Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
OuiJa :
Lorsque sa meilleure amie Debbie (Shelley Hennig) meurt dans des circonstances mystérieuses peu de temps après avoir joué avec une planche de OuiJa, Laine (Olivia Cooke) décide de mener l'enquête, et de contacter son amie dans l'au-delà en utilisant l'objet. Mais elle entre alors en contact avec un esprit beaucoup plus agressif, qui va s'en prendre à Laine et à ses proches.
Un film d'horreur tous publics, quasi-aseptisé, et ultra-générique, produit par Hasbro, avec l'asthmatique de Bates Motel dans le rôle principal d'un récit sans le moindre intérêt intrinsèque, qui se contente d'aligner les clichés des films de ce genre, avec des effets visuels honorables mais guère inspirés.
Alors c'est à peu près bien filmé, niveau photographie, mais c'est bien le seul point sur lequel dire du bien du film, tant tout le reste répond à un cahier des charges mécanique et sans intérêt : c'est creux, des personnages au casting en passant par les rebondissements et les jump scares.
D'ailleurs pour être franc, à partir de la moitié du film, j'ai fini par ne plus suivre le métrage que d'un oeil (histoire d'avoir le fin mot - prévisible - de l'histoire) tant le récit était peu intéressant. Et malgré tout cela, ça a fait un carton au box-office américain, à sa sortie.
Comme quoi, à Halloween, on peut mettre n'importe quel pseudo-film d'horreur dans les salles américaines, et c'est le succès assuré.... *soupir*
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The Sacred :
Auteur de romans d'horreur à succès, Jessie (Heather Roop) est en panne d'inspiration, et décide d'aller se ressourcer dans le chalet forestier de sa tante, où elle a passé son enfance. Mais sur place, elle rencontre Leah (Brighid Fleming), une petite fille étrange, ainsi qu'un gardien mystérieux (Jeff Fahey), et des villageois méfiants. Et rapidement, entre les manifestations bizarres et les rêves torrides, Jessie comprend qu'elle n'est pas seule...
Un navet horrifique qui dévoile son jeu dès la barre des 20 minutes franchie, avec une scène de nudité de l'héroïne sous la douche totalement gratuite et inutile, d'autant plus qu'elle est montée à base de jump-cuts.
Et tout le reste est du même acabit : un enchaînement de poncifs éventés, une scène de sexe onirique entre filles (joli full frontal d'une des frangines McCord, cela dit), encore des clichés, un montage musical risible, un jeu assez médiocre de tout le monde, un film qui se transforme en film de "jeunes fêtards dans un chalet" dans le dernier quart d'heure (avec alcool, beuh et sexe), une poupée maléfique, et le cachetonnage de Fahey et de Sid Haig dans deux scènes et demi, histoire de dire.
Ah, et n'oublions pas un "hommage" au genre, avec un "- I will swallow your soul ! - Swallow this !" tout droit repompé sur Evil Dead.
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Frankenstein vs. the Mummy :
Le Dr. Victor Frankenstein (Max Rhyser) est un jeune enseignant en médecine qui, la nuit, tente de réanimer des cadavres afin de vaincre l'ultime frontière : la mort. La journée, cependant, il fréquente la séduisante égyptologue Naihla Khalil (Ashton Leigh), qui travaille au sein de la même université, et qui, de son côté, étudie une momie récemment ramenée d'Égypte. Mais cette momie (Brandon deSpain) est maudite et revient bientôt à la vie, alors même que Victor parvient à réanimer un cadavre, et à donner ainsi naissance à une créature brutale mais intelligente (Constantin Tripes). La collision entre ces deux forces surnaturelles est désormais inévitable, et le couple d'humains est pris entre deux feux...
Une autre bonne surprise dont je n'attendais pourtant rien.
Pensez donc, avec un titre pareil, une sortie DTV, et des critiques globalement négatives, car reprochant au film sur son absence de confrontation entre les deux créatures avant les dernières minutes du film. Et il est certain que, si l'on s'attend à un match de catch non-stop entre les deux monstres, on sera bien déçu, et on criera probablement à l'arnaque.
Mais en fait, le film s'avère tout à fait intéressant de par son approche et son rendu de qualité : en lieu et place d'un réel affrontement, on a plutôt un hommage contemporain à The Mummy & Frankenstein, qui retrace la genèse de ces deux monstres avec des origin stories parallèles et modernisées.
Et c'est justement là que ça fonctionne, puisque les acteurs jouent bien (pour la plupart), les monstres sont réussis visuellement, le film est suffisamment sanglant pour plaire, et l'ambiance est réussie.
Quant au script, il est plutôt intelligement mené... mais (car il y a toujours un mais), il est un peu tiré vers le bas par la durée abusive du métrage, qui approche les deux heures.
Le même film avec dix minutes de moins, et l'on tenait un vrai succès. En l'état, c'est seulement un
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Juan of the Dead (Juan de Los Muertos) :
Quadragénaire cubain glandeur, Juan (Alexis Diaz de Villegas) passe ses journées à ne rien faire en compagnie de son meilleur ami Lazaro (Jorge Molina). Il tente en vain de se faire accepter de sa fille Camila (Andrea Duro), tandis que de son côté, Lazaro essaie de s'habituer à son fils américanisé, Vladi (Andros Perugorria) ; jusqu'au jour où Cuba est envahi par les zombies : Juan, Lazaro et leurs proches doivent alors s'organiser pour survivre et, si possible, profiter financièrement de cette crise improbable.
Une formidablement bonne surprise que cette co-production cubaine et espagnole, qui s'impose sans effort comme un pendant ensoleillé, décomplexé et inventif à Shaun of The Dead.
C'est à la fois satirique, mélancolique, politique et comique, c'est bien interprété, c'est plein d'idées idiotes mais amusantes (le harpon au travers du zombie et de sa femme, le running gag du harpon, la drag queen et son copain gigantesque, la salsa avec la drag queen, les magouilles en tous genres, etc), et surtout, ça reste toujours crédible visuellement, malgré une budget microscopique de moins de 3 millions de dollars.
Comme quoi, et même si le film a déjà 5 ans, cela prouve bien (avec des films comme Wyrmwood) que le genre du film de zombie est, comme son sujet, toujours vivant.
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S.O.S. - Save Our Skins :
En voyage à New York pour se rendre à une convention de pop culture, deux geeks anglais, Ben (Nat Saunders) et Stephen (Chris Hayward), s'aperçoivent un matin qu'ils sont seuls sur Terre, et que tout le monde a disparu. Problème : le duo est particulièrement stupide, et en réalité, il n'est pas seul, puisqu'une force étrange est responsable de cette situation...
Une comédie d'horreur/sf anglaise lorgnant sur Paul (et un peu sur Shaun of The Dead), et initialement produite sous la forme d'une websérie de 13 épisodes, puis rapiécée pour en faire un long-métrage cinéma, écrit et interprété par Saunders & Hayward, deux scénaristes de sitcoms britanniques.
Sans surprise, le résultat est très très épisodique, haché et inégal, avec un enchaînement de mini-segments de 5 à 7 minutes, qui fonctionnent tous sur le même mode : glande à base de références geeks, un peu de tourisme, rencontre de quelqu'un ou de quelque chose d'étrange (un monstre, un cannibale, une folle, etc), disparition de la chose/personne en question, et passage à autre chose.
Autant dire que selon les rencontres, ce road-movie est plus ou moins intéressant, et surtout plus ou moins drôle (plutôt moins que plus, en fait, vu que les dialogues/vannes à base de name-dropping geek lassent très rapidement et que la scène de vomi est naze, mais certains moments absurdes ne fonctionnent tout de même pas trop mal), ce qui donne au final une comédie assez oubliable, d'autant qu'elle souffre d'un budget ultra-limité, et d'un rendu visuel plutôt laid.
Cela dit, j'ai bien aimé l'alien doublé par Peter Serafinowicz.
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Suburban Gothic :
Diplômé sans travail, Raymond (Matthew Gray Gubler) est contraint de s'installer chez ses parents, au grand bonheur de sa mère surprotectrice (Barbara Niven), mais à l'agacement de son père autoritaire (Ray Wise). Maniéré, décalé et fermement convaincu de l'existence du paranormal, Raymond sympathise avec Becca (Kat Dennings), une barmaid gothique et sarcastique. Ensemble, ils vont alors devoir faire face à un esprit vengeur déterré dans le jardin de Raymond...
Ce n'est qu'après avoir terminé de regarder cette comédie horrifique affreusement plate et bancale que j'ai réalisé que je connaissais le nom de son réalisateur-scénariste. Et pour cause, puisque j'avais visionné son premier long-métrage, Excision, dans le cadre de l'Oktorrorfest 2012. Et à l'époque, j'avais trouvé cela gentiment creux, trashouille et pseudo-arty, avec la lourdeur d'un film plus racoleur qu'autre chose.
C'est donc sans surprise que ce Suburban Gothic s'avère dans la directe continuité du précédent film, avec cependant, en lieu et place de la sexualité et du gore racoleur d'Excision, une tendance à l'humour graveleux et bas-de-plafond, qui ne fonctionne quasiment jamais.
Et c'est bien là le problème, puisque le film semble vouloir adopter un ton "John Waters du pauvre", sans le mordant ou la maîtrise, et le tout enrobé d'une sorte de détachement ironique très hipster dans l'âme, avec des personnages qui assistent aux événements sans jamais paraître particulièrement affectés par ceux-ci, et en conservant toujours une petite réplique cynique en réserve.
Autant dire qu'hormis quelques moments amusants et relativement originaux, visuellement parlant (les premières manifestations surnaturelles dans la chambre, notamment), le tout paraît forcé, décousu et bordélique, avec des acteurs qui surjouent volontairement, et quelques moments qui rappellent fortement d'autres films (le tentacule ectoplasmique qui guide brièvement le héros dans son investigation semble tout droit sorti de Donnie Darko).
Ce n'est pas drôle, ça ne fait pas peur, et ça rate trop souvent sa cible pour être intéressant.
1.75/6 (parce que la distribution est plus sympathique que celle d'Excision)
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GirlHouse :
À la recherche d'une source supplémentaire de revenus afin de pouvoir poursuivre ses études, Kylie (Ali Cobrin) emménage dans la GirlHouse, une immense demeure surprotégée où cohabitent de nombreuses cam-girls qui se produisent sur le web. Mais bientôt, un psychopathe surnommé Loverboy (Slaine) localise la demeure, et, obsédé par Kylie et à ses collègues, décide de rendre une petite visite à celles-ci, pour les punir de leurs actions sous le regard voyeur des clients du site...
Un slasher qui se veut particulièrement old-school (à quelques détails près, comme la technologie ultra-moderne, ou le "Hugh Hefner du 21è siècle" qui s'avère être gay), au croisement d'un film de dortoir et d'un techno-slasher sur les dangers de l'interwebz.
Les intentions de l'équipe derrière "Jack Brooks : Monster Slayer" sont bonnes, les clichés sont nombreux (mais volontaires et jamais trop pris au sérieux), le flashback de début de métrage est efficace, Ali Cobrin est toujours adorable, et le film ne lésine pas sur la nudité gratuite et les scènes de mise à mort joyeusement gores, mais...
... car il y a toujours un mais.
Mais le problème du film, c'est tout ce qui parasite l'intrigue principale.
Il faut attendre la moitié du film pour que le tueur passe enfin à l'action, qu'il y ait un minimum de suspense, et en attendant, on doit se farcir une intrigue parallèle en forme de romance entre l'héroïne et un ami d'enfance, qui n'a d'autre utilité que de mettre en route l'arrivée des secours dans le dernier tiers du film.
Dommage, car avec dix minutes en moins (et peut-être une meilleure gestion de la non-nudité maladroite de Cobrin), le métrage aurait probablement été plus mémorable.
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Twixt :
Auteur en perte de vitesse, Hall Baltimore (Val Kilmer) visite une petite ville perdue dans le cadre d'une tournée de dédicaces ; là, il est abordé par un shérif excentrique (Bruce Dern), qui l'incite à venir jeter un coup d'oeil au cadavre d'une jeune fille, à la morgue avec un pieu dans le coeur. Bientôt, Hall reçoit dans son sommeil la visite d'un esprit, celui de V (Elle Fanning), qui lui rappelle sa propre fille décédée, et qui est bizarrement liée aux jeunes gothiques (surnommés "Vampires") vivant de l'autre côté du lac bordant la ville. Aussitôt, Hall décide d'écrire un nouvel ouvrage, inspiré par le destin tragique de V... mais dans cette bourgade étrange, les apparences sont trompeuses, et le monde des rêves va permettre à l'auteur de mieux comprendre le manque d'inspiration dont il est victime...
Un film expérimental de Francis Ford Coppola, qui se fait plaisir, s'inspire de l'un de ses songes et exorcise certains de ses démons au travers de cette oeuvre bordélique, onirique et très moyennement convaincante ; il y traite de la culpabilité et du deuil d'un père pour son enfant, de la recherche d'inspiration, des origines de la créativité, de diverses influences du genre fantastique gothique, etc, mais malheureusement, le tout est structurellement beaucoup trop confus et décousu pour donner lieu à un métrage cohérent.
De plus, pour ne rien arranger, les changements de tonalité sont fréquents, et visuellement parlant, c'est affreusement inégal, avec des plans très réussis, qui cotoient des split-screens immondes, des intérieurs fauchés, et une représentation du monde du rêve assez laide, à base de fonds verts, d'étalonnages numériques, d'angles et de contrastes très souvent peu inspirés.
Reste une distribution plutôt agréable, et qui semble croire à ce qu'elle fait, dans un film bancal qui ne restera pas dans les mémoires.
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Behind The Wall :
Traumatisée par le massacre de sa mère dans le sous-sol du phare gardé par sa famille, et par l'arrestation de son père, accusé du meurtre, Katelyn Parks (Lindy Booth) a quitté la ville côtière de Harrison Bay, pour ne jamais y remettre les pieds. Vingt ans plus tard, néanmoins, la bourgade connaît des difficultés financières, et décide de rénover le phare à des fins de tourisme... en dépit des avertissements du Père Hendry (Lawrence Dane), autrefois en charge de cette paroisse ; à cette occasion, Katelyn reçoit une invitation à revenir au pays, et malgré ses réticences, la jeune femme confronte les démons de son passé... et l'entité maléfique bien réelle vivant sous le phare.
Première réaction, avant même de démarrer le film : "par le scénariste de Poltergeist", en gros sur l'affiche du film = bonne grosse rigolade... puisque le "scénariste" en question n'est ici que l'un des cinq ou six producteurs, rien de plus. Ah, ces bonnes vieilles jaquettes racoleuses de films d'horreur indépendants fauchés...
Enfin bref : une co-production canadienne aux allures de téléfilm, à l'écriture et à la réalisation peu inspirées (pas aidées par une caméra portée récurrente, au tangage assez agaçant), mais qui bénéficie de paysages naturels brumeux assez jolis et mystérieux (mais très mal filmés, donc).
Le tout est affreusement plat et fade, avec une grosse majorité d'acteurs insipides (Lindy Booth est ici en mode trauma, donc rarement intéressante ou captivante), la musique est digne d'une série télévisée des années 80, les effets sont inexistants, et le récit n'a, tout simplement, aucun véritable sens de la structure ou du suspense.
On se retrouve donc devant un produit médiocre au possible, au budget d'à peine 1.2 millions de dollars (soit un quart d'un pilote de série tv actuel), qui aimerait bien conjurer la même ambiance que The Fog de John Carpenter, mais n'en a ni les moyens, ni le talent.
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The Intruders :
Traumatisée par la mort de sa mère schizophrène, Rose (Miranda Cosgrove), une jeune femme dépressive et râleuse, s'installe avec son père (Donald Logue) dans une nouvelle maison pleine de recoins sombres et étranges. Et rapidement, alors que Rose fait la connaissance d'un ouvrier en bâtiment séduisant (Austin Butler) et découvre le voisinage inquiétant, elle doit faire face aux phénomènes étranges (bruits, portent qui s'ouvrent, présences impalpables, apparitions inexplicables) qui hantent sa demeure...
Un long-métrage d'horreur qui lorgne en fait beaucoup plus vers le thriller inoffensif façon Lifetime, avec une jeune femme traumatisée et meurtrie par la vie, aux prises avec (spoilers) un tueur habitant dans les murs de sa maison (ou ici, en l'occurrence, dans le plancher).
Et c'est à peu près tout ce qu'il y a à dire au sujet de ce film bien peu passionnant qui, hormis son environnement enneigé pas désagréable, est tellement générique et banal qu'il s'oublie instantanément.
Le récit est ultra-prévisible et balisé, les fausses pistes ne sont jamais convaincantes, Cosgrove n'est pas l'actrice la plus expressive du monde (du moins pas ici, dans ce rôle peu attachant de la fille agaçante et parano, constamment en pleine dépression inexpressive), et les clichés s'empilent tellement qu'au bout d'un moment, on finit par se lasser, et par regarder le tout d'un oeil indifférent et assoupi.
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Pandorum :
Payton (Dennis Quaid) et Bower (Ben Foster) se réveillent, amnésiques, dans une salle d'hibernation à bord d'un vaisseau spatial apparemment abandonné. Mais alors qu'ils explorent les couloirs du navire et tentent de se souvenir de leur mission initiale, ils réalisent vite qu'ils ne sont pas seuls...
Déception.
Non seulement c'est très fortement sous influences (un peu à la Doomsday, en fait : c'est un patchwork évident de pleins de trucs pompés ici ou là, sans que la mayonnaise ne prenne vraiment), mais c'est surtout hyper convenu dans son récit et ses rebondissements, et pas exempt de moments en trop (tout ce qui est combats rapprochés, certains moments d'exposition assez lourds, etc).
C'est dommage, parce que Ben Foster est forcément excellent (ce qui n'est pas le cas de tous les acteurs du film, hein), les monstres sont plutôt réussis visuellement, les décors sont crédibles, et que quelques scènes sont très réussies, tant formellement qu'esthétiquement.
Mais bon, la patte Anderson se fait trop sentir, la réalisation est horripilante (le dernier quart d'heure immonde, ou encore les scènes d'action), et la musique est trop appuyée pour être convaincante.
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Innocence :
Beckett (Sophie Curtis), une jeune adolescente, est hantée par des cauchemars récurrents, conséquence de la mort récente de sa mère dans un accident de surf. Avec son père Miles (Linus Roache), un auteur à succès, Beckett emménage à Manhattan, et intègre une école privée assez atypique, où le taux de suicides est élevé, et où le personnel enseignant est exclusivement composé de femmes jeunes et séduisantes. Progressivement, alors que l'infirmière de l'école, Pamela (Kelly Reilly), se rapproche de Miles et emménage avec lui et sa fille, Beckett comprend que l'école sert de terrain de chasse à ses employées, lamies qui doivent boire le sang de jeunes vierges pour conserver leur immortalité et leur beauté éternelle...
Un teen-movie horrifique insipide et anémique, adapté d'un roman populaire du début des années 2000, et qui en plus d'être ultra-dérivatif, se paie le luxe d'être filmé de manière basique et télévisuelle, avec une photographie terne et sans intérêt, une musique envahissante, une interprétation médiocre, une romance fastidieuse, et surtout une actrice principale (Curtis) absolument inexpressive et léthargique, à l'image du reste de ce film sous Xanax. Reste Kelly Reilly, qui semble s'amuser dans ce rôle de maychante, mais c'est peu.
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Gnome Alone :
Maltraitée et délaissée, Zoe (Kerry Knuppe) est une victime de la vie et des circonstances. Un jour, cependant, une vieille sdf à l'agonie lui transmet une malédiction ancestrale : désormais, Zoe sera accompagnée par un gnome maléfique (Verne Troyer), qui a pour mission de la protéger à tout prix contre toute offense, généralement dans un bain de sang. À Zoe de trouver un moyen de contrer l'action du gnome avant qu'il ne s'en prenne à ses proches...
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Digging Up The Marrow :
Lorsque le réalisateur-scénariste Adam Green rencontre un homme étrange, William Decker (Ray Wise), il décide d'en faire le sujet de son nouveau long-métrage, un documentaire enquêtant sur les dires de Decker : selon lui, il existerait, dans les sous-sols de l'Amérique, des communautés de créatures difformes et rejetées par le reste de la société, qui vivraient cachées dans des cités souterraines, à l'abri de tous... mais certaines de ces créatures seraient agressives.
Soyons clairs : Digging Up The Marrow n'est rien de plus qu'une version found-footage/documenteur de Cabal/Nightbreed de Clive Barker. Une version centrée sur un Adam Green tête à claques, au sourire narquois constant, et qui, bien entendu, ne crédite absolument pas Barker, malgré des emprunts tellement évident et transparents qu'ils ne peuvent qu'être conscients.
Après, le tout se regarde assez facilement, je dois dire, et je me suis surpris à être vraiment captivé par le récit, qui est relativement bien mené. Du moins, dans une certaine mesure, puisque tant que l'on tente de percevoir les monstres, ou que le doute est entretenu au sujet de la réalité du Marrow, le film sait rester intrigant.
Malheureusement, il n'est pas très bien rythmé, et développe sur 90 minutes le synopsis d'un moyen-métrage un peu creux et mégalo, qui a recours à des jump-scares faciles, et qui finit par lentement se dégonfler, notamment sur la fin, alors que la tension aurait dû monter jusqu'au bout.
Reste au final des monstres réussis (pour ce qu'on en voit, et un Ray Wise globalement impeccable, malgré quelques moments de surjeu léger (dans sa cage, notamment).
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Dead Rising - Watchtower :
Lorsque la ville d'East Mission, dans l'Orégon, devient le foyer d'une épidémie zombiesque, le gouvernement met au point le Zombrex, un andidote temporaire à la maladie, aux stocks très limités. Et lorsque l'antidote cesse soudain inexplicablement d'agir, la ville est placée en quarantaine, avec, au sein de la zone contaminée, de nombreux civils paniqués. Parmi ceux-ci, le reporter Chase Carter (Jesse Metcalfe), la mère de famille Maggie (Virginia Madsen), et Crystal (Meghan Ory), une jeune femme dangereuse contaminée par le virus... le trio doit alors survivre coûte que coûte en se fabriquant ses propres armes, et en échappant à un gang de motards sanguinaires, avec l'aide extérieure de Jordan (Keegan Connor Tracy), la caméra-woman de Chase, qui communique avec eux par téléphone...
Encore un film de zomblards, avec ici une adaptation de la franchise de jeux vidéo de Capcom, et un récit qui prend apparemment place entre Dead Rising 1 et 2.
Je dis "apparemment", car je n'ai jamais joué qu'à la démo du premier jeu, et par conséquent, à part le concept global de la franchise et le personnage principal de ce jeu (ici interprété par un Rob Riggle en mode déconne), je n'ai qu'une très vague idée des tenants et aboutisssants de l'univers.
Cela dit, je doute que cela change quoi que ce soit à mon appréciation de cette adaptation : oui, on retrouve le personnage principal du jeu, ici érigé en héros interviewé à la tv, on retrouve le concept des armes bricolées, et les hordes de zombies dans les rues, mais à part ça... le tout est franchement trop générique, et ce sur tous les plans.
C'est un peu le problème avec les films de zombies arrivant aujourd'hui. À moins d'une idée, ou d'un point de vue fort, tout a déjà été dit/fait/vu, généralement en mieux, et en plus inspiré.
C'est ainsi le cas ici, pour ce métrage qui n'est pas forcément honteux en soi, mais qui n'apporte absolument rien au genre.
Le métrage est longuet (près de deux heures), le rythme très inégal, les personnages manquent de charisme, le ton léger est désormais la norme du genre, le propos sur l'armée/le gouvernement/Watchtower est assez convenu (et probablement pas aussi engagé que le scénariste l'imaginait), le budget n'est pas forcément suffisant, le fanservice pour les fans du jeu est parfois un peu maladroit, et l'on a plus souvent l'impression de se retrouver devant un gros pilote de série tv plutôt qu'un film, un sentiment encore renforcé par ces coupures régulières qui font place à des flashes d'information satiriques cassant totalement le rythme (ainsi que le moindre semblant de tension).
On ne rit pas vraiment, on n'a pas vraiment peur, on n'est jamais vraiment passionné ni intéressé, bref, cela reste un produit particulièrement quelconque et générique, qui surnage par moments grâce à quelques idées ou quelques plans de caméra inventifs, et un scénario qui assure un peu plus que le service minimum.
Un très petit 2.5/6 (voire moins, en fait, mais on sent tout de même que le scénariste est fan des jeux et a tenté de faire quelque chose d'honnête, donc il a ma sympathie ; et puis au moins, ce n'est pas du Uwe Boll.)
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[REC] 4 - Apocalypse ([REC] 4 - Apocalypsis) :
Prise au piège de l'immeuble empli d'infectés, Angela Vidal (Manuela Velasco) a fini par en sortir, juste avant sa destruction par les forces d'intervention de la police. Lorsqu'elle revient à elle, elle se trouve sur un navire pétrolier, au milieu de l'océan, en compagnie de scientifiques et d'autres survivants, placés là en quarantaine. Car Angela est peut-être atteinte par l'infection démoniaque, et les chercheurs sont bien décidés à trouver un antidote à l'épidémie...
Après la parenthèse ratée du n° 3 (qui a droit ici à un clin d'oeil ou deux, en la personne d'une grand-mère désorientée seule survivante du mariage), Jaume Balaguero revient aux commandes de sa franchise... mais donne vraiment l'impression de s'en être totalement lassé, et d'avoir désormais envie de passer à autre chose.
Ce qui se traduit, à nouveau, par un abandon total du style found-footage, pour une réalisation assez laide à base de caméra portée toujours en mouvement, de micro-jump cuts dans les actions, et de plans sombres et serrés ; l'histoire, malheureusement très générique et balisée, n'aide pas non plus à s'intéresser au film, puisque la première demi-heure de mise en place semble en durer le double, et que la suite n'est qu'un gros film de couloirs manquant cruellement de pêche et d'énergie.
Çà et là, on a bien quelques points d'exclamation sanglants, mais ils sont assez mal filmés, quand ils ne sont pas tout simplement le produit de moments à effets spéciaux fauchés et ratés (le singe infecté).
Alors quel intérêt ? Le retour de Manuela Velasco (qui a malheureusement un peu vieilli et maigri, ce qui ne facilite pas la bonne continuité du métrage avec les images du premier film, pourtant ici réutilisées par les chercheurs), et une conclusion tellement débile qu'elle vaut presque le détour : tout explose (de manière mal cadrée), et le parasite démoniaque finit par infecter un poisson.
[REC] 5 : l'attaque des poissons zombies-démons ? ^^
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Précédemment, chez Lurdo :
J'avais trouvé le premier [REC] sympathique, mais assez inégal : si Manuela Velasco faisait une protagoniste assez charmante et attachante, on ne pouvait pas forcément en dire de tous les autres personnages, à l'interprétation et à l'écriture parfois inégales ; à l'identique, si l'absence totale de musique d'ambiance ajoutait à l'ambiance oppressante, et si l'introduction progressive de la religion permettait de donner un autre degré de lecture (plus ambivalent) à ce film d'infectés, le script restait assez prévisible, et certains des rebondissements paraissaient artificiels et forcés.
Rien de bien méchant, cependant, et le métrage restait intéressant, même s'il aurait fait un bien meilleur moyen-métrage. Du 3.5/6, en somme.
[REC]², cependant, avait été une véritable déception, un bigger louder jamais maîtrisé, qui recyclait clairement le premier film, en en explicitant toutes les zones d'ombres jusqu'à surexposer son sujet, et en remplaçant les personnages du premier opus par une équipe d'intervention de la police et un prêtre (tous surjoués).
Un film qui détruisait donc toute l'ambiguité du [REC] original, avec des personnages agaçants, et une réalisation surchargée en gimmicks visuels et sonores forcés et jamais crédibles, pour, au final, quelques idées intéressantes jamais vraiment exploitées, et noyées dans une masse insipide et frustrante. 1.75/6
Ce second opus, à vrai dire, m'avait tellement frustré que je n'avais pas voulu continuer la saga... je rattrape donc mon retard, avec les deux suites de [REC] les plus récentes, à commencer par
[REC] 3 : Genesis ([REC] 3 : Génesis) :
Le jour du mariage de Koldo (Diego Martin) et de Clara (Leticia Dolera) est enfin arrivé, et leurs deux familles se réunissent pour faire une fête bien méritée. Mais lorsque certains des invités montrent les signes d'une étrange contagion, c'est le début d'un carnage général, au sein duquel les deux jeunes mariés sont séparés...
Paco Plaza, co-réalisateur sur les deux premiers métrages, s'occupe ici en solo de ce troisième opus, un métrage qui, malheureusement, s'avère en fait un film de zombies ultra-générique, qui exploite le nom de la franchise sans en avoir la moindre caractéristique, ou presque.
Au rayon des points communs, le film se déroule apparemment en parallèle du premier film, et met en scène la même contagion de zombies-démons (ce qui donne lieu à des effets assez ridicules de démons apparaissant dans les reflets des zombies).
Malheureusement, les ressemblances s'arrêtent là : ici, le script donne dans la comédie zombiesque grotesque, jamais vraiment drôle, qui suit des survivants incapables évoluant tout autour de la cérémonie de mariage envahie par les zombies.
Pire : au bout de 20 minutes au format "film de mariage", le film abandonne totalement le found footage de rigueur dans la saga, pour devenir un film d'horreur banal et classique, en vue à la troisième personne, avec accompagnement musical (particulièrement mauvais), protagonistes multiples, etc...
On se retrouve donc avec un métrage d'horreur passe-partout, pas très bien filmé, qui ne fait jamais rire ni peur, et souffre, malgré ses 77 minutes (génériques inclus), d'un rythme mollasson qui fait qu'on s'ennuie gentiment, d'autant que les personnages sont tout sauf intéressants ou attachants. Il reste tout de même une idée amusante ou deux, ainsi que quelques effets sanglants réussis... mais c'est peu.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
The Devil's Hand (Where The Devil Hides) :
Dans le petit village pseudo-amish de New Bethlehem, une étrange prophétie règne : six jeunes filles nées le sixième jour du sixième mois amèneront l'avènement de Satan le jour de leur 18ème anniversaire, lorsqu'une seule d'entre elles restera en vie, et deviendra le réceptacle du Malin. Vivant dans la terreur, la communauté tente ainsi d'empêcher cette catastrophe de se produire, sous les ordres du sinistre et pervers Elder Beacon (Colm Meaney). Mais la date funeste approche, et pour la jeune Mary (Alycia Debnam-Carey), victime de crises d'épilepsie et de visions, la protection de son père (Rufus Sewell) ne suffit plus à la protéger du courroux de ses semblables...
Un film peu inspiré et bourré de problèmes, à tous les niveaux.
Autant commencer par les bons points : la distribution est globalement bonne, même si Jennifer Carpenter est cruellement sous-exploitée, et que Colm Meaney a une trop bonne trogne pour être crédible en Elder pervers et fanatique ; le film est assez court (1h25) ; et c'est à peu près tout.
Parce qu'en fait, ce métrage à la genèse compliquée n'a de film d'horreur que son nom, et ses cinq dernières minutes. Le reste du temps, il oscille entre teen movie chez les amishs (avec ses adolescentes qui découvrent l'amour et la tentation), thriller psychologique sur le fanatisme religieux et les dérives sectaires, slasher basique et grotesque (la scène du puits est un grand moment de comédie involontaire), et drame mollasson... ce qui, il faut bien le dire, donne un tout assez décousu.
D'autant que le film rappelle d'autres oeuvres du même genre : La Ferme de la Terreur, forcément, La Malédiction, bien sûr, mais aussi et surtout Emprise, de Bill Paxton. Et là, en disant cela, je spoile probablement beaucoup trop.
Autant continuer, alors : en effet, comme dans Emprise, le spectateur est, pendant tout le film, placé dans la position de victime ; c'est à Mary que l'on s'identifie, c'est par ces yeux que l'on découvre la folie religieuse qui l'entoure, la prophétie, tout ça. Et comme dans Emprise, il s'avère qu'à la toute fin, les croyants avaient raison. Sauf qu'ici, ce n'est pas un Dieu vengeur et impitoyable qui guide la main du tueur, mais bien Satan, qui n'attendait apparemment qu'une chose : que la mère de Mary tue toutes les autres filles de la prophétie, pour pouvoir transmettre ses pouvoirs à la dernière survivante.
On finit donc avec une Mary aux superpouvoirs démoniaques qui (dans une séquence bien risible, car montée en jump-cuts ultra-obscurs et illisibles sur du rock qui fait tache) va se venger de la communauté, et du maychant Beacon.
Quelques minutes à peine de surnaturel après 80 minutes de ronronnement, c'est peu, d'autant plus que ces deux retournements successifs (l'identité du tueur, et la réalité de la prophétie) sont assez prévisibles, surtout si l'on a une certaine habitude du genre.
M'enfin ça aurait pu être pire, et ça a l'avantage de se dérouler dans un environnement assez sous-exploité au cinéma. C'est toujours ça de pris.
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Cryptic :
Alors que le monde de la pègre anglaise est victime d'une vague de meurtres sanglants et inexpliqués, un groupe de sept criminels tous différents les uns des autres se retrouve enfermé dans une crypte, avec pour mission de garder un mystérieux cercueil métallique au contenu énigmatique. Mais bien vite, il s'avère qu'ils sont eux aussi la cible de l'assassin mystérieux... un vampire ?
Une crime/horror comedy indépendante et assez réussie en provenance d'Angleterre, avec un échantillon de personnages tous plus débiles les uns que les autres : un black abruti, un duo de frères psychopathes (les "Jonas Brothers" ^^), une hermaphrodite moldave, une racaille indienne, un dandy rationnel et intelligent, un avocat, et un junkie bourgeois et sdf, soit de quoi assurer le quota d'engueulades, de bons mots, et de répliques amusantes.
Ce huis-clos au micro-budget est par ailleurs visuellement convaincant, ce qui est toujours un plus, et même si, au niveau du rythme, c'est assez inégal (au format 60 minutes, en condensant un peu le tout, ça aurait fait un épisode parfait de Masters of Horror, ou d'une série de ce genre), le film reste intéressant de bout en bout, assumant pleinement sa filiation avec des films de gangsters à la Tarantino, et multipliant les coups tordus et les magouilles en tous genres jusqu'aux derniers instants du récit.
Certes, un spectateur avisé devinera plus ou moins à quoi s'en tenir réellement, au bout d'un moment, mais ça ne gâche pas le métrage, qui reste bien interprété, et souvent drôle.
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Kill Dead Zombie ! (Zombibi) :
Lorsque Tess (Nadia Poeschmann), la femme de ses rêves, est prise au piège dans un immeuble au beau milieu d'une épidémie de zombie, Aziz (Yahya Gaier), un employé de bureau hollandais au chômage, décide de faire équipe avec son frère incapable, Mo (Ouled Radi), une fliquette volontaire (Gigi Ravelli) et deux petits criminels idiots, afin de traverser la ville, et de sauver Tess.
Un film hollandais qui se veut une réponse ethnique et plus parodique au Shaun of the Dead des anglais, et qui finit par être nettement plus inégale, au final. Le film souffre en effet d'un budget apparemment limité (500000€ à peine) qui restreint drastiquement les possibilités visuelles du métrage, notamment au niveau des effets gentiment fauchés.
Ensuite, le choix d'éviter les déluges de sang, pour opter plutôt pour des déluges de slime verdâtre a tendance à affaiblir l'impact de la menace zombie, déjà pas vraiment aidée par une comédie slapstick un peu idiote et faiblarde.
Disons qu'on sourit plus qu'on ne rit, et que pour chaque scène WTF (l'arrivée des deux vendeurs de kébab et de leur zombie de combat) qui amuse, on a une scène ou deux qui tombent totalement à plat, à cause de choix peu inspirés, d'une réalisation quelconque, ou d'une mise en scène amateure.
Résultat mitigé, donc, mais mitigé positif néanmoins, car bénéficiant d'une bonne humeur et d'un côté décomplexé qui sauvent la mise.
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L'Apocalypse Selon Danny (Dannys Dommedag) :
Danny (William Jøhnk Nielsen) est un adolescent danois intelligent, au tempérament artistique et réservé ; son frère cadet, William (Thomas Garvey) est un jeune rebelle agressif, qui s'attire toujours des ennuis à l'école. Mais lorsque leur petite bourgade tranquille est la proie d'une invasion de créatures carnivores, les deux frères doivent apprendre à compter l'un sur l'autre pour espérer survivre.
Un film fantastique/horreur (pour adolescents & enfants) assez frustrant, car n'exploitant jamais vraiment (par manque de moyens, peut-être ?) un potentiel pourtant bien présent.
En effet, le film démarre bien, avec de jeunes acteurs convaincants, une réalisation dynamique, un ton sérieux et adulte, et une montée en puissance qui réussit à mettre la pression. Et puis progressivement, à partir du moment où la présence des créatures est avérée, le métrage commence à se dégonfler.
Forcément, comment maintenir un semblant de tension lorsque le script apparaît vraiment cousu de fil blanc (ce n'est pas toujours forcément un mal, si le reste compense ; là, ce n'est pas le cas, et n'importe quel spectateur avisé aura déjà prévu dès le premier quart d'heure tous les rebondissements ainsi que l'évolution narrative de chaque personnage), et que le facteur principal de tension (les monstres) reste désespérément invisible (remarquez, ce n'est pas plus mal, puisque la seule fois où l'on voit vraiment à quoi ressemblent les créatures, on découvre un poisson sur pattes joliment ridicule) ?
Et puis arrive la fin du métrage, avec un pseudo-suspense sur le gazage des créatures, et sur les retrouvailles avec les autres survivants : le tout semble particulièrement précipité, voire même baclé, et le film se termine alors qu'il y aurait facilement eu de quoi tenir 20-25 minutes de plus.
Vraiment dommage, mais d'un autre côté, pour ce que c'est (de la semi-horreur tous publics), ce métrage reste relativement honorable.
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Wyrmwood - Road of the Dead :
En pleine nuit, Barry (Jay Gallagher), un mécanicien, se réveille pour découvrir l'Australie ravagée par des zombies avides de chair humaine ; contraint d'abattre sa famille, Barry part alors sur la route en compagnie de Benny (Leon Burchill), un autre survivant, à la recherche de sa soeur Brooke (Bianca Bradey), capturée par un groupe paramilitaire travaillant avec un savant fou.
Un long-métrage d'action-horreur australien, qui se veut au croisement de Mad Max et du film de zombies, et qui possède une énergie et une inventivité que n'aurait pas reniées un jeune Peter Jackson.
C'est drôle, bien casté (Leon Burchill est hilarant, Gallagher a du charisme à revendre), ça fourmille d'idées très comic-book et décalées, ça possède une identité stylique punk-trash très sympathique, et malgré des conditions de tournage clairement difficiles (budget limité, et tournage étalé sur quatre ans), le métrage est dynamique et homogène, tout en restant globalement bien maîtrisé.
Alors oui, il y a bien quelques ruptures de ton pas totalement réussies, un montage ultra-cut qui peut parfois agacer, des petites baisses de rythme regrettables dans la seconde moitié (avec 8-10 minutes de moins, le film aurait probablement été parfait sur ce plan), et des combats à mains nues qui sont un peu superflus, mais rien de forcément rédhibitoire.
Pour un premier long-métrage appartenant à un genre pourtant dévalué et surexposé au possible, les frères Roache-Turner transforment en effet l'essai en livrant une pellicule fun, décomplexée, et tout simplement réussie.
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The Pyramid :
Miles et Nora Holden (Denis O'Hare et Ashley Hinshaw), un duo père-fille d'archéologues, découvrent une étrange pyramide à trois faces enfouie dans le désert égyptien. En compagnie d'une journaliste (Christa-Marie Nicola) et de son équipe, les archéologues pénètrent dans le monument, où ils se perdent rapidement, et deviennent la proie de créatures étranges, et d'une entité surnaturelle...
Un long-métrage dirigé par Grégory Levasseur, et qui s'avère une jolie déception.
Probablement parce que le film ne sait jamais s'il veut être un film d'horreur classique, ou s'il veut adhérer à son postulat de départ de found-footage : le métrage fonctionne ainsi à base de plans subjectifs de caméra, comme pour suivre le format présenté dans ses cartons-titres d'ouverture, et puis soudain, on va avoir droit à un plan d'ensemble en vue omnisciente, ou bien un gros plan gore impossible, qui détruit instantanément toute l'immersion et l'utilité du concept de found-footage (déjà que la bande originale qui accompagne tout le film n'aide pas vraiment...)
Un peu comme si le film avait été pensé comme un pur found-footage, avant que le concept ne soit abandonné en cours de route pour y rajouter trois tonnes de plans impossibles dans ces conditions.
Cela dit, ce n'est pas forcément une mauvaise chose, tant un vrai found-footage tourné par ces personnages tous horripilants aurait probablement été quelque chose d'assez pénible.
Là, en l'état, le film ne fonctionne jamais vraiment, avec ses personnages agaçants, ses monstres en CGI médiocres (des chats ; et... autre chose, forcément filmé en vision nocturne, histoire de camoufler les effets numériques), ses jump scares inefficaces, ses scènes de meublage inutiles, et son absence totale de véritable suspense ou d'horreur (désolé, mais lorsqu'une créature surnaturelle et sanguinaire est aux trousses de tes protagonistes, la moindre des choses est d'éviter de les faire discuter à voix haute de tout et de rien, comme s'ils faisaient du tourisme).
C'est plat, sombre, particulièrement prévisible et générique, bref : bof.
Restent uniquement l'ambiance générale et l'environnement égyptien, qui font toujours leur petit effet, notamment lorsqu'il y a des passages secrets et autres pièges qui se déclenchent.
2/6 (- 0.5 pour le générique final hors-sujet, à base de métal bien pourri) = 1.5/6
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Bloodline (aka The Cabin) :
Jeune séminariste sur le point de devenir prêtre, Brett Ethos (Matt Thompson) doute de sa vocation, et, à la mort de son grand-père, il décide d'accompagner ses amis en forêt, pour aller explorer un chalet dont il vient d'hériter. Mais une fois dans ce chalet, des phénomènes étranges se produisent, et bien vite, Ethos comprend que sa lignée est victime d'une ancienne malédiction indienne, et qu'il doit passer à l'action s'il veut survivre à cette épreuve...
Un mélange pas très convaincant de plusieurs sous-genres (slasher, vengeance, possession, malédiction, film de chalet), qui s'écroule sous le poids de son ambition, et sous un rythme quasi-léthargique.
En soi, le mélange des genres n'est pas inintéressant, mais entre le séminariste bodybuildé tout droit sorti d'une série CW (qui est, en plus, le réalisateur/scénariste/monteur/directeur de casting du film... rien que ça ^^), le jeu approximatif de certains des jeunes, et le fait que tout se traîne considérablement, difficile d'être passionné par tout ça.
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Prowl :
Jeune femme désireuse de quitter sa campagne pour rejoindre Chicago, Amber (Courtney Hope) parvient à convaincre ses amis Peter (Joshua Bowman), Suzy (Ruta Gedmintas), Eric (Oliver Hawes), Fiona (Perdita Weeks) et Ray (Jamie Blackley) de l'accompagner sur la route, afin de visiter un appartement en ville. Mais après une panne de moteur, le groupe finit par monter à bord d'un semi-remorque conduit par Bernard (Bruce Payne), qui accepte de les amener à Chicago ; seul problème : la remorque est pleine de sang humain, et Bernard les emmène dans un hangar reculé, où une horde de créatures sanguinaires attendent leurs nouvelles proies...
Un métrage qui se positionne à mi-chemin entre le slasher basique, et le film de vampires, ce qui n'est pas forcément une mauvaise combinaison.
Certes, les personnes sont creux au possible, ne servent que de chair à canon, les vampires sont génériques et le script est particulièrement pataud et capillotracté, notamment dans son retournement improbable de situation, à la barre des 60 minutes... mais il y a là un certain potentiel dans cette approche originale, et tout n'est pas à jeter, notamment l'interprétation de l'actrice principale.
Malgré cela, cela reste tout de même assez médiocre, pas aidé par une réalisation agaçante (aux effets de style superflus), par l'accent bancal de Bruce Payne, et par un budget visiblement limité, à en juger par les effets de fond vert calamiteux lorsque la petite bande voyage en auto.