Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec chaque jour plusieurs critiques de films romantiques...
Il était une fois un Prince (Once Upon a Prince - 2018) :
Suite à une rencontre fortuite, Susanna (Megan Park), une jeune architecte paysagiste américaine, accepte l'aide de Nate (Jonathan Keltz), et se rapproche rapidement du jeune homme. Mais rapidement, elle découvre que celui-ci est un Prince européen, et qu'il est sur le point d'être couronné Roi...
Mouais. Encore un téléfilm Hallmark "royal", encore les mêmes formules, les mêmes ficelles, les mêmes personnages (la Reine-mère, la noble rivale, le garde-du-corps/agent de sécurité, etc), le même type de décors (sauf qu'ici, ils n'ont pas été filmer en Europe), etc, etc, etc.
Alors certes, le couple principal a ici le temps de développer un rapport crédible, et une relation amicale avant d'être amoureuse, ce qui évite le coup de foudre instantané habituellement de mise et gentiment capillotracté. Mais entre une Megan Park fatiguée, et un Keltz pas très charismatique, ça ne décolle jamais vraiment, pas aidé par une illustration musicale un peu forcée.
Un gros bof, donc.
2.5/6
Un Admirateur Secret (A Crush on You - 2011) :
Lorsqu'il s'éprend de Chloe Andersen (Christine Scott Bennett), une jolie blonde aperçue dans un café, et qu'il obtient son adresse email, Ben Martin (Sean Patrick Flanery) décide de lui envoyer une lettre romantique et anonyme. Mais sans le savoir, c'est Charley Anderson (Brigid Brannagh), mère célibataire, amie et collègue de Chloe au sein de l'entreprise de marketing dirigée par Big Jim Nelson (Michael Clarke Duncan), qui reçoit ces courriers, et c'est avec celle-ci qu'il entame une correspondance amicale, persuadé qu'il est en train conquérir Chloe. Lorsque vient le moment de se confronter à la réalité, cependant, tout change, puisque Ben et Chloe découvrent qu'ils n'ont pas grand chose en commun, tandis que Charley et lui deviennent les meilleurs amis du monde...
Une rom-comHallmark assez basique, dérivative et prévisible, dans le genre quiproquos et identités cachées, mais pas désagréable, principalement parce que Brigid Brannagh est crédible et sympathique (plus que d'autres actrices principales de films Hallmark, en tout cas) en mère de famille discrète.
Bon, SPF surjoue un peu par moments, et devrait avoir la main plus légère sur le bronzage ; et il est plus que temps que Hallmark investisse dans une nouvelle imprimante (tous les logos et affiches de ce téléfilm semblent avoir été conçus en trois minutes et imprimés sur une vieille Epson à 20€).
Mais sinon, ça se regarde tranquillement. Sans plus.
3/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....
Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec chaque jour plusieurs critiques de films romantiques...
L'Amour Sucré Salé (Cooking With Love - 2018) :
Lorsque la présentatrice d'une émission culinaire pour enfants (Gabrielle Rose) s'avère incapable de tourner la nouvelle saison du programme pour des raisons de santé, Kelly (Ali Liebert), l'une des productrices, décide d'engager Stephen (Brett Dalton), un chef controversé et arrogant ayant besoin de redorer son image, pour la remplacer. Une collaboration qui ne se déroule pas sans accrocs, mais qui finit par s'avérer une opportunité en or pour le duo...
Une comédie romantique de Saint Valentin à thématique culinaire, et qui fonctionne principalement sur l'alchimie de son couple principal : Brett Dalton fait un chef arrogant (mais qui a bon fond) plutôt réussi ; comme je l'avais dit lors des fêtes de Noël 2017, Ali Liebert est une héroïne très attachante et dynamique ; et les seconds rôles ne sont pas désagréables du tout (Kimberley Sustad, Janet Kidder, les enfants, etc).
Certes, la rivalité avec l'autre producteur (Preston Vanderslice) est assez générique, et l'univers des coulisses d'un show de cuisine est plus ou moins intéressant, mais dans l'ensemble, le tout se regarde tranquillement, et on passe même un moment relativement agréable devant ce téléfilm.
3.75/6
Le Roman de Notre Amour (All For Love - 2017) :
Lorsque Diana (Teryl Rothery), la directrice de publication de Jo (Sara Rue) lui annonce que le premier jet de sa nouvelle romance (à thématique militaire) est générique et insipide, cette célibataire endurcie se retrouve obligée de faire équipe avec Colin (Steve Bacic), le frère de Diana, un ancien Navy Seal cynique, avec lequel elle ne s'entend pas du tout...
Une comédie romantique Hallmark plutôt décontractée, et qui fonctionne principalement grâce à la bonne alchimie qui existe entre une Sara Rue amusante et dynamique, et un Bacic un peu fatigué et bouffi, mais qui se met au diapason de sa collègue.
La première demi-heure, à base de romancière incapable galérant en camp d'entraînement militaire, est ainsi assez rythmée et amusante ; ensuite, le film connaît un petit coup de mou, alors que la romance se développe, et que le script tente de donner une image improbable du monde de l'édition des romans sentimentaux (à base de critiques clichés qui assistent à des lancements promotionnels onéreux, de ventes par millions, etc) ; enfin, le dernier tiers retombe un peu dans les clichés habituels de la rom-comHallmark, avec quiproquo, pseudo-rivale amoureuse, et réconciliation in extremis.
Dommage que le tout ne réussisse pas vraiment à éviter tous ces écueils, parce que dans l'ensemble, les acteurs et le ton général du film sont plutôt sympathiques.
3.5 - 0.25 pour la jaquette finale du livre, tout simplement immonde + 0.25 pour Jordana Largy, amusante dans le rôle de la confidente de l'héroïne = 3.5/6
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Un mois plutôt satisfaisant, avec une moyenne globale de 3.1/6 : une moyenne littéralement "moyenne", principalement due à de multiples films satisfaisants, et assez peu de véritables flops, notamment au niveau des sorties 2018.
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# Film du mois :
Comme toujours, en mettant de côté les documentaires, on se retrouve avec, en tête de liste, un Spider-man : New Generation inventif, décalé et ingénieux, une vraie bonne adaptation du Tisseur et de ses versions alternatives, qui présage du meilleur pour les films d'animation Marvel/Sony à venir.
Mention honorable à Bumblebee, en deuxième place, un film qui relance la franchise Transformers avec une héroïne attachante et une approche rétro revenant aux bases des personnages et du genre, loin de l'overdose d'images, d'action et d'effets spéciaux illisibles des Michael Bay.
# Flop du mois :
Un seul véritable perdant, ce mois-ci : Christ(off), la comédie française mettant en vedette un groupe de prêtres choristes, et Michael Youn. C'est bête, c'est plat, c'est mou, c'est dérivatif, bref, c'est un plantage.
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# Petit écran :
Beaucoup de séries, ce mois-ci, à commencer par la reprise de The Orville et de Discovery : la première continue d'hésiter entre comédie, soap et drame sérieux, tandis que la deuxième semble avoir appris de ses erreurs passées, et vouloir se lancer dans une direction plus maîtrisée.
Mentionnons aussi The Outpost (une série de fantasy fauchée), Titans (l'adaptation dark & gritty des jeunes super-héros DC), Black Mirror - Bandersnatch (la démonstration technique un peu creuse, façon épisode-dont-vous-êtes-le-héros de BM), la saison 4 de Fuller House (une série à bout de souffle), la saison 3 de Daredevil (peut-être ma préférée de la série), ou encore la saison 1 d'Insatiable (vraiment critiquée par la bien-pensance en ligne, mais finalement assez amusante et corrosive, malgré un gros problème de format).
Enfin, n'oublions pas cette chère Mme Maisel, avec une saison 2 qui m'a un peu moins convaincu que la première : la faute à des choix narratifs trahissant les quelques défauts récurrents de l'écriture d'Amy Sherman-Palladino. Rien de dramatique, heureusement, et l'interprétation globale de la distribution fait passer la pilule sans effort.
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# À venir :
Dès demain, le blog des Téléphages Anonymes met de côté sa rubrique Un film, un jour... ou presque ! jusqu'à la Saint Valentin, pour se consacrer à la romance et aux grands sentiments, avec deux semaines de longs-métrages sentimentaux et autres comédies romantiques...
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Puddle Cruiser :
Parce qu'ils ont été pris sur le fait alors qu'ils pillaient la cafétéria de l'université, Matt (Paul Soter) et Grogan (Kevin Heffernan) doivent passer devant le tribunal universitaire, pour être jugés. Désignée pour assurer leur défense, Suzanne (Kayren Butler) se trouve cependant tiraillée entre son petit ami Thunder (Jamison Selby), et Felix (Steve Lemme), le complice de Matt et Grogan, bien décidé à conquérir le coeur de la jeune femme, quitte à se livrer pour cela à un match de rugby endiablé...
Une comédie universitaire indépendante tournée par la troupe des Broken Lizard sur le campus de leur université, avec des fonds limités, et qui constitue le premier long-métrage de la petite bande.
Honnêtement plutôt compétent au niveau de la production et de la forme globale, ça reste un film assez classique et basique sur le fond : une comédie de campus très (trop ?) axée romance, et saupoudrée du sens de l'humour des Lizard (en un peu plus sage que d'habitude), mais souffrant d'un rythme assez plat, et d'un manque d'énergie notable.
Rien de désastreux, mais vraiment rien d'exceptionnel non plus, ou de mémorable.
3/6
(et encore, ça vaut probablement un peu moins, mais comme c'est un premier film, j'ai envie de me montrer gentil)
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L'Incroyable Bibliothèque de M. Lemoncello (Escape from Mr. Lemoncello Library) :
Le mystérieux Luigi Lemoncello (Russell Roberts), un créateur de jeux réputés, invite une poignée de préadolescents (Casey Simpson, Breanna Yde, Klarke Pipkin, AJ Rivera, Ty Consiglio, Hayley Scherpenisse, Anantjot S Aneja...) à participer à l'inauguration de sa nouvelle Bibliothèque, bourrée de pièges, d'énigmes et d'aventures...
Une adaptation de roman diffusée sur Nickelodeon, et qui lorgne très fortement que un croisement de Willy Wonka/Charlie et la Chocolaterie et de Richard au Pays des Livres Magiques : on a droit à des enfants qui s'aventurent dans des mondes correspondant aux divers genres littéraires, à des clés magiques, et à toutes les créatures des livres de la bibliothèque qui finissent par s'échapper de leurs ouvrages et par envahir l'édifice, façon Jumanji ou Chair de Poule.
Alors ça ne vole honnêtement pas très haut, le jeune Casey Simpson a un peu une tête à claques, c'est dérivatif, et l'interprétation est inégale, mais ça déborde d'effets spéciaux tout à fait honorables, ça a un message sympathique sur le pouvoir de la lecture et de l'imagination, et c'est suffisamment rythmé pour plaire au public visé.
3.5/6
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Ralph 2.0 (Ralph Breaks the Internet) :
Alors que Sugar Rush est sur le point d'être débranché, car en panne, Ralph (John C. Reilly) et Vanellope (Sarah Silverman) décident de prendre les choses en main, et de partir explorer le web, à la recherche de la pièce manquante pouvant sauver la borne d'arcade. Mais en chemin, le duo va découvrir l'économie du web, ses dangers, et ses tentations...
En dépit de sa popularité critique, je n'avais été que moyennement enthousiasmé par Les Mondes de Ralph, un long-métrage Disney ultra-référentiel et bourré de fan-service, qui connaissait à mes yeux un petit ventre mou à mi-parcours, et n'exploitait pas totalement son potentiel. C'était loin d'être honteux, et le doublage était excellent, mais je n'avais pas adhéré plus que ça, et le film ne m'a jamais fait d'impression particulièrement forte lorsque j'ai eu l'occasion de le voir et/ou re-voir.
Autant dire que je n'attendais pas particulièrement cette suite, une suite principalement vendue sur la base de son énorme crossover avec le monde Disney, ses princesses, etc, et qui, dans son sujet comme dans son ton, évoquait fortement le très mauvais Monde Secret des Emojis (avec ce personnage las de vivre dans son monde, et qui cherche à s'en extraire en passant d'app en app à la recherche d'un hacker).
Et dans les faits, c'est exactement ce avec quoi l'on se retrouve ici : une sorte de Monde Secret des Emojis à la sauce Disney, à peu près sympathique et divertissant dans sa première partie, mais qui devient particulièrement laborieux, pour ne pas dire agaçant, une fois que les protagonistes arrivent sur le web, et tentent de devenir viraux.
Qu'il y ait du placement produit à chaque instant, passe encore. Que le film ressemble par moments à un énorme spot publicitaire pour l'entité Disney et toutes ses succursales (Marvel, les Princesses, Star Wars, etc), à la limite.
Mais le tout devient tout de suite plus gênant lorsqu'une grosse partie de ce film de deux heures se déroule dans un pseudo GTA/Carmageddon terne, laid, générique, et sans intérêt intrinsèque à l'écran (y compris ses personnages, qui ne sont ni attachants ni mémorables). Et quand les enjeux du film deviennent "quelles sont toutes les bêtises que Ralph peut faire pour gagner de l'argent en ligne avec des vidéos ?", l'intérêt retombe notablement.
Le film se remet heureusement dans les rails sur la fin, après un passage assez inégal dans le dark web, lorsqu'il se recentre sur son message sur l'amitié, mais c'est un peu trop tard à mon goût : à mes yeux, Ralph 2.0 est une suite en deçà de l'original, et s'il ne fait aucun doute qu'elle plaira à certains spectateurs, elle me laisse clairement de marbre.
(et comme le film n'a pas vraiment fonctionné au box-office, la franchise Ralph risque de s'arrêter là)
Un petit 3/6 (pour la technique, toujours impeccable) + 0.25 (pour la scène de coopération des princesses, avec thèmes musicaux correspondants) = 3.25/6
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Shawn Michaels - Heartbreak & Triumph :
Un excellent documentaire WWE retraçant la vie et la carrière de Shawn Michaels, le Heartbreak Kid et Showstopper, de sa naissance à son match contre John Cena, à Wrestlemania 23.
Tout y passe, de ses débuts dans les territoires, à son succès en solo avec Sensational Sherri, en passant par son équipe avec Marty Jannety, le fameux épisode du Barber Shop, la construction de la Clique, la naissance de DX, le Montreal Screwjob, sa tendance à abuser de toutes les substances illicites (mais pas des stéroïdes !), son caractère arrogant, sa "dépression" suite à son départ en retraite pour blessure au dos, son mariage, ses enfants, et bien sûr, la manière dont il a trouvé la religion, et comment cela l'a changé.
Par chance, le documentaire ne s'étale pas en long, en large et en travers sur ces derniers points (contrairement au documentaire indépendant consacré à Ted DiBiase), préférant montrer comment cela a permis à Shawn de revenir sur le ring, pour des matches toujours plus mémorables. Et il faut bien avouer que, lorsque l'on se repasse sa carrière de cette manière, au fil de ces deux heures de métrage, on ne peut qu'admettre que Shawn Michaels est un grand de ce sport, si ce n'est pas la taille, au moins par le talent.
Et l'on ne peut aussi qu'applaudir la franchise et la sincérité avec laquelle Michaels aborde tous ces sujets : le bonhomme est clairement en paix avec lui-même, en paix avec son passé, et il a désormais suffisamment de recul pour ne plus être le lutteur caractériel qu'il était au faîte de sa gloire.
Cela ne signifie pas pour autant que le documentaire est sans reproche : on a droit, ici ou là, à quelques moments de révisionnisme historique typiques de la WWE ; le documentaire (dans sa forme originelle) mélange un peu des images aux formats divers et variés (widescreen, full screen), ce qui donne une impression de patchwork audiovisuel ; et au niveau de l'illustration musicale, on sombre parfois dans du sous-Harry Potter et du sous-épique symphonique assez déplacés et risibles, comme si les tonnes de louanges (à la limite de la brosse à reluire) que tous les intervenants faisaient au Shawn Michaels d'aujourd'hui ne suffisaient pas à comprendre qu'il est exceptionnel, et que ses matches étaient souvent hors-du-commun.
4.5/6
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Sale Temps à l'Hôtel El Royale (Bad Times at the El Royale) :
En 1969, un assortiment de personnes étranges se rencontrent dans un hôtel perdu à cheval sur la frontière entre la Californie et le Nevada : un vieux prêtre à la mémoire défaillante (Jeff Bridges), une chanteuse afro-américaine à la recherche d'une carrière (Cynthia Erivo), un représentant de commerce bavard (Jon Hamm), une jeune femme hostile (Dakota Johnson), et le concierge de l'hôtel (Lewis Pullman). Mais rapidement, alors que la nuit tombe sur l'établissement, il apparaît que chacun de ces inconnus a d'importants secrets à cacher, et que tous ne sortiront pas indemnes de ce bref séjour à l'El Royale...
Un film néo-noir écrit et réalisé par Drew Goddard qui, comme avec La Cabane dans les Bois, joue avec les codes et la structure habituelle du genre qui l'intéresse, pour donner un long-métrage évoquant forcément Tarantino ou encore Identity, pour le meilleur et pour le pire.
D'un côté, la bande originale efficace et nostalgique, ainsi que la distribution compétente et la structure assez ludique du film (grosse présentation de la situation, avant de revenir fréquemment en flashbacks sur les antécédents, les motivations et la vie de chacun des occupants des chambres de l'hôtel, rebondissements à gogo, temporalité déstructurée) permettent au tout d'être relativement sympathique et de rester intéressant, mais de l'autre, le film fait près de 2h20, ce qui est nettement trop pour son propre bien.
Il y a donc régulièrement des passages à vide notables, des moments pas forcément indispensables, où l'on se dit que telle ou telle scène, tel ou tel dialogue sont de trop, et auraient pu être coupés pour rendre le film plus percutant et probant.
En l'état, c'est loin d'être désagréable si l'on aime le genre, mais je dois bien avouer que ça s'essouffle un peu dans sa dernière partie (à partir de l'arrivée de Chris Hemsworth, ça ralentit beaucoup), alors que ça aurait justement dû embrayer, et passer à la vitesse supérieure.
3.75/6
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Reign of the Supermen (2019) :
Le monde se remet péniblement de la mort de Superman aux mains de Doomsday. Mais pour assurer sa succession, quatre pseudo-Supermen sortent de nulle part, afin de protéger la planète en arborant les couleurs du héros : Superboy (Cameron Monaghan), sponsorisé par Lex Luthor (Rainn Wilson) ; Steel (Cress Williams), portant une armure métallique et une immense masse ; l'Eradicateur (Charles Halford), impitoyable et mécanique ; et un Superman cybernétique (Patrick Fabian), mi-homme, mi-robot, possédant visiblement les souvenirs du véritable Kal-El. Refusant d'être une veuve éplorée, Lois (Rebecca Romijn) décide alors de découvrir les origines de chacun de ces nouveaux héros...
Suite directe de La Mort de Superman, un film d'animation qui, tout en étant relativement réussi, m'avait moins enthousiasmé que la majorité des critiques ; la faute à une écriture un peu forcée, et aux choix artistiques habituels des métrages d'animation DC (musique synthétique, design des personnages, etc), qui empêchent toujours, à mes yeux, de vraiment faire décoller ces œuvres.
Ici, on est donc en terrain très familier, avec une adaptation globalement libre des comic-books, qui s'écarte du récit original pour relier le récit à Darkseid, et à une invasion de la Terre par les forces d'Apokolips. C'est un choix auquel on adhère ou non, et ça force le script à se débarrasser de la Justice League de manière totalement artificielle jusqu'à la toute fin du métrage, mais au moins ça relie le tout à ce que l'on pouvait deviner de Doomsday dans le film précédent, et au reste des métrages animés DC récents.
Cependant, cette histoire de Darkseid télécommandant l'un des Supermen a aussi un inconvénient de taille : la seconde moitié du film (une fois que tout est clair pour le spectateur, et qu'il n'y a plus grand suspense) connaît un sérieux coup de mou. L'écriture a beau tenter de remplacer ce mystère par de l'action et des affrontements, ça tourne tout de même un peu à vide, sans avoir forcément le poids narratif ou l'émotion nécessaires pour tout faire fonctionner.
On se retrouve donc, au final, avec une première moitié dominée par Lois et Lex Luthor (ce qui peut poser de menus problèmes tant leurs interprètes ont des voix distinctives, qui évoquent instantanément leurs visages plutôt que leurs personnages), et une seconde moitié plus bourrine et creuse.
Ça reste totalement regardable (que l'on connaisse l'intrigue originale ou non), mais finalement, c'est assez anecdotique. Et ça laisse présager d'un prochain épisode opposant encore la League à Darkseid, ce qui ne m'intéresse guère.
3.25/6 (mention spéciale à Nathan Fillion, qui semble toujours autant s'amuser à doubler la Lanterne)
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The Wizard of Lies :
L'histoire vraie de Bernie Madoff (Robert De Niro), magnat américain de la finance et de la bourse, qui, en 2009, a été accusé et condamné pour la plus grande fraude financière de l'histoire des USA, après avoir dérobé plus de 65 milliards de dollars à ses victimes...
Un téléfilm dramatique HBO adapté d'un livre et signé Barry Levinson, qui s'intéresse à cette affaire vraiment très médiatisée en se concentrant sur ses protagonistes et leurs proches, et en en dépeignant les motivations et l'état d'esprit durant cette crise tant humaine que financière.
On a donc droit ici à 2h10 d'un métrage plutôt bien dirigé, et pas inintéressant, mais qui s'avère aussi particulièrement sobre et mesuré, à l'excès : à force de multiplier les tranches de vie mises en scène sous forme de flashbacks et de les alterner avec des séquences d'entretien avec l'auteure du livre, le film a tendance à se perdre un peu en route, d'autant qu'il hésite entre décrire Madoff comme un sociopathe manipulateur, mythomane et maniaque, ou comme un vieil homme un peu dépassé par les événements. Deux facettes d'un même personnage que le film peine à concilier de manière vraiment convaincante ou homogène....
Et puis, ponctuellement, Levinson se lâche, avec notamment un cauchemar halluciné, à l'occasion de Noël : pas forcément très subtil ou inspiré, mais ça fait son petit effet.
Dans l'ensemble, cependant, The Wizard of Lies s'avère trop long pour son propre bien, et même l'interprétation excellente de De Niro et Pfeiffer (ainsi que les apparitions, dans des rôles secondaires, de Kristen Connolly et Hanz Azaria) ne peut rien y faire.
3/6
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Psychokinesis (Yeom-lyeok) :
Agent de sécurité et père absent, Seok-heon (Ryu Seung-ryong) obtient des pouvoirs de télékinésie le jour où il boit de l'eau contaminé par une météorite. Apprenant la mort de son ex-femme, il décide alors d'utiliser ces capacités pour défendre des menaces d'une entreprise immobilière mafieuse un quartier local, où vit sa fille, Roo-mi (Shim Eun-kyung), qu'il n'a pas revue depuis son enfance...
Nouveau long-métrage sud-coréen du réalisateur du sympathique Dernier Train pour Busan, ce Psychokinesis tente d'être l’équivalent local d'un film de super-héros, mâtiné de satire/critique sociale, de mélodrame familial, et de comédie grotesque typiquement asiatique.
Et honnêtement, la mayonnaise ne prend pas vraiment, puisque le film, très mal rythmé, s'avère particulièrement mollasson et statique pendant près d'une heure, avant d'enfin se réveiller un peu sur la fin. Une fin prévisible et aux effets spéciaux inégaux, qui n'a pas l'impact qu'elle espère avoir, et qui conclut le film de manière trop peu satisfaisante pour compenser l'heure précédente.
Ce n'est pas désastreux, mais c'est tout de même faiblard.
2.5/6
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Vintage Tomorrows :
Un documentaire d'à peine une heure s'intéressant au mouvement steampunk, à ses origines, à ses intérêts, à son futur, et à ce que cette tendance peut apporter au reste de la société...
Au programme, de nombreux intervenants, artistes, auteurs, musiciens, inventeurs, couturières, tailleurs, etc, qui expliquent leur passion du genre steampunk, et les raisons de cette passion, ainsi que leurs motivations philosophiques et idéologiques.
Et alors que le documentaire se veut une exploration positive du mouvement, un métrage supposé montrer au monde toutes les qualités du steampunk, ce que j'en retire, c'est que le steampunk (du moins, celui qui est présenté dans le film, très californien) est bourré de contradictions, incapable de se définir, et qu'il n'est, au final, pas si éloigné que ça des ren-fairs, les renaissance fairs américaines très à la mode dans les années 60-80.
Comme dans les ren-fairs, ces steampunkers (steampunks ?) sont attirés par l'idée de s'immerger dans un monde imaginaire, dans une autre époque qu'ils n'ont pas connue, et qui leur est étrangère ; une époque qu'ils revivent au travers de costumes, de jeux-de-rôles, de projets artistiques, et qu'ils s'approprient en se livrant à une bonne dose de révisionnisme historique.
La composante raciale du mouvement est ainsi assez problématique : 98% des intervenants du documentaire sont blancs, libéraux (dans le sens américain du terme), et semblent vraiment hésiter à assumer pleinement le caractère discutable de cette vénération d'une époque coloniale pleine d'injustices (certains intervenants militent pour un steampunk réécrivant l'histoire par le prisme du politiquement correct actuel, d'autres trouvent que c'est une aberration) ; une intervenante afro-américaine aborde justement ce point, pour expliquer pourquoi elle n'est pas à l'aise avec le steampunk tel que beaucoup le pratiquent.
Comme bon nombre de participants aux ren-fairs, la composante artisanale est importante, tout comme le confort nostalgique d'une époque plus simple : les amateurs de steampunk adorent la technologie, mais pas celle d'aujourd'hui, trop compliquée ; ils veulent une technologie plus basique, qu'ils sont en mesure de démonter et de comprendre.
Un retour aux choses simples, un désir de fabrication manuelle, de reprise de contrôle sur son existence, etc... qui passe par la construction d'un monde imaginaire idéalisé ; une recherche d'une technologie personnalisée et d'un style unique... qui passe par l'intégration à un mouvement où tout le monde a tendance à coller des rouages sur tout ce qui bouge, et à aimer les mêmes choses/livres/œuvres, etc.
Et il y a aussi cette sorte de prétention qui se dégage des "intellectuels" du mouvement, une prétention artistique qui refuse l'appellation "simpliste et méprisante" de cosplay, impose et invoque à sa place une philosophie de vie, un mouvement révolutionnaire et contestataire pouvant changer l'avenir du monde, comme le Flower Power l'a fait à son époque.
C'est cette intellectualisation du mouvement qui domine ici, et qui a la parole. Une intellectualisation qui, lorsque l'on se renseigne un peu, a clairement divisé le mouvement steampunk américain il y a quelques années, entre les "artistes & philosophes" voulant associer au mouvement des valeurs progressistes, de justice sociale, et de révolution sociétale, et les participants lambda, des amateurs voulant prendre part à un fandom un peu différent des autres, avec son esthétique particulière, sa communauté, ses fêtes, etc.
Avec sa petite heure de métrage, Vintage Tomorrows ne semble pas vouloir explorer toutes les contradictions et tous les courants de pensée du mouvement steampunk ; c'est bien dommage, et on ressort du documentaire avec une impression d'inachevé.
Cela dit, pour une introduction à ce milieu (ou du moins, à une partie de ce qu'était ce milieu il y a 5 ou 6 ans), Vintage Tomorrows devrait faire l'affaire.
3.75/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Mowgli - La Légende de la Jungle (Mowgli : Legend of the Jungle) :
Recueilli par Bagheera (Christian Bale) et par une famille de loups (Naomie Harris, Eddie Marsan...) , le petit Mowgli (Rohan Chand) est élevé par les animaux de la jungle, et formé par Baloo (Andy Serkis), dans un monde qui change progressivement sous l'influence de humains. Mais bien vite, le maléfique Shere Khan (Benedict Cumberbatch) refait son apparition dans la région, et commence à faire régner la terreur, tant chez les humains que chez les animaux...
Nouvelle adaptation des récits de Rudyard Kipling, chapeautée, réalisée et interprétée par Andy Serkis, et qui se veut une relecture plus sombre et violente du Livre de la Jungle, comme une alternative plus adulte au film de Disney.
Un film de Disney qui a valu bien des déboires de production au métrage de Serkis, en chantier depuis 2012, et qui a dû attendre Netflix pour trouver enfin un moyen de distribution, après avoir été plus ou moins lâché par Warner, son studio de production.
En en voyant le résultat final, on peut comprendre pourquoi : sorti en salles, ce Mowgli se serait fait massacrer, tant c'est une approche bâtarde du récit original, jamais vraiment satisfaisante, trop violente et sans concessions pour les plus jeunes, mais aussi trop familière et approximative pour emporter l'adhésion d'un large public adulte.
En soi, Serkis s'en sort plutôt bien, derrière la caméra : il y a là de jolies idées de réalisation, et visuellement, c'est suffisamment intéressant pour s'imposer comme une alternative au style plus lisse de Favreau.
Malheureusement, la passion de Serkis pour la performance capture pose déjà ici un problème de taille (auquel, j'en conviens, tous les spectateurs ne réagiront pas de la même manière) : comme dans les récents Planètes des Singes, l'anthropomorphisation des animaux numériques est ici poussée à son extrême, notamment au niveau du regard et de la parole. On se retrouve ainsi avec des animaux sauvages visant le photo-réalisme, mais au regard humain, aux expressions clairement animées "à la main", et au rendu inégal : le tout se retrouve le postérieur entre deux chaises, pas assez ouvertement stylisé pour que le cerveau accepte pleinement ces animaux comme des personnages d'animation, et pas assez réaliste ou crédible pour que le spectateur puisse se dire que ce sont des créatures réelles, ou du moins, pour que le photoréalisme et le mélange prises de vue réelles/images de synthèse fonctionne réellement (d'autant que les animaux parlent avec des accents anglais à couper au couteau).
À partir de là, si, comme moi, l'on peine à franchir cette première barrière, difficile de rentrer totalement dans le métrage.
Un métrage qui, en prime, souffre d'effets spéciaux très inégaux - les incrustations sont souvent approximatives, le design des loups leur donne parfois l'apparence de chiens galeux (ou d’opossum, pour le petit albinos), les singes ne semblent pas terminés - et d'un rythme un peu balbutiant (le passage dans le village, notamment, n'est pas forcément des plus captivants), qui achève de faire de lui une version certes intrigante et ambitieuse des récits de Kipling, et, effectivement une alternative plus mature et intense au blockbuster de Disney... mais une alternative assez chaotique et schizophrène, à la dernière ligne droite un peu bordélique, et qui n'a ni le charme ni la magie de son illustre rival (qu'il soit en 2D ou 3D).
3.5/6
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Aquaman :
Autrefois un royaume florissant, l'Atlantide est désormais en ruines, divisée entre de multiples peuplades, et dirigée d'une main de fer par Orm (Patrick Wilson). Ce dernier est bien décidé à conquérir les sept mers, puis à s'attaquer à la surface, pour faire payer les humains pour les dégâts qu'ils infligent à l'océan. Mais sur son chemin se dresse son demi-frère, Arthur (Jason Momoa), mi-humain, mi-Atlante, qui avec l'aide de Vulko (Willem Dafoe), le conseiller du royaume, et de Mera (Amber Heard), princesse d'un royaume allié, va partir à la recherche du mythique Trident d'Atlan, qui confère à celui qui le possède le contrôle de toutes les créatures marines...
Voilà donc la dernière itération de l'univers DC/Warner, autrefois dominé par la vision créative de David Goyer et Zack Snyder, avec l'échec créatif que l'on connaît : de la vision polarisante et quasi-hors-sujet (Man of Steel, Batman v. Superman), au film honorable mais encensé outre-mesure sur la base du sexe de son protagoniste (Wonder Woman), en passant par le bordel pas possible d'un film bâtard aux effets spéciaux indigents (Justice League) ou un film pseudo-cool et rebelle finalement très médiocre (Suicide Squad), le DCEU n'a jamais su trouver le succès critique et financier qu'il cherchait, surtout en comparaison de l'empire Marvel.
De cet univers partagé avorté, DC a décidé de garder Jason Momoa en Aquaman, un Aquaman très particulier, sorte de gros fêtard alcoolique et bas-du-front (à mille lieux de l'Aquaman des comics et bien plus proche, même au niveau de l'apparence, d'un certain Lobo - voire même, sacrilège, de ce qu'a longtemps été Thor sur le papier).
Momoa revient donc ici sous la direction de James Wan (Fast & Furious 7, Saw et les Insidious et Conjuring), pour nous offrir plus de deux heures d'origin story tardive, racontant la conquête du trône d'Atlantis par ce cher AquaMomoa, et se démarquant ouvertement du reste de l'univers partagé établi préalablement (en même temps, c'est préférable, car face au Superman ultra-puissant de Justice League, la menace d'Orm ne ferait pas vraiment le poids).
Et honnêtement, libéré du ton sérieux et sombre du Snyderverse (le film ré-écrit d'ailleurs certains éléments de Justice League), cet Aquaman s'avère plutôt divertissant, s'établissant un peu comme le Thor Ragnarok de DC (la musique rétro-synthétique, notamment, renforce encore cette impression).
Alors certes, le scénario est ultra-cousu de fil blanc (au point que le spectateur ait constamment vingt longueurs d'avance sur le script et ses rebondissements), l'humour est un peu immature, le rythme et la structure du film sont un peu en dents de scie, avec une forte impression de fourre-tout narratif, et le film est assez lourd en exposition, mais l'intention première du film - proposer quelque chose d'épique, sous l'océan, et débarrasser Aquaman de son aura de personnage ringard - est respectée, et ça fonctionne globalement.
C'est loin d'être parfait, notamment au niveau de la direction artistique - les couleurs capillaires/perruques sont immondes ; Nicole Kidman fait peur ; les rajeunissements numériques sont médiocres ; la bande originale est générique au possible, voire même clichée et risible (le motif du méchant, ou les riffs de guitare électrique illustrant la première apparition de Momoa *soupir*) ; les doublures numériques sont un peu trop visibles - mais le film reste généreux et décomplexé, et propose plus de bonnes choses que de mauvaises.
Ce qui en fait probablement le meilleur film du DCEU, pour le moment, malgré une implication émotionnelle proche du néant, due au ton vacillant du métrage, toujours tiraillé entre sarcasmes goguenards et premier degré absolu.
3.5 + 0.25 pour le capital sympathie de la fantaisie sous-marine décomplexée = 3.75/6 (tout en ayant conscience que c'est gentiment balourd et bas de plafond)
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Action Point :
Propriétaire d'Action Point, un parc d'attractions au rabais supervisé, à la fin des années 70, par une bande de bras-cassés incapables, D.C. (Johnny Knoxville) reçoit la visite de sa fille adolescente, Boogie (Eleanor Worthington Cox) alors même qu'un parc d'attractions rival et mieux achalandé ouvre ses portes à proximité. Prêt à tout pour sauver son parc, D.C. mobilise alors ses troupes, et décide de faire d'Action Point le parc le plus dangereux de la planète.
Retour au cinéma de Johnny Knoxville, pour un film inspiré d'une histoire vraie, celle de l'Action Park du New Jersey, réputé, dans les années 80-90, pour être le parc d'attractions le plus dangereux au monde.
Ici, sous l'impulsion de Knoxville, producteur et co-scénariste, cette histoire improbable et déjantée se transforme en un film peu convaincant, car manquant d'énergie et de direction, en plus d'être assez convenu.
Déjà, le choix de construire le film sous forme d'un gros flashback, façon Papy Grenier, avec un Knoxville grimé en vieux grand-père, laisse perplexe. C'est un artifice inutile, qui n'apporte rien au métrage, et donne simplement l'impression d'être là pour servir de remplissage.
Le cœur du film, lui, s'avère étrangement timoré. Çà et là, notamment grâce à la présence de Chris Pontius, le film fait dans le graveleux et vulgaire ; ailleurs, dans les gamelles à la Jackass (assez mal filmées, puisque l'on n'a quasiment jamais l'impression que Knoxville les fait lui-même, alors que c'est pourtant le cas, à en croire le bêtisier de fin) ; ailleurs encore, dans la comédie dramatique sur un père et sa fille... mais jamais le film ne s'engage vraiment dans une direction ou une autre, et il finit par paraître en demi-teinte, comme s'il n'assumait pas son statut de comédie réservée aux plus de 17 ans.
Ça manque de punch, ça manque d'originalité, bref, ça manque tout simplement d'intérêt.
2.5/6 parce que ça a bon fond et que Knoxville se donne toujours complètement, mais un bon gros bof tout de même.
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The Price of Fame :
Documentaire indépendant retraçant la carrière et l'évolution de Ted DiBiase, le célèbre Million Dollar Man des grandes années de la WWF, ainsi que l'impact que sa célébrité a eu sur sa vie de famille.
Et pendant trois bons quarts d'heure, le documentaire s'avère assez intéressant, avec de nombreux témoignages de stars de la discipline (Harley Race, Terry Funk, Jim Ross, Gene Okerland, Jim Duggan, Roddy Piper, Jake The Snake, George Steele, Virgil, Pat Patterson, Mick Foley, Lex Luger, Bruce Pritchard, Sean Waltman, Shawn Michaels...) et pas mal d'images d'archives qui illustrent la carrière du père de Ted Dibiase, sa propre carrière, et qui expliquent pas mal de choses (comme le fait que le personnage du Million Dollar Man est l'image que Vince McMahon a de lui-même ! ^^).
Le tout, encadré par une trame narrative familiale, sur Ted DiBiase Jr qui accompagne son père dans un pélerinage sur les lieux de son enfance, la tombe de son grand-père, etc.
Le problème, en fait, c'est que progressivement, le côté thérapie familial prend peu à peu le dessus, à mesure que l'on approche du moment où DiBiase a trouvé la Foi : le documentaire s'étend donc en long, en large et en travers sur la manière dont le succès de DiBiase a mené à des infidélités, à des problèmes au sein de son mariage, et comment son amitié de 30 ans avec un pasteur lui a fait voir la lumière.
À partir de là, la dernière demi-heure alterne entre témoignages emplis de platitudes béates de DiBiase et de ses proches, qui créditent Jesus de la transformation de Ted, et de sa vie actuelle, et scènes forcées de mélodrame familial durant lesquelles Ted Jr. est mis en scène de manière pataude, soit grimé en son père pour des scènes de flashbacks, soit pensif et dramatique, pour des scènes de réflexion intense. Le tout sur fond de mea culpa de Ted Sr., qui s'excuse platement devant ses fils pour tout ce qu'il a fait de mal, puis a droit à un monologue sombre et plein de regrets sur la tombe de son père, en guise de conclusion.
Un documentaire trop "moralisateur" et testimonial à mon goût (par moments, on est presque dans Confessions Intimes), et c'est bien dommage, car j'ai énormément de sympathie, à la base, pour DiBiase. De plus, je ne nie pas qu'il ait pu être "sauvé" par la religion, et que celle-ci occupe donc une place importante dans son existence.
Mais le constant recours à Dieu et à Jesus pour justifier la moindre chose positive étant arrivée aux DiBiase, et la manière dont tout tourne autour de ça dans la dernière demi-heure du métrage est assez fatigante, et j'ai fini par ne plus vraiment prêter attention à ce qu'ils racontaient, çà et là.
2/6 + 0.5 pour le dernier quart d'heure, post générique de fin, qui est une discussion décontractée entre DiBiase et Shawn Michaels, lesquels reviennent tranquillement sur leurs carrières respectives = 2.5/6
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Bumblebee :
En 1987, la jeune Charlie (Hailee Steinfeld) découvre une vieille coccinelle VW dans une casse, et l'obtient pour une bouchée de pain. Mais rapidement, elle réalise que cette auto, baptisée Bumblebee, est un Autobot, un robot extraterrestre transformable, réfugié sur Terre pour échapper à ses poursuivants maléfiques...
Pseudo-spinoff/reboot de la franchise Transformers, désormais débarrassée de Michael Bay, et confiée aux mains de Travis Knight, qui opte ici pour la carte de la nostalgie, en replaçant le tout dans les années 80, et en ressuscitant les designs originaux des Transformers.
Et ce n'est pas forcément plus mal, puisque sous Bay, la franchise Transformers était en roue libre, contaminée par la grandiloquence du style Bay, plus préoccupée par le spectaculaire boursouflé, l'esbrouffe et par le racoleur que par le moindre semblant de cohérence, de développement des personnages, ou autres. Ici, Knight prend le contrepieds de Bay, en diminuant considérablement la dose de spectacle et d'action décérébrée, au profit d'un film qui, bien souvent, semble décidé à rejouer la partition du premier Transformers, en remplaçant Shia Labeouf par Hailee Steinfeld, et les hymnes pétaradants de Steve Jablonsky par des chansons 80s.
Et honnêtement, si le script de ce Bumblebee (clairement le point faible du film) est bourré de clichés, de raccourcis, et de grosses ficelles narratives... ça fonctionne tout de même.
Principalement grâce aux effets spéciaux et aux versions corrigées des Transformers, plus claires, plus expressives, plus identifiables, mais aussi et surtout grâce à Hayley Steinfeld, instantanément attachante, toujours sincère et juste, bref, un personnage principal appréciable et sympathique.
On regrettera forcément que Travis Knight n'ait pas grand style visuel (forcément, après Bay, ça se remarque), que le score de Dario Marianelli ne soit guère marquant, et que la plupart des personnages secondaires n'aient pas grand chose à faire, réduits à des rôles de personnages-fonctions simplistes (ce qui est vrai de John Cena comme de Gracie Dzienny, entre autres visages familiers)... mais en comparaison du bordel non-sensique et des Transformers illisibles de Bay, le progrès est immense.
3.5/6 + 0.5 point de bonus pour Steinfeld et pour la très bonne surprise que représente ce métrage = un petit 4/6
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Countdown :
Ray (Dolph Ziggler), chien fou travaillant au bureau des narcotiques, reçoit une vidéo menaçante : un criminel russe a kidnappé un enfant non identifié, et menace de le faire exploser si Ray ne lui apporte pas une rançon de six millions de dollars. Mais lorsque l'échange tourne mal, le criminel décède, et Ray - accompagné de Julia Baker (Katharine Isabelle), de l'Inspection des Services - n'a plus que 19 heures pour retrouver l'enfant, avant que la bombe n'explose...
Un thriller d'action produit par la WWE, avec Dolph Ziggler et Kane dans deux des rôles principaux, et qui passe 20 bonnes minutes à mettre en scène un échange d'argent dans les coulisses d'un show WWE - avec caméos de Lana et Rusev, qui jobbe même au cinéma, et public qui fixe la caméra et Ziggler lorsqu'ils tournent dans les couloirs du stade et dans les gradins.
Tout de suite, ça donne le ton du reste du film, totalement premier degré de bout en bout : c'est un navet globalement mal réalisé et bourré de clichés, avec de l'action plate et mal cadrée/montée (mention spéciale aux poursuites en voiture, vers la fin), un Dolph et un Kane qui s'en sortent à peu près (ça pourrait être bien pire), une Katharine Isabelle à 90% en pilotage automatique sarcastique, un script assez quelconque, des effets spéciaux fauchés (l'explosion finale) et une illustration musicale vraiment agaçante, à base de pop-rock/métal et de chansons collées n'importe où, probablement en guise de placement produit.
1.75/6
(je ne comprendrai jamais pourquoi personne n'a eu l'idée de mettre Ziggler et Rusev dans les rôles principaux d'un buddy cop movie décalé façon Double Détente)
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Christ(off) :
À la recherche de fonds pour les enfants d'Haïti, le Père Marc (Lucien Jean-Baptiste) décide de partir en tournée dans toute la France avec un groupe monté de toutes pièces, les Apôtres, composé de personnalités des plus improbables : le Père Bernard (Bernard Le Coq), qui a fait voeu de silence ; le Père Luc (Jarry), flamboyant et enroué ; le Frère Julien (Simon Astier), agoraphobe et innocent ; Jeanne (Victoria Bedos), l'organisatrice ; et Christophe (Michael Youn), un loser guitariste que Marc a trouvé dans la rue, et qui lui évoque fortement Jésus Christ...
Une comédie musico-religieuse qui évoque très fortement CoeXister, et qui s'avère encore moins réussie. La faute à un humour très bas de plafond et en dessous de la ceinture (le verre de sperme), mais aussi à une structure décousue et à un rythme haché, qui sabote beaucoup de ses gags, et tire le tout vers bas. Ajoutez à cela une interprétation très inégale et parfois trop récitative, et voilà, une comédie française bien ratée. Une de plus.
1.5/6
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No Clue :
Leo (Brent Butt), un vendeur d'articles publicitaires gauche mais flegmatique, reçoit un jour la visite de Kyra (Amy Smart), une superbe blonde qui le prend pour un détective privé, et qui recherche son frère porté disparu. Sous le charme, Leo accepte alors de mener l'enquête, et se lance dans une investigation complexe et violente, qui le dépasse totalement...
Une comédie canadienne écrite et produite par Brent Butt, le showrunner de Corner Gas, dont on retrouve ici le sens de l'humour et quelques visages familiers.
Seul problème : ce qui fonctionnait assez bien au format sitcom a tendance à s'émousser assez rapidement sur une centaine de minutes.
On se retrouve donc ici avec un pastiche de film noir au rythme assez mollasson, mené par un Brent Butt en pseudo Columbo abrasif et insolent, aux dents refaites, et à l'attitude assez agaçante sur la durée.
Bref, un métrage inoffensif, qui se regarde facilement, mais très passivement et distraitement.
2.25/6
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Spider-Man - New Generation (Spider-Man : Into the Spider-Verse - 2018) :
Mordu par une araignée radio-active, Miles Morales (Shameik Moore) se découvre des pouvoirs incroyables, alors même que Peter Parker (Chris Pine) trouve la mort, devant ses yeux, aux mains du Kingpin (Liev Schreiber) et de ses sbires. Mais lorsqu'un autre Peter Parker (Jake Johnson), croise le chemin de Morales, ils comprennent vite que le Kingpin tente d'abattre les barrières entre les réalités parallèles : avec l'aide de Spider-Gwen (Hailee Steinfeld), de Spider-Cochon (John Mulaney), de Spider-Noir (Nicolas Cage), et de Peni Parker (Kimiko Glenn), versions alternatives de Spider-Man, Miles et Peter vont alors tenter de mettre fin aux plans sinistres du criminel...
Une très bonne surprise que ce long-métrage d'animation Sony/Marvel supervisé par Lord & Miller (Tempêtes de Boulettes Géantes, 21/22 Jump Street, La Grande Aventure Lego et Solo - avant d'en être débarqués et remplacés par Ron Howard), qui rejoue la carte de l'origin story de Spider-man (mais cette fois-ci, on parle de Miles Morales et non de Peter Parker) et adapte plus ou moins librement l'arc narratif du Spider-Verse, pour se dégager de toute continuité avec le Spidey des Studios Marvel.
Ici, on a donc droit à un gigantesque crossover de multiples incarnations de Spider-man en provenance de dimensions parallèles, de Spider-cochon à Spider-Noir (interprété par Nicolas Cage ^^) qui se rencontrent et s'associent pour déjouer les plans du Kingpin.
Le tout réalisé et écrit de manière très fluide, ultra-dynamique et improbable, stylisée, bigarrée, référentielle, drôle... ce qui n'est pas sans rappeler un peu, dans sa forme et dans son adaptation du médium d'origine, le Speed Racer des Wachowski (et aussi un peu le Hulk de Ang Lee).
On retrouve en effet le même respect pour le matériau d'origine et la même folie créative et esthétique... mais aussi, il faut bien l'avouer, une certaine tendance à l'overdose sensorielle.
Peut-être est-ce dû au fait que je n'ai jamais été particulièrement attaché au personnage et à l'univers de Spider-man, mais je dois bien avouer que, contrairement à certaines critiques extatiques, j'ai aussi perçu certains défauts évidents dans ce métrage.
À commencer par les personnages - si Miles et son entourage direct sont bien développés, on ne peut pas en dire autant de tous les autres Spider-mans secondaires. Leurs origin-stories sont volontairement réduites à des gags, et ils ne sont guère plus développés que les méchants de service (les sbires de Kingpin, notamment, sont de belles coquilles vides), le Peter Parker en pleine crise existentielle monopolisant tout le temps de présence à l'écran.
À l'identique, on se retrouve avec un rythme un peu en dents de scie : les séquences d'action sont tellement dynamiques et effrénées que dès que le film en sort pour faire dans l'émotion ou dans la narration, on a l'impression qu'il retombe lourdement et un peu maladroitement dans quelque chose qui ne fonctionne qu'à moitié.
Rien de rédhibitoire, cependant, et heureusement que le film n'est pas à 200% dans l'action constante, car, revers de la médaille, lorsque les scènes d'action se prolongent et partent dans des délires psychédéliques techniquement impressionnants (la toute fin, notamment), il arrive aussi un moment où le spectateur se dit "okay, c'est beau, c'est dynamique, et tout et tout, mais parfois, il faut savoir freiner un peu, aussi".
Cela dit, malgré ces soucis mineurs d'écriture, de rythme et d'overdose d'action débridée, Into The Spider-verse est un bon film d'animation. Voire peut-être même un très bon film d'animation, surtout compte tenu du niveau habituel des productions Marvel animées. Mention spéciale au doublage, très compétent, même si la voix de Liev Schreiber manque peut-être un peu de poids pour correspondre totalement à ce design de Kingpin.
Un bon 4.25/6 + 0.25 pour la scène de post-générique, vraiment très drôle = 4.5/6
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Father of the Year :
Amis de toujours, Ben (Joey Bragg) et Larry (Matt Shively) sont sur le point de quitter leur petite ville tranquille pour s'installer à New York, lorsqu'un débat anodin déclenche une rivalité improbable entre leurs pères, Ben (David Spade), un redneck bon à rien, et Mardy (Nat Faxon), un chercheur. Une rivalité qui dégénère rapidement entre les deux adultes, et coûte à Ben le poste qu'il allait occuper...
Un film Netflix/Happy Madison assez classique, avec les compères habituels de Sandler dans de petits rôles (Faxon, avec ici pour épouse Mme Sandler ; le frère d'Adam Sandler ; Kevin Nealon en voix off ; et bien sûr David Spade, qui reprend presque son rôle de Joe La Crasse) mais un film Netflix/HM qui a cependant ceci de différent qu'il est en fait une teen comedy (le film est nettement plus centré sur les adolescents que sur leurs parents) qui ne dure, qui plus est, que 90 minutes.
Ça change des films à rallonge de Sandler, et ça rythme un peu mieux le tout. Ce n'est cependant pas pour autant que le métrage s'avère un tant soit peu mémorable : tout le monde, derrière la caméra, et parfois même devant, semble être en pilotage automatique, et quand bien même la distribution serait sympathique (ça fait plaisir de voir Shively et Bridgit Mendler), cela ne suffit à marquer un seul instant les esprits.
Vraiment très anecdotique.
2 + 0.5 pour le cast = 2.5/6
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Roman Polanski - Wanted & Desired :
Un documentaire (distribué par les Weinstein, huhuhuhuhu !) écrit et réalisé par Marina Zenovich, et qui revient sur le fameux incident de 1977, qui a fait sombrer la carrière de Polanski dans le chaos, et l'a forcé à s'exiler en France.
On résume, pour ceux qui n'ont pas suivi : en 1977, Polanski fait des photos d'une jeune fille de 13 ans dans la maison de Jack Nicholson (absent). La séance dégénère alors rapidement lorsque Polanski et sa victime boivent, se droguent, et ont des rapports pas franchement consentis par l'adolescente.
La mère de celle-ci porte alors plainte, et c'est le début d'une descente aux enfers pour Polanski, qui est arrêté, et confronté à un juge particulièrement pugnace, avide de célébrité, bien décidé à faire tomber Polanski, quitte à mentir, à manipuler, et à faire capoter la moindre tentative de négociation de peine ou d'accord à l'amiable initié par la plaignante.
Résultat : après moult péripéties, Polanski fuit pour la France afin d'échapper à un système judiciaire injuste, un geste décrit à postériori comme "compréhensible" par le procureur en charge de l'affaire. Car avocats et procureur sont tous d'accord : le juge avait décidé de farie tomber Polanski, coûte que coûte.
Voilà donc toute l'histoire. Ou du moins, l'histoire telle qu'elle est présentée dans ce documentaire. Et il est difficile de prendre tout cela sans le moindre grain de sel, tant le métrage semble vraiment partisan.
C'est bien simple : sur sa durée d'une heure quarante, il y a bien facilement 40 minutes de biographie de Polanski, une biographie qui dépeint le réalisateur comme une figure tragique, ayant survécu à la Shoah et à la mort de son épouse, un être torturé et courageux, à la vie difficile, victime d'un système et d'une société hostiles (voire même victime du destin, qui lui en veut personnellement, à en croire les amis de Polanski qui le décrivent comme malchanceux, etc).
C'est une approche vraiment problématique, car le film finit par donner l'impression de constamment chercher des excuses au réalisateur, tout en minimisant la portée exacte de son acte (on n'en saura pas grand chose, les charges présentées le sont vaguement, et la victime, si elle est interrogée, ne fait qu'une apparition très brève, tout compte fait)
Pour ne rien arranger, la réalisatrice ajoute çà et là des extraits des films de Polanski, pour illustrer de manière décalée certains propos, ce qui ne fonctionne pas du tout.
En résumé, plutôt que de convaincre le spectateur du bien-fondé de la défense de Polanski (et effectivement, il semble bien y avoir eu de multiples malversations judiciaires, dans cette affaire), on en ressort très mitigé, avec l'impression d'un documentaire très biaisé et gentiment manipulateur.
3/6
(à noter que la réalisatrice a tourné une suite en 2012, Roman Polanski : Un Homme Traqué (Odd Man Out), relatant le combat de Polanski contre son extradition après que ce métrage-ci, Wanted & Desired, ait fait le buzz dans les médias américains, et ait incité la justice à se saisir à nouveau du dossier, menant à son arrestation en Suisse, en 2009 ; un documentaire plus centré sur la responsabilité involontaire de la réalisatrice dans cette situation, sur les manipulations politiques ayant permis cette arrestation, et sur des imbroglios judiciaires en tous genres plaçant à nouveau Polanski en position de victime : pas grand intérêt pour moi, d'autant que le métrage est difficile à trouver.)
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Plus les choses changent, et plus elles restent les mêmes : comme je le soulignais déjà dans les bilans des Yulefests précédentes, la popularité de la saison festive, outre-atlantique, amène toutes les chaînes américaines du câble à vouloir une part du gâteau Hallmark.
Résultat : non seulement la saison des téléfilms de Noël commence de plus en plus tôt, aux USA (cette année, c'était avant Halloween), mais leur nombre augmente quasi-exponentiellement, et de manière inversement proportionnelle à leur niveau qualitatif.
Ce qui a plusieurs conséquences : déjà, le spectateur doit faire un choix entre les programmes de Hallmark, Hallmark Movies & Mysteries, Freeform, Lifetime, UpTV, ION, Netflix, Passionflix, etc. Il est désormais impossible de tout regarder, pour des questions de temps, mais aussi d'intérêt, puisque Hallmark décline de plus en plus un même pitch de base, confiée à diverses équipes de scénaristes, pour des variations sur un même thème imposé.
L'intérêt des productions Hallmark/HMM va donc en décroissant à mesure que leur nombre augmente, et que le budget alloué à chacune d'entre elles diminue.
De plus, le cahier des charges tellement rigide de la chaîne (dont la presse américaine s'est d'ailleurs largement moqué, cette saison) fait que seuls les scénaristes les plus avisés ou novices tentent encore quelque chose. L'immense majorité d'entre eux, cependant, se contente d'appliquer bêtement les règles Hallmark, et de vendre des téléfilms produits quasi-mécaniquement.
C'est dans ce paysage dominé par trois ou quatre maisons de production californiennes (qui alimentent tous les diffuseurs en téléfilms de Noël bon marché) que Brain Power Studio, un jeune studio canadien, tente de se faire une place, en proposant des métrages à petit budget, mais bénéficiant souvent de visages frais et de paysages réellement enneigés.
La diversité est d'ailleurs l'une des caractéristiques notables de cette saison festive 2018 : épinglée par les réseaux sociaux pour ses personnages plus blancs que blancs, Hallmark a enfin accepté de produire des films de Noël mettant en scène des afro-américains.
Pas de relation interraciale, cependant (pour cela, il est préférable de se tourner vers les autres chaînes), et le nombre de ces métrages se compte sur les doigts d'une main, mais la volonté est là : dommage que le produit fini soit simplement un décalque des téléfilms habituels de la chaîne, avec toute la distribution caucasienne remplacée par des afro-américains.
Cela donne donc des téléfilms "avec des afro-américains pour des afro-américains", ce qui les ghettoïse un peu, en limite grandement l'intérêt, et se traduit par des audiences faibles (moi-même, je n'ai pas pris la peine de regarder ces métrages, peu inspiré par leur postulat de départ, par leurs actrices principales, et, je dois bien l'avouer, parce que le Noël "à l'afro-américaine" est un genre à part entière qui parle peu au Français que je suis).
Pour des histoires plus mixtes, de la diversité naturelle, et des couples interraciaux, il va falloir encore attendre un peu, ou se tourner vers les autres chaînes, qui proposent souvent un métissage absent des productions Hallmark.
Mais réciproquement, au niveau qualitatif, les productions Hallmark sont tellement rodées et similaires qu'il n'y a pas (ou peu) d'accidents industriels : l'immense majorité des films de la chaîne est médiocre (au sens premier du terme), ce sont des métrages souvent interchangeables, ni particulièrement bons, ni particulièrement mauvais, ni particulièrement mémorables, bref, chez moi, ils écopent le plus souvent d'une note comprise entre 2.5 et 3.5/6.
Ainsi, cette saison, ce sont plus des 2/3 des 67 films chroniqués lors de la Christmas Yulefest 2018 qui ne dépassent pas la moyenne. Ce qui est loin d'être glorieux...
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# Top 3 du mois :
Un top 3 composé... de 5 films, puisqu'en première place, on trouve ex-æquo Le Père Noël (2014), une comédie française touchante et agréable, et Les Chroniques de Noël (2018), la grosse production Netflix avec Kurt Russell, un film évoquant agréablement les années 80-90.
Deux réussites, talonnées de très près par un film Hallmark - Jingle Around The Clock (2018) - , un film Lifetime - Christmas Around The Corner (2018) - et un film irlandais (acheté et diffusé par Lifetime), Le Parfait Village de Noël (2018) ; à chaque fois, des métrages obéissant aux règles habituelles du genre, mais avec un peu plus de charme, de fantaisie, d'humour et d'originalité que le tout-venant des productions de ces chaînes.
# Flop 3 du mois :
Et logiquement, un flop 3 composé de quatre films (mais pour être franc, tout se joue ici dans un mouchoir de poche, et j'aurais pu étendre le flop 3 à tous les films à la note <2/6), à commencer par Saving Christmas (2017), le pire film de la saison, une comédie indépendante pour enfants sans le moindre budget, qui se termine par un match de catch pitoyable : à éviter sans attendre. Viennent ensuiteA Christmas Prince : The Royal Wedding (2018), la suite du déjà raté Christmas Prince de Netflix (une suite encore moins inspirée, encore plus dérivative, et encore plus inutile), etUn Noël Émouvant (2017), une sorte de version dépressive des Gilmore Girls à Noël, sans intérêt.
Et enfin, pour conclure, un téléfilm Lifetime, Un Noël Rouge Comme l'Amour (2018), une comédie romantique à la distribution attachante, mais au script bourré de clichés et de mauvaises idées, au point de m'agacer pendant le visionnage.
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# Bonne résolution 2019 :
En 2019, j'essaierai de classer dans l'ordre alphabétique tous les films de Noël chroniqués sur ce blog, afin d'établir unindexplus lisible et facile d'accès. Je ne promets rien, mais c'est sur ma liste de choses à faire avant la prochaine Yulefest... je n'ai plus qu'à m'y tenir !
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# À venir :
Dès demain, retour à la normale pour le blog des Téléphages Anonymes, qui délaisse enfin les films de Noël pour revenir à notre rubrique Un film, un jour... ou presque !
Au programme, une critique de film par jour, et le week-end, des séries, avec ce mois-ci, entre autres, Spider-Man, Bumblebee, Mowgli, Aquaman, Ralph 2.0, Daredevil, les Titans, Star Trek, Orville et bien plus encore...
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien...
Pseudo voyant et mentaliste, Ivan (Viktor Khorinyak), un jeune Russe charismatique et égoïste, est une star de tv réalité dans son pays natal. Jusqu'au jour où il est aspiré dans un vortex par un étrange sorcier (Timofey Tribuntsev), qui le dépose au royaume de Belogoria, peuplé des contes et légendes russes. Car Ivan serait, en théorie, l'héritier d'un guerrier de légende, changé en pierre par la maléfique Varvara (Ekaterina Vilkova) : à lui de retrouver l'épée mythique de ses ancêtres, une quête qui va l'amener à côtoyer des êtres de légende, comme Baba Yaga (Elena Yakovleva) ou l'immortel Koschei (Konstantin Lavronenko)...
Second long-métrage produit par Disney pour la Russie, et s'appuyant sur les contes et légendes du pays, ce Last Warrior s'avère nettement plus convaincant que le Book of Masters, et ce pour un budget de moins de 10 millions de dollars, inférieur à celui de certains pilotes télévisés américains.
Ici, on est dans quelque chose de nettement plus moderne et dynamique que le film de 2009, au point que l'on a presque l'impression que 40 ans de cinéma séparent les deux métrages.
On se retrouve donc avec une sorte de croisement entre un Suicide Squad féérique (les grands méchants de l'univers des contes russes qui font équipe, bon gré mal gré) et un Seigneur des Anneaux (toujours une référence inévitable dans le genre), avec un humour parfois absurde, un héros charismatique mais incapable, une femme-crapaud qui se bat comme une Amazone, un homme poisson obsédé, un immortel en pièces détachées, et une Baba Yaga, avec tout son attirail habituel (hutte à pattes de poulet, etc) et un sort de rajeunissement amusant.
Tout cela dans une quête sympathique, plutôt bien interprété (j'avoue que Viktor Khorinyak m'a surpris) mais qui tire néanmoins un peu en longueur dans sa deuxième heure. Dommage, parce que le reste est ma foi très attachant, surtout si l'on en attendait rien initialement.
3.75/6
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