Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Chez les Téléphages Anonymes,du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....
The Crucifixion :
Lorsqu'un prêtre roumain (Catalin Babliuc) est accusé du meurtre d'une nonne, dans le cadre de l'exorcisme de celle-ci, une apprentie journaliste d'investigation (Sophie Cookson) part sur place pour enquêter, et mettre son athéisme à l'épreuve...
Xavier Gens à la réalisation, les scénaristes de La Maison de Cire, Les Châtiments, Whiteout & les Conjuring (que des chefs d’œuvre !) à l'écriture, pour un film d'exorcisme et de possession particulièrement générique et insipide, qui a pour seul point positif des paysages roumains assez bien filmés (et une Brittany Ashworth sympathique dans un second rôle).
Tout le reste est générique au possible, cliché, tant thématiquement (athéisme vs religion, platitudes religieuses et pseudo-philosophiques à gogo) que narrativement (l'héroïne et son traumatisme familial, l'enquête, les manifestations paranormales, la narration en flashbacks, etc), formellement (beaucoup de plans face caméra pour les dialogues) ou dans son déroulement (jump scare... remplissage... jump scare... remplissage... etc), et comme en prime Sophie Cookson fait une héroïne peu sympathique, on finit par se lasser très rapidement de ce que Gens nous présente ici.
1.5 - 0.5 pour la conclusion abrupte et bâclée = 1/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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Darkness Rising :
Hantée par un passé tragique, Madison (Tara Holt) décide de revisiter sa demeure natale, la veille de sa démolition, en compagnie de son petit ami (Bryce Johnson) et de sa cousine Izzy (Katrina Law). Mais rapidement, les fantômes du passé resurgissent, et le trio se trouve pris au piège des quatre murs de cette bâtisse...
Un film d'horreur indépendant apparemment sorti en salles (alors qu'il avait vraiment tout du DTV ou du téléfilm SyFy) et dont on pourrait dire qu'il a des idées (parfois même assez intéressantes), mais qu'il échoue à les mettre en œuvre de manière pertinente à l'écran.
Écrit par le scénariste de The Dyatlov Pass Incident (de Renny Harlin), et réalisé par un ancien de la série Death Valley, le film tente ainsi de jouer la carte de la subtilité au niveau de ses effets fantômatiques, et de développer un semblant de mythologie pas forcément désagréable... mais ça s'arrête là, puisque dans l'ensemble, le métrage se contente de virer à l'hystérie à mesure que son intrigue progresse.
Une hystérie d'autant plus problématique qu'elle repose sur Tara Holt, qui manque cruellement de charisme, surtout en comparaison de Katrina Law, qui se donne totalement à son personnage. Ajoutez à cela des idées sous-exploitées ou sous-développées, voire même mal mises en image (le champ de force), une introduction hors-sujet avec Ted Raimi, une écriture assez pataude (incroyable, le nombre de dialogues d'exposition placés dans la bouche de Holt et de Law), et on finit avec un film de maison hanté manquant de rigueur, de moyens, et qui finit par être très brouillon.
2.25/6 (dont 0.25 pour quelques effets sanglants assez réussis)
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Le Secret des Marrowbone (Marrowbone) :
Traqués par leur père, les quatre enfants Marrowbone (George MacKay, Charlie Heaton, Mia Goth & Matthew Stagg) se sont réfugiés avec leur mère Rose (Nicola Harrison) dans la demeure natale de celle-ci, dans un coin reculé des USA. Après la mort de Rose, cependant, les choses se compliquent : un notaire (Kyle Soller) tente de faire chanter la famille, et une entité maléfique semble vivre dans les miroirs et dans les murs de la demeure, plongeant tous les Marrowbone - et notamment Jack, l'aîné - dans un état second...
Film espagnol écrit et réalisé en anglais par le scénariste de l'Orphelinat (vu, mais dont je ne garde pas le moindre souvenir), Marrowbone ne m'a pas du tout convaincu.
Probablement parce qu'il se présente comme un film fantastique/d'horreur espagnol (un sous-genre à part entière) alors qu'en réalité, il n'en est absolument rien.
(attention spoilers)
Le vrai problème du film, en fait, c'est son script. L'intrigue est en effet très simple : la famille se réfugie en Amérique pour échapper au père de famille brutal, celui-ci les retrouve, tue les trois plus jeunes enfants dans le grenier, et finit par être emmuré vivant dans ce même grenier par Jack. Jack, lui, sombre alors dans une dépression nerveuse, et souffre d'un trouble de la personnalité, qui le fait imaginer ses frères et sœurs, bien vivants, ainsi qu'une présence "fantômatique" au grenier.
Un gros mélange (assez dérivatif) de drame familial, de Les Autres, et de tous ces métrages à base de personnalités multiples (Split, etc) ou de tueur-vivant-dans-les-murs (Within, etc...) ; un mélange qui tente de fonctionner simultanément à tous ces niveaux - en y rajoutant en plus une couche de romance (avec le personnage interprété par Anya Taylor-Joy) et de quotidien de cette famille soudée et un peu étrange - et qui, pour y parvenir, joue la carte de la narration déstructurée, avec une grosse ellipse forcée, qui impose artificiellement une grosse zone d'ombre sur la période de "l'incident".
Malheureusement, plutôt que de renforcer la narration et les personnages, ces artifices structurels ont vraiment tendance à les affaiblir, en donnant largement le temps au spectateur de remarquer les défauts du métrage : on se doute très tôt qu'il n'y a pas de fantôme à proprement parler (d'autant que le film nous montre clairement qu'il y a vraiment quelqu'un au grenier aux alentours de l'heure de métrage), on commence à soupçonner quelque chose lorsque l'on s'aperçoit que le film est fréquemment rythmé par les pertes de conscience et les réveils de Jack, le rythme est vraiment mollasson (avec beaucoup de digressions en tous genres), la tension est globalement inexistante, les personnages secondaires sont assez sous-développés, et l'interprétation est parfois inégale (je ne suis pas vraiment fan du jeu de Mia Goth, et de celui de Soller lorsqu'il reçoit le coup de téléphone de son patron).
En résumé, même si les intentions du réalisateur/scénariste sont louables, et que ce n'est pas un film forcément raté (la réalisation et l'interprétation des acteurs principaux sont compétents), je n'ai vraiment pas apprécié la forme donnée à cette histoire, et je suis vraiment resté de marbre devant les mésaventures de ces jeunes Marrowbone.
2.5/6
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Sans un Bruit (A Quiet Place) :
En 2020, alors que la Terre est envahie par des prédateurs implacables et aveugles, sensibles au moindre bruit, les Abbott (Emily Blunt, John Krasinski, Millicent Simmonds et Noah Jupe) tentent de survivre dans leur ferme de l'état de New York sans attirer l'attention de ces créatures. Mais les Abbott attendent un bébé, et l'accouchement est proche...
Film réalisé et co-écrit par John Krasinski (avec les scénaristes de Nightlight), et qui bénéficie, depuis sa sortie en début d'année, d'un buzz improbable parlant de "meilleur film d'horreur de ces cinq dernières années, un chef d'oeuvre du genre", etc.
Pas forcément surprenant en soi (chaque année, les médias américains s'emballent comme ça pour un film d'horreur ou un autre, censé renouveler totalement le genre, ou bénéficiant du capital sympathie de son réalisateur/scénariste - cf Get Out), mais une réputation forcément démesurée qui, au final, fait plus de mal que de bien à ce qui aurait pu être une agréable surprise horrifique.
En l'état, si tout le dispositif et le parti-pris de tourner un film en grande partie silencieux est intéressant, si la réalisation de Krasinski est compétente, et si tout le monde est juste, ça s'arrête plus ou moins là.
Déjà, parce que le film n'est guère différent, conceptuellement parlant, d'un screamerYouTube (ou de "la porte de chambre" de Paranormal Activity) : à force de faire régner un silence de plomb et de placer le spectateur en position d'attente et d'écoute, le moindre bruit devient source de sursaut et de réaction purement instinctive (souvent confondus par les spectateurs comme étant "de la peur").
Ce qui, certes, crée une certaine tension naturelle, mais n'est pas non plus forcément signe de talent ou d'une écriture exceptionnelle : on finit par n'avoir que des réactions physiques qui s'émoussent progressivement au fil du film, plutôt qu'une réelle crainte, un intérêt ou une compassion pour les personnages qu'on nous présente.
C'est vraiment sur le front de l'écriture que le bât blesse. Je n'ai jamais vraiment totalement réussi à adhérer au postulat de départ, et à l'univers présenté par les scénaristes : il y a en effet, dans ce qu'on nous présente à l'écran, trop de détails qui ne fonctionnent pas, qui semblent incongrus, illogiques, trop de points qui amènent le spectateur à se demander "Mais pourquoi est-ce qu'ils ont fait ça ? Pourquoi est-ce qu'ils se sont installés là ? Pourquoi ceci ? Pourquoi cela ? Comment est-ce que X ou Y est possible ?".
Autant de zones d'ombre et de problèmes de cohérence interne qui font qu'il est préférable d'éteindre son cerveau au début du film si l'on ne veut pas passer son temps à se poser ces questions de logique et de vraisemblance du film.
D'autant qu'une fois le postulat de l'histoire bien posé, des péripéties assez discutables (et parfois assez forcées) se succèdent, avec des enfants qui n'en font qu'à leur tête malgré la menace, un accouchement qui arrive forcément au pire moment possible, un clou franchement de trop, des créatures assez quelconques qui m'ont évoqué Stranger Things, et bien sûr, cette solution technologique au problème des monstres, une solution particulièrement téléphonée par l'écriture, et qui m'a aussitôt renvoyé aux verres d'eau de Signes de Shyamalan (ce qui n'est pas vraiment une bonne chose).
Ce n'est pas mauvais, loin de là, et si l'on se laisse porter, ces 90 minutes sont assez agréables, mais trop de facilités, trop de grosses ficelles (le grand final dramatique à base de sacrifice sur fond de musique triste *soupir*), trop de problèmes de logique interne, font qu'au final, je suis tout de même resté sur ma faim.
3/6
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10x10 :
D'apparence ordinaire, Lewis (Luke Evans) est obsédé par l'idée de se venger de Cathy (Kelly Reilly) : il la kidnappe ainsi sur un parking, et la ramène chez lui, où il l'enferme dans une cellule isolée, et tente de lui faire avouer un secret qu'elle est la seule à connaître...
Un thriller anglais écrit par Noel Clarke (Mickey de Doctor Who, décidément un scénariste assez médiocre, cf The Anomaly et Storage 24), se déroulant quasi-intégralement entre les quatre murs d'une maison, voire entre ceux d'une cellule, et qui repose intégralement sur l'interprétation très solide de Luke Evans et de Kelly Reilly...
Et ça s'arrête plus ou moins là, puisque dans l'absolu, le tout manque cruellement de subtilité et de vraisemblance, comme par exemple dans la manière dont cette prisonnière d'1m65, les mains ligotées, parvient à plusieurs reprises à prendre physiquement le dessus sur son ravisseur d'1m85, et est régulièrement sur le point de s'échapper ou de le tuer, avant d'être reprise in extremis...
Une fois, ça passe ; deux fois, à la limite ; mais quand ça se répète à de multiples reprises jusqu'à la fin, ça coince.
La crédibilité n'est donc pas forcément le point fort du film, d'autant que l'on devine très rapidement les tenants et les aboutissants de l'intrigue, et de ses rebondissements tous très prévisibles (la porte du garage, un fusil de Tchekhov vraiment trop surligné)...
La grande explication des raisons de cet enlèvement, notamment, semble clairement conçue pour faire basculer le film, et faire changer le spectateur de camp ; elle arrive cependant bien trop tard, et la caractérisation pataude des personnages fait que le film a beau s'énerver à l'écran, avec du sang et des cris, ça laisse globalement de marbre.
Pas grand chose à retenir, donc, si ce n'est l'interprétation des deux acteurs principaux.
2/6
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L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, du 1er octobre à début novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Bobcat Goldthwait's Misfits & Monsters, saison 1 (2018) :
Anthologique comico-fantastico-horrifique créée, écrite et réalisée par Bobcat Goldthwait, et diffusée en 8 épisodes de 25 minutes (techniquement, 20 minutes d'épisode, et 4-5 de making-of en guise de générique de fin) sur TruTv, chaîne du câble américain.
- 1x01 - Bubba the Bear : Nobel Bartell (Seth Green), le doubleur d'un ours de dessin animé, commence à être harcelé au quotidien par son personnage, furieux qu'on le présente comme un péquenot attardé...
Un épisode sympathique, à défaut d'être particulièrement original ou surprenant (bien que la toute fin, avec son virage gentiment gore, parvienne à être inattendue). On pense un peu aux Contes de la Crypte, le mélange prises de vue réelles/animation 2d est réussi, c'est bien produit, et Seth Green semble s'amuser... mais un peu plus de sobriété et de modération auraient été les bienvenus (ça surjoue pas mal, et l'ours est inutilement vulgaire).
- 1x02 - Face in the Car Lot : Alors qu'un vendeur de voitures d'occasion (David Koechner) riche, populiste, nationaliste, vulgaire, anti-intellectuels et scandaleux devient le candidat le plus populaire aux élections présidentielles américaines, une journaliste (Tara Lynne Barr) tente de révéler au public qu'il est un loup-garou responsable de la mort d'un enfant...
Avec Dave Foley dans le rôle de l'éminence grise de Koechner. Un épisode techniquement plutôt réussi, puisque bénéficiant d'une reconstitution années 70 assez crédible, et globalement bien interprété. Et ça fait plaisir de revoir Tara Lynn Barr, déjà dans God Bless America de Goldthwait.
Malheureusement, l'épisode est une charge anti-Trump tellement transparente et pataude qu'elle est plus agaçante qu'autre chose, d'autant que la conclusion cynique n'apporte pas grand chose au spectateur (la transformation en garou est sympathique, cela dit).
- 1x03 - Devil in the Blue Jeans : Un documentaire musical signé Trent Richards (Bryce Johnson), qui tente de découvrir ce qui est arrivé au jeune chanteur Caleb Faustini (Ross Bryant), disparu au faîte de sa gloire...
Un épisode façon mockumentaire/found footage à la Behind the Music/Que sont-ils devenus ? pas désagréable à suivre (le format est plutôt bien maîtrisé), mais qui tourne un peu à vide sur la longueur, puisque le tout vire rapidement à la séance de thérapie collective entre Caleb, sa mère, et Satan (Michael Ian Black).
L'épisode devient alors une satire du monde de la musique, avec le manager/Satan qui convainc la mère de Caleb de lui vendre son âme, et qui finit par se lasser de lui. Un Satan amusant, qui déprime "car le monde est trop pourri, qu'il n'y a plus d'âmes pures, et que cela rend ma tâche très difficile", et un tacle mis au passage à Mark Burnett, célèbre producteur de tv-réalité responsable de The Apprentice, avec Trump.
- 1x04 - Goatman Cometh : À l'initiative de sa mère (Melissa Joan Hart), Ethan (Geordie Bryn Francombe) doit, pour se sociabiliser, passer une soirée avec trois autres enfants (Andrew Farmer, Parker Chapin, Dylan Gage) dans le jardin, sous une tente. Mais lorsqu'ils découvrent la légende urbaine du Goatman, la soirée prend un tour inattendu et sanglant...
Un épisode qui lorgne un peu sur les années 80, ou sur une anthologie pour enfants façon Chair de Poule/Fais-moi peur, avec quatre enfants confrontés à une légende urbaine qui devient réelle. Assez prévisible, une interprétation inégale des enfants, et une chute finale assez attendue : rien de bien mémorable, mais j'avoue que ça se regarde tranquillement.
- 1x05 - Mermaid : Lorsqu'il amène son compère Ravi (Karan Soni) aux Weeki Wachee Springs, pour lui présenter la danseuse aquatique dont il est épris, Allan (Samm Levine) se laisse convaincre de parler à la jeune femme Amatheia (Bridget Everett). Rapidement, il découvre qu'Amatheia est une véritable sirène, et lorsque le couple commence à se fréquenter, il doit faire face au racisme de leurs deux espèces...
Une romance inoffensive au montage façon Dream On, avec extraits de vieux films pour ponctuer les réactions de Samm Levine, deux ou trois moments grotesques (dans le bon sens du terme), et quelques références évidentes, comme Quand Harry rencontre Sally.
Après, ça reste un récit aux intentions honorables, mais peu subtil, sur la discrimination de tout type (sur la race, le poids, le handicap), un récit qui se paie un numéro musical pas indispensable, et dont la chute est vraiment évidente. Mais c'est plutôt bien produit.
- 1x06 - Patsy : Incapable et maladroit, Herbert Smalls (Josh Fadem) attire l'attention de ses supérieurs lorsqu'il tire malencontreusement une balle dans le postérieur de son capitaine ; rapidement, le voilà recruté par les services secrets, qui le recrutent pour l'envoyer dans le passé, afin d'abattre Lee Harvey Oswald, de changer le cours de l'histoire (et d'éviter que The Apprentice ne soit diffusé à la télévision)...
Un épisode peu agréable à regarder, malgré son postulat de départ rigolo, et ses amusantes parodies "nazies" de La Fête à la Maison et de 1, Rue Sésame. La faute à son interprète principal, qui surjoue affreusement, à mi-chemin entre Mr Bean et Pee-Wee Herman : ajoutez à cela un script totalement transparent, depuis son titre jusqu'à son déroulement, et voilà, un épisode gentiment plat et décevant.
- 1x07 - Better World :Déprimé par l'état du monde et de la planète, Calvin (Danny Pudi), un informaticien, décide de mettre en réseau les deux intelligences artificielles de son entreprise, pour leur demander de régler les problèmes de l'humanité. Mais rapidement, la situation dégénère...
Une satire simpliste et attendue de la technologie moderne, des réseaux sociaux, de la dépendance de l'homme aux machines connectées, etc... en somme, une sorte d'épisode de Black Mirror en plus creux mais déconneur (l'attaque du Rumba ^^), avec beaucoup de slapstick, une réalisation plus caricaturale et décomplexée, un final nihiliste et luddite assez typique de Goldthwait, et une conclusion télégraphiée. Mouais.
- 1x08 - The Buzzkill : Deux musiciens indépendants (Jake Hurwitz & Amir Blumenfeld), prêts à se démarquer à tout prix de la masse et persuadés d'être uniques, se retrouvent transformés en abeilles et découvrent que la vie, dans la ruche, n'est pas de tout repos.
Un épisode en grande partie animé (c'est d'ailleurs joliment produit et très compétent) mais pas drôle du tout, entre ses deux musiciens hipsters agaçants, du n'importe quoi aléatoire (la tortue barbue qui parle), ses jeux de mots de niveau école primaire, sa scène de sexe entre abeilles, et autant de moments tout droit sortis d'un Bee Movie trashouille, avec encore une fois, en prime, une énorme dose d'anti-Trumpisme sans la moindre subtilité.
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Bilan saisonnier : dans l'ensemble, une anthologie satirique lorgnant sur l'horreur et le fantastique, mais bien trop phagocytée par la personnalité de son réalisateur-scénariste et par son engagement politique anti-Trump pour être autre chose qu'un programme un peu pataud, et surtout très anecdotique.
Ça manque de finesse, ça manque de fraîcheur, ça manque d'originalité, mais par chance, avec son format court et sa saison limitée, Misfits & Monsters parvient à ne jamais être trop ennuyeux ou lassant.
À conseiller aux amateurs de séries anthologiques de ce style, qui ne seraient pas trop regardants. Pour les autres, autant se revoir les Contes de la Crypte ou la Quatrième Dimension...
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Another Wolfcop :
Lorsqu'un entrepreneur médiatique, Sydney Swallows (Yannick Bisson), arrive en ville puis propose de rouvrir la brasserie de Woodhaven et de financer l'équipe locale de hockey, Lou Garou (Leo Fafard) est méfiant. Car Swallows a prévu d'utiliser son breuvage pour contaminer les habitants de la ville, et les asservir à la cause des reptiliens venus de l'espace...
Suite du premier Wolfcop, on prend donc les mêmes et on recommence, en recyclant un bon paquet de concepts et de gags (encore une wolfcock, Willie qui revient, la scène de sexe), en leur ajoutant d'autres idées plus ou moins inspirées (la chatte-garou, les parasites à la Bad Milo, les robots), avec en prime un Yannick Bisson qui semble s'amuser en grand méchant, et Kevin Smith qui en fait trois tonnes dans un rôle vraiment pas indispensable.
Le vrai problème étant, malheureusement, que le rythme est encore moins présent que dans le premier opus, et que le film apparaît d'autant plus bordélique, décousu et mollasson... ce qui enlève une grosse partie de son côté divertissant.
Résultat : si la série est déjà à ce point à cours d'idées, la perspective d'une deuxième suite est loin de donner envie.
2/6
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Wolfcop :
Lou Garou (Leo Fafard), flic alcoolique et glandeur, se réveille un matin orné d'un pentagramme gravé dans sa chair : il a été choisi par de mystérieux cultistes pour devenir un loup-garou, et être sacrifié à l'occasion d'un rituel étrange. Mais Lou, lui, décide alors de profiter de ses nouveaux pouvoirs pour faire régner la loi et l'ordre dans sa bourgade canadienne de Woodhaven...
Une petite comédie d'horreur canadienne indépendante, financée via indiegogo, et qui ne s'embarrasse pas de faux semblants pour narrer son histoire improbable et décalée : c'est direct (moins de 80 minutes), c'est tout sauf subtil (entre l'alcoolisme du héros, sa première transformation aux toilettes, le comportement du Wolfcop, le gore, la scène de sexe façon années 80 avec body double pour Sarah Lind, les motivations improbables des méchants, et leur apparence finale ringarde), et il ne faut pas se montrer trop regardant, mais c'est aussi joyeusement décomplexé et amusant, pour peu qu'on soit de bonne humeur.
Après, ça reste un film indépendant aux nombreux composants plus ou moins amateurs - interprétation inégale, script approximatif, montage cache-misère lors des scènes d'action, voitures accélérées en post-production - et au budget minimaliste, que l'on devine entièrement passé dans le costume du Wolfcop (au demeurant assez réussi, malgré un côté rouge-à-lèvres regrettable), au détriment de la fin du film, avec ses reptiliens ridicules, et ultra-fauchés.
Pas forcément désagréable, dans l'ensemble, mais ça aurait mérité d'aller encore plus loin dans son délire et dans son n'importe quoi.
Un minuscule 3/6
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Delirium :
Récemment relâché de l'asile psychiatrique où il était enfermé depuis bien des années, Tom (Topher Grace) s'installe dans le manoir familial dont il vient d'hériter, et où il est assigné à résidence, surveillé à distance par un officier de probation hostile et autoritaire (Patricia Clarkson). Mais rapidement, Tom commence à avoir des visions de son père décédé, et plus il explore la demeure familiale, plus les secrets enfouis de son passé remontent à la surface...
Un film de maison hantée/d'hallucinations produit par Blumhouse, avec le réalisateur du remake de La Dernière Maison sur la Gauche et +1 derrière la caméra, et le scénariste de Cell Phone (et de La Dernière Maison...) à l'écriture.
Avec Topher Grace dans le rôle titre (plutôt juste, même si pour quelqu'un sortant tout juste de l'asile, il est dans une forme olympique), Callan Mulvey dans celui de son frère, et des personnages féminins assez quelconques - Genesis Rodriguez en love interest rebelle mais insipide, et Patricia Clarkson en officier de probation violent et intraitable.
Et là, on tombe sur un des problèmes majeurs du film : non seulement le spectateur ne peut rien prendre de ce qui se produit à l'écran pour argent comptant (forcément, dès la première scène à l'hôpital, on t'explique que le personnage souffre d'hallucinations, donc le spectateur se méfie de tout), mais en plus, Patricia Clarkson n'est jamais crédible dans son rôle de fliquette badass et brutale.
Ajoutez à cela un rythme mollasson, des rebondissements improbables (quand le film se décide enfin entre hallucinations et réalité, c'est pour sombrer dans le grand n'importe quoi), et des moments ratés qui tentent de faire dans l'horreur asiatique (la vision dans l'écran de tv) ou dans les jump scares télégraphiées, et on se retrouve avec un métrage qui tombe totalement à plat, et qui a été sacrifié (à raison) par le studio sous la forme d'une sortie vidéo en catimini.
1.25/6
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Propriété Interdite :
Névrosée et boulimique, Claire (Valérie Bonneton) arrive avec Benoît (Charles Berling), son compagnon, dans la maison de famille où le frère de Claire s'est récemment suicidé. Leur projet : rénover au plus vite la maison, pour la revendre. Mais dès le premier soir de leur séjour sur place, Claire semble remarquer une étrange présence dans la maison, une présence qu'elle pense être l'esprit de son frère...
*soupir*
Un métrage français (déjà, ça met sur la défensive) co-écrit et réalisé par Hélène Angel, et dont le récit se drape dans des atours de film de genre (les 20 premières minutes en mode hantise et femme apeurée) pour partir aussitôt dans quelque chose de typiquement français et moralisateur, à base de jeune clandestin défavorisé et sans-abri, de couple dans la tourmente, de femme dépressive, et de drame relationnel qui se finit (vraiment) mal.
Un tout particulièrement indigeste, d'autant que l'interprétation est particulièrement inégale, et que tous les personnages, sans raison et dès le début du film, sont inutilement agressifs et gueulards, ce qui les rend aussitôt antipathiques.
Que ce soit Claire, Benoît, leurs amis ou les Roms, tous sont à baffer, tous ont des réactions caricaturales et disproportionnés, bref, impossible de s'attacher à eux, ou de s'intéresser à ce qui leur arrive.
Un ratage, qui a la bonne idée de ne durer que 75 minutes... ce qui est déjà beaucoup.
1/6
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Dummie la Momie et le Tombeau d'Achnetut (Dummie de Mummie en de tombe van Achnetoet) :
Après avoir gagné 10000€ en vendant l'un de ses tableaux, Dummie (Yahya Gaier) décide de partir en vacances en Égypte, dans son pays natal, pour rendre visite au tombeau de ses parents. Après quelques réticences, Klaas (Roeland Fernhout), Gus (Julian Ras) et Miss Friek (Jennifer Hoffman) acceptent de l'accompagner, et la petite bande décide alors de tenter de retrouver le trésor perdu d'Achnetut, enfoui depuis plus de 4000 ans...
Troisième épisode des aventures de Dummie la momie, après un premier épisode appartenant au registre de la comédie familiale gentillette, et un second épisode mis en chantier de manière précipitée, et nettement plus décousu ; on retrouve les mêmes interprètes dans les rôles principaux de la momie, de Gus et de son père, on retrouve le même ton global, et, pour changer un peu de la Hollande, on part à l'aventure en Égypte.
Enfin, une Égypte de studio, propre et bien nettoyée, ce qui se remarque malheureusement beaucoup trop, malgré quelques intérieurs/extérieurs marocains. Ajoutez à cela un humour un peu plus scato (diarrhées et étrons massifs sont au rendez-vous), et une structure toujours aussi décousue, qui peine à vraiment intéresser le spectateur, et voilà, encore un chapitre assez oubliable des mésaventures de Dummie la momie.
Les seuls éléments un tant soit peu intéressants, ici, sont la bande originale, qui renoue un peu avec celle du premier film (et qui parodie brièvement Catch Me If You Can de John Williams), et quelques moments touchants, vers la fin du film, lorsque Dummie est "face" à ses parents.
Mais dans l'ensemble, bof.
2.75/6
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La Malédiction Winchester (Winchester) :
Sarah Winchester (Helen Mirren), héritière de la fortune Winchester, est persuadée d'être hantée par les esprits des victimes des armes vendues par feu son époux. Pour y remédier, elle a ordonné la construction d'un manoir immense et à l'architecture improbable, où elle vit en compagnie de sa nière (Sarah Snook) et de son fils, ainsi que de son personnel de maison. Mais le conseil d'administration de l'entreprise s'inquiète des dépenses de leur partenaire, et demande au Dr. Price (Jason Clarke) de faire passer une évaluation psychologique à Sarah...
Un long-métrage réalisé par les frères Spierig (réalisateurs de Jigsaw et de Predestination), et qui s'avère d'un ennui confondant, malgré une reconstitution historique pas désagréable, et la présence d'une Helen Mirren toujours partante pour se donner pleinement à ses rôles.
Le vrai problème, c'est qu'il n'y a pas une once de tension et de suspense dans ce film, tant la mise en scène et l'écriture téléphonent systématiquement les rares moments supposés faire peur au spectateur.
Pire : les réalisateurs échouent à créer la moindre ambiance ou la moindre atmosphère dans cette bâtisse pourtant étrange, avec une narration molle et insipide qui ne parvient pas à donner de l'intérêt à ce qui se déroule à l'écran.
Winchester est donc un ratage quasi-complet, qui n'est sauvé que par l'interprétation de ses acteurs, et par sa direction artistique honorable : c'est peu.
1.25/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Zombies (Z-O-M-B-I-E-S) :
Dans la petite ville de Seabrook, les humains vivent aux côtés de Zombies pacifiques depuis un incident chimique 50 ans plus tôt. Mais la ségrégation bat toujours son plein, et lorsqu'un groupe de jeunes zombies intègre le lycée, cela ne se passe pas sans anicroches, notamment pour Zed (Milo Manheim), zombie rêvant d'intégrer l'équipe de football, et Addison (Meg Donnelly), apprentie-cheerleader, qui sont épris l'un de l'autre.
Je le mentionnais en parlant des Descendants, mais Disney a totalement abandonné l'idée de produire des D-Coms d'Halloween, alors que c'était, pendant près d'une vingtaine d'années, un incontournable du Disney Channel.
En 2017, il en a été de même, et Zombies (adaptation d'un pilote de série avortée intitulée Zombies & Cheerleaders, produit en 2011, au sommet de la vague zombies, et peu de temps après les High School Musical) a donc été diffusé... deux jours après la Saint Valentin. Certes. Il ne faut pas chercher à comprendre, je crois.
Zombies, donc, est une sorte de Roméo & Juliette à la sauce mort-vivant, ou pour être plus exact, c'est un mélange très clair de Hairspray (même métaphore, même environnement, même déroulement), des Descendants (mêmes producteurs, même postulat), des chorégraphies modernes des Step Up (même chorégraphe), et de High School Musical, forcément.
Alors, DCom oblige, on se retrouve avec pas mal des clichés habituels du genre, depuis la distribution (la jolie héroïne, le héros comique mais pas trop, la petite sœur, la rebelle, l'idiot, le méchant un peu efféminé, la meilleure copine rondouillarde et afro-américaine...), en passant par le maquillage des zombies (plus proches du Joker - cheveux verts et grosses cernes - que de morts-vivants), et les chansons tour à tour insipides ou lorgnant sur un style Hamiltonien.
Mais ce n'est pas forcément désagréable à regarder : les chorégraphies sont efficaces, les deux acteurs principaux ne sont pas mauvais, et il y a en prime un propos très approprié, en ces temps de Trump, sur l'intégration, la tolérance, et l'inutilité d'un mur pour repousser "l'Autre".
Bref, je ne vais pas noter, n'étant pas du tout le public visé, mais je regrette néanmoins que le film ait été sacrifié à la sortie de l'hiver, alors qu'il aurait tout à fait eu sa place en octobre.
?/6
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Annabelle 2 - La Création du Mal (Annabelle - Creation) :
Bien des années après la mort tragique de sa fille (Samara Lee), Samuel Mullins (Anthony LaPaglia) et son épouse cloîtrée (Miranda Otto) décident d'accueillir dans leur immense demeure de jeunes orphelines (Lou Lou Safran, Tayler Buck, Philippa Coulthard, Grace Fulton & Lulu Wilson) et la bonne sœur (Stephanie Sigman) qui veille sur elles. Mais rapidement, la curiosité de Janice (Talitha Bateman), une fillette handicapée, prend le dessus, et elle découvre une étrange poupée dissimulée dans un passage secret d'une pièce abandonnée... une poupée qui, dès sa libération, réveille un esprit maléfique qui s'en prend aux habitants de la maison.
Pour être totalement franc, je n'ai aucun souvenir du premier Annabelle, tourné par le responsable de I Wish, de Mortal Kombat Annihilation et de Butterfly Effect 2, catapulté réalisateur de ce spin-off de la série des Conjuring (série de films déjà hautement surestimée à mon goût).
Ou plutôt, pour être totalement exact, je me souviens n'être jamais arrivé à la fin du premier film, un film généralement considéré comme très médiocre par la critique et par les spectateurs.
Autant dire que la seule raison m'ayant motivé à tenter cette suite (du réalisateur de Dans le Noir / Lights Out) est sa distribution et la bonne réputation (relative) qu'elle a auprès des amateurs de genre ayant détesté l'original.
Et je dois dire qu'à ma grande surprise, ce second épisode - en fait une préquelle qui réécrit les origines de la poupée Annabelle - s'est avéré une bonne surprise.
Je ne sais pas si c'est dû au postulat de départ, à l'environnement, aux personnages ou à leurs interprètes assez attachantes (content de revoir passer Philippa Coulthard, et la petite Talitha Bateman est excellente), mais j'ai tout de suite accroché à cette histoire finalement assez classique, en soi, mais bien menée.
La réalisation sobre mais efficace (dans l'ensemble, il y a de jolis cadrages et d'intéressants jeux de profondeur de champ, et ce malgré quelques moments où le réalisateur se regarde un peu filmer) aide aussi beaucoup à rendre le tout sympathique.
On regrettera néanmoins le sous-jeu de LaPaglia, une Miranda Otto sous-exploitée, et quelques effets un peu ratés (je pense notamment au moment où l'esprit de la fillette semble prise d'une poussée de croissance), ainsi que, forcément, cette poupée toujours aussi peu crédible visuellement (c'est un problème de design : à trop tenter de la rendre menaçante, ils ont fini par la rendre tout simplement irréaliste ; c'est d'autant plus flagrant lorsque la véritable Annabelle fait une petite apparition à la fin du film).
Mais dans l'ensemble, je n'en attendais rien, et j'ai pourtant trouvé le tout des plus regardables, un peu l'équivalent de Ouija 2 par rapport à Ouija.
3.5/6
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A Little Bit Zombie :
Steve (Kristopher Turner) est sur le point d'épouser Tina (Crystal Lowe), une jeune femme particulièrement maniaque et autoritaire, et le couple passe un dernier week-end en compagnie de la soeur de Steve, Sarah (Kristen Hager), et de l'époux de celle-ci, Craig (Shawn Roberts). Là, cependant, il est piqué par un moustique contaminé par le sang d'un zombie, et rapidement, Steve commence à avoir des envies de cervelle....
Une comédie indépendante canadienne à très petit budget, financée de manière participative, et qui s'avère une farce absurde et amusante ne se prenant jamais au sérieux.
La réalisation est basique, l'interprétation volontairement forcée et en roue libre, et les effets sont approximatifs, mais dans l'ensemble, c'est agréablement absurde et décomplexé, et toute la distribution (y compris Stephen McHattie) s'en donne à coeur joie, quitte à en faire occasionnellement trop.
Un petit film gentillet et distrayant, qui ne restera cependant pas forcément dans les mémoires.
3.25/6
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Cargo :
Contaminé, avec 48 heures à peine à vivre avant de se transformer en zombie sanguinaire, Andy (Martin Freeman) traverse l'Australie à pied avec sa fille Rosie, pour espérer trouver un nouveau foyer à celle-ci, avant qu'il ne soit trop tard. En chemin, il croise une fillette aborigène (Simone Landers) lancée dans sa propre quête, afin de sauver son père contaminé...
Film d'infectés australien adapté d'un court-métrage, Cargo s'avère une semi-réussite, un poil longuette et languissante (le ralenti omniprésent sur les cinq dernières minutes, par exemple, était inutile), et souffrant de rebondissements assez télégraphiés et prévisibles... mais Martin Freeman porte littéralement le film (et sa "fille" adorable) sur ses épaules, et se démène pour faire fonctionner le tout.
On pense un peu à These Final Hours, un peu à du Peter Weir pour tout ce qui est en rapport avec la spiritualité et le peuple aborigène, et dans l'ensemble, l'atmosphère mélancolique, les paysages australiens et l'interprétation excellente de Freeman font que ça se regarde sans problème, mais sans toutefois vraiment dépasser ce statut de "sympa sans plus".
3.5/6
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Hellraiser X - Judgment :
Trois inspecteurs de police (Damon Carney, Randy Wayne & Alexandra Harris) font équipe pour enquêter sur le Précepteur, un tueur en série cruel et religieux aux méthodes des plus brutales...
Tourné en même temps que Children of the Corn : Runaway, dans la même ville/région, par le même producteur, avec des seconds rôles en commun (John Gulager joue même l'Assesseur obèse des Cénobites), et un budget tout aussi minuscule, pour des raisons identiques de droits arrivant à expiration, cet Hellraiser : Judgment (le dixième épisode de la franchise) est réalisé, écrit et interprété (dans le rôle de l'Auditeur) par Gary J. Tunnicliffe, vrai fanboy des personnages, scénariste du calamiteux Hellraiser IX : Revelations, et responsable des effets spéciaux de Feast et de la saga Hellraiser depuis le troisième épisode.
Difficile d'en attendre grand chose, pour être franc, et dès le premier quart d'heure, grandement déconnecté du reste du film, on comprend qu'on va avoir droit à un métrage qui comprend totalement de travers le concept des Cénobites, en en faisant les représentants d'un Enfer à la fois bureaucratique et glauque (du grotesque façon Silent Hill plutôt que Barker), en opposition à un Paradis quelconque, plutôt que les entités hédonistes amorales et absolues telles que Barker les avait conçues.
Un problème récurrent dans la saga, depuis le deuxième épisode, et qui a même fini par contaminer rétroactivement les écrits de Clive Barker (cf les Scarlet Gospels et leur Pinhead démoniaque embarqué dans une intrigue calamiteuse avec le cadavre de Lucifer, etc), un Barker qui n'en a vraiment plus rien à faire de ses Cénobites, et cherchait simplement un moyen de les tuer pour passer à autre chose.
Bref. La suite du film ne fait rien pour rassurer, puisqu'on retombe alors dans une vague repompe du schéma désormais récurrent des "suites" Hellraiser produites par Dimension : une intrigue d'enquêteur (ici, encore une histoire de serial killer biblique à la Seven, dont le film partage la photo jaunâtre et poisseuse) qui tombe sur le cube magique dans le cadre de ses investigations, et rencontre les Cénobites, avec un résultat forcément dramatique.
Les 3/4 du film sont ainsi une enquête policière générique et ultra-prévisible, entrecoupée d'inserts sur Pinhead sur son trône, et de moments où les deux réalisateurs, Tunnicliffe et Gulager, cabotinent, avec trois figurantes à moitié nues dans un coin de la pièce. On notera un caméo de Heather Langenkamp, qui est bien loin de Freddy Krueger, et on aura du mal à ne pas pousser un soupir atterré en voyant débarquer un "ange" (une blonde façon porn-star californienne, avec veste blanche moulante portée sans soutien-gorge) pour s'opposer aux Cénobites de Pinhead.
Sans même parler de la toute fin déplorable, avec un Pinhead qui massacre l'ange sans effort et est puni par Dieu, qui l'envoie sous forme humaine sur Terre, en SDF. *soupir*
Formellement meilleur que le précédent, mais le massacre de la mythologie des Cénobites est épuisant.
1.75/6
(mention spéciale à la page Wikipedia du film, qui est presque plus détaillée et complète que celle de n'importe quel autre métrage plus connu, et ressemble par moments à des semi-excuses en filigrane du réalisateur, supposément victime d'un studio ne comprenant pas la franchise Hellraiser)
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Children of the Corn - Runaway :
Rescapée du massacre de Gatlin, Ruth (Marci Miller) s'est enfuie, enceinte, et depuis lors, la jeune femme n'a de cesse de vivre sur la route avec son fils Aaron (Jake Ryan Scott), passant de petit boulot en petit boulot sans jamais se fixer. Jusqu'à ce qu'une panne automobile l'oblige à s'installer en tant que mécanicienne à Luther, une petite bourgade de l'Oklahoma, où elle sympathise avec Sarah (Mary Kathryn Bryant), serveuse du diner local. Mais rapidement, les visions menaçantes et les morts étranges se multiplient, et une fillette inquiétante semble tourner autour d'Aaron...
Énième tentative, par Dimension, de conserver les droits de la franchiseLes Enfantsdu Maïs en produisant à la va-vite un métrage vaguement relié à l'un ou l'autre des épisodes précédents, ce COTC : Runaway a été tourné à la même période que Hellraiser : Judgment, supervisé par le même producteur, et est resté sur le banc de touche pendant deux bonnes années avant de sortir en vidéo.
Écrit par Joel Soisson (réalisateur et scénariste de COTC : Genesis), réalisé par John Gulager (qui ici est très loin de l'humour et de la déglingue des Feast), ce métrage tente à nouveau de vaguement s'inscrire dans la continuité des épisodes précédents (ici, le remake de 2009) et de changer de style, pour s'essayer à l'horreur quasi-psychologique, et au portrait d'une femme traumatisée et de son fils.
Étrangement, ça ne fonctionne pas trop mal, malgré un rythme vraiment contemplatif, et trois des quatre personnages principaux (l'héroïne, son fils, la serveuse - le garagiste, nettement moins) sont assez bien écrits et interprétés. Malheureusement, ça s'arrête là, puisque le déroulement des événements est assez convenu, que les effets numériques sont piteux (les giclées de sang, les corbeaux), que les seconds rôles sont assez mauvais, et qu'il n'y a pas grande tension à trouver ici.
Ce n'est donc pas particulièrement bon, mais... ce n'est pas aussi désastreux que certains des épisodes précédents, donc il y a du progrès.
2.5/6
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Goal of the Dead (première et deuxième mi-temps) :
Lorsque l'Olympique de Paris, un club majeur, arrive à Capelongue pour affronter l'équipe locale pour ce qui devait être un match gagné d'avance, ses joueurs ne se doutent pas qu'ils vont être les victimes d'une épidémie de rage, qui se propage à la vitesse de l'éclair dans le stade. Bientôt, un petit groupe de survivants - Samuel Lorit (Alban Lenoir), Idriss (Ahmed Sylla), Solène (Charlie Bruneau), Cléo (Tiphaine Daviot), et une poignée de supporters - tente d'échapper aux enragés avant qu'il ne soit trop tard...
Un long-métrage français qui lorgne fortement sur le format grindhouse, avec son récit découpé en deux moitiés, chacune confiée à un scénariste et à un réalisateur différent.
Et malheureusement, pour rester dans la métaphore sportive, l'essai n'est pas transformé, puisque le produit fini, d'environ deux heures, est affreusement inégal.
La première partie, réalisée par Benjamin Rocher, consiste en 85% de comédie semi-dramatique française sur le retour d'un joueur dans son village natal, et 15% d'enragés (principalement vers la fin de cette première "mi-temps"). Ce n'est pas particulièrement drôle, c'est énormément de mise en place et de présentation des personnages, et hormis quelques effets de montage et de zooms numériques pour accentuer les impacts, sur la fin, ainsi qu'une jolie atmosphère dans le stade enfumé, la réalisation est assez passe-partout.
Bref, une première moitié oubliable, qui aurait facilement pu être condensée en quelque chose de 20-25 minutes, et qui peine à surprendre, que ce soit dans sa mise en images ou dans son écriture (l'identité réelle de Cléo est ainsi particulièrement téléphonée).
La seconde moitié, réalisée par Thierry Poiraud (Atomik Circus), est tout l'inverse : principalement de l'action, du film de zombies et d'assiégés très classique, un peu plus comique que la première moitié, notamment grâce à Bruno Salomone, parfait en agent aux dents longues.
On note aussi une réalisation plus affirmée (ralentis et effets numériques lors de l'action) et beaucoup plus de dialogues humoristiques (notamment au niveau des rapports familiaux de Lorit), ce qui, étrangement, permet de remarquer une sorte de discontinuité au niveau de la caractérisation de certains personnages : le scénariste change, et la personnalité des personnages n'est plus exactement la même.
Idem pour les enragés, d'ailleurs, qui en première partie passaient tout leur temps à vomir sur les humains pour les contaminer, et là, dans cette seconde mi-temps, semblent tout simplement oublier de le faire quatre fois sur cinq pour préférer les massacrer brutalement.
Si cette seconde moitié de film s'avère plus rythmée et sympathique, malheureusement, elle a elle-aussi tendance à sous-exploiter tout son potentiel footballistique. Et ce n'est pas ce bref passage sur le terrain, à la toute fin, et cet affrontement final peu convaincant, qui empêchent le spectateur de quitter le film un peu déçu.
Déçu par un ensemble très inégal, par un potentiel partiellement inexploité, par une intrigue trop banale... bref, déçu.
2.75/6 (parce que c'est globalement assez bien interprété)
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Cold Skin :
Sur une île perdue au milieu de l'océan se dresse un phare isolé. Dans ce phare, Gruner (Ray Stevenson), un naufragé solitaire, qui vit seul en compagnie d'Aneris (Aura Garrido), une créature étrange et aquatique aux allures de sirène. Lorsqu'un météorologue (David Oakes) arrive pour s'installer sur l'île, il découvre ainsi qu'il n'est pas seul... et que chaque nuit, une horde de créatures semblables à Aneris sort de l'océan pour prendre le phare d'assaut.
Un film franco-espagnol réalisé par Xavier Gens, et qui adapte un roman apparemment populaire et lorgnant très fortement sur un récit lovecraftien, avec peuple ancestral venu de l'océan, et narration en voix off du protagoniste.
Dans l'absolu, ce n'est pas mauvais du tout, c'est bien filmé, l'île désolée est convaincante, et les effets spéciaux (numériques et maquillages) sont réussis (bien que je trouve la direction artistique des créatures assez générique et peu mémorable).
À l'identique, c'est globalement bien interprété, notamment la créature (un rôle pourtant ingrat), et il se dégage de tout ça une ambiance vraiment appréciable... mais pendant tout le film, je me suis fait la remarque que ça aurait fait un bon segment anthologique, ou un bon épisode d'une série comme Masters of Horror.
Le problème, en fait, c'est qu'une centaine de minutes pour un tel récit, c'est un peu trop long : rapidement, on réalise que le rythme est mollasson, languissant et un peu trop contemplatif pour son propre bien, et on attend que les choses arrivent à leur conclusion naturelle, pas vraiment surprenante ou originale.
C'est loin d'être un désastre, c'est carré et très appliqué, mais ça aurait pu être mieux.
3.5/6
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Bad Apples :
Le soir d'Halloween, une femme (Brea Grant) seule dans sa nouvelle maison reçoit la visite de deux jeunes filles masquées et réclamant des bonbons. N'ayant rien à leur proposer, elle laisse sa porte fermée, mais rapidement, il s'avère que les deux visiteuses sont des psychopathes sanguinaires, qui ont écumé la ville, et massacré tous ceux qui ont croisé leur chemin...
Un slasher basique, ultra-fauché (la prise de son est par moments désastreuse), amateur (quelques faux-raccords), et générique au possible, avec deux tueuses dont seuls les masques sont réussis, des crimes insipides et approximatifs, une distribution vraiment quelconque (malgré les efforts de Brea Grant dans le rôle principal) et 20 dernières minutes totalement plates et ratées (surtout le mur d'exposition de 10 minutes à la fin).
En résumé, aucun intérêt intrinsèque, à part quelques moments de dissonance musicale et quelques plans sympathiques (vue subjective de l'intérieur de... "la citrouille").
1/6
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L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, du 1er octobre à début novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Ash vs Evil Dead, saison 1 (2015-2016) :
Après 30 ans de tranquillité et de médiocrité, Ash (Bruce Campbell), fortement alcoolisé, commet l'erreur de lire une page du Necronomicon pour impressionner une femme. Aussitôt, les Cadavéreux recommencent à le traquer, et c'est aidé de Pablo (Ray Santiago) et de Kelly (Dana DeLorenzo), deux jeunes collègues, que le héros-malgré-lui va devoir tenter de réparer son erreur, alors même qu'une policière (Jill Marie Jones) et que la dangereuse Ruby (Lucy Lawless) sont à leurs trousses.
Une première saison à peine abordée sur ce blog à l'époque de sa diffusion, et qui, dans l'ensemble, s'avère assez inégale. Chapeautée par Sam Raimi, Robert Tapert, Tom Spezialy et Craig DiGregorio (Reaper, Chuck, Workaholics), cette saison de 8x25 minutes (+ un pilote et un final plus longs) trahit assez fréquemment les errances de la production, et la vision tout à fait différente que chacun des producteurs a de la série.
Après un pilote tourné par Raimi (paradoxalement, pas forcément la réalisation la plus efficace de la saison, tant l'épisode ressemblait un peu trop à un best-of des films), le show adopte en effet rapidement un schéma un peu répétitif : Ash & co arrivent quelque part pour trouver de l'aide, un démon survient, l'aide supposée est massacrée, Ash & co triomphent et repartent, et Ruby et la fliquette arrivent à leur tour, constamment sur leurs traces.
Autant dire que ça ronronne assez vite, d'autant que le budget assez limité mène souvent à des huis-clos fréquents (la caravane, le bunker souterrain, la boutique de livres rares, le diner, la maison familiale de Kelly, la demeure de l'oncle de Pablo, la cabane dans les bois...), et que tout ce qui touche à Amanda, la policière, s'avère particulièrement insipide (on se demande lequel des producteurs a vu la série Sleepy Hollow, et s'est dit qu'il serait pertinent - et progressiste - de la copier, pour en faire le love interest du héros).
Ajoutez à cela quelques fautes de goûts assez malvenues (la scène de sexe du pilote, la demon-cam subjective montrée sous l'aspect d'un nuage numérique à la Lost, l'overdose de sang et d'effets numériques un peu fauchés à certains moments), du remplissage évident (le passage par le diner, et celui dans la milice), et de multiples personnages secondaires sous-exploités - Amanda est sans intérêt, donc, mais il en va de même pour les campeurs des trois derniers épisodes, uniquement là pour servir de chair à canon (même si Samara Weaving est sympathique), et même pour Ruby, assez mal utilisée durant la saison, car n'ayant une véritable utilité que dans les deux derniers épisodes - et l'on se retrouve avec une saison inaugurale qui s'éparpille, qui patauge un peu, et qui peine un peu à se dégager du cadre des films Evil Dead, voire même à retrouver leur folie.
Cela dit, ça reste très agréable à regarder (car le format est assez court, c'est sanglant à souhait, et ça ne se prend pas trop au sérieux), l'humour fait mouche, le trio principal s'amuse et trouve sa place assez rapidement (Campbell semble ravi de rendre Ash toujours plus bas de plafond ^^), l'illustration musicale est plutôt bonne, et les créatures réussies (mention spéciale au démon Eligos) : bilan mitigé positif, en somme, pour une première année qui se cherche clairement.
Ash vs Evil Dead, saison 2 (2016) :
Coulant désormais des jours heureux à Jacksonville, Ash, Pablo et Kelly sont cependant contraints de reprendre la chasse aux démons lorsque Ruby, désormais mortelle et traquée par ses "enfants", leur explique que ceux-ci l'ont trahie, et n'ont que faire de la trêve en vigueur, puisqu'ils ont pour objectif de ramener leur père, Baal (Joel Tobeck), à la vie...
Une saison assez difficile à évaluer dans sa globalité, car si elle est beaucoup plus réussie et homogène que la première année, elle souffre aussi de querelles intestines entre les producteurs, qui ont fini par saborder un peu, vers sa fin, tout ce que la saison avait réussi à construire.
Car sous l'égide de Craig DiGregorio, showrunner de cette saison 2, la série a trouvé son ton, et renoué avec le slapstick sanguinolent et la comédie décomplexée d'Evil Dead 2. Dès ses premiers épisodes, la saison 2 joue ainsi carte sur table, avec un montage plus dynamique, une atmosphère plus décontractée, et des scénaristes qui se lâchent nettement plus ; il n'y a qu'à voir la scène de la morgue, joliment écœurante, ou encore des idées comme la marionnette Ash, ou la voiture possédée, pour comprendre que DiGregorio a bien saisi ce qui faisait le succès de la franchise : ne pas hésiter à partir dans l'improbable, dans le décalé, et toujours faire face aux Cadavéreux dans la bonne humeur, et dans des gerbes de sang démesurées.
On a donc droit à une saison qui s'articule autour du retour de Ash dans sa ville natale, avec tout ce que cela comporte - un père (Lee Majors) pire que son fils, des ex-compagnes, des rivaux, beaucoup de regrets, et une population locale qui traite Ash comme un tueur en série depuis les évènements du premier film.
De quoi faire revenir des visages familiers (Ted Raimi !), d'autres plus inédits (Michelle Hurd), ainsi que des visages décédés (la sœur de Ash !), histoire de confronter notre héros aux erreurs de son passé, et de le rendre un peu plus vulnérable.
Pablo et Kelly, eux, continuent de s'affirmer de bien belle manière, notamment dans leurs interactions avec une Ruby semi-repentante - Kelly, en particulier, gagne énormément en charisme et en envergure, se transformant progressivement, au fil de la saison, en version féminine de Ash, et ayant même droit, en cours de saison, à son propre duel contre sa "main".
D'ailleurs, il apparaît vite évident que DiGregorio avait quelque chose de précis en tête pour sa fin de saison, et pour Kelly. À de multiples reprises au fil des deux premières années, on nous répète ainsi que Kelly est plus dure à cuire que Ash, qu'elle pourrait être El Jefe, et Ash lui-même affirme à plusieurs reprises qu'elle est comme la fille qu'il n'a jamais eu.
Aussi, quand arrivent les deux derniers épisodes et que la notion de voyage temporel dans les années 80 (désormais rendue possible par la réintégration de L'Armée des Ténèbres au sein du canon de la série) entre en jeu, on se dit que quelque chose risque de se produire sur ce front-là. Et lorsque Ash & co reviennent à la cabane juste avant que Ash, jeune, ne découvre le Necronomicon, on se surprend à espérer l'utilisation d'images d'époque, pour une rencontre numérique à la Forrest Gump, ou à la Retour vers le Futur.
Et sans surprise, c'est exactement ce que le showrunner avait en tête : une suite d'évènements menant à la révélation de la paternité réelle de Kelly, qui serait devenue la fille de Ash suite à un paradoxe temporel... une idée logique, compte tenu de la saison 2, mais une idée qui a été totalement sabordée au dernier moment, lorsque Robert Tapert, producteur sur la franchise depuis le tout premier opus, proche de Raimi, époux de Lucy Lawless et partisan d'une approche "plus de sérieux, moins de délire" a tout simplement mis le script à la poubelle, pour tout reprendre de zéro peu avant le tournage.
Ce qui explique clairement pourquoi DiGregorio a choisi de quitter alors la série, et pourquoi cet épisode final est bourré de raccourcis malvenus, d'éléments et de résolutions improbables, et de choses un peu bâclées (tout le marché que Ash passe avec Baal se résume à une grosse bagarre basique, les réactions de 80s Ruby face à ce marché sont peu claires, tout le côté voyage temporel est incohérent, la tronçonneuse dans la baignoire arrive comme un cheveu sur la soupe, et bien sûr, ces fantômes finaux n'ont aucun sens si Ash a changé le passé...), qui affaiblissent rétrospectivement le reste de la saison.
Ce n'est pas désastreux, et ça fait illusion (notamment parce que Bruce et Tobeck se donnent à fond, et qu'il y a quelques bonnes idées visuelles), mais ça reste un peu trop approximatif pour vraiment convaincre - et ça se remarque d'autant plus lorsque l'on revoit les épisodes à la chaîne).
Vraiment dommage que cette seconde année se termine ainsi, dans un murmure, alors que son déroulement semblait mener à quelque chose de bien plus tonitruant et spectaculaire.
Cela dit, cette saison reste des plus agréables à regarder, et est à mes yeux nettement supérieure à la première année, tout en souffrant toujours, çà et là, de soucis de ton trahissant les divergences d'opinion des divers responsables du programme.
Ash vs Evil Dead, saison 3 (2018) :
Désormais une star à Elk Grove, Ash a repris la quincaillerie de son père, tandis que Pablo a ouvert son taco truck, et que Kelly est serveuse dans un bar. Mais rapidement, Ash apprend qu'il a une fille lycéenne, Brandy (Arielle Carver-O'Neill), et que Ruby veut sa mort : heureusement, Ash peut compter sur l'aide de Dalton (Lindsay Farris), un Chevalier de Sumer dévoué au combat contre les forces du mal...
Comme je le disais ci-dessus, exit Craig DiGregorio, et avec lui, exit le rythme, le dynamisme et les idées improbables de la saison 2. Exit aussi la notion de Kelly en tant que fille de Ash, et exit toute cohérence en rapport avec le voyage temporel de toute la petite bande.
À la place de DiGregorio, Mark Verheiden devient le showrunner de la série, un Verheiden au cv de scénariste très très inégal, de Battlestar Galactica à Smallville en passant par Caprica, Heroes, Hemlock Grove, Daredevil, Timecop, The Mask, et My Name is Bruce, et qui a décroché ce job pour sa familiarité avec Bruce Campbell, et le personnage de Ash Campbell, dont il a écrit des aventures pour la série de comic-books adaptés de l'un des films. À ses côtés, Rob Fresco, ex-scénariste de Heroes, de Touch, et de pas mal de séries sérieuses et plates.
On le voit tout de suite : au niveau créatif, on est loin de la comédie décomplexée de DiGregorio, et on s'inscrit nettement plus dans une sérialisation telle que Robert Tapert la préfère.
Et Verheiden (un yes-man au style assez discret) impose sa patte dès le début de saison, un début de saison qui fait très rapidement craindre le pire (en plus de donner une étrange impression d'imposture avec l'introduction de cette fille cachée, alors que ce même concept avait été rejeté en bloc par Tapert la saison précédente - idem pour l'idée du médaillon, qui ressurgit à la fin de la saison) : rythme particulièrement nonchalant, une sorte de pilotage automatique dans la narration, des personnages inutiles (Dalton), des retours encore plus inutiles (Zombie-Brock), des scènes d'action basiques, et surtout, un manque cruel de folie et de jusqu'au-boutisme : les idées improbables sont là (le bébé Ash), elles ont du potentiel, mais à l'image de cet affrontement dans la banque du sperme, ça ne décolle jamais vraiment, et ça s'arrête alors que ça devrait passer la seconde.
À l'identique, le début de saison préfère mettre l'accent sur le sérieux, l'horreur, et le mélodrame familial de Ash, ce qui laisse peu de place, tous comptes faits, à l'humour. Ajoutez à cela une Ruby maléfique qui commence à se répéter et à perdre en intérêt, et une Kelly totalement mise de côté, dans un semblant de triangle amoureux/jalousie avec Pablo et Dalton, et la première moitié de saison s'avère vraiment laborieuse et décevante.
Malheureusement, la suite est du même acabit, avec une saison qui, dans sa globalité, semble vouloir totalement se détacher de ce qui est venu auparavant. Ici, semblent dire les showrunners, on est dans l'action épique, dans les affrontements cataclysmiques, dans les grandes émotions, dans la mythologie complexe, etc.
La saison semble ainsi un reflet inversé de la saison 2 : là où cette dernière construisait quelque chose sur 8 épisodes, pour s'essouffler sur la fin, ici, c'est l'inverse. Pendant 8 épisodes, cette saison 3 va et vient sans réelle direction, avec beaucoup d'idées potentiellement délirantes (tel ou tel monstre, tel ou tel affrontement, une scène ou une autre), qui ne sont qu'effleurées, un peu de racolage (plus de nudité féminine ici qu'auparavant) et un ton globalement dramatique et horrifique, jouant beaucoup sur un semblant de suspense et d'angoisse jamais vraiment convaincants.
Tous les personnages meurent et ressuscitent à un moment ou à un autre (pas toujours de manière très cohérente), et on sent que les scénaristes utilisent l'au-delà comme un endroit où placer des protagonistes dont ils ne savent plus que faire (Kelly, notamment) : pourquoi pas, mais alors que le script tente de mettre la barre toujours plus haut en matière de menace, on finit paradoxalement par ne plus craindre pour la vie de quiconque.
Et quand arrivent les deux derniers épisodes, et que l'Apocalypse arrive sur Terre avec les Dark Ones (qui ne ressemblent absolument à rien et sont ratés), les scénaristes se lâchent, et misent tout sur le "sacrifice" de Ash, et sur son attachement (démesuré) à sa fille : on a droit à de l'émotion pataude, à une destruction à grande échelle, aux civils impuissants que tous nos héros doivent sauver, aux gros violons larmoyants, etc. C'est presque gênant de voir à quel point le show se prend alors au sérieux, et oublie son sens de l'humour.
La menace, cependant (un méga-Cadavéreux gigantesque, aux proportions godzillesques), est très réussie, visuellement, et le budget effets spéciaux de ce final a dû être conséquent : contrairement à la saison 2, et malgré leur émotion forcée, les deux derniers épisodes de la saison 3 fonctionnent, notamment grâce à sa conclusion totalement appropriée à la franchise (avec caméo de Jessica Green en guerrière cyborg).
Quel dommage cependant que le reste de la saison, avec sa structure plate alternant mécaniquement les sous-intrigues (quitte à casser le rythme et l'énergie des scènes), ses personnages à l'écriture très inégale (Brandy ne sert pas à grand chose, si ce n'est à se méfier de son père ; Kelly est largement mise de côté, et affublée de réactions pas toujours logiques), et son manque d'humour, ne m'ait pas du tout convaincu, et ait refusé de s'inscrire dans la lignée de la très sympathique saison 2.
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Voilà, Ash vs Evil Dead, c'est terminé. Une série forcément attachante (le trio de personnages principaux fonctionne très bien), mais qui aura toujours eu des problèmes de ton - un peu comme les films, d'ailleurs.
La saison 1, ainsi, avait un ratio sérieux/comédie de 60/40 ; rapidement, en saison 2, on est passé à un ratio totalement inverse (30/70), avec un résultat nettement plus déconneur, énergique et gratuitement sanguinolent. Et puis, pour cette saison 3 plus préoccupée par l'idée de rendre sa prestance et son aura de héros à Ash, tout en lui donnant un côté sensible, on a rebasculé dans quelque chose de nettement plus sérieux, façon 80/20.
De quoi donner un bon torticolis aux spectateurs qui, en fonction du Ash qu'ils préfèrent, trouveront plus leur bonheur dans une saison ou une autre. Une série dramatique classique, une comédie horrifique décomplexée, de l'horreur pure, une suite de combats épiques et héroïques ? Evil Dead, ça peut être un peu tout cela à la fois... pour peu que les showrunners en aient pleinement conscience. Et malheureusement, il n'est pas du tout certain que les responsables de la franchise (en l'occurrence, Tapert) l'aient vraiment compris...
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Le Manoir :
À l'occasion du Nouvel An, un groupe d'amis (Natoo, Kemar, Mister V, Ludovik, Jérôme Niel, Vincent Tirel, Vanessa Guide, Delphne Baril, Baptiste Lorber, Lila Lacombe) se retrouvent pour faire la fête dans un vieux manoir... où rapidement, des événements mystérieux commencent à se produire.
Honnêtement, pour un film de genre français tourné par et avec des Youtubeurs (que je n'ai jamais vus de ma vie), je m'attendais à bien pire. En fait, on est presque dans quelque chose de compétent, notamment dans la forme globale du tout : c'est assez bien filmé, et suffisamment rythmé pour qu'on ne s'ennuie pas.
À l'identique, la présentation des personnages, et la demi-heure d'ouverture, ne fonctionnent pas trop mal, quelques moments graveleux exceptés. Ensuite, ça se complique, ça vire un peu à la succession de personnages faisant leurs numéros respectifs, rarement dans le bon goût et la légèreté, et trop en surjeu pour convaincre...
Et puis la dernière demi-heure, malheureusement, ne fonctionne pas vraiment, et tombe un peu un plat, faute d'interprètes suffisamment doués dans certains rôles clefs.
Mais pour un slasher parodique clairement tourné entre potes, les intentions sont louables, et c'est meilleur que prévu. Et nul doute que les fans de ces Youtubeurs (le public visé) ont trouvé le film bien meilleur que moi, puisque je n'ai aucune sympathie préalable pour les interprètes.
2.25/6
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Le Petit Vampire (The Little Vampire 3D) :
Le clan de Rudolph (Rasmus Hardiker), un petit vampire semblant avoir 13 ans, est menacé par un chasseur maléfique, Rookery (Jim Carter). Jusqu'à ce que Rudolph fasse la connaissance de Tony (Amy Saville), un garçon américain du même âge que lui, en vacances en Europe centrale, et qui est passionné par tout ce qui est macabre : aussitôt, les deux nouveaux amis décident de mettre leurs talents en commun pour sauver les proches de Rudolph, avant qu'il ne soit trop tard...
Une adaptation animée des romans d'Angela Sommer-Bodenburg, qui tient en fait beaucoup plus du remake du film de 2000 (on en retrouve les grandes lignes, la vache-vampire, et Jim Carter + Alice Krige au doublage) que d'une adaptation à proprement parler des livres d'origine.
Et malheureusement, on se trouve ici dans un film animé assez quelconque, et plutôt limité, techniquement parlant : si les décors sont assez réussis, les personnages sont particulièrement lisses, la direction artistique peu mémorable, et l'animation, dans son ensemble, assez inégale et limitée selon les personnages et leur importance.
Au niveau histoire, c'est un peu la même chose, avec un script qui passe beaucoup trop de temps sur Rookery, le méchant, et sur son acolyte, et qui néglige de développer les vampires, leurs personnalités diverses, etc.
Résultat, comme tout cela se combine à beaucoup de poursuites et de slapstick, on se retrouve devant un film d'animation un peu raide, un peu vide, et à réserver aux plus jeunes.
2.5/6
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Thale :
Leo (Jon Sigve Skard) et Elvis (Silje Reinåmo), deux nettoyeurs de scènes de crime, sont envoyés dans les bois pour s'occuper d'une demeure isolée. Là, ils découvrent une jeune femme nue et muette, Thale (Silje Reinåmo), qui se dissimule rapidement dans une pièce cachée : il ne leur faut pas longtemps pour comprendre, avec l'aide d'un message enregistré par l'ancien propriétaire des lieux, que Thale est une Huldra, un être des bois à queue de vache, domestiquée et élevée par l'ancien propriétaire des lieux. Une entité féérique aux pouvoirs incompréhensibles, et qui se retrouve bien vite au cœur d'un conflit entre humains et ses semblables...
Pas vraiment un film d'horreur norvégien, loin de là, mais plutôt un film fantastique tout en retenue nordique, étrangement poétique et languissant, et finalement pas si éloigné que ça d'un conte de fées moderne assez agréable à suivre.
Certes, le budget est minimaliste, et le plus gros du récit se déroule entre quatre murs, à base de flashbacks télépathiques sur la jeunesse de la Huldra : pas forcément le moyen le plus subtil et habile de raconter cette histoire, mais compte tenu de ses limites financières, le réalisateur s'en sort bien avec ce qu'il a.
Et à l'identique, dans le dernier tiers, le basculement vers quelque chose de plus "horrifique" (à base de commandos et de créatures en images de synthèse - au demeurant réussies) est un peu abrupt et maladroit, mais on devine qu'avec plus d'argent, la transition aurait été plus fluide.
En l'état, c'est imparfait, mais néanmoins assez sympathique et joli, et ça a le mérite de combiner une approche intéressante à une interprétation compétente, et à un mythe méconnu issu du folklore nordique.
3.75/6
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