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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #aventure catégorie

Les bilans de Sygbab - Highlander, saison 6 (1997-1998)

Publié le 20 Septembre 2020 par Sygbab dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Histoire, Les bilans de Sygbab, Review, Romance, Télévision, France, Canada

There can only be one... Et comme Sygbab conclue vaillamment cette nouvelle intégrale hebdomadaire, ce sera sûrement lui !

Highlander, saison 6 (Highlander : The Series, season 6 - 1997-1998) :

Immortel âgé de plus de quatre cent ans, Duncan MacLeod (Adrian Paul) doit faire face au démon Ahriman, qui a déjà coûté la vie à Richie...

Ou plutôt, The Raven - Saison 0, comme on le verra plus bas...

Après une fin de saison 5 un peu lamentable, le début de celle-ci n'est pas tellement plus glorieux (NDLurdo - la saison 5 était censée être la dernière de la série, et la saison 6, raccourcie, a été bricolée à l'arrache, dans la précipitation, et sans la moitié de la distribution, engagée dans d'autres projets). Le double épisode qui voit Duncan combattre le démon qui l'a poussé à tuer Richie est ainsi un concentré de toutes les mauvaises idées possibles, d'autant que le sujet ne cadre pas du tout avec la série.

Son ancrage dans le monde du fantastique par la seule existence des immortels était largement suffisant, il n'était pas nécessaire d'introduire l'idée que l'un d'entre eux soit un élu destiné à combattre un démon millénaire, à plus forte raison quand aucun élément ne pouvait le laisser supposer auparavant, et que cela rend débile même les personnages les plus raisonnables (au hasard : Joe, qui accepte d'aider Duncan juste parce qu'il lui fait confiance et que ce dernier ne peut pas être fou).

Le Dark Quickening ou le cristal qui rend supposément les humains immortels et les immortels potentiellement invincibles étaient des éléments bien plus intéressants à creuser pour étoffer la mythologie, malheureusement ce potentiel n'a jamais été exploité... De la même manière que l'absorption des pouvoirs et des connaissances d'un adversaire terrassé n'a jamais vraiment été utilisée, alors qu'il y avait de quoi se pencher sur les conséquences au niveau de la personnalité du vainqueur.

Cette incapacité à aller au bout des idées développées est le plus gros défaut de la série. Les situations mises en place ont toujours été désamorcées sans réelle explication, et le statu quo reprend très vite droit de cité, de manière à garder une formule classique.

C'est le cas ici aussi, et c'est encore plus compliqué de trouver un réel intérêt dans la mesure où Duncan devient quasiment un personnage secondaire pour laisser la place à des immortelles, qui toutes donnent l'impression de passer un casting pour jouer dans le spin-off à venir (la série The Raven, mettant notamment en scène Amand,a a connu une unique saison dans la foulée de l'arrêt de Highlander).

(NDLurdo - ce n'est pas qu'une impression, puisque c'était exactement ça : la production tentait justement de trouver un moyen de prolonger la franchise tout en remplissant leur quota d'épisodes saisonniers sans Adrian Paul)

Bien évidemment, la plupart d'entre elles connaissent le natif des Highlands, voire ont eu une relation avec lui : le manque d'originalité est criant. Quitte à tenter de faire accepter ce concept, il aurait été plus judicieux de présenter une immortelle qui ne tombe pas sous son charme afin de construire un personnage fort.

Le générique fait également partie des mauvaises pioches et ce pour plusieurs raisons. Pour commencer, la voix-off de Dawson est en décalage complet avec son statut d'observateur puisqu'il passe son temps à faire de l'ingérence dans les affaires des immortels - notamment lorsqu'il s'agit de Duncan -, ce qui ne manque pas de nuire à la crédibilité de l'ensemble, ainsi qu'à la cohérence et la logique internes de la série.

Ensuite, Amanda et Methos y sont intégrés alors qu'ils sont relégués au troisième plan tant leurs apparitions sont sporadiques. Fort heureusement, ils sont présents dans le double épisode final.

Cet épilogue est en revanche réussi, d'une certaine manière. En mettant de côté le concept un peu bancal du what if et le rôle de Fitz, faire comprendre à Duncan qu'il a changé la vie des gens qu'il a croisés est une conclusion parfaite pour répondre à sa lassitude de voir mourir les êtres chers qui l'entourent, la plupart du temps à cause de lui.

Témoin de l'évolution de l'humanité, il a fat l'expérience de ce qu'elle offre de plus beau comme l'amour et l'amitié, et ce qu'elle a de plus horrible en ayant participé à de nombreuses guerres. Il n'a pas toujours été du bon côté et s'est rendu coupable de nombreux actes qui ne font pas de lui un héros, mais il s'est construit au fil des siècles et a su tirer des enseignements de tout ce qu'il a traversé pour se forger un code d'honneur auquel il ne déroge jamais.

S'il irrite parfois son entourage à cause de cette inflexibilité, il suscite l'admiration et est une véritable source d'inspiration. Même Methos vient le sauver, alors que c'est un individualiste forcené prêt à tout pour survivre. C'est dire. 

C'était un moindre mal de terminer la série sur une bonne note, en évoquant les bons moments et en proposant un dernier combat bien rythmé. À ce niveau, la progression fut spectaculaire tout au long des saisons, au point qu'il n'est pas difficile de croire que Duncan est un maître dans le maniement de l'épée tant Adrian Paul est convaincant, de même que certains de ses opposants.

C'est ce qu'il faut retenir : Highlander est une série sympathique avec des personnages dans l'ensemble attachants, des flashbacks qui permettent de visiter toutes les époques et des combats divertissants. Mais il ne faut rien en attendre de plus, car le concept n'est jamais poussé jusqu'au bout. C'est une histoire de verre à moitié vide ou à moitié plein : soit on accepte de se contenter de ce qui est proposé, soit on a le sentiment d'un sacré gâchis.

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Un film, un jour (ou presque) #1302 : The Myth (2005)

Publié le 18 Septembre 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Histoire, Review, Romance, Science-Fiction, Chine, Inde

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

The Myth (2005) :

Obsédé par des rêves récurrents durant lesquels il s'imagine être le Général Meng Yi, amoureux de la concubine Ok-Soo (Kim Hee-sun), promise à l'empereur, Jack (Jackie Chan) l'archéologue accepte la suggestion de son compère William (Tony Leung Ka-fai) : il part pour l'Inde, et tente de percer à jour la lévitation d'un vieux sage. Une lévitation produite par une roche aux pouvoirs mystérieux, et qui est étrangement liée au contenu des rêves de Jack...

Un film au carrefour des genres, mélangeant aventure archéologique, romance historique, fantastique à base de réincarnation, science-fiction à base de roches tombées du ciel et d'anti-gravité, et combats à l'épée en mode Wu Xia Pian, le tout saupoudré d'un mélange approximatif de coopération internationale entre l'Inde et la Chine... si ça rappelle Kung Fu Yoga, c'est normal, puisque Kung Fu Yoga est la suite indirecte de ce Myth.

Un Myth brouillon, bordélique, qui part dans toutes les directions, et finit par n'être convaincant dans aucune. C'est bien simple, le film est divisé en deux parties principales - voire trois : la reconstitution historique de la romance entre le Général Meng Yi et la Princesse Ok-Soo, l'enquête archéologique et les aventures de Jack l'archéologue, et le dernier quart du métrage, dans lequel ces deux lignes temporelles se rencontrent, et culminent en un grand final approximatif où tout le monde vole attaché à des câbles, sur des fonds verts laids.

Par moments, ce film de deux heures fonctionne : certaines scènes de batailles façon Dynasty Warriors sont intéressantes (même si certains effets spéciaux sont calamiteux), la comédie et l'action modernes sont plutôt amusants (notamment une séquence dans une usine de piège à rats) et Jackie se donne totalement à cette romance improbable et maudite.

Mais à côté, ça ne suit pas. La direction artistique est vraiment inégale (certaines armures font plastique cheap de mauvais cosplay), le rythme est anémique, la romance trop sirupeuse, la bande originale est assez dérivative, et surtout, la réalisation est... discutable. En particulier ce choix étrange d'étirer certaines images vers le haut et pas d'autres, ce qui fait qu'au cours d'une même scène, selon les angles de caméra, on se retrouve avec un Jackie visuellement comprimé, et des interlocuteurs normaux.

Un peu comme si un problème technique, lors du tournage, avait amené Stanley Tong à tenter d'homogénéiser différents ratios d'image en post-production, et avait fini par aboutir à un format d'image bâtard, où tout le monde est un peu étiré verticalement, surtout Jackie. En tout cas, quelle qu'en soit la raison, c'est visuellement immonde, et surtout ça n'a pas la moindre cohérence artistique (contrairement à ce qu'a apparemment affirmé Tong), puisque cette élongation de l'image intervient tant dans les séquences historiques que dans certaines séquences modernes, sans raison apparente.

Bref. Un film bancal, dont on ne peut nier l'ambition, mais qui ne semble jamais vraiment maîtriser cette dernière ni la cohérence globale de ce qu'il veut proposer.

2.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1299 : Superman - Man of Tomorrow (2020)

Publié le 15 Septembre 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, DC, Fantastique, Review, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Superman - Man of Tomorrow (2020) :

Alors qu'il débute au Daily Planet, et qu'il tente de dissimuler ses pouvoirs, Clark Kent (Darren Criss) doit faire face à Lobo (Ryan Hurst), un chasseur de primes venu de l'espace à la recherche du dernier fils de Krypton. Mais leur affrontement mène à la création du Parasite (Brett Dalton), une forme de vie absorbant l'énergie de tous ceux avec qui elle entre en contact...

Une vraie bonne surprise que ce reboot de l'univers DC animé, après des années de New 52 finalement assez bourrines et lassantes. Ici, on repart de zéro, avec une nouvelle direction artistique plus lumineuse et rafraîchissante, aux traits simples et épais (par moments presque cell shadés), et une quasi-origin story pour Kal-El et pour plusieurs autres personnages.

Alors certes, ce n'est pas sans défauts : si la direction artistique est plutôt intéressante, le design de Lois est assez quelconque, et celui du Parasite empire à mesure que le film avance, alors que le tout commence à ressembler à un Superman vs Godzilla-lite (avec un Parasite qui nous fait une Doomsday du pauvre) ; la musique est un peu faiblarde ; Lois est un peu trop ambitieuse et abrasive ; et l'animation peut parfois sembler très simpliste, notamment au niveau des visages (par moments, on dirait du flash).

Mais le scénario est plutôt bon et maîtrisé, parvenant à lier sans trop forcer les premiers pas de Clark au Daily Planet, la première menace extraplanétaire (Lobo, plutôt amusant), la création du costume (copié par Martha sur "celui de ce brave homme chauve-souris de Gotham City"), le premier face à face avec Luthor, l'apparition du Manhunter (joli design de sa forme martienne), et le destin tragique du Parasite ; le doublage, à l'identique, est très efficace, avec notamment Zachary Quinto en Luthor, Neil Flynn en Papa Kent et Alexandra Daddario en Lois.

À part les menus détails mentionnés plus haut, le tout est donc plutôt positif, et ça change nettement du jeu de massacre décomplexé de Justice League Dark : Apokolips War : on repart dans une direction nettement plus optimiste et enthousiasmante. Reste à voir si cela débouchera sur d'autres métrages dans un univers partagé, ou si ce Man of Tomorrow restera un épisode unitaire.

4.25/6

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Les bilans de Sygbab - Highlander, saison 5 (1996-1997)

Publié le 13 Septembre 2020 par Sygbab dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Histoire, Les bilans de Sygbab, Review, Romance, Télévision, France, Canada

There can only be one... Et comme Sygbab continue vaillamment cette nouvelle intégrale hebdomadaire, ce sera sûrement lui !

Highlander, saison 5 (Highlander : The Series, season 5 - 1996-1997) :

Immortel âgé de plus de quatre cent ans, Duncan MacLeod (Adrian Paul) peine à concilier son destin avec sa vie quotidienne, surtout lorsque Methos (Peter Wingfield) lui fait part d'une prophétie improbable...

Comme prévu, les éléments mis en place lors de la fin de la saison précédente ne sont pas exploités : à l'instar du dispositif mis en place par Kalas afin de révéler au monde l'existence des immortels, la guerre qui semblait avoir été déclarée par les Watchers n'est jamais évoquée.

Pire encore, l'organisation est totalement inexistante et son seul représentant est Joe, sans doute histoire de justifier le générique puisqu'il en est la voix off. Cette propension à ne jamais assumer ses intentions jusqu'au bout pour se satisfaire d'un statu-quo qui finit par devenir rébarbatif est presque rédhibitoire, tant la chute qualitative est importante après une saison 4 qui tentait pas mal de choses.

Cela se retrouve également dans le double épisode autour des Quatre Cavaliers. La référence est intéressante, et le background de Methos devient plus étoffé en confortant l'idée qu'il essaie avant tout de survivre sans s'embarrasser d'un code moral, ce qui avait d'ailleurs été annoncé dès sa première apparition.

Sa longévité ne l'a pas rendu sage, juste plus lucide sur les choix à faire quand il se retrouve face à un dilemme. Malheureusement, c'est tout ce qui en ressort de positif. Si on met de côté Cassandra pour laquelle il est difficile d'avoir de l'empathie (sa présentation comme une sorcière dotée de pouvoirs magiques n'aide pas), les tumultes que ce passé engendre entre Methos et Duncan ne sont que trop éphémères.

Il aurait été plus judicieux de les opposer sur une durée plus longue, afin de bien marquer la divergence de leurs points de vue respectifs, mais ce n'est pas le choix des scénaristes, qui ont également décidé de ne pas réutiliser le Dark Quickening alors la situation était adéquate lorsque Duncan terrasse Kronos. Cela aurait demandé une écriture plus rigoureuse, et cette vertu a visiblement disparu. Il faut toutefois noter que la conclusion de ce dyptique a lieu dans le 5.12 Revelations 6:8, qui marque le cap du centième épisode de la série.

Au lieu d'enrichir l'univers comme ce fut le cas lors de la précédente saison, les scénaristes préfèrent adopter un ton plus léger en multipliant les épisodes décalés. Cette voie n'avait jamais été explorée auparavant, et ce virage à 180° a de quoi surprendre, surtout en imaginant ce qu'une guerre entre les Watchers et les immortels aurait pu donner. Cela fait d'autant plus mal qu'Adrian Paul n'est pas très à l'aise quand il s'agit de jouer la comédie, il est donc difficile d'adhérer à ce nouveau projet de divertissement.

L'exemple parfait se situe au milieu de la saison : le 5.13 The Ransom of Richard Redstone nous sert une histoire abracadabrantesque où Richie se fait kidnapper car il est pris pour un millionnaire. La bonne humeur est au rendez-vous, la structure diffère par rapport à d'habitude puisqu'il n'y a ni flashbacks ni de confrontation avec un autre immortel, mais ce n'est pas ce qu'on pouvait attendre de cette saison.

Le plus triste, finalement, c'est que cette volonté de forcer le trait sur l'humour sonne presque comme un aveu d'impuissance. Certes, Il était devenu impératif de se renouveler car le concept de l'Immortel de la semaine montre ses limites depuis longtemps, mais ce procédé n'est pas naturel.

D'autres idées sont plus intéressantes, puisque certains flashbacks reviennent sur des moments clés de la vie de Duncan, notamment son premier Quickening. À cette époque, il était assoiffé de vengeance envers les Anglais, et les atrocités qu'il a commises le hantent encore malgré les siècles passés. Ce genre de développement devrait avoir lieu plus souvent, mais ce n'est pas le cas, par conséquent l'essoufflement se fait réellement sentir, et il n'y a plus grand-chose de captivant.

La traversée de cette saison plus que mitigée est donc pénible, car elle ne décolle à aucun instant. Alors, dans une dernière tentative désespérée, le final balance allègrement l'idée d'une prophétie millénaire impliquant un démon que les immortels devraient combattre. Et, bien sûr, l'élu serait probablement Duncan. Le scepticisme de Dawson à ce sujet représente très bien le sentiment du téléspectateur : il sait très bien qu'on lui raconte des conneries, et que la couleuvre est bien trop grosse à avaler.

Qu'à cela ne tienne, une fois que la machine est en marche, impossible de revenir en arrière... D'autant que cette fois-ci, il serait ahurissant que ça n'ait aucun impact sur le déroulement de la suite, étant donné que Mac tue Richie dans un état second. Cette scène honteuse a au moins l'avantage de se débarrasser d'un personnage qui n'avait plus aucune utilité depuis bien longtemps, mais ça ressemble à de l'acharnement thérapeutique concernant Duncan, qui n'avait pas besoin de mélodrame supplémentaire pour souffrir...

La seule véritable satisfaction réside dans les combats - désormais maîtrisés au niveau de la gestuelle et de la chorégraphie - qui procurent quelques minutes de plaisir par épisode, ce qui devient de plus en plus rare. Même si les ambitions n'ont jamais été élevées, il serait dommage de gâcher un divertissement sympathique avec des choix hasardeux mais l'orientation prise n'augure rien de bon.

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Critiques éclair - Star Trek : Lower Decks, épisodes 1x05-06 (2020)

Publié le 12 Septembre 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Quatre épisodes de cette déclinaison animée de la franchise Star Trek diffusés par CBS All Access, et pour le moment, on ne peut pas dire que ce soit un franc succès : personnages hystériques, caractérisation simpliste, protagoniste agaçante et immature, rebondissements télégraphiés et humour assez peu inspiré sont au rendez-vous de ce qui ressemble de plus en plus à une parodie générique de l'univers Trek, bien trop sous influence.

Star Trek : Lower Decks 1x05-06 (2020) :

En 2380, les mésaventures de Mariner, Boimler, Tendi et Rutherford, un groupe de sous-officiers chargés des tâches les moins essentielles à bord de l'USS Cerritos, un vaisseau secondaire de Starfleet...

- 1x05 - Cupid's Errant Arrow : Lorsque Boimler rend visite à sa petite-amie, Mariner est persuadée que celle-ci est suspecte, et décide de tout faire pour prouver qu'elle a raison ; pendant ce temps, l'équipage tente de gérer une peuplade autochtone particulièrement récalcitrante...

La série continue dans des rebondissements de sitcom médiocre, avec Mariner qui fait tout pour prouver que la copine de Boimler est une extraterrestre aux desseins maléfiques, Boimler qui sabote sa relation parce qu'il est jaloux d'un collègue de sa petite-amie (d'ailleurs, le cliché du petit blanc malingre menacé dans sa virilité par le grand black musclé, mwébof, même s'il est certainement involontaire), et une intrigue principale qui se termine donc de manière attendue, avec les deux femmes qui deviennent meilleures copines, Boimler qui est humilié, et Mariner qui finit par avoir raison d'avoir fait preuve de méfiance.

À côté, le reste est du remplissage gueulard, tant au niveau de Tendi et Rutherford, embarqués dans une histoire de transfert de navire, que du senior staff : ce n'est pas assez développé pour être intéressant, et ça confond toujours rythme frénétique, dialogues énervés et name-dropping/fanservice à gogo avec un véritable sens de l'humour et un propos intéressant.

Toujours très quelconque, tout ça.

- 1x06 - Terminal Provocations : Alors que l'équipage est en conflit avec un groupe d'extraterrestres tentant de dérober des épaves fédérales, Tendi et Rutherford se retrouvent prisonniers d'un holodeck dépourvu de mesures de sécurité. Boimler et Mariner, eux, enquêtent sur l'agression de l'un de leurs collègues, Fletcher...

Un épisode qui continue de multiplier les sous-intrigues (plutôt que de consacrer la moitié de l'épisode à Boimler/Mariner et l'autre à Tendi/Rutherford, les scénaristes semblent bien décidés à faire de la série une alternance de sous-intrigues survolées, avec les membres de l'équipage principal du vaisseau comme protagonistes de l'une d'entre elles, pour le meilleur et pour le pire) avec plus ou moins de succès, et avec plus ou moins d'originalité.

Ici, les trois intrigues finissent par se lier (même si Tendi/Rutherford reste la sous-intrigue la plus anecdotique et détachée du reste), et par dégénérer en grand final explosif durant lequel, encore une fois, Boimler et (surtout) Mariner sauvent le vaisseau.

Ça se regarde, mais bon... ça continue de s'époumoner et de crier dans tous les sens, sans nécessairement être suffisamment drôle ou original pour justifier un tel rythme énervé.

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Un film, un jour (ou presque) #1293 : Class Action Park (2020)

Publié le 7 Septembre 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Review, Télévision, USA, HBO, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Class Action Park (2020) :

Un documentaire HBO Max narré par John Hodgman, et qui revient sur la "légende" de l'Action Park, un parc d'attractions aquatiques du New Jersey qui, dans les années 70/80, avait acquis une réputation improbable de parc le plus dangereux du monde.

Au point que Johnny Knoxville en a fait un long-métrage chroniqué en ces pages (Action Point) et que bon nombre de personnalités ayant grandi à New-York ou dans le secteur en gardent des souvenirs nostalgiques.

Il faut dire que, comme le raconte le documentaire, l'histoire de ce parc a quelque chose de cinématographique : Gene Mulvihill, un requin de la bourse, chassé de Wall Street pour ses magouilles, décide de racheter deux stations de ski dans le New Jersey, et d'en faire, en été, une attraction touristique sans foi ni loi, sans sécurité, conçue et surveillée par tous les jeunes du coin, et où, époque oblige, se côtoient bizutages bourrins, bagarres, drogues, alcool et sexe...

Un endroit à l'image des années 80, où les enfants sont laissés en liberté, sans supervision, où les attractions ne sont pas entretenues, où les blessés et les accidentés sont vaguement soignés, et où l'argent du parc et des alentours est un moyen, pour Mulvihill et son associé, de blanchir des fonds à l'origine souvent louche.

Pas inintéressant, tout ça, même s'il faut bien l'avouer, le documentaire est un peu frustrant et mécanique dans sa forme, avec de nombreuses interviews d'anciens membres du personnel et d'anonymes ayant participé, dans leur jeunesse, aux attractions du parc, et les racontant avec moult superlatifs nostalgiques, le tout illustré par des animations reconstituant les dites attractions (et leurs accidents).

Au bout d'un moment, ce format devient répétitif, pas aidé par des témoignages qui, au fil du temps et des années, ressemblent de plus en plus à des légendes urbaines et à des "on-dits" qu'à une vérité objective.

Je suppose que ça fait partie de la légende du parc, désormais, un endroit totalement improbable et inconcevable où la jeunesse populaire du New Jersey et des alentours pouvait se lâcher et évacuer toute tension... en mettant sa vie en danger. Un danger aux conséquences pourtant bien réelles, comme l'illustre la dernière ligne droite du film, avec des témoignages de personnes directement touchées par les morts et les blessés provoqués par le parc.

Malgré cela, le documentaire conserve un ton très léger et clairement positif envers le parc et la place importante qu'il tient dans le cœur de tous les intervenants : une approche très particulière, pour un endroit qui l'était tout autant.

3.5/6

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Les bilans de Sygbab - Highlander, saison 4 (1995-1996)

Publié le 6 Septembre 2020 par Sygbab dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Histoire, Les bilans de Sygbab, Review, Romance, Télévision, France, Canada

There can only be one ! Et comme Sygbab continue vaillamment cette nouvelle intégrale hebdomadaire, ce sera sûrement lui...

Highlander, saison 4 (Highlander : The Series, season 4 - 1995-1996) :

Continuant ses pérégrinations d'immortel, Duncan MacLeod (Adrian Paul) doit faire face à un Quickening sombre, qui le fait basculer du côté obscur ; Methos (Peter Wingfield), lui, s'éprend d'une humaine malade ; Joe (Jim Byrnes), enfin, est accusé par les autres Guetteurs d'avoir trahi le code de son organisation en sympathisant avec Duncan et ses amis...

Les scénaristes n'avaient visiblement pas envie de bouleverser la série et la révélation de l'existence des Immortels est restée lettre morte. C'est une opportunité manquée d'apporter un angle différent et de modifier la donne, mais certaines contraintes de production empêchent d'être trop ambitieux, d'autant que la formule est désormais bien établie et que, contre toute attente, elle fonctionne de mieux en mieux.

Mais ce n'est pas pour autant que la série fait du surplace, car la nouvelle direction prise est elle aussi très intéressante. En effet, cette saison développe la mythologie et enrichit le background des personnages, ce qui renforce la cohérence interne de l'univers dans lequel ils évoluent.

Même si les immortels se taillent la part du lion comme d'habitude, les humains - outre les Watchers - ont encore un peu de place, tout en restant limitée. Ainsi, Charlie revient le temps d'un épisode en début de saison, pour bénéficier d'une belle sortie. C'est toujours difficile de tuer un personnage secondaire sans donner l'impression de se débarrasser de lui par commodité, dans le cas présent l'exercice est réussi grâce à la très belle scène où il meurt dans les bras de Duncan. Son meurtrier n’est autre qu’un immortel auquel Joe doit la vie ainsi que sa reconversion après une scène de guerre, ce qui crée un conflit d’intérêt entre lui et McLeod.

L’autre particularité de cet épisode (4.02 Brothers in Arms) concerne les flashbacks, qui sont, pour une fois, centrés sur les humains. Par ailleurs, ce n’est pas le seul qui propose une variation sur le concept puisque dans le 4.12 The Blitz, qui marque la dernière apparition d'Anne mettant au monde son enfant dans de dangereuses conditions, certaines scènes reviennent sur la saison précédente afin de nous expliquer que Duncan avait déjà en tête de remettre à neuf la maison qu'il lui offre.

La grandeur d'âme de Duncan n'est plus à mettre en doute, mais son bien-fondé peut être questionné. Ce que ne manque pas de faire Methos, en reprochant au Highlander un code d'honneur désuet qui lui porte préjudice dans certaines situations, comme s'il était resté ancré dans le Moyen-Âge sans s'adapter au monde qui l'entoure.

Ce n'est pas le cas de Methos, qui a survécu 5000 ans en pensant avant tout à soi-même et en n'hésitant pas à faire ce qui doit être fait quand le besoin s'en fait sentir. Son apport est considérable, car il crée une nouvelle dynamique et se place dans une position qui fait écho à celle de Duncan par rapport à Richie - ce dernier ne servant pas à grand-chose au demeurant - grâce à une riche expérience qui lui permet d'avoir un autre point de vue sur la vie et le monde.

En revanche, Amanda est très présente et sa relation avec Duncan devient plus sérieuse qu'elle ne l'a jamais été. Malgré son âge avancé, sa fraîcheur et son enthousiasme sont toujours aussi communicatifs, et son background s'enrichit également. C'est notamment l'occasion d'apprendre qu'elle a pris Kenny sous son aile lorsqu'il est mort la première fois - ce dernier n'a visiblement pas profité des siècles passés pour éviter d'être aussi tête à claques qu'un gamin même s'il en a le corps - ou encore de parler du cristal que souhaitait récupérer Luther dans la saison 2.

Cette saison multiplie les références à des personnages déjà vus dans les saisons précédentes, avec entre autres Fitz et St Cloud, qui revit à travers les meurtres de son ancien disciple. Certains flashbacks approfondissent également des moments connus de la vie de Duncan et d'Amanda, ce qui donne plus de cohésion à l'ensemble et c'est bien agréable.

D'autres éléments comme le Dark Quickening sont introduits. L'idée qu'au bout d'un moment le mal puisse l'emporter sur le bien lorsqu'un immortel a atteint un certain quota de Quickenings a beaucoup de potentiel. Même si c'est utilisé de manière éphémère pour justifier un Duncan en mode bad guy pendant deux épisodes, c'est une des premières fois que les scénaristes s'intéressent aux conséquences de l'absorption des pouvoirs d'un autre immortel. Mieux vaut tard que jamais...

Le cristal de Mathusalem revient également au centre des débats, une fois que Methos veut s'en emparer de manière égoïste pour rendre immortelle sa bien-aimée - un des pouvoirs supposés de la pierre -, mais il n'est pas le seul sur le coup. Un membre dissident des Watchers souhaite devenir comme ceux qu'il est censé observer, et est prêt à tout pour s'en emparer.

Depuis que Duncan est entré en contact avec Joe, c'est la Bérézina au sein de cette organisation multi-centenaire : non seulement des branches extrémistes se créent, mais en plus bon nombre d'agents meurent. Cette coïncidence ne passe pas inaperçue, et toute la faute est rejetée sur Dawson. Accusé par ses pairs dans un procès qui fait également office de résumé des évènements principaux de la série (un procédé tout sauf original, mais qui reste efficace quand l'écriture est suffisamment rigoureuse), ses actions sont remises en question.

Et il faut bien avouer que certains éléments à charge contre lui vont bien dans le sens d'une trahison de son serment, car il a noué des liens d'amitié avec Duncan alors qu'il n'était pas censé le faire, et il n'est pas toujours resté neutre. Même si ses raisons semblaient juste, il a fait preuve d'ingérence dans les affaires des immortels à plusieurs reprises. Mais peut-être fallait-il se libérer de certaines règles pour faire prévaloir une certaine forme de justice quand ces derniers tuent de simples mortels.

Les évènements du final tendent la situation au point qu'une résolution pacifique est à exclure. Tout porte à croire que la guerre ouverte est désormais déclarée entre les Watchers et les Immortels, et les premiers nommés ont un avantage certain puisqu'ils disposent d'une base de données contenant l'identité et le lieu de vie de leurs adversaires.

Mais il faut se méfier, car le final de la saison 3 laissait aussi entrevoir de belles promesses qui n'ont pas été tenues. Quoi qu'il en soit, c'est à ce stade la meilleure saison, car elle exploite un potentiel qui avait jusque là été délaissé. Comme quoi, il suffisait juste d'ajouter un peu de liant pour que le tout devienne réellement intéressant...

Pour conclure, il faut également noter que l'un des thèmes principaux de la série est désormais évoqué dans un générique encore remanié : eh oui, depuis 400 ans, Duncan est un lover.

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Un film, un jour (ou presque) #1292 : Deathstroke - Chevaliers et Dragons (2020)

Publié le 4 Septembre 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, DC, Drame, Fantastique, Review, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Deathstroke - Chevaliers et Dragons (Deathstroke : Knights & Dragons - 2020) :

Dix ans après que sa double vie de super-mercenaire ait brisé son couple et manqué de coûter la vie à son fils Joseph (Asher Bishop/Griffin Puatu), Slade "Deathstroke" Wilson (Michael Chiklis) découvre que le maléfique Chacal (Chris Jai Alex) a capturé ce dernier, et tente de faire de ses pouvoirs psychiques une arme de destruction massive. Avec l'aide réticente de son ex-femme (Sasha Alexander), Slade va alors tout faire pour secourir son fils.

Alors si j'ai bien compris, ce long-métrage est la version "longue" d'une websérie d'animation consacrée à Slade Wilson le mercenaire, et conçue pour être diffusée en début d'année sur CW Seed - avant d'être suspendue et remontée pour une sortie DTV.

Un long-métrage qui a pour objectif de raconter, à l'aide de nombreux flashbacks et moments d'exposition pataude, l'origine de Slade, mercenaire au grand cœur et au code de l'honneur indéboulonnable, guerrier invincible et implacable, qui massacre joyeusement ses cibles dans un bain de sang particulièrement graphique, et qui est ici présenté comme un anti-héro radical mais admirable et tourmenté.

Un Slade hanté par ses responsabilités de père, et accompagné de son ex-femme revancharde, façon Black Widow au rabais et constamment en train de critiquer son ex-époux.

Mouais mouais mouais. Difficile de trouver grand chose à dire au sujet de ces 90 minutes. C'est visuellement et techniquement compétent (encore que, les séquences dans l'espace psychique sont assez laides), c'est plutôt bien doublé, mais ça reste assez symptomatique de cette fascination qu'ont certains fans de DC pour Slade (une fascination dont est grandement responsable Greg Berlanti, des séries DC/CW, qui produit ce métrage), un méchant sous-exploité selon certains, mais tellement revisité et repensé sous de multiples formes ces dernières années qu'il finit par avoir perdu 95 % de ce qui faisait de lui un antagoniste intéressant.

Ici, c'est un peu pareil, entre son honneur, ses problèmes de paternité et de couple, etc, le tout lasse rapidement. On pourrait prendre le même scénario, transposer ça dans un monde réel avec Statham, Adkins ou un catcheur dans le rôle titre, et on aurait un DTV d'action bourrin mais ultra-cliché, sans grande surprise ni élément particulièrement intéressant.

Les fans de Deathstroke apprécieront. Les autres resteront probablement de marbre.

3 (parce que ce n'est pas intrinsèquement mauvais) - 0.25 (pour la lassitude qu'engendre chez moi le personnage) = 2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1291 : Bill & Ted Face The Music (2020)

Publié le 3 Septembre 2020 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Musique, Review, Romance, Science-Fiction, USA

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Bill & Ted Face The Music (2020) :

Quinquagénaires paumés n'ayant jamais réussi à unir le monde avec leur musique, Bill (Alex Winter) et Ted (Keanu Reeves) reçoivent la visite de Kelly (Kristen Schaal), la fille de feu Rufus : ils n'ont que 75 minutes pour écrire leur tube absolu, et sauver l'univers, qui tombe en morceaux. Aussitôt, Bill et Ted partent vers le futur, pour tenter de voler leur chanson à leurs versions futures ; de leur côté, Billie (Brigette Lundy-Paine) et Thea (Samara Weaving), leurs filles, partent dans le passé, pour tenter de réunir le plus grand groupe de tous les temps, en recrutant des superstars passées de la musique...

Déçu par ce revival de la franchise Bill & Ted, un revival qui arrive presque 30 ans après l'amusant Bogus Journey, et qui malheureusement semble trop souvent fatigué pour vraiment emporter l'adhésion.

En fait, ce Face The Music ressemble étrangement au premier film, et donne parfois l'impression qu'il a été conçu comme un reboot/sequel de l'original, avec un cast féminin, comme c'était récemment à la mode (voir par exemple Charlie's Angels, Ghostbusters, la franchise Star Wars, etc) : un tiers du film est en effet consacrée aux filles de Bill et Ted qui parcourent l'espace-temps pour réunir les grandes figures historiques de la musique, un peu comme leurs pères le faisaient dans Excellent Adventure... le second tiers, lui, consiste en des sauts temporels de Bill et Ted, qui vont rendre visite à leurs doubles futurs (l'occasion pour Reeves et Winter d'enfiler des perruques et des combinaisons en latex improbables, ce qui était probablement plus amusant à tourner que ça ne l'est à l'écran).

Ces deux sous-intrigues ne se rejoignent (en Enfer) qu'au bout d'une heure de film (et c'est d'ailleurs à cette occasion que la Mort ressurgit dans l'histoire), juste à temps pour un grand final feel good, plein de bons sentiments, qui permet à la musique d'unir le monde, et aux filles de Bill et Ted de sauver l'univers... pourquoi pas.

Le problème, en fait, c'est qu'une étrange impression d'inabouti et d'inachevé se dégage du tout, comme si le script de Billie & Thea's Excellent Adventure s'était transformé, à mi-parcours en ce Bill & Ted Face the Music, et que de multiples éléments de l'histoire des deux filles étaient passés à la trappe (notamment leur caractérisation, inexistante).

À l'identique, alors que les deux premiers films débordaient d'énergie adolescente et rebelle, pour ne pas dire métalleuse, ici, on est sur une voie bien plus rangée. Plus vraiment de métal au programme, d'ailleurs, mais de la musique pop-rock plus générique et passe-partout, et un rythme plus pépère - je suppose que c'est inhérent à l'âge des deux personnages principaux, en pleine crise de la cinquantaine, et aux couples dans la tourmente... mais ça peine à donner de l'énergie au film.

Et puis il y a des éléments qui ne fonctionnent pas du tout, comme ce robot assassin et ses états d'âme : on sent qu'ils veulent en faire quelque chose de drôle, un gag récurrent, mais ça tombe à plat, jamais assez développé ou dynamique pour être amusant.

Décevant, donc, et probablement le film que je préfère le moins des trois Bill & Ted.

3/6, en étant indulgent.

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Un film, un jour (ou presque) #1289 : Les folles aventures de Bill et Ted (1991)

Publié le 1 Septembre 2020 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Romance, Science-Fiction, Musique, USA

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Les folles aventures de Bill et Ted (Bill & Ted's Bogus Journey - 1991) :

Assassinés par leurs doubles robotiques envoyés depuis le futur, Bill (Alex Winter) et Ted (Keanu Reeves) doivent convaincre la Mort (William Sadler) de leur offrir une seconde chance, avant que les robots ne tuent Elizabeth (Annette Azcuy) et Joanna (Sarah Trigger), et ne détruisent le destin des Wyld Stallyns. Mais pour cela, ils vont devoir passer en Enfer, au Paradis, rencontrer des extraterrestres et construire leurs propres doubles cybernétiques...

Autant le premier Bill et Ted était une comédie de stoner inoffensive et adolescente, qui ne laissait pas forcément de grand souvenir, autant cette suite est un délire digne du Terry Gilliam de la grande époque : doubles maléfiques, doubles robotiques, la Mort (Bill Sadler, en roue libre) qui joue à Cluedo, à Twister et à la Bataille navale, le Diable, l'Enfer, des flashbacks, un futur où tout le monde porte des tenues en mousse, Dieu et un Paradis improbable, Station l'extraterrestre bricoleur pratiquant la mitose cellulaire, un Lapin de Pâques géant... cette suite est plus décalée, plus déjantée, avec des acteurs plus à l'aise, qui s'amusent beaucoup, de l'humour plus maîtrisé et non-sensique, et un rythme mieux géré.

C'est plus ambitieux, c'est plus délirant, c'est plus métal et c'est tout simplement plus efficace. Excellent !

4.75/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1288 : La formidable aventure de Bill et Ted (1989)

Publié le 31 Août 2020 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Review, Science-Fiction, USA, Jeunesse

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La formidable aventure de Bill et Ted (Bill & Ted's Excellent Adventure - 1989) :

Sur le point d'être séparés suite à leurs résultats scolaires médiocres, Bill (Alex Winter) et Ted (Keanu Reeves), deux lycéens idiots passionnés de musique, n'ont que quelques heures pour rédiger un exposé sur les réactions imaginaires de grandes figures historiques confrontées à la réalité des années 80. Ils reçoivent alors un coup de pouce inattendu de la part de Rufus (George Carlin), venu d'un futur où Bill et Ted sont vénérés : armés d'une machine à voyager dans le temps, Bill et Ted repartent alors dans le passé, pour y récupérer Napoléon (Terry Camilleri), Billy the Kid (Dan Shor), Socrate (Tony Steedman), Sigmund Freud (Rod Loomis), Genghis Khan (Al Leong), Jeanne d'Arc (Jane Wiedlin), Abraham Lincoln (Robert V. Barron) et Beethoven (Clifford David) afin de les utiliser dans le cadre de leur devoir...

Une comédie culte des années 80, mais qui m'a toujours laissé un peu mitigé avec son mélange de Time Bandits et de Wayne's World (les sketches du SNL existaient en effet déjà depuis quelques années en 1989, sous une forme ou une autre) façon stoner comedy, et ses personnages plus bêtes que leurs pieds.

Il faut dire que je n'ai pas connu ce film à l'âge des protagonistes, mais bien plus tard : nul doute que j'aurais plus de sympathie ou de nostalgie pour ce Bill et Ted si je l'avais vu pour la première fois à l'adolescence. Là, en l'état, après l'avoir découvert initialement à l'âge de 25 ans, et l'avoir revu très récemment, je ne peux m'empêcher de trouver le tout amusant, mais finalement assez quelconque.

Ça ressemble fortement à un délire conçu sous l'influence de la drogue, et qui n'aurait pas forcément de quoi tenir ses 90 minutes : le scénario est un peu creux, le film ne semble plus trop savoir quoi faire dans sa dernière demi-heure (si ce n'est montrer les péripéties puériles des figures historiques transposées dans le présent), et le tout manque un peu de rythme dans sa structure.

Ajoutez à cela des acteurs assez inégaux - Keanu arrive à sonner faux malgré ses dialogues limités, le Napoléon baragouine un français incompréhensible - et voilà : un film culte pas forcément des plus mémorables ni des plus réussis, mais qui se regarde néanmoins assez facilement grâce à sa décontraction globale (et à son vocabulaire improbable).

3.5/6

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Les bilans de Sygbab - Highlander, saison 3 (1994-1995)

Publié le 30 Août 2020 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Histoire, Les bilans de Sygbab, Review, Romance, Télévision, Canada, France

There can only be one... Et comme Sygbab continue vaillamment cette nouvelle intégrale hebdomadaire, ce sera sûrement lui !

Highlander, saison 3 (Highlander : The Series, season 3 - 1994-1995) :

Alors qu'il a retrouvé l'amour dans les bras d'Anne (Lisa Howard), à qui il cache son immortalité, Duncan est confronté à Kalas (David Robb), un vieil ennemi qui prend la tête de Hugh Fitzcairn (Roger Daltrey). Décidé à venger son ami, Duncan se tourne alors vers Joe (Jim Byrnes) et Adam Pierson (Peter Wingfield), un Guetteur qui s'avère être Methos, le plus vieux des immortels...

Après une seconde saison qui laissait espérer la mise en place d'une certaine continuité, il faut vite se rendre à l'évidence : les épisodes s'enchaînent dans un format qui n'est que trop répétitif, avec une multitude d'adversaires que Duncan a déjà rencontrés par le passé. Il est par moment mis en difficulté (par un ancien ami, ou encore par un immortel dans la peau d'un enfant), mais il n'est jamais réellement mis en danger.

Quant aux flashbacks, ils sont toujours aussi peu passionnants en général - le seul intérêt réside presque dans les costumes -, avec la même tendance obstinée à placer Duncan dans toutes les guerres, histoire de revenir encore et encore sur son lourd passé. Il y a au moins une constante : quelles que soient les époques, son honneur n'est pas remis en cause et il se pose sans cesse des questions sur le bien-fondé des actions de ceux qui l'accompagnent.

Mais la plus grande thématique le concernant, finalement, c'est cette notion qui échappe au contrôle de tous, et que personne ne peut comprendre totalement même après des siècles à tenter de l'apprivoiser : l'amour. C'est à cause de la perte de Tessa que Duncan refuse de révéler à Anne ce qu'il est réellement, et qu'il l'éloigne le plus possible malgré les sentiments qu'il a pour elle.

C'est aussi pour cela qu'il se réfugie de nouveau à Paris - l'occasion de revoir Maurice, toujours aussi bon vivant - après être été tué devant elle ; ce qui constitue en soi une bonne excuse pour ne pas l'impliquer dans sa vie. Bizarrement, leur relation fonctionne plutôt bien, et il y a une complicité qui n'existait pas avec Tessa. Par ailleurs, l'annonce de la grossesse d'Anne offre une possibilité intéressante pour que Duncan devienne père - même si l'enfant ne serait pas de lui -, mais elle est évacuée assez rapidement. Reste à savoir si c'est de manière définitive, ce qui serait dommage.

C'est une idée qui fait écho à l'un des premiers épisodes de la saison, dans lequel une ancienne petite amie de Ritchie réapparaît avec un enfant. Malgré toute la bonne volonté de ce dernier, dont l'envie d'explorer la paternité est sincère, la relation tourne court. Son développement est enfin un peu plus travaillé, notamment grâce à sa nouvelle passion pour la moto qui ne le mènera pourtant pas bien loin puisqu'il meurt sur la piste, à la lutte avec son coéquipier. Cet évènement va d'ailleurs le hanter et le conduire à s'éloigner de Duncan.

Quant à Joe, il est mis en avant car il est confronté à des situations qui l'interrogent sur sa mission. Il s'aperçoit en effet qu'il n'est pas possible de rester spectateur dans toutes les circonstances, et qu'il est parfois nécessaire d'agir au risque d'aller à l'encontre des règles établies par l'organisation séculaire dont il fait partie. Il y a toutefois une limite, car il ne faut pas verser dans l’extrémisme comme certains.

C'est dans cette optique qu'il tente d'abattre Christine dans le final, alors qu'elle s'apprête à dévoiler le secret entourant les immortels, en s'appuyant sur les archives des Watchers. Mais celles-ci tombent entre les mains de Kalas, qui s'en empare sans vergogne pour faire chanter Duncan. Son introduction en milieu de saison fait grimper l'intérêt d'un cran : en plus de briser la monotonie des épisodes indépendants, c'est la première fois qu'un immortel est présenté comme un antagoniste récurrent avec des motivations bien établies et des capacités qui le rendent dangereux.

C'est une vraie menace qui tranche avec les saisons précédentes, et c'est appréciable. Leur duel final - pas très original au niveau de la chorégraphie - est épique grâce au cadre dans lequel il se déroule : ni plus ni moins que la Tour Eiffel, ce qui donne l'occasion de mettre en scène un quickening magistral.

La mort de Kalas est censée modifier la donne puisque ce dernier a clairement indiqué que cet évènement amènerait à la divulgation des informations que Christine avait en sa possession. Ce stratagème machiavélique pousse à Duncan à envisager de se sacrifier mais heureusement Methos intervient en lui proposant une autre perspective. Selon lui, étant donné que la civilisation est amenée à évoluer, il est peut-être temps que le monde soit au courant de leur nature.

Ce nouveau personnage est une excellente idée  et ce pour plusieurs raisons. Dans un premier temps, sa physionomie prend les téléspectateurs à contre-pied : faire du plus vieil immortel existant un homme dans la trentaine alors qu'on aurait pu s'attendre à un homme plus mûr est intéressant. Ensuite, le fait qu'il se soit infiltré au sein de l'organisation des Watchers pour être chargé de sa propre recherche est un véritable coup de génie.

Il semble désormais que la série soit sur la bonne voie car les scénaristes tentent d'exploiter le potentiel de la mythologie mise en place, mais elle reste malgré tout handicapée par des épisodes indépendants souvent monotones et trop nombreux et un développement des personnages qui est dans l'ensemble assez laborieux. Il y a de la cohérence dans le propos, mais ça ne décolle toujours pas.

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Critiques éclair - Star Trek : Lower Decks, épisodes 1x03-04 (2020)

Publié le 29 Août 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Nouvelle déclinaison de la franchise Star Trek confiée par CBS à Mike McMahan (Rick et Morty, Solar Opposites), Lower Decks a peiné à me convaincre avec ses deux premiers épisodes (critiqués ici), bien trop creux pour leur propre bien, et avec des personnages tellement clichés et hystériques qu'ils en devenaient agaçants. Espérons que tout ça va se calmer un peu pour la suite de la saison...

Star Trek : Lower Decks 1x03-04 (2020) :

En 2380, les mésaventures de Mariner, Boimler, Tendi et Rutherford, un groupe de sous-officiers chargés des tâches les moins essentielles à bord de l'USS Cerritos, un vaisseau secondaire de Starfleet...

- 1x03 - Temporal Edict : Frustrée par l'annulation d'une mission diplomatique par Starfleet, le Capitaine Freeman décide d'imposer une discipline de fer sur le vaisseau - mais lorsqu'une race extraterrestre attaque le navire, tout le monde est trop fatigué pour se défendre. Sur la planète d'origine de ces assaillants, Mariner et le Commander Ransom, emprisonnés, se disputent pour savoir qui affrontera le champion local en duel singulier...

Et encore une fois, on ouvre un épisode en renforçant les caricatures que sont les personnages principaux, avec Boimler le nerd fils-à-maman humilié qui joue du violon vs Mariner qui est trop cool, rebelle et joue du métal sur sa guitare comme une rock goddess.

D'ailleurs, tout le reste de l'épisode est à l'identique : tout comme sa fille, le Capitaine n'en fait qu'à sa tête et est caractérielle, imposant ses volontés à son équipage de manière totalement caricaturale ; Mariner se rebelle encore et encore, parle à son Premier officier comme à l'un de ses potes, et se croit au-dessus de tout ; et si Boimler finit par sortir gagnant de toute cette histoire, c'est uniquement parce qu'il est un nerd studieux et respectueux du règlement, comme un idiot.

Encore une fois, pourquoi pas, dans l'absolu... si ce show n'était pas présenté comme une série faisant officiellement partie du canon de Trek, et si l'écriture n'était pas à ce point forcée, façon "regardez comme ils sont tous déjantés et incontrôlables, c'est trop drôle !!!".

En l'état, c'est tout simplement laborieux, jamais particulièrement original, jamais particulièrement amusant, et Mariner reste particulièrement agaçante.

- 1x04 - Moist Vessel : L’impertinence de Mariner amène sa mère à tenter de la forcer à quitter le navire... en faisant d'elle un membre du senior staff du Cerritos. De son côté, Tendi sabote malencontreusement une cérémonie d'Ascension, et fait tout son possible pour réparer sa bêtise.

Mouais. Deux personnages quasiment absents (Boimler et Rutherford), une sous-intrigue de l'Ascension digne d'une mauvaise sitcom (et qui dégénère en romance forcée et en slapstick parodique), et une Mariner-Sue toujours aussi agaçante, toujours caractérisée comme une ado rebelle de 15 ans anti-autorité, et qui triomphe toujours à la fin, après avoir fait la leçon à sa mère, et sauvé le vaisseau d'une énième catastrophe spectaculaire et hystérique, en partie grâce à ses méthodes peu orthodoxes.

Je commence vraiment à me lasser de tout ça, je dois dire, et quand bien même j'irai jusqu'au bout de ces dix épisodes, je commence à perdre espoir. Après, j'ai l'impression que la production tente des choses au niveau visuel (les lumières, les ombres), donc c'est un point positif à souligner.

Mais je ne trouve pas Lower Decks drôle. Du tout.

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Un film, un jour (ou presque) #1284 : Chinese Zodiac (2012)

Publié le 25 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Cinéma, Review, Chine, Hong Kong, Drame

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Chinese Zodiac (CZ12 - 2012) :

Jackie reçoit pour mission de retrouver les douze têtes de bronze du zodiaque chinois qui ornaient le Palais d'Été, et qui ont été dérobées lors de sa mise à sac par les Européens : avec son équipe (Kwon Sang-woo, Liao Fan, Zhang Lanxin), et aidé d'une spécialiste (Helen Yao), Jackie traverse alors le globe à la recherche des têtes manquantes, et de l'épave du navire de l'ancêtre d'une noble française, Catherine (Laura Weissbecker)...

Troisième volet de la saga Armour of God, mettant en avant un Jackie Chan aventurier/mercenaire, ce Chinese Zodiac est une sérieuse déconvenue. Après un Mister Dynamite qui a relativement mal vieilli, et un Opération Condor qui, au contraire, a toujours autant de punch, ce Chinese Zodiac est malheureusement un film dans lequel Jackie Chan accuse bien son âge et ne parvient pas à compenser ses limites actuelles.

Réalisateur, acteur, éclairagiste, chanteur, scénariste, cascadeur, chorégraphe, monteur, etc : Jackie est à tous les postes de ce métrage, comme pour compenser une présence diminuée devant la caméra, et cela se traduit par un film visuellement assez laid (couleurs saturées, etc), qui s'éparpille un peu, qui multiplie les lieux, les pays, les langues, et qui finit par être brouillon (un peu à l'image du personnage de Jackie, ici mercenaire un peu obsédé par son pays natal, ponctuellement froid et distant... à moins que ce soit l'interprétation de Chan qui provoque cela, un Chan qui, très souvent, a tellement à faire sur ce projet qu'il en est réduit à lire ses dialogues anglais - toujours un problème pour lui - sur des cartons tenus hors-champ).

L'équipe de Jackie ? Tous manquant de charisme, et affublés de problèmes personnels sans grand intérêt. La Française et la scientifique chinoise ? Sous-développées et peu mémorables. Jackie lui-même ? Dès l'introduction du film, avec cette évasion de Jackie d'une base militaire russe, ça ne fonctionne pas : entre les doublures, le câblage évident, les effets numériques approximatifs, les cascades impossibles, on est plus près d'un James Bond au rabais que d'un Opération Condor, on perd ce sens du "réalisme" (toutes proportions gardées) dans les exploits de Jackie, et on regarde ça sans être particulièrement impressionné.

C'est probablement ce qui coince le plus : avant, on était impressionné par Jackie et ses performances, même lorsqu'il était ponctuellement câblé. Maintenant, avec les béquilles dont il dispose (câblage omniprésent et voyant, effets spéciaux numériques, fonds verts, doublures, acolytes qui se battent à sa place, contrôle total sur le montage, sur la réalisation et sur les cascades, etc), on n'est que rarement impressionné par ce qui apparaît à l'écran. D'autant que Jackie profite de cette débauche de moyens pour inventer des cascades plus exubérantes les unes que les autres : par exemple, ce combat en chute libre au-dessus d'un volcan.

Sur le papier, pourquoi pas, c'est du pur James Bond. Dans les faits, tout a été tourné devant des fonds bleus, au-dessus d'une soufflerie verticale - une prouesse en soi, qui aurait été impressionnante telle qu'elle (on peut imaginer ce même combat, plus crédible, au-dessus d'une ou de plusieurs souffleries verticales dans l'entrepôt), mais qui perd paradoxalement en plausibilité et en intérêt une fois transposée en chute libre interminable à la verticale d'un volcan.

À trop vouloir en faire, le film en devient ainsi contre-productif : une mission à Chantilly ? Le moindre saut de Jackie est câblé, et sa poursuite avec des dobermans dans un labyrinthe est sapé par des incrustations numériques ratées. Une aventure sur une île lointaine, dans une épave échouée dans la jungle ? Des moments amusants, des pirates déglingués, mais aussi une jungle de studio jamais vraiment crédible. Un affrontement dans un entrepôt ? Malheureusement tiré vers le bas par un câblage très approximatif (notamment durant le combat des femmes), et par une explosion numérique très moche.

Et puis il y a cette toute fin jouant à fond la carte du mélo, où Jackie devient un héros international en se sacrifiant devant les caméras de toute la planète. Mouais. Surtout que le montage best-of de la carrière de Jackie, pendant le générique de fin, ne fait que souligner à quel point "c'était mieux avant".

Décevant, même en prenant en compte le fait que Jackie est désormais un sexagénaire, et qu'il ne peut donc plus être au même niveau qu'à la grande époque.

2.25/6

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Les bilans de Sygbab - Highlander, saison 2 (1993-1994)

Publié le 23 Août 2020 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Histoire, Les bilans de Sygbab, Review, Romance, Télévision, Canada, France

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Highlander, saison 2 (Highlander : The Series, season 2 - 1993-1994) :

Immortel âgé de plus de quatre cent ans, Duncan MacLeod (Adrian Paul) continue de vivre entre les États-Unis et Paris, aux côtés de Tessa (Alexandra Vandernoot), sa compagne humaine, et de Richie (Stan Kirsch), son protégé. Mais il découvre soudain l'existence des Guetteurs, une organisation secrète humaine consacrée à l'observation des Immortels et de leurs affrontements : voilà une nouvelle source de problèmes pour MacLeod, qui trouve en Horton (Peter Hudson), un guetteur fanatique, un nouvel ennemi...

Changement de saison, changement de générique, avec une introduction bien moins énergique qu'elle ne pouvait l'être par le passé. Heureusement que la musique de Queen est toujours là pour donner la pêche avant chaque début d'épisode ; c'est un bon moment qu'il faut savoir apprécier car pour le reste, les défauts sont les mêmes que dans la première saison : les scripts sont majoritairement plats, les flashbacks ne sont pas toujours passionnants, la gestion des personnages est aléatoire, et le format de 48 minutes est encore beaucoup trop long car il engendre des problèmes de rythme.

Il faut cependant mettre en avant des améliorations notables, et pas seulement au niveau des scènes de combat qui deviennent petit à petit plus crédibles - même si en parallèle les Quickenings deviennent de plus en plus affreux visuellement. Les acteurs commencent à jouer de manière plus convenable, et la copie a été entièrement revue en ce qui concerne l'illustration musicale.

Cela donne une autre aura à cet univers qui se développe lentement mais sûrement, le rendant un peu plus palpable. En revanche, il est difficile de s'y retrouver avec les personnages, la faute à une délocalisation constante qui voit Duncan se partager entre les États-Unis et la France de manière récurrente. Il faut donc s'habituer à ce que certains éléments soient laissés en suspens, ce qui crée une discontinuité peu évidente à appréhender.

Malgré ces problèmes inhérents à la production de la série, cela élargit tout de même le cercle des connaissances de Duncan, en intégrant de nouvelles figures, pas forcément toutes aussi sympathiques les unes que les autres - cela dépend aussi des affinités du téléspectateur.

Charlie (Philip Akin), par exemple, a du mal à exister, alors qu'un vent de fraîcheur accompagne l'introduction de Maurice (Michel Modo), le genre d'ami un peu lourdingue et collant sur qui on peut toutefois compter. Il apporte un brin d'humour pour détendre l'atmosphère, bien pesante autrement. En effet, la mort de Tessa - très tôt dans la saison, dans un épisode dont la conclusion dramatique est assez prévisible, et relativement ratée au regard de l'ambiance mise en place tout du long - porte un coup sévère à MacLeod.

La perte de l'être aimé est à priori le thème de prédilection des scénaristes ; de fait, il est mis en exergue à cause de cet évènement tragique (même si malheureusement ça devient un prétexte pour que le personnage principal devienne subitement un dragueur invétéré qui tombe toutes les femmes).

Découverte au même moment puisqu'il fait initialement partie des victimes, l'Immortalité de Ritchie est à la fois une bonne et une mauvaise idée. en tout cas par rapport à ce qu'elle génère. Certes, c'est l'occasion de voir Duncan dans un rôle d'instructeur, puisqu'il le prend sous son aile afin de lui apprendre les rudiments du combat au sabre, mais c'est aussi une façon de se débarrasser momentanément de Ritchie puisqu'il est rapidement congédié.

Cette intrigue a tout de même la particularité de révéler quelque chose d'assez troublant : que ce soit pour lui, Amanda (qui revient à deux reprises, avec des épisodes plus réussis que lors de sa première apparition) ou d'autres, MacLeod a tendance à vouloir combattre à la place de ses "protégés" car il a plus de chances d'y survivre. Il y a certes de la bonne volonté de sa part, mais cela sert aussi son intérêt personnel puisqu'il récupère régulièrement les Quickenings et augmente ainsi ses chances d'être le dernier immortel debout.

Les menaces auxquelles il doit faire face proviennent encore majoritairement d'immortels déjà croisés par le passé, sauf dans les cas de Néfertiri et de Marcus qui sont vivants depuis des millénaires sans qu'il en ait entendu parler. Peut-être ont-il appris à faire profil bas et à moins se faire remarquer que le héros, toujours fourré dans de drôles d'histoires (à part amener quelques personnes à se poser des questions dans les forces de police, cet aspect-là n'est pas vraiment développé). Mais la menace la plus sérieuse vient d'un humain extrémiste, bien décidé à exterminer cette espèce étrange d'êtres immortels.

Horton fait ainsi partie des Guetteurs, une organisation qui observe les immortels depuis des siècles afin de consigner leurs faits et gestes, dans le but de garder une trace de leur histoire. Leur règle d'or est de ne jamais intervenir, mais sa vision est plus radicale : les humains doivent prévaloir, et il n'est pas question qu'ils soient sous le joug d'un individu - d'une aberration plutôt - qui bénéficierait du savoir ultime.

Il utilise donc à son avantage les ressources dont il dispose en trahissant l'esprit pacifique des Watchers, allant même jusqu'à bafouer les règles des duels entre immortels par le biais d'une association malfaisante avec Xavier St. Cloud (Roland Gift), l'un des antagonistes de Duncan. Au-delà des possibilités qu'offre cet élément, cela met Duncan dans une situation inconfortable car tuer Horton va à l'encontre de ses principes.

Ce dernier traversant les océans pour traquer son ennemi, cela compense la discontinuité évoquée auparavant en créant un peu de liant, avec des épisodes en deux parties qui pointent le bout de leur nez. Une nouveauté qui apporte de la variété, tout comme le 2.16 The Vampire qui est pour une fois structuré autour d'un flashback et non de ce qu'il se passe dans le présent. C'est un aspect à travailler pour enrichir la série grâce à des épisodes atypiques, et aussi pour voir autre chose que des flashbacks de quelques minutes qui ne sont pas toujours concluants.

Il était aisé de fournir une saison moins catastrophique que la première, mais on sent une réelle volonté de mettre quelque chose en place grâce à une mythologie qui s'instaure peu à peu et des personnages qui commencent à s'établir. Cela n'augure en rien d'une suite extraordinaire, mais les scénaristes ont des idées ; reste à voir comment celles-ci seront exploitées.

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Un film, un jour (ou presque) #1282 : Opération Condor (1991)

Publié le 21 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Review, Hong-Kong

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Opération Condor (Armour of God II : Operation Condor - 1991) :

Jackie (Jackie Chan) est engagé par le Comte Bannon (Božidar Smiljanić) pour le compte des Nations Unies, afin de retrouver un trésor de guerre nazi enfouie au beau milieu du désert nord-africain. Avec lui, Ada (Carol Cheng), une experte coincée, Elsa (Eva Cobo De Garcia), petite-fille du nazi ayant caché le trésor, et Momoko (Shoko Ikeda), une jeune vendeuse qu'ils rencontrent en chemin. Mais ils ne sont pas les seuls à chercher ce trésor : Adolf (Aldo Sambrell) et ses mercenaires sont sur leurs traces, et deux espions arabes incapables (Daniel Mintz, Jonathan Isgar) les suivent de près...

Alors là, après la semi-déception Mister Dynamite, qui a très mal vieilli, voilà qui fait plaisir : Opération Condor n'a pas du tout vieilli, et reste à ce jour pour moi l'un des meilleurs Jackie Chan. Un peu comme si, cinq ans après Mister Dynamite, Chan avait repris toutes les idées de ce film, toutes ses ambitions, et avait décidé de reprendre les grandes lignes du film pour les réinventer avec un plus gros budget, et un savoir-faire plus assuré.

Résultat : cet Armour of God 2 est exotique, bien rythmé, totalement déjanté, à la fois drôle et spectaculaire, avec un trio de personnages féminins amusants et à la caractérisation suffisamment distincte pour être mémorable, des méchants incapables, des cascades incroyables, un thème musical qui reste en tête, des combats inventifs et décomplexé, et des scènes WTF, comme celle de la soufflerie.

Que dire de plus ? Que cet Opération Condor est un peu le mariage parfait de la comédie hong-kongaise, du film d'arts martiaux à la Jackie Chan, et du film d'aventures occidental, un mariage que Jackie Chan tentera de retrouver, en vain, dans les années 2000 avec Kung Fu Yoga, ou avec Armour of God 3 : CZ12...

Incontournable.

5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1279 : Artemis Fowl (2020)

Publié le 18 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Review, UK, USA, Disney+

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Artemis Fowl (2020) :

Héritier d'une dynastie de grands criminels, Artémis Fowl Jr. (Ferdia Shaw) découvre son héritage (ainsi que l'existence d'un monde fantastique et féérique) le jour où son père (Colin Farrell) est enlevé par une Fée renégate, en échange d'un artéfact rarissime. Avec l'aide de son majordome, Dom (Nonso Anozie), Artémis décide alors d'échafauder un plan complexe impliquant la capture du Capitaine Short (Lara McDonnell), une Fée, afin de forcer le Commandant Root (Judi Dench) et le voleur nain Mulch Diggums (Josh Gad) à lui donner l'objet en question...

Après des années de development hell, l'adaptation de la série de romans Artemis Fowl a enfin fini par se concrétiser pour Disney, sous la caméra de Kenneth Brannagh... et est donc sortie, en juin dernier, sur Disney +, crise de la COVID oblige.

Honnêtement, après avoir vu le film, on peut se demander si la COVID n'était pas plutôt un bon prétexte pour sacrifier ce métrage insipide et raté, plutôt que de risquer une déculottée critique et publique avec une sortie en salle.

Car Artemis Fowl (le film) est bourré de problèmes. Et ce sans même prendre en compte l'adaptation des romans, à proprement parler : sur un plan technique, le film est bourré de défauts. Dépassant à peine les 90 minutes, le film donne constamment l'impression d'être le remontage d'un blockbuster de 2 heures : personnages secondaires sous-développés (Juliet, inutile), dialogues et montages mécaniques au rythme haché, transitions approximatives, tout paraît précipité et confus, à la limite de l'incohérence.

En lieu et place d'un protagoniste malicieux et charismatique, on a un jeune acteur terne et impassible. En lieu et place d'un nain amusant, on a Josh Gad en cosplay de Hagrid, avec la voix d'un fumeur de 80 ans. Et dans le rôle de la commandante des fées, Judi Dench avec des oreilles pointues, une perruque et une voix, là aussi de fumeuse de 90 ans.

La direction artistique est générique, la réalisation de Brannagh est générique, la méchante est générique, la musique de Patrick Doyle est générique (ou bien tellement noyée dans les effets sonores qu'on ne la remarque pas), le worldbuilding est générique, les effets spéciaux sont génériques, le McGuffin est générique, bref, rien ne laisse la moindre impression vraiment positive au sortir du métrage... si ce n'est, peut-être, Lara McDonnell, assez attachante dans son rôle.

Et puis, forcément, ce qui achève d'enterrer le film, c'est cette constante mise en place d'éléments pour une hypothétique suite, qui ne verra jamais le jour : difficile de faire plus agaçant quand le premier épisode de cette wannabe-franchise est à ce point médiocre.

1.5 + 0.5 pour McDonnell et pour le majordome, amusant = 2/6

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Les bilans de Sygbab - Highlander, saison 1 (1992-1993)

Publié le 16 Août 2020 par Sygbab dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Histoire, Les bilans de Sygbab, Review, Romance, Télévision, Canada, France

There can only be one... Et comme Sygbab revient pour en découdre avec une nouvelle intégrale hebdomadaire, ce sera sûrement lui !

Highlander, saison 1 (Highlander : The Series, season 1 - 1992-1993) :

Immortel âgé de plus de quatre cent ans, Duncan MacLeod (Adrian Paul) vit une vie paisible d'antiquaire entre les États-Unis et Paris, aux côtés de Tessa (Alexandra Vandernoot), sa compagne humaine, et de Richie (Stan Kirsch), un jeune voyou qu'il a pris sous son aile. Las des duels constants à l'épée auxquels se livrent les immortels, il aimerait ne plus participer à ce combat sans fin... mais la réalité de sa condition le rattrape sans cesse.

L'immortalité est un des plus grands fantasmes de l'humanité, ce qui en fait un thème souvent abordé dans les domaines de la science-fiction et du fantastique. Étant donné que la série s'y consacre exclusivement, cela représente une opportunité de se pencher sur cette condition et d'en décortiquer les avantages et les inconvénients.

Malheureusement, ce n'est pas exploité de cette manière : si ce n'est évoquer de manière assez succincte les affres d'une solitude qui peut parfois durer des siècles et la douleur inévitable éternelle de perdre un être aimé et mortel, il n'y a pas grand-chose d'autre à signaler de ce côté. C'est d'ailleurs une constante de cette première saison puisque tout ce qui pourrait être exploité de manière intelligente n'est utilisé que de manière superficielle.

Les deux exemples les plus frappants résident dans la manière de gérer le Quickening et le background de Duncan. Dans le premier cas, il s'agit de l'aboutissement de duels presque tous identiques - même si on perçoit quelques progrès chez Adrian Paul, le manque d'inspiration dans les chorégraphies finit par rendre indifférent - et cela n'apporte rien de concret. Duncan est censé intégrer toutes les connaissances de ses adversaires, mais que ce soit dans ses aptitudes au combat ou au niveau de son enrichissement personnel, cela n'est jamais vraiment retranscrit.

Quant aux flashbacks qui ont pour but de nous faire découvrir son riche passé, ils ne sont jamais percutants. Sans parler des costumes qui sont parfois peu crédibles, le schéma est souvent le même avec un retour sur les origines de la rencontre entre Duncan et un autre Immortel, celle-ci se produisant généralement en temps de guerre. Traverser les siècles semble en effet avoir poussé notre héros à participer à tous les conflits possibles et imaginables...

Cela amène à un autre point qui met en avant le manque de créativité des scénaristes. À chaque épisode son Immortel, que Duncan a déjà rencontré par le passé dans 99% des cas, et qu'il connaît régulièrement très bien. Il y en a peu qui dérogent à cette règle, et cet enchaînement d'épisodes indépendants au déroulement quasiment invariable est plus que lassant.

Et bien entendu, cette concentration d'amis ou d'ennemis autour de lui ne change guère, qu'il soit aux États-Unis ou à Paris. Au moins, la Ville Lumière donne du cachet à la deuxième partie de saison, ce qui est toujours une bonne chose. En effet, d'autres éléments ne sont pas aussi enthousiasmants : entre une illustration musicale en décalage total avec le générique (qui est lui-même un paradoxe avec une musique et des paroles qui déchirent mais une imagerie qui fait saigner les yeux), une ambiance moribonde, un manque de rythme flagrant, une écriture au rabais et des scènes d'actions pas toujours heureuses (comme évoqué auparavant), il y a de quoi s'ennuyer.

En ce qui concerne les personnages, c'est le néant le plus total. Tessa est inutile et n'attire aucune sympathie, Richie sert uniquement de faire-valoir, Duncan n'est pas foncièrement intéressant, et le jeu approximatif des acteurs n'aide pas à s'attacher à eux.

Le comble, c'est de constater que certains des protagonistes secondaires sont plus intrigants : Darius, Amanda, et même la journaliste du début de saison... En revanche, ils ne sont pas développés, et cela souligne une fois de plus quelques carences impardonnables : la mort de Darius aurait sans doute eu plus d'impact si le téléspectateur en avait su plus sur lui, et l'intrigue de la journaliste qui essaie de percer à jour le secret de Duncan passe à la trappe alors qu'il y avait du potentiel.

En résumé, cette première saison est un véritable fiasco. Heureusement, le final relève un tant soit peu la tête en introduisant un groupe obscur qui est au courant de l'existence des immortels et qui souhaite les éliminer pour faire prévaloir l'humanité, car ils les considèrent comme une aberration de la nature. Il ne reste plus qu'à espérer que ce ne soit pas un coup d'épée dans l'eau !

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Critiques éclair - Star Trek : Lower Decks, épisodes 1x01-02 (2020)

Publié le 15 Août 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Lower Decks

Parce que visiblement, pour contrer le succès croissant de The Orville auprès des fans de science-fiction télévisée, et parce que l'objectif de la plateforme de VOD CBS All Access, c'est, de son propre aveu, "Du Star Trek. Tout le temps.", voici une nouvelle série appartenant à la franchise Trek, une série animée semi-parodique inspirée d'un épisode de The Next Generation (Lower Decks), et confiée à Mike McMahan (Rick et Morty, Solar Opposites).

Star Trek : Lower Decks 1x01-02 (2020) :

En 2380, les mésaventures de Mariner, Boimler, Tendi et Rutherford, un groupe de sous-officiers chargés des tâches les moins essentielles à bord de l'USS Cerritos, un vaisseau secondaire de Starfleet...

- 1x01 - Second Contact : Alors que Tendi vient d'arriver à bord, et que Mariner et Boimler sont en mission sur une planète, un virus qui se propage à bord du vaisseau...

Difficile de vraiment se faire une idée sur la série à partir d'un seul et unique épisode pilote, mais pour l'instant, je reste très mitigé. Visuellement, la série est efficace et agréable à suivre, mais l'influence Rick & Morty est vraiment très présente... et elle se ressent encore plus au niveau du rythme (effréné, voire même saoulant, avec ses dialogues débités de manière frénétique) et de la structure globale (un début anecdotique, et une montée en puissance jusqu'à un grand final déjanté et spectaculaire).

Le problème, c'est que les personnages, pour le moment, sont peu engageants : Mariner est assez agaçante (et le rebondissement final sur son identité est totalement téléphoné), Boimler est l'équivalent de Morty, mais en uniforme, et les deux autres sont trop peu développés, pour le moment, pour laisser la moindre impression.

Reste à voir comment ça va évoluer, mais bon, pour un premier épisode, "une invasion de zombies à bord du vaisseau", ça n'inspire pas forcément confiance.

- 1x02 - Envoys : Boimler et Mariner partent en mission diplomatique, afin d'accompagner le Général klingon K'orin en déplacement. Mais ce dernier, ivre, s'enfuit avec la navette ; de son côté, Rutherford tente de changer de spécialité à bord, pour pouvoir passer plus de temps avec Tendi...

Ce n'est pas encore avec cet épisode que je vais être convaincu.

Entre son intro, très Rick et Morty (l'entité lumineuse pourrait aussi bien balancer un "Show me what you got !" à son arrivée) ; son intrigue secondaire, pas désagréable et au fond positif (tout le monde encourage Rutherford dans sa reconversion) mais totalement improbable (la spécialisation des officiers de Starfleet intervient à l'Académie, et on ne change pas de département comme ça, sur un coup de tête) ; et son intrigue principale, bourrée de fanservice creux - Boimler et Mariner arpentent la galaxie à la recherche du Klingon, passent par Risa et une cantina, rencontrent donc des Klingons, un Ferengi, des Andoriens, des métamorphes, etc -, d'observations insipides "les noms klingons se ressemblent tous, ils ont tous une apostrophe", et à la chute téléphonée au possible (un peu comme la révélation de l'identité de Mariner, dans l'épisode 1) ; tout ça m'a franchement laissé de marbre.

Et puis la série tente tellement d'imposer sa dichotomie "Boimler est un incapable fini, un Morty-bis névrosé et ringard tandis que Marysue Mariner est cool, badass, elle n'obéit à aucune règle, elle sait tout sur tout, elle parle vite et fort, elle est trop awesome, c'est une aventurière géniale, whouhou" et son rythme tendu que tout cela me frustre plus qu'autre chose, pour le moment.

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Un film, un jour (ou presque) #1275 : Expendables 3 (2014)

Publié le 12 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, USA, Thriller, Review, Critiques éclair

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Expendables 3 (The Expendables 3 - 2014) :

Lorsqu'une mission tourne mal, et que Hale Caesar (Terry Crews) est envoyé à l'hôpital, Barney Ross (Sylvester Stallone) décide de mettre fin aux aventures des Expendables, qui viennent pourtant de retrouver Doctor Death (Wesley Snipes), l'un de leurs anciens membres. Barney, lui, n'a qu'une idée en tête : venger Caesar en recrutant une bande de jeunes mercenaires n'ayant rien à perdre (Ronda Rousey, Kellan Lutz, Glen Powell, Victor Ortiz, Antonio Banderas), et aller tuer le responsable de l'échec de la mission, Conrad Stonebanks (Mel Gibson), un ancien Expendable...

Après un premier volet très moyen, mais amusant, et un second volet plus lisible et efficace, voilà le troisième volet de la franchise Expendables... et là, ça coince nettement plus.

Déjà, parce que le film est rallongé de 20-25 bonnes minutes, pour dépasser les deux heures, et qu'il est affublé d'un classement PG-13 atténuant grandement la violence et le quota de bourrinage du film ; ensuite, parce qu'il est confié à un réalisateur débutant (ensuite passé sur le tout à fait oublié Hitman et Bodyguard), qui use et abuse du numérique pour illustrer les ambitions démesurées du film (le grand final, s'il est explosif, est aussi alourdi d'hélicoptères numériques immondes, de cascades bricolées, d'explosions mal intégrées, etc) ; et surtout, parce que le script se paie la très mauvaise idée de mettre les Expendables de côté pendant une bonne demi-heure, pour se consacrer aux Expendables 2.0, une nouvelle équipe de petits jeunes insipides que Stallone met sur pied pour aller se venger de Mel Gibson.

Parce que oui, le film passe son temps à faire le yo-yo entre la déconne habituelle des Expendables, avec clins d'œil, caméos et répliques vachardes, et un ton ultra-sérieux et dramatique, façon "Stallone tente d'expier ses démons, quels qu'ils soient", qui se marie mal avec l'atmosphère habituellement décomplexée de la franchise, mais aussi avec sa violence PG-13.

Mais pour revenir aux Expendables 2.0, il n'y a, à la limite, que Ronda Rousey qui parvient à faire la moindre impression. Et pas pour ses talents d'actrice. À côté, tous les autres nouveaux sont transparents, et heureusement qu'Antonio Banderas est là pour faire le clown, tant il apporte une bouffée d'air frais au tout.

Bref, trop de personnages du côté des gentils, entre les Expendables habituels, même en nombre réduit, les Expendables 2.0, les nouveaux personnages (Wesley Snipes, très amusant, Harrison Ford, qui semble plus impliqué là-dedans que dans n'importe quel Star Wars de la postlogie, Kelsey Grammer en agent de mercenaires), les anciens qui reviennent (Jet Li, Arnold)... et en face, personne, à part Mel Gibson.

Un Mel Gibson charismatique, qui se donne à fond et rappelle qu'il est un excellent acteur, mais qui n'est là que pour se battre mano à mano avec Stallone... ce qui laisse les autres sans réelle occasion de briller à l'écran. Ajoutez à cela une dose de placement produit assez maladroite, et vous vous retrouvez avec un Expendables un peu anémique et au souffle court, trop long, trop ambitieux, trop boursouflé et trop brouillon pour vraiment convaincre.

Au point que je le classerais probablement comme le moins bon des trois.

2.5/6

(cela dit, tout ça se joue dans un mouchoir de poche)

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Un film, un jour (ou presque) #1274 : Mister Dynamite (1986)

Publié le 11 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Review, Romance, HongKong

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Mister Dynamite (Armour of God, aka Lung hing foo dai - 1986) :

Mercenaire, aventurier et chasseur de trésors, Jackie (Jackie Chan) est engagé par le Comte Bannon (Božidar Smiljanić) pour compléter l'Armure de Dieu, une armure mythique dont il possède déjà trois pièces. Les deux pièces restantes, elles, se trouvent en possession d'une secte religieuse maléfique, qui a justement enlevé Lorelei (Rosamund Kwan), ex-petite amie de Jackie et compagne actuelle d'Alan (Alan Tam), son meilleur ami. Avec Alan et May (Lola Forner), la fille de Bannon, Jackie tente d'infiltrer le monastère de la secte...

Ce n'est que bien après Operation Condor (la suite de ce Mister Dynamite) que j'ai découvert cet Armour of God, initialement par le biais d'une compilation des meilleurs combats de Jackie - et il est vrai que le dernier quart du film, qui voit Jackie Chan affronter tour à tour une horde de moines, et un quatuor d'amazones afro-américaines en talons hauts, est spectaculaire, dynamique et amusant (quand bien même les moines et les amazones seraient souvent remplacés par des cascadeurs perruqués assez visibles).

Malheureusement, le reste du film n'est pas au même niveau : Armour of God est un film qui a bien vieilli, sur de nombreux plans, entre son rythme nonchalant et mollasson, sa pop 80s (chantée par Jackie Chan), ses placements produits bien voyants, ses seconds rôles caricaturaux, le personnage agaçant d'Alan (sidekick comique et râleur), le triangle amoureux insipide, etc...

Alors oui, comme je le disais, la dernière partie du film est sympathique, il y a une poursuite en voiture pas désagréable, et le tournage en Europe amène des paysages plutôt jolis, mais dans l'ensemble, j'ai vraiment eu du mal à revenir sur ce Mister Dynamite, qui a vraiment plus sa place dans un best-of des cascades de Jackie (notamment parce qu'il a failli mourir lors de la scène d'ouverture - radicalement différente du reste du film, soit dit en passant, tant au niveau de l'apparence de Jackie que de la réalisation et du montage, puisque Jackie a remplacé en cours de route le réalisateur d'origine) que dans un classement des meilleurs films de l'acteur.

2.5/6

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Les bilans de Lurdo : SEMAINE AVENTURE - Conan, saison 1 - troisième et dernière partie (1997)

Publié le 9 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Histoire, Review, Romance, Télévision, USA, Allemagne, Mexique

Pendant une semaine, place à l'héroïsme, à la fantasy, aux mythes et à l'aventure sur le blog des Téléphages Anonymes... ​​

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Après deux premiers tiers à l'intérêt très inégal, suite et fin de l'unique saison de cette série internationale en 22 x 45-60 minutes adaptant de façon assez libre les aventures de Conan le barbare...

Conan, saison 1 (Conan The Adventurer, season 1 - 1997) - troisième et dernière partie :

Armé de son épée atlantéenne et épaulé par ses amis Otli (Danny Woodburn), Bayu (T.J. Storm) et Zzeban (Robert McRay), Conan continue d'arpenter le royaume à la recherche du maléfique Hissah Zuhl (Jeremy Kemp)...

1x17 - The Crystal Arrow : Lorsque Conan et ses amis croisent le chemin de Rykon Pol (Jack Gwillim), un vieil archer assiégé par les forces du sorcier Khartan (Pierre Du Lat), ils font leur possible pour l'aider, mais échouent. Ils héritent cependant d'une flèche de cristal aux pouvoirs magiques, seule capable d'ouvrir les Portes de brouillard menant au royaume de l'archer... un royaume qui pourrait bien être la terre natale de Karella, et d'une mystérieuse gitane aux pouvoirs magiques (Justina Vail).

Aïe. Un épisode approximatif à plein de niveaux, entre la post-synchro bancale et approximative, les costumes vraiment fauchés (que ce soit les costumes de la troupe gitane, façon cirque sans budget, ou ceux des sbires de Khartan, en tenues moulantes noires recouvertes de bandes d'adhésif blanc, pour les faire ressembler à des squelettes), ou même l'interprétation de Moeller, pas très motivé, et de Pierre du Lat (à l'accent prononcé).

Déjà que l'histoire en elle-même n'est pas très intéressante, malgré le fait qu'elle développe un peu le personnage de Karella... un bon gros bof, dans l'ensemble.

1x18 - Labyrinth : Piégés par des bandits menés par Barr (Scott Eberlein) et envoyés par Hissah Zhul, Conan et ses amis sont séparés, et Otli est capturé par les criminels, pour être sacrifié à une bête mystérieuse et sanguinaire qui rôde dans les collines. Mais avec l'aide d'un faux aveugle (Jack Donner) et de deux guerrières (Jolie Jackunas, Evelyn Iocolano) à la recherche d'un enfant enlevé dans des circonstances similaires, Conan va retrouver son ami, avant d'affronter la Bête.

Ah là là quel dommage. Ça partait plus ou moins bien, de la continuité, des méchants cabotins et têtes à claques, une bête mystérieuse, un script un peu plus fouillé que d'habitude, et puis patatras, ça s'effondre dans la dernière ligne droite, quand l'épisode enchaîne un combat de trente secondes chrono contre la Bête (un coup d'épée, et c'est fini), et un échange magique en face à face entre Conan et Zhul, discussion qui semble sortie d'un autre script, tant elle n'a pas sa place dans le déroulement de cet épisode.

Ah, et le labyrinthe du titre, je le cherche encore (par contre, les figurantes en bikini en peau de bête, ça, il y en a).

1x19 - The Cavern : Réfugiés dans une grotte pour échapper à des intempéries surnaturelles provoquées par Zhul, Conan et ses amis sont séparés par un éboulement qui précipite Conan dans une faille. Là, il est confronté à Kamikon (Joe Lara), soldat de Zhul, entraîné à tuer depuis son enfance, mais avec lequel Conan va devoir collaborer quand la montagne se révèle être un volcan en éruption...

Un bottle-episode s'il en est, puisque tout se passe dans des grottes de studio ornées de fonds verts, et que l'essentiel de l'épisode consiste en des échanges de dialogues entre les compères de Conan, qui creusent de leur côté en se désespérant de ne jamais revoir le héros, entre Conan et Kamikon (Joe Lara, interprète de Tarzan dans la série produite par la même équipe), et bien sûr, entre Zhul et son crâne démoniaque, qui passent tout l'épisode à commenter l'action et à faire des paris sur l'issue des événements.

De ces trois axes principaux, le premier est intéressant, le second parfois répétitif, et le troisième ressemble à du remplissage surjoué par Jeremy Kemp : dans l'ensemble, un épisode inégal, mais qui change un peu de la routine habituelle. 

1x20 - Antidote : Lorsque Conan est frappé d'une flèche empoisonnée, ses amis se rallient pour lui trouver un antidote - l'occasion pour eux de se remémorer leurs aventures auprès du barbare...

Aïe. Un clip-show médiocre au possible, comme on avait l'habitude d'en faire dans les années 90, qui meuble beaucoup à l'aide de passages au ralenti sur les personnages qui courent, chevauchent, regardent au loin ou se battent contre des anonymes qui se dressent sur leur chemin, et qui, en prime, se paie le luxe de faire un flash-forward involontaire en insérant des images du season finale.

Preuve d'une production bordélique, et d'une diffusion à l'identique... d'autant pour ne rien arranger, le tout se conclue sur un montage musical de plusieurs minutes de flashbacks illustrés par une chanson lamentable.

1x21 - Heir Apparent : Accompagné d'Otli, de Zzeban et de Vulkar, Conan arrive dans un village de bord de mer terrorisé par un monstre aquatique dévorant tout le poisson. Le petit groupe décide alors d'aider la Reine Veeta (Mariette Hartley), en exil dans une grotte suite aux manigances d'Hissah Zhul et d'Achtel, son représentant local...

Techniquement listé et diffusé outre atlantique comme le dernier épisode de la saison, tout s'explique lorsque l'on réalise que cet épisode est un reste du début de saison, avant l'arrivée de Bayu, alors que Vulkar était toujours là (et était effectivement totalement transparent et insipide).

Un épisode tourné à la plage, avec une prise de son affreuse, un monstre numérique informe, une écriture bancale, et beaucoup trop de personnages secondaires, entre la barmaid bimbo, Veeta, la fille de Veeta, Achtel, la femme d'Achtel (qui ne sert absolument à rien), Zhul, son crâne, etc, etc, etc.

Sans oublier les scènes d'action à la continuité pire que tout : entre le combat de la doublure de Conan qui tient une grosse épée tordue, entrecoupé de gros plans sur Moeller, coiffé différemment et avec l'épée d'Atlantis, les positions qui changent à chaque changement de caméra, le sang qui disparaît d'un plan à l'autre... c'est un gros bordel de production, et il n'est pas surprenant qu'ils aient préféré évacuer cet épisode à la fin de la saison.

(dommage, car dans l'absolu, le scénario n'était pas désagréable)

1x22 - Lethal Wizards : Lorsque trois rois-sorciers, Gero (Scott Ripley), Penor II (Michael Berryman) et Norbu (David Jean-Thomas), anciens alliés de Zhul, viennent à la rencontre de Conan pour lui proposer leurs services contre leur ancien maître, le barbare est dubitatif. Mais bientôt, l'ultime combat contre le Sorcier approche, et l'aide de magiciens pourrait bien s'avérer décisive...

Clairement un season finale à l'issue indiscutable, ce Lethal Wizards pas désagréable à suivre a pourtant été diffusé en avant-dernière position outre-atlantique, ce qui n'a aucune logique.

Peu importe, cela dit, il suffit de regarder les épisodes dans l'ordre le plus cohérent pour assister ici à la fin précipitée de Hissah Zhul, à un duel de sorcier durant lequel Jeremy Kemp fait clairement "pew pew" avec sa bouche lorsqu'il tire des boules de feu, et aux manigances pataudes des trois sorciers, qui tentent de convaincre les compagnons de Conan de se ranger à leurs côtés (l'un en promettant de rendre la parole à Zzeban, l'autre en promettant de faire grandir Otli, et le troisième en tentant de jouer sur la fibre militante noire de Bayu).

Pas totalement convaincant, mais le tout est suffisamment rythmé pour que l'on ne s'ennuie pas.

Bilan saisonnier :

Difficile de trouver grand chose de vraiment positif à dire sur cette seule et unique saison de Conan : c'est fauché, c'est approximatif dans la réalisation, dans l'interprétation, dans les combats, etc, les effets spéciaux sont assez mauvais et (c'est probablement le fait d'avoir revu dans l'intervalle quelques épisodes d'Hercules qui, en comparaison de Conan, semble trois niveaux au-dessus), c'est vraiment de la télévision low-cost, tournée au Mexique pour pas cher.

Reste la distribution, étrangement sympathique et efficace, et avec une bonne alchimie globale. C'est peu, mais vu que le projet plus récent de série Conan par Amazon est tombé à l'eau, il faudra se contenter du souvenir de Ralf Moeller, finalement assez honorable dans ce rôle musclé...

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Un film, un jour (ou presque) #1272 : SEMAINE AVENTURE - Kull le Conquérant (1997)

Publié le 8 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Romance, USA

Pendant une semaine, place à l'héroïsme, à la fantasy, aux mythes et à l'aventure sur le blog des Téléphages Anonymes... ​​

Kull le Conquérant (Kull the Conqueror - 1997) :

Au royaume de Valusia, Kull (Kevin Sorbo), un barbare séduisant et musclé, obtient la couronne du pays sur un malentendu, lorsqu'il met un terme au massacre du Roi, devenu fou. Désormais souverain incontesté, Kull se cherche une compagne, et croise alors le chemin d'une séduisante inconnue, qui devient son épouse : celle-ci s'avère cependant être Akivasha (Tia Carrere), sorcière antique revenue à la vie, et bien décidée à profiter de sa nouvelle position pour conquérir le monde... une fois qu'elle se sera débarrassée de son nouveau mari.

Aïe. Aïe aïe aïe.

J'avais déjà vu ce film, il y a bien longtemps... et maintenant, je réalise pourquoi je n'en ai gardé aucun souvenir. Cette production Raffaella De Laurentiis, tournée en Slovaquie, adaptée d'un mélange de nouvelles de Robert E. Howard centrées sur Conan et Kull, et initialement envisagée comme un troisième long-métrage Conan, est en effet un festival de fantasy fauchée, de seconds rôles sans charisme, d'écriture approximative, et d'effets spéciaux ratés.

C'est bien simple : malgré un budget confortable de 20 millions de dollars, et un Kevin Sorbo ayant poussé de la fonte pour ce rôle, Kull The Conqueror est à peu près au niveau des productions Corman passées en revue ici même en novembre dernier - c'est mal écrit, la bande originale de Joel Goldsmith est un mélange bancal de heavy metal et de symphonique (un peu comme le score de John Debney sur Le Roi Scorpion, mais en raté), tout le monde est affublé de perruques fauchées, la réalisation est médiocre, le montage idem... bref, ce n'est pas bon du tout, et je me suis gentiment ennuyé du début à la fin, malgré un Douglas Henshall dans un petit rôle secondaire, et quelques moments décontractés (trop peu nombreux) qui rappellent le ton de la série Hercule de Sorbo.

Pas assez sérieux et convaincant pour être crédible, pas assez drôle et décontracté pour être un pastiche, ça ne fonctionne pas du tout.

1.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #1271 : SEMAINE AVENTURE - Hercule et le Labyrinthe du Minotaure (1994)

Publié le 7 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, Romance, Hercule

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Hercule et le Labyrinthe du Minotaure (Hercules in the Maze of the Minotaur - 1994) :

Alors qu'il commence à regretter d'avoir échangé ses aventures contre une vie rangée auprès de Deianira, Hercule reçoit la visite de son ami Iolaus (Michael Hurst), et ensemble, ils partent aider un village à se défendre contre une créature sanguinaire qui vit à proximité, dans son labyrinthe : un Minotaure (Anthony Ray Parker/Al Chalk)...

Tiens, un clip show qui parvient à rester intéressant - c'est suffisamment rare pour être notable ! Et ce, probablement parce que le clip show en lui-même n'occupe qu'un gros tiers du téléfilm, et que le reste possède un ton suffisamment léger et déconneur pour parvenir à faire passer la pilule.

Il faut dire qu'avec Iolaus (désormais veuf) qui a appris le kung-fu, les discussions captivantes des deux hommes sur la bonne manière d'utiliser le fumier, la bagarre générale dans l'hôtel (très Terence Hill et Bud Spencer - la série commence à trouver ce ton si particulier qui fera son succès) et les révélations de Zeus au sujet du Minotaure (un Minotaure d'ailleurs très loquace et manipulateur), il y a de quoi donner de l'épaisseur à ce qui, sinon, serait un métrage en pilotage automatique, avec des transitions tenant uniquement lieu de remplissage.

En l'état, le tout est suffisamment léger et décontracté pour rendre ce clip show assez agréable à suivre, d'autant que le Minotaure est, toutes proportions gardées, plutôt réussi.

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Un film, un jour (ou presque) #1270 : SEMAINE AVENTURE - Hercule et le Monde des Ténèbres (1994)

Publié le 6 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, Romance, Hercule

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Hercule et le Monde des Ténèbres (Hercules in the Underworld - 1994) :

Lorsqu'une faille menant directement aux Enfers s'ouvre dans un village reculé, Iole (Marley Shelton), une jeune vestale, part chercher le célèbre Hercule, qui passe une existence paisible aux côtés de son épouse Deianeira (Tawny Kitaen) et de leurs enfants. Mais Hera est bien décidée à faire souffrir le héros, en entretenant à la fois la jalousie de son épouse, et celle de son meilleur ami, le centaure Nessus (Cliff Curtis)...

À nouveau, un épisode au rythme un peu bancal, mais étrangement sympathique, car revenant sur le concept de la mortalité de notre héros, sur ses rapports tendus avec son père et sa belle-mère, et sur son amour pour son épouse, pour laquelle il est prêt à tout, y compris à partir aux Enfers.

Et puis c'est aussi là que le ton décomplexé de la série est particulièrement bénéfique : entre Michael Hurst (Iolaus), qui ici tient deux autres rôles (un anonyme alcoolisé qui décède dès les premières minutes du téléfilm, et un Charon, passeur des Enfers, à l'accent de chauffeur de taxi new-yorkais !), le Géant Gonzalez qui a probablement plus de dialogues dans ce métrage que dans toute sa carrière de catcheur professionnel, la jalousie du centaure (involontairement comique), les avances de Marley Shelton systématiquement rejetées par Herc, la bagarre générale aux Enfers, un autre caméo de Rose McIver, un autre caméo de Mark Ferguson en Hades (un Hades qui, visuellement, semble tout droit sorti des Monty Python !), et tous les chasseurs d'Hades qui tombent en morceaux, se reconstituant laborieusement après avoir été mis en pièces, le tout se regarde sans effort et dans la bonne humeur.

Ce, malgré les moments dramatiques du récit (le suicide de Deianeira, etc), et malgré les accents néozélandais que possède un personnage secondaire sur trois. ^^

Après, encore une fois, il y a toujours un problème de rythme et de péripéties décousues, qui font qu'on sent clairement que Hercules n'est pas fait pour être au format téléfilm, mais dans l'ensemble, c'était un épisode plutôt agréable de ce programme.

(et Cerbère passe plutôt bien à l'écran sous sa forme animatronique)

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