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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #critiques eclair catégorie

Les bilans de Lurdo - The Collector : le messager des ténèbres (saison 3)

Publié le 10 Août 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Fantastique, Religion, Canada

Le Messager des Ténèbres (The Collector) Saison 3 :

Suite et fin du visionnage de ce mélange canadien entre Brimstone et les Anges du Bonheur, sur Morgan Pym (Chris Kramer), un collecteur d'âmes au service du Diable, ancien moine du 14è siècle ayant vendu son âme en échange de la survie de sa bien aimée. Un collecteur qui, de nos jours, décide de changer de vocation, et dispose désormais des dernières 48 heures de la vie de ses "cibles" pour tenter de les sauver de l'enfer.

3x01 : Nouvelle saison, nouveau générique. Pas vilain (ils ont viré l'enfer numérique, et visiblement augmenté le budget effets spéciaux), mais musicalement raté, sans aucun thème. La SOTW, un jockey responsable de la mort de son frère, et ayant échangé son âme contre le talent de son frère décédé. Rien de passionnant, et, en plus, certains développements sont plutôt ratés, comme l'amitié Maya/la Tante du gamin autiste (ils essaient désespérément de les relier, ça en devient risible), ou la vision de Maya lorsqu'elle touche le gamin... la seule chose notable, c'est le retour de la mère de l'autiste, mais cette fois ci dans le rôle du Devil-of-the-week.

3x02 : Pas non plus super passionnant, ce grand chef qui a vendu son âme contre des recettes inédites... et qui s'avère être Vatel ayant viré cannibale. Ça avance à petits pas entre Pym et Maya (ça n'aide pas que les acteurs n'aient aucune alchimie), l'intrigue de l'autiste est inintéressante, bref, gros bof.

3x03 : La SOTW envoie Pym dans un univers parallèle, où il couche avec Maya, où il ne travaille pas pour Satan, et où l'autiste retrouve ses parents bien en vie. Plutôt sympa, même si encore une fois, Maya fait tache, ne sert à rien, et est limite antipathique tant elle n'a pas une once d'alchimie avec le reste du cast.

3x04 : Dans la série "idées à la con", je voudrais une goth ayant vendu son âme au diable pour devenir un vrai vampire. Épisode pas du tout passionnant, avec cette vampirette qui a transformé sa meilleure amie pour lui sauver la vie, blablabla... et Maya qui rechute à nouveau dans la drogue, et qui nous fatigue à nouveau... pfff.... (la soeur/clone de la gamine de Poltergeist, la série, s'en sort assez bien, cela dit, tout comme la tante de l'autiste)

3x05 : Tricia Helfer en présentatrice tv mtv-style a qui tout réussit, traumatisée dans son enfance par ses parents satanistes (rolleyes.gif), schizophrène, et qui a échangé son âme contre la matérialisation autour d'elle de ses voix intérieures. Et après Poltergeist, c'est autour de la fille de Frank Black dans MillenniuM d'apparaître dans le show. On ne peut pas dire qu'elle ait très bien vieilli, mais en même temps, elle n'est pas gâtée, car les appareils dentaires nord-américains, c'est le mal. Tricia n'est pas mauvaise, l'histoire n'est pas inintéressante (la fin est assez chouette, notamment), mais bon, Maya, son sponsor, et sa désintox, ça prend la moitié de l'épisode, et c'est soporifique.

3x06 : Un épisode ch*antissime, sur un fermier dont le pacte a provoqué la ruine d'une famille, et l'établissement d'une usine toxique à proximité. Rien à sauver, que ce soit sur le front de Pym qui se prend pour Lorenzo Lamas et fait du kung-fu en débardeur, ou sur celui de Maya qui babysitte l'autiste. Même le diable prenant l'apparence de l'ex médiévale de Pym, mais enceinte, ne sert à rien, et ne va nulle part. 45 minutes de vide. 

3x07 : Pas génial non plus. La sponsor de Maya s'avère être elle aussi une âme damnée, blablabla, et elle essaie de refaire plonger Maya, pendant que le frangin de cette dernière drague la tante de l'autiste. Rien d'intéressant, juste des droguées qui pleurent, etc... et un Satan drag-queen qui chante.^^

3x08 : Grosse surprise que cet épisode excellent, dans lequel Methos tient le rôle d'un horloger prodige qui a échangé son âme contre une montre le plaçant hors du temps. Il saute donc d'époque en époque, trichant sur les 10 années allouées par Satan, et embarque Pym dans son voyage. Une fin douce amère, une histoire cohérente, bref, heureux de voir que les scénaristes du show savent encore parfois faire de bonnes histoires, quasiment pas plombées par les déboires de droguée de Maya.

3x09 : 10 premières minutes laborieuses au possible, avec des combats ridicules, jusqu'à ce que Maya tombe nez à nez avec un damné emmené aux enfers sous ses yeux. Et à partir de là, tout s'enchaîne, elle découvre la vérité au sujet de Pym, au sujet de sa "résurrection/guérison" (à noter des références constantes, musicales & visuelles, au pilote de la série, ce qui est assez sympathique), le diable vient les manipuler pour les enfoncer un peu plus, et champagne ! Maya accepte de se sacrifier et de partir aux enfers en lieu et place d'une gamine ! M'enfin, c'est du To Be Continued, donc je sens qu'ils vont revenir là dessus....

3x10 : Suite directe de l'épisode précédent... et comme prévu, Maya est sauvée in extremis... pfff... et sur la lancée, paf, tout reprend comme avant, avec une SOTW qui est celle d'un CEO d'un Fox News bis ayant échangé son âme contre le succès de sa chaîne (Rupert Murdoch inside). Aucun vrai intérêt, malgré le retour d'une SOTW précédente (le photographe sauvé par Pym en saison 1) et du diable médiéval en aveugle démoniaque, qui avoue sa solitude et son désespoir à Maya. Impressionnant comment ça peut passer d'un épi mythologique passionnant à un épi routinier sans intérêt.

3x11 : Tout naze. Morgan Pym envoyé à Budapest pour tenter de sauver une espionne Alias-style. Un gros prétexte pour caser de la musique à la Bourne, puis à la MillenniuM, des acteurs aux accents foireux, de la torture, et des scènes de combat pour Pym... Mauvais au possible. À la limite, on peut sauver Martin Cummins qui cachetonne (et encore, il ne se fatigue pas) et la fin, qui tente d'amener un nouveau personnage récurrent, mais à 2 épisodes de la fin de série, ce n'est pas franchement utile.

3x12 : 1666, un épisode en costumes. Guère de surprises dans cette histoire d'alchimiste cherchant l'élixir de vie éternelle... Pym a une perruque ridicule et drague la gueuse, ça avance à un rythme d'escargot, ça délaie au maximum le postulat de départ de l'épisode, bref, c'est raté.

3x13 : Series finale... enfin, uniquement d'un point de vue théorique, puisque dans les faits, ce n'est qu'un épisode comme les autres, sans conclusion aucune. Là, c'est l'Exorciste à la sauce The Collector, avec Pym et Maya qui voyagent à Vienne pour sauver l'âme d'un prêtre exorciste... l'acteur qui joue l'un des possédés/démons en fait trois tonnes, l'histoire en elle-même n'est pas du tout passionnante, mais développe un peu la mythologie de l'enfer... ça aurait pu être pire, mais surtout bien mieux.

 

Bon, conclusion et bilan : cette série commençait très bien, la saison 1 était sympathique et cohérente (pour une production canadienne), à défaut d'être excellente, mais dès que le casting a commencé à changer, avec la saison 2, et que les créateurs du show ont commencé à prendre un peu de recul, ça s'est cassé la gueule, recourant aux pires artifices de scénario pour meubler, et tombant dans une routine des plus désagréables.

Il y a bien eu un sursaut ou deux, généralement lorsque la mythologie générale du show était concernée, mais ça s'est arrêté là. Un gros gâchis, donc. Et quitte à choisir, je n'échange pas mes 13 épisodes de Brimstone contre ces 3 saisons.

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Les bilans de Lurdo - The Collector : le messager des ténèbres (saison 2)

Publié le 6 Août 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Drame, Canada, Religion

Le Messager des Ténèbres (The Collector) Saison 2 :

Suite du visionnage de ce mélange canadien entre Brimstone et les Anges du Bonheur, sur Morgan Pym (Chris Kramer), un collecteur d'âmes au service du Diable, ancien moine du 14è siècle ayant vendu son âme en échange de la survie de sa bien aimée. Un collecteur qui, de nos jours, décide de changer de vocation, et dispose désormais des dernières 48 heures de la vie de ses "cibles" pour tenter de les sauver de l'enfer.

2x01 : Arg. Premier faux-pas potentiel pour cette série, avec un changement de taille au casting : Carly Pope quitte la série, pour être remplacée par une blondasse assez quelconque (Sonya Salomaa). Qui garde le même rôle, par un transfert d'âme Dr Who-esque. Déjà, je sens que je vais avoir du mal à raccrocher au personnage, après ce changement.

Ensuite, l'épisode en lui-même était assez barré, peut-être même trop : Pym se voit assigner un client spécial, qui a échangé son âme contre 10 années en tant que shérif au far-west... Ambiance frontierland, donc, avec Pym qui remonte le temps, et a des flashbacks assez peu convaincants à base de paradoxe temporel, etc... bof, en somme. J'attends de voir comment la situation évolue, mais je suis dubitatif. Et en plus ils n'ont toujours pas changé le générique un peu naze.

2x02 : Mouais. Comme prévu, la Maya blonde ne fonctionne pas du tout, et elle surjoue. Surtout que pour l'instant, il n'y a qu'elle qui soit très vaguement consciente du changement, puisqu'ils sont partis sur le postulat que le Diable - ici en bimbo blonde - a réécrit tout son passé avec l'apparence blonde de Maya, façon Dawn dans Buffy. Donc, pour simplifier, tout le monde fait comme s'il n'y avait pas eu de changement au casting... ce qui est d'ailleurs particulièrement idiot, puisque Carly Pope est toujours là, et joue les reflets dans les miroirs. Donc je ne sais pas où ils vont, comme ça, mais ils y vont joyeusement... et ce n'est pas génial.

Bon, sinon, l'âme de la semaine, c'est celle d'un ufologue, qui a échangé son âme (enfin, qui a fait un deal avec un "alien") contre la promesse d'enfin avoir une preuve de la vie extraterrestre. Et le diable de justifier son marché en avouant qu'il ne s'occupe pas que de la Terre, mais aussi de toutes les formes de vie de l'univers, et que donc, quand il arrivera en Enfer, l'ufologue verra des âmes damnées extraterrestres, marché respecté. icon_mrgreen.gif Pym semble un peu en pilotage automatique, ces deux derniers épisodes, ce qui est dommage, parce que la scène où il se fait passer pour un alien pour convaincre l'ufologue que le Diable existe est amusante. Le pétage de plomb de l'ufologue est plus étrange, quand il capture Pym pour le soumettre à pleins de tests peu ragoûtants... et que Pym ne lui en tient pas rigueur... mouais.

2x03 : Tiens, le vieil indien dragueur de Wolf Lake en père de la SOTW, une fille qui a vendu son âme en échange de la disparition de cauchemars affreux... dans lesquels un monstre la pourchassait et attaquait la communauté. 10 ans après, le monstre devient réel. Et on se coltine un épisode plein de mythes indiens... comme d'habitude dans toutes les séries tournées dans le coin. Encore une fois, Pym est en retrait, comme si l'acteur s'ennuyait et était en pilotage automatique, et le scénario se concentre sur l'âme de la semaine, pas passionnante, sur le gamin de la journaliste, idem, et surtout sur les rêves drogués de la nouvelle Maya, qui sont limite horripilants et un beau gâchis, alors que le Diable la harcèle. Lorsqu'elle dort, elle ne sert à rien, et lorsqu'elle est éveillée, elle est agaçante, envahissante, et omniprésente. Au secours. Une vraie déception que ce début de saison, qui fait passer une série solide au stade de programme faible et sans intérêt. dry.gif

2x04 : Tout de suite, bien meilleur. Intéressant parallèle entre le destin de Pym, et celui de sa cliente de la semaine, une pharmacienne qui a vendu son âme en échange du remède au cancer qui la rongeait, et qui désormais est tiraillée entre le rendre public, au risque d'aller en enfer, ou le garder secret, et continuer à vivre. Et ça se complique lorsqu'elle découvre que le diable ne l'a pas guérie, mais a rendu son cancer transmissible... On se recentre sur Pym, et c'est tant mieux ; Maya passe au second plan, même si ce qui lui arrive est glauque (Satan la viole... avant de la shooter à l'héroïne); et le gamin autiste est de plus en plus présenté comme un nouveau Christ/envoyé de dieu... Bon épisode, donc.

2x05 : Morgan Pym n'est pas content : le diable s'amuse à lui changer sa sonnerie de portable à chaque appel. Trop dur. La storyline de Maya et son frangin est inintéressante au possible (whouhou, elle est alcoolique, maintenant, génial. Si elle pouvait y rester pour de bon...), et la soul of the week, c'est celle d'un tatoueur amnésique, qui retrouve la mémoire à mesure qu'il achève les tatouages de ceux qu'il connaissait avant son amnésie, et qui découvre qu'il est un braqueur de banques meurtrier et violent. Une intrigue au dénouement plus que glauque, et pas inintéressante, ce qui n'est guère étonnant, vu que ce sont les showrunners qui ont écrit cet épi. Ah, et le gamin reçoit la visite de son père décédé, qui tente de le convaincre que Dieu n'existe pas, et que tout n'est que mensonge.

2x06 : Pas mauvais non plus, cette histoire de comique tellement méchant qu'il fait le travail du diable à sa place sans le savoir. Et la storyline de la journaliste avance, lorsque son fils sort de son autisme pour rire devant les sketches du mec, et qu'elle prend conscience que Pym était à proximité de lui lorsqu'il est mort. Ça peut amener des trucs intéressants...

2x07 : La SOTW, c'est celle d'une spin doctor à la golden touch... et à 48 h de l'élection de son client, le futur premier ministre canadien, sa chance tourne. Bof... et en plus, le personnage de Maya a fait un 180° degrés par rapport aux épisodes précédents, et pouf, elle tombe amoureuse du futur premier ministre. Autrement dit, elle ne sert à rien, sauf à amener Pym à sa mission de la semaine, et elle est toujours tête à claques.

2x08 : Tiens, la voix-off du générique de début a dégagé... ce n'est pas plus mal. Bon sinon, l'histoire de cette mère ancienne droguée ayant vendu son âme en échange du retour à la vie de son fils qu'elle venait de tuer par accident, ce n'est pas terrible. Et comme en plus, on fait quasiment l'impasse, désormais, sur l'approfondissement du personnage de Pym, pour se concentrer sur le très prévisible background de la journaliste, dont on apprend - sans grande surprise - que le mari, père de l'autiste, avait probablement fait un pacte avec Satan, et que Pym était dans les parages au moment de sa mort... 

Franchement prévisible, et amené trop tardivement. C'était tellement transparent dès la première saison, qu'attendre une saison complète pour le révéler avec grand fracas, ça fait un peu pétard mouillé... et le toutéliage est trop forcé pour être vraiment convaincant. Je m'attendais presque à ce qu'il y ait encore une révélation en saison 3, puisqu'ils nous répètent depuis trois plombes que "ça fait 9 ans qu'il est mort, et que le gamin est né !"... sauf que voilà, les trois dernières minutes sauvent un peu le truc, avec la journaliste qui meurt de manière totalement inattendue. Donc un épisode très quelconque, ne valant que pour sa fin, qui remet toute la dynamique du show en question.

2x09 : C'était bien la peine de bouleverser la dynamique du show dans l'épisode précédent, si c'était pour reprendre exactement de la même manière, en remplaçant la journaliste par sa soeur ! Le cas de la semaine n'est pas franchement passionnant, encore une fois, puisque c'est une femme ayant échangé son âme contre une chance d'identifier son assassin, bien qu'elle soit pour cela enfermée dans une sorte d'enfer personnel, sur les lieux de son meurtre. Il faut 11 minutes à Pym pour comprendre le problème d'identité - alors que le spectateur comprend tout de suite - c'est écrit comme un cliffhanger de coupure publicitaire, qui tombe donc à plat... et la nouvelle tête, c'est l'horripilante Keegan Connor Tracy.

Sans oublier la toute aussi énervante Maya, qui rejoint les Narcotiques anonymes, se cherche un sponsor... et une réalisation qui soudain se croit dans 24 heures chrono, avec des split-screens dès que ça parle au téléphone. L'enquête en elle-même est stupéfiante de banalité et de classicisme (comme toujours dans les whodunits tv, quand il n'y a que deux guests stars, dont l'une est la victime, il ne faut pas chercher bien loin pour deviner l'identité de l'assassin...), et n'est que l'occasion d'un chouette plan sur un Pym décapité... c'est peu.

2x10 : Un jeune journaliste échange son âme en échange des pouvoirs de Superman, mais chacun de ses sauvetages et de ses interventions tourne systématiquement mal... il se renferme sur lui-même, jusqu'à ce que Pym découvre, 10 ans plus tard, que le diable a faussé la donne à chaque fois... Chouette épisode, avec une musique super-héroique très appropriée, et un damné ma foi très sympathique. Seul bémol, le passage avec Maya et sa copine droguée, qui plombe l'épisode...

2x11 : L'âme de la semaine... Jack l'éventreur. Et oui : un épisode entièrement dans le Londres de 1883, sans rédemption, mais avec l'hypothèse über-bancale que Jack l'éventreur = Walter Sickert (on ne remercie pas Patricia Cornwell et son livre moisi...) ; heureusement, ils nous rajoutent un twist sympathique, qui fait de l'épisode un Jack The Ripper façon Dr Jekyll & Mrs Hyde féministe, pas inintéressant. (Mais die Cornwell Die quand même.)

2x12 : Et encore un épisode à flashbacks, avec Pym envoyé chez les nazis, en officier supérieur, chargé de collecter l'âme d'une professeur d'histoire ayant vendu son âme pour avoir la preuve que son père a bien été prisonnier des camps, et pas un garde nazi, comme le prétendaient deux autres rescapés. Le diable, très joueur, l'ayant renvoyée passer 10 ans dans les camps... j'ai beaucoup aimé la tournure que prend l'épisode au fur et à mesure que ça avance : entre Pym qui se sacrifie l'espace d'une "douche" pour éviter que la prof n'y passe, et la diable qui refuse d'endosser le blâme de l'holocauste sur ses épaules, c'est agréablement non-manichéen. En même temps, c'est écrit par les créateurs du show, et comme d'habitude, ils arrivent à chaque fois à faire quelque chose d'intéressant. Et de très sombre.

2x13 : Season finale, qui se concentre sur les premiers temps du service de Pym en tant que Collecteur, son entraînement, etc. Donc encore en flashbacks, avec le Diable médiéval qui refait son apparition, excellent comme toujours, le frère de la bien-aimée de Pym qui blâme la peste sur le dos des juifs, etc... N'empêche, ils sont bizarres, dans ce show, a faire des season finales qui ne sont jamais reliés aux intrigues générales de la série, mais toujours des flashbacks centrés sur Pym.

Ce n'est pas forcément un mal, mais c'est étrange. Surtout qu'au bout d'un moment, ça devient fatiguant, de revoir les mêmes scènes encore et encore en flashback...

 

Bon, en conclusion, une seconde saison assez mauvaise, remplie de loners inintéressants, et de changements de casting peu judicieux, mais qui dans sa dernière ligne droite (les 4 derniers épisodes, en fait) retrouve un peu du souffle qui lui faisait défaut jusque là, avec des épisodes très sympathiques, à bases de flashbacks à la Highlander... Néanmoins, le contraste avec la saison 1 est assez brutal, et je crains tout de même le pire pour la troisième et dernière saison.

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Les bilans de Lurdo - The Collector : le messager des ténèbres (saison 1)

Publié le 2 Août 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Fantastique, Religion, Canada

Le Messager des Ténèbres (The Collector) Saison 1 :

Un mélange canadien entre Brimstone et les Anges du Bonheur, sur Morgan Pym (Chris Kramer), un collecteur d'âmes au service du Diable, ancien moine du 14è siècle ayant vendu son âme en échange de la survie de sa bien aimée. 

1x01-02 : Pym, donc, qui, de nos jours, toujours traumatisé par la mort de sa chère et tendre, en a assez de son emploi de collecteur, et fait un nouveau pacte avec le diable : il a les 48 dernières heures de la vie des futurs damnés pour sauver leurs âmes et les envoyer au paradis. Dont acte, avec un rappeur et un avocat, dans ces deux épisodes.

Bon, c'est loin de Brimstone, qualitativement, et pour l'instant, le côté rédemption est assez moyen, mais ça tient plutôt la route, pour ce que c'est (un show au budget très limité). Les personnages sont assez clichés, cependant (la prostituée recueillie par Pym, jouée par Carly Pope, et le gamin autiste en contact avec des forces qui le dépassent), et j'espère que le schéma "âme à sauver de la semaine" ne va pas être trop lourd et manichéen, mais je doute.

Cela dit, Jodelle Ferland en Satan, ça fonctionne bien. Avec un joli parallèle entre la manière d'agir de l'avocat et Satan, qui plus est.

1x03 : Pym doit sauver une top-model insupportable, à qui il arrive plein de crasses durant ses dernières 48 heures, dans un épisode assez drôle. La journaliste est assez horripilante, cela dit... mais elle est sur les traces de Pym, donc c'est un mal nécessaire, je suppose, pour avoir un peu de drame. La relation Pym/Diable est très sympathique, et clairement photocopiée sur la relation Zeke Stone/Diable de Brimstone. Par contre, l'effet de l'âme qui part en enfer est assez fauché... mais c'est assez amusant de voir que sur 3 épisodes, Pym a échoué à sauver ses clients deux fois sur trois... et que le troisième est mort. icon_mrgreen.gif

1x04 : Pym doit sauver l'âme d'une patineuse de 16 ans, dont le père/entraîneur a passé un pacte avec le diable, 10 ans auparavant... le diable livreur de pizza est assez amusant, et surtout très retors. Suffisamment, en tout cas, pour que Pym échoue encore partiellement à sa tâche. Et puis le gamin autiste qui peut voir Satan, ça peut déboucher sur quelque chose de sympathique.  

1x05 : la SOTW (soul of the week), c'est celle d'un photographe de guerre qui a vendu son âme pour toujours être au bon endroit, au bout moment, et ne plus rater d'événements comme la mort de sa femme. J'ai décidément beaucoup de mal avec la journaliste Jeri (Ellen Dubin), qui est très tête à claques... par contre, le diable en bimbo blonde écervelée, c'est assez drôle. Et l'épisode en lui-même n'était pas mauvais.

1x06 : la SOTW, un comptable surexcité poursuivi par la mafia, et ayant vendu son âme en échange du pouvoir de prédire la date exacte de la mort des gens. Et pendant ce temps, Pym a des problèmes avec Maya, qui pique sa crise de jalousie. Mouais, sans plus. 

1x07 : Maya tente de se remettre sur pied en devenant serveuse, le diable - un rital à l'accent british - assigne une scientifique en robotique à Pym, et la journaliste devient gênante. Un épisode qui frise le Outer Limits, à la conclusion plus que réussie, et qui joue avec les conventions du show d'une assez jolie manière.

1x08 : Tiens, Teryl Rothery en SOTW, medium ayant vendu son âme en l'échange de ses pouvoirs, mais incapable de communiquer avec son fils mort. Un épisode surprenant, car il fait évoluer de manière très intéressante la mythologie du show : entre Maya, perpétuellement surveillée par le diable, le gamin autiste, dont on découvre que le père est en enfer, et est mort le jour de sa naissance (ça sent le pacte avec le diable, ça), les enfers qui s'ouvrent, et qui en veulent à Pym, la destinée possible de sa bien-aimée, et surtout l'impuissance du diable-skateur, frustré par son incapacité à convaincre Pym, tout ça donne un tout cohérent, et agréablement non prosélyte. Sans oublier qu'il y a quelque chose d'Highlander dans ce personnage immortel et mélancolique.

1x09 : Bof, un vieux beau qui a vendu son âme pour rester séduisant encore dix ans. Rien de vraiment passionnant. Maya renoue difficilement avec sa famille (d'ailleurs, elle est assez mimi, Carly Pope, une fois rendue présentable), et le gamin autiste qui s'avère une énigme pour le Diable, c'était déjà mieux.

1x10 : Et heureusement un excellent épisode pour enchaîner, peut-être le meilleur du show jusqu'ici. Pym qui a des visions de son passé, assez glauques ; la SOTW est un auteur de livres pour enfants à priori inoffensif... mais qui s'avère être un tueur en série sanguinaire que Pym doit tout de même sauver... car c'est un Dexter en puissance. Le dilemme est plutôt intéressant, et ça gagne encore en intérêt lorsque c'est Maya qui devient la prochaine victime du tueur, que l'on découvre que c'est l'autiste (dans le coma depuis l'épisode précédent) qui provoque les visions, et que Satan lui-même a peur du gamin. Sans oublier une fin des plus amères, qui rappelle bien que Pym n'est qu'un pion... définitivement très bon.

1x11 : Mouarf, Flash Gordon qui fait une petite apparition... et qui a l'air toujours aussi niais. Bon, sinon, encore un postulat intéressant, puisque l'âme à collecter/sauver est celle d'un yogi hindou, avec ce que ça implique de croyances et de dieux différents... Un contraste plutôt judicieux entre les deux types de Foi, avec un Satan électricien qui se moque de Shiva et compagnie, qui raille la réincarnation, et qui menace l'enfant autiste.

1x12 : Ouhlà que cet épisode était bizarre. La SOTW, c'est un amateur de maisons de poupées, à qui le diable a donné le pouvoir d'avoir des poupées vivantes... et lorsque Pym arrive, il découvre non seulement que le village est en partie à l'image de son vieux monastère, mais qu'en plus l'une des "poupées vivantes" est la reproduction miniature de sa bien-aimée, et que la peste rôde. Vraiment très étrange, mais excellent, avec ce vieux monsieur qui se prend pour Dieu, et l'occasion pour Pym de revivre son passé de manière indirecte, d'enfin avouer son amour pour Maya, et de révéler l'un de ses plus grands secrets...
(Sans compter que ça n'hésite pas à partir dans des directions assez glauques, avec le père pédophile de Maya, que l'on voit incité à passer à l'acte par le diable, dans un flashback)

1x13 : Épisode sympathique dans lequel Pym se retrouve confronté à une Collecteuse française, qui s'intéresse au même cas que lui. Parallèlement, Maya sombre à nouveau dans l'alcool et la drogue, et le gamin autiste se révèle clairement comme l'instrument de Dieu. Et Erica Durance en babysitter.

1x14 : Season Finale. Assez décevant, puisque intégralement en flashback, relatant tout le processus de damnation de Pym. Grosso modo, on a déjà vu la moitié de ces flashbacks durant le reste de la saison, et les nouvelles scènes ne sont pas forcément suffisantes pour valoir un épisode à elles seules. M'enfin ça donne plus de scènes à l'acteur du diable médiéval, ce qui est très bien, et ça sert de point de départ pour les nouveaux spectateurs...

 

Bon, bilan de saison 1 : agréable surprise que cette série. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit d'une qualité équivalente aux shows américains, que ce soit au niveau écriture ou réalisation. Mais c'est en plus joyeusement non-manichéen, pas prosélyte, assez sombre, et donc assez réussi. Passons à la suite...

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Les bilans de Lurdo - La Treizième Dimension (The Twilight Zone 2002) - dernière partie

Publié le 29 Juillet 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Horreur, Thriller, Comédie, Science-Fiction, Drame, Anthologie, UPN

Suite et fin du passage en revue de la seule et unique saison de The Twilight Zone 2002, remake/relaunch de la mythique série de Rod Serling :

1x34 : Scénario très bête : une tv-réalité Carte aux Trésors, pour une mère dont le fils sert d'enjeu à l'émission. Dénouement hyper convenu, réalisation & écriture très quelconques, et morale anti-tv réalité très peu finaude.

1x35 : Jeffrey Combs, libraire hypocondriaque, qui a le pouvoir incontrôlable de matérialiser sa plus grande peur, à savoir une maladie extraterrestre tirée d'un bouquin de sf. Excellent épisode, au twist très amusant.

1x36 : Identity on Ice, avec Sean Patrick Flanery et Ian McShane, pour cette histoire de savant psychotique dans une station arctique... Mouais... pas trop mal écrit, mais pas passionnant pour autant, puisque la durée de l'épisode casse toute l'efficacité des deux twists successifs. 

1x37 : Épisode façon Le Prestige, avec un magicien à la David Blaine désirant connaître à tout prix le secret d'un tour mythique, effectué une seule fois par génération, et se transmettant de légende de l'illusionisme à future légende. Il va donc tout faire pour convaincre son actuel détenteur de le lui céder. Pas inintéressant, avec Lindy Booth dans un petit rôle, mais c'est plombé par des trous dans le scénario, et par un twist très éventé. Dommage.

1x38 : Ugh. Jessica Simpson en babysitter étudiante en psychologie (lol) qui débarque chez une gamine solitaire à la collection de poupées barbie étrangement agressives. On devine la fin dès les premières 90 secondes de l'épisode, et ensuite, ça se déroule sans rythme et sans surprise. Cela dit, Simpson transformée en poupée Barbie, ça a quelque chose d'adéquat.

1x39 : Remake raté d'un épisode classique dans lequel une femme tente de se faire opérer pour être belle... jusqu'à ce qu'on s'aperçoive à la fin qu'elle est naturellement splendide, mais que la beauté dans son univers, c'est être difforme. La réalisation enlève tout intérêt à l'épisode par son manque de finesse, et à part un caméo de The Collector, rien à sauver.

1x40 : Robin Tunney en veuve éplorée qui se met à la photo, et découvre sur ses clichés l'image fantomatique de son mari, qui lui montre la maison de leurs rêves. Tunney est attachante, mais l'histoire, si elle est jolie, est trop classique et lente pour emporter l'adhésion. Le montage musical, d'ailleurs, est assez raté.

1x41 : Jeremy Sisto en présumé condamné à mort, avec Alicia Witt comme avocate. Et il échappe par 4 fois à la mort, aidé par une présence fantomatique... bien interprété, mais on devine assez rapidement où ça veut en venir; d'ailleurs, la fin, si elle est amusante, ne surprend guère.

1x42 : Gil Bellows en soldat disparu en Irak, et qui réapparaît soudain chez lui, pour devenir un père exemplaire. 10 longues minutes pour arriver à la conclusion spectrale qui s'imposait depuis le début, et 10 autres de tergiversations soporifiques débouchant sur du vide...

1x43 : Une bande d'étudiants en vacances en Terre Aztèque, et jouant à une course au trésor via le web, découvrent un antique coffre, contenant une urne remplie de sang. Lorsqu'ils la renversent, le soleil disparaît, et une ère glaciaire s'abat sur Terre. Un seul moyen de l'empêcher : un sacrifice humain. Le pitch est sympathique, les acteurs aussi... mais voilà, c'est écrit par un abruti fini, qui laisse des trous de la taille d'un jumbo jet dans le scénar. Déjà, il annonce le twist final avec de gros néons, en filant au groupe une radio. Peu importe qu'ils soient au fin fond d'une grotte, au coeur d'une montagne, en plein pays aztèque, ils arrivent quand même à capter une radio nationale américaine avec un simple petit récepteur FM à piles... dry.gif Et juste après, on nous explique que l'oxygène va se raréfier, et ils commencent tous à avoir du mal à respirer, moins de 18 heures après la disparition du soleil... wallbash.gif
N'importe quoi... En plus, ils tuent Sarah Carter... bande de chiens galeux...

1x44 : Jason Bateman en propriétaire agoraphobe d'un immeuble auquel il fait mettre le feu, tuant involontairement deux enfants... qui viennent le hanter chez lui. Voilà, c'est tout. pas de twist, juste une hantise banale, bien interprétée, mais creuse et inutile.

 

Bilan final :

Donc, ces 44 épisodes...? Et bien ils sont particulièrement dispensables. Outre Whitaker qui cachetonne sans motivation aucune, il y a souvent un très clair problème de format : en 20 minutes, faire une histoire à twist qui ne soit pas prévisible ou qui soit originale, ça requiert d'excellents scénaristes, ou du moins suffisamment de talent pour brouiller les pistes. Ce que cette incarnation de la série échoue systématiquement à faire.

En même temps, comment brouiller les pistes quand ils n'ont que 4 figurants par épisode, au maximum, que la réalisation est quasi-systématiquement immonde, et que le peu d'ambiance instaurée est systématiquement brisée par un Whitaker hilare sur fond bleu qui vient dire une phrase creuse avant de repartir...?

Restent alors quelques bons épisodes qui généralement sont soit le fruit d'un scénariste compétent (adaptation d'un vieil épisode, ou bien des scénaristes confirmés, comme Behr, ou Crocken, de Star Trek DS9), ou bien sont portés à bout de bras par l'acteur principal, comme dans le cas de l'épisode avec Piven, ou celui avec Linda Cardellini.

C'est mieux que rien, à vrai dire, et je suppose que si l'on n'a jamais vu la série originale, ou si l'on n'est pas familier du fonctionnement de telles anthologies à twist, ce relaunch peut être intéressant, ne serait-ce que pour assister à un défilé de têtes familières... mais bon... 

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Les bilans de Lurdo - La Treizième Dimension (The Twilight Zone 2002) - troisième partie

Publié le 25 Juillet 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Horreur, Fantastique, Science-Fiction, Drame, Comédie, Thriller, Anthologie, UPN

Suite du passage en revue de la seule et unique saison de The Twilight Zone 2002, remake/relaunch de la mythique série de Rod Serling :

1x23 : Un livreur malchanceux (Christopher Titus) découvre après un accident que tous ses problèmes sont provoqués par un homme en combinaison orange, employé d'une énorme bureaucratie du destin. Pas vraiment de chute ou de fin digne de ce nom, dommage, c'était sympathique.

1x24 : Un malade au stade terminal a un accident au cours de son ultime course à la Fast & Furious, dont il sort guéri, au prix de la vie de son meilleur ami, qui pilotait. Jacob's Ladder, ze riteurn, donc pas grand intérêt.  

1x25 : Method Man en voyant, Linda Cardellini en journaliste qui se tourne vers la voyance pour décider de son avenir, et en devient accro. Le Satan de The Collector en gay flamboyant est icon_mrgreen.gif, le reste est assez quelconque, mais Cardellini porte tout l'épisode sur ses épaules.

1x26 : Une fleuriste harcelée par un homme bizarre qui lui annonce qu'il veut la tuer... mais quand elle vérifie, il s'avère que le mec en question n'a jamais bougé de la boutique où il travaille. Assez bof, niveau intérêt. Pas de rythme.

1x27 : Un rappeur millionnaire a des flashbacks d'une vie dans laquelle il est en prison et assassin... et évidemment, on devine bientôt que tout le twist de l'épisode repose là dessus, et que sa vraie vie n'est pas celle qu'il pense... téléphoné au possible.

1x28 : Voilà enfin un épisode très réussi ! Eddie Kaye Thomas et Marisa blush.gif Coughlan entrent en possession d'un magnétophone permettant de remonter 5 minutes dans le passé... dont acte, pour tricher au casino... Très chouette, et signé d'un scénariste de Deep Space 9. icon_mrgreen.gif

1x29 : Un taggeur tue un peintre de rue pour pouvoir entrer dans un gang, et il a des remords lorsque le meurtre apparaît en peinture sur un des murs de la ville. Franchement ? Ras-le-bol des histoires de criminels et de gangs afro-américains... pas passionnant, en plus.

1x30 : Une institutrice commence soudain à voir des lueurs annonçant la mort de certains de ses élèves. Elle tente alors d'empêcher un nouveau Columbine. Pas mauvais, bien qu'un peu classique et prévisible.

1x31 : Une suite directe d'un des épisodes de la série classique, celui avec le gamin omnipotent et colérique qui martyrise une petite ville. Bill Mumy (Lennier !) reprend son rôle de quand il était petit, et sa fille joue le rôle de sa fille (elle est mimi tout plein, la petite Mumy), qui a des pouvoirs plus puissants que son père. Un très bon épisode sans morale ou twist particulier, écrit par Behr, de DS9 icon_mrgreen.gif

1x32 : Second remake d'un épisode classique, Les Monstres de Maple Street. L'original était excellent dans sa description de la Red Scare, celui-ci joue plus sur la paranoïa post-11/09, la peur du terrorisme, et le climat de haine que ça provoque. Pas mauvais, mais l'adaptation contemporaine, les effets de réalisation ratés, et le changement de twist final, qui perd énormément de sa force, le rendent beaucoup moins efficace que l'original. Andrew McCarthy est excellent.

1x33 : Épisode écrit, réalisé et interprété par Eriq LaSalle, sur un malade au stade terminal, qui, après un accident, se retrouve à Memphis, la veille de l'assassinat de Martin Luther King, et doit choisir entre venir en aide à King, ou aider la famille qui l'a recueilli. Plutôt réussi.

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo - La Treizième Dimension (The Twilight Zone 2002) - seconde partie

Publié le 21 Juillet 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Fantastique, Horreur, Thriller, Drame, Comédie, Anthologie, UPN

Suite du passage en revue de la seule et unique saison de The Twilight Zone 2002, remake/relaunch de la mythique série de Rod Serling :

1x13 : Une guitare maudite qui donne du talent à son possesseur, mais qui est jalouse : classique, mais efficace, avec en plus Jim Byrnes en guest.

1x14 : Une mère voit les membres de sa famille être remplacés un à un par d'autres personnes, après qu'elle ait fait le voeu "j'aimerais une autre famille". Basique, et pas terrible, surtout que le twist "Sims-like" est foireux au possible. La gamine de la série Poltergeist a bien grandi, par contre.

1x15 : Usher en flic qui tue un pimp pour protéger une prostituée, mais le pimp revient le hanter. Sans intérêt.

1x16 : Jake Busey en paumé au fond du trou, qui se voit offrir une nouvelle vie par des prédicateurs étranges, alors qu'autour de lui tout son entourage se laisse un à un convaincre par ces hommes bizarres, et qu'une crise internationale est provoquée par plusieurs satellites tombant en panne. Plutôt amusant, mais même problème que le 1x02 de MoSF : à trop essayer de nous convaincre que ce sont des aliens, on se doute bien que c'est l'autre hypothèse la bonne.

1x17 : Greg German teste un jeu vidéo érotique (Jaime Pressly), lequel dépasse sa programmation, et tombe amoureux de lui, jusqu'à en devenir jaloux. Le twist de fin façon provoc' se voit venir, mais German porte l'épisode à lui tout seul, donc c'est fun.

1x18 : Dans un futur ultrapacifié, une créature monstrueuse, violente et barbare, qu'on croyait éteinte, rôde. Et Scott Barstow part en mission avec son commando pour la buter. Un survival médiocre, et oui, le monstre est effectivement ce à quoi on pense tout de suite : un humain du 21è siècle.

1x19 : Un employé de bureau reçoit de son patron insupportable un bobblehead parlant qui décide de prendre la destinée de son propriétaire en main. Plutôt drôle et sans prétention.

1x20 : Une métaphore du Jardin D'Eden, et du Serpent tentateur, pas finaude pour un sou, avec Rob Estes et Elizabeth Berkley... "le téléphone portable, c'est Satan"...

1x21 : Un père de famille échange, via une société spécialisée, sa vie contre celle d'un milliardaire... et forcément, ça tourne mal. Pas génial, parce que ça aurait été plus à sa place dans un Contes de la Crypte.

1x22 : Une histoire de deuxième chance sans grand intérêt, avec Brian Austin Green qui découvre que des objets de son passé refont surface, remontant à une époque où un choix effectué a changé toute sa vie, et l'a rendu ultra-riche...

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo - La Treizième Dimension (The Twilight Zone 2002) - première partie

Publié le 17 Juillet 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Anthologie, Science-Fiction, Fantastique, Comédie, Drame, Thriller, UPN, Horreur

En 2002, un groupe de producteurs décide de relancer la Quatrième Dimension de Rod Serling, en la remettant au goût du jour. Le résultat ? The Twilight Zone 2002 : 44 épisodes de 20 minutes, diffusés sur la chaîne UPN, aujourd'hui défunte.

Une série ambitieuse, aux guests innombrables, mais qui a très rapidement les yeux plus gros que le ventre. À vrai dire, dès les premières images, l'on comprend que quelque chose ne fonctionne pas : en lieu et place de Rod Serling dans le rôle du narrateur, le spectateur est confronté à Forest Whitaker.

Un Forest Whitaker qui a dû enregistrer toutes ses présentations (15 secondes par épisode) en une après-midi devant un fond bleu, et en vidant quelques bouteilles, tant il a tendance à être soit hyper sérieux, soit totalement rigolard, généralement lorsque les épisodes ne s'y prêtent pas du tout.

D'ailleurs, les photos promo de la série sont très parlantes, avec un Forest qui semble s'ennuyer à mourir, ou se demander ce qu'il fait là...

N'est-ce pas...?

Bref... rapide passage en revue des 12 premiers épisodes de la série, dont on s'aperçoit rapidement que le format court n'est pas vraiment maîtrisé par les scénaristes :

1x01 : Très mauvais épisode sur une communauté qui transforme ses gamins turbulents en compost.

1x02 : Assez sympathique, avec la Mort (Jason Alexander de Seinfeld) qui décide de se suicider parce qu'elle en a marre de son taf... ce qui provoque un chaos pas possible dans l'hopital où elle est amenée.

1x03 : Un épisode made in Ira Steven Behr, sur un homme (Ventresca, l'acteur de la série Invisible Man) qui fuit en assistant au passage à tabac d'un afro-américain (qu'il a refusé d'aider) dans la rue, et qui se réveille le lendemain avec les blessures de l'homme en question en question, avant de lentement prendre son apparence. Un postulat anti-racisme téléphoné au possible (on devine la fin dès qu'il commence à changer), mais au moins c'est dans le ton du show original.

1x04 : Adrian Pasdar en artiste de comic-book confronté à la page blanche, et dont l'une de ses créations (Shannon Elizabeth) prend vie pour le motiver, façon AHA/Take on me. Ça cite Alan Moore de travers, on reconnaît des dessins de Tim Sale, mais là encore, le twist est éventé au bout de 5-10 minutes, lorsque Pasdar commence à faire une crise de jalousie, et que l'on comprend que Le Sixième Sens n'est pas loin.

1x05 : Katherine Heigl remonte le temps pour tuer Hitler dans son berceau. Avec James Remar en Papa Adolf über-caricatural, une réalisation bancale, et surtout, dès la deuxième minute de l'épisode, on devine comment l'épisode va se finir. Encore une fois.

1x06 : Pour changer, encore un épisode où le spectateur à l'impression d'avoir lui-même écrit l'histoire... Ce coup-ci, c'est un photocopillage intégral de Carnival of Souls, donc qui a vu le film devine tout le déroulement de l'histoire... et ce n'est pas en citant l'Échelle de Jacob, ou en tentant un twist supplémentaire raté avec le bus, à la toute fin, que ça sauve quoi que ce soit... puisque même le twist supplémentaire est recopié de je-ne-sais-plus-où, et donc ultra- téléphoné. Dylan Walsh ne sert à rien, en plus.

1x07 : Un blessé top secret arrive dans un hôpital, dans le coma, et pouf, un des infirmiers fait des bonds dans le futur proche, et se retrouve à l'autre bout du pays, visiblement sur le point d'assassiner la fille du Président. Assez vain, et guère original.

1x08 : Portia de Rossi, en veuve éplorée qui assiste aux derniers instants de la vie de son défunt mari lorsqu'elle chausse les lunettes de celui-ci. Kristin Lohmann en guest, dans le rôle de la meilleure amie. Forcément, un scénar de whodunit traité en 20 minutes, avec 3 acteurs, c'est transparent, et l'on voit tout venir (sans mauvais jeu de mots) avec 10 minutes d'avance. Sans compter que Portia est constamment filmée en gros plans hideux, et qu'elle est en surjeu total.

1x09 : Lou Diamond Phillips en poolboy colocataire du Doakes de Dexter, qui rêve de son assassinat, pour découvrir à son réveil qu'il porte la blessure de son rêve, etc, en boucle. Pas de bol, c'est exactement le même postulat/twist de fin que le premier épisode de Masters Of Sci-fi...

1x10 : Un épisode qui n'est pas à sa place dans cette anthologie, et qui aurait été mieux dans Amazing Stories... là, on a le jeune frère Culkin en rôliste, dont la statuette de Azoth le barbare disparaît, laissant à sa place Patrick Warburton en Azoth grandeur nature, qui va aider le gamin à se débarrasser de l'emprise tyrannique de son père alcoolique. Dommage que ce soit hyper mal écrit et réalisé.

1x11-12 : Un double épisode dans lequel Jeremy Piven (impérial, comme d'habitude, puisqu'il fait son show) gagne le pouvoir de télépathie après s'être fait frapper par la foudre. Dirigé par Jonathan Frakes, avec Olivia D'abo en guest, sous de la pluie numérique. Pas super bien écrit, à nouveau, avec les limitations de budget qui se font sentir, et un twist de fin qui n'apporte rien au récit.

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo - Wolf Lake (2001-2002)

Publié le 13 Juillet 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Thriller, Fantastique, Romance, Horreur, CBS, UPN

Bilan Wolf Lake, l'intégrale :

Après Kindred : The Embraced, voilà encore une série annulée au pitch plein de potentiel : un policier (Lou Diamond Phillips) assiste impuissant à l'agression de sa fiancée (Mia Kirshner), qui disparaît en laissant derrière elle la main tranchée de son agresseur. Pour en savoir plus, le policier se rend alors dans la ville natale de sa compagne, et y découvre qu'une meute de garou y vit, intégrée à la communauté...

Créé par John Kindred Leekley, avec Daniel Carnivale Knauf à la production & aux scénarios, et des anciens de X-files à l'écriture, on a donc ici affaire à un show à l'ambiance lourde et mystique (on sent clairement que Leekley a tenté la même chose ici qu'avec Kindred), et au casting très sympathique.

Bon, d'accord, LDP est un peu faiblard niveau charisme, mais niveau féminin, c'est compensé par Mary Elizabeth Winstead, Mia Kirshner, et Sharon Lawrence, et le reste du cast masculin est plutôt solide (Bruce McGill, Scott Harsh Realm Bairstow, un vieux sage indien assez fun).

Après, il y a des petits détails plutôt marrants, comme la propension des femmes de Wolf Lake à donner naissance à de véritables portées de 3, 4, ou 5 gamins.... Au final, tout ça donne un pilote plutôt bon, qui en tout cas donne plus qu'envie de voir la suite, notamment pour le côté visuel du tout : par exemple, le face à face entre LDP et la louve blanche est esthétiquement splendide (et métaphoriquement très joli aussi, avec le piège, tout ça). 

1x02 : Une adolescente de la ville arrive à sa puberté, et commence à changer... amusant comme l'association loup-garou/puberté revient régulièrement. Là, le show part du postulat qu'à leur puberté, les enfants de garous changent subitement... et que ce changement peut bien se passer, ou alors entraîner la mort de l'ado ayant affreusement et incomplètement muté.

J'ai bien aimé comment le sujet était ici traité, avec MEW qui, à cause de ses origines mixtes, ne sait pas si elle va changer ou non. Et à côté, une dimension politique très Kindredienne est introduite, avec le Maire qui équilibre/fait régner l'ordre entre les deux camps qui cohabitent, et dont la succession risque d'être chaotique. On commence à apercevoir des effets et du maquillage, ce qui est très bien.... Toujours content de revoir Sarah Carter, aussi blush.gif ... Par contre, très léger bémol, l'illustration musicale du show, assez étrange. Pas forcément désagréable, mais déstabilisante, à l'image du générique. 

1x03 : LDP se fait droguer à l'insu de son plein gré par de la chicken soup frelatée apportée par le vieil indien pour guérir un rhume, et il commence à avoir des hallucinations, dans lesquelles il revoit Ruby ; les jeunes garous rebelles provoquent un accident de semi-remorque en faisant les cons, et la communauté garoue tente de faire disparaître les preuves, mais le shérif/garou repenti enquête ; ça magouille dans tous les sens, ça shipperise avec MEW, etc...

Un épisode assez bizarre au niveau des hallucinations du héros, des hallucinations à la fois sexy, amusantes, glauques, et troublantes... et Bairstow est décidément excellent en Luthor-bis dans son face à face avec le shérif. J'aime aussi beaucoup les petites touches d'humour qui resurgissent toujours au moment où on les attend le moins.

1x04 : La réunion des Garous Anonymes au bar, présidée par le shérif... :D Sinon, le Maire est dans un état critique, et l'une des Garoutes Anonymes s'avère être une boulimique ancienne tueuse en série, une combinaison assez délétère pour un garou, surtout lorsqu'elle fait une rechute... et s'en prend à une Winstead toute mimi avec ses lunettes. blush.gif

Une crise qui permet d'approfondir les personnages du shérif, et ses relations avec ses semblables, dont il refuse l'aide pour retrouver sa fille. Idem niveau relations pour la femme du maire, le boyfriend de Winstead, les raisons de la fuite de Ruby, etc... la réalisation made in Rachel Talalay est loin d'être géniale, mais bon, ça reste intéressant... cela dit, je comprend pourquoi ça n'a pas forcément plu au grand public, tant ça a un rythme et un ton très particulier. 

1x05 : Miranda, la droguée/alcoolique/chanteuse du bar de la ville se fait agresser et violer en rentrant chez elle, peu après avoir repoussé les avances de Harsh Realm-dude. Les soupçons du shérif et de LDP se portent naturellement sur lui... mais parallèlement, sa fille commence à montrer les premiers signes de l'Appel de la Nature... et lorsque le frère du Maire s'avère être le responsable, la situation se complique.

Bon épisode, avec un cliffhanger efficace, et des personnages qui évoluent tous dans des directions intéressantes. 

1x06 : Le Maire n'est plus, et c'est la guerre pour sa succession. Le shérif se fait tuer, le vieil indien mystérieux séduit deux serveuses, et les ramène dans son sauna (icon_mrgreen.gif), et surtout, pour une fois, on ne nous fait pas le coup du "ouh, cette image de caméra de surveillance est toute floue, mais j'ai un super programme de reconstruction digitale qui va nous faire un méga zoom de la mort dessus". Ça fait plaisir.

Très bon épisode, qui développe bien le perso du shérif, et qui se paye un cliffhanger encore une fois très ninja.gif .

1x07 : Un très bon épisode un peu barré, dans lequel le vieil indien raconte comment le nouveau Maire/chef de meute à été élu... ça passe par des "louves" en chaleur, LDP qui se fait violer (ou pas), deux frangins gays incestueux cambrioleurs incapables, l'élection du nouveau leader, la veuve du Maire qui fait son show, son fils qui tente de s'enfuir, le sous-entendu que MEW et lui sont demi-frère et soeur, donc incestueux là encore, une fille en bikini, l'indien qui déconne, le shérif qui doit prendre une décision importante... etc, etc, etc. Et puis forcément, deux humains qui décident de braquer un banquet de garous, ça ne peut pas finir bien pour eux.

1x08 : LDP s'installe dans sa nouvelle maison (vendue à prix d'or par le vieil indien arnaqueur), qui abrite, cachée dans le sous-sol et les murs, la seule survivante, difforme & Sadakoesque, d'un massacre sanglant. Ruby s'échappe, pour mieux tomber dans un piège tendu par des inconnus ; et MEW assiste à sa première transformation, pour en ressortir toute traumatisée. De superbes visuels pour un épisode assez tendu, et au cliffhanger réussi.

1x09 : Dernier épisode produit pour ce (très bon et mésestimé) show. Et le boss de Wolfram & Hart en vendeur de masques à gaz ... chasseur de garous. Qui détient Ruby. Et se fait mener en bateau par le vieil indien et le shérif. Persuadé par ceux-ci que LDP est le chef des garous, il le transfuse avec du sang de Ruby... et pendant ce temps, MEW commence sa mutation.

Et là, paf, fin de série. Arg. D'autant que ce dernier épisode lance pleins de pistes : les visions que LDP a lors de la transfusion auraient pu mener, à terme, à le faire rejoindre les rangs des garous, et à prendre la place de l'alpha male, comme tout le laissait ici sous-entendre (la louve blanche femelle de l'alpha male, les voice patterns identiques, etc...)

Mais non. Pas assez d'audience. Imbéciles.

 

Tous comptes faits, que retenir de ce Wolf Lake ? Un mélange des genres improbable, avec un peu de soap, un peu de Kindred, un peu de Twin Peaks, et beaucoup de ruptures de tons qui, n'en doutons pas, ont clairement signé l'arrêt de mort de la série.

Le rythme et l'atmosphère de la série ne pouvaient pas plaire à tout le monde, ce qui est vraiment dommage, compte tenu de l'originalité du tout, et des talents réunis tant devant que derrière la caméra. Nul doute qu'aujourd'hui, ce programme trouverait sans problème sa place sur le câble américain...

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Les bilans de Lurdo - The H.P. Lovecraft Collection : vol. 1 à 3

Publié le 9 Juillet 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Horreur, Fantastique, Science-Fiction, BBC, Lovecraft

The HP Lovecraft Collection

#1 : Cool Air :

Premier volume d'une collection de cinq moyens-métrages au format 45 minutes, adaptant des nouvelles de Lovecraft et/ou lovecraftiennes, sur lesquelles je suis tombé en me baladant en Albanie (quel beau pays).

Du format Masters of Horror, donc.

Le premier volume, Cool Air, reprend donc la nouvelle du même nom, en lui appliquant un traitement noir et blanc/musique grandiloquente/cadrages horreur gothique. Pas désagréable du tout, bien qu'un peu bavard, budget ultra limité oblige, mais visuellement, c'est réussi, et les acteurs ne sont pas mauvais, loin de là, donc c'était plutôt sympathique.

Si les autres volumes sont de cet acabit, ça devrait s'avérer intéressant.


 

#2 : Rough Magik :

Un pilote BBC qui n'a pas connu de suite, dans lequel une branche du gouvernement enquête sur le sacrifice humain effectué par une mère de famille à une entité antédiluvienne (en gros, c'est Torchwood + Cthulhu + le RPG Delta Green).

Donc de suite, on se dit que ça va être beaucoup plus professionnel dans sa présentation, et que ça a du potentiel... mais ça reste malheureusement assez mal foutu, fauché, et le refus de la chaîne est finalement plutôt compréhensible : la narration en flashbacks est bordélique, la réalisation bancale et très années 70s, la bande originale est par moments une photocopie des nappes de synthétiseur des Griffes de la Nuit, et globalement, les acteurs sont en roue libre, pas aidés par des dialogues laborieux.

Dommage, il y avait de quoi faire avec un show de ce genre, façon Enquêteurs du Paranormal contre Cultistes fanatiques.


 

#3 : Out Of Mind:

Un postulat simple : Randolf Carter, un artiste contemporain, hérite de son oncle, d'un vieux grimoire poussiéreux, et lorsqu'il en lit quelques passages à voix haute, il commence à avoir des visions d'êtres innommables et indicibles, et des flashbacks de la vie de son oncle, en correspondance écrite avec Lovecraft.

Le tout narré en parallèle par un HP Lovecraft qui nous guide au travers de sa création du Mythe et des rêves.

Très bien interprété (bien qu'un peu bavard), une ambiance typiquement lovecraftienne, visuellement réussi (la bestiole entraperçue mise à part), bref, facilement le moyen métrage que je préfère des trois vus jusqu'à présent. Comme quoi, c'est faisable d'adapter Lovecraft sans trop en montrer.

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Les bilans de Lurdo - Kindred : the Embraced

Publié le 3 Juillet 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Horreur, Drame, Thriller, FOX

On connait l'histoire : dans les années 90, fort du succès de la gamme de jeux de rôles du Monde des Ténèbres, White Wolf (enfin, son fondateur, Mark Rein-Hagen) s'associe à Aaron Spelling et John Leekley pour créer une adaptation télévisée de son univers rôlistique, dans lequel des clans de vampires s'affrontent en secret. 

Malheureusement, alors que le show, annulé par la Fox au terme de huit épisodes (comme d'habitude !), était sur le point d'être repris par une autre chaîne, la mort, dans un accident de moto, de l'acteur principal de la série (Mark Frankel) signe la fin prématurée de la série, une série depuis devenue culte. Mais Kindred est-elle vraiment à la hauteur de sa réputation ? 

Pour faire simple, oui : c'est même une très bonne surprise. Déjà, alors que je m'attendais à une série de loners, saison 1 oblige, on se retrouve avec une véritable série feuilletonnante, où tout a des répercussions sur les épisodes suivants. On a franchement plus l'impression d'une mini-série que d'une saison 1 classique.

Bon, par contre, un problème, et ce dès le pilote, c'est C.T. Howell, qui joue le rôle du flic de service. Autant le personnage est amené de façon intéressante (càd qu'on ne nous fait pas vraiment découvrir le World of Darkness par ses yeux, comme dans tant d'autres fictions sur les vampires & co), autant Howell surjoue à mort, prenant des poses et une voix bien grave pour faire comprendre que la situation l'est tout autant...

Le reste du casting est plutôt bon, cela dit. Le Prince de la Ville, Julian Luna, a la classe Profitienne, Patrick Bauchau est comme toujours très bon en vampire sur la voie de la lumière, Stacy Haiduk fait une Primogen Toreador très blush.gif , Brian Thompson bourrine bien en Primogen Brujah, et le Nosferatu en chef est excellent.

Sinon, généralement, les intrigues du WOD sont plutôt bien rendues dans leur complexité (les Bloodhunts, les problèmes de clan, les tendances sauvages de certains), et j'ai été agréablement surpris de voir qu'au fil du temps, toutes les intrigues se voyaient régulièrement développées, comme par exemple l'histoire entre le Primogen Gangrel, et la Brujah. Une continuité bienvenue, donc.

Étonnamment, en fin de compte, c'est assez sombre, glauque et violent pour du Aaron Spelling. On est loin de Charmed, en tout cas.

01 : Présentation des personnages, dont le flic, qui couche avec une ex. de Luna. Forcément, comme il en veut à Luna, qu'il considère comme un chef mafieux, paf, conflit d'intérêts. Et pendant ce temps, le garde du corps Gangrel de Luna se fait tuer par le clan des arrivistes Brujah. Luna n'est pas content, et les deux storylines s'entremêlent.

02 : Julian doit gérer une journaliste fouineuse, tandis que le flic se voit tendre un piège par les Brujahs. Sympathique. Joli générique, merci Tim Bradstreet. Ah, et le commissaire de police surjoue presque autant que Howell.

03 : Un nouveau-né psychopathe décide de chasser de l'humain, et tout le monde se lance à ses trousses, y compris le flic et la journaliste. Pendant ce temps, le Nosfé se prend pour le Fantôme de l'Opéra, dans une intrigue assez triste.

04 : Romeo & Juliet, le titre est assez clair. On frôle la Guerre des Clans, notamment lorsque les Brujahs font de la nièce de Luna une des leurs : le face à face final des clans, avec l'arrivée subite des Nosfé, est assez jouissif. Et parallèlement, la journaliste et le flic enquêtent sur un pédiatre qui vide les enfants de leur sang chaque jour, assez glauque.

05 : Un Toreador rockstar se met à procréer à tors et à travers, jusqu'à ce que l'une de ses Infantes finisse par attirer l'attention des médias et de la police.

06 : Haiduk est jalouse de la relation Luna/journaliste, elle met un Détective privé sur le coup... tandis que les Brujahs envoient un Assamite (yesssss!) pour tuer Julian. Mais ça rate, normal, et pouf, adieu Brian Thompson. Dommage.

07 : Un Nosfé sanguinaire kidnappe un bébé pour le sacrifier, et acquérir un pouvoir primitif qui permettrait à son clan de dominer tous les autres. L'épée ancestrale m'a bien fait marrer, surtout pour le "Made with stainless steel" qu'on aperçoit sur la lame l'espace d'un instant... par contre, Julian en Full Battle Mode Vampire, c'est blink.gif

08 : Luna et la journaliste partent en amoureux dans une cabane hors de la ville, et les Brujahs en profitent pour faire un putsch. Jolie fin pour le perso de Bauchau, et une conclusion relativement honorable, compte tenu des conditions d'arrêt de la série.

 

Alors après avoir vu ces épisodes, la première chose qui m'est venue à l'esprit, c'est "Dommage que ça se soit arrêté là, parce qu'avec un peu de chance, on aurait pu tenir là la série télé de référence sur les vampires".

On va me rétorquer "Et True Blood, ou Vampire Diaries ?" De la paranormal romance décomplexée, rien de plus.

"Buffy et Angel, alors !?"... sauf que Buffy, ce n'est pas une série sur les vampires. Et en définitive, Angel non plus. C'est une série sur un vampire particulier (puis un second) mais pas tant que ça sur la communauté vampirique.

Donc voilà, Kindred, c'est bien, et c'est même mieux si on connaît l'univers du jeu de rôle avant.

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Les bilans de Lurdo - Charmed : saison 8

Publié le 29 Juin 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Romance, Drame, Fantastique, WB, Charmed

Bilan de visionnage - Charmed saison 8 :

Alias "ils ne peuvent plus descendre plus bas, là, quand même ? Ah, si...", ou encore "la saison des blondes".

Parce qu'après sept ans de nawak, HMC, Milano et RMG ont enfin suffisamment de pouvoir pour refuser les déguisements débiles et les tenues minimalistes. Résultat : la production décide de faire d'une pierre deux coups.

Au revoir les frangines représentant le summum de la chaîne de pouvoir, avec un Pouvoir des Trois indestructible, et bonjour Bimbo Billie, aka Kaley "Big Bang Theory" Cuoco, une sorcière encore étudiante, blonde, très conne, mais qui a elle seule est plus puissante que les soeurcières, et va chasser les démons dans une tenue de prostipouffe en latex et hauts-talons.

Bref, une version younger, blonder, sexier, et dumber des héroines de la série. Une bimbo qui joue encore moins bien que McGowan (qui s'est nettement calmée cette saison niveau tics et surexcitation, elle a dû arrêter la coke), qui ne se plaint pas, qui se tape l'incruste et emménage au manoir dès les premiers épisodes de la saison (sans aucune raison), et qui prend rapidement le devant de la scène dans un arc saisonnier confondant de connerie.

Parce que Bimbo a une soeur, enlevée de leur chambre lorsqu'elle était petite, douze ans plus tôt (en même temps que la frangine de Mulder, à priori tongue.gif), et qui a été élevée par la Triade (de maychants démons qui ont été atomisés il y a quelques saisons par les frangines et Cole, mais cépograve, on les ramène, et on n'a qu'à dire qu'ils sont plus puissants qu'avant).

Et donc, Bimbo passe toute la saison obsédée par sa soeur, à saoûler tout le monde pour la retrouver, battant les records d'égocentrisme et d'antipathie pourtant déjà colossaux de Phoebe.

Parce que bon, du côté des frangines, on retombe immédiatement dans la routine, après un reboot dans le season premiere : Piper râle et ne peut pas blairer Bimbo ; Phoebe veut un bébé, et couche avec tous les mecs qu'elle croise (l'occasion pour elle de faire un épisode calamiteux en voix off, façon Sex and the city), jusqu'à trouver l'amouuuur avec Cupidon (rofl) ; et Paige joue les êtres de lumière, tentant de former Bimbo, tout en se retrouvant fiancée et mariée en l'espace d'une poignée d'épisodes.

Tout le monde fait comme si la fin de saison dernière n'existait pas, ça recycle à gogo, ça se croit dans Smallville avec de la retrocontinuité à tous les étages, c'est monopolisé par les histoires de cul de Phoebe, bref, c'est un gros néant créatif.

Tellement gros, en fait, qu'il faut faire des économies budgétaires au plus vite: paf, on dégage la chanson titre, et on vire Leo. Brian Krause (qui étrangement semblait rajeunir d'épisode en épisode : probablement que la fin de la série approchant, il s'est senti pousser des ailes) est expulsé du show dans un épisode larmoyant, dans lequel HMC enterre tout le monde point de vue jeu (pas difficile, vu le niveau global, cela dit : Milano ne bouge même pas un sourcil, et RMG est en mode KHAAAAAAAAAAAAAAAN).

Et là, grosse poilade : Leo est entre la vie et la mort, en hibernation. Bimbo s'en contrefout, ce qui l'intéresse, c'est sa soeur perdue. Phoebe, heureusement, a un titre de Miss Égo à défendre, et plutôt que de soutenir sa frangine dévastée... annonce qu'elle déménage, parce qu'elle n'arrive pas trouver l'amouuur tant qu'elle vit avec ses frangines, et qu'elle a besoin d'avancer dans sa vie, comprenez, plutôt que de rester coincée à combattre des démons et à sauver le monde.

Et les économies effectuées sur le contrat de Brian Krause d'être dépensées sur un nouveau décor, l'appartement luxueux de Phoebe, qu'on verra trente secondes tous les 4 épisodes jusqu'à la fin du show.

Bref. Bimbo retrouve sa soeur, corrompue par les démons, mais elle est trop conne pour s'en apercevoir. Bimbo 2 manipule Bimbo, et ça se finit par un Soeurs vs Soeurs qui coûte temporairement la vie à Phoebe, Paige et Bimbo 2, fait à nouveau péter le manoir, et dans lequel une Bimbo déchirée doit choisir entre sa soeur et les soeurs Halliwell (grand moment d'acting).

Et forcément arrive alors le series finale, "Forever Charmed", avec voyages temporels nawak, reboots, happy end pour tout le monde, guimauve, Phoebe finalement enceinte, Leo, Adult Wyatt & Chris qui reviennent, blablablabla... whatever.

Un show finalement assez fascinant à regarder pour sa décomposition progressive, et sa chute dans les abysses qualitatives de la CW. D'une série assez quelconque, aux défauts déjà prononcés, mais somme toute assez regardable, ça a sombré plus bas que terre dès la saison 4 ou 5, et ensuite, ça ne s'en est jamais remis.

J'ai survécu à Charmed, mais non, je n'en ferai pas un t-shirt.

(et die Cuoco, die)

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Les bilans de Lurdo - Charmed : saison 7

Publié le 25 Juin 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Romance, Comédie, WB, CW, Fantastique, Charmed

Bilan de visionnage - Charmed saison 7 :

Alias "la saison du nawak et du je-m'en-foutisme".

Au rayon du nawak, 95% des loners de la saison.

- Dans le désordre, on a ainsi le droit à Piper transformée en Shakti, en mère de famille, en Faucheuse cynique (ripoff de Dead Like Me ?), en poupée dans une maison miniature ;

- un Leo sadique et vengeur, et qui se fait draguer par Charisma Carpenter (la nouvelle Voyante de la saison), Leo qui devient un Avatar, Leo amnésique qui doit retrouver le chemin de la maison, Leo qui devient humain, Leo qui devient directeur de l'école de magie ;

- Paige qui joue les directrices de l'école de magie pendant les trois quarts de la saison, Paige qui vieillit subitement, Paige qui doit s'occuper de protégés humains, Paige qui voyage dans le passé, Paige qui est catapultée dans un film noir ;

- Sans oublier Slutty Phoebe, une Phoebe en chaleur pour un chanteur de boysband guest star, une Phoebe à poil sur un cheval dans un épisode pseudo-féministe risible, une Phoebe qui séduit un démon repenti le temps de quelques épisodes, qui l'envoient au far-west, chez Robin Des Bois, etc, Phoebe qui a des problèmes à la fac, Phoebe qui se voit possédée par une sorcière hideuse "parce que c'est la plus belle, la plus célèbre, la plus géniale des trois soeurs"...

- les filles qui régressent mentalement jusqu'à leur petite enfance, les filles super cambrioleuses de musée, les filles qui ont leurs règles en même temps, ce qui les transforme en maychantes créatures tueuses/rats géants en cgi.

- une boîte de pandore à la fac, des anges gardiens, un rip-off ridicule de The Fog, avec des maychants pirates sortis du brouillard pour enlever des sorcières lesbiennes, l'ange de la mort au chômage, Q, Cole, des histoires de coeur saoulantes, une attaque de zombies, le retour des fées et autres bestioles nazes de la saison précédente...

Au rayon du je-m'en-foutisme, deux approches différentes d'une même attitude, celle du "cette-série-est-naze-je-voudrais-me-tirer".

D'un côté, Holly Marie Combs, qui a tout simplement décidé de faire la grève de l'acting, cette saison, même dans les moments sensés être les plus émouvants. De l'autre, Rose McGowan, qui au contraire semble avoir décidé de rendre son perso insupportable, et suit pour cela la Shatner School of Acting : elle en fait continuellement trois tonnes, au point qu'elle ne parvient plus à dire une réplique sans faire une grimace exagérée, un hochement ou une inclinaison de tête inutile, de grands gestes avec les bras, bref, sans qu'elle ne se transforme en moulin à vent caricatural même pas digne d'une pièce de boulevard.

Et au milieu de tout ça, la prod tente de faire exister une poignée de mini-arcs narratifs. Le premier, le plus intéressant, est celui des avatars, cette force supérieure au delà du bien et du mal, qui après avoir essayé de recruter Cole en vain dans les saisons précédentes, se rabat sur Leo, et passe plusieurs épisodes à convaincre les soeurs de passer à autre chose que la chasse aux démons, en les aidant à provoquer l'avènement de Utopia, un futur sans démons, ni bien ni mal.

Sauf que cet arc narratif, qui commençait bien (malgré le personnage agaçant d'un enquêteur/love interest de Paige), continuait relativement décemment (malgré une certaine lenteur dans son déroulement)... est bouclé en un épisode, quand Leo fait un 180° en l'espace de quelques minutes, et décide de laisser tomber les avatars. Le show passe alors à autre chose, avec pour seule conséquence le passage de Leo au stade d'humain en guise de punition. Youpi.

Second mini-arc : Billy Zane, démon repentant à la durée de vie limitée, qui rejoint le groupe pour une poignée d'épisodes, le temps de faire son show, de bouffer de son charisme le reste du cast, et de se taper Phoebe (forcément). Des épisodes sans grand intérêt, mais le personnage de Zane aurait mérité de décrocher un spin-off.

Enfin, le dernier arc, celui d'Oded Fehr, le big bad de la fin de saison, clairement construit comme étant sensé clôre la série toute entière sur un happy end. Le GIGN débarque, le manoir Halliwell explose (un peu), les soeurs feignent leur mort pour enfin pouvoir passer à autre chose, en paix avec elles-mêmes, et l'ultime épisode de la saison est bourré de répliques à double sens du genre "- le Pouvoir des trois nous libèrera, le pouvoir des Trois nous libèrera... - courage, dites vous que c'est la dernière fois qu'on prononce cette formule...".

Pas de chance, la CW a ensuite renouvelé le show pour une 8è saison. Oups. icon_arrow.gif

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars XV : How To Rock

Publié le 21 Juin 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Jeunesse, Tween, Musique, Nickelodeon

Les Chroniques de Lurdo, épisode XV : Recycle, it’s good for the environment…

Loi n°10 de la Tweencom (rappel) : Règle du sidekick : bien souvent, le/la lead de la tweencom est affublé(e) d’un(e) sidekick comique, faire valoir au physique moins conventionnel, à l’interprétation plus exagérée, et délibérément laissé en retrait. Et presque aussi souvent, c’est parce que le/la sidekick est bien plus talentueux(se), attachant(e), et tout simplement charismatique que le/la lead.
 


How to Rock (2012 - ? )
 

La biatch/éternelle sidekick, la biatch teubée, Raven 2.0, un nerd, Earl Jr., la meilleure copine badass, un nerd black…

Koicé ?
Kacey, la reine du lycée mégapopulaire, découvre le monde des nerds musiciens lorsqu’elle est contrainte de porter un appareil dentaire et des lunettes ; piquée par le virus de la musique, elle décide alors de former un groupe avec les non-populaires, au grand dam de ses anciennes copines prétentieuses.

Aveckicé ?
Cymphonique Miller (Kacey), la black à attitude clichée, un clone à peine dissimulé de Raven-Symoné ; Sam Boscarino (Molly), comme toujours abonnée aux seconds rôles de tweencom, ici la biatch ancienne meilleure amie de la lead ; Max Schneider, Christopher O’Neal et Noah Crawford (Young Earl de My Name Is Earl), les trois nerds musiciens qui nous refont les trois stooges, à base de slapstick et de gamelles ; Halston Sage, dans le rôle de la blondasse teubée de service ; et Lulu Anariksa, dans celui de Stevie, la fille garçon manqué, rebelle, etc.

Koiçavo ?
À peine six épisodes pour l’instant, mais déjà, une impression ressort : cette fois-ci, Nickelodeon a tout fait pour copier la formule Disney : de la musique, des personnages clichés, talentueux et ambitieux, de l’humour basique… on est clairement dans une redite de That’s So Raven, les pouvoirs psychiques en moins, et la quête du succès musical en plus.

Autrement dit… c’est affreusement plat, laborieux, caricatural, et surtout, très très peu attachant. Boscarino – qui a un potentiel comique certain – est gâchée dans ce rôle de biatch jalouse, et du reste du cast, seul Crawford se détache un peu… et ce uniquement parce qu’il en fait trois tonnes, et assume totalement la débilité de son perso.

Perte de Santé mentale :
Comme pas mal des nouvelles séries Nick et Disney centrées sur la musique (c’est là qu’on s’aperçoit que Dan Schneider s’en sort particulièrement bien sur Victorious, malgré les défauts du show), c’est insipide et soporifique, pour le moment. En espérant que le show finisse par trouver ses marques, et que la lead se calme un peu. Perte de santé mentale modérée, donc, et risque d’endormissement prononcé… 

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Critique éclair : The Almighty Johnsons, saison 2

Publié le 19 Juin 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Drame, Fantastique, Nouvelle Zélande

Et c'est reparti pour une seconde saison de cette série fantastique néo-zélandaise, et son cortège de dieux nordiques improbables et assez comiques... au programme, maoris, nains, géants, et tueurs de dieux.

- 2x01 : Axl est le seul à se préoccuper encore de la quête de Frigg, avec son meilleur pote, tandis que tous les autres vaquent à leurs occupations, et que Agnetha/Freyja se rapproche progressivement du clan. Intro un peu malhabile niveau écriture, à l'image de tout l'épisode, en fait, qui est un peu bancal. Restent Ty/Eve et leur relation gothico-sado-maso, franchement fendarde, et Michael "Iolaus" Hurst en SDF/informateur/Huggy-les-bons-tuyaux-nordique qui court vite et balance des platitudes pseudo-philosophiques.

- 2x02 : La leçon d'économie de Loki, en costume trois pièces bordeaux, qui démolit les espoirs de tous les élèves en trente secondes chrono = :mrgreen: Sinon, Axl va chercher conseil auprès de Loki, ce qui se transforme rapidement en accusation de viol à son encontre. La structure en micro-flashbacks est parfois agaçante, et il y a une claire tendance à foutre les acteurs torse-nu dès que possible (True Blood style), mais tout ça débouche sur Loki vs Ullr dans un duel au sommet (malgré des flammes en CGI très moyennes), ce qui reste sympa.

- 2x03 : Gaïa est de retour, moins coincée qu'auparavant, son père la traque, et Axl doit jouer les intermédiaires ; Ty/Eva part de plus en plus en vrille, avec tentative de meurtre à la clef, intervention familiale (mini-golf !) et proposition de la mère de Ty ; et une mort (plus ou moins) inattendue pour conclure l'épisode.

- 2x04 : :mrgreen: :mrgreen: @ tous les flashbacks sur comment Freyja s'est débarrassée de sa victime. Sinon, un épisode particulièrement réussi, entre le cadavre à faire disparaître, les funérailles, les manigances et les conflits post-mortem entre les deux camps, le bûcher funéraire avec Loki et son lance-flammes...

- 2x05 : Les pouvoirs de métamorphe d'Odin se réveillent soudain chez Axl, qui se retrouve avec l'apparence d'une superbe blonde un matin au réveil (interprétation très fun de l'actrice qui replace Axl). Tous ses frangins le/la reluquent, il se fait chauffer par son meilleur pote surexcité, et il finit par trouver la solution à son problème dans les bras de Sjofn : une storyline qui assume totalement le côté cliché du gimmick (c'est même explicitement cité dans les dialogues), et à la résolution un peu frivole, mais c'était quand même plutôt fun ; en parallèle, les oracles s'incrustent chez Ty, tandis que ce dernier tente de gérer sa relation avec Dawn.

- 2x06 : Loki tente de buter Ty dans son sommeil, mais échoue, obligeant Odin à convoquer un tribunal des dieux, au résultat inattendu ; pendant ce temps, Sjofn tente de prouver sa valeur à Mike en arrangeant une histoire d'amour entre Stacey et Zeb (la scène de sesque, avec découverte par les deux autres colocs, et Stacey qui porte Zeb sur son épaule = :mrgreen:). Un épisode réussi.

- 2x07 : L'un des exs d'Ingrid, un arnaqueur, s'incruste au sein de la bande, pendant que Mike devient l'exécuteur testamentaire de la mère des Johnsons et que Ty tente de trouver un moyen de se débarrasser de sa nature divine pour enfin pouvoir être avec Dawn. Pas un épisode particulièrement passionnant, même si la conclusion de l'intrigue d'Ingrid était plutôt rigolote.

- 2x08 : Anders est enfin de retour, se fait mettre minable par ses frangins, échoue à séduire une douanière avec ses pouvoirs, et raconte enfin ses explorations norvégiennes (où il s'est tapé des géantes, a repoussé des attaques de nains alcooliques, et a découvert Yggdrasil) ; le reste de la bande des dieux découvre alors qu'Axl est malade, et que son état se répercute aussitôt sur tous les autres dieux... seul Ty en profite, débarrassé de son don glacial, pour sortir avec Dawn. Assez réussi, là aussi.

- 2x09 : Le père et l'ex de Gaia se pointent, pour à nouveau tenter d'emmener la demoiselle avant qu'un colosse ne défonce la porte pour l'enlever : la raison ? Le colosse est Egdir, le père est un géant (de petite taille), et l'ex est un nain (de grande taille), tous trois chasseurs de dieux, qui s'enfuient en découvrant la déité des Johnsons. Intéressante variante mythologique de Blanche Neige, avec une Gaia qui serait potentiellement Frigg (mais je m'attends à un rebondissement imprévu), et plein de scènes amusantes (Thor constipé qui rapplique au quart de tour pour se fritter avec un géant ^^).

- 2x10 : Thor avec son marteau de bricolage vs le géant miniature qui crie au génocide et au crime de guerre = :mrgreen: Egdir qui veut absolument un poulet en plus de son otage = ^^ Une confrontation très très fun au programme, et toute la séquence de flashbacks finaux, sur les conditions de la prise d'otage, était franchement marrante. Chouette cliffhanger, aussi.

- 2x11 : Gaia enlevée... par le panthéon des dieux maoris (rastas enfumés, teubés et écolos), qui sont persuadés que Gaia est leur déesse créatrice. La réunion au sommet est franchement :mrgreen:, tout comme la petite blonde qui fait du pole-dancing sur la branche d'Yggdrasil ^^.

- 2x12 : Axl et Gaia s'enfuient pour passer quelques jours dans une auberge étrange surnommée Brigadoon ; Anders sombre sous la coupe d'Idunn ; Mike et Olaf découvrent que Loki a implanté des micros et caméras partout dans le bar, sous la surveillance de "Iolaus" ; Ty décide de mourir ; Un épisode de semi-meublage, qui est principalement de la mise en place pour le final.

- 2x13 : Ty, désormais mortel, s'aperçoit qu'il a été effacé de la mémoire de tous ses semblables, y compris Dawn ; Odin et les maoris décident de créer un jeu vidéo sur les dieux nordiques vs dieux maoris ; Gaia se transforme en déesse.... mais lorsque la cliente norvégienne d'Anders, en réalité une fanatique chrétienne tueuse de dieux, abat Idunn, c'est l'essence divine de celle-ci qui prend possession du corps de Gaia. Un bon season finale, qui remet plein de choses en question, et lance de nombreuses pistes pour une éventuelle saison 3.

 

En fin de compte, une seconde saison très sympathique, qui développe ses personnages et leur univers, et inclue de manière très intéressante d'autres panthéons que le panthéon strictement nordique. Le tout avec humour, bonne humeur, et décalage, ce qui rend le programme très attachant. En espérant une saison 3...

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Les bilans de Lurdo - Charmed : saison 6

Publié le 17 Juin 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Romance, Drame, Fantastique, CW, Charmed

Bilan de visionnage - Charmed saison 6 :

Bizarrement presque plus supportable à regarder que la saison précédente. Probablement parce qu'après la s5 désastreuse et sans direction, cette fois-ci, ils ont un semblant d'arc et de continuité, en l'occurence le personnage de Chris (Drew Fuller), venu d'un futur dystopien, et qui tente d'empêcher celui ci de se concrétiser.

Bon, ça n'empêche pas l'arc en question de se développer très lentement, et le Chris de jouer comme un pied durant les deux premiers tiers de la saison, mais au moins, ça a le mérite d'exister, et de donner un semblant de consistance au show. Idem pour l'évolution de Leo en Elder, suite au massacre de tous ses supérieurs en début de saison : ça donne une certaine épaisseur au personnage, voire même des pouvoirs assez badass, et ce bien qu'il soit relégué à un rôle très secondaire pendant toute la saison.

Parce qu'à part ça, c'est toujours la même routine : Holly Marie Combs étant enceinte jusqu'aux yeux IRL, son personnage le devient aussi, et elle ne tourne plus qu'une scène ou deux par épisode quand approche la fin de la saison. L'occasion pour Alyssa Milano de continuer sa monopolisation de la série.

Cette saison, malgré un discours méta sur "ras-le-bol de tous ces stupides costumes qu'on nous oblige à porter" (une critique souvent faite par les actrices dans les coulisses de la prod), Milano retrouve bien évidemment ses déguisements débiles et vulgaires : en Valkyrie, dans le double épisode d'ouverture bien naze ; en bikini sans raison pendant une moitié d'épisode ; en Mata Hari strip-teaseuse de bazar, baragouinant un français approximatif ; en Génie, façon I Dream of Jeannie, avec désert arabique de studio ; en lycéenne punk-rockeuse, dans un crossover avec une émission de real tv de la CW ; en bimbo blonde en latex ; et en Evil Phoebe à crête, dans le double épisode final façon Univers Miroir.

Histoire de compléter le tout, son personnage récupère encore de nouveaux pouvoirs supplémentaires, au point de devoir en être privée lors d'un semi reboot très Heroes dans l'esprit (un clip show procédural visant à voir si les soeurs ont abusé de leurs pouvoirs : épisode totalement artificiel et déplacé, mais bien utile aux scénaristes pour faire comme si ils n'avaient pas trop boosté le perso - et l'égo - de Milano), et se lance ensuite dans une quête mégapassionnante pour trouver le père de son futur enfant.

Car c'est encore une grande tendance de la saison : on oublie un peu le côté sexy (sauf chez Phoebe), et on booste le côté girly/romantique de la série, avec des histoires de coeur au centre de la majorité des intrigues. Ça tombe bien, cela dit, ça permet d'économiser un peu de budget, la série en a besoin.

Surtout à cause de ce qui est par ailleurs le gros éclat de rire de la saison : le Poudlard de pacotille sorti de nulle part, accessible depuis une porte magique dans la maison des Halliwell, et dont le proviseur - limite s'il ne se tortille pas les moustaches à sa première apparition, tant son jeu est subtil - s'avère le grand méchant de la saison.

Une intrigue de fond totalement... nawak, qui renforce encore plus l'impression de parodie de la série (déjà que dans la saison, on a les Valkyries à la Xena, un dragon en CGI pourris, le Chris en Spiderman, un Sleepy Hollow du pauvre, Camelot & co, un voyage à la préhistoire, "trois soeurs et un bébé", etc...) et qui achève de la faire basculer dans le registre du gros bordel assumé, forcément un peu plus sympathique que lorsque le show tentait d'être dramatique et poignant avec Cole.

M'enfin bon. Chris is dead, c'est toujours ça de pris.

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Critique éclair : The Almighty Johnsons, saison 1

Publié le 15 Juin 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Comédie, Fantastique, Nouvelle Zélande

Une sorte de réponse néo-zélandaise à tous les shows cablés US du genre True Blood.

Sauf qu'ici, on suit la famille Johnson, une famille tout à fait lambda de kiwis... qui s'avèrent être la réincarnation des dieux du panthéon viking. Le plus jeune, Axl, est notamment la réincarnation d'Odin, destiné à restaurer la gloire passée du panthéon nordique, et apprend qu'il doit trouver l'âme soeur (la réincarnation de Frigg, la femme d'Odin) avant que celle-ci ne tombe sous la coupe de trois déesses rivales, bien décidées à empêcher le nouvel avènement de ces dieux masculins égoïstes et insupportables. Sans oublier Loki, qui rode toujours dans l'ombre...

Deux saisons diffusées, pour l'instant, avec au programme 10 et 13 épisodes, et un visionnage que j'ai fait en plusieurs étapes :

1x01-03 : Au bout de trois épisodes, le programme s'avère sympatoche, avec de l'humour, un peu de nudité des deux sexes (mais pas trop), des effets spéciaux rares, et des acteurs intéressants (le lead a la bonne tête de con nécessaire au rôle, les autres frangins sont plus sérieux)... ce n'est pas toujours très adroit dans son écriture (le 03, avec la bibliothécaire, était assez transparent, mais sauvé par le duel final), mais ce n'est que le début, pour l'instant. Cela dit, on peut redouter une routine systématique "Axl drague une fille qu'il croit être Frigg, mais ce n'est pas elle" à chaque épisode, ou bien un rythme insuffisant, pour la suite de la saison...

1x04-05 :

- Un épisode centré sur les frangins/la famille, entre Anders qui magouille pour un client, et Olaf, le grand-père éternellement jeune, qui met enceinte une surfeuse hippie. Intéressant point de vue développement des persos secondaires.

- Axl manipulé par l'une des déesses, et plongé dans une histoire de trafic de drogues pendant une visite du père gay végétarien de la coloc d'Axl. Un peu trop bordélique, avec un abus de micro-flashbacks, mais parfois assez barré et absurde. Pas de formule basique et récurrente au programme, donc, et pas de nudité systématique et racoleuse (tant mieux) : à mi-saison, il y a de quoi être rassuré et confiant.

1x06-10 :

- L'ouverture de l'épisode, avec explosion de mémé = :mrgreen: ; sinon, Ty en a assez d'être mis dans la gay friend zone par toutes ses amies (storyline anecdotique), pendant que le reste des déesses et dieux se retrouvent face à face (et fraternisent) lors d'un enterrement, où se trouve potentiellement Frigg... grosse grosse rigolade que cette seconde intrigue, avec Thor le bourrin, du meurtre de lapin, de chèvre, la fille de Thor, etc...

- Pas particulièrement passionnant dans sa première moitié : Axl et son pote font la fête, squattent l'appart d'Anders, et draguent certaines de copines de ce dernier (gros gros bof, d'autant que le rebondissement est particulièrement téléphoné et overzetaupe) ; pendant que Mike cède enfin à ses problèmes d'argent, et utilise ses pouvoirs au casino, où il fait la connaissance d'une croupière sympathique (agréable développement de personnage). Bref, un épisode qui semble être du meublage, mais parvient à éviter cet écueil, en amenant un semblant de prise de conscience du personnage d'Axl, et un développement sur le front du comateux, et du meilleur pote teubé.

- Anders met au point un nouveau moyen de trouver Frigg, pendant que Mike doit faire face au retour dans sa vie de son pote comateux, et à l'influence de ce retour sur sa femme et leur quotidien. De leur côté, les deux oracles continuent de fraterniser (et croisent le chemin de Loki, très logiquement un avocat), tandis que les autres déesses pensent avoir trouver Frigg, dans la peau d'une chanteuse émo-goth nommée Eva.

- Eva et Axl planifient leur mariage sous l'influence insidieuse de Loki, le père d'Eva ; la copine de Ty finit à l'hopital, congelée, pour l'avoir touché pendant son sommeil ; un avant-dernier épisode qui fait bien monter la pression.

- Le plan de Loki et Freya est révélé au grand jour, et le reste du groupe tente de résoudre ce problème de taille. Season finale réussi, avec une solution logique et amusante au dilemme des Johnsons. Et puis le cliffhanger de fin, forcément... ^^

 

Une première saison finalement assez solide : le show est plutôt maîtrisé, et si l'on n'échappe pas à quelques sous-intrigues ou rebondissements un peu téléphonés, la série sait rester intéressante, cohérente, et les personnages sont tous attachants (ce qui est déjà mieux que bon nombre d'autres séries de fantastique moderne).

J'enchaîne non sans une certaine impatience avec la saison 2, et j'avoue que j'aurais bien vu ce Almighty Johnsons à la tv anglaise, en binôme avec un Misfits saison 1 ou 2.

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Les bilans de Lurdo - Charmed : saison 5

Publié le 13 Juin 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Comédie, Romance, Drame, CW, WB, Charmed

Bilan de visionnage - Charmed saison 5 :

- Charmed 5x01-12 :

J'ai souffert. Vraiment le début de la fin pour la série, qui entame ici une spirale infernale dont elle ne se relèvera jamais (en même temps, ce n'est pas comme si elle partait de très haut à la base, donc le résultat devient rapidement calamiteux).

Au programme, une Rose McGowan en mode inexpressive/râleuse 99% du temps, avec une vague intrigue de wannabe sorcière enthousiaste et forte-tête ; une Holly Marie Combs embourbée dans la grossesse de son personnage, qui pour l'occasion passe en mode "mégère aux oneliners caustiques et remarques ironiques" dans chacune de ses scènes ; et une Alyssa Milano en roue libre, clairement mise en avant par les scénaristes, et affublée de costumes tous plus ridicules et vulgaires les uns que les autres (le précurseur du syndrome Lois Lane de Smallville, en fait) : dans l'ordre, on a donc sirène topless, Cendrillon de bordel, super-héroine en latex, bikini égyptien, strip-teaseuse à couettes, et bien sûr, fringues de ville qu'une prostituée n'oserait pas porter dans une vitrine à Amsterdam.

Bref, les défauts habituels, multipliés par douze, avec en plus, au niveau du scénar, un grand vide cosmique, occupé par des loners recyclant les premières saisons, d'interminables scènes de meublage dialogué, et par la grande (et insupportable) histoire d'amour/haine de Cole & Phoebe.

Un Cole totalement dégénéré, en mode Wolverine-qui-se-bourre-la-gueule-dans-les-bars, aux motivations totalement incohérentes, mais en fait, on s'en fout ! Julian McMahon cabotine comme ce n'est pas permis, se laisse pousser la barbe, glande dans des strip-clubs, et permet au show de conserver un minimum d'intérêt (ou du moins, de ne pas endormir le spectateur), tant il est à fond dedans et s'éclate.

À tel point que quand arrive le 100è épisode (un What-if post-apo assez convenu), et que la série nous refait la fin d'Acathla, mais entre Cole et Phoebe, on est tristes.

Parce que maintenant, il n'y a plus personne pour assurer le facteur fun de la série.

- Charmed 5x13-23 :

L'avantage de la fin du cycle Cole dans l'épisode 12/l'accouchement de Piper, c'est que 1) l'amour d'histoire môôôôôôdite de Phoebe et Cole ne monopolise plus le show, et 2) Holly Marie Combs cesse d'être en mode mégère enceinte, et redevient beaucoup plus supportable.

L'inconvénient ? Tout le reste. En l'espace d'une poignée d'épisodes, débarrassé du semblant d'intrigue dramatique qu'était Cole/Phoebe, le show vire totalement au ridicule le plus total, niais et cheap (à se demander s'ils ont eu une coupure budgétaire par rapport à la s4, en plus de changer de co-showrunner, et de choisir une orientation loner pour la série).

Au programme, cette fois-ci : toujours plus d'invités musicaux, d'épisodes aux scénarios enfantins, aux sujets stupides (Ooooh, des leprechauns qu'il faut sauver, oooooh, des fées, des licornes, des nymphes, des marchands de sable, des oies au oeufs d'or, les Titans en jupette d'été, etc...), à l'humour piteux (l'épisode des trois frangines affectées par la surdité/cécité/mutisme des trois singes traditionnels, Leo enceint, des démons comiques, des poltergeists blagueurs...) aux costumes risibles (les soeurs en déesses antiques, avec, bien évidemment, Phoebe en slutty Aphrodite irrésistible), et aux effets spéciaux... hum... en régression.

Bref, ça part dans tous les sens, sans aucune direction, c'est amateur au possible, et ça remplace plus ou moins le côté sexy (toujours présent, via les costumes débilissimes de McGowan et Milano, mais moins souligné) par un côté "fantasy du pauvre/série familiale", avec histoires de bébé, et de bestioles surnaturelles qui ne font pas trop peur.


Fish'n'Tits

Et afin de bien couronner le tout, le show est plus que jamais le Milano & McGowan show, HMC étant à nouveau repoussée au second plan, avec son mari et son bébé, pendant que les deux autres actrices s'habillent comme des poufs, surjouent comme c'est pas permis, deviennent des warriors invincibles, ont des problèmes de coeurs qui remplissent 70% des épisodes, et font l'étalage de leurs "talents" de chanteuses.

Le pire (ou le mieux, c'est selon) étant probablement que tout ça est clairement assumé, tout comme l'est le pseudo manifeste féministe qui arrive vers la fin de saison (quand le fantôme de la grand-mère se pointe, écrit totalement à côté de la plaque).

M'enfin bon, au moins, ils ne prétendent pas faire autre chose qu'une série girly, cheap, légère et toute aussi vite oubliée qu'elle est visionnée.

À retenir, cela dit, une approche intelligente du clip show, avec Milano & McGowan qui se baladent dans d'anciens épisodes de la série, pour observer l'évolution du mariage de leur soeur (d'ailleurs, amusant de constater que Doherty n'apparaît dans aucun ancien épisode, si ce n'est sous forme de chien) ; et un caméo très bref de Zachary Quinto en maychant sorcier à la mèche émo très Petrellienne.

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Critique éclair : Wilfred US, saison 1

Publié le 11 Juin 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Drame, FX, Fantastique

Près d'un an mois après avoir commencé la série, l'heure est venue pour moi de conclure : ça y est, j'ai enfin terminé la saison 1 de l'adaptation F/X de la série australienne Wilfred.

Et mon avis reste inchangé depuis les premiers épisodes : le cast et les guests sont sympathiques, c'est (gentiment) politiquement incorrect, plutôt solide au niveau de l'écriture, ça se regarde tranquillement, mais le tout est finalement assez anecdotique, et manque un peu de substance, en ce qui me concerne (j'aurais aimé que ça provoque chez moi autre chose qu'un sourire ici ou là).

(attention SPOILERS)

Contrairement à ce que j'ai pu lire ici ou là, par exemple, le dernier épisode ne m'a aucunement surpris, ni fait revoir la saison d'un autre oeil, tant tout, dès le premier épisode, laissait à penser qu'on était devant une variante décalée de Fight Club, avec Wilfred dans le rôle d'un Tyler Durden canin, projection des pulsions refoulées de Frodon. D'ailleurs, c'était textuellement dit dans les dialogues des premiers épisodes ("you and I are the same, we are one", ou quelque chose de ce genre), de la même manière que la nature métaphorique du sous-sol était là aussi textuellement annoncée par Wilfred en cours de saison ("this isn't a basement, this is rock bottom. You must get back upstairs.").

Autrement dit, dès le début, j'étais dans l'optique d'un Frodon en plein dépression, tiraillé entre deux versants de sa personnalité, qu'il tentait de concilier dans un délire semi-hallucinatoire. Donc forcément, je m'attendais à ce qu'il cède à la tentation Durden à un moment ou un autre, que ça dégénère... et ce dernier épisode n'a fait qu'abonder dans ce sens, de manière assez logique et méthodique, et a même provoqué un petit éclat de rire lors de l'annonce indirecte de la grossesse de la frangine de Ryan (l'actrice ayant passé toute la saison à cacher son ventre rond derrière des pots-de-fleur, ou à être cadrée très serrée, c'était assez prévisible).

Bref, c'est assez maîtrisé, mais ça reste sans grande surprise, et je ne peux pas dire que j'ai été passionné (je ne me suis pas non plus ennuyé, c'est toujours ça de gagné).

M'enfin je jetterai tout de même un coup d'oeil à la s2, ne serait-ce que pour voir quel rôle ils vont donner à Allison Mack (apparemment, celui du nouveau love-interest de Frodon).

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Les bilans de Lurdo - Charmed : saisons 1 à 4

Publié le 9 Juin 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Comédie, Fantastique, Romance, CW, WB, Charmed

Bilan de visionnage - Charmed saisons 1 à 4 :

Il y a quelques temps, en mode sado-maso, je me suis dit : tiens, si je regardais l'intégrale de Charmed, une série que je n'avais pas revue depuis la diffusion de ses premières saisons dans la Trilogie du Samedi de Meuh 6. Dont acte...

L'avantage du temps qui passe, c'est que ça nous donne un recul assez intéressant. Bon, je ne vais pas revenir sur l'histoire du show, ça serait se faire du mal.

Cela dit, au terme du visionnage des quatre premières saisons de la série, je tiens à mentionner que :

- malgré les consignes de la production ("1) l'histoire a beau se dérouler à San Francisco, ne jamais mentionner la communauté gay, et 2) trouver un moyen d'ôter le maximum de fringues à toutes les actrices (et si possible qu'elles aient toutes les tétons qui pointent)" - Aaron Spelling)

- malgré l'orientation clairement "romance fantastique" du show (après tout, c'est la WB, et c'est dit texto dans le générique "i am human and i need to be loOOOOOoved")

- malgré le surjeu atroce d'Alyssa Milano, officiellement le perso tête à claques du show

- malgré les épisodes téléphonés comme c'est pas permis (à noter qu'on retrouve un parallèle amusant entre les scripts de Charmed et ceux de certains Buffy/Angel de la même période, dûs au fait que certains des scripts proposés par des freelancers à un show l'étaient aussi à l'autre série) et autres gimmicks très très cons (les chimpanzés ! les catcheurs ! les trolls ! )

- malgré les engueulades de Doherty avec tout le monde, notamment Milano, en coulisses

- malgré les déséquilibres très clairs dans le traitement des personnages

... et bien malgré tout cela, la série réussit néanmoins là où un show comme Smallville (et autres séries de la CW actuelles) échoue systématiquement : à développer une intrigue de fond saisonnière qui reste intéressante, et ce sans être oubliée en cours de route le temps de trois-quatre loners.

Parfois l'intrigue est assez légère au sein des loners (tiens, encore un épisode avec une des soeurs transformée en monstre/possédée par un démon), parfois beaucoup trop lourde (raaaah, la fin de s4, avec sa Phoebe maléfique reine des enfers, au secours), mais au moins elle a le mérite d'exister, et les personnages évoluent lentement, mais sûrement.

D'ailleurs, je me suis surpris, à certains moments, à me dire "p'tain, mais en fait, c'est une scène excellente que j'ai sous les yeux, tant au niveau de l'écriture que de l'interprétation. Dommage que le reste du show ne soit pas au même niveau". Preuve qu'au moins, ici, il y avait des scénaristes à la barre, même s'ils étaient lourdement handicapés par le cahier des charges de la prod...

Après, ça reste très médiocre, et ça ne s'améliore pas à mesure que la série avance. Au contraire, même. 

Point de vue dynamique et alchimie des personnages, le show perd drastiquement en intérêt plus le temps passe : McGowan est sympatoche, et apporte un vent de fraîcheur à une série qui commençait déjà à tourner en rond (la fin de s3, centrée sur Doherty, filmée par Doherty, à la gloire de Doherty, était assez gonflante), mais son perso reste ultra-anecdotique et transparent, y compris dans ses relations avec ses "soeurs" ; au fil du temps, Milano abandonne toute volonté, et obéit aux désideratas de la prod, en portant à chaque épisode des fringues systématiquement plus vulgaires et légères ; quant à Holly Marie Combs, clairement la meilleure actrice de la série (elle est à 20 km au dessus de tous ses partenaires, et l'unique raison pour laquelle je ne me suis pas pendu devant certains épisodes), elle écope sur les saisons 3 et 4 d'une relation sirupeuse et pépère... qui la relègue constamment au second plan, pendant que Milano récupère le devant de la scène.

(mention spéciale à Julian McMahon, qui avait encore un peu de motivation dans son jeu à cette époque, juste avant qu'il ne comprenne que pour réussir à Hollywood, il suffisait de ne pas avoir peur d'enlever ses fringues à l'écran, et de simuler des scènes d'amour avec des actrices siliconées. Depuis, il en a fait sa carrière.)

Et puis bon, quand on enchaîne les épisodes à l'arrache, on se rend tout de suite compte que le show se décompose lentement, et ce dès la seconde saison.

J'ai désormais (presque) hâte de revoir la s5, qui commence, comme de bien entendu, par Alyssa Milano... quasi-topless, déguisée en sirène.

Forcément.

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Critique éclair : True Blood, saison 4

Publié le 7 Juin 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Horreur, Fantastique, Comédie, Drame, Thriller, HBO

Une saison 4 assez surprenante, je dois dire. Au point que mon avis risque d'être assez décousu.

Une fois passée l'ouverture laulesque de la saison, avec son Faeriland digne d'un épisode de Charmed ou de Lost Girl, et une fois assimilées les évolutions des divers personnages (parfois bienvenues - la raideur du jeu de Moyer colle bien à son nouveau rôle de Roi - , parfois totalement nawak - Andy accroc au V, ou encore Tara ultimate fighteuse lesbienne = grosse grosse barre de rire), j'ai eu l'agréable surprise de m'apercevoir que la saison possédait une direction, un arc constant, qui faisait beaucoup pour éviter le sentiment d'éparpillement habituel de la série.

Ce qui ne veut pas dire que toutélié de manière utile et judicieuse, loin de là. Toute l'histoire des werepanthers, notamment, semble un vrai boulet pour la prod, qui galère à lui trouver le moindre intérêt, et la zappe à mi-parcours, en laissant en plan tous les werepanthers (notamment la jeunette - interprétée par la meilleure copine de l'ado dans The Middle - qui aide Jason à s'évader, qui est aussitôt menacée de mort par sa famille... et dont on ne sait pas ce qu'il advient) ; mais l'intrigue de la sorcière brulée avance de manière assez consistante, rattachant plus ou moins adroitement la plupart des personnages secondaires du show, d'Arlene/son bébé à Lafayette en passant par Hoyt/Jess, etc.

Eric, notamment, devient assez fun lorsqu'il perd la mémoire, et que l'acteur joue le personnage comme un ado de 13 ans à la limite de l'attardé mental (Alan Ball à la plume de cet épisode, pas étonnant)... Sookie, aussi. Elle a plus de répondant, est moins agaçante... mais en contrepartie, elle couche plus ^^ (d'ailleurs, :mrgreen: sur la scène de Sookie en train de se faire [s]prendre en sandwich[/s] sucer en sandwich par ses deux vampires dans le dernier épisode de la saison, avec la mise en scène bien appuyée, et tout et tout)

Merlotte et son frangin, par contre, au secours, tout comme les werewolves (en voyant débarquer Manganiello à moitié à poil, déguisé en pompier, pendant les MTV Movie Awards d'hier soir, pour promouvoir son film de strippers avec McConaughey et Channing Tatum, je me suis dit que décidément, il les rentabilisait, ses séances de muscu) notamment à cause de Britt Morgan que j'ai envie de baffer dès qu'elle apparaît à l'écran.

J'étais un peu dubitatif de la direction que prenait Jess/Hoyt, et de la manière dont Jason/Jess se mettait lentement en place, mais finalement, c'est assez bien amené, et Jason est moins gros boulet qu'il ne pouvait l'être en saison 1. Par contre, au bout d'un moment, on se rend compte que le show succombe beaucoup trop au [i]trope[/i] du Florence Nightingale Effect, et ce de manière quasi systématique (souvent sur le front de Sookie/ses amants) : pas surprenant, vu que c'est un cliché de la bit-lit, voire de la chick-lit, mais fatiguant à la longue.

Comment conclure...? Ah, je sais : la Buffyfication du show, en particulier dans ses derniers épisodes, avec le grand festival de nawak, à base de bazooka, de barrière magique, de possessions à gogo, de boutique de sorcellerie, de rituels risibles, et son cliffhanger de fin, assez efficace. C'est probablement ce qui pouvait arriver de mieux à la série : un peu de direction, et une intégration assumée de ses composantes débiles.

Bref, c'est toujours bourré de défauts (les défauts des saisons précédentes sont toujours là, de manière plus ou moins prononcée, donc je ne vais pas les répéter), mais ça m'a paru beaucoup plus facile à digérer que la saison trois, voire que la deux. Peut-être que la s5 continuera sur cette lancée (même si ramener encore l'autre big bad, c'est peut-être un peu précipité... et rajouter un [i]weretiger lover[/i] à Sookie, ça rapproche un peu plus le show des aventures [s]sexuelles[/s] d'Anita Blake, et de son statut de Mary Sue auquel nul homme/garou ne peut résister)

(ah, et sur un plan plus trivial, un peu triste de voir Alex Breckenridge y passer aussi rapidement... m'enfin elle aura eu sa scène de nu avant de mourir lamentablement, c'est toujours ça de pris)

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars XIV : Austin & Ally

Publié le 5 Juin 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Musique, Disney, Jeunesse, Tween

Episode XIV : Grayson Chance style…

Loi n°1 de la Tweencom (rappel) : Chez Mickey, on n’aime pas les ados normaux, et leur quotidien. Résultat : tous les persos des séries Disney ont des pouvoirs, viennent du futur, sont des méga-stars, sont über-talentueux, chanceux, etc…

Loi n°2 de la Tweencom (rappel) : La maison de production It’s A Laugh s’occupe de toutes les sitcoms Disney depuis 2005. En règle générale, leurs shows sont des sitcoms de studio, à caméras multiples, rires enregistrés, dans des décors assez peu convaincants, au générique chanté par une star de la série et/ou de la chaîne, et à la distribution plutôt solide et diverse.
 
Corollaire (rappel) : Lorsque It’s A Laugh trouve un format/sujet facile à exploiter, il le garde. Et le répète ad nauseam, en en variant à peine le style.
 
Loi n°3 de la Tweencom (rappel) : si chez Mickey tu veux prospérer, les talents musicaux de tes interprètes aux épisodes tu devras intégrer, pour la promotion croisée avec Disney Records assurer.
 


Austin & Ally (2011 - ? )

Tête de con, tête de con, la frangine de l’autre, et tête à claques…

Koicé ?
Ally, une ado timide, parolière talentueuse mais discrète, travaille dans une boutique d’instruments de musique. Là, elle tombe sur Austin, jeune chanteur charismatique et doué (mais pas très brillant) qui se cherche une parolière. Ensemble, et avec leurs amis Trish, une latina rondouillarde à grande gueule incapable de conserver un job plus de dix minutes, et Dez, un apprenti-réal maladroit, ils se lancent dans une carrière musicale, et sont un succès instantané.

Aveckicé ?
Ross Lynch (Austin), un blondinet sans vrai charisme ou intérêt, mais qui joue à peu près juste, et qui chante et danse plutôt bien ; Laura Marano (la sœur cadette de Vanessa Marano, alias la fille de Lithgow dans Dexter s5, et la lead actuelle de Switched at Birth), assez solide dans son jeu, même si elle ressemble beaucoup trop à sa sœur pour que ce ne soit pas troublant. Calum Worthy (Dez), un rouquin à peu près aussi inintéressant que l’autre mec de la distribution, et qui semble constamment sous acides. Et enfin Raini Rodriguez (Trish), déjà horripilante dans I’m in the band et The Suite Life, et là encore plus tête à claques.

Koiçavo ?
Difficile de se faire un avis réel avec moins d'une saison au compteur, mais bon, pour l’instant, ce n’est pas le moins du monde intéressant. Outre les scénarios assez plats et sans intérêt, le cast ne fonctionne pas bien. C’est assez étrange, en fait, tant Disney s’en sort pourtant généralement très bien avec ses acteurs… mais là, la mayonnaise ne prend pas du tout. Ça cabotine dans tous les sens (surtout les persos secondaires), c’est plat, assez mal rythmé, bref, gros bof.

Qui plus est, l’orientation même de la série pose problème : encore un énième show décrivant le succès fulgurant d’un ado méga-talentueux qui, sa première vidéo à peine postée sur youtube, est instantanément propulsé sur tous les plateaux tv, et devient une superstar…

Je sais que c’est la success-story typique des shows Disney de ce genre, mais bon, il arrive un moment où trop, c’est trop. Et il se pourrait bien que A&A soit la goutte de trop dans le vase des tweencoms Disney

Perte de Santé mentale :
C’est tellement plat et insipide que, les ¾ du temps, c’est inoffensif. Et puis arrive Trish, et là, on a envie de se lobotomiser pour échapper à ça… Je ne le cache pas : je n'ai pas du tout apprécié la dizaine d'épisodes que j'ai vue. Ce qui ne veut pas dire que ça ne peut pas évoluer dans une direction positive, avec le temps... si tant est que ça évite l'écueil du shipping trop évident...

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Critique éclair : True Blood, saison 3

Publié le 3 Juin 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Thriller, Comédie, Fantastique, Horreur, HBO, Romance

"Cher Alan Ball,

J'aimerais beaucoup pouvoir dire que j'aime votre série True Blood. Vraiment.

Mais malgré mes efforts les plus sincères, je me trouve vraiment désemparé par votre programme... que la saison soit particulièrement placée sous le signe de la gayitude accrue (rêves de Merlotte, vampires efféminés, scènes de sexe entre Eric et un autre vampire, ou bien entre Lafayette et son nouveau mec), passe encore : c'est le genre (et le public de base) de la bit-lit qui veut ça, donc ce n'est pas une grande surprise ; que le scénario se perde dans les magouilles politiques vampiriques, et autres conflits générationnels entre Maîtres et Progéniture, là aussi, c'est assez classique, à défaut d'être intéressant.

Là où j'ai plus de difficultés, c'est que je m'aperçois progressivement que vos personnages (au mieux) m'indiffèrent au plus haut point. Bill/Eric/Sookie ? J'ai envie de leur coller des baffes les 3/4 du temps, avec leur triangle amoureux en carton-pâte, et le caractère lunaire de Miss Sookie. Les loups-garous introduits cette saison ? Qu'ils soient "gentils" ou "méchants", ils ne sont là que pour faire de la figuration, et ont l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette. Le Roi Vampire et sa petite cour ? Amusants, mais tellement caricaturaux que pour la plupart, ils n'existent jamais comme de véritables personnages, et ne sont que des gimmicks creux. Tara ? Lafayette ? Merlotte ? Jason ? Encore plus agaçants maintenant qu'ils sont traités au premier degré, et dans des intrigues qui se veulent régulièrement sérieuses. Tous les autres personnages secondaires (la serveuse rousse, la redneck werepanther, etc) ? Des digressions sans grand intérêt.

Car c'est peut-être ça le problème que votre saison 3 de True Blood me pose, cher Alan : c'est beaucoup trop premier degré, tout ça.

Et un show comme True Blood, constamment à deux doigts de sombrer dans le ridicule qui tue (le "paradis" des fées, ou encore Bill vs la Reine dans un combat câblé, j'en ris encore), a besoin de cette distance constante pour l'empêcher de s'écrouler.

Une distance que je n'ai pas retrouvé cette année... hormis lorsque vous avez pris la plume, pour injecter à vos épisodes une petite touche de folie et de rythme nécessaire.

Parce que, malheureusement, le reste du temps, c'était un peu l'encéphalogramme plat... une saison 3 qui est partie dans plein de directions, donc, s'est éparpillée très rapidement, et a fini par n'être satisfaisante que sur un seul plan (comme l'année dernière) : celui de Jessica et Hoyt, dont la relation attachante, crédible et développée offre un contraste stupéfiant avec les conneries environnantes.

Seulement voilà : après deux années à sauver les meubles, il va bien arriver un moment où le couple ne suffira plus à me faire continuer votre série, Alan. Une rupture supplémentaire, une rebondissement de trop, et je jetterai probablement l'éponge. Ou alors, je serai si profondément endormi devant le programme que je n'en aurai même pas la force...

Cordialement, et en espérant que vous écriviez plus d'épisodes décomplexés à l'avenir,

Lurdo."

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars XIII : Anubis & Vampires

Publié le 1 Juin 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Comédie, Sitcom, Drame, Nickelodeon, Disney, Jeunesse, Tween

Episode XIII : Rare Imports

House of Anubis (2010 - ? )
 

Nerd, rebelle, douchebag, américaine, blonde, black, sportif, intello.

Koicé ?
Le quotidien des occupants de la Maison d’Anubis, l’un des dortoirs mixtes d’un lycée privé anglais, et leur quête de divers artefacts égyptiens issus de la tombe de Tutankhamon, qui une fois assemblés forment la coupe de la vie éternelle. En parallèle, le complot des différents instituteurs et proviseurs du lycée, pour mettre la main sur la coupe avant les élèves, et vider ces derniers de leur force vitale.

Aveckicé ?
De nombreux jeunes acteurs anglais et américains. Avec dans l’ordre Nina (Nathalia Ramos), une américaine, descendante de ceux qui ont caché les artefacts dans la Maison, et qui est l’Élue, seule capable d’assembler la Coupe ; Fabian (Brad Kavanagh), le nerd amoureux de Nina ; Amber (Ana Mulvoy Ten), la bimbo blonde de service, au QI de poulpe mort ; Patricia (Jade Ramsey), la goth/rockeuse rebelle de service, à grande gueule ; Mick (Bobby Lockwood), le sportif de service, pas très finaud ; Mara (Tasie Dhanraj), la good girl amoureuse du sportif ; Alfie (Alex Sawyer), le comique black de service, qui en pince pour Amber ; Jerome (Eugene Simon), le fourbe manipulateur de service. Au niveau des adultes, plusieurs visages connus : l’antagoniste principal de la bande, et surveillant général de la HoA, Victor (Francis "Game of Thrones" Magee) ; la gouvernante bienveillante de la HoA, Trudy (Mina "Brigadier Fowler et Sarah-Jane Adventures" Anwar) ; la prof de français (Marsha de Spaced) ; et quelques autres personnages secondaires de moindre importance, si ce n’est Rufus Zeno (Roger Barclay), l’un des anciens membres des conspirateurs adultes, expulsé du groupe, et qui tente de se venger pendant toute la saison.

Koiçavo ?
La saison 1 de HoA, show Nickelodeon, est un produit assez étrange. Remake US/UK de la série néerlandaise du même nom, le show se divise en une soixantaine d’épisodes de 10-11 minutes environ.

Les quatre protagonistes masculins de la série. Indice : le traître ne porte pas de veste.

Avec ce format de quasi-short-com, la série a donc un rythme efficace, enchaînant cliffhanger sur cliffhanger, dans une histoire à l’atmosphère assez réussie, entre Club des Cinq en uniformes anglais et chasse au trésor dans une vieille baraque pleine de passages secrets.

Problème, cependant, malgré ce rythme et la nature surnaturelle du show, avec quelques effets spéciaux, potion d’immortalité, etc… ça reste tout de même très soap. Tant dans la forme que dans le fond : la réalisation est assez fauchée, on sent les décors de studio à la sitcom pour les intérieurs, ce qui enlève pas mal de crédibilité et d’immersion, surtout dans les premiers épisodes.

Les quatre protagonistes féminins de la série. Indice : la cinquième est kidnappée dans le premier épisode, et ne réapparaît pas plus de trois minutes dans le reste de la saison.

Quant à l’histoire, là aussi, on enchaîne pas mal de figures imposées du style : des triangles amoureux, des regards transis, un kidnapping, une prise d’otage, et des épisodes de meublage qui ne sont pas du tout passionnants, comme le bal de promo, un épisode à la sauce Nouvelle Star, un quizz show, etc.

Cela dit, le format court étant, ces diversions ne prennent pas trop de temps. Car c’est bien là l’avantage principal du format : le tout se regarde très facilement. Alors certes, les cliffhangers résolus en deux phrases peuvent parfois agacer, le jeu hésitant de l’une ou l’autre actrice peut énerver (cela dit, en moyenne, ça tient assez bien la route vu l’âge des acteurs), et on regrette régulièrement que le show ne prenne pas plus de temps ou d’argent pour construire ses intrigues et ses effets, mais finalement, pour ce que c’est, ça va encore.

Perte de Santé mentale :
Non négligeable, mais assez supportable. Le show trouve ses marques à mesure qu’il avance dans sa saison, et le côté "Club des Cinq/Six Compagnons à la recherche de la Momie perdue" est finalement assez sympatoche, sur le plan fibre nostalgique. Cela dit, ça reste anecdotique, et maintenant que l’intrigue de base est bouclée avec la fin de s1, la s2 diffusée dès janvier 2012 a enchainé avec de nouveaux artefacts à découvrir. Pas forcément mégapassionnant non plus, mais bon...



My Babysitter’s a Vampire (2010 - ? )
 

Le héros, la « babysitter », et le meilleur pote pas doué.

Koicé ?
Ethan, un ado légèrement nerd, est contraint par ses parents de supporter, malgré son âge, une babysitter à domicile. Celle-ci s’avère être Sarah, une des élèves du lycée où va Ethan... et und Fledgling (un vampire qui n’a pas encore consommé de sang humain). Rapidement, Ethan va alors se découvrir des dons de voyance et, avec l’aide de son meilleur ami Benny, de Sarah, et de Rory, leur pote/boulet de service, ils vont devoir affonter à de multiples reprises les forces du mal dans la petite ville de Whitechapel.

Aveckicé ?
Matthew Knight et Atticus Mitchell, respectivement dans la peau de Ethan et Benny : rien à leur reprocher, ils sont juste et efficaces dans leurs rôles ; Vanessa Morgan, la petite black qui joue le rôle de Sarah, s’en tire très bien elle aussi, même si elle est aidée par son physique forcément avantageux, et par son soutien-gorge blindé ; Cameron Kennedy (Rory) est excellent dans son rôle, celui du nerd boulet vampirisé pendant le pilote, et qui passe toute la saison à essayer de maîtriser ses pouvoirs... et de séduire Erica (Kate Todd), la meilleure amie de Sarah, une ancienne nerd/twitard elle aussi vampirisée dans le pilote, et qui vit cette transformation comme une renaissance ; reste aussi la petite sœur de Ethan (un prétexte plus qu’un véritable perso), la grand-mère de Benny (une mamie cool, sorcière à ses heures perdues), et les parents d’Ethan, gentiment excentriques.

Koiçavo ?
My Babysitter’s a Vampire, c’est en quelque sorte l’héritier de Big Wolf on Campus. Car si le show est un peu moins cartoonesque que la série de garous, elle partage de nombreux points communs avec celle-ci.

À commencer par un univers légèrement surréaliste : les trois vampires vont tranquillement au lycée, en pleine journée, avec un bon auto-bronzant ; Dusk, l’équivalent local de Twilight, fait fureur, et donne aux vrais vampires une bonne couverture pour leurs agissements ; les deux héros sont gaffeurs au possible, et provoquent plus de catastrophes qu’ils n’en résoudent ; le lead est voyant, son meilleur pote sorcier, leurs amis vampires : chacun son rôle dans la chasse aux monstres ; Whitechapel est une Hellmouth 2.0 qui attire tous les monstres possibles et imaginables, sans que personne d’autre ne s’en rende compte…

Les vampirettes récurrentes du show. Grrrr.

Ainsi, en un téléfilm pilote + 13 épisodes, la série (canadienne, et diffusée aux USA par Disney) enchaîne-t’elle de nombreux phénomènes qui rappellent fortement Buffy et compagnie : des animaux de compagnie maléfiques ramenés à la vie par un sort raté ; une cheerleader sorcière vengeresse ; des infirmières vampires qui se servent de leur job pour faire des "prises de sang" ; une poupée barbie qui devient vivante ; un appareil photo qui sépare en deux moitiés, une positive & une négative, ceux qu’il prend en photo ; un fantôme jock afro bodybuildé issu des 70s, et qui colle aux basques des héros ; un filtre d’amour qui dégénère, à la Xander dans Buffy ; un virus végétal qui envahit le lycée ; un épisode à base de garous ; un présentateur de show tv à la Ghost Adventures qui veut chasser du vrai vampire ; une invasion de zombies provoquée par le café du starbucks local ; un hommage à Ghostbusters, avec une séance de spiritisme qui transforme Sarah en Zuul-bis, l’occasion pour les protagonistes de sortir un souffleur à feuilles en guise de pièges à fantômes…

Heureusement, tout ça est fait avec second degré et bonne humeur, et le cast semble s’amuser. Il n’y a pas trop de shipping (même si, vue la relation entre le nerd-héros et la vampirette poumonnée, du shipping est inévitable), il y a un minimum de continuité, et le seul vrai reproche que l’on puisse faire au show (hormis ses influences un peu trop voyantes), c’est probablement son rythme assez aléatoire, malgré le format 20 minutes.

Perte de Santé mentale :
Anecdotique. Ça se regarde sans difficulté, et l’on risque plus de s’endormir devant certains passages à vide de certains épisodes, plutôt que de perdre des points de QI. Avec un peu plus de maîtrise, ce show pourrait facilement devenir un pilier du genre, une sorte d'héritier spirituel aux premières saisons de Buffy, décomplexé et léger. Reste à voir le devenir de la saison 2, pour le moment en cours de production.

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Les bilans de Lurdo - Tween Wars XII : Jessie

Publié le 28 Mai 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Disney, Romance, Jeunesse, Tween

Episode XII : The Nanny 2.0

Loi n°1 de la Tweencom (rappel) : Chez Mickey, on n’aime pas les ados normaux, et leur quotidien. Résultat : tous les persos des séries Disney ont des pouvoirs, viennent du futur, sont des méga-stars, sont über-talentueux, chanceux, etc…

Loi n°2 de la Tweencom (rappel) : La maison de production It’s A Laugh s’occupe de toutes les sitcoms Disney depuis 2005. En règle générale, leurs shows sont des sitcoms de studio, à caméras multiples, rires enregistrés, dans des décors assez peu convaincants, au générique chanté par une star de la série et/ou de la chaîne, et à la distribution plutôt solide et diverse.

 
Corollaire (rappel) : Lorsque It’s A Laugh trouve un format/sujet facile à exploiter, il le garde. Et le répète ad nauseam, en en variant à peine le style. 
 
Loi n°3 de la Tweencom (rappel) : si chez Mickey tu veux prospérer, les talents musicaux de tes interprètes aux épisodes tu devras intégrer, pour la promotion croisée avec Disney Records assurer.

Loi n°10 de la Tweencom (rappel) : Règle du sidekick : bien souvent, le/la lead de la tweencom est affublé(e) d’un(e) sidekick comique, faire valoir au physique moins conventionnel, à l’interprétation plus exagérée, et délibérément laissé en retrait. Et presque aussi souvent, c’est parce que le/la sidekick est bien plus talentueux(se), attachant(e), et tout simplement charismatique que le/la lead.

Corollaire (rappel) : Lorsqu’un sidekick commence à éclipser son lead, le moment est venu de lui donner sa propre série… pour bien souvent, s’apercevoir qu'il ne fonctionne pas en solo ou en lead.
 


Jessie (2011 - ? )
 

A Nanny named Jessie’s Diaries in a Suite Life…

Koicé ?
Le jeune Jessie arrive de la campagne, et est très rapidement recrutée par deux riches parents (à la Brangelina), qui lui confient la garde de tous leurs enfants adoptifs, dans leur immense appartement particulier.

Aveckicé ?
Debby Ryan (Jessie), qui reprend un rôle relativement similaire (mais moins redneck) à celui qu’elle tenait dans The Suite Life on Deck ; Peyton List (Emma, la sœur aînée), une blonde de 13 ans, pas très marquante ; Cameron Boyce joue Luke, le préado séducteur à grande gueule, façon italien sorti du Bronx ; Karan Brar est Ravi, l’indien caricatural de service, ravi d’avoir été adopté par ses parents, et qui se balade partout avec son varan domestique ; Zuri (Skai Jackson) est la petite black impertinente avec des amis imaginaires ; Bertram (Kevin Chamberlin) est le majordome britannique blasé ; sans oublier les parents (l’un réalisateur et l’autre taupe modèle), et le portier de l’hôtel, Tony, alias le love-interest de Jessie.

Koiçavo ?
Une petite saison, c’est un peu juste pour se faire une idée consistante d’une série, mais au premier abord, Jessie n’est rien de plus qu’une combo de Une Nounou d’Enfer, The Suite Life of Zack & Cody, et du film The Nanny Diaries avec ScarJo.

Autrement dit, on est en terrain ultra-balisé, ça enquille les intrigues et les scènes déjà vues, le générique est chanté par Ryan (en espérant que le show va éviter les scènes musicales pour promouvoir la carrière de Ryan) et si tout le monde joue à peu près juste, Debby Ryan est bien la seule à se démarquer un peu du reste de la distribution, et à se montrer attachante.

Pas vraiment de quoi être enthousiaste, donc, même si le show pourrait toujours surprendre sur la durée (j’y crois à fond). Cela dit, ce n’est pas pire que la moitié des nouvelles sitcoms de networks de la rentrée 2011.

Perte de Santé mentale :
Pffff… franchement, pas grand-chose à retenir, donc pas grand-chose qui puisse atteindre de manière sérieuse le cerveau… c’est, là aussi, bien souvent du papier-peint audiovisuel inoffensif, déconseillé au plus de 12 ans. Sauf quand Jessie se fait attaquer par un énorme tentacule sur un plateau de tournage, et plutôt que de crier au secours, se contente d’adresser au tentacule un truc du genre "normalement il faut m'inviter à dîner avant de pouvoir me--". :ninja:

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Critique éclair : True Blood, saison 2

Publié le 25 Mai 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Comédie, Fantastique, Thriller, HBO, Romance

La saison 1 de true Blood m'avait laissé sur une conclusion on-ne-peut-plus mitigée : à la fois particulièrement creuse et bas-de-plafond, sans même parler de l'interprétation calamiteuse des 3/4 des personnages, True Blood parvenait pourtant à se rattraper aux branches par son ton décomplexé, et le savoir-faire de l'équipe d'Alan Ball. En ne se prenant pas au sérieux, la série évitait de sombrer, et s'imposait comme une oeuvre kitschouille et flamboyante assumée.

Le problème, avec cette saison 2, c'est que l'équilibre n'est plus vraiment le même, et les carences scénaristiques se font plus évidentes que jamais.

Ce qui se traduit, dans les faits, par des arcs narratifs généralement tous abandonnés en cours de route. Non, pardon, pas abandonnés, mais gentiment délaissés par les scénaristes, qui semblent soit s'en désintéresser, soit ne pas avoir prévu de fin digne de ce nom.

Toute l'aventure de Jason, ainsi, au sein des fondamentalistes anti-vampires, est un bon gros FAIL : non seulement elle rend le personnage de Jason relativement sérieux (ce qui est contre-productif, vu que c'est clairement un boulet idéal pour la comédie), mais en plus elle finit par être rangée au placard à mi-saison, histoire de laisser tout ce petit monde rentrer au bercail à temps pour conclure l'intrigue de la Ménade.

D'ailleurs, remarquons que dès lors que Jason est de retour à Bon-Temps, il repasse en mode boulet un peu teubé, et nous offre le meilleur moment de la saison : l'apparition du Dieu Cornu.

La Ménade, justement, revenons-y : Michelle Forbes est excellente dans le rôle, mais malheureusement, cette intrigue est bourrée de défauts. Le plan de la Ménade n'est pas très cohérent, les scènes d'orgie et de possession deviennent rapidement redondantes et pour être franc, si Tara est moins agaçante en mode happy-Tara... elle reste particulièrement inutile et saoulante.

À part ça, que dire ? Que ça surjoue toujours autant ; que lorsque Alan Ball prend la plume, ça vire à la parodie très amusante ;  que le casting oscille entre judicieux (Ed Quinn, la plupart des filles) et hors-sujet (Godric) ; que Lafayette perd tout intérêt cette saison ; que Stephen Moyer est souvent calamiteux ; que Sookie est attardée (mais je soupçonne le perso d'être écrit comme ça, donc je ne vais pas en tenir rigueur à Paquin) ; que Sookie écartelée entre Erik et Bill, alors que ce dernier est confronté à sa créatrice, le tout via des flashbacks en costumes, ça fait très Buffy/Spike/Angel/Darla ; que le flic de Bon-Temps transformé en l'équivalent du drunk guy de Ma Sorcière Bien Aimée, c'est rigolo ; et que Jessica/Hoyt est particulièrement réussi et sympathique, pour ne pas dire sincère et touchant.

Reste que niveau guilty pleasure, cette saison deux n'est pas vraiment à la hauteur. Manque de cohérence, manque de direction, je me suis légèrement ennuyé, donc... peut mieux faire, même en se plaçant au niveau déjà bas de la série, en temps normal.

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