Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Walk Like a Panther :
Lorsque le pub familial, endetté, est contraint de fermer ses portes, Mark (Stephen Graham), fils de catcheur et fan de la discipline, a l'idée de profiter d'un incident devenu viral pour organiser un spectacle caritatif avec tous les anciens lutteurs des Panthères, le groupe de catcheurs de son père. Plus facile à dire qu'à faire quand tous ces derniers n'ont pas lutté depuis les années 80...
Pilote de série tv avortée, reconverti en long-métrage surfant sur la popularité du Full Monty, cette comédie dramatique anglaise souffre d'une réalisation assez désagréable, avec un flou circulaire apparent en bordure de nombreux plans, et des angles de caméra constamment en contre-plongée légère, comme si le caméraman faisait 1m50, et avait en plus tourné tout le film assis par terre, ou sur une chaise.
Ce n'est pas rédhibitoire, en soi, mais une fois que l'on s'en aperçoit, on ne voit plus que ça, d'autant que le film n'est jamais suffisamment divertissant ou drôle pour faire oublier l'aspect technique.
Notamment sur le plan du catch, pourtant au cœur du métrage : malheureusement, du catch, il n'y en a guère dans ce film d'une heure 50 minutes. On est en plein dans de la comédie dramatique anglaise typique, et tout ce qui est catch reste hors-champ, ou limité à un bref montage au bout de 80 minutes, ainsi qu'au grand show final.
Et encore : là aussi, le tout est entrecoupé de sous-intrigues sur les gardes du corps barbus, sur la démolition du pub, etc, des digressions clairement de trop, et assez mal gérées au niveau du rythme, du montage et du cadrage.
Combinez tout cela à des personnages bien trop basiques, jamais particulièrement attachants ou intéressants, à des choix peu pertinents (le réalisateur qui utilise sa compagne, Lena Headey, dans deux scènes, pour placer une référence au Trône de Fer, et qui met en avant Jason Flemyng, lequel n'a qu'une scène et demi dans le film), et à un script (écrit par le réalisateur) assez cousu de fil blanc... et on se retrouve avec un tout particulièrement décevant et terne, qui déçoit inévitablement.
(d'autant plus que le film prétend que le monde du catch est moribond, alors qu'il ne s'est jamais aussi bien porté depuis 30 ans grâce à la nouvelle génération, sans même parler de la WWE, qui recrute à tour de bras en Angleterre)
2/6 (Michael Sosha est amusant, cela dit)
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L'Espion qui m'a larguée (The Spy Who Dumped Me) :
Audrey (Mila Kunis) et Morgan (Kate McKinnon), deux amies trentenaires américaines, se trouvent soudainement impliquées dans une conspiration internationale lorsque Drew (Justin Theroux), le petit ami d'Audrey, explique à celle-ci qu'il appartient à la CIA, et qu'il doit à tout prix remettre un objet précieux à son contact. À sa mort, Audrey et Morgan n'ont alors d'autre choix que d'accomplir sa mission à sa place, quitte à traverser l'Europe avec des tueurs aux trousses...
Comédie d'espionnage/action façon True Lies et compagnie, de la réalisatrice/scénariste de Amies malgré lui, qui retrouve ici Kate McKinnon, et qui, malheureusement, ne sait toujours pas canaliser l'énergie de cette dernière.
Une nouvelle fois, en effet, McKinnon est en roue libre, et ce dès sa première apparition ; une McKinnon soûlante, pas particulièrement drôle, et à côté de laquelle Mila Kunis fait presque de la figuration, terne et dans un rôle de clown blanc.
Ce qui n'aide vraiment pas un script et un métrage qui peinent à trouver un ton homogène : le film tente d'être une comédie d'espionnage, mais aussi un film d'action très sérieux et premier degré (tout ce qui est action est assez sec et nerveux, et les morts se succèdent), et une comédie féminine qui tape en dessous de la ceinture (gros plans sur des testicules et un pénis, discussions sur une clé USB cachée dans le vagin, etc), sans vraiment oser aller à fond dans une direction ou une autre.
Ajoutez à cela un rythme assez inégal et parfois nonchalant, des caméos sous-exploités qui n'apportent pas grand chose (Gillian Anderson, Hasan Minhaj, Paul Reiser, "Edward Snowden"... et Kev Adams, qui nous refait Taxi dans une Citröen), une écriture un peu maladroite, un agent anglais (Sam Heughan de Outlander) qui ne fait pas grande impression, et une structure en flashbacks inutiles sur les débuts de la romance de Kunis et Theroux, et l'on se retrouve au final avec une comédie pas très drôle, et surtout, pas très mémorable.
2.5/6
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Sahara :
Constamment victimisés par leur communauté, Ajar (Omar Sy) le serpent et Pitt (Franck Gastambide) le scorpion partent pour l'oasis voisine, nettement plus huppée, pour tenter d'y retrouver Eva (Louane), une serpente dont Ajar est épris...
Quand la France (et le Canada) tentent de singer Pixar/Dreamworks et de raconter une histoire d'animaux anthropomorphisés, ça donne ce Safari, un film d'animation visuellement relativement agréable, mais qui ne fonctionne jamais vraiment totalement.
À tous les niveaux, en fait, on sent le désir de bien faire, limité par un manque de compétences ou d'efficacité. Le récit, ainsi, une sorte de road trip dans le désert, s'avère globalement mal rythmé, et bourré de petits ventres mous ; la direction artistique est intéressante, mais parfois un peu trop dérivative ; l'illustration musicale est assez transparente ; l'humour est éventé ; et la distribution vocale, malheureusement, est totalement inégale.
Ainsi, autant Gastambide, Michael Youn, Clovis Cornillac ou encore Jean Dujardin s'en sortent parfaitement bien dans leurs rôles respectifs, autant d'autres sont en roue libre (Vincent Lacoste), et d'autres encore sont tout simplement médiocres et/ou mal dirigés (Louane, Grand Corps Malade).
Pire : si Omar Sy n'est pas mauvais, l'animation de son personnage ne colle que rarement à sa voix. L'interprétation d'Omar est nettement plus agitée et dynamique que ne l'est le serpent à l'écran, et cela donne lieu à un décalage qui s'avère parfois problématique, et souvent gênant.
Bref, une tentative bien intentionnée, mais vraiment peu concluante.
2.5/6
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Que le Meilleur Gagne (Our Brand is Crisis) :
En très mauvaise position dans les sondages, Pedro Castillo (Joaquim de Almeida), un candidat présidentiel bolivien, décide de recruter une équipe de gestion de campagne américaine, ainsi que Jane Bodine (Sandra Bullock), à la réputation sulfureuse. Malgré sa conscience coupable, ses névroses et sa semi-retraite, Bodine accepte alors cette mission lorsqu'elle apprend que Pat Candy (Billy Bob Thornton), son ennemi juré, s'occupe du candidat en tête de la course...
Une satire politique, dramatisation très libre du documentaire de 2005, réalisée par David Gordon Green (Délire Express, Votre Majesté, Baby-Sitter Malgré Lui), et avec une Sandra Bullock en tête d'affiche, une Bullock qui se prête volontiers au jeu, et n'a pas peur du ridicule.
Malheureusement, si ce métrage s'avère gentiment amusant, car sympathique et dynamique, son intérêt se limite aussi un peu à ça.
Non seulement j'ai parfois eu du mal à prendre Bullock au sérieux en spin doctor déglinguée, intraitable, manipulatrice et sans scrupules (ce n'est pas sa faute, c'est simplement que j'ai trop l'habitude de la voir dans des rôles plus légers) mais en plus, au bout d'un moment, le tout commence à ronronner, et à tourner un peu à vide, car reposant toujours sur des ficelles similaires. Des ficelles déjà employées, par exemple, dans Knife Fight.
Au final, ce n'est pas désagréable du tout (et la présence de Zoe Kazan fait toujours plaisir), mais avec près de 110 minutes, c'est un peu trop long et basique pour ce que ça raconte (surtout avec une conclusion aussi sirupeuse et prévisible, qui tente de donner une conscience à l'équivalent fictif d'idéologues sans scrupules).
3.5/6
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Our Brand Is Crisis :
En 2003, à l'aube d'une nouvelle élection, Goni Sanchez, ancien président bolivien très impopulaire, recrute GCS, un cabinet américain de stratégie politique, pour changer le cours de sa campagne, en utilisant les techniques médiatiques ayant fait leurs preuves aux USA...
Un documentaire assez frustrant, en cela qu'il montre un groupe d'Américains idéologues débarquer en Bolivie, dans un pays qu'ils ne connaissent pas du tout, et auquel ils sont persuadés de pouvoir appliquer aveuglément les mêmes stratégies politiques et médiatiques utilisées ailleurs, tout ça dans le seul but "d'exporter la Démocratie capitaliste", qu'ils érigent comme l’alpha et l'oméga de toute forme de société et de gouvernement.
On les voit donc arriver, appliquer leurs techniques sans jamais considérer les Boliviens comme autre chose que des chiffres à manipuler, et, au terme du documentaire, ils parviennent (un peu surpris), à changer le cours des choses, et à faire réélire leur candidat.
Mais comme de vrais idéologues, la mise en pratique leur échappe totalement, et quelques mois après l'élection de leur candidat, le pays sombre dans le feu et le sang, lorsque ce dernier prend des mesures impopulaires, et que le cabinet part s'occuper d'autres campagnes...
C'est frustrant, car le documentaire hésite constamment entre un exposé des techniques politiques américaines, et de l'arrogance de ces représentants qui arrivent sans vraiment se renseigner dans un pays aux antécédents compliqués, et un portrait compatissant de ces spécialistes en stratégie politique qui sont dépassés par un pays en plein chaos, incontrôlable, avec un candidat qui n'en fait occasionnellement qu'à sa tête, etc.
Est-ce que la documentariste a même un point de vue sur tout ça, ou se contente-t-elle de filmer, dépassée elle-aussi par les événements ? Difficile à dire.
Difficile aussi de ne pas regarder le tout sans une certaine méfiance envers ces experts en communication cyniques et hypocrites, qui ont largement le temps de présenter leur cabinet et de faire leur promotion dans ce qui ressemble par moments à un film promotionnel gentiment complaisant...
D'autant qu'il ne fait nulle doute que, malgré les conséquences désastreuses de cette campagne, GCS la compte comme une victoire à son actif, lorsque vient le moment de démarcher d'autres clients...
3/6
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Une sitcom Fox produite par Will Ferrell et Adam McKay, conçue et écrite par Lon Zimmet (Unbreakable Kimmy Schmidt, Happy Endings, Superstore), et qui a été annulée au terme de ses 15 épisodes diffusés entre janvier et mai dernier.
LA to Vegas, saison 1 (2018) :
Le quotidien et les mésaventures des passagers habituels et de l'équipage du vol économique Jackpot Airlines assurant la correspondance entre Los Angeles et Las Vegas : Capitaine Dave (Dylan McDermott), le pilote flambeur et séducteur ; Bernard (Nathan Lee Graham), le stewart flamboyant et intransigeant ; Ronnie (Kim Matula), l'hôtesse un peu névrosée et caractérielle ; Alan (Amir Talai), le copilote discret et étrange ; Colin (Ed Weeks), un professeur d'économie anglais et donc coincé ; Artem (Peter Stormare), un bookmaker russe excentrique ; Nichole (Olivia Macklin), une strip-teaseuse débrouillarde et pleine de ressources...
Plutôt une bonne surprise que cette sitcom sans prétention, et joyeusement décalée ; l'ensemble des personnages fonctionne très bien, et semble vraiment s'amuser avec des scénarios toujours plus improbables : duel entre Dave et son grand rival, Capitaine Steve (Dermot Mulroney) ; fête d'anniversaire pour enfants au strip club ; paris insensés ; communauté hippie installée sur parking de l'aéroport ; visite du patron de Jackpot Airlines (Don Johnson) qui détourne son propre avion pour échapper à la justice ; grève ; séminaire, etc...
De quoi assurer un quota de vannes et de situations rocambolesques assez conséquent, même si la série met quelques épisodes avant de trouver son rythme de croisière et son ton. À l'identique, à mesure que la série progresse, on sent les scénaristes désireux (sous l'influence de la chaîne ?) d'aller en direction de quelque chose d'un peu plus balisé au niveau des rapports humains.
Ainsi, l'attraction entre Ronnie et Colin, vaguement mise en place dès le pilote, mais restée en filigrane pendant de nombreux épisodes, finit par repasser sur le devant de la scène, et par se trouver confrontée à un triangle amoureux (avec Zachary Knighton à l'autre extrémité du triangle) assez classique.
Dommage, car le shipping de cette relation n'est clairement pas le point fort de la saison. On sent d'ailleurs les scénaristes un peu mal à l'aise à l'idée de restructurer la fin de cette première année : initialement de 12 épisodes, la série s'est vue greffer trois épisodes supplémentaires à l'issue de la diffusion du pilote et de l'épisode suivant. Et il n'est guère surprenant alors de constater que les trois épisodes en question sont plus faibles et moins percutants, comme s'ils avaient été écrits et structurés dans la précipitation.
Ce n'est pas bien grave, cela dit : le point fort de la série, c'est sa distribution, et celle-ci s'avère plus que capable de concrétiser le sens de l'humour très particulier de Zimmet. Çà et là, on reconnaît bien le style Happy Endings, et si McDermott, Stormare et Macklin ont tendance à éclipser leurs collègues, ces derniers parviennent tout de même à laisser leur marque sur la série, et à se rendre sympathiques (je suis notamment fan de la vie très mouvementée et incroyable du copilote).
Je ne le dis pas souvent, mais c'est dommage que la Fox ait choisi d'annuler cette sitcom somme toute divertissante, à la distribution très réussie, et à l'environnement original. Ce n'était pas la série du siècle, mais dans le genre, j'ai déjà vu bien pire.
Et c'est d'autant plus dommage que la série est passée tellement inaperçue qu'elle n'a aucune chance d'être reprise par une autre chaîne ou une plate-forme de streaming... *soupir*
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Moi, Jennifer Strange, Dernière Tueuse de Dragons (The Last Dragonslayer) :
Choisie par le Grand Zambini (Andrew Buchan), l'un des derniers sorciers de la planète, pour être son apprentie, Jennifer Strange (Ellise Chappell) découvre bientôt, à la disparition de son maître, qu'elle est l'élue désignée par une prophétie, et qu'elle est censée mettre fin aux jours du dernier Dragon (Richard E. Grant) pour le compte du roi Snodd (Matt Berry). Mais avec le dragon s'éteindra toute magie dans le monde, et Jennifer refuse d'en être responsable...
Un téléfilm SkyTV adapté du roman du même nom de Jasper Fforde, et diffusé à Noël 2016, juste en face de Doctor Who.
Ici, le récit prend place dans un univers de fantasy où la magie a presque totalement disparu, remplacée par une technologie semi-moderne (voitures, caméras, gramophones, etc).
Un récit ambitieux, à base de dragons qui parlent, de sortilèges et d'effets spéciaux en tous genres, mais qui se traduit malheureusement, à l'écran, par un mélange pas particulièrement convaincant de néons et de décors pseudo-médiévaux qui font un peu carton-pâte.
Un côté un peu fauché et toc qui se retrouve dans l'interprétation gentiment surjouée et caricaturale, dans la bande originale intéressante mais envahissante, et dans les costumes, les accessoires (l'épée magique énorme qui pèse un gramme et demi) et maquillages très moyens.
La narration laborieuse et décousue, et l'actrice principale pâlichonne n'aident pas forcément à s'intéresser vraiment au récit, d'autant que tout semble hésiter à prendre trop au sérieux ce qui est raconté : The Last Dragonslayer se retrouve ainsi le postérieur entre deux chaises, entre fantasy émouvante et épique, et farce satirique à l'anglaise (avec Garth Marenghi en Roi déglingué, difficile de rester crédible...).
Bref, ça se veut dans la lignée de Pratchett, mais ça manque clairement soit de moyens, soit de savoir-faire. Dommage.
2.25/6 (dont 0.25 pour Samwell de Game of Thrones)
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Ma Mère et Moi (The Meddler) :
Peinant à se remettre de la mort de son mari, Marnie (Susan Sarandon) s'investit désormais de manière envahissante dans la vie de sa fille Lori (Rose Byrne), qui travaille à Hollywood. Elle quitte ainsi New-York pour s'installer à Los Angeles, mais, face à Lori qui est déprimée et toujours plus distante, Marnie se rabat sur des inconnus, dont elle fait la connaissance, et qu'elle décide spontanément d'aider à résoudre leurs problèmes.
Une comédie dramatique semi-autobiographique sur le deuil et les rapports enfant-parent, qui fonctionne principalement grâce à sa distribution remarquable : Sarandon, Byrne, J.K. Simmons, Lucy Punch, Jason Ritter, Shiri Appleby, Randall Park, Robert Picardo, Casey Wilson, Michael McKean, Harry Hamlin, Laura San Giacomo... tous dans des rôles plus ou moins importants, parfois à la limite de la figuration, mais qui font que l'ambiance générale du film est toujours détendue et agréable à suivre.
Sans oublier Cecily Strong, en mariée qui n'a jamais connu sa mère, et qui se montre juste et touchante lorsqu'elle délivre un discours plein d'émotion à Marnie, qui lui offre le mariage de ses rêves. Si seulement Strong n'était pas cantonnée au SNL, elle aurait probablement une carrière solide au cinéma.
Mais passons : le mot touchant décrit bien le film, en fin de compte. Ce n'est pas original, c'est très prévisible, on est clairement en terrain bien balisé, et le personnage de Rose Byrne est assez désagréable, mais ça reste sincère, et bien interprété.
Rien de calamiteux, mais rien d'inédit ou de particulièrement mémorable non plus. Et le placement produit Apple, ainsi que les 10 minutes de trop n'aident pas vraiment le film à s'élever au-dessus de la moyenne du genre.
3.25/6
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Intramural (Balls Out) :
Sur le point de finir ses études, et embarqué dans des fiançailles avec une héritière ambitieuse et envahissante (Kate McKinnon), Caleb (Jake Lacy) hésite à franchir le pas. Il décide alors de reformer son ancienne équipe de football amateur, afin de revivre une dernière fois ses jeunes années perdues.
Long-métrage indépendant produit par Orion Pictures (nostalgie en revoyant le vieux logo de la compagnie), ce film est une parodie de "film de sport" tout à fait basique et quelconque, qui enchaîne tous les clichés du genre sous le prétexte de les détourner... mais en fait, sans oser aller trop loin dans le détournement, puisqu'elle s'avère ultra-balisée de bout en bout, y compris dans son pastiche.
Pire, le métrage mise clairement à fond sur la présence de plusieurs membres du Saturday Night Live au casting... mais malheureusement, ce sont eux qui posent le plus problème, notamment McKinnon, qui est toujours en cabotinage total quoiqu'il arrive.
Bref, pas convaincant, pas très drôle, et donc pas intéressant.
1.5/6
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Living on a Razor's Edge - The Scott Hall Story :
Un documentaire optimiste et émouvant retraçant la carrière mouvementée de Scott Hall, alias Razor Ramon, depuis ses débuts moustachus, à l'époque des territoires, jusqu'à son entrée au Hall of Fame de la compagnie, en passant par la création de Diamond Studd, celle de Razor Ramon, son amitié avec tout le reste de la Kliq (Shawn Michaels, Kevin Nash, Triple H, Sean Waltman) et avec Mr Perfect, son passage à la WCW, sa descente aux enfers dans l'alcool et la drogue, et enfin sa réhabilitation et désintoxication avec l'aide de Diamond Dallas Page, et son programme de DDP Yoga (tels que détaillées dans le documentaire La Résurrection de Jake the Snake).
On y découvre ainsi qu'une bonne partie des démons habitant Scott Hall et le poussant à se noyer dans les substances illicites provient d'un incident ayant eu lieu, en 1983, alors que Scott Hall était un jeune videur de 24 ans, et qu'il a provoqué la mort d'un homme le menaçant d'une arme à feu.
Un drame qui l'a marqué à jamais, et qui n'a eu de cesse de le hanter, y compris alors qu'il côtoyait les sommets à la WCW, et avait carte blanche pour y faire ce qu'il désirait. Et malgré cela, malgré des images bouleversantes de Hall totalement démoli par les médicaments, la drogue et l'alcool, le catcheur est toujours resté quelqu'un de sincère, humble et reconnaissant, au cœur grand comme ça, et qui a été (de l'aveu même de Vince et de Bischoff) exploité par ses patrons sans que ceux-ci ne se préoccupent vraiment de son bien-être.
Heureusement, Hall va mieux, il est toujours proche de ses enfants, et, toujours sur le chemin de la rédemption, il conseille désormais occasionnellement les jeunes lutteurs du Performance Center de la WWE, bref : il a l'air d'avoir laissé le pire derrière lui, et c'est tant mieux.
4.25/6
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Skyscraper :
Ancien agent du FBI ayant perdu une jambe dans l'exercice de ses fonctions, Will Sawyer (Dwayne Johnson) est désormais responsable de la sécurité de grands immeubles, partout dans le monde. Mais lorsque de dangereux terroristes mettent le feu à l'immeuble le plus haut de la planète, où Will et sa famille se trouvent justement, Sawyer doit tout faire pour sauver les siens avant qu'il ne soit trop tard, alors même que les autorités le croient responsable de l'incendie....
Après Jumanji et Rampage, troisième film récent mettant The Rock en vedette, pour une sorte de mélange entre Die Hard et La Tour Infernale, un mélange très premier degré, visant clairement le marché asiatique, et quasiment dépourvu de la moindre touche d'humour.
Guère surprenant, donc, de constater que le résultat est vraiment en demi-teinte : oui, c'est spectaculaire, et oui, Dwayne fait toujours un héros très attachant, mais à part ça, c'est vraiment très cliché, très balisé, et parfois assez décevant (la fin, à ce titre, tombe joliment à plat).
Sans même parler de tout le dispositif de la tour ultra-moderne, frôlant la science-fiction, qui pousse le bouchon un peu trop loin pour que l'on s'imagine à la place de The Rock.
Bref, un film qui se regarde mollement, avec son casting un peu trop basique (les traîtres sont évidents dès leur première apparition à l'écran - cela dit, ça fait plaisir de revoir Byron Mann en policier), sa musique insipide de Jablonsky, et son déroulement cousu de fil blanc.
Du niveau de San Andreas, en fait, avec peut-être un peu plus de moments marquants.
2.5/6
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Mission Impossible 6 - Fallout :
Contraints de faire équipe avec un agent brutal de la CIA, Walker (Henry Cavill), Ethan Hunt (Tom Cruise) et son équipe tentent d'empêcher le mystérieux John Lark et les Apôtres, un groupe de terroristes, de déclencher trois têtes nucléaires sur des lieux de culte internationaux. Mais rapidement, de nombreux éléments du passé de Hunt se trouvent liés à cette affaire, lorsque Ilsa (Rebecca Ferguson) ressurgit avec une mission qui la place dans le chemin de Hunt...
Je n'avais pas aimé le précédent Mission Impossible, Rogue Nation, écrit et réalisé par le même Christopher McQuarrie : écriture pataude et télégraphiée, dialogues assez lourds en exposition et en tirades prétentieuses, bande originale fonctionnant mieux sur cd que dans le film, et cascades un peu trop portées sur les effets numériques flagrants retirant tout intérêt ou toute plausibilité aux exploits d'Ethan Hunt (tout le passage immergé, notamment).
RN finissait par ressembler (plus que d'autres Mission Impossible) à un sous-James Bond trop centré sur Cruise, sur sa relation (sans grande alchimie) avec Rebecca Ferguson, sur ses exploits, et délaissant un peu trop son équipe pour me convaincre.
Ce nouvel opus de la franchise, tout aussi applaudi par la critique, partage bon nombre de défauts du précédent volet : l'écriture est toujours aussi inégale, avec son lot de grosses plages d'exposition forcée, de rebondissements et retournements de situation éventés, et de répliques peu naturelles ; l'alchimie de Cruise avec les personnages féminins est toujours faiblarde (Vanessa Kirby ne fait pas grande impression) ; la bande originale de Lorne Balfe (un élève de Hans Zimmer) est immonde et dérivative ; et le grand final du film (duel d'hélicoptère au dessus des montagnes), tout en étant ultra-spectaculaire, est un peu trop bricolé par ordinateur et capillotracté pour vraiment fonctionner à plein tube.
Mais (car il y a un mais) malgré tous ces défauts récurrents, MI6 est nettement plus maîtrisé et abouti que son prédécesseur. McQuarrie est plus à l'aise derrière la caméra, et ça se ressent à de multiples niveaux, notamment au point de vue du rythme : malgré ses 2h20, le film ne se traîne jamais vraiment, et passe de scène d'action en scène d'action d'une manière assez assurée et agréable.
D'autant que ces scènes d'action sont bien souvent impressionnantes - à ce titre, la grosse poursuite à moto parisienne (bien que clairement trafiquée par ordinateur) est presque toujours crédible (la chute est un peu limite, et quiconque a déjà roulé à Paris/du côté de l'Arc de Triomphe lèvera un peu les yeux au ciel à certains moments) et surtout, très bien filmée.
Et puis McQuarrie a eu la bonne idée de se servir de ce film comme d'un bilan de la saga MI, en ramenant des éléments issus de nombreux films précédents, pour les intégrer au récit. Ça frôle parfois le fanservice gratuit, mais ça fonctionne néanmoins, et on se surprend à regretter que le scénariste n'ait pas été encore plus loin dans cette direction.
On regrettera aussi quelques choix mal avisés - faire courir Cruise comme un dératé est désormais un gimmick récurrent de la franchise, mais là, le bouchon est poussé un peu trop loin ; Cruise est encore et toujours trop indestructible pour être vraiment crédible, même s'il a tendance, de plus en plus, à le jouer façon Jackie Chan ou Harrison Ford, à mesure que l'âge le rattrape ; le sort de Baldwin est téléphoné au possible, et sa grande scène un peu forcée... - qui sont cependant compensés par un vrai travail d'équipe agréable à suivre.
Dans l'ensemble, ce MI6 m'a paru nettement plus intéressant et maîtrisé, comme je le disais : ce n'est pas parfait, loin de là, et il reste des problèmes d'écriture évidents, mais les progrès sont notables par rapport au cinquième épisode. Ce qui augure du meilleur pour un éventuel sixième métrage de la saga.
4/6 - 0.25 pour la musique vraiment calamiteuse = 3.75/6
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Vinyl :
Durant l'âge d'or du punk rock anglais, les Weapons of Happiness dominaient les charts, menés par Johnny Jones (Phil Daniels). Désormais rangés et has-been, les musiciens composent néanmoins une chanson un soir de beuverie, et, persuadés de détenir un hit, tentent alors de convaincre les maisons de disque et les radios d'en faire la promotion... en vain. Pour diffuser leur musique, Johnny a alors l'idée de monter un groupe de toutes pièces, les Single Shots, en recrutant des adolescents photogéniques et dynamiques, plus faciles à vendre et à promouvoir...
Une comédie anglaise sympatoche, mais plutôt inégale.
Le premier tiers, concentré sur ces anciens punks qui continuent de se rebeller contre le système, bien qu'ils en fassent totalement partie, est assez brouillon, manquant de cohésion et de direction. Le second tiers (le canular en lui-même) est nettement plus réussi, avec une énergie certaine apportée par les jeunes acteurs, et par le contraste de ces derniers avec les vieux punks. Malheureusement, le dernier tiers retombe dans les travers d'une dramédie convenue, avec paternité, problèmes de famille et de responsabilité, etc...
Au final, ce film n'est pas désagréable (d'autant qu'étant inspiré de l'histoire vraie du chanteur du groupe The Alarm, il bénéficie de la musique punk de cette formation), mais qui, pour un récit mettant en avant l'énergie et l'attitude punk, manque cruellement de punch, et s'avère bien trop gentillet et prévisible.
Dommage.
3/6
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Ant-Man & La Guêpe (Ant-Man & the Wasp) :
Encore secoué par les événements de la "Guerre Civile" entre super-héros, Scott Lang (Paul Rudd) a mis son identité d'Ant-Man de côté, et peine à concilier sa vie de père divorcé assigné à résidence avec son métier de conseiller en sécurité, en compagnie de ses amis Luis, Kurt et Dave (Michael Peña, Tip "T.I." Harris & David Dastmalchian). Lorsque Hope (Evangeline Lilly) et Hank Pym (Michael Douglas) viennent le chercher pour qu'il les aide à pénétrer dans la dimension quantique, afin de retrouver Janet (Michelle Pfeiffer), la mère de Hope, Scott n'hésite pourtant pas... mais entre le FBI (Randall Park), la pègre (Walton Goggins), et un mystérieux antagoniste capable de passer au travers des murs, le Fantôme (Hannah John-Kamen), Ant-Man aura fort à faire pour réussir sa mission.
Suite du premier opus de 2015, un premier opus qui a mis un certain temps à me convaincre totalement (voir ma critique originale ici, et sa révision de février dernier ici), et qui arrive avec la lourde tâche de passer après Avengers : Infinity War, et sa fin sans appel.
Autant dire que la pression était importante sur les épaules de Paul Rudd et compagnie, qui n'avaient que deux choix s'offrant à eux : soit prendre le pari de faire encore plus épique, encore plus spectaculaire et encore plus dramatique qu'Avengers (une mission clairement impossible), soit partir dans une direction opposée, et livrer un métrage léger, amusant et décontracté, servant de pause estivale dans un univers en plein tourment.
Par chance, on se retrouve donc ici avec l'option b, un Ant-Man 2 mieux rythmé (malgré encore quelques scories dans sa première moitié), plus inventif, plus dynamique, plus décomplexé et drôle que son prédécesseur ; un film qui fonctionne très bien en tant que préquelle à l'Infinity War (qu'elle rejoint dans ses scènes post-générique), et qui apporte au prochain Avengers des pistes intéressantes pour vaincre Thanos ("vortex temporel", hmmmm).
Bref, un bon moment à passer en salles, et un Marvel mineur mais rafraîchissant, qui prépare le terrain pour la suite tout en se payant le luxe d'avoir une intrigue bouclée, sans grand méchant connaissant une mort atroce, et avec un protagoniste plus libre dans la comédie qu'il ne l'était dans le premier épisode, où l'on sentait Paul Rudd un peu gêné aux entournures de son personnage de superhéros Marvel.
Ne manquait peut-être qu'une scène d'action supplémentaire à base de fourmis afin de rythmer encore un peu plus le tout, et ça aurait été nettement supérieur au premier épisode. Là, en l'état, c'est tout juste au-dessus.
4/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Dernier été à Staten Island (Staten Island Summer) :
Alors qu'il est sur le point de partir faire ses études à Harvard, Danny (Graham Phillips) passe un dernier été avec ses amis et collègues maîtres nageurs (Zack Pearlman, John DeLuca, Bobby Moynihan, Cecily Strong, Fred Armisen, Mike O'Brien) autour de la piscine municipale, à Staten Island. Un été qu'ils comptent bien terminer par une fête mémorable, en dépit de la surveillance de leur supérieur hiérarchique (Mike O'Brien). Mais Danny est distrait : épris de la belle Krystal (Ashley Greene), la fille d'un mafieux local (Vincent Pastore), il est prêt à tout pour la séduire...
Une comédie produite par Lorne Michaels, du Saturday Night Live, écrite par Michael Jost, du Saturday Night Live, mettant en vedette une grosse partie de la distribution du Saturday Night Live, et réalisée par l'un des réalisateurs du Saturday Night Live.
Bref, en d'autres temps, cela se serait appelé National Lampoon's Staten Island Summer, mais là, on doit se contenter d'une version romancée de la jeunesse de Michael Jost, ou plutôt, de son alter-ego Danny (ce qui n'empêche pas Jost et son frère d'apparaître dans de petits rôles de policiers).
Et comme l'est souvent le SNL depuis que Jost en est le rédacteur en chef, ce film est très inégal. Comme au SNL, ça regorge de visages familiers dans les seconds rôles (Will Forte, Kate Walsh, Gina Gershon, Jim Gaffigan, Method Man, Kate McKinnon, Penny Marshall...) ; comme au SNL, c'est assez bien filmé (c'est assez lumineux et ensoleillé, ce qui est approprié au sujet du film), bien qu'à la limite du vidéo-clip dans ses effets (ralentis, visuels ultra-contrastés, mouvements de caméra, montage, etc) ; comme au SNL, certains gags et/ou sous-intrigues fonctionnent très bien, d'autres ont des chutes affreusement téléphonées, et d'autres enfin trainent en longueur jusqu'à tomber à plat ; et comme au SNL, certains moments sont totalement improbables, comme ce délire animé qui illustre l'hallucination stupéfiante de Mike O'Brien, ou encore tout ce qui tourne autour de Fred Armisen et du petit Jackson Nicoll.
Un film très inégal, donc, relativement convenu, et au rythme assez bancal (ça traine en longueur, avec un gros coup de mou aux 2/3), mais qui étrangement n'est pas désagréable à suivre. Et puis comme Kate McKinnon n'a qu'un rôle minuscule, alors que Cecily Strong, elle, a l'un des rôles principaux, j'ai envie de me montrer gentil.
3.25/6 (dommage qu'Ashley Greene soit à ce point transparente, et que Graham Phillips ne fasse pas forcément plus forte impression - cela n'aide pas à s'intéresser au couple principal)
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Liberation Day :
Surréaliste.
C'est vraiment le mot qui définit le plus ce documentaire retraçant la visite de Laibach, groupe slovène provocateur, connu pour sa satire très prononcée et son utilisation des codes des régimes totalitaires, ainsi que pour ses reprises militaristes de morceaux pop, en Corée du Nord, pour y tenir un concert à l'occasion du 70ème anniversaire de la "libération" du pays du joug japonais.
Surréaliste, depuis son ouverture reprenant la Mélodie du Bonheur, illustrant une juxtaposition d'images de propagande et de guerre, et d'innombrables images d'artistes occidentaux en concert, pour montrer les similitudes entre ces deux types d'adoration de masse.
Surréaliste, pour la volonté du groupe de rester en retrait, toujours in character, ce qui laisse Morten Traavik, réalisateur du tout, et organisateur de ce concert, sur le devant de la scène, à lutter contre la censure et les impératifs d'un régime dépassé (tant technologiquement qu'idéologiquement) par ce que propose le groupe.
Surréaliste, parce qu'on a droit, par moments, à de véritables interrogations de la part de certains membres de la délégation occidentale, qui se demandent si les gens qu'ils voient autour d'eux, tous souriants et polis, sont véritablement opprimés et lobotomisés par leur régime (la réponse est oui, clairement, mais ponctuellement, l'utopie nord-coréenne semble crédible).
Surréaliste, enfin, pour le bref aperçu que l'on a du concert (une seule chanson), et du gouffre existant entre ce groupe conceptuel et d'avant-garde, et un public policé et raide, qui ne comprend pas vraiment ce qu'il à sous les yeux, et qui ne sait pas comment réagir autrement que par des applaudissements polis et modérés.
On regrettera néanmoins que le film manque d'un petit quelque chose : pas assez de Laibach ou de musique, un peu trop de problèmes et d'incompréhensions techniques, pas assez de recul et de recontextualisation du tout, pour redonner un peu de sens à ce film de tournée...
Dans l'ensemble, cependant, c'est assez fascinant, intrigant, et on se demande encore comment diable tout ceci a bien pu s'organiser sans virer à l'incident diplomatique...
4.25/6
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Forgetting the Girl :
Traumatisé par la mort de sa soeur durant leur enfance, Kevin Wolfe (Christopher Denham) est devenu photographe professionnel à New York, un moyen pour lui de rencontrer d'innombrables femmes en espérant enfin trouver l'âme soeur. Mais malheureusement, Kevin s'attache vite, trop vite, et n'a aucun savoir faire avec le beau sexe. Il erre donc d'histoire d'amour ratée en histoire d'amour ratée, jusqu'à ce que l'une de ses "conquêtes", Adrienne (Anna Camp) disparaisse mystérieusement : qui de Kevin, de son assistante gothique, dépressive, et jalousement possessive, ou de leur propriétaire à la sexualité déviante et perverse, peut bien être responsable de cette disparition ?
Un thriller plutôt intéressant, entièrement narré en flashbacks et en voix off par l'interprète principal qui, comme tous les autres membres du casting, s'avère très compétent et crédible.
On appréciera l'ambiance assez sombre et glauque, ainsi que les tentatives de brouillages de piste du scénario, qui s'efforce de présenter tous les suspects de manière plus ou moins équivalente, pour les rendre plausibles, et ce sans jamais trop surligner les choses au spectateur, qui se demande pendant une bonne moitié de métrage à quel genre appartient réellement l'oeuvre qu'il regarde : horreur ? Drame ? Thriller ? Romance ?
Cela dit, malgré cette forme globalement maîtrisée, le script reste assez prévisible, et n'offre pas de grande surprise au spectateur un peu aguerri : une fois les réponses apportées, le récit connaît ainsi un petit coup de mou dans son dernier quart, et perd alors de sa force et de son intérêt.
Un peu dommage, mais pas rédhibitoire.
3.5/6
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The Problem With Apu (2017) :
Documentaire engagé signé Hari Kondabolu, qui attaque frontalement la série Les Simpsons sur le supposé racisme implicite du personnage d'Apu ; ce qui a fait grand bruit lors de la diffusion initiale du programme, fin 2017, ainsi qu'en avril 2018, lors de la réponse maladroite des Simpsons au documentaire au cours d'un épisode.
La thèse du réalisateur (un comique/activiste à l'humour et aux spectacles très orientés justice sociale) est donc que le personnage d'Apu est raciste, négatif, et responsable de plusieurs décennies de clichés et de harcèlement des minorités indiennes dans la société américaine.
Un problème encore aggravé par le fait qu'Apu est doublé par Hank Azaria, un acteur caucasien, ce qui amène donc Kondabalu a assimiler le personnage d'Apu à du blackface - ou, dans le cas présent, a du brownface.
Pour reprendre la conclusion du documentaire, "Les Simpsons, c'est comme votre vieux grand-père raciste : vous l'aimez bien, il a eu des bons moments, mais régulièrement, il dit des choses racistes, et il serait donc préférable pour tout le monde qu'il meure".
Voilà voilà. Certes.
Il n'est donc guère surprenant de constater que ce documentaire d'une heure m'a vraiment hérissé le poil, tant il est représentatif d'une certaine vision du monde assez typique de cette décennie et de cette nouvelle génération d'activistes connectés.
Difficile de se départir, en effet, d'une impression de bulle lorsque l'on découvre les comiques interviewés par le réalisateur dans le cadre du documentaire : tous amis du réalisateur ("on se connaît tous"), à 95% fils et filles d'immigrés indiens ayant entre 25 et 35 ans, ayant grandi en pleine Simpsons-mania et ne se reconnaissant pas du tout dans le portrait d'Apu.
Et ce n'est pas surprenant, puisque Apu est une caricature d'immigré des années 70/80 : l'immigré travailleur, diplômé, intelligent, venu aux USA pour profiter du rêve américain, et confronté à la réalité de ce dernier, qui le force à travailler dans une supérette. Sans surprise, cela ne parle pas aux millenials ultra-connectés qui ont grandi ici, et qui se sont affranchis, pour certains, des traditions de leurs ancêtres.
Ce gouffre générationnel est d'ailleurs involontairement souligné lorsque Kondabolu fait écouter Apu à ses parents, afin de montrer que ces derniers ne se retrouvent pas dans le cliché du personnage et de son accent... mais lorsqu'ils donnent leur avis, non seulement ils ne s'offusquent pas du personnage, mais en plus, leur accent est presque aussi prononcé que celui d'Apu.
Mais non : Kondabolu, clairement traumatisé par ce personnage depuis son enfance, semble avoir trouvé là un moyen d'attirer l'attention sur son travail (il s'est fait remarquer lors d'une émission tv, en 2012, par une tirade sur ce même sujet), et il est bien décidé à se faire entendre...
On a ainsi droit à un Kondabalu qui ouvre son documentaire en désamorçant immédiatement toute critique, qu'il affuble en quelques secondes de tout un vocabulaire et d'un argumentaire chargés, employés par l'alt-right trumpiste, les républicains et autres conservateurs rétrogrades : de quoi tuer immédiatement le débat en assimilant d'éventuels détracteurs à des racistes, ce qui permet d'éviter d'avoir à répondre à leurs objections ou contre-arguments.
D'ailleurs, il en va de même dans le reste du documentaire : s'il reconnaît à demi-mot les qualités du personnage d'Apu, tout cela est éclipsé par l'obsession de Kondabolu pour Azaria et pour le travail du doubleur.
Le film admet par exemple qu'Apu est loin d'être un stéréotype sur pattes, qu'il a bien été développé (c'est effectivement l'un des personnages les moins stupides des Simpsons, ainsi que l'un des plus équilibrés) et, plus important, qu'à l'époque de son apparition à l'écran, il était l'un des seuls (si ce n'est le seul) indiens présents sur le petit écran. Ce qui, en matière de représentativité, était inédit, et très justement applaudi.
Mais c'est justement cette représentativité rarissime qui fait qu'aujourd'hui, Apu devient une cible facile : selon ses détracteurs, le personnage n'aurait pas évolué, serait toujours aussi caricatural qu'à ses débuts (comme le sont tous les autres personnages des Simpsons, à vrai dire), et sa "représentation" ne serait donc aujourd'hui plus valide, plus désirable ni désirée, et totalement raciste (c'est amusant, mais quand je regarde des films réalisés et écrits par des indiens d'origine américaine, les clichés sont pourtant toutaussi nombreux, et bien souvent similaires)
Pire : le documentariste - et ceux qui se reconnaissent dans ses propos - semblent ravis d'attribuer à la série la responsabilité de la bêtise et du racisme de l'Américain moyen avec lequel il a grandi. Un Américain moyen qui a fait de "Thank You, Come Again" un cliché ethnique associé à Apu, alors même que ce dernier ne la prononce que 8 fois en plus de 600 épisodes de la série.
Il y a donc une certaine malhonnêteté intellectuelle, derrière tout ça, qui se ressent d'autant plus que Kondabulu articule tout le documentaire autour de ses tentatives insistantes d'obtenir une interview d'Azaria. Des tentatives vaines, et qui mènent à des moments assez agaçants pour le spectateur : gags pas drôles (Kondabolu qui s'énerve et fait semblant de casser des trucs hors-champ), ou déclaration hypocrite face caméra après lecture d'un mail de refus.
Bref, pour résumer, ce documentaire semble symptomatique d'un politiquement correct un peu trop envahissant en matière d'humour, qui envahit peu à peu notre société (et qui est d'autant plus présent outre-atlantique) : l'humour ne doit plus choquer personne, on ne doit plus utiliser de stéréotypes (à moins d'appartenir à la communauté caricaturée), on ne doit plus être gratuit et méchant, on ne doit être que woke.
Une heure de métrage assez typique, donc, des réactions épidermiques d'une génération qui trouve dans des causes superficielles des raisons de s'indigner (principalement sur les réseaux sociaux - Kondabolu nous montre son flux Twitter pour justifier ses dires), et croit ainsi faire autre chose que d'aborder ces problèmes par le petit bout de la lorgnette, alors même qu'elle ne leur apporte (comme Kondabolu dans ce film, d'ailleurs) absolument aucun début de solution viable ou intéressante.
La cause est juste, en soi (et le documentaire est plutôt bien produit, dynamique et coloré), mais les méthodes, comme souvent outre-atlantique, sont disproportionnées et mal avisées.
2.5/6
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Mariage à Long Island (The Week Of) :
Kenny Lustig (Adam Sandler), un petit salarié juif, et Kirby Cordice (Chris Rock), prestigieux chirurgien afro-américain, n'ont rien en commun... sauf leurs enfants respectifs, qui vont se marier ensemble. Les deux hommes n'ont plus qu'une semaine pour organiser le tout, ce qui est plus facile à dire qu'à faire...
Je suis généralement assez tolérant et client des productions Happy Madison, y compris celles produites spécialement pour Netflix, malgré leurs nombreux défauts.
Mais là, avec ce métrage écrit et réalisé par Robert Smigel (et co-écrit par Adam Sandler), j'ai vraiment eu du mal.
Deux heures nonchalantes, filmées à la caméra portée naturaliste, sans réelle structure ni réels gags, mais simplement un film qui suit la dernière semaine de préparatifs d'un mariage, avec famille envahissante, maison surpeuplée façon Noël des Griswold, interprétation semi-sobre, accents du New Jersey, quelques visages familiers (Rachel Dratch, Steve Buscemi) et un ou deux moments "émotion" vers la fin (trop évidents et forcés pour vraiment fonctionner).
Rien de vraiment mémorable, rien de vraiment passionnant, rien de vraiment drôle (à part une scène ou deux qui font sourire), et dans l'ensemble, une production qui semble constamment en pilotage automatique, ce qui en fait probablement le métrage Sandler le plus faible de tout le catalogue Netflix (paradoxalement, si le film a reçu un accueil très hostile des critiques, comme souvent, certains trouvent que c'est au contraire le meilleur film Happy Madison depuis une dizaine d'années...)
1.75/6 (et comme à chaque fois, ça aurait été nettement meilleur avec une demi-heure en moins)
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Tag :
Depuis leur plus tendre enfance, Hogan (Ed Helms), Bob (Jon Hamm), Randy (Jake Johnson) et Kevin (Hannibal Buress) jouent à chat, une fois par an, pendant tout le mois de mai : l'occasion pour eux de ne pas perdre contact, et de tenter, avec l'aide d'Anna (Isla Fischer), l'épouse de Hogan, d'attraper Jerry (Jeremy Renner), le dernier membre du groupe, un athlète surentraîné capable de tout pour éviter d'être le "chat". Mais cette année, Jerry se marie avec Susan (Leslie Bibb), et la bande (qui n'est pas invitée à la cérémonie) décide de profiter de cet instant unique pour frapper...
Un casting quatre étoiles pour une comédie assez typique de la scène américaine actuelle, avec ses grands enfants immatures, et ses visages très familiers. Ici, cependant, dans ce métrage inspiré d'une histoire improbablement vraie, et écrit par le scénariste de Service Non Compris et de sa suite, on suit cette bande de grands imbéciles avec un certain amusement.
En effet, en poussant le bouchon un peu plus loin que la norme, et en s'aventurant ouvertement dans le territoire du quasi-cartoon, avec bonne dose de slapstick (il faut voir Jeremy Renner en ninja un peu beauf adepte du crossfit, qui virevolte dans tous les sens, et analyse toutes les attaques en mode Sherlock Holmes de Guy Ritchie, pour les contrer de manière démesurément violente ^^), le film donne un peu d'ampleur à un concept amusant, mais finalement assez simpliste.
Les scènes d'action s'avèrent ainsi plutôt divertissantes et convaincantes, et l'on passe un bon moment devant les mésaventures rocambolesques de ces bras-cassés qui jouent à Chat.
Et puis, encore une fois, Tag a la chance de bénéficier d'une distribution très motivée et de qualité - mention spéciale à Isla Fischer, à fond dans son personnage ; on regrettera néanmoins que Rashida Jones ne fasse qu'une petite apparition sous-développée, qu'Annabelle Wallis ne serve tout simplement à rien du tout dans ce métrage (comme dans La Momie, elle est affreusement transparente et insipide), et que les dix dernières minutes semblent un peu bâclées, avec un virage dramatique pas exceptionnellement convaincant, et une fin un peu en queue de poisson.
3.5/6
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Récemment, j'ai retrouvé mes notes de 2013, et je me suis aperçu que je n'avais jamais publié sur ce blog de bilan de la saison finale de Dexter, tant j'avais été dégoûté par cette ultime année. Cinq ans après le bilan de la saison 7, je corrige donc cette erreur, au travers d'un carnet de visionnage datant de l'époque : vous excuserez donc le format décousu et le manque de structure, surtout vers la fin, mais... je n'ai pas eu le courage de m'infliger de nouveau cette saison.
Dexter, saison 8 :
8x01-02 :Six mois après la mort de LaGuerta, Debra est désormais détective privé, remplacée au sein de la brigade par un Batista sorti de sa retraite, et qui enquête désormais sur un nouveau tueur en série, le Brain Surgeon. C'est à cette occasion que Dexter rencontre Evelyn Vogel (Charlotte Rampling), une experte en psychiatrie qui semble au courant des pulsions de Dexter : elle lui affirme avor aidé Harry à créer son Code, et demande l'aide de Dexter pour traquer le Brain Surgeon, qu'elle pense être l'un de ses anciens patients...
Pour l'instant, de quoi tranquillement roupiller. Le traumatisme de Debra, après le meurtre de LaGuerta, est déjà redondant et agaçant en moins de deux épisodes ; tous les autres personnages secondaires sont des parasites inutiles plus qu'autre chose ; il y a toujours ces bonnes vieilles ficelles d'écriture qui font tache ; Charlotte Rampling n'est pas mauvaise dans son rôle, et le personnage pourrait être intéressant, s'il ne semblait pas aussi louche, et s'il n'était pas une tentative évidente de faire de la rétro-continuité facile, comme Manny Coto aime tant en faire (et, ô surprise, c'est lui écrit le deuxième épisode ^^). Bref, pour l'instant, un bon gros bof.
8x03 : Alors que les autorités referment le dossier du Brain Surgeon, persuadées de sa mort, celui-ci continue de harceler Vogel en laissant des trophées sur son perron. Dexter, lui, continue sa traque des patients de Vogel, et parvient à empêcher Debra - qui perd pied et sombre dans l'alcool - de révéler sa culpabilité dans la mort de LaGuerta : il la confie à Vogel, pour que cette dernière l'aide avec ses problèmes.
Zzzzzz.... J'aime beaucoup Jennifer Carpenter, et elle se démène dans ce rôle, mais honnêtement, sa sous-intrigue est soûlante (sans mauvais jeu de mots) et son patron inutile ; d'ailleurs, en parlant d'inutile, la fliquette black se pose là.
En parallèle, Vogel semble à la fois plus sincère que prévu (elle n'a pas l'air de commanditer le Brain Surgeon, et semble vraiment effrayée) tout en étant particulièrement louche (la manière dont elle traite Dexter comme son fils, et rebascule en mode "thérapeute manipulatrice" sans prévenir, laisse entendre qu'elle manipule tranquillement Dexter pour qu'il élimine tous ses ex-patients, ou quelque chose du genre) ; Quinn m'amuse toujours autant de par ses mésaventures amoureuses inintéressantes au possible et son incompétence (quoi que ça m'amuserait beaucoup que la production décide d'utiliser la technique Manny Coto et de jouer la carte de la rétro-continuité, en prétendant à la toute fin que cette incompétence était voulue depuis le début par les scénaristes, et que Quinn était en fait en train de monter un dossier en béton armé contre Dexter, en secret, pendant deux ou trois ans) ; Dexter fait n'importe quoi (ses méthodes d'investigation sont toujours risibles) et est soudain ultra-proche de Vogel, après deux épisodes à peine ; et, plus gênant, tout le monde surjoue allègrement (Dexter, quand il découvre les aliments dans la cuisine de sa victime ^^)...
8x04-06 : Alors qu'une nouvelle voisine s'installe à côté de chez lui, Dexter continue de mener l'enquête sur les patients de Vogel ; cette dernière, de son côté, révèle à Debra que son père s'est suicidé à cause de Dexter. Malgré des tensions, Debra et Dexter se réconcilient enfin, pour tenter de sauver Vogel, enlevée par l'un de ses patients. Puis Dexter décide de prendre sous son aile un jeune meurtrier, pour lui apprendre le Code... mais Hannah McKay ressurgit alors dans sa vie.
Malgré certains épisodes qui dépassent à peine les 42 minutes, ça ronronne énormément.
Bon, je passe sur les grosses ficelles habituelles bien honteuses et les rebondissements improbables, sur le non-jeu de Michael C. Hall (heureusement que Jennifer Carpenter y croit encore, et que Harrison 2.0 a une bonne bouille), sur les personnages secondaires inutiles (la fille de Masuka est sympathique, mais elle décroche la palme de l'inutilité ; la voisine de Dexter, idem ; le patron de Debra ; par contre, je me demande s'ils ne mettent pas en place quelque chose avec Quinn, vu combien ils insistent sur sa promotion, et sur ses allusions pleines de sous-entendus à Dexter, etc...), sur le retour d'Hannah (pourquoi ? POURQUOI !!!?) et je m'attarde sur la thématique évidente de la saison : les relations parentales/familiales difficiles.
Que ce soit Dexter/Harrison, Dexter/Deb, (Dexter+Deb)/Vogel, (Dexter+Deb)/Harry, Masuka/sa fille, Batista qui se comporte comme un père avec sa soeur (et Quinn), Yates/son père, Yates/Vogel, Zack/son père, Zack/Dexter, les scénaristes semblent clairement décidés à jouer cette carte "famille" jusqu'au bout... je ne serais donc pas surpris que le Brain Surgeon (parce que je ne crois pas une seule seconde au fait que le Brain Surgeon ait déjà été évacué avant la mi-saison) soit le fils de Vogel, qu'il soit un fils biologique ou un ancien patient qu'elle traitait comme son fils, et qui est furieux d'avoir été délaissé et remplacé par son nouveau "frère" Dexter dans les affections de sa "mère". Pas particulièrement original ou intéressant, mais ça collerait bien avec la thématique saisonnière.
(et je suppose que Oliver, le nouveau petit ami de la voisine, va être un méchant, pour ne pas dire LE méchant de la saison)
8x07-09 : Hannah est de retour, et elle demande à Dexter de tuer pour elle son nouveau mari, un millionnaire violent. Mais Dexter a d'autres problèmes : sa voisine vient d'être assassinée, et Zack, son protégé, semble être coupable... jusqu'à ce qu'il soit lui aussi tué par le Brain Surgeon, qui laisse son cadavre chez Dexter. Ce dernier mène alors l'enquête, et découvre l'identité réelle du Brain Surgeon, intimement lié à Vogel...
*soupir*
Le retour de "Hannah femme battue" (et le renouveau de sa romance avec Dexter) est vraiment lamentable (d'autant que le couple n'a jamais fonctionné, à mes yeux), la mort de la voisine inévitable (et toute l'histoire de "Zack est-il coupable ou non" est télégraphiée au possible), la sœur de Batista est agaçante et sans intérêt...
À l'identique, le retour du Brain Surgeon, fils oublié de Vogel... sans commentaires, c'était tout sauf surprenant ; le photoshoppage à 0.02€ de la photo d'enfance du Surgeon était joliment risible, tout comme pas mal de grosses ficelles pitoyables (Dexter qui espionne le tueur depuis l'autre côté de la vitrine, avec des vêtements bien visibles et identifiables - "il t'a probablement remarqué : c'est l'un de ses talents", Harrison qui lance un "oh, si seulement Hannah pouvait être ma maman" *soupir*) ; la résurrection potentielle de la relation Debra/Quinn, au secours ; bref, ce n'était pas bien. Et c'était mou.
Cela dit, la "réunion de famille" de l'épisode 8 était assez amusante, c'est toujours ça de pris.
8x10-11 : Alors que Dexter se prépare à partir avec Harrison et Hannah en Argentine, loin de tout, Vogel décide de trahir son fils, et d'aider Dexter à se débarrasser de lui. Le piège se retourne contre eux : Dexter et le Brain Surgeon finissent par décider d'une trêve, mais Dexter trahit le fils de Vogel et le capture...
*soupir*
De pire en pire. Entre l'accident de Harrison, risible dans sa mise en images et dans sa nature de grosse facilité narrative, la construction laborieuse des deux épisodes, la romance Debra/Quinn, les digressions relatives aux personnages secondaires, le rythme asthmatique, la "panne" de Dexter au moment le plus inopportun (il est guéri de sa psychopathie parce qu'il a enfin trouvé le Grand Amour avec Hannah, vous comprenez !), l'agent fédéral stupide qui libère le méchant, le cliffhanger final bien forcé...
On sent que les scénaristes ne savent plus quoi faire, ne savent plus quoi dire, et qu'ils bouclent leur série n'importe comment... c'est un véritable calvaire.
(pendant ce temps là, Scott Phillips, showrunner de Dexter durant les quatre premières saisons, s'arrache les cheveux sur reddit, et trouve que tout ce qui a trait à Hannah est calamiteux et sans la moindre logique).
8x12 : Mortellement blessée par le Brain Surgeon, Debra meurt à l'hôpital, alors que Dexter, séparé de Hannah et de Harrison, parvient à faire arrêter le tueur. Dexter se venge alors de Saxon, le tuant dans sa cellule - un geste suspect que ses collègues estiment être de la légitime défense (!) Il récupère alors le cadavre de sa sœur, et part en mer pour s'en débarrasser...
Mon dieu quelle bouse.
Non seulement le rythme de cet épisode final est particulièrement faible et insuffisant, mais en plus, il faut clairement faire preuve d'énormément de crédulité et de masochisme pour parvenir à croire, ne serait-ce qu'un instant, que tout ce qu'on a à l'écran ait pu se dérouler sans anicroches.
Les personnages secondaires sont tous absents ou font de la figuration, la tension est inexistante, l'émotion n'est guère plus présente (et c'est un comble, compte tenu de la mort de Debra !), et cette image de fin mal avisée achève de souligner, par une pirouette sans courage ni originalité, que le show est désormais vide de sens, vide d'émotion, vide d'idée, à l'instar de ce Dexter silencieux au regard vide.
Une fin de série à l'image de ses dernières saisons : en mode je-m'en-foutiste, bourrée de facilités, de problèmes logiques, et de scènes de remplissage, pour quelques derniers instants inaboutis et très mal conçus.
Dexter restera donc comme une série aux premières saisons imparfaites tout en étant pleines de potentiel, mais qui se sera rapidement effondrée sous le poids de sa popularité, et devant l'incompétence de ses équipes créatives.
Vraiment dommage, car le charisme de Michael C. Hall, dans ces premières saisons, était indubitable... mais les scénaristes n'ont jamais eu le cran de pousser le personnage et son destin jusque dans leurs derniers retranchements.
*soupir*
(retrouvez aussi les saisons 5, 6 et 7 sur ce blog)
Après sa première partie assez décevante, le mois consacré à la comédie française vient de se conclure sur le blog des Téléphages Anonymes, avec un bilan vraiment des plus mitigés...
Au terme des deux premières semaines de ce mois spécial Comédie Française, j'en étais parvenu à une conclusion pessimiste... conclusion que cette seconde quinzaine n'a fait que confirmer.
Oui, la comédie française est un genre des plus faibles, qui succombe trop souvent au syndrome du comique à la mode et/ou de l'acteur en pilotage automatique, qui répète ad vitam æternam ses vannes et son personnage habituel, le même qu'il endosse en promotion sur les plateaux tv.
Les statistiques ne mentent pas : sur les 100 films passés en revue durant ce mois français, 42 atteignent la moyenne. Et à peine 22% des films critiqués pendant le mois dernier atteignent la barre du 3.5/6.
Des statistiques peu glorieuses, qui soulignent bien à quel point l'industrie cinématographique française aurait bien besoin d'un contrôle qualité, tel que je l'évoquais à la fin du bilan précédent.
Malheureusement, en matière de comédie, le grand public français n'est guère regardant, et tant que des comédies médiocres, voire mauvaises, déplaceront les foules en salle sur la simple base de leur distribution, de leur promotion, ou de la présence de tel ou tel acteur dans la dernière émission d'Arthur ou d'Hanouna, il est peu probable que ça change.
Mais par pitié, mettez un terme à ces adaptations ratés de bandes-dessinées franco-belges !
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- Film de la quinzaine :
Qui aurait cru qu'une comédie comme Bienvenue à Marly-Gomont, inspirée de la chanson de Kamini, finisse par s'avérer le meilleur film de cette quinzaine ? Une comédie touchante, sincère et crédible, aidée en prime par des acteurs toujours justes, et ne faisant jamais de l'ombre à leurs personnages. Une vraie bouffée d'air frais au milieu d'une quinzaine française des plus laborieuses...
- Flop de la quinzaine :
Honnêtement, on a largement le choix, puisque près d'un tiers des films passés en revue durant cette quinzaine ne dépassent pas la note de 2/6.
Énormément de déchet, donc, ce qui n'est pas forcément surprenant vu le genre abordé... entre les comédies sans scénario, se reposant intégralement sur des comiques faisant leur numéro habituel, et les films dépourvus du moindre rythme ou de la moindre originalité, il y a de quoi faire ; la palme revient néanmoins, cette fois-ci, à Cinéman, qui cumule toutes les tares, en plus d'être le fruit du travail d'un réalisateur/scénariste arrogant et imbuvable.
On applaudit bien fort.
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# Petit écran :
Deux séries passées en revue durant cette quinzaine : la seconde saison de GLOW, toujours très sympathique et amusante ; et la première saison de Hit The Road, une sitcom globalement assez inégale, mais pas forcément désagréable à suivre.
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# À venir :
Retour à un planning plus normal jusqu'à la fin du mois de septembre, avant que ne commence, dès le 1er Octobre, l'Halloween Oktorrorfest 2018 : les Téléphages rattrapent un peu les grosses sorties de l'été, de Tag à Ant-man & The Wasp, en passant par Mission Impossible 6, ou encore Skyscraper, les Teen Titans qui font leur cinéma, et Solo.
Et niveau séries, une variété assez conséquente, allant de Picnic at Hanging Rock 2018 à Tutankahmun, en passant par Howards End, et bon nombre de sitcoms en tous genres (Let's Get Physical, Selfie, LA to Vegas, Wrecked, etc)...
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....
Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...
Gaston Lagaffe (2018) :
Lorsqu'il rentre de congés, Prunelle (Pierre-François Martin-Laval), le directeur d'Au Petit Coin, une startup de reconversion, découvre la présence d'un nouveau stagiaire, Gaston (Théo Fernandez), particulièrement gaffeur. Et alors que Prunelle tente désespérément de négocier la vente de l'entreprise à Monsieur de Mesmaeker (Jérôme Commandeur), les bêtises de Gaston s'accumule, et menacent de mettre en péril la survie d'Au Petit Coin. Mais Prunelle, persuadé que Gaston est le fils du PDG, en immersion dans le monde du travail, ne peut se résoudre à le renvoyer...
Au vu des bandes-annonces, je m'attendais à pire. Notamment à cause de Gaston, dont la posture voutée, tout droit tirée de la bd, faisait particulièrement artificielle et forcée dans les images présentées lors de la promotion du métrage. Et puis, en fin de compte, ce Gaston s'est avéré probablement le point fort du métrage, puisque Théo Fernandez incarne bien (et avec un naturel certain) ce personnage décalé mais bienveillant.
Là où ça coince plus, c'est autour de Pef.
Pef, l'acteur, qui surjoue et sonne faux de manière récurrente, dans une scène sur deux ; Pef, le scénariste, qui peine - ici comme sur les Profs - à donner une véritable structure à son film, succession de vignettes et de gags fidèles à la bande dessinée, mais assez décousus, et liés par des fils conducteurs prétextes ; et Pef, le réalisateur, qui échoue à dynamiser le tout, et livre donc un produit mollasson et peu remarquable.
Ce n'est pas désastreux, et l'on sent que le réalisateur est fan de l'oeuvre de Franquin, mais ça reste une adaptation scolaire et terne, qui n'exploite jamais son postulat de départ. Et la transformation de ce qui était les éditions Dupuis en une start-up appelée "Au Petit Coin" est assez représentative d'une certaine dérive de l'humour de Gaston vers quelque chose de plus bas de plafond/pipi-caca, pas forcément pertinent (d'ailleurs, c'est parlant de constater qu'un moment de post-synchro évident remplace justement dans la bouche de Gaston le mot "flatulence" par "prout" : ça donne le ton).
2.5 + 0.5 pour Théo Fernandez = un minuscule 3/6, de justesse.
(par contre, les choix musicaux, bon gros bof, et toute la fin tombe assez à plat, précipitée, en plus de se conclure avec une chanson chorégraphiée, le bon gros cliché insupportable de ce genre de comédie...)
Les Aventures de Spirou et Fantasio (2018) :
Quand Spirou (Thomas Solivérès), jeune pickpocket se faisant passer pour un groom, croise le chemin de Fantasio (Alex Lutz), reporter incapable, dans les couloirs d'un hôtel, il ignore qu'il est sur le point de s'embarquer dans une aventure improbable : Seccotine (Géraldine Nakache), rivale et ex-compagne de Fantasio, est en effet enlevée, en compagnie du Comte de Champignac (Christian Clavier), par le maléfique Zorglub (Ramzy Bedia), qui a besoin de Champignac pour accomplir ses projets de domination de la planète...
Décidément, après un Petit Spirou terne, quasi-mélancolique et vieillot (et sans Spip), le groom-aventurier est bien mal servi par ses adaptations cinématographiques.
Ici, ces Aventures s'avèrent particulièrement mal rythmées, débutant sur les chapeaux de roues, avec un rythme frénétique et une bande originale symphonique endiablée, qui font un temps illusion... mais rapidement, une fois la première demi-heure passée, le film s'embourbe, ralentit, n'a plus aucune énergie, et le spectateur assiste alors au numéro habituel de comédiens français en pilotage automatique : Ramzy, Clavier, Mr Poulpe, Charlotte Gabris (décidément partout), Desagnat...
Face à eux, Lutz et Nakache s'en sortent, mais c'est du côté de Spirou que ça coince : Solivérès ne pose pas problème, mais son personnage, si. Ici, Spirou est un petit jeune menteur et voleur, déguisé en groom, qui ne se lance dans cette aventure que par appât du gain, et qui n'hésite pas une seconde, goguenard, à envoyer Zorglub vers une mort certaine.
Autant dire qu'on est loin, très loin du Spirou des bandes-dessinées, et ce quand bien même le script considère cette histoire comme un "Spirou begins", le héros décidant spontanément, à la fin, de rentrer dans le droit chemin et de devenir groom (et Zorglub n'étant pas vraiment mort).
Reste que l'on passe tout le film à suivre des protagonistes peu attachants, embarqués dans une aventure assez plate et rythmée de choix musicaux insipides et "publicitaires", bref, on a du mal à se passionner pour ce qu'il y a à l'écran.
Spirou méritait mieux.
2 + 0.5 pour Spip = 2.5/6
Taxi 5 (2018) :
Super flic parisien et as du volant, Sylvain (Franck Gastambide) est muté contre son gré à la Police Municipale de Marseille où le Maire (Berard Farcy) le place à la tête d'une mission collective d'importance : arrêter un gang d'Italiens qui s'en prend à des bijouteries, et prend la fuite à bord de Ferraris. Mais pour y parvenir, Sylvain a besoin d'un véhicule à la hauteur : il est contraint de demander l'aide d'Eddy Maklouf (Malik Bentalha), un chauffeur de VTC incapable et insupportable, petit-neveu d'un certain Daniel, et seule personne sachant où se trouve le taxi blanc mythique à Marseille...
Le dernier film de la bande de Franck Gastambide, après Les Kaira et Pattaya, un film qui se veut donc un relaunch de la franchise Taxi, sans Naceri, Cotillard ou Diefenthal. Ou du moins, il est préférable de parler au passé de ces intentions, puisque le carton escompté par Besson, Gastambide et compagnie n'a pas eu lieu, au final.
En même temps, pas forcément surprenant, puisque le film n'est tout simplement pas exceptionnel ou mémorable.
Pire, c'est même une belle occasion ratée, entre son rythme nonchalant faisant une place trop importante au copinage, et trop faible aux poursuites ; son Malik Bentalha tout simplement peu attachant dans un personnage façon Jamel au rabais ; ses seconds rôles qui font tous leur numéro respectif (parfois, ça marche - Ramzy, Farcy -, parfois, nettement moins - Poulpe) ; ses méchants transparents ; ses gags qui traînent en longueur ; et sa fin à rallonge après un climax assez plat...
Bref, il y avait là un potentiel certain de relance de la franchise avec un Gastambide sympathique, et un concept de nouvelle génération modernisant le fameux taxi, avec potentiellement un nouveau modèle, et quelque chose de moins kitsch dans ses effets... mais le film échoue à atteindre ses objectifs, et, dans ses grandes largeurs, il tombe à plat.
2.25/6
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Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...
Cinéman (2009) :
Régis Deloux (Franck Dubosc), un professeur de mathématiques à l'égo surdéveloppé, découvre soudain qu'il a le pouvoir de voyager dans tous les films de son choix, à la place de leur héros. Sa mission : secourir au plus vite la belle Viviane (Lucy Gordon) des griffes du maléfique Douglas Craps (Pef)...
Une bouse spectaculaire, voire même un ratage hors-du-commun, tel qu'on en voit trop rarement, même dans le cinéma français.
C'est bien simple, malgré le postulat de départ intéressant (une variation sur Last Action Hero et La Rose Pourpre du Caire), il n'y a AUCUNE blague, vanne et AUCUN gag qui fonctionne dans ce film ; il n'y a AUCUNE structure narrative digne de ce nom : il n'y a AUCUNE scène intéressante (à part peut-être l'ouverture façon film muet, et encore, c'est plombé par une illustration musicale hors-sujet)...
Et le pire, c'est que Yann Moix, le scénariste/réalisateur de cette daube, en a parfaitement conscience : le film a été un calvaire à tourner, tant Moix était bouffé par son égo, et il a beau reporter une partie du blâme sur les acteurs lui ayant fait défaut (Poelvoorde, Dupontel), sur les techniciens du film, sur les producteurs, sur la météo, etc... le film est tout simplement un plantage. Et il en est totalement responsable.
Le scénario est décousu, plein de trous, l'écriture indigente, la réalisation est plate, insipide, la post-synchronisation est désastreuse (le film a été entièrement remonté et redoublé suite aux premiers montages calamiteux), Dubosc est totalement en roue libre et insupportable, l'illustration musicale ringarde et décalée tombe à plat, la photographie est immonde, la progression narrative est inexistante, les seconds rôles ne servent à rien (Anne Marivin, par exemple)...
Bref, c'est une merde.
0.25/6
Merlin : L'Enchanteur (2012) :
Mini-série française en deux parties, diffusée sur TF1, et revisitant le mythe de Merlin, d'Arthur et de toutes les légendes les entourant, sur un ton vaguement décalé. Par le scénariste de L'Enquête Corse et de Mission Pays Basque, et le réalisateur de... euh... téléfilms et autres séries françaises.
# Première partie : L'Enchanteur désenchanté
Après dix années passées à servir à la cours du Roi Pendragon (Wladimir Yordanoff), en tant que tuteur du prince Arthur (Arthur Molinier), Merlin (Gérard Jugnot) songe à prendre sa retraite. Mais l'arrivée de la Fée Viviane (Josephine de Meaux) et de son fils Lancelot chamboule la donne, et perturbe Merlin, au point de lui faire perdre ses pouvoirs...
Bon, alors tout de suite, ça part très mal. Passons sur la direction artistique (à la fois inexistante et dérivative), sur les costumes (un mauvais cosplay du Seigneur des Anneaux), sur les décors en carton pâte (rochers en polystyrène sur fonds verts, salles mal éclairées), sur les effets spéciaux (tout droit sortis des années 90, avec mention spéciale au simili-Milou transformé en troll), sur la musique synthétique pseudo-épique, etc... qui sont tous indigents et dignes d'une production italienne des années 90 (et encore, je pense que La Caverne de la Rose d'Or était plus réussie et homogène que ce téléfilm).
Passons sur l'interprétation tour à tour ampoulée, ânonnante, fausse, cabotine ou fainéante (Jugnot, notamment, fait du Jugnot, ni plus ni moins, tandis que 80% des autres acteurs sont à côté de la plaque).
Non, le pire, c'est le fait qu'une bonne part de ces premières 90 minutes soit consacrée à la romance insipide de Merlin et Viviane, et que cela soit fait au travers d'exposition maladroite, de scènes plates et inintéressantes, d'un subterfuge initial inutile, et d'une écriture laborieuse.
Tout le reste, Arthur, Guenièvre, Morgane, Excalibur, c'est presque accessoire à côté de l'histoire de Merlin, ce qui, d'un côté, est assez logique, mais de l'autre, pose aussi la question : quel intérêt ?
# Deuxième partie : Le Secret de Brocéliande
Toujours épris de Viviane, Merlin n'a plus de pouvoirs depuis 7 ans. Mais lorsque Morgane (Marilou Berry), jalouse de Guenièvre (Cristiana Capotondi), transforme celle-ci en statue, la sorcière obtient d'Arthur qu'il consomme un philtre d'amour avec elle. Puis Vortigern (Michel Vuillermoz) capture Viviane pour forcer Lancelot (Jean-Baptiste Maunier) à trouver le Graal pour lui, ce qui force Merlin à trouver une solution à sa panne magique...
Je ne pensais pas qu'il soit possible de faire moins intéressant que la première partie, et pourtant, si. Déjà, la résolution du cliffhanger, suivie d'une ellipse de 7 ans et d'une demi-heure de mise en place sur Viviane qui invente le lave-vaisselle (!), casse bien le peu d'énergie que ce téléfilm aurait pu avoir.
Et puis ensuite, ça continue avec tous les défauts de la première moitié, auxquels se rajoutent les agaçants Razmoks (de pseudo-hobbits du pauvres, à la coupe au bol, aux costumes ridicules, au QI de poulpe mort et qui parlent avec un accent risible), Lancelote (Lancelot qui change magiquement de sexe... pourquoi ? L'acteur n'était plus disponible ? M'enfin dans l'absolu, Alexandra Cismondi, sa remplaçante est peut-être la plus juste de tout le lot, donc ce n'est pas forcément un mal), Alice Pol en vendeuse bimbo de Graal, un duo de méchants en roue libre, une narration décousue et bancale, des enjeux en carton, et un rythme inexistant.
En somme, ce n'est toujours pas drôle, toujours assez mal joué, toujours très plat, et franchement (ça vaut pour les deux parties du téléfilm), ça n'a aucun intérêt, surtout quand Kaamelott revisitait les mythes arthuriens avec beaucoup plus d'humour, d'originalité et de pertinence. Et ce pour une once du budget et de la promotion.
Note d'ensemble : 1/6 pour le chien.
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Bienvenue à bord (2011) :
Pour se venger de son directeur et amant, Mr Berthelot (Lionnel Astier), Isabelle (Valérie Lemercier) engage Rémy Pasquier (Franck Dubosc), un animateur incapable et simplet, pour s'occuper de l'une de ses croisières. Mais rapidement, Rémy sème la zizanie dans la vie privée des membres de l'équipage (Gérard Darmon, Luisa Ranieri, Philippe Lellouche) et des passagers, en organisant notamment un spectacle avec tous les enfants présents à bord...
L'exemple type d'une comédie formatée pour une diffusion TF1, tant tout y est consensuel, creux, plat et insipide, avec suffisamment de Dubosc en pilotage automatique dans son rôle de benêt au grand cœur, et de bons sentiments amenés à la truelle pour que ces 95 minutes accompagnent parfaitement un dimanche soir somnolent ou un dîner de famille.
Entre la narration occasionnelle en voix off, le spectacle pour enfants supposé émouvoir, Reem Kherici qui fait une apparition éclair, les personnages secondaires sous-développés, le numéro de Dubosc, tout le monde qui fait là le minimum syndical, de la romance télégraphiée, et un humour fainéant, il n'y a pas grand chose à sauver.
Dommage, parce qu'il y aurait probablement de quoi faire une bonne comédie à bord d'un navire de croisière, dans l'absolu.
1.5/6
Ma famille t'adore déjà ! (2016) :
Créateur raté d'applications pour mobile, Julien (Arthur Dupont) est épris d'Éva (Déborah François), qu'il vient de demander en mariage. Le couple part alors pour l'île de Ré, pour y rencontrer la famille d'Éva (Thierry Lhermitte, Marie-Anne Chazel, Jérôme Commandeur, Valérie Karsenti)... mais il s'avère rapidement que cette famille est particulièrement dysfonctionnelle, et que la jeune femme lui a raconté bien des mensonges au sujet de Julien et de leur vie de couple...
Un film écrit et réalisé par Jérôme Commandeur, dont on reconnaît bien là l'humour mordant et décalé : sur un postulat assez classique ("rencontre de la belle-famille"), Commandeur brode un portrait gentiment corrosif d'une famille vraiment particulière, et bien incarnée par la distribution.
C'est une bonne grosse farce tour à tour déjantée, sarcastique, sexy, décalée et sympathique, et si ça retombe un peu dans les clichés de la rom-com sur la toute fin, ça parvient toujours à conserver une petite touche caustique inattendue, qui relève la sauce globale, et évite la routine.
3.75/6 (ça aurait même mérité d'aller un peu plus loin dans le mordant et la méchanceté)
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