'ai eu l'impression d'avoir lu et vu le scénar de cet épisode vingt-cinq fois de par le passé.... sans compter que la fin de l'épisode est téléphonée au possible, en plus de tomber totalement à plat dans les 30 dernières secondes. Mais bon, avec ses adaptations de Stephen King, le Garris n'est pas vraiment non plus un "Master Of Horror", donc au mieux il fallait s'attendre à un truc potable, solidement réalisé, sans être exceptionnel. Ce qu'on a eu. La main en plastique faisait vraiment fauchée, par contre.

1x06 - Homecoming : Les cadavres des soldats américains tués en Irak reviennent à la vie, et décident de rentrer au pays, pour influencer les résultats de la nouvelle élection présidentielle...

Excellent. Non seulement c'est marrant comme tout, non seulement ça charge frontalement le camp de Bush et ses hommes, mais en plus ça trouve le temps d'être émouvant - la scène avec le soldat sous la pluie recueilli par le patron de restau. Petit clin d'oeil à Romero au passage, et une fin qui fonctionne parfaitement : meilleur épisode pour le moment, signé Joe Dante.

1x07 - Deer Woman : Dream On version Biche-garou hard boiled.

Un peu idiot, mais très marrant. Et le milieu de l'épisode est à mourir de rire, tellement ça part en vrille. Cela dit, c'est assez léger sur l'"Horror", ou sur le "Master", donc ça peut ne pas plaire. Reste que cette parodie made in John Landis est très sympathique, tout comme l'est le clin d'oeil au Loup Garou de Londres...

108 - John Carpenter's Cigarette Burns : La Fin Absolue du Monde, film mythique et introuvable, est l'objet de toutes les convoitises... mais il rend fou tous ceux qui posent les yeux sur une copie du métrage...

Le meilleur épisode de la serie jusqu'à présent, malgré quelques défauts. Big John Carpenter a toujours la forme, et arrive à distiller dans l'épisode une atmosphere inquiétante, en y introduisant petit à petit des éléments étranges. Très sympathique.

1x09 - Fair Headed Child : Une adolescente est enlevée par un couple, et enfermée à la cave, où vit par ailleurs leur fils, étrange et meurtrier.

À nouveau, un épisode sympathique, signé William Malone : le gloumoute est plutôt amusant à regarder, la fille ressemble beaucoup à Emily de Ravin, Tank Girl est toujours excellente, et une histoire de pacte avec le diable, c'est toujours bon à prendre.

1x10 - Sick Girl : Une passionnée d'insectes tombe amoureuse d'une jeune femme timide, tout en affrontant un insecte agressif...

Pas convaincu. Un épi bof. Je me suis profondément ennuyé pendant la moitié de l'épisode. Je n'y peux rien, mais comme souvent chez Lucky McKee, les problèmes habituels me freinent fortement : à commencer par Angela Battis, dont le surjeu fébrile est horripilant. Puis vient le concept féministe de l'épisode, aussi finaud que le message féministe des autres oeuvres de McKee... le gloumoute mâle et agressif, qui met enceinte les lesbiennes, donne une histoire très peu engageante. Déjà que le monstre ressemble parfois à un tribule à pattes dans certains plans, ce qui est moyennement angoissant. Quant à la fin, elle est très prévisible dans le genre Outer Limits/Tales from the Crypt...

1x11 - Pick me Up : Duel de serial-killers, entre un camionneur meurtrier qui tue les auto-stoppeurs, et un autostoppeur meurtrier qui tue ceux qui le prennent en auto-stop.

Le pitch de base est excellent et le produit fini plutôt sympatoche... à défaut d'être excellent. Les deux tueurs en série, notamment, sont plutôt crédibles, même si ils ont un accent à couper à la tronçonneuse, et Fairuza Balk coincée au milieu s'en tire avec les honneurs.... la réal de Larry Cohen est plutôt bonne, l'humour noir passe bien, le clin d'oeil à la filmographie du réal est bien amené, et la fin est très amusante. Seul bémol, non négligeable, le rythme assez lent.

1x12 - Haeckel's Tale : Dans les années 1850, un homme trouve refuge dans la masure d'un couple étrange, qui fréquente charnellement l'au-delà...

John McNaughton, Clive Barker, un épisode en costumes, de la nécrophilie, bref, c'est excellent, et l'un des meilleurs de la saison.

1x13 - Imprint : Au 19è siècle, Un touriste américain tente de retrouver la prostituée japonaise dont il est tombé amoureux.

J'ai envie de dire bof. Sur une heure d'épisode, ya facilement vingt minutes de cris, + cinq minutes de tortures, ce qui m'a saoûlé. Et personnellement, je me suis un peu ennuyé devant la scène de torture. De plus, Billy Drago n'aura décidément pas d'Oscar pour son interprétation. Un épisode qui, au final, m'est apparu assez vain. Comme si Miike avait précisément fait son épisode en se disant "Listons tout ce qui peut choquer et ce qui est tabou, mélangeons tout ça dans un scénario qui tienne sur une feuille de papier, et espérons que tout ça soit trop extrême pour passer à la tv us, histoire de faire un bon coup de pub".

Je sais, je fais du mauvais esprit : en soi, l'épisode n'est pas mauvais. Et je comprends qu'il ait été jugé too much pour être diffusé (encore qu'il y avait facilement moyen de raccourcir les scènes gênantes, comme la scène de torture, par exemple), mais je n'ai pas réussi à me défaire de cette impression de provocation gratuite. Mais ce n'est probablement qu'une impression.

Bilan saisonnier : en regard de la saison suivante et de Fear Itself, une première année de MOH très satisfaisante, pour ce qu'elle est. Quelques épisodes médiocres, quelques épisodes excellents, et le reste se trouve "entre deux" : ça aurait pu être pire, comme la suite l'a démontré...

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Les bilans de Lurdo : Battlestar Galactica, pt. 10 - The Plan & Caprica

Publié le 7 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, SyFy, Drame, BSG

Après la conclusion en demi-teinte de leur série, les producteurs de Battlestar Galactica enchaînent les décisions discutables. Non contents de produire un téléfilm de conclusion à leur saga, intitulé The Plan, et confié à Jane Espenson (sorte d'aveu d'impuissance de la part des scénaristes, apparemment incapables de conclure leur récit dans le cadre de leur série), Moore & co décident de ne rendre ce dernier disponible que près de six mois après le series finale de BSG. De quoi agacer un peu plus bon nombre de fans de la saga, déjà échaudés par la fin de BSG, et redoutant un nouveau bottage en touche de la part des scénaristes... des fans qui, à l'arrivée de ce Plan, finissent par le regarder d'un oeil presque indifférent.

Et avec raison, puisque ces 110 minutes sont, au mieux, inutiles, et au pire, dommageables pour l'univers déjà établi.

Car souvenons-nous : depuis le premier épisode de la série, les scénaristes nous affirment que "les Cylons ont un Plan". Pendant quatre saisons, tout le monde a cherché à deviner ce plan... une certaine déception était inévitable, mais nul n'aurait parié sur la réponse donnée dans ce téléfilm.

Le Plan... c'est qu'il n'y a pas de plan.

Depuis le début, le plan des Cylons tient en quelques mots : tuer les humains. Mais malheureusement pour eux, ils n'y parviennent pas, parce qu'ils ont des sentiments. Par conséquent, le téléfilm passe en revue les évènements des premières saisons de la série, du point de vue des Cylons... en particulier Cavill, qui devient presque le personnage central de ce téléfilm. Un personnage omniprésent, qui surveille les Final Five, fait plein de références mystérieuses à leur statut, et a des difficultés à gérer Starbuck...

Problème : non seulement les sentiments des Cylons pour les humains contredisent légèrement les faits déjà établis en saison 1 sur la Cylon-occupied Caprica, mais en plus, le récit manque affreusement de structure et de consistance. Résultat, le téléfilm est assez peu engageant, et totalement inutile pour qui se posait encore des questions après le final de la série...

 

Et bien sûr, en 2009, Sy-fy, Moore et Espenson donnent naissance à Caprica, spin-off/préquelle à l'univers de Battlestar Galactica, prenant place sur la colonie de Caprica, 58 ans avant la série de 2003. Un show décrit par Moore comme Dallas dans l'espace... et c'est bien là que le bât blesse.

En effet, dès son pilote, Caprica pose des problèmes de taille : 15 secondes après le logo universal, paf, une scène d'orgie ! 10 minutes plus tard, paf un suicide bomber qui croit en "one true god" !

Rapidement, on reconnaît là la patte BSG : la majorité des acteurs et des persos sont à baffer... et, privé de scènes d'action ou de tension, c'est soporifique et über-bavard (sur 93 minutes, il doit facilement n'y en avoir qu'une trentaine de vraiment essentielles. Sur un network traditionnel, le pilote aurait été tout simplement refusé au stade du premier draft.)

Qui plus est, Caprica pose, comme postulat de départ, la création de la première forme de vie cybernétique, l'ancêtre des Cylons, en quelque sorte... et là, soudain, on comprend parfaitement le pourquoi et le comment de la faillite intellectuelle des Cylons de BSG : avec son premier Cylon né de la fusion d'une machine et de l'esprit d'une ado capricieuse et saoûlante de 16 ans, c'est normal que tout BSG puisse se résumer à un caca nerveux des cylons envers leurs parents.

Autre problème : le pilote de Caprica choisit de montrer comme opprimés les terroristes monothéistes, qui choisissent de faire exploser des civils au nom de leur Dieu unique... or, avec la fin de BSG leur donnant raison, le pilote de la série cautionne ainsi involontairement le terrorisme religieux !

 

À la simple vision du pilote, échaudés par la fin de BSG, de nombreux spectateurs prédisaient un plantage de la série niveau audience, et ce malgré la dévotion des fans hardcore de BSG et la bienveillance critique envers Moore (qui, d'ailleurs, devrait se calmer avec la réalité virtuelle, parce qu'entre ça et Virtuality, bonjour l'overdose).

Pas de surprise : au terme de 13 épisodes diffusés (des épisodes au rythme lent, à l'esthétique froide et aseptisée, à la rétrocontinuité hésitante, et aux personnages peu attachants), la série est annulée, avec moins de 800000 spectateurs par épisode.

Un bel échec, tant créatif que financier, et qui met un terme (provisoire ?) à l'aventure BSG sur Syfy.

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Les bilans de Lurdo : Battlestar Galactica, pt. 9 - Saison 4.5

Publié le 4 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, SyFy, Science-Fiction, Drame, BSG

The Face Of The Enemy (10 webisodes) :
Un pseudo-whodunit dans une navette avec Gaeta en lead... mouais. Heureusement, les scénaristes ont l'air de vouloir rattacher ça à ce qui va arriver en saison 4.5, donc ça peut donner quelque chose d'intéressant. Felix vs les Cylons ? Pourquoi pas... 

- 4x11 : C'était sympa. Pas ultime (il y a quelques trucs qui m'ennuient, outre le choix calamiteux du Final Fifth sur lequel je ne vais pas forcément revenir), mais sympa.

Au rayon des trucs qui ne m'ont pas convaincus... principalement Dualla. Sa mort m'a fait à peu près le même effet que celle de Billy, à savoir l'impression d'une réunion de scénaristes, un soir, et d'un échange de ce genre :

"- Ron, il faut qu'on fasse un truc inattendu, pour cette reprise de janvier !
- Ouép : on va révéler le dernier Cylon.
- Nan, encore plus inattendu que ça...
- Tuer quelqu'un ?
- Yup, ça pourrait être fun. Mais faut trouver un personnage secondaire dont tout le monde se fout, et qui n'a rien eu d'intéressant à faire depuis trois plombes, comme ça on ne perd rien...
- On a déjà dégagé Billy, Cally, et l'autre pilote tête à claques, comme ça, tu ne crois pas qu'on devrait tuer quelqu'un d'important, et de surprenant ?
- On ne peut pas, Ron, ils ont tous des contrats en béton armé. Nan, je propose Duella, elle correspond pile poil à ce que je décrivais.
- Dualla, pas duella.
- Tu es sûr ? J'ai un doute, on l'utilise tellement peu souvent..."

Plus sérieusement, voilà, j'ai vraiment eu l'impression qu'ils nous faisaient un suicide histoire de dire, juste pour l'effet choc. Surtout qu'après je ne sais combien d'épisodes où ils l'avaient quasiment oubliée, voilà qu'ils insistent bien lourdement sur le personnage pendant tout l'épisode, ramenant sa relation über-pénible avec Lee sur le devant de la scène, etc... il n'y avait plus le choix : soit elle allait mourir, soit elle était le final fifth, tellement c'était surligné par le manque de finesse de l'écriture...

Donc tout le mélodrame autour de sa mort, etc, ça m'a pas particulièrement convaincu, ce qui, avec la navigation à vue au sujet des Final Five (on pouvait toujours faire des hypothèses, Moore a confirmé dans une interview qu'ils avaient plus ou moins improvisé quant à la nature des Final Five, et que l'idée d'Ellen en tant que Final Fifth ne leur était venue qu'après avoir révélé l'identité des 4 autres...), fait que l'épisode n'était pas parmi les plus passionnants.

Reste que la mythologie avance à grands pas, et ça, c'est bien. J'ai bien aimé tout ce qui concerne Kara, Leoben flippé, etc, même si je redoute un peu une explication wormhole/voyage temporel de la nébuleuse à la Terre pour expliquer la présence de la Viper détruite et du cadavre de Kara (ça serait cohérent, ça tiendrait la route, mais pour le coup, ça ferait un peu trop Trekkien à mon goût pour un univers qui jusque là a éviter les béquilles technoblabla pseudo-scientifiques...).

Alors maintenant, j'ai un peu peur de la direction générale du schmilblick, peur d'une semi-happy end qui verrait tous les persos morts revenir à la vie (sauf si ça s'inscrit dans une optique de fin des temps/ Jesus Baltar/ Monothéisme, etc), peur d'être saoûlé par un retour d'Ellen, peur que ça parte en vrille, en somme. C'est casse-gueule, tout ça.

- 4x12 : Bah bizarrement, j'ai beau avoir très peu d'affection pour la majorité des personnages du show, j'ai bien aimé cet épisode, et je n'ai pas vu le temps passer. Ce n'est pas le best. episode. ever. de BSG, mais ça tenait bien la route tout de même, pour de la mise en place.

Le conflit politico-civil interne à la flotte est logique et cohérent (même si parfois je ne peux m'empêcher de me demander si tout cela n'est pas une manipulation à grande échelle des cylons, qui auraient décidé de saboter l'unité de la flotte de l'intérieur, en mettant sur pieds une pseudo-rebellion...), l'évolution de Gaeta découle directement des pistes lancées dans Face Of The Enemy, je suis content de revoir un Baltar qui prêche à nouveau aux masses, Tyrol s'en remange encore une fois plein la tronche (pour une fois que ce n'est pas Tigh), le problème du deuxième hybride est évacué de manière un peu facile (surtout qu'à l'instant où le doc a annoncé que Tyrol n'était pas le père, j'ai directement pensé au seul pilote masculin à avoir un minimum d'existence dans la série... et bingo, c'était lui le papa !), Saul semble s'habituer au rôle de père de manière un peu trop rapide pour être crédible (et donc il va encore morfler si on apprend forcément que c'est l'enfant de Baltar), Adama et Roslin qui se rebellent et finissent enfin par franchir le pas, c'était sympa... et Zarek est un Magnificent Bastard, comme on dit in english (dommage qu'il sorte bientôt de tôle, j'aurais adoré le voir défendu par Romo). Ah, et grose poilade devant la course de la Présidente dans les couloirs, je sais pas pourquoi.

- 4x13 : Un bottle show supratendu (ce qui d'ailleurs me laisse supposer que la fin de saison sera riche en sfx, avec notamment le retour des maychants cylons pour détruire les traîtres à leur race et le reste des humains). Bon, le cliffhanger est un peu artificiel au niveau des enjeux, comme d'habitude, même si à ce point de la série, on n'est pas à l'abri d'une mort imprévue d'un perso important... mais la fin a de la gueule, quand même.

Sinon, rien à voir, mais sur le front de l'explication générale du show, en y réfléchissant, je penche définitivement pour l'option "sur Terre, il y avait des humains et des Cylons, ils se sont exterminés, et seuls sont restés 5 hybrides, qui ont quitté la Terre pour se mêler aux colonies, et empêcher que cela ne se reproduise (ou, selon l'orientation individuelle des hybrides, gentils ou maychants, s'assurer que cela se reproduise, mais à l'avantage des cylons)". Ça expliquerait pourquoi les Cylons traîtent les FF avec tant de révérence, pourquoi ils sont obsédés par l'idée d'hybridation, pourquoi les FF pourraient revenir à la vie, pourquoi ils vieillissent et pourquoi ils semblent détenir les secrets du passé, tout ça.

- 4x14 : Zarek, noooooooooooooon !!! Romo, yeaaaaaaaaaaaaah !!! Gaeta ? Yaaaaaaaaaaaay !!!

J'aime beaucoup la manière dont Gaeta est totalement dépassé par les évênements, ça lui pendait au nez avec son arrogance, son obstination et sa vengeance aveugle. Quand on n'a pas les bollocks d'aller jusqu'au bout de ses actes, on n'initie pas une mutinerie. C'est aussi pour ça que j'ai largement plus de regrets quant à l'exécution de Zarek, qui est resté fidèle à ses convictions et à ses méthodes jusqu'au bout, et ce même si cela impliquait faire le sale boulot à la place de Gaeta.

Après, Anders entre la vie et la mort, je reste circonspect, surtout avec cette possibilité de résurrection qui reste en suspens (si Anders décède, je suis quasiment sûr qu'il reviendra à la vie... comme Ellen, Kara...)

Bon sinon les cliffhangers de l'épisode précédent passent plus ou moins à la trappe, pas de surprise, et puis en fin de compte, ce n'est pas vraiment gênant ; le retour au premier plan de Baltar fait plaisir ; Laura Roslin qui s'énerve et menace les mutins via l'intercom, mouais, pas convaincu, j'ai trouvé ça too much dans l'interprétation. Ah, et une fissure dans la salle des réacteurs ? Ça sent mauvais pour le Galactica. Je prédis sa destruction dans le series finale, voire même avant.

- 4x15 : Un toutéliage de taille qui peut gêner, mais que j'ai apprécié. Au contraire, même, je le trouve tellement cohérent et réussi que j'en viens à me demander si Moore & co n'ont pas fait un peu d'intox dans leurs interviews, prétendant improviser la moitié de leurs storylines pour dissuader les fans de trop chercher à deviner leurs plans d'ensemble. Ou alors ils sont juste brillants, ce qui n'est pas impossible.

Parce que le fait que Cavill soit au courant de l'identité des FF depuis un bail, cela ne fait que rendre sa première apparition, face à Tyrol, et son "peut-être est-ce que vous êtes un Cylon, après tout ?" d'autant plus jouissive.
Parce que le mystère du Treizième Cylon, Daniel, répond enfin aux questions qu'on se posait sur l'erreur de numérotation dans les séries Cylonnes... et ouvre de nouvelles portes quant à un caméo ou une révélation de dernière minute. (je sais qu'il n'est pas fan du reboot, mais j'adorerais voir Dirk Benedict dans la peau de l'ultime Cylon.)
Parce que la chaîne humains créent cylons - cylons apprennent à se reproduire, mais oublient le principe de la résurrection - cylons et humains en guerre - hybrides retrouvent le secret de la résurrection pour s'échapper, survivre, et tenter de tout reconstruire une nouvelle fois en espérant que la cata ne se reproduise pas est absolument cohérente, logique avec ce dont on pouvait se douter, et s'inscrit directement dans la possibilité que les humains du Galactica sont possiblement eux-mêmes les descendants d'une génération de cylons ayant oubliés comment se régénérer... ou quelque chose de ce genre.
Parce que la résurrection de Starbuck ne peut s'expliquer que par des origines cylons plus ou moins distantes (fille de Daniel ?).
Parce que l'explication de l'arrêt soudain de la première guerre contre les cylons me fait penser à celle de l'arrêt de la guerre contre les Minbaris, dans l'esprit, et que tout ce qui me fait penser à Babylon 5 est bien.
Parce qu'il reste toujours la question du créateur des Final Five, The One True God.
Parce que Baltar est tellement en retrait ( et en l'occurence absent dans cet épisode) que ça ne peut qu'amener à une révélation imminente, du genre c'est lui le One True God (et paf, ça justifierait son statut de Messie tourmentée aux faux airs de Jesus)
Parce que Dean Stockwell roxxe.
Parce qu'avoir un correspondant du Daily Show en chirurgien, c'est fendard.

Le seul vrai problème - et effectivement, je peux comprendre que cela coince auprès de certains - c'est que le show est tellement pressé par le temps, que le destin d'Anders, son opération, tout ça, ça paraît un peu précipité, alors qu'un épisode de plus passé entre deux eaux, à halluciner ou à flotter entre vie et mort, aurait probablement été suffisant pour rendre le tout plus fluide et naturel. Donc là, ça fait un peu tunnel d'exposition nécessaire, mais pas forcément super fin dans l'écriture.

- 4x16 : Et comme par hasard, ça s'effondre lorsque Jane Espenson revient à l'écriture. Encore une fois, j'aime beaucoup Jane, mais pas quand elle se prend au sérieux dans BSG. Et en plus c'est elle qui va écrire The Plan.

Bref, Ellen redevient la biatch acerbe et mordante qu'on détestait tous, Baltar se remet à voir 6, Adama ne fait rien d'autre que de regarder les réparations et filer des flingues aux groupies de Baltar, et l'épisode, comme les précédents de Jane, ne m'a jamais semblé vraiment convaincant, s'éparpillant dans plein de directions, et avec un rythme un peu trop mou pour son propre bien. Décevant.

- 4x17 : Sentiments mitigés. D'un côté, je n'ai juste rien à faire de Boomer/Chief/Helo, donc toutes les scènes émotionnelles à leur sujet m'ont laissé de marbre ; mais bizarrement, l'épisode en lui-même était plutôt bien fichu, avec une manipulation absolue de la part de Cavill et Boomer, et une remise en avant de l'importance d'Hera.

Après, pas vraiment surpris par la virtualité du perso du pianiste, je sentais venir le truc depuis la moitié de l'épisode, et j'ai eu un petit frisson quand All along the watchtower a commencé à retentir, mais j'ai juste détesté le son du piano. C'est tout bête, mais ça m'a gâché l'illustration musicale de la moitié des scènes. (bon, donc Starbuck fille de Daniel, c'est quasiment sûr, ou du moins elle en est une descendante... et si Daniel est le créateur des skinjobs capricans, alors probablement que Starbuck = hybride humain/skinjob, ce qui expliquerait pourquoi elle a certaines des capacités cylonnes, mais reste différente...)

(et à ce moment là... les autres persos "à visions" comme Baltar et la Présidente seraient-ils eux aussi des skinjobs capricans ?)

Par contre, j'attends de voir les ultimes épisodes, mais je ne suis pas certain qu'il ait été très judicieux de préférer faire un tel épisode character-centric si près de la fin de la série, alors qu'il reste tant de trucs à boucler. Ça me fait même un peu peur : je crains qu'ils n'optent pour la solution "laissons la moitié des réponses en suspens, pour obliger les fans à mater The Plan et Caprica."...

- 4x18 : Ça meuble, ça meuble. Bon, d'accord, ça ne meuble pas trop mal, et c'est clairement de la mise en place pour le finale, mais je commence sérieusement à craindre que les trois derniers épisodes soient soit bordéliques au possible, avec trois tonnes d'infos balancées dans tous les sens, soit totalement dépourvus de réponses. Dans un cas comme dans l'autre, ce serait franchement décevant.

Après, en ce qui concerne cet épisode en particulier, je crois que j'ai compris ce qui me dérangeait dans cette fin de saison, depuis deux-trois épisodes : la narration ressemble plus à un patchwork de scènes mises bout à bout qu'à un récit organique dans lequel les évènements et les scènes s'enchaîneraient naturellement, comme ça a pu être le cas dans les meilleurs épisodes de la série. Là, j'ai vraiment l'impression qu'ils ont chaque semaine 60-70 minutes de scènes d'écrites, et qu'ils sont obligés d'en virer un bon tiers pour faire leur épisode de 43 minutes. Résultat, ça saute d'une intrigue à l'autre sans réel enchaînement, et la sauce prend donc très moyennement.

Ici en l'occurence, ça faisait vraiment suite de scénettes centrées sur divers personnages, sans rien pour les unir de manière suffisamment forte et prenante. Et puis franchement, stop avec Adama qui pleure (encore une fois, ce n'est pas la meilleure interprétation de Olmos, et là, ça commence à bien faire).

Après, le vaisseau de Cavill a un chouette design, et Baltar a enfin quelque chose à faire, mais je regrette clairement le Gaius Christ du début de saison, et toute la thématique monothéisme vs polythéisme qui était alors développée. D'ailleurs on m'enlèvera pas de l'idée que la subite disparition de toute cette composante, et le retour de Gaius à un trip plus classique a quelque chose à voir avec les désidératas de Sci-fi Channel...

- 4x19 : Un épisode Lostien dans l'âme.

Parce que les flashbacks qui frôlent le toutéliage (là, on est à deux doigts de Lee qui se bourre la gueule et a un accident de voiture qui emporte toute la famille de Roslin, le truc vachement utile et pas du tout artificiel), c'est mieux quand ça n'arrive pas à la toute fin de la série, quand tout le monde exige des réponses, et que les scénaristes décident que c'est plus rigolo de rajouter encore une couche de pathos à l'ensemble, histoire de faire durer le suspense.

M'enfin bon... entre Baltar-qui-est-comme-son-père, le drama de Lee/Kara/Zack, Roslin-qui-a-un-coeur-et-qui-est-gentille-en-fait, et le fiston Olmos qui part en mission suicide (sympa pour son gamin)... je peux pas dire que ça m'ait passionné.

Du moins jusqu'à la toute fin, vu que brusquement, le show reprend alors un peu de momentum, arrive à se montrer touchant, et retrouve pas mal d'intérêt, malgré un concept de mission-suicide assez redondant avec la mort déjà programmée du BSG et d'un bon paquet des persos. M'enfin, c'est le concept du show, de toujours choisir l'option la plus sombre, dépressive et dramatique possible, donc je suppose que c'est somme toute logique.

- 4x20 : Head Gaius ? Head Six ? (Head?) Kara ? Les prophéties ? Le destin ? God did it.

C'est ce qui s'appelle botter en touche. This is bullshit.

En ce qui me concerne, la question en se pose même plus : BSG, c'était sympa tant que ça a duré, mais je ne suis pas prêt d'avoir envie de remater la série, de regarder The Plan, ou de tenter Caprica (quoique, à la limite, pour ce dernier, je tenterai juste le pilote, pour voir le cast). Parce qu'en prenant ainsi la décision d'évacuer la plus grande partie des mystères restants via (littéralement) un Deus Ex Machina, le show a juste franchi la limite qu'il n'aurait pas dû franchir.

Alors certes, le finale était sympa à regarder, avec du dogfight à gogo (limite trop, d'ailleurs, au bout d'un moment, j'ai un peu décroché des trouzemille fusillades et vaisseaux qui explosent, d'autant que les sfx n'avaient pas toujours le rendu qualitatif habituel), et quelques moments bien trouvés (l'explication de l'Opera House, la rupture de la trève après la réaction géniale de Tyrol, la mort de Cavill, Lampkin président, les dernières images, la mort de Laura, Hendrix, Moore).

Et bon, vu que semaine après semaine, Moore n'a cessé de minimiser les espoirs des fans quant à un toutéliage magistral ("mais non, Daniel le 7ème cylon n'a rien à voir avec le père de Starbuck, on l'a juste introduit pour pas laisser un trou dans la numérotation des cylons"), je ne peux pas dire que j'en attendais grand chose.

Ça tombe bien, c'est ce que j'ai eu :

Les réponses les plus évidentes étaient déjà toutes tracées (trou noir et histoire qui se répête ; dogfight dans tous les sens ; nous sommes tous des cylons), donc pas de surprise de ce côté-là ; les mystères et autres notions les plus intéressantes de la série (polythéiste/monothéisme, Jesus Baltar, la rebellion des centurions, le Septième cylon, etc, etc, etc) ont été évacués, donc pas de réponse de ce coté-là ; restait juste à boucler les destinées respectives des persos, façon Retour du Roi, avec une conclusion à rallonge. Et là, forcément, vu que je n'ai rien à faire des 3/4 des personnages, je peux pas dire que ce finale ait vraiment réussi à me captiver.

 

Bilan global :

Je considère BSG comme un semi-échec... bizarrement, ce n'est pas une surprise pour moi, puisqu'encore une fois, depuis le début, j'ai toujours eu un problème d'attachement au cast, et les errances de l'équipe de prod (errances parfois causées par la chaîne, parfois par des circonstances indépendantes de leur volonté, parfois juste à cause de choix calamiteux) n'ont pas aidé. Mais franchement, la solution magique de Dieu l'omnipotent, elle me laisse un goût amer dans la bouche...

Lorsque l'on y pense, en effet, on pourrait presque caricaturer le message du show comme un "la technologie et la science ne mènent qu'à la destruction/l'homme ne doit pas jouer à Dieu en créant une nouvelle race/le salut et la survie de la race humaine ne passent que par l'écoute de signes divins et de prophéties ancestrales/Dieu vous observe".

C'est plus complexe que ça, j'en suis bien conscient, mais alors que toute la série marchait jusque là sur la fine ligne entre science et religion (y compris pour les visions de Baltar & co, qui étaient pour la plupart volontairement ambigües), ce choix final de virer toute ambiguïté pour laisser place à un concept ouvertement religieux (avec ce que ça comporte de portes de sortie bien pratiques et de mystères non résolus), et à une conclusion limite hippie ("ouais, séparons nous, redevenons des cultivateurs, et faisons des bébés avec les primitifs !") est un peu le saut de requin de la série, en ce qui me concerne. Heureusement, c'était aussi le final du show.

À part ce problème de religion, BSG est aussi symptomatique de l'approche habituelle de Moore, et de sa faiblesse principale de showrunner : les persos partent déjà souvent avec un handicap de par leur casting (là, c'est une partie subjective, je suis d'accord), avec des choix pas forcément toujours faciles et attachants (les persos castés par Moore, que ce soit dans BSG, Caprica, ou Virtuality, ont souvent pour point commun de ne pas être des acteurs "connus", ou particulièrement doués et/ou charismatiques. Résultat, il y a souvent une ou deux têtes qui s'imposent au dessus du lot, tandis que le reste reste transparent, ou pire, énervant) et derrière, Moore s'échine à les rendre en effet antipathiques, sans leur apporter de balance émotionnelle ou de moment de répit.

Ils sont embourbés dans les problèmes, et ils s'y enfoncent chaque fois un peu plus jusqu'à la fin, généralement sans avoir l'occasion de regagner un peu de capital sympathie. Ce qui fait que l'attachement émotionnel est loin d'être un succès. Et lorsque l'attachement fonctionne (un Tigh qui commence alcoolique dépressif, perd sa femme dans un moment affreusement dramatique, etc, mais fait preuve de loyauté dans son amitié avec Adama, ce à quoi le public peut s'identifier), généralement, Moore en rajoute une couche de trop par derrière, histoire d'achever le personnage et sa crédibilité (Tigh qui perd un oeil, devient un Final Five, sa femme qui revient, qui en est un aussi, Saul qui met enceinte la Six, qui perd le bébé, etc, bref, c'est The Passion of The Tigh par Moore Gibson).

En fait, j'ai l'impression que les persos de Moore existent plus par et pour leurs défauts que pour leurs qualités. C'est un choix narratif, j'en conviens, et une manière d'aborder le genre dramatique, mais personnellement je n'y souscris pas franchement.

Ajoutez cela à une incapacité de retomber sur ses pattes à long-terme, ou d'improviser sans se perdre en cours de route, et l'on comprend mieux pourquoi, au final, BSG a des allures de pétard mouillé.

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Les bilans de Lurdo : Battlestar Galactica, pt. 8 - Saison 4.0

Publié le 1 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, SyFy, Drame, BSG

- 4x01 : Roh, comment ce teaser cartonnait, avec comme point culminant le face à face Anders/Raider (qui me fait dire que les Final Five sont bien une caste supérieure de Cylons, voire même ce qui reste d'hybrides humains/cylons du Cycle précédent, un truc du genre), le côté avènement du monothéisme made in le nouveau Messie Jesus Baltar, aux dépends du polythéisme "grec" est fascinant, bref, c'était bien, je n'ai pas vu le temps passer ; le seul bémol, c'est ce faux suspense de fin, dont on se doute bien qu'il n'est là que pour placer un cliffhanger.

- 4x02 : Die Roslin, die (malgré cette superbe scène façon dispute de vieux couple entre elle et Adama - je le redis, mais autant le soap Kara/Lee est l'une des choses les plus ratées de BSG, autant le traîtement tout en finesse de Roslin/Adama est l'un de mes éléments préférés). Bon, sinon, un épisode de transition et de mise en place, notamment au niveau de l'insurrection interne des Cylons... reste que je n'ai pas vu le temps passer (bis). Ah, et Baltar qui se parle à lui-même, . Callis est excellent, dans cette scène.

- 4x03 : Cool, ils se souviennent de l'existence de Cally ! Pacool, ils nous la passent par un sas. À part ça, devant le Weapons Locker 1701D, les conflits internes Cylons sont toujours prenants, Lee se fait gentiment manipuler par Zarek pour mettre en difficulté la Présidente, bref, pour l'instant, j'aime plutôt bien ce début de saison, et je vois pas de problème de rythme particulier (contrairement à ce que l'on peut lire ici ou là), au contraire : c'est la troisième fois que je suis surpris en voyant la fin d'épisode arriver si vite.

- 4x04 : Un épisode un peu moins convaincant à mes yeux : bien interprété, bien écrit, mais je ne sais pas trop pourquoi, la mayonnaise a moins pris en ce qui me concerne. Je vais mettre ça sur la présence fantasmée d'Ellen, qui me file des boutons même en étant imaginaire (et ce quand bien même c'est amené d'une très belle manière, et que ça a sa place dans le récit). Cela dit, je trouve toujours Baltar et son intrigue passionnants, donc tout va bien.

(d'ailleurs, rien à voir, mais je viens de tilter... chez les Cylons "normaux" ya un numéro 8, mais ya pas de numéro 7 ? Moore nous réserverait-il une surprise façon "bonjour, je suis l'ultime représentant d'une série de Cylons mis au placard il y a longtemps"?)

- 4x05 : Moyennement convaincu. Toute la partie sur Kara/la mutinerie/Leoben m'a semblée franchement convenue, et vu que je n'ai pas d'affection particulière pour Tyrol, même en mode crâne rasé dépressif, son intrigue m'a laissé plus ou moins de marbre, même si son rapprochement final avec Baltar était plutôt bien amené. En fait, ça manquait juste d'une troisième intrigue un peu plus pêchue, ou bien d'un petit dogfight pour donner un petit coup de boost (par exemple, lorsque le Demetrius découvre le Raider de Leoben, ils auraient pu placer une minute de dogfights contre deux chasseurs cylons s'en prenant à Leoben, ça n'aurait fait de mal à personne, et ça aurait probablement dynamisé l'ensemble)

- 4x06 : Ah, et bien voilà, c'est ce teaser nerveux qui aurait dû conclure l'épisode précédent, ça aurait apporté la touche de tension et le cliffhanger nécessaires pour finir en beauté... Et puis en plus une excellente Nana Visitor en guest ! Tout ce qui était Roslin/sa maladie/la scène finale avec Adama était touchant, et très réussi ; la quête de Kara & co sur le baseship, pas mal du tout, par contre, la redshirt juste là pour crever, laule. Et je retiens le "the children of the one reborn will find their own country", ce qui ouvre plein de possibilités... (the children of the one reborn, on pourrait interpréter ça comme les cylons et leur créateur qui serait "re-né/réincarné", ce qui s'inscrirait pleinement dans le côté cyclique de l'histoire de BSG... et ce créateur réincarné, qui, alors ? Baltar ?). Sans oublier le fait que les FF viennent de la Terre (les Terriens peuple d'androïdes ? Ou bien les FF hybrides humains/Cylons, si on s'inscrit dans l'idée de cycle sans fin ?).

- 4x07 : J'adore la grosse fausse piste sur Gaeta le Final Five chantant. On y croit. Sinon, très bon épisode sur tous les plans, même si je regrette un peu qu'ils oublient systématiquement qu'ils ont une 6 en cellule, ce qui aurait pu être intéressant alors qu'ils avaient pleins de Cylons comme voisins.

- 4x08 : Ah, non, je n'ai rien dit, la voilà. 6 enceinte de Tigh ? Mouais, j'y crois moyen. Enceinte de Baltar, plus probablement. Très content de revoir ce cher Romo Lampkin, et même si toute l'intrigue de Lee était plutôt téléphonée, elle était suffisamment solide point de vue écriture et interprétation pour rester intéressante. Et puis j'étais plutôt amusé de revoir mes trois candidats principaux au rôle de FF (Zarek/Romo/le Doc) avoir (plus ou moins) le devant de la scène dans un même épisode... Sans oublier le fight Adama/Tigh, plus révélateur sur le lien unissant ces deux persos que n'importe quel dialogue. Bref, un bon épisode qui met en place certains points en réglant quelques situations.

Non, définitivement, je ne vois pas cet énorme problème de rythme qui semble en avoir rebuté certains avec ce début de saison (je pense aussi que le choix narratif de ne traîter que certaines sous-intrigues dans certains épisodes peut donner cette impression de surplace, ou de coup de mou, mais il y a tellement de sous-intrigues en cours dans le show que toutes les traiter à chaque fois ferait plus de mal que bien, amha)

- 4x09 :  Les mêmes évènements, du point de vue du baseship. Et c'est décidé, j'ai du mal avec l'écriture "sérieuse" de Jane Espenson, et ses tentatives d'humour, qui tranchent un peu trop avec l'écriture générale de la série : là, c'est limite si Baltar n'a pas régressé au stade de bouffon imbu de lui-même des premières saisons, en faisant fi de l'évolution du perso depuis.

Alors James Callis est suffisamment génial pour que ça fonctionne, mais bon, c'est pas le top non plus, niveau écriture. De même, je ne suis pas sûr que les explications supplémentaires sur le dl des cylons (l'accès public à la mémoire-du-dernier-download pour tous les autres modèles de la même série) aident vraiment à expliquer le problème des deux Boomers en s1 & 2, mais bon, peu importe...

Et puis certains dialogues sonnaient faux dès qu'ils avaient recours à des oneliners ou des traits d'humour, alors que rien dans la situation ou dans les personnages ne le justifiait. Cela dit, pour un avant-dernier épisode avant le break, c'était quand même très sympathique, avec notamment toute la relation Roslin/Adama qui était superbe : la scène où Roslin se voit mourir, Adama à son chevet, et prend enfin conscience de leurs sentiments respectifs est d'une tristesse absolue, et leurs retrouvailles n'en sont alors que d'autant plus fortes...

Ah, et si Baltar frôle la mort mais s'en remet ensuite, est-ce que ça le qualifie pour le rôle de the one reborn, père des cylons ?

- 4x10 : "There are four in your fleet". Yup : il y a bien 4 Final Five activés/identifiés/conscients de leur état dans la flotte coloniale. Maintenant, est-ce que le 5è est toujours dormant, et donc peut-être non-identifié de tous, y compris de D'anna ? Est-ce qu'il est à un autre niveau de conscience, indétectable par les Cylons normaux et par D'anna, mais conscient de son état ? Ou encore : serait-il aberrant de supposer que si les 4 se sont activés en entrant dans la nébuleuse, le cinquième peut être programmé pour s'activer uniquement sur Terre... Mystère...

Bon, sinon, un half-season finale réussi, avec son lot de révélations, de scènes poignantes (Adama lorsqu'il apprend la vérité au sujet de Tigh), et une fin joyeusement sombre et "planetoftheapesque".

Bilan de demi-saison : une demi-saison bien plus convaincante que la fin de saison 3, en ce qui me concerne, et à part juste le léger problème que j'ai avec l'écriture de Jane Espenson, pas franchement adaptée à la série, je n'ai pas de reproches particuliers à faire à la team Moore.

Quant à l'identité du FF, si on écarte l'hypothèse d'un personnage sorti de nulle part (Earth), je reste sur mes positions (cf mes suppositions précédentes sur le sujet - pitié, tout le monde sauf Dualla, le perso le moins intéressant de la série...).

Ou alors c'est l'un des personnages morts (ce qui serait naze), et ya un hub de résurrection sur Terre. Ou encore soyons fous, et le dernier Cylon n'est effectivement pas humanoïde, ce qui pourrait être fun.

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Les bilans de Lurdo : Battlestar Galactica, pt. 7 - Razor

Publié le 27 Février 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Science-Fiction, BSG, SyFy

Battlestar Galactica : Razor (extended version) + Flashbacks (7 webisodes) :

Ce qui est bien, c'est que depuis l'apparition (et jusqu'à la destruction) du Pegasus, je voulais en savoir plus sur l'équipage, et je trouvais que c'était une occasion en or à côté de laquelle Moore & co étaient passés. Donc là, je suis très content de voir ce gros téléfilm qui comble les trous.

Enfin, façon de parler, cela dit, puisque dans l'absolu, ça se contente de montrer ce qui avait déjà été sous-entendu et décrit dans la série, nommément comment Cain avait pu en arriver à être le complet opposé d'Adama.

Alors la structure générale de Razor est clairement casse-gueule, avec ses flashbacks dans tous les sens, mais heureusement, ceux-ci sont tous intéressants à un degré ou un autre.

Dans le désordre, l'intrigue de Young Adama vs les vieux Cylons était plutôt sympa, surtout pour le retour de tous les gimmicks de la série de 1978 ; les flashbacks sur le Pegasus, durant lesquels on suit Shaw, Cain & co, sont eux aussi très solides, et surtout éclairent d'une toute autre lumière les agissements de Cain, personnellement trahie par la Six du Pegasus ; Quant à Lee sur le Pegasus vs l'Hybride, ça se permet de faire avancer un peu l'intrigue principale de BSG, ou du moins de la préciser, au travers des deux prophéties, celle sur Kara (qui m'incite juste à penser que Kara amènera la fin de l'espèce humaine, mais aussi la naissance d'une nouvelle espèce hybride, ou un truc du genre), et celle sur les Final Five, avec un chouette "And the fifth, still in shadow, will claw toward the light, hungering for redemption that will only come in the howl of terrible suffering."

Alors de tous les candidats au poste de Final Fifth, qui pourrait avoir besoin d'une rédemption, et qui aurait de si énormes péchés à se faire pardonner qu'il serait prêt à se sacrifier pour ceux-ci...? Le premier qui me vient à l'esprit serait Baltar, mais il est sur la photo de la Cène, donc ça l'élimine... alors Zarek, qui voudrait laisser derrière lui son passé de terroriste et de politicien manipulateur ?

(le deuxième fils Adama, j'y crois très moyen, non seulement parce que Moore a dit qu'il n'y aurait pas de nouveau personnage d'importance en saison 4, et parce que ça chamboulerait toute la dynamique des personnages principaux, remettant en question leurs relations, et ramenant potentiellement un côté soap rien que par sa relation avec Kara... cela dit, "will claw towards the light", ça fait très "mort qui revient à la vie/sort de sa tombe", donc pourquoi pas. Même si je trouverais ça trop facile de ramener un mort à la vie pour en faire un Cylon... d'autant qu'à ce moment là, il y a tellement le choix que ce n'est même plus drôle. Autant faire revenir la mère de Kara, ou Ellen, tiens, tant qu'on y est... peut-être la pire solution possible, amha)

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