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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #aventure catégorie

Critiques éclair - The Orville 2x11 (2019) & Star Trek Discovery 2x11 (2019)

Publié le 31 Mars 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Orville, CBS, Fox, Netflix, Discovery

Après plusieurs semaines de séparation des critiques de Star Trek Discovery et de The Orville, retour à des critiques combinées collant à peu près au rythme de diffusion...

The Orville 2x11 - Lasting Impressons : 

Lorsqu'il parvient à réactiver un smartphone trouvé lors d'une expédition archéologique, Gordon s'éprend de Laura (Leighton Meister), sa propriétaire new-yorkaise de 2015, qui a laissé de nombreuses photos, vidéos et messages dans l'appareil. Sur un coup de tête, il recrée la jeune femme et son univers dans le simulateur holographique, et commence une relation sentimentale avec elle. En parallèle, Bortus et son mari s'essaient aux cigarettes, et tombent accros...

Un épisode signé MacFarlane, qui (comme d'habitude) évoque beaucoup ce qui a déjà été fait dans le genre par Star Trek (que ce soit avec Riker et Minuet, Geordi et Leah Brahms, ou Janeway et Michael Sullivan...) sans vraiment apporter grand chose de passionnant qui justifierait une nouvelle version de cette histoire.

Enfin, ce n'est pas tout à fait vrai : il apporte à ce type d'histoire une narration et une forme très "comédie romantique américaine contemporaine", comme il l'avait déjà fait, il y a peu, pour le Doc et pour Isaac (d'ailleurs, Isaac a totalement disparu de la série depuis quelques semaines...). Ce n'est pas forcément désagréable, c'est assez bien interprété, mais dans l'absolu, c'est loin d'être captivant, et c'est cousu de fil blanc.

Heureusement, à côté, il y a Bortus et ses cigarettes, une sous-intrigue ouvertement comique et parodique, qui ne fait pas dans la subtilité, mais s'avère plutôt drôle.

Reste que ce serait tout de même bien que MacFarlane cesse de photocopier d'anciens épisodes de Trek s'il n'a rien de vraiment novateur à apporter à leur postulat de départ.

Star Trek Discovery 2x11 - Perpetual Infinity :

Alors que Burnham renoue avec sa mère (Sonja Sohn), écartelée entre plusieurs époques, Giorgiou et Tyler s'aperçoivent que Leland a été contaminé par Control, et qu'il n'est plus responsable de ses actes...

Passons sur le pléonasme du titre de l'épisode, pour nous attarder sur... euh... pas grand chose, en fait, puisque je dois bien avouer m'être profondément ennuyé devant cet épisode brouillon, qui fait énormément de remplissage sur le front de Burnham et de sa mère, qui laisse énormément (trop !) de place au surjeu de SMG, qui flirte considérablement (et de bien trop près pour que je sois en confiance) avec une "borgification" de Leland, et surtout, qui dissimule derrière trois tonnes de platitudes pseudo-philosophiques et de technobabble le fait que le scénario prenne l'eau de toutes parts, et ne soit qu'un enchaînement de rebondissements et d'idées approximatives.

Je... en réalité, je n'ai même pas envie de développer. Cet épisode m'a été vraiment pénible à suivre, il ne fait vraiment pas avancer le schmilblick dans une direction intéressante à mes yeux, et il m'a vraiment donné envie d'arrêter en cours de route - ce qui est assez mauvais signe, à une poignée d'épisodes de la fin de saison.

(j'espère vraiment qu'ils ne vont pas nous envoyer Leland dans le passé, dans le Delta Quadrant, d'une manière ou d'une autre, pour en faire le premier Borg...)

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Un film, un jour (ou presque) #928 : Lego Batman : le Film - Unité des Super-héros (2013)

Publié le 28 Mars 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, DC, Lego

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Lego Batman : le Film - Unité des Super-héros (Lego Batman : The Movie - DC Super Heroes Unite - 2013) :

Furieux d'avoir perdu un prix au profit de Bruce Wayne (Troy Baker), et bien décidé à devenir le nouveau Président des USA, Lex Luthor (Clancy Brown) recrute le Joker (Christopher Corey Smith) pour mettre au point un moyen d'hypnotiser les foules. Ensemble, ils libèrent tous les criminels de l'Asile d'Arkham, et sèment le chaos, mais Batman, Robin (Charlie Schlatter) et Superman (Travis Willingham) sont là pour les arrêter...

Semi-adaptation du jeu Lego Batman 2, ce long-métrage d'animation de 70 minutes s'avère un bon compromis entre une histoire de Batman "sérieuse", et le décalage humoristique habituel des jeux Lego.

C'est amusant, dynamique, avec des scènes d'action réussies, des références intéressantes, et s'il n'y a pas là forcément de quoi vraiment tenir 70 minutes (et si la bande originale, à 80% composée de reprises d'Elfman et de Williams, devient rapidement soulante... comme dans les jeux), le tout permet de passer un agréable moment, sans jamais avoir l'impression que les scénaristes font basculer le tout dans la parodie la plus complète.

4/6

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 2x09-10 (2019)

Publié le 24 Mars 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, CBS, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Discovery

Pas de diffusion de The Orville, la semaine dernière, et j'en profite donc pour prendre une double dose de Star Trek Discovery, dont la saison 2 prend cependant une tournure de moins en moins intéressante (et de plus en plus prévisible) à mes yeux...

Star Trek Discovery 2x09 - Project Daedalus :

Lorsque l'Amirale Cornwell (Jayne Brook) monte à bord du Discovery, elle explique à Pike que Starfleet a perdu tout contact avec Control, l'intelligence artificielle dirigeant la base secrète de la Section 31. Le vaisseau part aussitôt pour cette destination, avec pour objectif de redémarrer Control, afin de reprendre le dessus sur l'ordinateur...

Voilà voilà. Jonathan Frakes à la réalisation (mais ça tournoie et ça bouge toujours autant, donc ça doit faire partie du cahier des charges de la série, maintenant), la future showrunneuse du show au scénario, et... hum... disons qu'on devine tout de suite vers quoi s'est tournée la production pour s'inspirer.

Pour résumer, Control nous fait donc un Skynet, se révolte contre les humains, les extermine, et envoie un agent dans le passé pour contaminer Airiam, afin que celle-ci pirate les données de la sonde extraterrestre et les transmette au Control du passé, afin que celui-ci puisse évoluer en Skynet, et... euh... non seulement c'est une boucle logique paradoxale, mais en plus, du point de vue de Control, super-ordinateur de la Section 31 ayant accès à tous les systèmes fédéraux, et à toutes leurs informations, c'est vraiment se donner beaucoup de mal pour pas grand chose (il suffisait d'attendre que le Discovery transfère toutes ses informations à Starfleet, pour les récupérer par la suite).

(et pour rajouter à la comparaison avec Terminator, on a aussi droit à une héroïne badass, à quelqu'un enfermé dans un asile, et bien sûr, à la résistance du futur qui envoie un agent dans le passé pour essayer de changer le cours de l'histoire... et comme tout tourne autour de Burnham - encore une fois, c'est Airiam qui le dit - reste à savoir si l'Ange Rouge est Old Burnham, Burnham Jr, ou, si l'on continue avec la comparaison avec Terminator, l'équivalent de Kyle Reese pour Burnham... sa mère ?)

Airiam, d'ailleurs, est ici victime du syndrome des scénaristes incapables, lesquels n'ont pas été en mesure de développer les personnages secondaires de la série depuis deux saisons, et décident de précipiter tout le développement d'Airiam pour le faire tenir dans cet ultime épisode, avant de la sacrifier dans un déluge de gros violons et de larmes qui tombent à plat.

Voilà voilà, comme je le disais. L'épisode en lui-même a de jolies scènes d'action, pas forcément indispensables ou bien écrites (je m'amuse encore de Burnham qui passe cinq bonnes minutes à se battre puis à faire d'autres choses, sans même vérifier si sa collègue Nhan est encore en vie), mais distrayantes, et ça se précise sur de nombreux plans... malheureusement, tout le mélodrame Burnham/Spock est toujours insipide au possible (la tête :HMr2Umk: de Burnham quand Spock démolit le jeu d'échec m'a bien fait rire), et dans l'ensemble, ça manque vraiment d'un bon scénariste à la barre, avec une vraie vision d'ensemble.

Star Trek Discovery 2x10 - The Red Angel :

Peu de temps après la mort d'Airiam, l'équipage du Discovery découvre la vérité sur l'Ange Rouge : ses signes biologiques indiquent que c'est Burnham, porteuse d'une combinaison temporelle créée par la Section 31. Et pour mieux comprendre ce phénomène étrange, le Discovery décide de tendre un piège à l'Ange Rouge, en mettant la vie de Burnham en jeu...

Ouhlà le beau ratage, signé de deux scénaristes débutant sur la série. C'est bien simple, que ce soit sur le plan de la logique (notamment temporelle), de l'émotion, de la romance, ou de la tension, rien ne fonctionne... et ne parlons même pas des révélations et autres rebondissements !

Mais commençons par le commencement : une longue cérémonie d'adieux à Airiam, une cérémonie qui, comme je le disais à propos de l'épisode précédent, tombe totalement à plat du fait de l'absence totale d'attachement du spectateur aux personnages secondaires de Discovery.

Ensuite, juste avant le générique de début, grande révélation : l'Ange Rouge est Burnham, ou du moins, ils ont tous deux la même signature biologique. Première réaction du spectateur : merci, on s'en doutait ; deuxième réaction : pour qu'ils balancent ça de manière aussi peu cavalière dès le début, c'est qu'il y a une feinte quelque part.

Et effectivement, feinte il y a : l'Ange Rouge n'est pas Burnham, mais sa mère, comme on le découvre à la toute fin de l'épisode. Autrement dit, pour continuer le parallèle avec Terminator entamé la semaine dernière, ce n'est pas John Connor qui a remonté le temps, c'est Kyle Reese. Logique.

(disons que niveau surprise, c'est raté)

D'autant qu'en plus, entre deux scènes soporifiques de Burnham et Spock qui se réconcilient, de Burnham et Ash qui se réconcilient, de Culber en thérapie, de Stamets et Culber qui se réconcilient (pas tout à fait), ou encore de Giorgiou qui met mal à l'aise ces deux derniers avec des allusions balourdes et gênantes, les scénaristes et les personnages échafaudent un plan totalement stupide pour capturer l'Ange Rouge, un plan qui trahit très rapidement le fait que celui-ci ne peut pas être Burnham.

En effet, en menaçant de tuer Burnham pour attirer l'attention de l'Ange, ils créent une boucle paradoxale qui n'a pas grand sens, puisque si l'Ange-Burnham ne sauve pas Burnham, alors cette dernière meurt, et l'Ange-Burnham n'existe plus... et donc le Discovery n'enquête pas sur l'Ange, et Burnham ne meurt pas, et l'Ange existe, et le Discovery enquête, et Burnham meurt, et ainsi de suite.

(avec en bonus un grand moment de ridicule quand SMG joue l'agonie et la souffrance)

Sans oublier le fait que Skynet/Control veut clairement que l'Ange soit arrêté, et maintenant que le Discovery est en possession de la combinaison, il suffit de peu pour que Burnham décide de l'enfiler pour changer le cours de l'histoire...

Car, on nous avait prévenu (et on le savait bien), Mary-Sue Burnham est au centre de tout, ses origines sont tragiques, forcément liées à la Section 31, forcément liées au voyage temporel (une fois que le capitaine de la Section 31 explique - au cours d'une scène mollassonne qui aurait bien mérité un flashback - que les parents de Burnham travaillaient sur le voyage temporel, le twist final est grillé), blablabla...

Bref, un épisode décousu (un peu comme cette critique) et précipité, qui se sabote tout seul, et qui ne fait illusion que par son rythme assez soutenu. Je crains le pire pour la fin de saison.

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Critiques éclair - The Orville 2x10 (2019) & Star Trek Discovery 2x08 (2019)

Publié le 17 Mars 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Orville, Discovery

Après plusieurs semaines de séparation des critiques de Star Trek Discovery et de The Orville, retour à des critiques combinées collant à peu près au rythme de diffusion...

The Orville 2x10 - Blood of Patriots

Alors que le Discovery tente de négocier un traité de paix avec les Krills, Oren (Mackenzie Astin), un humain en fuite avec sa fille (Aily Kei), et considéré comme criminel de guerre par les Krills, trouve refuge à bord, et se révèle être un vieil ami de Malloy...

Un épisode très premier degré et sérieux, qui s'intéresse à Malloy, mais qui malheureusement, sous la plume de MacFarlane, manque cruellement de finesse, de subtilité, de légèreté, et de surprise.

Dès la première scène, le spectateur avisé reconnaîtra en effet des intrigues tirées tout droit de The Wounded (STTNG s04e12), et de Past Prologue (STDS9 s01e03), mais qui n'ont ici ni la profondeur ni l'intérêt de ces modèles, faute de leur apporter quoi que ce soit de nouveau, de frais ou d'original.

Le résultat semble ainsi assez superficiel, ça ronronne rapidement, et les rebondissements de la dernière partie sont globalement particulièrement téléphonés, pas aidés par l'interprétation et l'apparence d'Aily Kei.

Franchement, je me suis ennuyé, et ça manquait d'un meilleur équilibre humour/sérieux, qui aurait pu donner de l'énergie au script.

(et puis l'absence totale de continuité vis à vis d'Isaac, qui fait presque de la figuration, ainsi que le changement total d'attitude des Krills vis à vis des humains, a de quoi laisser dubitatif)

Star Trek Discovery 2x08 - If Memory Serves :

Spock et Burnham font route vers Talos IV, pour tenter de convaincre les Talosiens de les aider à explorer les souvenirs de Spock, et à mieux comprendre ses visions de l'Ange Rouge ; le Discovery cherche Spock et Burnham ; Stamets et Culber ont des problèmes de couple...

Mouais. C'est à peu près tout ce que m'évoque cet épisode, un épisode qui joue très fort la carte du fanservice, en s'ouvrant sur un montage approximatif de scènes de The Cage, de TOS - un montage aux effets de transition vraiment fauchés, et qui, en prime, enchaîne directement un plan de Pike-Hunter sur un plan de Pike-Mount : le contraste est rude, il fait vraiment mal à voir, et n'est bénéfique ni à TOS ni à Discovery.

À la limite, j'aurais préféré un flashback en cours d'épisode, avec des scènes reconstituées de manière plus moderne.

Encore que... si le remplacement de la Vina d'origine par Melissa George ne gène pas du tout, les Talosiens de Discovery sont, comme les Klingons de Discovery, assez ratés : des aliens génériques à crête nasale, sans une once du malaise que l'apparence et le doublage des Talosiens d'origine pouvaient susciter (et je ne parle même pas des approximations au niveau de la continuité).

En réalité, le déroulement de cet épisode, son écriture assez bavarde, ses tours et ses détours, ses révélations assez creuses (la raison de la grande séparation entre Spock et Burnham, c'est l'équivalent de ça ou de ça : du bon gros cliché des familles, indigne d'une série "prestige"), et donc, ce gros flashback et ce passage par Talos IV, tout ça m'a paru vraiment forcé, comme si les scénaristes voulaient à tout prix rattacher leur série à TOS, mais n'avaient ni le talent ni l'imagination pour le faire de manière astucieuse et fluide. Le résultat : on ramène Vina et Talos pour... scanner les souvenirs de Spock.

Ajoutez à cela une réalisation agaçante, toute en lens flares, en fish eye, en caméra tournoyante, etc ; un rythme étrangement mollasson ; une énième menace mécanique venue du futur pour détruire la galaxie (et qui ne peut qu'échouer, puisque Discovery est une préquelle) ; une histoire de taupe à bord du vaisseau, à peine développée ; une Burnham abrasive et bornée, qui en plus est directement responsable de la personnalité du Spock tel qu'on le connaît (une retcon de plus, une !) ; une Section 31 lassante ; et une fin d'épisode (la téléportation/la navette) télégraphiée au possible... et voilà un épisode qui m'a frustré plus qu'il ne m'a convaincu.

Tout n'est pas mauvais, cependant, puisque Pike/Vina, c'était sympathique (décidément, je préférerais tellement une série centrée sur l'Enterprise de Pike), et que les problèmes de Stamets et Culber étaient assez intéressants, et bien interprétés.

Mais dans l'ensemble, comme je le disais en ouverture : mouais.

(et puis l'utilisation du moteur sporique qui ne semble plus déranger personne... étrange)

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Un film, un jour (ou presque) #919 : Robin des Bois (2018)

Publié le 15 Mars 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Drame, Histoire, Critiques éclair, Review, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Robin des Bois (Robin Hood) :

À son retour des Croisades, Robin de Loxley (Taron Egerton) découvre que toute sa région natale est sous le joug du machiavélique Shérif de Nottingham (Ben Mendelsohn). Accompagné de John (Jamie Foxx), un Maure rencontré durant la Guerre, et de Marian (Eve Hewson), son ex-compagne, Robin décide alors de devenir un justicier nocturne, volant aux riches pour donner aux pauvres, dissimulé sous une capuche et armé de son arc...

Un navet vraiment piteux, qui tente de combiner propos politique anémique à base de révolte populaire à coups de cocktails molotov s'écrasant sur des boucliers de CRS, relations et esthétique/direction artistique/costumes façon young adult dystopien et clinquant (la scène du bal costumé est à se facepalmer, le triangle amoureux risible), des clichés à la pelle (le sacrifice du mentor au ralenti, pour permettre au héros de s'échapper), une distribution très inégale (entre Mendelsohn qui fait toujours le même numéro et ne change même plus de costume entre ses films, Tim Minchin assez moyen, Eve Hewson et son personnage inexistant, Jamie Dorman qui n'a pas grand chose de plus à faire si ce n'est mettre en place une suite qui ne viendra jamais), une réalisation et un montage assez laids, des techniques d'archerie en carton, des effets spéciaux médiocres, et toute une approche anachronique gentiment creuse (la séquence commando au Moyen Orient, avec ses soldats aux gilets pare-balles pare-flèches, contre des méchants Maures aux projectiles faisant des bruits explosifs, au secours)...

C'est bien simple, ça tente de partir dans tellement de directions que ça paraît totalement décousu et que tout sonne faux du début à la fin. Ça rappelle fortement King Arthur de Guy Ritchie, mais en encore moins intéressant et maîtrisé... c'est dire !

1.25/6

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Critiques éclair - The Orville 2x08-09 (2019)

Publié le 10 Mars 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Orville

Il y a 15 jours, je décidais de découpler un temps les critiques hebdomadaires de The Orville et de Star Trek Discovery, non sans raison : je savais en effet qu'un double épisode de The Orville se profilait à l'horizon, et qu'il me faudrait le passer en revue d'un bloc. Dont acte.

The Orville 2x08-09 - Identity (part 1 & 2) 

- Lorsque Isaac cesse soudain de donner des signes de vie, l'équipage de l'Orville part pour Kaylon, sa planète natale, pour s'entretenir avec les siens. Mais une mauvaise surprise les attend sur place...

Une première partie de double épisode signée Braga et Bormanis (dont on reconnaît la structure à mille lieux : du suspense, un retournement final, une grosse fusillade et un cliffhanger dramatique) pour un résultat plutôt efficace, jouant vraiment la carte de l'émotion et de la découverte avant de partir dans l'horreur (toutes proportions gardées) et dans l'action.

In fine, les Cylons Kaylons ressemblent ici beaucoup à des Cybermen mâtinés de Daleks et de Borgs, et la conclusion de l'épisode fonctionne donc assez bien.

Elle n'est cependant pas forcément surprenante, d'autant que je m'interrogeais récemment sur la disparition des traits de caractère initiaux d'Isaac au profit de son humanisation, et l'on peut toujours se demander si un tel double épisode n'aurait pas été plus efficace si l'on n'avait pas déjà eu un épisode d'adieux cette saison, mais c'était loin d'être inintéressant, en plus d'être spectaculaire.

Reste la question de la résolution du tout, Braga & Bormanis ayant tendance (notamment sur les épisodes de Voyager en deux parties) à ne pas se montrer à la hauteur de leur cliffhanger initial, et à revenir très rapidement à un status quo assez décevant.

- Faits prisonniers par les Kaylons, les membres d'équipage de l'Orville tentent de contacter le reste de la flotte pour les avertir de l'assaut imminent des androïdes, mais finissent par être contraint d'aller chercher de l'aide auprès des Krills...

Un épisode qui confirme bien la référence Kaylons/Cylons, et qui prend son temps avant d'exploser à l'écran durant une bataille stellaire spectaculaire (bien qu'un peu brouillonne par moments). On sent que MacFarlane (revenu à l'écriture) a voulu se faire plaisir, et reproduire les grandes heures de First Contact et de Deep Space Nine, en mettant à profit le budget économisé sur les épisodes plus intimistes de début de saison...

...et honnêtement, le risque a payé, puisque cette seconde partie est convaincante. Il y a bien quelques facilités narratives un peu voyantes, on navigue forcément en terrain très balisé pour peu qu'on soit familier avec la franchise Trek, mais le tout reste assez efficace, et permet de dégager les Krills de leur case de "grands méchants caricaturaux" pour les faire potentiellement évoluer vers quelque chose de plus intéressant.

(et puis, à contrario de Discovery qui fait dans l'action pour l'action, et paraît souvent creux sur ce plan-là, ici, la scène d'action est justifiée par le récit, par les enjeux, et bénéficie en plus de l'attachement du spectateur aux personnages)

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Un film, un jour (ou presque) #912 : Here Comes The Grump - A Wizard's Tale (2018)

Publié le 6 Mars 2019 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, UK, Mexique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Here Comes The Grump - A Wizard's Tale :

Lorsque Terry (Toby Kebbell) se retrouve transporté dans le royaume médiéval de Groovynham, il y découvre un monde dépourvu de rire et de joie de vivre, par la faute du maléfique Sorcier Grump (Ian McShane). À Terry de rendre le bonheur au royaume, avec l'aide de la Princesse Dawn (Loly Collins)...

J'avoue : je n'ai pas réussi à terminer d'une traite ce film d'animation anglo-mexicain, apparemment adapté d'une série télévisée animée américaine de la fin des années 60, et j'ai fini par avoir recours à l'avance rapide pour avancer dans le récit.

Non seulement à cause d'un manque total de nostalgie pour le matériau originel, qui m'est inconnu, mais aussi et surtout parce que le film est tout simplement mauvais : très mal rythmé, il s'ouvre sur un long flashback insipide expliquant les origines du méchant (ce qui aurait été plus intéressant en flashback, plus tard dans le film), et s'éparpille ensuite dans de multiples directions, sans jamais trouver de ligne narrative suffisamment forte pour compenser ses visuels médiocres.

La musique est insipide, l'animation est basique, le doublage est quelconque, l'histoire est très mal structurée, l'humour est bancal... bref, je suis peut-être passé à côté (j'en doute), mais j'ai trouvé tout ça assez raté.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #911 : Mortal Engines (2018)

Publié le 5 Mars 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Drame, Jeunesse, Review, Science-Fiction, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Mortal Engines (2018) :

Dans un monde post-apocalyptique où les grandes cités de la planète sont motorisées et se livrent une guerre implacable, Hester Shaw (Hera Hilmar), une jeune femme orpheline et défigurée, a décidé de se venger du responsable de sa mère, Thadeus Valentine (Hugo Weaving), haut responsable de la ville de Londres. Mais en chemin, elle va croiser la route de Tom Natsworthy (Robert Sheehan), un apprenti historien, et des rebelles de la Ligue Anti-traction...

Un long-métrage post-apocalyptique produit et écrit par Peter Jackson et ses acolytes habituelles, adaptant ici un roman young adult multi-récompensé, datant du début des années 2000.

Et pour être franc, c'est loin d'être un succès.

Principalement parce que, sorti des effets spéciaux globalement sympathiques (mais imparfaits, comme souvent chez Weta), et du monde inventif et intrigant, il n'y a pas grand chose à sauver, que ce soit la distribution globalement insipide (Weaving et Shrike - Stephen Lang, en mode zombie/créature de Frankenstein numérique - sont les seuls à se démarquer), la direction artistique peu inspirée façon japanimation/manga, la durée abusive, ou encore, pire que tout, les rebondissements tous téléphonés et génériques (mention spéciale au grand assaut final façon Star Wars, avec révélation familiale en prime... un tout qui tombe totalement à plat tant les personnages simplistes ne suscitent aucune empathie chez le spectateur).

Pour faire bref, un métrage raté et creux, qui gâche son potentiel et son univers, pour en faire un énième film sur une adolescente rebelle qui s'érige contre le système...

2/6 (pour l'univers)

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 2x06 & 2x07 (2019)

Publié le 3 Mars 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Discovery

Comme la semaine dernière, je continue de séparer exceptionnellement les critiques de The Orville et de Star Trek Discovery, après une cinquième semaine de diffusion des deux séries qui ne m'avait pas beaucoup plus convaincu que la quatrième.  Discovery, notamment, nous avait proposé un épisode honorable, sans plus, qui voyait le retour de la Section 31 et d'un membre d'équipage décédé...

Star Trek Discovery 2x06 - The Sound of Thunder :

Alors que le Discovery suit la trace du phénomène rouge mystérieux, il arrive en orbite de la planète natale de Saru, un Saru qui, désormais transformé, décide de changer la destinée de son espèce...

Alors là, on est pile dans ce qui ne va pas avec Star Trek Discovery, saison 2.

Non seulement on continue dans les épisodes de retcon (cette semaine, on reboote totalement la race de Saru, histoire de se débarrasser de tout ce qui faisait l'essence du personnage), mais en plus, on le fait de manière totalement précipitée : alors qu'on aurait pu se dire, à la fin du 2x04, qu'une sous-intrigue de fond allait avoir lieu dans la seconde moitié de la saison, une intrigue amenant Saru à retourner spontanément sur sa planète contre l'avis de Starfleet, etc, ici, les scénaristes choisissent de nous catapulter tout ça dès ce 2x06, sans même que Saru ne soit à l'initiative de ce choix (puisque la présence du Discovery en orbite est une "coïncidence", motivée par la présence de l'Ange Rouge) ou qu'il n'ait eu le temps de découvrir à quoi ressemblait vraiment sa nouvelle existence "sans peur".

Mouais. Alors je réalise tout à fait que, sans la moindre surprise, les scénaristes font de l'ange rouge un voyageur temporel aiguillant le Discovery sur son chemin (soit tout ce qu'on pouvait deviner dès le tout premier épisode de la saison...), et que par conséquent, ce n'est pas vraiment une "coïncidence", mais reste que c'est bâcler tout un développement dramatique du personnage de Saru pour pouvoir passer à autre chose, et que c'est typique de Discovery.

D'autant plus typique que l'épisode, en lui-même, enchaîne les moments et les raccourcis narratifs grossiers, comme à la grande heure de la saison 1.

Pas la moindre finesse d'écriture ni la moindre subtilité au programme, il faut avancer à tout prix, et tant pis si, pour cela, il faut fracasser la Prime Directive, en renversant l'équilibre des forces en présence sur la planète de Saru, et en rendant aux Kelpiens leur statut d'hyper-prédateurs incontrôlables ayant manqué d'exterminer les Ba'uls (qui sont une sorte de mélange entre Meg Mucklebones de Legend et Armus de STTNG). Le Discovery a peut-être bien condamné les Ba'uls à être de nouveau massacrés à terme, ce n'est pas grave ! Pas le temps de s'attarder là-dessus, ou sur les implications morales des actions de l'équipage, il faut repartir à la poursuite de Spock !

C'est d'autant plus rageant qu'il n'en faudrait pas beaucoup pour que tout cela soit tout à fait honorable : c'est spectaculaire, c'est dynamique, c'est relativement bien interprété (Saru en tête, Burnham nettement moins), mais non, c'est écrit de manière approximative, et ça ne semble pas vraiment se préoccuper du fond, préférant se concentrer sur la forme.

Et même là, on a de nouveau droit à une caméra constamment virevoltante et en mouvement, histoire d'imposer un rythme artificiel à toutes les scènes, et de donner un mal de mer au spectateur. a a de quoi agacer...

Star Trek Discovery 2x07 - Light and Shadows :

Alors que le Discovery, toujours en orbite de la planète de Saru, est confronté à une anomalie spatio-temporelle qui amène Pike et Tyler à l'explorer en navette, Burnham retourne sur Vulcain pour y trouver son frère...

Un épisode qui n'atteint même pas les 40 minutes, et qui semble à la fois précipité/bâclé dans ses avancées, tout en ne faisant que du surplace de transition assez approximatif. Un joli paradoxe, principalement dû au fait qu'une bonne moitié de l'épisode est consacrée à Pike et Tyler à bord de leur navette, une navette qui, forcément, connaît des problèmes, et que l'autre moitié s'intéresse à Burnham sur Vulcain, puis à bord du vaisseau de la Section 31.

Et là, forcément, problème, puisque les problèmes de famille de Burnham sont 90% moins intéressants que les scénaristes ne semblent le penser : un problème que la série a toujours eu, et qui est systématiquement amplifié par le jeu particulier de SMG (yeux écarquillés, air constipé) dès que l'émotion est supposée poindre, un jeu pas aidé par une réalisation en plan serrés et penchés (quand la caméra arrive à ne pas bouger, ce qui est rare) sur son visage.

Bref, toute l'intrigue de Burnham, et surtout la fin de l'épisode, avec la Section 31, était très approximative (je me répète, je sais) au niveau de l'écriture, avec notamment le recours avec cette référence à Alice au Pays des Merveilles, une référence que les scénaristes tentent d'imposer depuis un moment, histoire de se donner des airs de profondeur littéraire et intellectuelle, et qui ne fonctionne pas vraiment tant elle n'apporte rien au récit ou aux épisodes. Et je m'abstiendrai de parler de cette révélation finale au sujet des parents de Burnham... parce qu'honnêtement, ça ne m'intéresse pas du tout.

En face, l'anomalie temporelle, sa description, ses effets, sa résolution, ses conséquences, tout cela était clairement assez brouillon, mais à la limite, peu importe : c'était assez ludique et dynamique (à contrario de Burnham/ses parents), ce qui aide toujours à faire passer la pilule.

On regrettera néanmoins que Airiam n'ai jamais été développée avant d'être infectée ici (un problème récurrent du show), que Stamets serve désormais de couteau-suisse capable de tirer le vaisseau de toute situation périlleuse grâce à ses pouvoirs magiques, ou que Tilly peine à suivre la cadence de Stamets dans les couloirs, alors qu'elle a gagné un marathon à bord il y a quelques épisodes : c'est du pinaillage, certes, mais c'est assez symptomatique de l'approximation globale des scénaristes et de la production.

Cela dit, on commence à en avoir l'habitude, et d'un épisode à l'autre, les mêmes critiques ont tendance à revenir sur le manque de rigueur de l'équipe scénaristique.

En résumé, un épisode de transition indolore à regarder, assez efficace, mais tout sauf mémorable ou maîtrisé.

(tout ce que j'espère, à la vue de cette sonde upgradée et hostile, c'est que la production ne tente pas de recycler la Guerre Froide Temporelle de Star Trek Enterprise...)

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Critiques éclair - The Orville 2x06-07 (2019)

Publié le 24 Février 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Drame, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Orville

Exceptionnellement, je sépare un peu les critiques de The Orville et de Star Trek Discovery, après une cinquième semaine de diffusion des deux séries qui ne m'avait pas beaucoup plus convaincu que la précédente. The Orville, notamment, nous avait présenté un épisode très maladroit sur une planète dominée par l'astrologie...

The Orville 2x06 - A Happy Refrain

Claire découvre qu'elle éprouve des sentiments pour Isaac l'androïde, et entreprend de sortir avec lui : plus facile à dire qu'à faire, d'autant qu'Isaac ne comprend absolument rien aux choses de l'amour...

Un épisode écrit et réalisé par Seth MacFarlane, qui décide d'être ultra-premier degré, et de faire 45 minutes d'une comédie romantique lorgnant très fortement sur l'épisode In Theory de STTNG, dans lequel un membre d'équipage s'éprenait de Data, en vain.

On retrouve les mêmes clichés, les mêmes rebondissements, les mêmes enjeux, bref, on est en terrain très familier, voire même ultra-balisé de bout en bout, et le temps paraît occasionnellement long tandis que MacFarlane déroule son histoire et ses innombrables plans de coupe sur l'Orville traversant l'espace.

Ce n'est pas mauvais, et il y a même des moments assez jolis (bien que très prévisibles - tout ce qui tourne autour de Singing in the Rain), mais dans l'ensemble, ce n'est pas hyper passionnant ni original. Cela dit, je suis plutôt content de voir que Norm McDonald, l'interprète d'Isaac, et l'arrangeur musical de la série ont tous eu droit à quelques instants à visage découvert. Et la moustache de Bortus était amusante (bien que sous-exploitée).

(Par contre, la civilisation dont est issue Issac n'était pas supposée être xénophobe ? Parce que le moment où le Doc demande à Isaac ce qui se passera une fois qu'il aura terminé ses rapports à son peuple m'a paru empreint d'une menace latente, et ce bien que Isaac réponde que les Kaylons rejoindront probablement l'Union Planétaire...)

The Orville 2x07 - Deflectors

Lorsque Locar (Kevin Daniels), un ingénieur moclan, monte à bord de l'Orville, Bortus est mécontent : non seulement Locar est l'un de ses ex, mais en plus, lorsqu'il exprime de l'intérêt sentimental pour Talla Keyali, il commet là une erreur impardonnable aux yeux des siens...

Encore un épisode "sentimental", cette fois-ci centré sur Talla, la petite nouvelle, sur les Moclans, et, en parallèle, sur la fin du couple de Kelly avec son instituteur.

Tout ce qui concerne les Moclans rappelle fortement l'épisode The Outcast de Star Trek : The Next Generation (où Riker s'éprend d'un extraterrestre androgyne qui s'identifie comme femme hétérosexuelle, allant ainsi à l'encontre des traditions et croyances de son peuple), mâtiné de Court Martial de Star Trek TOS (Finney qui se fait passer pour mort et se cache à bord de l'Enterprise afin qu'un membre de l'équipage soit accusé), pour le meilleur et pour le pire : difficile en effet de se départir de l'impression que tout ça est gentiment forcé - la romance Talla/Locar arrive comme un cheveu sur la soupe, les réactions des différents personnages aussi -, d'autant qu'en parallèle, la rupture de Kelly et de son compagnon est aussi assez artificielle, clairement uniquement là pour relancer du shipping Ed/Kelly, et rendant presque cette dernière un peu antipathique dans la manière abrupte dont elle met fin à cette relation.

Un épisode qui, à nouveau, évolue en terrain vraiment balisé, et qui semble plus destiné aux spectateurs ne connaissant pas trop la franchise Trek (et aux fans voulant s'abreuver de fanservice avec des épisodes doudous qui leur rappellent leurs jeunes années) qu'aux plus exigeants du lot s'attendant à un point de vue un peu plus frais et original.

(m'enfin au moins, ça reste vaguement sympathique à regarder)

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Critiques éclair - The Orville 2x05 (2019) & Star Trek Discovery 2x05 (2019)

Publié le 18 Février 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Orville, Discovery

En quatrième semaine de diffusion, The Orville et Star Trek Discovery ont moyennement convaincu. Orville a laborieusement tenté de nous passionner pour les peines de cœur du Capitaine, dans un épisode signé par deux vétérans de Trek, tandis que Discovery, elle, s'est essayée au bottle episode façon premier contact, prévisible, et bourré de retcon approximative.

Une fournée très mitigée, et l'on peut craindre, avec cette cinquième semaine, qu'il en aille de même...

The Orville 2x05 - All The World is Birthday Cake :

Alors que l'équipage de l'Orville établit un premier contact avec une nouvelle planète, Bortus et Kelly sont arrêtés sans explication. Rapidement, le Capitaine et son équipe comprennent que cette civilisation inconnue est entièrement basée sur l'astrologie, et qu'un signe en particulier est mal vu du reste de la société...

Et en effet, un nouveau script signé MacFarlane... et un nouveau plantage. Un plantage (réalisé par Robert Duncan McNeill) qui pourtant, ne commençait pas trop mal, avec un premier contact accueilli avec un enthousiasme qui faisait plaisir à voir ; et d'ailleurs, évacuons le sujet, mais la remplaçante d'Alara, Talla (Jessica Szohr), s'avère plutôt convaincante, après une première impression mitigée - elle est plus assurée et plus adulte qu'Alara, et plus convaincante dans ses scènes physiques.

Le problème, en fait, de cet épisode, c'est son manque total de subtilité ou d'originalité. Dès l'arrivée de l'équipage sur la planète, avec ses autochtones en uniformes gris souris et leur architecture très particulière, on s'attend aussitôt à ce que le revers de la médaille soit sombre : des nazis ? Des eugénistes ? Des fanatiques religieux ? L'histoire de Star Trek est emplie de tels épisodes, et on a l'embarras du choix.

MacFarlane, lui, opte pour un mélange de tout cela, avec des fanatiques astrologues qui enferment ceux qu'ils considèrent comme une sous-espèce dangereuse dans des camps de travail, où ils portent des uniformes marqués d'un signe distinctif... on le voit, la subtilité est présente à tous les niveaux.

Et plus l'épisode avance, plus les réactions des personnages se font improbables et forcées, plus le showrunner en rajoute des couches (l'accouchement dans le camp), et plus les grosses ficelles se font honteuses, comme toute cette résolution capillotractée (la scène d'action toute piteuse, aux nombreux morts, et le deus ex Orville final), qui s'effectue en un claquement de doigt, et en dépit de toute plausibilité.

Bref, un épisode vraiment peu réussi, qui se prend beaucoup trop au sérieux, souffre d'une direction artistique bien trop générique et terrienne, et renforce l'idée que MacFarlane devrait se concentrer sur l'humour de ses scripts, ou les co-écrire avec d'autres scénaristes plus aguerris en matière de drame.

Star Trek Discovery 2x05 - Saints of Imperfection :

Alors que le Discovery continue de pister Spock, il tombe sur la Section 31, et doit bientôt retourner dans l'espace mycélaire, où l'équipage fait une rencontre inattendue...

Mouais. Les scénaristes continuent de soft rebooter la saison 1, en revenant ici sur la mort de Culber, à base de technobabble qui tient plus du n'importe quoi magique que de quelque chose de pseudo-scientifique/science-fictionnel qui pourrait passer dans du Star Trek.

Mais peu importe. En soi, l'épisode n'était pas désagréable à regarder, plutôt spectaculaire, et assez bien rythmé. C'est donc un bon point pour la série... pour peu que l'on ne soit pas trop gêné par la Section 31-light (version STD : des services secrets à peine secrets, que tout le monde tolère en levant les yeux au ciel), qui revient encore et encore, avec sa Giorgiou qui cabotine, son capitaine sans charisme, et son Ash Tyler qui, forcément, récupère un poste de liaison à bord du Discovery (De quoi nous refaire des scènes pseudo-romantiques entre lui et Burnham dans la suite de la saison ? Je n'espère pas.)...

Je n'ai, bizarrement, pas grand chose à dire sur l'épisode : tout ce qui avait trait au réseau mycélaire était, au minimum, intéressant, et la relation d'Amy et de Tilly était plutôt attachante ; le couple Culber/Stamets ne m'a jamais posé de problème, et Anson Mount continue de faire un excellent capitaine.

Reste qu'après 5 épisodes, un schéma récurrent commence à apparaître : celui d'épisodes indépendants centrés sur un sujet générique permettant aux scénaristes de retconner les erreurs de la saison 1, avec, en filigrane, la recherche de Spock, qui risque de durer encore longtemps...

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Critiques éclair - The Orville 2x04 (2019) & Star Trek Discovery 2x04 (2019)

Publié le 10 Février 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Netflix, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Orville, Discovery

En troisième semaine de diffusion, The Orville et Star Trek Discovery sont partis dans des directions radicalement opposées. Tandis que Orville faisait ses adieux de manière respectueuse et honorable à l'un des membres de sa distribution, Discovery, elle, retombait de manière piteuse dans ses pires travers de saison 1, avec des Klingons insipides, des intrigues et des révélations précipitées, et du surplace sans intérêt.

Une belle déception, donc, dont il faut espérer qu'elle ne soit qu'un faux pas passager...

The Orville 2x04 - Nothing Left on Earth Excepting Fishes :

Alors qu'il part en excursion avec sa nouvelle petite amie, le Lieutenant Tyler (Michaela McManus), le Capitaine est capturé par les Krills, qui tentent de le faire parler en torturant Tyler. Mais les apparences sont trompeuses...

Évacuons tout de suite le point le plus amusant de cet épisode : le fait que The Orville recycle ouvertement l'un des rebondissements majeurs de la saison 1 de Discovery, en faisant (spoiler) du Lieutenant Tyler une taupe Krill infiltrée à bord... comme l'était Ash Tyler dans STD, taupe pour le compte des Klingons.

Cette similitude est clairement voulue, comme l'atteste le nom identique du personnage... mais dans les faits, on est plus dans une sorte de clin d’œil moqueur, d'autant qu'ici aussi, les fans assidus avaient remarqué que l'actrice interprétant Tyler avait déjà tenu un rôle de Krill la saison précédente.

Bref. Outre ce détail, je dois dire que cet épisode signé Braga et Bormanis était assez typique du travail des deux vétérans de Star Trek : regardable, mais ultra-balisé (combien de fois avons-nous vu le même genre de script se terminant par le capitaine et son ennemi juré contraints, après un crash ou un accident, de coopérer dans un environnement hostile en attendant les secours ?) et reposant malheureusement sur l'un des points faibles de la série : la vie amoureuse du personnage de MacFarlane.

Un MacFarlane dont l'interprétation se limite un peu à "chien battu mélancolique" pendant toute la dernière partie de l'épisode, qui aurait mérité un peu plus d'intensité ou de talent. D'autant que, franchement, ni la sous-intrigue de Malloy voulant s'essayer à une formation d'officier de commandement (comme Tilly dans Discovery, mais avec des motivations et des résultats radicalement différents), ni la romance de Mercer et Tyler ne sont particulièrement passionnantes (la faute, pour ce dernier point, à une relation sous-développée, introduite il y a deux épisodes, et jamais mentionnée depuis).

Après, encore une fois, c'était tout à fait regardable, les effets spéciaux sont toujours de qualité, la troisième race extraterrestre, ennemie des Krills, avait un design sympathique, et de manière globale, ce n'est pas pire que bon nombre d'épisodes de Voyager ou d'Enterprise... mais ça aurait aussi pu être largement mieux et moins manichéen.

Star Trek Discovery 2x04 - An Obol for Charon :

Alors que le Discovery tombe en panne en rencontrant une anomalie spatiale apparemment hostile, les choses se compliquent à bord pour Saru, atteint d'un mal étrange, pour Tilly, aux prises avec l'entité sporique qui l'a envahie, et pour le reste de l'équipage, confronté à une panne de traducteur universel...

Un épisode gentiment bordélique, mais qui s'avère tout de même en progrès par rapport à l'épisode précédent.

En fait, cet épisode est à la fois un épisode de remplissage (ça n'avance pas sur le front de l'intrigue de Spock, et le reste fait du surplace), et de recyclage, puisque toutes les intrigues présentées ici sont des intrigues récupérées d'autres incarnations de Star Trek.

La panne générale provoquée par un astre inconnu et hostile, mais qui ne l'est finalement pas tant que ça, et qui ne cherche qu'à communiquer ? Ça évoque de nombreuses intrigues made in Trek, depuis Vger jusqu'aux sondes baleinières de Star Trek IV.

Le membre d'équipage atteint d'un mal inconnu qui le foudroie et donne lieu à des adieux larmoyants avant qu'il ne se remette in extremis ? Là aussi, on a déjà vu ça à de multiples reprises, au point que cette sous-intrigue n'ait pas une once de suspense.

Tilly, les spores, et le fait que le moteur spécial du Discovery endommage leur espace ? C'est un beau recyclage de Next Generation, et de l'épisode Force of Nature qui obligeait Starfleet à limiter son usage de la vitesse de distorsion à Warp 5 pour ne pas endommager la fabrique de l'espace-temps, blablabla...

Bref, un épisode patchwork (j'ai cru apercevoir 4 ou 5 scénaristes crédités, ce qui explique beaucoup de choses) qui recycle énormément, et tente aussi de faire de la rétrocontinuité et de passer un coup de balai narratif, avec entre autres le pourquoi du retour  ultérieur aux communications par vidéo à bord de l'Entreprise (Pike n'aime pas les communications holographiques), le pourquoi de l'élimination ultérieure du Spore Drive, et aussi, un tour de passe-passe assez amusant de la production qui, clairement gênée par les ganglions et le "Spider-sense" de Saru (que les scénaristes n'ont jamais été capables d'exploiter correctement), s'en débarrasse une fois pour toutes d'une manière qui ne fait que rajouter un peu plus de confusion autour des Kelpiens (à chaque fois qu'ils rajoutent des choses à la description de cette race, ça ne fait que rendre le tout encore plus bancal).

Un patchwork bordélique, donc, qui ne tient que par le rythme effréné imposé au récit par les multiples sous-intrigues : ça fait illusion, ça évite que l'on ne s'aperçoive trop du degré de recyclage de l'écriture, du ridicule de certains moments (Tilly possédée, la trépanation improvisée) et quand bien même toute la scène d'émotion entre Saru et Burnham serait tirée vers le bas par le fait qu'on n'y croit pas vraiment, que SMG a toujours un jeu très inégal, et que l'écriture tente de tout ramener une nouvelle fois à son personnage (en faisant notamment dire à Saru, agonisant et souffrant le martyre, que celle qui est vraiment à plaindre, c'est Burnham, qui va perdre encore quelqu'un de cher dans sa vie :facepalm:), ça permet de faire évoluer un peu le Kelpien dans une direction intéressante.

Et puis je dois dire que j'ai apprécié de voir Number One, ainsi que tout ce qui était en rapport avec Linus, et le passage concernant le traducteur universel.

Reste que maintenant, il faudrait que ça avance sur le fond, tout ça.

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Critiques éclair - The Orville 2x03 (2019) & Star Trek Discovery 2x03 (2019)

Publié le 9 Février 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, Orville, Drame, Discovery

Durant leur deuxième semaine de diffusion, The Orville et Star Trek Discovery ont continué leur petit bonhomme de chemin, en s'améliorant par rapport à leurs season premieres respectifs. Espérons que cela continue ainsi...

The Orville 2x03 - Home :

Parce que son état de santé s'aggrave subitement et qu'elle perd toute sa force, Alara est contrainte de quitter l'Orville pour retourner sur sa planète natale, auprès de sa famille (Robert Picardo, Molly Hagan & Candice King). Là, cependant, cette dernière reçoit la visite, dans sa maison de vacances, d'un couple voisin (John Billingsley & Kerry O'Malley), inquiet d'une possible effraction...

Un épisode quasi-intégralement centré sur Alara, qui fait ici ses adieux à la série (ce qui a bien entendu incité de nombreux spectateurs à se demander si la relation entre l'actrice et MacFarlane s'était terminée plus tôt que prévue), avec une histoire pas forcément désagréable, mais qui manquait un peu d'une sous-intrigue à bord de l'Orville, pour faire contre-poids.

Là, en l'occurrence, on passe 95% de l'épisode sur la planète d'Alara (très jolis effets spéciaux, à nouveau), devant un drame familial assez classique (l'enfant contraint de quitter les siens pour s'affirmer et trouver une famille d'adoption qui l'estime à sa juste valeur - ça rappelle d'ailleurs un peu Prodigal Daughter, de Deep Space Nine, sur Ezri qui retourne dans sa famille...), mais avec des acteurs compétents et sympathiques (deux docteurs de Star Trek !). On notera aussi une brutalité certaine (trois membres brisés, une main ébouillantée), et une interprétation globalement bonne, ce qui aide à faire passer la pilule.

Du côté de l'Orville, le caméo de Patrick Warburton en Elephant Man alien n'était pas très inspiré (j'espère qu'il ne sera pas le nouveau chef de la sécurité permanent), et les grands adieux larmoyants d'Alara, vers la fin, étaient un peu trop appuyés et mélodramatiques pour vraiment convaincre : un tel épisode aurait probablement mieux fonctionné après plusieurs saisons, et pas après moins d'une quinzaine d'épisodes.

Néanmoins, la musique de Joel McNeely assure le quota émotion et spectacle, et une nouvelle fois, The Orville s'améliore. C'est tant mieux.

Star Trek Discovery 2x03 - Point of Light :

Alors qu'Amanda rend visite à Burnham, sur le Discovery, pour aborder le sujet de Spock, Tilly découvre la vérité sur les visions qu'elle a d'une amie d'enfance décédée. Dans l'Empire Klingon, enfin, L'rell et Voq sont confrontés aux manigances d'un autre dignitaire, et tentent de cacher l'existence de leur enfant...

Version courte : c'était vraiment de la m*rde.

Version longue : je suis vraiment admiratif de la capacité qu'à cette série à donner l'impression, pendant deux épisodes, d'avoir appris de ses erreurs, et d'avoir changé de cap... pour revenir aussitôt à tout ce qui caractérisait - en mal - sa première saison.

C'est bien simple, rien n'a fonctionné sur moi dans cet épisode.

- La réalisation. Une scène sur deux commence la tête en bas, avant de tournoyer pour se remettre à l'endroit, sans raison. Inutile, et agaçant.

- Burnham/Amanda. C'est bavard, c'est mou, c'est inintéressant, et la seule chose que ça sous-entend, c'est que l'Ange Rouge a radicalement changé l'histoire de Star Trek et de Spock en altérant sa personnalité. Certes. De deux choses l'une : comme je mettrais ma main à couper que l'Ange Rouge est Burnham voyageant dans le temps avec l'aide des spores pour sauver l'univers, soit tout cela est envisagé comme une explication au manque de continuité de Discovery (une sorte de nuTrek 2.0, où l'intervention de Burnham, très tôt dans la vie de Spock, aurait créé une nouvelle ligne temporelle), soit les scénaristes ont simplement envie de pousser le bouchon encore plus loin avec Mary-Sue Burnham, en la rendant encore plus importante et essentielle à tout l'univers Trek. Dans un cas comme dans l'autre, ça me laisse particulièrement dubitatif.

- La sous-intrigue de Tilly. Passons sur Tilly qui remporte haut-la-main le marathon des cadets, en étant en plus distraite par ses visions, en s'arrêtant quelques instants, et en se trompant de chemin - ce n'est pas un instant crédible, mais bon. Plus étonnante, en fait, est la capacité des scénaristes à échouer sur tous les fronts avec Tilly et sa copine d'enfance. D'un côté, le spectateur avait tout de suite deviné, dans l'épisode précédent, que c'était une vision imaginaire certainement reliée à la spore entrée en contact avec Tilly en saison 1 : inutile, donc, de faire durer le suspense. Et pourtant, quand bien même le spectateur aurait déjà plusieurs longueurs d'avance sur les personnages, il se dégage de cette sous-intrigue (reléguée à la B-story de l'épisode) un sentiment de bâclage, exactement comme en saison 1 : les scénaristes n'en font pas assez pour rendre ces rebondissements et révélations suffisamment percutantes et efficaces, et on finit avec l'impression qu'ils ont précipitamment grillé toutes leurs cartouches, pour faire de la place à....

- Les Klingons. Bon. On ne va pas revenir dessus, mais les Klingons de Discovery sont un ratage, tant esthétique (avec leur maquillage caoutchouteux et épais, et leurs scènes sous-éclairées) que conceptuel (avec leurs intrigues façon Trône de Fer du pauvre). La production a beau tenter de sauver les meubles en leur collant des perruques et des moustaches risibles, ça ne convainc guère, et quand en plus, on a droit à une grosse moitié d'épisode centrée sur L'rell et Ash Tyler - un couple qui ne fonctionne pas, sans charisme, sans alchimie, sans intérêt -, il est difficile de se passionner pour ce qu'on a à l'écran.

Cela dit, l'épisode semble vouloir mettre un terme à toute cette sous-intrigue klingonne, en séparant L'rell et Tyler, et en plaçant quelques scènes d'un simili backdoor pilot pour le spin off Section 31 : aucun intérêt, en soi, mais si ça peut leur faire plaisir, et nous épargner toutes ces scories improbables à l'avenir, tant mieux.

Reste que cet épisode était mauvais, et totalement insipide. Après les deux premiers épisodes de la saison, dynamiques et plus légers, le show s'est ici repris totalement au sérieux, et il aurait mieux valu qu'il évite.

Allez, on croise fort les doigts pour que ça se reprenne la semaine prochaine.

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Critiques éclair - The Orville 2x02 (2019) & Star Trek Discovery 2x02 (2019)

Publié le 2 Février 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Review, Science-Fiction, Star Trek, Drame, Télévision, Orville, Discovery

De manière assez inattendue, les épisodes de reprise de The Orville et de Star Trek Discovery, la semaine dernière, se sont avérés des plus surprenants, et à l'opposé l'un de l'autre, avec un Orville vraiment décevant et insipide, totalement centré sur les relations soapesques des personnages, et un Discovery prometteur, laissant augurer d'une seconde saison plus aboutie, travaillée, et décontractée...

The Orville 2x02 - Primal Urges  :

Alors que le vaisseau arrive en orbite d'une planète sur le point d'être détruite par son étoile, et que l'équipage doit sauver la poignée de survivants y vivant encore, Bortus développe une addiction à la pornographie holographique, addiction qui finit par mettre son couple et l'équipage en danger...

Un second épisode un peu mitigé, en ce qui me concerne : pas de MacFarlane au scénario... mais ça ne veut pas dire que le script et son écriture soient formidablement aboutis.

Ici, avec cet épisode initialement produit pour la saison 1, Orville reprend clairement une intrigue habituelle de Star Trek The Next Generation (Hollow Pursuits, etc - bref, tout ce qui tournait autour de Reginald Barclay et de sa tendance à se réfugier dans l'holodeck pour fuir le monde extérieur, et éviter d'interagir avec autrui), en lui rajoutant une dose de graveleux et d'humour... et en tentant néanmoins d'en faire quelque chose de sérieux, sur un couple en crise, traumatisé par une action passée (le choix que le compagnon de Bortus a fait au sujet de leur enfant, la saison passée)... le tout enrobé d'une menace ultra-générique pensant sur le vaisseau (un virus informatique), d'une mission urgente (le sauvetage des habitants de la planète), et d'un dilemme cornélien (le sacrifice d'une partie de ces habitants).

Autant dire que le script, qui tente de jongler avec toutes ces directions, et toutes ces tonalités différentes, est un peu à la peine, et donne souvent l'impression de survoler ce qui mériterait d'être traité plus en profondeur (la dépression de Bortus, par exemple, qui est réglée d'un coup de "mission dangereuse qui redonne le sens des priorités").

Et pourtant... cet épisode n'est pas désagréable pour autant. Le budget conséquent alloué aux créatures et aux effets spéciaux (assez spectaculaire, le grand final de l'épisode) permet de conserver l'intérêt, et l'humour, çà et là, fait mouche. En comparaison du premier épisode de la saison, c'est donc nettement meilleur, et ce, même si ça mériterait un bon coup de polish pour lisser les problèmes de l'écriture.

Star Trek Discovery 2x02 - New Eden :

Alors qu'il suit les traces de l'un des phénomènes lumineux rouges, le Discovery arrive dans le quadrant bêta, en orbite d'une planète inconnue menacée de destruction, et occupée par des humains dépourvus de technologie...

Un épisode de Discovery qui, pour une fois, ressemblait vraiment à du Star Trek. Peut-être trop, d'ailleurs, puisque le couplet de la peuplade autochtone dérivée des humains et en danger de mort, et la Prime Directive, etc, c'est vraiment du réchauffé.

Néanmoins, à choisir, je préfère encore que Discovery nous resserve du réchauffé de Star Trek, que de subir quelque chose de 100% action, 0% scénario, comme en saison 1. Ici, donc, on est confronté à une opération de sauvetage de dernière minute (plutôt bien rendue à l'écran), à des interactions de l'Away Team avec les habitants de la planète (moyennement convaincant, principalement parce que je n'ai pas aimé le jeu de l'interprète de Jacob), et à un développement des membres de l'équipage qui se poursuit (Tilly commence à avoir des visions - probablement la spore de fin de saison dernière ; on apprend des choses sur Owosekun ; la pilote a du travail et des répliques).

De quoi remplir les 44 minutes de l'épisode, même si, étrangement, j'ai trouvé qu'il manquait un peu de développement et de profondeur pour que le scénario fonctionne vraiment. À l'identique, tout ce qui tournait autour de la proto-Prime Directive, ou encore de la thématique de la Foi, m'a semblé vraiment sous-développé. En somme, il reste des progrès à faire sur l'écriture, notamment des dialogues.

Néanmoins, à aucun moment je n'ai eu envie de m'arracher les cheveux, donc je crois qu'on peut dire que la série progresse, et continue dans la bonne direction.  (et je dois dire que les similitudes involontaires entre le Orville et le Discovery chroniqués cette semaine m'ont fait sourire)

 

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Un film, un jour (ou presque) #868 : L'Incroyable Bibliothèque de M. Lemoncello (2017)

Publié le 31 Janvier 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Jeunesse, Fantastique, Aventure, Nickelodeon

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

L'Incroyable Bibliothèque de M. Lemoncello (Escape from Mr. Lemoncello Library) :

Le mystérieux Luigi Lemoncello (Russell Roberts), un créateur de jeux réputés, invite une poignée de préadolescents (Casey Simpson, Breanna Yde, Klarke Pipkin, AJ Rivera, Ty Consiglio, Hayley Scherpenisse, Anantjot S Aneja...) à participer à l'inauguration de sa nouvelle Bibliothèque, bourrée de pièges, d'énigmes et d'aventures...

Une adaptation de roman diffusée sur Nickelodeon, et qui lorgne très fortement que un croisement de Willy Wonka/Charlie et la Chocolaterie et de Richard au Pays des Livres Magiques : on a droit à des enfants qui s'aventurent dans des mondes correspondant aux divers genres littéraires, à des clés magiques, et à toutes les créatures des livres de la bibliothèque qui finissent par s'échapper de leurs ouvrages et par envahir l'édifice, façon Jumanji ou Chair de Poule.

Alors ça ne vole honnêtement pas très haut, le jeune Casey Simpson a un peu une tête à claques, c'est dérivatif, et l'interprétation est inégale, mais ça déborde d'effets spéciaux tout à fait honorables, ça a un message sympathique sur le pouvoir de la lecture et de l'imagination, et c'est suffisamment rythmé pour plaire au public visé.

3.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....

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Un film, un jour (ou presque) #867 : Ralph 2.0 (2018)

Publié le 30 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Drame, Jeunesse, Marvel, Review, Science-Fiction, Star Wars

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Ralph 2.0 (Ralph Breaks the Internet) :

Alors que Sugar Rush est sur le point d'être débranché, car en panne, Ralph (John C. Reilly) et Vanellope (Sarah Silverman) décident de prendre les choses en main, et de partir explorer le web, à la recherche de la pièce manquante pouvant sauver la borne d'arcade. Mais en chemin, le duo va découvrir l'économie du web, ses dangers, et ses tentations...

En dépit de sa popularité critique, je n'avais été que moyennement enthousiasmé par Les Mondes de Ralph, un long-métrage Disney ultra-référentiel et bourré de fan-service, qui connaissait à mes yeux un petit ventre mou à mi-parcours, et n'exploitait pas totalement son potentiel. C'était loin d'être honteux, et le doublage était excellent, mais je n'avais pas adhéré plus que ça, et le film ne m'a jamais fait d'impression particulièrement forte lorsque j'ai eu l'occasion de le voir et/ou re-voir.

Autant dire que je n'attendais pas particulièrement cette suite, une suite principalement vendue sur la base de son énorme crossover avec le monde Disney, ses princesses, etc, et qui, dans son sujet comme dans son ton, évoquait fortement le très mauvais Monde Secret des Emojis (avec ce personnage las de vivre dans son monde, et qui cherche à s'en extraire en passant d'app en app à la recherche d'un hacker).

Et dans les faits, c'est exactement ce avec quoi l'on se retrouve ici : une sorte de Monde Secret des Emojis à la sauce Disney, à peu près sympathique et divertissant dans sa première partie, mais qui devient particulièrement laborieux, pour ne pas dire agaçant, une fois que les protagonistes arrivent sur le web, et tentent de devenir viraux.

Qu'il y ait du placement produit à chaque instant, passe encore. Que le film ressemble par moments à un énorme spot publicitaire pour l'entité Disney et toutes ses succursales (Marvel, les Princesses, Star Wars, etc), à la limite.

Mais le tout devient tout de suite plus gênant lorsqu'une grosse partie de ce film de deux heures se déroule dans un pseudo GTA/Carmageddon terne, laid, générique, et sans intérêt intrinsèque à l'écran (y compris ses personnages, qui ne sont ni attachants ni mémorables). Et quand les enjeux du film deviennent "quelles sont toutes les bêtises que Ralph peut faire pour gagner de l'argent en ligne avec des vidéos ?", l'intérêt retombe notablement.

Le film se remet heureusement dans les rails sur la fin, après un passage assez inégal dans le dark web, lorsqu'il se recentre sur son message sur l'amitié, mais c'est un peu trop tard à mon goût : à mes yeux, Ralph 2.0 est une suite en deçà de l'original, et s'il ne fait aucun doute qu'elle plaira à certains spectateurs, elle me laisse clairement de marbre.

(et comme le film n'a pas vraiment fonctionné au box-office, la franchise Ralph risque de s'arrêter là)

Un petit 3/6 (pour la technique, toujours impeccable) + 0.25 (pour la scène de coopération des princesses, avec thèmes musicaux correspondants) = 3.25/6

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Critiques éclair - The Orville 2x01 (2019) & Star Trek Discovery 2x01 (2019)

Publié le 26 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Review, Star Trek, Science-Fiction, Télévision, Orville, Drame, Discovery

Durant la saison 1 de la série (critiques disponibles ici), Seth MacFarlane, le scénariste, créateur, acteur principal et showrunner de The Orville, s'était toujours avéré l'un des points faibles de sa série, principalement lorsqu'il était au scénario : incapable de sortir de l'ombre de son modèle (Star Trek), ou de se détacher d'une écriture pataude centrée sur son personnage et ses relations amoureuses, il avait tendance à produire des épisodes dérivatifs et mal rythmés, qui n'exploitaient jamais le plein potentiel du show. Et là, pas de chance, c'est lui qui est à la plume de cet épisode de reprise...

The Orville 2x01 - Ja'loja :

Alors que Bortus doit rentrer chez lui pour prendre part à une cérémonie traditionnelle, les autres officiers vaquent à leurs occupations : Gordon tente de séduire une nouvelle venue, Alara accepte une blind date, Claire doit gérer les mauvaises influences subies par son fils à l'école, et Ed, lui, peine à gérer la nouvelle relation de Kelly...

Pile tout ce que je ne voulais pas voir dans cet épisode de reprise, un épisode qui donne l'impression d'être entièrement composé de sous-intrigues de développement des personnages, sans qu'il y ait d'intrigue principale pour lier le tout et lui donner de l'énergie. Ce qui en fait, je suppose, le total opposé des épisodes de Star Trek Discovery, qui sont généralement à 100% centrés sur leur intrigue et protagoniste principaux, sans laisser de temps aux autres personnages pour exister.

Et ce patchwork de b-stories, comme aiment à les appeler nos amis américains, est problématique, puisqu'aucune de ces sous-intrigues n'est particulièrement intéressante, drôle ou bien rythmée. On se trouve ici dans une sorte d'assemblage de moments assez routiniers et dérivatifs, avec encore une fois la vie sentimentale/les peines de coeur du Capitaine qui prennent une place certaine, quelques moments vaguement amusants, et un tout qui s'avère particulièrement bavard et oubliable... d'autant que ça culmine sur une cérémonie insipide et plate (l'équivalent Orvillien du Pon Farr qui ouvrait la saison 2 de Star Trek TOS), qui n'est pas à la hauteur de ce à quoi l'on pouvait s'attendre.

Je ne peux pas dire que je sois déçu (c'est du niveau des scripts de MacFarlane de la saison 1), mais bon, j'en attendais tout de même un peu plus, dommage. Pour une reprise, c'est faiblard et insignifiant (et même un caméo de George Costanza en barman alien ne suffit pas à relever la sauce).

Star Trek Discovery 2x01 - Brother :

Lorsque le Capitaine Pike (Anson Mount), de l'Enterprise, monte à bord pour prendre le commandement du Discovery, l'équipage est surpris ; mais d'étranges phénomènes lumineux se produisent aux quatre coins de la galaxie, et le Discovery part aussitôt enquêter sur ceux-ci... d'autant que Spock (Ethan Peck), le frère adoptif de Burnham, est lié à ces manifestations rougêatres inexpliquées.

Après une première saison particulièrement frustrante et bancale, misant tout sur la réinvention dark et edgy de l'univers Star Trek, avec de la violence, du sang, et une narration totalement axée sur l'action et les rebondissements improbables (mais particulièrement téléphonés), Discovery avait fort à faire pour me convaincre de remettre le couvert.

Le renvoi des showrunners de la saison 1, remplacés par Alex Kurtzman, pouvait laisser présager du pire comme du meilleur, tout comme l'utilisation de Spock, de l'Enterprise, etc...

Et je suis soulagé de voir qu'avec ce premier épisode saisonnier, le show reprend du poil de la bête. J'irais même plus loin : si cet épisode de reprise avait été le premier de la série (avec de menues modifications), j'aurais été nettement plus enthousiaste pour ce programme.

Ici, tout fonctionne plus ou moins : visuellement, c'est spectaculaire comme toujours ; Anson Mount est excellent en Capitaine Pike (un Capitaine Pike qui, à plusieurs reprises, semble directement servir de porte-parole aux scénaristes pour expliquer le changement de cap de la série) ; le ton plus léger est nettement plus agréable ; il n'y a pas de Klingons ; les autres membres d'équipage sont présentés et actifs ; il n'y a pas trop de Burnham ou de ses états d'âme...

Bref, tout cela est nettement plus équilibré et appréciable.

Ce n'est pas parfait pour autant, puisque Kurtzman & co ne peuvent s'empêcher de recycler des scènes de Star Trek 09 (la découverte de Reno rappelle fortement celle de Scotty, ici affublé du caractère de Pulaski dans STTNG) et d'Into Darkness (la traversée du champ d'astéroïdes), que l'humour est parfois un peu forcé (Tilly, mais aussi l'éternuement dans le turbolift), que ça reste très chargé en action, que SMG a toujours tendance a un peu surjouer, et que l'arc saisonnier, à peine effleuré ici, pourrait aussi bien donner quelque chose d'intéressant que quelque chose d'éventé (l'ange rouge entraperçu a vraiment l'air d'avoir une silhouette féminine, alors j'espère qu'ils ne vont pas nous faire le coup de Burnham face à elle-même - que ce soit la version Miroir, ou une version venue du futur)... mais c'est nettement meilleur que l'année dernière.

En espérant que ça se confirme.

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Un film, un jour (ou presque) #864 : Le Règne des Supermen (2019)

Publié le 25 Janvier 2019 par Lurdo dans Animation, Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, DC, DCAMU

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Reign of the Supermen (2019) :

Le monde se remet péniblement de la mort de Superman aux mains de Doomsday. Mais pour assurer sa succession, quatre pseudo-Supermen sortent de nulle part, afin de protéger la planète en arborant les couleurs du héros : Superboy (Cameron Monaghan), sponsorisé par Lex Luthor (Rainn Wilson) ; Steel (Cress Williams), portant une armure métallique et une immense masse ; l'Eradicateur (Charles Halford), impitoyable et mécanique ; et un Superman cybernétique (Patrick Fabian), mi-homme, mi-robot, possédant visiblement les souvenirs du véritable Kal-El. Refusant d'être une veuve éplorée, Lois (Rebecca Romijn) décide alors de découvrir les origines de chacun de ces nouveaux héros... 

Suite directe de La Mort de Superman, un film d'animation qui, tout en étant relativement réussi, m'avait moins enthousiasmé que la majorité des critiques ; la faute à une écriture un peu forcée, et aux choix artistiques habituels des métrages d'animation DC (musique synthétique, design des personnages, etc), qui empêchent toujours, à mes yeux, de vraiment faire décoller ces œuvres.

Ici, on est donc en terrain très familier, avec une adaptation globalement libre des comic-books, qui s'écarte du récit original pour relier le  récit à Darkseid, et à une invasion de la Terre par les forces d'Apokolips. C'est un choix auquel on adhère ou non, et ça force le script à se débarrasser de la Justice League de manière totalement artificielle jusqu'à la toute fin du métrage, mais au moins ça relie le tout à ce que l'on pouvait deviner de Doomsday dans le film précédent, et au reste des métrages animés DC récents.

Cependant, cette histoire de Darkseid télécommandant l'un des Supermen a aussi un inconvénient de taille : la seconde moitié du film (une fois que tout est clair pour le spectateur, et qu'il n'y a plus grand suspense) connaît un sérieux coup de mou. L'écriture a beau tenter de remplacer ce mystère par de l'action et des affrontements, ça tourne tout de même un peu à vide, sans avoir forcément le poids narratif ou l'émotion nécessaires pour tout faire fonctionner.

On se retrouve donc, au final, avec une première moitié dominée par Lois et Lex Luthor (ce qui peut poser de menus problèmes tant leurs interprètes ont des voix distinctives, qui évoquent instantanément leurs visages plutôt que leurs personnages), et une seconde moitié plus bourrine et creuse.

Ça reste totalement regardable (que l'on connaisse l'intrigue originale ou non), mais finalement, c'est assez anecdotique. Et ça laisse présager d'un prochain épisode opposant encore la League à Darkseid, ce qui ne m'intéresse guère.

3.25/6 (mention spéciale à Nathan Fillion, qui semble toujours autant s'amuser à doubler la Lanterne)

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Un film, un jour (ou presque) #860 : Mowgli - La Légende de la Jungle (2018)

Publié le 21 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Jeunesse, Netflix, Review

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Mowgli - La Légende de la Jungle (Mowgli : Legend of the Jungle) :

Recueilli par Bagheera (Christian Bale) et par une famille de loups (Naomie Harris, Eddie Marsan...) , le petit Mowgli (Rohan Chand) est élevé par les animaux de la jungle, et formé par Baloo (Andy Serkis), dans un monde qui change progressivement sous l'influence de humains. Mais bien vite, le maléfique Shere Khan (Benedict Cumberbatch) refait son apparition dans la région, et commence à faire régner la terreur, tant chez les humains que chez les animaux...

Nouvelle adaptation des récits de Rudyard Kipling, chapeautée, réalisée et interprétée par Andy Serkis, et qui se veut une relecture plus sombre et violente du Livre de la Jungle, comme une alternative plus adulte au film de Disney.

Un film de Disney qui a valu bien des déboires de production au métrage de Serkis, en chantier depuis 2012, et qui a dû attendre Netflix pour trouver enfin un moyen de distribution, après avoir été plus ou moins lâché par Warner, son studio de production.

En en voyant le résultat final, on peut comprendre pourquoi : sorti en salles, ce Mowgli se serait fait massacrer, tant c'est une approche bâtarde du récit original, jamais vraiment satisfaisante, trop violente et sans concessions pour les plus jeunes, mais aussi trop familière et approximative pour emporter l'adhésion d'un large public adulte.

En soi, Serkis s'en sort plutôt bien, derrière la caméra : il y a là de jolies idées de réalisation, et visuellement, c'est suffisamment intéressant pour s'imposer comme une alternative au style plus lisse de Favreau.

Malheureusement, la passion de Serkis pour la performance capture pose déjà ici un problème de taille (auquel, j'en conviens, tous les spectateurs ne réagiront pas de la même manière) : comme dans les récents Planètes des Singes, l'anthropomorphisation des animaux numériques est ici poussée à son extrême, notamment au niveau du regard et de la parole. On se retrouve ainsi avec des animaux sauvages visant le photo-réalisme, mais au regard humain, aux expressions clairement animées "à la main", et au rendu inégal : le tout se retrouve le postérieur entre deux chaises, pas assez ouvertement stylisé pour que le cerveau accepte pleinement ces animaux comme des personnages d'animation, et pas assez réaliste ou crédible pour que le spectateur puisse se dire que ce sont des créatures réelles, ou du moins, pour que le photoréalisme et le mélange prises de vue réelles/images de synthèse fonctionne réellement (d'autant que les animaux parlent avec des accents anglais à couper au couteau).

À partir de là, si, comme moi, l'on peine à franchir cette première barrière, difficile de rentrer totalement dans le métrage.

Un métrage qui, en prime, souffre d'effets spéciaux très inégaux - les incrustations sont souvent approximatives, le design des loups leur donne parfois l'apparence de chiens galeux (ou d’opossum, pour le petit albinos), les singes ne semblent pas terminés - et d'un rythme un peu balbutiant (le passage dans le village, notamment, n'est pas forcément des plus captivants), qui achève de faire de lui une version certes intrigante et ambitieuse des récits de Kipling, et, effectivement une alternative plus mature et intense au blockbuster de Disney... mais une alternative assez chaotique et schizophrène, à la dernière ligne droite un peu bordélique, et qui n'a ni le charme ni la magie de son illustre rival (qu'il soit en 2D ou 3D).

3.5/6

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Les bilans de Lurdo : The Outpost, saison 1 (2018)

Publié le 20 Janvier 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Action, Aventure, Fantastique, CW, Les bilans de Lurdo

Série d'heroic fantasy diffusée (ou plutôt "sacrifiée") l'été dernier sur la CW, et initialement produite pour Syfy par Dean Devlin (grand spécialiste des divertissements télévisés approximatifs et un peu fauchés - Flynn Carson) & Arrowstorm Entertainment (studio basé dans l'Utah, et spécialiste des films de genre approximatifs et fauchés, tournés sur place et très rentables - la série des Mythica, Le Dragon de Noël, 626 Evolution, Survivor, SAGA, etc), The Outpost lorgne très sérieusement sur des programmes comme Legend of the Seeker : l'Épée de Vérité, ou Les Chroniques de Shannara... mais sans en avoir le budget, la direction artistique et/ou les bases littéraires.

The Outpost, saison 1 :

Dans un royaume médiéval lointain, le peuple des Sang-noirs, seul capable d'invoquer et de contrôler des démons sanguinaires, a été exterminé par les humains. Talon (Jessica Green), l'unique survivante de cette race, décide alors de se rendre à l'Avant-Poste, pour trouver le Premier Ordre, responsable de la mort de son clan et de ses proches : elle s'installe dans une taverne, où elle endosse le rôle de serveuse, et fait la connaissance de Janzo (Anand Desai-Barochia), le brasseur, de Garret Spears (Jake Stormoen), séduisant Capitaine de la garde, et de Lady Gwynn Calkussar (Imogen Suki Waterhouse), la fille du Commandant de l'Avant-Poste...

Au programme, dix épisodes d'une heure, donc, qui opposent quatre personnages principaux (Jessica Green, l'une des surfeuses extraterrestres de Lightning Point/Alien Surf Girls, et guerrière cybernétique dans le final d'Ash vs Evil Dead, mais qui depuis est apparemment passée chez le chirurgien esthétique pour des modifications légères, mais visibles ; Jake Stormoen, un habitué des production Arrowstorm, qui trouve ici un personnage de soldat décontracté et goguenard qui fonctionne plutôt bien ; Imogen Waterhouse, en Lady/Princesse générique et totalement transparente ; et Anand Desai-Barochia, qui fait de son brasseur un autiste totalement caricatural et surjoué, caution comique de la série) à d'innombrables menaces et personnages secondaires hostiles... tellement, en fait, que la série manque cruellement de point focal.

Face à Talon, en effet, on trouve des humains infectés (les Plaguelings), les Greyskins (des trolls de pierre), des mercenaires, des petites frappes, une sauvageonne aux dents pointues, ainsi que Dred (!), un ambassadeur maléfique (Philip Brodie) qui semble faire un mauvais cosplay de The Witcher, à la tête d'une armée de soldats purgeant le Royaume de toute rébellion.

Sans oublier les démons numériques, donc, que Talon peut invoquer, et qui lui servent un temps de machines à tuer.

Autant de personnages et d'idées (bien que très dérivatives pour la plupart - encore une histoire de prophétie et d'élue, blablabla) qui auraient pu fonctionner, pour peu que la série ait un budget et une rigueur à la hauteur de ses ambitions. Mais ce n'est malheureusement (et sans surprises) pas le cas, puisque le show se contente de développer son propos de manière brouillonne, gentiment fauchée, et sans grande direction, si ce n'est celle de Talon, à la recherche de ses origines et de celles de ses pouvoirs. On a bien un semblant de toutéliage entre les Plaguelings et les Greyskins vers la fin de la saison, mais comme celle-ci se termine en queue de poisson, avec un cliffhanger qui ne sera probablement jamais résolu, ça tombe relativement à plat.

Les dix épisodes de cette saison (probablement la seule et unique, d'ailleurs) n'ont donc pas grand intérêt, se contentant d'aligner leurs clichés sans grande motivation, malgré les efforts de Green et Stormoen, et malgré la bonne volonté apparente de tout le monde.

Mais trop peu de moyens + un univers générique se prenant pas mal au sérieux + une écriture insuffisante = une série oubliable qui rappelle les Robin des Bois et autres séries des années 90, qui tentaient de reproduire le succès de Xena et Hercule sans comprendre que ce qui faisait leur charme, c'était le fait que ces séries ne se prenaient pas trop au sérieux, et avaient conscience de leurs limites (ainsi que des libertés qu'ils pouvaient prendre avec le genre).

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Un film, un jour (ou presque) #859 : Aquaman (2018)

Publié le 18 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science-Fiction, DCEU, DCU, DC

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Aquaman :

Autrefois un royaume florissant, l'Atlantide est désormais en ruines, divisée entre de multiples peuplades, et dirigée d'une main de fer par Orm (Patrick Wilson). Ce dernier est bien décidé à conquérir les sept mers, puis à s'attaquer à la surface, pour faire payer les humains pour les dégâts qu'ils infligent à l'océan. Mais sur son chemin se dresse son demi-frère, Arthur (Jason Momoa), mi-humain, mi-Atlante, qui avec l'aide de Vulko (Willem Dafoe), le conseiller du royaume, et de Mera (Amber Heard), princesse d'un royaume allié, va partir à la recherche du mythique Trident d'Atlan, qui confère à celui qui le possède le contrôle de toutes les créatures marines...

Voilà donc la dernière itération de l'univers DC/Warner, autrefois dominé par la vision créative de David Goyer et Zack Snyder, avec l'échec créatif que l'on connaît : de la vision polarisante et quasi-hors-sujet (Man of Steel, Batman v. Superman), au film honorable mais encensé outre-mesure sur la base du sexe de son protagoniste (Wonder Woman), en passant par le bordel pas possible d'un film bâtard aux effets spéciaux indigents (Justice League) ou un film pseudo-cool et rebelle finalement très médiocre (Suicide Squad), le DCEU n'a jamais su trouver le succès critique et financier qu'il cherchait, surtout en comparaison de l'empire Marvel.

De cet univers partagé avorté, DC a décidé de garder Jason Momoa en Aquaman, un Aquaman très particulier, sorte de gros fêtard alcoolique et bas-du-front (à mille lieux de l'Aquaman des comics et bien plus proche, même au niveau de l'apparence, d'un certain Lobo - voire même, sacrilège, de ce qu'a longtemps été Thor sur le papier).

Momoa revient donc ici sous la direction de James Wan (Fast & Furious 7, Saw et les Insidious et Conjuring), pour nous offrir plus de deux heures d'origin story tardive, racontant la conquête du trône d'Atlantis par ce cher AquaMomoa, et se démarquant ouvertement du reste de l'univers partagé établi préalablement (en même temps, c'est préférable, car face au Superman ultra-puissant de Justice League, la menace d'Orm ne ferait pas vraiment le poids).

Et honnêtement, libéré du ton sérieux et sombre du Snyderverse (le film ré-écrit d'ailleurs certains éléments de Justice League), cet Aquaman s'avère plutôt divertissant, s'établissant un peu comme le Thor Ragnarok de DC (la musique rétro-synthétique, notamment, renforce encore cette impression).

Alors certes, le scénario est ultra-cousu de fil blanc (au point que le spectateur ait constamment vingt longueurs d'avance sur le script et ses rebondissements), l'humour est un peu immature, le rythme et la structure du film sont un peu en dents de scie, avec une forte impression de fourre-tout narratif, et le film est assez lourd en exposition, mais l'intention première du film - proposer quelque chose d'épique, sous l'océan, et débarrasser Aquaman de son aura de personnage ringard - est respectée, et ça fonctionne globalement.

C'est loin d'être parfait, notamment au niveau de la direction artistique - les couleurs capillaires/perruques sont immondes ; Nicole Kidman fait peur ; les rajeunissements numériques sont médiocres ; la bande originale est générique au possible, voire même clichée et risible (le motif du méchant, ou les riffs de guitare électrique illustrant la première apparition de Momoa *soupir*) ; les doublures numériques sont un peu trop visibles - mais le film reste généreux et décomplexé, et propose plus de bonnes choses que de mauvaises.

Ce qui en fait probablement le meilleur film du DCEU, pour le moment, malgré une implication émotionnelle proche du néant, due au ton vacillant du métrage, toujours tiraillé entre sarcasmes goguenards et premier degré absolu.

3.5 + 0.25 pour le capital sympathie de la fantaisie sous-marine décomplexée = 3.75/6 (tout en ayant conscience que c'est gentiment balourd et bas de plafond)

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Un film, un jour (ou presque) #856 : Bumblebee (2018)

Publié le 15 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Science-Fiction, Transformers

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Bumblebee :

En 1987, la jeune Charlie (Hailee Steinfeld) découvre une vieille coccinelle VW dans une casse, et l'obtient pour une bouchée de pain. Mais rapidement, elle réalise que cette auto, baptisée Bumblebee, est un Autobot, un robot extraterrestre transformable, réfugié sur Terre pour échapper à ses poursuivants maléfiques...

Pseudo-spinoff/reboot de la franchise Transformers, désormais débarrassée de Michael Bay, et confiée aux mains de Travis Knight, qui opte ici pour la carte de la nostalgie, en replaçant le tout dans les années 80, et en ressuscitant les designs originaux des Transformers.

Et ce n'est pas forcément plus mal, puisque sous Bay, la franchise Transformers était en roue libre, contaminée par la grandiloquence du style Bay, plus préoccupée par le spectaculaire boursouflé, l'esbrouffe et par le racoleur que par le moindre semblant de cohérence, de développement des personnages, ou autres. Ici, Knight prend le contrepieds de Bay, en diminuant considérablement la dose de spectacle et d'action décérébrée, au profit d'un film qui, bien souvent, semble décidé à rejouer la partition du premier Transformers, en remplaçant Shia Labeouf par Hailee Steinfeld, et les hymnes pétaradants de Steve Jablonsky par des chansons 80s.

Et honnêtement, si le script de ce Bumblebee (clairement le point faible du film) est bourré de clichés, de raccourcis, et de grosses ficelles narratives... ça fonctionne tout de même.

Principalement grâce aux effets spéciaux et aux versions corrigées des Transformers, plus claires, plus expressives, plus identifiables, mais aussi et surtout grâce à Hayley Steinfeld, instantanément attachante, toujours sincère et juste, bref, un personnage principal appréciable et sympathique.

On regrettera forcément que Travis Knight n'ait pas grand style visuel (forcément, après Bay, ça se remarque), que le score de Dario Marianelli ne soit guère marquant, et que la plupart des personnages secondaires n'aient pas grand chose à faire, réduits à des rôles de personnages-fonctions simplistes (ce qui est vrai de John Cena comme de Gracie Dzienny, entre autres visages familiers)... mais en comparaison du bordel non-sensique et des Transformers illisibles de Bay, le progrès est immense.

3.5/6 + 0.5 point de bonus pour Steinfeld et pour la très bonne surprise que représente ce métrage = un petit 4/6

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Les bilans de Lurdo : Titans, saison 1 (2018)

Publié le 13 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Policier, Review, Romance, Science-Fiction, Thriller, Télévision, DC, DCU, DCEU

On le sait tous : jusqu'au récent Aquaman (et dans une moindre mesure, Wonder Woman), DC/Warner pataugeait au cinéma, en comparaison de son concurrent Marvel. En confiant les rênes de son univers cinématographique à Zack Snyder, DC/Warner avait opté pour une approche réaliste, sombre et violente de ses super-héros, très similaire à la mode du dark & gritty qui avait fait beaucoup de mal à l'industrie des comics, dans les années 90. De quoi se démarquer initialement de la concurrence de Marvel, au ton plus léger et bigarré, malheureusement sans vraiment convaincre spectateurs et critiques.

À la télévision, cependant, il en allait tout autrement, avec un Marvel aux résultats très limités et aux séries à la peine, tiraillées entre l'univers cinématographique isolé, et la concurrence d'un Ike Perlmutter jaloux et égoïste, dirigeant d'une main de fer la branche télévisuelle de Marvel, et s'opposant constamment à Kevin Feige, responsable cinéma. Face à eux (et à leur succès télévisuel très discutable - les séries Marvel/Netflix sont bancales et quasiment toutes annulées, Agents of SHIELD vivote faiblement), DC a su créer un univers partagé chapeauté par Greg Berlanti, un univers au ton nettement plus léger, et au succès qui ne se dément pas.

Certes, l'univers Arrow/Flash/Legends of Tomorrow/Supergirl est loin d'être parfait, mais il est nettement au-dessus de son homologue cinématographique, et lorsque DC a décidé de lancer sa propre plate-forme de VOD exclusive, le choix de la firme s'est naturellement porté sur Berlanti pour superviser toute une nouvelle fournée de séries et de héros. En l'occurrence, Titans, l'adaptation des Teen Titans, groupe de jeunes super-héros très populaires, notamment si l'on prend en compte ses incarnations animées qui, depuis 15 ans, sont une présence indéboulonnable du petit écran...

Titans, saison 1 :

Traquée par une mystérieuse organisation, Rachel (Teagan Croft), une jeune adolescente aux sombres pouvoirs, finit par croiser le chemin de Dick Grayson (Brenton Thwaites), inspecteur de police à la double vie secrète. Rapidement, le duo rencontre alors Garfield (Ryan Potter), capable de se transformer en animaux, et Kory (Anna Diop), une femme amnésique transformant la lumière du soleil en flammes destructrices. Ensemble, les quatre héros vont tenter de résoudre le mystère entourant Rachel, avant qu'il ne soit trop tard...

Le seul problème de ce Titans, en réalité, c'est que ce projet semble avoir été mis en chantier alors que Snyder dirigeait encore le pendant cinéma de DC, et, par conséquent, la série en subit directement l'influence tonale : pour faire bref, ces Titans, c'est la "rigueur" d'écriture (et les perruques) des séries Berlanti combinée au dark & gritty bourrin du Snyderverse, au "rythme" des séries Marvel/Netflix, le tout chapeauté par Akiva Goldsman et par Greg Walker, un ancien de Smallville.

Voilà : cela devrait suffire à vous donner une bonne idée de ce à quoi vous attendre avec ce programme. Si cependant cela ne vous parle pas vraiment, pas de panique, je vais développer point par point (mais pas forcément dans l'ordre).

En commençant par les bases : les Teen Titans (quelle que soit leur incarnation, papier ou animée) sont une équipe colorée, dynamique, et dégageant une atmosphère souvent joyeuse et positive. C'est ainsi que plusieurs générations de spectateurs et de lecteurs les ont connus, et s'attendaient à les voir portés à l'écran : avec un ton correspondant justement parfaitement à l'univers partagé habituel des autres séries Berlanti.

Mais comme chez DC/Warner, on va toujours à contre-courant, la firme a, dès sa première image promotionnelle, vite fait comprendre que Titans ne correspondrait pas du tout aux attentes, et serait une production sombre, violente, et edgy - en d'autres termes, Titans, saison 1, c'est le ton du Snyderverse, sur le petit écran... et avec, en prime, les occasionnelles fautes de goût des séries Berlanti.

Ainsi, si vous avez toujours voulu voir une Starfire en mode Jason Bourne, amnésique, vêtue comme une prostituée des années 70, brûler des gens grâce à ses pouvoirs pyrokinétiques ; un Dick Grayson tourmenté et accro à la violence, qui rejette Batman et sa formation extrême, mais démolit des méchants à tour de bras, dans de grandes gerbes de sang et de fractures, et n'hésite pas à ordonner l'explosion d'un asile et de ses occupants ; un Beast Boy dont les transformations se font à grands renforts d'os qui craquent, et qui est paniqué à l'idée de se laisser consumer par ses instincts animaliers (spoiler : il finit par le faire, par dévorer un maychant, et Starfire l'encourage même à le faire) ; une Raven gamine et paumée, qui fait un mauvais cosplay de Natalie Portman dans Léon...

Si vous avez toujours rêvé de voir un Batman présenté comme un être sadique et cruel, qui traumatise des enfants pour en faire ses soldats et leur implante un traceur à leur insu ; un Jason Todd (Curran Walters) ultra-rebelle qui massacre des policiers et des bad guys sous l'anonymat de son masque, pour se venger de ce qu'il a subi durant sa jeunesse ; un Hawk (Alan Ritchson) impuissant, névrosé et bourré de médicaments, à l'origin story dramatique à base de pédophilie et d'accident ayant coûté la vie à son frère ; une Dove (Minka Kelly) à la perruque et au costume immondes, plongée dans le coma en cours de saison, et privée elle-aussi de sa mère dans un accident...

Bref, si vous voulez de la tragédie, de la noirceur, des environnements sous-éclairés (au point d'être parfois illisibles à l'écran), du mélodrame à gogo, du sexe (qui reste tous publics, tout de même), du sang, de la colère, de la violence, et des insultes, alors cette version des Titans devrait être faite pour vous.

Et en soi, pourquoi pas : tout comme l'approche du Snyderverse, c'est une approche qui peut être intéressante, en théorie, si elle est bien traitée.

Seulement voilà : sur 11 épisodes de cette saison 1, il y a environ 6 épisodes de contenu, au maximum. En cela, la série rejoint les séries Marvel/Netflix, qui faisaient beaucoup de remplissage... sauf qu'ici, ce remplissage est d'autant plus visible que des épisodes entiers de cette saison 1 sont consacrés à d'autres personnages. On a ainsi un épisode consacré à la Doom Patrol, un et demi centrés sur Hawk & Dove, un sur Dick et Todd enquêtant sur une affaire totalement détachée de l'intrigue principale... ajoutez à cela un récit qui prend largement son temps et fait beaucoup de surplace, et l'on se retrouve avec une série qui, bien souvent, ressemble à une collection de backdoor pilots visant à recycler d'autres projets avortés, ou à les tester avant leur mise en chantier officielle (ce qui s'est produit pour Doom Patrol).

De quoi être rapidement frustré par l'approche créative du tout, d'autant que les personnages sont loin d'être traités sur un pied d'égalité : cette saison, c'est Robin, Raven (et les autres), puisque Dick Grayson est clairement la star du programme, histoire de capitaliser sur ses liens avec Batman, sans jamais pouvoir montrer ce dernier (sauf dans l'épisode final de la saison, mais uniquement en silhouette).

Le fil conducteur de la série, lui, est donc Raven et ses origines, des origines qui lui valent d'hériter de Rachel Nichols en mère, et, dans le rôle de Trigon, le démon destructeur de mondes, la menace ultime de tout l'univers, le géant cornu aux yeux multiples... Seamus Dever, le flic irlandais de Castle. Tout de suite, on revoit ses ambitions à la baisse (et j'aime bien l'acteur, mais là... non).

Ce qui laisse à Beast Boy (réduit à une transformation en tigre) et à Starfire (qui rejoue la même partition de l'amnésie et des tenues disco lamées pendant ces 11 épisodes - et ce, quand bien même les producteurs avaient passé leur temps à jurer que Starfire allait revêtir une tenue plus super-héroïque en cours de saison... ) une part congrue de la saison, éclipsés par leurs collègues, par leurs antagonistes (les cultistes de Trigon, assez peu inspirés), et par les guests stars (la fliquette de début de saison, qui ne sert que de chair à canon ; le bref passage de Donna Troy, la Wonder Girl de service, vers la fin de la saison ; sans compter un certain clone kryptonien qui vient dire bonjour en post-générique de fin de saison, et qui revient un peu à mettre la charrue avant les boeufs).

Titans est donc un programme schizophrène, qui tente de faire 250 choses à la fois : établir un univers partagé pour la plate-forme de VOD DC, réinventer les Titans en personnages dark, gritty et sexy (Starfire/Robin, au lit au bout de quelques épisodes), lancer de potentiels spin-offs, créer l'équipe des Titans sans Cyborg, réussir à rendre crédible des costumes approximatifs et peu inspirés, ainsi qu'une histoire de prophétie démoniaque, essayer de remplir 11 épisodes avec un contenu insuffisant, et tenter de dissimuler le fait que la série tente de présenter, par le biais de Dick Grayson, une intrigue condamnant une certaine forme de violence gratuite, tout en s'y adonnant avec complaisance tout au long de ses 11 épisodes.

Les amateurs de comics 90s et du Snyderverse y trouveront probablement leur compte. Les autres, peut-être moins. Tout n'est pas forcément à jeter dans ces Titans : les épisodes signés Richard Hatem sont plutôt bons, l'interprétation de Diop est excellente, et Thwaites, lorsqu'il peut enfin sortir de sa caractérisation colérique, fait un bon Dick Grayson (Croft est nettement plus inégale en Raven) ; ponctuellement, la direction artistique se marie bien avec le propos du scénario...

Mais en ce qui me concerne, cette version alternative et grimdark des Teen Titans (et de l'univers DC) est assez symptomatique de ce qui ne fonctionne pas chez DC : cette vision adolescente et immature de leurs personnages, qui privilégie l'attitude et la "coolitude" à quelque chose de cohérent et de bien structuré.

Nul doute, cependant, que la série aura ses ultra-fans, prêts à la défendre à la vie à la mort.

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Un film, un jour (ou presque) #852 : Spider-Man - New Generation (2018)

Publié le 9 Janvier 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Review, Animation, Action, Fantastique, Marvel, Science-Fiction, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. 

Spider-Man - New Generation (Spider-Man : Into the Spider-Verse - 2018) :

Mordu par une araignée radio-active, Miles Morales (Shameik Moore) se découvre des pouvoirs incroyables, alors même que Peter Parker (Chris Pine) trouve la mort, devant ses yeux, aux mains du Kingpin (Liev Schreiber) et de ses sbires. Mais lorsqu'un autre Peter Parker (Jake Johnson), croise le chemin de Morales, ils comprennent vite que le Kingpin tente d'abattre les barrières entre les réalités parallèles : avec l'aide de Spider-Gwen (Hailee Steinfeld), de Spider-Cochon (John Mulaney), de Spider-Noir (Nicolas Cage), et de Peni Parker (Kimiko Glenn), versions alternatives de Spider-Man, Miles et Peter vont alors tenter de mettre fin aux plans sinistres du criminel...

Une très bonne surprise que ce long-métrage d'animation Sony/Marvel supervisé par Lord & Miller (Tempêtes de Boulettes Géantes, 21/22 Jump Street, La Grande Aventure Lego et Solo - avant d'en être débarqués et remplacés par Ron Howard), qui rejoue la carte de l'origin story de Spider-man (mais cette fois-ci, on parle de Miles Morales et non de Peter Parker) et adapte plus ou moins librement l'arc narratif du Spider-Verse, pour se dégager de toute continuité avec le Spidey des Studios Marvel.

Ici, on a donc droit à un gigantesque crossover de multiples incarnations de Spider-man en provenance de dimensions parallèles, de Spider-cochon à Spider-Noir (interprété par Nicolas Cage ^^) qui se rencontrent et s'associent pour déjouer les plans du Kingpin.

Le tout réalisé et écrit de manière très fluide, ultra-dynamique et improbable, stylisée, bigarrée, référentielle, drôle... ce qui n'est pas sans rappeler un peu, dans sa forme et dans son adaptation du médium d'origine, le Speed Racer des Wachowski (et aussi un peu le Hulk de Ang Lee).

On retrouve en effet le même respect pour le matériau d'origine et la même folie créative et esthétique... mais aussi, il faut bien l'avouer, une certaine tendance à l'overdose sensorielle.

Peut-être est-ce dû au fait que je n'ai jamais été particulièrement attaché au personnage et à l'univers de Spider-man, mais je dois bien avouer que, contrairement à certaines critiques extatiques, j'ai aussi perçu certains défauts évidents dans ce métrage.

À commencer par les personnages - si Miles et son entourage direct sont bien développés, on ne peut pas en dire autant de tous les autres Spider-mans secondaires. Leurs origin-stories sont volontairement réduites à des gags, et ils ne sont guère plus développés que les méchants de service (les sbires de Kingpin, notamment, sont de belles coquilles vides), le Peter Parker en pleine crise existentielle monopolisant tout le temps de présence à l'écran.

À l'identique, on se retrouve avec un rythme un peu en dents de scie : les séquences d'action sont tellement dynamiques et effrénées que dès que le film en sort pour faire dans l'émotion ou dans la narration, on a l'impression qu'il retombe lourdement et un peu maladroitement dans quelque chose qui ne fonctionne qu'à moitié.

Rien de rédhibitoire, cependant, et heureusement que le film n'est pas à 200% dans l'action constante, car, revers de la médaille, lorsque les scènes d'action se prolongent et partent dans des délires psychédéliques techniquement impressionnants (la toute fin, notamment), il arrive aussi un moment où le spectateur se dit "okay, c'est beau, c'est dynamique, et tout et tout, mais parfois, il faut savoir freiner un peu, aussi".

Cela dit, malgré ces soucis mineurs d'écriture, de rythme et d'overdose d'action débridée, Into The Spider-verse est un bon film d'animation. Voire peut-être même un très bon film d'animation, surtout compte tenu du niveau habituel des productions Marvel animées. Mention spéciale au doublage, très compétent, même si la voix de Liev Schreiber manque peut-être un peu de poids pour correspondre totalement à ce design de Kingpin.

Un bon 4.25/6 + 0.25 pour la scène de post-générique, vraiment très drôle = 4.5/6

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Christmas Yulefest 2018 - 66 - Posledni Bogatyr : The Last Warrior (2017)

Publié le 5 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Noël, Review, Yulefest, Russie

Chez les Téléphages Anonymes, la Christmas Yulefest et son marathon de cinéma de Noël continuent jusque début janvier...

Posledni Bogatyr - The Last Warrior (2017) :

Pseudo voyant et mentaliste, Ivan (Viktor Khorinyak), un jeune Russe charismatique et égoïste, est une star de tv réalité dans son pays natal. Jusqu'au jour où il est aspiré dans un vortex par un étrange sorcier (Timofey Tribuntsev), qui le dépose au royaume de Belogoria, peuplé des contes et légendes russes. Car Ivan serait, en théorie, l'héritier d'un guerrier de légende, changé en pierre par la maléfique Varvara (Ekaterina Vilkova) : à lui de retrouver l'épée mythique de ses ancêtres, une quête qui va l'amener à côtoyer des êtres de légende, comme Baba Yaga (Elena Yakovleva) ou l'immortel Koschei (Konstantin Lavronenko)...

Second long-métrage produit par Disney pour la Russie, et s'appuyant sur les contes et légendes du pays, ce Last Warrior s'avère nettement plus convaincant que le Book of Masters, et ce pour un budget de moins de 10 millions de dollars, inférieur à celui de certains pilotes télévisés américains.

Ici, on est dans quelque chose de nettement plus moderne et dynamique que le film de 2009, au point que l'on a presque l'impression que 40 ans de cinéma séparent les deux métrages.

On se retrouve donc avec une sorte de croisement entre un Suicide Squad féérique (les grands méchants de l'univers des contes russes qui font équipe, bon gré mal gré) et un Seigneur des Anneaux (toujours une référence inévitable dans le genre), avec un humour parfois absurde, un héros charismatique mais incapable, une femme-crapaud qui se bat comme une Amazone, un homme poisson obsédé, un immortel en pièces détachées, et une Baba Yaga, avec tout son attirail habituel (hutte à pattes de poulet, etc) et un sort de rajeunissement amusant.

Tout cela dans une quête sympathique, plutôt bien interprété (j'avoue que Viktor Khorinyak m'a surpris) mais qui tire néanmoins un peu en longueur dans sa deuxième heure. Dommage, parce que le reste est ma foi très attachant, surtout si l'on en attendait rien initialement.

3.75/6

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