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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #drame catégorie

Un film, un jour (ou presque) #101 : Men, Women & Children (2014)

Publié le 6 Avril 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Men, Women & Children :

Dans une même banlieue, le portrait de nombreux américains et de leurs rapports compliqués au monde des nouvelles technologies : tout comme son fils adolescent Chris (Travis Tope), Don (Adam Sandler) utilise le web pour tout, y compris pour le sexe, tandis que son épouse malheureuse (Rosemarie DeWitt) tente de faire des rencontres en ligne ; Joan (Judy Greer) poste des photos provocantes et fétichistes de sa fille Hannah (Olivia Crocicchia) sur leur site, sans savoir qu'Hannah et Chris ont des échanges torrides sur le web ; Allison (Elena Kampouris) est anorexique, et cherche des conseils de régime sur le web ; quant à Patricia (Jennifer Garner), stricte, coincée et intransigeante, elle fait de son mieux pour protéger sa fille Brandy (Kaitlyn Dever) des menaces de l'internet, en contrôlant constamment tout ce qu'elle y fait, et en organisant des réunions parentales sur le sujet...

Plus le temps passe, et plus l'étoile de Jason Reitman perd de son éclat. Après ses premiers succès unanimement loués par la critique (clairement prise dans un emballement collectif typique du cercle fermé des critiques), chacun de ses derniers métrages déçoit un peu plus, souffrant de problèmes assez similaires trahissant les faiblesses d'écriture et de point de vue de Reitman.

Ici, on se retrouve avec un métrage adapté d'un roman (encore une adaptation, comme pour tous les autres films écrits par Reitman...), qui rappelle fortement le Disconnect de 2012, avant de s'embourber, victime d'une approche clinique, ampoulée et pédante assez agaçante : dès l'ouverture - une voix off didactique et pompeuse, qui tente de mettre en place un contraste maladroit entre le sujet du film et le voyage d'une sonde dans l'espace - on se demande si le film n'est pas l'oeuvre d'un étudiant en cinéma tout juste sorti de l'université.

Tout y est en effet cliché, pataud et assez peu engageant : à force de multiplier les sujets, les personnages (tous blancs et relativement aisés), les thématiques (qui peuvent toutes se résumer à "internet, c'est le Mal avec un grand M"), les problématiques, etc, ce portrait croisé se dilue et s'éparpille tellement dans sa durée abusive, ainsi que dans un propos à la fois brouillon, caricatural, et convenu, qu'il n'arrive à rien, faute d'avoir la maîtrise ou la profondeur nécessaires au bon traitement du récit.

Reste alors uniquement une distribution sympathique et talentueuse, mais bon... ça ne va pas très loin. Et surtout ce n'est pas forcément très intéressant.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #100 : Le Cordonnier (2015)

Publié le 3 Avril 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Fantastique, Romance, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Le Cordonnier (The Cobbler) :

Fils d'un cordonnier, et lui-même cordonnier, Max Simkin (Adam Sandler) erre sans but dans la vie, déprimé et cynique. Jusqu'au jour où, contraint de réparer une paire de chaussures à la dernière minute avec l'équipement de son ancêtre, il découvre qu'en enfilant une paire de chaussures réparée avec cette machine, il adopte immédiatement l'apparence et la voix de son propriétaire. De quoi changer radicalement le quotidien du cordonnier désoeuvré...

Un long-métrage raté, et plus qu'étrange.

En effet, au premier abord, on dirait une comédie typique d'Adam Sandler, dans le registre fable fantastique familiale, comme Click, ou Histoires Enchantées. Seulement voilà : The Cobbler n'est pas produit par Happy Madison, et n'est pas un projet "de et pour" Sandler.

C'est en fait un projet de Tom McCarthy (The Visitor, Le Chef de Gare), réalisateur indépendant qui s'est fait un nom dans les comédies dramatiques douces-amères et assez "réalistes".

Et l'on se retrouve donc avec un métrage bâtard, qui a tout le potentiel d'une comédie surnaturelle à la Sandler, rythmée, improbable, et avec un fond généreux et humaniste... mais traitée de manière pseudo-réaliste, déprimante et décousue, sans l'humour habituel de Sandler, ni sa bande de potes (Buscemi excepté).

Pendant une grosse demi-heure, alors que le tout se met en place, on se dit que c'est tout à fait honorable, à défaut d'être marquant. C'est même assez touchant lorsque Sandler va voir sa mère en prenant l'apparence de son père disparu (Dustin Hoffman).

Et puis le métrage bascule alors dans le vif de son sujet, à savoir, une sombre histoire de businesswoman corrompue (Ellen Barkin) qui veut expulser des gens et faire de la spéculation immobilière, avec un Sandler qui jongle de chaussures en chaussures pour faire tomber celle-ci, tel un pseudo-vigilante caméléon, et doit faire face à des caricatures idiotes et offensantes comme "le gangsta black violent, misogyne, homophobe et transphobe, en qui on peut se déguiser pour voler des voitures", ou "le transsexuel dont on peut se moquer sans honte", etc.

Le film enchaîne alors les clichés sans le moindre rythme, sans la moindre énergie, et les rebondissements se suivent mollement, sans jamais susciter le moindre intérêt. Même le twist arrivant dans les dix dernières minutes tombe affreusement à plat, tant le réalisateur filme son sujet sans la moindre inspiration ou le moindre style, et bâcle sa conclusion.

On sent clairement le potentiel derrière ce métrage, ce qui a pu attirer Sandler dans le projet... mais tout ce potentiel s'évapore instantanément en fumée par la faute des choix créatifs de l'équipe McCarthy.

Incompréhensible.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #97 : I Origins (2014)

Publié le 31 Mars 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Science-Fiction, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

I Origins :

Ian Gray, un chercheur en biologie (Michael Pitt), est faciné par les yeux. Athée convaincu et militant, il est bien décidé à prouver que l'oeil, structure constamment érigée en exemple par les croyants comme étant l'oeuvre de Dieu, est parfaitement naturel et le produit de l'évolution. Suivant une intuition, un jour, il rencontre une jeune femme exotique et croyante (Astrid Bergès- Frisbey) qui chamboule sa vie. Mais après la mort tragique de celle-ci, Gray commence à entrevoir dans ses recherches une possibilité inédite : l'hypothèse de l'existence de la réincarnation, apparemment identifiable grâce à l'empreinte oculaire de chaque individu.

Un film de genre assez déplaisant, qui prend le prétexte d'une opposition science/spiritualité pour livrer un pensum gentiment prétentieux et poseur, digne d'un métrage d'étudiant : les dialogues sont patauds et didactiques, le film est froid, clinique, et la relation au coeur des premières 45 minutes (avant cette scène d'ascenseur assez risible) ne paraît jamais réelle.

La faute, principalement, à des personnages tout sauf attachants et intéressants : le héros, un jeune chercheur hipster savamment décoiffé et à noeud papillon, est abrasif, donneur de leçons, intransigeant, et débite des arguments sceptiques tout droit copiés-collés d'une mauvaise section de commentaires du web ; sa compagne, cliché ambulant de la femme étrangère, sexy et mystérieuse, est forcément spirituelle et lunaire ; l'assistante du héros, là-aussi, n'est qu'un cliché : dédiée à son travail, douée, et pourtant elle peut être résumée à "seconde femme du héros et mère de son fils", un personnage-fonction à l'épaisseur de papier à cigarettes.

Bref, les personnages sont antipathiques, l'écriture est forcée et maladroite, et visuellement, c'est assez terne, ce qui compose au final un film particulièrement laborieux, et dont les ambitions sont nettement démesurées en regard de ses capacités réelles.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #96 : Cyberbully (2015)

Publié le 29 Mars 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Channel 4, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Cyberbully :

Ado anglaise tout à fait normale, Casey (Maisie Williams) se trouve confrontée, un soir, à un pirate informatique qui décide de la forcer à exécuter tous ses ordres, sous peine de voir des photos compromettantes être publiées en ligne.

Un téléfilm anglais assez basique, diffusé sur Channel 4, et assez typique de tous ces mélodrames typiques des chaînes Lifetime et compagnie, à la fois moralisateur, improbable, et gentiment caricatural.

Celui-ci, néanmoins, parvient à maintenir l'intérêt de bout en bout grâce à sa durée limitée de 62 minutes, son ambiance de huis-clos oppressant, et à l'interprétation très inspirée de Maisie Williams, qui prouve qu'elle est vraiment un talent à suivre.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #95 : Prédestination (2014)

Publié le 27 Mars 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Science-Fiction, Drame, Thriller, Australie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Predestination :

Un agent temporel (Ethan Hawke) se lance dans une ultime mission dans le passé, pour tenter d'arrêter un terroriste qui lui a toujours échappé, avant que celui-ci ne tue des milliers de personnes...

Un long-métrage australien adapté d'une nouvelle de Heinlein, qui ressemble à une version intelligente de Timecop, mais qui, malheureusement, se croit un peu plus malin qu'il ne l'est vraiment.

En effet, en adoptant, dès ses premières minutes, une structure à trous laissant volontairement des zones d'ombre (tant au point de vue scénaristique que dans la réalisation), les réalisateurs/scénaristes incitent immédiatement les spectateurs les plus perspicaces à se poser des questions.

Ce qui s'avère toujours assez dangereux lorsque l'on joue la carte du mystère et des révélations jusqu'à la toute fin du film : il faut en effet une confiance en soi (et en son script) infaillible pour se persuader que le spectateur n'aura pas trois longueurs d'avance sur le déroulement des évènements...

Et malheureusement, c'est exactement ce qui se produit ici. Les rouages de la mise en scène et le script sont trop visibles, attirant justement trop l'attention sur ce qu'ils voudraient laisser dans l'ombre, et il ne faut pas longtemps pour que l'on commence à mettre en place les pièces du puzzle, bien avant que le scénario ne tente de faire passer certaines informations pour des révélations stupéfiantes et imprévisibles.

Néanmoins, malgré cette mécanique ultra-voyante et téléphonée, le métrage s'en sort plutôt bien, principalement parce que l'interprétation est excellente : Hawke assure en timecop au bout du rouleau, et Sarah Snook, si elle ne ressemble jamais vraiment à un homme, même transgender (le maquillage est trop grossier, notamment sur les gros plans, où l'on voit les traits de crayons sur le visage de Snook), livre une prestation exemplaire dans ses diverses incarnations.

On regrettera donc que les ficelles du script soient trop voyantes, d'autant qu'il y aurait probablement là-dedans toute une double lecture psychanalytique passionnante à faire...

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #92 : Big Eyes (2014)

Publié le 24 Mars 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Biographie, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Big Eyes :

L'histoire vraie des Keane, Walter (Christoph Waltz) et Margaret (Amy Adams), qui dans les années 50 et 60 ont défrayé la chronique et lancé un mouvement artistique en peignant le portrait d'enfants aux yeux immenses. Mais en secret, Margaret faisait alors tout le travail, tandis que Walter récoltait les lauriers de cette gloire indue...

Un biopic improbable signé Tim Burton, qui délaisse pour l'occasion son style néo-gothique et excentrique pour un film beaucoup plus calme et posé, mais tout aussi étrange... car réelle.

Le film se regarde très facilement (la durée d'1h45 est rafraîchissante en ces temps de longs-métrages boursouflés), l'histoire est captivante, et les deux acteurs principaux sont excellents, mais dans des registres peut-être un peu trop différents : Amy Adams est premier degré, dramatique et touchante, tandis que Waltz est en mode cabotin, clown et bateleur.

Et si les deux styles de jeu fonctionnent globalement assez bien ensemble, par moments, Waltz vire un peu trop à la parodie (et ce bien que le véritable Walter ait été tout aussi exubérant).

Dommage, car sinon le métrage est assez réussi, dans son genre.

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #91 : Dear White People (2014)

Publié le 23 Mars 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Dear White People :

Au sein de la prestigieuse Université Winchester, principalement peuplée d'étudiants blancs, Sam White (Tessa Thompson), une animatrice radio militante aux origines métissées, n'hésite pas à provoquer la controverse en soulignant les inégalités de traitements entre blancs et noirs. Elle prend bientôt la tête de la maison Armstrong/Parker, seule confrérie afro-américaine du campus : de quoi attirer l'attention d'une émission de télé réalité, au grand dam de Coco Conners (Teyonah Parris), jalouse. Et lorsque Lionel Higgins (Tyler James Williams), un jeune étudiant noir homosexuel, est recruté par le journal de l'école pour couvrir ces évènements sous une perspective afro-américaine, il voit là une chance inespérée de trouver sa place sur le campus... 

Avec un titre comme ça, ce métrage avait de quoi interpeller. Voyons de quoi il en retourne exactement :

"L'oeuvre d'un nouveau talent émergent digne de Spike Lee, ce film satirique partiellement crowdfundé aborde le problème des relations raciales aux USA sous un angle comique et authentique, et fait l'unanimité critique." 

Du moins, c'est comme ça que le film est vendu un peu partout. Problème : j'ai trouvé ça assez raté, en fait.

La comédie est globalement absente (c'est un métrage relativement sérieux et didactique), la satire est simpliste, et le film n'apporte pas grand chose de nouveau à la discussion raciale aux USA, en plus d'être formellement très statique et de manquer cruellement d'énergie.

Énorme bof, donc, et j'ai failli arrêter à plusieurs reprises au cours des 110 minutes du métrage.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #90 : Une Merveilleuse Histoire du Temps (2014)

Publié le 20 Mars 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Une Merveilleuse Histoire du Temps (The Theory of Everything) :

À Cambridge, dans les années 60, Stephen Hawking (Eddie Redmayne), un étudiant en physique surdoué, tombe amoureux de la jolie Jane Wilde (Felicity Jones), alors même qu'il apprend être atteint d'une maladie dégénérative ne lui laissant plus que deux ans à vivre. Contre toute attente, et malgré sa santé déclinante, Hawking va survivre plusieurs décennies, cloué à un fauteuil roulant, et va devenir l'un des plus grands cerveaux de notre planète...

Oscar du meilleur acteur amplement mérité pour Redmayne, dans ce biopic romantique très bien interprété de bout en bout.

C'est formellement réussi (hormis quelques scènes "à filtres" pas très jolies), la performance de Redmayne est magistrale, et l'histoire est touchante, d'autant qu'elle ne se contente pas de raconter la vie de Hawking, mais aussi celle de sa femme, le tout sans prendre trop de gants.

J'aurais peut-être aimé en savoir un peu plus sur le côté médical de la chose, mais bon, c'est du pinaillage.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #86 : Hector et la Recherche du Bonheur (2014)

Publié le 16 Mars 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame, Aventure, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Hector et la Recherche du Bonheur (Hector and the Search for Happiness) :

Las de son quotidien routinier et soporifique, Hector (Simon Pegg), un psychiatre encroûté décide de tout plaquer, et de s'élancer - au grand dam de sa compagne névrosée (Rosamund Pike) - dans une aventure tout autour du monde, pour tenter de comprendre enfin ce que sont le bonheur et la satisfaction d'une vie bien remplie.

Moui.

Encore un long-métrage à tendance clip musical d'agence de voyage, qui rappelle très fortement le remake de La Vie Rêvée de Walter Mitty (2013) de Ben Stiller, les images léchées en moins.

Idem, on a droit au protagoniste blanc privilégié, malheureux dans sa vie occidentale, et qui va faire le tour du monde pour découvrir la vraie vie (avec pléthore de clichés sur les africains, les moines bouddhistes, les chinois et leur pègre, etc) et se révéler un héros aventurier (ou presque) avant de revenir bien au chaud chez lui pour profiter de ses privilèges, le tout sur fond de platitudes pseudo-motivantes sur la vie, l'amour, le bonheur, la sagesse, etc...

De quoi bien agacer, d'autant que malgré une distribution sympathique, il se dégage cette même atmosphère de carnet de voyages décousu et un peu poseur, qui empêche le script de jamais paraître sincère.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #85 : Faults (2014)

Publié le 13 Mars 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Religion, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Faults :

Ansel Roth (Leland Orser) est un spécialiste en déprogrammation cérébrale, en manipulation, et un expert dans le domaine des sectes, mais il connaît actuellement une passe difficile, et doit énormément d'argent à quelqu'un de louche. Heureusement pour lui, les parents de Claire (Mary Elizabeth Winstead) l'approchent un jour avec une proposition très rémunératrice : leur fille est sous l'emprise d'une secte étrange, Faults, et ils veulent l'en sortir. Ansel accepte sans hésiter, et s'enferme pendant cinq jours dans une chambre d'hôtel avec Claire, pour entamer le processus de déprogrammation.

Un film indépendant, premier long-métrage de son réalisateur-scénariste, et ça se sent.

Les acteurs sont bons, mais pas toujours dirigés avec suffisamment de subtilité ; l'écriture est intéressante, mais téléphone largement les rebondissements et autres twists du récit ; la mise en images est maîtrisée... sauf lorsqu'elle ne l'est plus ; la tonalité du film est sérieuse... sauf lorsqu'il donne dans l'humour noir, ou s'éparpille en frôlant le fantastique ou le polar ; le film est bien rythmé et passe très vite... peut être un peu trop, d'ailleurs, car lorsque la fin arrive, on se dit "tout ça pour ça ?".

Bref, un métrage en huis-clos, qui lorgne fortement sur la pièce de théâtre, et qui finit par avoir constamment le cul entre deux chaises, ce qui forcément déçoit un peu. Ambitieux et prometteur, mais pas franchement exceptionnel.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #83 : The Voices (2014)

Publié le 11 Mars 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Thriller, Fantastique, Comédie, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

The Voices :

Jerry (Ryan Reynolds) est un ouvrier particulièrement perturbé, qui depuis le "suicide" de sa mère, durant son enfance, entend désormais des voix : il parle ainsi à son chien, sympathique et bon-vivant, et à son chat, acariâtre et hostile. Et progressivement, alors qu'il s'intéresse de plus en plus à ses charmantes collègues, les troubles mentaux de Jerry commencent à prendre le dessus, et à l'entraîner dans une spirale meurtrière et sans issue.

Un métrage hybride signé de la réalisatrice/scénariste de Persepolis, et qui se trouve à mi-chemin de la comédie, du drame et du thriller, un mélange de ton particulièrement acrobatique, mais qui fonctionne ici plutôt bien, et s'avère assez fascinant dans ses variations tonales.

Le film ne serait cependant rien sans l'interprétation habitée de Reynolds, qui porte le film sur ses épaules, en jouant à la fois le personnage principal, et en doublant "les voix".

Au final, il ressort de ce métrage une atmosphère pesante et captivante, à la fois sanglante, triste, glauque et grotesquement drôle, qui ne fonctionne pas forcément à tous les coups, mais suffisamment pour que l'on ne décroche jamais de cet ofni meurtrier (le générique de fin = WTF).

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #82 : Nanny Cam (2014)

Publié le 10 Mars 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Lifetime, Drame, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Nanny Cam :

Linda (Laura Allen) a une vie parfaite, un job publicitaire très bien payé, un mari séduisant et athlétique, Mark (Cam Gigandet), et une fille de 8 ans adorable, Chloe (Farrah Mackenzie). Mais lorsque la babysitter vieillissante de Chloe provoque un accident, celle-ci doit être remplacée par Heather (India Eisley), une jeune adolescente apparemment parfaite... mais Heather a des intentions particulièrement sinistres...

Un téléfilm Lifetime particulièrement creux et cliché de bout en bout, avec une India Eisley en mode sinistre, psychotique et maigrichonne, qui dès le début du film en fait trois tonnes, pas aidée par la réalisation pataude, par une écriture guère plus inspirée (roh, les rebondissements successifs vers la fin, bon gros facepalm), et par une Laura Allen qui n'est pas forcément plus modérée dans l'interprétation d'un personnage caricatural.

Et puis le côté "femme victime et martyrisée dont le foyer est détruit par une autre femme, et par son mari faible et infidèle" typique des prods Lifetime, combiné à une condamnation à peine voilée de l'avortement et de l'abandon ("ça te hantera toute ta vie et ruinera ton existence !!!"), ça ne mérite qu'un bon gros soupir.

1/6

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Un film, un jour (ou presque) #79 : Le Labyrinthe (2014)

Publié le 5 Mars 2015 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Drame, Science-Fiction, Action, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Le Labyrinthe (The Maze Runner) :

Thomas (Dylan O'Brien), un adolescent, se réveille dans une clairière, au coeur d'un labyrinthe géant, entouré de nombreux autres garçons de son âge, tout comme lui amnésiques. Tant bien que mal, il s'intègre au groupe, et commence à explorer le labyrinthe... jusqu'à ce que Teresa (Kaya Scodelario) arrive un beau jour, avec un message sinistre dans ses mains. Et bientôt, l'équilibre précaire de la communauté s'effondre...

Au premier abord, un film qui inquiète un peu, avec encore une adaptation de young adult novel dystopienne, avec encore une histoire d'ado qui arrive dans une nouvelle communauté de gens de son âge, et doit choisir quelle caste intégrer, etc.... et puis en fait le postulat du labyrinthe s'avère plus intéressant que prévu.

Du moins, tant qu'il donne l'impression d'être exploité, parce que finalement, ce labyrinthe n'a pas grand chose d'un labyrinthe : ils en ont déjà les plans, ils s'y déplacent sans problème, il n'y a pas tant d'obstacles que ça... bref, c'est assez décevant sur ce plan. Tout aussi décevant, l'acteur principal, affreusement terne et transparent. Ou encore les rebondissements du métrage, assez prévisibles pour qui a un minimum d'imagination.

Reste alors des effets spéciaux très honorables, qui maintiennent l'intérêt jusqu'au bout, jusqu'à cette fin en suspens pas totalement convaincante, et à nouveau assez frustrante, d'autant que les événements d'un potentiel second film ne donnent pas vraiment envie, de ce qu'on en devine. Bilan très mitigé, donc.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #78 : La Planète des Singes - L'Affrontement (2014)

Publié le 4 Mars 2015 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Science-Fiction, Action, Drame, Apes

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

La Planète des Singes - L'Affrontement (Dawn of the Planet of the Apes) :

Dix ans après les événements du premier film, César (Andy Serkis) et ses innombrables compagnons singes prospèrent au sein d'une colonie établie dans les bois, à l'extérieur de San Francisco. Mais lorsqu'un petit groupe de survivants humains y refait surface, César doit jongler entre la protection de sa communauté, son désir de communiquer avec les humains, et les jeux de pouvoir de l'un de ses rivaux...

Le premier film m'avait laissé très dubitatif (3/6), surtout compte tenu de l'emballement médiatique et critique : si la performance capture et l'exploit technique étaient au rendez-vous, principalement sur la fin du film, et sur le personnage de César (au point parfois de le rendre beaucoup trop humain, et de perdre la vraisemblance et le réalisme du singe qu'il était supposé être), tout le reste était particulièrement basique et quelconque.

Le scénario était convenu au possible, les personnages humains de vraies caricatures ambulantes, la moitié du récit était digne d'un mauvais téléfilm de prison, les coupes étaient flagrantes, et toute la première partie du film souffrait d'une animation des singes virtuels assez médiocre, avec des animaux sans poids ni déplacements réalistes.

Cette fois-ci, si l'animation des singes est nettement plus maîtrisée (bien que toujours imparfaite, avec un léger sentiment d'apesanteur lors des sauts), le film a toujours des problèmes similaires : le scénario est toujours cousu de fil blanc (une double opposition cow-boys/indiens, Malcolm X/Martin Luther King), les humains sont toujours insipides au possible, et le rythme est toujours très inégal (2h10, c'est inutile).

Pire, ce métrage est à l'origine d'un sérieux paradoxe décuplant les soucis du premier film : les effets spéciaux et la performance capture ont fait des bons de géant en quelques années à peine... ce qui, d'un côté, permet d'avoir des primates parfois sublimes et photoréalistes, comme les orang outans, les gorilles, et les chimpanzés les plus vieillis et distincts (Koba)... mais de l'autre, provoque un constant gouffre qualitatif entre ces singes, et la majorité des autres chimpanzés, que ce soit la masse informe (régulièrement assez moyennement incrustée et/ou finie, comme souvent dès que Weta doit traiter des tonnes de personnages) ou les chimpanzés principaux, supposés parler, interagir et exprimer des émotions.

Car ces derniers singes (dont César/Andy Serkis), sont justement le vrai problème du film. D'un plan à l'autre, selon le degré de finition, ils paraissent tour à tour réels ou factices ; d'une scène à l'autre, ils sont totalement crédibles et subtils, ou trop humains et trop expressifs pour que l'on oublie l'acteur derrière les capteurs (gorilles et outans n'ont pas ce problème, puisque leurs visages sont plus épais, plus figés, et moins enclins à la manipulation numérique).

Bref, le film passe son temps à souffler le chaud et le froid sur un plan technique, alternant plans superbes, et scènes ratées parce qu'ils en font trop, trop de capture, trop d'expression, trop de photo-réalisme, trop de singes qui sautent... qui font que ces personnages quittent alors le règne animal pour retomber dans le personnage d'animation peu crédible.

Reste que si l'on fait abstraction de ce niveau de finition très variable et frustrant, le film est un peu meilleur que le premier opus, et bénéficie d'une musique intéressante de Michael Giacchino.

Ça aurait pu être pire, au moins il n'y avait pas James Franco.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #76 : Birdman (2014)

Publié le 2 Mars 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

"Birdman" ou "la surprenante vertu de l'ignorance" ("Birdman" or "The Unexpected Virtue of Ignorance") :

Ex-star du cinéma superhéroïque, Riggan Thomson (Michael Keaton) tente une reconversion à Broadway, en adaptant une pièce risquée et profonde. Mais alors que la première approche, le stress et les événements commencent à rattraper Riggan : il s'imagine avoir des super-pouvoirs et parler à son double super-héroïque, Birdman, il est contraint de remplacer l'un de ses comédiens par un acteur égocentrique, prétentieux et difficile (Edward Norton), et il doit gérer, en parallèle de sa pièce, tous ses proches, plus difficiles les uns que les autres.

Un long-métrage étouffant sur le monde du théâtre et le mal-être d'un acteur, qui prend la forme d'une grande pièce de théâtre filmée en une prise (pas vraiment, en fait, mais la technique s'efforce de nous faire croire à cette caméra unique, qui crée une réalité dans laquelle entrent et sortent les seconds rôles, comme autant de personnages qui entrent et sortent sur une scène), avec des acteurs (excellents) qui déclament des dialogues et des répliques tour à tour emphatiques, théâtrales et torturées, pour un tout qui ne peut s'empêcher d'être parfois assez pontifiant et pédant dans ses réflexions sur le métier d'acteur/comédien, ainsi que sur le milieu du théâtre et ses rapports avec la critique et le cinéma blockbuster.

Néanmoins, il faut bien reconnaître que l'exercice formel est réussi, et l'intégration des hallucinations de Keaton dans les plans tournés en quasi-continu est une jolie idée. Avec en prime, l'interprétation impeccable du cast, il y a de quoi rafler les récompenses.

Dommage que, pour ma part, ce métrage m'ait autant laissé passif et froid.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #74 : Elle s'appelle Ruby (Ruby Sparks - 2012)

Publié le 26 Février 2015 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Comédie, Drame, Romance, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Elle s'appelle Ruby :

Calvin Weir-Fields (Paul Dano), jeune auteur à succès un peu paumé, est confronté au syndrôme de la page blanche : dans le cadre d'une thérapie, il décide alors d'écrire au sujet de Ruby (Zoe Kazan), une jeune femme imaginaire qui, à sa grande surprise, prends corps et s'installe chez lui, devenant ainsi sa petite-amie. Mais cette relation s'avère plus complexe que prévue, d'autant que l'écriture de Calvin lui permet de contrôler à volonté le comportement de Ruby...

Une comédie dramatique indépendante écrite et produite par le couple Dano/Kazan, réalisée par les réals de Little Miss Sunshine, et qui s'avère une jolie réussite, tant thématique que formelle.

Sous des atours de romance, ce métrage s'avère en réalité le portrait sans concessions d'un auteur égocentrique, qui tente perpétuellement de remodeler ses proches en fonction de l'image qu'il a d'autrui, et qui possède une capacité énorme à l'auto-destruction.

Ce control-freak est ainsi confronté à ses propres défauts au travers du personnage de Ruby, instantanément sympathique, et qui subit, dans un moment clé du film, une suite d'humiliations assez marquantes. Guère surprenant de voir ainsi pas mal de spectateurs s'indigner de la fin du métrage, alors que celle-ci est totalement cohérente avec le propos du film : Calvin pousse l'expérience au delà de ses limites logiques, jusqu'à l'auto-destruction, et une fois celle-ci effectuée, il peut se reconstruire en repartant de zéro. Ses attentes ont changé, sa perception du monde, de ce qu'il cherche chez une femme, ont changé, il a grandi intérieurement, il a évolué.

Ajouté à cela, un propos assez métadiscursif sur ce type de comédie romantique indépendante (avec une manic pixie dream girl, forcément), et l'on obtient un long-métrage réussi, plus intelligent que la moyenne, et qui, s'il n'évite pas un univers un peu hipster new-yorkais, reste un moment très agréable (qui rappelle, par moments, la narration du plus récent Her).

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #73 : Foxcatcher (2014)

Publié le 25 Février 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Foxcatcher :

Lorsque l'excentrique milliardaire John du Pont (Steve Carell) décide de monter sa propre équipe de lutte olympique, il recrute le médaillé d'or Mark Schultz (Channing Tatum), et l'installe dans son immense domaine, Foxcatcher. Là, cependant, l'influence de du Pont commence à se faire de plus en plus oppressante sur le lutteur, qui sombre inexorablement ; d'autant que le mécène est bien décidé à recruter Dave (Mark Ruffalo), le charismatique frère de Mark, dans l'ombre duquel ce dernier vit depuis toujours.

Un métrage "inspiré de faits réels", et qui adopte une forme particulièrement lente et contemplative pour raconter cette histoire dramatique.

Une forme qui est à la fois une force et une faiblesse, puisque si la langueur globale et les innombrables non-dits silencieux parviennent à créer une atmosphère hypnotique et captivante, le rythme en pâtit néanmoins notablement.

Car autant la prestation des trois acteurs principaux, toute en travail sur les postures, les attitudes, les mouvements, est remarquable (ils habitent littéralement ces personnages tous bousillés psychologiquement), autant le film aurait clairement bénéficié de quinze/vingt minutes en moins, pour dynamiser le tout.

En l'état, cependant, ce n'est qu'un film intéressant mais inégal, qui repose fortement sur les épaules de sa distribution.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #72 : Une Semaine Ordinaire (2014)

Publié le 24 Février 2015 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Comédie, Romance, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Une Semaine Ordinaire (The Longest Week) :

Riche héritier désoeuvré, Conrad Valmont (Jason Bateman) passe ses journées dans l'immense hôtel particulier de ses parents, à Manhattan... jusqu'au jour où, en l'espace d'une même semaine, il est expulsé, déshérité, et tombe amoureux.

Une comédie romantique assez volontairement décalée et stylisée, pas loin d'un Wes Anderson hipster/bourgeois mâtiné de Woody Allen, et à l'ambition démesurée.

Ça se veut en effet la satire d'un univers pseudo-intellectuel, où évoluent des personnages creux, pompeux et prétentieux, mais malheureusement, ça n'a ni le décalage nécessaire pour amener le public dans cette satire, ni l'humour suffisant pour la rendre intéressante.

Résultat, il se dégage du métrage une atmosphère forcée et antipathique, et rien ne permet au spectateur d'éprouver le moindre intérêt pour ces pantins friqués (pourtant interprétés par des acteurs sympathiques) qui ont des problèmes de coeur. Assez agaçant.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #69 : The Pretty One (2013)

Publié le 19 Février 2015 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Comédie, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

The Pretty One :

Contrairement à sa soeur jumelle Audrey (Zoe Kazan), populaire et heureuse, Laurel, complexée et timide, vit une vie médiocre chez ses parents... mais la mort de sa soeur dans un accident de voiture va lui permettre de prendre la place de cette dernière et de vivre son existence, trouvant par là-même un sens à sa propre vie...

Une comédie dramatique qui repose intégralement sur le capital sympathie de Zoe Kazan, qui fait de son mieux dans un rôle étrangement assez caricatural. En effet, il ne faut pas forcément compter sur le pitch, assez classique, ou sur la mise en image (et en musique) clairement typiquement indie/hipster, pour élever cette histoire assez prévisible et basique, qui en prime finit par placer son héroïne en position de "méchante", obligée de s'excuser auprès de tout le monde dans la dernière demi-heure du film.

Pas sûr que cela ait été le meilleur choix scénaristique à adopter, déjà que le personnage était à la limite de l'agaçant de par son impuissance, sa timidité maladive, et son attitude globalement maniérée et excentrique. M'enfin bon. Un peu déçu, je dois dire.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #68 : Vous descendez ? (2014)

Publié le 18 Février 2015 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Comédie, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Vous descendez ? (A Long Way Down) :

Le soir du Nouvel An, quatre étrangers suicidaires (Pierce Brosnan, Toni Collette, Imogen Poots et Aaron Paul) se rencontrent au bord d'un toit, alors qu'ils sont sur le point de mettre fin à leurs jours...

Une comédie noire, adaptée d'un roman à succès, sur le suicide, la solitude, et le besoin de se trouver une nouvelle famille. Et je dois dire qu'en dépit de l'accueil particulièrement froid et hostile de bon nombre de critiques, j'ai vraiment apprécié ce métrage, qui fonctionne assez bien grâce à sa distribution, s'avère assez drôle, et voire même assez touchant par moments, malgré quelques errances occasionnelles.

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #67 : Dangerous Housewife (2015)

Publié le 17 Février 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Drame, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Dangerous Housewife (Home Sweet Hell) :

Vendeur de meubles possédant sa propre entreprise, Don Champagne (Patrick Wilson) semble avoir une vie parfaite. Mais en vérité, sa femme Mona (Katherine Heigl) est froide, distante, calculatrice, autoritaire, monomaniaque et bourrée d'obsessions et de tics, sa vie sexuelle est inexistante, sa fille commence à se calquer sur sa mère, et sa nouvelle employée (Jordana Brewster) lui fait de l'oeil. Et lorsque celle-ci tombe enceinte de lui, et décide de le faire chanter, Mona prend les choses en main, et emmène le couple dans une spirale meurtrière improbable...

Une comédie noire qui manque notablement de punch et de structure, ainsi que de logique interne : en effet (spoiler alert), tout le métrage repose sur le meurtre de Brewster par Mona & Don, afin de mettre un terme à son chantage... sauf qu'à ce point du métrage, puisque Mona est déjà au courant, le chantage en question n'a plus aucun poids, et le meurtre aucun intérêt pour le couple. Et toute la suite du film découlant de cette décision initiale bancale, le récit s'en trouve particulièrement affaibli.

Cela dit, Heigl joue bien les femmes frigides psychopathes, et Wilson les maris émasculés ; dommage que tout le reste du cast ne fasse que de la figuration, et que le film soit à ce point prévisible.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #64 : Jupiter, le Destin de l'Univers (2015)

Publié le 12 Février 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Thriller, Science-Fiction, Action, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Jupiter - Le Destin de l'Univers (Jupiter Ascending) :

Jupiter Jones (Mila Kunis) est une femme de ménage de Chicago, mécontente de sa vie banale et générique. Sans le savoir, cependant, elle est la réincarnation génétique de l'héritière d'un trône intergalactique, ce qui la place au carrefour des intérêts de nombreux politiciens extraterrestres. Caine (Channing Tatum), un chasseur de primes mutant travaillant pour l'un d'entre eux, arrive ainsi sur Terre, et doit localiser Jupiter avant ses rivaux...

Sans réelle surprise, ce Jupiter Ascending est un film typique des Wachowski. Comprendre par là que c'est un gloubiboulga d'influences mal digérées et de références évidentes, un patchwork de pop-culture datée qui réussit l'exploit de déborder d'idées, tout en manquant cruellement d'inspiration et d'originalité.

Ce qui est donc particulièrement frustrant pour le spectateur avisé, qui ne peut s'empêcher d'identifier toutes les inspirations des Wachos à mesure qu'elles apparaissent à l'écran, de Dune à Star Wars en passant par du cyberpunk typiquement 80s-90s, des animes, et autres visuels repris à droite et à gauche.

D'ailleurs, le film laisse parfois même une drôle d'impression, celle d'un script bâti sur quelques images et concepts forts mais basiques ayant marqué les Wachos ("un ange aux ailes robotiques plane dans le ciel d'une métropole aux côtés d'une fille en rollers à réaction", "une héroïne saute de plate-forme en plate-forme pour escalader une tour qui s'effondre") et à partir duquel ils auraient développé un scénario de manière peu organique.

Car le scénario est un autre des points faibles de ce métrage. Particulièrement classique et pataud (la Cendrillon qui se découvre un destin de princesse, le loup solitaire au grand coeur, les intrigues de cour), le script peine à captiver ou à susciter la moindre émotion : on se contente de suivre les évènements sans grande passion, les dialogues abscons et bavards achevant de forcer le spectateur en position passive.

Et visuellement, c'est un peu une même impression de patchwork qui domine, quelques images et décors frappants (certains plans sont tellement travaillés et réussis qu'ils semblent directement issus de concept-artworks) cotoyant un certain nombre de fautes de goût flagrantes et autres environnements peu inspirés : la plupart des planètes visitées sont affreusement génériques, les mercenaires semblent tout droit sortis d'une mauvaise partie de Shadowrun grandeur-nature, les costumes oscillent entre kitschs et imposants, et le design des vaisseaux spatiaux, pour la plupart modulaires, donne un rendu à l'écran inutilement compliqué et brouillon (notamment en trouadé).

"Brouillon" résume bien le métrage, à vrai dire.

Un métrage pas forcément aidé par ses interprètes principaux, que ce soit Tatum et Kunis, pas particulièrement enthousiasmants ou inspirés, ou bien à l'opposé, Eddie Redmayne, dont la seule instruction de jeu devait être "plus tu cabotineras, mieux ce sera".

Et pourtant, malgré tous ces défauts omniprésents, malgré son propos finalement naïf et improbable dans une production hollywoodienne ("le capitalisme c'est le mal, il écrase les petites gens, il vaut mieux être une prolétaire qui récure les wcs qu'une princesse régnant sur l'univers, car les pauvres se serrent les coudes et mettent tout en commun"... ne manque plus qu'un petit livre rouge !), difficile de détester ce film.

Peut-être est-ce parce que ponctuellement, le spectacle fonctionne à plein régime pendant quelques minutes successives. Peut-être est-ce parce que Sean Bean ne meurt pas (!!). Peut-être est-ce parce que la musique de Giacchino est excellente. Ou peut-être encore est-ce que la présence de quelques visages familiers et sympathiques ici ou là (Bean, Maria Doyle Kennedy, Tuppence Middleton, James D'Arcy, Gugu Mbatha-Raw, Christina Cole, et bien sûr Terry Gilliam, au sein d'une séquence "administrative" tellement WTF et décalée par rapport au reste du métrage qu'on se dit qu'elle a été rajoutée spécialement pour lui) suffit à provoquer l'indulgence.

Oui, peut-être tout ça à la fois. Ou peut-être que c'est simplement un nanard destiné à devenir culte pour plein de mauvaises raisons. Allez savoir.

0/6, 3/6, 6/6 ?

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Un film, un jour (ou presque) #62 : #Chef (2014)

Publié le 10 Février 2015 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Comédie, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

#Chef :

Ancien chef prodige, Carl Casper (Jon Favreau) s'est progressivement laissé aller à la facilité, bien content de son job confortable dans un restaurant de LA, de sa bedaine croissante, et de la compagnie sans attaches de Molly (Scarlett Johansson)... mais lorsqu'une critique assassine le remet sérieusement en place, Carl comprend qu'il doit se remettre en question, renouer avec son fils, et réinventer sa carrière en ouvrant un food truck à Miami...

Un projet perso pour Jon Favreau, tellement passionné par la bonne bouffe et la cuisine qu'il a rameuté ses potes pour en faire ce film à la gloire de la nourriture, dans lequel il tient le premier rôle, et couche avec ScarJo et Sofia Vergara. Rien que ça.

Cela dit, malgré son côté vanity project évident, sa fin précipitée, et son récit assez balisé de rapprochement entre un père et son fils, Chef est un spectacle sympathique, principalement grâce à la mise en images de ce food porn par Favreau, une mise en images dynamique, amusante et colorée, sur fond de salsa et de musique rétro.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #56 : L'interview qui tue ! (2014)

Publié le 2 Février 2015 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Comédie, Drame

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

L'interview qui tue ! (The Interview) :

Présentateur-interviewer vedette américain, Dave Skylark (James Franco) et son producteur Aaron Rapaport (Seth Rogen) sont invités par Kim Jong Un (Randall Park), le dictateur à la tête de la Corée du Nord, pour tourner une interview exclusive avec lui. Mais la CIA a d'autres plans, et demande au duo d'empoisonner le leader nord-coréen...

Faisons abstraction de toute la polémique de Décembre dernier, et concentrons-nous sur le film en lui-même : en valait-il la peine ? Et la réponse est simple et directe : non.

Non seulement ce métrage se traîne gentiment, avec une durée de près de deux heures, un rythme irrégulier, et un manque cruel de réels gags marquants ou hilarants, mais le vrai problème à mes yeux, c'est surtout James Franco en roue totalement libre, qui surjoue comme ce n'est pas permis, en face d'un Seth Rogen qui est contraint de jouer les straight-men.

Cela dit, ce n'est pas un échec total, puisque par moments, la satire est bien vue, que Randall Park est excellent, et que les vingt dernières minutes partent dans un délire de violence non-sensique et improbable qui finit par être assez fun.

3/6

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Critique éclair : Pilotes Amazon - Saison 2015 (2/2)

Publié le 25 Janvier 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Amazon, Comédie, Drame, Thriller, Science-Fiction

Pilotes Amazon saison 2015 (suite et fin) :

Cocked 1x01 :

Une entreprise familiale de fabrication d'armes à feu est menacée par son concurrent direct (dirigé par l'oncle de la famille), et l'un des fils (Sam Trammell), consultant en management ayant horreur des armes, doit se rapprocher des autres membres du clan (dont Jason Lee et Dreama Walker) pour tenter de sauver la situation. Avec Diora Baird sans ses fringues. Pas forcément méga rythmé, mais j'ai assez apprécié néanmoins, d'autant que Lee est excellent, comme toujours, que le ton n'est jamais trop sérieux, et que la distribution globale est très sympathique.

Mad Dogs 1x01 :

Adaptation par Shawn "Shield" Ryan de la série anglaise du même nom, sur quatre quadras paumés embarqués dans le monde du crime sur une île paradisiaque. Avec Lex Luthor Billy Zane en prime. Plutôt sympa, en théorie, d'autant que je n'ai jamais regardé l'original, mais longuet, prévisible et (sur les 2/3 de son pilote) assez pépère.

The Man in the High Castle 1x01 :

Du Philip K Dick, par Spotnitz & Ridley Scott, dans un monde où les Nazis et leurs alliés ont remporté la seconde guerre mondiale. C'est ambitieux, c'est assez bien fait, c'est probablement le show le plus abouti et le plus maîtrisé du lot (à défaut d'être le plus rythmé et mouvementé), avec le plus de chance d'avoir une saison complète, même s'il coûte probablement plus cher que ses congénères. Et puis il y a Alexa Davalos inside.

Il y a aussi The New Yorker Presents, mais c'est une anthologie mélangeant courts-métrage, interview, poème, documentaire, etc, donc whatever.

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