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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #comedie catégorie

Les bilans de Lurdo - Gremlins : Secrets of the Mogwai, saison 1 (2023)

Publié le 16 Juin 2024 par Lurdo dans Animation, Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, USA, Review, HBO Max

En théorie, le postulat de cette série d'animation Gremlins en 10 épisodes d'une vingtaine de minutes n'avait pas forcément de quoi séduire : une tentative de ramener à la vie la franchise Gremlins décédée, de surfer sur la nostalgie qui existe pour les 80s en proposant une origin story vraiment pas indispensable de Gizmo et des Gremlins, et de proposer un récit qui soit plus respectueux et représentatif de la culture asiatique, le tout à destination de la jeunesse.

Et pourtant, allez savoir si c'est grâce à la présence de Joe Dante dans un rôle de conseiller de la production, à la volonté de préserver un certain sens de l'humour noir et agressif, ou bien tout simplement au casting vocal convaincant, mais miracle, la série fonctionne assez bien.

Gremlins - Secrets of the Mogwai, saison 1 (2023) :

Sam (Izaac Wang), jeune garçon vivant dans le Shangaï de 1920, est embarqué dans une aventure terrifiante lorsqu'il trouve Gizmo, un Mogwai convoité par le malfaisant Riley Greene (Matthew Rhys), sorcier désirant exploiter les particularités de la créature magique. Avec l'aide d'Elle (Gabrielle Nevaeh Green), une jeune voleuse travaillant pour Greene, Sam va alors quitter le confort de l'herboristerie familiale pour traverser toute la Chine et ramener Gizmo chez lui... avant que Greene et son armée de Gremlins ne mettent le pays à feu et à sang.

Je dois avouer que durant les premiers épisodes de la série, pendant toute la phase de présentation des personnages, de mise en place, etc, je n'étais guère convaincu : certes, le style visuel 3D cell-shadée a son charme, et l'utilisation des thèmes de Jerry Goldsmith fait toujours son petit effet, mais entre le méchant ultra-caricatural, la voleuse des rues et son gang hétéroclite, et le héros peureux, j'ai hésité.

Et puis, au fil des épisodes, un déclic a eu lieu. Et ce déclic, en réalité, il s'est produit lorsque les Gremlins sont apparus.

Car autant la période de la Chine des années 20 et le mysticisme asiatique ne m'ont jamais vraiment intéressé, autant les Gremlins qui sèment le chaos sur leur passage, ça, ça me parle. 

Et l'essence des Gremlins est ici parfaitement respectée : depuis le slapstick inévitable jusqu'aux morts assez graphiques, en passant par la caractérisation improbable (Madame Claws la matronne qui dirige les Gremlins et s'éprend de Gizmo ; le Gremlin malingre mais intelligent et distingué, qui parle avec la voix de George Takei) et la violence débridée (oui, c'est un dessin animé pour enfants, et le sang humain n'est pas visible à l'écran... mais le bodycount des bestioles est conséquent, et le nombre de membres et d'appendices tranchés est loin d'être négligeable), on retrouve bien là ce qui faisait le charme frénétique de la franchise sur grand écran.

Et puis la série, qui prend un temps la forme d'un road trip au travers des traditions et superstitions chinoises (vampires sauteurs, sorcier qui avale ses ennemis en se démontant la mâchoire, métamorphe théâtral, tenancière d'auberge qui efface la mémoire de ses clients pour en faire son personnel, Au-delà bigarré avec esprits malins et déesse alcoolique et cynique), n'oublie jamais de ne pas se prendre trop au sérieux, et de conserver un certain humour plus ou moins noir hérité des films.

Cela passe par le doublage excellent (tout le gratin des acteurs asiatiques y passe, de Ming-Na à BD Wong, en passant par James Hong, Bowen Yang, Randall Park, Sandra Oh, etc), par l'humour parfois un peu osé (les Gremlins sur la Tour Eiffel), ou tout simplement par la myriade de gags visuels dont les Gremlins sont constamment les victimes (ou les auteurs).

Résultat : certes, en soi, l'origin story des Mogwai reste dispensable, et fait parfois ressembler Gizmo et ses copains à des mini-Ewoks (ou à des Schtroumpfs, voire à des Furbies)... mais le reste du programme reste globalement fidèle aux films de Dante, et leur sert de préquelle tout à fait honorable.

Une bonne surprise, donc.

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Critique éclair #027 - The American Society of Magical Negroes (2024)

Publié le 14 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, USA, Review, Romance

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

The American Society of Magical Negroes (2024) :

Artiste un peu paumé, Aren (Justice Smith) est recruté par Roger (David Alan Grier) pour devenir membre de la Society of Magical Negroes, une organisation magique afroaméricaine dont le but premier est d'assurer le bien-être des Blancs et de les aider à trouver le bonheur... pour éviter qu'ils ne répercutent leur malheur sur les Afroaméricains. Mais dès sa première mission - aider Jason (Drew Tarver) à trouver le bonheur professionnel et amoureux -, Aren se trouve face à un dilemme, lorsqu'il tombe amoureux de Lizzie (An-Li Bogan), la collègue de travail de Jason, à qui elle est destinée...

Une comédie satirique américaine (forcément) écrite et réalisée par un ancien d'une émission satirique façon Daily Show... et ça se sent, puisque le film ressemble fortement à un postulat de sketch façon Key & Peele, étiré sur une centaine de minutes, avec ce que ça implique de résultats inégaux.

Forcément, lorsque l'on base tout un film sur des clichés scénaristiques dont on se moque (le magical negro, la petite amie qui soutient le héros, etc), il est préférable de proposer une satire mordante et aboutie, ce qui n'est pas vraiment le cas ici, puisque le métrage bascule rapidement dans une comédie romantique tout ce qu'il y a de plus banale et calibrée, avec les clichés inhérents à ce genre.

Le contraste est ainsi assez rude entre cette romance assez classique (elle fonctionne bien, cela dit, les deux acteurs sont sympathiques, et An-Li Bogan est charmante), et tout le propos racial du film, assez agressif et surligné, qui présente la vie des Afroaméricains comme une lutte constante, un martyre permanent qui oblige tous les Noirs à vivre constamment dans la peur, dans le mensonge, dans l'oppression, etc.

Loin de moi l'idée de minimiser l'expérience des Noirs américains, mais la manière maladroite dont le film s'y prend ici, en réduisant le racisme et la lutte afroaméricaine à des postulats de sketches et à une vision très américano-américaine du problème (on sent que le réalisateur-scénariste ne prend pas totalement au sérieux l'univers de son film, mais que le propos sur la condition misérable du peuple noir américain, lui, est très sérieux), n'aide pas à éviter que le message paraisse trop caricatural, voire geignard.

Et combiner tout cela à une romcom basique qui évoque toutes les autres romcoms au postulat similaire, façon "ange gardien/Cupidon qui tombe amoureux de la promise de celui qu'il doit aider à trouver l'âme sœur" ne fait que diluer un peu plus l'efficacité du tout.

Au final, malgré son titre provocant et son postulat osé, le film est assez inoffensif et gentillet, avec une conclusion assez plate et bavarde, qui n'a jamais l'impact qu'elle voudrait avoir. Ponctuellement, c'est amusant, mais globalement, c'est trop approximatif pour convaincre qui que ce soit.

2.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000), sur celui-ci (1001-2000) ou bien ce dernier (2000+)...

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Critique éclair #025 - The Fall Guy (2024)

Publié le 10 Juin 2024 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Thriller, Policier, Review, Comédie, Romance, USA

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

The Fall Guy (2024) :

Après un grave accident qui l'a laissé sur le carreau et a mis un terme à sa relation avec Jody (Emily Blunt), camérawoman, Colt Seavers (Ryan Gosling), cascadeur hollywoodien, est rappelé sur le tournage du premier long-métrage réalisé par Jody, une superproduction épique où il doit doubler Tom Ryder (Aaron Taylor-Johnson). Mais rapidement, Gail (Hannah Waddingham), la productrice, lui apprend que Tom a disparu...

La série L'homme qui tombe à pic était une de ces séries des années 80 fonctionnant sur un schéma bien établi : Colt Seavers (Lee Majors), cascadeur hollywoodien et chasseur de primes à ses heures perdues, utilise son savoir-faire et son côté casse-cou pour mener l'enquête et arrêter les méchants, avec l'aide de son cousin Howie (Douglas Barr), apprenti cascadeur et de la séduisante cascadeuse Jody (Heather Thomas). Rien d'exceptionnel, mais un divertissement typique de son époque, porté par le bagoût de Lee Majors, le générique mémorable, le sex appeal de Heather Thomas, et l'ambiance générale assez décontractée.

De tout cela, The Fall Guy, adaptation très libre signée David Leitch, ne garde que les noms des personnages, une pseudo-enquête, et le milieu des cascadeurs - qui parle à Leitch, forcément, lui-même étant ancien cascadeur. Ce qui a ses avantages, mais aussi ses inconvénients. 

The Fall Guy est en effet une comédie romantique mâtinée d'action et de thriller, dans le milieu du cinéma, et tout repose ici sur l'alchimie entre les deux acteurs principaux. Pas trop de problèmes à ce niveau, je dois dire, même si Ryan Gosling est ici un peu trop propre sur lui et n'a pas assez de bagoût à mon goût. Et les scènes d'action, souvent tournées en réel (et pas en numérique) avec des cascadeurs, sont spectaculaires.

Là où ça a coincé un peu plus pour moi, c'est au niveau de l'équilibre entre les diverses parties du film. Ce n'est une surprise pour personne, mais Leitch, s'il est très fort au niveau de l'action, a aussi des difficultés à ne pas trop en faire à tous les niveaux : Atomic Blonde était ultra-stylisé et se prenait très au sérieux, en plus de souffrir d'un rythme inégal ; Deadpool 2 était sympathique mais assez bordélique et un peu trop long, du bigger louder à la limite de l'overdose ; Hobbs & Shaw était boursouflé et avait facilement 15 minutes de trop ; Bullet Train durait bien trop longtemps pour ce qu'il racontait, et partait dans du grand n'importe quoi...

Donc ici, on se retrouve avec une rom-com de 2h10, ce qui est forcément... trop. C'est trop long, c'est trop répétitif au niveau de la romance, c'est trop excentrique par moments (la scène du night club et des licornes n'auraient pas dépareillé dans un Deadpool), c'est trop basique au niveau scénaristique, c'est trop appuyé au niveau musical (le thème principal du film est I was made for loving you de KISS, ressorti tout au long du film, en boucle, sous forme de reprises, d'instrumentaux, de version orchestrale, mélancolique, etc - au bout de deux heures, je n'en pouvais plus) et au niveau des clins d'œil (le thème de Miami Vice, le bruitage de L'homme qui valait 3 milliards), c'est parfois trop caricatural (Hannah Waddingham semble tout droit sortie d'une sitcom), bref, c'est trop éloigné du pitch de base pour convaincre. Du moins, en ce qui me concerne, puisque la critique américaine semble avoir adoré (le film a fait un four au box-office, cela dit).

Et puis honnêtement, la reprise/réinvention miteuse du thème musical de la série dans le générique de fin, assortie d'un caméo naze et non-sensique de Lee Majors et Heather Thomas en post-crédits m'a laissé un goût amer dans la bouche.

2.5/6 

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - La réceptionniste Pokémon, saison 1 (2023)

Publié le 9 Juin 2024 par Lurdo dans Aventure, Animation, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Netflix, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Japon, Review

Quatre épisodes de 10-15 minutes au programme de cette série japonaise d'animation en stop-motion, spin-off ensoleillé de la franchise Pokémon diffusé sur Netflix en plein hiver dernier...

La réceptionniste Pokémon, saison 1 (Pokémon Concierge, season 1 - 2023) :

Haru, une jeune femme stressée et en burnout, décide de rejoindre le personnel de l'Hôtel Pokémon, un endroit paradisiaque et tranquille où elle devient réceptionniste, et doit s'assurer du bien-être des Pokémon de passage..

Une micro-critique pour cette mini-série charmante et décontractée, qui utilise le monde des Pokémon pour faire passer son message de nonchalance, de coopération, d'écoute d'autrui, et de détente.

Techniquement parlant, c'est splendide et tactile, bourré de textures et de couleurs, la stop-motion est très réussie, c'est lumineux et ludique, bref, c'est un succès, et le cadre très hawaïen de l'Hôtel Pokémon se marie très bien avec cette atmosphère chaleureuse et avec le propos de la série.

Seul reproche à faire : le format de la série est clairement trop court, et Netflix/Dwarf Studio auraient clairement pu pousser jusqu'à 6 ou 8 épisodes sans que l'expérience n'en pâtisse le moins du monde.

À voir, même si l'on a échappé au phénomène Pokémon et à la nostalgie que le programme tente clairement de générer auprès de certaines tranches d'âge.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Hazbin Hotel, saison 1 (2024)

Publié le 8 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Musique, Les bilans de Lurdo, Télévision, Amazon, Jeunesse, Animation, Religion, Critiques éclair, Fantastique

Série Amazon en 8 x 25 minutes, servant de prolongement à un pilote gratuit visible sur YouTube, et de spin-off à la web-série Helluva Boss, Hazbin Hotel se veut une série d'animation provocante et excentrique, tout droit sortie de l'imagination de Vivienne "VivziePop" Medrano.

Un style graphique affirmé, une approche comédie musicale, un propos edgy, un univers nécessitant d'avoir vu le pilote YouTube, voire d'être déjà fan pour tout comprendre, bref, un programme polarisant réservé à un public averti.

Hazbin Hotel, saison 1 (2024) - premières impressions :

Fille de Lucifer et de Lilith, Charlie (Erika Henningsen) est bien décidée à prouver que les âmes damnées infernales peuvent trouver la rédemption et accéder au Paradis. Avec sa compagne Vaggie (Stephanie Beatriz), elle crée le Hazbin Hotel, où elle accueille les âmes damnées et tente de les transformer pour le meilleur. Mas le Ciel, lui, a d'autres plans...

Un bilan de cette saison 1 de Hazbin Hotel qui n'en est pas vraiment un, puisque j'ai commis l'erreur d'aborder cette série totalement vierge de tout préjugé ou de toute information, sur la seule base de quelques critiques enthousiastes et positives lues en ligne.

Et malheureusement... disons que je ne suis pas du tout le public visé. En fait, si on devait faire un diagramme de Venn du public de VivziePop, on se retrouverait au carrefour des fans hardcore d'animation "adulte" moderne au rythme effréné, des amateurs de comédie musicale façon Broadway/films Disney, des utilisateurs de Tumblr, des clients de Hot Topic, des cercles LGBTQ, des ados rebelles à tendance daaark et émo, et bien sûr, de la fanbase passionnée de VivziePop. Pas vraiment des groupes réputés pour leur demi-mesure ou leurs opinions calmes et posées... surtout que bon nombre d'entre eux sont assez jeunes.

Donc forcément, se baser sur ces opinions avant d'essayer la série pour la première fois... c'était une erreur.

En effet, je l'avoue : c'est une première, mais je n'ai pas été jusqu'au bout de cette saison 1, m'arrêtant à mi-parcours, victime d'une incompatibilité radicale et totale avec l'ensemble du programme.

Je n'ai pas aimé le style graphique surchargé et illisible, je n'ai pas aimé l'écriture maladroite qui présuppose que l'on connaît déjà tout l'univers et qui essaie à peine de faciliter la tâche aux nouveaux spectateurs, je n'ai pas aimé l'animation frénétique et la direction artistique des perosnnages, le ton sooo edgy et immature, l'humour bas de plafond, le rythme précipité, bref : Hazbin Hotel n'est pas du tout ma tasse de thé, même si je reconnais que les chansons sont souvent sympathiques et que le tout est bien doublé.

Et pour avoir jeté un coup d'œil au reste des œuvres de Vivziepop, on va dire que je ne suis tout simplement pas le public visé. Tant pis.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Velma, saison 2 (2024)

Publié le 5 Juin 2024 par Lurdo dans Animation, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Télévision, HBO, Review, USA, Romance

On ne peut pas dire que la saison 1 de la relecture de Scooby-Doo par Mindy Kaling et ses collègues ait été un franc succès : une relecture cynique et abrasive, typiquement dans l'air du temps, paraissant constamment posséder un certain mépris pour le matériau d'origine, et présentant des personnages antipathiques bien loin du Scooby Gang que l'on connaît.

Une relecture qui, cependant, parvenait à conserver une certaine direction narrative et à aller au bout de ses idées et de son approche, à défaut de proposer quelque chose de satisfaisant.

Démolie par la critique et le Web, la série a cependant fait son retour plus tôt en avril 2024, et le résultat est... un sacré bordel.

Velma, saison 2 (2024) :

Trois semaines après la fin de la menace Victoria, une nouvelle série de meurtres frappe Crystal Cove, et Velma aimerait bien mener l'enquête... mais sa mère l'en empêche.

Paradoxalement, la saison 2 de Velma semble, dans un premier temps, revenir un peu sur la fin de saison précédente, qui faisait évoluer ses personnages dans une direction vaguement familière : plutôt que de faire se tourner Shaggy vers la marijuana pour soigner son stress, la saison 2 abandonne immédiatement cette piste, pour faire du personnage un stress eater chassant des hallucinations en mangeant ; Fred, lui, s'improvise chasseur de fantômes dans son van multicolore, devient brièvement prêtre, mais reste la risée de tout le monde.

Pourtant, dans le monde de Velma, les fantômes existent, la sorcellerie aussi (les Hex Girls apparaissent brièvement, ou plutôt, une Hex Girl apparaît, sous les traits d'une mère de famille wiccane particulièrement défraîchie), le Paradis et l'Enfer idem, et tout cela se marie assez mal avec l'intrigue de fond de cette année, une intrigue scientifique découlant directement de la saison précédente, centrée sur le project SCOOBI, et qui...

ATTENTION, SPOILERS.

... implique une bonne partie de la ville, et la grand-mère de Shaggy. Une grand-mère scientifique (antipathique et manipulatrice) qui transfère des cerveaux de corps en corps, et qui, avec l'armée, a créé Scrappy Doo, le grand méchant de la saison, et le responsable des meurtres qui, cette saison, frappent la ville.

Voilà donc l'essentiel de la saison : énormément de shipping Velma/Daphne, très envahissant, des meurtres, Scrappy-Doo en bad guy (comme c'est original !), des hallucinations, un fantôme, une possession, des relations secondaires inintéressantes (la mère de Velma et le père de Fred), une parodie du Breakfast Club où les personnages se moquent cyniquement de la nostalgie 80s et des parodies de ce genre, Daphne qui devient reine des cafards (une digression très Rick & Morty/Solar Opposites, totalement hors sujet) et dont on voyage dans l'inconscient (bof), une quantité phénoménale de gags qui tombent à plat, et, en guise de conclusion/cliffhanger, SPOILERS AGAIN, la mort de Velma, qui aide ses amis depuis l'au-delà.

Comme je le disais en intro, cette saison est bordélique. Elle fait illusion pendant sa première moitié, le temps que tout se remette en place, mais la dernière ligne droite de ces 10 épisodes parait fréquemment décousue, précipitée et chaotique, au point de me faire régulièrement décrocher des derniers épisodes, tant ils s'éparpillent dans des directions peu probantes.

Et puis reste ce problème de caractérisation au cœur de la série, dont le personnage principal est hautement détestable, mesquin, égocentrique, collant, pitoyable, et dont pourtant on sent bien que toutes les remarques acerbes, toutes les critiques féministes, toutes les piques envoyées ayant trait à la justice sociale et aux inégalités, etc, sont représentatives de l'opinion des scénaristes, et donc, sont supposées être perçues comme "positives".

Bref. La série semble miser sur une saison 3, mais vue l'évolution du programme, qui a perdu ici la structure narrative compétente de la première saison (l'une de ces rares qualités), ça risque d'être encore un cran en dessous...

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Davey & Jonesie's Locker, saison 1 (2024)

Publié le 4 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Fantastique, Hulu, Review, USA, Canada, Jeunesse, Télévision

Première saison d'une teen comedy décalée Hulu créée et chapeautée par Evany Rosen, scénariste et actrice comique canadienne, D&JL se veut un programme au croisement de Sliders et de Bill et Ted : une version adolescente et déjantée des aventures interdimensionnelles et du multivers qui sont désormais très à la mode dans la fiction, pour dix épisodes de 25-30 ludiques et assez surprenants.

Davey & Jonesie's Locker, saison 1 (2024) :

Meilleures amies inséparables et à la relation fusionnelle, Davey (Veronika Slowikowska) et Jonesie (Jaelynn Thora Brooks) tentent d'échapper à la dernière situation catastrophique qu'elles ont provoquée dans leur lycée, lorsqu'elles découvrent que leur vestiaire commun est devenu une porte donnant directement sur le multivers, construite par Mr. Schneider (Dan Beirne), leur professeur de sciences et ancien agent interdimensionnel de l'agence MOM. Condamnées à passer d'univers en univers jusqu'à ce que les Schneider de chaque réalité trouvent un moyen de les ramener chez elles, Davey et Jonesie sèment la pagaille dans le multivers, traquées par Cheryl (Emily Piggford), un Delinquent Acquisition Deputy appartenant à la Management Organisation of the Multiverse... 

Une bonne surprise, au final, cette version teen show féminin moderne de Sliders/Loki : c'est dynamique, absurde, improbable, ça passe de monde étrange en monde étrange (toujours dans les limites géographiques du lycée) et, par chance, ça n'oublie pas de faire vivre ses personnages et leurs relations, n'ignorant pas de les développer et de les approfondir.

Au cours de la saison, on visite ainsi un univers à l'esthétique très Logan's Run, où Sierra (Erika Swayze), la pimbèche du lycée, règne d'une main de fer sur les autres élèves jusqu'à ce que le duo monte une rébellion ; un univers sans musique où les deux héroïnes organisent (là aussi) une rébellion (mais avec un twist de fin totalement inattendu sur fond de Scatman Jones) ; un univers parodiant les Hunger Games et Mad Max, dans lequel Davey et Jonesie doivent se battre en duel dans une arène (avant de déclencher, oui, encore une rébellion) ; un épisode très réussi qui donne vie au monde imaginaire que les deux filles avaient dans leur enfance (avec un gloumoute bleu en peluche, etc) ; un épisode assez WTF où les oranges sont des êtres vivants doués de télépathie, que Jonesie et Davey vont aider à se rebeller contre l'oppresseur humain ; une grosse parodie décomplexée de Riverdale, qui dégénère en simulation virtuelle opposant un peuple de homards à des hippocampes bipèdes ; un monde où Schneider est un guide spirituel/gourou ; un monde où le lycée est sur une île déserte, et le duo sombre lentement dans la folie ; et un ultime épisode en mode retour à la maison, où toutes les réalités se confondent...

Alors oui, présenté comme ça, ça fait beaucoup de rébellion... mais c'est voulu. Une grosse partie de la série se lit ainsi comme une métaphore de l'adolescence, depuis cette rébellion constante contre les normes, l'autorité et les parents (l'organisation appelée "MOM", qui dépêche des "DAD" pour recadrer les "délinquants juvéniles"), jusqu'au parcours des deux héroïnes, sarcastiques et immatures en début de saison, soudées et motivées à la fin.

Et surtout, le tout ne se prend jamais au sérieux, avec tout un côté méta qui se moque occasionnellement des clichés et des ressorts mêmes du récit (notamment les plages d'exposition et de backstory) : ça permet à la série de rester toujours amusante, toujours dynamique, de faire passer les limites évidentes de son budget, et de trouver un bon équilibre entre premier et second degré.

Une bonne surprise, comme je le disais, attachante et bien interprétée (même si cette interprétation est délibérément exubérante et explosive), qui développe en parallèle une sous-intrigue liant Schneider et Cheryl, et se conclue donc sur un cliffhanger à suivre... dont on verra bien s'il sera un jour résolu.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Girls5eva, saison 3 (2024)

Publié le 3 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Musique, Review, Sitcom, Télévision, Netflix, USA

Contre toute attente, après deux saisons inégales mais adorées par les critiques outre-atlantique, et après l'annulation du programme par Peacock, Girls5Eva revient, cette fois-ci sur Netflix, une plateforme qui, en son temps, avait diffusé Kimmy Schmidt, de la même équipe de production.

Au programme, seulement 6 épisodes de 22 minutes, pour narrer la tournée de reformation désastreuse des quatre chanteuses...

Girls5eva, saison 3 (2024) :

Les Girls5eva partent en tournée... sans avoir de dates bookées, avec une Wickie (Renée Elise Goldsberry) fidèle à elle-même, une Dawn (Sara Bareilles) enceinte, une Gloria (Paula Pell) en quête de sexe et une Summer (Busy Philipps) qui tente de trouver son indépendance !

Et difficile d'émettre un avis un tant soit peu éclairé sur cette micro-saison, tant tout est passé en avance rapide, de par le format particulier du programme cette année. On sent que les scénaristes et la production voulaient conclure l'aventure Girls5eva de manière satisfaisante, et que cet embryon de saison sert surtout à ça : à conclure l'arc narratif de chacune de la meilleure façon possible, compte tenu des conditions actuelles.

Ce qui, effectivement, se retrouve dans le parcours de chaque membre du groupe. Dawn mène à terme sa grossesse et finit par réaliser pourquoi elle tient tant au groupe ; Wickie amène le groupe à jouer au Radio City Music Hall à Thanksgiving, devant une salle vide, elle comprend qu'elle est sincèrement amoureuse de Lunch Guy, et qu'il faut faire des sacrifices dans sa quête de célébrité ; Gloria couche avec tout ce qui bouge, et sa tendance à prendre sous son aile tous les animaux blessés débouche sur quelque chose d'inattendu lorsqu'elle sympathise avec Gray Hollandune superstar de la pop tentant d'échapper à ses fans ; Summer tente de s'affirmer mais tombe dans les filets d'une arnaque MLM... qui finit par l'aider à sauver le concert du groupe.

Et le tout se termine en musique et dans l'émotion, par un concert réussi (mais désert), et un accouchement.

En soi, la saison n'est pas désagréable à suivre, notamment parce qu'elle n'a pas trop le temps de se perdre dans des digressions/sous-intrigues inutiles. Mais ça reste Girls5eva, avec son interprétation encore plus cabotine qu'avant, ses gags récurrents qui tombent parfois à plat (la parodie de The Crown), ses caméos sous-exploités (faute de temps), et son recours systématique au format cutaway gag popularisé et surexploité par Family Guy. Des défauts récurrents, ici compactés par les impératifs de production de la saison.

Ça se regarde, mais ça ne laissera pas un souvenir impérissable.

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo - Loot, saison 1 (2022)

Publié le 2 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Télévision, Review, USA, Sitcom, Romance, Apple, Les bilans de Lurdo

Dix épisodes d'une vingtaine de minutes au programme de la première saison de cette comédie Apple Tv+ showrunnée par deux vétérans de Parks and Recreation, et qui se trouve un peu au carrefour d'une workplace comedy, d'un Ted Lasso au féminin (pour la positivité et le côté feel-good), et des comédies dramatiques au format court d'antan sur Showtime... 

Loot, saison 1 (2022) :

Lorsqu'elle découvre que son époux milliardaire de la tech (Adam Scott) la trompe, Molly (Maya Rudolph) demande le divorce, et hérite de près de 90 milliards de dollars. Elle décide alors de s'impliquer dans la fondation caritative qui porte son nom, et, avec son fidèle assistant Nicholas (Joel Kim Booster), elle fait la connaissance de ses employés principaux - Sofia (Michaela Jaé Rodriguez), la directrice stricte et professionnelle, Howard (Ron Funches), un cousin de Molly, Arthur (Nat Faxon), le comptable maladroit mais attachant, Rhonda (Meagen Fay) et Ainsley (Stephanie Styles) - et tente de se reconstruire en trouvant un nouveau but à sa vie...

Une comédie centrée autour de la reconstruction d'une femme aisée et oisive, qui découvre la réalité du monde qui l'entoure et développe une conscience sociale et humaine - rien de forcément novateur ou inédit, mais un postulat de départ qui permet de proposer une gallerie de personnages sympatoches, aux relations plus ou moins originales.

On a ainsi Nicholas, l'assistant gay wannabe acteur, qui trouve un soutien et une amitié inattendue auprès de Howard, nerd passionné d'anime et sous la coupe de sa petite-amie autoritaire ; leur rapprochement avec Arthur, père divorcé un peu coincé et balbutiant ; la romance impossible de ce dernier avec Molly (Faxon et Rudolph ont une excellente alchimie comique et romantique, d'ailleurs) ; les relations tendues entre Molly, dilletante totale mais qui a bon fond, avec Sofia, la responsable impliquée de la Fondation, etc, etc, etc.

Le tout sur fond de musique r'n'b et hip-hop californienne (on a droit à tous les classiques, de Mariah Carey à Snoop, en passant par Beyonce, etc), pour un programme agréable à suivre... mais pas forcément indispensable.

Pas tant pour le côté relations et shipping de la série, très appuyé mais efficace (encore que toute la sous-intrigue d'Olivier Martinez en vieux beau français ne fonctionne pas vraiment, tant il a pris un coup de vieux), que pour l'équilibre inégal entre les différentes facettes du show : le côté feel-good de la série a tendance à effacer un peu sa satire des grandes fortunes et son mordant, et inversement, la comédie de bureau assez classique, avec ses passages incontournables, ses quiproquos, ses personnages excentriques, est peut-être un peu trop prévisible et attendue pour être totalement efficace.

Au final, Loot est une série agréable à suivre, et qui propose un ton et une vibe similaires à ceux de Ted Lasso : ça a bon fond, c'est réconfortant, bienveillant, les personnages sont attachants... mais il manque un petit je-ne-sais-quoi pour que le tout décolle vraiment ou soit incontournable. Peut-être avec la saison 2 (récemment diffusée) ?

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Les bilans de Lurdo - Doctor Who, saison 14 : première partie (2024)

Publié le 1 Juin 2024 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Fantastique, Science Fiction, UK, Télévision, BBC, Review, Action, Aventure, Jeunesse

Après les derniers épisodes spéciaux, sympathiques, mais un peu brouillons (typiques de Russell T. Davies, donc), place à la saison 14 du programme, une saison en 8 épisodes co-financée par Disney+ et qui continue avec Ncuti Gatwa dans le rôle-titre...

Doctor Who, saison 14 - première partie (2024) :

- 14x01 - Space Babies : Pour leur premier voyage ensemble, le Docteur (Ncuti Gatwa) et Ruby (Millie Gibson) se rendent sur une station spatiale peuplée uniquement de bébés doués de parole, et ils découvrent qu'un monstre sanguinaire rode dans les entrailles de la station...

Un épisode globalement léger et rigolo, avec des bébés aux effets spéciaux gentiment cheaps, un monstre morveux assez réussi, un duo de tête plutôt sympathique et qui fonctionne bien, des soupçons d'arc saisonnier saupoudrés ici ou là, et toujours des valeurs défendues fermement par le show, bien que ce soit de manière improbable et décalée.

Pas mon épisode préféré, loin de là, mais ça se regardait tranquillement pour une reprise.

- 14x02 - The Devil's Chord : Le Docteur et Ruby arrivent à Abbey Road, en 1963, mais découvrent bien vite que la Terre est privée de musique par Maestro (Jinkx Monsoon), une entité dévoreuse de musique faisant partie des légions du Toymaker...

À nouveau, c'est ici à un épisode assez léger et amusant auquel on a droit, avec un grand méchant théâtral et flamboyant, des caméos historiques, et tout ce qui va avec, mais l'ensemble fonctionne nettement mieux que dans le premier épisode, notamment parce que les effets spéciaux sont plus aboutis, que les soupçons d'arc saisonnier continuent d'affluer, et que tout le monde s'est clairement amusé à tourner l'épisode (ne serait-ce qu'au niveau de la séquence musicale finale, au premier abord totalement gratuite mais ludique).

Et je continue de trouver cette caractérisation du Docteur - moins confiant, moins tête brulée, plus marqué par ce qu'il a vécu avec le Toymaker - assez intrigante et pleine de potentiel. Plutôt sympathique, tout ça, je dois dire. 

- 14x03 - Boom : À son arrivée sur une planète en proie à un conflit mondial, le Docteur met le pied sur une mine, et se trouve contraint de rester sur place, tandis que la réalité de ce conflit s'impose autour de lui et de Ruby...

Moffat de retour au scénario, pour un épisode de Who plus tendu et énervé - mais pas dans le sens "action débridée" - puisque le scénariste (et donc le Docteur) en a ici après le complexe militaro-industriel, le capitalisme et la religion organisée.

Il en résulte un épisode très efficace, gentiment tendu (j'avoue que la présence de Varada Sethu, future compagne du Docteur, ici dans un second rôle, m'a fait me demander si la série allait déjà se débarrasser de Ruby pendant quelques épisodes), et surtout très bien interprété ; probablement le meilleur de cette saison, jusqu'à présent, et hormis cette fin un peu facile et précipitée (mais bon Moffat aime bien ces moments où les grands sentiments parviennent à résoudre tous les conflits), on peut saluer le retour en force du scénariste (qui a déjà annoncé qu'il allait écrire l'épisode de Noël à venir).

- 14x04 - 73 Yards : Lorsque le Docteur marche malencontreusement dans un cercle de fées, sur une falaise du Pays de Galles, il disparaît soudainement, et Ruby se retrouve seule, hantée par une mystérieuse femme immobile se tenant toujours à 66 mètres d'elle. Commence alors le début d'une existence solitaire à la destinée improbables...

Ah, c'est dommage, parce que cet épisode, qui ressemble parfois à une sorte de variation de It Follows écrite par Davies, était plutôt bien parti, un mélange intrigant de folklore, de boucle temporelle, de politique fiction, etc, pour un récit tendu et mélancolique qu'aurait pu écrire Moffat. 

Seulement voilà, la toute fin arrive, et Davies tente une boucle temporelle trop brouillonne et approximative pour convaincre : alors que cette conclusion aurait pu être émouvante et touchante, renforcer la solitude du personnage de Ruby, apporter des informations inédites sur son destin... le scénario retombe à peine sur ses pattes, et se conclut de façon frustrante et maladroite, trop ouverte aux interprétations pour être satisfaisante.

Donc dans l'ensemble, c'était sympathique et bien mené... jusqu'à la fin bancale. M'enfin au moins Susan Twist aura eu une autre apparition.

 

(à suivre...)

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Critique éclair #023 - La Petite Nemo et le Monde des rêves (2022)

Publié le 29 Mai 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Jeunesse, Netflix, USA, Review, Aventure

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La Petite Nemo et le Monde des rêves (Slumberland - 2022) :

À la mort de son père (Kyle Chandler), la petite Nemo (Marlow Barkley) est confiée à son oncle distant, Philip (Chris O'Dowd), et se réfugie dans le monde des rêves pour échapper à une réalité déprimante. Là, elle rencontre Flip (Jason Momoa), l'ami imaginaire de son père, qui lui explique qu'à l'aide d'une carte magique de Slumberland, ils pourraient retrouver des perles magiques capables d'exauceer tous les vœux... notamment celui de Nemo, qui veut simplement revoir son père.

Théoriquement une "adaptation" Netflix des bandes dessinées de Winsor McCay, ce long-métrage réalisé par Francis Lawrence et écrit par les scénaristes d'Une nuit au musée 3 s'inspire seulement très librement de l'œuvre originale, et c'est probablement la raison pour laquelle il a été très fraîchement accueilli par une critique anglo-saxonne assez cynique et cassante : pas assez fidèle, pas assez onirique et excentrique, trop linéaire...

Pourtant, j'ai trouvé que ce Slumberland était un divertissement familial tout à fait respectable, conjuguant effets spéciaux réussis (Pig est adorable, les décors et paysages sont superbes), héroïne très attachante, Momoa qui cabotine en mode Johnny Depp, propos sur le deuil et la solitude, péripéties bigarrées et inventives, etc.

Ce n'est pas parfait, certains moments font presque Jean-Pierre Jeunet, visuellement parlant, mais ça mérite mieux, à mon avis, que l'hostilité et le mépris reçus des critiques.

4/6

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Critique éclair #022 - Godzilla x Kong : Le nouvel empire (2024)

Publié le 27 Mai 2024 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Science Fiction, Monsterverse, USA, Review, Action, Aventure, Comédie, Drame

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Godzilla x Kong - The New Empire (2024) :

Se sentant seul en Terre creuse, Kong finit par se découvrir des semblables : un peuple de singes géants réduits en esclavage par le maléfique Scar King, qui les exploite en contrôlant un Titan de glace, Shimo. Mais cette découverte amène aussi Godzilla, à la surface de la Terre, à se préparer au combat contre Shimo, et une équipe de Monarch (Rebecca Hall, Dan Stevens, Brian Tyree Henry...) à partir pour la Terre creuse, afin d'analyser un signal mystérieux...

Comme en atteste ma critique de l'épisode précédent (Godzilla vs Kong), publiée en ces pages, je n'avais vraiment pas accroché au Monsterverse version Adam Wingard : un Monsterverse aux éclairages néons, à la musique synth-wave, aux effets numériques très inégaux, aux créatures trop humanisées, aux grosses ficelles narratives, bref, un Monsterverse caricatural avec lequel j'avais eu beaucoup de mal.

Pour cette suite... c'est la même chose, en fait. Tous les défauts du film sont toujours présents (voire même parfois pires, avec Godzilla et Kong qui font littéralement du catch sur les grandes pyramides), ce que l'on a à l'écran a de moins en moins de poids, la mythologie est de plus en plus bordélique et embourbée, le personnage conspirationniste de Brian Tyree Henry est toujours à baffer, le côté Planète des Singes est un peu hors-sujet, Godzilla fait vraiment pièce rapportée durant la majeure partie du film... mais bizarrement, j'ai un peu plus apprécié que le précédent opus.

Peut-être parce que la sous-intrigue humaine est moins envahissante et sa distribution plus attachante (Dan Stevens is Ace Ventura), ce qui laisse plus de place aux animateurs pour donner vie à Kong et autres monstres, et donne au tout un côté film d'animation et d'aventures pas désagréable. Ou peut-être est-ce simplement que j'ai fait mon deuil de la franchise, qui peine toujours autant à articuler ses récits autour de ses monstres et de ses humains. 

Après, il y a du mieux, mais ça reste en dessous de la moyenne.

2.5/6

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Les bilans de Lurdo - X-Men '97, saison 1 : suite et fin (2024)

Publié le 26 Mai 2024 par Lurdo dans Action, Animation, Comédie, Critiques éclair, Drame, Science Fiction, Jeunesse, Marvel, MCU, Fantastique, Review, USA, Disney, Romance

Suite de la nouvelle série d'animation du MCU, X-Men '97, qui se veut une suite directe à la série animée X-Men des années 90 : après cinq premiers épisodes de 25-28 minutes inégaux mais se terminant de manière tragique et spectaculaire, place aux cinq derniers épisodes, diffusés comme toujours sur Disney +.

X-Men '97, saison 1 : première partie (2024) :

- 1x06 - "Lifedeath, part 2 " : Charles Xavier tente de convaincre les Shi'ars de l'accepter comme époux de leur Impératrice, mais finit par devoir choisir entre la Terre et sa bien-aimée ; Storm continue de faire face à l'Adversaire, manifestation de ses peurs et de ses doutes...

Bof. Encore un épisode coupé en deux, même si cette fois, les deux sous-intrigues sont entrelacées et se répondent, plutôt que d'être collées bout à bout de manière artificielle. Mais bof tout de même, à nouveau parce que le format de la série ne permet pas à son récit d'avoir la résonance émotionnelle nécessaire pour que tout fonctionne... pas quand tout est découpé pour ne pas dépasser les dix minutes.

Xavier et Lilandra ? Pas forcément désagréable, avec un caméo de Ronan l'accusateur, et c'est très bigarré, mais ça reste un peu ampoulé, et il est difficile de s'attacher aux enjeux de cette relation amoureuse quand le script présuppose que le spectateur se souvient parfaitement de toutes les saisons de la série originale ; Storm et l'Adversaire ? Peut-être plus embêtant encore, puisque là, tout est centré sur le traumatisme de la perte des pouvoirs de Storm, qu'elle retrouve ici en un clin d'œil (au cours d'une jolie scène de transformation à deux doigts de la magical girl).

Bref, j'ai un peu de mal avec le format du show, qui rend tout précipité, et avec le fait que les scénaristes peinent un peu à s'y adapter.

- 1x07 - "Bright Eyes" : Alors que les mutants se remettent difficilement du massacre de Genosha, Rogue fait cavalier seul et tente de trouver les responsables.

Un épisode qui renoue avec l'intrigue de fond de la saison, et adopte un ton assez mélodramatique, avec une Rogue bouleversée, qui croise le chemin de Captain America, du General Ross, et finit par tuer Trask après que ce dernier ait parlé. De quoi révéler le big bad de la saison, Bastion, qui travaille avec Sinister pour mettre au point une nouvelle génération de sentinelles.

Intéressant, même si je ne suis pas ultra-familier du personnage de Bastion (son design est assez quelconque, pour l'instant), et que le côté Cylon/agent dormant des nouvelles sentinelles fait forcément un peu déjà vu aujourd'hui.

- 1x08 - "Tolerance is Extinction - Part 1" : Face à la menace des hybrides sentinelles, les X-men passent à l'action, et recherchent des informations sur Bastion. Mais l'évasion de Magneto donne le coup d'envoi à une guerre ouverte entre mutants et humains...

Un épisode assez chargé en exposition, histoire de bien expliciter le pourquoi du comment de Bastion, une brève référence aux sages de Kamar-Taj et aux points fixes du temps, et pas mal d'action plutôt dynamique, avec l'activation de tous les hybrides.

Pas désagréable, même si le problème de condenser tant d'intrigues et d'éléments en épisodes de 30 minutes enlève pas mal de l'impact du récit.

- 1x09 - "Tolerance is Extinction - Part 2" : De retour sur Terre, Xavier tente de restaurer la paix entre humains et mutants, mais doit pour cela se confronter à Magneto, sur son astéroïde. 

À nouveau un épisode plein d'action qui, malheureusement, pâtit encore de la précipitation globale de la série, puisqu'à aucun moment les enjeux, le compte à rebours de 12 heures (très artificiel), les décisions de chacun, les deux équipes de X-men, etc, n'ont le poids qu'ils mériteraient d'avoir.

À l'image du cliffhanger de fin, durant lequel Magneto arrache l'adamantium du squelette de Logan : un moment iconique du comic-book, qui ici paraît presque forcé, et à deux doigts du fanservice gratuit (à l'image des costumes vintage et de la réplique sur les tenues en cuir noir).

- 1x10 - "Tolerance is Extinction - Part 3" : Le duel psychique de Xavier et Magneto touche à son terme, alors même que le Phénix assure la survie de Jean, et que l'affrontement final contre Bastion prend place...

Une conclusion de saison très spectaculaire, mais qui embraye directement sur les épisodes précédents, encore une fois sans laisser le temps de réagir ou de souffler aux personnages comme au spectateur.

Après, c'était assez réussi, notamment visuellement (même si je continue à trouver le design de Bastion assez laid... car très/trop 90s)... mais ça reste très frustrant.

- Bilan saisonnier - 

Je ressors mitigé de cette saison, comme je l'ai mentionné fréquemment au gré des épisodes : pourtant, formellement, c'est tout ce que l'on pouvait attendre d'un tel revival, respectueux de son modèle, du matériau d'origine, plutôt bien produit, et assez ambitieux.

Mais voilà : je n'ai jamais eu grande nostalgie pour la série originale (au delà de son générique), et cela explique probablement pourquoi je ne partage pas l'enthousiasme débridé du Web envers cette série. À en croire l'interwebz, cette série serait la meilleure chose produite par Marvel depuis Infinity War ou Endgame, une réussite totale sans le moindre défaut, et si tu n'adores pas, c'est que tu n'es pas un vrai fan des X-men.

Pas de chance, je suis moi aussi amateur de longue date de ces chers mutants, et ça ne m'empêche pas de relativiser la réussite de cette adaptation : entre son rythme catapulté, qui expédie trouzemille arcs narratifs en vitesse rapide, son doublage un peu vieillot (je sais, c'est pour la nostalgie®©™), ses memberberries récurrentes, ses dialogues parfois un peu ronflants, et ses choix structurels discutables, le programme est plus qu'honorable, mais m'a laissé globalement de marbre.

Après, j'ai conscience d'être dans la minorité, à ce sujet, donc bon...

 

(bilan Marvel/DC mis à jour !)

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Critique éclair #020 - Joy Ride (2023)

Publié le 22 Mai 2024 par Lurdo dans Comédie, Chine, Cinéma, Critiques éclair, USA, Review

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Joy Ride (2023) :

Audrey (Ashley Park), une jeune avocate ambitieuse d'origine chinoise, adoptée par des parents caucasiens, est proche de sa meilleure amie Lolo (Sherry Cola), artiste glandeuse et provocatrice. Lorsqu'Audrey est envoyée en Chine par son cabinet pour y conclure un contrat, elle emmène Lolo en tant que traductrice, ainsi que Deadeye (Sabrina Wu), la cousine étrange de cette dernière, et sur place, les trois femmes retrouvent Kat (Stephanie Hsu), une actrice chinoise populaire, ancienne colocataire d'Audrey à la fac. Ensemble, les quatre amies vont renouer avec les traditions de leurs ancètres, et s'avouer leurs quatre vérités...

Une comédie féminine écrite et réalisée par des Asio-américaines (scénaristes sur des séries animées de Seth MacFarlane et sur la sitcom d'Awkwafina) et produite par Seth Rogen et Evan Goldberg, ça ne pouvait décemment pas faire dans la finesse et la légèreté.

On se retrouve donc ici avec un résultat qui lorgne fortement sur un croisement de Bridesmaids et de Crazy Rich Asians, soit un road trip bien trashouille et graveleux, agrémenté d'un propos sur la recherche de ses origines, sur le fait de renouer avec ses traditions, et sur le choc des cultures séparant les Chinois et Sinoaméricains.

Ça se regarde plutôt bien, c'est dynamique, les actrices sont sympathiques et s'amusent bien, mais c'est aussi particulièrement formaté (le schéma habituel des films de ce type est appliqué ici à la lettre, avec la dispute, la prise de conscience, la réconciliation, etc), et honnêtement, ça tape un peu trop souvent en dessous de la ceinture pour me plaire totalement.

3.5/6 

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Critique éclair #019 - Self Reliance (2024)

Publié le 20 Mai 2024 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Romance, USA, Review, Thriller, Hulu

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Self Reliance (2024) : 

Tommy (Jake Johnson), quadragénaire paumé de LA, reçoit une invitation improbable à participer à un jeu unique : s'il parvient à survivre pendant 30 jours à des chasseurs qui n'ont pas le droit de s'en prendre à lui s'il n'est pas seul, il gagnera un million de dollars. Sans hésiter, Tommy accepte, et il doit désormais trouver un compagnon d'infortune pour parvenir au bout du jeu...

Une comédie absurde produite par Lonely Island, diffusée sur Hulu, et écrite/réalisée/interprétée par Jake Johnson, qui prend un postulat façon Squid Game ("vous êtes au fond du trou, vous n'avez plus rien à perdre, voulez-vous participer à un jeu potentiellement fatal mais qui pourrait vous rendre riche ?") et The Game (1997) pour en faire un semi-thriller/semi-comédie romantique pas désagréable du tout, à la distribution plutôt sympathique, notamment dans les seconds rôles (Biff Wiff est particulièrement attachant), et qui parle de solitude, de besoin de compagnie humaine, de développement personnel, de routine quotidienne insupportable, etc (on sent bien que le tout a été écrit pendant le confinement).

Rien d'exceptionnel au programme, mais pour un premier film, c'est suffisamment bien rythmé et tenu pour qu'on ne s'ennuie pas.

3.75/6

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Les bilans de Lurdo - Invincible, saison 2 (2024)

Publié le 19 Mai 2024 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Animation, Fantastique, Science Fiction, Amazon, Review, USA, Drame, Télévision

Je le précisais dans ma critique de la saison 1 d'Invincible, cette adaptation Amazon du comic-book de Robert Kirkman : je n'ai pas grand chose à dire sur le programme, tant il est globalement assez fidèle à la version papier, dans ses qualités comme dans ses défauts.

Et donc, naturellement, après un épisode spécial consacré à Atom Eve, il en va de même avec cette saison 2, une nouvelle fois constituée de 8 épisodes d'une petite heure, diffusés en deux fournées, à cheval sur 2023 et 2024.

Invincible, saison 2 (2024) :

Après un premier affrontement contre Angstrom Levy (Sterling K. Brown), Marc (Steven Yeun) découvre que son père est désormais le régent d'une peuplade insectoïde, sur une autre planète, et qu'il a désormais un petit frère ; puis il doit affronter une invasion martienne, avant d'être propulsé dans le multivers par le retour de Levy...

Je dirais même plus : j'ai encore moins à dire sur cette saison que sur la précédente. La série continue en effet son bonhomme de chemin, Invincible continue son parcours de shonen-like (il se bat, se fait démolir, revient plus fort, etc, etc, etc), c'est toujours aussi bourrin et sanglant dans ses affrontements, ça suit toujours plus ou moins bien les arcs du comic-book (en changeant un peu la temporalité çà et là)... bref, ça reste une adaptation relativement fidèle et bien menée.

Ce qui peine à vraiment m'intéresser lorsque les épisodes s'étalent en long, en large et en travers sur les états d'âme des personnages. Ce qui passait assez bien sur le papier (un support que l'on peut lire à son propre rythme, et où la caractérisation développée de tous les personnages n'est généralement  jamais trop lourde à gérer) s'avère ponctuellement laborieux à l'écran, quand on enchaîne les séquences consacrées à tel ou tel personnage secondaire (Donald, Rex, Maman Grayson, Eve, Immortal, Robot, etc) à l'intérêt variable.

Après, c'est probablement dû au fait que je connais déjà tout ça, que les changements apportés ne sont pas suffisants pour surprendre le spectateur avisé, et que les montages musicaux restent peu satisfaisants ou probants.

Il y a bien Seth Rogen, qui s'amuse vraiment beaucoup en Allen the Alien, et rend toutes ses scènes sympathiques, faisant par la même occasion avancer l'intrigue de fond de la guerre imminente contre les Saiyans Viltrumites... d'ailleurs, le doublage est globalement excellent.

Mais encore une fois, je peine à vraiment adhérer à ce portage quasiment 1:1 du comics. Je suis conscient d'être clairement dans la minorité, et que Invincible est considéré (sur papier comme à l'écran) comme le haut du panier du genre, mais je trouve toujours tout le propos et toutes les interrogations morales et philosophiques des personnages aujourd'hui un peu éventés.

Been there, read that, seen that. Multiple times.

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Critique éclair #018 - Ricky Stanicky (2024)

Publié le 17 Mai 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Amazon, Review, USA

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Ricky Stanicky (2024) :

Depuis leur plus tendre enfance, Dean (Zac Efron), JT (Andrew Santino) et Wes (Jermaine Fowler) font porter le chapeau de tous leurs mensonges et de toutes leurs bétises à Ricky Stanicky, un ami imaginaire. Jusqu'au jour où, adultes, il leur faut trouver un véritable Ricky Stanicky pour apaiser les suspicions de leurs proches : ils se rabattent sur Rock Hard Rod (John Cena), acteur au rabais et imitateur dans un club miteux, pour tenir ce rôle. Mais le faux Ricky Stanicky, à fond dans son personnage, devient bien vite gênant pour les trois amis...

Peter Farrelly aux commandes de ce film à la forme assez typique des œuvres de l'âge d'or du bonhomme (et de son frère) : de l'humour très graveleux, un peu de slapstick, mais avec un message et un fond positif (pour ne pas dire une leçon de vie) qui se révèle à la fin. On pourrait même imaginer ce Ricky Stanicky tourné dans les années 90, avec Jim Carrey dans le rôle tenu ici par John Cena (un John Cena excellent, qui se donne complètement à son personnage déglingué). 

Malheureusement, ça ne suffit pas. Scénario écrit par six personnes, distribution quelconque (le film, supposé se tenir aux USA, a été tourné en Australie, et l'accent australien de certains acteurs ressurgit çà et là), interprètes sous-exploités (William H. Macy), rythme faiblard (le film dure près de deux heures), personnages assez antipathiques (sauf Cena, toujours sympathique), ton immature assez daté, métaphore religieuse jamais développée : Ricky Stanicky tombe quasi-systématiquement à plat, malgré les efforts des uns et des autres, et ne fonctionne donc jamais vraiment.

Peut-être si le film était sorti à une autre époque...

2/6

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Critique éclair #017 - La Légende des super-héros (2022)

Publié le 15 Mai 2024 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, USA, Review, Science Fiction, Drame

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La Légende des super-héros (The Hyperions - 2022) :

Au début des années 60, après avoir inventé le badge Titan conférant à son porteur un super-pouvoir unique, le Professeur Mandulbaum (Cary Elwes) a créé les Hyperions, une équipe de trois jeunes super-héros porteurs du badge. Près de 20 ans plus tard, l'équipe a été dissoute, remplacée par une génération plus jeune, et Ansel (Alphonso McAuley) et Vista (Penelope Mitchell), deux des Hyperions originaux, prennent en otage une poignée de visiteurs du Musée Hyperion, avec pour but de remettre la main sur leurs badges d'antan...

Un titre français naze au possible pour une comédie indépendante à petit budget, récupérée et distribuée outre-atlantique par The Daily Wire (un site conservateur américain), et qui est pourtant bourrée d'idées et d'originalité, depuis son cadre années 60 et 70 jusqu'à son rendu à l'écran (avec des séquences animées typiques de l'époque), en passant par l'interprétation décalée de Cary Elwes et la musique rétro.

Et je dois dire que, malgré les limites évidentes du projet, j'ai plutôt adhéré à cette proposition old school, qui prend le prétexte d'un film de super-héros pour proposer une histoire de famille décomposée qui apprend à se réconcilier.

Ça ne plaira clairement pas à tout le monde (il n'y a qu'à voir les critiques imdb des fans du Daily Wire qui ont détesté - pas assez d'action, pas assez d'humour, blablabla), mais pour peu qu'on sache à quoi s'attendre, ça fonctionne.

3.75/6 

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Critique éclair #016 - Unfrosted : L'épopée de la Pop-Tart (2024)

Publié le 13 Mai 2024 par Lurdo dans Cinéma, Histoire, Biographie, Comédie, Critiques éclair, Netflix, Review, USA

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Unfrosted - L'épopée de la Pop-Tart (2024) :

L'histoire pas tout à fait vraie de la création de la Pop-Tart, nouveau produit du petit déjeuner né de la rivalité, dans les années 60 entre Kellogg's et Post...

Une comédie satirique au format biopic, modelée sur la récente vague de films narrant les origines de produits cultes outre-atlantiques (AirFlamin' HotThe Beanie Bubble) mais qui, sous la direction et la plume de Jerry Seinfeld, se transforme en parodie de la course à l'espace, et se moque plus du produit typiquement américain qu'il présente et du consumérisme qu'il n'en ferait (à en croire un bon paquet de critiques) l'éloge.

Évacuons d'emblée ce point : oui, le film s'est fait démolir outre-atlantique, en partie par principe (disons que, comme pas mal de comiques des années 80/90, Seinfeld est vu comme rétrograde et dépassé par un certain nombre de journalistes actuels), mais aussi parce qu'il est très imparfait. Lorsque l'on a pour objectif une comédie parodico-satirique bourrée de caméos (tous les rôles sont occupés par des comiques et comédiens connus, il y a même une réunion des Mad Men), il vaut mieux s'assurer que le rythme suive, et que les vannes fassent toutes mouche.

Ici, ce n'est pas vraiment le cas, et le film donne parfois l'impression d'un sketch du SNL rallongé encore et encore et poussé dans ses derniers retranchements : à mi-parcours, on a saisi l'essence du truc, et ça commence un peu à lasser. Un temps, du moins, jusqu'à ce que cette compétition entre Kellogg's et Post ne devienne responsable de la crise des missiles de Cuba, et d'une insurrection des mascottes céréalières...

Mais ça reste formellement assez imparfait, et il y a bien 1/3 des vannes qui ne fonctionnent pas - ce qui est une moyenne assez honorable, néanmoins.

En soi, même si l'on adhère à la proposition de Seinfeld et Netflix, Unfrosted reste très perfectible : je ne me suis pas ennuyé, certes, et cette comédie absurde est amusante, mais elle reste aussi globalement superficielle, voire creuse et anecdotique. Ce qui, finalement, colle plutôt bien à son sujet, un produit industriel sans valeur nutritionnelle, mais à la forme et aux couleurs attirantes pour le public visé.

De là à parler du film comme de la pire comédie de ces dix dernières années... mwébof.

3.75/6

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Critique éclair #014 - Relax, je viens du futur (2023)

Publié le 8 Mai 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Canada, Science Fiction, Science-Fiction, Review, Critiques éclair

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Relax, je viens du futur (Relax, I'm from the Future - 2023) :

Lorsque Casper (Rhys Darby), venu du futur, débarque dans la vie de Holly (Gabrielle Graham), punkette noire LGBTQ, cette dernière ne croit pas vraiment à ses divagations... jusqu'à ce que sa connaissance des résultats sportifs à venir les rendent riches. Holly devient alors son assistante, tandis que Casper entreprend de convaincre un artiste suicidaire, Percy (Julian Richings) de faire le grand saut et de devenir ainsi un grand artiste... mais Doris (Janine Theriault), elle aussi venue du futur pour intercepter tous les voyageurs temporels, commence à traquer Casper.

Une comédie de science-fiction canadienne un peu brouillonne et absurde, adaptée d'un court-métrage (et ça se sent), avec des acteurs sympathiques et un humour un peu rebelle et décalé.

Ce n'est pas parfait, loin de là, mais ça se regarde tranquillement, porté par sa distribution et par une certaine excentricité assez agréable.

3.5/6 

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Critique éclair #013 - Nicky Larson (2024)

Publié le 6 Mai 2024 par Lurdo dans Cinéma, Action, Comédie, Critiques éclair, Japon, Netflix, Review, Policier, Thriller

## Au programme : des films et des séries, pour un minimum de quatre critiques par semaine... ##

Nicky Larson (City Hunter - 2024) :

Parce que son partenaire Makimura (Masanobu Andô), ancien flic, est tué au cours d'une enquête visant à retrouver Milk (Asuka Hanamura), une cosplayeuse disparue, Ryo Saeba (Ryohei Suzuki), détective privé tireur d'élite et obsédé sexuel, se retrouve à devoir prendre sous son aile Kaori (Misato Morita), la sœur de Makimura, bien décidée à venger son frère. Mais bien vite, la situation se complique lorsque Milk s'avère être la cible d'un cartel pratiquant des expériences sur l'Angel Dust, une drogue fatale donnant brièvement des capacités surhumaines à ses utilisateurs, et dont la jeune femme est la seule survivante...

Une adaptation inattendue de City Hunter pour Netflix, en cela que j'ignorais tout de son existence jusqu'à ce que je lance le métrage pour le visionner. Après le Nicky Larson de Lacheau, voici donc une adaptation made in Japan qui s'avère très fidèle au matériau d'origine, modernisé sans être déformé, et qui propose un mélange bien dosé d'action martiale sérieuse, de mélodrame sincère et de comédie absurde et légèrement graveleuse.

Je dois avouer que je ne m'y attendais pas, mais entre l'environnement bigarré de Shinjuku, les ruptures de ton qui fonctionnent bien, l'interprétation convaincante (Ryohei Suzuki a bien saisi l'essence du personnage, sans jamais trop en faire, crédible en obsédé sexuel et en privé badass) et les scènes d'action très efficaces, j'ai trouvé que le tout était une bonne adaptation du manga et de l'anime d'origine, et je ne serais pas contre une ou plusieurs suites.

Seul vrai reproche : la photographie assez générique et un certain manque de panache visuel, malgré quelques plans nocturnes plutôt jolis sur la ville. Mais bon, ça reste une production Netflix, donc ce n'est pas forcément une surprise.

4.25/6 

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Les bilans de Lurdo - SEMAINE WALPURGIS - Creepshow, saison 4 (2023)

Publié le 5 Mai 2024 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Walpurgis, Science Fiction, Télévision, Thriller, USA, Shudder

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...  

Creepshow, saison 4 (2023) :

Retour de l'anthologie Creepshow de Shudder, après une saison 1 faiblarde, un Halloween Special animé inégal, un Christmas Special bordélique, une saison 2 toujours aussi frustrante, et une saison 3 qui continuait de souligner à quel point cette anthologie est décidément définie par son absence de budget et par son écriture souvent assez faible, manquant d'originalité ou de maîtrise.

Mais bon, visiblement, c'est suffisant pour plaire aux amateurs de genre, qui applaudissent le programme à chaque nouvelle fournée d'épisodes, justifiant ainsi son renouvellement. Dont acte, à Halloween dernier, avec six nouveaux épisodes diffusés sur Shudder.

# 4x01 : 

- Twenty Minutes with Cassandra : en début de soirée, Lorna (Samantha Sloyan) ouvre sa porte à une jeune femme paniquée, Cassandra (Ruth Codd), qui affirme être poursuivie par un monstre. Rapidement, cependant, il apparaît que c'est Lorna qui est la véritable cible de la créature sanguinaire, et qu'il ne lui reste qu'une vingtaine de minutes à vivre...

Deux actrices habituées des œuvres de Mike Flanagan au programme de ce segment écrit par le frère de Mike, Jamie, un segment plutôt surprenant, en forme de grosse métaphore sur les monstres psychologiques que l'on se crée et auxquels on tente d'échapper - solitude, regret, chagrin, etc. Très réussi, notamment la chute finale... mais forcément, ça n'a pas vraiment plu au public de la série, qui préfère son horreur sanguinolente, goguenarde et cheapouille. 

- Smile : James Harris (Matthew James Downden), un photographe primé et sa compagne (Lucie Guest) reviennent d'une cérémonie de récompenses lorsqu'ils trouvent un polaroïd visiblement pris quelques minutes dans le futur...

Bof. C'est plat, c'est court, c'est prévisible, ça fait très tv, et c'est particulièrement quelconque.

# 4x02 : 

- The Hat : Lorsqu'il "emprunte" et porte le chapeau ayant appartenu à Stephen Bachman (David Beairsto), auteur de légende, Jay (Ryan Beil), romancier d'horreur en panne d'inspiration, devient l'auteur de multiples best-sellers et trouve une inspiration inespérée. Mais le chapeau exerce sur lui une emprise...

Un épisode prévisible (le postulat de départ est vraiment classique, déjà vu ailleurs avec une machine à écrire, par exemple), mais pas désagréable, notamment par son ton plus léger (c'est parfois un peu trop caricatural, cela dit, et la réalisation penchée est de trop) et par sa fin amusante. Avec Sarah Canning en petite amie frustrée.

- Grieving Process : Après avoir été agressée par un inconnu, April (Rachel Drance) cesse de s'alimenter et commence à changer de caractère, au grand dam de son compagnon Richard (Sachin Sahel), chef étoilé, et de la sœur d'April, Jean (MaeMae Renfrow)...

Une histoire de vampire assez cousue de fil blanc, avec de grosses facilités vers la fin et une interprétation assez moyenne, mais il y a là suffisamment d'hémoglobine et de moments efficaces pour être indulgent. Ça reste très moyen, cela dit, même si honorable compte tenu des moyens limités. 

# 4x03 :

- The Parent Deathtrap : Constamment critiqué par son père et sa mère, les riches VelJohnson (Shaughnessy Redden, Loretta Walsh), Lyle (Dylan Sloane) finit par craquer et par les tuer. Hanté par les esprits de ses parents, il parvient néanmoins à tomber amoureux de Violet Meyers (Chloe Babcock), la fille d'une famille rivale, et le couple organise son mariage...

Un épisode comico-horrifique avec des fantômes en mode The Frighteners, pas désagréable, et qui globalement lorgne sur les Contes de la crypte au niveau du ton. Divertissant, sans plus, principalement parce que ça aurait pu être plus rythmé et dynamique, et un peu moins prévisible.

- To Grandmother's House We Go : Après la mort de son époux, Marcia (Keegan Connor Tracy), une croqueuse de diamants, se retrouve coupée de son héritage conséquent par Belinda (Marion Eisman), exécutrice testamentaire. Jusqu'à ce que celle-ci, malade, l'invite dans sa propriété pour revoir une dernière fois Ruby (Emma Oliver), sa petite-fille. Mais le trajet va se montrer plus dangereux que prévu...

Une relecture amusante du Petit Chaperon Rouge avec une Keegan Connor Tracy à la répartie cassante, pour un tout plutôt amusant et avec une créature assez réussie. Dommage que tout s'effondre à la fin, une fin à la fois baclée, sortie de nulle part et prévisible au possible. 

# 4x04 :

- Meet The Belaskos : Dans un Canada où les vampires sont des membres plus ou moins intégrés de la société, les Belaskos s'installent à Mapleton, dans l'Ontario, et rapidement, Anna (Karis Cameron), la fille de la famille de vampires, s'éprend d'Alex (Matthew Nelson-Mahood), le fils du voisin (Donavon Stinson). Mais ce dernier est raciste, et voit d'un mauvais œil cette relation naissante...

Un épisode d'anthologie pour ados, avec un Roméo et Juliette entre une vampirette et un humain... pas désagréable, à nouveau, avec du worldbuilding potentiellement intriguant (bien que peu original), mais une nouvelle fois, la dernière ligne droite est précipitée et donne une impression de baclage.

- Cheat Code : Ancien gamer, Jeff (Lochlyn Munro) tente de se rapprocher de son fils Dave (Connor Wong) après la mort de la mère de ce dernier, et pour cela, il ressort du placard une vieille console 8-bits et un jeu réputé impossible à finir. Mais lorsque Dave et ses amis utilisent un cheat code pour avancer dans le jeu, les choses se compliquent...

Idem : un épisode de Chair de Poule ou de Fais-moi peur, ni plus ni moins, jamais particulièrement crédible sur le front du jeu vidéo (ce n'est clairement pas un jeu 8-bits, la console est une vieille Atari, le jeu a un écran et demi, le rendu à l'écran sur une tv HD immense est risible), à l'interprétation très inégale, et qui ne convainc pas vraiment, au delà du message père-fils appréciable. 

# 4x05 :

- Something Burrowed, Something Blue : Lorsque Frank (Tom Atkins), son père malade, la recontacte après des années d'éloignement, Allison (Kristy Dawn Dinsmore) et son fiancé Ryan (Curtis Lum) lui rendent visite. Là, Frank propose un marché à Ryan, en échange de l'intégralité de sa fortune : tous les 15 ans, Ryan devra sacrifier un être humain à un monstre tentaculaire vivant sous le manoir familial, sous peine de déclencher un cataclysme meurtrier...

Un postulat de départ sympa, mais qui aurait clairement mieux fonctionné dans le passé, au 18e ou 19e siècle, et pas de nos jours, tant il ouvre énormément de portes qu'il ne peut pas se permettre d'explorer. Ajoutez à cela un interlude animé qui cache la misère, un rebondissement prévisible (et assez similaire à celui de The Parent Deathtrap) et une interprétation très inégale lors du final, et l'on se retrouve avec un épisode qui laisse plutôt mitigé, encore une fois.

- Doodles : Caricaturiste rêvant de travailler pour le magazine Timeless, Angela (Anja Savcic) découvre que les gribouillages qu'elle réalise sur des photos deviennent réalité et qu'elle peut ainsi se débarrasser de ceux qui se dressent sur le chemin de sa réussite...

Encore un épisode particulièrement frustrant en cela qu'il semble à nouveau être à court de temps, avec un dernier acte passé en avance rapide, forçant des interactions et des dialogues improbables pour arriver de manière artificielle à sa conclusion. La chute fonctionne bien, cela dit. 

# 4x06 :

- George Romero in 3-D! : Après avoir découvert une boîte renfermant de vieux comic books de zombies en 3D publiés par George Romero, Martin (Graham Verchere) réalise que leur lecture avec des lunettes 3D permet aux zombies de sortir de la page et de s'attaquer au monde réel...

Encore un hommage à Romero signé Nicotero, grand fanboy devant l'éternel, qui va là jusqu'à conjurer l'esprit de Romero en personne (interprété par un acteur) pour mettre en scène cette histoire de lunettes 3D amusante et sanglante, qui malheureusement, une fois de plus, s'écroule totalement dans sa conclusion : non seulement la résolution est catapultée, mais en plus le protagoniste ignore soudainement totalement sa mère, tout juste zombifiée, et la laisse derrière lui, sans supervision, alors qu'il a passé tout l'épisode à éviter que les zombies ne s'échappent. Mais non, c'est plus cool de placer une punchline à la con... *soupir*

- Baby Teeth : Mère poule surprotectrice et superstitieuse, Miranda (Rochelle Greenwood) peine à gérer sa fille adolescente rebelle, Shelby (Alison Thornton), qui sort tout juste de chez le dentiste. Mais Miranda a ses raisons : leur famille est visée par les fées, qui en veulent à Shelby...

Un épisode qui propose une relecture du monde des fées et des changelins, mais qui peine un peu à convaincre, en cela que les adolescentes sont insupportables, que la fée ressemble au Crypt Keeper en version Mini-Me, et que si le tout est effectivement bourré d'effets gore gratuits, la fin arrive de manière précipitée, faisant l'impasse sur la cohérence et les explications pour privilégier une conclusion rapide, dans le cadre des 20-22 minutes du récit.

- Bilan saisonnier -

Le bilan va être simple et rapide : bof. Encore une fois, Creepshow souffre des mêmes problèmes que d'habitude, tant au niveau du budget que des idées : c'est cheap, souvent dérivatif, fréquemment inabouti compte tenu du format du show, et ça vise principalement les fanboys du genre, qui veulent voir des monstres en latex (assez réussis, je l'admets), de la fausse hémoglobine, des chutes un peu mordantes, et se montrent très (trop) indulgents vis-à-vis du reste.

Cela dit, le premier récit de la saison, celui du frère de Mike Flanagan, reste à ce jour le plus intéressant du lot (même si une grosse partie du public, outre-Atlantique, l'a détesté), et la relecture du Petit Chaperon Rouge était amusante. C'est toujours ça de pris.

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Les bilans de Lurdo - SEMAINE WALPURGIS - Shining Vale, saison 2 (2023)

Publié le 4 Mai 2024 par Lurdo dans Comédie, Drame, Starz, USA, Télévision, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Horreur, Thriller, Fantastique, Walpurgis, Romance

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur... 

Shining Vale, saison 2 (2023) :

Tout juste sortie de l'asile, Patricia (Courteney Cox) réintègre le domicile familial, où elle tente de se réintégrer, et de ramener les Phelps à une vie normale. Plus facile à dire qu'à faire, d'autant que son roman a été publié sans son accord et pousse ses lectrices au meurtre, et que Pat est toujours sur le point de retomber dans la folie... ou du moins, dans un monde des plus surnaturels.

La saison 1 de Shining Vale était un hybride étrange entre série d'horreur et comédie sarcastique, une variation décomplexée sur The Shining dont le format court apportait ici un rythme et une décontraction agréables... jusqu'à ce que les scénaristes perdent le contrôle de ce rythme, de la structure et de la cohérence du tout à mesure que la fin de saison approchait.

Sans surprise, il en va exactement de même de cette saison 2, l'ultime de la série (annulée depuis), mais qui louche de manière beaucoup plus appuyée sur Rosemary's Baby et autres engences sataniques. Finies (ou presque), les manifestations fantômatiques de Rosemary (Mira Sorvino), ici remplacées par la présence envahissante de Ruth, la voisine (à nouveau interprétée par Sorvino) adepte des herbes et autres concotions étranges.

Et Courteney Cox de sombrer à nouveau dans la folie, à peine sortie de l'asile (car son assurance ne la prenait plus en charge). C'est là tout son parcours, cette saison : elle revient chez elle, tente de renouer avec sa famille et de se faire pardonner pour ses actes, elle tombe enceinte, et se persuade qu'elle a couché avec le diable. Terry, lui, est amnésique et réapprend à vivre, jusqu'à ce que, soudain, il reprenne du poil de la bête, mette sa femme enceinte, se booste à la testostérone, et décide de devenir le nouveau maire de la ville. Il y a aussi Gaynor, qui se rebelle et couche avec un séduisant prêtre italien potentiellement imaginaire ; et enfin Jake, qui découvre des passages secrets dans les murs et devient stoner dans cette cachette.

Autant de sous-intrigues entremêlées qui, il faut bien l'avouer, aboutissent à un tout à peine cohérent. Surtout à partir de la mi-saison, quand les événements s'accélèrent tellement qu'à nouveau, on a l'impression qu'il manque une partie du scénario, pas aidé par une production qui s'amuse à place ici ou là des rêves, des hallucinations, des avances rapides de plusieurs mois, des montages, etc.

Encore une fois, donc, la série, si elle est dynamique et amusante à suivre (et à tourner, visiblement, vu que tout le monde y met une véritable énergie), paraît aussi tout sauf maîtrisée, trop éparpillée et brouillonne pour convaincre totalement, et laissant délibérément de nombreuses zones d'ombre, certainement pour les expliquer (ou pas) lors d'une suite qui n'aura pas lieu.

Au final, donc, un programme assez frustrant, plein d'éléments agréables et drôles, mais manquant vraiment trop de rigueur pour n'être autre chose qu'une curiosité télévisuelle un peu bordélique.

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Critique éclair #011 - SEMAINE WALPURGIS - Sang plomb (2007)

Publié le 2 Mai 2024 par Lurdo dans Comédie, Horreur, Critiques éclair, Cinéma, Politique, Walpurgis, USA, Review

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...

Sang plomb (Blood Car - 2007) :

Dans un futur proche, alors que le prix de l'essence a explosé et que seules les personnes les plus riches peuvent désormais conduire, Archie (Mike Brune), un enseignant végan, découvre que le moteur "vert" qu'il tente de mettre au point fonctionne en réalité au sang humain. Reste à trouver de quoi alimenter fréquemment le moteur, car le nouveau statut social du jeune homme attire sur lui les convoitises de toutes les femmes du secteur, notamment Denise (Katie Rowlett) et Lorraine (Anna Chlumsky)... tout en suscitant l'intérêt du gouvernement.

Une comédie noire horrifique qui... tourne à vide, se voulant une satire de tout ce qui tourne autour de l'automobile, du statut qu'elle confère, de la consommation de carburant, du véganisme, de la protection de l'environnement (ou plutôt de son absence), de l'hypocrisie de chacun, etc, etc, etc, et enveloppant le tout dans un côté potache et gratuitement racoleur qui n'apporte pas grand chose.

On est dans de l'exploitation à très petit budget qui prétend avoir un message social, Troma n'est pas loin, mais ça reste un ensemble bien bancal, avec un protagoniste so 2000s assez peu attachant, une réalisation parfois approximative (comme l'interprétation, d'ailleurs), de l'humour qui tombe à plat, et une Anna Chlumsky dont on se demande ce qu'elle fabrique là-dedans.

Sous forme de segment court d'une anthologie horrifique comme un V/H/S, ça aurait pu marcher, mais en l'état, ça ressemble fortement à un postulat de court métrage artificiellement rallongé pour tenir 75 minutes.

1.5/6 

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Critique éclair #009 - SEMAINE WALPURGIS - Destroy All Neighbors (2024)

Publié le 30 Avril 2024 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Shudder, Horreur, Fantastique, Walpurgis, USA, Review, Musique

Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...

Destroy All Neighbors (2024) : 

Ingénieur son et musicien névrosé, William (Jonah Ray Rodrigues) voit d'un mauvais œil un nouveau voisin s'installer dans son immeuble : ce dernier, Vlad, est bruyant, agressif et repoussant, et William commence rapidement à ne plus le supporter. Jusqu'à ce que l'irréparable se produise, et que le musicien se retrouve pris dans une spirale infernale le rendant coupable d'une série de meurtres sanguinaires...

Une comédie horrifique Shudder qui ne fonctionne jamais vraiment comme elle le devrait, même lorsqu'elle vire au gore décomplexé, au bout d'une demi-heure.

Le problème, en fait, outre son protagoniste névrosé et antipathique, c'est que tout le reste ressemble en fait un peu trop au prog rock que William tente de composer et qui fascine le film : c'est plein de concepts plus ou moins probants, qui sont mis bout à bout de façon un peu aléatoire, avec des transitions improbables, de fausses bonnes idées (Alex Winter, enfoui sous trois tonnes de latex, qui adopte un accent à mi-chemin entre Irlande, pays de l'Est et Inde), des moments psychédéliques (le grand final à deux doigts d'une scène de Tenacious D), des ruptures de rythme... et ça donne l'impression de tourner en rond et de durer trop longtemps, surtout si l'on n'entre pas immédiatement dans le délire.

Les effets spéciaux à l'ancienne sont efficaces, cela dit, avec du latex et plein d'hémoglobine, mais ça s'arrête là, et la mayonnaise n'a pas du tout pris, en ce qui me concerne.

2/6

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