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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #aventure catégorie

Critiques éclair - Star Wars : Le Livre de Boba Fett - 1x07 + bilan (2021)

Publié le 27 Février 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Disney, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Star Wars, Review, Télévision, USA, Boba Fett

Après quatre premiers épisodes assez décevants, Le Livre de Boba Fett a enfin passé la seconde... pour deux épisodes se consacrant presque totalement au Mandalorien et à Grogu. Un joli paradoxe inhérent à la série, et qui devrait trouver une résolution dans cet ultime épisode de la saison...

Star Wars : Le Livre de Boba Fett 1x07 + bilan (The Book of Boba Fett, season 1 - 2021) :

- 1x07 - Tous les clans de Mos Espa trahissent Boba et l'attaquent simultanément, aux quatre coins de la ville ; retranché avec une poignée d'alliés, Fett se prépare à un siège sans issue...

Un épisode final assez symptomatique de la série, en cela qu'il est efficace dans l'action, et beaucoup plus intéressant sur le front du Mandalorien (qui retrouve ici Grogu) que sur celui de son personnage-titre (tout en continuant de sous-exploiter Ming-Na Wen).

Pour ce final, donc, Robert Rodriguez revient derrière la caméra, et se fait plaisir avec d'innombrables séquences western, des clins d'œil à King Kong et Godzilla, et de l'action, de l'action, de l'action.

Pas beaucoup de surprises au programme, cependant : tous les personnages amenés au fil de la saison reviennent ici sous une forme ou une autre, tout est logique, mais aussi... fortement prévisible, à l'image du petit dôme/cockpit transparent du vaisseau du Mandalorien, qui dès sa première apparition à l'écran téléphonait largement toute l'évolution de la sous-intrigue Grogu, ainsi que l'image finale de la saison.

Ça reste efficace dans sa mise en images, ça se regarde, mais ça s'arrête là.

- Bilan saisonnier -

On avait pourtant été prévenus par la production, bien avant la diffusion du programme : Le Livre de Boba Fett n'était pas une série à part entière, mais une saison 2.5 du Mandalorien.

Et dans les faits, c'est tout à fait exact, avec quatre premiers épisodes consacrés à Boba, et la dernière partie de la saison très axée sur Mando et Grogu. Il n'y a donc jamais eu tromperie sur le produit proposé... mais ce produit est tellement mal dosé/équilibré et structuré qu'on peut se demander si un peu plus de recul n'aurait pas été nécessaire avant de se lancer dans une telle saison.

D'autant que l'écriture du Mandalorien était déjà loin d'être exempte de défauts, avec un démarrage assez mollasson et des digressions pas toujours pertinentes. Sans surprise, donc, on retrouve ces soucis ici, décuplés par une volonté de se concentrer exclusivement, dans un premier temps, sur Boba et Fennec et sur des flashbacks répétitifs et convenus.

Après, c'était aussi partiellement voulu : la série a clairement opté pour une optique western, et a clairement décidé de transposer tous les clichés du genre dans l'univers Star Wars, avec les Hommes des sables en lieu et place des Indiens, et tout et tout. Mais ce n'est pas parce que c'était voulu que c'était nécessairement réussi.

Au final, on se retrouve donc avec quatre épisodes sur Boba, qui auraient pu être condensés en 90 minutes, voire intégrés aux trois derniers épisodes en flashbacks. D'autant que malgré les sept épisodes de cette série, les motivations et la caractérisation de Boba peinent toujours à convaincre - autant s'en passer, honnêtement, et laisser planer le mystère sur le chasseur de primes, plutôt que de lui donner un background basique façon Danse avec les Loups.

Bref. Du Livre de Boba Fett, on ne retiendra vraiment que les deux épisodes consacrés au Mandalorien, et quelques scènes çà et là. Vraiment un projet de transition, en somme, reste à voir ce qui viendra ensuite.

En tout cas, je revois nettement mes attentes à la baisse pour la série Obi-Wan, surtout avec le scénariste du Roi Arthur de Guy Ritchie et de l'Army of the Dead de Snyder à l'écriture.

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 4x05-06 (2021)

Publié le 26 Février 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, CBS, Discovery

Après deux premiers épisodes qui retrouvaient (pour le meilleur et pour le pire) la formule habituelle de la série, et deux épisodes suivants particulièrement soporifiques et faisant du surplace, Star Trek Discovery semble bien mal partie pour redresser la barre... mais on n'est jamais à l'abri d'une surprise.

Star Trek Discovery, saison 4 (2021) :

- 4x05 - The Examples : Alors que le Discovery et la Fédération doivent évacuer une colonie menacée par l'anomalie, Burnham et Booker découvrent qu'une poignées de détenus sont encore enfermés dans leur prison. En parallèle, un célèbre scientifique risan (Shawn Doyle) arrive à bord pour tenter de percer les secrets de l'anomalie...

Ah, il y a du mieux, probablement parce que l'épisode est formellement plus Trekkien, dans le sens traditionnel du terme, avec son génie scientifique arrogant d'un côté, et son dilemme moral de l'autre (assez convenu, mais joliment interprété par Michael Greyeyes).

Bon, cela dit, ça n'empêche pas le tout de paraître assez forcé : le raisonnement logique amenant à la découverte des origines artificielles de l'anomalie sort un peu de nulle part et paraît catapulté (quand bien même, Discovery oblige, on s'en doutait), surtout après quatre épisodes durant lesquels on ne savait absolument rien du phénomène : là, soudain, en un claquement de doigts, on en connaît tout le fonctionnement, et on devine qu'elle est fabriquée par quelqu'un ; le délai ultra-serré de l'évacuation paraît bien artificiel, histoire d'imposer un rythme et du suspense à l'épisode ; les scènes de pseudo-action opposant Burnham/Booker aux systèmes de sécurité de la prison ne sont là que pour étoffer un peu l'épisode...

Bref, il y a du mieux, comme je le disais, mais il reste plein de scories, comme ce passage éclair de Tig Notaro, dont la production s'est soudainement souvenue de l'existence, ou encore le fait qu'une fois de plus, c'est Burnham qui sauve tout le monde, pendant que le reste de l'équipage reste à bord du vaisseau...

- 4x06 - Stormy Weather : Le Discovery s'engage dans la faille subspatiale créée par l'anomalie, pour tenter d'en découvrir l'origine. Mais l'espace qui s'y trouve est corrosif, et le vaisseau est rapidement en danger...

Au. Secours.

Pourtant, au début, j'étais enthousiaste : un épisode d'exploration de l'espace occupé par l'anomalie, réalisé par Jonathan Frakes, et qui semblait partie pour adopter une structure assez classique, très SF (le postulat évoque ainsi de multiples épisodes préalables de Star Trek, ce qui n'est pas forcément un mal, en théorie : l'originalité, c'est bien, mais il est toujours possible de parvenir à aborder un sujet familier sous un angle original).

Et puis non, l'épisode retombe rapidement dans le tout-thérapie habituel de la série, avec ces personnages qui se confient en long, en large et en travers sur leurs sentiments et leurs traumatismes émotionnels et psychologiques.

Ici, c'est Zora, l'ordinateur du vaisseau, qui nous fait une crise d'anxiété (!), résolue grâce aux conseils de Gray (il faut bien que le personnage serve à quelque chose) et de Burnham (forcément). Une Zora qui s'épanche sur ses états d'âme, et qui finit même par chanter une petite chanson à Michael lors d'un moment de grande tension (qui est, à l'écran, assez ridicule, honnêtement).

À côté, Booker a aussi des états d'âme dont il débat avec une vision de son père défunt, dans une sous-intrigue qui fait très clairement pièce rapportée... et comme le plus gros de l'épisode est occupé par tous ces dialogues pleins de pathos et d'émotion, ça ne laisse que peu de place à la cohérence et à la logique.

On se retrouve ainsi avec un équipage aux décisions impulsives et discutables, avec énormément de technoblabla encore plus approximatif que d'habitude, avec de grosses ficelles narratives assez bancales, et avec des scènes qui font grincer des dents, comme cette marche au ralenti de Burnham sur fond de musique dramatique et de gerbes d'étincelles, ou encore la chanson de Zora - parce que oui, plus que jamais, seule Burnham est capable de sauver tout l'équipage, en restant seule aux commandes du vaisseau alors que tout le monde se met à l'abri.

C'est assez lassant, et l'hypothèse d'une menace venue d'outre-galaxie me laisse en plus assez dubitatif.

 

(à suivre)

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Un film, un jour (ou presque) #1588 : Uncharted (2022)

Publié le 25 Février 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Romance, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Uncharted (2022) :

Nathan Drake (Tom Holland), jeune arnaqueur passionné d'histoire, est recruté par Sully (Mark Wahlberg), un chasseur de trésors, pour tenter de retrouver le trésor de Magellan, perdu il y a plus de 500 ans par la Maison Moncada. Une course autour du monde s'engage alors entre Drake, Sully et Santiago Moncada (Antonio Banderas), avec pour enjeu plus de 5 milliards de dollars en or et en métaux précieux...

Soyons honnêtes : même sans avoir joué à tous les jeux de la franchise (et c'est mon cas, j'ai uniquement joué aux deux premiers), les caractéristiques principales d'Uncharted sont flagrantes. Un protagoniste baroudeur sarcastique (à la Indy) ressemblant physiquement à (et sonnant comme) Nathan Fillion, une relation ludique avec Sully, son mentor moustachu, des fusillades à gogo, des aventures aux quatre coins du globe, des puzzles à résoudre, de l'escalade, et des cascades spectaculaires et cinématographiques.

Donc forcément, quand après près de 15 ans au point mort, en development hell, cette adaptation filmique de la saga vidéoludique (confiée à trois scénaristes et au réalisateur de Venom et de Zombieland) ne garde qu'une fraction de ces points essentiels (et ne les exploite vraiment qu'à la fin du métrage), ça coince.

À commencer par le casting : j'aime beaucoup Tom Holland, il est attachant, mais il n'a absolument rien de Nathan Drake, même en version Begins - pas vraiment l'humour ou le répondant, pas le côté baroudeur, pas d'alchimie avec Sully (un Wahlberg autrefois envisagé pour le personnage titre, et ici en pilotage automatique et en débardeur pour montrer ses muscles)... au moins, à défaut d'utiliser des armes à feu (il le fait dans une scène vers la fin du film, et le métrage en profite pour placer enfin le thème musical des jeux, mais c'est très bref), il fait du parkour et de la musculation, c'est déjà ça et ça plaira aux fans de l'acteur.

Donc Drake n'est pas ultra convaincant, Sully non plus, Banderas fait de la figuration (Chloé s'en sort mieux), les fusillades sont aux abonnés absents dans le métrage, les puzzles sont assez génériques et pas très intéressants dans leur mise en image, les aventures internationales sont étrangement étriquées et claustrophobiques, et enfin, les cascades paraissent bizarrement mollassonnes : encore une fois, lorsque Tom Holland fait du parkour, c'est efficace, quand il est remplacé par des doublures numériques lors de grandes cascades défiant toutes les lois de la physique et de la plausibilité (à la Fast and Furious), ça coince - oui, c’était déjà comme ça dans les jeux, mais à l’écran, en prises de vue supposément réelles, ça ne passe pas.

Et puis je pourrais citer la musique, ici totalement insipide (merci Djawadi, une fois de plus), le rythme en dents de scie, le montage très moyen des scènes d'action, le caméo pataud de Nolan North, ou encore une cruelle absence de fun, de personnalité et d'énergie tout au long d'un métrage qui est plus près d'un Benjamin Gates 2 que d'un Indiana Jones...

2.5/6 (à peu près comme le Tomb Raider de Vikander, en fait)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1586 : The King's Man - Première Mission (2021)

Publié le 23 Février 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Review, UK, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The King's Man - Première Mission (The King's Man - 2021) :

En 1914, alors que la paix entre les peuples d'Europe est menacée par les manigances du mystérieux Berger, le Duc d'Oxford (Ralph Fiennes) tente d'empêcher le chaos mondial à l'aide de ses fidèles compagnons, Polly Watkins (Gemma Arterton) et Shola (Djimon Hounsou). Mais face à eux se dressent tous les sbires du Berger, au rang desquels le cruel Raspoutine (Rhys Ifan)...

Les deux premiers Kingsman, malgré leurs défauts, parvenaient à être des pastiches de films d'espionnage à la James Bond sympathiques et modernes, non seulement grâce à la bonne alchimie de son duo de tête Firth/Egerton, mais aussi et surtout parce que les films ne se prenaient jamais au sérieux, que ce soit au travers d'une explosion de têtes symphonique, ou d'un Elton John faisant du kung-fu.

On sentait alors que Matthew Vaughn rêvait de faire un James Bond, mais que son second degré l'empêchait de verser dans un film d'action trop droit dans ses bottes.

Ici, avec ce troisième volet de la saga... Vaughn fait tout l'inverse. Il change son fusil d'épaule et, un peu comme s'il avait récemment vu 1917, il a décidé de faire un film de guerre sur les horreurs de la Première Guerre Mondiale, sur les tares de l'Empire britannique de l'époque, et tout et tout... en oubliant le second degré au passage.

C'est bien simple, la seule scène qui ressemble, de près ou de loin, au ton des deux premiers Kingsman, c'est ce moment où Raspoutine (excellent Rhys Ifan) guérit la jambe de Ralph Fiennes à coups de langue, avant de s'engager dans un combat tourbillonnant sur l'Ouverture 1812 de Tchaikovski : subitement, au bout de près d'une heure, le film se sort brièvement de sa torpeur pour partir dans un grand n'importe quoi virevoltant et rythmé, avec de l'humour, des cascades, etc.

Malheureusement, Raspoutine est probablement tout ce que l'on retiendra de ce troisième volet bipolaire, qui semble tellement vouloir proposer un film de guerre et d'espionnage sérieux que ses brèves saillies dans l'univers Kingsman paraissent presque déplacées. Ce qui n'aide pas, en plus, c'est que le film n'a pas de duo principal aussi solide et dynamique que Firth/Egerton : en tant que père et fils, Fiennes et Harris Dickinson passent leur temps à être séparés, ou à marcher mollement dans les traces du duo des deux premiers films, sans jamais marquer vraiment les esprits.

À l'identique, les dialogues semblent nettement plus plats et le rythme largement absent : doit-on voir dans l'absence de Jane Goldman au scénario la raison de ce virage vers quelque chose de moins décalé et amusant ? Est-ce que son influence, dans les films précédents (loin d'être parfaits, encore une fois), explique tous ces ressorts narratifs éventés, que le film présente pourtant comme des révélations improbables (l'identité du grand méchant, la scène du générique de fin avec l'homologue de Lenine) et ces scènes d'action étrangement inégales (un peu trop d'accélération des mouvements, de câblage, çà et là) ?

Difficile à dire, mais une chose est sûre, ce Kingsman 3 manque cruellement de fun et d'énergie, en plus de se prendre diablement au sérieux.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1584 : Retour au bercail (2021)

Publié le 21 Février 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Jeunesse, Aventure, Animation, Netflix, Australie, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Retour au bercail (Back to the Outback - 2021) :

Maddie (Isla Fisher), serpent d'un sanctuaire animalier australien, en a plus qu'assez d'être présentée comme un animal mortellement dangereux par son dresseur, Chaz (Eric Bana). Avec ses compères Frank (Guy Pearce), une araignée en chaleur, Nigel (Angus Imrie), un scorpion névrosé, Zoe (Miranda Tapsell), un lézard, Maddie décide alors de s'évader pour rejoindre les étendues sauvages de l'Outback. Mais cette évasion ne se déroule pas comme prévu, puisque Pretty Boy (Tim Minchin), le koala vedette du sanctuaire, arrogant et vaniteux, se joint involontairement à eux...

Un film d'animation australien né des cendres d'un projet Dreamworks avorté (c'est probablement pour cela qu'on retrouve des influences très prononcées de Madagascar et compagnie), et qui, dans un premier temps, ne fait pas grande impression, car très balisé et dérivatif.

Le métrage ne semble alors pas très drôle, pas très rythmé, les chansons pop choisies manquent de cohésion, bref, ce n'est pas très intéressant, malgré des doubleurs australiens impliqués et des personnages plutôt attachants. À mesure que le temps passe, cependant, la mayonnaise prend un peu, et l'on finit par se prendre au jeu de ce road movie aussie pas forcément très innovant, mais somme toute assez visuellement joli : certes, les messages sur les apparences dont il faut se méfier, ou encore sur l'importance d'une famille de substitution, ne sont pas très originaux, mais ils fonctionnent néanmoins, et la grosse poursuite finale est même plutôt dynamique, en plus d'être bien animée.

Inégal, donc, mais plutôt honorable pour une production Netflix.

3.75/6

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Critiques éclair - Star Wars : Le Livre de Boba Fett - 1x05-06 (2021)

Publié le 6 Février 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Disney, Les bilans de Lurdo, Science-Fiction, Science Fiction, Review, Télévision, USA, Star Wars, Boba Fett

Quatre épisodes au compteur, plus de la moitié de la saison, et un bilan très mitigé pour ce Livre de Boba Fett, qui peine à justifier son existence ou à rendre les aventures de son chasseur de primes repenti devenu caïd de la pègre au grand cœur un tant soit peu captivantes ou attachantes... en espérant que cela change assez rapidement.

Star Wars : Le Livre de Boba Fett 1x05-06 (The Book of Boba Fett, season 1 - 2021) :

- 1x05 - Le parcours du Mandalorien, qui finit par revenir sur Tatooine, et par croiser le chemin de Boba et de Fennec...

Un épisode à peine déguisé du Mandalorien, dans lequel Boba n'apparaît pas du tout, et qui se concentre exclusivement sur les pérégrinations de Din Djarin après la fin de la seconde saison de son show... et il est tout de même très ironique que ce soit là, probablement, le meilleur épisode du Livre de Boba Fett.

Un épisode sur lequel plane très fortement l'ombre de Dave Filoni, ce qui se reflète directement dans les qualités et les défauts de l'écriture : le ton est plus léger, on a de l'action efficace et dynamique, des moments plus comiques (l'arrestation par les agents de la circulation ^^), des références amusantes ("Wizard !", BD), et un protagoniste qui est tout ce que devrait être Boba Fett (chasseur de primes, énigmatique, efficace dans son travail, etc), mais on a aussi ce trop-plein et cette fascination pour la mythologie clanique des Mandaloriens et de la forgeronne... dont je me contrefous toujours autant qu'à l'époque de The Mandalorian.

Reste que le tout est plutôt efficace, et redonne une lueur d'espoir dans cette saison gentiment anémique.

- 1x06 - Avant de rejoindre les rangs de Boba contre le syndicat qui s'oppose à lui sur Tatooine, le Mandalorien part retrouver Grogu, qui étudie sous la supervision de Luke Skywalker...

Et encore un épisode du Mandalorien, réalisé et co-écrit officiellement par Dave Filoni qui, une nouvelle fois, se fait plaisir, avec beaucoup de fanservice qui éclipse totalement le fait qu'on est censés regarder une série Boba Fett.

Parce que bon, il faut bien avouer que depuis deux épisodes, et à un épisode de la fin de saison, Boba Fett fait désormais de la figuration dans sa propre série ; en même temps, est-ce vraiment un mal, puisque tout le début de saison, centré sur lui, était clairement assez oubliable et quelconque ?

Ici, on monte donc considérablement en puissance, avec le retour de Luke Skywalker (dans une version deepfakée bien plus aboutie qu'en saison 2 du Mandalorien), d'Ahsoka, de Grogu... mais pas que, puisqu'un certain chasseur de primes aux allures de vieux cowboy fait enfin son apparition en prises de vue réelles, éliminant par la même occasion le personnage de Timothy Olyphant. Et ça fonctionne plutôt bien, tout ça, il faut le dire.

Que ce soit dans les détails (le sandcrawler des Jawas pimpé avec le crâne du dragon krayt) ou dans les grandes lignes (les deux camps qui se forment avant l'affrontement final), dans les clins d'œil (les moments Ahsoka/Luke) ou dans mes enjeux (le choix imposé à Grogu, assez symptomatique du problème et des failles de l'Ordre Jedi)... j'ai trouvé ça plutôt agréable, tout en n'étant pas forcément dénué de défauts de rythme ou de structure.

En tout cas, après quatre premiers épisodes médiocres, le show remonte la pente. Reste à voir comment ça va se conclure...

 

(à suivre)

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 4x03-04 (2021)

Publié le 5 Février 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Télévision, Action, Science Fiction, Science-Fiction, Aventure, USA, Les bilans de Lurdo, Star Trek, CBS, Discovery

Voilà voilà : la saison de Discovery a repris en novembre dernier, et à en juger par les deux premiers épisodes de la saison... le programme reste égal à lui-même. Débordant de sentimentalisme dégoulinant, de pyrotechnie abusive et se prosternant toujours à l'autel de Burnham, Discovery ne change pas sa formule, et nous propose une nouvelle menace galactique ultra-générique dont je m'attends presque, une nouvelle fois, à ce qu'elle soit toutéliée d'une manière ou d'une autre au vaisseau ou à son équipage... en espérant que je me trompe.

Star Trek Discovery, saison 4 (2021) :

- 4x03 - Choose to Live : Pendant que Stamets et Booker partent pour Ni'Var pour tenter de percer le mystère de l'anomalie à l'aide des scientifiques locaux, Tilly, Burnham et la mère de cette dernière traquent une Qowat Milat qui, depuis l'apparition de l'anomalie, dérobe du dilithium à Starfleet et est responsable de la mort d'un officier...

En soi, un épisode moins larmoyant et mélodramatique, tout en étant aussi moins pétaradant et nerveux... ce qui devrait être une bonne chose. Sauf qu'en réalité, j'ai trouvé le tout particulièrement soporifique.

Probablement parce que deux des trois intrigues de l'épisode impliquent des éléments dont je n'ai absolument rien à faire : d'un côté, les Qowat Milat ninjas inventées pour Star Trek Picard, et qui reviennent à nouveau ici comme un gros élément hors-sujet, qui oblige les personnages à se battre à l'épée, et qui toutélie (forcément) une fois de plus tous les éléments de l'épisode à Burnham (en ramenant sa mère, et en faisant de la fugitive celle qui a tout appris à Maman Burnham et l'a remise d'aplomb à son arrivée dans le futur).

Alors déjà que j'ai énormément de mal avec toutes ces grosses ficelles scénaristiques qui ramènent toujours tout à Burnham, quand en plus elles sont rattachées aux Milat, je roupille.

Ajoutez à cela un énorme surplace sur le front de l'anomalie (la sous-intrigue sur Ni'Var n'était pas désagréable, mais n'aboutit sur rien, si ce n'est sur Booker qui fait son deuil), une Tilly qui me laisse de marbre dans son rôle de comic relief à la recherche de sa vocation, et surtout la sous-intrigue de Gray/Adira qui n'apporte rien au reste de l'épisode, et voilà : je n'ai pas été intéressé par le tout, qui en prime dure près d'une heure complète. Bof.

- 4x04 - All is Possible : Tandis que Burnham et Saru doivent assister aux discussions difficiles qui doivent mener à la réintégration de Ni'Var à la Fédération, Tilly est mise à la tête d'une navette emplie de cadets, pour un exercice de cohésion... qui vire rapidement à la catastrophe.

Autrefois, on pouvait se plaindre que Discovery misait tout sur l'action et les effets spéciaux. Maintenant, c'est un peu tout l'inverse, avec un épisode "thérapie" qui fait encore du surplace au niveau de l'intrigue de fond.

La thérapie de Book, qui se remet du deuil de sa famille et de planète grâce aux bons conseils de Culber. La thérapie de Tilly, qui embarque pour une mission générique au possible avec une bande de cadets insipides et immatures au possible, s'écrase en navette sur une planète hostile, et y trouve une nouvelle vocation en réussissant à coacher ses cadets incompatibles.

Mais aussi, en quelque sorte, la thérapie de la Fédération, avec une Burnham toujours là pour proposer des conseils ultra-pertinents à la Présidente et à la Présidente de Ni'var, sauvant à elle seule (ou presque, si l'on compte la semi-contribution de Saru,) l'avenir de la Fédération grâce à ses talents incroyables de diplomate.

Le tout dans un épisode longuet, mollasson, et qui n'a suscité chez moi que de l'ennui, alors qu'il tentait clairement de provoquer l'émotion (les gros violons lors du "départ" de Tilly - qui reviendra bientôt, n'en doutons pas - ou encore la mort du pilote de la navette, brièvement présentée comme dramatique mais aussitôt oubliée par les autres occupants de celle-ci). Une émotion qui pourrait fonctionner si j'avais le moindre attachement aux personnages... mais comme c'est précisément le point sur lequel Discovery échoue depuis le début...

J'ai bien dormi devant l'épisode, en tout cas.

 

(à suivre)

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Les bilans de Lurdo : Les Maîtres de l'Univers - Révélation, saison 1 - suite et fin (2021)

Publié le 30 Janvier 2022 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Télévision, USA, Netflix

Avec sa première moitié de saison frustrante, tiraillée entre fanservice, désir de prendre les fans à contre-pied et besoin d'obéir au cahier des charges Netflix, Masters of the Universe : Revelation laissait dubitatif.

Sans sombrer dans les critiques bas-de-plafond et réactionnaires de nombreux internautes, il fallait bien reconnaître que le tout était assez bancal, pas aidé par une écriture en demi-teinte, par une héroïne abrasive et par un héros quasiment absent... surtout qu'en 5 épisodes, il était difficile de vraiment développer un tout convaincant. Reste à voir ce que le showrunner, Kevin Smith, et son équipe, ont tenté pour redresser la barque dans ces cinq nouveaux épisodes... 

Les Maîtres de l'Univers  - Révélation, saison 1 - suite et fin (Masters of the Universe : Revelation 1x06-10 - 2021) :

Skeletor détient désormais le pouvoir suprême, alors même qu'Adam gît, mortellement blessé. Mais Teela n'a pas dit son dernier mot, et Evil-Lyn manigance de son côté...

Je crois que le personnage de Musclor résume bien toute cette saison de MOTU : Revelation au travers d'une simple réplique adressée à Skeletor, et qui arrive dans l'épisode final : "It's not about us". Effectivement, au final, la série n'aura jamais vraiment parlé de Musclor, de Skeletor ou de leur combat. MOTUR est une série qui parle du Pouvoir, mais aussi et surtout du rapport des femmes à celui-ci, ces deux femmes étant Teela et Evil-Lyn (qui ont toutes deux droit à des origin stories en flashback dans cette deuxième partie de saison).

Ce n'est pas surprenant de voir ainsi que le grand final de la saison est un duel entre celles-ci. D'un côté, une Evil-Lyn déifiée qui a obtenu le Pouvoir, un relooking bodybuildé, et qui, dans son désir d'émancipation et de vengeance envers le genre masculin Skeletor, sombre dans un nihilisme chaotique ; et de l'autre, une Teela qui, en cinq épisodes, passe de super-héroïne confiante et arrogante à jeune femme pleine de doutes, puis, une fois rassurée sur son caractère exceptionnel et formidable, devient une Sorcière 2.0, plus puissante que sa mère la Sorcière ne l'a jamais été, et dépourvue des limites que le Pouvoir imposait à cette dernière.

C'est l'aboutissement logique de la narration de la série, plus intéressée par la déconstruction de la série d'origine, et par l'utilisation clin d'œil d'un maximum de personnages secondaires (je ne me remets toujours pas du "J'aimerais bien le fister" de Fisto, clairement placé là pour le sous-entendu graveleux), que par une intrigue et une adaptation plus classiques.

Et en soi, pourquoi pas. MOTUR fonctionne effectivement mieux dans cette seconde moitié, au point que l'on se demande pourquoi Netflix à tenu à diviser sa saison en deux parties (on devine très bien les raisons financières, mais créativement parlant, c'est vraiment nocif au programme et à sa réception publique). Mais ça fonctionne presque malgré soi : l'écriture de cette seconde moitié n'est pas franchement meilleure, l'évolution des personnages semble assez précipitée (le contraste avec la caractérisation de Teela en première moitié de saison est assez rude), et Skeletor, par exemple, retombe en un claquement de doigt dans son personnage de méchant débile et incapable, quand il n'évoque pas tout simplement le Joker par son doublage (Mark Hamill oblige).

Outre les renvois directs aux multiples incarnations de la franchise (les sbires obscurs du film, notamment), Kevin Smith recycle aussi un peu des éléments piochés à droite et à gauche, notamment chez Marvel, comme tout ce qui tourne autour d'Adam et de l'épée de Pouvoir (que l'on pourrait ramener directement à une autre franchise centrée sur un blond musclé, à qui l'on faisait remarquer qu'il n'était pas le Dieu des Marteaux et n'avait donc pas besoin de son arme fétiche pour invoquer ses pouvoirs), l'arrivée in extremis des renforts sur le champ de bataille, très Avengers Endgame, le Savage He-Man primitif et bondissant à la Hulk, ou encore Andra, dont le seul fait d'armes (et la seule utilité), toute la saison, aura été d'équiper deux lasers à ses poignets et de tournoyer comme Tony Stark dans son armure.

Et tout ça pour aboutir à une conclusion finalement assez typique de l'époque actuelle, réinventant le "I have the power !" de Musclor en un "We have the power !" de Teela, qui mutualise, démocratise et féminise l'idée de pouvoir absolu, pour éviter que le mâle blond aryen ne soit le seul à en faire usage.

Un Musclor qui, lui-même, se pose la question à la fin : puisque Teela est désormais toute-puissante, n'a plus de limites, et est meilleure guerrière que lui, a-t-il vraiment encore une place de champion ? Oui, lui répond Teela, même si le scénario donne à cette réponse des motifs plus romantiques que réellement nécessaires.

Il y aurait donc encore à redire sur les choix faits par la production. Tout comme sur la mort totalement gratuite de pléthore de personnages secondaires (et leur deuxième mort, au Paradis, lorsque celui-ci est détruit par Evil-Lyn), l'Orko ex-machina, ou sur plein d'autres facilités qui trahissent vraiment le fait que Kevin Smith a développé sa culture comics dans les années 80-90, avec ce que cela implique de clichés et de grosses ficelles dramatiques.

Mais au final, cette seconde moitié de saison compense tout de même en grande partie les faiblesses de la première : nettement plus spectaculaire (même si l'animation donne parfois aussi dans les clichés anime lors des combats), plus maîtrisée narrativement (même si, encore une fois, on a un peu l'impression que tout est compressé dans le temps, et paraît précipité), et moins axée sur une Teela à baffer.

On regrettera néanmoins encore une bande originale peu marquante (aucun retour du thème original, pour des raisons de droits), et un Skeletor qui perd toute sa superbe, pour faire place au futur méchant de la série : Hordak. Pourquoi pas...

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Critiques éclair - Star Wars : Le Livre de Boba Fett - 1x03-04 (2021)

Publié le 29 Janvier 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Disney, Les bilans de Lurdo, Science-Fiction, Science Fiction, Review, Télévision, USA, Star Wars, Boba Fett

Un postulat de départ pas forcément indispensable, deux premiers épisodes pas forcément ultra-mémorables ou rythmés, un personnage principal passé de mercenaire redoutable à anti-héros au grand cœur : cette première saison du Livre de Boba Fett ne m'a pas encore convaincu... pour l'instant.

Mais avec sept épisodes seulement au compteur de cette saison 1, il va falloir rapidement passer à la vitesse supérieure pour que Robert Rodriguez, Jon Favreau et l'équipe de production parviennent à justifier l'existence de cette saison...

Star Wars : Le Livre de Boba Fett 1x03-04 (The Book of Boba Fett, season 1 - 2021) :

- 1x03 - Alors que de multiples factions tentent de le manipuler, Boba Fett recrute un gang de jeunes voyous dans les rues de Mos Espa...

Mouais, encore une fois... un épisode de 35 minutes environ, qui paraît fréquemment être la première moitié d'un épisode d'une heure coupé artificiellement en deux au montage, tant la narration paraît brouillonne et incomplète.

Le gang de jeunes voyous chevauchant des vespas spatiales multicolores ? Un peu trop fauché pour convaincre. Le duel contre Krrsantan le wookie ? Trop rapidement expédié pour vraiment sembler une menace. Le rancor ? Un peu trop rapide et facile, en plus de souligner une fois encore que les scénaristes tentent vraiment d'adoucir le personnage de Boba Fett. Le flashback ? Inabouti. Les caméos de Stephen Root et de Danny Trejo ? Sympathiques, mais creux. La poursuite finale ? Étrangement mal filmée, plate, et sans énergie (pourtant c'est Rodriguez qui réalise).

Au final, donc, un résultat très mitigé. Pas désastreux comme certains se sont empressés de le faire savoir en parlant de Power Rangers et de nanar cosmique, mais décevant, comme le reste de la série jusqu'à présent.

- 1x04 - Dans sa cuve à bacta, Fett se souvient de sa rencontre avec Fennec, et de sa vengeance contre les speed-bikers qui avaient tué sa tribu...

Encore un épisode qui fait pas mal de surplace, ou plutôt, qui se consacre en grande partie à des flashbacks pas toujours indispensables, sur la rencontre de Boba avec Fennec, sur la réparation de cette dernière (un grand moment cheap, entre le bricolage approximatif du technicien et la musique techno), sur l'infiltration du duo dans le palais de Jabba, leur combat contre des robots de cuisine, puis le vol du Slave-1 et le retour au Sarlacc, entre autres...

Je reste mitigé, encore une fois, peu convaincu par le recours constant d'une nuit américaine approximative (et sur fond vert) pour la nuit de Tatooine, peu intéressé par toutes ces digressions qui se contentent de servir de remplissage et de boucher les trous de ce que l'on a déjà vu dans le Mandalorien, et frustré par ce qui se veut une montée en puissance assez mal dosée.

Après, Ming-Na Wen est comme toujours excellente, et ponctuellement, ça fonctionne (notamment quand retentit le thème du Mandalorien, préfigurant son arrivée imminente), mais dans l'ensemble, ça reste bof.

 

(à suivre)

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Un film, un jour (ou presque) #1566 : Encanto (2021)

Publié le 28 Janvier 2022 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Musique, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Encanto (2021) :

En Colombie, dans la famille Madrigal, tout le monde possède un pouvoir magique différent, offert par la bougie magique qui illumine leur demeure depuis des décennies. Tout le monde, sauf Mirabel (Stephanie Beatriz), dépourvue de pouvoir surnaturel, et donc un peu à l'écart du reste de son clan. Jusqu'au jour où elle croit percevoir un vacillement dans la flamme de la bougie, et des fissures dans les murs de leur maison : elle découvre alors que son oncle Bruno (John Leguizamo), un reclus doué d'une capacité de voyance, avait prévu que Mirabel allait mettre en péril l'harmonie des Madrigal, et leur destinée magique...

Dernière production animée Disney en date, cet Encanto très inspiré de la culture colombienne (et apparemment du réalisme magique du roman Cent ans de solitude) propose une histoire familiale très théâtrale (unité de lieu, enjeux limités, pas de grand méchant) aux visuels particulièrement bigarrés, et à la musique latino... signée Lin Manuel Miranda.

Et là, problème : comme je l'ai déjà mentionné à plusieurs reprises, je n'adhère pas vraiment au style Miranda, que ce soit dans Moana ou plus récemment, dans son Vivo (et je ne parle même pas de Hamilton et compagnie) - le pseudo hip-hop au phrasé catapulté, les sonorités pop très modernes, l'auto-tuning ponctuel, tout ça me laisse franchement de marbre... et d'autant plus dans un film Disney qui obéit à un cahier des charges précis (chanson "I Want" du personnage principal, résolution de tous les arcs narratifs, etc).

Résultat : pas de numéro musical vraiment mémorable ou probant (d'autant que tous les acteurs n'ont pas les mêmes talents vocaux ni la même assistance technologique), ce qui se combine à un nombre de personnages trop importants pour qu'ils soient tous bien développés, et à une tendance à expédier les arcs de certains de ces personnages en une chanson (présentation de la problématique, résolution, happy end, tout ça en quelques instants), qui fait que l'on ressort assez peu satisfait du tout sur un front narratif et musical.

C'est dommage, parce que visuellement, c'est beau, chatoyant, expressif et dynamique, et que la métaphore de famille = maison, ainsi que la thématique du poids des attentes, des responsabilités et de l'héritage, sont assez pertinentes, en soi (ainsi que d'autres thématiques et du symbolisme qui, apparemment, trouvent une résonance particulière auprès du peuple colombien, mais qui m'ont probablement échappé).

Cependant, le tout m'a relativement déçu, en proposant un film assez peu marquant, un peu inabouti et probablement du niveau d'un Pixar mineur (ce qui est déjà bien, dans l'absolu).

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1565 : Les Éternels (2021)

Publié le 27 Janvier 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Drame, Disney, Fantastique, Marvel, MCU, Review, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, USA

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Les Éternels (Eternals - 2021) :

En 5000 avant JC, dix Éternels - Ajak (Salma Hayek), Sersi (Gemma Chan), Ikaris (Richard Madden), Kingo (Kumail Nanjiani), Sprite (Lia McHugh), Phastos (Brian Tyree Henry), Makkari (Lauren Riddloff), Druig (Barry Keoghan), Gilgamesh (Don Lee) et Thena (Angelina Jolie) - arrivent sur Terre, envoyés par le Céleste Arishem pour y détruire les Déviants, des créatures ayant échappé à son contrôle. De nos jours, leur mission accomplie, les Éternels vivent séparés parmi les humains... jusqu'à ce qu'un Déviant réapparaisse et tue Ajak : de quoi réunir une nouvelle fois les Éternels pour une ultime mission.

Mouais. Un projet casse-gueule, à la base : concilier la mythologie cosmique de l'univers Marvel, telle que définie par Jack Kirby, la vision de Chloé Zhao, réalisatrice indépendante oscarisée, et la continuité d'ensemble du MCU, pour produire un métrage plus ambitieux que la norme, avec une distribution prestigieuse, diverse et originale...

Le résultat, cependant, est loin d'être à la hauteur de ce que Marvel et Kevin Feige avaient clairement en tête. C'est bien simple : pour ce premier projet, depuis bien longtemps, à s'écarter de la formule habituelle du MCU, la mayonnaise ne prend pas. Pourtant, indépendamment, les divers éléments qui composent le film ne sont pas forcément déplaisants, mais ils ont tendance à avoir autant de qualités que de défauts.

La distribution ? Intéressante, mais au charisme et à l'interprétation inégale, à la représentativité maladroite, et malheureusement aussi trop importante en nombre pour que tout le monde soit suffisamment développé.

L'approche "lumière naturelle" de Zhao ? Des plans et des images très travaillées et esthétiques, mais aussi un manque d'ampleur et un côté un peu fauché des costumes et de l'imagerie superhéroïque.

L'intégration au MCU ? Un peu au forceps, elle amène des éléments intrigants sans jamais vraiment pouvoir capitaliser dessus.

Et les autres dimensions du film ne sont guère plus probantes : la bande originale de Djawadi est transparente au possible (sans surprise), les effets numériques sont inégaux (les Déviants inspirés des sculptures et peintures antiques, c'est une idée intéressante, mais à l'écran, ils paraissent trop génériques et quelconques), et l'écriture/le rythme/la structure alourdissent considérablement le tout, alors que quelques changements, çà et là (les allers-retours passé/présent ne fonctionnent pas vraiment, certains moments sont vraiment redondants, le générique de fin aurait, pour une fois, servi à quelque chose - et expliqué l'apparence des Déviants - s'il avait été placé en début de film), auraient peut-être permis d'alléger et de dynamiser cet Eternals plein de défauts.

Et c'est d'ailleurs assez amusant (et finalement logique ?) de constater que, par de nombreux aspects thématiques mais aussi à l'écran (et je ne parle même pas du fait que finalement, la constitution de ces Eternels fait très Justice League), le film de Chloé Zhao évoque souvent le cinéma de Zack Snyder. De là à y voir une explication aux défauts du film...

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1564 : Prisoners of the Ghostland (2021)

Publié le 26 Janvier 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Horreur, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Thriller, Japon

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Prisoners of the Ghostland (2021) :

Dans la ville lointaine de Samurai Town, un braqueur de banques (Nicolas Cage) est sorti de prison par le Gouverneur (Bill Moseley) et équipé d'une combinaison bardée d'explosifs, avant d'être envoyé en mission dans le Ghostland, une région du Japon dévastée par une catastrophe nucléaire . Son objectif : retrouver Bernice (Sofia Boutella), la "petite-fille" adoptive du Gouverneur, et la ramener en moins de cinq jours... sous peine d'être réduit en miettes.

Je ne savais pas à quoi m'attendre avec ce film, si ce n'est à un truc globalement déjanté, même pour du Nicolas Cage, et vaguement inspiré de New York 1997... et donc, je me suis retrouvé devant un pseudo-western/film de samurai japonais multiculturel post-apocalyptique qui commence par un Nicolas Cage en mawashi, continue par un Nicolas Cage qui beugle "TESTICULE !!!", et se finit par un Nicolas Cage en train de mener une rébellion illuminée dans un grand n'importe quoi approximatif.

Car c'est bien là le problème de ce métrage : c'est du grand n'importe quoi assumé (forcément, c'est la spécialité du réalisateur), ça joue n'importe comment, c'est bourré d'idées improbables, et c'est de la folie déglinguée à tous les étages... ce qui signifie aussi qu'au bout d'un moment, ça devient soûlant et lassant.

J'ai presque envie de dire que c'est du film de festival, à regarder tardivement entre potes imbibés dans une ambiance de déconne... parce que sobre devant son écran, c'est plutôt fatigant dans son absence de rythme, de structure et d'écriture.

Un mélange d'Est et d'Ouest globalement incohérent, donc, trop ponctuellement amusant.

2/6

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Prodigy, saison 1a - première partie (2021)

Publié le 23 Janvier 2022 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, CBS, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Prodigy

Énième déclinaison de la licence Star Trek telle que la conçoit aujourd'hui CBS/Paramount, à savoir une grande franchise interconnectée à l'univers partagé, pouvant être adaptée à tous les publics tant qu'une bonne dose de fanservice reste présente pour faire passer la pilule d'une approche très moderne de Trek.

Ici, en l'occurrence, Star Trek Prodigy, une série CBS/Nickelodeon à destination des plus jeunes... et de leurs parents qui ont grandi avec Star Trek Voyager. Deux fois cinq épisodes d'une vingtaine de minutes, confiés aux frères Hageman, responsables par ailleurs des scénarios d'Hôtel Transylvanie et de Scary Stories, ainsi que de la franchise Chasseurs de Trolls...

Star Trek Prodigy, saison 1a - première partie (1x01 à 05 - 2021) :

Détenus sur une planète-pénitencier minière dans le quadrant Delta, un groupe de jeunes prisonniers s'évade lorsqu'ils découvrent l'USS Protostar, un vaisseau de Starfleet enfoui à la surface de la planète. Il y a Dal (Brett Gray), ado rebelle et sarcastique ; Zero (Angus Imrie), une forme énergétique contenue dans une enveloppe robotique ; Rok-Tahk (Rylee Alazraqui), un enfant au physique rocheux massif ; Murf (Dee Bradley Baker), un blob qui mange tout ce qui passe à sa portée ; Jankom Pog (Jason Mantzoukas), un ingénieur tellarite ; et Gwynn (Ella Purnell), la fille du Diviner (John Noble), le directeur de la prison qui tente de mettre la main sur le Protostar. Pour aider ce groupe disparate, Janeway (Kate Mulgrew), l'hologramme de bord du Protostar...

Et honnêtement, il n'y a pas grand chose de Star Trek dans les cinq premiers épisodes diffusés par la chaîne. Oui, il y a bien un vaisseau spatial de type Starfleet, et l'hologramme de Janeway qui sert de nounou à l'équipage, mais le reste de la série lorgne nettement plus sur du Star Wars, comme par exemple Star Wars Rebels : extraterrestres bigarrés vraiment éloignés de la franchise (même le Tellarite ne ressemble en rien aux Tellarites que l'on connaît), rythme soutenu, personnages très enfantins, héros adolescent impertinent et rebelle, méchant robotique ressemblant fortement  au Général Grievous, et bien entendu le cadre général, loin de la Fédération et de Starfleet.

À se demander parfois si Prodigy n'était tout simplement pas une série lambda rattachée à la franchise Trek au cours de sa production, tant l'univers Trek fait souvent figure de pièce rapportée au cours de ces premiers épisodes... Alors je comprends bien l'intention première du programme : offrir une porte d'entrée aux enfants, pour découvrir l'univers de Star Trek au travers des yeux de ces jeunes héros désunis... mais bon.

Pour le moment, ces cinq épisodes très sérialisés peinent à donner une véritable idée de ce que peut-être la série.  Il y a bien quelques moments de l'avant-dernier épisode de cette demi-saison qui évoquent Trek (l'exploration de la planète inconnue), mais les trois-quarts du temps, on pourrait très bien remplacer le vaisseau par un YT-1300 et Janeway par un droïde de bord, sans rien avoir à changer au reste du programme...

Très influencée, la série est pourtant très bien produite et doublée : formellement, elle est de qualité, que l'on accroche ou non au design des personnages - personnellement, je les trouve assez moches. Sur le fond, cependant, tout cela reste pour le moment trop générique et dérivatif pour vraiment convaincre, ou pour que l'on se défasse de l'impression persistante que, de plus en plus, Star Trek est devenu une franchise d'action-aventure sans personnalité, déclinable à l'infini.

En attendant de voir l'évolution du programme, lorsque la seconde moitié de la saison aura été diffusée.

(à suivre...)

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Critiques éclair - Star Trek Discovery 4x01-02 (2021)

Publié le 22 Janvier 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Télévision, Action, Science-Fiction, USA, Aventure, Les bilans de Lurdo, Star Trek, Science Fiction, CBS, Discovery

Jusqu'au previously de cette reprise, je n'avais pas gardé le moindre souvenir de la saison 3 de Star Trek Discovery... et puis tous ces souvenirs refoulés sont revenus au galop : un arc narratif à la conclusion médiocre, des personnages secondaires sous-développés, une glorification toujours aussi fatigante de Burnham, bref, une écriture toujours aussi problématique, malgré le changement de showrunner.

Une saison 3 tellement faible et agaçante que je n'ai pas eu la moindre envie de bondir sur cette saison 4 à sa diffusion (une diffusion qui a d'ailleurs failli ne pas se faire à l'international, puisque la Paramount a décidé au dernier moment de retirer le show de Netflix et compagnie), et que j'ai mis deux bons mois à me décider...

Star Trek Discovery, saison 4 (2021) :

- 4x01 - Kobayahi Maru : Alors même que la nouvelle présidente de la Fédération est à bord du Discovery, le vaisseau part aider une station en difficulté, frappée par une anomalie gravitationnelle...

Mouais. J'y ai cru, pourtant, pendant un moment. Toute l'introduction façon premier contact avec une civilisation extraterrestre étrange (des hommes-papillons) était agréable à suivre, même si pas dénuée de problèmes de logique interne (Burnham et Booker qui s'inquiètent de la réaction des autochtones s'ils découvrent leur gros vaisseau... alors que ces mêmes autochtones leur ont dit quelques minutes plus tôt qu'ils avaient scanné le vaisseau en question et découvert le chat à bord) et calquée sur l'intro de Into Darkness, et la suite, avec cette nouvelle mission, cette station en difficulté, etc, pouvait laisser espérer de quelque chose de plus mesuré... mais non.

Discovery reste égale à elle-même : ça pète toujours de partout (d'ailleurs, les gerbes de flammes et les jets d'étincelles en arrière plan étaient ici particulièrement forcés et répétitifs) dans des déluges d'effets spéciaux inégaux (généralement jolis, sauf quand arrive la doublure numérique de Burnham en zéro G), ça tournoie toujours beaucoup à l'image, ça téléphone toujours largement ses rebondissements (dès qu'un personnage a un peu de temps pour parler de son avenir ou pour passer du temps en famille, on peut être certain que ça va mal se terminer), ça use et abuse toujours de grosses ficelles (la station qui se trouve forcément juste à côté de la planète natale de Booker, l'anomalie gravitationnelle qui va menacer tout ce qui bouge) et ça positionne toujours Burnham comme une Kirk-bis qui fait tout seule et de manière impulsive, tout en ayant toujours le dernier mot quand on la remet en question (son "de toute façon, même si vous m'aviez offert cette promotion, je ne l'aurais pas acceptée", c'est du niveau de "vous ne me renvoyez pas, je démissionne").

Après, ça se regarde, notamment pour ses scènes secondaires sur Saru (qui va revenir rapidement sur le Discovery, à n'en pas douter), pour le fait que tous les personnages secondaires ont quelques lignes de dialogues, ou pour les quelques moments qui fonctionnent (les notes du thème orchestral de Star Trek Enterprise pour l'inauguration des docks spatiaux Archer)... mais bon. Discovery en est à sa quatrième saison, et semble ne plus vouloir changer à ce point de son existence... il faut l'accepter, avec tous ses défauts, et ses quelques qualités.

- 4x02 - Anomaly : Le Discovery part à la recherche de l'anomalie gravitationnelle, qui s'avère plus incompréhensible que prévu...

Un épisode que j'ai trouvé épuisant au possible, car à 70 % composé de dialogues mélodramatiques en tête à tête, comme la série les aime tant (et qui sonnent tous pareils, comme si les scénaristes étaient incapables de donner des voix et des personnalités différentes aux personnages au travers de leurs dialogues), et à 30 % de pseudo-péril spatial retranscrit à l'écran par des gerbes de feu et de pyrotechnie sortie des Bayformers.

Alors entre des scènes qui servent de remplissage (toutes les scènes de Gray/Adira, qui ne semblent souvent là que pour assurer le quota représentativité LGTBQ+, avec un vocabulaire délibérément très connoté), des scènes qui se répètent (tous les gros plans sur Burnham en état de surjeu fébrilité extrême), des scènes inutiles (les moments en zéro G), et donc toute cette tendance ultra-mélodramatique à l'émotion constante et aux gros violons sentimentaux (j'ai envie de dire que c'est hérité du travail de la showrunneuse sur la série The Originals, mais bon, ce serait un raccourci un peu simple), c'est rapidement l'overdose, et j'ai décroché en cours de route.

D'autant qu'en fin de compte, on n'avance pas sur l'anomalie en question (qui pose forcément un danger à l'échelle galactique *soupir*), que Saru revient déjà à bord dans un rôle de premier officier à deux doigts de se prosterner devant Burnham, que le toutéliage avec Picard est forcé au possible, et que Burnham, non contente de nous faire un grand speech qui sonne creux tôt dans l'épisode, sauve une fois de plus tout le monde grâce à sa maîtrise de l'intuition (j'ai eu envie de dire "de la Force", mais ce n'est pas la bonne franchise)...

 

(à suivre)

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Un film, un jour (ou presque) #1560 : Shanghaï Express (1986)

Publié le 20 Janvier 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, Western, Hong-Kong, Chine

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Shanghaï Express (The Millionaires' Express - 1986) :

Ancien criminel, Ching Foon-Tin (Sammo Hung) tente de se faire pardonner des siens en ramenant la prospérité dans son village natal. Pour cela, il a prévu de saboter le trajet d'un train express de passage et transportant de nombreuses personnes fortunées, pour amener celles-ci à dépenser leur argent dans la bourgade - et dans son hôtel. Mais il ignore que le train est la cible de nombreux brigands voulant dérober un parchemin en possession d'émissaires japonais voyageant à son bord... des brigands qui vont finir par assiéger la ville.

Un long-métrage de 1986 signé Sammo Hung (devant et derrière la caméra), assez typique du cinéma de Hong-Kong de cette période : c'est bourré de visages connus et d'idées improbables, c'est bordélique, ça mélange tous les genres (comédie, action, western, etc), l'écriture est très approximative, tout comme la post-synchronisation, les effets visuels sont très moyens (la boule de neige, les accélérés), le générique final montre des images du tournage sur fond de pop très datée...

À partir de là, en sachant à quoi s'en tenir, on aime ou pas. Personnellement, j'ai trouvé le tout sympathique, sans plus : si l'action est effectivement très maîtrisée (le duel Sammo/Cynthia Rothrock, par exemple) et les cascades ponctuellement spectaculaires, le tout est vraiment trop décousu pour son propre bien, avec trop de personnages, trop souvent sous-développés, pour que le spectateur adhère totalement à ce qui lui est présenté. Ça manque un peu de rigueur, tout ça (ce qui n'est pas forcément surprenant pour le cinéma de l'époque et de la région).

3.5/6

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Critiques éclair - Star Wars : Le Livre de Boba Fett - 1x01-02 (2021)

Publié le 15 Janvier 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Disney, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Review, Télévision, USA, Star Wars, Boba Fett

Après le succès et la hype de la série Le Mandalorien, toute l'équipe de la série remet le couvert pour Star Wars : Le Livre de Boba Fett, une série en sept épisodes centrée... sur Boba Fett, forcément. Place au mercenaire culte, donc, pour un programme chapeauté par Robert Rodriguez, supposé raconter comment Fett s'établit sur Tatooine et reprend la place laissée vacante par la mort de Jabba et de Bib Fortuna.

Star Wars : Le Livre de Boba Fett - 1x01-02 (The Book of Boba Fett, season 1 - 2021) :

- 1x01 - Alors que Boba Fett (Temuera Morrisson) fait ses premiers pas à la tête de la pègre de Tatooine, il se remémore les instants les plus tragiques de sa vie, et notamment son séjour chez les Hommes des sables...

Mouais. Je dois dire que je partais avec certains à priori que ce premier épisode n'a pas su me faire oublier. Déjà, parce que (comme je l'ai déjà dit il y a un bon moment, aux débuts du Mandalorien), Boba Fett ne m'intéresse pas particulièrement, en tant que personnage. Et le fait de revoir ou de découvrir ici, en flashbacks, la manière dont il a vu le jour, ou comment il s'est tiré du Sarlacc (assez peu probant visuellement, d'ailleurs), ne m'intéresse pas forcément, ni n'apporte grand chose au personnage.

Oui, Boba Fett est un mercenaire qui se tire de tout, mais bizarrement, ça ne passionne pas. Il faut dire aussi que les scènes d'actions ne sont pas forcément toutes convaincantes : un peu trop de parkour basique, un peu trop de Temuera vieillissant qui souffre à maintenir le rythme de l'action, une illustration musicale peu mémorable, et une mise en images qui sent parfois un peu trop le studio (l'évasion de Fett au clair de lune)...

Bref, j'ai trouvé ce premier épisode tout à fait regardable, mais un peu quelconque. En espérant que ça décolle rapidement. 

(par contre, j'ai apprécié le monstre à quatre bras, qui renvoyait directement à Ray Harryhausen)

- 1x02 - Boba Fett tente de trouver qui a envoyé des assassins à ses trousses, et tombe sur des jumeaux Hutt ; en parallèle, il se souvient de son temps passé auprès des Hommes des sables...

Plus que jamais, la série continue à entretenir sa parenté avec le western, et plus que jamais, je reste un peu dubitatif.

D'autant qu'ici, on est pas loin de Danse avec les loups dans l'espace : Boba sympathise avec les Indiens Tuskens, Boba apprend leurs us et coutumes, Boba apprend leur langue et leur manière de se battre, Boba leur apprend comment chevaucher des motos volantes, Boba les organise et les mène dans une attaque sur un train, Boba part en voyage initiatique hallucinatoire, Boba devient un Tusken, Boba danse avec eux autour du feu, etc...

On est dans un chemin bien balisé, pas toujours bien rythmé, occasionnellement réussi (l'attaque du train), mais globalement assez prévisible et attendu (Boba qui va casser du biker dans un diner, mouais). D'autant que par endroits, ça rappelle fortement ce que le Mandalorien a déjà fait - la fascination de la série pour la fabrication rituelle de sa tenue et de son arme, le concept du mercenaire qui apprend aux autochtones à se battre, et ainsi de suite.

Pas nécessairement mauvais, en soi, mais pas ultra convaincant non plus, et la structure présent + flashbacks est parfois assez frustrante. On verra la suite, et si Krrsantan le wookie est bien utilisé.

(à suivre...)

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Un film, un jour (ou presque) #1555 : Mourir peut attendre (2021)

Publié le 13 Janvier 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Review, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, Thriller, UK, USA, Bond

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Mourir peut attendre (No Time To Die - 2021) :

Séparé de Madeleine (Léa Seydoux), James Bond (Daniel Craig) est désormais à la retraite, coulant des jours heureux (mais solitaires) en Jamaïque. Jusqu'à ce que Felix Leiter (Jeffrey Wright), de la CIA, vienne le chercher pour une ultime mission : récupérer un scientifique russe kidnappé par le Spectre. Mais lorsque la mission tourne court, et que tous les membres de Spectre sont éliminés par les hommes de Lyutsifer Safin (Rami Malek), Bond se retrouve face à une menace d'une ampleur inédite...

Ultime volet de ce qui est, en fin de compte, presque une mini-série consacrée à James Bond, entamée par Casino Royale en 2006, et ayant depuis enchaîné bien des hauts et des bas, dans sa recherche d'humanisation et de modernisation du personnage de Bond.

Une quête bien vaine visant à réinventer Bond pour une nouvelle génération, mais qui m'a très souvent laissé de marbre, comme l'attestent les notes que j'ai mises aux précédents films de la saga : à se prendre trop au sérieux, à investir trop fortement dans l'émotion masculine et dans le premier degré, dans le dark and gritty réaliste de mise en 2005 (remember Batman Begins), la série a perdu une grande partie de ce qui faisait le charme de la franchise Bond, son style et sa fantaisie.

À la place, un Bond qui souffre (émotionnellement et physiquement), un Bond qui pleure, et des films toujours aussi mal rythmés, tentant de concilier maladroitement cette nouvelle direction avec les passages incontournables de la franchise.

Ici, le résultat reste très mitigé. Au nombre des défauts, on peut citer un récit longuet et fragmenté, qui semble compiler les idées d'au moins trois scénarios différents ; un méchant insipide et sous-développé, qui n'a pour seule caractéristique qu'une vague esthétique asiatique/zen assez clichée ; une relation Bond/Madeleine toujours aussi plate et fade (en même temps, je me répète, mais je n'ai jamais trouvé Léa Seydoux particulièrement charismatique, et son alchimie avec Craig est, au mieux, faiblarde) ; une Ana de Armas affreusement sous-exploitée, alors que toute la séquence la mettant en scène est probablement le point fort du film, un point fort pêchu, dynamique et amusant (mais qui, il faut bien l'avouer, fait pièce rapportée et n'est jamais indispensable au reste du récit) ; des morts totalement gratuites, uniquement là pour dire "on tourne la page" ; une remplaçante de 007 transparente et sans grand charisme ; des effets spéciaux inégaux (notamment lors des poursuites en voiture) ; un score de Hans Zimmer vraiment peu marquant ; de grosses ficelles maladroites dans le récit...

Il y a de quoi soupirer, donc, même si tout n'est pas à jeter : désormais à la retraite, Bond/Craig retrouve un peu du flegme et de la décontraction qui lui faisaient trop souvent défaut dans certains des épisodes précédents ; s'il a pris un coup de vieux, il est toujours très convaincant dans l'action, notamment au cours d'une scène continue dans une cage d'escalier, qui permet à Cary Fukunaga de nous refaire True Detective ; et la fille de Bond est assez adorable, dans le genre (tout en étant un artifice scénaristique assez grossier).

Bref, un ultime James Bond à la conclusion assez définitive (enfin, toute aussi définitive que celle de la trilogie Batman de Nolan, puisque "James Bond will return") mais frustrante, car très imparfaite, à l'image de cette version de la franchise qui n'est jamais parvenue à doser l'émotion, l'action brutale, et la décontraction sans verser dans l'une ou dans l'autre de manière abusive.

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1554 : Les Bouchetrous (2021)

Publié le 12 Janvier 2022 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Netflix, Review, Science Fiction, USA, Chine, Canada

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Bouchetrous (Extinct - 2021) :

Frère et sœur, Ed (Adam DeVine) et Op (Rachel Bloom), deux bouchetrous (une espèce inconnue vivant dans les Galapagos), sont très différents l'un de l'autre : elle est exubérante et incontrôlable, il est plus cynique et désabusé, tout en cherchant à s'intégrer parmi les siens. Jusqu'au jour où ils sont propulsés de leur 1835 natal au présent, dans le laboratoire d'un savant chinois, qui prélève des créatures oubliées dans le passé afin de les sauver. Là, ils apprennent que leur espèce a été annihilée peu de temps après leur départ, dans une éruption volcanique...

Co-production sino-canado-américaine diffusée à l'international sur Netflix, ce Bouchetrous s'avèrera probablement une bonne distraction pour les plus jeunes, avec son énergie et ses personnages mignons.

Les adultes, eux, auront probablement plus de mal à trouver un intérêt à ce film d'animation qui semble vouloir lorgner sur du Illumination ou du Pixar (ils ont recruté le frère de Michael Giacchino à la musique ; c'est co-réalisé par un ancien de Disney Animation et par un ancien des Simpsons, co-écrit par trois scénaristes de cette dernière série ; la distribution vocale est très compétente) sans jamais en avoir la maîtrise ou l’intérêt : c'est visuellement inabouti (manque de textures, direction artistique générique), musicalement peu mémorable (même le numéro musical est plat), l'histoire s'éparpille et enchaîne le slapstick pas très drôle, la logique interne est bourrée de problèmes, et le tout paraît très dérivatif, y compris dans le design des personnages secondaires.

Bref, ce n'est pas très passionnant, et j'avoue avoir décroché en cours de route. Mais les plus jeunes apprécieront sans doute plus que moi.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1553 : Spider-Man - No Way Home (2021)

Publié le 11 Janvier 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, MCU, Marvel, Review, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Spider-Man - No Way Home (2021) :

Parce que son identité est désormais rendue publique, et qu'il a les médias et la justice à ses trousses, Peter Parker (Tom Holland) demande au Docteur Strange (Benedict Cumberbatch) de concevoir pour lui un sort faisant oublier à la planète qu'il est Spider-Man. Mais l'insistance de Peter fait capoter le sort, qui échappe au contrôle du Sorcier ; les portes du multivers s'ouvrent alors brièvement, et une poignée de super-criminels s'invitent à New York, à la recherche de Spider-Man : Otto Octavius (Alfred Molina), Norman Osborn (Willem Dafoe), Max Dillon (Jamie Foxx), Curt Connors (Rhys Ifans) et Flint Marko (Thomas Haden Church)...

Suite directe de Spider-Man : Far From Home, ce No Way Home était attendu au tournant par les fans. Ultime volet de la trilogie "Spider-Man" Marvel/Sony, c'était le champ du cygne de son équipe créative menée par Jon Watts, et grâce à de multiples fuites, on savait que ce No Way Home lorgnait fortement sur une version live action de Spider-Man : New Generation, en opposant Tom Holland à des méchants issus des précédents films de la saga, en l'occurrence de la saga Raimi et des deux films de Webb, et en lui associant les Peter Parker de ces films.

Pas mal de contenu, donc, pour un film qui a immédiatement créé le buzz et battu des records à sa sortie, malgré une pandémie qui est revenue à l'assaut au même moment. Mais qui dit pas mal de contenu, dit aussi un scénario un peu en dents de scie, qui se partage entre sincérité et fanservice, pour le meilleur et pour le pire.

En voyant les 2h20 du film, on ne peut s'empêcher de se dire qu'il aurait probablement bénéficié à être plus long et plus développé : il faut dire que l'enchaînement des événements ne laisse pas le temps de souffler au spectateur, au risque de lui donner l'impression d'un scénario plein de trous (ce n'est pas vraiment le cas, en réalité, malgré les innombrables publications en ligne à ce sujet), et de sous-exploiter certains de ses méchants.

On pourrait ainsi imaginer un film prolongeant nettement plus la capture initiale de tous les "méchants", poussant Peter à bout émotionnellement et physiquement, jusqu'à une arrivée plus salvatrice des deux autres Spider-men. Mais bon, en l'état, le film fait le choix de reposer fortement sur la familiarité nostalgique du spectateur avec les films précédents pour établir ses personnages, et heureusement, ça fonctionne plutôt bien.

D'autant que je dis ça sans avoir d'affection particulière pour la trilogie de Raimi, pour le dyptique de Webb, ou même pour le personnage de Spidey dans sa globalité ; tout le côté fanservice, donc, m'a nettement moins touché que les fans ayant grandi avec les films Sony.

Néanmoins, force est de constater que les scénaristes sont parvenu à respecter tant les protagonistes que les méchants de ces films, à les faire évoluer dans une direction logique et pertinente (on pourra toujours discuter des implications éthiques de la guérison express de tout le monde), tout en combinant le tout à une évolution efficace du Peter Parker de Tom Holland : un aboutissement de son arc narratif du MCU, qui l'a fait passer de jeune adolescent idéaliste protégé de Stark à étudiant marqué par la vie et par les épreuves, solitaire et isolé. Un soft reboot qui joue avec les codes habituels de l'origin story de Spidey, pour réinventer le One More Day/Brand New Day des comics et donner à Peter un nouveau départ (d'ailleurs, il est amusant de constater que Holland semble prendre dix ans entre le début et la fin du film).

Alors certes, le rythme en dents de scie, la main un peu lourde des scénaristes sur les scènes coups-de-coude entre les Spidey, certains effets spéciaux plus inégaux et certains raccourcis narratifs (probablement dus à un tournage et à une post-production coronavérolés) pourront gêner... mais l'émotion reste présente, le casting répond toujours présent et est efficace, et dans l'ensemble, c'est une conclusion tout à fait honorable aux deux précédents volets.

Pas forcément le chef d'œuvre instantané que de nombreux spectateurs ont immédiatement encensé sur la base de la nostalgie, mais un blockbuster Marvel dans la continuité des deux précédents Spider-man, avec des personnages touchants et attachants.

Un solide 4/6.

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Les bilans de Lurdo - Christmas Yulefest 2021 - Lutins, saison 1 (2021)

Publié le 2 Janvier 2022 par Lurdo dans Aventure, Christmas, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Netflix, Noël, Review, Thriller, Yulefest, Danemark

Noël est derrière nous, 2022 est là, mais chez les Téléphages Anonymes, le marathon festif de la Christmas Yulefest continue jusque début janvier...

Lutins, saison 1 (Nisser, season 1 - 2021) :

Pour Noël, une famille citadine composée de Josefine (Sonja Steen), de son frère Kasper (Milo Campanale), et ses parents Mads (Peder Thomas Pedersen) et Charlotte (Lila Nobel) part pour une île danoise reculée. Rapidement, cependant, ils découvrent qu'une clôture électrique sépare les habitants de l'île d'un peuple de lutins carnivores dangereux... et que Josefine, en recueillant un bébé lutin blessé et en l'emmenant en secret, vient de déclencher la colère des habitants de la forêt.

J'ai envie de dire : encore une série Netflix, et encore une production sous-développée, avec ce programme de six épisodes qui ressemble fortement à un script de long-métrage (tout compris, ces six épisodes n'atteignent même pas les 2 heures) découpé de manière inutile pour produire une série de Noël.

Et si à la limite le produit fini était maîtrisé et intéressant ! Mais non, pas de chance, Lutins est un creature feature qui parvient à être totalement frustrant et agaçant, par la faute de son écriture et de son interprétation. À commencer par le problème principal : tous les personnages sont antipathiques, et sont délibérément rendus stupides par le scénario, pour que ce dernier puisse avancer.

On pourrait lister tous les points problématiques, depuis les problèmes de logique basiques (la clôture électrifiée miteuse et clairement insuffisante qui protège les habitants de l'île des lutins, le fait que l'île accueille des touristes alors que les habitants n'en veulent clairement pas et que les lutins sont sanguinaires) jusqu'à la caractérisation balourde (Karen présentée comme la grande méchante de l'histoire, alors que c'est la seule qui a un semblant de jugeote et de cerveau ; les parents de Josefine et Kasper qui n'ont pas la moindre autorité et se laissent marcher sur les pieds), en passant par un récit reposant entièrement sur une jeune protagoniste insupportable et immature (elle n'en fait qu'à sa tête du début à la fin, boude lorsqu'on lui dit non, enlève un bébé lutin, décide d'en faire son animal domestique même après l'avoir vu dévorer un chat, est responsable de la mort de nombreuses personnes sur l'île, tue un lutin adulte... et n'apprend absolument rien de ses erreurs, puisque - spoilers - tout se finit bien pour elle, que sa famille s'en sort indemne, qu'elle est même félicitée par sa mère... et qu'elle repart avec le bébé lutin !), à l'interprétation très inégale (par moments, on frise l'autisme)....

Mais au final, ce qui ressort de ce Nisser, c'est que le tout est assez creux et inabouti, à l'image de la pseudo-romance de Kasper avec une jeune habitante de l'île (guère plus convaincante que Josefine dans son jeu inexpressif). En fait, c'est tellement simpliste qu'on en vient même à se demander si Nisser n'était pas un projet de film familial bricolé après son écriture pour rentrer dans un cadre Netflix plus adulte et sériel...

Bref, difficile de s'inquiéter du sort de personnages antipathiques et sous-développés, qui ne paient jamais leurs erreurs ou leurs choix (les scénaristes voient clairement la famille comme une unité attachante qui doit se ressouder dans l'adversité ; le spectateur, lui, voit plutôt une bande de têtes à claques qui arrivent sur une île, ignorent tous les avertissements et toutes les règles locales, et repartent indemnes après avoir ravagé l'équilibre millénaire qui existait sur place et tué indirectement tout une communauté) et tout aussi difficile de se ranger du côté des lutins qui (à l'image de l'ensemble du programme) sont survolés et rarement mis en valeur à l'écran.

M'enfin bon, au moins le petit lutin est mignon et visuellement réussi (on ne peut pas en dire autant des lutins adultes, joués par des personnes en costumes).

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Christmas Yulefest 2021 - 52 - Santa Claus : Wizards Kingdom (2016)

Publié le 31 Décembre 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Christmas, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Noël, Review, Romance, Yulefest, Russie, Comédie

Noël est derrière nous, mais chez les Téléphages Anonymes, le marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue jusque début janvier...

Santa Claus : Wizards Kingdom (Santa Claus : Batlle of the Magi, aka Ded Moroz. Bitva magov - 2016) :

Hantée par des visions prémonitoires sinistres depuis que son père a disparu lorsqu'elle était enfant, Masha (Taisiya Vilkova) découvre un soir de décembre qu'elle possède le gène de la glace, ce qui fait d'elle l'une des descendantes d'une dynastie de frères sorciers protégeant le monde contre des chimères de feu dirigées par le maléfique Karachun (Aleksei Kravchenko). Elle rejoint alors les rangs de l'armée fantastique menée par le Père Noël/Grand-père Gel (Fyodor Bondarchuk), et va apprendre à utiliser la magie de la neige et de la glace pour défendre les fêtes de fin d'année et les habitants de la planète Terre...

Gros budget et débauche d'effets spéciaux et de décors travaillés pour un énorme gloubiboulga indigeste mélangeant idées improbables, mythologie bordélique, recyclage à gogo (difficile de ne pas penser, çà et là, par exemple, aux Cinq Légendes, pour son Père Noël russe intégré à un univers de fantasy épique, ou à Harry Potter avec toute cette structure scolaire qui accueille les jeunes élus destinés à une carrière de sorcier sous les ordres d'un vieillard bienveillant, pour lutter contre les forces du Mal, avec différentes "maisons", des horcruxes clefs à réunir, un nom qu'il ne faut pas prononcer, des relations immatures et du harcèlement scolaire - d'autant plus bizarres que les acteurs ont tous la vingtaine, etc), durée abusive (près de deux heures), costumes approximatifs (autant les décors sont réussis, autant tous les costumes et postiches sont fauchés au possible), post-synchronisation médiocre, musique dérivative, références locales absconses et narration brouillonne jamais très convaincante...

Pourtant, j'ai toujours de la sympathie pour les films russes, surtout lorsqu'ils s'essaient à la fantasy décomplexée et locale, et le casting n'est pas mauvais (l'héroïne, notamment, est plutôt attachante)... mais ici, la mayonnaise ne prend pas, pas aidée par un cabotinage pas possible des vieux sorciers, et des idées vraiment bancales et décousues.

2/6

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Christmas Yulefest 2021 - 42 - Un Garçon nommé Noël (2021)

Publié le 25 Décembre 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Fantastique, USA, Noël, Jeunesse, Christmas, Yulefest, Aventure, Netflix

Noël est arrivé : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Un Garçon nommé Noël (A Boy Called Christmas - 2021) :

Lorsque le Roi du pays enneigé où vivent Nikolas (Henry Lawfull), 13 ans, et son père Joel (Michel Huisman), annonce qu'il est prêt à offrir une récompense conséquente à qui ramènera de l'espoir au peuple du royaume, Joel part en expédition dans le grand Nord, à la recherche du mythique Elfhelm, où vivent des êtres magiques, les lutins. Laissé à la garde de sa tante cruelle (Kristen Wiig), Nikolas est mis à la porte et, avec l'aide d'une petite souris douée de parole (Stephen Merchant) et d'un renne qu'il a soigné, Nikolas part à son tour pour le pays des lutins, pour tenter de retrouver la trace de son géniteur...

Une adaptation d'un livre pour enfants par Gil Kenan (La Cité de l'Ombre, Poltergeist 2015, Monster House), qui s'essaie ici à la magie de Noël, avec un budget conséquent, des effets spéciaux plutôt réussis, et un résultat... honorable.

J'aurais bien du mal à vraiment me montrer beaucoup plus positif que ça tant ce métrage familial m'a laissé ambivalent.

Pas tant pour son côté dérivatif (après tout, raconter les origines du Père Noël passe forcément par un bon paquet d'éléments récurrents et inévitables) que pour l'impression d'artificialité qui se dégage du tout : les décors sont jolis, mais font trop propres, trop studio, trop étudiés et pensés pour des plans calculés au millimètre près ; les costumes sont agréables, mais n'ont pas grand sens et sont plus ornementaux que pratiques ; le casting est efficace, mais le côté diversité de Netflix se voit comme le nez au milieu de la figure, avec des lutins United Colors of Benetton au beau milieu du Cercle polaire ; le récit n'est pas inintéressant, mais on devine de nombreux raccourcis inhérents à l'adaptation d'un livre, certaines ellipses (le sort des chasseurs) et certaines explications ne font pas grand sens, comme ces lutins qui fêtent Christmas/Noël et utilisent le terme tel quel ; les personnages sont sympathiques, mais leur caractérisation est souvent trop sommaire pour vraiment fonctionner (la fée vérité sociopathe passionnée par les explosifs, la marâtre caricaturale jouée par Kristen Wiig) ; la musique est féérique, mais lorgne beaucoup trop sur un mélange d'Elfman et de Williams pour avoir sa propre identité et laisser le moindre souvenir...

Bref, en soi, ce n'est pas mauvais, les animaux numériques sont attachants, et ça évite de trainer en longueur (contrairement à bon nombre de productions Netflix), mais je suis resté étrangement mitigé devant le résultat final (voire même agacé par le sort de ce pauvre Troll explosé alors qu'il venait à peine de se réveiller).

3.5/6

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Christmas Yulefest 2021 - 17 - La Fille du Père Noël (2018)

Publié le 11 Décembre 2021 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Noël, Review, Christmas, Yulefest, Danemark

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

La Fille du Père Noël (All I Want for Christmas, aka Julemandens Datter - 2018) :

Fille du Père Noël du Danemark, Lucia (Ella Testa Kusk) voudrait bien assister aux cours de l'école des Pères Noël, cependant réservés aux garçons. Pour cela, elle doit réussir à exaucer le souhait de Albert (Peter Sejer Winther), un garçonnet dont le père archéologue est devenu fou après avoir été attaqué par Krampus...

Un film familial de Noël comme les pays nordiques en produisent tant, des films qui, habituellement, ne franchissent pas nos frontières (à l'instar des nombreux calendriers de l'avent télévisés dans la ligne des Rikikis, et qui, malheureusement, n'ont jamais eu droit à une traduction ou à des sous-titres, même en anglais) ; ici, un récit aux bases originales, et au propos intéressant (féminisme, patriarcat, girl power, etc), qui cependant ne convainc pas vraiment, la faute à un budget assez limité (les postiches sont vraiment cheap et approximatifs), et à un côté festif finalement passé au second plan, derrière des atours de film d'aventures, avec grottes pleines de pièges, exploration à la torche, carte au trésor, etc.

Ce n'est pas désagréable, en soi, et les plus jeunes apprécieront probablement, mais pour un adulte, l'intérêt est nettement plus limité, surtout si le film est visionné dans sa VF fréquemment... laborieuse.

2.75/6

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Christmas Yulefest 2021 - 13 - The Life and Adventures of Santa Claus (1985)

Publié le 9 Décembre 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Noël, Review, Télévision, USA, Yulefest, CBS

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

The Life and Adventures of Santa Claus (1985) :

Alors que la vie de Santa Claus touche à sa fin, le Conseil de Burzee se réunit afin de décider si, oui ou non, le vieil homme mérite de recevoir le Manteau de l'Immortalité : pour convaincre ses confrères tout-puissants, le Grand Ak décide alors de narrer à ceux-ci la vie de Claus, de sa naissance à sa guerre contre les terribles Awgwas, en passant par toutes les étapes de la construction du mythe du Père Noël...

La version Rankin/Bass du récit de L. Frank Baum, déjà chroniqué en ces pages sous forme animée, et ici sérieusement condensée pour remplir moins de 50 minutes de métrage, rythmé par les coupures publicitaires habituelles à l'époque et au format.

Et honnêtement, si l'on fait exception des ellipses un peu bancales et maladroites (la grande guerre contre les Awgwas résumée en une minute), et des chansons fréquemment datées, cette version des Aventures de Santa Claus est plutôt jolie à regarder, et très aboutie techniquement.

Rankin/Bass et leurs associés japonais maîtrisaient bien la stop-motion à ce point de leur carrière, et entre le travail vocal efficace (d'ailleurs, les intonations de Peter Newman ressemblent ici beaucoup à celles adoptées, bien plus tard, par Tom Hardy pour son Bane, c'est amusant) et le design mémorable des personnages et des monstres, cela reste, 35 ans après, un joli Christmas Special débordant de magie de Noël.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1551 : Dune - Première partie (2021)

Publié le 26 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Review, Romance, Science Fiction, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Dune - Première partie (2021) :

Héritier de la Maison Atreides, Paul (Timothée Chalamet) accompagne sa famille sur la planète Arrakis, qui a été offerte à la Maison par l'Empereur galactique. Mais sur place, les Atreides ne trouvent que soleil, sable et hostilité des autochtones, échaudés par le joug cruel des Harkonnen, précédemment en charge des lieux et de l'extraction minière de l'Épice. Lorsque les Atreides sont trahis et exterminés par les Harkonnen, Paul et sa mère (Rebecca Ferguson) s'enfuient, trouvant refuge auprès des Fremen, peuple des dunes dont Paul pourrait bien être le Messie...

Après l'échec de l'adaptation made in Jodorowsky, et l'adaptation controversée mais marquante de David Lynch (et sans mentionner les mini-séries un peu fauchées de SyFy, à la musique mémorable signée Brian Tyler), voici la dernière version en date de Dune, de Frank Herbert, une version à gros budget et en deux parties (seule la première a été tournée jusqu'à présent) confiée à Denis Villeneuve, à la réalisation et l'écriture (où il est accompagné d'Eric Roth, spécialiste des dramas oscarisables, et de Jon Spaihts, au CV plus inégal : Doctor Strange, Passengers, La Momie).

Sur le papier, Villeneuve est un choix logique : réalisateur éprouvé et récompensé ayant fait ses preuves dans le genre de la science-fiction (Blade Runner 2049, Premier Contact), il est désormais bankable et, un peu à l'instar de Christopher Nolan, il est considéré par la critique comme un faiseur de science-fiction intelligente (à l'opposé de tous ces films de science-fiction pour gamins avec des chevaliers, des pouvoirs magiques, des épées laser, etc ^^).

Le seul souci, c'est que, comme Nolan, Villeneuve est certes un très bon artiste visuel, avec un sens du cadre et des images mémorables, mais qu'il est peut-être trop intellectuel dans son approche du genre, ou du moins qu'il est à la réalisation ce qu'Alexandre Desplat est à la musique de film : très doué, techniquement souvent irréprochable, mais incapable de ne pas donner à ses œuvres un côté un peu froid et distant.

Ici, c'est à nouveau le cas, même si, porté par le récit de Herbert et par l'interprétation habitée de Rebecca Ferguson, Dune s'en sort mieux. Contrairement à l'enthousiasme débridé de beaucoup de critiques et de spectateurs, qui ont vu là un nouveau chef d'œuvre du genre, je reste cependant plus mitigé : Dune est une bonne surprise, une revisite intelligente et maîtrisée du récit de Herbert... mais plusieurs des choix artistiques effectués par Villeneuve n'ont pas vraiment fonctionné sur moi.

À commencer par le rythme du métrage. Pas de problème pendant une grosse moitié (voire une heure 45), et puis, une fois la trahison des Harkonnen arrivée, l'intérêt retombe nettement. Un problème inhérent au découpage du film et du récit : toute cette première partie du film correspond en effet au premier acte d'un film plus traditionnel (la mise en place) et à l'arrivée de l'élément perturbateur (la trahison). Le second acte, lui, se retrouve ainsi à cheval entre ce film et sa suite à venir, et c'est toute la dynamique du métrage qui en est perturbée, puisque le film s'achève en queue de poisson, de manière assez agaçante (d'autant plus que la suite était tout sauf acquise au moment du tournage).

Autre point auquel je n'ai pas vraiment accroché, la direction artistique du film. Un mélange bâtard de science-fiction futuriste, avec des vaisseaux aux formes épurées, angulaires ou ovoïdes, et de présent terrien, avec cornemuses, costumes quasi-contemporains, certains décors, pause café chez les Fremen, etc.

Une étrange dichotomie qui m'a ponctuellement sorti du film, et manque en tout cas de la folie graphique des versions préalables de Dune. Idem pour la bande originale de Hans Zimmer, comme souvent en mode sound design, qui parvient fréquemment à créer une ambiance étrange et étrangère (au sens extraterrestre du terme), mais retombe ponctuellement dans ses clichés musicaux datés (la voix féminine plaintive dans le désert, certaines orchestrations).

Et puis on sent aussi un peu trop certaines coupes effectuées au montage : rien de rédhibitoire, mais des transitions frustrantes, çà et là.

Dans l'ensemble, cependant, Dune reste un bon film de SF : c'est bien filmé, bien interprété, bien casté et plutôt bien raconté. Reste qu'en fin de compte, ce n'est qu'une moitié de film assez inégale en intérêt, dont il faudra voir la suite pour vraiment estimer si elle est réussie ou non.

4/6

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