Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
On the Rocks (2020) :
Mère au foyer et auteure, Laura (Rashida Jones) est en panne d'inspiration. Et la situation se complique lorsqu'elle commence à soupçonner son époux, Dean (Marlon Wayans), toujours absent, d'avoir une aventure avec une collègue, Fiona (Jessica Henwick). Avec l'aide de son père, Felix (Bill Murray), playboy jet-setteur et séducteur invétéré, Laura commence alors à mener l'enquête dans New-York...
Une comédie dramatique signée Sofia Coppola, diffusée sur Apple Tv, et produite par A24, la boîte de production indépendante arty à la mode (Under The Skin, The VVitch, Green Room, The Blackcoat's Daughter, A Ghost Story, Lady Bird, Hereditary, Midsommar, The Lighthouse)... avec pour résultat un long-métrage assez peu probant, malgré des critiques anglo-saxonnes unanimement enthousiastes.
En fait, il y a peu à dire sur cette tranche de vie gentiment creuse et prévisible de bout en bout, qui repose principalement sur l'alchimie entre Rashida Jones et Bill Murray, lesquels forment un duo de buddy comedy pas désagréable - mais bien trop formulaique et mécanique pour être mémorable : Murray fait des remarques sarcastiques et propose des explications historico-biologiques à son comportement rustre et misogyne, Laura lève les yeux au ciel, et le duo continue son petit bonhomme de chemin jusqu'à ce que le moment soit venu de répéter la formule.
À part ça, pas grand chose à se mettre sous la dent dans ce On The Rocks en pilotage automatique : oui, c'est compétent devant et derrière la caméra, mais cette histoire de couple "on the rocks" (en difficulté) sert naturellement de prétexte à un rapprochement père-fille assez classique et sans surprises.
Regardable, mais jamais surprenant, jamais très original et très anecdotique.
3/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Todd McFarlane - Like Hell I Won't (2020) :
Un mini-documentaire d'une heure diffusé sur Syfy et servant de portrait à Todd McFarlane, dessinateur de talent aux silhouettes particulières et excentriques, devenu un businessman affuté ayant connu le succès dans les domaines des jouets, des comics, et de la télévision.
Un portrait-rétrospective de sa carrière mis en parallèle de la publication du 300e numéro de Spawn, son personnage vedette. Plutôt agréable à suivre, ce moyen-métrage dépeint ainsi un McFarlane ambitieux et volontaire, un homme sensible dont les ambitions et les projets dépassent parfois ses connaissances, mais qui a parfaitement conscience de ses points forts, de ses points faibles, et de ses limites.
Dans l'absolu, Like Hell I Won't est la success story d'un self made man comme l'Amérique les aime tant, et c'est probablement pour cela que l'histoire de McFarlane fascine tant, aux USA. Marc Silvestri, Jim Lee, Joe Quesada, Robert Kirkman, les collègues de McFarlane n'ont que des compliments à faire à propos du dessinateur et businessman, et c'est peut-être là que le documentaire peine un peu à convaincre : à trop ressembler à une hagiographie du bonhomme, à trop passer sous silence ses échecs (le film Spawn, présenté comme un succès) pour se concentrer sur ses victoires, à trop le mettre en valeur par des plans contemplatifs et ronflants (McFarlane, seul dans le désert, ou en train de boxer un sac), sans réel point de vue contradictoire pour nuancer le tout, le documentaire peut frustrer, çà et là.
On se tournera ainsi vers The Image Revolution pour avoir un aperçu plus complet de la période Image et des ses dérives, et par ricochet, de la personnalité de McFarlane (que sa femme décrit effectivement d'ailleurs comme à deux facettes : celle du génie artistique sensible et sympathique, et celle du chef d'entreprise ambitieux, intense et implacable... un caractère qui n'est qu'effleuré dans ce métrage).
3.5/6
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Tenet (2020) :
Un agent de la CIA (John David Washington) est recruté par Tenet, une mystérieuse agence qui lutte contre Andrei Sator (Kenneth Brannagh), un dangereux milliardaire russe capable de manipuler le temps : ce dernier cherche à mettre la main sur neuf artefacts pouvant mener, à terme, à la fin du monde...
Je crois que Tenet va être, pour moi, le film de la rupture définitive avec le cinéma de Nolan. Déjà, Interstellar m'avait laissé dubitatif, mais là, on est passé dans la catégorie au-dessus, une catégorie où Nolan continue de tenter de faire du James Bond (le grand méchant russe qui veut détruire le monde, tout ça) mais de manière toujours glaciale et distante, enrobée d'une couche considérable d'intellect à sa sauce : grands concepts philosophiques, scientifiques, gimmicks de mise en scène, etc...
Sauf que bon, il arrive un moment où, à trop vouloir rendre son intrigue high concept, à trop vouloir donner l'impression que son film est d'une profondeur et d'une complexité exceptionnelle, on se prend les pieds dans le tapis : Tenet est imbitable.
Mais pas imbitable dans le sens "ouhlàlà les concepts et les idées de ce film me dépassent, c'est trop intelligent, exigeant et maîtrisé pour moi, il va falloir que j'y réfléchisse pendant des heures et que j'en débatte pour en comprendre le sens véritable" (même si c'est probablement ce qu'une grosse partie du public lambda pensera naturellement, et la raison pour laquelle une bonne partie des critiques trouvent que le film est un chef d'œuvre - même s'ils avouent trois lignes plus loin n'avoir pas tout compris).
Ici, on est plus dans de l'imbitable façon "Nolan a eu les yeux plus gros que le ventre", avec des concepts et des idées pas forcément très plausibles, qu'il a inutilement compliqués avec son récit déstructuré, comme pour faire diversion et rendre le tout plus complexe que ce ne l'est réellement.
N'essayez pas de faire le moindre sens des inversions, des étaux temporels, de la causalité des événements, etc - de toute façon, Nolan s'en fout un peu, et le dit dans la bouche d'un personnage, très tôt : cherche pas, c'est magique.
Et donc, à partir du moment où un film de science-fiction, sur des concepts de ce type, ne cherche pas à expliquer ces derniers clairement, ça coince forcément un peu.
Si l'on pousse constamment le spectateur à la réflexion, sans lui donner les clefs de l'univers permettant cette réflexion, à un moment ou un autre, difficile de le faire s'intéresser aux personnages quelconques et froids (Washington ne m'a pas fait grande impression, Brannagh joue les grands méchants, Debicki est le seul personnage féminin principal, clairement là pour apporter de l'humanité, mais ça ne marche pas), aux dialogues d'exposition incessants et mécaniques, au mixage sonore désagréable (privilégiant la musique et les bruitages aux dialogues, parfois étouffés) et aux scènes d'action spectaculaires, certes, mais parfois assez risibles dans leur utilisation du retour en arrière (c'est un de mes problèmes avec le film, en fait : plutôt que d'être impressionné par ces scènes d'action inversées, j'ai fréquemment eu envie de sourire, amusé par le manque d'ampleur et la maladresse des mouvements clairement filmés à l'envers).
Certes, Nolan a fait de vrais progrès dans la fluidité de ses scènes d'actions, qui ont pris de l'ampleur et gagné en lisibilité. Et tout le monde semble profondément investi dans le métrage, ce qui est toujours une bonne chose. Mais j'ai malheureusement fait un vrai rejet de ce scénario inutilement alambiqué et complexe, au message finalement assez pataud (les justifications des méchants), et aux tenants et aboutissants bien trop vagues et abscons pour conserver l'intérêt du spectateur pendant 2h30 (même avec le rythme étrangement tendu de la première heure).
Mon intérêt s'est ainsi évaporé en cours de route, et je ne l'ai jamais retrouvé.
2/6
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House Broken (2010) :
Ancien pompier partant à la retraite, Tom Cathkart (Danny DeVito) décide de vivre enfin tranquille avec son épouse, Mary (Katey Sagal) - mais pour cela, il lui faut se débarrasser de ses deux fils, Elliot (Ryan Hansen) et Quinn (Skyler Stone), vingtenaires glandeurs refusant de quitter le domicile familial. Tom décide alors de partir faire du camping avec sa femme, laissant ses fils seuls, sans nourriture, argent ou électricité, en espérant qu'ils comprennent le message...
Une fratboy comedy qui n'a principalement pour elle que sa distribution très sympathique (DeVito et Sagal s'amusent bien, Hansen fait son numéro habituel, Brie Larson compose une cheerleader maladroite et totalement déjantée), qui compense en partie le scénario gentiment graveleux et décousu, le slapstick basique, et le rythme inégal.
Dans l'ensemble, ça se laisse vaguement regarder sur la base du cast, mais ça s'arrête là, malgré quelques moments décalés qui fonctionnent.
2.25/6
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Sang d'Acier (Bleeding Steel - 2017) :
Des années après leur premier affrontement sanglant, Lin (Jackie Chan), inspecteur de police à Hong-Kong, traque toujours le maléfique André (Callan Mulvey), un cyborg décidé à se venger de Lin, et qui cherche un moyen de se régénérer complètement. Pour y parvenir, André compte sur une dangereuse femme en noir (Tess Haubrich) et sur ses sbires, pour retrouver Nancy (Nana Ouyang), la fille cachée de Lin, ramenée à la vie grâce à la même technologie qui anime André, et ultime porteuse des secrets du Dr. James (Kym Gyngell).
Un techno-thriller australo-chinois assez improbable et bancal (rien que les deux génériques de début donnent le ton très approximatif du tout), qui flirte fréquemment avec les GI Joe (la tenue des méchants, leur vaisseau, le côté cybernétique du pauvre...) ou avec les productions EuropaCorp (le travestissement, l'image assez moche, la manière dont l'Australie est représentée) et part dans tous les sens, tentant de concilier l'action (grosse cascade sur les toits de l'Opéra de Sydney), l'émotion (le traumatisme familial de Jackie) à la comédie chinoise pas drôle (Jackie et son sidekick maladroit), le tout avec des sensibilités asiatiques et australiennes qui se marient relativement mal.
Par moments, ça fonctionne (la fusillade du début est assez spectaculaire)... mais la plupart du temps, les rouages du film grincent laborieusement, la faute à un script peu convaincant et clair, et à un métrage qui ressemble presque à une parodie, sans totalement assumer ce grand n'importe quoi.
Ce n'est pas forcément désagréable à regarder, mais c'est faiblard à de nombreux niveaux, surtout à ceux où l'on attend un Jackie Chan (action, humour...), même vieillissant.
2/6
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Happy Happy Joy Joy - The Ren & Stimpy Story (2020) :
Un documentaire intéressant (mais imparfait) qui retrace l'intégralité de la genèse et du succès de la série animée Ren & Stimpy, au début des années 90, en mettant cette histoire en parallèle du parcours de son créateur, John Kricfalusi, décrit comme un Andy Warhol de l'animation, un homme ultra-talentueux, excentrique, agité, caractériel, dictatorial... et ayant un fort penchant pour les jeunes filles.
Mais ce dernier point, on ne le découvre qu'à la fin du documentaire, comme un ajout de dernière minute effectué après la publication de plusieurs articles à ce sujet, en 2018, lorsque l'une des petites-amies de John K (qu'elle a fréquenté dès l'âge de 14 ans) s'est confiée à des journalistes.
Avant cela, pendant 80 minutes, le métrage décrit en détails la création et la mise en chantier de Ren & Stimpy, une série Nickelodeon pour laquelle je n'ai jamais eu grande affection (le style graphique ne m'a jamais plu). Une série créée et imaginée par John K, donc, qui y a injecté toute sa rébellion et ses névroses (notamment ses rapports vis à vis de son père), pour y donner vie à Ren (décrit par tous les artistes du show comme un gros connard pas si éloigné que ça de Kricfalusi) et à Stimpy, gentil et un peu bête (symbolisant, pour beaucoup, la compagne de longue date de John K. , artiste discrète et réservée qui a fini par quitter la série).
Sans surprise, l'équation années 90 + jeunes animateurs rebelles se décrivant comme des bad boys + ton immature et humour de sale gosse + tempérament d'artiste excentrique quasi-gourou a donné naissance à un succès fou, et avec le succès sont arrivés les problèmes.
Délais non respectés, crises de nerfs, humiliations, relations tendues avec la chaîne : à cause de John K., la série et le studio d'animation se sont fissurés, et Kricfalusi finit par être renvoyé.
En solo et en roue libre, l'animateur est ainsi parti en vrille, donnant naissance à des projets ratés, tentant un revival de Ren & Stimpy qui s'est soldé par un flop, et se brouillant définitivement avec son co-directeur, ami de longue date ayant tenté de reprendre R&S au départ de John K.
Et puis bien sûr, il y a le problème de ses relations avec des adolescentes, qu'il engage au studio et à qui il promet parfois une carrière d'animatrice... à nouveau, c'est une partie de la vie du personnage qui aurait été plus intéressante intégrée au reste du film, et pas reléguée à la fin du documentaire, quasi-survolée.
D'autant que les différents points de vue donnés ici par les représentants du network, les ex-collègues de K, et K lui-même, dressent un portrait plutôt cohérent du personnage, mais un portrait qui, par la force des choses et de la structure du documentaire, semble parfois un peu trop flatteur : on a fréquemment l'impression que malgré son caractère incontrôlable et malgré ses errances amoureuses, ses ex-collègues l'admirent toujours, et repensent à ces années dorées avec une certaine nostalgie...
4.5/6
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Borat : Nouvelle Mission (Borat Subsequent Moviefilm : Delivery of Prodigious Bribe to American Regime for Make Benefit Once Glorious Nation of Kazakhstan - 2020) :
Suite aux événements du premier film, Borat (Sasha Baron Cohen) est devenu un paria dans son pays natal. Jusqu'au jour où son gouvernement décide de le renvoyer aux USA pour offrir un cadeau au vice-président Mike Pence... mais contre toute attente, Borat se retrouve sur place avec Tutar (Maria Bakalova) une fille dont il ignore tout.
Confession : je n'ai jamais été ultra-fan de tout ce qui est caméra cachée, et par conséquent, les films de Sasha Baron Cohen n'ont jamais particulièrement fonctionné sur moi - tout en reconnaissant sans problème leurs qualités, leur message, et l'intérêt de présenter un miroir semi-déformant au visage d'une Amérique trop satisfaite et hypocrite.
En 2020, à l'aube d'une élection décisive, Borat et ses pérégrinations politiquement incorrectes sont d'autant plus pertinentes, et il faut bien avouer qu'en regardant certaines des séquences du film (l'avortement, Rudy Giuliani...), on retrouve bien le mordant du premier film, et son désir de pousser le bouchon toujours plus loin, pour voir jusqu'où les Américains sont prêts à tolérer les dérives idéologiques d'autrui, tant qu'elles n'empiètent pas sur leur petite vie.
Et ça fonctionne globalement, d'autant que le tout est ancré par une ligne narrative, en filigrane, celle de Borat et de sa fille (excellente Maria Bakalova, qui vole la vedette à Cohen) : une histoire de paternité, de féminisme, d'acceptation et de tolérance toujours traitée à la sauce Borat, certes, mais qui donne une sorte de sincérité à ce récit plutôt absurde.
Après, il reste toujours le problème récurrent de ce type de films, qui effectue un travail d'équilibriste constant entre séquences scénarisées et caméras cachées, au point de brouiller parfois un peu trop les cartes...
Mais bon, dans l'ensemble, c'était tout de même plutôt amusant à suivre.
4/6
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En octobre, retour au calme chez les Téléphages Anonymes : l'algorithmeGoogle a retrouvé le chemin de notre blog, et avec lui, les visiteurs sont revenus en nombre normal... C'est donc l'esprit plus tranquille que j'ai pu me concentrer sur cette édition de l'Halloween Oktorrorfest, le marathon annuel de films et de séries d'horreur et fantastiques auxquelles je consacre systématiquement ce mois d'octobre...
L'année dernière, j'avais passé 60 films en revue dans le cadre de l'Halloween Oktorrorfest 2019 ; cette année, ce sont 64 moyens et longs-métrages que j'ai visionnés - pas une grande différence du point de vue de la quantité, mais une amélioration qualitative globale.
En effet, alors qu'en 2019, pas un film ne dépassait la barre des 3.5/6, 2020 nous offre une quinzaine de films au-dessus de cette barre : des documentaires (Smoke and Mirrors, consacré à Savini et Cleaning up the Town, dédié à Ghostbusters), des dessins-animés (Joyeuse Halloween, Scooby-Doo et Scooby-Doo et la Créature des Ténèbres), des classiques du genre (Aux Frontières de l'Aube, Génération Perdue), de la comédie (Get Duked !, Uncle Peckerhead, Extra Ordinary), et de l'horreur beaucoup plus sérieuse (Sputnik, The Invisible Man, Sea Fever, La Couleur tombée du ciel, Gretel et Hansel, Doctor Sleep).
De quoi plaire à chacun, d'autant que le nombre de films à la note inférieure ou égale à 2.5/6 est, mécaniquement, lui aussi légèrement à la baisse.
Alors est-ce que cette amélioration globale n'est qu'une impression erronée de ma part, produit d'une année 2020 globalement désastreuse qui incite à l'indulgence ? Difficile à dire. En tout cas, cette Oktorrorfest était loin d'être désagréable.
Pour un aperçu de ce à quoi ressemblait l'Halloween Oktorrorfest les années précédentes, direction l'index dédié, en cliquant ici !
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# Film(s) du mois :
En mettant de côté les documentaires, mon trio de tête se constitue donc de La Couleur tombée du Ciel, une adaptation déglinguée de Lovecraft avec un Nicolas Cage en roue libre et qui ne plaira clairement pas à tout le monde ; le Director's Cut de Doctor Sleep, un projet très ambitieux, polarisant, et intéressant signé du toujours efficace Mike Flanagan ; et The Invisible Man, une relecture efficace et nerveuse de la figure de l'Homme invisible.
# Flop(s) du mois :
Là, c'est encore plus simple : Antebellum est un plantage notable, une relecture idiote du Village de Shyamalan à la sauce woke façon Jordan Peele ; The Halloween Family, un film d'animation sans budget et sans intérêt ; et The Deep Ones, une adaptation fauchée de Lovecraft, racoleuse et approximative.
Un peu comme du côté des films, il y en a donc pour tous les goûts, pour peu qu'on ne soit pas trop à cheval sur la qualité...
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# À venir :
En novembre, retour à un programme plus classique (et confiné), avant d'entamer, dès la fin du mois, la Christmas Yulefest 2020 et son marathon de films festifs en tous genres !
Dans l'intervalle, ce mois-ci, place à Borat, à Jackie Chan, à Christopher Nolan, à Bill Murray, à Buckaroo Banzaï, à Jessica Chastain, à un gorille parlant, et à bien plus encore. Et niveau séries, on couvrira la fin de Star Trek Lower Decks, la nouvelle saison de Star Trek Discovery, le Mandalorien, quelques super-héros déglingués... et peut-être même la fin des aventures surnaturelles des frères Winchester !
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Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Sacrées Sorcières (The Witches - 2020) :
En 1968, dans l'Alabama, un jeune garçon (Jahzir Kadeem Bruno) accompagne sa grand-mère (Octavia Spencer) pour un séjour dans un grand hôtel de luxe, où il découvre un couvent de sorcières dirigées par la Grande Sorcière (Anne Hathaway). Leur objectif : distribuer une potion à l'échelle mondiale, et transformer tous les enfants en rongeurs...
Robert Zemeckis. Guillermo Del Toro. Alfonso Cuaron. Kenya Barris : quatre créateurs de talent, dans leurs genres respectifs, auxquels s'ajoute Alan Silvestri à la musique. Roald Dahl et Sacrées sorcières : un roman pour enfants mondialement connu et apprécié et dont la première adaptation (Les Sorcières, 1990), nostalgie aidant, est devenue un semi-classique, globalement salué pour ses effets spéciaux et pour son ton macabre.
Avec tant de talents derrière la caméra, et tant de potentiel, comment expliquer alors que ce remake cette nouvelle adaptation du récit soit à ce point plate et insipide ?
Parce que j'ai beau ne pas forcément être le plus grand fan de la version de 1990, mais je reconnais sans peine que les maquillages et effets signés Jim Henson étaient mémorables (de quoi donner des cauchemars aux plus jeunes), qu'Anjelica Huston faisait une sorcière glaçante et menaçante, et que le tout avait un charme typiquement british plutôt sympathique (et Mr Bean !).
Mais là, rien ne fonctionne vraiment. Déjà, évacuons tout de suite la contribution de Kenya Barris (Black-ish) : je vais peut-être m'avancer, mais je dirais que sa contribution a largement été évacuée au fil des révisions, et qu'il ne reste plus de son apport que le cadre du film (l'Alabama des années 60) et l'ethnicité du héros et de sa grand-mère. Deux facteurs qui auraient pu donner lieu à un propos sur le racisme de l'époque, etc... mais qui n'est pas exploité un seul instant, si ce n'est peut-être en filigrane, pendant quelques secondes, dans les regards du personnel de l'établissement, étonné de voir une afro-américaine avec de l'argent.
Mais c'est tout : peut-être que le premier jet du scénario était plus engagé socialement, et que ça s'est perdu en cours de route... car sinon, il n'y a absolument aucun intérêt dans la transposition du récit dans le sud des USA, dans les 60s. Pire : cela enlève tout le charme british et le flegme du récit original, qui se retrouve bien plat et générique.
Toute la mise en place du récit, avant l'arrivée dans l'hôtel, est ainsi laborieuse et mécanique ; pour ne rien arranger, le film a droit à une narration ponctuelle assez joviale de Chris Rock, totalement en décalage avec le ton du film, et qui ressemble plus à son travail sur Tout le monde déteste Chris qu'à autre chose (là aussi, un reste de l'influence de Kenya Barris ?).
Et puis, une fois dans l'hôtel, le film devient le show d'Anne Hathaway. Que l'on ne s'y méprenne pas : Hathaway est l'un des points forts du film, avec Octavia Spencer. Les deux actrices dominent le film dans des genres très différents, l'une en cabotinant, l'autre en mode grand-mère tendre et attachante.
Mais, un peu comme dans la version de 1990, les mésaventures des enfants-souris à l'hôtel ne sont pas des plus intéressantes, pas aidées par des effets spéciaux assez médiocres : depuis le chat d'Hathaway jusqu'aux souris, en passant par les transformations en rongeurs et par le maquillage des sorcières (au sourire carnassier façon Vampire, vous avez dit vampire ou monstre asiatique), tout est numérique et très approximatif, avec un rendu bien trop caricatural et forcé pour convaincre.
Dépourvu de ses effets, de son atmosphère et de son humour, Sacrées sorcières est affreusement anonyme, et n'a donc d'intérêt que pour la prestation d'Hathaway, qui s'amuse, ainsi que pour la présence de Spencer. On pourra aussi citer la fin douce-amère, qui était absente de la version 1990... pas de panique, cependant : si elle est bien présente ici, elle est aussi désamorcée par une scène finale sur les souris en train de danser sur We are family de Sister Sledge.
Ouaip. À se demander si le studio n'a pas passé son temps à fourrer son nez dans le projet original, jusqu'à le vider de sa moelle.
2/6
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Alors que le Scooby Gang vient tout juste d'arrêter le Dr. Jonathan Crane, qui tentait de faire régner la terreur à Crystal Cove pour Halloween, d'étranges citrouilles tentaculaires mutantes apparaissent, et s'en prennent à la ville...
Je partais vraiment méfiant, avant d'entamer ce téléfilm Scooby-Doo, que la campagne promotionnelle mensongère vantait comme "le premier téléfilm spécial Halloween de la franchise". Méfiant, non seulement à cause de cette astuce publicitaire mensongère, mais aussi de la présence de plusieurs guest stars que je pressentais inutiles, comme Elvira, Scarecrow ou encore Bill Nye (qui ici offre une nouvelle Mystery Machine high-tech et robotisée au Gang lorsque l'originale est accidentée).
Et puis finalement, le tout s'avère une bonne surprise. Oui, les personnages invités ne servent pas à grand chose ; oui, l'histoire ne fonctionne que si l'on débranche un peu son cerveau ; et oui, l'humour est parfois un peu puéril et slapstick ; mais dans l'absolu, le tout bénéficie d'un ton joyeusement second degré (l'illustration musicale l'est de manière évidente), que l'on doit très clairement à Maxwell Atoms, à la réalisation et au script. Un Maxwell Atoms déjà à l'origine de Bill et Mandy, aventuriers de l'au-delà, de Ça bulle ! et de Bunnycula, des séries dont on retrouve l'humour et le sens de l'absurde dans ce Scooby-doo.
La caractérisation de Daphné, notamment, y gagne beaucoup, faisant de la jeune femme un personnage un peu excentrique et goofy ; et dans l'ensemble, le film semble plus moderne et dynamique que beaucoup de Scooby adhérant trop fidèlement à la formule habituelle (ou s'en détournant radicalement pour partir dans du surnaturel débridé).
Une modernité que l'on retrouve dans son ton, dans sa réalisation (les cinq minutes d'ouverture), dans son utilisation de la continuité globale de la franchise, ou dans ses références (comme ce moment où Fred bascule en mode Schwarzenegger dans Predator, avec pièges en bois, peintures de guerre et cri primal... sous le regard admirateur de Daphné).
Bref, un Scooby-doo décomplexé et amusant, qui m'a rappelé, par certains aspects modernes, Mystères associés, et qui, sans être un chef-d'œuvre, m'a donc agréablement surpris.
4/6
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The Halloween Family (2019) :
La nuit d'Halloween, Larry le zombie et Fred la momie se lancent dans une quête étrange, à la recherche du mythique Goul...
Aïe. Un film d'animation d'environ 80 minutes, et qui consiste, en gros, en 80 minutes de dialogues interprétés de manière caricaturale et fatigante par des doubleurs, et plaqués sur des personnages à l'animation sommaire, qui marchent dans des décors répétitifs.
Je vais être franc : après avoir été agréablement surpris par l'esthétique du décor global, dans les premières minutes, j'ai très rapidement déchanté, et j'ai même fini par totalement décrocher du film en cours de route - ce n'est pas intéressant, ce n'est pas drôle, ce n'est absolument pas rythmé, et ça a clairement été produit avec un budget microscopique... ce qui n'est pas forcément surprenant, quand on regarde les filmographies de son réalisateur et du studio, bourrées de mockbusters miteux.
Un généreux 1/6
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Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Petit Guide de la Chasseuse de Monstres (A Babysitter's Guide to Monster Hunting - 2020) :
Lorsque Jacob (Ian Ho), le petit garçon dont elle est la baby-sitter à Halloween, est enlevé par des monstres difformes, Kelly (Tamara Smart) découvre l'existence d'un monde surnaturel improbable où règne le Grand Guignol (Tom Felton), un être cruel voulant utiliser les cauchemars des enfants pour dominer le monde. Avec l'aide de Liz (Oona Laurence) et de sa société secrète des baby-sitters, Kelly va alors partir à l'aventure pour sauver le jeune Jacob...
Un film fantastique Netflix, adapté d'une série de livres pour enfants par leur auteur et par Rachel Talalay, produit par Ivan Reitman, et qui, pour être totalement franc, n'a pas grand intérêt pour les plus de 10 ans.
On est vraiment, ici, dans un métrage assez plat et insipide, sans réelle énergie ni rythme, qui évoque constamment d'autres histoires similaires, et surtout, qui souffre d'un vrai manque de charme, tant visuel qu'au niveau du casting : tout est ultra-lumineux et saturé (ça ressemble souvent à une production tv Disney ou Nickelodeon), les intérieurs font vraiment décors de cinéma, les effets spéciaux sont oubliables, l'interprétation des plus jeunes est par moments inégale (Tamara Smart - déjà vue dans Amandine Malabul, Fais-moi Peur, et dans Artemis Fowl - n'est pas mauvaise, mais elle n'est pas non plus exceptionnelle), et il n'y a guère que Tom Felton qui sorte un peu du lot en grand méchant décalé au croisement de Johnny Depp, de Russell Brand et de Dan Stevens... mais même lui finit par être sous-exploité.
Dans l'ensemble, donc, ça occupera les plus jeunes pendant 90 minutes, mais il aurait fallu un scénario mieux construit et une distribution plus charismatique (ainsi qu'un peu plus de budget, et plus d'inventivité devant et derrière la caméra) pour que le tout ne donne pas envie aux moins jeunes de passer le reste du film en avance-rapide.
2/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Love and Monsters (2020) :
Sept ans après qu'un désastre écologique ait éradiqué 95% de la population humaine et transformé insectes et animaux en mutants carnivores gigantesques, les survivants vivent en groupe, terrés dans des bunker. Joel (Dylan O'Brien), perpétuellement terrifié et se sentant inutile, ne rêve que d'une chose : retrouver Aimee (Jessica Henwick), sa petite-amie, qui vit dans un autre bunker, à plusieurs dizaines de kilomètres de là. Sur un coup de tête, il décide alors de tenter seul l'aventure... croisant en chemin Minnow (Ariana Greenblatt), Clyde (Michael Rooker), Mav1s le robot, et un brave toutou qui devient son compagnon.
Une comédie fantastique qui ressemble fortement au croisement de la franchise Fallout avec les Zombieland, auxquels ce Love and Monsters, plus sage, emprunte beaucoup, tant dans les personnages que dans leurs relations, dans les règles de survie, dans la mise en images, dans le côté road trip, etc.
À partir de là, il n'y a pas grand chose de surprenant dans ce métrage : c'est plutôt efficace (principalement parce que le ton est relativement décontracté, et les effets spéciaux convaincants), c'est bien interprété (je suis un peu plus mitigé sur la petite Ariana Greenblatt) mais ça reste globalement assez dérivatif et cousu de fil blanc.
Pas désagréable, mais très convenu (notamment son grand final, qui se rappelle in extremis qu'il serait dommage d'avoir Jessica Henwick au casting sans lui donner une scène d'action).
3.5/6
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Books of Blood (2020) :
Une pseudo-anthologie faiblarde adaptant (en théorie) les écrits de Clive Barker (en réalité, quasiment pas, si l'on excepte le fil conducteur très ténu) et ressemblant fortement à un téléfilm ou à projet de série anthologique bricolé à la dernière minute pour faire un long-métrage alimentant la plate-forme.
Et pour cause ! C'est justement ça : un projet de série anthologique produite par Touchstone Television, et chapeautée par Brannon Braga (tous les Star Trek depuis Next Generation jusqu'à Nemesis) et Adam Simon (Salem, Carnosaur, Le dernier rite), mais qui a été annulée en cours de route, et recyclée pour fournir du contenu à Hulu.
Le résultat : un métrage composé de deux segments et demi assez bancals, jamais particulièrement bien rythmés ou écrits, et qui frustrent plus qu'ils ne convainquent. En somme, un film qui donne le ton dès son carton d'ouverture, assez ridicule et forcé, et qui ne se montre jamais à la hauteur de l'œuvre dont il s'inspire.
- Jenna :Jenna (Britt Richardson), une jeune femme traumatisée atteinte de tocs et d'anxiété paranoïaque, s'enfuit de chez ses parents après avoir cessé de prendre ses médicaments, et trouve refuge dans un bed & breakfast tenu par un couple accueillant (Freda Foh Shen, Nicholas Campbell). Mais progressivement, Jenna se persuade que quelque chose ne tourne pas rond chez eux...
Mouais, un segment longuet (pour ne pas dire : un premier épisode de 45 minutes) jamais suffisamment abouti pour être satisfaisant, notamment dans l'utilisation de la maladie de Jenna pour faire monter le suspense. Le couple est immédiatement suspect aux yeux du spectateur, de nombreux éléments restent sous-développés (l'incident à l'école, etc), les effets spéciaux sont inégaux, et le grand final traîne en longueur malgré quelques maquillages réussis, avec monologues d'exposition maladroits à la clef et chute assez plate.
- Simon :Traumatisée par la mort de son fils leucémique, Mary (Anna Friel), une chercheuse sceptique spécialisée dans le debunking de charlatans, tombe sous le charme de Simon (Rafi Gavron), un séduisant médium dont les pouvoirs semblent bien réels...
Un peu de nudité masculine au programme de ce segment prévisible de bout en bout et pas très intéressant, entre son interprétation inégale, une Anna Friel liftée de partout, ses effets spéciaux inégaux, et sa chute télégraphiée. Un bon gros bof.
- Bennett :Petite frappe violente, Bennett (Yul Vazquez) décide de partir récupérer un ouvrage rarissime, le Livre de Sang, en guise de paiement d'une dette.
Un segment un peu creux, puisqu'il est supposé lier les trois histoires en une seule et même conclusion sanglante : un pari semi-réussi et semi-bâclé, qui a quelques moments sympathiques, mais qui frustre aussi beaucoup plus qu'il ne convainc, d'autant que...
- Jenna : Hantée par ses souvenirs, par ses phobies, et parce qu'elle a vécu chez ce couple étrange, Jenna prend une décision radicale.
Alors que le tout semblait plus ou moins bouclé, voilà que le film revient sur le personnage de Jenna, pour lui offrir un passé tragique (mais pas surprenant pour qui a prêté attention au film), et une fin qui l'est encore plus. Pas désagréable, mais ça arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, avant de basculer sur un générique de fin sur fond de Marilyn Manson bien daté.
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Bref : ce n'est pas très bon. Pour une anthologie télévisuelle, ça aurait pu passer, même si l'on est très loin du côté sulfureux et inventif de Clive Barker : Books of Blood est assez moyen sur de nombreux plans, que ce soit l'écriture, l'interprétation (Britt Richardson est excellente, cela dit), la réalisation, les effets, les idées...
Encore une fois, ça aurait pu passer à la télévision, au format hebdomadaire. En film, ça coince déjà nettement plus, et ça reste bien trop superficiel et creux pour laisser la moindre impression.
2.5/6
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Stephen King's Doctor Sleep - Director's Cut (2019) :
Depuis les événements de l'Overlook, Danny Torrance (Ewan McGregor) a sombré dans l'alcool, profondément traumatisé par le drame qu'il a vécu à l'hôtel, et il fait tout pour réprimer ses pouvoirs psychiques. Jusqu'à ce qu'Abra (Kyliegh Curran), une fillette, le contacte télépathiquement : dotée de pouvoirs exceptionnels, elle est désormais traquée par le True Knot, un groupe de vampires psychiques se nourrissant du Shine et mené par Rose (Rebecca Ferguson)...
Énorme travail d'adaptation et d'écriture de Mike Flanagan pour ce Doctor Sleep, qui tente de réconcilier le The Shining de Kubrick avec Docteur Sleep de King, la suite que l'auteur a apportée à son propre roman culte.
Un travail ambitieux et quasi-suicidaire (on a échappé à une adaptation signé Akiva Goldsman !), forcément ultra-tributaire du travail de Kubrick, mais aussi malheureusement de King et de ses idées, bonnes comme mauvaises.
Autrement dit, malgré tout le talent de Flanagan (qui n'est plus à prouver), malgré sa réalisation inspirée et élégante, malgré ses plans à la composition travaillée, malgré ses choix créatifs pertinents, et malgré une distribution tout ce qu'il y a de plus efficace (tant au niveau de sa distribution principale que des choix effectués pour certains rôles iconiques), ce Doctor Sleep ne pouvait que diviser, surtout dans cette version Director's Cut de 3 heures.
Tout en reconnaissant toutes ses qualités, j'ai l'avantage de ne pas vénérer The Shining de Kubrick, et de n'avoir jamais trouvé le film particulièrement angoissant ou effrayant : par conséquent, je n'avais pas comme attente d'être terrorisé par cette suite - d'autant que le roman de King n'avait pas une réputation particulièrement illustre.
Par conséquent, et à ma grande surprise, j'ai plutôt adhéré au choix de faire de ce métrage un thriller fantastique, et pas "un film d'horreur". Un thriller fantastique pétri des obsessions et des thèmes habituels de King (dans ce qu'ils ont de pire et de meilleur), mais qui, grâce à son rythme et à son atmosphère très particuliers, a bien fonctionné sur moi, notamment lors de séquences de voyage astral des plus esthétiques.
Alors certes, la dernière partie en mode "retour à l'Overlook" évolue clairement dans les sphères du fanservice, mais elle permet aussi de boucler la boucle et de réconcilier les héritages de King et de Kubrick en une conclusion touchante et appropriée.
Encore une fois, compte tenu du budget du métrage (seulement 50 millions de dollars) et du caractère follement ambitieux et compliqué du projet, je trouve que tout ça est plutôt réussi (sans forcément parvenir à transcender le matériau de base écrit par King).
Un bon 4/6, si ce n'est un peu plus.
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The Turning (2020) :
Dans les années 90, Kate (Mackenzie Davis) arrive dans le manoir familial de Flora (Brooklynn Prince) et Miles (Finn Wolfhard), deux orphelins supervisée par la bonne de la famille (Barbara Marten). Mais rapidement, l'enseignante découvre que des présences menaçantes rodent dans la demeure, et l'hostilité de Miles commence à la faire douter de sa santé mentale...
Nouvelle adaptation du Tour d'Écrou d'Henry James, après Les Innocents (1961) et avant le Haunting of Bly Manor de Flanagan, cette version a connu un développement assez chaotique chez Amblin Entertainment, depuis 2016 : initialement envisagé sous le titre Haunted, avec Juan Carlos Fresnadillo aux commandes, le projet a été annulé puis ressuscité en tant que premier film de Floria Sigismondi, clippeuse et réalisatrice tv à qui l'on doit aussi The Runaways.
Le résultat, écrit par les scénaristes de La Maison de Cire, Les Châtiments, The Crucifixion et des deux premiersConjuring, est malheureusement un film assez insipide, qui peine à susciter la moindre tension ou la moindre frayeur, même lorsque tout s'énerve dans le dernier quart d'heure.
Ce n'est pas la faute de la direction artistique, plutôt réussie, ni de l'interprétation : la distribution est plutôt bonne, et Finn Wolfhard joue très bien l'adolescent tête à claques aux regards malaisants. Le vrai problème, c'est que le script est véritablement cousu de fil blanc, et que la plupart des manifestations surnaturelles ou des moments conçus comme angoissants sont désamorcés par une réalisation assez plate et générique.
Et pour ne rien arranger, il y a cette fin en queue de poisson, délibérément absconse (comme la conclusion de The Crucifixion, tiens), qui semble vouloir faire basculer le film dans une direction "en fait, elle a toujours été folle, et elle a hérité ça de sa mère", mais qui donne tellement l'impression d'avoir été rajoutée à l'arrache qu'elle tombe totalement à plat.
Énorme bof.
2/6
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Hubie Halloween (2020) :
À Salem, Hubie Dubois (Adam Sandler) est la risée de tous pour son caractère timide et excentrique. De tous, sauf de sa mère (June Squibb) et de la jolie Violet Valentine (Julie Bowen), qui connaît Hubie depuis leur plus tendre enfance. Mais cette année, à l'approche d'Halloween, Hubie découvre que son nouveau voisin, Walter Lambert (Steve Buscemi) a un comportement étrange, digne d'un lycanthrope. Pire, alors même que diverses personnes disparaissent en ville, il se murmure que Richie Hartman, un ami d'enfance de Hubie, s'est échappé de l'asile voisin...
Le dernier métrage issu de l'association Adam Sandler/Netflix, Murder Mystery, était une comédie semi-policière sympatoche, sans plus, qui souffrait surtout d'un rythme et d'une énergie un peu inégaux, avec un récit qui ne décollait vraiment que dans sa dernière partie.
Ici, pour ce Hubie Halloween, c'est un peu la même histoire : pendant une grosse moitié du film, c'est très moyen, entre personnage principal un peu attardé et aux traits forcés (comme à chaque fois que Sandler "compose" un personnage, avec une diction incompréhensible et des expressions ahuries), gags parfois bas de plafond, ficelles narratives évidentes et écriture basique, etc.
Et puis, aux alentours de l'heure de métrage, ça se débloque, à mesure que la menace se fait plus tangible, que les péripéties se succèdent, que le film se fait plus décomplexé, et que les suspects se multiplient. Un peu à l'image de ce gag récurrent de Hubie qui, à chaque fois qu'il prend son vélo, esquive trois objets jetés à son visage par les gens de Salem qui le détestent. Au début, lorsque c'est une citrouille ou une décoration d'Halloween, c'est un gag quelconque ; à la fin du film, quand Hubie esquive des parpaings, de l'électroménager ou un harpon enflammé, ça devient de l'humour absurde, presque ZAZ, et c'est là que le film fonctionne le mieux.
Alors ça ne convaincra pas les réfractaires aux productions Sandler, loin de là, et ça reste la même formule du film de copains où tournent tous les potes de Sandler et sa famille (ses filles ont d'ailleurs un rôle un peu plus important, cette fois-ci), mais bizarrement, après avoir été plutôt dubitatif durant la première demi-heure, j'ai fini par progressivement me laisser charmer par ce qui est une comédie familiale d'Halloween au message positif (bien qu'amené de manière un peu lourde) made in Sandler, comédie qui n'aurait probablement pas vu le jour sans Netflix (les films "festifs" n'ont pas la côte en salles, ceux de Noël exceptés... et encore).
3.5/6 (si Sandler n'avait pas autant forcé le trait sur son personnage, j'aurais peut-être mis une meilleure note)
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Nightmare Island (Blumhouse's Fantasy Island - 2020) :
Grands gagnants d'un concours, un groupe de touristes arrivent sur une île étrange, baptisée l'Île Fantastique, où ils sont accueillis par Mr. Roarke (Michael Peña). Ce dernier leur explique que l'île exauce le souhait le plus profond de chacun : pour Bradley (Ryan Hansen) et Brax (Jimmy O. Yang), c'est une fête sans fin ; pour le policier Patrick (Austin Stowell), c'est s'engager dans l'armée, comme son père ; pour Elena (Maggie Q), c'est accepter une demande en mariage autrefois refusée ; Melanie (Lucy Hale), enfin, veut se venger d'une ancienne rivale. Mais ces souhaits prennent un tour sinistre, car l'île recèle un sombre secret...
Adaptation très libre de la série l'Île Fantastique par la maison de production Blumhouse, ce métrage écrit et filmé par le réalisateur de Kick-Ass 2, d'Action ou Vérité, et des Mémoires d'un Assassin International ne semble jamais savoir ce qu'il veut être.
Bref, ça ne fonctionne jamais vraiment : à la limite, la première partie se regarde, mais le reste du film ne décolle jamais, tentant (en vain) de créer le suspense et la tension, assénant quelques coups de coude au spectateur à la recherche de références à la série originale (la toute fin, notamment), et déroulant un récit assez générique, trop souvent prévisible et éventé, et aux effets spéciaux quelconques.
À oublier très vite, donc.
1.5/6
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Sputnik (2020) :
Au début des années 80, malgré ses méthodes controversées, Tatiana Yurievna (Oksana Akinshina) est recrutée par l'armée soviétique pour s'intéresser à Konstantin Sergeyevich (Pyotr Fyodorov), un cosmonaute revenu sur Terre avec un étrange parasite : toutes les nuits, pendant une période de temps limitée, Sergeyevich perd connaissance alors qu'une forme de vie extraterrestre s'extirpe de son corps, se déploie, et dévore des victimes qui lui sont offertes par l'armée. Intriguée, Tatiana se penche sur le cas du cosmonaute captif...
Un film d'horreur/science-fiction russe qui revisite la conquête spatiale soviétique en mode "il est revenu de l'espace, mais il n'est pas revenu seul" assez classique, mais plutôt efficace. Probablement parce que le produit fini fait très professionnel, voire américain (et évite les approximations des blockbusters russes récents) : effets spéciaux très convaincants, interprètes solides, atmosphère pesante et illustration musicale intéressante - on est dans quelque chose de tout à fait probant, même si ce n'est pas sans défauts.
J'ai ainsi eu un peu de mal avec certains éléments de caractérisation (le scientifique couard, par exemple, mais aussi le côté abrasif du caractère de Konstantin), avec l'évolution de la relation entre Tatiana et le cosmonaute, avec la durée du film (près de deux heures) et avec quelques tentatives d'établir un parallèle thématique entre l'enfant abandonné de Sergeyevich et l'extraterrestre, qui se traînent tous deux sur le sol, etc : une métaphore sur la paternité pas assez développée pour convaincre, malgré un embryon de bonne idée.
Des défauts assez limités, cependant, puisque le tout reste néanmoins plutôt agréable à suivre, notamment en fin d'Oktorrorfest.
3.75/6
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Dracula 3D (Dario Argento's Dracula 3D - 2012) :
Parce qu'elle s'inquiète pour le sort de Jonathan Harker (Unax Ugalde), récemment installé chez le Comte Dracula (Thomas Kretschmann) pour lui servir de bibliothécaire, Mina (Marta Gastini), l'épouse de Harker, arrive au village de Passburg, où elle retrouve sa meilleure amie Lucy (Asia Argento). Mais rapidement, la menace surnaturelle de Dracula plane sur la bourgade, et seul Abraham Van Helsing (Rutger Hauer) semble en mesure de l'arrêter avant que le vampire ne jette son dévolu sur la jolie Mina...
"Sélection officielle du Festival de Cannes 2012"... mouarf.
Quand on voit le résultat de cette adaptation libre de Dracula par Dario Argento, on peut se dire que l'étiquette "Sélection Officielle" n'a plus aucune valeur : cette version du récit de Stoker est approximative du début à la fin, depuis sa musique ultra-datée au thérémin/à la scie musicale rappelant plus l'Inspecteur Barnarby qu'autre chose, jusqu'à sa nudité racoleuse (pas sûr que la scène topless d'Asia ait été bien nécessaire), en passant par son montage décousu, ses effets numériques et 3D ratés (la mante religieuse - arg), et son scénario plein de trous signé de la plume de quatre personnes différentes.
Hormis une scène ou deux, il n'y a là aucune tension (en même temps, être poursuivi par des loups en forêt est nettement moins stressant lorsque c'est en plein jour, dans des bois clairsemés et bien ensoleillés), et la distribution a, en majorité, un charisme négatif et/ou un talent au même niveau.
Rutger Hauer tente bien d'apporter un peu de sérieux au film, mais il arrive bien trop tard, et Van Helsing passe son temps à s'en prendre plein la tête. À l'identique, le côté "les habitants de la bourgade ferment les yeux sur les agissements de Dracula, car ils ont passé un accord avec lui pour assurer la prospérité de la ville" est intéressant, mais en parallèle, Dracula retombe dans le cliché du vampire romantique et tragique, amoureux de sa femme dont il voit la réincarnation en Mina, blablabla (soit cette idée totalement éventée qui a vu le jour dans les années 1970, avec Dan Curtis).
Bref, ce n'est pas bon du tout, et c'est même tellement mal foutu, dans l'ensemble, que j'ai commencé à bailler bien avant la fin du métrage.
1.5/6
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Get Duked ! (aka Boyz in the Wood - 2020) :
En excursion scolaire au fin fond des Highlands écossais, quatre adolescents citadins pas très doués (Viraj Juneja, Lewis Gribben, Samuel Bottomley, Rian Gordon) deviennent la proie d'un chasseur menaçant et masqué (Eddie Izzard) qui les a pris pour cible...
Une comédie distribuée par Amazon Studios, et qui, pour être résumée, ressemble un peu à un croisement entre la série comique The Inbetweeners, Délivrance et Le plus dangereux des gibiers : une chasse à l'homme dans laquelle le gibier est plus bête que ses pieds, sous l'influence de produits stupéfiants, le chasseur est typiquement aristocratique, et la lutte des classes s'inscrit constamment en filigrane, avec en prime une escouade de policiers ruraux très peu efficaces et persuadés d'avoir affaire à un gang de pédophiles terroristes rappeurs satanistes (rien que ça).
Bref, un métrage gentiment décalé, qui ne se prend jamais au sérieux, et qui, première réalisation de son scénariste clippeur, se permet des fantaisies plutôt agréables à l'écran, entre un montage dynamique, des effets visuels comiques, et une illustration musicale efficace.
Efficace, c'est d'ailleurs le mot qui vient à l'esprit pour qualifier l'ensemble du métrage : ça ne révolutionne rien, mais le mélange humour/thriller prend bien, avec de jolis moments absurdes, notamment grâce à ces forces de police totalement incapables (le toutéliage final avec le voleur de pain est franchement amusant).
Rien d'exceptionnel, mais un métrage amusant et sympathique.
4/6
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The Deep Ones (2020) :
Alex (Gina La Piana) et Petri (Johann Urb) louent une résidence balnéaire, et découvrent bien vite que la communauté locale, un peu étrange et très accueillante, a des croyances des plus archaïques et sinistres...
Un long-métrage à l'inspiration lovecraftienne revendiquée, mais d'une facture très... amateure, qui finit par priver le film de son intérêt.
Distribution très inégale et collagénée, direction d'acteurs approximative, écriture et prise de son très faiblardes, nudité racoleuse, bande originale synthétique de Richard Band, on est dans une relecture tentaculaire de Rosemary's Baby, et tout s'écroule complètement sur la fin, quand les cultistes invoquent Dagon, et qu'un pauvre mec en costume en caoutchouc, façon L'Étrange créature du lac noir (mais en plus cheap) sort de l'eau en agitant les bras.
1/6
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#Alive (#Saraitda - 2020) :
Alors qu'une épidémie mystérieuse ravage la Corée du sud et transforme ses habitants en êtres enragés, assoiffés de sang, Oh Joon-woo (Yoo Ah-in), un jeune homme cloîtré chez lui, doit faire face à la solitude et à des stocks de nourriture s'amenuisant de jour en jour. Jusqu'à ce qu'il repère une survivante (Kim Yoo-bin) dans le bloc d'immeubles lui faisant face...
Un film de zombies coréen pas désagréable du tout, mais qui ne parvient pas à maintenir suffisamment de tension ou d'originalité pour reste intéressant sur la durée.
Pendant les 40 premières minutes, alors que le protagoniste est seul face à l'isolement, la solitude, la mort potentielle de ses parents, l'ennui, voire le suicide, ça fonctionne plutôt bien. Ça évoque un peu le film français La Nuit a Dévoré le Monde (2018) dans son traitement de la folie et de l'isolation, mais ça fait illusion, notamment grâce à l'intensité du jeu de l'acteur principal.
Et puis, à la barre des 40 minutes, la voisine arrive dans le récit. Une voisine forcément charmante, forcément débrouillarde, forcément mieux préparée que le héros, et qui finit par paraître assez clichée... d'autant qu'à partir de la moitié du film, le métrage les accumule, ces clichés : tentative de traversée, voisin malfaisant, poursuite de dernière minute, et face à face sur les toits, avec ultime rebondissement télégraphié - tout est sur des rails, bien mené mais trop prévisible pour son propre bien.
Ce n'est pas mauvais, en soi, et ce n'est pas désagréable à suivre (j'ai préféré sans problème à Peninsula), mais ça ne casse pas pour autant trois pattes à un canard unijambiste.
3.5/6
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Ghosts of War (2020) :
En pleine Seconde Guerre Mondiale, un commando allié (Brendon Thwaites, Theo Rossi, Skylar Astin, Kyle Gallner, Alan Ritchson) reçoit pour ordre d'occuper un château français afin d'éviter que les Nazis ne s'y établissent. Mais rapidement, des phénomènes étranges se produisent entre les murs de ce bâtiment abandonné...
Un film de guerre du scénariste de Destination Finale 2, 4, de la série Kyle XY et de l'Effet Papillon, et qui se démarque du tout venant des films de guerre surnaturels (comme il y en a tant avec des zombies) par une distribution principale plutôt sympathique et convaincante : Brenton Thwaites (Titans, Gods of Egypt), Theo Rossi (Luke Cage), Skylar Astin (les Pitch Perfect et plein de séries), Kyle Gallner (Veronica Mars) et Alan Ritchson (Titans, Smallville, etc).
Rajoutez à cela un caméo de Billy Zane (qui pose problème, mais j'y reviendrai) et un déroulement classique, mais efficace dans le genre escouade de soldats vs une menace surnaturelle, et le tout se regarde plutôt tranquillement... ou presque.
Parce qu'en lieu et place d'un crescendo aboutissant sur un grand final résolvant tous les éléments paranormaux, comme dans tout film de fantômes qui se respecte, Ghosts of war préfère se la jouer petit malin.
Pas forcément surprenant, compte tenu du passif du scénariste, mais tout de même (attention, spoilers) : alors que le grand face à face final entre les soldats et les forces surnaturelles a enfin lieu, Chris est arraché au chateau pour se réveiller dans un lit d'hôpital, branché à une simulation virtuelle. Tout le film n'était ainsi qu'une simulation pour soldats traumatisés sur le champ de bataille, simulation dirigée par Billy Zane (et là, souci : forcément, quand avant cela, il n'apparaît que 25 secondes dans tout le film, sans dire plus de deux phrases, on se doute qu'il va revenir à un moment ou un autre, pour un rebondissement final plus développé)... et simulation hantée par une malédiction lancée en Afghanistan sur Chris et les autres.
Une sorte de double effet kiss cool sur la fin du métrage, qui agace plus qu'elle ne convainc, et qui laisse un sentiment de frustration et d'inabouti. Dommage, parce qu'une histoire de fantômes basique et directe aurait probablement été plus efficace, même avec ces effets numériques faiblards.
3.75 - 0.75 pour cette fin = 3/6
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Aux Frontières de l'Aube (Near Dark - 1987) :
Dans une petite ville désertique, Caleb (Adrian Pasdar) s'éprend un soir de la mystérieuse Mae (Jenny Wright). Juste avant l'aube, celle-ci le mord et boit son sang : transformé en vampire, Caleb est contraint de rejoindre le groupe de Mae, constitué de Jesse Hooker (Lance Henriksen), le leader, de Diamondback (Jenette Goldstein), sa compagne, de Severen (Bill Paxton), le chien fou, de Homer (Joshua John Miller), un jeune garçon, et de Mae. Mais alors qu'il tente de se faire accepter par le groupe, il découvre les penchants de ses membres pour la violence et la destruction de l'espèce humaine...
Signée Kathleen Bigelow et Eric Red, une approche plutôt intéressante du mythe vampirique, très poisseuse, poussiéreuse, et sale, qui donne lieu à un métrage à l'ambiance semi-western gentiment étouffante, et ramène un sens du danger et de la violence trop souvent absent des films de vampires.
La contrepartie de cette atmosphère très particulière, c'est qu'elle est polarisante : on accroche ou pas à cette histoire de jeune cow-boy amoureux, d'autant que Jenny Wright est assez inégale dans son jeu, notamment au début du film. En ce qui me concerne, je n'ai pas totalement adhéré à cette proposition, tout en reconnaissant ses qualités.
À l'identique, j'aurais bien quelques réserves à émettre sur le montage trop nerveux de certaines scènes de dialogues en champ/contre-champ, dans le premier tiers du film, et sur certains problèmes de continuité à l'écran (le van, notamment, est un festival de fenêtres brisées/intactes/brisées/intactes, selon les plans), mais bon.
Après, on ne peut nier que le film contraste (en bien) avec les Fright Night et Lost Boys sortis à la même période : plus sérieux, plus sec et brutal, il se prive des artifices habituels des films de vampires, pour un résultat efficace. Et puis la présence de trois membres de la distribution d'Aliens, dans des rôles bien différents, fait toujours plaisir.
3.75/6
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