Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Le Monde de Dory (Finding Dory) :
Un an après avoir aidé Marlin (Albert Brooks) à retrouver son fils Nemo (Hayden Rolence), Dory (Ellen DeGeneres) commence soudain à se souvenir de sa famille, qu'elle avait oubliée depuis bien longtemps. Aussitôt, elle s'embarque (avec ses deux amis) dans une quête improbable à l'autre bout des océans, jusqu'à l'Institut Océanographique, en Californie, où ses parents se trouvent...
Je vais être franc, je ne suis pas un très grand fan du Monde de Nemo. Non pas que le film soit mauvais, bien au contraire (c'est du 4.5/6, sans problème), mais je suis toujours resté plus ou moins indifférent vis à vis de l'univers, des personnages, de l'ambiance, de la musique, etc.
Donc très logiquement, cette suite n'allait pas me renverser, comme d'autres films Pixar ont pu le faire en leur temps.
Je n'ai pourtant pas grands reproches à faire à ce Monde de Dory : c'est bien réalisé, bien joué, bien animé, c'est drôle, c'est intelligent, les nouveaux personnages sont amusants, etc... je pourrais me plaindre du premier quart du film, assez redondant et mollasson (le métrage ne commence vraiment à décoller qu'une fois Dory arrivée au Centre), ainsi que des flashbacks réguliers, qui sont logiques (et pertinents), mais un peu trop mécaniques....
Mais dans l'ensemble, je n'ai pas grand chose à dire sur ce film... si ce n'est que, comme le précédent, il me laisse un peu indifférent, et qu'en prime, il n'a pas forcément la force du premier métrage.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Assassin's Creed :
Condamné à mort, Callum Lynch (Michael Fassbender) est secouru in extremis par Abstergo, une fondation privée dirigée par Rikkin (Jeremy Irons) et sa fille Sofia (Marion Cotillard). Ensemble, le père et la fille utilisent une technologie révolutionnaire, l'Animus, pour plonger Callum dans la mémoire génétique de son ancètre Aguilar, un Assassin du 15ème siècle, afin d'espérer découvrir l'endroit où ce dernier a caché la Pomme d'Eden, une relique permettant potentiellement d'assurer paix et ordre à l'espèce humaine...
La formule Assassin's Creed n'est pas compliquée : au fil des âges, l'affrontement entre les Assassins (une secte de super-ninjas acrobates et aux pouvoirs surhumains, défenseur du libre arbitre et de la liberté) et les Templiers (un groupe persuadé que l'ordre, le contrôle et la discipline sont la seule voie pertinente pour atteindre la paix), afin de mettre la main sur des reliques magiques éparpillées aux quatre coins du globe par la Première Civilisation, un peuple antique d'origine mystérieuse, et à la technologie incroyable.
Tous les éléments pertinents de la série sont résumés là : des gentils, des méchants, du Parkour, des cascades défiant les lois de la physique, de la chasse au trésor, des mythes improbables, de l'Histoire, et un monde ouvert que le joueur explore à volonté, en long, en large et en travers.
Avec en prime, au grand dam de beaucoup de joueurs qui préféreraient rester en immersion permanente dans le passé, un emballage/mise en abîme moderne de la notion de jeu vidéo, puisque le concept de l'Animus n'est en fin de compte, qu'une console de jeu dans le jeu, avec un joueur qui prend le contrôle d'un personnage, qui lui même prend le contrôle d'un autre personnage.
Bref : avec plus d'une dizaine de jeux (plus ou moins réussis) appartenant à la franchise, l'univers est bien établi, ses codes aussi, et Assassin's Creed est désormais synonyme, pour le joueur lambda, de codes très affirmés, au premier rang desquels le fameux saut de l'ange de l'assassin, depuis le sommet d'un bâtiment, jusque dans un tas de foin.
Et donc, on a droit ici à une adaptation qui semble reprendre les codes de la franchise (le parkour, le saut de l'ange, les reliques, les tenues, le credo, l'Animus)... mais qui en fait, parvient à passer totalement à côté de son sujet, et ce de manière spectaculaire.
Forcément : quand on fait le choix de placer 75% du film dans le présent, chez Abstergo, et qu'on ouvre le film par du rock, ça donne tout de suite le ton et la direction du métrage.
Et tout est à l'identique : les personnages déjà établis sont remplacés par de nouvelles créations, creuses et sans intérêt, et interprétées en pilotage automatique par leurs acteurs ; l'Animus est désormais un bras articulé avec projection holographique ; la musique est insipide et totalement oubliable ; les rares scènes d'action sont médiocres, montées de manière hachée (avec renvois constants au présent, et à Fassbender attaché à l'Animus), sans le moindre sentiment de fluidité ou de maîtrise que l'on peut ressentir en jouant ; le Parkour est étrangement peu satisfaisant, la faute au montage, à du câblage et à des effets numériques évidents, en plus des cascadeurs ; idem pour le Saut de l'Ange, sans cesse inachevé, et ou se transformant en quelque chose de numérique et d'immonde visuellement (lorsque Callum fait une pirouette et "casse" la surface de l'eau avec une dague pour "amortir" sa chute) ; et plutôt que de nous plonger dans un monde historique chatoyant, ici, tout est terne et sans la moindre ambiance (tous les personnages de la section historique sont transparents et anonymes, ce qui n'aide pas).
En résumé, un plantage assez spectaculaire, qui a fait un flop encore plus spectaculaire (et mérité) au box-office, et qui passe systématiquement à côté de tout ce qui fait le fun de la franchise.
Difficile de comprendre comment Ubisoft & co ont pu se planter à ce point, alors qu'il leur aurait suffit d'adapter et de synthétiser les premiers jeux afin d'obtenir une trame satisfaisante pour une trilogie ; et je me suis fait la remarque devant le film, mais comment n'ont-ils pas tenté d'imiter l'angle de caméra du jeu (vue à la troisième personne) pour placer un plan séquence de plusieurs minutes, sans coupes apparentes, montrant la doublure de Fassbender en train de se frayer un chemin sur un champ de bataille en tuant, en esquivant, en bondissant, etc, de manière fluide et impressionnante, jusqu'à conclure par un saut de l'ange accompagné par la caméra.... ? Ça aurait permis de renvoyer directement à la fluidité du jeu, d'établir la maîtrise du combattant, et de faire plaisir à tous les joueurs...
Mais non, il faut croire que c'est trop compliqué, tout ça, et qu'il était plus intéressant de filmer Marion Cotillard débiter des platitudes avec un accent bancal dans des locaux grisâtres, ou de demander à l'équipe des effets spéciaux de produire des dizaines de plans panoramiques inutiles montrant un aigle numérique survolant le paysage.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Rogue One - A Star Wars Story :
Lorsque Krennic (Ben Mendelsohn), un agent de l'Empire, enlève le chercheur Galen Erso (Mads Mikkelsen) pour l'obliger à concervoir pour lui l'arme ultime, sa fille Jyn est livrée à elle-même. Bien des années plus tard, l'arme de l'Empire - l'Étoile Noire - est fin prête, et la Rebellion n'a d'autre choix que de réunir un commando mené par Jyn (Felicity Jones) et Cassian Andor (Diego Luna), pour tenter de dérober les plans de l'Étoile Noire avant qu'il ne soit trop tard...
"Le meilleur Star Wars depuis l'Empire Contre Attaque !" - la majorité des critiques ciné à propos de... L'Attaque des Clones, en 2002... puis à propos de La Revanche des Sith, en 2005... puis à propos du Réveil de la Force, en 2015... et donc, aujourd'hui, à propos de ce Rogue One.
Et comme à chaque fois, un an ou deux après, tout le monde revoie sa copie, et décide qu'en fait, le dernier volet de la saga est assez quelconque/décevant/médiocre/rayez les mentions inutiles.
En ce qui me concerne, un peu comme l'année dernière avec l'Episode VII, je suis assez mitigé sur ce nouvel épisode. À chaud, en sortant de la salle, j'étais plutôt enthousiaste, mais en y repensant, depuis, seuls les défauts s'imposent à ma mémoire.
Le vrai problème, en fait, c'est que ce métrage est un film typique de son réalisateur, qui réussit très bien à composer des images superbes, mais peine toujours (cf Godzilla) à diriger ses acteurs et à faire exister ses personnages de manière intéressante. Ici, on se retrouve notamment avec un commando de rebelles tous plus transparents et anonymes les uns que les autres, à une exception près (Donnie Yen), et qui évoluent dans une intrigue (logiquement) ultra-balisée par le reste de la franchise.
En soi, ce dernier point n'est pas forcément problématique, mais il se traduit ici par un script qui complique inutilement son intrigue, pour donner l'impression de profondeur et de variété : en lieu et place d'un "on forme un commando pour voler les plans de l'Étoile Noire" assez direct et clair, on se retrouve donc avec "on retrouve Jyn qui va nous permettre de trouver son père pour le tuer mais il est trop tard donc on va plutôt tenter de voler les plans de l'Étoile Noire en montant une opération parallèle contraire aux souhaits de la Rebellion qui vient de changer d'avis et c'est l'heure de la grosse bataille finale et de l'intervention de Darth Vader ça y est on va tous mourir".
Beaucoup de bruit et de sous-intrigues inutiles (et de rebondissements pas toujours cohérents), donc, notamment dans la première moitié du métrage, dont on ne garde pas grand souvenir une fois le film terminé, et qui trahissent la genèse très compliquée de cette production, et ses reshoots considérables (rien que l'arrivée maladroite du carton-titre, inséré au forceps, laisse deviner que la production ne savait pas trop comment gérer tout le début de Rogue One).
Heureusement, le rythme et l'action sont là (voire même, un peu trop, parfois), les environnements originaux sont là (beaucoup plus de planètes, d'androïdes, d'aliens... que dans l'Épisode VII), le score de Giacchino répond à l'appel, et le fanservice est mieux intégré : on aurait pu se passer de la Leia numérique, franchement, et de R2D2/C3PO placés à l'arrache, mais il est logique de retrouver Tarkin et Vader.
Dans l'ensemble, ce Rogue One est un film bancal, mais sympathique, esthétiquement réussi, et que j'ai probablement préféré à l'épisode VII.
Du 3.5/6, que ce soit vu en VF (bof) et en 3D (re-bof), ou en VO 2D.
Après un hiatus l'année dernière pour cause de planning trop chargé, les 1001 Nuits reviennent enfin dans la Christmas Yulefest ; un retour moins conséquent que je l'aurais espéré, faute de temps, mais tout de même : un retour...
Aladin et la Lampe Merveilleuse (A Thousand and One Nights - 1945) :
Lorsqu'Aladin (Cornel Wilde) s'éprend de la belle princesse Armina (Adele Jergens), il comprend vite qu'il n'a aucune chance d'obtenir sa main tant qu'il est aussi pauvre. Aladin et son meilleur ami, l'excentrique Abdullah (Phil Silvers), partent alors en quête d'une lampe magique, renfermant un génie de sexe féminin, Babs (Evelyn Keyes), qui tombe sous le charme d'Aladin. Un peu jalouse, mais contrainte d'obéir à son maître, Babs va alors aider Aladin à conquérir le coeur d'Armina, et à déjouer les intrigues du palais de Bagdad...
Une comédie américaine pas très sérieuse, nommée pour deux Oscars (direction artistique et effets spéciaux), et qui reprend donc l'histoire d'Aladin, lui ajoutant un assez gros budget costumes/décors/figurants, pour tenter d'étoffer un peu le tout.
Malheureusement, le film tourne un peu à vide par moments : il faut attendre près de 40 minutes pour que la Lampe magique entre enfin en jeu, et ce n'est qu'à ce moment-là (près de la moitié du film) que le métrage passe enfin la seconde.
Si le film décolle, ce n'est cependant pas forcément grâce aux intrigues de palais, assez quelconques, ni grâce à la romance d'Aladin (Cornel Wilde fait vraiment trop penser à un jeune Tony Curtis pour convaincre totalement) et d'Armina (assez quelconque), mais bien parce que Silvers est assez amusant en Abdullah (voleur qui parle/agit/s'habille en partie comme au XXème siècle, ce qui crée un contraste amusant), et parce qu'Evelyn Keyes est très attachante en génie invisible, qui agit dans toutes ses scènes comme un électron libre impertinent, n'en faisant qu'à sa tête pendant que le reste de la distribution reste au premier degré.
Sa relation avec Aladin évoque d'ailleurs tour à tour Peter Pan/Clochette, et la série Jeannie de mes rêves, ce qui est très loin d'être désagréable.
Ça ne suffit pas forcément à élever le film bien plus haut que la moyenne, mais c'est toujours ça de pris.
Noël approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...
Les Cinq Légendes (Rise of the Guardians) :
Lorsque le Croquemitaine (Jude Law) resurgit, et menace de faire sombrer le monde dans les ténèbres en privant les enfants de la Terre de tout espoir et de toute joie de vivre, le Père Noël (Alec Baldwin), la Fée des Dents (Isla Fisher), le Lapin de Pâques (Hugh Jackman) et le Marchand de Sable recrutent Jack Frost (Chris Pine) pour les assister dans leur combat contre le Mal...
Lorsque, durant la Christmas Yulefest 2013, j'avais découvert (et sommairement passé en revue) ce film, j'en étais ressorti assez mitigé-positif (3.75/6). Néanmoins, la bonne expérience Arthur Christmas m'a donné envie de retenter ma chance avec cette adaptation très libre de l'univers de William Joyce, supervisée et produite par Guillermo Del Toro pour Dreamworks.
Malheureusement, ici, le miracle Arthur Christmas ne s'est pas produit, et je garde toujours un avis très similaire sur ces Cinq Légendes : c'est très regardable, mais inégal au possible.
Inégal au niveau esthétique, tout d'abord : autant tout ce qui a trait à l'univers et aux personnages de Santa Claus, du Marchand de Sable et du Lapin de Pâques est très réussi, inventif et fascinant (j'adore les yétis et les lutins/Minions du Père Noël), autant Jack Frost et Pitch Black (le méchant) sont tous deux visuellement insipides, tandis que la Fée des Dents reste trop en retrait, pas assez développée, et limitée à "elle ressemble à un colibri".
Inégal au niveau technique, ensuite : les environnements fourmillent de détails et de textures, tandis que certains personnages, eux, semblent encore en chantier, lisses et manquant de détails.
Inégal au niveau musical : Alexandre Desplat est compétent, c'est évident, et ses thèmes ne sont pas mauvais... ils sont simplement en retrait, jamais employés au bon moment, ou avec suffisamment de poids et d'émotion pour vraiment totalement fonctionner.
Inégal au niveau du doublage : Baldwin et Jackman sont impeccables ; Isla Fisher est compétente ; par contre, Pine est beaucoup trop âgé pour son rôle.
Inégal au niveau du scénario, enfin, puisque comme je le disais en 2013, certaines péripéties débordent d'inventivité, tandis que d'autres moments tombent vraiment à plat tant ils sont basiques et prévisibles.
En fin de compte, si ces Cinq Légendes assurent le spectacle, et ne laissent pas le temps de s'ennuyer, ce métrage donne aussi l'impression d'avoir été "créé par comité" (pour utiliser un anglicisme sauvage), et d'être une synthèse pas toujours réussie de plusieurs morceaux d'idées et de plusieurs directions qui étaient en compétition.
Dommage, parce qu'avec un peu plus d'audace (notamment au niveau de Jack Frost, tellement calibré pour plaire à un certain public qu'il en devient agaçant) et un peu moins d'éparpillement, le film aurait pu lancer une franchise des plus intéressantes.
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Mission : Noël - Les Aventures de la famille Noël (Arthur Christmas) :
La nuit de Noël, Malcolm Claus (Jim Broadbent), le Père Noël en place, termine sa tournée à bord du S-1, le traîneau/vaisseau spatial ultra-moderne de son fils Steven (Hugh Laurie), qui se prépare depuis des décennies à remplacer son père. Arthur (James McAvoy), l'autre fils de Malcolm, est un incapable maladroit et rêveur, mais qui a grand coeur : lorsque la tournée de son père se termine, mais qu'une fillette n'a pas reçu de cadeau, Arthur décide de voler le traîneau antique de son grand-père (Bill Nighy), et avec l'aide de ce dernier, d'un renne décati, et d'une elfette dynamique (Ashley Jensen), Arthur va livre l'ultime cadeau de cette nuit de Noël... ou du moins, il va essayer.
Pour être tout à fait franc, la première fois que j'avais vu cette coproduction Sony/Aardman (le studio de Wallace et Gromit), je ne l'avais pas vraiment appréciée : vu en VF (qui n'était pas forcément mauvaise, mais manquait de personnalité), le métrage m'avait semblé sans charme, et ne consister qu'en une suite de poursuite effrénées assez saoulantes. La technique était tout de même irréprochable, mais ça s'arrêtait là, et je ne lui avais mis que 3/6.
Là, après un revisionnage en VO, au calme, chez moi, je revois le métrage largement à la hausse : l'humour anglais fait mouche, le doublage (de nombreux noms anglais réputés, et quelques noms américains) est impeccable (et la variété des accents est amusante), et dans l'ensemble, le message du film passe nettement mieux dans ces conditions.
Bon, le film n'est toujours pas parfait, l'impression de poursuite non-stop reste présente, et la musique de Harry Gregson-Williams est toujours anecdotique au possible, mais en fin de compte, j'ai passé là un bon moment, ce qui fait plaisir.
Suite et fin de la première saison de cette série anglaise sur Alex (Ophelia Lovibond, adorable comme toujours), une lady anglaise travaillant pour le British Museum, et qui fait équipe bon gré mal gré avec Hooten (Michael Landes), un aventurier/contrebandier/voleur américain pour partir aux quatre coins du monde à la recherche d'antiquités et autres ruines oubliées.
1x05 :
Jessica Hynes prise en otage par de méchants éthiopiens, qui exigent qu'Alex leur apporte une antiquité menant au trésor de la Reine de Saba. Pas très passionnant (le désert, c'est assez quelconque), hormis les quelques moments d'humour avec les dromadaires.
1x06 :
Hooten et Alex à Moscou, sur les traces d'un oeuf de Fabergé mythique. Pas désagréable, bien que la course au trésor de la semaine ne soit pas très palpitante en soi ; ça vaut surtout pour ce que l'on apprend du passé de Hooten, et pour le bad guy à venir, que l'on devine récurrent.
1x07 :
Le duo part au Cambodge, à la recherche de quatre artefacts qui, une fois réunis, permettent de découvrir l'emplacement d'un joyau légendaire. Jolis paysages (la série avait un budget voyage assez solide), mais ça repompe vraiment trop les Indiana Jones (le Demi-Lune de service, le Bellocq de service, la découverte du premier artefact dans son temple, la trahison de l'assistant du héros, etc, etc, etc) pour être vraiment convaincant et satisfaisant.
Et puis le bad guy récurrent que l'on apercevait dans l'épisode précédent... et bien il ne sera visiblement pas récurrent, et c'est bien dommage.
1x08 :
Season finale, et c'est loin d'être une réussite : le show semble penser qu'un épisode tourné aux Caraïbes, ça justifie un rythme soporifique au possible, et une intrigue sans le moindre enjeu. On a donc les personnages qui tentent de trouver un trésor pirate grâce à une carte au trésor - une sous-intrigue expédiée et bâclée, au profit du pseudo-triangle amoureux qui, jusque là, était resté très en filigrane. Heureusement qu'il y a toujours de l'humour là-dedans, parce que sinon, c'était vraiment assez médiocre.
À l'image de la saison, en fait : le cast est sympa, les paysages sont jolis, mais l'écriture est vraiment trop amateure pour convaincre, et le tout finit vraiment par ressembler à une série écrite par des scénaristes débutants... alors que pas du tout, en fait.
Bref bilan : une distribution sympathique, des moyens évidents, un sens de l'aventure et du fun pas désagréable du tout, mais dans l'ensemble, cette série déçoit, principalement au niveau de l'écriture.
C'est simpliste, basique, parfois bâclé, ça enchaîne tous les clichés possibles et imaginables (et malheureusement pas souvent de manière décalée ou parodique), bref, c'est très médiocre sur ce plan, ce qui est d'autant plus surprenant que toute l'équipe scénaristique a de la bouteille à la télévision anglaise.
En résumé, une expérience très mitigée, qui ne parvient jamais vraiment à décoller au dessus de la moyenne, malgré son capital-sympathique certain. Dommage.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Hunt For The Wilderpeople :
En Nouvelle-Zélande, Ricky (Julian Dennison), un garçon rebelle passant de famille d'accueil en famille d'accueil, arrive dans la ferme de Bella (Rima Te Wiata) et de son époux Hec (Sam Neill), un baroudeur grognon. Mais lorsque Bella décède subitement, Ricky décide de s'enfuir plutôt que d'être repris par les services sociaux. Cependant, Hec finit par le retrouver, et le duo, accusé d'avoir tué Bella par les autorités, n'a d'autre choix que de fuir dans les forêts néo-zélandaises...
Une comédie d'aventure néo-zélandaise signée Taika Waititi, le réalisateur de Vampires en toute intimité, et du futur Thor Ragnarok, ce Hunt for the Wilderpeople est bien filmé, plutôt bien écrit et interprété, et l'environnement naturel néo-zélandais est vraiment bien mis en valeur à l'écran.
Un métrage qui a donc tout pour plaire, et qui a logiquement reçu les louanges de bon nombre de critiques et de spectateurs... malheureusement pour moi, je suis complètement passé à côté.
Je ne sais pas trop pourquoi, mais je ne me suis pas amusé, je ne me suis pas vraiment attaché aux personnages, je n'ai pas aimé l'illustration musicale et je me suis même un peu ennuyé sur la longueur, tout en voyant clairement à l'écran les qualités tant louées par autrui.
Donc je ne saurais quoi dire sur ce film... c'est compétent, mais je n'ai pas accroché (d'un autre côté, je suis généralement réticent au cinéma de Wes Anderson, comme par exemple Moonrise Kingdom, auquel Wilderpeople est régulièrement comparé, donc ceci explique peut-être cela)
Une série d'aventures anglaise made in Sky, sorte de mélange de tout ce qui se fait dans le genre, d'Indiana Jones à Romancing the Stone en passant par Sydney Fox, l'Aventurière, Tomb Raider et autres Alan Quatermain, sur Alex (Ophelia Lovibond, adorable comme toujours), une lady anglaise travaillant pour le British Museum, et qui fait équipe bon gré mal gré avec Hooten (Michael Landes), un aventurier/contrebandier/voleur américain pour partir aux quatre coins du monde à la recherche d'antiquités et autres ruines oubliées. Avec Jessica Hynes dans un rôle secondaire.
Le pilote est assez bancal, tant au niveau du rythme et des transitions que de l'écriture, qui enchaîne tous les clichés possibles et imaginables, mais les décors naturels (la jungle amazonienne) sont convaincants, et ça se regarde comme une série d'aventure des années 80/90, principalement parce que ça ne se prend pas trop au sérieux.
Après, ça reste très dérivatif, et il faut voir comment ça va évoluer (l'épisode 2 semble marcher dans les traces du Da Vinci Code, à Rome), mais pour l'instant, je continue.
1x02 :
Hooten & The Lady à Rome, sur les traces d'un livre antique.
Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins : l'écriture et le montage sont incompétents, on a l'impression de voir un résumé de résumé de long-métrage cliché au possible.
Résultat : toutes les péripéties s'enchaînent artificiellement, et les personnages ne sont que des archétypes en carton-pâte, jamais développés de manière suffisante pour convaincre. Cela dit, le duo de tête est toujours sympathique, et on voit du pays, ce qui est toujours sympathique.
Mais c'est plus du guilty pleasure à la The Librarians (voire peut-être même en deçà des aventures de Flynn Carson) qu'autre chose. Prochain épisode, l'Égypte.
1x03 :
Hooten et Alex en Égypte, à la recherche du Tombeau d'Alexandre le Grand, contre une bande de fanatiques grecs voulant sauver leur pays de la crise économique.
C'est toujours aussi mal écrit, c'est toujours aussi caricatural, c'est toujours digne d'une série tv pour enfants, mais ça reste aussi toujours sympatoche, principalement parce que le duo principal fonctionne bien, et que çà et là, des scènes sont réussies.
En plus ici, le format est un peu plus maîtrisé, et moins saccadé/massacré au montage. Donc c'est toujours très médiocre, mais regardable.
1x04 :
Hooten, empoisonné, et Alex, accompagnés d'un géant muet, partent pour le Bhutan, à la recherche d'un manuscrit perdu écrit par Bouddha.
C'est presque compétent, et on a droit à un peu de développement des deux protagonistes, mais dans l'ensemble, ça reste très simpliste et basique, et un peu mollasson au niveau du rythme.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Doctor Strange :
Après un accident de voiture qui le prive de l'usage normal de ses mains, le Dr. Stephen Strange (Benedict Cumberbatch), chirurgien arrogant aux talents renommés de par le monde, voit son univers s'effondrer. Ruiné et abandonné de tous, il recherche alors des méthodes peu orthodoxes pour guérir... et lorsqu'il découvre les arts mystiques enseignés par l'Ancien (Tilda Swinton), c'est tout un monde inconnu qui s'ouvre à lui, et va lui permettre de renaître, d'une manière assez inattendue.
Un nouveau Marvel ma foi plutôt convaincant, et qui, s'il souffre un peu de n'être qu'une énième origin story au parcours assez balisé (et forcément, au démarrage un peu mou), bénéficie du charisme de Cumberbatch, mais aussi et surtout d'idées et d'effets visuels formidables, qui à eux seuls valent le déplacement en salles.
C'est bien simple, on a un peu l'impression que Marvel et Derrickson, le réalisateur, ont vu Inception de Nolan, et se sont dits : "bof, on peut faire la même chose, mais avec 1000 fois plus d'idées, d'énergie, d'humour et d'inventivité".
Le résultat est donc particulièrement mémorable, avec des kaléidoscopes improbables d'images et de couleurs chatoyantes, et une 3D qui, pour la première fois depuis des années, est particulièrement réussie, voire même, est un véritable plus qui renforce encore tout ce qui est à l'écran.
Un bon 4/6 (probablement plus lorsque je le verrai en VO)
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
Docteur Frankenstein (Victor Frankenstein) :
Alors qu'il tente de trouver des morceaux d'animaux pour ses expériences dans un cirque londonien, Victor Frankenstein (James McAvoy) tombe sur un jeune bossu, souffre-douleur du cirque, et pourtant doué d'un sens incroyable de l'anatomie et de la médecine. Il en fait aussitôt son assistant, le baptise Igor et, après l'avoir guéri de sa bosse, il en fait son partenaire dans une expérience révolutionnaire : ramener les morts à la vie...
Le dernier film écrit par Max Landis, American Ultra, parvenait à faire d'une histoire de stoner découvrant soudain qu'il est un super-agent des services secrets désactivé et traqué par tous quelque chose de laborieux, de soporifique, et que j'avais fini par abandonner en cours de visionnage (chose qui ne m'arrive quasiment jamais). C'était brouillon, c'est très mal rythmé, et ça n'avait, en fin de compte, pas grand intérêt.
Ici, ce Victor Frankenstein est déjà nettement plus maîtrisé, en cela qu'il se regarde sans problèmes, et n'ennuie jamais le spectateur. Malheureusement, c'est à peu près tout l'intérêt de ce métrage.
En effet, une fois que l'on passe outre la direction artistique assez réussie et chatoyante, les effets spéciaux convaincants et les multiples caméos d'acteurs de la série Sherlock (dont le réalisateur est ici à l'oeuvre), on se retrouve avec une redite de l'histoire de Frankenstein, version bromance, qui peine vraiment à convaincre.
La faute au script, qui échoue à donner de l'épaisseur à la majorité des personnages (la trapéziste, notamment, est totalement inexistante, et son actrice n'a pas une once de charisme), et à la distribution, qui semble laissée en roue libre : McAvoy cabotine totalement, et éclipse le falot Radcliffe, générant pourtant avec lui plus d'alchimie et de tension (sexuelle ou non, à vous de voir) qu'il n'en existe entre Igor et sa belle ; "Moriarty" en fait lui aussi trois tonnes ; et la Créature, qui apparaît à la toute fin... est malheureusement bien décevante, et très caricaturale.
C'est vraiment dommage, car çà et là surnagent des idées et des approches sympathiques de personnages pourtant surexploités, mais elles sont noyées dans un tout qui échoue à trouver une direction et un ton homogènes, et finit par partir dans toutes les directions possibles et imaginables, de la bromance au Sherlock Holmes de Guy Ritchie (surtout au début du film, qui tranche radicalement avec le reste et fait un peu tâche), en passant par le film fantastique répugnant, la romance, l'enquête, etc.
Avec plus de structure, plus de rigueur, et une vision artistique plus appuyée, ça aurait pu fonctionner.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...
Le Dernier Chasseur de Sorcières (The Last Witch Hunter) :
Dans un monde très similaire au nôtre, les sorcières existent, et vivent parmi nous, cachées, un traité de paix garantissant leur cohabitation harmonieuse avec le reste de l'humanité. Pour faire respecter ce traité, Kaulder (Vin Diesel) le Chasseur traque les sorciers et sorcières renégats et maléfiques, assisté d'un ordre de prêtres et de centaines d'années d'expérience. Car Kaulder est immortel depuis qu'il a tué la Reine des Sorcières (Julie Engelbrecht), qui l'a maudit avant de s'éteindre. Mais lorsque le bras droit de Kaulder, le 36ème Dolan (Micheal Caine), est assassiné, Kaulder découvre que quelqu'un veut ramener la Reine à la vie, et se venger du Chasseur : épaulé par le 37ème Dolan (Elijah Wood) et par une sorcière (Rose Leslie), Kaulder tente alors d'empêcher le pire...
Honnêtement, j'aime bien Vin "Baboulinet" Diesel.
C'est un ancien nerd qui s'est construit un corps de catcheur, et vit désormais ses rêves de gosse en incarnant des personnages cinématographiques tout droit sortis de campagnes de rôlistes et de fantasmes d'ados, que ce soit Riddick, Dominic Toretto, Xander Cage, ou ce Witch Hunter. Le problème étant... que ces personnages sont, pour la plupart, tous semblables, à savoir qu'ils sont l'image badass, stoïque et idéalisée que Vin a de lui-même.
Ce qui, parfois, dans certaines circonstances, suffit pour que le personnage fonctionne (Riddick, notamment)... mais le plus souvent, malheureusement, j'ai toujours l'impression que Vin se force à prendre la pose, qu'il se force à débiter des one-liners, et qu'il se force à jouer le badass... par conséquent, j'ai parfois énormément de mal à le prendre au sérieux, ou à le trouver crédible dans son jeu monolithique.
Dans les Riddick, ça passe ; dans F&F, aussi ; XXX ou ce Witch Hunter, par contre, ça coince.
La distribution du film est sympathique, ses effets visuels sont spectaculaires (tout en étant inégaux), sa direction artistique est travaillée, le script n'est pas désagréable (notamment dans son approche de la création d'un monde crédible et détaillé) bien qu'imparfait (la caractérisation des personnages, et leur évolution, laissent à désirer, et le postulat rappelle parfois Van Helsing, avec ce héros immortel chasseur de monstres, épaulé par un prêtre débutant), la musique est dérivative mais remplit son office, et la réalisation est relativement compétente (Breck Eisner est un faiseur honorable, même s'il peine toujours à insuffler du rythme et de l'énergie à ses films), bref, Le Dernier Chasseur de Sorcières avait de quoi être un métrage d'urban horror-fantasy assez satisfaisant (faute d'être mémorable ou excellent)... si quelqu'un d'autre que Vin avait tenu le rôle principal.
Parce qu'une fois le métrage repassé dans l'ère moderne, Vin est en mode plus minimaliste que jamais, Vin est surpuissant, Vin démolit tout le monde sans effort, Vin est mono-expressif, Vin a une voiture de luxe, bref, Vin n'est pas intéressant pour un sou, et son interprétation ne permet jamais à son personnage d'exister au delà du mur impassible qu'il incarne sans broncher.
Résultat, bon nombre de ses scènes sonnent tout simplement faux, que ce soit parce que Vin surjoue soudain une émotion (le contraste avec son impassibilité perpétuelle est alors ultra-brutal), parce que les dialogues sont bancals et maladroits, ou parce que la mise en scène simpliste de ces scènes et de ces dialogues favorise les poses caricaturales adoptées par le héros.
Mais encore une fois, je ne jette pas forcément la pierre à Vin Diesel, qui a besoin d'un bon réalisateur et directeur d'acteurs pour ne pas se laisser dévorer par ses tics de jeu (un peu comme Nicolas Cage, bien qu'ils évoluent dans des catégories totalement différentes).
Ici, il n'était pas forcément épaulé par un cador de la discipline, et si l'on ajoute à cela un script parfois mal équilibré (le personnage d'Elijah Wood est tellement inutile durant tout le film que son importance finale en devient télégraphiée), et qui aurait fait un bien meilleur pilote de série tv, tout cela finit par tirer ce métrage pourtant divertissant vers le bas.
Pas sûr que ça mérite la moyenne, mais bon, je mets tout de même un minuscule 3/6, pour le spectacle, pour l'ambiance et pour Rose (mais pas pour Vin).
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la distance ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Le Sang des Templiers (Ironclad) :
En 1215, le sinistre Roi Jean (Paul Giamatti) d'Angleterre est bien décidé à prendre sa revanche sur les barons rebelles qui l'ont déposé, et forcé à signer la Grande Charte. Accompagné de mercenaires danois menés par Tiberius (Vladimir Kulich), il vise alors la forteresse de Rochester, un point de passage indispensable pour diriger la région qui l'entoure, et le reste du pays. Face à lui, outre les occupants du château (Derek Jacobi et Kate Mara), ainsi que leur personnel limité, se trouve une poignée de soldats plus ou moins aguerris (James Purefoy, Jason Flemyng, Jamie Foreman, Mackenzie Crook, Rhys Parry Jones, Aneurin Barnard), réunis là par William d'Aubigny (Brian Cox) pour barrer le passage de Jean. Une bataille sans pitié s'engage alors...
Un film indépendant anglais, au budget somme toute limité (25M$), et qui n'est autre qu'une version des Sept Mercenaires/Samouraïs à la sauce médiévale bourrine.
Et c'est là tout l'intérêt du film, à vrai dire : sa mécanique éprouvée, portée par une distribution remarquable et plutôt surprenante de par sa qualité. Ça assure donc plutôt bien de bout en bout au niveau de l'interprétation (certes, Giamatti est en roue libre, mais c'est le personnage qui veut ça ; et quelques lignes de post-synchro sont assez plates), c'est sauvage, violent et sanglant, et malgré la durée un poil maladroite (on aurait facilement pu resserrer tout ça de 15-20 minutes, ou bien développer le tout 15-20 minutes de plus, afin de combler les trous, et de donner de l'épaisseur au personnage de Kate Mara), et le script pas toujours très abouti, ça se regarde facilement.
Seul vrai souci, et pas des moindres : la réalisation et le montage des scènes de combat, en mode caméra portée et secouée, jusqu'à rendre l'action illisible. Ce qui est problématique, vu que le film n'est, en résumé, qu'une grosse scène de combat avec quelques pauses.
Dommage (rien que d'imaginer le même film, avec la même distribution, mais tourné par McTiernan... *soupir*)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
La Filature (Skiptrace) :
Après la mort tragique de son partenaire aux mains des hommes du cruel Matador, Bennie Chan (Jackie Chan) est prêt à tout pour faire tomber celui qu'il suspecte d'être le Matador, Victor Wong (Winston Chao). En chemin, il finit par s'associer, bon gré mal gré, avec Connor Watts (Johnny Knoxville), un arnaqueur américain ayant en sa possession un téléphone appartenant au criminel...
Buddy comedy sino-américaine réalisée par Renny Harlin, et qui donne l'impression arriver avec 15 ans de retard, tant elle ressemble à ces buddy comedies que Chan tournait aux USA au début des années 2000 (Rush Hour, Shangaï Kid, Le Smoking, Le Médaillon, etc) ... en nettement moins réussie, et sans leur énergie.
Ici, tout semble laborieux, à commencer par le rythme et le montage : le métrage se traîne en effet gentiment, sorte de road trip injustifié à l'échelle de la Chine, qui finit par ressembler à un guide touristique sans grand intérêt autre que ses paysages.
En effet, les combats de Jackie sont (mal) bricolés (montage, accélérés, doublures, câblage, numérique, chorégraphie) de manière à camoufler au maximum l'âge de l'acteur, l'action est décousue et approximative, la post-synchronisation de la majorité des acteurs asiatiques est calamiteuse, le score musical est bien souvent hors-sujet, et l'on se demande parfois ce que certaines scènes font là (la reprise collective d'Adèle dans le village mongol, euh... okay).
Bref, malgré le capital sympathie des deux acteurs principaux, la présence surprenante (et efficace) d'Eve Torres dans le rôle d'une brute russe (à l'accent ridicule), et quelques moments réussis, dans l'ensemble, c'est un ratage, tout simplement.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Ninjas Turtles 2 (Teenage Mutant Ninja Turtles - Out of the Shadows) :
Lorsque Shredder (Brian Tee) s'évade de prison, et s'associe au maléfique Général Krang (Brad Garrett), une créature étrange venue d'un autre univers, à Baxter Stockman (Tyler Perry), un savant dérangé, et à Bebop et Rocksteady (Gary Anthony Williams & Sheamus), deux voyous transformés en créatures mutantes, les Tortues doivent passer à l'action. Avec l'aide d'April (Megan Fox), de Vernon (Will Arnett) et de Casey Jones (Stephen Amell), un officier de police devenu justicier, les quatre ninjas mutants n'ont d'autre choix que de se révéler au grand public s'ils veulent sauver le monde...
Tous comptes faits, j'avais bien aimé le premier opus de ces nouvelles Tortues Ninjas, malgré tous ses défauts intrinsèques, son script semi-improvisé, ses changements de scénario de dernière minute, et son humour assez lourd : l'action était très solide, les effets spéciaux remarquables, et finalement, c'était assez proche du dessin animé des années 80-90.
Ici, visiblement, la décision a été prise d'aller encore plus dans cette direction, et de jouer à fond la carte du fanservice, avec Krang, Baxter, Bebop, Rocksteady, le Technodrome, Casey Jones, le van, etc.
Malheureusement, comme dans le premier opus, c'est le casting humain qui, la plupart du temps, s'avère le talon d'achille du métrage : si Arnett assure, et que Megan Fox semble un peu moins botoxée que dans le premier film (sans faire pour autant une bonne April - Lauren Cohan aurait été très bien, par exemple), Stephen Amell est absolument insipide en Casey Jones, Tyler Perry fait peur, les figurantes asiatiques (uniquement présentes pour faire plaisir aux investisseurs chinois) n'ont pas une ligne de dialogue, et moins compréhensible encore, Johnny Knoxville a été remplacé au doublage de Leonardo - ce qui rend le personnage ultra-fade et transparent dans ce second opus.
Autre changement notable, la bande originale : exit Tyler, enter Jablonsky, en pilotage automatique (comme toujours depuis Transformers), qui a cela dit le mérite d'utiliser ici de vrais cuivres pour ses thèmes (dérivatifs), et pas ses samples habituels.
En ce qui concerne le reste, la réalisation n'est pas forcément moins bonne que celle de Liebesman, dans le premier ; les sfx sont toujours aussi réussis et impressionnants (merci ILM), et les scènes d'actions avec les Tortues sont mémorables (l'avion !) ; quant au script, c'est un peu le même problème qu'avec le premier film : il y a des trous, des raccourcis constants, des facilités énormes, c'est décousu, et le climax du récit s'avère, en fin de compte, assez décevant.
Un petit 3/6 (c'est ultra-fidèle au cartoon, le fanservice fait très plaisir, mais est parfois poussé un peu trop loin, et les choix créatifs de ce second opus le rendent moins attachant que son prédécesseur)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Le Livre de la Jungle (The Jungle Book) :
Les aventures de Mowgli (Neel Sethi), jeune garçon élevé par des loups, et qui peut compter sur ses amis Bagheera (Ben Kingsley) et Baloo (Bill Murray) pour survivre dans la jungle, malgré la menace omniprésente de Shere Khan (Idris Elba), un tigre carnassier.
Adaptation du dessin animé de Disney signée John Favreau, ce Livre de la Jungle en prises de vue semi-réelles m'a vraiment surpris.
Après le médiocre Tarzan récent (et toute la série d'adaptations inutiles en prises de vue réelles des classiques Disney : Maléfique, Cendrillon, etc), je n'attendais absolument rien de ce métrage, et ce bien que Favreau soit un faiseur à la main assurée.
Et pourtant, The Jungle Book s'avère un excellent film familial, bien adapté, bien rythmé, à la bande originale convaincante, qui a tellement confiance dans tous ses effets numériques qu'on ne peut qu'y adhérer à 200%, et qui fait passer un excellent moment aux petits et aux grands.
Le jeune Neel Sethi est parfait dans son rôle, les images de synthèse très bien intégrées, et le casting vocal est, globalement, tout aussi bon (petit bémol pour Scarlett Johansson, trop reconnaissable pour disparaître derrière son personnage, et pour Kingsley, un peu trop sérieux et pince-sans-rire pour rendre Bagheera attachant).
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Insaisissables 2 (Now You See Me 2) :
En fuite, les Horsemen (Woody Harrelson, Jesse Eisenberg, Lizzie Caplan, Dave Franco) se confrontent désormais à Walter Mabry (Daniel Radcliffe), un génie du domaine des nouvelles technologies, qui a toujours une longueur d'avance sur le groupe...
Le problème des Insaisissables, c'est que ce sont des films hollywoodiens à destination d'un public qui ne s'intéresse pas forcément à la magie et à l'illusion, ou du moins qui n'en a qu'une vague idée caricaturale et irréaliste.
Par conséquent, ces deux films ont la fâcheuse tendance à en faire beaucoup trop dans l'esbrouffe, au point de transformer ces films de manipulations en films fantastiques, purs et simples. C'était déjà mon problème avec le premier opus (3/6), dans lequel l'utilisation à outrance d'effets numériques (durant et en dehors des tours de magie), l'exagération constante des capacités des magiciens, et toutes les improbabilités physiques et logiques finissaient par enlever toute vraisemblance à l'univers du métrage, et donc par affaiblir d'autant la magie présentée à l'écran, paradoxalement moins spectaculaire puisque totalement bricolée par ordinateur. Et comme le script était déjà, à la base, cousu de fil blanc, le film ne fonctionnait que sur le capital sympathie de son cast, et l'énergie de son réalisateur.
Ici, problème : le cast perd Isla Fisher (enceinte), qui est remplacée par Lizzie Caplan, une Lizzie qui, malheureusement, est en pilotage automatique (ce qui pour elle signifie être sarcastique et rapidement saoulante) ; tous les autres rempilent (parfois pour le pire : Harrelson qui surjoue le rôle de son frère jumeau), mais la moitié d'entre eux semble s'ennuyer ferme, comme s'ils étaient contractuellement contraints et forcés d'apparaître dans ce film.
En même temps, on peut les comprendre, puisque tout est tellement centré sur Ruffalo que les autres Horsemen font presque de la figuration.
Autre problème : changement de réalisateur, et tout de suite, le film perd de son énergie et de son clinquant visuel, pour être nettement plus basique. Du moins, en ce qui concerne la manière dont est filmé le tout, puisque point de vue scénario, c'est tout le contraire. Les scénaristes ont jeté l'éponge, et n'essaient même plus de rendre ce qu'il y a à l'écran crédible : les effets impossibles et numériques sont la norme, et le film demande une telle suspension d'incrédulité qu'il entre de plein pied dans la science-fiction.
Une science-fiction qui ne dérangera probablement pas le spectateur lambda mais qui, pour moi qui suis amateur d'illusions et de magie scénique, est plus qu'agaçante. Ne parlons même pas des rebondissements du script, qui sont soit ultra-prévisibles, soit n'ont pas grand sens, ou des nombreuses scènes de dialogues manquant cruellement de rythme ; finissons néanmoins par mentionner la musique de Brian Tyler, qui était l'un des vrais points forts du premier film : ici, même Tyler semble livrer le minimum syndical, reprenant ses thèmes de Now You See Me sans rien leur ajouter de vraiment mémorable.
Bref, une suite bigger louder qui s'effondre sous son propre poids, et enterre probablement pour de bon la franchise Insaisissables (une franchise qui aurait pu donner quelque chose d'intéressant entre de bonnes mains) sur le territoire américain (les Chinois, eux, préparent leur spin-off).
2/6 (Daniel Radcliffe est sympathique, en antagoniste)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Tarzan (The Legend of Tarzan) :
John Clayton III, alias Tarzan (Alexander Skarsgård), a quitté l'Afrique depuis plus de 10 ans, pour retourner en Angleterre avec son épouse Jane. Mais Leon Rom (Christoph Waltz), envoyé du Roi Leopold, a échafaudé un plan machiavélique : en échange d'un accès illimité à des mines de dimants légendaires, il promet à un vieil ennemi de Tarzan de ramener ce dernier en Afrique, et de livrer la tête de Tarzan sur un plateau...
Je ne sais pas s'il fallait attendre grand chose de ce Tarzan : un héros aussi daté et controversé (car avec lui se posent d'innombrables problèmes de racisme, de colonialisme, etc), un réalisateur aussi insipide et quelconque (David Yates n'a que rarement le sens du rythme, et il n'a aucune personnalité derrière la caméra), un acteur principal assez peu expressif (cela dit, Tarzan doit avoir une salle de musculation ultra-moderne dans son manoir anglais, vus ses abdos ; idem pour tous les membres de la tribu africaine aux muscles saillants et découpés), un spécialiste des rôles de méchants qui sombre dans l'auto-parodie, un compositeur d'entrée de gamme, et de manière générale, un projet que personne n'avait demandé...
Sans surprise, donc, le résultat est à la hauteur de ces non-attentes : un blockbuster mou, terne (visuellement, tout est gris ou délavé), mal monté (dès que l'action commence, on a droit à des ralentis et à des coupes étranges dans le mouvement), aux effets spéciaux particulièrement inégaux (les singes de la tribu de Tarzan, notamment, semblent hésiter, au gré des plans, entre le simili-gorille, et le chimpanzé stéroïdé ; les incrustations sur fond vert sont souvent assez laides ; et les doublures numériques, elles, sont assez voyantes, notamment lorsque les personnages se balancent au bout de lianes de plusieurs kilomètres de long), et au héros étrangement incompétent, qui passe son temps à se faire assommer et capturer, en plus d'arborer en permanence un air dépressif.
Mais le vrai problème reste tout de même le cruel manque d'énergie du film, pas aidé par des flashbacks récurrents qui cassent toute montée en puissance.
Vraiment dommage, car les idées à la base du récit ne sont pas mauvaises, Margot Robbie et Sam Jackson sont toujours agréables à l'écran, et que quelques moments fonctionnent plus ou moins, mais dans l'ensemble, c'est vraiment médiocre et fade au possible.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Le Monde Fantastique d'Oz (Oz, The Great and Powerful) :
Lorsque Oscar Diggs (James Franco), un illusionniste à la petite semaine dans un cirque du Kansas, est aspiré par une tornade jusqu'au pays merveilleux d'Oz, il se retrouve embarqué dans les jeux de pouvoir de trois sorcières, Theodora (Mila Kunis), Evanora (Rachel Weisz), et Glinda (Michelle Williams), qui voient en lui un héros légendaire, dont la venue avait été prédite il y a bien longtemps. Uniquement intéressé par la fortune, le pouvoir et la célébrité, Oscar décide alors de jouer le jeu...
Déjà vu (et très moyennement apprécié) à l'époque de sa sortie (alors un petit 3/6), le revisionnage n'est pas tendre avec ce métrage signé d'un Sam Raimi en pilotage automatique, dévoré vivant par tout le dispositif technique du film, entre gimmick 3D inutile, incrustations ratées, et fonds verts voyants.
D'autant qu'à la base, le script est tout sauf intéressant, une quête banale au possible, une histoire d'élu, le tout modelé sur Evil Dead 3 - L'armée des ténèbres (parfois au plan près), mais sans que James Franco n'ait un dixième du charisme, du talent et de l'énergie d'un Bruce Campbell, indispensables pour que l'on s'attache à son personnage de baratineur/vantard/séducteur/aventurier malgré lui.
Franco est terne, insipide, antipathique, et il aurait fallu quelqu'un comme Robert Downey Junior (initialement engagé dans ce projet) ou Jeremy Piven pour convaincre dans la peau de ce bateleur de bas-étage promu Sorcier suprême... et il aurait fallu une actrice plus aguerrie que Mila Kunis (que j'apprécie pourtant habituellement mais qui ici semble perdue dans les écrans verts) pour rendre cette histoire crédible.
Il reste bien quelques moments amusants, lorsque Raimi se souvient qu'il est Raimi, et le personnage de la poupée de porcelaine est réussi (tant visuellement qu'au niveau de l'interprétation de Joey King), mais dans l'ensemble, c'est mou, c'est assez moyen visuellement et musicalement (Elfman est en pilotage automatique, avec son thème à mi-chemin entre "O Canada" et "Plaisir d'amour"), et c'est tellement quelconque que j'ai peiné à dépasser la première heure de métrage lors de ce revisionnage.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Alice - De l'Autre Côté du Miroir (Alice Through The Looking Glass) :
Après avoir traversé un miroir à la poursuite d'un papillon très familier, Alice (Mia Wasikowska) se retrouve de nouveau au Pays des Merveilles, où tous ses amis sont troublés : en effet, le Chapelier Fou (Johnny Depp) dépérit à petit feu, persuadé que sa famille est toujours en vie, quelque part. Désireuse de lui donner raison, Alice vole la Chronosphère du Temps (Sacha Baron Cohen), et repart dans le passé pour tenter de le changer...
Alice au Pays des Merveilles (2010) était sorti à un moment particulièrement peu opportun : au croisement d'une lassitude publique et critique concernant les personnages excentriques de Johnny Depp (pile entre deux Pirates des Caraïbes, et juste après un Sweeney Todd qui avait divisé) et d'un sentiment équivalent envers les films de Tim Burton, accusé de livrer des coquilles vides recyclant son esthétique et trahissant les "idéaux" supposés de son cinéma, et ce depuis Charlie et la Chocolaterie.
Le plus amusant, de mon point de vue, étant qu'en reprochant à Burton d'avoir changé depuis le début des années 90 (généralement, Edward aux Mains d'Argent est cité comme film référence par ces critiques), de ne plus uniquement se complaire dans des personnages gothiques torturés et "adolescents" (du moins au niveau de leur évolution psychologique/sentimentale), et d'être passé à un propos un peu moins simpliste - et encore, ça se discute, puisque la plupart du temps, les critiques accusant Burton de s'être renié voient les films du bonhomme avec des oeillères, et passent souvent à côté des thématiques réelles de ceux-ci, souvent moins évidentes - bon nombre de commentateurs en disent beaucoup plus à leur propre sujet (et au fait qu'ils sont restés bloqués dans le passé) qu'au sujet de l'évolution réelle de Burton.
Mais refermons la parenthèse : à sa sortie, Alice (2010) avait laissé plus ou moins de marbre le public et les critiques, mais, propulsé par l'attrait du phénomène flambant neuf de la 3D, rendue ultra-populaire un an plus tôt par Avatar, le film de Burton avait récolté une véritable fortune, et dépassé le milliard de dollars au box office.
Ce qui s'est traduit, donc, malgré un manque de demande chronique, par la mise en chantier de cette suite, Alice - De L'Autre Côté du Miroir, sans Tim Burton, mais avec grosso modo la même distribution.
À sa sortie, donc, le premier Alice ne m'avait pas déplu, bien au contraire, puisque j'avais trouvé le métrage particulièrement sympathique, à la fois thématiquement Burtonien (on pensait aux Noces Funèbres, pour le début - mariage arrangé d'un protagoniste rêveur, qui bascule dans un autre monde ; outsider non-conformiste qui préfère son imagination et l'aventure aux conventions et restriction d'un monde réel, et qui finit par défier toutes les conventions de son époque pour partir seul à l'aventure) et forcément Carrollien (mais pas trop, malheureusement).
Rien que pour le côté visuel, la réussite des effets spéciaux, et l'imagination à l'oeuvre derrière toute la direction artistique, il m'avait été impossible de descendre en dessous de la moyenne, et j'étais même monté jusqu'à un 4.25/6, particulièrement amusé par les scènes de Bonham-Carter, et charmé par le score d'Elfman.
Après revisionnage en vidéo, cependant, les défauts du film avaient malheureusement pris le dessus sur les qualités, notamment au niveau du formatage de l'univers Carrollien pour adhérer au schéma du récit héroïque basique, du rythme un peu défaillant, et de Mia Wasikowska, que je trouve toujours affreusement insipide et transparente, malgré ses efforts indéniables.
(j'avais donc redescendu le film à un petit 3.25/6)
Pour cette suite, la production a eu recours au gimmick du "dans le doute : voyage temporel !", un ressort narratif bien pratique, et qui permet ici aux scénaristes de faire de ce De L'Autre Côté du Miroir (aucun rapport avec le livre, d'ailleurs) une préquelle sans en avoir l'air, en envoyant Alice dans les couloirs du temps, pour découvrir les origines de la Reine de Coeur, de sa soeur, du Chapelier Fou, etc.
Ce qui, déjà, me pose un problème de taille, tant j'en ai assez de ces préquelles expliquant et justifiant les actes des Reines Maléfiques de Disney, comme pour les dédouaner et montrer qu'elles ont bon fond, en fin de compte. Et c'est exactement ce qui se produit ici (attention spoilers), puisque la Reine de Coeur finit par pardonner sa soeur, et par rejoindre le côté lumineux de la Force.
Tout aussi embêtant, je trouve, le postulat même du récit : malgré les avertissements et les interdictions, Alice vole une machine temporelle au Temps (Sacha Baron Cohen, qui s'intègre très bien dans cet univers déjanté), et saute alors d'époque en époque, sans réelle idée de ce qu'elle fait, et de ce qu'elle doit faire, si ce n'est "aider le Chapelier" : c'est là que l'âge de cette Alice pose problème.
En effet, si l'on pourrait sans problèmes pardonner à une Alice fillette d'avoir volé un objet pour tenter de sauver un ami, sans réellement penser aux conséquences de ses actes, cela passe nettement moins bien avec une Alice supposément adulte, responsable, une aventurière héroïque et intelligente montrée comme étant le capitaine de son propre navire (une scène d'ouverture d'ailleurs particulièrement risible, tant elle en fait trop pour tenter d'établir Alice comme une icône féministe et indépendante). Je vois très bien ce que les scénaristes ont voulu accomplir en la faisant réagir ainsi, mais cela a eu l'effet inverse sur moi, et je l'ai trouvée particulièrement immature et impulsive, voire même antipathique (déjà que j'ai du mal avec l'interprète...)
Bref, une Alice qui passe d'époque en époque, sans vraiment rien accomplir, une pléthore de personnages secondaires qui font de la quasi-figuration, une méchante qui finit par ne plus être méchante : si l'on ne s'ennuie pas trop, difficile d'être satisfait par le script de cette suite assez superficielle, et que personne ne demandait.
Et pourtant, l'inventivité visuelle est toujours au rendez-vous : tout le royaume du Temps, empli de rouages, d'horloges, et d'automates attachants, est simplement superbe ; le nouveau palais sauvage de la Reine de Coeur, avec ses servants dignes d'Arcimboldo, est aussi fourmillant d'idées ; les différentes époques temporelles sont assez convaincantes, tout comme le rajeunissement des divers protagonistes (et ce malgré des effets spéciaux plus inégaux que dans le premier volet).
En résumé, encore une fois, malgré des défauts encore plus présents que dans le premier opus, impossible de mettre moins de la moyenne, ne serait-ce que pour la qualité de la direction artistique. Mais cela dit, impossible de mettre plus...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Midnight Special :
Roy (Michael Shannon) a décidé de fuir une secte apocalyptique qui vénérait son fils Alton (Jaeden Lieberher), un jeune garçon doté de pouvoirs étranges. En cavale avec l'enfant et Lucas (Joel Edgerton), un officier de la policier et ami d'enfance de Roy, il doit désormais échapper aux autres membres de la secte, ainsi qu'au gouvernement, afin de parvenir au plus vite à des coordonnées mystérieuses indiquées par son fils.
Un film très bien accueilli outre-Atlantique, et présenté par son réalisateur, Jeff Nichols, comme s'inscrivant dans la digne tradition du cinéma du Spielberg des années 80s.
Pour être honnête, si le film s'inscrit bien dans la tradition d'un Rencontre du Troisième Type ou d'un E.T., Nichols aurait tout aussi bien pu citer John Carpenter (Starman) ou Stephen King (Charlie) tant son script se trouve directement dans la lignée de toutes ces oeuvres (avec en prime une petite dose de Code Mercury par moments).
Malheureusement, si les similarités avec ce cinéma des années 80 sont bien présentes, ça s'arrête là, car ce Midnight Special est tellement froid, clinique et méthodique (pour ne pas dire mécanique) et il tente tellement de faire durer le mystère au fil de ses deux heures de métrage, qu'il finit par n'avoir ni l'âme, ni le charme des productions des années 80.
Les personnages semblent ainsi tous déprimés, jamais attachants (c'est aussi un léger problème de casting...), et lorsque le pourquoi du comment est enfin révélé, au bout de 65 minutes de film, c'est fait d'une manière particulièrement plate et décevante, par un simple dialogue mollasson.
Heureusement cependant que les dix dernières minutes sauvent un peu le tout, en faisant basculer la réalité du film vers quelque chose qui rappelle un peu À la Poursuite de Demain : un rebondissement qui fonctionne à peu près, mais qui, encore une fois, manque cruellement d'émotion ou d'empathie pour que le spectateur soit touché.
Un 3/6 car c'est compétent et globalement bien filmé, mais un 3/6 microscopique, car c'est tout de même assez décevant au regard de sa réputation.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Electra Woman & Dyna Girl :
Dans un monde où tous les super-vilains ont été éradiqués durant la Guerre des Ombres, Electra Woman (Grace Helbig) et Dyna Girl (Hannah Hart), deux super-héroïnes sans pouvoirs, font régner la loi et l'ordre dans leur ville d'Akron, dans l'Ohio. Jusqu'au jour où la vidéo de l'un de leurs exploits devient virale, et attire l'attention d'une agence de représentation de Los Angeles : les deux meilleures amies décident alors de se rendre dans la métropole, afin de tenter d'y trouver le succès...
Remake/reboot d'une sitcom parodique des années 70, cette version a été diffusée sur le web sous la forme de 8 épisodes de 11 minutes (avant d'être compilée en long-métrage), et met en scène les deux YouTubeuses Hannah Hart et Grace Helbig, très populaires, et déjà en vedette dans Camp Takota.
Ici, les deux femmes s'en sortent plutôt bien dans leurs rôles (Hannah Hart a cependant l'avantage, plus percutante que Helbig), aidées en cela par une direction artistique et des costumes très réussis (honnêtement, les costumes d'Electra Woman & de Dyna Girl n'ont pas à rougir en comparaison de ce que DC peut produire pour ses shows télévisés CW).
Le film, en lui-même est assez amusant, globalement assez solide, mais malheureusement ultra-balisé et prévisible, au point de télégraphier très régulièrement tous ses rebondissements.
On lui reprochera aussi un ventre mou dans son dernier quart, avec une tendance à être un peu bavard, et tout un passage inutile dans un über, qui rappele aussitôt qu'on est dans une semi-websérie, et qui, bien qu'amusant, aurait clairement pu être coupé.
Malgré tout cela, comme pour Camp Takota, cette comédie est un film assez agréable à suivre, avec des héroïnes que je reverrais volontiers, si jamais la production d'une suite était mise en chantier...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Les Croods (The Croods) :
Les Croods, dernière famille de Néanderthals en existence, vivent une vie de peur et d'angoisse constantes, ne sortant de leur grotte que pour chasser et se nourrir. Un jour, cependant, Eep (Emma Stone), adolescente rebelle, s'aventure hors de la grotte, et rencontre un Cromagnon, Guy (Ryan Reynolds), brillant et ingénieux, qui lui prédit la fin imminente du monde tel qu'ils le connaissent. Et alors que la prédiction de Guy se réalise, Eep et sa famille vont devoir faire confiance à celui-ci pour rester en vie, et trouver un nouveau paradis...
Une bonne surprise, dont je n'attendais vraiment rien, puisque le sujet ne m'attirait pas.
Et à vrai dire, le premier quart du film ne m'a pas particulièrement convaincu : oui, visuellement et techniquement c'est une réussite, mais le schéma mis en place au début du film est tellement balisé et générique que ça m'a un peu rebuté.
Heureusement, plus le film avance, et plus son bestiaire et ses décors sont variés et originaux ; à l'identique, plus l'histoire progresse, et plus les scénaristes semblent se décoincer, et ajouter de l'humour absurde et visuel à leur récit.
Certes, le tout reste très très formaté et peu surprenant dans son déroulement, pas aidé par une bande originale de Silvestri assez moyenne (Silvestri a toujours tendance à faire dans le mickey mousing lorsqu'il travaille sur ce genre de film, c'est dommage), mais il y a beaucoup d'action, d'humour, de slapstick qui fonctionne, et le tout s'avère finalement assez mignon, inventif et charmant, à défaut d'être particulièrement mémorable.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Angry Birds - Le Film (Angry Birds) :
Incapables de voler, les oiseaux vivent une vie paisible et bienheureuse sur leur île... jusqu'à ce qu'arrivent les cochons envahisseurs, qui dérobent leurs oeufs. Menés par Rouge (Jason Sudeikis), un oiseau en colère, les oiseaux partent alors à la poursuite des voleurs.
Il serait facile de voir cette adaptation animée du jeu Angry Birds sous le prisme de la métaphore géopolitique.
Après tout, un peuple béat et bienheureux qui ostracise toute pensée extrème et vit sous la protection d'un aigle (le gouvernement américain) légendaire, en réalité obèse, égoïste, vantard, corrompu et décadent ; une horde d'étrangers voleurs, envahissants, menteurs, fourbes, qui volent la nourriture des habitants de l'île, et leur dérobent leur futur ; un seul contestataire, étrangement rouge, moqué pour son apparence, toujours en colère, qui se méfie des immigrés et finit par devenir le leader de ses semblables quand les choses tournent mal, et qu'il s'avère qu'il a raison... disons que le discours de Donald Trump n'est pas loin.
Et réciproquement, on peut aussi prendre ce métrage par l'autre bout du prisme, et voir là une peuplade indigène bienheureuse, qui accueille volontiers un empire colonisateur à la technologie supérieure, finit par être pillée par ces colons qui repartent chez eux avec toutes les richesses de l'île, et ne trouve réparation qu'en allant mener le combat chez l'envahisseur, et en abattant ses immeubles à grands coups d'explosion... alors, Angry Birds, apologie du terrorisme, ou bien manifeste trumpesque à peine déguisé...?
Honnêtement, probablement ni l'un ni l'autre : comme 300 en son temps, on peut voir ce que l'on veut dans cet Angry Birds- le film, même si ici, ce n'était pas forcément l'intention de départ.
Car de manière générale, ce métrage est tellement générique - humour générique et pas très drôle, doublage générique et inégal, rythme générique et jamais captivant, musique générique d'un clone de Zimmer, récit générique, personnages génériques, direction artistique générique, etc, etc, etc - qu'il laisse particulièrement de marbre, surtout si l'on n'a de la franchise Angry Birds qu'une vague notion à la base. Énorme bof, donc.
(Ah, et la photocopie assumée de la scène de Quicksilver dans X-Men : Days of Future Past est un peu trop flagrante pour être satisfaisante)
2.75/6 (juste en dessous de la moyenne, parce que techniquement, c'est tout de même maîtrisé, mais j'aurai déjà tout oublié demain)
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.
Warcraft - le Commencement (Warcraft : The Beginning) :
À la tête du peuple des orcs, le shaman Gul'dan (Daniel Wu) exploite la sombre magie du Fell pour transformer ses troupes, et ouvrir un portail dimensionnel vers le royaume d'Azeroth, afin de conquérir ce dernier. Mais au sein de sa horde, certains doutent du bien-fondé des motivations de Gul'dan : Durotan (Toby Kebbell), chef d'un clan orc, redoute notamment que le Fell ne détruise Azeroth à son tour, et que les orcs ne soient alors contraints de trouver encore un autre royaume à envahir. Il décide alors de se tourner vers les humains vivant à Azeroth, afin de demander leur aide pour renverser Gul'dan. Plus facile à dire qu'à faire, car même avec l'assistance du Roi Llane (Dominic Cooper), du guerrier Anduin Lothar (Travis Fimmel), de la métisse orque Garona (Paula Patton) et du Gardien (Ben Foster), un sorcier tout-puissant, la magie du Fell s'avère un obstacle dès plus redoutables...
Soyons francs : depuis son annonce jusqu'à sa sortie, Warcraft n'a eu qu'un seul public-cible, celui des gamers qui connaissent par cœur les détails de l'univers. Le grand public était volontairement laissé à la porte, et les bandes-annonces se contentaient de lui présenter un univers de fantasy générique, dont l'intrigue se résumait à orcs vs humains. Pas franchement de quoi attirer le chaland novice, donc je faisais partie... d'autant plus que le visuel présenté à l'écran puait le numérique et le toc, ce qui n'est pas vraiment idéal quand on tente de lancer une franchise cinématographique comme Warcraft.
C'est donc avec de grosses réserves que j'ai regardé ce métrage, et, sans surprise, il s'en dégage un film vraiment bipolaire, à moitié réussi, et à moitié raté.
Le film sur les orcs, ainsi, est assez intéressant : véritable prouesse technique, avec des orcs crédibles (le design des orquettes est nettement plus discutable), il y a de l'émotion, et malgré un peu trop de bourrinage et de retournements de veste abusifs, le tout est suffisamment bluffant pour emporter l'adhésion.
Malheureusement, en face, il y a tout le côté Alliance des humains. Et là, c'est un vrai carnage.
La direction artistique ne fonctionne en effet pas du tout, et donne constamment l'impression de se trouver devant un mauvais concours de cosplay, ou devant une énième suite DTV de Donjons & Dragons : les costumes, les armes et les prothèses capillaires ne sont jamais crédibles, les acteurs sont tous hors-sujet et/ou mal castés (la palme revient à Paula Patton, qui passe tout le film à faire cette tête là : :-( , ce qui est assez ridicule vu le look qu'ils lui ont donné ; mention spéciale aussi à Travis Fimmel qui, s'il est crédible physiquement, nous refait exactement tous ses tics de jeu de Ragnar Lodbrok dans Vikings et donne l'impression d'être constamment imbibé), et les personnages passent leur temps à aller d'un point A à un point B avant de revenir au point A et de repartir au point C avant de retourner au point B, sans jamais être particulièrement intéressants en chemin.
(à vrai dire, j'étais plus intéressé par le gobelin que l'on aperçoit en train de pêcher dans une rivière pendant un plan de transition, que par les palabres interminables des humains et leurs allers-retours)
On alterne donc un script simple et clair (les Orcs), crédible visuellement car tout numérique signé ILM, avec un bordel pas possible (les Humains), assez fauché visuellement (on sent que la moitié des paysages et des bâtiments numériques ont été délégués à des studios secondaires, moins performants), noyé dans les références et le name-dropping abscons, et qui, pour ne rien arranger, s'écroule totalement dans son dernier quart : on devine des coupes énormes çà et là, les ellipses sont maladroites, les rebondissements improbables, et on a l'impression d'assister à un résumé de 15-20 minutes plus qu'à un vrai film.
Bref, pour un non-fan de l'univers de Warcraft (je n'ai pas touché à un jeu de cette franchise depuis pas loin de 20 ans), c'est quand même un long-métrage de fantasy particulièrement médiocre et bancal, forcément très dérivatif dans l'absolu (mais ça, c'est inhérent à l'univers Warcraft) et qui aurait probablement bénéficié d'être un film d'animation photoréaliste.
Ou alors, de carrément changer de directeur de casting...