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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #animation catégorie

Les bilans de Lurdo : CYCLE SCI-FI - Final Space, saison 2 (2019)

Publié le 19 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Science Fiction, Adult Swim, Final Space

Chroniqués en ces pages la semaine dernière, les 10 épisodes de la première saison de Final Space, série comique d'aventures spatiales produite par Conan O'Brien, m'avaient laissé mitigé, partagé entre, d'un côté, une appréciation pour le rendu visuel du programme et son ambition, et de l'autre, un doute certain devant le rythme frénétique typiquement "Youtubesque" de la série, et sa tendance à vouloir concilier un humour parfois absurde et puéril à de l'émotion très appuyée.

La série a cependant été renouvelée pour deux autres saisons, dont cette seconde année de 13 épisodes...

Final Space, saison 2 (2019) :

Gary et ses compères reçoivent une mission capitale de Bolo, le Titan enfermé dans une autre dimension : ils doivent trouver les cinq cristaux temporels qui, avec l'aide de Mooncake, pourront libérer Bolo de sa prison, pour lui permettre d'affronter ses congénères maléfiques. Mais sur leur chemin se dresse Sheryl, la mère de Gary...

Et là, première déconvenue : de l'aveu même d'Olan Rogers (fervent utilisateur de Reddit et du web, ainsi que d'un verbiage 2.0 qui ressurgit çà et là dans les épisodes de cette saison), cette saison 2 est le produit de l'influence prononcée d'Adult Swim (nouvelle chaîne de diffusion de la série) et des cadres de la maison-mère, la Warner, qui ont apparemment demandé à Rogers d'orienter la série vers quelque chose de différent de la s1.

À priori, en voyant cette saison 2, on devine que ce "quelque chose" avait pour titre "un simili-Gardiens de la Galaxie", tant dans le ton que dans l'ampleur : la saison lorgne ainsi fortement vers le pan spatial de l'univers Marvel, avec l'équipage de Gary qui doit retrouver cinq pierres mystiques éparpillées dans la galaxie, et plein d'autres moments qui renvoient directement à la franchise du MCU (je pense notamment à un certain sacrifice nécessaire pour obtenir la dernière pierre, ou à un certain épisode de voyage temporel, etc).

À l'identique, autre impératif du studio, les épisodes se voient désormais dotés d'un pré-générique souvent absurde et hystérique, qui montre par exemple l'équipage s'uriner dessus afin de marquer leur territoire à bord de leur nouveau vaisseau, faire une chorégraphie sur Footloose ou encore fouetter à tour de rôle l'un des leurs pour lui faire retrouver la mémoire. L'humour général du programme continue donc de plus en plus dans cette direction immature, parfois très Rick et Morty (Adult Swim, on vous dit), amplifiée par l'ajout de plusieurs membres d'équipages sortis de nulle part, dont Clarence, doublé par Conan O'Brien.

Clarence, accompagné de ses "enfants" Ash (qui lorgne fortement sur une pseudo Raven de Teen Titans) et Fox, prennent ainsi beaucoup de place dans la saison, tout en étant paradoxalement sommairement développés - pas forcément surprenant, puisque la chaîne a exigé du programme un format moins sérialisé.

Le fil conducteur des cristaux temporels à récupérer devient ainsi prétexte à une suite d'épisodes semi-indépendants vaguement reliés par des sous-intrigues de remplissage, ce qui n'aide pas le programme à éviter l'impression de précipitation qui dominait déjà en saison 1.

Pendant une bonne moitié de cette saison 2, Final Space peine ainsi à convaincre, s'éparpillant dans de nombreuses directions, délaissant ce qui faisait le succès de la saison 1 (la relation Gary/Mooncake, notamment), donnant l'impression que Rogers ne sait pas vraiment où il va (le sort d'Avocato en est un bon exemple - il est mort, on le ramène à la vie, on le re-tue, on le ramène à nouveau), et préfère se rabattre sur de la science-fiction déglinguée et décomplexée plutôt que de développer plus avant le ton et l'atmosphère si particuliers de la première fournée d'épisodes.

Ça reste ponctuellement amusant, mais il faut bien avouer que le tout est aussi assez frustrant, les quelques moments réussis étant fréquemment éclipsés par des sous-intrigues inutiles, uniquement là pour donner quelque chose à faire aux personnages secondaires délaissés (honnêtement, je ne supporte plus Tribore et sa flamboyance efféminée ultra-forcée).

Et puis la série tente aussi de rejouer la partition des daddy issues de Gary, mais avec sa mère (Claudia Black) : pas certain que cela fonctionne vraiment, même si le personnage devient une part importante de la fin de saison.

Une fin de saison (enfin, une seconde moitié) qui reprend un peu de poil de la bête, en se concentrant de nouveau sur sa mythologie, et sur ses enjeux.

Bon, il reste toujours des épisodes filler (Clarence et la reine poulpe, une sous-intrigue clairement imposée par les exécutifs de la chaîne), qui n'apportent rien à l'intrigue générale, et certaines pistes sont totalement bâclées (Oreskis, le rival de Bolo, qui affirme à Sheryl que Bolo est maléfique) mais le tout prend progressivement de l'ampleur, tant visuellement que thématiquement, pour se terminer sur un cliffhanger efficace et intrigant.

Reste que voilà : la série est encore plus inégale qu'en saison 1, tiraillée entre sa mythologie épique, ses sentiments sincères, et son côté déconne immature et random lolmdr.

Le plus frustrant reste tout de même le fait que cette série a, en son cœur, quelque chose d'unique et d'attachant. Malheureusement, c'est trop souvent éclipsé par un manque de maîtrise ou, dans le cas de cette saison 2, par l'influence directe du network.

Espérons que la saison 3 en sera libérée, et que Olan Rogers pourra produire quelque chose de plus conforme à sa vision...

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Les bilans de Lurdo : CYCLE SCI-FI - Final Space, saison 1 (2018)

Publié le 12 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, TBS, Final Space

Série d'animation en deux saisons de 10 et 13 épisodes de 25 minutes (une troisième saison a entamé sa diffusion il y a quelques semaines, à la fin du mois de mars), Final Space est produite par Conan O'Brien (Andy Richter double d'ailleurs un personnage très énervé, vers la fin de cette première saison), et chapeautée par Olan Rogers, un comique et animateur qui se charge du plus gros de la production du programme : réalisation, scénarisation, doublage...

Final Space, saison 1 (2018) :

Astronaute incapable et vantard, Gary Goodspeed (Olan Rogers) termine sa peine d'emprisonnement à bord du vaisseau Galaxy One lorsqu'il croise le chemin d'un adorable extraterrestre, qu'il surnomme Mooncake et qui devient son animal de compagnie. Mais Mooncake est aussi une arme au potentiel destructeur incroyable, traquée par Lord Commander (David Tennant), un cruel despote interstellaire...

Olan Rogers donc, qui, d'un début de web-série, devenu pilote diffusé sur YouTube en 2016, a eu la chance de pouvoir produire son programme pour TBS, et de développer ainsi les bases présentée dans ce court-métrage : les aventures de Gary, un bon à rien qui doit sauver la galaxie.

Avec du recul, cette saison 1 de la série ressemble un peu à un programme se trouvant à mi-parcours entre Futurama (arrivé bien avant), Rick et Morty (idem) et Star Trek : Lower Decks (arrivé bien après) : une approche de l'aventure spatiale assez inégale, parfois décousue et brouillonne, parfois frénétique et gueularde, mais (heureusement) avec plus de fond et de sincérité que Lower Decks, par exemple.

C'est d'ailleurs l'un des points sur lesquels je reste partagé : cette volonté de produire une série comique où la moitié des personnages sont à baffer (honnêtement, je crois n'avoir pas souri une seule fois aux pitreries de KVN le robot déglingué, ou de Tribore l'alien aux six yeux) et où le protagoniste principal est un croisement de Starlord et de Gob Bluth, tout en conférant aux événements une charge émotionnelle appuyée, avec ralentis dramatiques, musique mélancolique, et traumatismes bouleversants.

Ponctuellement, ça fonctionne : l'introduction de chaque épisode, façon compte à rebours solitaire alors que Gary est sur le point de mourir, est plutôt réussie ; idem pour les liens entre lui et Mooncake. Et la fin de saison est très spectaculaire et explosive. À d'autres moments, ça tombe à plat - le trauma paternel du héros, le sort d'Avocato, l'illustration musicale, le destin de certains personnages dans le final, etc...

Et c'est cette ambivalence qui m'a laissé un peu dubitatif au terme de cette saison 1, même si la lente évolution du programme vers quelque chose de plus sérieux et épique (voire même de Lovecraftien, par certains aspects) peut donner quelque chose d'intéressant pour la suite.

Du moins, pour peu que l'écriture fasse preuve d'un peu plus de rigueur : trop fréquemment, au fil de la saison, j'ai eu l'impression d'un programme abrégé, en avance rapide, assez typique de l'ère YouTube, préférant passer au plus vite d'un rebondissement à un autre, d'un lieu à un autre, sans s'embarrasser de fioritures narratives, avant de freiner des quatre fers pour un moment émouvant pas totalement mérité ni bien amené par l'écriture.

Un problème qui ne dérangera pas forcément tous les spectateurs, mais qui m'a un peu frustré. On verra bien si la suite s'avèrera plus maîtrisée.

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Les bilans de Lurdo : M.O.D.O.K. saison 1 (2021)

Publié le 5 Juin 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Marvel, MCU, Review, Science-Fiction, Télévision, USA, Science Fiction, Romance

Série d'animation Marvel initialement conçue pour faire part d'une flopée de shows d'animation diffusés sur Hulu et mis en chantier en 2016, M.O.D.O.K. est l'ultime survivant de ces programmes de Marvel TV, avant que ce studio ne soit fermé et que la production des programmes tv de la marque ne revienne à Kevin Feige.

Au programme, une comédie supervisée par le studio Stoopid Monkey (les créateurs de Robot Chicken), par l'acteur Patton Oswalt et par Jason Blum (American Dad!), qui s'intéresse à l'un des super-méchants improbables de l'univers Marvel.

M.O.D.O.K., saison 1 (2021) :

Super-méchant aux commandes d'AIM, MODOK (Patton Oswalt) tente tant bien que mal de conquérir le monde et de vaincre les Avengers, malgré ses disputes constantes avec Monica (Wendi McLendon-Covey), son bras droit de génie, et ses subordonnés incapables. D'autant qu'en parallèle, la famille de MODOK bat de l'aile : la carrière médiatique de Jodie (Aimee Garcia), son épouse auteur, décolle en flèche, le petit Lou (Ben Schwartz) veut devenir magicien, et Melissa (Melissa Fumero) est une adolescente qui se rebelle. Et lorsque AIM est partiellement racheté par GRUMBL, une multinationale dirigée par Austin (Beck Bennet), un vingtenaire insupportable, la vie professionnelle de MODOK s'écroule au moment même où sa vie privée se met à vaciller...

Une série animée en stop-motion qui repose donc sur un gag principal : et si MODOK, ennemi difforme et machiavélique des Avengers, était à la fois un patron d'entreprise incapable et un père de famille de sitcom, dépassé par ses enfants et par son épouse ?

Le tout porté par l'interprétation habitée de Patton Oswald en MODOK, et par un humour forcément très Robot Chicken ; de quoi séduire la critique américaine, ravie de trouver là une série mêlant humour absurde et sentimentalisme familial.

Mais c'est peut-être aussi là que la série a peiné un peu à me convaincre : MODOK est une série animée amusante, mais inégale. Et pour mieux comprendre les raisons de mon ambivalence vis à vis du programme, il faut bien comprendre ses quatre axes principaux : 1) les interactions de MODOK avec le reste de l'univers Marvel, 2) ses problèmes familiaux et ses relations difficiles avec sa femme et ses deux enfants, 3) une comédie de bureau classique avec MODOK en Michael Scott maléfique mais totalement incapable et balbutiant, et enfin 4), en filigrane, une double intrigue de fond, cumulant la menace du Comité de direction de GRUMBL, et celle d'un double temporel de MODOK voulant détruire son pathétique moi futur.

Et le souci, c'est que toutes ces directions ne sont pas traitées ne manière égale, et n'ont donc pas un intérêt égal.

Le showrunner de la série vient d'American Dad!, et ça se sent : l'accent est fortement mis sur les relations familiales de MODOK, plus ou moins réussies, et qui ont tendance à prendre le dessus sur tout le reste - divorce, garde des enfants, jalousies, réconciliation, etc, etc, etc.

Ensuite vient la comédie de bureau, gentillette, mais pas forcément ultra-originale (ce qui n'aide pas, c'est qu'on pense fortement aux Venture Bros à certains niveaux). Puis les sous-intrigues de fond, qui consistent, la plupart du temps, en des scénettes de fin dans lesquelles l'un ou l'autre des méchants teasent des actions menaçantes (pas très intéressant, tout ça).

Et enfin, seulement, les interactions de MODOK avec l'univers Marvel. C'est d'ailleurs bien dommage que ces éléments soient à ce point limités, puisque le meilleur épisode de la saison (ou du moins, le plus drôle à mes yeux), était justement celui de la visite de MODOK à Asgard, et de sa participation à une guerre contre les Kobolds, aux commandes d'un char tiré par deux chèvres idiotes.

C'était déjanté, réussi, et il en va de même pour les scènes de MODOK et d'Iron Man (Jon Hamm), ou encore pour cet épisode centré sur les seconds-seconds-couteaux que MODOK recrute après avoir perdu le contrôle d'AIM.

Le reste de la saison, par contre, finit par être plus inégal, trop centré sur les émotions et le couple de MODOK pour vraiment être efficace. Certes, cela donne lieu à un caméo de Nathan Fillion en Wonder Man (un rôle qu'il "tenait" déjà chez James Gunn) en rival amoureux de MODOK, mais cela apporte aussi des longueurs et des platitudes au récit.

La fin de saison, notamment, après le passage chez Arcade, est assez quelconque, la série tentant de résoudre toutes ses sous-intrigues et de ramener un status-quo logique, mais pas très captivant.

Dans l'ensemble, le programme reste cependant divertissant, et techniquement maîtrisé, tout en étant bourré de fanservice à l'intention des fans de Marvel (sans toutefois atteindre les excès d'un Star Trek : Lower Decks pour la franchise Star Trek).

Et il faut bien reconnaître que certains des éléments plus sentimentaux et familiaux fonctionnent, comme ils peuvent aussi fonctionner ponctuellement dans une sitcom lambda.

De là à encenser la série comme bon nombre de médias outre-atlantique l'on fait... mouais. Le tout était malheureusement trop inégal pour vraiment me convaincre.

Mais peut-être qu'une saison 2, si elle a lieu (c'est loin d'être sûr au moment où j'écris ces lignes), parviendra à un meilleur équilibre entre les différentes facettes de son approche...

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Un film, un jour (ou presque) #1443 : Les Mitchell contre les machines (2021)

Publié le 20 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Netflix, Review, Science-Fiction, USA, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Mitchell contre les machines (The Mitchells vs the Machines - 2021) :

Lorsque l'intelligence artificielle d'une grande marque de téléphone décide de se rebeller et de dominer la planète, seule une famille parvient à échapper à ses hordes robotiques : les Mitchell. Katie (Abbi Jacobson), passionnée de films et de réalisation, doit désormais apprendre à composer avec son père Rick (Danny McBride), qui ne la comprend pas, sous le regard de Linda (Maya Rudolph), sa mère optimiste, d'Aaron (Mike Rianda), son petit-frère passionné de dinosaures, et de Monchi, leur pug idiot... tout ceci, s'ils veulent parvenir à sauver l'humanité avant qu'il ne soit trop tard.

Je suis assez mitigé sur ce film d'animation Netflix produit par Lord et Miller (Spider-man : New Generation), un métrage qui, sur la base de ces producteurs et de la réputation qui les entoure, a été particulièrement bien accueilli par la critique américaine.

D'un côté, je comprends cet enthousiasme : le film est ludique, inventif (visuellement, on a de l'animation 2D crayonnée qui se superpose à la 3D pour lui rajouter des gags méta), part dans des directions inattendues dans son dernier tiers, il tente vraiment de parler à une génération ayant grandi avec YouTube, et il y a une vraie énergie qui, si elle ne parvient pas à durer tout le film, permet au tout d'être très divertissant en s'approchant de sa conclusion.

Et de l'autre... le fond est quand même hyper classique. Les 25 minutes de mise en place, la relation père/fille, la structure globale du récit, les tenants et aboutissants émotionnels et thématiques de l'intrigue, etc, c'est du vu et revu, qui s'ajoute à un doublage américain un peu inégal (beaucoup - trop - de membres du SNL) au mixage parfois bizarre, et, occasionnellement, à des moments inutilement frénétiques et surchargés visuellement (un peu comme dans le Into the Spider-verse de Lord et Miller, tiens).

Dans l'ensemble, je mentirais en disant que je me suis ennuyé, ou que le film ne m'a pas plu : c'est clairement le haut du panier de ce que Netflix peut proposer dans le genre (sans surprise, puisque The Michells vs... était initialement prévu au cinéma avant la COVID, et que Netflix s'est contenté d'en récupérer les droits), et c'est très bien produit... mais ça ne m'a pas non plus particulièrement emporté.

Mitigé positif, donc.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1436 : Cranston Academy - Monster School (2020)

Publié le 11 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, Mexique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Cranston Academy - Monster School (aka Scary Show - 2020) :

Jeune adolescent et inventeur génial, Danny (Jamie Bell) est un jour recruté par la Cranston Academy, une école pour petits génies. Mais sur place, Danny réalise qu'il est l'un des moins doués de l'établissement ; désobéissant aux instructions de l'un des responsables de l'école, le garçon active alors involontairement un portail dimensionnel, qui ouvre la porte à une armée de monstres. Avec l'aide de Liz (Ruby Rose), l'une de ses camarades de classe, et d'un professeur transformé en homme-mite, Danny doit tout faire pour sauver le monde...

Un long-métrage d'animation mexicain du studio Anima Estudios et de Leopoldo Aguilar, tous deux déjà à l'origine du très faiblard L'Île aux Monstres : pas de surprise, on se retrouve à nouveau devant un film assez quelconque, que j'avais initialement prévu pour l'Oktorrorfest 2020, mais qui finalement, n'a pas grand chose d'Halloween ou de lugubre, tant tout est bigarré, lumineux et léger.

En effet, le postulat initial de ce métrage de 85 minutes environ est une relecture high-tech et assez transparente d'Harry Potter (et des autres récits scolaires du même genre), avec le protagoniste choisi pour rejoindre une école spéciale, où il devient le souffre-douleur d'un professeur strict et hostile, blablabla. Mais un Harry Potter où le héros serait arrogant et gentiment tête-à-claques, ce qui, convenons-en, n'aide pas vraiment à s'attacher au bonhomme.

Après, ce Cranston Academy est ce qu'il est : le tout n'a pas grande identité visuelle (on dirait du sous-Pixar, voire du sous-Illumination), les doublages et les accents sont souvent approximatifs (Ruby Rose est très inégale... pour être gentil), le tout est assez bavard et très souvent dérivatif, et le rythme est plutôt faiblard.

Autrement dit, pas grand intérêt pour les plus de 10 ans, et ce quand bien même le niveau de la production de ces métrages mexicains s'améliore progressivement.

2.5/6 (dont 0.25 pour le combat de lucha libre et pour le hamster)

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Les bilans de Lurdo : Invincible, saison 1 (2021)

Publié le 8 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Science-Fiction, Télévision, USA, Amazon

Adaptation en 8 épisodes de 45 minutes des comics de Robert Kirkman (créateur de The Walking Dead), Invincible est chapeautée par Seth Rogen et Evan Goldberg, déjà à la production d'autres séries du genre comme Preacher, Future Man et The Boys. Au programme : un portage animé fidèle au comics, dans ce qu'il avait de bon et de moins bon...

Invincible, saison 1 (2021) :

Nolan Grayson (J.K. Simmons) a une double identité : marié à Debbie (Sandra Oh), il est le père du jeune Mark (Steven Yeun), mais en parallèle, il est aussi Omni-man super-héros tout-puissant qui protège la Terre. Lorsque Mark développe ses propres pouvoirs, cependant, la donne change, et la vie des Grayson en est à jamais bouleversée...

Avec ses 144 numéros au compteur, Invincible est la deuxième grande réussite de la carrière de Robert Kirkman, aux côtés de The Walking Dead. À la fois parodie, satire et hommage au média du comic-book super-héroïque, Invincible est considérée, par beaucoup, comme une œuvre d'une grande qualité, aidée par un certain savoir-faire de l'auteur en matière de rebondissements brutaux déconstruisant les codes de ce genre, et un recours implacable au gore et à la violence totalement gratuits ("pour retranscrire la puissance qu'auraient de tels personnages IRL").

Mais 144 numéros (et de multiples séries et mini-séries dérivées), soit l'équivalent de 12 années de publication, ça a forcement ses hauts et ses bas, avec des schémas répétitifs (Invincible et ses alliés se font démolir, dans un bain de sang de plusieurs numéros, par un ennemi surpuissant, se remettent pendant plusieurs autres numéros, et reviennent plus forts et plus décidés que jamais - ce que j'appelle le syndrome shonen/DBZ), ses résolutions faiblardes (Kirkman ayant une fâcheuse tendance, au fil du temps, à se désintéresser de telle ou telle intrigue, au profit d'un personnage secondaire qui l'amuse, ou d'un idée qui le titille), ses coups de buzz pas toujours très pertinents ou probants (avortement, viol, mort surprise rapidement désamorcée, etc), ses personnages féminins au développement discutable (Atom Eve, notamment), ses digressions inutiles, ses crossovers et tie-ins un peu creux avec tout le catalogue Image, bref, il y a du bon et du mauvais au fil de ces nombreux numéros d'Invincible, et ce quand bien même les fans de comics auraient tendance à refuser de voir les défauts du titre.

Cela dit, j'ai beau ne pas être aussi enthousiaste que beaucoup de lecteurs de la bande dessinée, je dois bien admettre sa longévité. Et s'il y a bien une chose que je ne peux retirer à cette adaptation animée, c'est sa fidélité aux grandes lignes de l'œuvre originale.

Et c'est probablement pour cela que je n'ai pas grand chose à dire sur le programme dans son ensemble : il adapte assez fidèlement les premiers arcs de la série, en changeant quelques détails çà et là, en modifiant la temporalité et l'ordre de certains événements, et en faisant des choix créatifs finalement assez vains : on pourrait discuter de la manière dont la série affaiblit considérablement le twist fondateur de la version papier (la nature réelle de Nolan) dès son pilote, voire même dès son affiche promotionnelle originale, en en faisant une sous-intrigue saisonnière (les autres personnages vont-ils découvrir à temps que c'est un maychant ?) et en impliquant Damien Darkblood, un pseudo-Hellboy ; tout comme l'on pourrait se demander si c'était bien utile d'avoir fait une sorte de tri dans les sous-intrigues des deux ou trois premières années de la bd, d'avoir tout condensé en huit épisodes, tout ça pour retomber au même point qu'à la fin du premier gros arc du comic-book (à savoir les douze premiers numéros) - ça donne un peu l'impression que Kirkman (qui a écrit deux épisodes de la saison, et pas forcément les meilleurs), voulait simplement profiter de l'occasion pour faire son George Lucas ou son Zack Snyder, et revenir sur son œuvre passée pour "l'améliorer".

Mais bon, tout cela est clairement un choix assumé, et le spectateur lambda, qui n'a pas lu la bd originale, ne verra pas la différence.

À l'identique, il ne percevra pas forcément les efforts de la série pour être plus "de son temps", avec l'ajout d'une dose perceptible et gratuite (mais pas gênante) d'inclusivité et de diversité ethnique et sexuelle : Amber devient afro-américaine, Mark et sa mère sont asiatiques, Rex a la peau mate, le meilleur ami de Mark est ouvertement gay (et flamboyant), Black Sampson est nettement plus présent, certains personnages secondaires ont été genderswapped pour accroître le nombre de personnages féminins, les motivations des uns et des autres ont été modifiées pour leur donner plus à faire (ici, tout le monde se doute très tôt du caractère malfaisant de Nolan)...

Par contre, s'il y a bien un point qui ne change pas, c'est le côté gore décomplexé du récit, encore amplifié par le média de l'animation (et parfois tout aussi lassant que sur le papier), et un certain trait un peu simplifié (qui n'est pas sans rappeler l'animation DC comme Young Justice).

C'est peut-être d'ailleurs au niveau technique que j'aurais le plus à redire : l'animation, fluide et dynamique durant les combats, est beaucoup plus statique et plate le reste du temps ; le doublage, plutôt compétent (beaucoup d'acteurs connus, peut-être même trop tant bon nombre d'entre eux n'ont guère plus de trois ou quatre lignes de dialogue), m'a parfois semblé hors-sujet (j'aime beaucoup JK Simmons, mais quelque chose ne colle pas entre sa voix et le physique de Nolan ; idem pour Walton Goggins en Cecil) ; et l'illustration musicale (principalement les chansons choisies) n'ont pas du tout fonctionné sur moi.

Mais à part ça ? C'est un mélange de sang, d'hommages aux récits de super-héros d'antan, de combats, de soap adolescent, de digressions pas toujours utiles, et ça a un rythme très inégal... comme le comic-book.

Adaptation plutôt réussie, donc, et si l'on est fan de la bande dessinée, l'on devrait être fan de cette version.

Après... on peut se demander si cette déconstruction ultra-violente de la figure super-héroïque est toujours très pertinente aujourd’hui, vu qu'elle est dorénavant devenue plus ou moins la norme du genre sur le câble et en salles (The Boys est déjà passé par là pour montrer un simili-Superman ultra-violent, Snyder idem, Millar aussi, et d'ailleurs Jupiter's Legacy arrive bientôt). Mais les fans semblent en redemander, donc au point où nous en sommes, c'est plutôt une question d'offre et de demande que de réelle pertinence.

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Un film, un jour (ou presque) #1434 : Justice Society - World War II (2021)

Publié le 7 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, DC, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Justice Society - World War II (2021) :

Alors qu'il tente d'aider Superman (Darren Criss) à vaincre Brainiac (Darin De Paul), Flash se retrouve projeté durant la Seconde Guerre Mondiale, où il rencontre Wonder Woman (Stana Katic), à la tête de la Justice Society. À leurs côtés, Barry Allen (Matt Bomer) va affronter les Nazis puis les Atlantes d'Aquaman (Liam McIntyre), contrôlés par un mystérieux antagoniste...

Un long-métrage d'animation DC assez décousu, et pour cause : une partie des idées de ce scénario provient d'une série d'animation Wonder Woman avortée, ce qui explique que l'on a fréquemment l'impression d'un récit épisodique aux chapitres collés bout à bout : une introduction sur Wonder Woman à la recherche d'artefacts nazis (qui ne seront plus mentionnés de tout le film), puis le présent (avec Barry et Iris, Superman, tout ça), puis retour en arrière pour l'intégration de Barry au sein de la Society, puis un passage en sous-marin à la recherche d'un signal étrange, puis l'Atlantide contrôlée par un méchant, puis une invasion terrestre par les Atlantes et leurs Kaijus, puis retour au présent pour la fin de Superman/Brainiac, etc, etc...

Alors certes, dans l'absolu, tous ces éléments restent liés avec plus ou moins de bonheur dans un tout qui se regarde facilement ; mais cela n'empêche pas une vrai impression de patchwork, comme si l'on avait assemblé plusieurs intrigues de films, un peu à l'arrache, en mettant fortement l'accent sur Wonder Woman, Aquaman et Flash, sur la simple base de leur popularité actuelle au box-office et à la télévision.

À l'identique, on s'aperçoit rapidement que certains choix créatifs découlent directement d'un format sériel, où les personnages auraient été naturellement plus développés, notamment au niveau de la Society : ainsi, le film insiste sur la romance Hawkman/Black Canary... avant de tuer Hawkman en cours de route, sans que le tout n'ait vraiment d'impact émotionnel. Plus embêtant, il fait ensuite à nouveau de même avec Steve Trevor/Diana, pour un rebondissement tragique affaibli par les événements préalables.

Il y a aussi cette affaire de Clark Kent, reporter de guerre individualiste qui cache ses pouvoirs et refuse de s'impliquer dans la guerre contre les Nazis... sauf à la toute fin du film, dans un Deus Ex Superman particulièrement télégraphié (qui n'est pas sans rappeler à la Justice League de Snyder/Whedon) : ça aurait pu fonctionner avec plus de développement, plus de place pour respirer (honnêtement, toute la sous-intrigue sur Aquaman est vraiment de trop, il aurait été aussi simple d'avoir un méchant Nazi qui réussit à réveiller un Kaiju ou quelque chose du genre, plutôt que ce que l'on a là) ou moins de personnages secondaires.

Ce qui est frustrant, en fait, c'est que malgré tous ces défauts structurels et narratifs, j'ai plutôt apprécié cette proposition : en fait de Justice Society, c'est plutôt une version alternative de la JLA, et le contexte historique donne lieu à un trait presque cell-shadé, à un générique délibérément rétro, et à un univers intrigant, pas loin de celui de DC Bombshells.

Mais toute cette histoire de "Barry retourne dans le passé qui n'est pas le passé mais un univers parallèle et y découvre qu'ensemble, on est plus fort que tout seul, juste à temps pour retourner fonder la JLA dans son univers d'origine" fait honnêtement pièce rapportée, un dispositif narratif alourdissant malheureusement un film qui aurait pu être quelque chose de similaire à Justice League : The New Frontier, à une époque différente.

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1432 : Archenemy (2020)

Publié le 5 Mai 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science-Fiction, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Archenemy (2020) :

Super-héros en provenance de la planète Chromium, Max Fist (Joe Manganiello) a été expulsé de sa dimension natale lors d'un combat avec son ennemie jurée (Amy Seimetz), et il a atterri sur Terre, privé de ses pouvoirs. Du moins, c'est ce que Max, un clochard drogué et alcoolique, raconte à qui veut l'entendre, et notamment à Hamster (Skylan Brooks), un adolescent qui se rêve journaliste, dont la sœur (Zolee Griggs) est impliquée dans un trafic de drogues...

Un long-métrage indépendant pseudo-super-héroïque, qui utilise la question maintenant assez classique "est-il un vrai super-héros, ou simplement un clochard délirant et dépressif ?" (Defendor et autres films du même genre ne sont pas loin) pour donner naissance à ce qui ressemble fortement à un récit très "inspiré" par le comic-book The Maxx, mais sans budget.

Pour pallier ce manque, le réalisateur/scénariste insère fréquemment des passages animés (plus proches du motion comic que de l'animation pure et dure) souvent abstraits et psychédéliques, qui lui permettent de narrer, par le biais de la voix off de Manganiello, les aventures théoriques de son héros sur la planète Chromium.

Soit. Le problème, c'est que je n'ai pas du tout accroché à ce métrage à la réalité urbaine et crasseuse, aux deux personnages principaux peu sympathiques (la dealeuse de drogue et son frangin apprenti journaliste de rue), à son Manganiello grommelant, à Paul Scheer en mode dealer déglingué, à cette bande originale agressive et bruyante, ou encore à cette narration et à ce récit assez brouillons et décousus.

Et puis difficile de vraiment s'intéresser au tout lorsqu'un rebondissement de toute dernière minute (l'irruption de la nemesis du héros) relance trop tardivement la machine, avec une conclusion prévisible qui donne l'impression d'un pilote de série plus que d'autre chose.

Mwébof.

2/6

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Les bilans de Lurdo : Solar Opposites, saison 2 (2021)

Publié le 25 Avril 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, USA, Hulu, Solar

Soyons francs : la saison 1 de Solar Opposites, série d'animation en 8 épisodes d'une vingtaine de minutes créée pour la Fox (puis sauvée par Hulu) par Justin Broiland (Rick et Morty) et Mick McMahan (Lower Decks) valait principalement pour son intrigue secondaire récurrente dite "du Mur", qui suivait l'évolution de la société recréée dans un terrarium par tous les humains miniaturisés et enfermés là par les aliens du programme. 

Une intrigue secondaire plus sérieuse que les intrigues principales, et qui se permettait même quelques moments d'émotion totalement inattendus. En comparaison, les mésaventures de Korvo et de son petit groupe peinaient à passionner ou même à surprendre, se contentant de singer Rick & Morty sans en avoir le nihilisme existentiel ou l'ambition thématique : c'était sympatoche à regarder, mais aussi totalement dispensable.

Pour cette deuxième saison, on prend les mêmes et on recommence, mais avec à nouveau 8 épisodes de 25 minutes, on peut se demander si cette saison 2 va connaître le même sort créatif que précédemment...

Solar Opposites, saison 2 (2021) :

La vie dans le Mur continue paisiblement, désormais sous le contrôle de Tim. Mais un tueur en série commence à décimer la population miniaturisée... À l'extérieur, Korvo et sa bande continuent leur petite vie tranquille.

Une saison 2 qui m'a laissé tout aussi mitigé que la première... voire même plus.

Il faut dire que huit épisodes, c'est très peu pour construire quoi que ce soit, surtout lorsque l'on consacre une partie de ces épisodes au Mur. Un Mur qui, ici, est bien moins efficace et intéressant qu'en saison 1 : les scénaristes font le choix d'utiliser les personnages du Mur pour faire une parodie de procedural générique, avec un ancien scénariste de Bones qui mène l'enquête. Pas particulièrement drôle, pas particulièrement inspiré, tout ça débouche sur un septième épisode consacré à Chérie, qui a (sans surprises) survécu à la saison 1.

On a alors droit à un épisode complet racontant sa survie dans le jardin de la maison, assaillie par un opossum, ainsi que la manière dont elle s'est rapprochée du Duke, lui aussi en vie, alors même qu'elle était enceinte de Tim. Mouais. À vrai dire, cette saison, le Mur ressemblait plus à de la transition et du surplace qu'à quelque chose de vraiment probant.

Et du côté des Solar Opposites (puisque les personnages se surnomment désormais ainsi, résumant ainsi d'un clin d'œil méta et goguenard les scénarios de chaque épisode : "ah, cette semaine, les Solar Opposites partent en camping !"), c'est toujours la même routine, à mi-chemin entre les délires habituels de Rick et Morty, la vie de famille des Simpsons et le jusqu’au-boutisme de Cartman dans certains épisodes de South Park.

On a ainsi un premier épisode durant lequel Korvo et compagnie partent à Londres pour y rencontrer une autre "famille" extraterrestre bien plus orthodoxe qu'eux (avec un début de grosse scène de bataille entre les deux familles... scène interrompue par un post-it du scénariste demandant une rallonge budgétaire pour cette bataille) ; un épisode qui voit Cartman Korvo organiser une force de police (aidée de précogs) pour faire respecter une sorte de prohibition-bis et empêcher les dinner parties des hipsters et de Terry ; une parodie de la rom-com Entre Deux Rives, dans laquelle Korvo envoie (via un portail temporel) des lettres à un Terry enfant, pour changer son moi présent, tandis qu'en parallèle, Yumyulack se conçoit une bite énorme pour bénéficier d'une big dick energy dantesque et dominer ses compagnons de classe (forcément, dans les deux cas, ça dégénère assez vite) ; diverses parodies de films lorsque le groupe se perd dans les bois et recrée une ville de toutes pièces ; une variation sur le thème de Very Bad Trip lorsque Korvo retrouve son Goobler rouge et devient son témoin de mariage ; une histoire de cochon mutant ; et le grand final, qui confronte le groupe à une nouvelle mutation de Pupa, et oblige les Shlorpiens à faire face à leur mortalité.

Honnêtement, rien de désastreux dans tout ça, mais trop souvent, on se dit "tiens, ça me rappelle beaucoup X ou Y, mais en plus superficiel et en moins original". Et c'est probablement là le problème principal de Solar Opposites : son côté très dérivatif, qui empêche de pleinement apprécier ces personnages et leurs mésaventures.

Peut-être que si les scénaristes osaient un fil conducteur plus présent, ou si la série faisait plus de 8 épisodes, cela permettrait de donner plus de corps à la série. En l'état, ça reste amusant, mais plutôt anecdotique, et jamais suffisamment original.

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Un film, un jour (ou presque) #1422 : Meet the Patels (2014)

Publié le 21 Avril 2021 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, USA, Romance, Review, Animation, Inde

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Meet the Patels (2014) :

Documentaire écrit et réalisé par Ravi Patel (un acteur) et sa sœur Geeta, tous deux indo-américains, et qui, à l'approche de la trentaine, sont confrontés aux traditions de leur famille et de leur culture, à savoir le mariage arrangé.

Sous la caméra de Geeta, on suit ainsi Ravi, fraîchement séparé d'une Américaine après deux ans de relation, et qui, encore blessé par cette rupture, se laisse embarquer dans le tourbillon des rendez-vous arrangés par ses parents, plus que décidés à trouver une "âme sœur" à leurs deux enfants.

Un tourbillon qui l'emmène aux quatre coins des USA, mais aussi en Inde, et qui le confronte à de nombreux thèmes assez intéressants, comme les classes sociales, l'élitisme de certains groupes ethniques, les sites de rencontre spécialisés, etc... des thèmes qui tiraillent Ravi, situé au carrefour de l'Inde et des USA, entre tradition et modernité.

Plutôt sympathique, ce métrage, car assez dynamique, ludique (il alterne séquences animées et séquences filmées), et visiblement sincère, même si l'on ne peut s'empêcher de voir venir la fin du métrage bien à l'avance, compte tenu de la personnalité du protagoniste, et du fil narratif évident développé dans le documentaire.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1418 : Monsieur Link (2019)

Publié le 15 Avril 2021 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Monsieur Link (Missing Link - 2019) :

En 1886, Sir Lionel Frost (Hugh Jackman), chasseur de créatures légendaires, lance un défi au club d'explorateurs dont il aimerait faire partie : il va trouver le Sasquatch, et ramener la preuve de son existence. Mais lorsqu'il rencontre enfin ce Sasquatch (Zach Galifianakis), il s'aperçoit que ce dernier est un être paisible et civilisé qui n'a qu'une envie : voyager jusqu'au Tibet, pour y trouver ses cousins les Yétis. Frost accepte alors de l'y emmener, sans savoir que ses rivaux, au club, ont envoyé sur leurs traces un chasseur de primes (Timothy Olyphant)...

Un film d'animation des studios Laika assez fidèle à la réputation de ce dernier, à savoir des films en stop-motion techniquement bluffants, au service de récits sympathiques et attachants, à défaut de jouer dans la même catégorie que les "grands" studios d'animation.

Ici, avec cette histoire très Tour du Monde en 80 jours, au doublage plutôt bon, on visite le monde de manière ludique et aventureuse, en compagnie de personnages attachants et bien caractérisés (j'ai vraiment apprécié ce Sasquatch timide, poli et gentleman, doublé par Zach Galifianakis), et le tout finit par rapidement trouver un rythme de croisière et un humour agréables.

Après, ça reste du Laika : je n'ai jamais eu (sauf exception), une affinité particulière pour les films du studio, qui manquent toujours d'un petit je-ne-sais-quoi pour vraiment me séduire, et ce Missing Link ne change pas la donne : c'est sympathique, c'est gentillet, c'est impressionnant (techniquement parlant), mais ça ne me marquera pas outre mesure.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1415 : The Crystal Calls - Making the Dark Crystal : Age of Resistance (2019)

Publié le 12 Avril 2021 par Lurdo dans Animation, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, Netflix, Télévision, USA, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

The Crystal Calls - Making the Dark Crystal : Age of Resistance (2019) :

Documentaire making-of de 82 minutes qui revient sur la création de la série Dark Crystal pour Netflix, en couvrant peu ou prou toutes les étapes de sa production de manière plutôt exhaustive... ou presque.

En effet, si l'on ne pourra pas nier l'ambition et la passion du projet, et de toutes les personnes impliquées (Egerton, notamment, a l'air très motivé et fan du film original et de Labyrinth), on reste ici devant un long-métrage avant tout promotionnel, à la gloire des Henson, de Netflix et de Louis Leterrier, encensé par tout le monde comme étant un génie créatif visionnaire, etc.

Paradoxalement, cela dit, Leterrier est l'une des rares personnes (doubleurs exceptés) impliquées dans la production du projet à ne jamais s'exprimer dans le documentaire : sa compagne, Cameron Richardson, est présente, les exécutifs de Netflix et de la Jim Henson Company sont là, certains des doubleurs aussi, les marionnettistes, les costumiers, les éclairagistes, les techniciens, le directeur de la photographie, le compositeur, le showrunner Javier Grillo-Marxuach, Brian Froud et sa famille, etc, etc, etc, tout le monde est là... sauf Leterrier (il avait piscine, ce jour-là ?).

Une absence qui se remarque, même si, in fine, elle ne change pas grand chose au métrage, qui se veut un éloge du marionnettiste à l'ancienne, et de ce projet unique en lequel tout le monde croyait clairement beaucoup.

On ne peut pas les en blâmer, compte tenu du boulot abattu... mais on se dit aussi que la méthode Netflix (et sa carte blanche, sauf en ce qui concerne le format des séries) a aussi tendance à amener toutes les personnes impliquées à travailler dans une bulle, et à manquer parfois un peu de recul sur le travail abattu. Dommage.

4/6

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Les bilans de Lurdo : The Dark Crystal - Le Temps de la résistance, saison 1 (2019)

Publié le 11 Avril 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Télévision, Fantastique, Romance, Drame, Action, Les bilans de Lurdo, Aventure, USA, Animation, UK, Netflix

Après The Dark Crystal, place à sa suite télévisée, une série de 2019 produite par Netflix, et annulée au terme de sa diffusion...

The Dark Crystal - Le Temps de la résistance, saison 1 (The Dark Crystal - Age of Resistance - 2019) :

Produit de l'exploitation intensive du Cristal de la vérité par les Skeksis, une corruption étrange s'étend progressivement dans le monde de Thra. Mais lorsque les Skeksis commencent à sacrifier d'autres êtres vivants pour consommer leur force vitale, plusieurs jeunes Gelflings, issus des divers clans vivant sur Thra, unissent leurs forces pour se lever contre le pouvoir de leurs oppresseurs... 

Série préquelle au film The Dark Crystal de 1982, Le Temps de la Résistance est un projet assez typique de Netflix, car surfant totalement sur la vague d'une nostalgie des années 80, qui ramène à la vie des propriétés intellectuelles de l'époque, quelles qu'elles soient, en espérant toucher le gros lot.

Ici, c'est donc vers Dark Crystal que Netflix s'est tournée, un choix improbable tant le film original était le dernier chapitre d'une histoire ; ce qui, forcément, pose des problèmes lorsque vient le moment de concevoir une préquelle, un peu comme Lucas l'a découvert lors de la conception de ses propres préquelles.

En effet, lorsque le dernier chapitre de votre histoire (et le monde mystérieux et magique qu'il laisse deviner) est son moment le plus fort et le plus passionnant, quel intérêt, ensuite, de raconter en détails les premiers actes de ce récit, et de répondre à toutes les questions (inutiles) sous-entendues par l'ultime chapitre ?

C'est d'autant plus vrai pour Dark Crystal que le postulat même du film imposait un génocide des Gelflings par les Skeksis : autrement dit, tous les personnages gelflings d'une éventuelle préquelle ne pouvaient que finir par succomber aux Skeksis, à un moment ou un autre...

Cela n'a cependant pas fait peur au réalisateur Louis Leterrier et aux studios Jim Henson, qui ont retroussé leurs manches, et se sont donc attelés à la production de 10 épisodes d'une heure, narrant cette période précise de l'histoire de Thra : lorsque les Skeksis ont commencé à massacrer des Gelflings, et que ces derniers ont commencé à se rebeller.

Un parti-pris créatif qui, d'un côté, laisse perplexe sur l'intérêt intrinsèque de la série (spoiler : la saison donne l'impression de se conclure en queue de poisson, préparant une suite plus belliqueuse qui ne viendra jamais et se concluant par la création des Garthims), mais de l'autre, permet à l'équipe créative de se montrer très ambitieuse, tant scénaristiquement que visuellement parlant.

Entre les effets numériques, les décors naturels, les multiples marionnettes, la musique enveloppante, on ne peut nier que la reconstitution de l'univers de Dark Crystal est dès plus spectaculaire et réussie : le monde de Thra est chatoyant, luxuriant, peuplé d'innombrables créatures, petites et grandes, aggressives et paisibles, etc.

Comme dans le film d'origine, on a l'impression d'un univers vivant, et c'est bien là la plus grande réussite de cette série : une passion pour ce monde, ces personnages, qui se retranscrit à tous les niveaux de la production et qui donne vie à l'écosystème de Thra.

Malheureusement, derrière cette apparence séduisante, le programme tourne parfois à vide. Pas forcément de par son manque d'enjeux (encore que), mais plus parce que, victime d'une combinaison de Netflix bloat (plus de 10 heures pour raconter ce qui aurait très bien pu tenir en 5 heures) et d'une surmultiplication des personnages (le casting vocal, au demeurant très efficace, est long comme le bras, et la série présente tellement de personnages qu'on finit par en oublier la moitié en cours de route), le programme peine fréquemment à passionner.

Alors certes, j'avoue que l'absence de véritable facteur nostalgie, dans mon cas, a probablement joué en défaveur de cette série (si ça avait été une série Labyrinth, je pense que je me serais certainement montré plus indulgent ^^), tout comme le fait que j'ai toujours trouvé les Gelflings particulièrement raides et inexpressifs...

(d'ailleurs, parenthèse, mais les Gelflings 2.0 sont un vrai progrès par rapport à ceux du film original, plus divers, mieux animés et plus vivants, aux expressions renforcées par le numérique... mais paradoxalement, la seule qui se démarque vraiment de ses semblables, c'est Deet, notamment grâce à son doublage par Nathalie Emmanuel, et à sa relation avec l'attachant Hup)

Mais tout de même : au delà du facteur Madeleine de Proust et de l'indéniable réussite visuelle et artistique, cette série Dark Crystal m'a laissé mitigé : je salue indéniablement le travail abattu et l'ambition du projet, mais je ne peux m'empêcher de penser qu'au format mini-série de 6 x 60 minutes, le Temps de la Résistance aurait été bien plus efficace.

Le récit aurait ainsi été débarrassé de toutes ces digressions inutiles (Andy Samberg en Skeksis excentrique, mouais, pourquoi pas, mais de manière générale, la série est bien trop fascinée par les magouilles des Skeksis pour son propre bien), de tous ces moments un peu trop référentiels (L'Ascendance des Arathims qui s'exprime comme les mains de Labyrinth, Seladon qui bascule du côté obscur et se relooke façon Legend, le double glaive du pouvoir très Musclor, les manigances familiales à la Trône de Fer...) et de cette impression de montée en puissance très progressive (dans la deuxième moitié de la saison) qui freine des quatre fers en arrivant sur la ligne d'arrivée.

En l'état, cette série est frustrante, comme un projet qui aurait trop longtemps mijoté sur les fourneaux, trop souvent changé de forme et de format, et qui finalement se serait cristallisé sous un aspect un peu bâtard, narrativement inégal et laborieux, mais visuellement et créativement remarquable.

Cet aspect visuel compense presque les faiblesses du récit, et nul doute que les spectateurs nostalgiques seront prêts à pardonner ces dernières, pour le simple plaisir de retrouver le monde de Thra. De mon côté, je suis resté un peu sur le banc de touche, à observer le tout sans être vraiment passionné ou captivé, tout en reconnaissant les qualités artistiques du projet.

Et à ce titre, je ne suis pas forcément surpris du non-renouvellement d'un programme à ce point coûteux, mais finalement commercialement peu viable, tant c'est un programme de niche, s'adressant à une tranche démographique très particulière et restreinte.

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Un film, un jour (ou presque) #1414 : Dark Crystal (1982)

Publié le 9 Avril 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Fantastique, Drame, Jeunesse, Aventure, Animation, USA, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Dark Crystal (The Dark Crystal - 1982) :

Ravagée par les Skeksis, qui ont mis la main sur le Crystal de la Vérité leur permettant de vivre éternellement et l'ont exploité jusqu'à le fissurer, la planète Thra est au bord de l'extinction écologique. Jen, ultime représentant de la race des Gelflings, reçoit alors de Maître UrSu, qui l'a élevé, un dernier message d'espoir : une conjonction céleste va bientôt avoir lieu, et, à cette occasion, Jen est destiné à retrouver un éclat perdu du Cristal, afin de guérir ce dernier, et de mettre un terme au règne de terreur des Skeksis. C'est là le début d'une quête épique et dangereuse...

Un cas assez à part dans le cadre de ma cinéphilie, puisque je n'ai pas revu ce Dark Crystal depuis plus de 30 ans, et que je n'en garde aucun souvenir. Pourtant, je suis plutôt fan du travail de Jim Henson et de Brian Froud (Labyrinth reste l'un de mes films préférés), mais quelque chose m'a toujours empêché de me replonger dans l'univers des Gelflings et de Skeksis, et je n'ai par conséquent jamais eu la moindre nostalgie pour le film, pour ses personnages, pour son univers, etc.

En le revoyant aujourd'hui, la première chose qui me frappe (et ce, dès les premières secondes du métrage), c'est la musique de Trevor Jones, une musique très particulière, mais qui dès ses premières notes, me met étrangement mal à l'aise. Je ne me l'explique pas, mais, plus que les créatures, les Skeksis décatis, l'ambiance générale, etc, ce sont ces quelques notes d'ouverture du thème principal qui me troublent, et ont tendance à me rebuter.

Peut-être est-ce là la raison pour laquelle je n'ai jamais eu envie de revoir le film... mais pas que : j'ai toujours eu du mal avec son script un peu trop basique dans son application du monomythe, avec son protagoniste insipide et inexpressif au possible, avec sa narration omniprésente qui alourdit cette aventure, et avec le design un peu brouillon des Skeksis (les scènes d'intérieur des Skeksis ont un peu tendance à être à la fois surchargées - l'apparence et les tenues des Skeksis - et ternes - couches de tons gris et marrons sur couches de tons gris et marrons).

Pourtant, en soi, Dark Crystal est une œuvre indubitablement ambitieuse, et visuellement somptueuse. L'univers de Thra est splendide, regorge de vie et d'inventivité, et possède un certain charme suranné, qui n'est pas sans rappeler celui des forêts de studio de Legend. L'attention portée au moindre détail de cet univers par l'équipe Henson est palpable, et d'un point de vue technique, le film est une réussite.

Reste que l'univers de Dark Crystal et son histoire ne parviennent toujours pas à m'enchanter, et à m'ôter ce sentiment de malaise que j'éprouve avant même la première apparition à l'écran du moindre personnage. Peut-être que la série préquelle y parviendra.

À voir ce dimanche...

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1399 : Raya et le dernier dragon (2021)

Publié le 24 Mars 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Raya et le dernier dragon (Raya and the Last Dragon - 2021) :

Pour lutter contre les forces maléfiques qui envahissent lentement son royaume depuis que les divers clans le formant se sont déchirés et que les derniers Dragons protecteurs ont disparu, Raya (Kelly Marie Tran) arpente le pays à la recherche des fragments d'une pierre précieuse renfermant la magie des dragons. Avec l'aide de Sisu (Awkwafina), la dernière des dragonnes, et d'un groupe hétéroclite de compagnons, Raya va tout tenter pour sauver la planète de la destruction...

Dernier Disney en date, sorti à la fois sur Disney + et en salles, Raya et le dernier dragon se voulait un pas de plus dans la direction de la diversité et de la représentativité ethnique, ce qui n'est jamais une mauvaise chose.

Léger bémol pour moi, cependant : une absence totale d'affinité ou de réel intérêt de ma part pour l'esthétique sud-asiatique dont s'inspire grandement ce métrage animé pour donner naissance à son univers, un univers au carrefour des cultures et qui n'a pas été sans m'évoquer le monde d'Avatar, le dernier maître de l'air, notamment pour ses divers clans que l'héroïne tente d'unir.

Après, je mentirais en disant que je n'ai pas été agréablement surpris : contre toute attente, et malgré un récit assez balisé (principalement dans sa dernière ligne droite), j'ai trouvé le tout plutôt sympathique, tant au niveau de ses personnages secondaires (j'ai un faible pour Tuk Tuk, le chien-tatou de l'héroïne) que de son récit et de son esthétique.

Awkwafina, notamment, est comme toujours excellente dans son rôle, et ce quand bien même les dialogues et les expressions un peu trop modernes de sa dragonne (et de Raya elle-même, d'ailleurs) jurent un peu avec le décorum de cet univers de fantasy asiatique (c'était probablement voulu, mais en l'état, c'est à la fois trop peu pour fonctionner, et un peu trop pour être imperceptible - le postérieur entre deux chaises, en somme).

Bref, Raya, c'est techniquement très réussi (Disney oblige), c'est bien doublé et c'est divertissant (sans oublier l'avantage de ne pas avoir de chansons insipides toutes les dix minutes) ; cependant, tout cela ne suffit pas forcément pour en faire autre chose qu'un énième long-métrage Disney compétent, bien produit mais finalement pile dans la moyenne du studio - ça ne marquera pas forcément éternellement les mémoires et ça ne sera jamais un nouveau classique du genre... mais après tout, est-ce vraiment ce qu'on lui demandait ?

Un petit 4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1395 : SEMAINE SAINT PATRICK - Lucky (2019)

Publié le 18 Mars 2021 par Lurdo dans St Patrick, Animation, Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Télévision, USA, Nickelodeon, Irlande

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Et cette semaine, le blog se met à l'heure de l'Irlande, pour célébrer la Saint Patrick !

Lucky (2019) :

Leprechaun malheureux depuis que l'or de ses ancêtres a été dérobé par un dragon, Happy McSweeney (Gunnar Sizemore) et ses amis - Shannon (Kira Kosarin) l'elfe aventureuse, Reggie (Flula Borg) le gremlin destructeur et Sammy (Ron Funches) le géant bienveillant - découvrent que ce trésor est aux mains du maléfique Houlihan (Mark Hammill)... et ils décident de le récupérer.

Un moyen métrage de 42 minutes produit par et pour la chaîne Nickelodeon par d'anciens scénaristes et animateurs de chez Dreamworks, ce Lucky n'est pas désagréable à suivre, loin de là : c'est plutôt bien produit, visuellement amusant et ludique, avec un univers sympathique et bigarré, et un rythme soutenu.

Peut-être un peu trop, d'ailleurs, puisqu'on retombe vite dans une frénésie gratuite typique d'une certaine catégorie de dessins animés pour enfants, et qui dissimule un peu, derrière une énergie surmultipliée, les faiblesses de son écriture. Ici, en l'occurrence, je ne peux pas dire que j'aie été convaincu par Reggie, le personnage supposément comique et chaotique du métrage, dont les tentatives d'humour tombent fréquemment à plat.

Par chance, le doublage est globalement plutôt bon (même si Flula Borg atteint ici aussi ses limites), et la musique punk celtique donne un peu de punch au tout... mais bon, ça reste relativement anecdotique.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1392 : SEMAINE SAINT PATRICK - Le Peuple loup (2020)

Publié le 15 Mars 2021 par Lurdo dans St Patrick, Apple, Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, UK, Irlande

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Et cette semaine, le blog se met à l'heure de l'Irlande, pour célébrer la Saint Patrick !

Le Peuple loup (Wolfwalkers - 2020) :

En 1650, sous l'autorité de l'implacable Lord Cromwell, la ville irlandaise de Kilkenny vit cloîtrée derrière des murs, à l'abri des hordes de loups vivant dans la forêt toute proche. Mais Robyn, la fille de Bill Goodfellowe, le chasseur de loups de la ville, n'a qu'une idée en tête : accompagner son père en forêt, malgré son refus, et l'aider dans sa chasse. Elle brave alors l'interdit, et croise le chemin de Mebh, une fillette vivant avec les loups, car capable, comme sa mère, de se transformer la nuit en l'un de ces animaux...

Qui dit Irlande et film d'animation dit bien entendu Brendan et le Secret de Kells, ainsi que Le Chant de la Mer, collaborations entre le réalisateur et scénariste irlandais Tomm Moore, et le compositeur Bruno Coulais : des films d'animation empreints de tradition et d'atmosphère celtique, particulièrement réussis tant visuellement que thématiquement.

Et donc Moore et Coulais remettent le couvert avec ce Wolfwalkers, sorti directement sur la plateforme Apple Tv aux USA, et qui s'inscrit directement dans la continuité artistique et thématique des deux autres films du réalisateur : c'est beau, c'est poétique, c'est enchanteur et magique, et ce n'est pas sans rappeler Kells, avec cette ville fortifiée entourée d'une forêt sauvage et pleine de mystère.

Seul bémol, peut-être, un côté très prévisible de son dernier acte, qui fait que l'on voit venir bien à l'avance la dernière ligne droite du film ; et peut-être aussi le manque de communication entre Robyn et son père, qui est parfois tellement forcé (avec les personnages qui s'interrompent systématiquement alors qu'ils sont sur le point de s'expliquer des éléments importants de l'histoire) qu'il en devient un peu frustrant.

Un poil (de loup) en dessous des deux films précédents, donc, en ce qui me concerne, mais cette légère faiblesse est amplement compensée par le graphisme et l'animation du métrage, vraiment remarquables.

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1391 : La Vallée des lanternes (2018)

Publié le 12 Mars 2021 par Lurdo dans Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Canada

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Vallée des lanternes (Valley of the Lanterns - 2018) :

Dans la vallée où est établie sa petite bourgade, Olistene fabrique, depuis son enfance, les lanternes en papier qui servent lors de la fête annuelle de sa communauté. Mais vieillissante et malade, elle peine à poursuivre sa mission, alors même que, têtue, elle refuse toute aide de la part de son petit-fils Porter. Elle préfère se tourner vers une vieille légende locale, selon laquelle un certain portail de pierre, une fois illuminé par une lanterne éternelle, permet de revivre encore et encore la dernière année... et d'échapper au passage du temps.

Un film d'animation canadien au style particulier, mêlant des personnages en 3D au design prononcé à des arrière-plans et décors en 2D, pour un résultat qui évite le rendu habituellement fauché des films d'animation indépendants.

Ici, pour peu qu'on adhère à l'esthétique, cette Vallée des Lanternes s'avère un métrage gentillet sur la peur de la vieillesse et de la maladie, combiné à une histoire fantastique de boucle temporelle - c'est assez original et pas inintéressant, plutôt bien doublé et mis en musique, même si c'est loin d'être totalement maîtrisé : il y a des problèmes de rythme évidents, le tout manque un peu de péripéties probantes, et la sous-intrigue du parieur qui devient un antagoniste ne fonctionne que partiellement.

Relativement inégal, donc, mais pas désagréable à suivre.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1383 : Tom et Jerry (2021)

Publié le 2 Mars 2021 par Lurdo dans Animation, Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Review, USA, HBO

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Tom et Jerry (2021) :

Kayla (Chloë Grace Moretz), une jeune arnaqueuse sans le sou, parvient à décrocher un poste au Royal Gate, un hôtel luxueux de New York, où doit se tenir le mariage de Preeta (Pallavi Sharda) et Ben (Colin Jost), deux célébrités du net. Mais Kayla n'est pas la seule à arriver à l'hôtel : Jerry, une souris malicieuse, vient de s'y installer, au grand dam des employés, et de Tom, un chat de gouttière auquel Kayla va devoir recourir pour chasser la souris...

J'avoue : je n'ai pas compris ce projet.

Prendre deux personnages animés réputés pour ne pas parler, et pour évoluer dans un univers de slapstick "violent" mais cartoonesque, et en faire les protagonistes d'un film de 90 minutes, c'est déjà un concept assez compliqué à gérer.

Opter pour une origin story expliquant la rencontre des deux personnages, alors qu'un chat vs une souris, ça n'a pas besoin d'explication, mouais.

Confier le tout à Tim Story, faiseur afro-américain spécialisé dans les comédies afro-américaines (qui sont ses meilleurs films : dès qu'il s'essaie à quelque chose de plus mainstream, c'est un flop - et je ne parle même pas des deux 4 Fantastiques...), qui apporte ici une sensibilité urbaine et noire aux antipodes de l'univers présenté (le film s'ouvre sur des pigeons animés qui chantent du hip-hop, l'immense majorité des scènes d'action est illustrée par de la soul détendue, du hip-hop ou des instrumentaux ressemblant de très près à la musique de la pub Nespresso de George Clooney) , c'est un choix que je ne m'explique guère.

Se concentrer à ce point sur les personnages humains, quitte à reléguer Tom & Jerry à de la figuration durant certains pans du film, c'est très discutable.

Et puis opter pour un mélange d'images animées et d'images réelles, façon Roger Rabbit, sans vraiment se donner les moyens de bien intégrer les animaux avec les acteurs (il y a un vrai problème de textures sur ces personnages 3D imitant le rendu 2D des cartoons originaux), c'est se mettre spontanément des bâtons dans les roues.

Mais tout cela aurait pu passer si le film était drôle et rythmé. Malheureusement, ce n'est pas le cas, tout est relativement mou, l'humour est plat et peu inspiré, les acteurs cabotinent (Moretz, Pena) ou sont absents (Colin Jost, qui semble se demander ce qu'il fait là), bref, ça manque vraiment d'énergie et d'intérêt.

Et puis honnêtement, donner brièvement une voix à Tom lorsqu'il chante au piano, et opter pour un truc dégueulasse et auto-tuné, c'était à ne pas faire.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1380 : Quest of the Muscle Nerd (2019)

Publié le 25 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Documentaire, USA, Review, Biographie, Science-Fiction, Fantastique, Animation

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Quest of the Muscle Nerd (2019) :

Un documentaire sympatoche, sans plus, retraçant le parcours de Jerry Peacock, un fan de musculation et de cosplay, qui s'est mis en tête d'organiser un panel à ce sujet lors de la Dragoncon d'Atlanta, mettant en scène par la même occasion un concours opposant deux bodybuilders/cosplayers.

D'un côté, Billy, un ami de Jerry, timide fan d'anime, collectionneur de cartes à jouer Yu-Gi-Oh !, et masse de muscles bruts à l'entraînement et au régime relativement amateurs : son projet, se déguiser en un personnage de Pokemon pour le concours, grâce à un costume cousu main par la mère de Jerry.

Face à lui, Jonathan Carroll, un cosplayeur établi au physique sculpté, apprenti-acteur ultra-compétitif et professionnel, aux émotions à fleur de peau, mais possédant un égo certain, et ayant recours aux services d'un studio professionnel de costumes pour concevoir sa tenue de Musclor.

Un face à face dont on suit la préparation en parallèle, et qui n'est pas sans évoquer la structure (et le storytelling un peu manipulateur) d'un King of Kong, avec le n00b amateur plein de bonne volonté, face au vétéran de la scène gentiment égocentrique et n'hésitant pas à dépenser des $$$ pour parvenir à ses fins.

Une manipulation heureusement assez nuancée par le bon fond du tout, qui n'est pas désagréable à suivre, même s'il émane de tout ça un bon parfum d'amateurisme, de désorganisation et, en ce qui concerne le récit, de facilité (le pseudo-suspense sur la présence ou non d'un public sonne assez faux, tant on se doute dès le début qu'il y aura du monde in fine).

Comme je le disais, sympatoche, sans plus.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1379 : Les Elfkins - Opération pâtisserie (2020)

Publié le 24 Février 2021 par Lurdo dans Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Allemagne

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Elfkins : Opération pâtisserie (Die Heinzels : Rückkehr der Heinzelmännchen - 2020) :

Les Elfkins sont de petits lutins malicieux qui, à Cologne, aidaient autrefois les humains dans leurs tâches les plus pénibles. Jusqu'à ce que ces gnomes, vexés d'être mal considérés par notre race, décident de se replier sous terre, et oublient leur vocation première : aider autrui. Deux siècles plus tard, Helvi (Jella Haase), une Elfkin rebelle et optimiste, décide d'aider Theo (Detlef Bierstedt), un pâtissier déprimé aux prises avec son frère arriviste : avec la coopération de Butz (Leon Seidel) et Kipp (Louis Hoffmann), elle va alors faire fi des mœurs actuelles de son peuple, pour renouer avec leurs traditions...

Un film d'animation allemand plutôt mignon et gentillet, avec des personnages sympathiques, un doublage efficace, un rendu technique tout à fait honorable, et une histoire agréable à suivre, sans être exceptionnelle pour autant.

On devine en effet très vite où tout cela se dirige, comment on va parvenir à la happy end obligatoire, et on lève un peu les yeux au ciel lors des quelques moments "prout" visant à faire rire les plus jeunes, mais dans l'ensemble, ça reste plutôt dynamique et convaincant, avec des thèmes comme le poids de la tradition, la tolérance, le pardon, etc.

Et puis ça m'a rappelé un peu David le Gnome, donc ça fait toujours plaisir.

3.75/6

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Les bilans de Lurdo : Moonbeam City, saison 1 (2015)

Publié le 20 Février 2021 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Animation, Les bilans de Lurdo, Policier, Review, Thriller, Télévision, USA, Comedy Central

Série d'animation comique créée par un ancien scénariste de Conan O'Brien et diffusée en 2015 sur Comedy Central, Moonbeam City se veut une sorte de version années 80/Deux flics à Miami de la série Archer (difficile de nier les similitudes), le tout avec un graphisme saturé de néons, initialement basé sur les œuvres de Patrick Nagel, mais ressemblant aussi fortement, dans son esthétique à l'univers anime (notamment Nicky Larson).

Moonbeam City, saison 1 (2015) :

Les enquêtes de Dazzle Novak (Rob Lowe), flic à Moonbeam City sous les ordres de la caractérielle Capitaine Pizzaz Miller (Elizabeth Banks), aux côtés de Chrysalis Tate (Kate Mara), technicienne de laboratoire, et de Rad Cunningham (Will Forte), le grand rival de Novak...

Une série qui met un peu de temps à trouver ses marques, malgré son format court de 10 épisodes de 22 minutes : les premiers épisodes tentent ainsi d'imposer le style du show, un style tant visuel (l'animation est très particulière, assez limitée) que scénaristique, mais ne sont pas forcément très probants. 

En fait, le terme qui définirait le mieux le début de saison de Moonbeam City est "anecdotique" : pas forcément hilarant, pas forcément maîtrisé, le tout ressemble alors beaucoup trop à un Archer sous néons pour vraiment convaincre. Et puis, petit à petit, à mesure que la saison progresse, MC trouve plus ou moins ses marques, développant (souvent de manière absurde) ses personnages (Rad Cunningham, notamment), et partant dans des directions toujours plus improbables.

On finit ainsi par s'attacher à ces bras-cassés souvent déglingués, au fil de leurs enquêtes et de leurs mésaventures, un peu comme on suivrait les personnages d'un Brooklyn 99 prenant place dans des années 80 fantasmées.

Malgré tout, le programme ne décolle jamais totalement, ni ne s'élève au delà du simple divertissement amusant, et il n'est pas forcément surprenant de constater que la série n'a jamais connu un grand succès critique ou public, et s'est arrêtée au terme de cette première et unique saison.

D'ailleurs, pour être franc, j'écris cette critique quelques semaines après avoir terminé la série... et je n'en garde déjà pas grand souvenir - d'où ce bilan assez sommaire.

Mais la série reste tout de même agréable à suivre, portée par des doubleurs qui s'amusent franchement (Kate Mara est excellente, Elizabeth Banks crie un peu trop). À voir, sans s'attendre à un chef d'œuvre.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Un film, un jour (ou presque) #1340 : La grande cavale (2019)

Publié le 27 Janvier 2021 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Review, Thriller, Allemagne, Belgique

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La grande cavale (Spy Cat / Marnie's World / Marnie's Welt - 2019) :

Marnie, une petite chatte casanière et naïve, ne connaît le monde extérieur que par le biais de la télévision et de ses programmes préférés : lorsqu'elle est chassée de chez elle par un criminel, juste après avoir assisté à un cambriolage, elle s'associe à Elvis, un chien de garde trouillard, Anton, un âne prétendant être une vedette du monde du cirque, et à Eggbert, un coq amateur de méditation, pour enquêter sur ces cambrioleurs et prouver leur propre innocence.

Un dessin animé belge/allemand reprenant vaguement les grandes lignes des Musiciens de Brème, opposant un quatuor d'animaux atypiques à des voleurs balbutiants... et c'est à peu près tout ce qu'il y a à dire de ce métrage assez longuet et mollasson, à l'humour parfois bas de plafond (ça rote et ça pète), et qui peine à intéresser plus d'une demi-heure.

C'est dommage, parce que toutes proportions gardées, le tout n'est pas désastreux, notamment techniquement - mais c'est largement insuffisant pour occuper quiconque autre que les plus jeunes... et encore.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1335 : Soul (2020)

Publié le 20 Janvier 2021 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Musique, Religion, Review, Jeunesse, USA, Pixar

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Soul (2020) :

Alors qu'il est sur le point de réaliser son rêve et de jouer aux côtés d'une sommité du jazz, l'enseignant de musique Joe (Jamie Foxx) trouve la mort dans un accident malencontreux. Bien décidé à ne pas passer dans l'Au-delà, il fait alors tout son possible pour réintégrer son corps dans le coma, quitte à passer un marché avec 22 (Tina Fey), une jeune âme rebelle qui refuse, elle, d'être assignée à un être humain...

Un film animé Pixar très particulier, qui évoque clairement Vice-Versa du même co-réalisateur, Pete Docter, et qui mélange fluidité et improvisation du jazz à une réflexion métaphysique sur la vie, la mort, et sur la notion de carpe diem.

De la fluidité de l'improvisation jazz, le film adopte sa structure, une structure improbable, qui commence sur Terre, part dans un au-delà pastel/lumineux abstrait, revient sur Terre pour une comédie d'échange de corps (avec un chat qui plaira aux amateurs de félins), et repart enfin dans l'au-delà avant sa conclusion.

Des allers et retours qui se répondent comme les musiciens du quartet jazz, et qui soulignent la nature profondément afro-américaine et musicale de ce métrage ambitieux. Une ambition qui, cependant, risquera d'en laisser certains à la porte, tant le film se permet, çà et là, des expérimentations visuelles ou conceptuelles qui ne parleront pas nécessairement aux plus jeunes.

Et puis il faut bien admettre qu'une relative sensibilité au jazz est préférable pour vraiment apprécier certaines subtilités musicales du tout. Pour un film qui parle (entre autres) de musique, c'est peut-être ce point qui a le moins fonctionné sur moi : outre les improvisations jazz, qui ne me touchent pas forcément, la musique des sphères célestes est un ensemble électronico-décalé moderne signé Trent Reznor et Atticus Ross : pas forcément non plus ma tasse de thé, et probablement la raison pour laquelle le côté émotionnel du film ne m'a pas vraiment touché.

Néanmoins, pour un Pixar mineur, ça reste globalement très réussi, comme toujours avec ce studio. Plus ambitieux qu'En Avant, mais peut-être moins accessible.

4/6

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Christmas Yulefest 2020 - 66 - The Three Wise Men (2006/2020)

Publié le 6 Janvier 2021 par Lurdo dans Animation, Aventure, Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Noël, Review, Yulefest, USA

2020 est (enfin) terminé mais chez les Téléphages Anonymes, le marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue jusqu'à mi-janvier...

The Three Wise Men (aka The Very First Noël - 2006/2020) :

Le parcours de trois Rois Mages partis vénérer l'enfant Jesus...

Une ressortie purement commerciale de The Very First Noël (2006), un court-métrage de 26 minutes environ supervisé par le couple Cheney, déjà derrière plusieurs productions Illumination comme Le Grinch, Moi, moche et méchant, Le Lorax, Comme des Bêtes, etc (d'ailleurs, la nouvelle affiche ne se prive pas de nous le rappeler).

Au programme, une relecture de l'histoire de la Nativité, en rimes (avec narration d'Andy Griffith) et avec une musique hawaïenne (apparemment, une nouvelle illustration musicale accompagne cette ressortie, mais je n'ai pas vérifié), pour un résultat honorable, pour peu que l'on accroche à la direction artistique et à l'illustration musicale. À part ça, en effet, pas grand chose à se mettre sous la dent : c'est très fidèle au récit de base, ça n'est pas très original dans son approche, pas très drôle, et pas très mémorable.

Rien de honteux, mais bon... c'est un peu mollasson, tout ça.

3/6

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