Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #comedie catégorie

Critique éclair #020 - Joy Ride (2023)

Publié le 22 Mai 2024 par Lurdo dans Comédie, Chine, Cinéma, Critiques éclair, USA, Review

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Joy Ride (2023) :

Audrey (Ashley Park), une jeune avocate ambitieuse d'origine chinoise, adoptée par des parents caucasiens, est proche de sa meilleure amie Lolo (Sherry Cola), artiste glandeuse et provocatrice. Lorsqu'Audrey est envoyée en Chine par son cabinet pour y conclure un contrat, elle emmène Lolo en tant que traductrice, ainsi que Deadeye (Sabrina Wu), la cousine étrange de cette dernière, et sur place, les trois femmes retrouvent Kat (Stephanie Hsu), une actrice chinoise populaire, ancienne colocataire d'Audrey à la fac. Ensemble, les quatre amies vont renouer avec les traditions de leurs ancètres, et s'avouer leurs quatre vérités...

Une comédie féminine écrite et réalisée par des Asio-américaines (scénaristes sur des séries animées de Seth MacFarlane et sur la sitcom d'Awkwafina) et produite par Seth Rogen et Evan Goldberg, ça ne pouvait décemment pas faire dans la finesse et la légèreté.

On se retrouve donc ici avec un résultat qui lorgne fortement sur un croisement de Bridesmaids et de Crazy Rich Asians, soit un road trip bien trashouille et graveleux, agrémenté d'un propos sur la recherche de ses origines, sur le fait de renouer avec ses traditions, et sur le choc des cultures séparant les Chinois et Sinoaméricains.

Ça se regarde plutôt bien, c'est dynamique, les actrices sont sympathiques et s'amusent bien, mais c'est aussi particulièrement formaté (le schéma habituel des films de ce type est appliqué ici à la lettre, avec la dispute, la prise de conscience, la réconciliation, etc), et honnêtement, ça tape un peu trop souvent en dessous de la ceinture pour me plaire totalement.

3.5/6 

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #019 - Self Reliance (2024)

Publié le 20 Mai 2024 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Romance, USA, Review, Thriller, Hulu

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Self Reliance (2024) : 

Tommy (Jake Johnson), quadragénaire paumé de LA, reçoit une invitation improbable à participer à un jeu unique : s'il parvient à survivre pendant 30 jours à des chasseurs qui n'ont pas le droit de s'en prendre à lui s'il n'est pas seul, il gagnera un million de dollars. Sans hésiter, Tommy accepte, et il doit désormais trouver un compagnon d'infortune pour parvenir au bout du jeu...

Une comédie absurde produite par Lonely Island, diffusée sur Hulu, et écrite/réalisée/interprétée par Jake Johnson, qui prend un postulat façon Squid Game ("vous êtes au fond du trou, vous n'avez plus rien à perdre, voulez-vous participer à un jeu potentiellement fatal mais qui pourrait vous rendre riche ?") et The Game (1997) pour en faire un semi-thriller/semi-comédie romantique pas désagréable du tout, à la distribution plutôt sympathique, notamment dans les seconds rôles (Biff Wiff est particulièrement attachant), et qui parle de solitude, de besoin de compagnie humaine, de développement personnel, de routine quotidienne insupportable, etc (on sent bien que le tout a été écrit pendant le confinement).

Rien d'exceptionnel au programme, mais pour un premier film, c'est suffisamment bien rythmé et tenu pour qu'on ne s'ennuie pas.

3.75/6

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Les bilans de Lurdo - Invincible, saison 2 (2024)

Publié le 19 Mai 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Animation, Fantastique, Science Fiction, Amazon, Review, USA, Drame, Télévision

Je le précisais dans ma critique de la saison 1 d'Invincible, cette adaptation Amazon du comic-book de Robert Kirkman : je n'ai pas grand chose à dire sur le programme, tant il est globalement assez fidèle à la version papier, dans ses qualités comme dans ses défauts.

Et donc, naturellement, après un épisode spécial consacré à Atom Eve, il en va de même avec cette saison 2, une nouvelle fois constituée de 8 épisodes d'une petite heure, diffusés en deux fournées, à cheval sur 2023 et 2024.

Invincible, saison 2 (2024) :

Après un premier affrontement contre Angstrom Levy (Sterling K. Brown), Marc (Steven Yeun) découvre que son père est désormais le régent d'une peuplade insectoïde, sur une autre planète, et qu'il a désormais un petit frère ; puis il doit affronter une invasion martienne, avant d'être propulsé dans le multivers par le retour de Levy...

Je dirais même plus : j'ai encore moins à dire sur cette saison que sur la précédente. La série continue en effet son bonhomme de chemin, Invincible continue son parcours de shonen-like (il se bat, se fait démolir, revient plus fort, etc, etc, etc), c'est toujours aussi bourrin et sanglant dans ses affrontements, ça suit toujours plus ou moins bien les arcs du comic-book (en changeant un peu la temporalité çà et là)... bref, ça reste une adaptation relativement fidèle et bien menée.

Ce qui peine à vraiment m'intéresser lorsque les épisodes s'étalent en long, en large et en travers sur les états d'âme des personnages. Ce qui passait assez bien sur le papier (un support que l'on peut lire à son propre rythme, et où la caractérisation développée de tous les personnages n'est généralement  jamais trop lourde à gérer) s'avère ponctuellement laborieux à l'écran, quand on enchaîne les séquences consacrées à tel ou tel personnage secondaire (Donald, Rex, Maman Grayson, Eve, Immortal, Robot, etc) à l'intérêt variable.

Après, c'est probablement dû au fait que je connais déjà tout ça, que les changements apportés ne sont pas suffisants pour surprendre le spectateur avisé, et que les montages musicaux restent peu satisfaisants ou probants.

Il y a bien Seth Rogen, qui s'amuse vraiment beaucoup en Allen the Alien, et rend toutes ses scènes sympathiques, faisant par la même occasion avancer l'intrigue de fond de la guerre imminente contre les Saiyans Viltrumites... d'ailleurs, le doublage est globalement excellent.

Mais encore une fois, je peine à vraiment adhérer à ce portage quasiment 1:1 du comics. Je suis conscient d'être clairement dans la minorité, et que Invincible est considéré (sur papier comme à l'écran) comme le haut du panier du genre, mais je trouve toujours tout le propos et toutes les interrogations morales et philosophiques des personnages aujourd'hui un peu éventés.

Been there, read that, seen that. Multiple times.

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Critique éclair #018 - Ricky Stanicky (2024)

Publié le 17 Mai 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Amazon, Review, USA

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Ricky Stanicky (2024) :

Depuis leur plus tendre enfance, Dean (Zac Efron), JT (Andrew Santino) et Wes (Jermaine Fowler) font porter le chapeau de tous leurs mensonges et de toutes leurs bétises à Ricky Stanicky, un ami imaginaire. Jusqu'au jour où, adultes, il leur faut trouver un véritable Ricky Stanicky pour apaiser les suspicions de leurs proches : ils se rabattent sur Rock Hard Rod (John Cena), acteur au rabais et imitateur dans un club miteux, pour tenir ce rôle. Mais le faux Ricky Stanicky, à fond dans son personnage, devient bien vite gênant pour les trois amis...

Peter Farrelly aux commandes de ce film à la forme assez typique des œuvres de l'âge d'or du bonhomme (et de son frère) : de l'humour très graveleux, un peu de slapstick, mais avec un message et un fond positif (pour ne pas dire une leçon de vie) qui se révèle à la fin. On pourrait même imaginer ce Ricky Stanicky tourné dans les années 90, avec Jim Carrey dans le rôle tenu ici par John Cena (un John Cena excellent, qui se donne complètement à son personnage déglingué). 

Malheureusement, ça ne suffit pas. Scénario écrit par six personnes, distribution quelconque (le film, supposé se tenir aux USA, a été tourné en Australie, et l'accent australien de certains acteurs ressurgit çà et là), interprètes sous-exploités (William H. Macy), rythme faiblard (le film dure près de deux heures), personnages assez antipathiques (sauf Cena, toujours sympathique), ton immature assez daté, métaphore religieuse jamais développée : Ricky Stanicky tombe quasi-systématiquement à plat, malgré les efforts des uns et des autres, et ne fonctionne donc jamais vraiment.

Peut-être si le film était sorti à une autre époque...

2/6

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #017 - La Légende des super-héros (2022)

Publié le 15 Mai 2024 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, USA, Review, Science Fiction, Drame

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

La Légende des super-héros (The Hyperions - 2022) :

Au début des années 60, après avoir inventé le badge Titan conférant à son porteur un super-pouvoir unique, le Professeur Mandulbaum (Cary Elwes) a créé les Hyperions, une équipe de trois jeunes super-héros porteurs du badge. Près de 20 ans plus tard, l'équipe a été dissoute, remplacée par une génération plus jeune, et Ansel (Alphonso McAuley) et Vista (Penelope Mitchell), deux des Hyperions originaux, prennent en otage une poignée de visiteurs du Musée Hyperion, avec pour but de remettre la main sur leurs badges d'antan...

Un titre français naze au possible pour une comédie indépendante à petit budget, récupérée et distribuée outre-atlantique par The Daily Wire (un site conservateur américain), et qui est pourtant bourrée d'idées et d'originalité, depuis son cadre années 60 et 70 jusqu'à son rendu à l'écran (avec des séquences animées typiques de l'époque), en passant par l'interprétation décalée de Cary Elwes et la musique rétro.

Et je dois dire que, malgré les limites évidentes du projet, j'ai plutôt adhéré à cette proposition old school, qui prend le prétexte d'un film de super-héros pour proposer une histoire de famille décomposée qui apprend à se réconcilier.

Ça ne plaira clairement pas à tout le monde (il n'y a qu'à voir les critiques imdb des fans du Daily Wire qui ont détesté - pas assez d'action, pas assez d'humour, blablabla), mais pour peu qu'on sache à quoi s'attendre, ça fonctionne.

3.75/6 

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #016 - Unfrosted : L'épopée de la Pop-Tart (2024)

Publié le 13 Mai 2024 par Lurdo dans Cinéma, Histoire, Biographie, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Review, USA

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Unfrosted - L'épopée de la Pop-Tart (2024) :

L'histoire pas tout à fait vraie de la création de la Pop-Tart, nouveau produit du petit déjeuner né de la rivalité, dans les années 60 entre Kellogg's et Post...

Une comédie satirique au format biopic, modelée sur la récente vague de films narrant les origines de produits cultes outre-atlantiques (AirFlamin' HotThe Beanie Bubble) mais qui, sous la direction et la plume de Jerry Seinfeld, se transforme en parodie de la course à l'espace, et se moque plus du produit typiquement américain qu'il présente et du consumérisme qu'il n'en ferait (à en croire un bon paquet de critiques) l'éloge.

Évacuons d'emblée ce point : oui, le film s'est fait démolir outre-atlantique, en partie par principe (disons que, comme pas mal de comiques des années 80/90, Seinfeld est vu comme rétrograde et dépassé par un certain nombre de journalistes actuels), mais aussi parce qu'il est très imparfait. Lorsque l'on a pour objectif une comédie parodico-satirique bourrée de caméos (tous les rôles sont occupés par des comiques et comédiens connus, il y a même une réunion des Mad Men), il vaut mieux s'assurer que le rythme suive, et que les vannes fassent toutes mouche.

Ici, ce n'est pas vraiment le cas, et le film donne parfois l'impression d'un sketch du SNL rallongé encore et encore et poussé dans ses derniers retranchements : à mi-parcours, on a saisi l'essence du truc, et ça commence un peu à lasser. Un temps, du moins, jusqu'à ce que cette compétition entre Kellogg's et Post ne devienne responsable de la crise des missiles de Cuba, et d'une insurrection des mascottes céréalières...

Mais ça reste formellement assez imparfait, et il y a bien 1/3 des vannes qui ne fonctionnent pas - ce qui est une moyenne assez honorable, néanmoins.

En soi, même si l'on adhère à la proposition de Seinfeld et Netflix, Unfrosted reste très perfectible : je ne me suis pas ennuyé, certes, et cette comédie absurde est amusante, mais elle reste aussi globalement superficielle, voire creuse et anecdotique. Ce qui, finalement, colle plutôt bien à son sujet, un produit industriel sans valeur nutritionnelle, mais à la forme et aux couleurs attirantes pour le public visé.

De là à parler du film comme de la pire comédie de ces dix dernières années... mwébof.

3.75/6

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #014 - Relax, je viens du futur (2023)

Publié le 8 Mai 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Canada, Science Fiction, Science-Fiction, Review, Critiques éclair

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Relax, je viens du futur (Relax, I'm from the Future - 2023) :

Lorsque Casper (Rhys Darby), venu du futur, débarque dans la vie de Holly (Gabrielle Graham), punkette noire LGBTQ, cette dernière ne croit pas vraiment à ses divagations... jusqu'à ce que sa connaissance des résultats sportifs à venir les rendent riches. Holly devient alors son assistante, tandis que Casper entreprend de convaincre un artiste suicidaire, Percy (Julian Richings) de faire le grand saut et de devenir ainsi un grand artiste... mais Doris (Janine Theriault), elle aussi venue du futur pour intercepter tous les voyageurs temporels, commence à traquer Casper.

Une comédie de science-fiction canadienne un peu brouillonne et absurde, adaptée d'un court-métrage (et ça se sent), avec des acteurs sympathiques et un humour un peu rebelle et décalé.

Ce n'est pas parfait, loin de là, mais ça se regarde tranquillement, porté par sa distribution et par une certaine excentricité assez agréable.

3.5/6 

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #013 - Nicky Larson (2024)

Publié le 6 Mai 2024 par Lurdo dans Cinéma, Action, Comédie, Critiques éclair, Japon, Netflix, Review, Policier, Thriller

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Nicky Larson (City Hunter - 2024) :

Parce que son partenaire Makimura (Masanobu Andô), ancien flic, est tué au cours d'une enquête visant à retrouver Milk (Asuka Hanamura), une cosplayeuse disparue, Ryo Saeba (Ryohei Suzuki), détective privé tireur d'élite et obsédé sexuel, se retrouve à devoir prendre sous son aile Kaori (Misato Morita), la sœur de Makimura, bien décidée à venger son frère. Mais bien vite, la situation se complique lorsque Milk s'avère être la cible d'un cartel pratiquant des expériences sur l'Angel Dust, une drogue fatale donnant brièvement des capacités surhumaines à ses utilisateurs, et dont la jeune femme est la seule survivante...

Une adaptation inattendue de City Hunter pour Netflix, en cela que j'ignorais tout de son existence jusqu'à ce que je lance le métrage pour le visionner. Après le Nicky Larson de Lacheau, voici donc une adaptation made in Japan qui s'avère très fidèle au matériau d'origine, modernisé sans être déformé, et qui propose un mélange bien dosé d'action martiale sérieuse, de mélodrame sincère et de comédie absurde et légèrement graveleuse.

Je dois avouer que je ne m'y attendais pas, mais entre l'environnement bigarré de Shinjuku, les ruptures de ton qui fonctionnent bien, l'interprétation convaincante (Ryohei Suzuki a bien saisi l'essence du personnage, sans jamais trop en faire, crédible en obsédé sexuel et en privé badass) et les scènes d'action très efficaces, j'ai trouvé que le tout était une bonne adaptation du manga et de l'anime d'origine, et je ne serais pas contre une ou plusieurs suites.

Seul vrai reproche : la photographie assez générique et un certain manque de panache visuel, malgré quelques plans nocturnes plutôt jolis sur la ville. Mais bon, ça reste une production Netflix, donc ce n'est pas forcément une surprise.

4.25/6 

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Les bilans de Lurdo - SEMAINE WALPURGIS - Creepshow, saison 4 (2023)

Publié le 5 Mai 2024 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Walpurgis, Science Fiction, Télévision, Thriller, USA, Shudder

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...  

Creepshow, saison 4 (2023) :

Retour de l'anthologie Creepshow de Shudder, après une saison 1 faiblarde, un Halloween Special animé inégal, un Christmas Special bordélique, une saison 2 toujours aussi frustrante, et une saison 3 qui continuait de souligner à quel point cette anthologie est décidément définie par son absence de budget et par son écriture souvent assez faible, manquant d'originalité ou de maîtrise.

Mais bon, visiblement, c'est suffisant pour plaire aux amateurs de genre, qui applaudissent le programme à chaque nouvelle fournée d'épisodes, justifiant ainsi son renouvellement. Dont acte, à Halloween dernier, avec six nouveaux épisodes diffusés sur Shudder.

# 4x01 : 

- Twenty Minutes with Cassandra : en début de soirée, Lorna (Samantha Sloyan) ouvre sa porte à une jeune femme paniquée, Cassandra (Ruth Codd), qui affirme être poursuivie par un monstre. Rapidement, cependant, il apparaît que c'est Lorna qui est la véritable cible de la créature sanguinaire, et qu'il ne lui reste qu'une vingtaine de minutes à vivre...

Deux actrices habituées des œuvres de Mike Flanagan au programme de ce segment écrit par le frère de Mike, Jamie, un segment plutôt surprenant, en forme de grosse métaphore sur les monstres psychologiques que l'on se crée et auxquels on tente d'échapper - solitude, regret, chagrin, etc. Très réussi, notamment la chute finale... mais forcément, ça n'a pas vraiment plu au public de la série, qui préfère son horreur sanguinolente, goguenarde et cheapouille. 

- Smile : James Harris (Matthew James Downden), un photographe primé et sa compagne (Lucie Guest) reviennent d'une cérémonie de récompenses lorsqu'ils trouvent un polaroïd visiblement pris quelques minutes dans le futur...

Bof. C'est plat, c'est court, c'est prévisible, ça fait très tv, et c'est particulièrement quelconque.

# 4x02 : 

- The Hat : Lorsqu'il "emprunte" et porte le chapeau ayant appartenu à Stephen Bachman (David Beairsto), auteur de légende, Jay (Ryan Beil), romancier d'horreur en panne d'inspiration, devient l'auteur de multiples best-sellers et trouve une inspiration inespérée. Mais le chapeau exerce sur lui une emprise...

Un épisode prévisible (le postulat de départ est vraiment classique, déjà vu ailleurs avec une machine à écrire, par exemple), mais pas désagréable, notamment par son ton plus léger (c'est parfois un peu trop caricatural, cela dit, et la réalisation penchée est de trop) et par sa fin amusante. Avec Sarah Canning en petite amie frustrée.

- Grieving Process : Après avoir été agressée par un inconnu, April (Rachel Drance) cesse de s'alimenter et commence à changer de caractère, au grand dam de son compagnon Richard (Sachin Sahel), chef étoilé, et de la sœur d'April, Jean (MaeMae Renfrow)...

Une histoire de vampire assez cousue de fil blanc, avec de grosses facilités vers la fin et une interprétation assez moyenne, mais il y a là suffisamment d'hémoglobine et de moments efficaces pour être indulgent. Ça reste très moyen, cela dit, même si honorable compte tenu des moyens limités. 

# 4x03 :

- The Parent Deathtrap : Constamment critiqué par son père et sa mère, les riches VelJohnson (Shaughnessy Redden, Loretta Walsh), Lyle (Dylan Sloane) finit par craquer et par les tuer. Hanté par les esprits de ses parents, il parvient néanmoins à tomber amoureux de Violet Meyers (Chloe Babcock), la fille d'une famille rivale, et le couple organise son mariage...

Un épisode comico-horrifique avec des fantômes en mode The Frighteners, pas désagréable, et qui globalement lorgne sur les Contes de la crypte au niveau du ton. Divertissant, sans plus, principalement parce que ça aurait pu être plus rythmé et dynamique, et un peu moins prévisible.

- To Grandmother's House We Go : Après la mort de son époux, Marcia (Keegan Connor Tracy), une croqueuse de diamants, se retrouve coupée de son héritage conséquent par Belinda (Marion Eisman), exécutrice testamentaire. Jusqu'à ce que celle-ci, malade, l'invite dans sa propriété pour revoir une dernière fois Ruby (Emma Oliver), sa petite-fille. Mais le trajet va se montrer plus dangereux que prévu...

Une relecture amusante du Petit Chaperon Rouge avec une Keegan Connor Tracy à la répartie cassante, pour un tout plutôt amusant et avec une créature assez réussie. Dommage que tout s'effondre à la fin, une fin à la fois baclée, sortie de nulle part et prévisible au possible. 

# 4x04 :

- Meet The Belaskos : Dans un Canada où les vampires sont des membres plus ou moins intégrés de la société, les Belaskos s'installent à Mapleton, dans l'Ontario, et rapidement, Anna (Karis Cameron), la fille de la famille de vampires, s'éprend d'Alex (Matthew Nelson-Mahood), le fils du voisin (Donavon Stinson). Mais ce dernier est raciste, et voit d'un mauvais œil cette relation naissante...

Un épisode d'anthologie pour ados, avec un Roméo et Juliette entre une vampirette et un humain... pas désagréable, à nouveau, avec du worldbuilding potentiellement intriguant (bien que peu original), mais une nouvelle fois, la dernière ligne droite est précipitée et donne une impression de baclage.

- Cheat Code : Ancien gamer, Jeff (Lochlyn Munro) tente de se rapprocher de son fils Dave (Connor Wong) après la mort de la mère de ce dernier, et pour cela, il ressort du placard une vieille console 8-bits et un jeu réputé impossible à finir. Mais lorsque Dave et ses amis utilisent un cheat code pour avancer dans le jeu, les choses se compliquent...

Idem : un épisode de Chair de Poule ou de Fais-moi peur, ni plus ni moins, jamais particulièrement crédible sur le front du jeu vidéo (ce n'est clairement pas un jeu 8-bits, la console est une vieille Atari, le jeu a un écran et demi, le rendu à l'écran sur une tv HD immense est risible), à l'interprétation très inégale, et qui ne convainc pas vraiment, au delà du message père-fils appréciable. 

# 4x05 :

- Something Burrowed, Something Blue : Lorsque Frank (Tom Atkins), son père malade, la recontacte après des années d'éloignement, Allison (Kristy Dawn Dinsmore) et son fiancé Ryan (Curtis Lum) lui rendent visite. Là, Frank propose un marché à Ryan, en échange de l'intégralité de sa fortune : tous les 15 ans, Ryan devra sacrifier un être humain à un monstre tentaculaire vivant sous le manoir familial, sous peine de déclencher un cataclysme meurtrier...

Un postulat de départ sympa, mais qui aurait clairement mieux fonctionné dans le passé, au 18e ou 19e siècle, et pas de nos jours, tant il ouvre énormément de portes qu'il ne peut pas se permettre d'explorer. Ajoutez à cela un interlude animé qui cache la misère, un rebondissement prévisible (et assez similaire à celui de The Parent Deathtrap) et une interprétation très inégale lors du final, et l'on se retrouve avec un épisode qui laisse plutôt mitigé, encore une fois.

- Doodles : Caricaturiste rêvant de travailler pour le magazine Timeless, Angela (Anja Savcic) découvre que les gribouillages qu'elle réalise sur des photos deviennent réalité et qu'elle peut ainsi se débarrasser de ceux qui se dressent sur le chemin de sa réussite...

Encore un épisode particulièrement frustrant en cela qu'il semble à nouveau être à court de temps, avec un dernier acte passé en avance rapide, forçant des interactions et des dialogues improbables pour arriver de manière artificielle à sa conclusion. La chute fonctionne bien, cela dit. 

# 4x06 :

- George Romero in 3-D! : Après avoir découvert une boîte renfermant de vieux comic books de zombies en 3D publiés par George Romero, Martin (Graham Verchere) réalise que leur lecture avec des lunettes 3D permet aux zombies de sortir de la page et de s'attaquer au monde réel...

Encore un hommage à Romero signé Nicotero, grand fanboy devant l'éternel, qui va là jusqu'à conjurer l'esprit de Romero en personne (interprété par un acteur) pour mettre en scène cette histoire de lunettes 3D amusante et sanglante, qui malheureusement, une fois de plus, s'écroule totalement dans sa conclusion : non seulement la résolution est catapultée, mais en plus le protagoniste ignore soudainement totalement sa mère, tout juste zombifiée, et la laisse derrière lui, sans supervision, alors qu'il a passé tout l'épisode à éviter que les zombies ne s'échappent. Mais non, c'est plus cool de placer une punchline à la con... *soupir*

- Baby Teeth : Mère poule surprotectrice et superstitieuse, Miranda (Rochelle Greenwood) peine à gérer sa fille adolescente rebelle, Shelby (Alison Thornton), qui sort tout juste de chez le dentiste. Mais Miranda a ses raisons : leur famille est visée par les fées, qui en veulent à Shelby...

Un épisode qui propose une relecture du monde des fées et des changelins, mais qui peine un peu à convaincre, en cela que les adolescentes sont insupportables, que la fée ressemble au Crypt Keeper en version Mini-Me, et que si le tout est effectivement bourré d'effets gore gratuits, la fin arrive de manière précipitée, faisant l'impasse sur la cohérence et les explications pour privilégier une conclusion rapide, dans le cadre des 20-22 minutes du récit.

- Bilan saisonnier -

Le bilan va être simple et rapide : bof. Encore une fois, Creepshow souffre des mêmes problèmes que d'habitude, tant au niveau du budget que des idées : c'est cheap, souvent dérivatif, fréquemment inabouti compte tenu du format du show, et ça vise principalement les fanboys du genre, qui veulent voir des monstres en latex (assez réussis, je l'admets), de la fausse hémoglobine, des chutes un peu mordantes, et se montrent très (trop) indulgents vis-à-vis du reste.

Cela dit, le premier récit de la saison, celui du frère de Mike Flanagan, reste à ce jour le plus intéressant du lot (même si une grosse partie du public, outre-Atlantique, l'a détesté), et la relecture du Petit Chaperon Rouge était amusante. C'est toujours ça de pris.

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Les bilans de Lurdo - SEMAINE WALPURGIS - Shining Vale, saison 2 (2023)

Publié le 4 Mai 2024 par Lurdo dans Comédie, Drame, Starz, USA, Télévision, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Horreur, Thriller, Fantastique, Walpurgis, Romance

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur... 

Shining Vale, saison 2 (2023) :

Tout juste sortie de l'asile, Patricia (Courteney Cox) réintègre le domicile familial, où elle tente de se réintégrer, et de ramener les Phelps à une vie normale. Plus facile à dire qu'à faire, d'autant que son roman a été publié sans son accord et pousse ses lectrices au meurtre, et que Pat est toujours sur le point de retomber dans la folie... ou du moins, dans un monde des plus surnaturels.

La saison 1 de Shining Vale était un hybride étrange entre série d'horreur et comédie sarcastique, une variation décomplexée sur The Shining dont le format court apportait ici un rythme et une décontraction agréables... jusqu'à ce que les scénaristes perdent le contrôle de ce rythme, de la structure et de la cohérence du tout à mesure que la fin de saison approchait.

Sans surprise, il en va exactement de même de cette saison 2, l'ultime de la série (annulée depuis), mais qui louche de manière beaucoup plus appuyée sur Rosemary's Baby et autres engences sataniques. Finies (ou presque), les manifestations fantômatiques de Rosemary (Mira Sorvino), ici remplacées par la présence envahissante de Ruth, la voisine (à nouveau interprétée par Sorvino) adepte des herbes et autres concotions étranges.

Et Courteney Cox de sombrer à nouveau dans la folie, à peine sortie de l'asile (car son assurance ne la prenait plus en charge). C'est là tout son parcours, cette saison : elle revient chez elle, tente de renouer avec sa famille et de se faire pardonner pour ses actes, elle tombe enceinte, et se persuade qu'elle a couché avec le diable. Terry, lui, est amnésique et réapprend à vivre, jusqu'à ce que, soudain, il reprenne du poil de la bête, mette sa femme enceinte, se booste à la testostérone, et décide de devenir le nouveau maire de la ville. Il y a aussi Gaynor, qui se rebelle et couche avec un séduisant prêtre italien potentiellement imaginaire ; et enfin Jake, qui découvre des passages secrets dans les murs et devient stoner dans cette cachette.

Autant de sous-intrigues entremêlées qui, il faut bien l'avouer, aboutissent à un tout à peine cohérent. Surtout à partir de la mi-saison, quand les événements s'accélèrent tellement qu'à nouveau, on a l'impression qu'il manque une partie du scénario, pas aidé par une production qui s'amuse à place ici ou là des rêves, des hallucinations, des avances rapides de plusieurs mois, des montages, etc.

Encore une fois, donc, la série, si elle est dynamique et amusante à suivre (et à tourner, visiblement, vu que tout le monde y met une véritable énergie), paraît aussi tout sauf maîtrisée, trop éparpillée et brouillonne pour convaincre totalement, et laissant délibérément de nombreuses zones d'ombre, certainement pour les expliquer (ou pas) lors d'une suite qui n'aura pas lieu.

Au final, donc, un programme assez frustrant, plein d'éléments agréables et drôles, mais manquant vraiment trop de rigueur pour n'être autre chose qu'une curiosité télévisuelle un peu bordélique.

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Critique éclair #011 - SEMAINE WALPURGIS - Sang plomb (2007)

Publié le 2 Mai 2024 par Lurdo dans Comédie, Horreur, Critiques éclair, Cinéma, Politique, Walpurgis, USA, Review

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...

Sang plomb (Blood Car - 2007) :

Dans un futur proche, alors que le prix de l'essence a explosé et que seules les personnes les plus riches peuvent désormais conduire, Archie (Mike Brune), un enseignant végan, découvre que le moteur "vert" qu'il tente de mettre au point fonctionne en réalité au sang humain. Reste à trouver de quoi alimenter fréquemment le moteur, car le nouveau statut social du jeune homme attire sur lui les convoitises de toutes les femmes du secteur, notamment Denise (Katie Rowlett) et Lorraine (Anna Chlumsky)... tout en suscitant l'intérêt du gouvernement.

Une comédie noire horrifique qui... tourne à vide, se voulant une satire de tout ce qui tourne autour de l'automobile, du statut qu'elle confère, de la consommation de carburant, du véganisme, de la protection de l'environnement (ou plutôt de son absence), de l'hypocrisie de chacun, etc, etc, etc, et enveloppant le tout dans un côté potache et gratuitement racoleur qui n'apporte pas grand chose.

On est dans de l'exploitation à très petit budget qui prétend avoir un message social, Troma n'est pas loin, mais ça reste un ensemble bien bancal, avec un protagoniste so 2000s assez peu attachant, une réalisation parfois approximative (comme l'interprétation, d'ailleurs), de l'humour qui tombe à plat, et une Anna Chlumsky dont on se demande ce qu'elle fabrique là-dedans.

Sous forme de segment court d'une anthologie horrifique comme un V/H/S, ça aurait pu marcher, mais en l'état, ça ressemble fortement à un postulat de court métrage artificiellement rallongé pour tenir 75 minutes.

1.5/6 

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #009 - SEMAINE WALPURGIS - Destroy All Neighbors (2024)

Publié le 30 Avril 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Shudder, Horreur, Fantastique, Walpurgis, USA, Review, Musique

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...

Destroy All Neighbors (2024) : 

Ingénieur son et musicien névrosé, William (Jonah Ray Rodrigues) voit d'un mauvais œil un nouveau voisin s'installer dans son immeuble : ce dernier, Vlad, est bruyant, agressif et repoussant, et William commence rapidement à ne plus le supporter. Jusqu'à ce que l'irréparable se produise, et que le musicien se retrouve pris dans une spirale infernale le rendant coupable d'une série de meurtres sanguinaires...

Une comédie horrifique Shudder qui ne fonctionne jamais vraiment comme elle le devrait, même lorsqu'elle vire au gore décomplexé, au bout d'une demi-heure.

Le problème, en fait, outre son protagoniste névrosé et antipathique, c'est que tout le reste ressemble en fait un peu trop au prog rock que William tente de composer et qui fascine le film : c'est plein de concepts plus ou moins probants, qui sont mis bout à bout de façon un peu aléatoire, avec des transitions improbables, de fausses bonnes idées (Alex Winter, enfoui sous trois tonnes de latex, qui adopte un accent à mi-chemin entre Irlande, pays de l'Est et Inde), des moments psychédéliques (le grand final à deux doigts d'une scène de Tenacious D), des ruptures de rythme... et ça donne l'impression de tourner en rond et de durer trop longtemps, surtout si l'on n'entre pas immédiatement dans le délire.

Les effets spéciaux à l'ancienne sont efficaces, cela dit, avec du latex et plein d'hémoglobine, mais ça s'arrête là, et la mayonnaise n'a pas du tout pris, en ce qui me concerne.

2/6

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #008 - SEMAINE WALPURGIS - Ma belle-mère est une sorcière (1989)

Publié le 29 Avril 2024 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Fantastique, USA, Review, Walpurgis, Critiques éclair

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...

Ma belle-mère est une sorcière (Wicked Stepmother - 1989) : 

De retour de vacances, Jenny (Colleen Camp) et Steve (David Rasche) découvrent que Sam (Lionel Stander), le père de Jenny, est désormais marié avec Miranda (Bette Davis), une vieille femme que Jenny soupçonne aussitôt d'être un sorcière. En effet, les phénomènes surnaturels se multiplient rapidement, et lorsque Priscilla (Barbara Carrera), la "fille" de Miranda, rejoint la maisonnée et séduit Steve, Jenny n'a d'autre choix que de trouver un moyen de se débarrasser des intruses...

Une comédie fantastique américaine assez fauchée signée Larry Cohen (capable de bien mieux), jamais vraiment convaincante sur le front de la comédie (ça cabotine affreusement, mais le film n'a jamais le rythme ou l'énergie qui va de pair avec ce cabotinage) ou du fantastique (les effets spéciaux sont très cheaps, notamment dans le grand final pétaradant), et qui semble avoir été mise en chantier peu après le succès des Sorcières d'Eastwick, sorti deux ans plus tôt.

C'est globalement très laborieux, Bette Davis fait peur à voir (en plus d'avoir ici un jeu discutable), et heureusement, le reste de la distribution (bourrée de visages familiers : Richard Moll, Lionel Stander, Tom Bosley...) ne se prend jamais au sérieux, ça permet de faire passer un peu mieux la pilule.

Mais honnêtement, ça aurait mérité plus de budget, plus de folie, plus de maîtrise, voire les trois à la fois.

1.5/6

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Les bilans de Lurdo - X-Men '97, saison 1 : première partie (2024)

Publié le 20 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Animation, Comédie, Critiques éclair, Drame, Science Fiction, Jeunesse, Marvel, MCU, Fantastique, Review, USA, Disney, Romance

Nouvelle série d'animation du MCU (ou du moins, du multivers du MCU), X-Men '97 se veut une suite à la série animée X-Men des années 90, en dix épisodes de 25-28 minutes, diffusés sur Disney +.

Un projet délibérément nostalgique et rétro à tous les niveaux (animation, musique, caractérisation et doublage), qui adapte de nouvelles intrigues des comic-books dans la continuité du show de 92-97, sous la supervision scénaristique de Beau DeMayo, showrunner controversé qui a été remplacé au terme de l'écriture des deux premières saisons...

X-Men '97, saison 1 : première partie (2024) :

- 1x01 - "To Me, My X-Men" : Suite à la mort du Professeur Xavier, Cyclope tente de se faire à son nouveau rôle de leader de l'équipe, alors même que des groupuscules humains anti-mutants attaquent ces derniers à l'aide d'anciennes armes provenant de Sentinelles...

Un premier épisode classique, qui repose bien les enjeux de la série et sa chronologie. Pas désagréable, même si en soi, l'épisode n'est pas forcément ultra-mémorable.

- 1x02 - "Mutant Liberation Begins" : Afin de prouver sa bonne foi, Magneto, désormais à la tête des X-Men, accepte d'être fait prisonnier pour comparution devant un tribunal international. Mais une insurrection populaire bouleverse la situation...

Le procès de Magneto, mais en mode Insurrection du 6 janvier, et avec des conséquences intrigantes : Ororo perd ses pouvoirs, victime de l'X-Cutioner, Gambit devient jaloux de la relation Magneto/Rogue, et les premières graines de Genosha (qui semble être pensé ici comme une version de Krakoa) sont semées. Intéressant.

- 1x03 - "Fire Made Flesh" : Jean Grey découvre qu'elle est en réalité le clone de la véritable Jean, produit d'une expérimentation de Mr Sinister. Mais bien vite, l'influence de ce dernier fait basculer ce clone vers le côté obscur...

Hmm. Pas vraiment convaincu par cet épisode qui passe en avance rapide toute la vie de Madelyne Pryor, de la découverte de son statut de clone à sa transformation en Goblin Queen, jusqu'à une résolution très catapultée... et espère ainsi parvenir à rendre justice à un arc scénaristique aux conséquences traumatiques pour certains des personnages.

Mais non, ça tombe un peu à plat, les réactions sont forcées, les noms et le côté fétichiste sortent de nulle part, bref, ça frustre plus qu'autre chose, alors qu'en intrigue de fond sur plusieurs épisodes, ça aurait mieux fonctionné.

- 1x04 - "Motendo / Lifedeath – Part 1" : Alors que Storm tente de retrouver ses pouvoirs auprès de Forge, un inventeur natif-américain aux pouvoirs mutants, Jubilée et Roberto sont enlevés par Mojo, qui les plonge dans un jeu vidéo retraçant les plus grandes aventures des X-Men...

À nouveau, un épisode plus frustrant qu'autre chose, notamment parce qu'il est en réalité composé de deux mini-épisodes présentés bout à bout, plutôt que d'entrelacer ces sous-intrigues dans la totalité de l'intrigue.

D'un côté, Jubilee et Roberto dans un hommage rigolo aux jeux vidéo X-men des 90s façon beat'em up. C'est amusant, notamment formellement parlant, mais l'embryon de tentative maladroite d'ajouter un propos sur la nostalgie et le refus d'aller de l'avant (c'est le 18e anniversaire de Jubilée, et elle revisite ses souvenirs) est tellement sous-développé qu'il échoue totalement.

Forcément, puisque les scénaristes ont cru bon de raccourcir au maximum cette intrigue pour adapter une partie de Lifedeath, un one-shot culte de la bande dessinée... ici malheureusement précipité, et n'atteignant jamais la moindre charge émotionnelle probante. Dommage.

- 1x05 - "Remember It" : Lorsque Genosha est acceptée comme nation indépendante par les Nations Unies, Magneto est désigné comme son leader, et il choisit Rogue pour régner à ses côtés. Mais cette situation idyllique ne dure pas...

Là, c'est tout l'inverse : la charge émotionnelle est très présente, et ça ressemblait diablement à une fin de saison avec cliffhanger, puisqu'après une grosse partie très soap (Scott et Jean qui ont des problèmes, Wolverine qui s'en mêle, Gambit toujours jaloux de Magneto), assez typique des X-Men, voilà que toute la partie "Genokoa" - qui pourtant avait commencé de manière très posée, avec un gala et de nombreux caméos - vire au cauchemar : Cable arrive, mais trop tard pour avertir les mutants de leur génocide imminent, qui se produit lorsque des sentinelles attaquent en masse. 

C'est ultra-spectaculaire (on sent qu'il ont gardé une grosse partie du budget pour les scènes d'action de cet épisode), il y a des morts héroïques et émouvantes (qui seront probablement retconnées ultérieurement), bref, ça fonctionne très bien, et ça donne un point de chute percutant à cette première moitié de saison.

 

(à suivre...)

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Les bilans de Lurdo : Percy Jackson et les Olympiens, saison 1 (2023)

Publié le 19 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Jeunesse, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Comédie, Télévision, Fantastique, USA, Disney, Review

Après les deux blockbusters de 2010 et 2013, reniés par Rick Riordan, ce dernier a su convaincre Disney + de produire une nouvelle adaptation de ses romans, cette fois-ci pour le petit écran, et supposément plus fidèles à ces derniers.

Enfin, en théorie, puisque Riordan, qui collabore ici étroitement avec Jonathan Steinberg (Black Sails), a déclaré qu'il profitait aussi du format série télévisée pour repenser un peu les événements de son roman, et y apporter un nouvel éclairage.

Percy Jackson et les Olympiens, saison 1 (Percy Jackson and the Olympians - 2023) :

Enfant de 12 ans dyslexique, Percy (Walker Scobell) découvre qu'il est l'héritier de Poseïdon (Toby Stephens), et qu'il est voué à une destinée héroïque. Mais Zeus (Lance Reddick) l'accuse d'avoir dérobé sa foudre, et toutes les créatures de la mythologie grecque en ont après lui : avec Annabeth (Leah Jeffries), fille d'Athena, et Grover (Aryan Simhadri), son protecteur satyre, Percy part à l'aventure, pour tenter de découvrir l'identité du véritable Voleur de foudre...

Huit épisodes de 30-45 minutes, donc, pour revisiter les événements plus ou moins couverts par le premier long-métrage (et un peu par sa suite) - mon seul point de référence en matière de fidélité aux romans, je l'avoue - et pour narrer la quête de Percy et de ses amis.

Et immédiatement, ce qui frappe (notamment vis-à-vis des films), c'est l'âge des protagonistes : pour cette version Disney, Riordan & co ont opté pour de jeunes enfants, plus proches de l'âge original de Percy Jackson dans les livres (12 ans). On se retrouve donc avec un jeune héros à la voix sur le point de muer, et à d'autres acteurs à l'âge similaire. Pas forcément un problème en soi, tant que ça joue juste : Walker Scobell est compétent, Aryan Simhadri compose un Grover balbutiant à mi-chemin entre Ron Weasley et un personnage de sitcom Disney, et Leah Jeffries est... un peu raide en Annabeth, parfois monotone et monoexpressive.

Et avant que l'on ne m'accuse de discrimination parce qu'elle est afroaméricaine, je précise que pour le coup, le côté diversité/représentativité de toutes les productions Disney fait ici sens, puisque l'on parle de Dieux qui enfantent partout dans le monde, comme bon leur semble (d'ailleurs, en parlant de Dieux, le casting est très bien, de Lin Manuel Miranda à Lance Reddick, en passant par le catcheur Adam Copeland, Jessica Parker Kennedy, Timothy Omundson et Toby Stephens).

Qu'Annabeth passe de blonde aux yeux gris à afroaméricaine à dreads ne change pas grand chose au personnage, et ne pose donc aucun problème. Que son interprétation soit assez inégale, que l'embryon de shipping Annabeth/Percy ne fonctionne pas du tout, et qu'elle soit souvent écrite comme la Hermione des premiers Potter, autoritaire et prétentieuse, est déjà plus gênant.

Après, adaptation oblige, la série avance en terrain très familier, marchant dans les mêmes pas que l'adaptation préalable du Voleur de Foudre, mais en intégrant nettement plus de mise en place pour la suite, et en rajoutant des péripéties qui avaient été passées à la trappe dans l'adaptation cinéma : Ares, donc, mais aussi l'affrontement contre Echidna dans le train, Procrustes, le parc d'attraction d'Hephaistos, etc...

Le problème étant qu'avec ses épisodes à la durée très variable et ses nombreuses péripéties, la série semble fréquemment passer ses événements en avance rapide : le trio a systématiquement une longueur d'avance sur les obstacles qui se dressent sur son chemin (ils identifient et anticipent immédiatement les menaces - souvent grâce à l'intelligence d'Annabeth, échafaudent un plan pour les contrer, et s'en sortent en quelques minutes, sans jamais être vraiment pris au dépourvu), lesquels finissent par être de vagues digressions sans grand danger, rapidement contournées et oubliées.

Alors certes, ça donne de la variété à la série, et ça permet d'éviter le trop-plein d'exposition et d'explications, mais ça fait aussi un peu version abridged ou ADHD, ce qui ne sera pas forcément du goût de tout le monde. D'autant que ce ressenti est fréquemment renforcé par de nombreuses "coupures pub" (avec fondus au noir) assez artificielles qui concluent des scènes, de manière un peu datée et forcée.

Reste que cette version Disney + est nettement plus satisfaisante que les deux adaptations filmées précédentes, ne serait-ce que pour le développement des personnages secondaires (les motivations de Luke (Charlie Bushnell) font nettement plus sens, la mère de Percy (Virginia Kull) est l'un des vrais points forts de la saison), les relations entre Dieux sont moins caricaturales), pour les effets numériques souvent réussis, et pour certains passages corrigés pour le meilleur (les Enfers).

Ça reste une série jeunesse/familiale, et je ne peux m'empêcher qu'il y aurait eu moyen de trouver une Annabeth plus efficace, mais bon... c'est plus qu'honorable.

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Critique éclair #004 - Percy Jackson : La Mer des monstres (2013)

Publié le 17 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Jeunesse, Fantastique, USA, Review

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Percy Jackson : La Mer des monsters (Percy Jackson : Sea of Monsters - 2013) :

Parce que l'arbre magique protégeant leur campement a été empoisonné par Luke (Jake Abel), Percy, Annabeth, Grover et Tyson (Douglas Smith), le demi-frère cyclope de Percy, partent à la recherche de la mythique toison d'or, perdue quelque part au cœur de la Mer des monstres...

Suite du Voleur de foudre et nouvelle adaptation des romans de Rick Riordan, cette Mer des Monstres est l'occasion d'un grand chambardement devant et derrière la caméra : nouveau réalisateur (plus dynamique que Chris Colombus) et nouveau scénariste (tous deux issus de l'Arrowverse), nouveau compositeur, plus aucun des dieux du premier volet (les acteurs devaient coûter trop cher), et quelques visages familiers du Whedonverse (Nathan Fillion en Hermès, Anthony Head qui remplace Pierce Brosnan), pour une suite plus ludique et aventureuse que le premier volet, mais toujours bourrée de défauts inhérents à sa nature même d'adaptation.

Déjà parce que tout le monde est désormais clairement plus adulte que young adult (Daddario, notamment, est bien plus à l'aise, expressive et détendue que dans le premier film), mais aussi parce que le film ne prend pas le temps de respirer, plus court que le premier volet d'un bon quart d'heure.

Et si l'on évite le côté road trip Americana du premier film, on passe sans cesse d'une péripétie à une autre, sans vraiment avoir l'occasion de s'y attarder : le passage éclair dans le taxi (très Harry Potter, d'ailleurs), la visite éclair à Washington, la scène de l'hippocampe (assez réussi, d'ailleurs), le passage éclair dans le ventre de Charybde, et tout l'affrontement contre Kronos (au design raté mais à la mise en images compétente) sont comme passés en avance rapide, faute d'avoir le temps ou le budget de tout bien développer.

Et pourtant, je n'ai pas détesté, et j'ai même probablement préféré au premier, malgré des effets numériques comme toujours très inégaux (tout ce qui a trait aux cyclopes est notamment assez frustrant, que ce soit l'œil de Tyson, jamais probant, ou le rendu de Polyphemus, convaincant en gros plan, très numérique et artificiel dans tous ses déplacements) et des personnages secondaires assez insipides (Dionysos/Stanley Tucci est malheureusement sous-exploité, Luke est toujours mono-expressif, Clarisse ne fait pas grande impression).

C'est mieux rythmé (peut-être trop), mieux maîtrisé au niveau de l'action, plus léger, bref, c'est un peu plus agréable que le premier film (et le fait que l'on n'ait pas à subir toutes les présentations et la découverte du monde, mais que l'on soit directement dans l'action, aide beaucoup).

3/6 

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #003 - Percy Jackson : Le Voleur de foudre (2010)

Publié le 15 Avril 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Jeunesse, Critiques éclair, Fantastique, USA, Review, Action, Aventure

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Percy Jackson : Le Voleur de foudre (Percy Jackson & the Olympians : The Lightning Thief - 2010) :

Jeune adolescent dyslexique, Percy Jackson (Logan Lerman) découvre un jour qu'il est le fils de Poseïdon (Kevin McKidd), le dieu de légende, et que le reste du Panthéon de l'Olympe veut sa tête, persuadé qu'il a dérobé l'éclair de Zeus, l'arme la plus puissante de tous les temps. Accompagné de Grover (Brandon T. Jackson), son meilleur ami handicapé (en réalité un satyre veillant sur sa sécurité) et d'Annabeth (Alexandra Daddario), la fille d'Athena, Percy entame alors une aventure improbable aux États-Unis, entre monstres et lieux touristiques clinquants, afin de prouver son innocence.

Long-métrage young adult adapté des romans de Rick Riordan (qui a, depuis, renié les deux films), ce Percy Jackson voulait s'imposer comme un successeur/une alternative aux aventures de Harry Potter (d'où le recours à Chris Columbus à la réalisation), mais malheureusement, sans en avoir une once du charme et de l'atmosphère.

En fait, c'est simple, tout est ici trop... américain. Depuis le look très daté de Percy, jusqu'aux visites de Las Vegas et de Nashville, en passant par New-York, le sidekick comick noir, le format road-trip, l'âge des personnages, Hades en tant que démon cornu qui règne sur un Enfer très judéochrétien, etc, tout est trop calibré "Amérique" pour vraiment emporter l'adhésion et parvenir à créer un sentiment de magie, de merveilleux ou de dépaysement.

Et puis il y a un certain sentiment d'inabouti dans les postiches, certains maquillages, et les effets numériques inégaux (sous-traités à plus d'une vingtaine de sociétés différentes), qui n'aide pas à enlever l'impression d'un film trop générique, trop formaté, trop formulaïque pour son propre bien.

Ce n'est pas un désastre pour autant, et le public alors visé a aujourd'hui une certaine nostalgie pour le film, mais honnêtement, si ponctuellement, ça fonctionne (Hades métalleux et sa Perséphone, l'hydre), et que le trio de tête n'est pas désagréable du tout (d'autres acteurs ne fonctionnent pas particulièrement - Pierce Brosnan, Uma Thurman), Percy Jackson 1 ne convainc jamais vraiment, et tombe trop souvent à plat.

Un petit 2.5/6 

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Les bilans de Lurdo - SEMAINE AVENTURE : Trésors perdus - Le Secret de Moctezuma, saison 1 (2022)

Publié le 14 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Histoire, Comédie, Drame, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Disney, Aventure, Télévision, Review, USA, Fantastique

Portage télévisuel de la franchise Benjamin Gates (des films très médiocres, mais qui pourtant, nostalgie aidant, sont devenus cultes pour une certaine tranche démographique) pour Disney +, ce National Treasure : Edge of History se veut une adaptation young adult de cet univers, répondant très fort au cahier des charges de Disney en matière de diversité et de représentativité, et se déroulant en 10 épisodes de 45 minutes environ...

Trésors perdus - Le Secret de Moctezuma, saison 1 (National Treasure : Edge of History, season 1 - 2022) :

Jess (Lisette Olivera) une immigrante clandestine vivant en Louisiane, apprend la mort de Peter Sadusky (Harvey Keitel), ancien agent du FBI, peu de temps après que ce dernier lui ait remis un message à transmettre à son petit-fils, Liam (Jake Austin Walker), musicien local. Rapidement, elle comprend que Sadusky est mort en protégeant la piste d'un trésor panaméricain légendaire, dont elle détient peut-être la clef dans le pendentif qu'elle porte autour du cou. Traquée par la trafiquante d'antiquités Billie Pierce (Catherine Zeta-Jones) et ses hommes, Jess, ses amis Tasha (Zuri Reed), Oren (Antonio Cipriano) et Ethan (Jordan Rodrigues) ainsi que Liam, tentent alors de trouver le trésor avant Billie, qui veut le détruire au nom d'une organisation secrète malfaisante...

Une série Disney + chapeautée par un duo de scénaristes ayant travaillé sur les deux films originaux, et n'ayant rien fait de particulièrement probant depuis 2009, ça pouvait laisser dubitatif.

En voyant le premier épisode et sa police de caractères Papyrus, sa Catherine Zeta-Jones lookée comme Sharon Stone, son Harvey Keitel grabataire qui est aussitôt kelleyrisé, et sa distribution United Colors of Benetton bourrée de clichés (l'héroïne latina immigrée clandestine, sa meilleure copine black sassy influenceuse super-hackeuse pianiste et militante, leurs compères le méditerranéen maladroit et glandeur et l'asiatique sérieux et responsable qui fréquente une métisse pakistanaise, le musicien blond venant du Sud profond des USA), on pouvait continuer à se méfier devant ce qui semblait être un programme ultra-formaté, calibré, voire pensé de manière algorithmique.

Et rapidement, cette méfiance se confirme, au fil des épisodes, à mesure que les livres d'Histoire sont maltraités, que les protagonistes font alternativement preuve d'une stupidité confondante et de connaissances historiques qui feraient pâlir d'envie Indiana Jones, que les coïncidences abusives et les déductions approximatives se succèdent, que le spectateur a droit à des leçons de morale sur la manière (effectivement) indigne dont les Blancs traitent les minorités depuis toujours, etc, etc, etc...

Pour ne rien arranger, la série semble persuadée que son héroïne (qui a de faux airs de Zendaya dans certaines de ses expressions sérieuses) et le musicien au charisme négatif ont une alchimie torride, et consacre une partie non-négligeable de son temps à cette relation naissante, et à un pseudo-triangle amoureux qui en découle. Malheureusement, ça tombe totalement à plat, et ça donne même lieu à un numéro de danse WTF sur du Lady Gaga, en plein bal du Gouverneur.

Mais si, à la limite, tout ça avait un semblant d'intérêt ou de cohérence sur le fond, ça passerait. Seulement voilà, entre les anachronismes, la fascination des Américains pour les Francs-maçons et pour Elvis (l'indice enregistré sur un vinyle d'Elvis, j'en ris encore), la résolution des énigmes mise en images façon Psych, les "casses" mollassons et surtout le rendu hypra-cheap de tous les pièges, les artefacts et les temples (le budget n'est clairement pas passé dans la direction artistique ou les accessoires), on passe son temps à soupirer devant ce récit d'aventures très approximatif, aux rebondissements télégraphiés, et qui a une forte tendance à introduire des personnages secondaires pour les tuer deux épisodes plus tard.

CZJ est cependant assez efficace en méchante, et la jeune agente du FBI remplit bien son office, mais dans l'ensemble, National Treasure : Edge of History est une déclinaison très faiblarde d'une franchise qui l'était déjà pas mal, et ne plaira probablement qu'au public jeune pour lequel elle a été conçue.

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Les bilans de Lurdo - SEMAINE AVENTURE : Blood & Treasure, saison 1 (2019) et saison 2 (2022)

Publié le 12 Avril 2024 par Lurdo dans Aventure, Action, Thriller, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Histoire, USA, CBS, Review, Romance, Science Fiction, Télévision

Série en deux saisons de 13 épisodes (techniquement, une saison de 11 épisodes + un épisode pilote double, et une saison de 13 épisodes) diffusée en été sur CBS (forcément) et chapeautée par un duo de scénaristes de Warehouse 13, Human Target et Limitless, Blood & Treasure se voulait un programme léger et plein d'aventures autour du monde, à la recherche d'antiquités et de méchants trafiquants.

La série, cependant, est passée totalement inaperçue, et a été annulée au terme de sa seconde année, après avoir été reléguée sur Paramount +. Méritait-elle mieux ?

Blood & Treasure, saison 1 (2019) et saison 2 (2022) : 

- Saison 1 (2019) : Danny McNamara (Matt Barr), ex agent du FBI spécialisé dans la traque d'antiquités volées, est contraint de refaire équipe avec Lexi (Sofia Pernas), son ex, une voleuse d'origine egyptienne, pour tenter de retrouver la trace des sarcophages de Marc Antoine et de Cléopatre avant que Karim Farouk (Oded Fehr), un dangereux terroriste, ne s'en empare à des fins sinistres...

Une première saison assez légère mais qui, soyons francs, n'a honnêtement que 7 ou 8 épisodes de contenu, au maximum : la traque du méchant terroriste à ses limites, même avec d'innombrables rebondissements et surprises (globalement très prévisibles : la série ne fait pas dans la subtilité, et les retournements de situation et fausses identités sont globalement télégraphiés), et sur la durée, il y a des redondances et des épisodes inutiles.

Pour compenser, le programme repose beaucoup sur sa distribution plutôt sympathique (le couple principal fonctionne bien, les personnages secondaires sont amusants - Shaw le vendeur d'armes, Chuck le prêtre, Gwen la fliquette nordique pince-sans-rire), sur une énorme dose de shipping entre ses leads, et sur son aspect globe-trotting, qui envoie ses personnages/ses acteurs aux quatre coins de la planète, sur la piste de Nazis et de méchants terroristes arabes.

Ça ne révolutionne rien, ça assume totalement son côté aventures décomplexées et ses références (un petit cri de Wilhelm dans chaque épisode), il y a quelques caméos qui font plaisir (Marc Valley, Anna Silk), et si la tendance à la conspiration internationale et aux Confréries antiques fait un peu lever les yeux au ciel ("tu descends directement de Cléopatre", *soupir*), ça se regarde plutôt bien.

Après, encore une fois, ça reste une série de network à l'écriture inégale, avec de grosses ficelles et des raccourcis frustrants et qui peine un peu à justifier ses 13 épisodes et son rythme. En tout cas, la fin n'appelait pas de suite.

- Saison 2 (2022) : Alors que le Khan, un dangereux terroriste d'origine asiatique, laisse sa marque partout dans le monde, Danny et Lexi partent en quête de l'Âme de Gengis Khan, une relique légendaire traquée par le Khan pour ses supposés pouvoirs mystiques...

On prend les mêmes, et on recommence... quasiment à l'identique, en fait, puisque les scénaristes reprennent la course autour du monde à la recherche d'une relique (sauf qu'ici, on est en Asie au lieu d'être de l'autre côté du globe), remplacent les Nazis par les Soviétiques, Farouk et sa fausse identité par Khan et sa fausse identité, etc.

Le schéma de la saison est le même, ses ventres mous identiques, les enjeux bioterroristes similaires (en saison 1, ça tournait autour d'une biotoxine retrouvée dans le tombeau de Cleopatre, en saison 2, c'est la mise au point d'un virus pandémique à partir de l'ADN de Genghis Khan retrouvé sur la relique), ses rebondissements similaires (sur l'identité de Khan, donc, mais aussi sur la nature réelle du plan ourdi par ce dernier), et le tout, en mettant l'accent (peut-être plus que jamais) sur le shipping entre Danny et Lexi.

Bref, on a un peu l'impression, cette année, d'assister à une version remastered de la première saison, dans de nouveaux décors, mais avec beaucoup trop de similarités pour convaincre. Pourtant, le programme fait son possible pour apporter un peu de variété (superficielle) : on retrouve Shaw en Asie, où il tient un bar avec l'aide d'un Demi-Lune précoce ; Chuck devient évèque, et mène l'enquête au Vatican pour y dénoncer une corruption ; Kate (Victoria Diamond), la fille de Reece (John Laroquette, en saison 1), rejoint un temps l'équipe en tant que représentante de la CIA ; Simon Hardwick (James Callis) reprend du service (de manière un peu forcée, mais bon) ; un épisode tout entier ramène Marc Valley pour donner à son personnage des adieux émouvants ; Violet (Michelle Lee), une voleuse amie de Lexi, se joint à la troupe...

Mais si le tout reste sympathique à suivre, et globalement dépaysant, les problèmes de la saison 1 sont toujours présents, parfois même renforcés (certaines scènes d'action paraissent trop approximatives, limitées par le budget et le temps de tournage), et la dernière ligne droite de la série est bien symptomatique du déséquilibre fondamental du programme : Blood & Treasure veut être à la fois un récit d'aventures internationales, avec voyages, pays exotiques, tombeaux, mysticisme, etc, et un technothriller avec des menaces à l'échelle mondiale.

Seulement voilà, sans le rythme ni le budget, tout ça n'est que partiellement convaincant : ici, le virus qui contamine supposément toute l'Europe, suivi du crach bancaire international, avec passage par les banques du Vatican, tout ça, c'est tellement capillotracté (et paradoxalement étriqué - on nous parle de catastrophe planétaire potentielle, mais ça n'en a jamais l'ampleur à l'écran) que la fin de la saison tombe un peu à plat.

Dommage, parce que le cast reste sympathique, et le tout se fait dans une bonne humeur toujours agréable. Mais je ne suis guère surpris de l'annulation de la série, en tout cas, une série aux bonnes intentions, à l'exécution honorable, mais au final probablement trop chère à produire pour un résultat et un succès trop limités.

En l'état, on est plus près d'une série de syndication comme on pouvait en trouver pas mal il y a 15-20 ans (forcément, vu le passif des showrunners/scénaristes du programme)... mais qui, aujourd'hui, dans le paysage audiovisuel actuel, n'avait que peu de chances de trouver sa place.

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Critique éclair #002 - SEMAINE AVENTURE : Indiana Jones et le Cadran de la destinée (2023)

Publié le 10 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Histoire, USA, Review, Comédie

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Indiana Jones et le Cadran de la destinée (Indiana Jones and the Dial of Destiny - 2023) :

Alors qu'il part à la retraite, seul et râleur, Indiana Jones (Harrison Ford) renoue avec sa filleule Helena Shaw (Phoebe Waller-Bridge), arnaqueuse et trafiquante d'antiquités, qui recherche le cadran d'Archimède, aux supposés pouvoirs magiques de voyage dans le temps. Mais Jürgen Voller (Mads Mikkelsen), un ancien nazi travaillant désormais pour le gouvernement américain, a lui aussi des vues sur l'objet, avec pour but de repartir en 1939 et mener l'Allemagne à la victoire...

Adieu Spielberg et Lucas, place à James Mangold (Logan), David Koepp et deux scénaristes qui ont la côte en ce moment, pour le premier Indiana Jones non chapeauté par l'équipe habituelle, avec un Harrison Ford octogénaire dans le rôle d'un Indy vieillissant qui peut remercier ses cascadeurs...

Et pourtant, c'est plutôt agréable à suivre, et j'ai probablement préféré cet opus au Crâne de Crystal (il faudra voir comment ça vieillit), notamment parce que Mangold s'efforce systématiquement d'éviter ce sentiment de décors de studio qui hantait pontuellement le précédent volet.

Ici, on embarque dans une course poursuite à travers le monde, plutôt ludique et intéressante, et qui revisite toutes les figures imposées de la franchise en en changeant un peu la dynamique, vieillard et trentenaire sarcastique obligent.

Tout le monde tient bien son rôle (y compris Ford, motivé), mais... difficile de s'enthousiasmer totalement pour un métrage de ce type. Déjà, pour des problèmes de rythme : le film dure plus de 2h30, et c'est facilement 20-25 minutes de trop.

Des minutes qui se retrouvent dans la multiplication de poursuites à rallonge, et dans une longue introduction en flashback, durant la Seconde guerre mondiale, dont auraient facilement pu être amputées une dizaine de minutes.

Mais voilà, Mangold était clairement impressionné par la technologie de rajeunissement numérique d'ILM, qui, combinée à des cascadeurs et à des doublures, permet de suivre un jeune Harrison Ford pendant plus de vingt minutes d'introduction : et il faut bien admettre que le résultat est assez bluffant, du moins pendant un temps. Car si technologiquement, ça fonctionne 70-75 % du temps, une partie des mouvements et la voix de ce "jeune" Indy restent ceux du Ford de 80 ans, dont la carrure, la posture et le timbre ont changé.

Ça ne convainc donc que partiellement, mais si le film joue la carte de la nostalgie, un peu comme le précédent (avec Sallah, Marion, etc), c'est ici plus modéré, et ça passe mieux.

Reste que le tout n'a jamais le panache formel ou l'énergie des films de Spielberg, et qu'un peu à l'image de Ford, on sent le film parfois à bout de souffle, essayant désespérément de retrouver le côté épique d'antan, sans totalement y parvenir.

Pas désagréable, mais pas non plus exceptionnel.

(bizarrement, j'aurais bien aimé voir ce que Spielberg aurait fait de ce script, à la place du Crâne de crystal)

3.5/6 

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Critique éclair #001 - SEMAINE AVENTURE : Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal (2008)

Publié le 8 Avril 2024 par Lurdo dans Aventure, Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, USA, Review, Romance

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal (Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull - 2008) :

Dans les années 50, Indiana Jones (Harrison Ford) se trouve embarqué dans une lutte contre les soviétiques lorsque le Colonel Irina Spalko (Cate Blanchett), aux pseudo-pouvoirs psychiques, s'en prend à Oxley (John Hurt), ancien collègue de Jones, qui a découvert un mystérieux crâne de crystal. Aidé de Mutt (Shia LaBeouf), un jeune greaser rebelle, Indy part alors pour l'Amérique du Sud afin d'aider Oxley... et la mère de Mutt, elle aussi enlevée par Spalko et ses hommes.

Je n'ai pas revu ce film depuis une bonne dizaine d'années, et avec la sortie du volet suivant, fin 2023, l'occasion était rêvée de me repencher sur ce film malade, clairement divisé en deux parties très contrastées.

Un film à la genèse particulièrement chaotique, qui s'est directement répercutée sur la structure décousue et le contenu du métrage fini, un patchwork d'éléments disparates issus de multiples scénarios potentiels écrits au fil des décennies, et plus ou moins rapiécés ensemble à l'arrache par David Koepp.

Parce qu'au final, Crystal Skull n'est pas forcément mauvais, ou le désastre que l'Internet veut bien y voir désormais. Toute la première moitié, notamment, fonctionne plutôt bien, jusqu'à l'arrivée dans le cimetière au Pérou, et au retour de Marion.

L'introduction est excellente, la poursuite à l'université aussi, le rapport entre Indy et Mutt est crédible, l'action est efficace, et Spielberg propose ainsi de très jolis plans et idées de réalisation. Certes, les CGI inaboutis ont un peu tendance à tirer le tout vers le bas (les chiens de prairie, le réfrigérateur volant qui n'a jamais la masse et les mouvements d'un vrai réfrigérateur...), mais globalement, c'est plutôt sympathique.

Et puis les péripéties commencent à s'enchaîner, et une impression d'inabouti et de sous-développement s'installe : le cimetière au Pérou fait beaucoup trop décor de cinéma, il n'y a pas de menace, on en repart aussi vite qu'on y arrive, l'évasion dans les sables mouvants est uniquement là pour forcer la révélation de la paternité d'Indy (et est immédiatement terminée), la poursuite dans la jungle est dynamique (mais alourdie par des effets numériques inégaux), les fourmis géantes semblent collées là un peu au hasard, les chutes d'eau sont too much (et trop numériques), et finalement, la visite du temple est intéressante, mais finit par s'embourber dans un trop plein de numérique, et dans un gros plan inutile sur un alien moche.

Il est là, le vrai problème du film : prises individuellement, ces péripéties ne sont pas désagréables, voire même elles sont divertissantes et ludiques. Mais mises bout à bout de manière forcée, avec des transitions approximatives et l'aide d'un tout-numérique décevant, cela donne une seconde moitié de film hachée et décousue, jamais vraiment convaincante.

Il y a du bon, dans ce Crystal Skull : on ne s'ennuie pas, Harrison Ford s'amuse et est impliqué, Shia LaBeouf tient bien son rôle, Cate Blanchett fait une méchante efficace (les autres personnages, cependant, sont un peu oubliés en cours de route et sous-développés), il y a une bonne moitié de film efficace, le score de John Williams est excellent, la réalisation de Spielberg fidèle à elle-même, la durée du métrage est impeccable... mais le film ne fonctionne que par à-coups, victime de ses effets numériques trop inégaux, et de son script rapiécé et épisodique, dont l'orientation SF ne se marie pas forcément très bien avec le côté mystique établi de la franchise ou avec les attentes du public.

3/6

--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

commentaires

Les bilans de Lurdo : Tacoma FD, saisons 3 et 4 (2021-2023)

Publié le 7 Avril 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, TruTV, Review, USA, Sitcom

Après le passage en revue des deux premières saisons de cette série comique chapeautée par les Broken Lizard, je continue le visionnage, en m'attaquant aux deux saisons suivantes, les dernières du programme, puisqu'outre une année morte, en 2022, la série a été annulée début 2024, au terme de sa saison 4.

Tacoma FD, saisons 3 (2021) et 4 (2023) :

Une saison 3 post-COVID, qui semble avoir été pensée comme une porte de sortie et une conclusion, puisqu'elle se termine par l'incendie de la caserne, et le départ du Chef McConky pour un nouveau poste (à Pirate World !). De quoi assurer un semblant de finalité au programme, au terme d'une saison multipliant les caméos et les idées improbables.

Outre le running gag de l'enfant du puits, qui revient encore et encore depuis le début de la série, et un semblant de confinement en début de saison, on a donc droit, entre autres, à un podcast sportif qui débouche sur le passage à la caserne d'une star de l'UFC ; à Whitney Cummings en instructrice luttant contre le harcèlement sexuel et refusant les avances de Penisi ; au soulèvement d'une IA qui prend le contrôle de la caserne ; à un épisode (assez raté) sur la relation de Lucy et du fils du chef de la police ; au défilé des ex-femmes de Penisi, façon vieux soap cliché ; à un caméo de David Koechner à l'occasion de Thanksgiving...

Bref, c'est toujours aussi excentrique, toujours aussi déjanté, toujours aussi bas de plafond, et ça reste agréable à suivre, même si la conclusion de la saison et les audiences en berne pouvaient laisser craindre une annulation...

Et effectivement, il a fallu attendre un an et demi pour voir reparaître la série, avec un nouveau générique (temporaire) à Pirate World, et une ultime saison 4, celle du changement. Ou presque.

Car si tout le monde réintègre la caserne, remise à neuve, dès le début de la saison, cela se fait sans Andy (Eugene Cordero est depuis passé sur Loki), remplacé par Mickleberry (Christopher Avila), nouveau bleu de la caserne (à la place de Lucy), et qui devient donc le souffre-douleur de ses collègues, constamment bizuté et humilié.

C'est probablement là l'un des points faibles de la saison : le bizutage et les humiliations constantes sont rapidement lassantes, et dès qu'un épisode se concentre dessus (le barbecue + pool party chez le Chef), ça devient particulièrement frustrant et agaçant.

Après, le reste est toujours sympathique, avec un trait toujours plus appuyé, et des péripéties toujours plus déconnantes : la caserne retrouve un Rembrandt volé par un ancêtre de penisi, va sur le dark Web, prend sa photo annuelle, assiste à une veillée funéraire pour un collègue, ou se confronte à la pègre belge (un bon gros WTF).

Il y a aussi un duel contre l'équipe D, composée de clones de l'équipe habituelle (dont David Arquette en Penisi-bis, et le catcheur Dexter Lumis en Ike-bis) ; un épisode de Saint Valentin durant lequel Penisi fait l'objet de la colère d'une ex (Dana DeLorenzo) ; Ike qui lance une application de dating pour pompiers ; une session du tribunal des pompiers plutôt amusante (qui débouche sur la révélation que le Chief est devenu ami avec son ennemi juré, le chef de la police) ; et une revisite de La vie est belle de Capra, avec Tony Danza en ange, Penisi en protagoniste, et une conclusion rigolote, à contre-courant.

Dans l'ensemble, cette saison 4 passe donc plutôt bien, avec pas mal de variété dans les épisodes proposés, un cliffhanger final sur la grossesse de Lucy qui n'aura aucune résolution, et un Mickleberry qui s'intègre assez bien à la bande (malgré les moments frustrants de bizutage cringe).

- Bilan -

Maintenant que le programme a été annulé, l'heure est au bilan : Tacoma FD n'a rien révolutionné, mais, au final, c'était une sitcom plutôt agréable à suivre, avec des personnages bien définis et bien interprétés, et un ton assez homogène. Après, ça reste une œuvre des Broken Lizard, avec ce que ça comprend d'humour un peu lourd, de blagues graveleuses et de moments qui tombent parfois à plat, mais globalement, c'était tout à fait honorable sur la durée.

(On regrettera seulement la disparition totale de Linda Price, de la mairie, qui ne reparaît plus passées les premières saisons...)

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Les bilans de Lurdo : Les Maîtres de l'Univers - Révolution (2024)

Publié le 6 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Télévision, USA, Netflix

La première saison du reboot Netflix de Masters of the Universe, intitulée Revelation, avait été diffusée en deux fournées de cinq épisodes, en 2021, avec un résultat assez mitigé : sous la direction de Kevin Smith, la série était tiraillée entre le cahier des charges Netflix, un fanservice envahissant, l'esprit sale gosse impertinent de Smith et un peu de "mensonge sur la marchandise", puisque le tout, qui avait été vendu comme un reboot/revival des Maîtres de l'Univers, ressemblait globalement plus à une série centrée sur Teela, Evil-Lyn et leur rapport au Pouvoir, Musclor et Skeletor restant en marge d'une série qui optait pour une mutualisation de la force toute-puissante, et une déconstruction des piliers de l'univers original.

Place donc à la saison 2, rebaptisée Révolution, d'une durée de cinq épisodes seulement, et qui introduit le personnage de Hordak, accompagné de ses sbires...

Les Maîtres de l'Univers - Révolution (2024) :

Alors que Teela (Melissa Benoist), avec l'aide d'Evil-Lyn (Lena Headey), tente de devenir la maîtresse des trois formes de magie d'Eternia afin de recréer l'au-delà préternien, Skeletor (Mark Hamill) repasse à l'attaque, avec pour appui les hordes biomécaniques de Hordak (Keith David). Musclor (Chris Wood) ne peut compter que sur son pouvoir et sur l'aide inattendue de Keldor (William Shatner), son oncle qui cache un lourd secret...

Une deuxième saison nettement plus courte, et axée sur l'opposition magie vs technologie, qui sous-tend l'intégralité de ces cinq épisodes et tous les conflits de son intrigue.

À commencer par Hordak, son bras droit Motherboard (Meg Foster), Skeletor et tous ses sbires, tous passés au filtre technologique - qui renvoie directement à certaines des modifications des jouets, mais rappelle aussi fortement l'assimilation des Borgs, dans Star Trek.

Parce qu'après tout, pourquoi changer une formule qui marche ? Comme en saison 1, Kevin Smith repioche donc des éléments à droite et à gauche, comme d'habitude, ici les Borgs, ailleurs le Hulkbuster, pour les arranger à sa sauce et les mélanger aux jouets et designs préexistants de la franchise.

Et ça fonctionne plutôt pas mal, à vrai dire : on sent que la production a bien fait son travail, allant piocher dans des zones très obscures de la franchise pour les réinventer et les intégrer à cette nouvelle version de Musclor et ses amis, justifiant l'évolution du héros et de ses armes, etc. On retrouve les hommes-rochers, Gwildor, Granamyr le dragon, Teela en mode déesse à peau verte, Scare Glow, Zodak, Keldor, et plein d'autres éléments. Ça reste vraiment du fanservice, mais c'est assez bien fait, et souvent pertinent.

Cela dit... ça reste une série qui met un peu en retrait son personnage principal, encore une fois, ici en le privant de ses pouvoirs, là en en faisant un bourrin aux one-liners un peu nazes. Encore une fois, pendant une grosse partie de ces cinq épisodes, les scénaristes semblent plus intéressés par Teela et sa quête de magie, Evil-Lyn et son face turn, et Skeletor et son passé mystérieux, que par un quelconque développement d'Adam/He-Man (à la limite, on peut dire qu'Adam est confronté au deuil et à la mort de son père, mais c'est tellement survolé et désamorcé par "ils se retrouvent tous au paradis local" que ça n'a que peu d'impact).

Sur un plan technique, la série reste égale à elle-même : bien doublée (Melissa Benoist remplace Sarah Michelle Gellar - et on y gagne au change, Keith David fait un excellent Hordak, William Shatner s'amuse beaucoup en Keldor), assez spectaculaire, mais toujours avec des moments d'animation inégale et des proportions à géométrie variable.

Après, l'écriture reste elle aussi inégale, avec des one-liners pas terribles (je soupçonne Kevin Smith d'avoir délibérément écrit ces répliques nazes, pour renvoyer directement au kitsch de la série originale), une romance qui ne fonctionne pas vraiment, ou encore cette fin très... américaine, durant laquelle Adam dissout la monarchie éternienne pour mettre en place une démocratie ("célébrez votre jour de l'indépendance !") dont, forcément, ce sera le personnage d'Andra, inventé pour remplir les quotas de la série, qui prendra la tête. 

Mais bon, que voulez-vous, on ne se refait pas. Révolution, en tout cas, est plus intéressant et dynamique que ne l'était Révélation, et aussi bien moins frustrant. Reste à voir s'il y aura un jour une suite, ou si c'en est terminé de cette incarnation des Maîtres de l'Univers (la fin tease une suite, mais ça ne veut pas dire grand chose pour Netflix...)

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Les bilans de Lurdo - Avatar, le dernier maître de l'air, saison 1 (2024)

Publié le 5 Avril 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Télévision, Nickelodeon, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Drame, Review, USA

On va faire simple : hormis le film médiocre de M. Night Shyamalan, je ne sais quasiment rien de la franchise Avatar. Je connais les bases et les personnages, mais je n'en ai jamais vu le moindre épisode, et donc j'aborde cette première saison totalement vierge de toute idée préconçue.

Huit épisodes de 40-60 minutes au programme, donc, avec comme mot d'ordre une diversité et une représentativité ethniques plus fidèles au dessin animé, et une adaptation plus respectueuse.

Avatar, le dernier maître de l'air, saison 1 (Avatar : The Last Airbender - 2024) :

Katara (Kiawentiio Tarbell), apprentie maîtresse de l'eau, et son frère Sokka (Ian Ousley), guerrier de la tribu du Pôle Sud, découvrent dans un glacier Aang (Gordon Cormier), ultime survivant des maîtres de l'air et futur Avatar censé unifier les quatre éléments afin de faire régner la paix. Ensemble, ils vont lutter contre l'oppression de la Nation du Feu, alors même que Zuko (Dallas Liu), le fils banni de l'Empereur actuel, traque le jeune Avatar... 

Et honnêtement, c'est tout à fait regardable. Bien en dessous de l'adaptation de One Piece, pour de multiples raisons, mais assez honorable, tout de même, et forcément plus abouti que la version Shyamalan (ou que l'adaptation de Cowboy Bebop).

Le budget est là, la volonté de faire une adaptation respectueuse et présente, l'action est assez maîtrisée, la direction artistique est convaincante, il y a un effort de développement des personnages, bref, c'est assez agréable... mais c'est aussi assez imparfait.

Dans les grandes lignes, déjà, puisque malgré la durée de cette saison (8 x 50 minutes) équivalente, voire supérieure à celle de la saison originale de la série animée (20 x 20 minutes), il subsiste une impression constante d'avance rapide des événements, de l'évolution des personnages, bref, le récit paraît fréquemment précipité, et ne fonctionne pas aussi bien qu'il le devrait.

D'autant que cela s'ajoute à une dimension très premier degré/serious shit de la série, qui fait le choix de présenter des protagonistes trop sérieux et trop hantés par leur passé - Sokka et ses daddy issues, Zuko et ses daddy issues (bis), Katara et ses mommy issues, Aang et sa culpabilité ainsi que son refus d'endosser son rôle d'Avatar... 

Tout ça donne de l'épaisseur aux personnages, certes, mais a aussi tendance à rendre le programme plus sombre et sérieux qu'il ne devrait probablement l'être. À l'identique, il semble y avoir un problème de dosage entre l'intrigue principale de Aang et ses amis, et celle de Zuko, son oncle et tous les membres de la Fire Nation.

Un dosage qui contribue étrangement à l'impression globale que le côté Nation du feu éclipse souvent les aventures de Aang : c'est plus intéressant, plus intrigant, et, il faut bien l'avouer, c'est aussi mieux interprété.

Non pas que le trio principal Aang/Sokka/Katara soit mauvais, mais... c'est un peu raide, tout ça. Ian Ousley/Sokka s'en sort largement le mieux, mais tant Gordon Cormier que Kiawentiio (surtout cette dernière, en fait) peinent à réellement transcender les dialogues et l'écriture un peu laborieux, et à réellement incarner leurs personnages avec suffisamment de charisme ou de capital sympathie.

En face, Dallas Liu est lui excellent, et parvient à créer un véritable lien avec Paul Sun-Hyung Lee, qui interprète son oncle.

Ajoutez à cela des effets spéciaux inégaux (tout ce qui est maîtrise des éléments et décors numériques fonctionne bien, les créatures et les doublures numériques nettement moins), une bande originale peu mise en avant (alors qu'elle est plutôt de qualité), des raccourcis narratifs un peu voyants, et toujours ce problème de tenter de donner un look anime à des acteurs à l'aide de postiches et de costumes cheapouilles, et voilà : une adaptation globalement moyenne, pas forcément désastreuse, mais dont le dosage global des éléments n'est pas optimal.

Passable, mais peut mieux faire.

---

Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

commentaires

Un film, un jour (ou presque) #2000 : Dicks - The Musical (2023)

Publié le 1 Avril 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Musique, Fantastique, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Dicks - The Musical (2023) :

Représentants de commerce ultra-ambitieux et au succès incontestable, Craig (Josh Sharp) et Trevor (Aaron Jackson) sont des connards finis, qui se retrouvent en compétition au sein de leur entreprise dirigée par l'autoritaire Gloria (Megan Thee Stallion). Mais un beau jour, ils découvrent qu'ils sont jumeaux, et décident de réunir leurs parents divorcés (Nathan Lane et Megan Mullalley)...

Une production A24, adaptée d'une comédie musicale par ses créateurs (et interprètes principaux), et au public "niche" gay : c'est écrit, réalisé, interprété par des gays, pour un public gay, et ça adopte un ton très outré, kitsch et flamboyant, pour ce qui est en quelque sorte un pastiche de comédie musicale et de À nous quatre (1998), mais en mode über-gay, à l'image de Bowen Yang, qui incarne un Dieu en mini short lamé façon boule à facettes.

C'est criard, c'est lourd, c'est hystérique, c'est très vulgaire et graveleux, ça part en vrille, ça improvise partout, bref, il faut savoir à quoi s'attendre avant de regarder le tout : les chansons sont amusantes (mais la mise en scène de Larry David est assez terne), il y a des monstres sanguinaires WTF, un vagin volant en mode facehugger... ça part dans tous les sens, et pour être tout à fait franc, c'est assez fatigant à la longue, un peu comme un sketch du SNL étiré sur 90 minutes.

Mais bizarrement, alors même que je ne fais pas forcément partie du public visé, et que je ne le conseillerais pas à n'importe qui, j'ai trouvé ça... sympatoche.

3/6 

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

commentaires
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 > >>