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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #cinema catégorie

Un film, un jour (ou presque) #1264 : Eurovision Song Contest - The Story of Fire Saga (2020)

Publié le 29 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Musique, Netflix, Review, Romance, USA, Fantastique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Eurovision Song Contest - The Story of Fire Saga (2020) :

Originaires de Husavik, une petite bourgade islandaise, Sigrid (Rachel McAdams) et Lars (Will Ferrell) forment le groupe Fire Saga, et ne rêvent que d'une chose : participer à l'Eurovision. Un jour, un coup du sort les propulsent représentants de leur pays, mais les tensions et la présence d'Alexander Lemtov (Dan Stevens), flamboyant candidat russe, vont mettre le duo en difficulté...

Comédie Netflix produite par Ferrell et sa bande, Eurovision se veut une déclaration d'amour au concours européen de la chanson, devenu très à la mode aux USA depuis quelques années, principalement pour son côté kitsch international et aussi, il faut être honnête, parce que les Américains supportent mal les évènements populaires internationaux dont ils ne font pas partie.

Le problème, en fait, c'est que cet ESS : The Story of Fire Saga tente de concilier comédie romantique formatée au possible avec parodie gentillette de l'Eurovision (mais pas trop méchante, puisqu'on devine clairement que le film s'est fait avec la coopération des instances officielles de la compétition) bourrée de fanservice : un mélange qui coince un peu aux entournures, qui tombe ponctuellement à plat, et qui, plus embêtant, dure plus de deux heures (un problème récurrent des métrages de Ferrell et des films Netflix).

Le film semble ainsi constamment tiraillé entre ces deux aspects, avec d'un côté la sincérité et l'émerveillement d'une Rachel McAdams, dans une romance improbable avec Will Ferrell, et de l'autre de la comédie bancale sur un groupe médiocre qui finit à l'Eurovision par un concours de circonstances capillotracté (mais étrangement téléphoné, narrativement parlant).

Sauf que le groupe formé par Sigrid et Lars n'est pas calamiteux - c'est même là l'un des soucis du script, qui nous explique qu'ils sont mauvais au possible (et dont tout le monde se moque allègrement), mais dont les prestations sont pourtant au même niveau que tous les autres chanteurs, avec de la pop insipide et générique à tendance internationale.

Autre problème : leur âge. Ils découvrent la pop avec Abba, en 1974, à l'âge de 7-10 ans... et en 2020, 46 ans plus tard, ils y participent en tant que trentenaires/jeunes quadragénaires. Ça coince.

Et puis il y a la question de la musique. La barre n'est pas forcément très haute, à l'Eurovision, et çà et là, le film frappe juste dans ses personnages et dans leurs morceaux, comme par exemple avec Lemtov et son Lion of Love pile dans la cible.

Les chansons de Sigrid et Lars, par contre... mouais. Un peu trop insipide et quelconque, la chanson finale se cale plus sur l'aspect comédie romantique sincère et touchante que sur le spectacle déjanté et folklorique que l'on pouvait attendre de l'Eurovision et du Volcano-man d'ouverture du film.

Pour résumer, j'ai eu un peu de mal avec cette rom-com formatée, qui se marie mal avec la folie théorique de l'Eurovision : le film se perd dans des digressions inutiles, les caméos sont assez forcés (outre Demi Lovato, on a surtout le passage clip vidéo de mi-film, durant lequel les personnages les plus excentriques de l'histoire récente du concours défilent pour interpréter ensemble un morceau en chantant directement face caméra - ça fera plaisir aux fans, mais ça ne sert à rien, et ça arrive comme un cheveu sur la soupe), et les "accidents techniques" des chansons de Fire Saga sont bien trop prévisibles pour fonctionner.

Pas désagréable à suivre, mais nul doute que le même film, réalisé/écrit par des Européens (voire par des Anglais) et avec un autre acteur que Ferrell dans le rôle-titre, aurait probablement été plus dynamique, concis et proche de la réalité (ou alors nettement plus déjanté).

3/6 (principalement pour McAdams, qui apporte de la sincérité et de l'émotion au tout, et pour Dan Stevens)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1263 : Power of Grayskull - The Definitive History of He-Man and the Masters of the Universe (2017)

Publié le 28 Juillet 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, DC, Jeunesse, Fantastique, Review, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Power of Grayskull - The Definitive History of He-Man and the Masters of the Universe (2017) :

Un documentaire vraiment complet sur la franchise Musclor/He-Man et les Maîtres de l'Univers, documentaire qui ressemble un peu à une version plus développée et conséquente de l'épisode du The Toys That Made Us de Netflix consacré à Musclor.

On y retrouve toute la genèse de cette gamme de jouets nés d'une ligne de figurines Conan avortée, rapidement devenue la franchise ludique la plus rentable de l'époque ; une gamme reposant intégralement sur le concept de kid empowerment : donner le pouvoir aux enfants, par la simple force d'une épée magique, d'où la phrase récurrente de Musclor "I HAVE THE POWER !".

Quasiment tous les cerveaux et artistes à l'œuvre à l'époque interviennent (J.M. Straczynski !), partageant leurs bons souvenirs des figurines, de leur création, des comic-books rapidement délégués à DC Comics, de la série d'animation, du studio Filmation, et de la création de la série dérivée She-Ra.

Et puis les choses commencent à se compliquer, lorsque la gamme commence à être surexploitée, avec des raccourcis qualitatifs toujours plus visibles (personnages repeints, etc), des stocks insuffisants, une perte de confiance en la marque Mattel... jusqu'à la mise en chantier du film.

Là aussi, le documentaire revient en long, en large et en travers sur le métrage de 1987, avec notamment des interviews de Dolph Lundgren et de Frank Langella, tous deux ravis d'avoir participé au film, mais conscients des limites de ce dernier, limites bien souvent imposées par le studio, par Mattel, et par la technologie de l'époque.

La franchise se délite ensuite, avec son reboot spatial avorté, jusqu'à être remise au goût du jour au début des années 2000, avec un sympathique nouveau relaunch combinant figurines plus modernes, comic-books et nouvelle série animée. À nouveau, un semi échec, qui a cependant débouché, de manière improbable, sur la gamme des Masters of the Univers Classics, à destination des collectionneurs et des fans nostalgiques.

Un très intéressant documentaire, dont on regrettera seulement qu'il n'ait pas eu l'occasion de revenir sur les différentes tentatives de portage cinéma plus récentes, ou sur la série She-Ra de 2018.

4.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1262 : Le Chinois (1980)

Publié le 27 Juillet 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Review, Romance, USA, Chine, HongKong

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Le Chinois (The Big Brawl, aka Battle Creek Brawl - 1980) :

Dans les années 30, à Chicago, Jerry Kwan (Jackie Chan) vit une vie tranquille avec sa petite amie Nancy (Kristine DeBell), et son oncle Herbert (Mako), qui l'entraîne aux arts martiaux. Jusqu'à ce qu'il attire l'attention d'un mafieux (José Ferrer), qui, suite à un chantage, oblige Kwan à participer pour lui à un tournoi texan, le Battle Creek Brawl, où combat notamment le menaçant Billy Kiss (H.B. Haggerty)...

Premier film de Jackie Chan aux USA, et premier film de Jackie Chan à être arrivé chez moi, quelques années plus tard, devant mes yeux ébahis de petit garçon impressionné : forcément, j'ai du mal à être totalement objectif devant ce métrage, d'autant que son thème principal (signé Lalo Schifrin), est toujours gravé dans ma mémoire.

Et pourtant, le film est très loin d'être exempt de défauts : réalisé aux USA par Robert Clouse (qui avait dirigé Bruce Lee dans Opération Dragon), le film est empreint d'un style d'action à l'occidental, en plans larges et sans coupes, avec des catcheurs américains bedonnants et des coups très approximatifs, qui passent loin de leur cible, ne sont jamais camouflés par la réalisation et font des bruits de mandales sortis d'un Bud Spencer.

Pourtant, au milieu de tout ça, Jackie Chan se démène, dans un anglais tout à fait honorable, pour tenir un personnage sympathique, entouré de protagonistes secondaires excentriques (Mako et son amour des femmes rondes, la prostituée vulgaire,  ^^) au fil de péripéties improbables - séances d'entraînement, roller derby, grand tournoi...

Son énergie et sa rapidité font plaisir à voir, impressionnent toujours (même si le tout avance un peu au ralenti par rapport à un Jackie Chan jouant "à domicile"), et le tout se regarde sans problème, malgré un scénario aux failles et aux trous ponctuels.

Sur l'échelle des Jackie Chan, ce n'est pas exceptionnel, c'est du Chan-light, mais il m'est impossible de trouver ça mauvais : avec 90 minutes à peine, c'est suffisamment dynamique, amusant et (grâce à l'atmosphère années 30) charmant pour emporter mon adhésion.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1261 : La Famille Willoughby (2020)

Publié le 24 Juillet 2020 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Fantastique, Netflix, Review

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La Famille Willoughby (The Willoughbys - 2020) :

Méprisés et délaissés par leurs parents (Jane Krakowski, Martin Short), les enfants Willoughby (Will Forte, Maya Rudolph, Sean Cullen) décident de s'improviser orphelins, en envoyant leurs parents à l'autre bout du monde. Mais les services sociaux s'emparent d'eux, et ils ne peuvent désormais compter que sur leur ingéniosité et leur lien indéfectible pour s'en sortir, avec l'aide de Linda (Maya Rudolph), leur nourrice excentrique...

Un long-métrage d'animation adapté de livres pour enfants, et produit pour Netflix par les studios Bron Animation (un nom qui n'évoque pas grand chose au cinéphile que je suis, si ce n'est le très médiocre Henchmen), pour une sortie en plein milieu du confinement : pas sûr qu'il y ait vraiment là de quoi justifier l'accueil critique enthousiaste que ce métrage a reçu, mais bon...

Rythme effréné, visuels saturés et acidulés, propos familial gentillet, casting vocal compétent (Ricky Gervais, Will Forte, Maya Rudolph, Terry Crews, Martin Short, Jane Krakowski), direction artistique prononcée, il y avait effectivement là de quoi distraire les enfants cloîtrés à domicile, et je suppose que, pour la plupart des parents, c'était amplement suffisant.

En ce qui me concerne, je n'ai pas franchement accroché à la proposition Willoughbys. En partie parce que le tout m'a paru inutilement hystérique et gentiment décousu, certes, mais aussi et surtout parce que ça m'a semblé étrangement dérivatif : la relation passionnée des parents est clairement modelée sur celle de Gomez et Morticia Addams, les malheurs d'enfants débrouillards évoquent immédiatement les Désastreuses aventures des Orphelins Baudelaire, tout comme la narration sarcastique et désabusée d'un personnage extérieur, la musique au clavecin primesautier rappelle tour à tour Burton et les Addams...

Alors certes, c'est assez réussi visuellement, et c'est suffisamment excentrique pour intriguer, mais dans l'ensemble, la mayonnaise n'a pas pris pour moi, et je suis resté globalement de marbre devant ces Willoughbys décalés.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1260 : Expendables - Unité Spéciale (2010)

Publié le 23 Juillet 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, USA, Aventure

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Expendables - Unité Spéciale (The Expendables - 2010) :

Engagés par un agent gouvernemental, Mr Church (Bruce Willis), pour se rendre sur l'île sud-américaine de Vilena et assassiner le Général Garza (David Zayas), un dictateur local, Barney Ross (Sylvester Stallone) et son équipe d'Expendables (Jason Statham, Jet Li, Randy Couture, Terry Crews) découvrent bien vite qu'ils doivent, en réalité, éliminer James Munroe (Eric Roberts), ex-agent gouvernemental ayant retourné sa veste et utilisant des mercenaires pour aider Garza à contrôler son pays d'une main de fer...

Un film d'action qui, il faut bien l'avouer, n'est qu'un gros DTV un peu friqué, où le principal intérêt est ce défilé de visages familiers, tant au rang des premiers rôles qu'au niveau des seconds couteaux (Steve Austin, Charisma Carpenter, Gary Daniels, Mickey Rourke, sans même mentionner Bruce Willis et Schwarzy).

À partir de là, difficile d'en attendre plus : l'écriture se plie en quatre pour caser tous ces personnages et ces acteurs emblématiques, c'est parfois forcé au possible, mais c'est un peu là tout l'intérêt du film ; les quelques scènes d'action sont filmées avec les pieds par Stallone, à la shaky-cam, et surdécoupées au point d'en être souvent illisibles, mais quand il ouvre les vannes et fait tout exploser lors de la dernière scène du film, c'est spectaculaire ; les à-côtés sont nombreux, et pas toujours passionnants, mais les acteurs semblent s'amuser, et leurs interactions rigolardes (notamment Statham/Stallone) sont agréables à suivre ; la bande-originale de Brian Tyler est aussi peu subtile que le film, mais elle est efficace...

Bref : en soi, ce n'est pas forcément très bon, Stallone fait un peu peur à voir, entre sa musculature stéroidée, son bouc, son botox, etc, et la réalisation n'est pas convaincante dans l'action... mais ce n'est pas non plus forcément très mauvais, et ça remplit relativement bien son office : montrer des action stars sur le retour, en pleine crise de la cinquantaine, remettre une nouvelle fois le couvert dans une ambiance décomplexée et semi-rigolarde.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1259 : The Old Guard (2020)

Publié le 22 Juillet 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review, Thriller, USA, Netflix

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The Old Guard (2020) :

Lorsqu'elle meurt en mission en Afghanistan, Nile (KiKi Layne) revient à la vie, et découvre qu'elle est immortelle. Bien vite, elle est recrutée par un groupe de guerriers immortels menés par Andy (Charlize Theron), qui tentent de faire le bien depuis l'aube des temps. Mais Steven Merrick (Harry Melling), PDG d'un grand laboratoire pharmaceutique, à des vues sur l'immortalité de ces guerriers...

Grosse sortie Netflix de cet été, The Old Guard a été immédiatement accueilli à grands renforts de louanges par la critique US, trop contente d'avoir là un métrage d'action cochant toutes les cases de la wokeness en vigueur : une réalisatrice afro-américaine, des personnages principaux féminins forts et existant à la fois dans l'action et dans la réflexion, des personnages masculins allant à contre-courant des protagonistes mâles-blancs-hétéros habituels (outre le couple d'immortels gays, les seuls autres personnages masculins de premier plan, dans le film, sont le méchant, Chiwetel Ejiofor qui commence méchant et finit veuf éploré au service des gentils, et un traître), et une sensibilité différente de la norme des films d'action.

Et dans l'absolu, même si tout cela fait un peu liste d'éléments à placer pour avoir l'assentiment des faiseurs d'opinion des réseaux sociaux, pourquoi pas. Si le tout était bien mené, original et dynamique, pourquoi pas.

Le problème, en fait, c'est que The Old Guard, adaptation d'un comic-book de Greg Rucka, est affreusement générique et dérivatif. Toutes les idées du script proviennent d'ailleurs, et l'on a constamment l'impression d'assister à un spin-off bourrin de la franchise Highlander, depuis la sensation étrange que les immortels partagent lorsque "naît" un nouvel immortel, jusqu'aux atermoiements génériques sur les travers de l'immortalité, blablabla, who wants to live forever et compagnie.

Pire : non content d'évoquer constamment un ersatz d'Highlander, les duels à l'épée en moins, The Old Guard ressemble surtout à un pilote de série, en cela qu'il pose énormément d'éléments en vue d'une suite hypothétique (dont la scène de post-générique, télégraphiée au possible), et que sa distribution est atrocement falote. C'est bien simple, Theron exceptée, personne n'a grand charisme dans le casting, et le métrage finit par ressembler à un DTV, avec son méchant surjoué au possible et ses personnages quelconques (un peu le même problème que Michael Bay avait rencontré avec son Six Underground, déjà pour Netflix : un lead charismatique, et autour de lui, le néant).

Bref, c'est ultra-dérivatif (les téléphages penseront aussi à certains aspects de Buffy et d'Angel), prévisible et maladroit, l'illustration musicale est fréquemment hors-sujet (est-ce dû à la sensibilité différente de la réalisatrice ?), et hormis les scènes d'action, effectivement bien menées mais limitées à des fusillades ou à quelques passes d'armes/de combat rapproché, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent.

C'est quand même désespérant de réaliser que sur un sujet comme l'immortalité, tout ce que Rucka (aussi au scénario du film) trouve à faire, c'est un super-commando militaire gentiment bourrin.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1258 : Red 2 (2013)

Publié le 21 Juillet 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, DC, Review, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Red 2 (2013) :

Lorsque Marvin (John Malkovich) ressurgit dans la vie de Frank Moses (Bruce Willis) et de Sarah Ross (Mary-Louise Parker), c'est pour leur annoncer que des informations confidentielles concernant une arme nucléaire portable viennent de fuiter sur le web, et que Moses et ses compères sont désormais au centre des attentions de tous les agents de la planète (Helen Mirren, Lee Byung-hun, Neal McDonough). Débute alors un périple aux quatre coins de la planète, à la rencontre d'agents étrangers (Catherine Zeta-Jones, David Thewlis) et de savants excentriques (Anthony Hopkins) pour retrouver la bombe avant qu'il ne soit trop tard...

Une suite au premier Red de 2010, un premier film qui s'était avéré une bonne surprise de par son côté décontracté et léger, et par son Bruce Willis motivé, qui semblait s'amuser et avoir retrouvé le goût de la comédie.

Ici, malheureusement, il en va autrement. Confié au réalisateur de Galaxy Quest, Red 2 se veut clairement une suite bigger louder au premier film, et par conséquent, Willis passe le plus clair du film en mode actioner bourrin et impassible.

Il en va de même pour le reste du film : tout est plus caricatural (le jeu botoxé de Mary-Louise Parker en tête), tout est plus forcé (la jalousie de Sarah vis à vis de Katja), tout est plus bourrin (crash d'hélicoptère, etc), tout est plus générique (la musique de Silvestri, en pilotage automatique), et tout est plus orienté international (avec cet agent coréen qui est là pour assurer le côté d'arts martiaux du film et pour plaire aux marchés asiatiques)... et la mayonnaise ne prend pas vraiment.

Visuellement, c'est assez terne, le montage (notamment dans l'action) est peu inspiré, la post-synchro est ponctuellement assez faiblarde, les péripéties cousues de fil blanc, le rythme en dents de scie, bref, ce Red 2 ressemble plus à un produit un peu laborieux, conçu parce qu'il fallait une suite, plus qu'à un métrage né de manière naturelle d'un premier opus au succès inattendu.

Dommage, parce que la distribution reste sympathique et que tout le monde semble s'amuser (certains, comme MLP, un peu trop).

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1257 : Circus of Book (2020)

Publié le 20 Juillet 2020 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Netflix, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Circus of Books (2020) :

Un documentaire Netflix sur la vie du couple Karen et Barry Mason, d'origine juive conservatrice, bien sous tous rapports, hétérosexuel, rangé et avec trois enfants, mais qui pendant plus de 35 ans, a tenu la librairie Circus of Books, à Los Angeles, une librairie spécialisée dans les magazines et le porno gay hardcore.

Une histoire amusante produite (forcément) par Ryan Murphy, prenant la forme d'un métrage réalisé par la fille des Mason qui, à l'occasion de la fermeture imminente et définitive de la librairie, a décidé de retracer la vie improbable de ses parents : son père discret et souriant, inventeur et technicien en effets spéciaux ayant travaillé sur 2001 l'odyssée de l'espace et Star Trek, sa mère journaliste profondément croyante, et leur relation assez amusante, dominée par un sens commun des affaires et des opportunités.

On découvre ainsi comment, un peu par chance, les Mason en sont venus à racheter la librairie, et à devenir un pilier de la communauté gay de la ville, à la fois lieu de débauche aux yeux de certains (jusqu'à être ciblé par le FBI), et famille de substitution pour d'autres ; paradoxe intéressant avec la foi profonde de Karen, la mère, qui a toujours tenté de prendre un maximum de distance avec l'objet de son commerce, et qui, lorsque l'un de ses fils a annoncé être homosexuel, l'a un temps très mal pris., avant de faire un véritable travail sur elle-même et de devenir une militante pro LGBTQ.

Un portrait de famille qui se double de celui d'une époque révolue, qui a placé les Mason sur le front de l'épidémie du SIDA (le témoignage d'un intervenant fait froid dans le dos, lorsqu'il explique que 90 % des personnes qu'il a connues à l'époque sont désormais décédées), et un documentaire qui, s'il flamboie (forcément) beaucoup, est aussi l'histoire des changements de la scène gay et de  l'industrie du porno, tués par le web, comme bon nombre de petites entreprises familiales.

Cela dit, tout agréable qu'il soit, ce métrage semble parfois manquer d'un petit quelque chose, comme si la réalisatrice était trop proche de son sujet pour vraiment réussir à le traiter totalement, à percer l'évasivité fréquente de sa mère, et à être autre chose qu'un regard mélancolique et nostalgique sur une institution de Los Angeles, dont la fermeture s'est faite dans l'indifférence la plus totale.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1256 : QUINZAINE FRANÇAISE - Rendez-vous chez les Malawas (2019)

Publié le 19 Juillet 2020 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

Rendez-vous chez les Malawas (2019) :

Pour l'épisode de Noël de son émission vedette, le présentateur baroudeur Léo Poli (Pascal Elbé) emmène quatre stars de la télévision française au bout du monde, en Afrique, pour y rencontrer la tribu des Malawas. Mais sur place, Julien Gosset-Grainville (Christian Clavier), ex-présentateur vedette du journal télévisé, Kévin Queffelec (Michael Youn), footballeur pas très malin, Nathalie Dulac (Sylvie Testud), actrice télévisée populaire mais déglinguée, et Sam (Ramzy Bedia), comique ambitieux mais en perte de vitesse, perdent rapidement tout contact avec la réalité, et se révèlent des monstres d'égo et d'idiotie.

James Huth à la réalisation, Michael Youn à la co-écriture (inspirée par son expérience dans l'émission de Bear Grylls), et des acteurs plus que compétents à l'écran... pour un résultat assez tiède et convenu, à de nombreux niveaux (notamment celui du milieu des médias et de la satire de ce genre d'émissions).

Alors certes, c'est plutôt bien filmé, les images sont jolies, et la bande originale est assez appropriée, mais bizarrement, alors que j'ai une certaine sympathie pour Huth (et pour Ramzy et Youn), j'ai probablement préféré le Safari de Kad et Olivier.

Non pas que ce dernier soit particulièrement mémorable ou excellent, mais il avait pour lui une énergie et un rythme que ces Malawas ne parviennent jamais à trouver.

Mwébof.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1255 : QUINZAINE FRANÇAISE - La Lutte des Classes (2019)

Publié le 18 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

La Lutte des Classes (2019) :

Sofia (Leïla Bekhti) et Paul (Édouard Baer) forment un couple atypique : elle est avocate, il est batteur dans un groupe punk rebelle, et ensemble, ils aiment se pensent en marge du système. Mais lorsque tous les copains de leur fils quittent l'école publique de Bagnolet où ils habitent, pour rejoindre un établissement privé catholique, Paul et Sofia se trouvent tiraillés entre l'envie de transférer leur enfant pour lui permettre d'échapper au harcèlement scolaire (car "seul blanc de l'école"), et leurs convictions égalitaires et sociétales, qui vacillent de plus en plus...

Une comédie dramatique "engagée" bien française qui tape sur à peu près toutes les strates de la société et sur les grandes thématiques de cette dernière  : les punks anar pseudo-rebelles, les bobos hypocrites, les croyants quand-ça-les-arrange, les profs flippés et dépassés, les coopératives écolos qui, sous prétexte de liberté, imposent leur conformité, le manque de moyens scolaires, l'intégration forcée, l'insalubrité, l'immigration, le racisme, le harcèlement scolaire, la discrimination positive, etc, etc, etc, etc...

Le tout avec un certain sens de l'humour et une certaine nonchalance (héritée de la présence d'Édouard Baer, par ailleurs excellent dans son personnage) qui fait que le métrage fonctionne plus bien dans ses deux premiers tiers. Lorsqu'il prend un virage plus émotionnel, ensuite, cela ne fonctionne plus aussi bien : les personnages étant tous un peu (et délibérément) antipathiques et bourrés de défauts, à un degré ou un autre, il devient un peu plus compliqué de les rendre attachants.

Notamment au niveau des problèmes de couple de Baer et Bekhti : le film prend ainsi des atours de film d'auteur français, se permet des digressions étranges (la scène de Baer avec ses parents semble provenir d'un autre métrage), et si Baer parvient à rendre son personnage à peu près nuancé (même si l'écriture force vraiment le trait sur le côté anarchiste anti-religion de pacotille), il n'en va pas vraiment de même pour Bekhti, dont le personnage a des réactions parfois assez agaçantes.

Bilan mitigé, donc, même si je dois bien avouer que c'est globalement bien interprété, et que le personnage de Ramzy, celui du principal gueulard, est assez réussi et amusant.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1254 : QUINZAINE FRANÇAISE - Inséparables (2019)

Publié le 17 Juillet 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Comédie, France, Policier, Review

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

Inséparables (2019) :

Magouilleur envoyé en prison pour escroquerie, Mika (Ahmed Sylla) y fait la connaissance de Poutine (Alban Ivanov), un déséquilibré passionné par la Russie, qui le prend sous son aile et le protège. Un an après sa sortie de prison, cependant, Mika a reconstruit (et réinventé) sa vie : devenu directeur financier et fiancé à la fille de son patron, il a une existence dorée. Jusqu'à ce que poutine le retrouve, persuadé de pouvoir renouer avec son "meilleur copain". Mais l'excentricité de Poutine se marie mal avec les nombreux mensonges que Mika a raconté à ses proches...

Un bon gros bof que cette comédie semi-policière du réalisateur de Walter, comédie qui n'est pas sans rappeler, à une autre époque, les films de Francis Weber, avec un duo principal qui aurait pu être interprété par Pierre Richard et Depardieu.

Une sorte de buddy comedy un peu trop sérieuse pour son bien, ou du moins, à l'équilibre comédie/sérieux trop variable pour convaincre : le traumatisme enfantin de Mika n'est pas très probant, les criminels ne sont pas suffisamment menaçants, bref, un peu comme certains moments de Walter, ça tente de prendre son sujet au sérieux, mais ça ne fonctionne qu'en partie.

D'autant qu'ici, le rythme n'est pas suffisant (une bonne demi-heure de mise en place en prison), et les personnages peu attachants : Sylla fait le boulot, sans plus (son interprétation du mec bourré est assez... débattable), Ivanov est efficace (même si son personnage reste une énigme) et les personnages féminins sont soit fades (Ornella Fleury) soit antipathiques (Judith El Zein, déjà dans Walter).

Bref, moins agréable à regarder que Walter, et il se dégage d'Inséparables l'impression constante d'un film sous influence, mais qui ne parvient pas à justifier de son existence en proposant un petit plus (une alchimie particulière, des personnages mémorables, un grain de folie) suffisant.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1253 : QUINZAINE FRANÇAISE - Joyeuse Retraite ! (2019)

Publié le 16 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

Joyeuse Retraite ! (2019) :

Sur le point de prendre leur retraite, Philippe (Thierry Lhermitte) et Marilou (Michèle Laroque) ont prévu de tout plaquer, et de partir au Portugal pour finir leur vie au soleil. Seul problème : ils n'ont rien dit à leurs proches (Nicole Ferroni, Gérémy Crédeville, Judith Magre, Constance Labbé, Omar Mebrouk), qui, eux, ont d'autres idées en tête pour la retraite de leurs anciens... de quoi ruiner les projets des jeunes retraités.

Une comédie française qui, malgré son duo de tête professionnel et efficace, et certains seconds rôles excellents (Ferroni, à nouveau, tient très bien son personnage), paraît vraiment un peu trop poussif et forcé pour vraiment convaincre.

Je crois surtout que le problème, pour moi, vient des multiples points communs du tout avec le postulat de départ d'Un Noël de Folie ! (Christmas with the Kranks), l'un des pires films de Noël de ces dernières décennies. Certes, ici, pas de fêtes de fin d'année, et le tout est plus générique que le film américain particulièrement centré sur "les traditions", mais on y retrouve un même type de personnages étrangement et unanimement mesquins, égoïstes, menteurs et antipathiques, trop caricaturaux et/ou idiots pour emporter l'adhésion.

Ajoutez à cela une bonne dose d'humour noir plus méchamment gratuit qu'amusant, des gags pas très drôles qui durent (le Portugais) ou se répètent jusqu'à tomber à plat (le collier), et bien entendu, un final à l'émotion facile et prévisible, durant lequel ces braves retraités comprennent que rien ne remplace la famille, et qu'il est préférable de tout sacrifier pour celle-ci plutôt que de vivre ses rêves... et voilà, un film qui m'a gentiment agacé.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1252 : QUINZAINE FRANÇAISE - Made in China (2019)

Publié le 15 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, France, Review, Romance

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

Made in China (2019) :

Depuis près de dix ans, François (Frédéric Chau) a coupé tous les ponts avec sa famille, et surtout avec son père Meng (Bing Yin), qui n'approuve pas le métier artistique de son fils. Mais lorsque Sophie (Julie de Bona), sa compagne, tombe enceinte, François commence à se rapprocher des siens et à renouer avec la culture chinoise qu'il a trop longtemps renié pour s'intégrer à la société française... quitte à emmener partout avec lui son ami magouilleur, Bruno (Medi Sadoun).

Une comédie dramatique française où se retrouvent deux acteurs de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?, pour une histoire de retour aux sources, de relation difficile entre un père et un fils, d'intégration, etc. Pas inintéressant, en soi, même si le côté mélodramatique prend très nettement le pas sur l'humour, un humour souvent confié à Medi Sadoun, très efficace, et à des vannes un peu clichées, nettement moins efficaces.

C'est probablement là que le bât blesse le plus : cet équilibre pas très maîtrisé qui donne dans le mélo familial assez classique et générique, avec une interprétation parfois un peu inégale. Ce n'est pas rédhibitoire, dans l'absolu, mais c'est finalement un peu trop convenu, et ça manque de punch pour vraiment emporter l'adhésion ou être particulièrement mémorable.

3.25/6 (mention spéciale pour Steve Tran, amusant, et pour Mylène Jampanoï, sublime)

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Un film, un jour (ou presque) #1251 : QUINZAINE FRANÇAISE - #JeSuisLà (2019)

Publié le 14 Juillet 2020 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review, Romance, Drame

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

#JeSuisLà (2019) :

Restaurateur divorcé en pleine crise de la cinquantaine/soixantaine, Stephane (Alain Chabat) s'éprend de Soo (Doona Bae), une artiste coréenne avec laquelle il échange sur Instagram. Sur un coup de tête, il décide alors de partir pour visiter la Corée et rencontrer son interlocutrice... mais sur place, il déchante bien vite.

Une comédie dramatique signée Éric Lartigau, et qui, sous des atours de comédie romantique feel-good, s'avère un constat doux-amer sur l'illusion des réseaux sociaux, et le piège qu'ils peuvent constituer pour les personnes un peu paumées.

Alors c'est sûr, le ton très contemplatif et mélancolique du film, à mi-chemin entre Lost In Translation et The Terminal, ne plaira pas à tout le monde, et le message sous-jacent sur les réseaux sociaux et le web ("carpe diem", tout ça) n'est pas forcément inédit ou exceptionnel.

Mais pour qui se laissera porter par la maladresse et la sincérité de Chabat (comme toujours excellent et naturel), #JeSuisLà est un métrage agréable et dépaysant, possédant cette décontraction "chabatienne" qui fait que le tout se suit sans aucun problème.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1250 : QUINZAINE FRANÇAISE - Premier de la Classe (2019)

Publié le 13 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Jeunesse, Review, Belgique

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

Premier de la Classe (2019) :

Magouilleur invétéré, le jeune Abou (Mutamba Kalonji), 14 ans, est la fierté de son père (Pascal Nzonzi) grâce à ses notes irréprochables. Mais Abou a trafiqué tous ses bulletins, et lorsque vient le moment d'une rencontre parents-professeurs, le garçon va alors recruter tous les adultes de sa connaissance (Thomas Mustin, Thomas VDB, Issa Doumbia, Nadia Roz, Fatsah Bouyahmed...) pour se faire passer pour ses enseignants... et un marabout excentrique (Patson) pour se faire passer pour son père auprès de ses profs !

Une comédie scolaire franco-belge plutôt sympathique, avec une distribution attachante et compétente (le petit Abou et sa famille, mais aussi un défilé de visages familiers dans les seconds rôles - Michèle Laroque, Issa Doumbia, Nicole Ferroni, Thomas VDB... - et même la jeune Elsa Houben) qui font qu'on n'a pas trop le temps de s'ennuyer au fil de ces 80 minutes teintés d'Afrique et d'intégration à la française (en bien comme en mal).

Avec en prime un joli message sous-jacent sur l'importance du travail, les espoirs des immigrants envers les jeunes générations, et la relation pas toujours facile entre un père assez traditionnel et son fils plus moderne.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1249 : QUINZAINE FRANÇAISE - Toute ressemblance... (2019)

Publié le 12 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review, Drame

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

Toute ressemblance... (2020) :

Journaliste vedette du 20 heures de la plus grande chaîne française, Cédric Saint Guérande (Franck Dubosc), dit CSG, est affublé de tous les défauts : arrogant, manipulateur, ambitieux, hypocrite, drogué, il s'adonne à tous les vices et se fait un malin plaisir de faire tomber ses collègues, avec l'aide de son fidèle producteur Thierry (Jérôme Commandeur). Jusqu'au jour où le nouveau président de la chaîne (Denis Podalydès) le prend en grippe...

Un long-métrage de 80 minutes, flop financier et critique écrit et réalisé par Michel Denisot, et qui, de ses premières images à son générique de fin, n'évoque qu'une chose : les œuvres de Frédéric Beigbeder, et notamment 99 Francs et L'Idéal.

Même plongée cynique et désabusée dans un milieu médiatique privilégié où règnent sexe, drogues et magouilles en tous genres, même narration en voix off, même descente aux enfers d'un personnage principal pourri jusqu'à la moelle, même approche sarcastique du récit, même utilisation d'un acteur comique dans le rôle principal... la seule différence, c'est que dans 99 Francs, on avait un Jean Dujardin à contre-emploi, acteur sympathique dans un rôle décadent, et un Jan Kounen énergique et expérimental à la caméra.

Ici, Dubosc fait du Dubosc (en bien entendu plus sérieux, mais les traits principaux du personnage-type de Dubosc sont là), ce qui teinte forcément son personnage, empêchant qu'on s'y attache vraiment, et Denisot se montre appliqué, sans être particulièrement mémorable.

Un film qui, sans surprise, donne donc vraiment l'impression d'être le produit de quelqu'un ayant vécu les années Canal (et les coulisses de la télévision dans les années 80-00), et ne s'en étant pas remis : ça reste vaguement amusant par moments, mais c'est surtout très creux, superficiel, bourré de copinage (tous les présentateurs de TF1 qui viennent conclure le film en coup de coude au spectateur, façon "ha ha, la réalité dépasse la fiction !") et ce n'est pas le pseudo-mélodrame familial qui entoure le tout qui permet au métrage de surnager.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1248 : QUINZAINE FRANÇAISE - Walter (2019)

Publié le 11 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Belgique, Policier, Review, Thriller

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

Walter (2019) :

Une bande de cambrioleurs incapables (Karim Jebli, Nordine Salhi, Samuel Dijan, Alexandre Antonio) menés par Goran (Alban Ivanov), décide de profiter de la nuit pour dérober des diamants. Pour cela, ils doivent s'introduire dans un hypermarché afin d'en percer un mur... mais Walter (Issaka Sawadogo), le vigile, veille, et rapidement, les malfrats découvrent qu'il est un ancien chef de guerre africain au passé sanglant.

Une comédie franco-belge, sorte de Die Hard dans un supermarché, et qui ne fonctionne qu'à moitié, pour de multiples raisons. Déjà, il faut supporter l'humour et l'improvisation des Déguns, qui peut en rebuter beaucoup - et compte tenu de leur omniprésence dans le film, ce sera un facteur déterminant pour certains.

Ensuite, le rythme du tout est assez inégal : la mise en place est relativement efficace, Sawadogo a une présence physique certaine, la bande originale de Stephane Kronborg est très premier degré, Ivanov est crédible en bad guy agacé par ses sbires incapables, bref, ça fonctionne à peu près (même en prenant en compte le surjeu de la bande de malfrats) jusqu'à ce que le casse débute vraiment.

À partir de là, le rythme se fait beaucoup plus aléatoire, à mesure que Walter se libère et se venge. L'intérêt du tout retombe progressivement, la seconde moitié manque un peu de punch, l'interprétation de Sawadogo est un peu raide : ça ne fonctionne plus aussi bien, et c'est dommage, car dans l'ensemble, le capital-sympathie du tout (encore une fois, pour peu qu'on ne fasse pas une allergie aux Déguns) fait que l'on ne s'ennuie pas trop, et que l'on s'amuse de ces personnages pas très doués.

3/6 (parce que pour un premier film, c'est honorable, mais la note baisserait probablement nettement si j'étais allergique aux Déguns)

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Un film, un jour (ou presque) #1247 : QUINZAINE FRANÇAISE - Le Prince Oublié (2020)

Publié le 10 Juillet 2020 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, France, Jeunesse, Review

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

Le Prince Oublié (2020) :

Chaque soit, Djibi (Omar Sy) raconte une histoire féérique inventée de toutes pièces à Sofia, sa petite fille de huit ans. Mais plus les années passent, et plus Sofia se détourne de ces histoires, connaissant ses premiers émois de collégienne, et remplaçant, dans son imaginaire, le Prince incarné par son père par un nouveau Prince plus jeune et plus à son goût (Néotis Ronzon). Confronté à la crise d'adolescence de sa fille, Djibi, lui, ne sait que faire, et demande conseil à Clotilde (Bérénice Béjo), sa nouvelle voisine...

Je ne suis pas le premier à le remarquer ou à le souligner, mais en tant que cinéphile assidu, le cinéma de Michel Hazanavicius a toujours tendance à exister comme étant sous influence - que ce soit variation sur un thème imposé, parodie d'un genre, pastiche d'une époque, détournement d'un cinéma, etc, avec systématiquement, une distanciation gentiment ironique et un regard métadiscursif sur son sujet.

Ici, c'est à nouveau la même chose. Sur une trame à nouveau très familière (La crise de préadolescence d'une fillette, qui se répercute directement sur les personnages de son imaginaire, lesquels s'estompent progressivement... où ai-je bien pu déjà voir exactement la même chose ? L'enrobage compte de fées racontés à des enfants, dans lesquels le père de famille est représenté en héros triomphant, pourquoi est-ce aussi familier ?), Hazanavicius tente de construire quelque chose de touchant et de sincère sur une relation entre un père et sa fille, sur le temps qui passe, les changements que la vie amène avec elle, etc.

Le problème, c'est que ça ne fonctionne jamais vraiment. Non seulement le postulat de départ est assez dérivatif, mais le déroulement du tout est, quant à lui, très prévisible, avec des rebondissements et des arcs narratifs téléphonés (la toute fin, notamment, est particulièrement cousue de fil blanc).

Pire, visuellement, ce n'est pas exceptionnel : le monde de l'imaginaire, à mi-chemin entre un studio de cinéma Hollywoodien et les coulisses de Disneyland Paris, tout en carton-pâte et en couleurs saturées, n'est pas terrible, et la direction artistique des personnages qui peuplent le tout est peu inspirée.

Et puis il y a cette romance un peu forcée avec la voisine. Une romance pas particulièrement bien amenée, avec une Bérénice Béjo étrangement intrusive et agaçante, qui s'érige en donneuse de leçons, et n'a pas grande alchimie avec Omar Sy : bref, une relation pas très drôle, pas très attachante, pas très pétillante - pas très charmante.

Décevant (et la musique de Howard Shore ne marque pas particulièrement les esprits).

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1246 : QUINZAINE FRANÇAISE - Forte (2020)

Publié le 9 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review, Romance, Sport, Amazon

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

Forte (2020) :

Dotée d'un fort caractère et véritable garçon manqué aux 20 kilos en trop, Nour (Melha Bedia) aimerait bien être plus féminine, et séduire Gianni (Jonathan Cohen), coach à la salle de sport dont elle tient la réception. En secret, et malgré sa fierté, elle se tourne alors vers Sissi (Valérie Lemercier), une cliente de la salle, pour apprendre la pole dance, et renouer le contact avec sa féminité... le tout, à la grande surprise de sa mère (Nanou Garcia) et de ses meilleurs amis (Alison Wheeler, Bastien Ughetto), qui eux aussi se cherchent un peu.

Une comédie diffusée sur Amazon Prime (suite à une sortie salles avortée pour cause de pandémie), et co-écrite par Melha Bedia, dont le naturel et le capital sympathie font une grande partie du film et de son intérêt : le message est positif, la structure du récit évoque The Full Mounty, les personnages sont attachants et sympathiques, avec juste ce qu'il faut d'excentricité et de folie pour fonctionner... mais malheureusement, le tout se casse un peu la figure à la fin du métrage.

Alors que tout le film tendait en effet vers un spectacle de pole dance au cours duquel Nour, devant tous ses proches, aurait révélé sa féminité et son acceptation de soi, le résultat final semble indiquer que Melha Bedia s'est peut-être dégonflée au dernier moment : le spectacle a lieu, mais Nour s'y produit en survêtement, sans jamais s'approcher sur la barre, et la fait de manière comique, grimaçante et outrée, comme on pourrait le faire au cours d'une soirée un peu alcoolisée entre potes, en boîte.

Un choix qui, finalement, évacue totalement l'élément pole-dance de la résolution du métrage, et prive ce dernier d'un dénouement cathartique, tant la différence entre la Nour du début du film et celle de la conclusion est minime.

Autrement dit, malgré toute la bonne volonté du film et son cheminement, il trébuche juste avant la ligne d'arrivée, s'aplatissant de tout son long quelques mètres avant celle-ci.

Dommage.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1245 : QUINZAINE FRANÇAISE - Just a Gigolo (2019)

Publié le 8 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

Just a Gigolo (2019) :

Gigolo vieillissant, Alex (Kad Merad) est mis à la porte par son épouse octogénaire, et remplacé par quelqu'un de plus jeune. Contraint de s'installer chez sa sœur (Anne Charrier) et son fils (Léopold Moati), qui n'approuvent guère sa vocation, Alex voit là l'occasion de se remettre en selle : en effet, la grand-mère de l'une des camarades de classe de son neveu est une célibataire richissime (Anny Duperey) dont Daniel (Pascal Elbé), collègue gigolo d'Alex, a dit à ce dernier le plus grand bien...

Adaptation du How to Be a Latin Lover mettant en vedette Eugenio Derbez, remplacé ici par Kad devant la caméra de son compère Olivier Baroux, ce Just a Gigolo... est un remake. À l'identique.  

Et il n'y a vraiment pas grand chose à en dire de plus. Mêmes gags, même histoire, même déroulement, mêmes rebondissements, etc, etc... avec cependant une durée moindre (94 minutes) qui est appréciable, mais compensée par une tendance à une interprétation récitative et rigide, notamment chez les plus jeunes acteurs.

Circulez, il n'y a rien à voir, donc, surtout si l'on a déjà vu l'original, et ce malgré le capital sympathie de Kad.

2/6 si l'on a déjà vu l'original, peut-être un peu plus si l'on découvre ici ce récit.

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Un film, un jour (ou presque) #1244 : QUINZAINE FRANÇAISE - Lucky (2020)

Publié le 7 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review, Policier, Belgique

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

Lucky (2020) :

Willy (Alban Ivanov) vient de perdre son chien, et risque de se retrouver au chômage. Son ami Tony (Michaël Youn), agent de sécurité, est endetté jusqu'au cou. Ensemble, ils vont alors échafauder un plan improbable : dérober un chien policier renifleur de drogues, et l'utiliser pour trouver les planques des dealers de leur région. Mais lorsqu'ils tombent sur plus d'une tonne d'herbe, ils ne savent qu'en faire, et sont obligés de se tourner vers Caroline Jamar (Florence Foresti), policière véreuse, pour se dépêtrer de cette situation...

Une comédie policière franco-belge du réalisateur de Dikkenek, qui nous dépeint ici une galerie de bras-cassés tous plus incapables les uns que les autres, embarqués dans un trafic de drogues qui les dépasse.

Chez certains réalisateurs, cela peut donner Snatch ou Les Gentlemen, chez d'autres, La Beuh ; ici, on se retrouve avec un film gentillet, mais assez mal rythmé : il y a, en gros, 50 minutes de présentation des personnages (y compris Corinne Masiero - le Capitaine Marleau - en bourgeoise nymphomane, un personnage dont on s'interroge encore sur l'utilité) et seulement une petite demi-heure de film à partir de la découverte de la drogue, générique final compris.

Un film dont l'excentricité sympathique de ses personnages n'est pas suffisante pour contrebalancer le manque d'énergie et de punch du tout, et qui n'a vraiment pour lui que ses seconds rôles amusants, entre trafiquants débiles et fliquettes brutales.

3/6 (dont 0.25 pour le toutou attachant)

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Un film, un jour (ou presque) #1243 : QUINZAINE FRANÇAISE - 10 Jours sans Maman (2020)

Publié le 6 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, France, Review

Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

10 Jours sans Maman (2020) :

DRH d'un magasin de bricolage, Antoine Mercier (Franck Dubosc) se consacre totalement à sa carrière, délaissant son épouse Isabelle (Aure Atika), mère au foyer s'occupant de leurs quatre enfants. Jusqu'au jour où Isabelle craque, et décide de partir pendant 10 jours pour Mykonos avec sa sœur Audrey (Héléna Noguerra). Laissé seul avec les enfants, Antoine doit désormais découvrir ce qu'est la vie de père au foyer, pour le meilleur et pour le pire...

Une adaptation d'un film argentin Mamá se fue de viaje (2017), cette comédie française est particulièrement... hum, éventée.

C'est bien simple : on a l'impression d'avoir déjà tout vu 250 fois : les personnages, les gags, le déroulement de l'intrigue, les rebondissements, etc, il se dégage du film une véritable sensation de recyclage générique de tous les films ou de toutes les sitcoms exploitant des clichés confrontant un père carriériste à ses enfants.

Pendant une centaine de minutes, Dubosc (compétent, mais en même temps, il se contente à nouveau d'interpréter son personnage habituel) doit donc faire face à des petits monstres indisciplinés (les deux plus grands jouent de manière assez naturelle, les deux plus jeunes sont nettement plus inégaux), et le spectateur regarde le tout sans grande passion ni réel intérêt, tant tout semble téléphoné et prévisible.

Ajoutez à cela les sous-intrigues forcées de la nouvelle nounou géniale qui s'avère avoir été virée par Mercier lorsqu'elle travaillait pour son magasin, du concours de b*te d'Antoine avec un rival, et des moments d'interaction avec la caméra qui semblent avoir été semi-improvisés et intégrés au script en cours de route, et voilà une comédie bien peu passionnante, jamais surprenante, systématiquement cousue de fil blanc, et totalement insipide.

Ça a bon fond, mais quand le message du film est à ce point vu et revu, ça ne suffit plus.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1242 : Lego DC Shazam - Magie et monstres (2020)

Publié le 3 Juillet 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, DC, Review, Science-Fiction, USA, Lego

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Lego DC Shazam : Magie et monstres (Lego DC Shazam : Magic and Monsters - 2020) :

Il y a un nouveau héros en ville : Shazam (Sean Astin), alter-égo surpuissant de Billy Batson (Zach Callison), un jeune orphelin au grand cœur. La Justice League est ravie de faire sa connaissance, même si Batman (Troy Baker) se méfie toujours... mais dans l'ombre, Mr. Mind (Jonny Rees), un ver extraterrestre, contrôle la Monster Society of Evil, composée de divers méchants, qui tous servent un mystérieux maître désincarné (Imari Williams)...

Suite logique du précédent Logo DC (Batman - Family Matters, dont on continue ici la thématique de la famille), Shazam débarque donc dans le Legoverse de DC... et si le résultat n'est pas désagréable, il est un peu mitigé pour moi.

Le souci, en fait, c'est qu'il tente de multiples choses, comme autant d'embryons d'idées de métrage plus long et plus homogène, ce qui donne un côté un peu patchwork au tout : d'un côté, on a l'origin story de Shazam, en flashbacks ; de l'autre, ses premiers exploits et sa rencontre avec la Justice League ; à côté, on a les manigances de Mr. Mind et de la Monster Society ; puis on a la Justice League transformée en pré-adolescents, dans des mini-véhicules ; puis on a le retour de Black Adam (uniquement dans les dix dernières minutes) qui oblige Shazam à partager ses pouvoirs... avec la League ; puis Billy qui retrouve sa sœur Mary... et on a même Lobo en post-crédits.

Ça part un peu dans tous les sens, et c'est un peu brinquebalant (comme Family Matters, qui avait le même scénariste), avec un ton fluctuant entre sérieux et one-liners ridicules, une écriture de Superman/Lois/Clark/Perry White tout droit sortie des Superman de Donner (avec en prime un Superman débitant constamment des proverbes de paysan), un Batman enfant qui est, tout simplement, une version miniature du Batman de Will Arnett, et des héros et des méchants qui échafaudent des plans peu convaincants pour parvenir à leurs fins.

Alors encore une fois, c'est loin d'être désastreux, et ça plaira aux plus jeunes, mais entre son origin story redondante, et cette écriture laborieuse, je n'ai pas trouvé ça excessivement convaincant.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1241 : Red (2010)

Publié le 2 Juillet 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, DC, Review, Romance, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Red (2010) :

Alors qu'il a pris sa retraite de la CIA et qu'il vit dans le plus grand anonymat, Frank Moses (Bruce Willis) devient la cible de mystérieux assassins, qui l'obligent à embarquer Sarah Ross (Mary-Louise Parker), qu'il connaît à peine, dans une cavale improbable. Au cours de celle-ci, Moses va renouer avec ses anciens collègues (Morgan Freeman, John Malkovich, Helen Mirren) et ennemis (Brian Cox), tous plus ou moins retraités, pour tenter d'échapper aux autorités (Karl Urban), et de trouver qui est responsable de cette situation...

Film d'action plutôt agréable qui a pour lui une distribution d'acteurs confirmés, et un ton assez léger et dynamique : adapté d'un comic-book DC, Red commence comme une comédie romantique festive improbable entre Bruce Willis et une Mary-Louise Parker toujours attachante - ce qui donne l'occasion à Willis de jouer la comédie !

Miracle : ce n'était pas arrivé depuis bien longtemps, l'acteur optant pour le pilotage automatique dans la majorité des métrages qu'il tourne depuis 20 ans. Mais là, il s'amuse clairement, il est expressif, ses interactions avec Morgan Freeman, John Malkovich et Helen Mirren sont drôles et enjouées, bref, ça fait plaisir à voir.

Et le film se déroule ainsi à l'image de ce Bruce Willis : dans la bonne humeur et l'action décomplexée, filmées avec style et énergie par le réalisateur allemand de R.I.P.D : Brigade Fantôme, de Hors du Temps et de Divergent 2, et avec quelques caméos sympathiques d'Ernest Borgnine, de Richard Dreyfuss, etc.

Après, on pourra regretter que la durée de près de deux heures impose un rythme un peu en dents de scie, qui aurait probablement pu être optimisé avec quelques coupes au montage, mais dans l'ensemble, ça reste un actioner plutôt sympathique et ludique.

4/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1240 : Les Baronnes (2019)

Publié le 1 Juillet 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Histoire, Review, Policier, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Baronnes (The Kitchen - 2019) :

Lorsque leurs compagnons respectifs, membres de la pègre irlandaise, sont arrêtés, trois new-yorkaises décident de prendre les choses en mains, et de poursuivre les affaires de leurs époux : Kathy (Melissa McCarthy), qui voit là l'occasion d'aider la communauté, Ruby (Tiffany Haddish), qui a épousé l'héritier de cet empire du crime, et Claire (Elisabeth Moss), battue par son époux. Mais rapidement, elles se retrouvent dans une situation difficile, prises entre rivalités internes, ambitions démesurées, autorités pressantes et influences extérieures...

Un crime movie adapté d'un comic-book DC/Vertigo et réalisé/écrit par Andrea Berloff (déjà à l'origine de l'écriture de World Trade Center et de Straight Outta Compton, et dont c'est là la première réalisation).

Au programme, un polar en costumes 70s, avec des actrices comiques utilisées à contre-emploi, pour un propos girl-power malheureusement pas très subtil (en même temps, le ton est donné dès l'ouverture du film sur "It's a Men's World"), pas très inspiré (le film semble involontairement tiraillé entre son propos pro-femme et les actes criminels dont ses personnages sont coupables, et ne semble pas en avoir vraiment conscience, comme s'il voulait que le spectateur trouve ces femmes fortes, braves et héroïques alors qu'elles tuent, démembrent et exécutent), et tout simplement pas très intéressant ou crédible (la relation sanguinaire de Moss et de Dohmnall Gleeson n'est pas convaincante du tout).

C'est bien interprété, et la reconstitution 70s est efficace (bien que très hollywoodienne), mais dans l'absolu, ce n'est tout simplement pas très original, surprenant ou intéressant, et une main plus affirmée aurait probablement été la bienvenue.

2.5/6

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