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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #aventure catégorie

Un film, un jour (ou presque) #777 : MOIS FRANÇAIS - Babysitting 1 (2014) & Babysitting 2 (2015)

Publié le 29 Juillet 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, France, Comédie, Jeunesse, Romance, Aventure

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

Babysitting (2014) :

Recruté, un peu malgré lui, par son patron (Gérard Jugnot) pour servir de baby-sitter à son fils, Franck (Philippe Lacheau) est frustré, car il devait fêter ce soir-là son 30ème anniversaire avec ses amis. Et lorsque ces derniers débarquent à l'improviste, une nuit de folie débute alors pour Franck, Sam (Tarek Boudali), Alex (Julien Arruti), Sonia (Alice David) et l'enfant...

Supposément le renouveau de la comédie française, un film hilarant de bout, un succès public incontestable... et en fait, ce métrage semi-found footage du réalisateur de De l'Huile sur le Feu, mettant en scène la "bande à Fifi" m'a plus agacé que convaincu.

Et ce n'est pas tant le fait que j'aie trouvé le tout particulièrement plat et peu drôle qui m'a gêné, mais surtout le fait que le tout soit à ce point balisé et dérivatif : ça reprend joyeusement les grandes lignes de Very Bad Trip et Projet X (sans même parler de toutes les comédies américaines à base de baby-sitting qui dégénère, et des influences plus françaises, comme Rémi Gaillard), sans rien leur apporter de particulièrement original, et surtout, le spectateur a constamment 5 à 10 minutes d'avance sur tout le film - rebondissements, gags, vannes, répliques, tout est constamment téléphoné et prévisible, au point d'en devenir lassant.

Ajoutez à cela une interprétation assez inégale (il n'y a que Tarek Boudali qui s'en tire relativement indemne parmi le trio de tête ; Desagnat, lui, semble jouer dans un film nettement plus caricatural et outrancier), et l'on se retrouve devant un film qui n'a pour lui que son énergie. C'est peu.

2/6

Babysitting 2 (2015) :

Parce que Sonia veut présenter Franck à son père (Christian Clavier), la petite bande part pour le Brésil pour passer des vacances dans l'hôtel de ce dernier. Mais à l'occasion d'une excursion dans la jungle, la situation se complique...

Pour cette suite opportuniste, clairement mise en chantier précipitamment après le succès commercial du premier épisode, on reprend exactement les mêmes (on leur rajoute Clavier, Jérôme Commandeur, Valérie Karsenti, et une Valériane de Villeneuve sous un maquillage de grand-mère très moche) et on recommence... en profitant probablement du box office confortable du premier pour envoyer tout le monde en vacances au Brésil (histoire de ne pas trop ressembler à Very Bad Trip 2, qui se déroulait en Thaïlande) pour y faire du tourisme et des sports extrêmes.

Et ça s'arrête à peu près là. C'est donc la même chose que le premier (aussi prévisible, même absence de mise en scène, même format found footage), mais en plus décousu, en plus brouillon, en plus hystérique, en plus forcé, en plus graveleux, et en plus stupide (Alex a ainsi perdu 100 points de QI entre les deux films). Sans même parler des clichés en tout genre qui surgisse en même temps que les autochtones brésiliens...

Néanmoins, ça compense un peu ces défauts accrus par un rythme plus nerveux, un ton global plus décomplexé, une interprétation plus naturelle et par un côté aventure exotique pas forcément désagréable. C'est toujours ça de pris.

2.25 + 0.25 pour le paresseux amusant = 2.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien... ​​

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Un film, un jour (ou presque) #776 : MOIS FRANÇAIS - Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté (2012) & Pop Redemption (2013)

Publié le 28 Juillet 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, France, Comédie, Histoire, Fantastique, Action, Aventure, Jeunesse, Musique

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Astérix et Obélix - Au service de Sa Majesté (2012) :

Vers 50 avant Jésus Christ, César (Fabrice Luchini) décide d'envahir la Bretagne, mais Cordelia (Catherine Deneuve), la Reine des Bretons, ne l'entend pas de cette oreille, et envoie l'un de ses hommes, Jolitorax (Guillaume Gallienne), demander l'aide des Gaulois qui résistent encore et toujours à l'envahisseur, Astérix (Édouard Baer) et Obélix (Gérard Depardieu). Ceux-ci se mettent alors en route en compagnie d'un tonneau de potion magique, et de Goudurix (Vincent Lacoste), un jeune Gaulois rebelle... sans se douter qu'au même moment, César tente d'approcher des Normands sans peur pour obtenir leur assistance.

Le premier Astérix était médiocre, mais honorable pour un coup d'essai ; Mission Cléopatre était excellent et décalé ; Astérix aux Jeux Olympiques était une baudruche anémique tentant de reproduire la formule du film précédent sans comprendre les raisons de son succès ; et donc, ce quatrième opus de la franchise Astérix, rebaptisée Astérix & Obélix (probablement pour flatter l'égo de Depardieu), Au service de Sa Majesté, a été produit avec un troisième interprète dans le rôle titre, en l'occurrence Edouard Baer (clairement pas le premier nom qui vient à l'esprit quand on pense à Astérix).

Un film supposé rebooter la franchise, et combiner deux albums ("Astérix et les Normands", et  "Astérix chez les Bretons"), mais qui finit par ressembler à un hybride du premier film et du troisième, avec un défilé d'acteurs français qui font tous leur numéro (Baer fait du Baer moustachu, Luchini du Luchini en armure) en français ou avec des accents anglais calamiteux, dans une intrigue fusionnée reflétant assez bien le monde de la bande dessinée (probablement même un peu trop), tout en étant malheureusement particulièrement banale et plate.

Ça ronronne très rapidement, les scènes et les gags durent trop longtemps pour leur propre bien, c'est mou, c'est plat, le rendu des effets spéciaux et postiches/costumes est toujours très inégal, le score de Klaus Badelt est hors-sujet, l'utilisation des Normands est inutile, bref, c'est assez laborieux de bout en bout, et ce pendant près de deux heures.

Sans oublier des vannes récurrentes sur l'homosexualité supposée d'Astérix et d'Obélix, assez pataudes, et bien sûr, le plus mémorable : le blackface d'Atmen Kalif (français d'origine algérienne) peint en marron très foncé pour interpréter un Indien, qui en plus parle avec un accent à la limite de l'asiatique caricatural.

Splendide.

2/6 (ce qui est toujours mieux que l'épisode précédent)

Pop Redemption (2013) :

Alors que ses membres sont en route pour se produire au Hellfest, le groupe de black metal Dead Makabés (Julien Doré, Jonathan Cohen, Grégory Gadebois, Yacine Belhousse) se trouve victime d'un quiproquo qui les rend responsable d'un homicide involontaire. En fuite et poursuivis par les autorités (Alexandre Astier, Audrey Fleurot), les Makabés sont contraints de se déguiser en groupe de flower pop, les All You Need Is Love, qui sont programmés dans un autre festival, à 400 kilomètres de là...

Une comédie métalleuse qui a bénéficié du travail de script doctor d'Alexandre Astier (qui ne tient qu'un tout petit rôle dans le film, et y fait du Astier), et qui s'avère amusante, sans plus.

En fait, quand on comprend que le résumé ci-dessus couvre près de 70 minutes de ce film (sur à peine plus de 90) sans qu'il ne se produise quoi que ce soit de plus que ce qui est raconté là (ça meuble énormément à base de disputes, et d'un passage façon wikipédia du métal, lorsque la fille de Fleurot lui explique les différents courants du genre), on réalise qu'il manque un bon paquet de péripéties pour rendre le tout vraiment bien rythmé et captivant, et éviter le ventre mou.

C'est dommage, parce que le tout est plutôt bien interprété, musicalement convaincant, respectueux du genre, et finalement attachant... mais ça s'arrête là.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #773 : MOIS FRANÇAIS - L'École pour Tous (2006) & Débarquement Immédiat ! (2016)

Publié le 26 Juillet 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Romance, Jeunesse, Policier, Aventure

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

L'École pour Tous (2006) :

Petit délinquant de banlieue, Jahwad (Arié Elmaleh) croise le chemin d'un enseignant dépressif, avec lequel il a un accident de voiture. Et tandis que ce dernier finit à l'hôpital, dans le coma, Jahwad voit là une occasion en or de se ranger un moment : adoptant l'identité de Jean-Christophe Despalin, le blessé, il débarque au collège, et se prétend enseignant...

Une comédie scolaire vraiment très basique, au script assez superficiel, et qui ne tient debout que par l'énergie et la bonne volonté du frère Elmaleh.

Tout le reste semble vraiment en pilotage automatique, et fait même par moments très télévisuel, alourdi par des personnages secondaires sous-développés (dommage, puisqu'on y trouve des interprètes sympathiques comme Vincent Desagnat ou Valérie Bonneton), et par une romance qui ne fonctionne pas vraiment.

D'ailleurs, on a régulièrement l'impression que des bouts de script ont été coupés au montage, ou n'ont pas bien été pensés et conçus en amont, comme toute la sous-intrigue sur le compère de Jahwad - Nader Boussandel -  ou sur la jeune femme que Jahwad séduit dans un café, et qui ensuite ne sert plus à rien.

Bref, le fond n'est pas désagréable, Elmaleh non plus, les enfants sont naturels et crédibles, mais le tout semble avoir une bonne décennie de retard dans son style et dans son propos, et est trop bancal, dans l'ensemble, pour être convaincant.

2.5/6

Débarquement Immédiat ! (2016) :

Chargé par ses supérieurs de reconduire Karzaoui (Medi Sadoun), un Afghan, dans son pays d'origine, José Fernandez (Ary Abittan) et son collègue Guy Berthier (Cyril Lecomte) l'accompagnent en avion jusqu'à bon port. Mais Karzaoui affirme être algérien et victime d'une erreur judiciaire, et lorsque l'avion fait escale à Malte, il fait tout son possible pour échapper à ses geôliers...

Une comédie sur l'immigration illégale réalisé et écrit par Philippe De Chauveron, réalisateur de Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?, avec deux des acteurs de ce dernier film (dont Sadoun, l'une des Kaïra).

Ce n'est pas particulièrement bon ou mauvais, et c'est bien là le problème : malgré son semblant de propos (pourtant pertinent et d'actualité), et sa distribution sympathique (à noter Reem Kherici, qui hérite d'un rôle très peu flatteur), ça ronronne très rapidement, ça tourne à vide, et ça ressemble presque à un film tourné uniquement pour payer des vacances à Malte à son équipe.

Ce n'est pas forcément antipathique, mais c'est assez plat et convenu.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #772 : MOIS FRANÇAIS - OSS 117 : Rio ne répond plus (2009) & Les Aventures de Philibert, Capitaine Puceau (2011)

Publié le 25 Juillet 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Fantastique, Histoire, Thriller, Action, Aventure, Romance, Catch

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...

OSS 117 : Rio ne répond plus (2009) :

Douze ans après la mission du Caire, OSS 117 (Jean Dujardin) est envoyé à Rio pour y retrouver un micro-film révélant les noms des collaborateurs français sous l'occupation. Sur place, il y rencontre Dolorès Koulechov (Louise Monot) du Mossad, des Nazis, et des Chinois particulièrement rancuniers...

Après un premier OSS 117 à 4.75/6 (un excellent pastiche de film d'espionnage des 50s, avec un Dujardin formidable en agent idiot, chauvin et paternaliste, une musique mémorable, et un script bien plus malin et subtil qu'il n'y paraît), la suite, sortie 3 ans plus tard : on prend les mêmes, et on recommence, mais dans les années 60, et en Amérique du Sud.

Si l'effet de surprise n'est plus forcément là, on retrouve sans problème tout ce qui faisait le charme du premier OSS, mais un charme un peu différent, cette fois-ci. Rio ne répond plus change en effet légèrement son fusil d'épaule, insistant de manière un peu plus appuyée sur la bêtise de son héros, totalement dépassé par un monde en pleine mutation.

À l'instar de l'époque qu'il aborde, Rio... est ainsi plus décousu et libéré, affranchi du cadre rigide du premier opus et des années 50 : cela donne lieu à une première demi-heure en demi-teinte, manquant un peu du punch et de la mécanique implacable de l'original, mais ensuite, progressivement, le film monte en puissance et en absurde dès que les Nazis entrent en jeu.

On finit par passer un moment tout aussi agréable qu'avec le film précédent, même si, il faut bien l'avouer, il manque peut-être d'un moment instantanément culte et mémorable, comme pouvait l'être Bambino en 2006.

4.5/6

Les Aventures de Philibert, Capitaine Puceau (2011) :

Au XVIème siècle, en Bretagne, Philibert (Jérémie Renier) découvre à la mort de son père cultivateur qu'il est en réalité l'héritier d'un riche noble assassiné par le machiavélique Comte d'Artois (Alexandre Astier). Accompagné de Martin (Manu Payet), son nouvel écuyer, Philibert part en quête de vengeance, bien décidé à protéger au passage sa virginité et sa Foi, et à conquérir le cœur de la belle Inès (Élodie Navarre)...

Le co-scénariste des OSS 117 remet le couvert, mais appliqué cette fois-ci aux films de cape et d'épée des années 50-60, et sans Michel Hazanavicius à la réalisation, confiée ici à un réalisateur de sketches de Canal +, dont c'est là le premier long-métrage.

Le résultat : un pastiche très réussi visuellement, mais laborieux au possible, et qui peine à convaincre sur la durée, car cruellement dépourvu de punch et d'énergie. Pourtant, on sent que la production a abattu là un sacré travail, et que les acteurs font tout leur possible (même si Astier, envahissant, semble un peu refaire sa partition habituelle, et si la diction très particulière sied plus ou moins bien à chacun).

Mais c'est insuffisant : dans l'ensemble, ça se regarde gentiment, sans jamais vraiment arriver à la cheville des OSS, ni particulièrement passionner, tant tout ça manque du rythme des deux films de Dujardin, et de leur mordant.

J'ai envie de mettre la moyenne pour l'effort de reconstitution, et pour certains gags, mais en fait, j'ai commencé à regarder ma montre avant même l'heure de métrage, ce qui n'est vraiment pas bon signe...

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #766 : MOIS FRANÇAIS - Un Homme à la Hauteur (2016) & Brice 3 (2016)

Publié le 21 Juillet 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, France, Comédie, Romance, Aventure

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Un Homme à la Hauteur (2016) :

Avocate talentueuse et sculpturale, Diane (Virginie Efira) reçoit un soir un appel d'Alexandre (Jean Dujardin), un homme drôle, intelligent, riche et cultivé, qui a retrouvé le téléphone portable qu'elle avait perdu. Rapidement, le duo se rapproche, mais il subsiste un problème : Alexandre mesure 1m36, et cela complique fortement les relations de Diane avec ses proches.

Adaptation d'un film argentin, cette comédie romantique française repose entièrement sur deux choses : son couple principal, et les effets spéciaux permettant de rendre crédible la taille de Dujardin.

Et si le couple Dujardin/Efira fonctionne plutôt bien (malgré des dialogues et un script parfois assez laborieux), les effets spéciaux posent un gros problème. Problème de cadrages, de rapetissage, de proportions, de tenues, de positions, la taille de Dujardin change constamment, n'est jamais homogène et tout simplement jamais vraiment crédible (dans l'immense majorité des scènes de romance et de dialogue, Dujardin semble simplement être assis 50 centimètres plus bas qu'Efira, et le reste du temps, il semble sur fond vert).

Ce qui pourrait passer, à la limite, si le reste du film était prenant, attachant et réussi. Malheureusement, il est assez difficile de s'identifier ou d'apprécier cette romance de personnages richissimes et privilégiés, avocate et chefs de cabinet d'architecte très aisés, qui dépensent sans compter, à base de jets privés, d'argent à gogo, de soirées privées, de vernissages, etc

Et comme à part ça, le film est particulièrement balisé et mollasson, avec des personnages secondaires assez moyens (tout ce à trait à Cédric Kahn est forcé au possible), une illustration musicale assez "publicitaire" et un propos basique et simpliste sur le handicap et la différence... on se retrouve avec un film inégal, qui aurait bénéficié d'être moins élitiste et plus abouti d'un point de vue technique.

2.5/6

Brice 3 (2016) :

Une décennie après avoir trouvé sa vague et sa sirène, Brice (Jean Dujardin) est retombé dans ses mauvaises habitudes, et vit à nouveau une routine des plus insipides, à attendre une vague qui ne vient jamais. Mais lorsqu'il reçoit un appel à l'aide de Marius (Clovis Cornillac), et qu'on l'expulse de sa caravane, il n'a d'autre choix que de rejoindre son ami à l'autre bout du monde... après un détour par Hossegor, pour y confronter Igor (Bruno Salomone).

Le premier Brice de Nice était une comédie sympathique et décalée, qui partait d'un best-of des sketches du personnages pour développer, avec une certaine poésie absurde, l'histoire d'un personnage immature et benêt à la recherche de ses rêves ; avec en prime des numéros musicaux amusants, un travail plutôt drôle sur les bruitages, et un Cornillac à fond dans son personnage. Du 3.75 ou 4/6, en somme, pour peu qu'on adhère au personnage et à son style d'humour.

Cette suite, qui arrive 12 ans plus tard (Dujardin est un peu fatigué, mais ça passe à peu près), adopte dès son introduction un tout autre angle d'attaque : celui du narrateur non fiable, en l'occurrence un vieux Brice grabataire qui raconte sa vie à une bande d'enfants sceptiques (ça donne un peu l'impression de se retrouver devant l'une des vidéos de Papy Grenier, mais bon...).

Ce qui permet bon nombre de ruptures dans le récit, et d'innombrables fantaisies numériques et imaginaires (comme un passage animé façon Dragon Ball Z) durant lesquelles Brice raconte n'importe quoi.

C'est bien dommage, franchement, parce que ça retire toute forme de réalisme au récit, qui devient un gros cartoon du début à la fin, notamment dans sa seconde partie, lorsque Brice affronte son double maléfique qui a créé un Briceland à Hawaii, où il règne en maître incontesté : le film perd tout enjeu réel, et on se doute très rapidement de la pirouette finale, qui tombe un peu à plat.

Après, ça reste sympatoche à regarder, sans rien d'exceptionnel, même s'il faut signaler que Bruno Salomone a plus à faire que dans le précédent (ce qui est toujours appréciable), qu'on a droit à une mini-réunion des Nous Ç Nous (ce qui fait toujours plaisir), et que ni Alexandra Lamy ni Élodie Bouchez ne reprennent leurs rôles (dommage... mais même Cornillac ne fait guère plus ici que de la figuration, éclipsé par le double rôle de Dujardin).

En somme, c'est très moyen, tout ça, c'est une suite tout à fait superflue, et un peu comme pour le premier film, ça mérite un

2.75 ou 3/6, selon que l'on adhère à cette nouvelle direction ou non.

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Un film, un jour (ou presque) #764 : MOIS FRANÇAIS - Robin des Bois : la véritable Histoire (2015) & Les Nouvelles Aventures de Cendrillon (2017)

Publié le 19 Juillet 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, France, Comédie, Histoire, Fantastique, Aventure

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​ ​​

Robin des Bois - La Véritable Histoire (2015) :

Escrocs à la petite semaine, Robin des Bois (Max Boublil) & Tuck (Malik Bentalha) n'ont qu'un rêve : racheter le Pussycat, une maison close. Mais leur plan pour y parvenir - dérober les impôts du Royaume - les amène à croiser le chemin de Petit Jean (Ary Abittan), Marianne (Géraldine Nakache), et du maléfique Shérif de Nottingham (Gérard Darmon)...

Une version parodique de Robin des Bois, made in France, avec un Robin voleur, menteur, pleutre, arnaqueur, idiot ; un Tuck homosexuel, asiatique, juif et arabe, désespérément amoureux de son compère ; une Marianne mère célibataire en manque de sexe, qui cherche à coucher avec Robin, sans succès ; un Nottingham en roue libre et aux tendances cannibales... mouais.

Ça se veut impertinent, original, drôle et corrosif, mais ça ne parvient qu'à être plat, relativement générique et vulgaire (les vannes piteuses sur l'homosexualité de Tuck, la flèche dans le postérieur...), en plus d'être visuellement assez laid (comprendre : terne, boueux, enfumé et gris).

Quant à l'aspect musical, bof, avec une alternance d'un score orchestral dérivatif et pas très mémorable, et de chansons et de passages plus modernes (notamment un moment Daft Punk amusant, qui dure malheureusement un peu trop longtemps).

À oublier au plus vite.

1.25/6

Les Nouvelles Aventures de Cendrillon (2017) :

Lasse d'être considérée comme une boniche par tous ses proches, Julie (Marilou Berry) doit une fois de plus jouer les baby-sitters pour le fils de Marco (Arnaud Ducret), l'homme qu'elle aime en secret. Pour occuper l'enfant, elle lui raconte alors l'histoire de Cendrillon, dans laquelle elle se transpose, elle, et tout son entourage...

Alors, que se passe-t-il lorsque l'on prend le même producteur, le même scénariste, et les mêmes compositeurs que sur Les Nouvelles Aventures d'Aladin, et que l'on décline le concept du "conte de fée réinventé et narré par des personnages contemporains" en l'appliquant à Cendrillon ?

Un film tout aussi raté qu'Aladin, à l'humour lourd, bas-de-plafond et facile, et à la structure brouillonne, en allers-et-retours fréquents entre le présent et le conte, qui donne un rythme artificiel au tout, mais ne cache jamais vraiment le manque de rythme et de maîtrise du métrage.

Un peu comme dans Aladin, ça cachetonne beaucoup, avec un certain nombre de visages familiers, et Marilou Berry y met de l'énergie, mais dans l'ensemble, ça souffre des mêmes problèmes que le film de Kev Adams, avec en prime une forte tendance au recyclage : recyclage de bande originale, qui copie Danny Elfman ; d'illustration musicale, avec des morceaux modernes maintes fois entendus au cinéma ; de séquences et de gags, parfois repris directement d'autres films ; et ça recycle aussi le sempiternel numéro chanté et chorégraphié, apparemment (et malheureusement) désormais inévitable au sein des comédies françaises de ce type.

Bref, une parodie de contes de fées sans grand intérêt, et qui n'a même pas le capital sympathie de Kev Adams et de sa bande.

(et, encore une fois, c'est un personnage secondaire qui emporte l'adhésion plutôt que le personnage principal - en l'occurrence, ici, Desagnat)

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #763 : MOIS FRANÇAIS - Les Kaïra (2012) & Pattaya (2016)

Publié le 18 Juillet 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Musique, Aventure

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Les Kaïra (2012) :

Glandeurs de banlieue, Mousten (Franck Gastambide), Abdelkrim (Medi Sadoun) et Momo (Jib Pocthier) vivent à Melun, et ne font rien de leur vie. Jusqu'au jour où ils repèrent une annonce proposant de devenir acteurs de films pornographiques : voyant là l'occasion rêvée de devenir riches, célèbres, et de séduire de nombreuses femmes, le trio décide alors de tourner au plus vite leurs bandes démos... 

Adaptation par Franck Gastambide du programme court Kaïra Shopping, ce long-métrage ne fait clairement pas dans la finesse, la subtilité, et le bon goût. Cela dit, une fois qu'on a pris ça en compte... c'est assez amusant.

Et je ne sais pas si c'est parce que j'ai connu des mecs comme ce trio improbable, ou si tout simplement, parce que le film sait rester attachant et sincère avec ses personnages, mais j'ai véritablement trouvé le tout sympathique, avec de nombreux détails amusants, un Ramzy plutôt drôle en caïd de banlieue, une Pom Klementieff charmante (bien avant les Gardiens de la Galaxie 2), des caméos en tous genres...

Bref, si l'on excepte un rythme un peu inégal parfois à la limite d'une succession de sketches, et un abus de gags à base de smash cuts, Les Kaïra s'avère une comédie tout à fait honorable et bien interprétée.

3.5/6

Pattaya (2016) :

Las de la routine de leur vie de banlieue, Franky (Franck Gastambide) et Krimo (Malik Bentala) rêvent de partir pour Pattaya, une station balnéaire de Thaïlande où Reza (Ramzy Bédia), le cousin de Krimo, s'est installé et connaît la gloire et le succès. Pour s'y rendre sans dépenser un sou, le duo inscrit alors Karim (Anouar Toubali), le nain de leur quartier, au championnat du monde de Boxe Thaï des Nains organisé par le Marocain (Gad Elmaleh) à Pattaya. Mais rapidement, sur place, la situation dégénère...

Sorte de suite spirituelle aux Kaira, mâtinée de Very Bad Trip 2 et de Kickboxer, cette comédie à nouveau signée Franck Gastambide s'inscrit donc dans la droite lignée du film précédent, reprenant un trio principal très similaire, et l'envoyant à l'autre bout du monde, dans des décors paradisiaques plutôt bien mis en valeur.

Et dans l'ensemble, ça fonctionne assez bien, du moins, autant que le film de 2012. Gastambide semble plus assuré, derrière et devant la caméra, et ça fourmille toujours autant d'idées et de gags absurdes, assurant le quota de rires.

Malheureusement, cela s'agrémente de multiples caméos inutiles, qui parasitent un peu le tout (Hanouna, Quarteron), d'une seconde moitié au rythme plus inégal, et de quelques pointes d'humour graveleux/scato pas forcément indispensables.

Au final, on s'amuse, le délire est assuré, mais ça manque d'un petit quelque chose pour vraiment rester dans les mémoires.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #762 : MOIS FRANÇAIS - Un Ticket pour l'Espace (2005) & RTT (2009)

Publié le 17 Juillet 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, France, Comédie, Science-Fiction, Aventure, Histoire, Fantastique, Action, Thriller, Policier, Romance

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Un Ticket pour l'Espace (2005) :

Pour convaincre les Français de l'intérêt de la recherche spatiale, un jeu de grattage est organisé, avec à la clef deux places à bord de la navette française, aux côtés du Colonel Beaulieu (Olivier Baroux), du Capitaine Soizic (Marina Foïs) et du Professeur Rochette (Frédéric Proust). Mais les deux gagnants sont assez improbables : Stéphane Cardoux (Kad Merad), un acteur raté et mythomane, et Alexandre Yonis (Guillaume Canet), un psychopathe voulant se venger de Beaulieu...

Non, ce n'est pas fin. Non, ce n'est pas le summum de l'humour et de la subtilité. Non, ce n'est pas toujours très bien joué (entre autres, j'ai toujours du mal avec l'interprétation de Marina Foïs) ni bien rythmé (ça prend son temps à démarrer). Oui, c'est bordélique, inégal, et ça ne fonctionne réellement que ponctuellement, comme un sketch étiré sur plus de 90 minutes.

Mais un film qui joue à ce point la carte de l'absurde, qui se paie une telle bande originale (chapeau bas, Erwann Kermorvant), et qui se permet de refaire Alien avec un dindon géant mutant, le tout dans une station à l'intelligence artificielle doublée par Enrico Macias... ça force un minimum le respect.

Allez, 3/6

RTT (2009) :

Plaqué par sa compagne, Arthur (Kad Merad) décide de partir pour Miami, afin d'empêcher le mariage de celle-ci avec un riche inconnu. En chemin, cependant, il est utilisé par Émilie (Mélanie Doutey), une cambrioleuse, pour faire passer à son insu un tableau volé à l'aéroport. Arrêtés par un policier français (Manu Payet) à leur arrivée aux USA, le duo improbable prend alors la fuite dans les Everglades, les autorités sur les talons...

Une comédie d'aventures façon La Chèvre/Pierre Richard qui peine à convaincre, puisqu'elle tente de mélanger tous les genres (thriller, action, aventure, romance, policier, comédie, cambriolage), mais se limite en fait à plusieurs grosses courses-poursuites liées par une succession de grosses ficelles et de coïncidences assez honteuses et improbables, censées servir de script.

Ce n'est pas la faute de la distribution, qui fait de son mieux (même si Mélanie Doutey manque un peu de punch ou de présence pour totalement convaincre), et qui a eu droit à des vacances en Floride ; et la réalisation est d'ailleurs tout à fait honorable.

Mais c'est vraiment le script qui pêche, un script qui ne parvient pas vraiment à faire se développer la romance principale de manière naturelle et crédible, et qui use de raccourcis narratifs et de personnages clichés (le flic qui se découvre homosexuel à Miami) qui sonnent assez creux.

Loin d'être satisfaisant, donc, même si ce n'est pas trop mal rythmé.

2 + 0.25 pour les paysages de Floride et Miami = un petit 2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #756 : Rebelle (2012)

Publié le 13 Juillet 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Aventure, Animation, Jeunesse, Disney, Drame, Pixar

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Rebelle (Brave) :

Merida (Kelly Macdonald), fille du roi écossais Fergus (Billy Connolly) et de la Reine Elinor (Emma Thompson), se moque bien de la vie de château, et des impératifs que lui impose son rôle de princesse. Elle n'a qu'une envie : partir à l'aventure, et développer ses talents d'archère... mais lorsque les traditions la rattrapent, et que plusieurs seigneurs locaux - Lord MacGuffin (Kevin McKidd), Lord Macintosh (Craig Ferguson) et Lord Dingwall (Robbie Coltrane) - se battent pour que l'un de leurs descendants épousent Merida, la jeune femme s'enfuit, et décide de demander l'aide d'une sorcière excentrique (Julie Walters) pour régler ses problèmes...

Un film d'animation réputé pour faire partie de ces Pixar mineurs et négligeables, plombé par une production chaotique, et supposément affublé d'un scénario insipide et générique lui valant souvent des critiques assassines... et pourtant, avec du recul et dans les faits, ce métrage n'est pas pire qu'un Raiponce, dont il se rapproche d'ailleurs assez notablement sur certains points.

Seulement voilà : Rebelle (titre français au demeurant hors-sujet puisque le film montre bien que la rébellion de l'héroïne ne mène à rien, alors que son courage, lui, y parvient) est un film essentiellement féminin dans ses thématiques. Ça parle du désir d'émancipation et d'aventure, du refus de se confirmer aux normes sociétales, des rapports mère-fille, et de plein d'autres choses pas forcément inédites chez Disney, mais qui ne parlent clairement pas de la même manière à un public masculin et à un public féminin. D'autant qu'ici, pas de Prince charmant, puisque tous les personnages masculins sont présentés comme des bouffons incapables, ou, au mieux, bas-de-plafond.

Faut-il y voir là une des raisons du rejet du film par certains ? Probablement, mais pas seulement. Car effectivement, l'écriture du métrage, sa symbolique un peu lourde et évidente, son "échelle" limitée (pas de grande épopée, mais une petite aventure locale), ainsi que son humour à géométrie variable (la sorcière, son corbeau, les trois frères), trahissent une écriture un peu compliquée, et manquant légèrement de cohésion.

Heureusement, visuellement, Rebelle est superbe pour son époque, l'animation est impeccable (l'animation de la mère/ours est vraiment réussie et drôle), la musique très appropriée, et le doublage anglo-saxon est idéal (j'avoue, j'ai toujours eu un gros faible pour l'accent de Kelly Macdonald, donc là, je suis aux anges). De plus, pour peu qu'on accroche un minimum au récit malgré sa forme assez classique, le tout passe comme une lettre à la poste, et s'avère même très divertissant.

Ce n'est clairement pas un classique instantané de Pixar, mais on est loin du ratage. Très loin, même.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #748 : G.I. Joe - Conspiration : Version Longue (2013)

Publié le 3 Juillet 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Thriller, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

G.I. Joe : Conspiration - Version Longue (G.I. Joe : Retaliation - Extended Action Cut) :

Lorsque Zartan (Arnold Vosloo), sous les traits du Président des USA (Jonathan Pryce), démilitarise la planète et élimine les Joes, trois survivants (Dwayne Johnson, Adrianne Palicki, DJ Cotrona) tentent de renverser la situation, avec l'aide de Snake Eyes (Ray Park), de Jinx (Élodie Yung), et du Général Colton (Bruce Willis), à la retraite. Mais les choses se compliquent lorsque Storm Shadow (Byung-hun Lee) refait surface, et quand, aidé par Firefly (Ray Stevenson), il libère le Cobra Commander de sa prison...

Version longue de deux heures pour cette suite tardive du premier GI Joe, dont quasiment toute la distribution est évacuée hors-champ, y compris Channing Tatum (qui a cependant la chance d'avoir une mort à l'écran, après quelques scènes avec The Rock, dans lesquelles Tatum montre qu'il a développé un peu de charisme et d'expressivité en quelques années). Reste cependant Arnold Vosloo, dans quelques scènes, et les deux ninjas, qui reviennent, et se taillent une belle part du métrage.

Le bon point de cette suite (notamment dans sa version longue), c'est son action : les erreurs de direction artistique du premier film ont été corrigées (Snake Eyes, les uniformes, les véhicules, le Cobra Commander), et le film est généreux en séquences d'action, principalement dans sa première heure, relativement bien rythmée.

On fermera les yeux sur DJ Cotrona (insipide et qui ne sert à rien) et sur RZA, hors sujet, et on s'amusera tout de suite beaucoup plus à suivre les aventures de The Rock, qui semble vraiment à son aise dans cet univers de gros bras et de destruction massive.

La première heure, donc, parvient à maintenir l'intérêt du spectateur, rebondissant d'une scène d'action à une autre, avec une progression assez harmonieuse de l'intrigue entre deux. Bien entendu, cela reste du GI Joe, et il ne faut pas s'attendre à quelque chose de très subtil ou recherché, mais ça fonctionne globalement, malgré quelques micro-coups de mou, notamment quand Bruce Willis fait son apparition.

Un Bruce Willis qui est clairement là en lieu et place du Sergent Slaughter (il a même son mini-tank dans le garage), et qui fait le strict minimum, comme à son habitude. Et l'arrivée de Bruce Willis donne, en quelque sorte, le signal du début des vrais problèmes structurels du film : une fois passée la barre de la première heure, en effet, Retaliation commence à trainer de plus en plus la patte, et se termine à bout de souffle, pas aidé par un plan machiavélique de Cobra assez creux et quelconque, et par un score de Henry Jackman des plus médiocres.

Dommage, donc, que le tout finisse par sérieusement piquer du nez, et par gaspiller tous les points positifs du film.

4/6 pour la fidélité, 2/6 pour la deuxième heure = 3/6 au total.

En étant généreux.

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Un film, un jour (ou presque) #747 : G.I. Joe - Le Réveil du Cobra (2009)

Publié le 2 Juillet 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Science-Fiction, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

G.I. Joe - Le Réveil du Cobra (G.I. Joe : The Rise of Cobra) :

Lorsque leur convoi est attaqué par la Baronne (Sienna Miller) et les troupes de Cobra, alors qu'ils transportaient des missiles révolutionnaires créés par James McCullen (Christopher Eccleston), Duke (Channing Tatum) et Ripcord (Marlon Wayans) sont sauvés par les Joes, une unité d'élite dirigée par Hawk (Dennis Quaid). En compagnie des Joes (Ray Parks, Rachel Nichols, Saïd Taghmaoui, Adewale Akinnuoye-Agbaje), les deux soldats vont devoir faire leurs preuves, et empêcher le Cobra Commander (Joseph Gordon-Levitt) de faire régner la terreur sur Terre...

D'une manière assez appropriée, compte tenu de son sujet, GI Joe est un film qui ressemble à l'imaginaire d'un jeune garçon, à qui on donnerait une caisse emplie de GI Joes : c'est généreux, bordélique, décousu, simpliste, pas très inspiré, et bourré de scènes d'action à rallonge, durant lesquelles l'enfant en question prendrait ses jouets et les jetterait les uns sur les autres dans des combats à mort.

Sauf que bon, l'enfant en question, il s'appelle Stephen Sommers, et qu'il dispose d'un budget de blockbuster considérable.

Déjà, à l'époque de la sortie du film, j'avais pu constater à quel point le film était bancal, tant dans son interprétation (Tatum est inexpressif, Taghmaoui peine avec son anglais, le doublage de Levitt est hors-sujet, Quaid en fait trois tonnes, etc, etc, etc), que dans ses effets spéciaux (la quantité a clairement été privilégiée à la qualité, et ça se voit régulièrement, avec des doublures et autres véhicules numériques qui n'ont pas de masse, et des textures médiocres), dans sa musique (Silvestri est peu inspiré), dans ses costumes (alors que l'intérêt de la gamme GI Joe, c'est la variété des personnages et de leurs tenues, ici, tout le monde est en noir ; et Snake Eyes est un désastre de latex rigide), dans sa direction artistique (les avions et autres véhicules insipides), dans son script (Sommers et ses scénaristes ont clairement revus les deux trilogies Star Wars avant de concevoir ce GI Joe ; les dialogues sont laborieux et forcés), dans son casting (la romance Wayans/Nichols, pourquoi ?)... et dans son placement produit Cisco et Norton Antivirus, ridicule.

Bref, c'est un bordel pas possible, qui s'effondre sous le poids de ses propres ambitions et de sa liberté totale... et pourtant, je n'arrive pas à détester le métrage, tant il me rappelle ce que je faisais, enfant, avec mes figurines.

2/6, mais un 4/6 du cœur = 3/6 (ça ne les vaut clairement pas, mais j'ai envie d'être indulgent)

(cela dit, ça manquait clairement de Sergeant Slaughter, et de Timber, le loup de Snake Eyes)

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Les bilans de Lurdo - Perdus dans l'Espace, saison 1 (2018) - dernière partie (1x09-10) et bilan

Publié le 30 Juin 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Science-Fiction, Aventure, Drame, Netflix, Lost In Space

Toujours plus de coïncidences et de rebondissements forcés au possible, toujours plus de manipulations de Smith, toujours plus de moments relativement prévisibles... Perdus dans l'Espace, saison 1, touche à sa fin.

Perdus dans l'Espace (Lost In Space - 2018) - dernière partie (1x09-10) :

- 1x09 : Capturée par Smith, Maureen est ramenée à l'intérieur du vaisseau du robot, où elle comprend que la comète ayant frappé la Terre était d'origine extraterrestre, et que l'humanité l'a exploitée pour envoyer le Resolute dans l'espace ; en parallèle, les autres colons tentent de réunir du guano alien pour faire démarrer leurs navettes...

D'office, un problème : toute la sous-intrigue de remplissage sur le guano-supercarburant, sur la grotte, sur les ptéro-tremors volants, etc, c'était vraiment raté, de la fausse tension bien artificielle, uniquement là pour rajouter un rebondissement improbable à une série qui croule déjà sous ceux-ci, et pour, apparemment, donner quelque chose à faire aux enfants Robinson, qui n'ont pas l'air trop traumatisés par la mort de leur père et par la disparition de leur mère.

Du côté de Maureen et de Smith, là aussi, des problèmes : Maureen semble vouloir s'échapper à plusieurs reprises, mais la seule occasion qu'elle saisit pour le faire (alors que Smith est vulnérable et lui tourne le dos à de multiples reprises) prend place au au pire moment possible.

Bref, cette sous-intrigue-ci ne fonctionne vraiment que par ce que l'on apprend de la Comète de Noël : sans surprise, le robot a agi en légitime défense, pour récupérer ce qu'on lui avait volé, et lui et son vaisseau seront probablement la clef du sauvetage du Jupiter 2.

Le plus ironique, je crois, c'est ce moment où Will justifie à postériori le grand n'importe quoi de l'écriture, cette saison, en expliquant en substance qu'ils ont déjà vécu tant de choses impossibles et improbables qu'ils ne sont plus à ça près...

... ce qui n'empêche pas une fin d'épisode des plus bâclées, avec Judy qui injecte un anesthésique à Smith, libère sa mère et tente aussitôt de s'enfuir avec elle, pour être aussitôt arrêtée par le robot et par Smith, qui est visiblement immunisée aux anesthésiques (!?), et que personne n'a songé à ligoter... forcément.

- 1x10 : Smith, protégée par le robot, prend le contrôle du Jupiter 2, forçant les Robinson à le piloter pour elle. Mais John est toujours en vie, en orbite, et Maureen pose son sauvetage comme condition de leur coopération...

Toujours des rebondissements improbables, inutiles, ou prévisibles (West qui devient aveugle et qui retrouve la vue en pleurant, le volcan qui ne sert à rien, Smith enfermée avec les plans du vaisseau, Will qui sauve tout le monde parce qu'il a enfin du courage, l'arrivée de Victor qui s'est découvert un cœur altruiste), toujours des problèmes de structure et d'écriture (le sauvetage de Will par son père, et l'explication du revirement de Smith ne fonctionnent pas vraiment, tant les scénaristes ont laissé des questions en suspens pour favoriser l'effet de surprise), mais des effets spéciaux très réussis pour l'ensemble de cette conclusion en mode mineur, une conclusion qui envoie enfin nos protagonistes se perdre dans l'espace.

Il était temps.

Bilan global :

Une série qui est vraiment à l'image de ses scénaristes et de son showrunner : approximative.

Comme Prison Break, l'ancienne série sur laquelle officiait le showrunner, Lost in Space est un empilage instable de rebondissements toujours plus improbables, et de retournements de situation capillotractés, qui ne sont là que pour mettre des obstacles artificiels sur le chemin des héros, et qui ne fonctionnent que si l'on débranche son cerveau, sans essayer de réfléchir à ce que l'on vient de voir.

Comme la poignée de films (Dracula Untold, Le Dernier Chasseur de Sorcières, Gods of Egypt et Power Rangers) écrits par le duo de scénaristes principaux à l’œuvre ici, Lost in Space n'est pas un programme forcément désagréable à regarder, mais est malheureusement ultra-basique dans son écriture, bourré de situations et de clichés prévisibles, au déroulement télégraphié, et de personnages sous-développés (ou au développement vraiment classique).

Bref, le tout est approximatif, globalement assez mal écrit dès que l'on y réfléchit un instant, tout aussi mal rythmé, et il est très probable que si la série avait été diffusée sur une grande chaîne américaine, de manière hebdomadaire, elle aurait été annulée au terme de sa première saison, comme Terra Nova avant elle (Terra Nova, qui partage avec Lost In Space énormément de choses, malheureusement).

Mais - et c'est là que le facteur Netflix entre en jeu - regardée en mode binge watching, ce programme n'est pas forcément désagréable. On peut soit même gérer son rythme, ce qui atténue un peu les problèmes structurels de la série, et permet de s'attacher un minimum aux personnages.

C'est d'ailleurs là ce qui fait toute la différence avec une série comme Star Trek Discovery : les deux programmes partagent bien des défauts et des problèmes, et ne sont franchement pas meilleurs l'un que l'autre... mais la distribution principale de Lost In Space est nettement supérieure (ou du moins nettement plus attachante). Idem pour l'illustration musicale de Lennertz, parfois envahissante, mais plus généreuse que du côté de Discovery (ce qui est un comble).

Si je dois revenir pour une saison 2, ce sera pour ces deux facteurs, pour une production assez compétente, et pour la promesse d'un peu d'exploration spatiale (chose qui fait, là encore, cruellement défaut à Discovery) : cette première saison de Lost In Space est médiocre, et n'est rien de plus qu'un énorme épisode pilote en dix parties, mais les acteurs sont plutôt bons, et qui sait, peut-être qu'ils vont engager des scénaristes plus accomplis pour la suite ?

 

(retrouvez aussi sur ce blog la critique des épisodes 1x01-02 ; 1x03-04 ; 1x05-06 ; 1x07-08)

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Un film, un jour (ou presque) #744 : Jurassic World - Fallen Kingdom (2018)

Publié le 27 Juin 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Science-Fiction, Action, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Jurassic World 2 - Fallen Kingdom :

Trois ans après les évènements ayant mené à la fermeture du parc Jurassic World, l'île et les dinosaures qui y vivent sont désormais menacés par une éruption volcanique destructrice. Contactée par Benjamin Lockwood (James Cromwell), ancien collègue de John Hammond, Claire Dearing (Bryce Dallas Howard) se voit offrir une chance de retourner sur l'île, pour en sauver plusieurs espèces, et les ramener dans un sanctuaire spécialement créé pour elles. Claire rassemble alors une équipe composée notamment d'Owen Grady (Chris Pratt), de Zia Rodriguez (Daniella Pineda) et de Franklin Webb (Justice Smith), et part pour Isla Nublar...

Malgré sa distribution sympathique, je n'avais pas été particulièrement convaincu par le premier Jurassic World, un pseudo-remake/reboot/suite trop souvent en pilotage automatique, aux personnages quelconques, et aux effets spéciaux inégaux. C'était tout à fait regardable, parfois spectaculaire, mais globalement, bien trop anecdotique.

C'est donc sans la moindre attente que j'ai abordé cette suite, malgré une bande annonce alléchante (la destruction de l'île par le volcan, tout ça) : le problème, en fait, c'est que cette bande annonce (et toute la partie sur l'île) ne représente que la première moitié du film.

Et le plus gros des problèmes du film (des faiblesses d'écriture qui sont nombreuses) se trouve dans la seconde moitié, avec des personnages qui prennent des décisions improbables, des rebondissements capillotractés et téléphonés, des méchants caricaturaux, et des dinosaures de moins en moins intéressants (et dont les effets spéciaux sont, ici aussi, très inégaux et cèdent au tout numérique).

En fait, tant que le tout se déroule sur Isla Nublar, ça fonctionne à peu près : rien de vraiment original ou mémorable, mais c'est suffisamment spectaculaire pour emporter l'adhésion, et pour qu'on passe un bon moment. Le souci, c'est qu'ensuite, le film bascule dans une longue partie de cache-cache dans un manoir, entre un indoraptor visuellement assez quelconque (et aux proportions changeantes en fonction des scènes), et quelques humains, dont une fillette aux origines intéressantes... mais finalement inutiles et sans conséquences.

Et le réalisateur, JA Bayona (L'Orphelinat) a beau se démener pour produire quelques jolies images et plans originaux (en s'essayant notamment à des visuels assez horrifiques), au final, on regarde le tout de manière très passive, et le script faiblard se contente d'enquiller moments de semi-tension, effets prévisibles, et recyclage d'idées issues des films précédents de la franchise.

Quant à la conclusion... mouais. Dans l'esprit, c'est exactement la même que celle de Jurassic Park III, et l'on ne peut s'empêcher de se demander si ces deux Jurassic World étaient bien nécessaires, pour en revenir à peu près au même point. Tout ça pour ça, en somme.

2.25/6 + 0.25 pour Daniela Pineda (déjà aperçue dans Jamais entre amis, The Fitzgerald Family Christmas, et à la tv, dans The Originals et The Detour), ici sous-exploitée + 0.25 pour Isabella Sermon, la fillette, globalement très juste + 0.25 pour le pachycéphalosaure, amusant - 0.25 pour la bande originale de Giacchino, étrangement passe-partout =

2.75/6

(une note inférieure à celle du précédent, mais comme je n'ai jamais eu envie de revoir ce dernier, j'aurais du mal à vraiment comparer les deux métrages, qui, finalement, se valent à peu près malgré des qualités et des défauts un peu différents)

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Les bilans de Lurdo - Perdus dans l'Espace, saison 1 (2018) - quatrième partie (1x07-08)

Publié le 23 Juin 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Science-Fiction, Aventure, Netflix, Drame, Lost In Space

Dans sa seconde moitié de saison, la série continue d'être tout à fait regardable, sur la force de sa distribution, mais malheureusement, les coïncidences bien pratiques se succèdent, les grosses ficelles s'enchaînent de plus en plus, quitte à sérieusement mettre à mal la suspension d'incrédulité du spectateur, et à faire passer les Robinson pour les pires poissards de tout l'univers...

Perdus dans l'Espace (Lost In Space - 2018) - quatrième partie (1x07-08) :

- 1x07 : En pleine expédition, les parents Robinson sont confrontés à un séisme, qui les précipite dans une fosse à bitume. Ailleurs, les colons tentent de ramener le carburant récupéré, en traversant un champ de geysers mortels...

Un épisode assez difficile à digérer, ou alors, c'est que ma tolérance aux scripts mal foutus a atteint ses limites. Cette heure de série regorge en effet tellement de coïncidences énormes, de facilités impossibles et de dangers artificiels que l'on en frôle très rapidement l'overdose, entre rebondissements télégraphiés, et incidents uniquement là pour faire office de remplissage.

En vrac :

- les parents qui tombent (forcément) sur un séisme ; qui se retrouvent (forcément) pris au piège dans une fosse à bitume qui engloutit leur transport et les prive (forcément) de radio ; qui (à l'instar de la scène sous la parabole, il y a quelques épisodes) en profitent pour se dire leurs quatre vérités, et cette fois-ci se réconcilier ; qui s'en sortent (forcément) in extremis, par le biais d'un bricolage pseudo-scientifique à la mise en images bancale.

- Judy qui appelle le Jupiter 2 pour leur révéler l'identité de Smith, tombe (forcément) sur celle-ci, et oublie instantanément comment mentir ou paraître convaincante.

- Judy et son équipe qui n'ont (forcément) pas d'autre choix que de traverser le champ de geysers lourdement présenté dans l'épisode précédent (on ne s'en doutait pas du tout, non non non) ; l'un des véhicules tombe (forcément) en panne ; l'un des colons (le seul à peu près développé) sort pour le réparer et a (forcément) un accident ; ils doivent (forcément) choisir entre la vie du colon et le carburant ; l'administrateur antipathique opte (forcément) pour le carburant (*soupir*) ; et le sauvetage de l'accidenté tourne (forcément) mal, histoire de rajouter encore une couche de problèmes sur les Robinson...

- Vijay qui oublie la promesse faite à Penny, et explique tout à son père au sujet du sort de la planète...

- Le Docteur Smith qui reconstitue (forcément) le robot, et trouve comment le réanimer, pour le mettre à sa botte.

Bref, un épisode pas forcément dénué d'intérêt (la poursuite est plutôt réussie, notamment, et toutes les scènes des parents Robinson sont bien menées et sincères), mais dans l'ensemble, tout est vraiment trop cousu de fil blanc pour avoir vraiment envie de se montrer indulgent.

J'ai un peu peur pour la suite et fin de la saison (on va forcément nous expliquer à un moment ou à un autre que le Robot n'était pas méchant, a agi en état de légitime défense sur le Resolute, pour une raison ou pour une autre, et que les méchants humains avaient attaqué son peuple, ou quelque chose du genre).

- 1x08 : Interrompant de justesse le lancement prématuré de la navette des Dhar, les Robinson décident de repenser complètement cette stratégie, et d'envoyer au plus vite John et Don dans l'espace ; en parallèle, toute la famille découvre le secret de l'identité de Smith...

Le nombre d'épisodes restant diminue, et la pression augmente, de manière toujours plus forcée et artificielle : ici, on découvre qu'ils n'ont que 24 heures pour quitter la planète et trouver de l'aide. De quoi en rajouter encore une couche, comme si tous ces problèmes ne suffisaient pas...

Et bien sûr, le seul colon capable de piloter la navette est John, parce que tout doit forcément tourner autour des Robinson, surtout quand les choses vont mal. *soupir*

Bref, tout ce qui était en rapport avec la navette et son décollage était vraiment capillotracté, mais paradoxalement pas désagréable à suivre, car bénéficiant de petites touches d'humour.

On devine cependant bien trop vite la manière dont tout cela se termine (même si c'était assez réussi, visuellement), et où l'on se dirige : toutes les manipulations de Smith sont assez transparentes pour le spectateur, on n'a pas la moindre surprise lorsqu'elle est enfermée dans la cale du Jupiter (avec à peine un vague avertissement de Maman Robinson à ses enfants), lorsqu'elle tente de convaincre Will que le robot ferait un bien meilleur pilote, lorsque Will tombe dans son piège, aucune surprise lorsque la navette explose de manière dramatique...

Tout comme on ne sera pas surpris lorsque (attention, spéculations) Don et John se retrouveront probablement en vie dans l'espace, dans leurs combinaisons spatiales ; que la seule solution pour quitter cette planète et pour les sauver s'avèrera probablement le robot (son vaisseau ?) ; et que ce sera probablement grâce à ce dernier, qui lui sera désormais fidèle, que Smith restera en vie et à bord du Jupiter jusqu'à la fin de saison...

 

(retrouvez aussi sur ce blog la critique des épisodes 1x01-02 ; 1x03-04 ; 1x05-06)

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Un film, un jour (ou presque) #740 : Un Raccourci dans le Temps (2018)

Publié le 21 Juin 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Science-Fiction, Disney, Drame, Aventure, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Un Raccourci dans le Temps (A Wrinkle in Time) :

Mal dans sa peau depuis la disparition de son père scientifique (Chris Pine), il y a quatre ans, Meg (Storm Reid) vit avec sa mère Kate (Gugu Mbatha-Raw) et son petit frère précoce, Charles Wallace (Deric McCabe). Jusqu'au jour où la visite de Calvin (Levi Miller), un élève de la classe de Meg, donne lieu à une aventure improbable aux quatre coins de la galaxie : lorsque Mrs Which, (Oprah Winfrey), Mrs. Whatsit (Resse Witherspoon) et Mrs. Who (Mindy Kaling), trois entités astrales, viennent chercher Meg et son frère, la jeune fille comprend qu'elle va devoir sauver l'univers si elle veut espérer retrouver son père...

Une grosse production Disney, adaptée d'un roman populaire aux USA (mais totalement inconnu dans le reste du monde), et présentée (avant sa sortie) par le studio, par son équipe, et par tous les médias comme une œuvre générationnelle, un classique instantané qui allait redéfinir le cinéma et métamorphoser Hollywood (notamment parce que le film était tourné par Ava DuVernay, réalisatrice afro-américaine très prisée des critiques, à partir d'un script de la scénariste de La Reine des Neiges, avec devant la caméra une famille mixte, et Oprah Winfrey dans le rôle d'un déesse omnisciente et bienveillante... un rôle fait pour elle, donc ! ^^).

Seul problème : le film est raté. Totalement, même.

Et au lieu d'être l'équivalent de Black Panther pour les jeunes filles afro-américaines (l'héroïne a honte de son apparence afro-américaine, elle est intelligente, elle doit découvrir sa force intérieure, blablabla : l'enfant élu typique de ce genre de récits, avec une composante raciale en prime, sur laquelle l'équipe du film a fortement insisté lors de la promotion), on se retrouve avec un film de fantasy pour enfants particulièrement immonde (la direction artistique et les costumes sont plus proches d'un mauvais concours de drag-queens que de quelque chose de plaisant à l’œil, les effets spéciaux sont d'un clinquant et d'un kitsch improbables, les différentes planètes visitées n'ont pas la moindre personnalité ou le moindre intérêt, la force maléfique est informe et générique, etc) où les acteurs confirmés font leur numéro habituel (Michael Peña, Zach Galifianakis, Witherspoon, Kaling), où Oprah joue (quasiment) son propre rôle et où les enfants, pourtant au centre du récit, ne convainquent jamais vraiment : Storm Reid est en mode mineur, constamment en hésitations et en doutes ; Levi Miller ne sert à rien (et est écrit comme tel) ; et Deric McCabe joue tout le film comme s'il était l'un des personnages principaux d'une sitcom Disney - ou du moins, il interprète son personnage de petit génie avec la même finesse (ce qui est rédhibitoire lorsque vient le moment pour lui de jouer les "méchants") : son interprétation est franchement forcée et ultra-artificielle, mais paradoxalement, je ne dirais pas qu'elle est mauvaise.

D'ailleurs, en parlant de production télévisuelle Disney, il faut bien avouer que le script et la réalisation semble être en compétition constante pour savoir qui parviendra le plus à évoquer un téléfilm Disney Channel : le scénario est bourré de clichés, d'exposition balourde, et autres dialogues bancals ; et la réalisation, elle, enchaîne les cadrages et les plans maladroits, les moments inutiles de caméra portée, etc, accompagnant ainsi une direction d'acteurs se limitant souvent à "sourire béatement".

Ajoutez à cela des montages sur des chansons pop insipides, et voilà : un beau plantage, visuellement de très mauvais goût, qui ne fonctionne que très très ponctuellement (au détour d'une scène de retrouvailles entre Chris Pine et "sa fille"), et qui, étrangement, manque cruellement d'imagination et de merveilleux, alors même que c'était là l'une des forces du récit original.

1.5/6 (en étant gentil, parce que ça a bon fond, et parce que ça m'a fait plaisir de voir passer Rowan Blanchard dans un petit rôle sous-écrit)

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Les bilans de Lurdo - Perdus dans l'Espace, saison 1 (2018) - troisième partie (1x05-06)

Publié le 16 Juin 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Science-Fiction, Aventure, Drame, Netflix, Lost in Space

Depuis son pilote, le mot d'ordre de la série semble vraiment être : des épisodes longuets, et à l'écriture assez faible, mais pas forcément désagréables à suivre pour autant grâce à la distribution de la série. Espérons que cela continue ainsi... voire même, soyons fous, que cela s'améliore.

Perdus dans l'Espace (Lost In Space - 2018) - troisième partie (1x05-06) :

- 1x05 : Afin de tenter de contacter le Resolute, les colons construisent une gigantesque balise lumineuse, sans se douter que cela risque de leur coûter la vie. D'autant qu'en parallèle, Maureen découvre que la planète est instable, et qu'un cycle de vie d'une année existe à sa surface...

Un épisode plus court (48 minutes tout compris) qui souffre des problèmes habituels de la série, avec notamment tout un côté colonial vraiment pas très intéressant, entre la romance insipide (et mal écrite) de Penny et de Vijay (Ajay Friese), et tout un ensemble de personnages secondaires sous-développés qui rappellent vraiment trop Terra Nova pour leur propre bien.

À côté, j'aime vraiment beaucoup le personnage de Maureen, un vrai personnage de femme forte, intelligente, indépendante, courageuse, etc... malgré une écriture à nouveau un peu bancale (Ici, sa mission de parachute orbital en solo lui prend deux minutes chrono, et est alourdie d'une scène de pseudo-tension inutile, dans laquelle elle se prend le pied dans son parachute et est traînée sur plusieurs dizaines de mètres, au bord d'une falaise. Pourquoi ? Je suppose qu'il fallait bien meubler un peu.)

Du côté de Smith, ses manipulations sont vraiment de plus en plus grossières et improbables, mais elles sont amusantes, et donnent lieu à une scène d'action finale à base de gros monstres, ultra-prévisible, mais sympathique.

Ah, et je dois dire que j'ai apprécié la scène plus délicate entre Will et son père, ça fait toujours plaisir à voir, et les acteurs étaient bons.

- 1x06 : Tandis que Judy accompagne Don, Victor Dhar (Raza Jaffrey) et d'autres colons pour récupérer le carburant d'une navette écrasée, les rescapés restent méfiants de la présence du robot en leur sein. Et lorsque Smith manipule une rescapée du massacre du Resolute, celle-ci s'en prend directement au robot, un geste aux conséquences dramatiques pour les Robinson et le robot...

Ouhlà, j'ai vraiment du mal avec la manière dont les scénaristes empilent les enjeux et les menaces, de plus en plus vite, de plus en plus fort, histoire de forcer les personnages à l'action ou de les mettre en danger le temps d'un épisode : ici, outre le sauvetage du carburant, c'est ce compte à rebours artificiel et improbable de l'orbite de la planète, qui ne laisse que quelques semaines de vie aux Robinson et aux autres colons, alors qu'ils viennent à peine d'arriver.

D'autant que je ne suis pas certain que tout cela colle vraiment à ce que l'on a sous les yeux au niveau faune, flore et paysages naturels, loin de là.

À part ça, je dois dire que j'ai trouvé que Vincenzo Natali avait la main très lourde, à la réalisation, notamment vers la fin de l'épisode : autant la relation John/Will/Robot est assez intéressante, avec ce robot qui sert de père de substitution à Will, autant toute la mise en parallèle du témoignage larmoyant de la rescapée et de la construction du mémorial par le trio n'a pas du tout fonctionné sur moi, tout comme le passage assez raté de Will se ruant au ralenti dans le Jupiter 2, éclairé de rouge sang, pour assister à l'attaque du robot.

Tout ça est vraiment trop forcé, manque de finesse et de subtilité... comme le reste du show, en fait. Reste cependant la chute finale du Robot, assez touchante grâce à l'interprétation du petit Maxwell Jenkins, et le secret du Docteur Smith, qui commence à circuler parmi les Robinson (ce qui est une bonne chose).

 

(retrouvez aussi sur ce blog la critique des épisodes 1x01-02 ; 1x03-04)

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Les bilans de Lurdo - Perdus dans l'Espace, saison 1 (2018) - deuxième partie (1x03-04)

Publié le 9 Juin 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Science-Fiction, Drame, Netflix, Aventure, Lost in Space

Pas dénués de défauts, notamment au niveau de l'écriture et d'une direction artistique limitée, les deux premiers épisodes de ce reboot de la série d'Irwin Allen n'étaient cependant pas désagréable à regarder, grâce à leur distribution sympathique, et à leurs effets spéciaux réussis... place à la suite.

Perdus dans l'Espace (Lost In Space - 2018) - deuxième partie (1x03-04) :

- 1x03 : Toujours pris par les glaces, le Jupiter 2 est désormais victime d'une nouvelle menace : des anguilles extraterrestres qui se sont introduites dans le vaisseau, et en dévorent son carburant. Et tandis que le reste de la famille Robinson tente de se débarrasser des créatures, Will, lui, est gardé en sécurité par le robot, en compagnie du Dr. Smith...

Évacuons tout de suite le premier souci de cet épisode : le générique. Un générique qui, visuellement, semble photocopié sur celui de Star Trek Enterprise... ce qui, d'office, n'incite pas à l'optimisme.

L'épisode, lui, est assez agréable à suivre, avec de l'action, des monstres, de l'humour, et une Parker Posey en mode mineur, ce qui rend son personnage plutôt efficace, et permet de pallier les facilités de ses flashbacks (Selma Blair vient faire coucou au passage, dans une scène assez télégraphiée).

À part ça, si l'on met de côté quelques effets de réalisation assez quelconques (Neil Marshall a cédé la place à un réalisateur canadien bien moins inspiré), rien de bien méchant à signaler dans cet épisode, si ce n'est que le robot continue de sérieusement poser des problèmes de crédibilité visuelle.

Je me répète, mais... ça se regarde tranquillement.

- 1x04 : Tandis que les parents Robinson partent à la rencontre d'autres survivants, les deux sœurs de Will découvrent la vérité au sujet du robot, et en compagnie du garçon, elles partent en expédition pour le cacher dans une grotte voisine... sans se douter qu'elles sont suivies par le Dr. Smith.

Un épisode assez long, souffrant (comme toujours) de trop de remplissage, de moments convenus et télégraphiés (Will et le rocher énorme, le robot qui ajoute son empreinte à la peinture rupestre, la fin d'épisode façon Ferris Bueller, avec le montage en parallèle des parents et des enfants qui rentrent séparément au vaisseau), et de grosses ficelles narratives (Penny qui a le coup de foudre pour le fils du responsable administratif de la colonie, et qui le fait chanter avec l'enveloppe tombée là quelques secondes plus tôt, quelle coïncidence bien pratique ; l'antenne satellite qui tombe et isole les parents pour les obliger à se dire leurs quatre vérités), mais qui se suit néanmoins sans trop de problèmes, notamment parce que ça avance un peu.

Ah, et bien que je ne sois pas vraiment fan de tous ces nouveaux colons, je suis ravi de retrouver ce bon vieux Cary-Hiroyuki Tagawa.

 

(retrouvez aussi sur ce blog la critique des épisodes 1x01-02)

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Un film, un jour (ou presque) #730 : Ferdinand (2017)

Publié le 7 Juin 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Comédie, Jeunesse, Aventure, Action

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Ferdinand :

Jeune taureau paisible, Ferdinand (John Cena) refuse de participer aux corridas pour lesquelles il a été élevé. Après s'être enfui et réfugié chez une fillette, le jeune taureau est repris par les autorités, et il doit alors trouver un moyen de s'évader avant d'être confronté, dans l'arène, à El Primero (Miguel Ángel Silvestre), un matador légendaire...

Un long-métrage d'animation signé Blue Sky Studios (L'Âge de Glace, Rio), adapté d'un classique de la littérature américaine pour enfants, publié dans les années 30, et déjà adapté sous forme de court-métrage de 10 minutes par Disney en 1938 (un court qui avait alors remporté un Oscar).

Cette version cinématographique de 110 minutes (!) a connu un succès certain au box-office américain lors de sa sortie, en décembre dernier, mais malheureusement, il faut bien avouer que c'est un film d'animation à réserver aux plus jeunes : c'est loin d'être mauvais ou incompétent, mais c'est aussi très très balisé, et l'animation, si elle est dynamique, est aussi visuellement assez générique, à l'image de la direction artistique passe-partout.

Ajoutez à cela un message bienveillant et pacifiste noyé dans une hyperactivité assez typique de ce genre de productions, des personnages secondaires pour la plupart sous-caractérisés et quelconques (les hérissons...), des passages insipides (la dance battle contre les chevaux, par exemple) et un casting vocal inégal (John Cena s'en sort très bien, David Tennant est amusant, mais Kate McKinnon en fait beaucoup trop, comme d'habitude), et on se retrouve avec un métrage gentillet, un peu longuet, et guère mémorable.

Ça plaira aux enfants, mais on préfèrera sans hésitation le court de Disney, plus efficace et pertinent.

Un petit 3/6 (principalement pour le travail de Cena, particulièrement juste)

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Les bilans de Lurdo - Perdus dans l'Espace, saison 1 (2018) - première partie (1x01-02)

Publié le 2 Juin 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Netflix, Science-Fiction, Drame, Aventure, Lost In Space

Après la série originale de 1965-1968, et la piteuse adaptation cinématographique de 1998 écrite par Akiva Goldsman (qui officie désormais sur Star Trek Discovery, malheureusement), voici une nouvelle version de la série d'Irwin Allen, une version en 10 épisodes produite par Netflix, écrite par les scénaristes des bancals Dracula Untold, Le Dernier Chasseur de Sorcières, Gods of Egypt et Power Rangers, et pilotée par le showrunner de Once Upon a Time in Wonderland (par ailleurs scénariste de Prison Break)...

Perdus dans l'Espace (Lost In Space - 2018) - première partie (1x01-02) :

- 1x01 : En 2046, alors que la Terre est menacée de destruction, l'humanité lance le Resolute, un vaisseau colonial ayant à son bord de nombreuses familles choisies pour coloniser une nouvelle planète, au nombre desquelles les Robinson (Molly Parker, Toby Stephens, Taylor Russell, Mina Sundwall, Maxwell Jenkins). Mais lorsque le Resolute est attaqué, les Robinson sont contraints de monter à bord du Jupiter 2, une navette, qui s'écrase bien vite sur une planète inconnue...

Un pilote qui n'est pas désagréable à suivre, avec des effets spéciaux globalement réussis et convaincants, une distribution sympathique, et un budget présent à l'écran.

Dans l'ensemble, ça fonctionne grâce à ses acteurs (le petit Will est notamment plutôt bon ; le caméo de Bill Mumy fait plaisir ; Taylor Russell n'est pas désagréable, mais sa présence fait un peu quota ethnique imposé par un exécutif quelconque), à la réalisation de Neil Marshall, au score de Christopher Lennertz, et parce que ça sait ménager ses effets et son suspense (la structure en flashbacks et en in media res, centrée sur les personnages et leur passé, rappelle Lost mais... in space !)... mais ce n'est pas pour autant dénué de défauts, loin de là.

À commencer par la direction artistique : autant les extérieurs et les plans spatiaux fonctionnent, autant dès qu'on est en intérieur (les grottes, les glaciers façon polystyrène), c'est gentiment fauché et artificiel. Pas forcément dramatique, puisque ça donne un petit côté rétro kitsch qui rappelle la série originale, mais je dois dire que ma première réaction, lorsque Will a découvert la forêt et que son père lui a demandé, par radio, "où est-ce que tu te trouves ?", a été de répondre "dans une forêt au nord de Vancouver, mais pas de panique, il devrait y avoir une Stargate dans les parages". Ils auraient pu se fatiguer un peu plus pour rendre ces environnements crédibles...

Idem pour le robot : tant qu'il était en images de synthèse, pourquoi pas (même si le design du robot n'est pas des plus convaincants), mais dès qu'il prend forme humaine, on devine aussitôt "l'homme dans le costume", et le personnage perd aussitôt énormément de son aura et de sa superbe (en plus d'évoquer un peu Mass Effect).

Ajoutez à cela une plausibilité scientifique totalement inexistante (dès les dix premières minutes, on doit éteindre son cerveau tant les problèmes sont nombreux), et l'on se retrouve, en fin de compte, devant un épisode pilote pas inintéressant, mais à l'écriture assez moyenne, ce qui n'est pas forcément surprenant compte tenu des scénaristes et du showrunner.

(par contre, j'ai un peu peur du surjeu de Parker Posey, et de l'absence totale de charisme d'Ignacio Serricchio... on verra bien)

- 1x02 : Tandis que les Robinson explorent la forêt voisine et le vaisseau du robot, le Dr Smith (Parker Posey) & Don West (Ignacio Serricchio), seuls survivants de leur navette, tentent de trouver des secours...

Un épisode de placement produit, puisqu'un paquet d'Oreos tout ce qu'il y a de plus basique (même pas repensé et modernisé pour les années 2040) figure de manière très visible dans l'intrigue et dans l'épisode. C'est un peu pitoyable, mais bon, je suppose que c'était inévitable pour faire rentrer de l'argent...

Ce qui n'aide pas, c'est que l'épisode, dans son ensemble, fait beaucoup de surplace, et que l'écriture n'est pas assez efficace pour faire illusion : toute la sous-intrigue de Smith et West (qui semble bien assez transparent... malgré sa poule) est ainsi vraiment cousue de fil blanc, le spectateur a constamment de l'avance sur les événements, et pourtant, les scénaristes se sentent obligés de nous placer un flashback explicatif à la toute fin, pour quelque chose qui n'avait pas besoin d'être expliqué...

Du côté des Robinson, on se dispute, que ce soit au niveau des deux sœurs, ou des parents : rien de vraiment mémorable à signaler, mais ça se regarde (malgré le placement produit). Et l'épisode retrouve un peu de punch et d'énergie dans sa dernière partie, lorsque les effets spéciaux entrent en jeu, et que ça s'énerve gentiment.

Cela dit, je regrette toujours que le robot paraisse aussi fauché (de près, il fait un peu trop plastique, on voit l'acteur respirer, son langage corporel n'est pas naturel, ses proportions changent selon qu'il est en images de synthèse ou en costume), et paradoxalement, je trouve la bande originale de Lennertz bien trop dramatique et tonitruante pour ce qu'elle illustre.

Je suis certain qu'elle fonctionne nettement mieux en écoute isolée, mais là, sortir le grand orchestre et les trompettes claironnantes alors que Penny fixe les pneus du rover planétaire, c'est peut-être un peu trop...

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Un film, un jour (ou presque) #723 : Le Secret du Ragnarok (2013)

Publié le 29 Mai 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Action, Aventure, Fantastique, Review, Norvège

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Le Secret du Ragnarok (Ragnarok) :

Malgré l'opposition de ses supérieurs, l'archéologue norvégien Sigurd Svendsen (Pål Sverre Hagen) décide de partir dans le nord du pays en compagnie de deux collègues et de ses enfants, pour enquêter sur le mythe du Ragnarök. Là, ils découvrent une vérité historique particulièrement étrange et monstrueuse...

Un film d'aventures norvégien assez médiocre, qui prend énormément son temps sans avoir pour autant de séquences palpitantes pour contrer l'ennui global.

À part ça, la musique lorgne très fortement sur Narnia, c'est assez dérivatif, et les paysages sont très beaux, mais avec le doublage anglo-saxon calamiteux, difficile de faire preuve d'indulgence.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #719 : Ready Player One (2018)

Publié le 23 Mai 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Science-Fiction, Drame, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Ready Player One :

En 2045, alors que le monde est au bord de l'effondrement, une seule chose motive les humains : l'Oasis, une réalité virtuelle créée par un génie excentrique (Mark Rylance) qui a laissé, derrière lui, un héritage de taille. Celui qui parviendra à résoudre trois énigmes et à trouver le secret caché au cœur de l'Oasis deviendra en effet l'héritier de son immense fortune, et le nouveau propriétaire de l'Oasis. Parzival (Tye Sheridan), Art3mis (Olivia Cooke), Aech (Lena Waithe), Sho (Philip Zhao) et Daito (Win Morisaki) unissent alors leurs forces pour percer à jour le mystère de l'Oasis avant le machiavélique Nolan Sorrento (Ben Mendelshon), grand patron ayant à sa disposition toutes les ressources de cette multi-nationale technologique...

Moui.

Je ne sais pas trop quoi penser de ce nouveau film de Steven Spielberg, en fait. D'un côté, c'est du Spielberg, c'est donc visuellement particulièrement technique et maîtrisé, les effets spéciaux sont excellents (l'animation, l'émotivité et l'expressivité des personnages numériques sont impeccables), on ne s'ennuie pas, et la bande originale de Silvestri est très bonne (bien qu'un peu envahissante çà et là, lorsque ce qu'il y a à l'écran se marie mal à l'enthousiasme du score, ou que ce dernier joue la carte du mickey-mousing).

Et de l'autre... c'est Ready Player One. Une adaptation d'un roman quelconque, sous la forme d'un quasi-film d'animation à la direction artistique franchement discutable (Parzival et Art3mis sont vraiment laids), au récit assez linéaire, au recours gratuit au fan-service (jusqu'à l'overdose), aux antagonistes ridicules, aux personnages peu attachants et à l'écriture simpliste (le Créateur autiste, Art3mis "défigurée" par sa tâche de vin, l'asiatique qui fait du kung-fu) et à l'univers (le monde réel, pas l'Oasis) dans lequel on ne croit pas une seule seconde, tant ses détails sont inaboutis et manquent de plausibilité.

On devine en filigrane un propos (sur la nostalgie, le virtuel, les corporations, le rapport créateur/création/public, la désacralisation et réappropriation des chefs-d’œuvre, etc), ou du moins ce qui a pu motiver Spielberg à réaliser ce film, mais étrangement, ces idées ne sont pas claires, parasitées par le reste du film (et très probablement par le matériau de base), par sa propension à placer d'innombrables références gratuites comme autant de paillettes jetées aux yeux du spectateur (à ce titre, si la scène Shining permet à Spielberg de se faire plaisir, finalement, elle ne sert pas à grand chose de plus que la majorité des autres moments de fan-service).

Un peu à l'image de ce moment où le méchant tente de faire croire qu'il est lui aussi un fanboy, pour se mettre le héros dans la poche, mais celui-ci n'est pas dupe : il y a là quelque chose de métadiscursif vis à vis du reste du film, qui fait exactement la même chose et surfe sur la vague nostalgie 80s pour se mettre les spectateurs dans la poche. Intéressant, mais à peine effleuré, et ça ne va jamais plus loin que ce bref instant.

En fait, je crois que c'est la maladresse de l'écriture et des dialogues (cf les dernières répliques et toute l'exposition récurrente qui parsème le film, que ce soit en voix off pour présenter l'univers, ou pour surligner et expliciter certaines références) qui brouille les cartes, et empêche ce film de communiquer clairement son message.

On se retrouve ainsi avec quelque chose d'esthétiquement discutable, et qui, sur le fond, a le postérieur entre deux chaises, à mi-chemin entre un Spielberg old-school (aventure, énergie, jeunesse, optimisme) et un Spielberg moderne (plus réaliste, avec un point de vue plus sombre et mordant du monde réel, ou du moins de l'avenir) : c'est pratique, ça permet à tout le monde de se lancer dans sa propre analyse (souvent totalement capillotractée et détachée de la réalité du film et de sa production) selon que l'on a aimé ou détesté, mais en soi, ça n'en fait pas un bon film.

Ça n'en fait pas non plus pour autant un mauvais film, puisque RPO est sauvé par son aspect technique et par sa réalisation...

En résumé, un résultat vraiment mitigé, un peu creux, mais pas désagréable à regarder.

3.75/6 (dont 0.25 pour le petit caméo de Perdita Weeks)

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Un film, un jour (ou presque) #714 : Capitaine Superslip (2017)

Publié le 16 Mai 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Action, Aventure, Animation, Jeunesse, Dreamworks, Fantastique

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Capitaine Superslip (Captain Underpants : The First Epic Movie) :

George (Kevin Hart) et Harold (Thomas Middleditch) sont deux petits garçons turbulents, blagueurs, et débordant d'imagination, qui passent le plus clair de leur temps à créer des comic-books de leur invention. Jusqu'au jour où, accidentellement, ils hypnotisent leur proviseur acariâtre (Ed Helms), et parviennent à le convaincre qu'il est le Captain Underpants, défenseur de la justice et des opprimés. Ce qui tombe bien, puisque le maléfique Professeur Pee-Pee Diarrheastein Poopypants  (Nick Kroll) a décider de priver la Terre de son sens de l'humour, avec l'aide de Melvin (Jordan Peele), l'un des enfants de l'école...

Un film d'animation Dreamworks adapté d'une série de livres pour enfants des années 90, très axés prout/pipi/caca/slip, et qui donc s'inscrit dans leur continuité directe, pour un film immature et puéril, qui ne vole jamais très haut. Pas grand intérêt pour qui a plus de 10 ans d'âge, donc, sauf que...

D'un point de vue technique, le film est en effet très réussi, jouant sans cesse avec les formats (2D, 3D, sock puppets, résumé, flipbooks, etc), se moque de sa nature de film animé, joue la carte de la référence et du méta-discursif, brise le quatrième mur, etc... le tout en étant bien animé, bien doublé, relativement bien écrit, et surtout bien mis en musique par l'excellent Ted Shapiro.

Au final, donc, même si ce qu'il y a à l'écran n'est pas forcément du goût de tout le monde, et pourra lasser les adultes (bien que le tout soit un peu plus intelligent que l'on ne pourrait le croire au premier abord), le film a suffisamment de qualités techniques et créatives pour que l'on ne s'ennuie jamais et même, pourquoi pas, pour qu'on se surprenne à glousser devant une vanne ou deux particulièrement gratinées...

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #712 : Tomb Raider (2018)

Publié le 14 Mai 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Fantastique, Jeu vidéo

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Tomb Raider :

Fille d'un aventurier (Dominic West) ayant disparu durant son enfance, Lara Croft (Alicia Vikander) découvre, à l'âge de 21 ans, que son père était sur la piste d'une tombe légendaire, située sur une île perdue quelque part au large du Japon, et qu'il a laissé derrière lui des indices retraçant sa quête. Sans hésiter, elle décide alors de partir à sa recherche, et elle part à son tour en expédition pour tenter de le retrouver...

Les deux premiers films avec Angelina Jolie étaient loin d'être convaincants, et je n'ai qu'effleuré la nouvelle génération de jeux Tomb Raider, donc je ne vais pas forcément jouer au grand jeu des comparaisons et de la fidélité avec le reste de la franchise... mais bon, une chose est sûre : Alicia Vikander est loin d'être la première actrice qui me vienne à l'esprit quand on mentionne le nom Lara Croft.

J'ignore si cela est dû à Ex Machina, le premier film dans lequel je l'ai découverte, mais l'image que j'ai de Vikander est celle d'une jeune femme un peu distante et froide, ou du moins, qui ne dégage pas grande chaleur ni capital sympathie.

Ici, en Young Lara Croft, elle ne s'en sort cependant pas trop mal, et est même assez attachante, en plus d'être dans une forme physique idéale pour le personnage de Lara. Malheureusement pour l'actrice, le film et son écriture ne lui font pas de cadeau. 

Alors que le jeu adapté commençait directement in media res, sur l'île, ici, on a droit à 40 minutes de prologue - présentation de l'ancienne légende, de Lara, de son quotidien, de ses capacités, de son traumatisme fondateur, de l'ancienne légende (bis), etc, jusqu'à l'arrivée sur l'île : c'est bien trop long, assez inutile... et paradoxalement, c'est peut-être là la partie la plus intéressante du film.

Car une fois Lara arrivée sur l'île et tombée aux mains des méchants, le métrage freine des quatre fers : on a droit à une scène d'action honorable lors de son évasion, mais ensuite, c'est encéphalogramme plat, tant le script est cousu de fil blanc et générique, et le rythme peu soutenu.

Pire, entre la mollesse générale, la bande originale de Junkie XL (tellement insipide qu'on a l'impression qu'elle est absente de 90% du film), les décors du tombeau peu mémorables ou inspirés, le film commence à rapidement devenir inintéressant, alors qu'il singe d'autres films d'aventures, des deux premiers Tomb Raider (le trauma du père absent, l'histoire du virus mortel) à Indiana Jones et la Dernière Croisade (les épreuves du tombeau que Lara affronte sous la menace d'une arme, pour épargner son père), et qu'il fait des choix idiots (la scène du combat sur l'échelle, au milieu du vide, est d'une stupidité confondante).

Bref, malgré quelques caméos sympatoches (Kristin Scott Thomas, Derek Jacobi, Nick Frost, Hannah John-Kamen), cette réinvention de Tomb Raider est trop appliquée et mécanique pour être vraiment divertissante, mémorable ou dynamique.  

C'est terne, insipide, ultra-cliché, et donc éminemment oubliable.

3/6 - 0.5 pour tout ce qui arrive à la fin, affreusement maladroit et téléphoné (la conspiration, et le fanservice des deux pistolets) = 2.5/6

   (critique revue et corrigée en 04/2019)

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Les bilans de Lurdo - Ninjak vs The Valiant Universe (2018)

Publié le 13 Mai 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Les bilans de Lurdo, Télévision, Action, Aventure, Fantastique, Science-Fiction, Valiant

Premier portage à l'écran des aventures des héros de la maison de publication Valiant (concurrente de Marvel et de DC en matière de super-héros), cette mini-série Ninjak est composée de six épisodes (22 minutes + 5x10 minutes) confiés à la maison de production indépendante Bat in the Sun, réputée pour ses nombreux courts-métrages inspirés de l'univers de Batman...

Ninjak vs The Valiant Universe :

Lorsque Roku (Chantelle Barry), son ennemie jurée, enlève la femme et la fille de Neville Alcott (Craig Robert Young), l'un des pontes du MI6, Ninjak (Michael Rowe) n'a d'autre choix que d'obéir aux demandes de la criminelle, et de dérober pour elle un livre inestimable, aux pouvoirs incommensurables. Ce qui amène tous les autres membres d'Unity - LiveWire (Ciera Foster), Bloodshot (Jason David Frank), X-O Manowar (Derek Theler), Archer & Armstrong (Alex Meglei & Kevin Porter), Gilad le Guerrier Éternel (John Hannigan) et Shadowman (Damion Poitier) - à tenter de l'arrêter...

Cela ne surprendra personne : confiez un tel projet à une maison de production spécialisée dans les fan-films aux effets spéciaux et à l'interprétation médiocres, mais aux scènes d'action travaillées... et on se retrouve avec six épisodes d'une fan-série aux effets spéciaux et à l'interprétation globalement médiocres, mais aux scènes d'action sympathiques.

Et à l'instar de l'interprétation très inégale, les costumes et la direction artistique le sont tout autant : les perruques sont assez fauchées (Roku rappelle Medusa des Inhumans, en nettement moins bien interprétée ; Livewire fait de la figuration avec une serpillière sur la tête) ; les costumes oscillent entre réussite (Ninjak, Bloodshot), et cosplay raté (Gilad, Manowar, et même Shadowman - qui cependant est sauvé par l'acteur et par son maquillage) ; les effets spéciaux (certes ambitieux) sont bas-de-gamme ; et les décors choisis ne mettent absolument pas en valeur les personnages et leurs tenues, régulièrement sur-éclairées, ce qui ne fait que souligner l'amateurisme de certaines.

Tout cela filmé en caméra portée tremblotante, ce qui est pratique pour cacher un peu la misère de certains affrontements accélérés, mais a aussi tendance à donner l'impression d'une série qui s'agite beaucoup pour peu de résultats. Les deux derniers épisodes, notamment, se montrent bien trop ambitieux pour leur propre bien, et finissent par tomber totalement à plat.

Bref : une mini-série qui ne convainc pas franchement. Oui, c'est amusant de voir ces personnages en prises de vue réelles, mais l'univers Valiant mérite mieux, comme première incarnation, qu'une fan-série gentiment fauchée et bourrée de défauts.

C'est d'ailleurs probablement pour cela que la mini-série, diffusée sur le web au rythme d'un épisode par jour fin avril, a failli être aussitôt retirée de la circulation, pour ne pas faire de concurrence au projet futur de film Bloodshot avec Vin Diesel.

DMG, la société de production chinoise qui possède les droits de Valiant, a fini par revenir sur sa décision suite à la pression des fans (les fans de Valiant sont un peu comme les fans de catch indépendant : intenses, radicaux, et très insistants), mais le fait est que, si l'on peut saluer les efforts de l'équipe Bat in the Sun (après tout, ce n'est pas forcément désagréable à suivre, et l'action est sympathique, surtout pour ce qui devait probablement être un tout petit budget), Valiant mérite mieux.

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Un film, un jour (ou presque) #710 : Lost Heroes (2014)

Publié le 10 Mai 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Fantastique, Histoire, Science-Fiction, Action, Jeunesse, Aventure, Canada

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Lost Heroes :

Un documentaire intéressant sur le manque inexplicable de super-héros canadiens dans l'industrie des comic-books, et sur ce que cela reflète de la société et de l'état d'esprit canadiens.

Au travers d'interviews de passionnés, d'images d'archives, et de témoignages, le métrage retrace ainsi l'histoire tumultueuse des comics canadiens, depuis leur naissance spontanée durant la Seconde Guerre Mondiale, jusqu'à aujourd'hui.

On découvre ainsi que les comics canadiens ont vu le jour suite aux restrictions imposées par le Canada durant la Seconde Guerre Mondiale, et qui empêchaient l'importation des bandes dessinées américaines.

Le Canada a donc dû créer ses propres maisons d'édition, et ses propres superhéros, n'hésitant parfois pas à recruter de jeunes adolescents pour dessiner leurs numéros : Maple Leaf Publishing, avec The Iron Man, Brok Windsor, Cosmo ; Anglo-American Publishing, qui réadaptait à sa sauce les scripts des comics Fawcett (Captain Marvel), Commander Steel, Freelance ; Educational Projects, avec Canada Jack ; ou encore Bell Features, avec Johnny Canuck et Nelvana, la première super-héroïne de comics de la planète, avant même Wonder Woman.

Puis, avec la fin de la guerre, l'industrie américaine a repris le dessus, et les super-héros canadiens ont progressivement disparu, jusqu'aux années 60, où, sous l'influence de passionnés, ce pan de la culture canadienne a connu une brève renaissance, aboutissant à la création de Captain Canuck, en 1975.

Un Captain Canuck qui, malgré son succès, n'a jamais réussi à s'implanter durablement, et renaît une fois par décennie, pour disparaître quelques années plus tard, faute d'être économiquement viable.

Le documentaire s'attarde ensuite sur les superhéros "canadiens" les plus connus, à savoir Wolverine (très populaire au Canada, malgré le fait qu'il ne corresponde pas vraiment aux clichés habituels attribués aux Canadiens), et Alpha Flight (nettement moins populaires car trop clichés, et jamais vraiment mis en avant de manière durable et satisfaisante).

Puis, après un passage par la case web-série (Heroes of the North, qui connaît apparemment un succès d'estime), le documentaire tente de comprendre pourquoi les Canadiens ne parviennent pas à avoir de super-héros à leur image.

Problème commercial (la population canadienne est insuffisante pour assurer la survie d'une telle industrie, et les Américains ne s'intéressent pas aux comics étrangers), mais aussi problème d'image mal définie : les Canadiens, de leur propre aveu, peinent à définir leur identité, complexés par leur position de voisins d'USA particulièrement envahissants et dominants, culturellement parlant.

Sans oublier le fait que le Canada a toujours privilégié la discussion, la négociation et a toujours favorisé la paix, des caractéristiques intrinsèques à l'identité canadienne, et qui se marient mal au genre des comics, avec leurs super-héros bariolés qui règlent leurs problèmes par l'action et la violence...

4.25/6 (imparfait, notamment dans sa deuxième moitié, mais pas désagréable du tout)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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