Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Nouvelle déclinaison de la franchise Star Trek confiée par CBS à Mike McMahan (Rick et Morty, Solar Opposites), Lower Decks a peiné à me convaincre avec ses deux premiers épisodes (critiqués ici), bien trop creux pour leur propre bien, et avec des personnages tellement clichés et hystériques qu'ils en devenaient agaçants. Espérons que tout ça va se calmer un peu pour la suite de la saison...
Star Trek : Lower Decks 1x03-04 (2020) :
En 2380, les mésaventures de Mariner, Boimler, Tendi et Rutherford, un groupe de sous-officiers chargés des tâches les moins essentielles à bord de l'USS Cerritos, un vaisseau secondaire de Starfleet...
- 1x03 - Temporal Edict : Frustrée par l'annulation d'une mission diplomatique par Starfleet, le Capitaine Freeman décide d'imposer une discipline de fer sur le vaisseau - mais lorsqu'une race extraterrestre attaque le navire, tout le monde est trop fatigué pour se défendre. Sur la planète d'origine de ces assaillants, Mariner et le Commander Ransom, emprisonnés, se disputent pour savoir qui affrontera le champion local en duel singulier...
Et encore une fois, on ouvre un épisode en renforçant les caricatures que sont les personnages principaux, avec Boimler le nerd fils-à-maman humilié qui joue du violon vs Mariner qui est trop cool, rebelle et joue du métal sur sa guitare comme une rock goddess.
D'ailleurs, tout le reste de l'épisode est à l'identique : tout comme sa fille, le Capitaine n'en fait qu'à sa tête et est caractérielle, imposant ses volontés à son équipage de manière totalement caricaturale ; Mariner se rebelle encore et encore, parle à son Premier officier comme à l'un de ses potes, et se croit au-dessus de tout ; et si Boimler finit par sortir gagnant de toute cette histoire, c'est uniquement parce qu'il est un nerd studieux et respectueux du règlement, comme un idiot.
Encore une fois, pourquoi pas, dans l'absolu... si ce show n'était pas présenté comme une série faisant officiellement partie du canon de Trek, et si l'écriture n'était pas à ce point forcée, façon "regardez comme ils sont tous déjantés et incontrôlables, c'est trop drôle !!!".
En l'état, c'est tout simplement laborieux, jamais particulièrement original, jamais particulièrement amusant, et Mariner reste particulièrement agaçante.
- 1x04 - Moist Vessel : L’impertinence de Mariner amène sa mère à tenter de la forcer à quitter le navire... en faisant d'elle un membre du senior staff du Cerritos. De son côté, Tendi sabote malencontreusement une cérémonie d'Ascension, et fait tout son possible pour réparer sa bêtise.
Mouais. Deux personnages quasiment absents (Boimler et Rutherford), une sous-intrigue de l'Ascension digne d'une mauvaise sitcom (et qui dégénère en romance forcée et en slapstick parodique), et une Mariner-Sue toujours aussi agaçante, toujours caractérisée comme une ado rebelle de 15 ans anti-autorité, et qui triomphe toujours à la fin, après avoir fait la leçon à sa mère, et sauvé le vaisseau d'une énième catastrophe spectaculaire et hystérique, en partie grâce à ses méthodes peu orthodoxes.
Je commence vraiment à me lasser de tout ça, je dois dire, et quand bien même j'irai jusqu'au bout de ces dix épisodes, je commence à perdre espoir. Après, j'ai l'impression que la production tente des choses au niveau visuel (les lumières, les ombres), donc c'est un point positif à souligner.
Mais je ne trouve pas Lower Decks drôle. Du tout.
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Chinese Zodiac (CZ12 - 2012) :
Jackie reçoit pour mission de retrouver les douze têtes de bronze du zodiaque chinois qui ornaient le Palais d'Été, et qui ont été dérobées lors de sa mise à sac par les Européens : avec son équipe (Kwon Sang-woo, Liao Fan, Zhang Lanxin), et aidé d'une spécialiste (Helen Yao), Jackie traverse alors le globe à la recherche des têtes manquantes, et de l'épave du navire de l'ancêtre d'une noble française, Catherine (Laura Weissbecker)...
Troisième volet de la saga Armour of God, mettant en avant un Jackie Chan aventurier/mercenaire, ce Chinese Zodiac est une sérieuse déconvenue. Après un Mister Dynamite qui a relativement mal vieilli, et un Opération Condor qui, au contraire, a toujours autant de punch, ce Chinese Zodiac est malheureusement un film dans lequel Jackie Chan accuse bien son âge et ne parvient pas à compenser ses limites actuelles.
Réalisateur, acteur, éclairagiste, chanteur, scénariste, cascadeur, chorégraphe, monteur, etc : Jackie est à tous les postes de ce métrage, comme pour compenser une présence diminuée devant la caméra, et cela se traduit par un film visuellement assez laid (couleurs saturées, etc), qui s'éparpille un peu, qui multiplie les lieux, les pays, les langues, et qui finit par être brouillon (un peu à l'image du personnage de Jackie, ici mercenaire un peu obsédé par son pays natal, ponctuellement froid et distant... à moins que ce soit l'interprétation de Chan qui provoque cela, un Chan qui, très souvent, a tellement à faire sur ce projet qu'il en est réduit à lire ses dialogues anglais - toujours un problème pour lui - sur des cartons tenus hors-champ).
L'équipe de Jackie ? Tous manquant de charisme, et affublés de problèmes personnels sans grand intérêt. La Française et la scientifique chinoise ? Sous-développées et peu mémorables. Jackie lui-même ? Dès l'introduction du film, avec cette évasion de Jackie d'une base militaire russe, ça ne fonctionne pas : entre les doublures, le câblage évident, les effets numériques approximatifs, les cascades impossibles, on est plus près d'un James Bond au rabais que d'un Opération Condor, on perd ce sens du "réalisme" (toutes proportions gardées) dans les exploits de Jackie, et on regarde ça sans être particulièrement impressionné.
C'est probablement ce qui coince le plus : avant, on était impressionné par Jackie et ses performances, même lorsqu'il était ponctuellement câblé. Maintenant, avec les béquilles dont il dispose (câblage omniprésent et voyant, effets spéciaux numériques, fonds verts, doublures, acolytes qui se battent à sa place, contrôle total sur le montage, sur la réalisation et sur les cascades, etc), on n'est que rarement impressionné par ce qui apparaît à l'écran. D'autant que Jackie profite de cette débauche de moyens pour inventer des cascades plus exubérantes les unes que les autres : par exemple, ce combat en chute libre au-dessus d'un volcan.
Sur le papier, pourquoi pas, c'est du pur James Bond. Dans les faits, tout a été tourné devant des fonds bleus, au-dessus d'une soufflerie verticale - une prouesse en soi, qui aurait été impressionnante telle qu'elle (on peut imaginer ce même combat, plus crédible, au-dessus d'une ou de plusieurs souffleries verticales dans l'entrepôt), mais qui perd paradoxalement en plausibilité et en intérêt une fois transposée en chute libre interminable à la verticale d'un volcan.
À trop vouloir en faire, le film en devient ainsi contre-productif : une mission à Chantilly ? Le moindre saut de Jackie est câblé, et sa poursuite avec des dobermans dans un labyrinthe est sapé par des incrustations numériques ratées. Une aventure sur une île lointaine, dans une épave échouée dans la jungle ? Des moments amusants, des pirates déglingués, mais aussi une jungle de studio jamais vraiment crédible. Un affrontement dans un entrepôt ? Malheureusement tiré vers le bas par un câblage très approximatif (notamment durant le combat des femmes), et par une explosion numérique très moche.
Et puis il y a cette toute fin jouant à fond la carte du mélo, où Jackie devient un héros international en se sacrifiant devant les caméras de toute la planète. Mouais. Surtout que le montage best-of de la carrière de Jackie, pendant le générique de fin, ne fait que souligner à quel point "c'était mieux avant".
Décevant, même en prenant en compte le fait que Jackie est désormais un sexagénaire, et qu'il ne peut donc plus être au même niveau qu'à la grande époque.
2.25/6
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There can only be one... Et comme Sygbab continue vaillamment cette nouvelle intégrale hebdomadaire, ce sera sûrement lui !
Highlander, saison 2 (Highlander : The Series, season 2 - 1993-1994) :
Immortel âgé de plus de quatre cent ans, Duncan MacLeod (Adrian Paul) continue de vivre entre les États-Unis et Paris, aux côtés de Tessa (Alexandra Vandernoot), sa compagne humaine, et de Richie (Stan Kirsch), son protégé. Mais il découvre soudain l'existence des Guetteurs, une organisation secrète humaine consacrée à l'observation des Immortels et de leurs affrontements : voilà une nouvelle source de problèmes pour MacLeod, qui trouve en Horton (Peter Hudson), un guetteur fanatique, un nouvel ennemi...
Changement de saison, changement de générique, avec une introduction bien moins énergique qu'elle ne pouvait l'être par le passé. Heureusement que la musique de Queen est toujours là pour donner la pêche avant chaque début d'épisode ; c'est un bon moment qu'il faut savoir apprécier car pour le reste, les défauts sont les mêmes que dans la première saison : les scripts sont majoritairement plats, les flashbacks ne sont pas toujours passionnants, la gestion des personnages est aléatoire, et le format de 48 minutes est encore beaucoup trop long car il engendre des problèmes de rythme.
Il faut cependant mettre en avant des améliorations notables, et pas seulement au niveau des scènes de combat qui deviennent petit à petit plus crédibles - même si en parallèle les Quickenings deviennent de plus en plus affreux visuellement. Les acteurs commencent à jouer de manière plus convenable, et la copie a été entièrement revue en ce qui concerne l'illustration musicale.
Cela donne une autre aura à cet univers qui se développe lentement mais sûrement, le rendant un peu plus palpable. En revanche, il est difficile de s'y retrouver avec les personnages, la faute à une délocalisation constante qui voit Duncan se partager entre les États-Unis et la France de manière récurrente. Il faut donc s'habituer à ce que certains éléments soient laissés en suspens, ce qui crée une discontinuité peu évidente à appréhender.
Malgré ces problèmes inhérents à la production de la série, cela élargit tout de même le cercle des connaissances de Duncan, en intégrant de nouvelles figures, pas forcément toutes aussi sympathiques les unes que les autres - cela dépend aussi des affinités du téléspectateur.
Charlie (Philip Akin), par exemple, a du mal à exister, alors qu'un vent de fraîcheur accompagne l'introduction de Maurice (Michel Modo), le genre d'ami un peu lourdingue et collant sur qui on peut toutefois compter. Il apporte un brin d'humour pour détendre l'atmosphère, bien pesante autrement. En effet, la mort de Tessa - très tôt dans la saison, dans un épisode dont la conclusion dramatique est assez prévisible, et relativement ratée au regard de l'ambiance mise en place tout du long - porte un coup sévère à MacLeod.
La perte de l'être aimé est à priori le thème de prédilection des scénaristes ; de fait, il est mis en exergue à cause de cet évènement tragique (même si malheureusement ça devient un prétexte pour que le personnage principal devienne subitement un dragueur invétéré qui tombe toutes les femmes).
Découverte au même moment puisqu'il fait initialement partie des victimes, l'Immortalité de Ritchie est à la fois une bonne et une mauvaise idée. en tout cas par rapport à ce qu'elle génère. Certes, c'est l'occasion de voir Duncan dans un rôle d'instructeur, puisqu'il le prend sous son aile afin de lui apprendre les rudiments du combat au sabre, mais c'est aussi une façon de se débarrasser momentanément de Ritchie puisqu'il est rapidement congédié.
Cette intrigue a tout de même la particularité de révéler quelque chose d'assez troublant : que ce soit pour lui, Amanda (qui revient à deux reprises, avec des épisodes plus réussis que lors de sa première apparition) ou d'autres, MacLeod a tendance à vouloir combattre à la place de ses "protégés" car il a plus de chances d'y survivre. Il y a certes de la bonne volonté de sa part, mais cela sert aussi son intérêt personnel puisqu'il récupère régulièrement les Quickenings et augmente ainsi ses chances d'être le dernier immortel debout.
Les menaces auxquelles il doit faire face proviennent encore majoritairement d'immortels déjà croisés par le passé, sauf dans les cas de Néfertiri et de Marcus qui sont vivants depuis des millénaires sans qu'il en ait entendu parler. Peut-être ont-il appris à faire profil bas et à moins se faire remarquer que le héros, toujours fourré dans de drôles d'histoires (à part amener quelques personnes à se poser des questions dans les forces de police, cet aspect-là n'est pas vraiment développé). Mais la menace la plus sérieuse vient d'un humain extrémiste, bien décidé à exterminer cette espèce étrange d'êtres immortels.
Horton fait ainsi partie des Guetteurs, une organisation qui observe les immortels depuis des siècles afin de consigner leurs faits et gestes, dans le but de garder une trace de leur histoire. Leur règle d'or est de ne jamais intervenir, mais sa vision est plus radicale : les humains doivent prévaloir, et il n'est pas question qu'ils soient sous le joug d'un individu - d'une aberration plutôt - qui bénéficierait du savoir ultime.
Il utilise donc à son avantage les ressources dont il dispose en trahissant l'esprit pacifique des Watchers, allant même jusqu'à bafouer les règles des duels entre immortels par le biais d'une association malfaisante avec Xavier St. Cloud (Roland Gift), l'un des antagonistes de Duncan. Au-delà des possibilités qu'offre cet élément, cela met Duncan dans une situation inconfortable car tuer Horton va à l'encontre de ses principes.
Ce dernier traversant les océans pour traquer son ennemi, cela compense la discontinuité évoquée auparavant en créant un peu de liant, avec des épisodes en deux parties qui pointent le bout de leur nez. Une nouveauté qui apporte de la variété, tout comme le 2.16 The Vampirequi est pour une fois structuré autour d'un flashback et non de ce qu'il se passe dans le présent. C'est un aspect à travailler pour enrichir la série grâce à des épisodes atypiques, et aussi pour voir autre chose que des flashbacks de quelques minutes qui ne sont pas toujours concluants.
Il était aisé de fournir une saison moins catastrophique que la première, mais on sent une réelle volonté de mettre quelque chose en place grâce à une mythologie qui s'instaure peu à peu et des personnages qui commencent à s'établir. Cela n'augure en rien d'une suite extraordinaire, mais les scénaristes ont des idées ; reste à voir comment celles-ci seront exploitées.
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Opération Condor (Armour of God II : Operation Condor - 1991) :
Jackie (Jackie Chan) est engagé par le Comte Bannon (Božidar Smiljanić) pour le compte des Nations Unies, afin de retrouver un trésor de guerre nazi enfouie au beau milieu du désert nord-africain. Avec lui, Ada (Carol Cheng), une experte coincée, Elsa (Eva Cobo De Garcia), petite-fille du nazi ayant caché le trésor, et Momoko (Shoko Ikeda), une jeune vendeuse qu'ils rencontrent en chemin. Mais ils ne sont pas les seuls à chercher ce trésor : Adolf (Aldo Sambrell) et ses mercenaires sont sur leurs traces, et deux espions arabes incapables (Daniel Mintz, Jonathan Isgar) les suivent de près...
Alors là, après la semi-déception Mister Dynamite, qui a très mal vieilli, voilà qui fait plaisir : Opération Condor n'a pas du tout vieilli, et reste à ce jour pour moi l'un des meilleurs Jackie Chan. Un peu comme si, cinq ans après Mister Dynamite, Chan avait repris toutes les idées de ce film, toutes ses ambitions, et avait décidé de reprendre les grandes lignes du film pour les réinventer avec un plus gros budget, et un savoir-faire plus assuré.
Résultat : cet Armour of God 2 est exotique, bien rythmé, totalement déjanté, à la fois drôle et spectaculaire, avec un trio de personnages féminins amusants et à la caractérisation suffisamment distincte pour être mémorable, des méchants incapables, des cascades incroyables, un thème musical qui reste en tête, des combats inventifs et décomplexé, et des scènes WTF, comme celle de la soufflerie.
Que dire de plus ? Que cet Opération Condor est un peu le mariage parfait de la comédie hong-kongaise, du film d'arts martiaux à la Jackie Chan, et du film d'aventures occidental, un mariage que Jackie Chan tentera de retrouver, en vain, dans les années 2000 avec Kung Fu Yoga, ou avec Armour of God 3 : CZ12...
Incontournable.
5/6
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Artemis Fowl (2020) :
Héritier d'une dynastie de grands criminels, Artémis Fowl Jr. (Ferdia Shaw) découvre son héritage (ainsi que l'existence d'un monde fantastique et féérique) le jour où son père (Colin Farrell) est enlevé par une Fée renégate, en échange d'un artéfact rarissime. Avec l'aide de son majordome, Dom (Nonso Anozie), Artémis décide alors d'échafauder un plan complexe impliquant la capture du Capitaine Short (Lara McDonnell), une Fée, afin de forcer le Commandant Root (Judi Dench) et le voleur nain Mulch Diggums (Josh Gad) à lui donner l'objet en question...
Après des années de development hell, l'adaptation de la série de romans Artemis Fowl a enfin fini par se concrétiser pour Disney, sous la caméra de Kenneth Brannagh... et est donc sortie, en juin dernier, sur Disney +, crise de la COVID oblige.
Honnêtement, après avoir vu le film, on peut se demander si la COVID n'était pas plutôt un bon prétexte pour sacrifier ce métrage insipide et raté, plutôt que de risquer une déculottée critique et publique avec une sortie en salle.
Car Artemis Fowl (le film) est bourré de problèmes. Et ce sans même prendre en compte l'adaptation des romans, à proprement parler : sur un plan technique, le film est bourré de défauts. Dépassant à peine les 90 minutes, le film donne constamment l'impression d'être le remontage d'un blockbuster de 2 heures : personnages secondaires sous-développés (Juliet, inutile), dialogues et montages mécaniques au rythme haché, transitions approximatives, tout paraît précipité et confus, à la limite de l'incohérence.
En lieu et place d'un protagoniste malicieux et charismatique, on a un jeune acteur terne et impassible. En lieu et place d'un nain amusant, on a Josh Gad en cosplay de Hagrid, avec la voix d'un fumeur de 80 ans. Et dans le rôle de la commandante des fées, Judi Dench avec des oreilles pointues, une perruque et une voix, là aussi de fumeuse de 90 ans.
La direction artistique est générique, la réalisation de Brannagh est générique, la méchante est générique, la musique de Patrick Doyle est générique (ou bien tellement noyée dans les effets sonores qu'on ne la remarque pas), le worldbuilding est générique, les effets spéciaux sont génériques, le McGuffin est générique, bref, rien ne laisse la moindre impression vraiment positive au sortir du métrage... si ce n'est, peut-être, Lara McDonnell, assez attachante dans son rôle.
Et puis, forcément, ce qui achève d'enterrer le film, c'est cette constante mise en place d'éléments pour une hypothétique suite, qui ne verra jamais le jour : difficile de faire plus agaçant quand le premier épisode de cette wannabe-franchise est à ce point médiocre.
1.5 + 0.5 pour McDonnell et pour le majordome, amusant = 2/6
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There can only be one... Et comme Sygbab revient pour en découdre avec une nouvelle intégrale hebdomadaire, ce sera sûrement lui !
Highlander, saison 1 (Highlander : The Series, season 1 - 1992-1993) :
Immortel âgé de plus de quatre cent ans, Duncan MacLeod (Adrian Paul) vit une vie paisible d'antiquaire entre les États-Unis et Paris, aux côtés de Tessa (Alexandra Vandernoot), sa compagne humaine, et de Richie (Stan Kirsch), un jeune voyou qu'il a pris sous son aile. Las des duels constants à l'épée auxquels se livrent les immortels, il aimerait ne plus participer à ce combat sans fin... mais la réalité de sa condition le rattrape sans cesse.
L'immortalité est un des plus grands fantasmes de l'humanité, ce qui en fait un thème souvent abordé dans les domaines de la science-fiction et du fantastique. Étant donné que la série s'y consacre exclusivement, cela représente une opportunité de se pencher sur cette condition et d'en décortiquer les avantages et les inconvénients.
Malheureusement, ce n'est pas exploité de cette manière : si ce n'est évoquer de manière assez succincte les affres d'une solitude qui peut parfois durer des siècles et la douleur inévitable éternelle de perdre un être aimé et mortel, il n'y a pas grand-chose d'autre à signaler de ce côté. C'est d'ailleurs une constante de cette première saison puisque tout ce qui pourrait être exploité de manière intelligente n'est utilisé que de manière superficielle.
Les deux exemples les plus frappants résident dans la manière de gérer le Quickening et le background de Duncan. Dans le premier cas, il s'agit de l'aboutissement de duels presque tous identiques - même si on perçoit quelques progrès chez Adrian Paul, le manque d'inspiration dans les chorégraphies finit par rendre indifférent - et cela n'apporte rien de concret. Duncan est censé intégrer toutes les connaissances de ses adversaires, mais que ce soit dans ses aptitudes au combat ou au niveau de son enrichissement personnel, cela n'est jamais vraiment retranscrit.
Quant aux flashbacks qui ont pour but de nous faire découvrir son riche passé, ils ne sont jamais percutants. Sans parler des costumes qui sont parfois peu crédibles, le schéma est souvent le même avec un retour sur les origines de la rencontre entre Duncan et un autre Immortel, celle-ci se produisant généralement en temps de guerre. Traverser les siècles semble en effet avoir poussé notre héros à participer à tous les conflits possibles et imaginables...
Cela amène à un autre point qui met en avant le manque de créativité des scénaristes. À chaque épisode son Immortel, que Duncan a déjà rencontré par le passé dans 99% des cas, et qu'il connaît régulièrement très bien. Il y en a peu qui dérogent à cette règle, et cet enchaînement d'épisodes indépendants au déroulement quasiment invariable est plus que lassant.
Et bien entendu, cette concentration d'amis ou d'ennemis autour de lui ne change guère, qu'il soit aux États-Unis ou à Paris. Au moins, la Ville Lumière donne du cachet à la deuxième partie de saison, ce qui est toujours une bonne chose. En effet, d'autres éléments ne sont pas aussi enthousiasmants : entre une illustration musicale en décalage total avec le générique (qui est lui-même un paradoxe avec une musique et des paroles qui déchirent mais une imagerie qui fait saigner les yeux), une ambiance moribonde, un manque de rythme flagrant, une écriture au rabais et des scènes d'actions pas toujours heureuses (comme évoqué auparavant), il y a de quoi s'ennuyer.
En ce qui concerne les personnages, c'est le néant le plus total. Tessa est inutile et n'attire aucune sympathie, Richie sert uniquement de faire-valoir, Duncan n'est pas foncièrement intéressant, et le jeu approximatif des acteurs n'aide pas à s'attacher à eux.
Le comble, c'est de constater que certains des protagonistes secondaires sont plus intrigants : Darius, Amanda, et même la journaliste du début de saison... En revanche, ils ne sont pas développés, et cela souligne une fois de plus quelques carences impardonnables : la mort de Darius aurait sans doute eu plus d'impact si le téléspectateur en avait su plus sur lui, et l'intrigue de la journaliste qui essaie de percer à jour le secret de Duncan passe à la trappe alors qu'il y avait du potentiel.
En résumé, cette première saison est un véritable fiasco. Heureusement, le final relève un tant soit peu la tête en introduisant un groupe obscur qui est au courant de l'existence des immortels et qui souhaite les éliminer pour faire prévaloir l'humanité, car ils les considèrent comme une aberration de la nature. Il ne reste plus qu'à espérer que ce ne soit pas un coup d'épée dans l'eau !
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Parce que visiblement, pour contrer le succès croissant de The Orville auprès des fans de science-fiction télévisée, et parce que l'objectif de la plateforme de VOD CBS All Access, c'est, de son propre aveu, "Du Star Trek. Tout le temps.", voici une nouvelle série appartenant à la franchise Trek, une série animée semi-parodique inspirée d'un épisode de The Next Generation (Lower Decks), et confiée à Mike McMahan (Rick et Morty, Solar Opposites).
Star Trek : Lower Decks 1x01-02 (2020) :
En 2380, les mésaventures de Mariner, Boimler, Tendi et Rutherford, un groupe de sous-officiers chargés des tâches les moins essentielles à bord de l'USS Cerritos, un vaisseau secondaire de Starfleet...
- 1x01 - Second Contact :Alors que Tendi vient d'arriver à bord, et que Mariner et Boimler sont en mission sur une planète, un virus qui se propage à bord du vaisseau...
Difficile de vraiment se faire une idée sur la série à partir d'un seul et unique épisode pilote, mais pour l'instant, je reste très mitigé. Visuellement, la série est efficace et agréable à suivre, mais l'influence Rick & Morty est vraiment très présente... et elle se ressent encore plus au niveau du rythme (effréné, voire même saoulant, avec ses dialogues débités de manière frénétique) et de la structure globale (un début anecdotique, et une montée en puissance jusqu'à un grand final déjanté et spectaculaire).
Le problème, c'est que les personnages, pour le moment, sont peu engageants : Mariner est assez agaçante (et le rebondissement final sur son identité est totalement téléphoné), Boimler est l'équivalent de Morty, mais en uniforme, et les deux autres sont trop peu développés, pour le moment, pour laisser la moindre impression.
Reste à voir comment ça va évoluer, mais bon, pour un premier épisode, "une invasion de zombies à bord du vaisseau", ça n'inspire pas forcément confiance.
- 1x02 - Envoys : Boimler et Mariner partent en mission diplomatique, afin d'accompagner le Général klingon K'orin en déplacement. Mais ce dernier, ivre, s'enfuit avec la navette ; de son côté, Rutherford tente de changer de spécialité à bord, pour pouvoir passer plus de temps avec Tendi...
Ce n'est pas encore avec cet épisode que je vais être convaincu.
Entre son intro, très Rick et Morty (l'entité lumineuse pourrait aussi bien balancer un "Show me what you got !" à son arrivée) ; son intrigue secondaire, pas désagréable et au fond positif (tout le monde encourage Rutherford dans sa reconversion) mais totalement improbable (la spécialisation des officiers de Starfleet intervient à l'Académie, et on ne change pas de département comme ça, sur un coup de tête) ; et son intrigue principale, bourrée de fanservice creux - Boimler et Mariner arpentent la galaxie à la recherche du Klingon, passent par Risa et une cantina, rencontrent donc des Klingons, un Ferengi, des Andoriens, des métamorphes, etc -, d'observations insipides "les noms klingons se ressemblent tous, ils ont tous une apostrophe", et à la chute téléphonée au possible (un peu comme la révélation de l'identité de Mariner, dans l'épisode 1) ; tout ça m'a franchement laissé de marbre.
Et puis la série tente tellement d'imposer sa dichotomie "Boimler est un incapable fini, un Morty-bis névrosé et ringard tandis que Marysue Mariner est cool, badass, elle n'obéit à aucune règle, elle sait tout sur tout, elle parle vite et fort, elle est trop awesome, c'est une aventurière géniale, whouhou" et son rythme tendu que tout cela me frustre plus qu'autre chose, pour le moment.
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Expendables 3 (The Expendables 3 - 2014) :
Lorsqu'une mission tourne mal, et que Hale Caesar (Terry Crews) est envoyé à l'hôpital, Barney Ross (Sylvester Stallone) décide de mettre fin aux aventures des Expendables, qui viennent pourtant de retrouver Doctor Death (Wesley Snipes), l'un de leurs anciens membres. Barney, lui, n'a qu'une idée en tête : venger Caesar en recrutant une bande de jeunes mercenaires n'ayant rien à perdre (Ronda Rousey, Kellan Lutz, Glen Powell, Victor Ortiz, Antonio Banderas), et aller tuer le responsable de l'échec de la mission, Conrad Stonebanks (Mel Gibson), un ancien Expendable...
Après un premier volet très moyen, mais amusant, et un second volet plus lisible et efficace, voilà le troisième volet de la franchise Expendables... et là, ça coince nettement plus.
Déjà, parce que le film est rallongé de 20-25 bonnes minutes, pour dépasser les deux heures, et qu'il est affublé d'un classement PG-13 atténuant grandement la violence et le quota de bourrinage du film ; ensuite, parce qu'il est confié à un réalisateur débutant (ensuite passé sur le tout à fait oublié Hitman et Bodyguard), qui use et abuse du numérique pour illustrer les ambitions démesurées du film (le grand final, s'il est explosif, est aussi alourdi d'hélicoptères numériques immondes, de cascades bricolées, d'explosions mal intégrées, etc) ; et surtout, parce que le script se paie la très mauvaise idée de mettre les Expendables de côté pendant une bonne demi-heure, pour se consacrer aux Expendables 2.0, une nouvelle équipe de petits jeunes insipides que Stallone met sur pied pour aller se venger de Mel Gibson.
Parce que oui, le film passe son temps à faire le yo-yo entre la déconne habituelle des Expendables, avec clins d'œil, caméos et répliques vachardes, et un ton ultra-sérieux et dramatique, façon "Stallone tente d'expier ses démons, quels qu'ils soient", qui se marie mal avec l'atmosphère habituellement décomplexée de la franchise, mais aussi avec sa violence PG-13.
Mais pour revenir aux Expendables 2.0, il n'y a, à la limite, que Ronda Rousey qui parvient à faire la moindre impression. Et pas pour ses talents d'actrice. À côté, tous les autres nouveaux sont transparents, et heureusement qu'Antonio Banderas est là pour faire le clown, tant il apporte une bouffée d'air frais au tout.
Bref, trop de personnages du côté des gentils, entre les Expendables habituels, même en nombre réduit, les Expendables 2.0, les nouveaux personnages (Wesley Snipes, très amusant, Harrison Ford, qui semble plus impliqué là-dedans que dans n'importe quel Star Wars de la postlogie, Kelsey Grammer en agent de mercenaires), les anciens qui reviennent (Jet Li, Arnold)... et en face, personne, à part Mel Gibson.
Un Mel Gibson charismatique, qui se donne à fond et rappelle qu'il est un excellent acteur, mais qui n'est là que pour se battre mano à mano avec Stallone... ce qui laisse les autres sans réelle occasion de briller à l'écran. Ajoutez à cela une dose de placement produit assez maladroite, et vous vous retrouvez avec un Expendables un peu anémique et au souffle court, trop long, trop ambitieux, trop boursouflé et trop brouillon pour vraiment convaincre.
Au point que je le classerais probablement comme le moins bon des trois.
2.5/6
(cela dit, tout ça se joue dans un mouchoir de poche)
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Mister Dynamite (Armour of God, aka Lung hing foo dai - 1986) :
Mercenaire, aventurier et chasseur de trésors, Jackie (Jackie Chan) est engagé par le Comte Bannon (Božidar Smiljanić) pour compléter l'Armure de Dieu, une armure mythique dont il possède déjà trois pièces. Les deux pièces restantes, elles, se trouvent en possession d'une secte religieuse maléfique, qui a justement enlevé Lorelei (Rosamund Kwan), ex-petite amie de Jackie et compagne actuelle d'Alan (Alan Tam), son meilleur ami. Avec Alan et May (Lola Forner), la fille de Bannon, Jackie tente d'infiltrer le monastère de la secte...
Ce n'est que bien après Operation Condor (la suite de ce Mister Dynamite) que j'ai découvert cet Armour of God, initialement par le biais d'une compilation des meilleurs combats de Jackie - et il est vrai que le dernier quart du film, qui voit Jackie Chan affronter tour à tour une horde de moines, et un quatuor d'amazones afro-américaines en talons hauts, est spectaculaire, dynamique et amusant (quand bien même les moines et les amazones seraient souvent remplacés par des cascadeurs perruqués assez visibles).
Malheureusement, le reste du film n'est pas au même niveau : Armour of God est un film qui a bien vieilli, sur de nombreux plans, entre son rythme nonchalant et mollasson, sa pop 80s (chantée par Jackie Chan), ses placements produits bien voyants, ses seconds rôles caricaturaux, le personnage agaçant d'Alan (sidekick comique et râleur), le triangle amoureux insipide, etc...
Alors oui, comme je le disais, la dernière partie du film est sympathique, il y a une poursuite en voiture pas désagréable, et le tournage en Europe amène des paysages plutôt jolis, mais dans l'ensemble, j'ai vraiment eu du mal à revenir sur ce Mister Dynamite, qui a vraiment plus sa place dans un best-of des cascades de Jackie (notamment parce qu'il a failli mourir lors de la scène d'ouverture - radicalement différente du reste du film, soit dit en passant, tant au niveau de l'apparence de Jackie que de la réalisation et du montage, puisque Jackie a remplacé en cours de route le réalisateur d'origine) que dans un classement des meilleurs films de l'acteur.
2.5/6
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Après deuxpremiers tiers à l'intérêt très inégal, suite et fin de l'unique saison de cette série internationale en 22 x 45-60 minutes adaptant de façon assez libre les aventures de Conan le barbare...
Conan, saison 1 (Conan The Adventurer, season 1 - 1997) - troisième et dernière partie :
Armé de son épée atlantéenne et épaulé par ses amis Otli (Danny Woodburn), Bayu (T.J. Storm) et Zzeban (Robert McRay), Conan continue d'arpenter le royaume à la recherche du maléfique Hissah Zuhl (Jeremy Kemp)...
1x17 - The Crystal Arrow : Lorsque Conan et ses amis croisent le chemin de Rykon Pol (Jack Gwillim), un vieil archer assiégé par les forces du sorcier Khartan (Pierre Du Lat), ils font leur possible pour l'aider, mais échouent. Ils héritent cependant d'une flèche de cristal aux pouvoirs magiques, seule capable d'ouvrir les Portes de brouillard menant au royaume de l'archer... un royaume qui pourrait bien être la terre natale de Karella, et d'une mystérieuse gitane aux pouvoirs magiques (Justina Vail).
Aïe. Un épisode approximatif à plein de niveaux, entre la post-synchro bancale et approximative, les costumes vraiment fauchés (que ce soit les costumes de la troupe gitane, façon cirque sans budget, ou ceux des sbires de Khartan, en tenues moulantes noires recouvertes de bandes d'adhésif blanc, pour les faire ressembler à des squelettes), ou même l'interprétation de Moeller, pas très motivé, et de Pierre du Lat (à l'accent prononcé).
Déjà que l'histoire en elle-même n'est pas très intéressante, malgré le fait qu'elle développe un peu le personnage de Karella... un bon gros bof, dans l'ensemble.
1x18 - Labyrinth : Piégés par des bandits menés par Barr (Scott Eberlein) et envoyés par Hissah Zhul, Conan et ses amis sont séparés, et Otli est capturé par les criminels, pour être sacrifié à une bête mystérieuse et sanguinaire qui rôde dans les collines. Mais avec l'aide d'un faux aveugle (Jack Donner) et de deux guerrières (Jolie Jackunas, Evelyn Iocolano) à la recherche d'un enfant enlevé dans des circonstances similaires, Conan va retrouver son ami, avant d'affronter la Bête.
Ah là là quel dommage. Ça partait plus ou moins bien, de la continuité, des méchants cabotins et têtes à claques, une bête mystérieuse, un script un peu plus fouillé que d'habitude, et puis patatras, ça s'effondre dans la dernière ligne droite, quand l'épisode enchaîne un combat de trente secondes chrono contre la Bête (un coup d'épée, et c'est fini), et un échange magique en face à face entre Conan et Zhul, discussion qui semble sortie d'un autre script, tant elle n'a pas sa place dans le déroulement de cet épisode.
Ah, et le labyrinthe du titre, je le cherche encore (par contre, les figurantes en bikini en peau de bête, ça, il y en a).
1x19 - The Cavern : Réfugiés dans une grotte pour échapper à des intempéries surnaturelles provoquées par Zhul, Conan et ses amis sont séparés par un éboulement qui précipite Conan dans une faille. Là, il est confronté à Kamikon (Joe Lara), soldat de Zhul, entraîné à tuer depuis son enfance, mais avec lequel Conan va devoir collaborer quand la montagne se révèle être un volcan en éruption...
Un bottle-episode s'il en est, puisque tout se passe dans des grottes de studio ornées de fonds verts, et que l'essentiel de l'épisode consiste en des échanges de dialogues entre les compères de Conan, qui creusent de leur côté en se désespérant de ne jamais revoir le héros, entre Conan et Kamikon (Joe Lara, interprète de Tarzan dans la série produite par la même équipe), et bien sûr, entre Zhul et son crâne démoniaque, qui passent tout l'épisode à commenter l'action et à faire des paris sur l'issue des événements.
De ces trois axes principaux, le premier est intéressant, le second parfois répétitif, et le troisième ressemble à du remplissage surjoué par Jeremy Kemp : dans l'ensemble, un épisode inégal, mais qui change un peu de la routine habituelle.
1x20 - Antidote : Lorsque Conan est frappé d'une flèche empoisonnée, ses amis se rallient pour lui trouver un antidote - l'occasion pour eux de se remémorer leurs aventures auprès du barbare...
Aïe. Un clip-show médiocre au possible, comme on avait l'habitude d'en faire dans les années 90, qui meuble beaucoup à l'aide de passages au ralenti sur les personnages qui courent, chevauchent, regardent au loin ou se battent contre des anonymes qui se dressent sur leur chemin, et qui, en prime, se paie le luxe de faire un flash-forward involontaire en insérant des images du season finale.
Preuve d'une production bordélique, et d'une diffusion à l'identique... d'autant pour ne rien arranger, le tout se conclue sur un montage musical de plusieurs minutes de flashbacks illustrés par une chanson lamentable.
1x21 - Heir Apparent :Accompagné d'Otli, de Zzeban et de Vulkar, Conan arrive dans un village de bord de mer terrorisé par un monstre aquatique dévorant tout le poisson. Le petit groupe décide alors d'aider la Reine Veeta (Mariette Hartley), en exil dans une grotte suite aux manigances d'Hissah Zhul et d'Achtel, son représentant local...
Techniquement listé et diffusé outre atlantique comme le dernier épisode de la saison, tout s'explique lorsque l'on réalise que cet épisode est un reste du début de saison, avant l'arrivée de Bayu, alors que Vulkar était toujours là (et était effectivement totalement transparent et insipide).
Un épisode tourné à la plage, avec une prise de son affreuse, un monstre numérique informe, une écriture bancale, et beaucoup trop de personnages secondaires, entre la barmaid bimbo, Veeta, la fille de Veeta, Achtel, la femme d'Achtel (qui ne sert absolument à rien), Zhul, son crâne, etc, etc, etc.
Sans oublier les scènes d'action à la continuité pire que tout : entre le combat de la doublure de Conan qui tient une grosse épée tordue, entrecoupé de gros plans sur Moeller, coiffé différemment et avec l'épée d'Atlantis, les positions qui changent à chaque changement de caméra, le sang qui disparaît d'un plan à l'autre... c'est un gros bordel de production, et il n'est pas surprenant qu'ils aient préféré évacuer cet épisode à la fin de la saison.
(dommage, car dans l'absolu, le scénario n'était pas désagréable)
1x22 - Lethal Wizards :Lorsque trois rois-sorciers, Gero (Scott Ripley), Penor II (Michael Berryman) et Norbu (David Jean-Thomas), anciens alliés de Zhul, viennent à la rencontre de Conan pour lui proposer leurs services contre leur ancien maître, le barbare est dubitatif. Mais bientôt, l'ultime combat contre le Sorcier approche, et l'aide de magiciens pourrait bien s'avérer décisive...
Clairement un season finale à l'issue indiscutable, ce Lethal Wizards pas désagréable à suivre a pourtant été diffusé en avant-dernière position outre-atlantique, ce qui n'a aucune logique.
Peu importe, cela dit, il suffit de regarder les épisodes dans l'ordre le plus cohérent pour assister ici à la fin précipitée de Hissah Zhul, à un duel de sorcier durant lequel Jeremy Kemp fait clairement "pew pew" avec sa bouche lorsqu'il tire des boules de feu, et aux manigances pataudes des trois sorciers, qui tentent de convaincre les compagnons de Conan de se ranger à leurs côtés (l'un en promettant de rendre la parole à Zzeban, l'autre en promettant de faire grandir Otli, et le troisième en tentant de jouer sur la fibre militante noire de Bayu).
Pas totalement convaincant, mais le tout est suffisamment rythmé pour que l'on ne s'ennuie pas.
Bilan saisonnier :
Difficile de trouver grand chose de vraiment positif à dire sur cette seule et unique saison de Conan : c'est fauché, c'est approximatif dans la réalisation, dans l'interprétation, dans les combats, etc, les effets spéciaux sont assez mauvais et (c'est probablement le fait d'avoir revu dans l'intervalle quelques épisodes d'Hercules qui, en comparaison de Conan, semble trois niveaux au-dessus), c'est vraiment de la télévision low-cost, tournée au Mexique pour pas cher.
Reste la distribution, étrangement sympathique et efficace, et avec une bonne alchimie globale. C'est peu, mais vu que le projet plus récent de série Conan par Amazon est tombé à l'eau, il faudra se contenter du souvenir de Ralf Moeller, finalement assez honorable dans ce rôle musclé...
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Kull le Conquérant (Kull the Conqueror - 1997) :
Au royaume de Valusia, Kull (Kevin Sorbo), un barbare séduisant et musclé, obtient la couronne du pays sur un malentendu, lorsqu'il met un terme au massacre du Roi, devenu fou. Désormais souverain incontesté, Kull se cherche une compagne, et croise alors le chemin d'une séduisante inconnue, qui devient son épouse : celle-ci s'avère cependant être Akivasha (Tia Carrere), sorcière antique revenue à la vie, et bien décidée à profiter de sa nouvelle position pour conquérir le monde... une fois qu'elle se sera débarrassée de son nouveau mari.
Aïe. Aïe aïe aïe.
J'avais déjà vu ce film, il y a bien longtemps... et maintenant, je réalise pourquoi je n'en ai gardé aucun souvenir. Cette production Raffaella De Laurentiis, tournée en Slovaquie, adaptée d'un mélange de nouvelles de Robert E. Howard centrées sur Conan et Kull, et initialement envisagée comme un troisième long-métrage Conan, est en effet un festival de fantasy fauchée, de seconds rôles sans charisme, d'écriture approximative, et d'effets spéciaux ratés.
C'est bien simple : malgré un budget confortable de 20 millions de dollars, et un Kevin Sorbo ayant poussé de la fonte pour ce rôle, Kull The Conqueror est à peu près au niveau des productions Corman passées en revue ici même en novembre dernier - c'est mal écrit, la bande originale de Joel Goldsmith est un mélange bancal de heavy metal et de symphonique (un peu comme le score de John Debney sur Le Roi Scorpion, mais en raté), tout le monde est affublé de perruques fauchées, la réalisation est médiocre, le montage idem... bref, ce n'est pas bon du tout, et je me suis gentiment ennuyé du début à la fin, malgré un Douglas Henshall dans un petit rôle secondaire, et quelques moments décontractés (trop peu nombreux) qui rappellent le ton de la série Hercule de Sorbo.
Pas assez sérieux et convaincant pour être crédible, pas assez drôle et décontracté pour être un pastiche, ça ne fonctionne pas du tout.
1.5/6
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Hercule et le Labyrinthe du Minotaure (Hercules in the Maze of the Minotaur - 1994) :
Alors qu'il commence à regretter d'avoir échangé ses aventures contre une vie rangée auprès de Deianira, Hercule reçoit la visite de son ami Iolaus (Michael Hurst), et ensemble, ils partent aider un village à se défendre contre une créature sanguinaire qui vit à proximité, dans son labyrinthe : un Minotaure (Anthony Ray Parker/Al Chalk)...
Tiens, un clip show qui parvient à rester intéressant - c'est suffisamment rare pour être notable ! Et ce, probablement parce que le clip show en lui-même n'occupe qu'un gros tiers du téléfilm, et que le reste possède un ton suffisamment léger et déconneur pour parvenir à faire passer la pilule.
Il faut dire qu'avec Iolaus (désormais veuf) qui a appris le kung-fu, les discussions captivantes des deux hommes sur la bonne manière d'utiliser le fumier, la bagarre générale dans l'hôtel (très Terence Hill et Bud Spencer - la série commence à trouver ce ton si particulier qui fera son succès) et les révélations de Zeus au sujet du Minotaure (un Minotaure d'ailleurs très loquace et manipulateur), il y a de quoi donner de l'épaisseur à ce qui, sinon, serait un métrage en pilotage automatique, avec des transitions tenant uniquement lieu de remplissage.
En l'état, le tout est suffisamment léger et décontracté pour rendre ce clip show assez agréable à suivre, d'autant que le Minotaure est, toutes proportions gardées, plutôt réussi.
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Hercule et le Monde des Ténèbres (Hercules in the Underworld - 1994) :
Lorsqu'une faille menant directement aux Enfers s'ouvre dans un village reculé, Iole (Marley Shelton), une jeune vestale, part chercher le célèbre Hercule, qui passe une existence paisible aux côtés de son épouse Deianeira (Tawny Kitaen) et de leurs enfants. Mais Hera est bien décidée à faire souffrir le héros, en entretenant à la fois la jalousie de son épouse, et celle de son meilleur ami, le centaure Nessus (Cliff Curtis)...
À nouveau, un épisode au rythme un peu bancal, mais étrangement sympathique, car revenant sur le concept de la mortalité de notre héros, sur ses rapports tendus avec son père et sa belle-mère, et sur son amour pour son épouse, pour laquelle il est prêt à tout, y compris à partir aux Enfers.
Et puis c'est aussi là que le ton décomplexé de la série est particulièrement bénéfique : entre Michael Hurst (Iolaus), qui ici tient deux autres rôles (un anonyme alcoolisé qui décède dès les premières minutes du téléfilm, et un Charon, passeur des Enfers, à l'accent de chauffeur de taxi new-yorkais !), le Géant Gonzalez qui a probablement plus de dialogues dans ce métrage que dans toute sa carrière de catcheur professionnel, la jalousie du centaure (involontairement comique), les avances de Marley Shelton systématiquement rejetées par Herc, la bagarre générale aux Enfers, un autre caméo de Rose McIver, un autre caméo de Mark Ferguson en Hades (un Hades qui, visuellement, semble tout droit sorti des Monty Python !), et tous les chasseurs d'Hades qui tombent en morceaux, se reconstituant laborieusement après avoir été mis en pièces, le tout se regarde sans effort et dans la bonne humeur.
Ce, malgré les moments dramatiques du récit (le suicide de Deianeira, etc), et malgré les accents néozélandais que possède un personnage secondaire sur trois. ^^
Après, encore une fois, il y a toujours un problème de rythme et de péripéties décousues, qui font qu'on sent clairement que Hercules n'est pas fait pour être au format téléfilm, mais dans l'ensemble, c'était un épisode plutôt agréable de ce programme.
(et Cerbère passe plutôt bien à l'écran sous sa forme animatronique)
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Hercule et le Cercle de Feu (Hercules and the Circle of Fire - 1994) :
Alors qu'il arpente le pays à la recherche d'un remède à la blessure magique qui torture son ami Chiron (Kevin Atkinson), un faune, Hercule découvre que Hera a dérobé la flamme éternelle de Prométhée (Mark Ferguson), qui permet aux hommes de se chauffer et de s'éclairer. Accompagné de Deianeira (Tawny Kitaen), une villageoise impertinente, Hercules part alors dans une grande aventure, au grand dam de son père Zeus (Anthony Quinn), qui craint pour l'immortalité de son fils...
Un métrage un peu au croisement des deux précédents téléfilms de la série : écrit par plusieurs scénaristes, il est un peu décousu et connait toujours des problèmes de rythme (on sent que le format 90 minutes se marie mal avec les aventures que les scénaristes veulent raconter), mais il est aussi plus cohérent et homogène au niveau de ses péripéties et de ses thématiques, notamment en ce qui concerne la relation Zeus/Hercule, le mépris de ce dernier pour les Dieux et leurs manigances, et la relation naissante entre Deianeira et Herc (d'ailleurs, on remarquera que Deianeira porte ainsi le même nom que Renee O'Connor dans le précédent téléfilm, et a un peu le même genre de dynamique dans ses échanges avec le héros).
Il y a aussi un peu de mieux au niveau des décors, puisque le temple glacé de Prométhée est plutôt réussi ; les antagonistes rencontrés par Hercule sont aussi plus intéressants, visuellement, entre le sorcier du début (qui évoque à la fois les contes et légendes norvégiennes, avec son cœur enfermé dans un bocal, et la saga Evil Dead, dans la manière dont il bondit et se bat contre Hercule), et le géant de pierre et de végétaux, visuellement efficace.
À contrario, je n'ai pas été particulièrement convaincu par la jeune sauvageonne, Phaedra (Stephanie Barrett) envoyée par Zeus pour détourner Herc de son chemin. Son interprétation est assez moyenne, et le personnage est amené de manière un peu forcée, ce qui ne fait que ralentir un peu plus un récit au rythme étrangement nonchalant. Ajoutez à cela le score de LoDuca qui semble s'inspirer, çà et là, de l'œuvre de James Horner, et l'on voit bien que ce Circle of Fire n'est pas sans problèmes.
Malgré tout, le téléfilm parvient à bien établir différents traits de caractères de Hercule, ce qui l'étoffe joliment, Kevin Sorbo est de plus en plus à l'aise, ses rapports avec Anthony Quinn sont convaincants, et dans l'ensemble, il est toujours agréable de passer un moment dans cet univers qui ne se prend jamais trop au sérieux.
Pas au niveau du pilote, mais au-dessus du Royaume Oublié.
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Hercule et le Royaume Oublié (Hercules and the Lost Kingdom - 1994) :
Alors qu'il tente de se faire discret et d'éviter Héra et ses sbires, Hercule (Kevin Sorbo) reçoit l'appel à l'aide des anciens habitants de Troie, cité disparue dont ils ont été chassés par les Prêtres bleus de la Reine des Dieux. En compagnie de Deianeira (Renee O'Connor), une jeune femme rebelle qu'il a sauvé d'un sacrifice, le héros part pour Troie... suivi par Waylin (Robert Trebor), un esclave persuadé d'être au service du fils de Zeus.
Un téléfilm écrit par le créateur de la série, Christian Williams, un journaliste presse... et ça se sent, puisque le produit fini est assez brouillon, mal rythmé, et que sa structure est gentiment bancale.
C'est dommage, parce que la mise en valeur des paysages néo-zélandais est efficace et que l'histoire n'est pas inintéressante ; sans oublier la distribution, franchement amusante, dont on retrouve bon nombre d'acteurs récurrents de la série : Renee O'Connor avant qu'elle ne soit Gabrielle, Robert Trebor avant qu'il ne soit Salmoneus, Elizabeth Hawthorne avant qu'elle ne reprenne le rôle de la mère d'Hercule (passer d'une reine qui couche avec Hercule à sa mère, en l'espace d'un an ou deux, ça doit faire bizarre), Nathaniel Lees (un abonné des séries de cet univers) et un tout jeune Eric Close en soldat forte-tête.
Mais dans l'ensemble, le déroulement haché de ce métrage, avec ses mini-aventures quelconques - la tribu risible, très africano-amazonienne ; le marché aux esclaves et la Reine Omphale ; le passage des 48 frères ; la séquence Jonas dans le ventre d'un serpent de mer ; l'entraînement des villageois incapables ; la bataille contre les Prêtres ninjas... etc, etc, etc - ne convainc pas franchement.
En fait, tout ça manque de liant, ça semble bricolé à partir de péripéties sans grand rapport, comme un grand patchwork conçu à partir d'idées éparses. Ajoutez à cela un Joseph LoDuca qui repompe allègrement le Conan de Poledouris pour le thème "romantique" de Deianeira et Hercule, etc voilà, un téléfilm assez médiocre, décousu, et bien moins agréable que le précédent.
Encore une fois, dommage.
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Hercule et les Amazones (Hercules and the Amazon Women - 1994) :
Alors qu'il retourne brièvement dans son village natal pour y célébrer le mariage de son meilleur ami Iolaus (Michael Hurst), Hercule (Kevin Sorbo) l'aventurier reçoit l'appel à l'aide des hommes d'un village reculé, attaqué par des créatures étranges vivant dans les bois. Bien vite, cependant, il comprend que ces créatures sont en réalité des Amazones, menées par l'imposante Hippolyte (Roma Downey), et qui sont au service d'Hera, la jalouse reine des Dieux...
Coup d'envoi d'une rétrospective intégrale de la série Hercule (une intégrale que je risque bien d'étaler sur plusieurs mois, voire sur une année complète), ce premier téléfilm de l'Action Pack (un bloc de deux heures de programmes produits pour Universal par Renaissance Pictures, la société de production de Sam Raimi et Robert Tapert) sert de pilote à la série Hercules : The Legendary Journeys... et à ma grande surprise, plus de 25 ans après son tournage, ça tient plutôt agréablement bien la route.
Attention : comme le reste de la série et des programmes de Renaissance Pictures de l'époque, Hercules est tongue-in-cheek - comprendre que c'est un programme décontracté, décomplexé et parfois quasi-parodique, et qu'il ne faut donc pas le prendre au premier degré, comme une adaptation fidèle et sérieuse de la mythologie grecque (et par conséquent, approcher la série en se pinçant le nez de manière méprisante, comme le faisait une certaine critique française de l'époque, c'est passer totalement à côté de la série et de ses intentions).
Ici, notamment, ce qui frappe, c'est le côté revendicatif du métrage : Hercule est présenté comme un bourrin au grand cœur empreint des coutumes et du machisme de la société grecque, et, comme son père Zeus (Anthony Quinn, qui s'amuse bien dans ce rôle), il considère les femmes comme des objets à conquérir et dont on peut se moquer (ou à craindre dès qu'elles ont trop de pouvoir, comme Hera).
Mais rapidement, grâce à cette première aventure, Hercule change totalement de perspective sur la place de la femme, alors qu'il rencontre Hippolyte, et qu'il s'éprend d'elle (même s'il faut bien avouer que cette romance/rivalité reste moyennement convaincante à l'écran) - après sa prise de conscience, il règle les conflits de ce pilote par la discussion et la douceur, il cesse de considérer les femmes comme des trophées, bref, tout l'épisode (co-écrit par une femme) a un propos féministe engagé... qui paradoxalement, aujourd'hui, déclencherait probablement une vague de protestations en ligne de la part d'internautes frustrés qu'on leur fasse ainsi la morale.
Reste que... ce téléfilm fonctionne bien : il présente de manière efficace l'univers de la série, ses protagonistes et antagonistes, la famille d'Hercule, son amitié indéfectible avec Iolaus ; il est assez bien mis en images, depuis son ouverture mettant en scène une menace invisible en vue subjective à la Evil Dead, jusqu'à la première apparition d'Hercule, en passant par une réalisation et une chorégraphie des combats à mille lieux de séries comme Conan et compagnie (bon, il n'y a rien d'exceptionnel non plus, mais ça suffit amplement) ; les acteurs sont compétents (j'apprécie toujours autant la décontraction de Sorbo) ; on s'amuse à reconnaître certains seconds rôles (Roma Downey, avant qu'elle ne tombe dans ses bondieuseries ; Lucy Lawless, déjà en amazone, et qui connaît l'extase avec Anthony Quinn ; Rose McIver, alors toute jeune) ; et la musique de Joseph LoDuca reste l'une des plus mémorables du genre.
Alors certes, les effets spéciaux ont pris un bon coup de vieux (déjà à l'époque, le mélange animatronique/effets numériques de l'hydre faisait un peu fauché), et la fin de l'épisode, façon Superman remonte le temps, est une facilité, mais dans l'ensemble, pour un pilote de série au budget limité, ça se regarde sans problème, et c'est même une bonne surprise, dans l'ensemble.
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Suite de la première saison de cette série internationale en 22 x 45 minutes adaptant de façon assez libre les aventures de Conan le barbare, après un premier tiers de saison très chaotique, et à l'intérêt plus que discutable...
Conan, saison 1 (Conan The Adventurer, season 1 - 1997) - deuxième partie :
Armé de son épée atlantéenne et épaulé par ses amis Otli (Danny Woodburn), Bayu (T.J. Storm) et Zzeban (Robert McRay), Conan continue d'arpenter le royaume à la recherche du maléfique Hissah Zuhl (Jeremy Kemp)...
1x09 - The Curse of Afka : Lorsqu'ils rencontrent Katrina (Lydie Denier), une belle danseuse gitane, Conan et ses compères sont dépouillés de leur argent, mais rapidement, ils se trouvent mêlés aux manigances du sorcier Zingara (Scott Ripley) et du Prince Shadizar (Anthony De Longis), rivaux à la recherche d'un artefact maudit...
Une grosse escort quest de 45 minutes, avec des gitans menteurs, une Lydie Denier habituée des séries de la maison de production à l'origine de Conan (et à l'accent assez calamiteux), une roulotte à double fond, un Otli amoureux, un Sorcier maniéré, un Prince interprété par la doublure fouet de Harrison Ford (et le Blade des Maîtres de l'Univers), et une visite de Karella, toujours dans les bons coups.
Pas forcément désagréable, ni mémorable, mais la nonchalance de Conan est assez amusante, dans l'ensemble, et le groupe conserve une bonne alchimie, y compris avec Karella.
1x10 - Impostor : Le sorcier Evad (Joseph Rye), aux ordres de Zhul, crée un double maléfique de Conan qui sème le chaos sur son passage et dans le pays... jusqu'à ce que le véritable Conan soit mis au courant de la situation, et décide de réparer sa réputation. Mais Evad a d'autres plans, et prévoie de trahir son maître...
Un épisode gentiment je-m'en-foutiste, avec une pseudo-intrigue du doppelgänger maléfique qui est évacuée en 15-20 minutes, pour laisser toujours plus de place à Dave Evad le sorcier efféminé (comme la plupart des sorciers de cette série !) et à sa compagne/apprentie/souffre-douleur, Ega (Renee Graham), une écervelée un peu idiote et pas très bonne actrice, avec laquelle il passe son temps à se disputer, comme un Luthor avec Miss Tessmacher (mais en plus débiles).
Ajoutez à cela un Zhul qui improvise des incantations en babillant comme s'il était un nourrisson, un golem métallique qui tire des lasers (et fait très Power Rangers), et un Bayu qui, jusqu'à présent, se battait comme une panthère (avec bruitages félins dignes de Manimal à la clef), mais qui désormais, décide de se battre comme un singe, sans raison... et voilà, un épisode étrangement décomplexé et fait de bric et de broc.
1x11 - Amazon Woman : Conan et compagnie croisent le chemin d'Aura (Jacqueline Collen), une amazone protégeant un bébé, et tentant de protéger le fils de Prada (Brian Cousins). Mais Zorga (Brian Cousins), le frère jumeau de Prada, est prêt à tout pour le tuer, sur les ordres de Zhul...
Pas terrible, cet épisode. Ça commence comme une variation sur Conan and the Amazon, une nouvelle publiée un an ou deux avant l'épisode, et mettant en scène une amazone et des jumeaux, ça continue comme une variation sur le Prince et le Pauvre, et ça se finir en relecture de la mort de Valeria, avec Conan qui pleure sa belle au pied d'un bûcher funéraire.
C'est décousu, l'amazone n'est pas très convaincante (en plus d'être clairement doublée par un homme lorsqu'elle se bat, après s'être transformée dans une armure intégrale cachant son visage), sa relation avec Conan est quelconque, les guests ne sont pas non plus très probants... bof, en somme.
1x12 - Homecoming : Bayu, Otli et Zzeban arrivent dans le village natal de Bayu, où ce dernier reçoit un accueil des plus hostiles : il y retrouve Surette (Mari Morrow), son ancienne petite-amie, désormais en couple avec Drakk (Michael Worth), son rival de toujours, et qui élève Keeta (Kiami Davael), une fillette ressemblant étrangement à Bayu. Et pour ne rien arranger, Lukar (Fawn Reed), la sœur de Bayu, a accepté d'épouser le maléfique Lord Senn (David Amos), pour que ce dernier épargne le village...
Un autre épisode "économie de budget", avec un Conan absent de 95 % de l'épisode (et qui débite ses dialogues sans grande conviction), et un récit centré sur Bayu, sa famille, etc. Et étrangement, ça fonctionne à peu près sur tous les plans, permettant de donner un peu d'épaisseur à un personnage jusque là limité à ses arts martiaux et à son mauvais caractère. On regrettera seulement que la tragédie finale soit un peu redondante avec celle éprouvée par Conan dans l'épisode précédent.
1x13 - The Taming : Redevable du Roi Orad, qui lui a autrefois sauvé la vie, Conan et ses amis secourent sa fille, la Princesse Hana (Julie St. Claire), capturée par un sorcier. Seul problème : non seulement la princesse est une mijaurée insupportable, promise au musculeux Prince Tamul (Xavier Declie), mais en plus, elle est la cible de Lizor (Patrick Lambke), meneur d'un bataillon d'hommes-serpents implacables...
Un épisode plutôt léger et amusant, principalement centré sur les réactions de la bande face à la princesse mégère (ce n'est pas sans raison que le titre anglais renvoie directement à la Mégère apprivoisée de Shakespeare), et sur les combats entre la troupe de Conan et des hommes-serpents.
Le premier point, s'il est rapidement répétitif, fonctionne à peu près, malgré un Conan semi-absent, et un Xavier Declie à l'accent français à couper au couteau. Le second point, lui, est plus inégal, principalement parce que les hommes-serpents sont assez risibles (des cascadeurs encapuchonnés avec un masque de lézard acheté dans un magasin de déguisement), mais aussi parce que Conan, soudain, se prend pour Musclor, brandissant son épée vers le ciel et demandant la toute-puissance de Crom, dans un déluge d'éclairs.
M'enfin dans l'ensemble, ça restait assez distrayant (et il y a un véritable effort de chorégraphie des combats de la part de Robert McRay, ça fait plaisir).
1x14 - Red Sonja : Lorsqu'ils tentent d'aider une caravane en difficulté, Conan et ses amis ignorent qu'elle est envoyée par le vieux Roi Vog (Robert Culp), désireux d'obtenir la vie éternelle grâce aux pouvoirs du jeune sorcier Lutai (Billy Parrish), transporté en captivité. Rapidement, ils croisent alors le chemin de Sonja la rousse (Angelica Bridges), guerrière implacable voulant libérer Lutai, et persuadée que Conan et ses compères ne lui seront d'aucune aide...
Un épisode mollasson et pas très intéressant, avec une Red Sonja bimbo pas très bien interprétée (et à l'origine réinventée), une Baru (Kiki Shepard) qui ne sert à rien en sbire des méchants, un Robert Culp à la fausse barbe risible, et beaucoup de sous-péripéties quelconques.
Tout au plus retiendrai-je le caméo d'Amy Buchwald (l'épouse de Danny Woodburn IRL) en guerrière sauvage qui s'éprend d'Otli pendant quelques scènes. Dommage qu'elle ait été aussi vite évacuée, cela aurait été amusant de la voir apparaître de manière récurrente dans d'autres épisodes.
1x15 - Shadows of Death : Poursuivie par le général Morgot (Jose Escondon), sbire de Zhul, Karella est secourue par Conan et ses amis, qui, désormais traqués par les troupes de Sergeas (Kevin P. Stillwell), sont alors contraints de se réfugier sur l'île voisine de Vilayet, surnommée l'Île des Ombres.
Un épisode adaptant librement la nouvelle Shadows of the Moonlight de Robert Howard, en en conservant les grandes lignes (la malédiction, les statues, les rêves, etc), en se débarrassant des points les plus problématiques à adapter sans argent (à savoir le singe géant, remplacé par l'esprit d'un bodybuilder vengeur qui se téléporte comme dans Star Trek), et en rajoutant une bonne dose de torture des compères de Conan aux mains de Sergeas.
Pas désagréable à suivre, principalement parce que le tout a un peu de structure, et que la relation Karella/Conan est toujours sympathique, mais les ajouts scénaristiques sont régulièrement un peu maladroits, à l'image des cinq dernières minutes de l'épisode, interminables de remplissage.
1x16 - The Child : Ayant à peine échappé à de dangereux cannibales, Conan et sa troupe tombent sur une caravane en flammes, attaquée par des inconnus, et ils y trouvent Mirimane (Mickey Cottrell), une femme mortellement blessée, mais en plein labeur. Car l'enfant qui va naître est le futur Messie d'un Dieu unique à venir, et Hissah Zuhl a ordonné à ses troupes, menées par Sinjin (Deron McBee), de le tuer dès que possible...
Un épisode assez étrange, qui mélange beaucoup de comédie façon Quatre hommes et un couffin à une approche étrangement judéo-chrétienne de la religion, avec ce futur Messie, ce Dieu unique appelé à remplacer Crom et tous les autres Dieux), et Hissah Zuhl qui tente de le tuer dès sa naissance (d'ailleurs, je m'étais fait la remarque plus tôt dans la saison, mais c'est désormais une évidence : Zuhl est monté sur roulettes, et se déplace en glissant dans toutes ses scènes, comme sur un Segway, ce qui est assez involontairement amusant, je dois dire...).
Ajoutez à cela un certain nombre de scènes clairement filmées sur fond vert (probablement pour éviter d'exposer le bébé aux éléments du "désert") et des scènes d'action encore moins convaincantes que d'habitude (Deron McBee donne des coups qui passent systématiquement à trente centimètres de leur cible), et voilà, un épisode bizarre qui conclue de manière bancale ce deuxième tiers de saison.
Suite et fin de la saison, dimanche prochain...
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Série américano-germano-mexicaine en 22 x 45 minutes adaptant de façon assez libre les aventures de ce cher Conan le barbare à la façon décontractée d'Hercule, Conan the Adventurer remplace ce bon vieil Arnold, dans le rôle-titre, par Ralph Moeller, ex-champion allemand de bodybuilding et montagne de muscles de près de 2 mètres de haut.
Pas forcément totalement fidèle à l'image du Conan des romans, mais un successeur tout à fait honorable au physique de Schwarzie... et à son interprétation.
Conan, saison 1 (Conan The Adventurer, season 1 - 1997) - première partie :
Le royaume de Cimmérie est tombé sous le joug du maléfique Hissah Zuhl (Jeremy Kemp), un sorcier malfaisant ; Conan (Ralph Moeller), barbare dont les parents ont été tués par Zuhl, est alors choisi par le dieu Crom (Richard Burton) pour mener la résistance contre Zuhl, avec l'aide de ses compères Otli (Danny Woodburn), Bayu (T.J. Storm), Zzeban (Robert McRay), Vulkar (Andrew Craig), et de la voleuse Karella (Aly Dunne)...
Difficile de prendre trop au sérieux cette adaptation de Conan, tant elle lorgne ouvertement sur la formule de la fantasy télévisée façon Hercule : budget limité, tournage dans un lieu à la nature un peu exotique (ici, le Mexique), direction artistique et réalisation limitées, un réalisateur connu à la production (ici, Brian Yuzna), un acteur mythique dans le rôle d'un dieu (ici, un double numérique du visage de Richard Burton, animé avec les pieds, dans le rôle de Crom), des effets spéciaux fauchés, des actrices typiquement américaines en guise de figurantes siliconées sexy, et un héros costaud et décontracté.
À la formule Hercule, Conan rajoute quelques kilos de muscles en plus à son héros, et des acolytes variés - un nain magicien, un gladiateur muet et son collègue en surpoids, un noir qui fait des arts martiaux : pas de quoi vraiment changer la donne, comme on va le voir assez rapidement...
1x01-02 - Heart of the Elephant :Peu de temps après l'arrivée de Conan dans le village de la belle Tamira (Kimberly Kelley), les troupes du roi-sorcier Hissah Zuhl ravagent les lieux, massacrent l'Ancien (Mickey Rooney), et capturent Conan et Tamira. Désormais gladiateur dans l'arène de Zuhl, Conan doit s'échapper avec l'aide de ses adversaires, puis retrouver le Cœur de l'éléphant, une pierre précieuse magique, afin que Yara (Steven Mattila), le sorcier de Zuhl, l'aide à secourir Tamira...
Un épisode pilote qui pose bien les bases de la série, et annonce ce à quoi il faut s'attendre : une série cheap, à la direction artistique et à la photographie italiennes, à la réalisation très... européenne (un réalisateur français, qui a travaillé sur les séries Highlander, Tarzan, Robin des Bois, Largo Winch), à l'interprétation très inégale (Moeller s'en sort bien, Kemp cabotine au possible) à l'écriture bancale, aux décors en carton-pâte, à l'action très approximative, à la musique insipide et à l'adaptation assez libre du récit original (la nature de la créature de la tour n'est plus la même, et c'est bien dommage).
Sinon, on peut noter un Andrew Divoff en général très méchant, une romance impossible qui ne fonctionne jamais vraiment et une redite de la découverte, par Conan, de son épée dans une tombe, gardée par un squelette étrange et clairement monstrueux (qui malheureusement est rapidement ridicule dès qu'il s'anime).
1x03 - Lair of the Beastmen : Alors qu'ils approchent de la montagne d'Aesgaard, Conan et ses compères tombent dans le piège tendu par des Hommes-Bêtes sanguinaires, aidés par Arali (Jodi Russell). Capturé, Conan est réduit en esclavage par le cruel Gha-Kree (Michael Bailey Smith), mais il finit par monter une rébellion avec l'aide des autres esclaves, dont Kiord (Brad Greenquist)...
Une adaptation assez fidèle du Lair of the Beast-Men ! de Smith/Thomas, publié par Marvel en 1970 (par contre, je ne me souviens plus si c'était adapté d'une nouvelle de Howard ou non), avec un Conan qui, une fois de plus, est capturé et réduit en esclavage, avant de se battre contre un gros monstre à demi-numérique et à demi-caoutchouteux. Otli apporte un peu de comic relief, les maquillages des hommes-bêtes sont calamiteux, mais en tant que récit indépendant, ça fonctionne. À peu près.
1x04 - The Siege of Ahl Son Bar : Conan et ses amis arrivent à Ahl Sohn-Bar, où ils sont confrontés à deux menaces : un blob tentaculaire vivant dans les eaux bordant le village, et les troupes de Zuhl, qui assiègent ce dernier. Pour ne rien arranger, Conan s'éprend de Rah-Sheen (Dawn Radenbaugh), une jeune femme somptueuse et amnésique, sauvée des eaux...
Un épisode très statique (c'est presque un bottle épisode filmé en extérieur) et étrangement nonchalant, à la prise de son parfois catastrophique, et qui nous offre une belle kelleyrisation de Vulkar, évacué d'une phrase de dialogue (et remplacé par TJ Storm, dans le rôle cliché du black toujours en colère) au cours de ces monologues d'ouverture insipides que nous fait Danny Woodburn. Vraiment rien de mémorable, et certainement pas ces effets visuels calamiteux, ni la potiche de la semaine avec ses cheveux blonds platine et son lipstick doré.
1x05 - A Friend in Need : Conan et ses amis croisent le chemin de Savann (Matthias Hues), un barbare que Conan connaît bien et qui cherche à venger la mort de sa bien-aimée. Mais Savann travaille en réalité pour Zuhl, et a pour mission de gagner la confiance de Conan afin de le faire tomber dans un piège...
Un épisode qui n'est pas désagréable du tout, et qui bénéficie de la présence de Matthias Hues, le Dark Angel du film avec Dolph Lundgren, en vieux compagnon de guerre de Conan. J'ai eu un peu peur, au début, en voyant ce village au shaman à l'interprétation calamiteuse, et, ensuite, en découvrant ces méchants peints en bleu, mais en fait, la suite de l'épisode adopte un déroulement assez honorable, avec l'équipe de Conan qui se méfie du BFF du barbare, et ce dernier qui les manipule...
Rien d'exceptionnel, mais ça se regarde, si l'on fait exception de ce duel final très approximatif à l'épée (une constante de la série, jusqu'à présent).
1x06 - The Ruby Fruit Forest : Conan et ses amis arrivent dans une forêt étrange, où des mines de rubis alimentent les invocations de Zhul, et où une rivière emporte Otli. Lorsque ses amis le retrouvent, Otli est vénéré comme une déité par une tribu indigène vivant dans les bois, que Conan et compagnie décident de défendre contre les troupes du général Knorr (Sam Jones)...
Un épisode assez bancal, avec pas mal de remplissage, une réalisation tremblotante, et une tribu locale aux peintures de guerre enfantines sur le visage. Forcément, Conan défend la veuve, l'orphelin, et la jolie autochtone (Ali Landry), et forcément, le tout se finit de manière assez prévisible et déjà formulaïque.
Cela dit, je trouve que les interactions des personnages (Zhul et son crâne, Otli et Bayu) sont plutôt sympathiques, et Robert McCray est étonnamment bon dans un rôle ingrat qui aurait pu virer au Bernardo-bis (en plus musculeux).
1x07 - The Three Virgins : À la recherche de leurs chevaux volés par Karella, Conan et ses compères arrachent trois vierges (Brooke Burns, Christa Sauls, Yvonna Kopacz Wright), prêtresses de Xanata (Suzanne Hunt), aux griffes de Mog (Lou Ferrigno), un vendeur d'esclaves. Mais les trois vestales les convainquent de les aider à retrouver un talisman sacré dérobé par Badai (Jimmie Skaggs), un sorcier rival de Zhul...
Conan et Zzeban à la merci de trois bimbos capricieuses, manipulés par leur copine voleuse, et confrontés à un Lou Ferrigno au look improbablement kitschouille, ainsi qu'à un sorcier maquillé façon black-metal norvégien, pour récupérer une énième pierre précieuse magique : dans un premier temps, pas désagréable à suivre, malgré un serpent numérique très laid et un monstre boueux plutôt approximatif (le frère maudit de Zhul)... mais rapidement, ça finit par tourner en rond, avec des personnages secondaires inutiles, des sous-quêtes quelconques, des femmes tous éprises de Conan, et cinq bonnes minutes de remplissage à la fin.
Et puis quand on voit ainsi un épisode où deux membres principaux de la distribution sont absents du récit, on ne peut que se dire que le show commence déjà à faire des économies pour caser ses guest stars.
1x08 - Ransom : Malgré tous ses efforts, Conan et ses amis se retrouvent recrutés par Lord Ursath (John DeMita) pour qu'ils aillent secourir sa fiancée, la princesse Adraina (Jeanne Chinn), enlevée peu de temps avant son mariage par Garth (Eric Steinberg) et ses hommes...
Un épisode globalement très nonchalant, depuis l'enlèvement de la princesse, particulièrement risible tant personne n'y croit, jusqu'au sauvetage de celle-ci (avec ce duel miteux de Conan contre un vieil asiatique qui fait un quart de son poids), en passant par les cascades toujours ultra-amateures (on sent qu'ils ont rarement fait plus d'une prise, et qu'ils n'ont pas beaucoup répété), et par les pérégrinations des compères de Conan, qui vont, viennent, qui tournent clairement en rond à cheval entre deux mêmes bosquets et deux mêmes prairies, et qui se retrouvent avec une princesse réticente sur les bras.
Cela dit, j'ai apprécié le fait que Conan ait toujours deux longueurs d'avance sur tout le monde, et qu'il ne soit pas un barbare stupide et bas-de-plafond. Par contre, la sorcière caquetante, elle, était calamiteuse...
(la suite, dès demain...)
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Nouvelle série d'animation en 10 x 22 minutes, signée Genndy Tartakovsky, créateur à l'origine de Star Wars - Clone Wars (la mini-série d'origine) et de Samurai Jack, ce Primal est diffusé depuis le mois d'octobre 2019 sur Adult Swim, et a reçu de nombreuses éloges critiques qui, comme on va le voir, sont plus que méritées...
Primal, saison 1 - première partie (Genndy Tartakovsky's Primal, season 1 - 2019) :
Le quotidien préhistorique de Spear, un homme des cavernes ayant perdu sa compagne et ses enfants, et de Fang, une femelle tyrannosaure dont les petits ont été tués, et qui finit par accompagner Spear dans ses aventures...
On ne présente plus le style Genndy Tartakovsky, et son savoir-faire en matière tant d'animation que de caractérisation et d'action : ici, ce savoir-faire est d'autant plus mis en évidence que la série est dépourvue de dialogues (au mieux, il y a quelques grognements, çà et là), et que tout se doit de passer par l'animation et l'expressivité des personnages, par leurs interactions, et par leurs postures.
Et c'est un véritable succès, sur ce plan. Un succès brutal, sanglant, et sans concessions (dès l'épisode pilote, il y a des morts d'enfants, et le dernier épisode de la mi-saison, Rage of the Ape-Men, est un festival de gore et de tripes), mais dont il se dégage aussi une véritable mélancolie, une poésie brutale qui nous renvoie directement à un passé lointain, et à une étrange harmonie entre l'homme et la nature.
La relation entre Spear et Fang, qui se crée dans le pilote et se développe dès le second épisode, River of Snakes, est ainsi un mélange de respect, de peur et de coopération dans un monde où la survie est plus que difficile.
Rapidement, cependant, cette relation devient celle d'un homme et de son compagnon animal (et la caractérisation de Fang, peu ou prou celle d'un gros chat sauvage, rend la créature immédiatement attachante et compréhensible du public moderne), une relation interdépendante qui trouve son apogée dans l'épisode Terror Under the Blood Moon, un épisode qui aurait été tout à fait à sa place dans un Conan : la population d'hommes-singes émaciés terrorisés par les énormes chauves-souris qui sortent la nuit, et emmènent leurs victimes dans leur montagne, où vit une araignée géante ; Spear, capturé par les bêtes et sauvé par Fang, etc...
Primal flirte ainsi occasionnellement avec la fantasy barbare, comme dans ce dernier épisode de la demi-saison, lorsque les deux compères sont faits prisonniers par une tribu simiesque qui les offre en pâture à leur champion, un champion transformé en un monstre difforme et sanguinaire par une potion étrange : un épisode un peu trop gratuitement violent à mon goût (c'est bien le seul de la saison à voir autant de tripes, de crânes dépecés, et de massacres en gros plan et au ralenti), mais qui se finit sur un cliffhanger efficace.
Cela dit, l'épisode le plus marquant de cette saison reste néanmoins, pour moi, le troisième, A Cold Death, qui confronte Spear et Fang à l'hiver, à la neige, et à un troupeau de mammouths. Un épisode qui parvient à se montrer à la fois touchant et implacable (le pauvre mammouth vieillissant et malade, délaissé par les siens), limpide et poétique (les mammouths qui rendent hommage à leur disparu), le tout en étant superbe visuellement.
Bref, Primal est une véritable réussite, tant dans sa simplicité que dans sa maîtrise, et j'attends donc avec une véritable impatience la seconde moitié de la saison, prévue pour l'automne.
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Mr. Church (Bruce Willis) envoie les Expendables en ex-Union Soviétique, où le groupe de mercenaires tombe dans le piège d'un gang criminel, les Sangs, menés par le maléfique Vilain (Jean-Claude Van Damme). Son but : mettre la main sur un stock de plutonium dissimulé par les Russes et le revendre sur le marché noir. Pour cela, il est prêt à réduire en esclavage tous les hommes des villages alentour, et à risquer la colère de Barney Ross (Sylvester Stallone) en tuant l'un des Expendables...
Après un premier épisode très moyen, mais amusant à suivre, Stallone passe la caméra à Simon West, faiseur habitué des grosses productions d'action (Les Ailes de l'Enfer, Lara Croft : Tomb Raider) : le résultat se voit immédiatement à l'écran, soulageant le film d'un problème du premier opus, à savoir la lisibilité de l'action.
West n'a pas recours à la shaky-cam, il film tout de manière lisible et ample, et si ça manque parfois d'une nervosité ou d'une inventivité qui auraient été les bienvenues (Statham vs Scott Atkins est un beau gâchis), c'est déjà nettement moins agaçant que dans Expendables, premier du nom.
Mais qui dit Expendables dit aussi deux choses : une distribution pleine de gueules cassées du cinéma d'action (outre JCVD, qui compose un personnage excentrique intéressant, il y a Atkins, sous-exploité, mais aussi Chuck Norris, au caméo quasi-parodique, et tout ce petit monde qui rempile, parfois brièvement - Jet Li), et un scénario prétexte plein de trous, de grosses ficelles, et d'humour référentiel plus ou moins pertinent.
Et là, on est servi : le script est un joli gruyère débordant de moments improbables ou à la logique bancale, qui font du métrage une quasi-comédie d'action, aux effets numériques parfois approximatifs, et aux personnages passant leur temps à s'envoyer des répliques goguenardes pas forcément désagréables (sauf quand cela concerne les échanges Willis/Schwarzie, laborieux et forcés au possible).
Et pourtant... malgré tout cela, malgré un Liam Hemsworth qui a le mot "red shirt" tatoué sur le front dès sa première apparition, et malgré une Yu Nan efficace, mais pas indispensable (si ce n'est pour valider le quota d'un acteur asiatique par film de la franchise), cet Expendables 2 est un peu au dessus du premier volet. Plus décontracté, mais aussi plus efficace dans l'action, le tout s'avère agréable à suivre... même si, honnêtement, ça reste du film d'action bas de plafond et qualitativement très inégal.
3.25/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Power of Grayskull - The Definitive History of He-Man and the Masters of the Universe (2017) :
Un documentaire vraiment complet sur la franchise Musclor/He-Man et les Maîtres de l'Univers, documentaire qui ressemble un peu à une version plus développée et conséquente de l'épisode du The Toys That Made Us de Netflix consacré à Musclor.
On y retrouve toute la genèse de cette gamme de jouets nés d'une ligne de figurines Conan avortée, rapidement devenue la franchise ludique la plus rentable de l'époque ; une gamme reposant intégralement sur le concept de kid empowerment : donner le pouvoir aux enfants, par la simple force d'une épée magique, d'où la phrase récurrente de Musclor "I HAVE THE POWER !".
Quasiment tous les cerveaux et artistes à l'œuvre à l'époque interviennent (J.M. Straczynski !), partageant leurs bons souvenirs des figurines, de leur création, des comic-books rapidement délégués à DC Comics, de la série d'animation, du studio Filmation, et de la création de la série dérivée She-Ra.
Et puis les choses commencent à se compliquer, lorsque la gamme commence à être surexploitée, avec des raccourcis qualitatifs toujours plus visibles (personnages repeints, etc), des stocks insuffisants, une perte de confiance en la marque Mattel... jusqu'à la mise en chantier du film.
Là aussi, le documentaire revient en long, en large et en travers sur le métrage de 1987, avec notamment des interviews de Dolph Lundgren et de Frank Langella, tous deux ravis d'avoir participé au film, mais conscients des limites de ce dernier, limites bien souvent imposées par le studio, par Mattel, et par la technologie de l'époque.
La franchise se délite ensuite, avec son reboot spatial avorté, jusqu'à être remise au goût du jour au début des années 2000, avec un sympathique nouveau relaunch combinant figurines plus modernes, comic-books et nouvelle série animée. À nouveau, un semi échec, qui a cependant débouché, de manière improbable, sur la gamme des Masters of the Univers Classics, à destination des collectionneurs et des fans nostalgiques.
Un très intéressant documentaire, dont on regrettera seulement qu'il n'ait pas eu l'occasion de revenir sur les différentes tentatives de portage cinéma plus récentes, ou sur la série She-Ra de 2018.
4.5/6
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La Famille Willoughby (The Willoughbys - 2020) :
Méprisés et délaissés par leurs parents (Jane Krakowski, Martin Short), les enfants Willoughby (Will Forte, Maya Rudolph, Sean Cullen) décident de s'improviser orphelins, en envoyant leurs parents à l'autre bout du monde. Mais les services sociaux s'emparent d'eux, et ils ne peuvent désormais compter que sur leur ingéniosité et leur lien indéfectible pour s'en sortir, avec l'aide de Linda (Maya Rudolph), leur nourrice excentrique...
Un long-métrage d'animation adapté de livres pour enfants, et produit pour Netflix par les studios Bron Animation (un nom qui n'évoque pas grand chose au cinéphile que je suis, si ce n'est le très médiocre Henchmen), pour une sortie en plein milieu du confinement : pas sûr qu'il y ait vraiment là de quoi justifier l'accueil critique enthousiaste que ce métrage a reçu, mais bon...
Rythme effréné, visuels saturés et acidulés, propos familial gentillet, casting vocal compétent (Ricky Gervais, Will Forte, Maya Rudolph, Terry Crews, Martin Short, Jane Krakowski), direction artistique prononcée, il y avait effectivement là de quoi distraire les enfants cloîtrés à domicile, et je suppose que, pour la plupart des parents, c'était amplement suffisant.
En ce qui me concerne, je n'ai pas franchement accroché à la proposition Willoughbys. En partie parce que le tout m'a paru inutilement hystérique et gentiment décousu, certes, mais aussi et surtout parce que ça m'a semblé étrangement dérivatif : la relation passionnée des parents est clairement modelée sur celle de Gomez et Morticia Addams, les malheurs d'enfants débrouillards évoquent immédiatement les Désastreuses aventures des Orphelins Baudelaire, tout comme la narration sarcastique et désabusée d'un personnage extérieur, la musique au clavecin primesautier rappelle tour à tour Burton et les Addams...
Alors certes, c'est assez réussi visuellement, et c'est suffisamment excentrique pour intriguer, mais dans l'ensemble, la mayonnaise n'a pas pris pour moi, et je suis resté globalement de marbre devant ces Willoughbys décalés.
3/6
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Expendables - Unité Spéciale (The Expendables - 2010) :
Engagés par un agent gouvernemental, Mr Church (Bruce Willis), pour se rendre sur l'île sud-américaine de Vilena et assassiner le Général Garza (David Zayas), un dictateur local, Barney Ross (Sylvester Stallone) et son équipe d'Expendables (Jason Statham, Jet Li, Randy Couture, Terry Crews) découvrent bien vite qu'ils doivent, en réalité, éliminer James Munroe (Eric Roberts), ex-agent gouvernemental ayant retourné sa veste et utilisant des mercenaires pour aider Garza à contrôler son pays d'une main de fer...
Un film d'action qui, il faut bien l'avouer, n'est qu'un gros DTV un peu friqué, où le principal intérêt est ce défilé de visages familiers, tant au rang des premiers rôles qu'au niveau des seconds couteaux (Steve Austin, Charisma Carpenter, Gary Daniels, Mickey Rourke, sans même mentionner Bruce Willis et Schwarzy).
À partir de là, difficile d'en attendre plus : l'écriture se plie en quatre pour caser tous ces personnages et ces acteurs emblématiques, c'est parfois forcé au possible, mais c'est un peu là tout l'intérêt du film ; les quelques scènes d'action sont filmées avec les pieds par Stallone, à la shaky-cam, et surdécoupées au point d'en être souvent illisibles, mais quand il ouvre les vannes et fait tout exploser lors de la dernière scène du film, c'est spectaculaire ; les à-côtés sont nombreux, et pas toujours passionnants, mais les acteurs semblent s'amuser, et leurs interactions rigolardes (notamment Statham/Stallone) sont agréables à suivre ; la bande-originale de Brian Tyler est aussi peu subtile que le film, mais elle est efficace...
Bref : en soi, ce n'est pas forcément très bon, Stallone fait un peu peur à voir, entre sa musculature stéroidée, son bouc, son botox, etc, et la réalisation n'est pas convaincante dans l'action... mais ce n'est pas non plus forcément très mauvais, et ça remplit relativement bien son office : montrer des action stars sur le retour, en pleine crise de la cinquantaine, remettre une nouvelle fois le couvert dans une ambiance décomplexée et semi-rigolarde.
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Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...
Rendez-vous chez les Malawas (2019) :
Pour l'épisode de Noël de son émission vedette, le présentateur baroudeur Léo Poli (Pascal Elbé) emmène quatre stars de la télévision française au bout du monde, en Afrique, pour y rencontrer la tribu des Malawas. Mais sur place, Julien Gosset-Grainville (Christian Clavier), ex-présentateur vedette du journal télévisé, Kévin Queffelec (Michael Youn), footballeur pas très malin, Nathalie Dulac (Sylvie Testud), actrice télévisée populaire mais déglinguée, et Sam (Ramzy Bedia), comique ambitieux mais en perte de vitesse, perdent rapidement tout contact avec la réalité, et se révèlent des monstres d'égo et d'idiotie.
James Huth à la réalisation, Michael Youn à la co-écriture (inspirée par son expérience dans l'émission de Bear Grylls), et des acteurs plus que compétents à l'écran... pour un résultat assez tiède et convenu, à de nombreux niveaux (notamment celui du milieu des médias et de la satire de ce genre d'émissions).
Alors certes, c'est plutôt bien filmé, les images sont jolies, et la bande originale est assez appropriée, mais bizarrement, alors que j'ai une certaine sympathie pour Huth (et pour Ramzy et Youn), j'ai probablement préféré le Safari de Kad et Olivier.
Non pas que ce dernier soit particulièrement mémorable ou excellent, mais il avait pour lui une énergie et un rythme que ces Malawas ne parviennent jamais à trouver.
Mwébof.
2.25/6
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Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...
#JeSuisLà (2019) :
Restaurateur divorcé en pleine crise de la cinquantaine/soixantaine, Stephane (Alain Chabat) s'éprend de Soo (Doona Bae), une artiste coréenne avec laquelle il échange sur Instagram. Sur un coup de tête, il décide alors de partir pour visiter la Corée et rencontrer son interlocutrice... mais sur place, il déchante bien vite.
Une comédie dramatique signée Éric Lartigau, et qui, sous des atours de comédie romantique feel-good, s'avère un constat doux-amer sur l'illusion des réseaux sociaux, et le piège qu'ils peuvent constituer pour les personnes un peu paumées.
Alors c'est sûr, le ton très contemplatif et mélancolique du film, à mi-chemin entre Lost In Translation et The Terminal, ne plaira pas à tout le monde, et le message sous-jacent sur les réseaux sociaux et le web ("carpe diem", tout ça) n'est pas forcément inédit ou exceptionnel.
Mais pour qui se laissera porter par la maladresse et la sincérité de Chabat (comme toujours excellent et naturel), #JeSuisLà est un métrage agréable et dépaysant, possédant cette décontraction "chabatienne" qui fait que le tout se suit sans aucun problème.
4/6
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