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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #critiques eclair catégorie

Oktorrorfest 2012 - 10 : The Tribe & The Lost Tribe

Publié le 29 Octobre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Canada

The Tribe (aka After Dusk They Come, aka The Forgotten Ones) :

Un petit revisionnage de ce film d'horreur un peu bancal, dans lequel Jewel Staite se bat pour survivre contre les autochtones primitifs aux allures d'Uruk-Hais-panthères vivant sur une île déserte où elle s'est échouée avec ses amis.

Bancal devant la caméra, avec une Jewel qui fait de son mieux pour rendre crédible un scénario basique au possible, et une production de DTV minimaliste, à la prise de son très moyenne, et à la musique tribale lorgnant sur Predator (comme tout le reste du métrage, à vrai dire) ; et bancal à cause sa production chaotique, durant laquelle les producteurs et Jewel se sont brouillés, menant au retournage complet du métrage avec une distribution différente, à l'ajout de bruitages ridicules et mesquins à certains moments du film (quand le personnage de Jewel s'accroupit pour se soulager, ou lorsqu'elle se retourne pour s'enfuir, soudain, c'est La Soupe aux Choux... WTF), et à la sortie des deux versions du scénario en dvd.

Bref, ça ne vaut pas grand chose, mais Jewel porte la dernière demi-heure, sans dialogues, sur ses épaules.

2/6

The Lost Tribe :

Le même, avec un réalisateur différent, un lieu de tournage un peu différent, avec Lance Henriksen dans deux scènes et avec Emily Foxler en lieu et place de Jewel. Les scénaristes ont juste rajouté un chien, et une vague histoire de conspiration religieuse particulièrement stupide pour enrober le tout...

Sinon, c'est globalement en dessous de l'autre version, notamment parce que c'est plus lent encore, que les Uruk-Hais discutent dans les buissons, et que l'héroïne est particulièrement transparente en comparaison de Jewel, mais certaines scènes des bestioles en train de bondir de branches en branches sont réussies, et la musique est moins Predatoresque, donc au final, ça se vaut presque. Presque.

1.5/6

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Oktorrorfest 2012 - 09 : Storage 24 & The Revenant

Publié le 26 Octobre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Thriller, Science-Fiction, Comédie, UK, Halloween, Horreur, Fantastique

Storage 24 :

Film de SF/horreur britannique, écrit par Noel Clarke (le Mickey de Doctor Who) sur quatre jeunes adultes coincés dans un hangar à containers alors qu'un avion militaire répand sur Londres sa cargaison venue d'un autre monde, qui s'en prend à tout ce qui bouge.

Pour faire bref, c'est du gros pompage de la saga Alien, sans le talent nécessaire pour y parvenir, ni les personnages bien écrits, et par conséquent ce n'est ni effrayant, ni drôle, ni intéressant.

1/6

The Revenant :

Un soldat décédé en Irak revient à la vie en zombie-vampire, buveur de sang, mort la journée et vivant la nuit, et fait équipe avec son meilleur ami pour lutter contre le crime.

Pas désagréable (ça rappelle un peu Flic ou Zombie, par moments), mais un peu longuet pour ce que ça raconte, et l'écriture n'est pas toujours exceptionnelle (certains personnages ont des réactions assez étranges, par moments, et on voit venir la fin très très rapidement).

Le moment de la tête décapitée et du vibromasseur est assez drôle, par contre.

3.25/6

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Oktorrorfest 2012 - 08 : Grabbers & Abraham Lincoln Vampire Hunter

Publié le 24 Octobre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, UK, Histoire, Action

Grabbers :

Des aliens tentaculaires s'attaquent à une île irlandaise, et le seul moyen de leur résister est de boire, car les créatures ne supportent pas l'alcool.

Visuellement très joli (les paysages, forcément, mais aussi les bestioles, aux sfx réussis), avec Richard Coyle dans le role d'un flic bourré, Russell Tovey en légiste, et Ruth Bradley en fliquette qui vient d'arriver dans les parages.

La première demi-heure est assez décevante, car particulièrement sérieuse et premier degré ; et puis progressivement, à mesure que le degré d'alcool augmente dans les veines des protagonistes, et que les monstres se font plus présents, le film se décoince sympathiquement, et devient plutôt amusant (la version plus vulgaire d'une certaine réplique culte d'Aliens est assez fun).

3.75/6

Abraham Lincoln Vampire Hunter :

C'était sympa ce DTV.

Ah, non, c'est sorti en salles ? Hum, okay, pourquoi pas.

Il faut quand même en vouloir pour dépenser 10€ pour aller voir ça, que ce soit en 2D ou en 3D, tant c'est du Timur typique : généreux et regardable, mais creux, pas très finaud, avec des ralentis à gogos, des CGI très inégaux et souvent moches, et un paquet de trucs inutiles.

Sans oublier un protagoniste assez terne et transparent (heureusement, MEW parvient à donner de la consistance à son rôle, sinon, ça aurait été un beau doublé perdant).

3/6 (sur l'échelle des blockbusters décérébrés de Timur)

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Oktorrorfest 2012 - 07 : V/H/S & Vampire Dog

Publié le 22 Octobre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Anthologie, Jeunesse, Found Footage, Canada

V/H/S :

Une bande de jeunes vandales/casseurs sont engagés pour s'introduire dans une maison, et voler une VHS bien particulière. Ils s'exécutent donc, et en profitent pour découvrir la collection de vidéos bien particulières à laquelle appartient leur cible.

Six segments (cinq vidéos, plus l'exposition tout autour) réalisés par des auteurs différents, et donc particulièrement inégaux :

- Tape 56 (Adam Wingard) : le segment qui fait le lien avec tout le reste, et qui suit la bande de casseurs qui disparaissent un à un à mesure qu'ils regardent les vidéos. Personnages antipathiques, rendu visuel honorable sans plus, c'est néanmoins un segment parfaitement inutile, et qui ne fait que rallonger un film déjà longuet. 

- Amateur Night (David Bruckner) : une bande de fratboys va se bourrer la gueule en boîte, et finit par ramener une fille bizarre chez eux pour une nuit de débauche. Rapidement fatiguant d'un point de vue visuel, d'autant que les personnages sont à baffer. Le récit, quant à lui, est relativement prévisible et basique, donc, rien de bien marquant.

- Second Honeymoon (Ty West) : un couple en vacances se filme, et reçoit la visite nocturne d'un caméraman inconnu. Je n'aime pas Ty West, qui me donne l'impression d'un réalisateur hipster cherchant à s'approprier le visuel et le style des films d'horreur old-school des 70s, sans en maîtriser l'essence et le rythme. Résultat : ses long-métrages sont généralement visuellement intéressants, mais incroyablement creux et lents. Ici, en format court, ce n'est guère mieux... le réalisateur te donne la solution de son segment dès les premières minutes, et le reste se déroule mollement et sans grand intérêt, d'autant que le couple principal est assez peu attachant. 

- Tuesday the 17th (Glenn McQuaid) : quatre jeunes glandeurs stéréotypés vont se promener en forêt, où ils sont confrontés à un tueur mystérieux qui n'apparaît pas sur les vidéos. Décidément, il faudra m'expliquer l'intérêt d'utiliser des persos toujours plus débiles et antipathiques dans ces histoires. Sinon, malgré une idée de base pas désagréable, au final, c'est assez faisandé et mal foutu, notamment dans la mise en images des meurtres. 

- The Sick Thing That Happened to Emily When She Was Younger (Joe Swanberg) : un couple discute via webcam de la hantise qui occupe l'appartement de la jeune femme. Qui garde ses vidéos de chat webcam en mémoire ? Qui les garde en PiP ? Qui les monte pour créer un tout narratif ? Qui les transfère sur VHS ? Qui les transfère en 16/9 ? Autant de questions qui ne trouvent aucune réponse dans ce film qui ne vaut que pour son twist amusant, mais visuellement un peu raté. 

- 10/31/98 (Radio Silence) : une bande d'adultes trick-or-treaters un peu cons s'invitent dans une maison abandonnée le soir d'Halloween à la recherche d'une fête, mais ils n'y sont pas seuls, et tombent en plein exorcisme. La fin blindée de numérique est amusante, sans plus. 

Bref, une anthologie tout sauf convaincante. On se retrouve à suivre le tout d'un oeil distrait, sans jamais avoir peur ou s'intéresser plus que ça à ce qu'on voit à l'écran. Cela dit, le format anthologie a l'avantage d'éviter la lassitude qui s'empare habituellement du spectateur devant la majorité des found footages à rallonge, donc c'est toujours ça de pris.

2/6

Vampire Dog :

Un chien vampire qui ne boit que de la gelée rouge (de la gelatine, en fait) et qui parle, débarque dans la vie d'un jeune ado musicien nouveau en ville.

Un film indépendant canadien pour enfants, assez amateur dans son jeu et sa réalisation, mais bon, pour ce que c'est, ce n'est pas non plus méga-honteux.

2.5/6 sur l'échelle des films pour enfants sans budget.

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Oktorrorfest 2012 - 06 : Apartment 143 & Rabid Grannies

Publié le 20 Octobre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Comédie, Fantastique, Found Footage, Troma, Belgique

Apartment 143 :

Écrit par le réal/scénariste/producteur/etc de Buried et de Red Lights, un found footage qui reprend plus ou moins les mêmes thématiques que ce dernier film : une équipe de chercheurs en paranormal menés par un scientifique assez sceptique enquêtent sur les événements mystérieux qui se produisent dans un appartement où vit un veuf et ses enfants (un garçonnet et une adolescente rebelle).

Dans les faits, ça se traduit par un Paranormal Activity-like, avec caméras fixes et plans de camescope en mouvements, et qui - exactement comme Red Lights - se contente d'enchaîner toutes les figures imposées du genre, bien apprises par coeur, enrobées d'un pseudo propos à base d'explications scientifiques démontées par un twist de fin en carton.

Et comme en plus le cast est très inégal (le mec de Reaper est sympa, le gamin est adorable, mais les autres vont de honorables à mauvais), ça donne un métrage particulièrement mou (comme les PAs), dans lequel il y a de longues plages d'exposition entre les quelques manifestations, jusqu'à ce que ça s'énerve un peu sur la fin.

Donc en bref, les habitués des poulets démoniaques invisibles n'auront aucune difficulté à tout voir venir dix minutes à l'avance, et soupireront probablement devant [spoiler]la tournure improbable que prend le film au bout d'une heure, avec la "confession" interminable du père, les explications foireuses du scientifique, et le twist final du métrage.[/spoiler]

1/6

Rabid Grannies :

Un Troma-movie belge joué et redoublé dans un anglais approximatif, et qui voit deux grand-mères bourgeoises donner une fête d'anniversaire dans leur château, l'occasion pour toute la famille de courir après l'héritage... et de se faire courser par les mamies possédées par le démon.

Impossible de juger un Troma sur la même échelle que d'autres films plus mainstream. Après tout, un Troma, c'est un Troma, ça se veut fauché, con, gore et surjoué... donc celui-ci ne déroge pas à la règle, avec en prime la post-synchro anglaise assez hilarante.

Tout cela a au final un certain charme, qui se transforme en franche rigolade lorsque les mamies commencent à s'en prendre à leur famille. :p

?/6

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Oktorrorfest 2012 - 05 : Excision & Red Lights

Publié le 18 Octobre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Thriller, Critiques éclair

Excision :

Une dramédie horrifico-macabro-pseudo-décalée sur Annalynne McCord enlaidie jusqu'à la caricature, en lycéenne future étudiante en médecine coincée, rebelle, asociale et bourrée d'obsessions, fascinée par le sang, et qui tente désespérément d'obtenir l'approbation de sa mère stricte et exigeante (Tracy Lords).

Avec entre autres, Ariel Winter dans le rôle de sa petite soeur malade, Malcolm McDowell en prof de maths, et John Waters dans celui du psy de l'héroïne.

Rien de vraiment convaincant ou mémorable, et les séquences de visions dans lesquelles McCord retrouve son apparence habituelle et fait des choses peu avouables avec des cadavres et/ou du sang font vraiment pièces rapportées faussement provocs.

1.5/6 pour le cast sympathique, qui fait de son mieux.

Red Lights :

Bon... il n'y a aucun doute sur le fait que la distribution soit convaincante, et que ça se regarde plutôt bien, mais... franchement, c'est un peu toujours la même histoire : des scientifiques très sceptiques qui ont perdu la foi suite à une tragédie et qui debunkent à tour de bras des pseudo-voyants et autres phénomènes supposément paranormaux (l'occasion de 45 bonnes minutes de mise en place qui t'expliquent le b-a-ba du scepticisme, le rasoir d'Ockham, les techniques des arnaqueurs, blablabla : le réal semble avoir bien appris par coeur "le scepticisme pour les nuls", vu qu'il nous ressort texto tous les cas d'écoles et autres démonstrations didactiques) jusqu'à ce qu'ils tombent enfin sur quelqu'un qui semble avoir des pouvoirs réels, et qui parvient à bouleverser leurs convictions... mais attention au twist Chienmaladesque !

Bref, un terrain clairement balisé et familier, qui enlève une grosse partie de l'intérêt du film à mesure qu'il se déroule... d'autant plus que la réal est assez grossière, que la musique est pataude et outrancière, que l'univers du film n'est pas très réaliste (la vision du monde universitaire et de la recherche est assez... risible ; l'importance médiatique du personnage de De Niro guère plus crédible) et que le métrage n'a pas peur d'utiliser de grosses ficelles pour avancer.

Mais encore une fois, ça se regarde. Jusqu'au twist, bien entendu, durant lequel tout s'écroule joyeusement. Un double twist, en fait, que je vais me faire un plaisir de révéler ici, histoire d'éviter deux heures de film à d'éventuels curieux...Premier twist (über prévisible) : [spoiler]DeNiro, le voyant télépathe mentaliste magicien aveugle qui parvient à passer tous les tests scientifiques imaginables par la seule force de ses pouvoirs mentaux... n'est pas aveugle, et est un imposteur. Tan tan taaaaan. En quoi ça explique les 350 tests qu'il a passés haut la main, et qui ne font pas intervenir sa vision, ce n'est jamais expliqué, mais ce n'est pas grave, parce que de toute façon, c'est presque aussitôt passé à la trappe, pour faire place au...[/spoiler]Second twist (un peu moins prévisible, mais tout de même) : [spoiler]Cillian Murphy le sceptique acharné est en fait un vrai voyant-télépathe-mentaliste-magicien-x-man, aux pouvoirs insoupçonnables, qu'il réprimait jusqu'alors. Supaire. Ça n'apporte rien au métrage, si ce n'est expliquer toutes les scènes pataudes de manifestations surnaturelles, et faire basculer le propos du métrage dans le "ces cons de sceptiques et de scientifiques, ils sont tous persuadés que le surnaturel n'existe pas, mais en fait si, et ils le savent au plus profond d'eux mêmes"[/spoiler]

Bref, des personnages qui ne servent à rien (Elizabeth Olsen fait de la figuration), beaucoup de bla-bla didactique pour les nuls, et une fin à se facepalmer =

un minuscule 1.75/6

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Oktorrorfest 2012 - 04 : The Walking Dead, saison 2

Publié le 17 Octobre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Drame, AMC, Critiques éclair, Review, Télévision

Aaaah... The Walking Dead. Sa saison 1 (comme je l'avais mentionné en ces pages) m'avait tout sauf convaincu : rythme soporifique, manque total de progression et de rebondissements intéressants, distribution terne et passe-partout, développement inexistant des personnages, qui ne dépassaient pas le stade de caricatures, bruitages outranciers... autant dire que la s1 de la série d'AMC était loin de m'avoir séduit.

Quid de cette seconde s2, alors ?

Et bien mêmes motifs, même punition : à nouveau, ça se traîne. À nouveau, la moitié des personnages sont transparents. À nouveau, le show préfère s'attarder pendant 6 ou 7 épisodes sur la disparition d'une fillette, et faire ainsi du surplace, alors que le spectateur, lui, a déjà deviné depuis le début comment l'intrigue va se conclure...

Bref, ce n'est guère reluisant. Et pourtant, cette nouvelle saison est déjà un peu regardable que la précédente. Et cela grâce à un nombre d'épisodes doublé, et au départ de Frank Darabont, incapable de se plier aux impératifs et aux besoins du monde de la télévision.

En doublant le nombre de ses épisodes, la production s'impose ainsi une coupure hivernale. Coupure qui, à son tour, oblige les scénaristes à donner un semblant de mouvement à son récit, pour terminer la mi-saison sur un cliffhanger. Résultat : ça fonctionne un peu mieux, le show semblant s'arracher de sa torpeur le temps de quelques scènes efficaces, et de quelques dialogues bien écrits. Malheureusement, ces lueurs d'espoir (l'épisode 10, notamment) ne durent jamais très longtemps, et l'on retombe bien vite dans le marasme sans intérêt qui caractérise tant la série. Un contraste particulièrement agaçant, tant le potentiel est là, mais échoue à être exploité par les scénaristes...

Reconnaissons tout de même que la série n'est pas aidée par sa saison 1 défaillante, qui a échoué à poser des personnages mémorables et intéressants. Aussi est-ce avec un certain soulagement que l'on voit se développer une romance entre Glenn et Maggie, ou un début de rapprochement entre d'autres personnages, qui y gagnent un peu en intérêt... mais là aussi, encore une fois, le triangle amoureux principal revient régulièrement tout gâcher, avec notamment une interprétation particulièrement aléatoire.

En bref :

Pour moi, The Walking Dead est devenu synonyme de "chants de grillons dans la nature", bruitage que l'on retrouve dans la majorité des épisodes (ou presque) de ces deux saisons, et qui caractérise bien l'ennui chronique que le show, lourd en personnages transparents, et en dialogues pesants et omniprésents se mariant mal avec le média tv, suscite chez moi. M'enfin bon, ça pourrait être pire... ça pourrait être la saison 1. :p

2.5/6

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Les bilans de Lurdo - Once Upon A Time, saison 1

Publié le 14 Octobre 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Drame, Fantastique, Disney, ABC, Romance

Depuis toujours, la petite bourgade isolée de Storybrooke, Maine, connaît une existence paisible, sous la direction de Regina Mills (Lana Parrilla), la mairesse de la ville. Mais lorsque son fils adoptif, Henry, décide de s'enfuir pour retrouver sa mère biologique, tout bascule. Car celle-ci, Emma Swan (Jennifer Morrison), une chasseuse de prime citadine et enquêtrice indépendante, n'a d'autre choix que de ramener Henry chez lui... et en chemin, elle écoute les théories étranges de l'enfant : selon lui, et selon un ancien livre de conte de fées qu'il ne quitte pas, tous les habitants de Storybrooke sont des personnages de légendes et de fables, exilés dans le monde réel de Storybrooke par la méchante Reine... qui n'est autre que la mairesse. Et seul le retour d'une élue - Emma, supposément la fille de Blanche Neige (Ginnifer Goodwin) et de son Prince Charmant (Josh Dallas) - peut rompre le sortilège de la Reine, et rendre la mémoire à tous les habitants de Storybrooke.

Plus que dubitative, Emma finit cependant par s'installer dans la petite ville, en devient le shérif, et bien vite, alors qu'elle fait progressivement la connaissance des membres atypiques de cette communauté, le status-quo qui régnait à Storybrooke commence à être bouleversé.

 

Once Upon A Time, saison 1 :

Pour faire bref : en 2002, les premiers numéros de la bande-dessinée Fables de Bill Willingham sont publiés par DC/Vertigo. Au programme : tous les personnages de contes de fées connus ou méconnus sont exilés de leurs terres natales par un Empereur tout puissant aux pouvoirs magiques et militaires ; ils se réfugient dans le monde réel, où ils vivent cachés parmi les New Yorkais, et protégés du reste du monde par de puissants enchantements empêchant les humains de les remarquer ou de se souvenir d'eux. Après son premier arc scénaristique (une enquête policière menée par Bigby, le shérif des Fables, ce qui permet de présenter tous les personnages importants de la communauté), la bande-dessinée suit leur quotidien et leurs conflits à notre époque, revenant régulièrement sur leur existence pré-exil, sous la forme d'allusions sommaires, de flashbacks plus consistants, ou de récits consacrés à ce passé.

Succès critique et commercial, Fables prend alors le chemin de la télévision, avec en 2005, l'achat des droits d'adaptation par NBC. Malheureusement, NBC étant ce qu'elle est, le projet tombe à l'eau *.

Puis, fin 2008, c'est ABC qui tente l'expérience, et commande le script d'un pilote pour la rentrée 2009-2010... Mais le scénario ne convainc pas, l'approche policière non plus, et la chaîne se dit qu'après tout, le concept des contes de fées n'appartient à personne, aussi pourquoi s'embarrasser des droits d'un comic-book dont le grand public n'a que faire : autant garder les grandes lignes de l'univers, en changer quelques détails histoire d'éviter un procès pour plagiat, et confier le tout à des scénaristes de Lost (qui depuis, ont changé 25 fois leur version de la genèse de OUAT en interview, niant avoir jamais lu Fables, puis avouant en avoir lu quelques numéros, mais n'avoir pas aimé, puis affirmant que l'idée de Once Upon A Time date de 2004, et est donc antérieure au comic-book de Willingham, etc).

*La chaîne garde cependant dans ses cartons l'idée d'enquêtes policières dans le milieu des Fables, pour la réutiliser en urgence quand ABC met en chantier le projet Once Upon A Time. Le résultat, Grimm (2011 - ?), végète aux alentours de 5 millions de spectateurs depuis ses débuts.

Résultat, en 2011, Once Upon A Time voit le jour sur ABC, avec à la barre Kitsis & Horowitz, deux anciens scénaristes de Lost, qui ont créé le show sous la supervision bienveillante de Lindelof. À leurs côtés, Jane Espenson, qui mange décidément à tous les râteliers de la sci-fi/du fantastique tv tant qu'on veut bien d'elle, et Liz Tigelaar (Life Unexpected).

De leur ancienne série, les deux showrunners reprennent la structure en flashbacks alternés : d'un côté, le présent, avec Emma qui tente de dénouer les fils du mystère de Storybrooke ; et de l'autre, les flashbacks dans le monde des contes de fées, qui se concentrent généralement sur le passé d'un personnage ou d'une fable à chaque épisode, avec costumes chatoyants, décors et images de synthèse à gogo. Ça oscille ainsi visuellement entre réussite et (parfois) kitsch gentillet, mais les producteurs finissent par trouver un ton qui fonctionne, et petit à petit, l'univers de OUAT se construit, via un toutéliage assez agréable, des clins d'oeils amusants tant à Lost qu'aux versions connues des contes de fées que la production utilise/détourne (ABC = Disney, ça aide) et des personnages attachants, aux multiples facettes, souvent interprétés par des visages familiers.

Le public accroche, et après un démarrage à 13 millions de spectateurs, la série se stabilise rapidement aux alentours des 9-10 millions, devenant ainsi l'un des rares succès de la saison 2011-2012.

Mais si le show est très divertissant, tout n'est cependant pas rose durant cette saison 1 : progressivement, un déséquilibre certain se crée entre monde réel et monde imaginaire, ce dernier s'avérant bien souvent la partie la plus intéressante des épisodes, alors que les enquêtes ternes d'Emma à Storybrooke donnent parfois envie de roupiller.

À l'identique, son refus de croire finit par devenir redondant, et donner une sérieuse impression de surplace... mais heureusement, le show a appris des erreurs de Lost, et choisit - très sagement - de faire lentement passer Emma au second plan d'un jeu de pouvoirs bien plus intéressant entre Mr Gold et Regina. Et quand arrive la fin de saison, ces deux personnages aux nombreuses subtilités sont au coeur de tous les enjeux du show.

Le status-quo finit par être radicalement bouleversé, et par donner naissance à une saison qui promet d'être totalement différente de son aînée : un renouvellement toujours bienvenu, et qui, s'il rapproche un peu plus la série de ce qu'est Fables, augure du meilleur pour la suite.

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Oktorrorfest 2012 - 03 : Grave Encounters 2 & Evidence

Publié le 13 Octobre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Found Footage

Grave Encounters 2 :

Le premier Grave Encounters était relativement honorable, à défaut d'être particulièrement palpitant ou mémorable. Sa suite, malheureusement, décide de jouer la carte du métadiscursif, en marchant dans les pas de Blair Witch Project 2, et de l'overzetaupe : ici, on suit un jeune wannabe réal américain et sa bande de potes idiots, fumeurs, fétards, etc, qui décident d'enquêter sur le mystère du premier film Grave Encounters, et de partir au Canada sur les traces de ses protagonistes.

Premier problème : la moitié des "jeunes américains" parle avec un accent canadien facilement repérable pour qui est habitué. Second problème : tout comme BWP2, ça tourne rapidement en rond, une sorte de vanity project qui ne va nulle part, et se contente de singer le film original sans rien apporter d'intéressant, si ce n'est en rajouter trois tonnes dans l'outrancier et le n'importe quoi (les fantômes qui s'improvisent cameramen).

Mais comme là, les personnages sont particulièrement agaçants, ça ne passe pas. Du tout.

1/6

Evidence :

Un found footage qui tient globalement la route pendant 45 minutes, alors que l'on suit les mésaventures forestières de deux couples en plein tournage de documentaire/camping.

Ça ne joue pas trop mal, les réactions sont relativement crédibles, et dans la forme, c'est assez honorable... mais à mesure que les quatre protagonistes sont confrontés à une (ou plusieurs) créatures mystérieuses, ça se délite lentement, tandis que la réalisation multiplie les effets de parasitage vidéos jusqu'à l'overdose, que ça beugle dans tous les sens, et que le tout devient une énième histoire d'infectés particulièrement cheaps et ridicules (torse nu ou masque à gaz, et rien de plus à signaler).

2.25/6

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Oktorrorfest 2012 - 02 : Werewolf - The Beast Among Us & Megan is Missing

Publié le 11 Octobre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Cinéma, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Télévision, Found Footage

Werewolf : The Beast Among Us : 

DTV produit par Universal sur des chasseurs de garou (dont Ed Quinn d'Eureka en rebelle solitaire et ténébreux au passé mystérieux) qui vont dans un petit village d'Europe de l'Est pour traquer un übergarou.

Niveau production, c'est un peu au dessus d'un DTV Syfy, même si ça partage beaucoup des mêmes qualités (production en Europe de l'Est) et des mêmes défauts (budget limité, jeu très très inégal, effets spéciaux à l'identique, scénario basique) ; mais malheureusement, ça ne sort jamais des sentiers battus, avec un enchaînement de clichés pas possible, un garou dont l'identité est transparente, et beaucoup trop de meublage.

Et puis je reste toujours perplexe quant à la décision d'intégrer un certain personnage en guise de chasseur, et de tenter de renverser la vapeur à la fin en faisant du garou un être mécompris.

2/6 pour le dernier quart d'heure.

Megan is Missing :

Un found footage/documenteur de plus, qui suit ici les vidéos d'Amy, 13 ans, coincée et un peu nunuche, et de Megan, 14 ans, son complet opposé (elle a un passé tourmenté, couche avec tout ce qui bouge, se drogue, etc), qui disparaît un jour mystérieusement.

Ce n'est pas nouveau, le genre du found footage est en pleine explosion, une explosion qui a donné énormément de daubes (en tête, les Paranormal Activity), et quelques perles particulièrement réussies (Lake Mungo, par exemple). Pourquoi un tel ratio ? Parce que pour beaucoup de réalisateurs et de producteurs, la mode du found footage est une aubaine : pas besoin d'acteurs célèbres, de budget faramineux, d'effets spéciaux, d'un grand réalisateur, il suffit d'une idée, et de quelques caméras.

Malheureusement, tout n'est pas aussi simple, et sans quelqu'un avec une vision, un script fort, et des acteurs de talent devant la caméra, le found footage ne fonctionne pas. Pire, il s'avère un genre plus complexe à réussir qu'un film d'horreur lambda. La forme même du genre met en péril la suspension d'incrédulité du spectateur : un film normal représente une réalité, et donc peut se permettre plus de largesses avec le réalisme ; un found footage insiste sur la réalité de ce qu'il présente à l'écran, et par conséquent la moindre erreur ou improbabilité est d'autant plus rédhibitoire.

C'est d'ailleurs là que MiM, notamment, perd totalement pied. Les deux actrices ont 7-9 ans de plus que leurs personnages, et ça se voit ; la majeure partie de leurs échanges via webcam paraît robotique et apprise par coeur, ce qui empêche totalement de s'immerger dans le film, qui paraît constamment artificiel ; et quand arrivent les événements dramatiques, non seulement les flashes infos kitschouilles achèvent de tuer la suspension d'incrédulité, mais en plus on s'est déjà tellement désintéressé du sort des deux personnages que la fin (et son torture porn à rallonge) laisse de marbre.

Du moins, ce fut le cas pour moi, et pour une poignée de personnes de ma connaissance ; d'autres, eux, étaient sur le bord de leur siège, et parlent de film exceptionnel.

Personnellement, j'ai trouvé ça globalement assez risible, et absolument pas crédible.

1/6

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Oktorrorfest 2012 - 01 : The Walking Dead, saison 1

Publié le 10 Octobre 2012 par Lurdo dans Oktorrorfest, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Halloween, Horreur, Drame, AMC

On est en Octobre, Halloween est à nos portes, et comme tous les ans, je me consacre au genre de l'horreur, avec un visionnage de séries tv et de films appropriés à cette période de l'année.

À commencer par le revisionnage des six premiers épisodes de The Walking Dead, série AMC (chouchou des geeks téléphiles) adaptée du comic-book de Robert Kirkman (chouchou des geeks bédéphiles) par Frank Darabont (chouchou des geeks cinéphiles).

Et, pas de surprise, puisque je les avais déjà vus lors de leur diffusion initiale... ce n'est pas bon.

Je ne vais cependant pas développer beaucoup plus que ça, m'étant déjà livré, en mon temps, à bien des joutes verbales et écrites sur le sujet : je n'en ai plus l'énergie, et je vais juste me contenter de lister les problèmes principaux du programme :

- la distribution tout sauf attachante, et parfois assez à côté de la plaque au niveau jeu.

- la lenteur ahurissante de la saison : il n'y a que six épisodes, et pourtant tout ce qui s'y déroule aurait pu être résumé en une grosse heure, heure et demi de métrage bien rythmé (en soi, la lenteur d'une oeuvre n'a rien de rédhibitoire, si elle est voulue, et participe à l'intérêt de l'oeuvre ; ici, on a plus l'impression que c'est du meublage de la part de scénaristes et d'un showrunner sans aucune réelle expérience du monde de la télévision.)

- le manque de cohérence et de logique interne au récit (c'est parfois écrit en dépit du bon sens, et la bêtise atterrante des personnages (innombrables sont les moments durant lesquels on se facepalme joyeusement devant notre écran).

- les personnages archétypaux et basiques au possible (cohérent avec leurs homologues de The Mist de Darabont, à peu près aussi attachants, intelligents et fins).

- Et de manière globale, le manque d'originalité du tout. TWD fonctionnait bien en comics car c'était un concept original et relativement inédit sous cette forme dans ce medium artistique précis. Sur pellicule, cependant, TWD se confronte forcément aux multiples films fondateurs du genre, et à la marée d'oeuvres en tout genre, à la fois au ciné ou à la tv, qui ont depuis vu le jour. Et là, la saison 1 de TWD ne fait clairement pas le poids.

Maintenant, je ne désespère pas d'une amélioration en saison 2, que je vais rattraper incessamment sous peu. Mais bon... c'est là que l'on s'aperçoit qu'une bonne campagne marketing, un genre à la mode, un réalisateur qui a la bienveillance des médias, et un network qui a le vent en poupe, ça suffit bien souvent à faire d'un show (ou d'un film, d'ailleurs) un succès commercial, public et même critique, et ce que l'oeuvre soit en réalité bonne ou mauvaise...

En bref :

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(2/6)

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Les bilans de Lurdo - Carnivale, la Caravane de l'Étrange, saison 2

Publié le 5 Octobre 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Drame, HBO

Et donc, cette saison 2, sans conteste meilleure que la première, pour une simple et bonne raison : son rythme.

Finie, la norme de 57 minutes par épisode, avec un récit qui faisait bien souvent du surplace au profit des personnages secondaires, de leur quotidien, et de leurs sentiments.

La saison 2 renverse la vapeur, et c'est bien la trame narrative du show, sa mythologie, qui devient le moteur de la saison, et qui provoque l'évolution des personnages. On évite ainsi les passages contemplatifs ou trop descriptifs de l'univers, et on va droit au but. Et comme en plus la majorité des épisodes tourne désormais autour des 50 minutes générique inclus, le rythme s'en trouve grandement amélioré.

Après, tout n'est pas parfait, et j'ai eu un peu de mal à m'intéresser aux passages "Ben est capturé par des rednecks qui l'amènent à sa grand-mère", et "Ben est capturé par le créateur de masques mortuaires".

À l'identique, j'ai encore eu du mal à ressentir une véritable attraction ou tension sexuelle entre Sofie - qui est bien plus jolie sans son affreuse teinture de cheveux noire, cette saison - et les autres personnages masculins : en saison 1, je ressentais plus un lien père/fille avec Jonesy, et là, avec Ben, c'était plus des rapports frère/soeur, en dépit de ce que le show voulait montrer.

Et je ne suis toujours pas convaincu que révéler l'apparence du Management ait été vraiment judicieux, le résultat final ne pouvant que décevoir face au produit de l'imagination des spectateurs.

Mais peu importe. La saison avait de beaux moments (je pense notamment à tout ce qui tourne autour de Jonesy, mais j'ai aussi un faible pour l'épisode où les deux cirques se rencontrent, avec l'éléphant, etc), et bien qu'étant somme toute assez satisfaisante, la fin reste d'autant plus frustrante qu'elle illustre bien le problème qui peut exister avec cette série : si la première saison avait été plus rythmée, peut-être que le récit aurait su captiver plus de spectateurs, et qu'à défaut d'y gagner une troisième saison, peut-être que l'on en serait arrivé bien plus loin dans le récit général...

Comme quoi, laisser carte blanche à un showrunner, ce n'est pas toujours la meilleure idée.

(et je ne peux pas m'empêcher de voir une corrélation lourde de sens entre la présence de Moore à la production de la saison 1 et le rythme d'escargot de cette dernière : le même phénomène s'est répété avec Battlestar Galactica, et ses épisodes mous plus illustratifs qu'autre chose, à un point du show où le récit aurait dû avancer. Et comme par hasard, dès que Moore est parti de Carnivale - et que Tracy "Sliders" Tormé est arrivé -, le show est devenu bien plus dynamique et prenant. )

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Les bilans de Lurdo - Carnivale, la Caravane de l'Étrange, saison 1

Publié le 1 Octobre 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Drame, HBO

Après un premier visionnage de la saison 1, il y a de cela plusieurs années, à sa diffusion, je me suis récemment relancé dans une intégrale de cette série culte made in Knauf & Moore. Et, en ce qui concerne cette saison 1, je ne peux que répéter ce que j'avais dit à l'époque : Carnivale, c'est bien, mais c'est ch*ant. icon_mrgreen.gif

Car l'avantage (ou est-ce un inconvénient ?) de revoir une seconde fois cette série, libéré de toute la hype et le buzz qui l'accompagnaient à l'époque, c'est qu'on s'aperçoit tout de suite très clairement des défauts du show.

Parce que loin de moi l'idée d'attaquer Carnivale sur ses productions values : c'est beau, bien réalisé, bien casté, bien interprété, le score est intéressant, bref, sur ce plan-là, c'est la Rolls-Royce des séries-tv. Niveau scénar, idem : les thématiques sont intéressantes, les choix narratifs judicieux (à une ou deux exceptions près, comme par exemple la relation Jonesy/Sofie, qui fonctionnait beaucoup mieux sur le mode père/fille de substitution que sur celui de la romance), les indices suffisamment nombreux pour qu'on ait une vision d'ensemble relativement claire...

En somme, Carnivale, ça a tout de la série parfaite pour qui aime les shows à mystère. Sauf que c'est vraiment mou. Mais vraiment. Et l'exemple le plus parlant de cette saison 1, je crois bien que c'est le dyptique Babylon/Pick a Number, en milieu de saison. Dans ces deux épisodes, la série nous raconte une chose très simple: la visite par le Carnivale d'une ville fantôme, et les conséquences de cette visite sur la troupe. Soit.

Une histoire de fantômes traditionnelle, donc, à la sauce far-west. Un auteur talentueux, du genre d'Ambrose Bierce, aurait bouclé ça en une nouvelle de 10-20 pages. Un bon scénariste, en un épisode d'anthologie fantastique d'une heure, au maximum.

Knauf & Moore, eux, décident d'y passer deux heures, en suivant la bonne vieille technique de Carnivale, qui consiste à étendre chaque scène à son maximum, quitte à noyer la moelle de ces scènes dans un ensemble de répliques redondantes et superflues, de scènes d'ambiance, ou de plans jolis mais pas forcément utiles.

Résultat : un double épisode sympa dans un premier temps, mais qui vire rapidement à l'insupportable dans sa seconde partie (signée Moore, comme par hasard), qui fait une pause de 25 minutes pour l'enterrement d'un des personnages, avant d'enfin reprendre l'intrigue de Babylon et de la traîner sur une demi heure laborieuse jusqu'à sa chute, téléphonée depuis le premier quart d'heure de l'épisode précédent.

Et c'est malheureusement le cas dans les 3/4 des épisodes de la saison, dans lesquels la production semble confondre atmosphère étouffante et mollesse soporifique, étude de personnage et meublage.

J'en suis en fait venu à regretter que la série n'ait pas été coproduite avec la BBC, par exemple, comme Rome a pu l'être en son temps : sur un mode anglais (6 ou 7 épisodes de 50 minutes), la saison aurait pu être tout aussi réussie, techniquement parlant, tout en étant beaucoup plus efficace dans sa narration, une fois épurée de tout le superflu (à commencer par les nombreuses scènes de sexe et de nudité qui ne sont que trop rarement pertinentes et utiles à l'avancement de l'intrigue).

En l'état, je suis certain qu'il serait possible, avec un bon logiciel de montage, de virer facilement un bon tiers de la saison, si ce n'est plus, sans que cela ne nuise à l'histoire ou à l'ambiance.

Mais bon. La saison 1 de Carnivale, c'est donc bien, mais ch*ant, et c'est avec appréhension que j'ai enchaîné avec la saison 2, que je n'avais encore jamais vue dans son intégralité. En espérant qu'il s'y passe plus de choses.

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Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 3 : suite et fin

Publié le 27 Septembre 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Comédie, Jeunesse, Fantastique, UK, BBC

Young Dracula, saison 3 (2011) - deuxième partie :

3x07-13 :

- 07 : Influence notable de Harry Potter sur cet épisode, qui voit Vlad se rapprocher de son côté obscur, incité par le grimoire du destin, qui lui parle en parseltongue murmures mystérieux, et l'amène au contact du Miroir du Rised. Là, Vlad est avalé dans la glace par des gargouilles/faunes très réussies, et il est confronté à son double maléfique, un affrontement dont il ne ressort pas indemne. En parallèle, Ramanga, l'un des leaders des clans vampiriques (un immense black menaçant tout en cuir) arrive à l'école, et exige de voir l'Élu : l'occasion pour Ingrid de jouer double jeu, et de tenter de trahir sa famille en séduisant Ramanga ; à Dracu et compagnie de tenter de contrer ces plans machiavéliques... en déguisant Renfield en Vlad. Un épisode bien équilibré entre sérieux dramatique et déconnade.

- 08 : De retour du miroir, et dominé par son côté maléfique, Vlad devient enfin l'Élu, avec ses pleins pouvoirs : il terrorise son père, sa soeur, l'école, tente de rendre Erin jalouse en séduisant une autre élève... la situation est intenable. Vlad manque de tuer sa soeur, commande la mise à mort de son père, et ne doit son salut qu'au sacrifice d'Erin, qui le sauve du Mal absolu. Le tout mis en parallèle d'une visite de l'inspectrice académique à l'école, qui panique McCauley et Dracula. Un peu moins bien équilibré, mais amène les éléments nécessaires du départ en exil de Vlad, et du traumatisme d'Ingrid.

- 09 : À nouveau (arf) un semi clip-show, justifié cette fois-ci par la thérapie d'Ingrid aux mains du Dr Seward, une psy qui l'oblige à revivre en flashbacks tous les moments de la série durant lesquels elle est passée au second plan, après son frère. De quoi récapituler et approfondir la psychologie, les complexes et la haine d'Ingrid, afin de motiver sa radicalisation imminente. En parallèle, Erin découvre le secret du grimoire du destin : le sang d'une tueuse (en l'occurrence, le sien), fait apparaître des mots sur les pages blanches du livre.

- 10 : Triple retour, dans cet épisode. Tout d'abord, celui d'une Ingrid normale, en mode happy-fourbe au lieu d'angry-fourbe ; le retour de Vlad, désormais en contrôle de sa part obscure ; et enfin celui de Van Helsing Jr et de sa mère, laissés lobotomisés par les Dracula en fin de saison 2. Ici, la famille de Vlad fait tout pour savoir si, oui ou non, le duo est toujours sous leur emprise... mais les Van Helsing sont en réalité en infiltration, prêts à tout pour exterminer le clan Dracula. Les pièces de l'échiquier de fin de saison se mettent en place, le frère d'Erin conclue une alliance avec Ingrid, et Dracula manipule son fils et le tuteur de celui-ci.

- 11 : Radicalisée, Ingrid décide de rendre aux vampirettes leur place dans le monde, et prend la tête d'un mouvement féministe extrémiste, lorsqu'elle transforme toute une équipe de cricket féminine en vampirettes à son service. Leur mission : tuer Vlad. De son côté, Erin se fait prendre en flagrant délit de fouinage, et est obligée de révéler sa vraie nature à tous, tandis que Vlad sombre lentement sous l'influence d'Ingrid et de son tuteur, qui commencent à décrypter les premières pages révélées du Grimoire (en réalité le testament d'un vampire antique tout puissant) ; plus légères, les tentatives de séduction de la directrice de l'école par Papa Dracula. Efficace, dans le genre Roméo & Juliette au pays des vampires, et ce au niveau des deux générations.

- 12-13 : Double épisode chaotique, dans lequel tout se cristallise. Erin est contrainte de rejoindre les Van Helsing, faute de parvenir à prouver aux Dracula sa sincérité ; Renfield rejoint les rangs des vampirettes d'Ingrid lorsqu'il découvre son armée de schoolgirls vampires... et qu'il réalise qu'avec toutes ces filles en uniforme, il va maintenant pouvoir refaire le clip de Hit me Baby one more time, avec lui-même dans le rôle (et le costume) de Britney ^^ ; tout le monde se trahit dans tous les sens ; Ingrid revêt une combinaison tout en latex façon dominatrice ; jusqu'à ce qu'enfin Vlad et Erin se retrouvent, et que le sang d'un tueur soit versé sur le grimoire, achevant de compléter ses pages.

Belle intensité dramatique, qui culmine lorsque le Grimoire s'avère être un piège du Seigneur Vampire Ancien, qui avait magiquement adopté la forme du livre, et attendait qu'on le nourrisse suffisamment pour revenir à la vie. C'est donc le cas, et aussitôt, il débute un duel avec Vlad pour la position d'Élu. Heureusement, Vlad parvient à fédérer tout le monde, tueurs comme vampires, pour éviter un bain de sang à l'échelle nationale...

 

Une saison 3 finalement assez convaincante, malgré les nombreux écueils qu'elle a dû naviguer (résumer les deux premières saisons pour le spectateur néophyte, gérer le vieillissement des acteurs, etc), et quelques petits passages à vide. Vlad prend une belle ampleur, et est crédible en vampire devenant de plus en plus puissant ; sa romance avec Erin, en filigrane, fonctionne assez bien elle aussi ; Ingrid fait un peu du surplace, en espérant que la saison prochaine continue sur la voie de la radicalisation ; et Dracula est, comme toujours génial, notamment dans sa romance hésitante avec la jolie McCauley.

Bref, comme son public, la série a grandi, passant de sitcom fantastique pour enfants à dramédie plus sérieuse et sombre, un peu comme pouvait l'être Sarah Jane Adventures dans certains épisodes. Les audiences ont suivi (+30/+50%), et la saison 4 est en tournage, donc il n'y a qu'une chose à dire : bien joué.

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Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 3 : première partie

Publié le 23 Septembre 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Fantastique, Drame, Jeunesse, BBC, UK

Young Dracula, saison 3 (2011) - première partie :

Plus de trois ans après son annulation aberrante, l'annonce est tombée : en 2011, une nouvelle saison de Young Dracula allait voir le jour. Tournée à Liverpool dans le courant de l'année, la nouvelle fournée d'épisodes est diffusée à l'automne, à partir d'Halloween, et reprend donc (dans l'univers du show) quatre ans après le dernier épisode diffusé.

Au programme, du changement : non seulement le château des Dracula a brûlé, mais, sous l'impulsion de la folie destructrice d'Ingrid, une traque nationale a été déclarée contre les vampires, qui sont désormais chassés à vue, et plus méfiants que jamais. Dracula, Vlad, Renfield et le loup empaillé se sont donc réfugiés dans une école privée achetée et financée par Dracula, où ils vivent désormais en semi-secret, cotoyant la jolie Alex McCauley, proviseur de l'établissement, qui résiste étrangement aux tentatives de séduction de Dracula Sr.

3x01-06 :

- 01 : Reprise dans le feu de l'action, donc, avec une Ingrid malade et traquée par tous, qui croise, dans sa fuite, le chemin d'une demi-vampirette, Erin (interprétée par Sydney Rae White, aperçue dans l'excellente version musicale de la Reine Des Neiges de la BBC) qui cache bien des choses. Heureusement pour les deux filles, Vlad (désormais ado et n'hésitant pas à se rebeller contre son père) vient à leur secours, et ramène sa soeur au bercail. Reprise efficace, avec un budget sfx plus important. Et puis "we're gonna need a bigger van", ça fait toujours son effet.

- 02 : Épisode assez brouillon et décousu, dans lequel, en vrac : Ingrid redevient humaine, l'occasion pour Renfield de lui concocter des remèdes aux effets secondaires quelconques ; on découvre la vérité sur Erin : c'est une chasseuse de vampires, qui utilise un sérum pour dissimuler ses signes vitaux, et est bien décidée à tuer le clan Dracula, dans l'espoir que ça guérisse son frère, mordu par Ingrid ; Dracula tente de séduire McCauley, dans des scènes plutôt funs et réussies ; Dracula cherche un tuteur privé à Vlad, pour le former à son statut de Chosen One, et l'aider à développer ses pouvoirs. Moyennement convaincant.

- 03 : Déjà plus sympathique, avec un Dracu qui continue de flirter avec McCauley en lisant Twilight, et le retour de Magda, la mère des enfants de Dracula. Celle-ci tente d'obtenir de Vlad sa Régence, qui lui donnerait accès total aux pouvoirs de son fils, et aux finances familiales, mais, quand ça échoue, elle repart en laissant derrière elle Wolfie, son fils demi-garou qui devient un nouveau perso récurrent. En parallèle, Erin tente d'organiser le massacre du clan Dracula, en renseignant un commando de vampires extrémistes.

- 04 : Grosse tendance shipping pour ce semi-clip-show, dans lequel la production profite d'une Erin en larmes à qui Vlad raconte son passé, pour revenir sur les deux saisons précédentes, et faire un gros résumé. Pas très passionnant, mais nécessaire vues les trois années de non-diffusion, et l'absence de dvds pour rattraper le tout. En parallèle, Dracula/McCauley toujours très sympa, et Wolfie s'incruste tranquillement.

- 05 : Épisode très réussi, sur un Vlad qui prend de plus en plus l'ascendant sur son père, et le domine désormais de ses pouvoirs. De quoi vexer profondément Dracula, qui exige un sacrifice en guise d'excuses... le sacrifice d'Erin. L'occasion d'un rapprochement notable entre la jeune fille et Vlad, qui découvre le secret de la Tueuse, et lui pardonne.

- 06 : La collection de sangs précieux de Dracula a été remplacée par un substitut synthétique à base de soja : scandale ! À Renfield d'enquêter, façon Les Experts Transylvanie. Et pendant ce temps, le tuteur de Vlad et Ingrid s'associent et complotent pour se débarrasser d'Erin, qui empiète sur leurs plate-bandes respectives.

 

Une première moitié de saison parfois inégale, mais qui a assez bien négocié le relaunch, le gouffre de 4 ans, l'absence de tous les personnages secondaires des deux premières saisons, et des acteurs plus âgés, aux préoccupations forcément un peu différentes. À voir comment tout cela va évoluer ensuite.

(à suivre...) 

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Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 2 : suite et fin

Publié le 19 Septembre 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Fantastique, CBBC, UK, Jeunesse

Young Dracula, saison 2 (2007) - suite et fin :

Une demi-saison un peu bizarre, comme s'il manquait un épisode, et que la production avait été obligée d'avoir recours à quelques raccourcis assez peu élégants pour compenser (ça, et le fait est qu'il y ait un épisode en moins par rapport à la s1).

Reste que le final de la saison est joyeusement épique et grandiloquent pour une série pour enfants sans gros budget, ce qui forcément est toujours satisfaisant, malgré un cliffhanger final assez frustrant.

07 - Excellent épisode, qui frôle la qualité de certains épisodes oniriques made in Whedon : étonnamment dark et sérieux, dans lequel Vlad, en pleine crise de croissance, a des crises de narcolepsie, durant lesquelles il fait des rêves étranges préfigurant sa métamorphose ; là, dans le monde des rêves, il est poursuivi non stop par des Tueurs, guidé par un guide spirituel à l'apparence de Robin, qui tente de lui révéler sa destinée : être le leader du peuple opprimé des vampires.

En parallèle, on a Mina Van Helsing, une psychiatre, qui revient @ home pour être la conseillère à l'école (et le love interest de Dracu).

08 - Épisode fendard spécial St Valentin, entre Ingrid qui a un coup de foudre littéral pour le rebelle de l'école, Vlad & Robin qui s'affrontent pour les beaux yeux d'une nouvelle, et Dracu qui va draguer Mina VH au bal. Grand moment de poilade quand le philtre d'amour de Dracu se retourne contre Vlad et Robin, façon Xander dans Buffy.

09 - Suite à l'arrivée d'un artefact transylvanien au musée du coin, Dracula et VH se retrouvent à partager le corps du Tueur, l'occasion pour Drac de draguer Mina. (et pour l'acteur qui interprète VH de se lâcher totalement).  Sinon, Renfield parle français, , Ingrid commence à avoir des pouvoirs, et essaie de lutter contre l'envie de mordre son boyfriend humain.

10 - Ingrid a 16 ans... et son côté obscur se libère, pour semer mort et destruction autour d'elle : un double maléfique qui manque de tuer le boyfriend de Ingrid, et cette dernière qui finit par prendre le contrôle... mais une fin en cliffhanger assez sympathique. Pendant ce temps là, Magda revient au château pour se battre en duel avec Dracu ("tes crocs sont trop petits", insulte ultime ). Amusant.

11 - Une éclipse de soleil, l'occasion pour Ingrid et Dracu de se lâcher à cette occasion : Ingrid va au cinoche avec son bf, tandis que Dracu, sous couvert de danser la country, se rapproche de Mina VH. Un épisode assez décevant, jusqu'à la fin, qui décolle clairement, quand Ingrid finit par boire le sang de son boyfriend (qui ne trouve pas ça forcément désagréable), et que Dracu passe à l'attaque.

12 - L'impression qu'il manque un épisode au compteur se fait clairement ressentir ici, puisqu'on passe sous silence le double cliffhanger de l'épisode précédent, pour reprendre plus tard, le boyfriend d'Ingrid ayant entre deux été changé en goule, visiblement. Bref, le Vampire Suprême et son ninja-bourreau de service (ultra fauché) débarquent au château pour faire passer Dracu en jugement, pendant que VH a le droit lui aussi à un examen de tueur ; mais le vampire suprême se fait assassiner par quelqu'un, et l'épisode prend alors un tournant Cluedo, jusqu'au double twist final, sur le coupable, et sur le sort que Dracula a réservé à Mina. Ce qui met en branle la vengeance de VH.

13 - Final. Les vampires du monde se réunissent pour élire leur nouveau vampire suprême, façon Épée dans la pierre, mais en plus fatal pour ceux qui échouent. Dracula est choisi, mais refuse de porter la couronne, alors que Vlad voit le fantôme du Vampire Suprême lui expliquer qu'il est l'Élu. Et pendant ce temps, VH & Jr reçoivent l'aide d'un super commando de tueurs pour sauver Mina.

Un series finale assez sombre, avec une fin sur les chapeaux de roue, mettant en scène une bataille rangée entre tueurs et vampires, la mort de l'un des personnages, et Vlad qui se voit forcé de choisir entre sa famille et sa vie d'ado. Quand à la toute dernière scène, elle est encore plus tendue, et donne envie d'aller foutre des baffes aux mecs de la BBC qui ont annulé la série en 2007.

Bref, avec The Sarah Jane Adventures, encore une preuve qu'en matière de séries pour enfants, les anglais sont à des kilomètres au dessus de nous, et ne prennent pas leurs spectateurs pour des débiles attardés.

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 2 : première partie

Publié le 15 Septembre 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Comédie, Sitcom, UK, CBBC

Young Dracula, saison 2 (2007) - première partie :

Début de seconde (et longtemps dernière) saison de la série, avec un budget effets spéciaux clairement revu à la hausse (Dracu passe son temps à se transformer en chauve-souris, le château devient vivant, on a droit à une résurrection façon Hellraiser, etc), une réalisation plus dynamique, l'accentuation du refus du jeune Vlad de devenir un vampire, la petite Chloe qui est moins présente, et un ton général un peu plus sérieux, ou du moins qui n'hésite pas à aller dans le sombre et le glauque, par moments.

Ce qui est plutôt sympathique, puisque ça permet de contrebalancer le caractère bouffon de Dracula, en lui conservant une certaine noirceur et un certain danger.

- 01 : Reprise tranquille, suite directe de la fin de saison précédente, avec des tensions qui séparent Vlad de ses amis, et l'obligent à confronter Van Helsing Jr, désormais tout acquis à la cause de son paternel. Pendant ce temps, Renfield fait des pièges foireux, et Dracu (sérieux et menaçant) terrorise & kidnappe VH jr pour attirer son père au château et le tuer. Pas de bol, Van Helsing a la même idée, et le tout se finit par une poursuite en bagnole plutôt amusante. Un épisode qui démarre lentement, mais finit par être assez fun.

- 02-03-04 : Triple épisode, ensuite, sur l'arrivée au château d'Ivan, le frangin de dracula vivant en Amerique, et de sa petite famille. Lui, végétarien bronzé en costard, sa fille (une sorte d'Ingrid miniature en uniforme scolaire), et le fils trouillard nerd complexé et asthmatique. Dans le premier épisode, un plan foireux de VH pour s'introduire dans le château échoue, comme d'hab ; dans le second épi, Ingrid et sa cousine entrent en compétition pour l'acte le plus abominable possible, et on découvre la VanHelsingCave. Dans le troisième, Boris le nerd connaît sa puberté vampirique, et se transforme en vampire badass maléfique, au grand dam de Vlad, qui doit alors l'empêcher de massacrer toute la famille. À noter une version "vieillards" de Dracu et Ivan, très Vieux du Muppet.

- 05 : Vlad ramène à la vie (séquence de résurrection joyeusement graphique) Renfield SR, le père alchimiste de Renfield, pour qu'il lui concocte une potion afin de devenir mortel... sauf que Renfield Sr est bien décidé à gagner l'immortalité autrefois promise par Dracu, et à détruire la famille. Encore des histoires père/fils, notamment VH qui essaie de raisonner son père sur les risques du métier de chasseur de vampires. Renfield squatte chez les humains. Ingrid perd la parole, lèvres collées, et passe tout l'épisode à marmonner, un cahier à la main pour s'exprimer. Amusant.

- 06 : Dracu se prend pour un chupacabra, et mord des moutons, l'occasion pour VH et Jr de se déguiser en brebis pour essayer de le prendre sur le fait  ; Magda (la mère des enfants Dracu) revient au château enceinte, sur le point d'accoucher, ce qui fait reculer Vlad au rang de middle child, avec ce que ça implique de mépris par ses parents. Plutôt fun, notamment lorsque Dracula découvre que le bébé est le fils de l'amant garou de son ex-femme, et qu'il passe cinq minutes à essayer de le tuer en coursant Vlad, qui l'a dans ses bras, dans les couloirs du château (Dracu rampe au plafond, tout ça...).

Bref, une demi-saison sympatoche comme tout, dans laquelle scénaristes comme acteurs s'amusent. Ça fait plaisir.

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 1 : suite et fin

Publié le 11 Septembre 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Jeunesse, Fantastique, CBBC

Young Dracula, saison 1 (2006) - suite et fin :

Fin de saison 1, dans la continuité directe de la première moitié.

- 08 : Attila & Krone Westenra, les beaux-parents de Dracu, débarquent au château... et c'est le branle-bas de combat. Entre Van Helsing qui transforme Zoltan en loup-empaillé-télécommandé-espion ("It's Aliiiiiiiiiiiiiiiiive !!!"), et le vieux vampire dont le cercueil est taillé pour accommoder son fauteuil roulant,
- 09 : La famille de Robin est obligée d'aller vivre au chateau pendant que Renfield gère l'invasion de cafards dans sa maison. Robin est ravi, Dracu impatient de goûter au sang de la mère de Robin (dont il s'entiche), Chloe donne un coup de main à Vlad pour empêcher leurs parents respectifs de trop se rapprocher, et Ingrid exploite les deux rugbymen pour faire ses tâches ménagères à sa place. Et en parallèle, on apprend que Van Helsing, qui est aux chasseurs de vampires ce que l'Inspecteur Clouseau est au SWAT, est fan de Docteur Who, et doit constamment être coaché par son fils, le véritable adulte de la famille.
- 10 : Vlad (entraîné par son père) veut rejoindre l'équipe de rugby, Ingrid fait passer des entretiens façon American Idol pour se trouver un mari, et VH tente à nouveau d'infiltrer le chateau en travesti (ce qui nous vaut des scènes fendardes avec un Renfield sous le charme qui veut l'embrasser); et le gimmick de Dracu qui explose toutes les portes à chaque entrée dramatique, avec Renfield qui passe son temps à passer derrière pour les réparer,
- 11 : Journée camping pour Vlad, Robin, et leurs pères, qui finissent par se battre. Chloe fait de Renfield un syndicaliste en grève et Van Helsing, qui astique son pieu nuit et jour, se cherche une copine :
"- Papa, pourquoi tu crois que toutes les femmes avec qui tu sors finissent par prétendre aller aux toilettes, mais ne reviennent jamais ?
- Une vague d'enlèvements vampiriques, voilà pourquoi... va me chercher l'arbalète, veux-tu ?"
- 12 : Halloween, un Van Helsing parano et paniqué, une malédiction égyptienne sur le château, Ingrid qui babysitte les deux rugbymen. Fun.
- 13 : Vlad doit passer ses exams de vampire, Robin est vexé et joue les mecs normaux, VH Jr se rebelle... bof.
- 14 : Season finale. Dracu veut une nouvelle femme, et il donne à cette occasion un grand bal des vampires... auquel VH, maître es déguisements, s'invite en se travestissant à nouveau en femme (sauf que cette fois-ci, c'est Dracu qui le drague). Une fin de saison qui étrangement arrive à prendre un virage assez sérieux et dramatique dans sa seconde partie, avec le retour de l'ex de Dracu, le face à face VH/Dracu, et le bal en lui-même, plutôt réussi pour un programme de cette ampleur.

Bref, c'était convaincant, ça fout comme d'hab à l'amende les programmes pour enfants que l'on peut avoir par chez nous, et il est plus que temps de passer à la saison 2 de la série.

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo - Young Dracula, saison 1 : première partie

Publié le 7 Septembre 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Fantastique, Jeunesse, CBBC, UK

Young Dracula, saison 1 (2006) - première partie :

Une découverte youtubesque, pour cette série primée, made in CBBC (comme Sarah Jane Adventures), et qui adapte de manière officieuse et à la sauce anglaise Le Petit Vampire d'Angela Sommer-Bodenburg.

En somme, Dracula (presque aussi cabotin, poseur, et mélodramatique que dans Van Helsing, mais ici beaucoup plus couard, râleur et mal embouché) s'enfuit de sa Transylvanie natale pour échapper à une foule de paysans en colère (l'occasion pour lui d'avoir des flashbacks poilants façon "traumatisme du Vietnam", sur les visages grimaçants des paysans en question), ainsi que pour s'éloigner de sa compagne qui l'a plaqué pour un loup-garou ; il se réfugie dans un château bordant un village paumé d'Angleterre, où il espère bien établir son nouveau domaine. Avec lui, Renfield, le serviteur/chauffeur tordu et travesti, sa fille Ingrid (15/16 ans), rebelle qui déteste l'indifférence de son père à son égard, et son fils Vlad, 13 ans, chouchou de Dracula, qui lui par contre refuse sa condition de vampire en devenir, et fait tout pour être normal (malgré Zoltan son loup empaillé domestique qui parle).

Vlad sympathise donc immédiatement avec Robin, leur jeune voisin, obsédé par les vampires, et qui forcément flashe sur Ingrid, pendant que cette dernière profite de son physique particulièrement agréable pour mener les deux frangins rugbymen de Robin par le bout de leur nez.

Ajouté à cela : Van Helsing, prof à l'école d'Ingrid, Robin, et compagnie,un chasseur de vampires parano et absolument pitoyable (du genre à faire une planque dans les casiers de l'école avec des lunettes de soleil), qui essaie désespérément de former son fils à prendre sa suite. En vain. En fait, ce VH est un peu à la famille Dracu ce que le Coyote est à bip-bip, une sorte de croisement entre Robin Wood de Buffy pour le physique, et Wesley Windham-Pryce (à ses débuts) pour la maladresse et l'inutilité.

Bref, une galerie de personnages franchement attachants, que ce soit la petite soeur surdouée de Robin, ses parents totalement dans leur bulle (le père plombier, jeté hors-champ dans les douves du château par un Dracula affamé, et qui finit par ressurgir ventouse à la main, et "c'est bon, j'ai trouvé le problème, c'était un chat mort qui bouchait votre fosse septique !"), la mère de Vlad et Ingrid qui se tape l'incruste, etc... ils sont tous globalement bien interprétés (les adultes sont excellents, et même au niveau des gamins, les acteurs principaux sont très solides), ça ne se prend pas au sérieux, bref, une très bonne surprise, en cette période de pénurie vampirique.

(enfin, pour être exact, je devrais plutôt dire "pénurie de vampires intéressants")

Après, niveau scénario, il ne faut pas non plus s'attendre à des miracles, cela reste une série pour enfants, mais c'est dans la même lignée que Sarah-Jane (même format court de 20/25 minutes), et c'est donc parfaitement appréciable par les adultes. D'ailleurs, je soupçonne certaines répliques d'être volontairement écrites et/ou jouées à plusieurs degrés de lecture, comme lorsqu'après avoir passé un épisode à faire semblant d'être sa petite amie, Ingrid claque la porte au nez de Robin en lui criant que jamais, au grand jamais, même s'il était le dernier homme sur terre, elle ne lui sucerait... le cou.
Et comme dans Sarah Jane, on est parfois confronté à des moments d'émotion qui sonnent étonnamment juste, et qui arrivent à point nommé pour faire un bon équilibre avec le ton généralement déconneur du show.

Sinon, pour le moment, la première moitié de la saison 1, donc :

- 01 : Pilote assez classique et efficace dans son job de présentation.
- 02 : Arrivée du perso de Van Helsing, qui porte tout de suite de l'intérêt aux Draculas.
- 03 : Retour de l'ex-femme de Dracula, avec ce que ça implique de tentative de séduction, et de complot de celle-ci pour épouser enfin Dracu et le faire buter, dans la lignée, par VH, afin de récupérer le château, l'héritage et les enfants. Et Renfield. Très sympa.
- 04 : Dracula se découvre une passion pour les soaps anglais.
- 05 : Leçon d'hypnose, Dracu devient "normal", les parents de Robin se prennent pour des vampires, grand nawak amusant.
- 06 : Vlad a mal aux dents, il refuse de devenir un vampire adulte et d'abandonner ses amis à leur condition de mortels (j'aime bien l'amitié qui se crée entre Vlad et la petite soeur de Robin), et Dracu tente de se débarrasser de sa fille en la mariant à un vampire roumain amateur de chèvres.
- 07 : Réunion des parents d'élèves (barre de rire à l'arrivée de Dracu, façon rockstar toute en cuir, avec éclairs et shredding de guitare en fond sonore), et momie tueuse qui s'échappe du château pour se venger de Dracu... et quelle vengeance !! 

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo - R.L. Stine's The Haunting Hour, saison 2

Publié le 3 Septembre 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Anthologie, Fantastique, Horreur, Jeunesse, Comédie, Hub

Saison 2 de cette série de 2010, inspirée par l'anthologie Nightmare Hour de R.L. Stine, et par le téléfilm The Haunting Hour : Don't Think About It (2007). Au programme, comme dans Chair de Poule, des histoires au format 23 minutes, parfois regroupés en double-épisodes pas forcément pertinents.

Épisodes :

2x01-02 :
Emmené malgré lui à une beach party par son meilleur ami et la copine ultra-populaire de ce dernier, un geek cinéphile se retrouve dans un drive-in sorti de nulle part, et parvient à entrer dans l'un de ses films d'horreur préférés. Mais lorsque ses amis l'en arrachent, il commence à muter en homme-termite. Un double épisode pas très réussi, autrement que visuellement, et assez convenu, une ou deux références aux vieilles séries Z exceptées.

2x03 :
Un jeune adolescent martyrisé et passionné d'insectes découvre qu'il parvient à les télécommander par télépathie, et entreprend de se venger de ceux qui l'ennuient. Mais bien évidemment, il prend la grosse tête, et les insectes se retournent contre lui. Plein de gros plans sur des insectes, et un scénario très très classique pour ce genre de série... trop classique.

2x04 :
Épisode intéressant, sur un enfant qui prend l'avion seul, et se retrouve assis aux côtés d'un fantôme qui refuse de passer dans l'au-delà, au grand dam de la Faucheuse, assise trois sièges plus loin. Ça évite astucieusement le twist final "ils sont tous morts", et c'est en fin de compte assez réussi.

2x05 :
Young Shawn de Psych dans l'histoire de trois gamins qui cherchent une citrouille pour Halloween, et en volent plusieurs à un fermier voisin, fermier qui cultive les enfants kidnappés pour les transformer en hommes-citrouilles. Mouais. Quelques moments visuellement réussis mais ça s'arrête là.

2x06 :
Un adolescent rencontre son artiste de comics préféré ("Alan Miller", huhuhu) à la Comic-Con, et lorsque celui-ci part en courant, il laisse derrière lui ses pinceaux fétiches. Des pinceaux môôôôôôdits qui inspirent le garçon, et qui donnent corps à tout ce que peint ce dernier, à savoir un mystérieux stalker qui commence à se manifester. Pas désagréable, mais la conclusion est trop prévisible pour convaincre. Chanelle Peloso est intéressante, cela dit, dans un style Jena Malone-light.

2x07 :
Julia "Masters of Horror's Right to Die + SGU" Benson dans le rôle très bref de la mère de famille d'un enfant malade, laissé seul à la maison avec de la fièvre. Rapidement, le garçon s'aperçoit alors qu'il est enfermé avec une créature étrange, et que la maison est placée en quarantaine par le CDC... très très bof, notamment le double twist de fin, prévisible au possible, même si le jeune acteur (Garrett Ryan), sur lequel repose tout l'épisode, s'en sort très honorablement.

2x08 :
Un duo d'adolescents décident de remplacer la mascotte miteuse et muppetesque de leur lycée par un nouvel animal... mais personne n'a jamais vu le visage de la mascotte actuelle, qui décide de ne pas se laisser faire... Gentiment ridicule, à vrai dire.

2x09 :
Épisode à dominante asiatique, sur une histoire de Feng Shui qui tourne mal. Gros bof.

2x10 :
Un adolescent et sa frangine s'installent dans une nouvelle maison qui paraît bien vite hantée par une entité grondante, vivant dans un trou dans le jardin. Pas grand chose à retenir, à vrai dire, bien au contraire, puisque le tout n'est qu'une histoire banale de père-de-famille-fantôme agressif. Reste que ça fait plaisir de revoir Allison Hossack.

2x11 :
Bailee Madison, à nouveau, dans un épisode sur un épouvantail maléfique qui chasse les oiseaux, puis tous les animaux, puis tous les habitants d'une petite ville... assez mollasson au début, ça finit par dégager une atmosphère assez Kingienne pas désagréable du tout. À noter que l'épisode a eu droit à un Director's Cut à la fin un peu différente... qui ne change toutefois pas grand chose au schmilblick.

2x12 :
Une histoire de boogeyman à la Krueger, qui ressemble à un croisement entre une araignée et un Ghost of Mars, le tout dans un camp de vacances. Bof.

2x13-14 :
Double épisode médiéval-fantastique avec Jodelle Ferland, qui a bien grandi, dans l'histoire des deux jeunes apprentis d'un sorcier râleur et autoritaire (Michael Ironside), qui décident de trahir leur maître et de s'enfoncer dans la forêt maléfique locale pour aller trouver l'ennemie jurée du sorcier, la sorcière Griselda (Gina Holden). Sans réel intérêt ni inspiration, ça se déroule particulièrement mollement et de manière totalement convenue.

2x15 :
Britt McKillip (la petite soeur de Dead Like Me... qui a bien grandi (bis)), parmi l'atelier théâtre d'un lycée, qui tente de mettre en scène Hansel & Gretel, malgré une production infestée de problèmes en tous genres. Sans oublier la réalisatrice du spectacle, qui étrangement passe son temps à nourrir les chanteurs et danseurs de sucreries. Pas inintéressant dans l'idée, malgré un script affreusement prévisible, y compris au niveau du retournement final (avec la Morticia de The New Addams Family en maychante sorcière).

2x16 :
Zachary Gordon (Diary of a Wimpy Kid), dans une histoire de visite au musée, où une momie revient à la vie, pour hanter un jeune adolescent passionné d'égyptologie, et qui a une destinée mystérieuse. Mouais... assez peu convaincant.

2x17 :
Un remake de Dorian Gray, avec Ariel "Modern Family" Winter dans le rôle (pas forcément toujours crédible vue sa bouille encore rondouillarde) d'une serveuse qui devient une superstar de la mode adolescente après une rencontre fortuite avec une photographe démoniaque : le prix de sa célébrité, une photo numérique qui semble se corrompre en même temps qu'elle. Mouais.

2x18 :
Retour de la poupée maléfique du tout premier épisode de la saison 1. Malheureusement, l'actrice principale n'est pas aussi convaincante que Bailee Madison, et ça ne fait que redite inutile, au final.

Bilan de la saison 2 :
La série trouve ses marques, continue d'affirmer sa production léchée, et son visuel professionnel. Malheureusement, les scénarios sont toujours le point faible du show. Que ce soit par manque d'inspiration, par redondance, par manque de rythme, ou plus simplement par manque d'originalité, la plupart des scripts sont plats, et empêchent que The Haunting Hour ne convainque un public adulte. À réserver à un public plus jeune, pas encore rôdé aux ficelles narratives ici employées. Dommage (bis).

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Les bilans de Sygbab - American Gothic, saison 1 (1995-1996)

Publié le 30 Août 2012 par Sygbab dans Les bilans de Sygbab, Télévision, Horreur, Fantastique, Critiques éclair, Review, Thriller, Drame

Masochisme : Attitude d'une personne qui recherche la souffrance, l'humiliation ou qui s'y complaît.

Cette définition pourrait fort bien s'appliquer à votre serviteur, celui-ci ayant eu la formidable idée de se lancer pour la cinquième fois dans le visionnage de cette seule et unique saison d'American Gothic, les quatre premières ayant été infructueuses et n'ayant pas dépassé le stade des cinq ou six premiers épisodes. Plus que de l'abnégation ou de la persévérance, il s'agit ici d'une volonté perverse de juger sur pièces une série désignée comme culte. Et, chose étonnante, j'ai réussi à survivre - difficilement, il faut bien l'avouer - à ce qui est considéré comme une perle du fantastique.

Souvent désignée comme étant à part dans les productions de Renaissance Pictures, American Gothic l'est très certainement puisque les thèmes traités sont bien loin d'être aussi joyeux que dans Hercules ou Xena, même si cette dernière possède deux dernières saisons bien plus sérieuses (et largement moins maîtrisées que les précédentes). C'est évidemment beaucoup plus sombre puisqu'il est ici question de lutte entre le Bien et le Mal, mais surtout d'une sorte d'essai sur l'emprise psychologique du Mal sur une communauté.

Canal de forces mystiques et démoniaques, le shérif Lucas Buck imprime sa marque sur la petite bourgade de Trinity avec une volonté et une poigne de fer. Ne se laissant jamais guider par une quelconque conscience qui serait de toute façon encombrante, il apporte son aide à ses ouailles mais en ayant toujours son propre intérêt à l'esprit. Malgré ses crimes, son absence flagrante de morale et tout ce qui fait de lui un être détestable, les gens sont sous sa coupe. Et si beaucoup le haïssent sans être capables de réagir, d'autres en viennent à l'aimer ou faire preuve d'une déférence soumise envers lui. Il faut dire qu'il a un certain charisme...

Interprété par un impeccable Gary Cole, ce personnage est en fait l'atout principal de la série. Et presque le seul, d'ailleurs. A côté de lui, ce ne sont pas les acteurs qui font pâle figure (le cast est somme toute homogène au niveau des prestations, si ce n'est une insupportable Sarah Paulson), mais bien les personnages. Ceux-ci sont développés de manière trop chaotique pour donner vraiment l'impression d'exister, à l'exception de Ben, son adjoint, et de Caleb, le gamin qui tient lieu de personnage central et qui attire toute l'attention du shérif. Ils apparaissent et disparaissent au gré des envies des scénaristes, et le travail effectué est trop inconsistant pour que cela ait un réel impact quand ils sont confrontés à des évènements d'envergure censés surprendre le téléspectateur.

Un simple exemple serait celui de Gail, qui est présentée dès le pilote comme une journaliste, et dont les motivations principales pour revenir à Trinity sont d'une part de découvrir les raisons mystérieuses entourant la mort de ses parents dans le bâtiment qui leur servait de journal, et d'autre part de soustraire Caleb à l'influence de Lucas. Au final, son statut de journaliste est utilisé à trois reprises à peine, elle découvre très tôt la vérité à propos de ses parents, n'est quasiment pas en contact avec Caleb (en tout cas pas suffisamment pour le protéger), et se retrouve du jour au lendemain la petite amie du shérif sans que cela soit amené finement.

Ce type de manquements dans l'écriture se retrouve également dans la description de la relation père-fils entre Lucas et Caleb. Certes, dans la vie quotidienne, les jours ne se ressemblent pas, et il arrive que la veille soit synonyme de dispute et de noms d'oiseaux distillés quand le lendemain est synonyme de réconciliation. De là à constater d'un épisode sur l'autre (et ce même dans un ordre de visionnage à peu près correct, celui de diffusion étant bordélique au possible) que Caleb hait Lucas Buck et est ensuite son meilleur pote, non.

En plus d'être déstabilisant parce que cela donne l'impression qu'il n'y a pas de continuité (ou vaguement), cela fait preuve d'hésitations coupables et d'une intrigue loin d'être maîtrisée. Et c'est bien dommage puisque les scénaristes se focalisent sur ces deux personnages en oubliant parfois d'approfondir ceux qui gravitent autour d'eux, comme évoqué précédemment. C'est le cas pour Merlyn, qui va et vient dans un rôle de guide spirituel/ange-gardien/fantôme/être de lumière/force du Bien (choisir la mention qui convient le mieux puisque l'équipe en place n'a pas su le déterminer) : sa situation aurait eu bien plus de poids si les forces en présence avaient été mieux exposées.

Car rien n'est expliqué à propos de la mythologie de la série, si ce n'est que Caleb est le fils de Lucas Buck et qu'il est au centre de ce qui semble être une lutte de pouvoir entre le Bien et le Mal. Malheureusement, les enjeux sont très mal mis en place et la série est handicapée par le manque d'ampleur qui leur est conféré. C'est très facilement compréhensible, puisque les scénaristes ont privilégié un Caleb tiraillé par ses sentiments envers son père et sa soeur avant de faire un choix sur sa destinée, plutôt que de développer la mythologie en expliquant certains phénomènes fantastiques. C'était peut-être louable dans l'esprit, mais cela pose quelques problèmes.

Ce manque de règles établies donne aux scénaristes la possibilité de faire un peu tout et n'importe quoi, et Merlyn passe son temps entre être immatériel et personne de chair et de sang. Une fois en prenant possession d'un esprit (mais quid du corps ?), une fois en prenant son apparence sans que personne la reconnaisse (n'oublions pas qu'elle a fait la Une de la presse lors de son meurtre dans le pilote...), une fois en ayant l'apparence que chacun veut bien lui donner... Tout cela manque de crédibilité, et ce n'est pas arrangé par le fait que le personnage est très mal écrit.

Il est donc primordial de se poser la question suivante : mais pourquoi cette série est considérée comme culte et bénéficie d'une si bonne réputation ? La réponse pourrait être la suivante : son ambiance parfois lancinante, mystique et fascinante. Mais encore faut-il supporter l'accent sudiste si particulier, qui peut être soit charmant, soit horripilant selon les sensibilités de chacun. Encore faut-il s'intéresser à la vie d'une petite bourgade dont la vie dans la chaleur moite de la Californie semble arrêtée. Encore faut-il que l'impression de voir vivre une communauté se fasse sentir. Loin d'un Twin Peaks ou d'un Gilmore Girls peuplés de personnages variés et hauts en couleur, le téléspectateur se heurte ici à une petite ville dont on ne voit quasiment jamais les habitants. Dans ces conditions, difficile de ressentir la supériorité psychologique du shérif sur l'ensemble, même s'il est convaincant lors de ses entrevues en tête-à-tête.

Certes, ce sont des choix scénaristiques sûrement volontaires afin de privilégier un traitement sans doute plus intimiste, en conservant un côté dérangeant. Ce que confirme la musique de Joseph LoDuca, pour peu qu'on ne la trouve pas lourde et redondante au lieu d'être riche. En effet, la subtilité n'est parfois pas au rendez-vous, comme ces surimpositions d'images foireuses pour évoquer les forces maléfiques à l'oeuvre quand Lucas Buck prépare un mauvais coup.

Ce n'est donc pas l'ambiance ou le ton de la série qui la sauvent de ces multiples erreurs, et ils ne cachent certainement pas une écriture qui manque d'une certaine rigueur. Au moins le final est-il intéressant de par ce qu'il propose avec une entrevue du véritable potentiel de Caleb - bien flippante au demeurant -, mais il est bien trop tard pour redonner un intérêt quelconque à ce qui se déroule sous nos yeux tant l'intrigue a traîné en route.

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Les bilans de Lurdo - Gilmore Girls, saison 7 (2006-2007)

Publié le 26 Août 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Gilmore Girls, Télévision, Comédie, Romance, Critiques éclair, Review, CW

Gilmore Girls saison 7 - l'année de la frustration :

Difficile de faire plus frustrant que cette ultime saison de la série, seule année du programme a avoir été écrite sans les showrunners/créateurs de la série, qui ont claqué la porte avant le season premiere.

Et pourtant, malgré un nouveau showrunner au passif douteux, les empreintes digitales des Palladino sont partout. Si je devais parier, je dirais que les grandes lignes de la saison étaient déjà posées par les Palladino avant leur départ : Lorelai qui rompt brusquement avec Luke, rebondit dans les bras de Christopher, s'aperçoit que Chris et elle ça ne fonctionne pas, et se réconcilie progressivement avec Luke ; Rory face au monde du travail, et à Logan qui s'effondre... Toutes ces grandes lignes sont cohérentes avec les saisons précédentes, et la continuité est globalement assurée.

Le problème, à vrai dire, c'est que si les grandes lignes sont assurées, et que l'écriture des dialogues et des scènes reste globalement dans la continuité, il y a un vrai problème de logique interne et d'intérêt. Régulièrement, dans cette saison, on se pose la question "j'ai raté un épisode, ou quoi ?", tant les relations entre les personnages semblent parfois faire table rase des saisons précédentes (un an et quelques plus tôt, Rory refusait de voir son père, et le prévenait de ne plus se mêler de la vie de sa mère, parce qu'à chaque fois qu'il revenait, ça ruinait l'existence de Lorelai : là, non seulement elle accueille sans broncher le mariage soudain de Lorelai et Christopher, mais en plus elle est en d'excellents termes avec son paternel, etc, malgré le fait que précisément, l'irruption de Christopher est responsable de la fin de Lorelai/Luke).

On passe donc un bon moment à enchaîner les O_O devant les réactions sorties de nulle part de certains personnages (le mariage de Lorelai/Christopher, donc ; le combat Luke/Christopher dans le square désert ; la relation de Lorelai/Luke), à se demander quel intérêt il peut bien y avoir dans certaines des intrigues secondaires (Lane qui devient mère au foyer... euh, okay, mais ça ne débouche sur rien), et à se dire que le cahier des charges de la saison, c'était "réunir les Girls, et essayer de revenir le plus possible à la dynamique de la saison 1, quitte à rebooter certains persos".

Et là, nouveau problème : cette optique (ainsi que les coupes budgétaires) est franchement trop flagrante. Paul Anka le chien ? Lulu ? Taylor ? Réduits à une apparition tous les cinq épisodes. Emily/Richard ? Sans grande utilité pendant la saison. Sookie ? Encore enceinte... et c'est tout. April ? Kelleyrisée après une vague intrigue de procès pour sa garde.

Le spectateur, pendant ce temps, doit se farcir des arcs narratifs mollassons (Lorelai/Chris, envahissant, improbable, et qui en plus oblige le spectateur à subir un voyage à Paris douloureux de clichés archaïques ; Rory/Logan, qui se traîne gentiment pendant une bonne moitié de saison, malgré le bref retour de Marty pour meubler un peu), des développements qui ont lieu hors-champ, à Offscreenville, une redite de la saison avec l'épisode à l'hôpital... etc.

Sans compter un problème de plus en plus évident avec la série, hérité de l'époque Palladino : de femmes indépendantes et accomplies, les Girls se sont lentement tranformées en femmes dépendantes de l'argent des autres, que ce soit l'argent des parents, l'argent de Luke, l'argent de Christopher, l'argent de Logan, etc. Et quand ce n'est pas l'argent de quelqu'un d'autre, ce sont les faveurs de quelqu'un d'autre qui leur permettent d'obtenir ce qu'elles veulent : sa carrière, Rory la doit en très grande partie à l'argent d'autrui, et aux contacts de Logan et des Gilmore. Pour une ado surdouée dont le but était de décrocher une carrière exceptionnelle à la simple force de sa plume, on a connu mieux.

Quant au Series finale... il est satisfaisant. Pas exceptionnel, mais satisfaisant, dans le genre retour aux sources écrit pour satisfaire tout le monde : on voit tout Stars Hollow, Rory s'en va pour travailler, Luke et Lorelai sont réconciliés, et Lorelai a enfin le respect de ses parents. Mais on ne peut s'empêcher d'être un peu déçu et de regretter qu'Amy Sherman-Palladino n'ait pas été réembauchée pour écrire un final digne de ce nom.

Cela dit, je suis prêt à parier que les quatre derniers mots de son script auraient été "Mom, I am pregnant", histoire de boucler la boucle...

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Les bilans de Lurdo - Gilmore Girls, saison 6 (2005-2006)

Publié le 22 Août 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Comédie, Romance, Gilmore Girls, Télévision, Critiques éclair, Review, WB

Gilmore Girls saison 6 - le début de la fin :

Après plusieurs années de réticences provoquées par les retours assez négatifs de personnes dignes de confiance, j'ai donc fini par découvrir cette avant-dernière saison du show, une saison assez inégale, durant laquelle on sent bien les tensions croissantes entre les Palladino et la CW.

C'est ainsi que la première moitié de saison est tout à fait honorable, et dans la directe continuité des saisons précédentes : certes, Rory est toujours agaçante d'égocentrisme naïf et de privilège, mais ça reste voulu, à défaut d'être totalement maîtrisé.

Et le retour de Jess, qui semble avoir remis de l'ordre dans sa vie, sert donc d'électrochoc logique à Rory, qui prend alors conscience des erreurs qu'elle a commises. On assiste donc à une résurrection de l'ancienne Rory à la mi-saison, et un retour de la dynamique originale des Gilmore Girls, ce qui fait éminemment plaisir (un plaisir qui n'aurait probablement pas été aussi prononcé sans la séparation prolongée des deux personnages).

À l'identique, Luke/Lorelai fonctionnent assez bien ensemble en début de saison, malgré leur incapacité chronique à communiquer ; l'addition de Paul Anka, le chien psychologiquement instable, est plutôt fun ; Rory/Logan deviennent presque intéressant lorsqu'ils travaillent de concert à la rédac ; et c'est avec un certain succès que la prod profite de la séparation des deux Gilmore pour se concentrer un peu plus sur les persos secondaires : Paris, Lane, etc...

Reste ensuite l'arrivée du personnage d'April, qui sent très fortement l'intervention du network, façon "Rory est trop âgée, maintenant, il faut une nouvelle ado pour toucher le coeur de cible de la chaîne. Et si vous inventiez une fille cachée à Luke ?". En temps normal, ce serait un joli saut de requin, pour toute série normalement constituée qui ne s'appelle pas Buffy. Cependant, là, dans GG, ça fonctionne assez bien, à ma grande surprise... principalement parce que j'ai eu l'impression que les Palladino avaient contourné le problème en faisant tout son développement hors-champ : il n'y a que peu d'épisodes durant lesquels April (d'ailleurs finalement assez sympathique) est vraiment présente, et son intrigue contribue à l'éloignement entre Lorelai et Luke.

Malheureusement, cette stratégie a ses limites, qui deviennent vite apparentes : le manque de communication entre L&L devient progressivement insupportable et too much pendant la seconde partie de la saison. Une seconde moitié de saison qui dégénère progressivement, avec pas mal d'épisodes qui font du surplace (l'anniversaire d'April était amusant, mais arrivait un peu trop tard : ce genre de scène entre Lorelai/April/Luke aurait dû arriver bien plus tôt), du placement produit flagrant network-imposed (le Sidekick), du meublage (l'épisode d'Emily à moitié aveugle, qui ne sert à rien à 90%), TJ/la soeur de Luke toujours aussi agaçants, une Rory parfois out-of-character (lorsqu'elle décide de tout savoir sur April et sa mère, et qu'elle part les espionner malgré l'interdiction de sa mère), et bien sûr le pétage de cable de Lorelai au mariage de Lane, logique, mais un peu overzetaupe dans la manière dont il est amené.

Et le final... hum... en soi, l'épisode est l'aboutissement logique des intrigues de la saison, avec une séparation L/L inévitable (à défaut d'être très réjouissante, ou bien amenée par l'écriture parfois chaotique de la saison), mais la forme du finale est gentiment agaçante, avec un défilé d'artistes indépendants (Mary-Lynn Rajskub !) dans les rues de Stars Hollow, pour trente secondes/une minute de chanson à chaque fois.

Ça sent le gros meublage inutile, et la scène finale est tout sauf enthousiasmante : Christopher, depuis le début du show, n'est qu'un prétexte scénaristique ressorti de son placard de manière ponctuelle, et si c'est relativement logique que Lorelai se tourne vers lui lorsqu'elle touche le fond, je n'ai pas particulièrement envie de voir plus que cela le personnage. Et malheureusement, sans avoir regardé la saison 7, je subodore que Christopher va y être omniprésent... :S

En d'autres termes, une saison dont la réputation controversée chez les fans ne me surprend pas du tout. Non seulement la prod a opté pour une approche Whedonienne à la "write what the fans need, not what the fans want", en séparant les Girls, et en rajoutant des obstacles constants à la progression de Luke/Lorelai, mais en plus, cette approche est parasitée par les désidératas du network, et par des tensions avec les Palladino.

Résultat : alors que le récit en lui-même aurait pu globalement fonctionner en temps normal, il apparaît là un peu brouillon, échappant parfois au contrôle de ses créateurs, et est par conséquent bien moins efficace et convaincant.

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo - Gilmore Girls, saison 5 (2004-2005)

Publié le 18 Août 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Télévision, Gilmore Girls, Romance, Comédie, Critiques éclair, Review, WB

Gilmore Girls saison 5 - la saison des décolletés de Lorelai :

Une saison avec laquelle j'ai quelques problèmes... provoqués par le début d'une intervention plus prononcée du network, ou bien une écriture un peu plus brouillonne, je ne sais pas trop, reste que certains éléments de la saison sont assez agaçants.

J'évacue de suite des personnages peu passionnants comme la soeur de Luke et son compagnon, plus caricaturaux qu'utiles, ou encore Logan, dont les débuts en saison 4 le faisaient ressembler à un Tristan 2.0, mais qui s'en démarque au fur et à mesure...

Logan, cependant, est symptomatique de la dégénérescence du personnage de Rory dans cette saison. Je comprends très bien que ce soit voulu par les showrunners : Rory s'éloigne de sa mère et de Stars Hollow, et sa vie commence à partir en vrille alors qu'elle essaie de s'émanciper, et qu'elle fait une crise de post-adolescence tardive.

Certes. C'est l'aboutissement logique du personnage, et de ses intrigues depuis quelques saisons... le problème, c'est que ça a beau être logique, c'est aussi extrêmement agaçant dans sa représentation à l'écran : systématiquement, Rory fait toujours les pires choix possibles, systématiquement, elle tombe amoureuse des hommes les plus horripilants possibles (plus les saisons passent, et plus je me dis que Amy Sherman Palladino doit être bourrée de problèmes relationnels, IRL ^^), et systématiquement, elle refuse d'écouter les conseils des autres, pour n'en faire qu'à sa tête. Elle qui, auparavant, faisait des listes de Pour et de Contre pour tout, s'est transformée en gamine impulsive...

Alors comme je le disais, d'un côté, ce côté nunuche rebelle permet d'amener du drame, et des rebondissements (et puis le stage à la rédaction du journal m'a rappelé de mauvaises expériences personnelles !), donc c'est efficace, narrativement parlant, mais ça donne aussi très régulièrement envie de baffer Rory, ce qui est un peu contre-productif.

À part ça, c'est surtout sur la fin de saison que l'écriture m'a semblé un peu plus défaillante... un peu comme si la production avait manqué de temps ou d'un épisode ou deux, et que par conséquent, la progression de certaines intrigues s'était faite de manière précipitée, à contrario de l'évolution plus organique de rigueur.

Là, en vrac, on a Lorelai ramenée dans les Friday Night Dinners de manière totalement artificielle, Jackson vasectomisé en trois secondes chrono, Lorelai qui songe soudain à vendre l'Inn, la pregnancy scare de Lorelai bouclée en 10 minutes d'épisode, et jamais mentionnée par la suite, Lane et son groupe qui songent soudain à se séparer (même si la résolution à base de Mama Kim est très sympa, l'intrigue est plutôt subite, après plusieurs épisodes sans Lane), Luke qui se débarrasse de sa maison sur un coup de tête, Rory qui abandonne Yale sur un coup de tête... tous les rebondissements qui surgissent (en gros) dans le dernier (ou les deux derniers) épisode(s), semblent un peu forcés, peu naturels, et uniquement là pour donner un coup de fouet au season finale...

Cela dit, rendons à César ce qu'il a volé aux peuples conquis, il reste plein de bonnes choses, le cliffhanger de fin de saison est très efficace, et le show a un élan non négligeable à la fin de l'année.

Maintenant, toute la confiance des acteurs en ASP pendant les featurettes des DVDs est assez triste à voir, avec le recul, compte tenu des conflits engendrés par la saison 6, et de la saison 7 sans les Palladino, mais bon, c'est la magie de la tv américaine... Allez, zou, j'attaque les deux dernières saisons, totalement inédites pour moi...

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo - Gilmore Girls, saisons 1 à 4 (2000-2004)

Publié le 14 Août 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Comédie, Romance, Télévision, Gilmore Girls, Critiques éclair, Review, WB

Fin 2011, après plusieurs années d'hésitation, et malgré des critiques unanimement sévères, j'ai enfin pris mon courage à deux mains, et je me suis tourné vers mes étagères, sur lesquelles trônaient depuis très longtemps les coffrets de l'intégrale de Gilmore Girls.

Mon objectif : conclure enfin la série, excellente pendant ses cinq premières années, mais réputée pour être désastreuse sur ses deux dernières saisons, alors que la chaîne et les showrunners faisaient leur possible pour se saborder mutuellement.

Pour ceux qui ne connaissent pas, les Gilmore Girls, ce sont Lorelai (Lauren Graham), mère jeune trentenaire à l'immense regard cristallin, et Rory (Alexis Bledel), sa fille de 16 ans, toute aussi adorable, et au regard encore plus magnétique. Ensemble, elles forment un duo irrésistible au débit vocal impressionnant, et vivent de manière indépendante dans la petite bourgade de Stars Hollow, où Lorelai s'occupe de la réception d'une auberge locale.

Là, elles y cotoient des personnages tous très hauts en couleur et excentriques, au rang desquels Luke (Scott Patterson), le vieux garçon ronchon mais charismatique qui tient le diner où les Girls viennent alimenter leur addiction caféinomane. En parallèle, les Girls entretiennent des rapports tendus avec les parents bourgeois de Lorelai, Richard et Emily Gilmore (Edward Herrmann et Kelly Bishop), qui, après avoir rejeté leur fille lorsqu'elle est tombée enceinte, seize ans plus tôt, sont bien décidés à reprendre le contact, et à faire de leur petite-fille la Gilmore digne, respectueuse et bourgeoise que Lorelai n'a jamais été.

Bref, Gilmore Girls, créée par le couple Amy Sherman-Palladino et son époux Daniel, c'est une comédie dramatique familiale, diffusée entre 2000 et 2007 sur la WB/CW. Mais ce qui différencie radicalement la série des autres drames familiaux lambdas du petit écran américain, c'est son ton. Ici, tout va à 100 à l'heure : les dialogues fusent en tous sens, les acteurs ne perdent pas une seconde, et la série ressemble souvent aux vieux films américains en noir-et-blanc, façon screwball comedy, où l'attention du spectateur est constamment sollicitée par les dialogues.

À l'identique, en effet, ceux-ci regorgent de références à la pop culture de ces cinquante dernières années : une vraie mine d'or pour qui parvient à toutes les identifier, et une plus-value certaine apportée à une écriture déjà particulièrement drôle et enlevée. Plus intéressant encore, la série ne perd pas son temps à expliquer ces références, et compte sur l'intelligence du spectateur pour les identifier : un fait suffisamment rare pour être souligné.

Enfin, Gilmore Girls, c'est avant tout une ambiance. Une atmosphère. Lorsque l'on rentre dans Stars Hollow, on retrouve un monde, un ton, une communauté que l'on aimerait réelle. Stars Hollow, c'est un peu la petite ville excentrique où tout le monde voudrait vivre, avec des voisins attachants, et une solidarité bien réelle... qui pourtant ne tombe jamais dans le mièvre ou le dégoulinant de bons sentiments.

Bref, Gilmore Girls, c'est bien, la relation mère-fille entre Lorelai et Rory est un bijou d'écriture... et avant d'attaquer les deux dernières saisons du show, je ne pouvais pas faire l'impasse sur un revisionnage des cinq années précédentes.

Passons sur les saisons 1 et 2, plus ou moins résumées dans les paragraphes ci-dessus : revoir les premières années de Gilmore Girls est toujours un vrai plaisir, surtout en ces temps de pénurie sérielle. La série est intelligente, bien écrite, extrêmement bien interprétée, et référentielle-sans-tomber-dans-le-fan-service-facile : bref, c'est très bon, et à moins d'être radicalement réfractaire au style du show, ou à sa distribution, c'est le coup de foudre immédiat.

Avec la saison 3, le personnage de Jess (neveu de Luke, interprété par Milo "Peter Petrelli" Ventimiglia) prend de l'importance, tant dans la vie de Rory, qu'à l'écran. Et malheureusement, il est parfois très agaçant : l'archétype du rebelle au grand coeur, intelligent mais qui préfère foutre sa vie en l'air plutôt que de rentrer dans le rang... ça va cinq minutes, et on a régulièrement l'envie de lui coller une bonne paire de baffes à travers l'écran. Rien de bien grave cependant, ou de rédhibitoire.

Cependant, la saison est clairement en deux parties : il y a un gros coup de mou dans la première moitié de saison, qui fait un peu du surplace, et s'embourbe dans une répétition d'intrigues pas forcément intéressantes (d'autant moins intéressantes si on a du mal, comme moi, avec le personnage de Jess). À mi-saison ça se décoince heureusement, et ça avance progressivement sur tous les fronts, pour une seconde moitié de saison bien plus intéressante et prenante. Petit bémol sur le côté backdoor pilot de Jess en Californie (le truc méga-passionnant, dont l'échec en tant que pilote ne surprendra personne), mais bon, passons.

La saison 4, quant à elle, est la saison de l'évolution, une saison de mutation et d'évolution, qui change notablement la donne, avec les Girls séparées pendant le plus clair de l'année, par Rory qui s'installe à Yale, et par Lorelai qui sort avec le collègue de son père.

Une année plutôt sympathique, à vrai dire, même si finalement, la relation de Lorelai avec Jason n'est pas la plus convaincante ou passionnante (on se dit parfois qu'elle n'est là que pour retarder d'autant le rapprochement Lorelai/Luke), ou que Rory reste coincée dans son triangle amoureux impossible.

Heureusement, le toutéliage organique de fin de saison avec les parents Gilmore fonctionne très bien, le rapprochement L/L est bien amené, et tous les autres personnages (Lane, Kirk, Dean, etc) sont développés et évoluent en parallèle, ce qui donne un liant appréciable au tout. 

(à suivre...)

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