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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #comedie catégorie

Un film, un jour (ou presque) #1999 - SPÉCIAL PÂQUES - The Book of Clarence (2023)

Publié le 31 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Religion, Fantastique, Histoire, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Book of Clarence (2023) :

Le destin de Clarence (LaKeith Stanfield), jeune dealer bon à rien de Jérusalem et frère jumeau de l'apôtre Thomas, qui pour échapper à l'un de ses créanciers et prouver que c'est à la portée de tout le monde, décide de devenir lui-même Messie, avec l'aide de son fidèle compère Elijah (RJ Cyler) et de Barrabas (Omar Sy), un esclave affranchi...

Une comédie très particulière et assez difficile à cerner, tant elle part dans de multiples directions à la fois. Au premier abord, ça ressemble à La Vie de Brian, mais en mode "in the hood", où peuple juif/culture afroaméricaine, armée romaine/police, racisme/antisémitisme, harem/strip-club ne feraient plus qu'un, avec pour personnage principal un hustler cynique et sceptique prêt à tout pour s'enrichir. 

Mais rapidement, on réalise que le ton est bien différent d'une comédie à la Mel Brooks ou à la Python. Tour à tour, le film se fait ainsi méditation, romance, péplum, film d'action, parodie rigolarde, film d'exploitation, stoner movie, film fantastique, manifeste anti-racisme et tragédie religieuse façon Passion du Christ... et ce de manière un peu désordonnée et chaotique, au détriment du film.

Certains critiques y ont vu là une métaphore de la manière dont chacun interprète l'histoire de Jesus à sa sauce, au travers de son propre prisme, ce qui se reflèterait donc ici dans les différents tons adoptés par le film au gré de ses scènes.

Je crois plutôt que c'est le symptome d'un film probablement trop ambitieux pour son propre bien. Et cela se traduit aussi par un résultat final en demi-teinte. Oui, comme je viens de le dire, c'est un film ambitieux, une approche irrévérencieuse de la Bible, avec Benedict Cumberbatch dans un rôle de mendiant au destin improbable, un gladiateur immortel, et énormément d'idées excentriques... jusqu'à ce que ce ne le soit plus, et que Clarence trouve la Foi. 

Le film retombe alors sur des rails plus mélodramatiques, qui restent entrecoupés de ruptures semi-comiques, et ça finit par ne plus fonctionner réellement.

Jamais vraiment ouvertement drôle, jamais vraiment ouvertement romantique, jamais vraiment ouvertement transcendant, jamais ouvertement revendicatif, The Book of Clarence finit par être décousu, un patchwork amusant d'idées et de scènes intéressantes, de messages et de points de vue intriguants, qui ne se cristallise jamais en un film cohérent et efficace, pas aidé par une durée un peu abusive de plus de deux heures.

Un OFNI, donc, assez imparfait, souvent en roue libre, mais qui mérite le coup d'œil.

3.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1998 : American Fiction (2023)

Publié le 29 Mars 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Drame, Critiques éclair, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

American Fiction (2023) :

Intellectuel afroaméricain à la carrière au point mort, Monk (Jeffrey Wright) est las de constater que le secteur de l'édition n'a d'intérêt que pour les histoires de banlieue et de souffrance du peuple noir. Sur un coup de tête, et parce qu'il a besoin d'argent, il décide alors d'écrire, sous un pseudonyme, l'autobiographie totalement fictive d'un criminel sans éducation... mais à son grand dam, son livre devient un best-seller.

Une comédie dramatique adaptée d'un livre et inspirée de certains scandales ayant frappé le monde de l'édition, American Fiction se veut une satire de l'hypocrisie de ce secteur et des médias américains, dont la représentativité forcée finit par n'être qu'une expression de la white guilt des Blancs américains, qui cantonne les Noirs à des récits de violence, de pauvreté, de lutte sociale et de souffrance.

Un black trauma porn que, paradoxalement, le film utilise aussi à ses fins, puisque Monk est suspendu, perd subitement sa sœur, apprend que sa mère est atteinte d'Alzheimer, etc, bref, est confronté à pas mal d'obstacles mélodramatiques condensés d'une manière très fictionnelle... même si ces obstacles ne sont pas intrinsèquement liés aux origines ethniques du personnage.

Et c'est probablement là toute la différence entre ce que critique le film, et ce qu'il met en pratique. D'autant que le tout est un peu désamorcé, vers la fin, par un propos méta et des fins multiples remettant largement en question ce que l'on vient de voir.

Parce que le film (très bien interprété, au demeurant) propose un point de vue assez cynique et désabusé sur le métier de romancier (et sur les médias américains), que ce soit au travers du personnge d'Issa Rae, qui admet ouvertement écrire ce qui se vend, ni plus ni moins, que celui de Monk, qui finit par céder aux sirènes de l'argent et des récits commerciaux pour adapter son histoire au cinéma.

Un premier film assez sobre dans sa forme, mais qui, de manière assez amusante, est actuellement démesurément encensé par la critique américaine, qui adore qu'on lui mette le nez dans ses propres excréments... "white guilt", on vous dit.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1996 : The Kill Room (2023)

Publié le 27 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. 

The Kill Room (2023) :

Patrice (Uma Thurman), marchande d'art endettée et droguée, accepte la proposition de Gordon (Samuel L. Jackson), son dealer, pour rembourser ses dettes : l'homme de main de Gordon, Reggie (Joe Manganiello), tueur à gages, va peindre des toiles à la va-vite, et Patrice va faire semblant de les acheter à prix d'or, blanchissant ainsi les fonds de Gordon de manière invisible. Jusqu'à ce que les tableaux de Reggie ne commencent à faire sensation dans le monde de l'art, bouleversant la donne, renflouant les caisses de Patrice et permettant potentiellement à Reggie de quitter le monde du crime...

Une comédie criminelle pas désagréable à suivre, mais assez anecdotique, avec une satire assez attendue du monde de l'art, et dans laquelle Thurman, Jackson, Manganiello (et Maya Hawke, la fille de Thurman, dans un petit rôle) semblent s'amuser, même si cela se traduit par des choix d'interprétation parfois discutables (je ne suis pas forcément très fan de l'interprétation cabotine de Thurman ici, je ne suis pas certain de ce qu'elle tentait d'accomplir dans certaines scènes, mais bon).

Ça se regarde, sans plus.

3/6

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Ted, saison 1 (2024)

Publié le 24 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Télévision, Les bilans de Lurdo, Sitcom, Review, USA, Peacock, Fantastique

Il faut croire que, malgré le sort relativement funeste de The Orville, Seth MacFarlane a encore un certain poids dans l'industrie, puisque voici une adaptation télévisuelle de ses deux films Ted, des films qui n'avaient rien d'exceptionnel sortis du postulat "un ours en peluche qui dit des gros mots et parle de sexe".

Sept épisodes de 30 à 50 minutes, donc, produits pour la plateforme Peacock et qui, cela ne surprendra personne, sont exactement ce à quoi l'on pouvait s'attendre de la part de MacFarlane et des deux anciens de Modern Family qui chapeautent le show avec lui...

Ted, saison 1 (2024) :

En 1993, Ted (Seth MacFarlane), l'ourson en peluche auquel un souhait de Noël a donné vie, n'est plus une star, et est revenu vivre avec John (Max Burkholder) et sa famille : son père réactionnaire, Matty (Scott Grimes), sa mère discrète et frustrée, Susan (Alanna Ubach), et sa cousine Blaire (Giorgia Whigham), qui va à l'université dans la région et vit avec eux. Mais désormais, Ted doit aller au lycée avec John, ce qui lui complique bien la vie...

Fanservice et nostalgie à gogo, rebondissements prévisibles, manque de rythme, humour de stoner, un discours socialement engagé mais balourd, et derrière tout ça, un fond de sincérité qui fonctionne globalement : comme je le disais en ouverture, on est en terrain familier, celui du travail habituel de MacFarlane.

Difficile de se défaire d'une vraie impression de déjà vu, cependant : prenez une dose de Alf, une dose de Family Guy, une grosse louche de That 70's show, de Mariés, deux enfants, et saupoudrez de références et de renvois aux films Ted (certains gags, certaines répliques, et l'utilisation de Ian McKellen à la narration d'une poignée d'épisodes, en lieu et place de Patrick Stewart), et voilà, la saison 1 de Ted.

Ce n'est pas forcément rédhibitoire, pour peu qu'on adhère à ces influences, ou à l'humour de MacFarlane. Mais très honnêtement, l'intérêt de la série est relativement limité, pas aidé par des épisodes à la durée inutile (MacFarlane ne sait clairement pas faire court et concis) et par un côté très prévisible et téléphoné du programme.

Heureusement, la distribution, notamment composée d'habitués de MacFarlane, fonctionne plutôt bien : on retrouve pas mal d'acteurs de Star Trek et de The Orville (Scott Grimes, Tim Russ, Penny Johnson Jerald) et des autres productions MacFarlane, et tout le monde tient bien son rôle, même si l'on adhère ou pas au personnage de Susan (qui ressemble parfois à Alanna Ubach faisant une imitation de Debra Jo Rupp/Kitty Forman).

Et Giorgia Whigham devient rapidement le personnage quasi-central de la série, l'occasion pour les scénaristes de placer leurs messages engagés (sur l'égalité des sexes, le politiquement correct, la sexualité, etc), sans jamais trop sortir des sentiers battus.

C'est peut-être ça le plus dommageable : malgré ses effets spéciaux réussis, le programme reste constamment le postérieur entre deux chaises, à mi-chemin entre Family Guy et Modern Family.

Jamais suffisamment provocante/trash (toutes les vannes edgy sont immédiatement désamorcées par l'indignation de Blaire, comme si les scénaristes se donnaient bonne conscience après des vannes un peu limites), jamais suffisamment surprenante, jamais suffisamment subtile pour que la sincérité fonctionne, la série se trouve ainsi dans une position un peu bancale, et si un épisode ou deux se démarquent (j'aime bien l'épisode d'Halloween, qui change un peu de focus même si la moitié John du scénario tombe à plat, et l'épisode de Noël n'est pas désagréable - malgré son discours politico-social balourd au possible), le tout reste assez moyen.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Tacoma FD, saisons 1 et 2 (2019-2020)

Publié le 21 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, TruTV, Review, USA, Sitcom

Passage en revue des deux premières saisons de Tacoma FD, une comédie chapeautée par deux des membres de la troupe des Broken Lizard : des comiques aux productions inégales, qui semblent ici vouloir décliner ici la popularité de leurs Super Troopers en se tournant cette fois-ci vers le milieu des pompiers.

Au programme, une première saison de 10 épisodes et une seconde de 13 épisodes de 25 minutes, diffusées sur TruTv (une chaine appartenant à la Warner)...

Tacoma FD, saisons 1 et 2 (2019-2020) :

Le quotidien de la caserne des pompiers de Tacoma, Washington, dirigés par le Chief Terry McConky (Kevin Heffernan) et son beau-frère le Capitaine Eddie Penisi (Steve Lemme), qui supervisent une équipe de bras-cassés : Granny Smith (Marcus Henderson), l'infirmier de la brigade, Andy Myawani (Eugene Cordero), qui fait l'objet de toutes les moqueries, Ike Crystal (Gabriel Hogan), strip-teaseur pas très futé et conducteur du camion, et Lucy (Hassie Harrison), la fille du Chef McConky et dernière recrue à avoir rejoint l'équipe...

Et donc deux premières saisons qui sont, peu ou prou, ce à quoi l'on pouvait s'attendre de la part des Broken Lizard : ce n'est pas très léger, pas très fin, mais ça reste tout à fait regardable de par l'abattage comique de la distribution, et le rythme finalement assez pêchu.

La saison 1 est cependant très axée workplace comedy, avec ses passages obligés : la rivalité des pompiers avec la police locale, les problèmes de budget, d'administration, les blagues entre collègues, etc. Une première fournée d'épisodes un peu brouillonne, avec certaines fins d'épisodes catapultées, et une écriture qui se trouve progressivement, à mesure que les personnages et les acteurs ne font plus qu'un.

À noter, en passant, la présence de Paul Soter, un autre membre de la troupe des Broken Lizard, en instructeur borné et autoritaire, un personnage récurrent qui fonctionne assez bien.

En saison 2, l'écriture se lâche, au risque de flanderiser ses personnages de manière un peu précoce : tout devient plus caricatural, Ike devient plus idiot, Andy devient plus... Andy, Penisi devient plus séducteur, etc, etc, etc, et le show enchaîne les péripéties les plus improbables (jumeau maléfique, secrets de famille, partie de jeu de rôle, rivalité entre brigades...), qui heureusement parviennent à garder un peu de sincérité et d'émotion, çà et là. 

Une saison qui culmine sur un double épisode au bal des pompiers, relativement sympathique, et sur deux épisodes spéciaux, un premier d'Halloween prenant place dans une maison hantée, et un second de Noël avec narration en stop motion par un bonhomme de neige, et relecture de Un chant de Noël à la sauce Tacoma.

Globalement, pour l'instant, donc, Tacoma FD est assez agréable à suivre, même si ça ne vole pas ultra haut et que ça reste dans les limites du genre. Mais la distribution attachante, et la bonne humeur générale parviennent à emporter l'adhésion en dépit de certaines réserves et de certains défauts inhérents au travail des Lizard.

Reste cependant à voir comment la série aura négocié le virage de la Covid au fil de ses deux saisons suivantes...

 

À suivre...

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Minx, saison 2 (2023)

Publié le 20 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Télévision, Drame, Starz, Review, Critiques éclair, Histoire, USA, Romance

Tentative HBO Max de renouer avec les séries câblées courtes et dynamiques des années 2000-2010, Minx proposait une première saison agréable, à défaut d'être particulièrement indispensable ou mémorable. Annulé au beau milieu de la production de sa seconde saison, et sauvé in extremis par Starz, le programme est donc revenu pour huit épisodes de 25-30 minutes (passés inaperçus au beau milieu de la grève des scénaristes) avant d'être définitivement annulé sur la lancée.

Passage en revue de cette ultime saison, donc...

Minx, saison 2 (2023) :

Entouré d'un buzz incroyable, Minx est courtisé par toutes les maisons d'édition, mais Doug (Jake Johnson) et Joyce (Ophelia Lovibond) finissent par opter pour le financement indépendant proposé par Constance (Elizabeth Perkins), une riche investisseuse veuve et intraitable. De quoi bouleverser le destin du magazine, d'autant que ses employés aspirent, eux aussi, à plus d'indépendance et de liberté...

Pour cette saison 2, je fais un peu le même constat qu'au cours de la saison 1 : Minx, c'est sympathique, la reconstitution de l'époque est efficace (même si occasionnellement, la photographie abuse un peu de l'esthétique 70s et des tons sépias), la distribution est excellente (mention spéciale à Lennon Parham, dont le personnage passe par toutes les étapes de la libération sexuelle, depuis son côté coincé de la saison 1, jusqu'à sa transformation en dominatrice organisant d'une main de fer les key parties de son quartier, en passant par son attirance pour Bambi) et globalement, ça se regarde plutôt bien... mais ça ne va jamais vraiment plus loin que ça.

Ponctuellement, la série propose des événements assez drôles (la projection de Deep Throat, la Bataille des Sexes), mais elle a aussi tendance à proposer des rebondissements prévisibles (Richie et ses photos de la descente policière sur les bains publics ; tout ce qui touche à la direction du magazine imposée par Constance), des tensions parfois artificielles (oui, toute la saison repose sur la notion d'empowerment, de développement et de croissance personnelle de ses personnages féminins - et gays - mais Doug, lui, est un peu laissé pour compte, fréquemment dépeint comme le méchant de service, plus ou moins rejeté par tout le monde à la fin)... débouchant in fine sur une fin très ouverte, qui laisse énormément d'intrigues en suspens.

Ce qui, forcément, frustre plus qu'autre chose, comme la série a été annulée.

Et puis aussi parce que le rythme du tout est un peu décousu, ou du moins, que ça s'éparpille un peu, que les embryons de sous-intrigues futures ne sont pas forcément totalement convaincants (Bambi et Jim Jones, vraiment ?) et que j'ai toujours un peu de mal avec le message féministe de la série, parfois un peu pataud, parfois un peu hors-sujet, bref, parfois un peu trop américain.

Mais bon, comme je le disais plus haut, malgré ses défauts et son annulation précoce, la saison 2 de Minx se regarde sans problème. C'est toujours ça de pris.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Night Court, saison 1 (2023)

Publié le 19 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Télévision, Review, Les bilans de Lurdo, USA, NBC

Reboot/suite/revival de la sitcom Tribunal de nuit des années 80-90 (diffusée sur NBC, et chez nous sur TF1, dans le cadre de la Une est à vous), Night Court (2023) a commencé sa diffusion l'année dernière, et alors même que la seconde saison du programme a débuté en janvier aux USA, revenons sur les 16 premiers épisodes (+1 épisode de Noël) de cette sitcom juridique pas désagréable, mais très formatée.

Night Court, saison 1 (2023) :

Lorsqu'elle prend la tête du tribunal de nuit de la ville de New-York, où son père avait autrefois siégé, Abby Stone (Melissa Rauch), juge éternellement positive et optimiste, découvre ses nouveaux collègues : Neil (Kapil Talwalkar), son greffier maladroit, Olivia (India de Beaufort), la procureure aux dents longues et Gurgs (Lacretta), l'huissier excentrique. Mais pour compléter tout cela, il faut un avocat commis d'office : Abby se tourne alors vers Dan Fielding (John Larroquette), ancien procureur acariâtre qui a travaillé, dans le passé, avec le père d'Abby.

Une comédie juridique tout ce qu'il y a de plus classique, avec ce que ça a de bons côtés et de moins bons. Déjà, je dois dire que je n'ai jamais vu la série originale, et que, par conséquent, la nostalgie et le fanservice vis-à-vis de celle-ci n'ont absolument aucun effet sur moi.

Ce qui limite forcément un peu l'attrait de la série, une workplace comedy très classique, aux décors qui font très studio, et qui fonctionne principalement sur l'alchimie de sa distribution : Larroquette et Rauch ont immédiatement des rapports amusants, Lacretta porte une grosse partie du show sur ses épaules, et les autres personnages se révèlent un peu au fil de la saison.

La saison, elle, se développe sur plusieurs axes. D'un côté, les membres de l'équipe qui apprennent à se connaître. En parallèle, l'optimisme d'Abby, qui se confronte au cynisme de Fielding et à la réalité des faits. Et réciproquement, l'évolution de Fielding, qui se découvre une nouvelle carrière en passant de l'autre côté de la barrière du tribunal.

Et tout ça fonctionne plutôt honorablement, malgré quelques maladresses (le shipping Neil/Abby, et la relation de cette dernière avec son petit-ami), et malgré le fait que l'on ne peut s'empêcher de se dire qu'un David E. Kelley aurait probablement rendu tout cela plus mémorable, dynamique et excentrique.

Pas grand chose à dire de plus sur le programme, malheureusement, mais bon, pour une sitcom de network, ça passe, globalement.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : My Adventures With Superman, saison 1 (2023)

Publié le 18 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, USA, HBO, Review, Action, Romance, Animation, Fantastique, Science Fiction, DC

Nouvelle version animée des aventures de Superman, My Adventures with Superman se veut une réinvention jeune et dynamique des personnages, à mi-chemin entre Smallville et Superboy : une série Adult Swim/HBO Max en 10 épisodes d'une vingtaine de minutes, à l'esthétique très animation japonaise, et qui s'avère une excellente surprise...

My Adventures With Superman, saison 1 (2023) :

Les aventures de Lois Lane, Clark Kent et Jimmy Olsen, tous trois jeunes stagiaires au Daily Planet, et qui tentent de se faire une place au sein de la rédaction du journal, alors même que des armes à la technologie étrange se répandent parmi les criminels de Metropolis et dotent ces derniers de capacités inexplicables...

Une série d'animation assez rafraîchissante, je dois dire, très sous influence asiatique (l'activation des pouvoirs de Superman, la première fois qu'il revêt son costume en mode magical girl, les expressions de Lois, le look de certains méchants, notamment Deathstroke), mais qui assume totalement son style graphique hybride pour proposer une relecture assez moderne (et diverse, époque oblige) de Superman et de ses ennemis.

Alors ça ne fonctionne pas toujours, sur le front de cette réinvention, avec notamment certains méchants franchement ratés - Deathstroke (qui ressemble à Raiden de Metal Gear Solid), le Parasite (en mode Kaiju moche), Mxyzptlk (qui ressemble à un personnage de DBZ) -, une volonté de tout lier à Superman (la technologie des armes est kryptonienne, ce qui rappelle fortement la manière dont le MCU a lié une grande partie des problèmes de son univers à Tony Stark) et à la Suicide Squad (encore et toujours Waller, ça fatigue à la longue), et un scénario un peu trop prévisible pour son propre bien (on devine tous les rebondissements bien à l'avance), mais dans l'ensemble, la série a la bonne idée de ne pas se prendre trop au sérieux.

Plutôt que de lorgner sur Smallville, MAWS propose ainsi donc quelque chose qui est plus proche de Superboy et d'Iron Man Armored Adventures (la série animée de 2009, produite en France, qui réinventait Tony Stark et son univers en mode ado et qui s'inspirait déjà pas mal de Smallville par certains aspects), avec notamment un shipping assez assumé entre Lois et Clark, shipping qui se concrétise rapidement, et qui permet aussi d'évacuer rapidement le problème de l'identité secrète de Superman.

Une initiative pertinente qui donne une dynamique assez intéressante entre Clark, Lois et un Jimmy conspirationniste, et qui permet de conserver un ton assez léger tout au long de ces dix épisodes.

Pour une première fournée, il y a là de quoi être satisfait : c'est globalement efficace, maîtrisé, bien doublé (même si la voix de Jack Quaid peut troubler, au premier abord, lorsque Clark parle avec la voix de Brad Boimler), et les quelques maladresses et choix créatifs discutables (l'illustration musicale, notamment, est vraiment faiblarde) ne sont pas forcément rédhibitoires.

C'est plutôt réussi, tout ça.

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Un film, un jour (ou presque) #1993 : SAINT PATRICK - Irish Wish (2024)

Publié le 17 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Romance, Critiques éclair, Netflix, Irlande, USA, Review, St Patrick

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Irish Wish (2024) :

Maddie Kelly (Lindsay Lohan) est l'éditrice de Paul Kennedy (Alexander Vlahos), un romancier à succès. Mais elle a co-écrit tous ses ouvrages et, éprise en secret de lui, elle assiste avec amertume à son mariage en Irlande avec Emma (Elizabeth Tan), sa meilleure amie. Là, un vœu magique et l'intervention d'une Sainte locale transforme la vie de Maddie : elle se réveille fiancée à Kennedy, en lieu et place d'Emma. Rapidement, cependant, Maddie va réaliser que Paul (Ed Speleers), le photographe du mariage, est celui pour lequel elle a de véritables sentiments.

Romcom Netflix qui rappelle le Lucky Girl de 2006, en plaçant Lindsay Lohan dans une comédie romantique fantastique avec une touche d'Irlande, et diffusée sur la plateforme à l'occasion de la Saint Patrick. Et honnêtement, c'est globalement assez quelconque, malgré une Lohan motivée (et qui, en vieillissant, redevient plus naturelle sur tous les fronts), de jolis paysages, et une certaine alchimie entre ses deux acteurs principaux.

Le problème, en fait, c'est que ce Irish Wish (réalisé par la même réalisatrice que Noël tombe à pic, la précédente romcom de Lohan pour Netflix) en fait trop : trop d'Irlande clichée (et pourtant, je suis assez client de ça), trop de musique primesautière et de slapstick "rigolo", trop de personnages secondaires insipides et/ou inutiles (la meilleure copine black ne sert à rien, Jane Seymour fait littéralement de la figuration et semble avoir tourné toutes ses scènes de son côté, au téléphone), trop de caractérisation sommaire (Maddie n'est dans un premier temps pas très attachante, Paul a le charisme d'un poulpe mort)...

Et puis honnêtement, La vie est belle en mode Souhait magique en Irlande, ce n'est pas un concept de base très probant ou intéressant, surtout lorsqu'il est utilisé de manière aussi basique.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1992 : SAINT PATRICK - Sing Street (2016)

Publié le 16 Mars 2024 par Lurdo dans St Patrick, Comédie, Romance, Musique, Irlande, Review, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Jeunesse

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Sing Street (2016) :

Dans le Dublin de 1985, Conor (Ferdia Walsh-Peelo), un jeune adolescent aux parents (Maria Doyle Kennedy, Aidan Gillen) en cours de séparation et au grand frère paumé (Jack Reynor), est changé d'école et intègre une école catholique très stricte. Près de celle-ci, il croise le chemin de Raphina (Lucy Boynton), dont il tombe aussitôt amoureux, et pour tenter de la conquérir, il prétend être dans un groupe musical. Reste maintenant à former ce groupe, Sing Street, avec d'autres élèves (Mark McKenna, Percy Chamburuka, Ben Carolan...), à trouver un son, et à écrire des chansons...

Une comédie semi-romantique irlandaise façon "coming of age", avec des acteurs sympathiques, une atmosphère 80s agréable (notamment au niveau musical), un récit bien mené, pour un tout plutôt agréable et amusant.

Ça ne dépasse pas forcément ce niveau-là, cela dit, notamment parce que les morceaux de Sing Street, lorsqu'ils ne sont pas délibérément inspirés de classiques de l'époque, sonnent fréquemment très modernes (probablement trop), et parce que la toute fin est à la fois un peu trop laissée en suspens à mon goût, et utilise des effets numériques maladroits qui éloignent le tout du récit "réaliste" et nostalgique jusqu'alors présenté.

Mais globalement, c'est très agréable à suivre.

4.25/6

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Les bilans de Lurdo : Upload, saison 3 (2023)

Publié le 15 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Science Fiction, Sitcom, Télévision, USA, Amazon

Je vais être très franc : après deux premières saisons vaguement amusantes mais aussi peu marquantes, j'ai abordé cette saison 3 de Upload sans grande motivation... ni grand souvenir de ce qui se déroulait préalablement (si ce n'est un virage sérieux et conspirationniste assez désagréable lors de la saison 2).

Et pire encore : j'ai attendu deux mois entre la fin du visionnage de cette saison 3 et la rédaction de ce bilan - une monumentale erreur, tant je vais avoir du mal à trouver quelque chose à dire de cohérent et de structuré sur ces 8 épisodes de 30-35 minutes...

Upload, saison 3 (2023) :

Désormais dans un nouveau corps plus ou moins fiable, Nathan (Robbie Amell) coule des jours heureux avec Nora (Andy Allo) dans le monde réel, tandis qu'Ingrid (Allegra Edwards), de son côté, ressuscite une version numérique de Nathan à Lakeview. Mais lorsque Nathan et Nora décident de faire tomber la société Horizon et ceux qui manipulent la société et les morts pour leur profit, les choses se compliquent rapidement...

Une saison qui mèle beaucoup de sous-intrigues, de personnages secondaires, de ruptures de ton, etc, de manière assez brouillonne et approximative : ici, les aventures de Nathan et Nora dans le monde réel, qui filent un parfait amour, et qui tentent de faire tomber la maychante corporation ; là, Ingrid et Nathan, qui retombent amoureux ; ailleurs, la comédie improbable de Luke, qui tente de trouver un remplaçant à "son" Nathan ; ou encore Aleesha (Zainab Johnson), qui devient populaire au sein d'Horizon, et s'éprend de Karina (Jeanine Mason), cadre supérieur de la société...

Énormément de shipping et de romance au programme, donc, mais aussi beaucoup de stagnation, avec une saison courte de 8 épisodes qui fait du surplace pendant toute sa première moitié, se concentrant sur les relations de ses protagonistes, et sur des running gags pas drôles (notamment un sur le surpoids - invisible - de Robbie Amell) qui tombent souvent à plat.

Dans sa dernière ligne droite, cela dit, les différentes sous-intrigues finissent par converger pour déboucher... sur une fin en queue de poisson et en cliffhanger, qui espère clairement une saison 4, mais ne parvient pas vraiment à donner envie au spectateur de remettre le couvert.

Encore une fois, Upload est donc une série plus amusante dans ses détails et ses idées ponctuelles que dans ses grandes lignes et son scénario global, déséquilibrés et jamais assez aboutis pour ne pas tirer le show vers le bas, et plus que jamais, on a vraiment l'impression que les scénaristes ont été dépassés par leurs ambitions. Mouais. 

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Un film, un jour (ou presque) #1991 : Coffee Wars (2023)

Publié le 14 Mars 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, UK, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Coffee Wars (2023) :

Barista végane et idéaliste, Jo (Kate Nash) tente d'imposer les subtituts laitiers végétaux dans son café, mais elle peine à avoir un impact autour d'elle. Passionnée par son métier, cependant, elle décide de participer aux concours international des baristas, pour prouver au monde que ses choix de vie sont compatibles avec un café de qualité...

Une comédie britannique VÉGANE, apparemment produite de manière VÉGANE et écoresponsable, et dans laquelle son actrice principale VÉGANE (la sympathique Kate Nash, récemment vue dans G.L.O.W.) interprète le personnage d'une barista VÉGANE bien décidée à remporter un concours mondial de préparation de café, afin de prouver à la planète que la philosophie de vie VÉGANE, c'est bien, et qu'il est possible de préparer un café de façon VÉGANE et écoresponsable, sans utiliser de produits d'origine animale.

Voilà voilà. Déjà, avec ça, on cerne à peu près le projet de ce métrage peu probant, assez long, et qui réussit l'exploit de rendre son personnage principal antipathique dès la première scène, quand un faux Morgan Freeman nous fait une narration sarcastique qui débouche sur Jo faisant la leçon à l'une de ses clientes, et la mettant dehors en lui hurlant dessus.

Après... malgré le second degré et l'autodérision du scénario (après tout, c'est anglais, et les personnages sont tous volontairement très excentriques), je dois bien avouer que j'ai lutté avec ce film.

Un film qui frôle fréquemment le cliché que l'on a généralement des végans (selon lequel ils ne perdraient jamais la moindre occasion de parler de leur régime alimentaire, de prêcher la bonne parole et de faire culpabiliser autrui), qui use et abuse d'un style visuel dynamique, goguenard et rythmé pour tenter de donner de l'énergie à son heure cinquante de métrage, et qui m'a tout simplement fait décrocher après 45 minutes, m'obligeant à revenir dessus ultérieurement par acquis de conscience.

Un énorme bof, en somme.

1.75/6 (et encore...)

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Un film, un jour (ou presque) #1988 : Argylle (2024)

Publié le 11 Mars 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Thriller, Cinéma, Critiques éclair, Science Fiction, Review, Romance, USA, UK, Apple

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Argylle (2024) :

Elly Conway (Bryce Dallas Howard) est l'auteur à succès de romans d'espionnage mettant en scène Argylle (Henry Cavill), un super-espion séducteur. Mais un jour, elle croise le chemin d'Aidan Wylde (Sam Rockwell), un véritable espion qui l'informe que ses romans sont bien trop proches de la réalité, et que cela a attiré sur elle l'attention de la Division, une organisation secrète malveillante bien décidée à éliminer Conway...

Une comédie d'espionnage signée Matthew Vaughn, plus que familier du genre (les Kingsman, notamment), et qui se veut une sorte de relecture goguenarde et décalée de Au revoir à jamais, avec SPOILER son espionne amnésique qui est rattrapée par son passé.

Là-dessus, Vaughn et son scénariste rajoutent une grosse dose de métafiction, avec les irruptions constantes de la fiction littéraire d'Elly Conway dans sa réalité, et ils se font plaisir, avec des passages musicaux et chorégraphiés, qui rappellent certains moments des Kingsman.

Et honnêtement, je n'ai passé un mauvais moment devant Argylle, qui est un film typiquement Vaughnien... et qui, comme souvent, pêche par excès.

Difficile d'arriver à une autre conclusion lorsque le film dépasse largement les deux heures quinze, alors qu'il aurait clairement bénéficié d'un bon quart d'heure en moins.

Cela aurait peut-être permis d'éviter trop de digressions (oui, Rockwell aime bien danser, mais ce n'est pas une raison pour le laisser en roue libre), de resserrer un peu le récit, d'éviter de trop télégraphier certains rebondissements (tout ce qui tourne autour de Keira), etc.

Un film divertissant, donc, mais qui se pense plus malin qu'il ne l'est réellement, probablement trop malin pour son propre bien, puisque le film n'a trouvé ni un accueil critique favorable, ni son public en salles.

Un flop pour Apple Studios, qui a acheté et distribué le projet à hauteur de 200 millions de dollars, mais un film d'action tout de même ludique et sympathique, bien qu'assez bordélique.

3.5/6 

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Les bilans de Lurdo : Gen V, saison 1 (2023)

Publié le 9 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Fantastique, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Review, USA, Amazon, Drame, Action, Thriller, Télévision, Boys

Parce qu'aujourd'hui, on ne peut plus avoir de film ou de série sans qu'elle ne donne naissance à des spin-offs et à une franchise, voici donc Gen V, série dérivée de l'univers de The Boys, librement adaptée de plusieurs éléments du comic-book, et qui, pour faire simple, propose avec ses 8 épisodes d'une heure une déclinaison très... CW de l'univers de The Boys.

Gen V, saison 1 (2023) :

Traumatisée, à sa puberté, par la manifestation de ses pouvoirs hémokinétiques qui ont coûté la vie ses parents, Marie (Jaz Sinclair) n'a qu'un rêve : devenir une héroïne pour prouver à sa petite sœur qu'elle n'est pas une meurtrière. À son arrivée à l'université Godolkin pour superhéros, elle fait alors la connaissance d'Emma (Lizze Broadway), capable de rapetisser, d'Andre (Chance Perdomo) aux pouvoirs magnétiques, de Jordan (London Thor/Derek Luh), qui change de sexe à volonté, de Luke (Patrick Schwarzenegger), la vedette de l'école, et de sa petite amie Cate (Maddie Phillips), capable d'influencer autrui par le toucher. Mais rapidement, le suicide de Luke après avoir tué Richard Brinkerhoff (Clancy Brown), un enseignant réputé, plonge Marie et ses comparses dans une conspiration impliquant Vought International...

Et par CW, j'entends que les acteurs sont jeunes, relativement fades (ça joue globalement juste - certains sont inégaux, cela dit, mais j'y reviendrai - mais niveau charisme, ce n'est pas vraiment ça), et que les intrigues de la série incorporent une bonne dose de triangles amoureux, de fêtes, etc.

Pas suffisamment pour que ce soit vraiment un teen show, et la série conserve, de toute façon, toujours cette dose de provoc' graveleuse immature inhérente à la série-mère (ah ça, des pénis en gros plan et du gore, on y a droit), mais tout de même, on reste dans une déclinaison young and horny de The Boys, et les vétérans des comic-books penseront aussi aux Gen 13 d'Image, voire aux DV8, leur pendant trash, sexualisé et violent... 

Une fois ce postulat assimilé (heureusement, le programme conserve suffisamment de liens avec la série-mère pour ne pas s'enfermer dans une bulle qui serait rapidement lassante), on peut apprécier la série pour ce qu'elle est : un programme sympathique, qui permet d'ouvrir quelques voies latérales à cet univers, mais qui s'avère aussi bourré de petits défauts qui font qu'on ressort mitigé de cette saison 1.

À commencer par son personnage principal, Marie, coulée dans le moule de la strong black woman qui a dû faire face toute sa vie à l'adversité, mais souffrant malheureusement d'une caractérisation un peu multipolaire - un côté badass et cool (son look, son attitude, son caractère volontaire et indépendant), un autre côté petite fille innocente, naïve et traumatisée, un aspect ambitieux et prêt à tout pour arriver à ses fins, et, dans la seconde moitié de la saison, une facette de leader de son groupe.

Autant de directions qui auraient pu donner un personnage complexe et aux nombreuses facettes, mais qui manquent ici de subtilité (en même temps, on est dans un spin-off de The Boys, qui n'a jamais fait dans la subtilité), et qui s'ajoutent à l'interprétation parfois un peu trop intense de l'actrice, pour donner un personnage principal peu attachant ou intéressant.

D'ailleurs, en parlant de subtilité (ou plutôt de son absence), on pourrait mentionner aussi les métaphores balourdes qui entourent ces personnages principaux - Marie, qui s'en veut constamment, et dont le pouvoir découle directement de son automutilation, Emma et sa boulimie qui lui permet de changer de taille, Jordan qui peut changer de sexe à volonté et qui est "rejetée" par ses parents... autant d'éléments supposés servir de métaphores sur les difficultés des jeunes femmes face à la société, blablabla.

Sauf que tout ça est un peu noyé dans le graveleux (l'escalade du pénis géant, l'explosion du sexe du violeur, les gags récurrents sur les habitudes sexuelles de certains personnages secondaires), dans la continuité avec la série-mère (qui culmine dans l'arrivée de Homelander, dans le final), dans l'illustration musicale branchée (qui se calme un peu en cours de saison), dans du shipping pas très intéressant (la relation Emma/Sam paraît totalement catapultée) et dans les manigances de la maychante très maychante qui dirige en secret le projet Initiative The Woods dans les sous-sols.

Pris séparément, certains de ces éléments fonctionnent et sont même assez réussis, mais la mayonnaise globale ne prend que très moyennement, et plus la saison avance, plus le rythme de 8 épisodes impose des raccourcis et des facilités peu probantes (surtout quand plusieurs de ces épisodes dépassent à peine les 35 minutes) : la trahison de Cate tombe à plat, la visite dans son esprit est superficielle (même si ça fait plaisir de revoir Soldier Boy), la radicalisation de Sam et de Cate est précipitée, et toute la fin de la série (le dernier épisode et sa conclusion) donne un peu l'impression d'avoir été faite à l'arrache, avec une fin en queue de poisson visiblement liée à la prochaine saison de The Boys.

Bref. Pour résumer, cette saison 1 de Gen V m'a laissé sur ma faim, moyennement convaincu par le casting, frustré par le rythme de la narration, et honnêtement un peu lassé par la provoc facile de la franchise : ce n'est pas désastreux, et d'ailleurs ça a bien été accueilli par la critique et les fans (ce qui ne surprend pas forcément), mais ça aurait pu être meilleur et plus sympathique.

En l'état, c'est vite vu et vite oublié.

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Un film, un jour (ou presque) #1987 : Wonka (2023)

Publié le 8 Mars 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Drame, Critiques éclair, Musique, Fantastique, Review, USA, UK, Jeunesse

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Wonka (2023) :

Willy Wonka (Timothée Chalamet), jeune magicien ambitieux désirant devenir un grand chocolatier, est confronté aux maniganges des membres du Cartel du Chocolat (Paterson Joseph, Matt Lucas, Mathew Baynton), qui, avec l'aide du chef de la police de la ville (Keegan Michael-Key), sont bien décidés à se débarrasser de ce concurrent aux sucreries si... fantastiques !

Un long-métrage anglais auquel personne ne croyait, du réalisateur de Paddington, et qui se retrouve un peu le postérieur entre deux chaises, tentant de s'établir comme une préquelle à Charlie et la chocolaterie... sans jamais vraiment répondre à la question : oui, mais quel Charlie ?

Car ce Wonka reprend ici des chansons du film de 1971, ainsi que ses Oompas Loompas, une partie de l'esthétique de celui de 2005, et bien sûr s'inspire de l'ouvrage de Dahl, pour proposer une préquelle en mode origin story du personnage de Wonka, un personnage ici bienveillant, sociable, optimiste et chaleureux.

On est donc assez loin du reclus excentrique, parfois insensible et émettant un jugement moral envers autrui, qu'il est dans le roman et dans les adaptations qui ont suivi. À la place, Timothée Chalamet incarne ici un chocolatier fantaisiste aux pouvoirs magiques et à la générosité exceptionnelle, un héros nettement plus lisse et gentil, ce qui se marie assez bien avec le ton général du film... et ce n'est pas forcément une mauvaise chose.

En effet, à ma grande surprise, Wonka fonctionne plutôt bien : le tout est particulièrement british, avec ce sens de l'absurde et cet humour si particulier qui font que l'univers de Wonka est à la fois hautement improbable, un peu artificiel, et gentiment décalé.

La direction artistique y est pour beaucoup : les décors, les costumes, les maquillages, tout cela se marie efficacement, et crée une ambiance ludique et magique parfaite pour un film sorti en décembre.

Musicalement, si Joby Talbot produit un score efficace, les chansons sont plus inégales - elles s'inscrivent cependant assez bien dans la continuité de l'univers Wonka, et les acteurs s'en tirent plutôt honorablement, eux aussi.

Reste que le tout est très carré et, encore une fois, assez lisse : les acteurs s'amusent, Hugh Grant est mémorable, certaines scènes sont très jolies (la danse sur les toits, avec les ballons), mais au final, c'est très sage, et ça perd un peu en efficacité dans la dernière ligne droite, alors que Wonka et ses compères tentent de faire un casse sur une réserve de chocolat conservée sous une cathédrale surveillée par Mr. Bean et son armée de moines accros au cacao.

Cela dit, en visionnant ce Wonka, je n'ai pas pu m'empêcher de repenser au Jingle Jangle de Netflix : même genre de production, de spectacle, d'histoire, d'esthétique, d'univers légèrement décalé, etc... sauf que Wonka est nettement plus homogène et maîtrisé de bout en bout, et rien que pour ça, c'est déjà nettement plus agréable.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1986 : Les Trolls 3 (2023)

Publié le 7 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Aventure, Animation, Action, Jeunesse, Cinéma, Dreamworks, Fantastique, Musique, USA, Review

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Les Trolls 3 (Trolls Band Together - 2023) :

Parce que son frère Floyd (Troye Sivan) a été enlevé par Velvet (Amy Schumer) et Veneer (Andrew Rannells), deux pop-stars sans talent qui exploitent la magie de Floyd pour trouver le succès, Branch (Justin Timberlake) accepte de partir à l'aventure pour réunir ses frères John Dory (Eric André), Spruce (Daveed Diggs) et Clay (Kid Cudi), et secourir Floyd. En chemin, Poppy (Anna Kendrick) se découvre une sœur cachée (Camila Cabello), et les cinq frères reforment BroZone, leur boy-band d'autrefois...

Après un premier opus médiocre, un second opus encore pire, et plusieurs épisodes spéciaux de Noël et séries animées, revoilà les Trolls au cinéma, et... je refuse de croire qu'il y a une véritable demande pour cette franchise animée frénétique, vide au possible, qui se contente de recycler de vagues bribes de chansons connues pour les mélanger et en faire des morceaux musicaux dansés de quelques dizaines de secondes, qui ponctuent un récit simpliste et cousu de fil blanc.

En fait, c'est bien simple, par moments, Trolls me fait l'effet d'être Génération Tik-Tok : le film, avec en prime une esthétique certes techniquement aboutie, mais ultra-saturée et hideuse (certains personnages ressemblent à du Docteur Seuss, d'autres à des Muppets, sans aucune cohérence interne) et brouillonne à l'écran (ça remue partout, il n'y a que rarement un point focal à l'image).

Alors après, on va dire que je suis un vieux con qui ne comprend rien et que ce n'est clairement pas un film fait pour ma génération, et oui, mais d'un autre côté, les parents qui ont la nostalgie des boybands des années 90 tels que décrits et référencés ici, ils ont mon âge, et je doute qu'ils trouvent ce Trolls particulièrement supportable.

Enfin bref.

2/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1985 : Quiz Lady (2023)

Publié le 6 Mars 2024 par Lurdo dans Comédie, Drame, Cinéma, Critiques éclair, USA, Hulu, Review

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Quiz Lady (2023) :

Lorsque sa mère disparaît soudain de sa maison de retraite pour partir à Macao avec son amant, Anne (Awkwafina), jeune trentenaire névrosée et asociale, découvre que les créanciers mafieux de celle-ci lui en veulent désormais. Pour récupérer son chien, pris en otage, Anne va alors devoir passer outre son anxiété pour participer à Can't Stop the Quiz, son émission télévisée préférée, poussée par sa sœur aînée Jenny (Sandra Oh), immature et exubérante...

Une comédie au premier abord très classique et prévisible, mais qui trouve son identité bien particulière dans de nombreux petits détails excentriques et décalés.

Pourtant, ce n'était pas forcément prometteur sur papier, malgré la distribution sympathique : écrite par la scénariste de Hocus Pocus 2 (aïe) et de Totally Killer (déjà un peu meilleur), on pouvait s'attendre à quelque chose d'assez générique, mais le capital sympathie et l'alchimie des deux actrices principales, les quelques détails clairement authentiques (apportés par les origines des actrices et de la réalisatrice), et les personnages secondaires assez improbables (la voisine qui confond Alan Cumming et Pee-Wee Herman, Jason Schwartzman en concurrent aux dents longues, Will Ferrell, sérieux et bienveillant, en pseudo-Alex Trebek, les criminels qui aiment les animaux, Tony Hale en pseudo Benjamin Franklin...) font qu'à mi-parcours, à partir de l'audition sous drogues, le tout prend un tour plutôt amusant et attachant.

Sympathique.

4/6 

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Les bilans de Lurdo : Loki, saison 2 (2023)

Publié le 3 Mars 2024 par Lurdo dans Loki, Comédie, Critiques éclair, MCU, Disney, Marvel, Fantastique, Science Fiction, USA, Review, Télévision, Drame

J'avais trouvé la saison 1 de Loki, chapeautée par Michael Waldron, assez ludique et divertissante, avec une esthétique rétro intéressante, des rebondissements inattendus, des caméos amusants, un mystère global intrigant, le tout articulé autour d'une romance improbable mais qui fonctionnait plutôt bien.

Malheureusement, la saison 2, confiée à Eric Martin (un collègue de Waldron et seul scénariste de la saison 1 à remettre le couvert), n'a plus rien de tout cela, et s'avère une déception assez conséquente...

Loki, saison 2 (2023) :

Loki réalise qu'il est désormais capable de passer d'époque en époque (sans toutefois pouvoir contrôler ce phénomène) et que nul au TVA ne se souvient de lui. Problématique, d'autant que le Cœur temporel, qui permet d'empêcher la destruction du multivers, est défaillant, et qu'il faut le réparer au plus vite, avec l'aide d'OB (Ke Huy Quan), ingénieur spécialiste du TVA...

Une déception qui se traduit à l'écran, pour faire simple, par 4 ou 5 épisodes d'un surplace assez problématique, bourré de technoblabla nébuleux à peine compréhensible et inutile, et qui voit les personnages passer le plus clair de leur temps dans le TVA, à répéter qu'il faut sauver l'univers, qu'il faut réparer le Cœur, qu'ils ne savent pas comment faire, etc, etc, etc. 

C'est trop souvent bavard, ça ronronne beaucoup trop, ça sous-exploite les trois quarts de la distribution (la production semble ne plus vraiment savoir que faire de Wunmi Mosaku, de Gugu Mbatha-Raw et de Sophia Di Martino), et ça se complaît dans son esthétique, au point d'avoir l'impression, parfois, qu'elle remplace la substance de la série et sert de béquille à la production (ah, et si c'est bien filmé, ça semble aussi l'être pour de grands écrans, tant les plans très larges ont souvent tendance à réduire les personnages à l'état de silhouettes lointaines).

Ajoutez à cela un manque cruel d'émotion (la romance Sylvie/Loki n'est plus, et tous les personnages sont réduits à débiter de l'exposition et à être coincés dans une boucle temporelle prévisible), et un Jonathan Majors à l'interprétation parfois un peu trop caricaturale, et voilà, une saison laborieuse, dont on sent clairement passer les 5 premiers épisodes au ralenti.

D'autant que le tout culmine en un gros reboot prévisible à l'épisode 5, qui rend caduque et inutiles les quatre épisodes précédents (ou presque). On sent bien que l'objectif de tout ça est d'amener Loki à une prise de conscience, à se transcender et à faire le sacrifice ultime pour sauver l'univers, mais, dépourvue de substance émotionnelle, cette rédemption tombe un peu à plat, pas aidée par une direction artistique globalement assez claustrophobique, jaunâtre, déprimante...

Le contraste est alors d'autant plus violent avec le dernier épisode, qui retrouve un sens du fun et une grandiloquence spectaculaire pas inintéressant, le temps d'offrir à Loki la fin qu'il mérite.

Mais c'est trop tard : toujours très travaillée visuellement, mais désormais ronflante, bavarde, brouillonne et un peu inutilement prétentieuse tant elle se prend au sérieux, la deuxième saison de Loki tombe presque totalement à plat, malgré quelques fulgurances çà et là.

Vraiment frustrant et très laborieux.

 (bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Un film, un jour (ou presque) #1980 : Freelance (2023)

Publié le 28 Février 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, USA, Review, Aventure

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Freelance (2023) :

Ancien militaire des forces spéciales désormais reconverti en tant qu'avocat, Mason Pettits (John Cena) accepte de reprendre du service pour protéger la journaliste Claire Wellington (Alison Brie) dans un pays d'Amérique latine tandis qu'elle interviewe son dictateur, Juan Venegas (Juan Pablo Raba). Mais soudain, le trio se trouve plongé dans un coup d'état sanguinaire, et doit coopérer s'il veut y survivre...

Une comédie d'action anémique du réalisateur de Taken qui applique à la lettre la formule À la poursuite du diamant vert à un duo principal sympathique (Cena et Brie), mais n'en fait absolument rien. Pas l'alchimie, pas de rythme, pas d'humour, pas d'énergie, pas de style, tout est en pilotage automatique, les scènes d'action sont molles, la romance avortée tombe à plat, les incrustations numériques sont approximatives, etc, etc, etc... Même le bétisier du générique de fin est dépourvu d'intérêt ou d'humour.

Bref, le film est particulièrement décevant et frustrant, et les deux acteurs principaux méritaient mieux (Christian Slater et Alice Eve, dans de petits rôles secondaires méritaient eux aussi mieux).

2/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1978 : Aquaman et le Royaume perdu (2023)

Publié le 26 Février 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Science Fiction, Fantastique, Cinéma, Comédie, DC, DCEU, Review, USA, Critiques éclair

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Aquaman et le Royaume perdu (Aquaman and the Lost Kingdom - 2023) :

Parce que Black Manta (Yahya Abdul-Mateen II) est de retour, a mis la main sur un trident maléfique lui conférant des connaissances mystiques, et qu'il a pour projet de réchauffer le globe jusqu'à libérer de sa prison glaciaire le peuple maudit d'un Royaume perdu, Aquaman (Jason Momoa) doit délaisser sa famille pour aller libérer son frère Orm (Patrick Wilson) de prison, et lutter à ses côtés contre cette nouvelle menace...

Suite du premier Aquaman (un film un peu lourd et bas de plafond qui ne fonctionnait réellement que grâce à la décontraction de Momoa, et à la générosité décomplexée de son bestiaire et du spectacle présenté à l'écran), cet Aquaman 2 est resté un temps en development hell, victime de la mort annoncée du DCEU, et ça se sent.

Oui, c'est assez fidèle au premier (en même temps, tout le monde rempile), mais ça a aussi une vraie tendance à amplifier tous les défauts de ce dernier, avec en prime un script gentiment décousu et bordélique (auquel tout le monde, y compris Momoa, semble avoir contribué). Tout ici paraît encore plus bourrin, encore plus approximatif (Momoa en tête), avec toujours plus de visuels surchargés et brouillons, toujours plus d'Aquaman déglingué, toujours plus d'humour un peu forcé, toujours plus de thématiques survolées (écologiques, parentales, la famille), toujours plus d'effets numériques inégaux...

Ajoutez à cela une menace peu probante (le Royaume perdu et ses zombies nazes), une musique à l'image du film, des choix mal avisés (et une nonchalance globale pas désagréable, mais poussée dans ses retranchements), et voilà, une suite un bon cran en dessous de l'original.

Ce qui n'est guère surprenant, mais reste décevant, surtout qu'il y a ici ou là quelques fulgurances (notamment durant certaines scènes d'action filmées dans des décors réels) et un vrai désir d'aventures (le film se transforme, à mi parcours, en buddy movie goguenard assez ludique) qui auraient pu donner quelque chose de vraiment sympa, avec plus de structure et de retenue.

2.75/6 (et pourtant, je n'ai pas détesté... mais il y a trop de scories à tous les niveaux)

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Critiques éclair - QUINZAINE SAINT VALENTIN - Solar Opposites : An Earth Shatteringly Romantic Solar Valentine's Day Opposites Special (2024)

Publié le 25 Février 2024 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Télévision, Action, Animation, Science Fiction, Hulu, Aventure, Les bilans de Lurdo, Solar

Pendant un peu moins de trois semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...  

Solar Opposites : An Earth Shatteringly Romantic Solar Valentine's Day Opposites Special (2024) :

Parce que la Saint Valentin oblige leur restaurant préféré à changer son menu, les Opposites décident de se venger... en éradiquant l'amour des sentiments des humains.

Comme chaque année, outre la saison annuelle de la série, voici qu'arrive un épisode spécial de Solar Opposites, à l'occasion de l'une des grandes fêtes nationales américaines. En l'occurrence, la Saint Valentin, et un épisode qui voit un postulat de départ décalé (les Opposites qui font disparaître l'amour sur Terre) dégénérer rapidement en parodie de Terminator 2, avec révolte des perroquets, carton-titre lu par Linda Hamilton, et guerre sanguinaire entre résistants, oppresseurs et collaborateurs.

Plutôt amusant, avec plein de rappels renvoyant aux épisodes spéciaux préalables, des scénaristes qui se moquent gentiment de la tiki culture et du soft rock/yacht rock, et une conclusion paradoxalement à la fois très graveleuse et romantique, culminant sur le mariage de deux des personnages principaux.

Sympathique.

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Un film, un jour (ou presque) #1977 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : 3 chambres, 1 fantôme, 2 salles de bain (2023)

Publié le 24 Février 2024 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Télévision, Hallmark, Romance, Fantastique, USA, Canada, St Valentin

Pendant un peu moins de trois semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...  

3 chambres, 1 fantôme, 2 salles de bain (3 Bed, 2 Bath, 1 Ghost - 2023) :

Agente immobilière débutante, Anna (Julie Gonzalo) récupère le dossier d'un vieux manoir abandonné, qu'elle doit réussir à vendre dans quelques semaines. Mais la bâtisse est hantée par le fantôme de la têtue Ruby (Madeleine Arthur), là depuis les années 1920, et lorsque Anna fait appel à son ex-fiancé, Elliot (Chris McNally), pour aider à rénover certains éléments du manoir, Ruby s'intéresse à ce couple séparé et tente de les réconcilier...

Une comédie romantique automnale qui m'a surpris, tant Hallmark évite habituellement de produire des récits estampillés Halloween... principalement parce qu'à cette date, ça y est, la chaîne a déjà commencé à diffuser ses films de Noël depuis plusieurs semaines.

Mais bon, on a donc une histoire de fantôme, un couple principal marié IRL, un générique plus travaillé et un budget qui semble plus important que la moyenne, pour un métrage assez classique, mais plutôt agréable, et qui change un peu, par son élément fantastique, du tout venant des téléfilms de la chaîne.

Après, ça reste un téléfilm Hallmark, avec son écriture inégale (le père d'Anna est bien trop antipathique pour son propre bien), mais c'était agréable.

3.75/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1976 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Notes of Autumn (2023)

Publié le 23 Février 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Romance, Télévision, St Valentin, Review, USA, Musique, Hallmark

Pendant un peu moins de trois semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...  

Notes of Autumn (2023) :

Ancienne pianiste ayant délaissé sa passion pour payer ses factures, Ellie (Ashley Williams) se retrouve soudain au chômage ; auteur de romans à succès, Leo (Luke Macfarlane), lui, est confronté à l'angoisse de la page blanche. Vivant chacun à l'autre bout du continent, les deux amis vont alors décider d'échanger un temps leur demeure pour se changer les idées... sans se douter que Sam (Marcus Rosner), ami de Leo, va recruter Ellie pour un concert, et que Matt (Peter Porte), chef cuisinier, va redonner l'inspiration à Leo...

Une rom-com Hallmark qui adapte le bon vieux concept de The Holiday à la saison automnale, pour un récit qui aurait cependant très bien pu se dérouler à n'importe quel moment de l'année (il suffit de remplacer le morceau de Vivaldi par une autre saison, et zou), honnêtement, et qui souffre malheureusement d'une interprétation un peu trop outrée de tout le monde, histoire de tenter d'ajouter un peu d'énergie et de peps à un récit finalement assez pépère.

Par moments, cette énergie fonctionne (les scènes imaginaires des personnages de Leo, interprétés par Kavan Smith et Pascale Hutton, qui en font trois tonnes), tout le monde a l'air de globalement bien s'amuser, et le simple fait que la co-intrigue principale soit LGBTQ-friendly est remarquable (c'était impensable il y a un an ou deux), mais dans l'ensemble, je n'ai pas plus accroché que ça au métrage, finalement assez balisé.

Un petit 3/6 (pour l'effort)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1975 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Craft Me A Romance (2023)

Publié le 22 Février 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Romance, St Valentin, GAF, GAC, Cinéma, Review, USA, Télévision

Pendant un peu moins de trois semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques... 

Craft Me A Romance (2023) :

Gérante d'une boutique d'artisanat et de décoration, Nicole (Jodie Sweetin) apprend que le bail de son commerce ne va pas être renouvelé, et qu'un grand concurrent, Mitchell's, est sur le point de s'établir à proximité. Elle rencontre par ailleurs Mathew (Brent Bailey), dont elle tombe sous le charme, sans savoir que ce dernier est le fils du directeur de Mitchell's...

Une comédie romantique indépendante qui a fini sur Great American Family (au grand dam de Jodie Sweetin, farouchement militante pro-LGBTQ, et donc opposée aux valeurs ouvertement conservatrices et rétrogrades de GAF) et qui propose donc un récit assez classique, gentiment cliché, à l'illustration musicale un peu envahissante, et à l'écriture parfois maladroite et répétitive (on a l'impression que certaines scènes ne sont pas à leur place, ou que certains moments ont un ton à côté de la plaque, comme lorsque le nouveau propriétaire vient annoncer, nonchalant et souriant, en mode "Jim Rash dans Community", que sa sœur, amie de Nicole présentée au début du métrage et propriétaire des lieux, était décédée et qu'il n'allait pas renouveler le bail).

À part ça, cela dit, la romance est agréablement plus frontale que dans les autres métrages de ce genre (le couple est formé en moins de 30 minutes, les 30 minutes suivantes servent à tenter de cacher la vérité, et la dernière demi-heure à se faire pardonner), et le couple principal a une alchimie adéquate, mais bon... dans l'ensemble, le tout est vraiment tiré vers le bas par l'écriture, et par un budget clairement limité.

2.75/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1974 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : The More Love Grows (2023)

Publié le 21 Février 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Télévision, Romance, Hallmark, USA, Review, St Valentin

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The More Love Grows (2023) :

À peine leur fille Aly (Roan Curtis) déposée à l'université, Paul (Patrick Gilmore) annonce à Helen (Rachel Boston) son épouse, qu'il la quitte. De quoi laisser une Helen choquée dans le flou... jusqu'à ce qu'elle trouve un adorable petit chien perdu sur le pas de sa porte, et qu'elle rencontre Ben (Warren Christie), un séduisant vétérinaire qui décide de l'aider à devenir la maîtresse du toutou.

Un téléfilm Hallmark pas désagréable du tout, qui tente de mélanger romance, animaux attachants, et un ton plus adulte et sérieux sur un couple qui se fracture, et sur une (future) divorcée qui doit apprendre à se reconstruire sans son époux ou son enfant.

Soyons francs : ça ne marche pas totalement, principalement sur le front de la séparation et de ce qui va avec. La faute à une intro de quinze minutes qui ne prépare jamais vraiment le terrain pour la rupture sortie de nulle part, à une sous-intrigue jamais totalement probante ou utile de la fille qui glande à l'université et à une dernière ligne droite un peu maladroite, qui tente de tout boucler sans jamais verser dans la romance pure et dure.

Et puis la nouvelle meilleure amie punk rockeuse overzetop, mwébof.

Mais malgré cela, le tout se regarde plutôt bien, principalement parce que Rachel Boston est, comme toujours, très attachante, que le chien est une véritable crème, et que dans l'ensemble, ça reste suffisamment léger pour faire oublier les défauts.

3.25/6 

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