Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Wonder Woman - Bloodlines (2019) :
Le parcours de Diana (Rosario Dawson), princesse des Amazones, qui quitte son peuple pour aider Steve Trevor (Jeffrey Donovan) et le monde des Hommes, mais doit revenir sur Themyscira lorsque sa présence dans le foyer du Dr. Kapatelis (Nia Vardalos) amène Vanessa (Marie Avgeropoulos), la fille de celle-ci, à se tourner vers le monde du crime...
Un long-métrage d'animation DC pas forcément désagréable à suivre, mais qui est néanmoins bourré de problèmes, au premier lieu desquels le fait qu'il est ultra-redondant : encore une fois, on a droit aux origines de Diana, à sa rencontre avec Trevor, blablabla, et le tout marche tellement dans les traces du film avec Gal Gadot que ça peine à susciter l'intérêt (malgré une relation Trevor/Diana sympathique, et le fait que ce soit transposé à notre époque).
Et puis ensuite, le script joue très fort sur le côté sentimental et sincère de Diana, dans ses relations avec les Kapatelis, etc : pourquoi pas, mais cela a tendance à ralentir un film déjà pas très dynamique.
Enfin, pour ne rien arranger, le scénario souligne vraiment à quel point la galerie d'antagonistes de Wonder Woman est faiblarde, surtout réinventée pour cette version New52 : un Docteur Poison transparent, un Docteur Cyber tout droit sorti de GI Joe, une Silver Swan ressemblant à un sous-X-men, une Giganta insipide, et une cyber-Medusa assez peu convaincante... soit autant de personnages génériques qui peinent à faire une impression.
Reste cependant Etta Candy (en mode lesbienne afro-américaine qui tente de séduire des Amazones), amusante, et Veronica Cale (une Constance Zimmer qui s'amuse avec son personnage), ainsi qu'un gros affrontement final assez réussi, visuellement... mais c'est peu.
3/6, en étant gentil.
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Dora et la Cité Perdue (Dora and the Lost City of Gold - 2019) :
Après avoir passé toute son enfance dans la jungle avec ses parents archéologues (Michael Pena, Eva Longoria), Dora (Isabela Moner), exploratrice en herbe, doit affronter un monde qu'elle ne connaît pas : le lycée. Mais bien vite, il apparaît que ses parents ont disparu alors qu'ils cherchaient une cité perdue inca : embarquée à son insu dans cette aventure, Dora ne pourra compter que sur son singe Boots, son ami d'enfance Diego (Jeff Wahlberg), et plusieurs de ses camarades de classe (Nicholas Coombe, Madeleine Madden) pour tenter de sauver sa famille, et de découvrir un trésor inégalé...
Une comédie d'aventures qui adapte de manière assez ludique, décomplexée et parodique les aventures de Dora l'exploratrice, ici réinventée en adolescente excentrique et hors de son élément, mais toujours sincère et bienveillante.
Un film tout simplement amusant à suivre, même si l'on ne connaît rien du personnage, et que le métrage a des limites évidentes : décors qui sentent un peu trop la jungle de studio, scénario forcément prévisible, musique un peu passe partout, bad guy transparent et cabotin, et influences extérieures très présentes (notamment dans la manière dont le film reprend ouvertement des passages d'Indiana Jones et la Dernière Croisade, en guise d'"hommage")...
Heureusement, l'énergie et le capital sympathie d'Isabela Moner permettent de faire facilement oublier tous ces défauts minimes, et font passer un bon moment (inattendu) devant ce qui était pourtant, à la base, un projet des plus improbables.
Un 4/6 agréablement surpris.
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À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...
Stormquest - Kimbia, la Cité des Femmes (Stormquest -1987) :
Dans le royaume matriarchal de Kimbia, trois guerrières passent en jugement après avoir commis des crimes divers, dont celui d'avoir pris un amant. Dans un Royaume voisin, dirigé par la cruelle Stormqueen (Linda Lutz), des hommes tentent de se libérer de l'oppression et de la discrimination d'une société cruelle. Ensemble, hommes et femmes vont renverser l'ordre établi...
Ultime film de sword & sorcery made in Corman et tourné en Argentine, ce Stormquest est tellement mauvais qu'il est directement sorti en vidéo, bien des années plus tard.
Et encore, je dis qu'il est mauvais, mais ce n'est pas exact : il est peut-être même mieux produit que les précédents, avec moins de problèmes techniques (bien qu'il en reste toujours un certain nombre), mais le tout est compensé par un rythme inexistant, par une durée excessive (aucun autre métrage de cette semaine ne dépassait les 80 minutes - ici, on est facilement à 20 minutes de plus), et par un scénario tout simplement inintéressant, couplé à des acteurs médiocres, et à une bande originale fauchée.
Difficile de rester réveillé devant ce film, devant son propos pataud sur l'égalité des sexes, ou devant son humour particulièrement laborieux, entre bruitages "comiques", et insistance à faire des deux femmes en surpoids la cible de tous les "gags".
Ajoutez à cela une étrange propension au bondage sm sur des hommes "chiens", des stocks shots animaliers, et une poursuite finale interminable, et voilà : probablement le pire métrage de cette semaine.
1/6 (à noter, cependant, enfin une actrice afro-américaine au casting, et une absence totale - il me semble - de la nudité racoleuse des autres titres produits par Corman)
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À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...
Deathstalker 2 (1987) :
Lorsque le maléfique sorcier Jarek (John La Zar) usurpe son trône, et y place un double maléfique créé par ses soins, la Princesse Evie (Monique Gabrielle) cherche de l'aide. Sous l'identité de Reena, une voyante, elle tombe alors sur Deathstalker (John Terlesky), un héros réticent, qui finit par accepter de lui prêter main forte...
Que se passe-t-il lorsqu'un réalisateur/scénariste (Jim Wynorski) embauché par Corman décide de réécrire, avec son acteur principal (et ami de longue date), le script de ce Deathstalker 2, pour en faire quelque chose à mi-chemin entre une screwball comedy et d'un cartoon de Bugs Bunny ?
On se retrouve tout simplement avec le meilleur film de sword & sorcery made in Corman, une quasi-parodie au ton pas si éloigné que ça d'un Evil Dead 2, sorti la même année : entre le héros, façon Ash Campbell/Mad Martigan et sa répartie amusante, la princesse/voyante un peu naïve et cruche, le méchant sorcier assez... efféminé, et leurs aventures improbables (match de catch chez les Amazones avec une ancienne de GLOW, etc...), le métrage s'avère une parodie du genre "barbare" plutôt sympathique et dynamique, portée par un thème musical étonnamment entêtant.
Alors certes, les défauts habituels des productions Corman sont toujours présents (post-synchro, interprétation, décors, etc...), mais ici, ça passe sans problèmes, car le film ne se prend jamais au sérieux.
Sauf, étrangement, lors du duel final entre Deathstalker et Jarek, un duel bien chorégraphié, efficace et à peu près convaincant.
Et pour couronner le tout, le métrage se permet même un bêtisier durant le générique de fin : que demander de plus ?
3.5/6
(par contre, je ne vais pas m'infliger les deux Deathstalker suivants, puisque non seulement ils ne rentrent pas dans le cadre de cette semaine Corman en Argentine - ils ont été tournés au Mexique et en Bulgarie - mais en plus, l'acteur principal change de nouveau à chaque film, et le ton redevient plus sérieux et insipide)
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À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...
Amazons (1986) :
Après avoir eu une vision mystique, Dyala (Windsor Taylor Randolph), une Amazone, est envoyée à la recherche d'une épée magique, seule capable de vaincre le cruel sorcier Kalungo (Joseph Whipp). Pour l'aider, Tashi (Penelope Reed), la fille de son ennemie jurée, Tashinge (Danitza Kingsley)... mais Dyala ignore que Tashinge a trahi les Amazones, et qu'elle est la maîtresse de Kalungo.
Reconnaissons à cet Amazons un avantage sur beaucoup de ses congénères de la même période : son scénario, plus développé et structuré qu'à l'habitude. Et pour cause, puisque c'est une adaptation, par son propre auteur, d'une nouvelle publiée en 1979, et consacrée aux guerrières d'un royaume africain... ce qui explique clairement pourquoi tous les lieux et les noms de ce métrage sonnent africains, quand bien même les Amazones seraient toutes interprétées par des caucasiennes blondes peroxydées et siliconées !
Des Amazones d'ailleurs pas très douées, puisqu'elles passent leur temps à se faire battre au combat, kidnapper, menacer de viol, etc : la routine, en somme, pour ces films de sword & sorcery made in Corman, qui rajoute même ici une scène de sexe entre la traîtresse et le sorcier, comble de la gratuité, avec en prime des effets de montage assez risibles.
La routine aussi au niveau des combats approximatifs, de la musique médiocre, de la post-synchronisation et de l'interprétation assez discutables, des acrobaties de l'héroïne (il faut voir son attaque finale sur le sorcier, montée avec les pieds)... ajoutez à cela une Dyala qui passe tout le film à beugler comme une marchande de poissons, une lionne se transformant (forcément) en femme dénudée, et voilà, encore un film particulièrement laborieux au catalogue de Concorde Pictures.
2/6 (c'est un peu mieux que d'autres titres du catalogue, cela dit)
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À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...
Les Magiciens du Royaume Perdu (Wizards of the Lost Kingdom - 1985) :
Lorsque le sorcier Wulfrich (Edward Morrow), père de Simon (Vidal Peterson), est tué par son rival, le cruel sorcier Shurka (Thom Christopher), ce dernier prend alors la tête du royaume et tente de forcer la princesse à l'épouser. Simon, qui s'est échappé, décide de se venger du sorcier : avec l'aide de Gulfax, son monstre de compagnie, de Kor (Bo Svenson), un guerrier de légende vieillissant et de nombreux autres êtres fantastiques, Simon va tenter de reconquérir le trône...
Exception parmi les nombreux films d'exploitation tournés par Corman à cette époque, Wizards... est un film à destination du jeune public : pas de sexe, pas de sang, mais tout un éventail de créatures fauchées et d'efffets spéciaux primitifs, à commencer par Gulfax, une sorte de sous-Chewbacca albinos, fainéant et marmonneur.
Il y a des nains, des dragons, des chimères, des gnomes, des hommes-lézards, des nymphes, des mouches géantes, des hobgobelins, des chevaliers à l'apparence très Monty Python, des cyclopes, bref, c'est du grand n'importe quoi, mais ça a le mérite d'être généreux et de ne pas se prendre trop au sérieux (Kor et sa fiancée cyclopéenne ^^).
C'est probablement d'ailleurs ce qui fait que le film fonctionne en partie : il est sympathique.
Malgré tous ses problèmes, sa post-synchro approximative, ses effets ratés, ses combats baclés, sa musique recyclée, sa forteresse en carton-pâte, son prologue utilisant des séquences de Deathstalker et autres, etc, les personnages sont amusants (j'ai un faible pour Shurka, le sorcier colérique qui désintègre tous ses servants, et tente de remplacer la Reine par une princesse plus jeune ; et pour Kor, guerrier glandeur et décontracté), et dans l'ensemble, il se dégage un sentiment d'aventure pas désagréable, finalement assez proche de quelque chose comme La Caverne de la Rose d'Or.
Ce n'est pas bon, c'est souvent amateur, le jeune héros est clairement un pur produit des années 80, mais ça se regarde nettement plus facilement que certaines des précédentes productions Corman.
2.5/6
(On ne peut pas en dire autant de Wizards of the Lost Kingdom 2, tourné en 1989 en Californie (?), et qui parvient à faire encore plus fauché que le premier, sans son capital sympathie, mais avec un méchant sorcier mémorable (Sid Haig), ainsi que David Carradine et Lana Clarkson qui reprennent (à peu près) leurs rôles d'Amazone et de Kaine, histoire de faciliter le recyclage d'images de leurs films respectifs... Du 1/6, en étant généreux.)
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À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...
Barbarian Queen (1985) :
Lorsque la horde de guerriers du Seigneur Arrakur (Arman Chapman) s'abat sur le village de la Reine barbare Amathea (Lana Clarkson), le jour de son mariage, elle en réchappe de justesse, alors même que son fiancé Argan (Frank Zagarino) est passé à tabac, que sa soeur Taramis (Dawn Dunlap) est violée, et que tous deux sont enlevés par les assaillants. Accompagnée de Estrild (Katt Shea) et de Tiniara (Susana Traverso), Amathea part alors en quête de vengeance...
On retrouve le même scénariste que sur Deathstalker, et avec lui, une quantité énorme de viols en tous genres, d'orgies et de femmes maltraitées, humiliées et torturées.
Alors certes, ici, ça se marie un peu mieux avec le thème global du film - une sorte de gros rape & revenge - mais ça reste aussi totalement gratuit, et assez lassant à la longue : trop de nudité et de violence cinématographique tue la nudité et la violence cinématographique, et finit par agacer.
D'autant que le film n'est pas aidé par une distribution assez peu intéressante (toutes ces "barbares" au brushing 80s parfait ; le compagnon insipide d'Amathea ; les méchants transparents), par des personnages un peu énervants (toutes les barbares qui assistent l'héroïne), et par une post-synchronisation quasi-intégrale du film, particulièrement approximative, fauchée, et monotone.
Le résultat, c'est que malgré une bande originale de Christopher Young et de James Horner (!), on s'ennuie rapidement devant ce métrage, et devant sa fin catapultée, qui clôt une énorme bataille collective où personne ne sait se battre.
Un bon gros bof.
1.5/6
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À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...
Kaine le Mercenaire (The Warrior and the Sorceress - 1984) :
Ancien guerrier de légende offrant désormais son épée au plus offrant, Kain (David Carradine) arrive dans un village désolé où deux seigneurs de guerre, Zeg (Luke Askew) et Bal Caz (Guillermo Marin) se disputent le seul puits existant. Kain décide alors de manipuler les deux hommes en prétendant se ranger du côté de l'un ou de l'autre, avec pour seul objectif de libérer la sorcière Naja (Maria Socas), et de défendre les villageois...
Remake officieux mais assumé de Yojimbo de Kurosawa, Kaine le mercenaire est un bon cran au-dessus de Deathstalker, à tous les niveaux.
Oui, il y a toujours une dose énorme de nudité gratuite (la pauvre Maria Socas est topless du début à la fin du métrage) ; oui, l'interprétation est toujours très inégale ; oui, les effets sont approximatifs (le lézard qui parle marmonne est assez moyen ; bizarrement, un budget plus important semble avoir été consacré aux quatre seins d'une danseuse topless... allez comprendre ^^) et les combats encore plus...
Mais le film est globalement mieux structuré, les personnages mieux définis, Carradine a un certain charisme très efficace en mercenaire manipulateur vêtu de noir, et dans l'ensemble, le tout semble nettement plus maîtrisé, avec un petit côté western spaghetti pas déplaisant.
À noter une bande originale intéressante (bien que massacrée au montage), et un quota de viols nettement en recul par rapport à Deathstalker : c'est toujours ça de pris.
2.5/6
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Deathstalker (1983) :
Envoyé par une sorcière à la recherche d'un calice, d'une amulette et d'une épée de légende, Deathstalker (Rick Hill) rejoint le tournoi organisé par le maléfique Munkar (Bernard Erhard), détenteur du calice et de l'amulette. Armé de l'épée magique, il y croise le chemin de Salmaron (Augusto Larreta), d'Oghris (Richard Brooker) et de la belle Kaira (Lana Clarkson), et se fraie un chemin parmi tous les participants du tournoi... et parmi toutes les captives du harem de Munkar !
Scénario décousu, violence de cartoon, interprétation approximative, distribution sans charisme, tentatives de viols à gogo, trop-plein de nudité, maquillages à $2.50, bruitages fauchés : pas de doute, on est bien devant un film d'exploitation des années 80.
Un métrage pas très intéressant, qui peine à doser ses effets et son racolage, et qui n'a pas grand intérêt en soi. Il faut dire qu'avec un acteur principal aussi insipide, difficile de trouver grand chose à dire sur le métrage (quoi que : la scène où le sbire du méchant est transformé en femme, et manque de se faire violer par le héros est presque involontairement drôle).
1.5/6
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Teen Titans Go ! vs. Teen Titans (2019) :
Lorsque les Trigons de deux univers unissent leurs forces pour conquérir le multivers, les Teen Titans de multiples réalités sont contraints de s'associer pour tenter de sauver le monde, et d'éviter que les démons de Raven ne consument toute existence...
Long-métrage DC mettant en avant la franchise Teen Titans Go ! (toujours conspuée par les puristes malgré un Teen Titans Go ! To The Movies très réussi), ce Versus joue la carte de l'immense crossover, et ramène sur le devant de la scène les personnage de la série Teen Titans, ceux-là même que les fans réclamaient à corps et à cris.
Et pour un retour, c'est un sacré retour, avec un récit fidèle aux TTG : c'est absurde, puéril, ça chante, ça danse, ça se bat, ça se jalouse, ça assiège le Pôle Nord et ses habitants, et surtout, ça rend hommage à d'innombrables versions de ses personnages, de l'époque Hanna-Barbera au New52 du DCU animé, en passant par plein d'autres versions Elseworlds toutes plus déjantées les unes que les autres.
Autant de versions qui s'unissent pour vaincre le mal, dans un affrontement épique qui n'est pas sans rappeler une certaine autre franchise cinématographique, et son grand final à base de portails.
Alors certes, à nouveau, il est peu probable que ce film fasse changer d'avis les amateurs les plus radicaux de la franchise, qui regrettent le Teen Titans de leur enfance, et détestent l'orientation comique de TTG!. Mais les amateurs de cette dernière y trouveront une nouvelle fois leur compte, et riront de bon cœur devant ce méga-crossover improbable et déjanté.
4.5/6
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L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Stranger Things, saison 3 (2019) :
Alors que Hawkins s’apprête à célébrer la Fête nationale, une créature maléfique rôde dans les ténèbres, contaminant et remplaçant un à un les habitants de la ville : le Mind Flayer est bien décidé à se venger de Elle (Millie Bobbie Brown) et, profitant d'une brèche entre les mondes ouverte par les Russes, il commence à reconstruire son armée...
Une très bonne surprise que cette saison 3 de Stranger Things, après une saison 1 sympathique (sans plus), et une saison 2 décevante et éparpillée, qui ne semblait pas vraiment savoir sur quel pied danser.
Ici, le ton est rapidement donné : cette saison 3 est placée sous le signe du spectaculaire et du décomplexé, et cela se retrouve à tous les niveaux. Pour ces 8 nouveaux épisodes, les Duffer ont décidé de ne plus prendre de pincettes, et d'assumer pleinement un ton plus léger et humoristique, immédiatement perceptible dans les relations entre les personnages.
Si la série met en effet l'accent sur les relations sentimentales entre les différents couples de protagonistes (quitte à paraître ponctuellement assez pataude et redondante dans son écriture de ces relations), l'ajout de personnages récurrents dans chaque sous-groupe formé cette année permet d'ajouter du piment et de l'humour dans les dialogues, et de changer un peu la dynamique du tout.
On peut ainsi citer Erica (Priah Ferguson), la petite sœur de Lucas (Caleb McLaughlin), au répondant amusant ; Robin (Maya Hawke), la nouvelle collègue de Steve (Joe Keery) ; ou encore Alexei (Alec Utgoff) et Murray (Brett Gelman), qui finissent par rejoindre le duo de Hopper (David Harbour) et Joyce (Winona Ryder) pour des mésaventures assez improbables.
Alors certes, ce ton plus décomplexé s'accompagne ponctuellement de moments vraiment too much, comme avec le duo Hopper/Joyce, justement : déjà que Winona Ryder ne fait pas vraiment dans la subtilité, avec ce personnage, mais là, avec un David Harbour qui se met à son niveau de surjeu, on se retrouve avec des échanges gueulards qui se veulent amusants et semi-romantiques, mais sont rapidement épuisants. Dommage, parce que le personnage de Hopper acquiert, dans cette saison, un côté Magnum un peu rondouillard pas désagréable du tout, et a droit à des scènes d'action sympathiques contre un Terminator russe (Andrey Ivchenko) très convaincant.
Le point fort de la saison, cependant, c'est bien l'absence de véritable sous-intrigue ratée ou inutile : tout le monde mène une petite enquête de son côté, les choses avancent bien, et ces sous-intrigues se rejoignent toutes vers la fin de saison, pour avoir chacune leur utilité.
On pourra toujours reprocher au show d'être parfois assez prévisible, mais ce n'est pas nouveau : les Duffer ont l'habitude de souligner un peu trop leurs effets (en voyant la fin de la saison, le baroud d'honneur offert à Hopper ne surprend pas ; idem pour la résolution de la sous-intrigue de la copine de Dustin : prévisible au possible, même si le moment Neverending Story m'a bien amusé), et d'abuser un peu de l'illustration musicale 80s (comme d'habitude, les premiers épisodes de la saison ressemblent trop à un jukebox pour être vraiment maîtrisés) ; qui plus est, à trop jouer avec les clichés narratifs des années 80, on finit parfois par y succomber (tout ce qui concerne la base russe et les soldats incapables qui y travaillent demande une grosse suspension d'incrédulité, notamment au niveau logistique ; le dernier épisode traîne en longueur, avec plein de moments surlignés et téléphonés).
Mais dans l'ensemble, come je le disais en ouverture, cette saison 3 s'est avérée une très bonne surprise, et m'a réconcilié avec la série. Plus décontractée, avec une créature vraiment réussie, et un bon dosage de l'humour, de l'action, et du suspense, Stranger Things 3 fonctionne bien (et puis le fait de faire du Mall américain la source de tout ce qui ne va pas à Hawkins, ça s'inscrit clairement dans la tradition de Zombie), et son format de 8 épisodes permet au show de ne pas s'éterniser et de ne pas subir le coup de mou habituel des productions Netflix.
Cela dit, le programme semble avoir conçu cette troisième année comme une année de potentielle conclusion de ses arcs principaux. Difficile d'imaginer une saison 4 utilisant, à nouveau, le Mind Flayer et ses sbires comme antagonistes principaux... d'où l'utilisation des Russes, je suppose, qui peuvent devenir des Big Bads par proxy.
Pour une fois, cependant, je suis curieux de voir ce que nous réserve la série l'année prochaine, et de découvrir si oui ou non, elle saura rebondir dans une nouvelle direction intéressante.
Wait & see...
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Chez les Téléphages Anonymes,d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Knight of the Dead (2013) :
En pleine peste noire, alors qu'ils sont traqués par des barbares, un groupe de croisés et un prêtre sont contraints de traverser un territoire empli de zombies, attirés vers eux par le Saint Graal qu'ils transportent...
Vous remarquerez que ce résumé ne contient pas de noms d'acteur, contrairement à mes habitudes sur ce blog... et ce n'est pas sans raison : en effet, je suis bien en peine de me rappeler du moindre nom, du moindre personnage, et d'associer les visages des protagonistes à des fiches imdb qui n'ont quasiment aucune photo.
C'est le problème quand, sur un postulat potentiellement sympathique (des zombies médiévaux, c'est bien trop rare pour ne pas être intriguant), on produit un métrage imbuvable de par son amateurisme, sa laideur (toutes les images sont grises et désaturées), son interprétation faiblarde, au budget que l'on devine inexistant, et qui se permet, en prime, de placer une scène de sexe risible et mal filmée.
Ça aurait pu être gentiment gore, drôle, tendu, bourré d'action approximative, ou même sympathique dans son amateurisme, mais en réalité, c'est simplement insipide, et raté à tous les niveaux. Je l'avoue sans problème, j'ai fini par faire avance rapide pour arriver plus vite à la fin.
1/6
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Chez les Téléphages Anonymes,d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
La Prophétie de l'Horloge (The House with a Clock in its Walls - 2018) :
Lewis (Owen Vaccaro), un enfant excentrique de 10 ans ayant récemment perdu ses parents, va s'installer dans la demeure étrange de son oncle bizarre, Jonathan Barnavelt (Jack Black). Là, il fait la connaissance de Florence Zimmerman (Cate Blanchett), voisine et amie de Barnavelt, et découvre que les deux adultes sont des sorciers, et que la maison cache en son sein un secret qu'ils tentent de percer, celui d'une horloge dissimulée dans ses murs...
Un film pour enfants librement adapté d'un roman assez populaire datant des années 70, et produit par Spielberg/Amblin... mais confié à Eli Roth, chantre de l'horreur et du torture porn immature et provocateur.
Un choix des plus étranges qui se traduit, dans les faits, par une réalisation des plus impersonnelles, et par une copie rendue manquant vraiment de style et d'atmosphère : d'autant plus dommage que la direction artistique est plutôt jolie (malgré quelques fautes de goût, comme ces citrouilles en plastique qui gardent la maison), et que la distribution y met du sien.
À titre personnel, je ne suis pas très client des choix effectués par Blanchett pour incarner son personnage, et le petit Vaccaro est relativement inégal (quand il joue la terreur, il en fait trois tonnes), mais dans l'ensemble, c'est honorable... seulement voilà : au final, malgré toutes ces bonnes intentions de départ, le tout finit par ressembler un peu à un Chair de Poule 3, parcouru de quelques fulgurances improbables (bébé Jack Black !?), mais incapable d'imposer un vrai rythme à son récit (comme le montre ce montage ultra-plat et sans énergie sur du Little Richard), tiré vers le bas par des scènes scolaires répétitives et prévisibles, et par une bande originale quelconque.
Ce n'est pas honteux, c'est tout à fait regardable, et ça assure le spectacle, mais c'est aussi totalement générique et oubliable.
3.25/6
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L'Halloween Oktorrorfest 2019 est presque là sur le blog des Téléphages Anonymes, et pour se mettre en douceur dans une ambiance sinistre et fantastique, rien de tel qu'une semaine consacrée au plus célèbre des démons chasseurs de monstres : ce bon vieux Hellboy...
Hellboy (2019) :
Lorsque Hellboy (David Harbour) est demandé en Angleterre pour y combattre un trio de géants, il découvre que la Reine de Sang, Nimue (Milla Jovovich), une sorcière toute puissante ayant autrefois combattu Merlin et le Roi Arthur, tente de revenir à la vie et de se venger. Avec l'aide d'Alice (Sasha Lane), une médium, et de Daimio (Daniel Dae Kim), un jaguar-garou, Hellboy doit désormais empêcher ce funeste avènement, tout en luttant contre son propre destin apocalyptique...
Un reboot de la franchise Hellboy dont j'avais entendu le plus grand mal, et qui a fait un flop retentissant lors de sa sortie, au premier semestre dernier. Un tel flop critique et public, en fait que cela m'a même incité à revoir les deux films de Guillermo Del Toro (ainsi que ses spin-offs animés), pour aborder ce dernier opus l'esprit rafraîchi.
Et honnêtement, cet Hellboy 2019, confié à Neil Marshall, n'est pas aussi mauvais qu'on veut bien le dire.
Attention, c'est loin d'être bon, et c'est bourré de défauts à tous les niveaux : c'est inutilement violent, gore et vulgaire ; les personnages secondaires (Alice, Daimio, Nimue) sont affreusement insipides ; Ian McShane est en pilotage automatique, et la caractérisation de son personnage, aux antipodes de celle de John Hurt chez GDT, le rend immédiatement antipathique ; Milla Jovovich en fait trois tonnes ; la direction artistique est à la fois ultra-ambitieuse (il y a là quelques plans somptueux, comme Hellboy sur son dragon, et le bestiaire est assez créatif et fourni) et assez fauchée, entre ses effets numériques très inégaux, sa pénombre cache-misère (le dernier tiers du film est un enchaînement d'environnements sous-éclairés vraiment quelconques) et ses maquillages approximatifs (Baba Yaga est ratée, Hellboy est très mitigé - je reviendrai sur lui plus tard) ; le caméo de Lobster Johnson est ridicule ; l'illustration musicale, bourrée de grosses guitares et de morceaux rock, fait tâche ; le script est gentiment décousu et chaotique, manquant à la fois de rythme, d'énergie et de direction...
Bref, ce n'est pas un bon film, et pourtant... tout n'est pas à jeter. Le personnage principal, Hellboy, n'a notamment pas à rougir de la comparaison avec le Hellboy de Perlman : si, au niveau de son visage, le maquillage est clairement à l'avantage de la version GDT, cet Hellboy 2019 a une carrure nettement plus convaincante que celle de Perlman dans HB II. C'est bien simple : la silhouette de ce nouvel Hellboy est immédiatement crédible et massive, même en mouvement, et l'interprétation de David Harbour parvient presque à transcender son écriture médiocre.
De plus, dans l'absolu, la première heure du métrage se regarde tranquillement, évitant d'être embourbée dans les romances des Del Toro, ou dans leur côté "la forme prévaut sur le fond".
Ça ne suffit pas pour faire un bon film de ce reboot, d'autant que les enjeux du métrage sont assez redondants avec ce qui s'est déjà fait précédemment, mais après avoir revu les deux Del Toro (et ce, à la baisse), j'en viens presque à regretter que Hellboy-Harbour n'ait pas droit à un second épisode au budget plus confortable (ici, le budget est inférieur à celui du premier Del Toro, d'où le côté assez cheap).
Ici, c'est généreux, plein de bonnes intentions, ça fonctionne par moments, mais ça n'a ni la maîtrise ni la rigueur (ni le budget) pour concrétiser tout ça à l'écran de manière satisfaisante.
2.75/6
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Hellboy II - Les Légions d'Or Maudites (Hellboy II : The Golden Army - 2008) :
Alors que sa relation avec Liz (Selma Blair) se complique, Hellboy (Ron Perlman) et Abe (Doug Jones) sont confrontés aux ambitions du Prince Nuada (Luke Goss), héritier du royaume de faerie, bien décidé à réveiller les Légions d'Or, et à détruire l'humanité. Mais les agents du BPRD peuvent compter sur Nuala, la soeur jumelle de Nuada, et sur Johann Krauss, leur nouveau supérieur, pour lui mettre des bâtons dans les roues...
Une suite là encore signée Guillermo Del Toro, qui corrige quelques-uns des points faibles du premier opus - budget plus confortable, personnages et univers ne nécessitant plus de présentation "à la MIB", un Agent Myers dont l'absence est expliquée d'une vague ligne de dialogue, flammes de Liz redevenues rouges - en amplifiant encore certains de ses points forts, comme sa direction artistique somptueuse.
À nouveau, Hellboy II est un vrai régal visuel : c'est chatoyant, chargé, inventif, le bestiaire est excentrique et omniprésent, les créatures étranges se succèdent... quitte à parfois frôler un peu l'overdose. C'est probablement là le vrai problème du film : tout juste sorti du Labyrinthe de Pan et de ses Oscars, GDT a visiblement eu carte blanche pour faire ce qu'il voulait, et ça se sent.
Del Toro met ainsi l'accent sur l'humour et la romance, deux orientations qui ne plairont pas à tout le monde, notamment parce que GDT n'est pas forcément le réalisateur et le scénariste le plus subtil à ce niveau : plus que jamais, la relation Liz/Hellboy est cruciale au déroulement du scénario, pour le meilleur (la scène de l'oracle fonctionne bien) et pour le pire (certains moments vraiment immatures et puérils, et les thématiques sur la paternité sont un peu maladroites) ; la relation de Abe et de la princesse Nuala est plus réussie, mais reste assez basique ; et l'accent est mis sur le slapstick à la Bud Spencer, les bruitages façon cartoon (à un ou deux moments vraiment WTF), et les répliques plus ou moins drôles (Seth MacFarlane se charge de la voix de Johann Krauss, et ça fonctionne donc plus ou moins bien).
Sans oublier Danny Elfman, qui remplace Marco Beltrami à la musique, et produit une bande-originale totalement insipide et générique, en pilotage automatique.
Hellboy II alterne ainsi le chaud et le froid. Plus décontracté et à l'aise, GDT se fait souvent plaisir, avec une créature somptueuse, une scène d'action mémorable, ou des décors superbes, mais cela se fait parfois au détriment de la cohérence/fluidité narrative (l'arrivée en Irlande, et son gobelin sous-développé) ; l'interprétation est inégale, notamment du côté des femmes ; les quelques bribes de morceaux pop-rock donnent l'impression d'avoir été rajoutés au dernier moment par un cadre du studio pour vendre des compilations ; Hellboy reste égal à lui-même, mais passe le plus clair de son temps en t-shirt moulant, ce qui lui donne une silhouette étrangement fluette (surtout en comparaison de sa carrure massive lorsqu'il porte son trench-coat) ; la post-synchronisation des créatures est parfois moyenne...
Et pourtant, malgré tout ces défauts, et malgré le fait que ce Hellboy II soit clairement à 80% du GDT, et à 20% du Mike Mignola, le film reste divertissant et sympathique, notamment pour ses visuels superbes.
Malheureusement, plus de dix ans après leur sortie en salles, je m'aperçois que j'apprécie nettement moins les Hellboy de GDT qu'à l'époque. Probablement que les innombrables adaptations de comic-books sorties depuis lors ont remis un peu ces deux métrages en perspective, tout comme l'ont fait les longs-métrages de Del Toro sortis en salles (et souvent applaudis plus que de mesure).
Hellboy II reste agréable à suivre, mais je me demande si je ne préfère pas le premier.
3.75/6
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Hellboy : De Sang et de Fer (Hellboy Animated : Blood & Iron - 2007) :
De nos jours, alors que Hellboy, Liz, Abe et les agents du BPRD passent une nuit dans un manoir hanté, Broom (lui aussi présent) se remémore un combat sanglant qu'il avait mené, en 1934, contre la Comtesse Ondrushko, une vampire...
On continue avec la même équipe, et dans la droite lignée des deux productions précédentes, pour ici quelque chose de plus agréable à regarder, car très gothique, mais aussi très inspiré, à certains moments, du style Mignola (ombres très prononcées, couleurs unies, etc).
Cela élève un peu cette histoire de maison hantée somme toute assez classique, et pas très bien structurée (les flashbacks sur Broom vs la Comtesse semblent parfois placés un peu n'importe comment dans le récit, sans queue ni tête) : c'est dommage que l'écriture ne soit pas plus assurée, car le tout reste très agréable à regarder, et le duel final entre Hellboy et la déesse Hécate est plutôt réussi.
On a même droit à une séance de torture d'Abe aux mains des harpies d'Hécate, ce qui reste assez surprenant dans une production animée de ce type.
Une chose est sûre : même si ça n'atteint pas forcément des sommets, j'ai tout de même préféré ce Blood & Iron au premier Hellboy Animated.
3.5/6
Hellboy - The Troll Witch (2018) :
Hellboy se rend en Norvège, pour s'entretenir avec une sorcière qui détient les secrets de toute une série de meurtres sanglants...
Court-métrage d'animation 2D, produit par des fans de manière tout à fait professionnelle, visible sur YouTube, et qui ne dépasse pas les quelques minutes dans son adaptation du récit de Mignola.
À nouveau, difficile de critiquer un tel projet, surtout à la durée si limitée, mais dans l'ensemble, c'est très stylisé, et plutôt maîtrisé, même si le doublage est plutôt inégal (surtout Hellboy, en fait, qui fait toujours un choc lorsque l'on est habitué à entendre Ron Perlman).
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Hellboy : Le Sabre des Tempêtes (Hellboy Animated : Sword of Storms - 2006) :
Lorsqu'un universitaire est possédé par deux démons, Foudre et Tonnerre, autrefois enfermés dans un katana de légende, Hellboy (Ron Perlman) et Kate Corrigan (Peri Gilpin) partent pour le Japon afin de mener l'enquête. Rapidement, cependant, Hellboy est séparé de ses collègues du BPRD, et se retrouve, armé du katana, dans une dimension surnaturelle où les mythes du Soleil Levant prennent vie...
Long-métrage d'animation d'un peu plus de 70 minutes, chapeauté par Guillermo Del Toro et Mike Mignola, et qui reprend la même distribution que le premier film de GTD (Ron Perlman, Selma Blair, John Hurt, Doug Jones), sous la direction de Tad Stones, vétéran de l'animation notamment responsable de la série Darkwing Duck.
Dans l'absolu, c'est très loin d'être désagréable, malgré une animation un peu inégale : le doublage est très bon (je préfère même Selma Blair ici que devant la caméra de GDT), la direction artistique plutôt agréable (loin du travail de Mignola, et rappelant ponctuellement le dessin animé Jackie Chan Adventures), et dans l'ensemble, c'est somme toute assez bien produit.
Après, pour être totalement franc, je n'ai pas été vraiment passionné par ce film. Non seulement parce que l'univers japonais, ses légendes, tout ça, ça n'a jamais vraiment été ma tasse de thé (sans mauvais jeu de mots), mais en plus, il faut bien avouer que la structure du métrage est assez peu satisfaisante : les mésaventures de Hellboy dans l'au-delà sont trop épisodiques pour vraiment fonctionner (et les ennemis de Hellboy sont étrangement un peu trop pathétiques pour être des antagonistes totalement convaincants), et la sous-intrigue de Liz et d'Abe est tout simplement peu intéressante (malgré un développement intéressant de leur relation).
Un bilan mitigé positif, donc, mais tout de même une jolie version animée des aventures de Big Red.
3.25/6
Hellboy : Les Chaussures de Fer (Hellboy Animated : The Iron Shoes - 2007) :
Hellboy s'approche d'une tour en ruines, occupée par un esprit malfaisant porteur de chaussures en fer...
Très court-métrage de moins de deux minutes, consistant principalement en une scène d'action rapide, et c'est tout.
Pas grand chose à en dire, donc, et difficile d'y mettre une note.
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Hellboy :
À la fin de la Seconde Guerre Mondiale, désespérés, les Nazis - menés par Raspoutine (Karel Roden) et son homme de main Kroenen (Ladislav Beran) - tentent d'ouvrir un portail vers un autre monde, pour en faire venir des créatures de cauchemar. Interrompus par les alliés, ils ne peuvent cependant invoquer qu'un bébé démoniaque, qui deviendra Hellboy (Ron Perlman), et finira par grandir au sein du BPRD, un bureau de défense contre les menaces paranormales. Là, aux côtés d'Abe Sapien (Doug Jones), et de Liz Sherman (Selma Blair), tous deux dotés de pouvoirs étranges, et sous la supervision de son père d'adoption (John Hurt), Hellboy protège l'Amérique contre le Mal... jusqu'à ce que Raspoutine refasse surface et menace à nouveau la Terre.
Amusant comme le temps peut altérer notre perception d'un film : je n'avais pas vu Hellboy depuis une petite dizaine d'années, et j'en gardais le souvenir d'un métrage dynamique, excentrique et très réussi, mêlant super-héroïsme et horreur lovecraftienne, et où l'on retrouvait les obsessions habituelles de Guillermo Del Toro pour les rouages, les horloges, etc.
Et en fait, ce n'est que partiellement vrai, puisque je dois bien dire que Hellboy a un peu vieilli, et ne s'est pas forcément amélioré avec le temps.
Les bons points indubitables, tout d'abord : la direction artistique, comme toujours excellente chez Del Toro. Les créatures sont superbes, les maquillages convaincants, les décors somptueux, etc, etc, etc. Ron Perlman fait ainsi un très bon Hellboy, et Abe Sapien est formidable.
La musique, ensuite : le score de Marco Beltrami est excellent, ses thèmes mémorables (le thème de Broom est à pleurer lors de son enterrement), et tout au plus pourra-t-on regretter qu'ils ne soient pas totalement exploités à leur juste valeur ; le thème héroïque d'Hellboy, que l'on devine par bribes durant le film, et qui explose durant le générique de fin, aurait ainsi mérité d'être plus mis en avant.
Et le tout est clairement inventif, ludique, et agréable à suivre, là n'est pas la question. Le problème du film, en réalité, c'est qu'il est plein de petits défauts insignifiants, mais qui s'accumulent pour tirer le résultat final vers le bas.
À commencer par les effets spéciaux, qui trahissent fréquemment le budget limité du film : les sauts, tous câblés, sont affreusement artificiels ; la main droite de Hellboy est soit trop rigide et factice lorsqu'elle est animatronique, soit mal finalisée lorsqu'elle est numérique ; idem pour Samael, qui selon les plans alterne créature en CGI ultra-mobile, et homme en costume aux déplacements patauds ; etc... Les effets du film restent tout à fait honorables (surtout vu le budget), mais ponctuellement, on tombe sur une scène qui coince, et qui ne convainc pas.
Ajoutez à cela un rythme un peu bancal (les 2h15 de la version longue sortie directement chez nous n'aident pas vraiment), une post-synchronisation assez inégale (encore un problème de budget, ou bien de direction d'acteurs ?), une résolution précipitée manquant un peu d'ampleur, et surtout une approche du monde de Hellboy qui peut frustrer.
Guillermo choisit en effet d'approcher le monde du BRPD au travers des yeux d'un débutant, qui arrive au Bureau et découvre ses excentricités. Problème : Men In Black est passé par là, et se rappelle fréquemment au spectateur, mais en plus, le débutant en question a le charisme d'un poulpe mort, et n'est guère intéressant (il est sous-développé, comme le sont les méchants du film, d'ailleurs).
Ce débutant, Myers, n'est en fait là que pour servir dans un pseudo-triangle amoureux assez quelconque, avec Liz et Hellboy... malheureusement, Del Toro a toujours été un peu maladroit dans son écriture des relations/émotions humaines et sentimentales : il fait de son Hellboy un amoureux transi un peu niais, un adolescent attardé jaloux, bref, un personnage souvent plus comique qu'héroïque.
Et comme en face, on a une Selma Blair qui ne m'a jamais vraiment convaincu au cinéma, notamment en love interest, tout ça se combine pour donner lieu à une sous-intrigue amoureuse pas très probante, qui a eu nettement plus de mal à passer durant ce visionnage qu'à l'époque.
Malgré tout, et compte tenu du fait que ce Hellboy était un projet qui tenait cher au cœur de GDT, tourné avec moins de 70M de $ (une broutille !), le résultat est tout à fait honorable et divertissant. Ce n'est pas le classique instantané que l'on pouvait couvrir de louanges à l'époque, mais c'est un métrage d'aventure solide et amusant, qui a le mérite de donner vie à un héros atypique, et de le faire affronter des créatures toujours plus étranges.
C'est généreux, et c'est toujours ça de pris.
3.75 + 0.25 pour la musique = 4/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Lego DC Batman - Family Matters (2019) :
Alors que Batman songe à se débarrasser de Wayne Enterprises pour se concentrer sur sa vie de justicier, il reçoit une invitation mystérieuse, de la part d'un inconnu. Bien vite, Batgirl, Robin, Nightwing et Batwoman reçoivent des invitations similaires, et la Bat-famille découvre que le maléfique Red Hood, expéditeur de ces invitations, est à leurs trousses...
Une relecture pas très motivante de l'arc Red Hood, à la sauce Lego, et étrangement sérieuse et premier degré en comparaison des autres films Lego DC.
Il faut probablement y voir là le résultat d'un changement de scénariste, Jeremy Adams étant ici en solo pour la première fois : le résultat, c'est que le film n'est tout simplement pas très intéressant, déroulant un arc scénaristique cousu de fil blanc (et un peu surexposé) à un rythme basique, avec un Bruce Wayne/Batman un peu out-of-character, et un ton global suffisamment différent des précédents films pour que cela paraisse troublant.
Sans oublier la sous-intrigue sur Billy Batson, intégrée au forceps et clairement uniquement là pour le côté synergie d'entreprise avec la division live-action de Warner : un peu comme ces nombreuses références aux master-builders et à la buildology (parfois envahissantes, et renvoyant directement aux deux films La Grande Aventure Lego), c'est maladroit, pas franchement utile, et on se dit que les grands patrons de la Warner ont dû intervenir à un moment ou à un autre pour insister sur de tels ajouts.
Et pour ne rien arranger, d'un point de vue scénaristique, la dernière partie du métrage ne fonctionne pas vraiment : une fois le mystère Red Hood résolu, le film bascule sur un "Bat-famille vs Omac" assez sous-développé et générique, qui ne convainc pas vraiment.
Attention : ce n'est pas pour autant désastreux ou indigne de la marque Lego DC... c'est très compétent, techniquement parlant (malgré une bande originale insipide), mais je n'ai pas vraiment accroché au tout.
Un petit 3/6
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Terra Formars (2016) :
Au 21è siècle, les Terriens décident de coloniser Mars, en terraformant la planète rouge à l'aide de lichens et de cafards supposés faciliter la propagation de la végétation. Mais 500 ans plus tard, les cafards ont évolué en humanoïdes puissants et dangereux, et la mission Bugs 2, composée d'une quinzaine de personnes choisies pour leur statut d'outsiders, est envoyée sur place par le machiavélique Honda (Shun Oguri) pour éradiquer la menace. Pour ce faire, leur ADN est mélangé à de l'ADN d'insecte, ce qui leur donne accès, après injection d'un catalyseur, à des pouvoirs incroyables...
Réalisé par Takashi Miike, et adapté du manga (et de l'anime) du même nom, Terra Formars est un film... hmm... typiquement "manga japonais".
Personnages caricaturaux aux looks/coupes de cheveux improbables et aux backgrounds torturés, histoire capillotractée aux retournements de situations évidents, transformations de sentai, combats épiques et violents, méchants flamboyants et surjoués, récit à la structure laborieuse en flashbacks, musique métal se voulant badass, mélange bancal des genres, idées déjantées pas très bien exploitées, effets spéciaux très inégaux... disons que tout ça se regarde d'un œil amusé, mais que c'est dans l'ensemble plutôt approximatif, assez mal rythmé, et souvent gentiment décousu et fauché.
Ce qui n'aide vraiment pas à prendre le tout au sérieux, ou à adhérer au postulat de ses cafards-humanoïdes pratiquant les arts martiaux et se battant contre des rebuts de la société dopés aux gênes d'insectes...
2/6
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Fast & Furious - Hobbs & Shaw (2019) :
Lorsqu'un dangereux virus est dérobé par Hattie Shaw (Vanessa Kirby), la soeur du mercenaire Deckard Shaw (Jason Statham), ce dernier est mandaté par le gouvernement pour la retrouver avant qu'il ne soit trop tard. Pour l'aider, Hobbs (Dwayne Johnson), un ancien rival avec lequel il doit collaborer, afin d'éviter que le maléfique Brixton (Idris Elba), ancien espion aux capacités cybernétiques surhumaines, ne mette ses plans à exécution et ne libère le virus sur Terre...
Fast & Furious 8 s'était avéré, à mes yeux, la goutte faisant déborder le vase de la franchise F&F, avec un trop plein de "famille", de cascades improbables défiant les lois de la physique, d'effets numériques ratés, et de Baboulinet se faisant dévorer par le charisme de Statham et de The Rock.
Ici, sans Vin Diesel et tous les seconds rôles de la franchise, avec le réalisateur de Deadpool 2 aux commandes, et avec une optique "buddy movie déconneur" plus assumée, il y avait de quoi espérer quelque chose de plus amusant, de plus bourrin, et de moins fatigant.
Malheureusement, si le film est spectaculaire, façon "concours de b*tes" amusant, avec un trio principal efficace et un antagoniste charismatique... le métrage reste bien trop long et boursouflé.
C'est bien simple : on a constamment l'impression de regarder une version longue/édition spéciale du film sortie en dvd, avec toutes les scènes coupées réintégrées dans le film en dépit de leur inutilité, redondance ou durée abusive (tous les moments de Ryan Reynolds, tout ce qui tourne autour de Kevin Hart, le passage chez les voleuses russes...).
Résultat : le film a facilement une bonne demi-heure de trop, une demi-heure qui alourdit clairement le tout, et qui affaiblit d'autant certains passages (à la plausibilité physique ou narrative déjà assez limitée).
Dommage, car il y avait là de quoi donner un film sympathique d'une centaine de minutes : mais au format 2h15, ça tire à la ligne, et ça devient épuisant.
Cela dit, j'ai tout de même préféré à F&F 8, et ça reste divertissant.
3.25/6
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Le Parc des Merveilles (Wonder Park - 2019) :
Débordante d'imagination et très proche de sa mère (Jennifer Garner), avec qui elle a créé le Parc des Merveilles, un parc d'attractions imaginaire dirigé par des animaux magiques, June (Brianna Denski) perd toute créativité et toute envie le jour au sa mère tombe malade, et doit quitter le domicile familial. La fillette finit par fuguer, mais au beau milieu des bois, elle tombe sur son Parc, laissé à l'abandon, et menacé par les ténèbres. Avec l'aide des animaux du Parc (Ken Hudson Campbell, Kenan Thompson, Ken Jeong, Mila Kunis, John Oliver, Norbert Leo Butz), June va alors devoir sauver l'établissement de la destruction complète...
Un long-métrage d'animation Nickelodeon qui a connu une genèse difficile (plusieurs réalisateurs, etc), et qui semble donc un peu brouillon, tant sur la forme que sur le fond.
On sent bien que les scénaristes ont tenté de se rapprocher de la formule Pixar, avec une grosse métaphore évidente sur le pouvoir de l'imagination, et une tentative de virage émotionnel à la Là-Haut, mais le tout est malheureusement bien trop téléphoné pour fonctionner.
C'est d'ailleurs le problème du film : dépourvu d'une vraie vision d'ensemble, le métrage est un peu décousu, empli de moments superflus (le bus mathématique, tout ça), et il a la main bien trop lourde sur l'émotion et sur son message pour que ces derniers paraissent naturels et intégrés au reste du film.
Et c'est dommage, puisque ce dernier a bon fond, et que niveau production, direction artistique et animation, Wonder Park est loin d'être médiocre ; le doublage, notamment, est plutôt bon, entre la fillette qui incarne l'héroïne, et John Oliver, qui fait son grand numéro.
Mais dans l'ensemble, ça ne décolle jamais vraiment, et ça manque de subtilité pour vraiment réussir à susciter l'émotion recherchée.
3/6
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C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...
La Recherche des Dieux (Search for the Gods - 1975) :
Après une rencontre fortuite avec un vieil indien mourant, Shan Mullins (Kurt Russell), petit arnaqueur, et Willie Longfellow (Stephen McHattie), deux hommes venant de se rencontrer en garde à vue, tentent de retrouver Genera Juantez (Victoria Racimo), la petite-fille du vieil indien, pour lui remettre un médaillon ayant appartenu à son grand-père. Mais rapidement, ils comprennent que de sinistres criminels traquent l'objet, un objet qui pourrait bien bouleverser l'histoire de l'humanité à jamais...
Téléfilm pilote d'une série télévisée qui ne vit jamais le jour, Search for the Gods a été produit pour ABC alors même que la folie Von Däniken battait son plein, et que l'hypothèse des anciens astronautes acquérait ses lettres de noblesse dans la culture populaire.
Ici, cependant, le métrage de plus de 90 minutes passe plus de temps à flirter avec le shamanisme, les expérimentations à base de peyote et autres drogues hallucinogènes, et la spiritualité indienne, qu'avec des extraterrestres, de l'aventure ou des reliques étranges. Tout au plus a-t-on droit à l'ouverture d'une tombe oubliée, à la toute fin, avec sa momie et sa pièce d'un médaillon, cassé en neuf parties éparpillées aux quatre coins du globe et qui, une fois réunies, pourraient révéler un secret improbable venant d'outre-espace.
En soi, pourquoi pas, et bien produite, une telle série pourrait être intéressante, d'autant que Kurt Russell et McHattie sont de bons acteurs (Victoria Racimo, nettement moins, mais elle est évacuée à la fin de l'épisode pour permettre la mise en place d'un postulat façon road movie, très populaire à l'époque). Mais là, on comprend vite pourquoi une série n'a pas vu le jour : c'est assez mollasson, pas très intéressant, et comme bon nombre de pilotes, c'est énormément d'exposition et de mise en place pour une suite qui ne viendra jamais.
C'est donc forcément très frustrant, même si la manière assez respectueuse dont la culture indienne est traitée rassure un peu, et que le tout aurait pu donner lieu à un proto-X-files pas désagréable.
2.5/6
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The Lost City of Z (2017) :
En 1906, Percy Fawcett (Charlie Dunham), colonel de l'armée britannique, reçoit pour mission de cartographier les frontières séparant le Brésil de la Bolivie. Là, il découvre les traces de ce qu'il baptise la Cité Perdue de Z, potentiellement la preuve d'une civilisation locale très avancée. Malgré l'absence de preuves tangibles, et les réticences de l'establishment, Fawcett va alors consacrer sa vie à cette Cité Perdue, quitte à mettre en péril son fils (Tom Holland) et son aide de camp (Robert Pattinson)...
Explorateur raté et incompétent, théosophe illuminé, européen raciste et mal préparé, dépourvu du moindre tact ou de la moindre diplomatie, Percy Fawcett a disparu un beau jour, ruiné, alors qu'il explorait la jungle avec son fils, à la recherche d'une hypothétique cité disparue, Z. Au début des années 2000, David Grann, du New Yorker, s'est pris d'intérêt pour cette histoire (devenue entre temps une légende à part entière, déformée par le temps), et a publié un ouvrage revenant sur le destin de Fawcett, ouvrage semi-hagiographique acclamé par la critique pour son suspense et son sens de l'aventure, malgré de multiples exagérations romancées et erreurs critiquées par les spécialistes.
Et donc, en 2017, James Gray a adapté cet ouvrage sous la forme d'un film de 2h20, film romançant un peu plus encore l'histoire de Fawcett, et faisant de ce dernier un explorateur visionnaire, humaniste, défenseur des indigènes face à l'hégémonie de l'homme blanc esclavagiste, de la colonisation et de l'Église, bref, un véritable héros luttant seul contre tous, et bien décidé à prouver la grandeur des civilisations autochtones.
Une colossale réécriture de l'Histoire, donc, qui n'a plus en commun avec la réalité qu'une poignée de noms, de lieux et de dates, et un lissage politiquement correct qui fait de Fawcett un héros en quête de reconnaissance, et de son épouse, une femme moderne désireuse d'indépendance, prête à l'accompagner malgré les réticences de l'époque.
Certes. Cela pourrait passer comme une fiction pseudo-historique si le film avait conservé le sens de l'aventure et de l'exploration du livre qui l'inspire. Mais (sans surprise) ce n'est clairement pas l'orientation choisie par James Gray, qui préfère nous proposer un drame lent et pesant à la photographie sépia étalonnée numériquement, où l'aventure et le risque sont (la plupart du temps) absents, au profit du portrait d'un personnage tentant de ressouder sa famille et de renouer avec son fils, au cœur d'une époque en pleine mutation.
Et je dois dire que je n'ai pas du tout accroché. Il y a beaucoup de qualités formelles et techniques, mais entre le rythme en dents de scie (allers et retours fréquents entre la jungle et l'Angleterre, qui ne facilitent pas le sentiment de passage du temps), la présence de Charlie Dunham dans le rôle principal (un Dunham compétent, mais trop en demi-mesure pour convaincre), la photographie déplaisante, et la rupture totale avec tout semblant de réalité historique, je n'ai pas du tout aimé.
Un film clairement pas fait pour moi.
2/6
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C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...
Tad et le Secret du Roi Midas (Tadeo Jones 2 : El secreto del Rey Midas - 2017) :
Deux ans après leur première aventure, Tad suit des études d'archéologie loin de Sara, devenue une star de son domaine. Mais il est toujours épris d'elle, et lorsqu'elle l'invite à Las Vegas pour une exposition ayant pour sujet le trésor du Roi Midas, Tad n'hésite pas. Il ne se doute cependant pas que le maléfique Jack Rackham a prévu de dérober une pièce maîtresse de l'exposition et d'enlever Sara, pour qu'elle lui révèle les secrets de Midas. Accompagné de son chien, de l'assistante et du perroquet de Sara, et de la Momie inca qui s'est incrustée dans sa vie, Tad part alors à la poursuite des ravisseurs...
Une suite directe du précédent volet, avec toujours beaucoup d'action, d'aventure et d'humour... mais dans l'ensemble, j'ai trouvé le tout un cran en dessous du premier opus.
Il faut cependant reconnaître que le film a gagné en finesse graphique, en maîtrise et en détails visuels : c'est appréciable, le design des personnages s'est affiné, et ça reste dynamique et joliment animé.
Mais au niveau de l'écriture, c'est moins probant : en se centrant autant sur la Momie, devenue un comic relief envahissant et assez soûlant à la longue, ainsi que sur la relation sentimentale de Tad et Sara (à grands coups de pseudo-triangles amoureux, de déclarations avortées, etc), le métrage s'alourdit inutilement, et perd son rythme et son énergie.
C'est dommage, car dans l'ensemble, il n'y a rien de honteux... mais l'exercice de la suite est toujours quelque chose de compliqué : il faut savoir rester dans la continuité sans se répéter, garder le même équilibre tout en étant plus spectaculaire, etc.
Plus facile à dire qu'à faire, et Tadeo Jones 2 ne m'a pas vraiment convaincu, sur ce plan.
3/6
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