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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #animation catégorie

Les bilans de Lurdo : Halloween Oktorrorfest 2017 - Little Witch Academia (2013-2017)

Publié le 21 Octobre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Cinéma, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Halloween, Fantastique, Comédie, Jeunesse, Animation, Japon, Netflix

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Franchise animée japonaise, produite par le studio Trigger, et conçue par l'animateur Yō Yoshinari, Little Witch Academia narre les aventures de la jeune Akko, une jeune Japonaise colérique et débordant d'énergie qui, inspirée par la sorcière Shiny Chariot, intègre la fameuse Luna Nova Magical Academy, pour y faire des études de magie.

Là, elle y côtoie de nombreuses élèves, dont elle est plus ou moins proche : Lotte, une Finlandaise rousse discrète ; Sucy, une Philippine excentrique qui concocte des potions improbables et dangereuses ; Amanda, une Américaine rebelle ; Constanze, une Allemande bricoleuse ; Jasminka, une Russe gourmande et bien-portante ; et Diana, une étudiante studieuse et sérieuse, issue d'une famille anglaise noble...

Et tandis que Akko tente, tant bien que mal, de poursuivre ses études magiques, elle s'efforce aussi de marcher dans les traces de Shiny Chariot, qui a mystérieusement disparu, mais qui pourrait bien se cacher sous les traits de la discrète Mme Ursula, enseignante à l'école...

Lancée en 2013, dans le cadre du Young Animator Training Project's Anime Mirai 2013 (un programme cherchant à développer les talents prometteurs du monde de l'animation japonaise), la franchise LWA a commencé sous la forme d'un court-métrage de 23 minutes, diffusé dans les salles japonaises, puis sur le web.

Little Witch Academia (2013) :

Étudiante à la Luna Nova Magical Academy, Akko n'est pas la meilleure des élèves. Néanmoins, au cours d'une chasse au trésor dans les souterrains de l'école, elle découvre le Shiny Rod, un instrument magique ayant appartenu à la mythique Shiny Chariot. Et lorsqu'un dragon absorbant la magie est malencontreusement libéré par Diana, l'une des élèves de l'Académie, c'est à Akko, Lotte et Sucy de l'arrêter, avec l'aide du Shiny Rod...

Un petit court-métrage qui, après un prologue façon origin-story d'Akko, embraye directement sur l'univers, en nous plongeant dans le fonctionnement de l'école, et en esquivant quelques clichés pourtant inhérents à ce type d’œuvre très dérivatif : on est clairement dans Harry Potter + Amandine Malabul, on y retrouve beaucoup d'archétypes... mais le métrage sait les manier avec précaution, ce qui augure du meilleur.

Et puis, bien sûr, niveau visuel, c'est superbe : c'est coloré, c'est chatoyant, c'est ludique, c'est dynamique, l'animation sait se faire cartoonesque lorsqu'il le faut (avec une influence occidentale indéniable çà et là), et la direction artistique est très réussie, souvent adorable, et toujours attachante. Pour l'instant, ça commence bien (et la musique orchestrale est un plus non négligeable).

Little Witch Academia : The Enchanted Parade (2015) :

Punies suite à une bêtise, Akko, Sucy et Lotte n'ont pas le choix : soit elles acceptent de s'occuper du char représentant l'Académie lors de la Grande Parade municipale, soit elles sont renvoyées. Contraintes de faire équipe avec trois autres étudiantes turbulentes, Amanda, Constanze et Jasminka, les jeunes filles finissent par se disputer, mais lorsqu'un géant maléfique est réveillé par des enfants, toutes les sorcières doivent se serrer les coudes pour sauver la ville...

Suite au succès et à la popularité de la première OAV, l'équipe a remis le couvert en 2015 pour un second épisode d'une cinquantaine de minutes, partiellement financé via Kickstarter.

Une Parade Enchantée qui a toutes les qualités du métrage précédent, avec en prime de nouveaux personnages attachants, un univers qui est développé par petites touches, un visuel toujours plus enchanteur, une animation dynamique (les scènes d'action sont spectaculaires), et un refus du manichéisme qui fait plaisir (Diana est ainsi tout sauf une Ethel Hallow ou une Draco Malfoy-bis, et a déjà plus de personnalité que ces derniers).

Seul bémol, le bref passage magical girl, finalement assez superflu dans sa forme.

Little Witch Academia, saison 1 (2017) :

Une saison de 25 épisodes, diffusés dans le reste du monde par Netflix, et qui reprennent les aventures de la jeune Akko depuis le début, réinventant les événements de la première OAV (d'ailleurs, je préférais la découverte originale du Shiny Rod, plutôt que cette version "on se promenait dans la forêt, et soudain, on a trouvé cet objet", quand bien même cela participe logiquement aux enjeux de la saison), et développant l'univers de LWA au rythme d'un épisode/une aventure.

Alors certes, série d'animation oblige, le résultat visuel est parfois légèrement en dessous de celui des OAVs, forcément plus travaillées, mais la magie opère toujours, et le fait d'avoir nettement plus d'espace et de temps pour développer les choses permet à la production d'en rajouter dans tous les sens : plus de personnages secondaires (Ursula/Chariot, notamment, mais aussi les autres enseignantes, Croix et compagnie), plus de créatures amusantes, plus de sorts improbables, et plus de mésaventures en tous genres.

La saison est ainsi divisée en deux moitiés distinctes : la première est principalement composée d'épisodes indépendants, retraçant les premières étapes de l'année scolaire de Akko, et ses mésaventures maladroites.

On retrouve là tous les passages obligés du concept de l'école de magie, que ce soit chez Potter ou Malabul : les examens, les cours de balais, les sorts ratés, la compétition sportive, etc... avec en prime une jolie touche d'absurde et de fantaisie, comme avec la coquatrice de l'épisode d'ouverture, Fafnir le dragon créancier boursicoteur, l'épisode spécial fandom, le professeur-poisson, ou encore ce grand n'importe quoi dans l'esprit de Sucy (qui permet aux animateurs de se lâcher totalement).

Le tout culminant à l'occasion d'Halloween (forcément), lorsque le trio d'héroïnes parvient à surprendre tout le monde grâce à leur approche peu orthodoxe de la magie.

En parallèle, on devine quelques pistes plus intrigantes, puisque Diana enquête sur l'avenir de la magie (de moins en moins populaire et puissante), et Akko, elle, comprend sa destinée lorsque Ursula, l'enseignante maladroite, la prend sous son aile ; dans l'ensemble, les dix-douze premiers épisodes sont divertissants et attachants, mais finalement assez anecdotiques.

Et puis, à l'approche de la mi-saison, la série commence à développer sa trame globale, alors même qu'arrive l'antagoniste principale, Mme Croix, une sorcière mêlant magie et technologie 2.0.

Sur cette seconde moitié de saison, je suis plus mitigé.

Sur le fond, l'arc narratif d'Akko, qui doit parvenir à illuminer les sept "Feuilles d'Arcturus" (les pierres précieuses du Shiny Rod) en faisant preuve des sept qualités essentielles d'une vraie sorcière, est loin d'être inintéressant ; certes, on passe occasionnellement par des moments un peu agaçants (l'impatience et le caractère d'Akko, notamment, en frustreront plus d'un), mais dans l'ensemble, cela se marie bien avec le propos de la série sur la magie, depuis le début de la série : la magie se meurt, et seule Akko peut réveiller le Grand Triskèle, source absolue de magie, pour redonner aux sorcières et au monde le merveilleux dont ils ont tant besoin.

Non, le vrai problème, pour moi, c'est que Croix, la grande "méchante", ne m'a jamais convaincu. Entre son look improbable, ses Rumbas volants, ses pouvoirs technologiques bancals, ses plans dignes de mauvais Docteur Who ("je vais voler les émotions négatives de tous les humains en les mettant en colère à propos d'un match de foot, et en aspirant leurs émotions grâce à une application pour smartphone, et je serai toute puissante !!") contrôlés depuis une tablette tactile, et ses motivations un peu faiblardes (elle est simplement jalouse de ne pas avoir été choisie par le Shiny Rod), Croix n'est pas particulièrement intéressante, en soi.

Et son omniprésence durant la seconde moitié de saison affaiblit celle-ci plus qu'elle ne la renforce. C'est dommage, parce qu'à part ça, on a droit à plusieurs épisodes sympathiques : je pense notamment au double épisode chez Diana (qui développe très joliment celle-ci et ses relations avec Akko), au passage en Laponie (totalement non-sensique), ou encore à la Chasse Céleste qui se transforme en combat de méchas (!).

Non seulement Diana bénéficie vraiment d'un développement poussé, mais il en va de même pour Chariot, dont la quête est retracée par de nombreux flashbacks au cours de la deuxième moitié de saison : ça fonctionne, même si on peut regretter que, dans sa version Ursula, Chariot finisse par être une super-héroïne capable des acrobaties les plus improbables. C'est une sorcière, d'accord, mais par moments, on tombe dans de l'anime totalement débridé, ce qui a ses limites.

Heureusement, malgré les faiblesses de Croix, et l'inintérêt chronique de toute la sous-intrigue bavarde centrée sur les hommes politiques (et sur Andrew, le fils de l'un d'eux), la série finit par vraiment monter en puissance sur la toute fin, et par utiliser un toutéliage agréable pour livrer une conclusion vraiment explosive : on a ainsi droit à une poursuite ébouriffante entre un missile destructeur et les sorcières chevauchant un méga-balais à étages multiples, ce qui permet aux animateurs de tirer toutes leurs cartouches, pour assurer un final épique au possible...

... un final qui, malheureusement, se déroule partiellement sur fond de j-pop insipide (qui sert par ailleurs de générique à la série).

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Mais dans l'ensemble, Little Witch Academia s'avère une série d'animation familiale des plus appréciables, dans le genre.

Ce n'est pas parfait, loin de là : non seulement c'est gentiment dérivatif, mais il y a aussi des défauts inhérents à ce type de production et de concept (le personnage principal, Akko, reste un personnage polarisant, et si on la déteste (elle et son statut d'élue), ou si l'on est trop cynique pour adhérer au "pouvoir magique de l'amour et de l'amitié", il est probable que la série devienne rapidement agaçante, d'autant que la seconde moitié de la saison se prend nettement plus au sérieux (et met un peu de côté certains personnages secondaires), et que l'écriture n'est pas toujours maîtrisée (ça vire régulièrement à l'exposition très/trop verbeuse).

Mais si on se laisse porter, l'univers est attachant, avec un récit parfois touchant, occasionnellement très spectaculaire, et toujours sympathique.

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Les bilans de Lurdo : Halloween Oktorrorfest 2017 - Scooby-Doo et la Carte au Trésor (2013) & Scooby-Doo : Aventures en Transylvanie (2014)

Publié le 1 Octobre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Animation, Jeunesse, Fantastique, Thriller, Halloween, Oktorrorfest

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Scooby-Doo et la Carte au Trésor (Scooby-Doo ! Adventures - The Mystery Map) :

Alors qu'ils passent un peu de temps à se détendre dans leur cabane sylvestre, Fred (Frank Welker), Shaggy (Matthew Lillard), Velma (Stephanie D'Abruzzo), Daphne (Grey DeLisle Griffin) et Scooby (Frank Welker) découvrent une carte au trésor dans le carton d'une pizza qu'ils se font livrer. Rapidement, le Gang se met en quête du trésor perdu de Gnarlybeard le pirate, mais ils trouvent, sur leur chemin, le Maléfique Perroquet Fantôme (Dee Bradley Baker), et Gnarlybeard (John Rhys-Davies) en personne...

Un moyen-métrage de 43 minutes, qui se divise en deux parties de 20 minutes (en réalité des mini-épisodes liés par l'histoire de la carte au trésor), adaptant au format prises de vue réelles avec marionnettes les personnages et le ton de la série Scooby-Doo : Agence Toutou Risques (1988-1991).

Autrement dit : le tout est assez enfantin, à l'image de ses personnages rajeunis et de la série de l'époque, et ce n'est pas forcément captivant pour un adulte ; néanmoins, c'est globalement bien produit (cela dit, j'aurais pu me passer des montages musicaux recyclant des chansons issues d'autres métrages Scooby-Doo), et assez intéressant d'un point de vue technique (j'ai notamment vraiment apprécié Gnarlybeard le pirate, et son apparence visiblement inspirée par un certain personnage des Muppets).

Scooby-Doo : Aventures en Transylvanie (Scooby-Doo ! Frankencreepy) :

Velma découvre un beau jour qu'elle a hérité d'un château maudit situé en Transylvanie Pennsylvanienne : de quoi paniquer la jeune femme, qui cache apparemment depuis des années un sombre secret quant à ses origines. Une fois sur place, le Scooby Gang est alors confronté à ses pires phobies, au cours d'un séjour des plus éprouvants pour Velma, Fred, Shaggy, Daphne et Scooby...

Un long-métrage Scooby Doo de 73 minutes, au générique de début intéressant et travaillé, et au rendu visuel et à l'animation plutôt réussis, mais qui au final m'a laissé particulièrement mitigé.

Le problème, en fait, c'est que le tout n'est pas forcément mauvais, mais que la production essaie de paraître cool et moderne, et les scénaristes d'être des petits malins : on a ainsi énormément d'ironie et d'autodérision (au point de faire ressembler le récit et ses personnages à de la parodie caricaturale), une tendance qui culmine, dans le générique de fin, par un nerd qui critique tous les problèmes de continuité du film sur un ton goguenard.

Et c'est bien là le souci : les vannes métadiscursives et référentielles, pourquoi pas, mais Frankencreepy en use et abuse, et très rapidement, le tout devient ultra-répétitif et lassant, à l'image de tous ces plans sur Fred traumatisé par la destruction de la Mystery Machine (avec flashbacks de son explosion à la clef, systématiques), ou de ses innombrables fast cuts façon Edgar Wright, qui se produisent toutes les deux minutes environ.

Entre ça, le rythme gentiment pépère (à base de remplissage sur un postulat de départ pas forcément très original), et la manière assez peu finaude dont les phobies des membres du Scooby Gang sont mises en images (Daphne qui s'imagine faire une taille 40, et la production qui la dessine comme un bibendum souffrant d'obésité morbide), Frankencreepy finit par frustrer aussi souvent qu'il n'amuse. Dommage.

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Les bilans de Lurdo : Halloween Oktorrorfest 2017 - Castlevania, saison 1 (2017) & Hôtel Transylvanie - la Série, saison 1 (2017)

Publié le 30 Septembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Halloween, Horreur, Fantastique, Animation, Disney, Netflix, Oktorrorfest, Comédie, Action, Jeu Vidéo

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, de mi-Septembre à début Novembre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Castlevania - la série (saison 1) :

Un an après la mort de son épouse, brûlée pour sorcellerie par un clergé local intolérant et fanatique, Dracula (Graham McTavish) revient à la tête d'une horde démoniaque pour ravager le pays et tuer tous ses habitants. Seul capable de l'arrêter, Trevor Belmont (Richard Armitage), héritier de la dynastie excommuniée des chasseurs de vampires Belmont, et alcoolique notoire. Mais il aura besoin de l'aide de Sypha (Alejandra Reynoso), prêtresse capable de manipuler les forces élémentaires, et d'Alucard (James Callis), fils de Dracula, pour espérer sauver le monde et vaincre les forces du mal...

Honnêtement assez déçu par cette série d'animation "prestige" produite par Netflix, écrite par le célèbre Warren Ellis, et qui s'inspire directement du jeu Castlevania III pour nous narrer le combat de Trevor contre les hordes de Dracula.

Déçu, car on se trouve ici, ni plus ni moins, devant un long-métrage de 80-90 minutes découpé artificiellement en quatre épisodes, dont les 3/4 sont tout simplement inutiles. Cette première saison de Castlevania, en réalité, n'est qu'une sorte de gros prologue aux événements de Castlevania III, et par conséquent, c'est principalement de la mise en place, à base de longs tunnels de dialogues soporifiques et superflus.

Sans surprise, les rares scènes d'action (et encore, pas toutes) sont ce que l'on retient le plus de ces épisodes, principalement l'ultime scène (les dix dernières minutes de la saison, à partir de la découverte du cercueil d'Alucard). Hormis quelques massacres gratuitement sanglants et brutaux, et le tout début sur Dracula et sa femme (une approche intéressante et originale, façon obscurantisme opposé à la science, qui donnerait envie de s'attarder sur ces personnages), le reste des épisodes est bien souvent aussi vite oublié que vu.

Il faut dire que la technique n'aide pas vraiment : Castlevania est joli... en images fixes. Il faut bien admettre que certains décors, certaines scènes ont visuellement beaucoup de qualités... mais dès que l'animation, très inégale et parfois saccadée, entre en jeu, on déchante.

Idem pour la bande originale insipide de Trevor Morris, parfois même totalement déplacée (les combats n'ont pas le moindre rythme, et il n'y a globalement quasiment pas d'ambiance), et pour le doublage anglo-saxon, pas particulièrement convaincant (certains accents font mal aux oreilles), malgré les acteurs renommés engagés pour ce travail.

Et pour finir, la direction artistique des personnages (et des monstres) est franchement quelconque. J'ai bien conscience que son côté anime est en grande partie hérité des jeux, mais ce n'est pas pour autant qu'elle est particulièrement inspirée (le pantalon taille basse d'Alucard...), et le héros, notamment, accumule tous les clichés du genre, agrémentés d'une caractérisation peu convaincante façon Madmartigan.

Bref, si cela avait été vendu comme un Prologue, à la limite, mais comme une saison 1, cela donne vraiment l'impression que Netflix n'avait aucune confiance dans ce projet, et a préféré limiter la casse en cours de production. Espérons que la saison 2 sera plus intéressante, et ne perdra pas les 2/3 de son temps à meubler avec des dialogues mollassons et au doublage caricatural.

Hôtel Transylvanie - la série :

Adaptation télévisée de la série de films Hôtel Transylvanie, cette série de 26 épisodes de 11 minutes prend place quatre ans avant le premier film, et met en scène Mavis et ses amis monstres adolescents, durant leurs mésaventures au sein de l'Hôtel Transylvanie.

Et là, premier problème : on est dans une préquelle télévisée qui, visiblement, utilise des personnages qui auront tous disparu dans les longs-métrages.

On a ainsi Wendy Blob, la fille du Blob ; Hank N Stein, la fille de Frank ; Pedro, une momie obèse ; plusieurs personnages secondaires récurrents (une famille d'humains normaux installée non loin du château) ; et, en lieu et place de Dracula - qui est ici absent pour une raison peu étayée -, la Tante Lydia, une vampiresse traditionaliste ressemblant comme deux gouttes d'eau à son frère, doublée par un homme, et ayant pour animal domestique une poule intelligente, Diane.

Aucun de ces personnages ne réapparaît donc dans les films, ce qui pose d'office un certain problème de continuité, et donne l'impression d'un univers parallèle à celui des longs-métrages, malgré quelques apparitions des adultes, de temps à autre. 

Autre problème : on est dans une sitcom animée Disney pour enfants de 11 minutes, et si le style 3D des films fonctionne assez bien adapté en 2D, les limites de la production sont rapidement visibles (et inhérentes au genre du programme).

C'est principalement frénétique, très orienté slapstick absurde gentiment macabre (mais pas trop) ; aucun des acteurs principaux des films ne revient au doublage, ce qui donne des voix assez inégales aux personnages ; il n'y a forcément aucune continuité intrinsèque entre les épisodes, ni aucun fil conducteur ; les personnages secondaires (comme les voisins humains) sont affreusement sous-exploités ; et l'intérêt intrinsèque des épisodes varie grandement selon le scénariste et l'idée de base, comme dans beaucoup de dessins animés jeunesse de ce format.

Cela dit, les personnages sont sympathiques, on a occasionnellement droit à quelques passages musicaux décalés (souvent le fruit des squelettes mariachis qui traînent dans le château, mais pas seulement) qui sont les bienvenus, et dans l'ensemble, le tout a bon fond, mais on est clairement loin de la série incontournable, ou même de quelque chose qui fonctionne aussi bien que les longs-métrages (malgré les réserves que je peux avoir sur ceux-ci).

En résumé, pas désagréable, gentillet, mais peut mieux faire.

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Un film, un jour (ou presque) #602 : Cars 3 (2017)

Publié le 14 Septembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Jeunesse, Animation, Action, Disney, Pixar, Sport

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Cars 3 :

Faisant désormais partie des vétérans du circuit, Lightning McQueen (Owen Wilson) peine à tenir la cadence face aux nouvelles générations, toujours plus rapides et perfectionnées. Il se tourne alors vers le passé pour retrouver l'inspiration, et vers le centre d'entraînement ultra-moderne de son nouveau sponsor, Sterling (Nathan Fillion), où officie Cruz Ramirez (Cristela Alonzo), une jeune coach sportive particulièrement douée, qui pourrait bien avoir un avenir des plus radieux...

Après un premier opus qui m'avait totalement laissé de marbre, et un second volet plus parodique et décomplexé, que j'avais apprécié malgré sa réputation générale de "pire film Pixar", John Lasseter passe la main pour ce troisième volet de la franchise Cars... et on retombe dans de la course basique, et du film de sport formaté baignant dans la nostalgie d'une Amérique et d'une discipline ne m'intéressant pas du tout.

Ici, on a droit à l'histoire classique de la vieille gloire éclipsée par une jeune étoile montante de sa discipline, et qui doit retrouver son mojo pour revenir dans la course : encore et toujours de l'ultra-balisé et prévisible, qui s'inscrit comme un retour aux bases du premier film, une boucle qui est bouclée (l'élève qui devient le mentor, passage de flambeau, tout ça), et un parcours, pour Lightning, très similaire à celui de Cars.

Pas grand chose de bien original ou passionnant à se mettre sous la dent, donc, si ce n'est un aspect technique comme toujours irréprochable, voire même de plus en plus impressionnant. Mais la technique n'a jamais été le problème de la franchise Cars : le fond, l'émotion, le propos... voilà ce qui fait défaut à ce Cars 3, ou du moins, ce qui est bien trop faiblard pour convaincre.

Conceptuellement, un quasi-remake du premier film, donc, ce qui fait que je ne peux que lui mettre la même note de

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #595 : Batman et Harley Quinn (2017)

Publié le 5 Septembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Action, Jeunesse, DC, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Batman & Harley Quinn :

Malgré leurs réticences, Batman (Kevin Conroy) et Nightwing (Loren Lester) sont contraints de demander son aide à Harley Quinn (Melissa Rauch) afin de mettre des bâtons dans les roues de Poison Ivy (Paget Brewster) et de son complice Floronic Man (Kevin Michael Richardson).

Un long-métrage supervisé par Bruce Timm, et dont l'ambition, au premier abord, semble vraiment de renouer avec le graphisme et l'approche de Batman - La Série Animée. Seul problème : si graphiquement, les intentions sont respectées (ce qui fait vraiment plaisir), le reste est un bordel sans nom.

En fait, on se demande tout simplement à quel public ce film est destiné : d'un côté, on a un scénario creux et qui aurait pu être bouclé en 20 minutes s'il n'y avait pas eu énormément de digressions et de remplissage inutile (deux chansons, deux ! Et je ne parle même pas du post-générique final de plusieurs minutes, sans intérêt), un humour puéril à base de pets, des héros incompétents, et un ton presque parodique (avec une illustration musicale jazzy/film noir totalement déplacée), tandis que de l'autre, on a des scènes sexy/racoleuses, de la violence plus crue, du sang, un vocabulaire plus vulgaire, et des clins d'œil référentiels à destination d'un public plus avisé (caméos de personnages secondaires de BTAS, séquence avec onomatopées façons années 60, générique d'ouverture à l'identique...).

Par conséquent, le métrage semble constamment avoir son bat-postérieur entre deux chaises, et au final, il ne convainc jamais vraiment, dans aucune des catégories.

Cela dit, paradoxalement, alors que c'était ma plus grande crainte, Melissa Rauch s'en sort très bien en Harley Quinn.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #576 : Cars 2 (2011)

Publié le 9 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Animation, Thriller, Pixar, Disney, Jeunesse, Sport

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Cars 2 :

Alors que Lightning McQueen (Owen Wilson) s'engage dans un Grand Prix automobile aux quatre coins du monde, pour promouvoir un carburant écologique produit par Sir Miles Axlerod (Eddie Izzard), Mater (Larry the Cable Guy) se retrouve embarqué dans une conspiration à l'échelle mondiale, qui vise à saboter le Grand Prix. Pris pour un espion par Finn McMissile (Michael Caine) et Holley Shiftwell (Emily Mortimer), deux agents secrets anglais, le voilà contraint de les aider à déjouer les plans d'une mystérieuse organisation criminelle...

C'est amusant comme le domaine de la critique cinématographique peut être subjectif : de l'avis général, Cars (premier du nom) était un Pixar mineur, mais honorable et nostalgique (pour beaucoup, c'était même un excellent cru) ; ce Cars 2, cependant, est (toujours selon l'avis général) une bouse infâme, indigne de Pixar, et uniquement produite pour extorquer un peu plus d'argent aux parents des enfants amateur du premier film.

Mais paradoxalement, alors que j'étais resté nettement mitigé devant le premier volet, j'ai trouvé ce second opus beaucoup plus amusant et enthousiasmant, mieux rythmé (1h40 à peine, contre les deux heures du premier), plus dynamique, plus fluide, et plus abouti.

D'un autre côté, autant la nostalgie américano-américaine d'une époque automobile révolue ne me parle pas du tout, autant l'énergie des Grands Prix Internationaux façon La Coccinelle à Monte-Carlo, Speed Racer, Grand Prix, La Grande Course Autour du Monde, etc, et l'hommage aux films d'espionnage des 60s, j'accroche tout de suite beaucoup plus, et cela me rend ce métrage (même s'il n'est pas forcément plus original que le premier volet) beaucoup plus sympathique.

Et comme en plus Michael Giacchino remplace Newman à la musique, que Bruce Campbell a un petit rôle vocal (parmi de nombreux autres caméos vocaux), que la réalisation technique est toujours impeccable (Londres, à la fin du film, est bluffante), et que Mater, malgré son humour "un redneck à l'étranger" peu subtil, est finalement plus attachant que Lightning ne pouvait l'être dans le premier... j'ai donc préféré ce second numéro au Cars original. 

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #572 : Cars (2006)

Publié le 3 Août 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Animation, Sport, Pixar, Disney, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Cars :

Alors qu'il voyage jusqu'en Californie, pour y remporter la course la plus importante de la Piston Cup, Lightning McQueen (Owen Wilson), une voiture de course arrogante et ultra-talentueuse, se perd en route, et finit par avoir un accident dans la petite ville endormie de Radiator Springs. Contraint d'y rester le temps d'avoir réparé les dégâts qu'il y a provoqués, McQueen finit par sympathiser avec les nombreux habitants de la ville, au nombre desquelles la belle Sally (Bonnie Hunt), le campagnard Mater (Larry the Cable Guy), et Doc Hudson (Paul Newman), un ancien pilote. Mais la compétition n'attend pas...

L'un des rares Pixar auxquels je ne me sois jamais intéressé, pour la simple et bonne raison qu'il cumule de nombreux thèmes et sujets qui ne me parlent guère : les courses de voiture, qui plus est le Nascar & co ; les voitures qui parlent ; le côté country/Americana omniprésent, avec sa nostalgie des petites villes oubliées par le progrès et la modernité ; les accents du Sud des USA ; la musique de Randy Newman ;  etc...

Et effectivement, maintenant que j'ai vu le film, je peux dire que mon instinct ne m'avait pas trompé : je me suis ennuyé.

Certes, certains personnages, certaines scènes et certains gags fonctionnent ; certes, au niveau technique, c'est impeccable et très bien produit (forcément, c'est du Pixar) ; certes, vers la toute fin, ça fonctionne à peu près ; mais près de deux heures d'une variation officieuse de Doc Hollywood (1991, avec Michael J Fox) avec des voitures, c'est beaucoup trop long pour ce que ça raconte, et je suis resté constamment de marbre devant cet univers, son ambiance très particulière, son récit initiatique assez convenu, et son rythme nonchalant.

C'est clairement un projet qui tenait à coeur à Lasseter (surtout vu que le film a eu deux suites - d'ailleurs, curieux de voir ce qu'ils ont fait du 2), mais comme je m'y attendais, ça ne m'a pas du tout parlé.

3/6, pour la technique.

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Un film, un jour (ou presque) #562 : Moi, Moche et Méchant 3 (2017)

Publié le 20 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Animation, Jeunesse, Illumination, Action

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Moi, Moche et Méchant 3 (Despicable Me 3) :

Alors que Gru (Steve Carell) et Lucy (Kristen Wiig) sont renvoyés de l'AVL pour n'avoir pas réussi à arrêter Balthazar Bratt (Trey Parker), un ancien enfant acteur des années 80 devenu super-criminel, ils décident d'aller rendre visite à Dru (Steve Carell), le frère jumeau de Gru, dont ils viennent d'apprendre l'existence. Mais ce dernier aimerait être un super-méchant, comme son frère l'était, et alors même que les Minions se rebellent et abandonnent leur patron, Dru et Gru font équipe pour tenter de mettre un terme à la carrière de Bratt, en lui dérobant un énorme diamant...

Troisième volet de la série des Despicable Me, un troisième volet assez décevant, car particulièrement décousu et inabouti : en un peu plus de 90 minutes, le film tente de développer un bon paquet de sous-intrigues, entre la révolte des Minions qui finissent en prison, le frère jumeau disparu, le méchant des années 80, les problèmes professionnels de Gru et Lucy, Lucy qui tente d'être mère de famille, Margo et son "fiancé", Agnes et ses licornes, etc... ce qui fait que le métrage finit par toutes les survoler, voire par en bâcler un grand nombre.

Les Minions, notamment, sont totalement passés à la trappe, et séparés du reste de l'équipe pendant les 3/4 du film ; les sous-intrigues des enfants sont insignifiantes, précipitées et n'apportent rien, ni n'ont de véritable portée émotionnelle (Agnes et les licornes, ça reste mignon et amusant, mais ça s'arrête là) ; et la combinaison de Dru et de Bratt fait que l'intrigue principale se contente de se dérouler sous les yeux du spectateur en passant de rebondissement prévisible en rebondissement prévisible, de référence 80s en référence 80s, sans réellement fonctionner ou innover dans le genre (ça n'aide pas que le méchant, Bratt, soit volontairement un cliché sur pattes jouant sur la nostalgie années 80 tellement à la mode en ce moment, sans y apporter quoi que ce soit d'original dans son approche).

Bref, Despicable Me, c'était gentillet et sympathique ; Despicable Me 2, c'était regardable, mais pas exceptionnel ; Despicable Me 3, c'est encore un cran en dessous. Peut-être qu'Illumination devrait se concentrer sur Les Minions 2 (le premier volet était une bonne surprise), et laisser se reposer Gru et compagnie, dont les aventures n'ont pas vraiment besoin de suite...

2.5/6 (vu en VF, mais pas sûr que la VO soit suffisante pour remonter la note et arriver à la moyenne)

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Un film, un jour (ou presque) #535 : Baby Boss (2017)

Publié le 13 Juin 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Jeunesse, Dreamworks, Comédie, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Baby Boss (The Boss Baby) :

Débordant d'imagination, Tim (Miles Christopher Bakshi) est un garçon  âgé de 7 ans, et parfaitement content d'être fils unique. Il voit donc d'un oeil particulièrement sombre l'arrivée d'un petit frère (Alec Baldwin), qu'il perçoit aussitôt comme le nouveau patron de la maisonnée, faisant se plier leurs parents (Lisa Kudrow, Jimmy Kimmel) à ses moindres désirs. D'autant que dès qu'ils ont le dos tourné, ce mini-boss est capable de parole, et semble avoir des objectifs mystérieux et sinistres...

Un dessin animé Dreamworks adapté d'un livre pour enfants, et qui trahit assez vite ses origines, avec un scénario au fil conducteur assez malingre et télégraphié, et une direction artistique particulièrement simpliste et colorée, à la limite du fluorescent.

Le film se regarde assez tranquillement, en partie parce qu'il a bon fond, mais aussi parce que Baldwin assure le doublage de son personnage, et qu'il y a occasionnellement des idées plutôt amusantes, qui font sourire ; mais sur la longueur, malheureusement, ça rame un peu à maintenir le rythme et l'intérêt, et ça opte pour du slapstick, des blagues pipi-caca-prout (inhérentes aux bébés, je suppose) et de l'émotion facile, alors que le script aurait mérité un peu plus de profondeur.

On pense en effet régulièrement à d'autres métrages pour enfants ou personnages (Comme Chiens et Chats, par exemple, ou Baby Herman), l'illustration musicale est assez décousue et fainéante (Zimmer et son sbire semblent incapables d'opter pour un style ou un autre, et on a droit à pas mal de recyclage, notamment de Holst), et la métaphore principale sur laquelle est bâtie le film finit par tourner à vide, et par dégénérer en une grande poursuite inaboutie et un peu creuse.

Ça n'est pas catastrophique (les dix premières minutes sont très sympathiques, et il y a suffisamment de bons moments pour donner envie d'être indulgent), mais ça ne rentrera pas vraiment dans les mémoires non plus.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #501 : Teen Titans - The Judas Contract (2017)

Publié le 26 Avril 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, DC, Action, DCAMU

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Teen Titans - The Judas Contract :

Malgré le retour de Nightwing (Sean Maher), l'équipe des Teen Titans - composée de Beast Boy (Brandon Soo Hoo), de Raven (Taissa Farmiga), de Blue Beetle (Jake T. Austin), de Robin (Stuart Allan) et de Starfire (Kari Wahlgren) - est assez soudée. Mais malgré la menace récurrente de Deathstroke (Miguel Ferrer), et l'avènement de Brother Blood (Gregg Henry), un être maléfique et intégriste, c'est la présence de la jeune Terra (Christina Ricci) au sein de l'équipe qui risque bien de provoquer la fin des Titans... 

Je l'avais mentionné il y a quelques semaines sur ce même blog, je n'étais pas un grand fan du précédent métrage animé des Teen Titans produit par DC : Justice League vs Teen Titans m'avait vraiment fait l'effet d'un film-prétexte, dont l'affrontement titre était inexistant, et une sorte d'excuse pour réunir, le temps d'un métrage, le line-up classique des Titans (Beast Boy/Starfire/Robin/Cyborg/Raven)... alors que dans les faits, les Teen Titans de cet univers animé New52 n'avaient que peu de choses en commun avec les Titans devenus populaires dans les comics et à la télévision.

Néanmoins, le fan-service avait apparemment clairement fonctionné, puisque le métrage avait globalement été très bien accueilli par les fans ; ce qui, forcément, ne pouvait que déboucher sur ce Judas Contract, une adaptation plus ou moins libre de l'un des arcs narratifs fondateurs du comic-book Teen Titans, un arc à la fois provocant et surprenant, déjà repris par la première série animée des Titans.

De l'arc original, cette adaptation garde principalement le personnage de Terra, et sa relation particulièrement discutable avec Deathstroke (ici plus ou moins transformée/adoucie en une séduction insistante d'une Terra aux hormones en ébullition sur un Slade qui la manipule en lui laissant miroiter une relation interdite).

Malheureusement, et c'est là que ça commence à poser problème, sa trahison de l'équipe des Titans ne fonctionne pas. Forcément : contrairement à la série animée ou aux comics, ici, Terra n'est jamais vraiment intégrée à l'équipe. À peine 30 minutes s'écoulent avant que sa trahison ne soit révélée au spectateur, et la première demi-heure passe de toute façon presque plus de temps à réintroduire les autres personnages (Blue Beetle qui va faire dans le caritatif ; Nightwing et Starfire qui sont chauds comme la braise, ont droit à un flashback sur leur rencontre, et passent leur temps à échanger des sous-entendus sexuels en pleine mission) et les méchants (Deathstroke qui, de stratège obsédé par la destruction des Titans, devient ici un simple sous-fifre embauché par Blood pour détruire l'équipe) plutôt qu'à développer le point névralgique de tout ce récit.

Et pour ne rien arranger, Terra (doublée par Christina Ricci) se montre assez antipathique et hostile, dès sa première scène, et dans tous ses rapports avec les autres Titans... donc forcément, quand elle les trahit et les manipule, bah... on s'en moque, en fait. Ils ont beau tenter de jouer la carte de l'émotion un peu plus tard, ça ne fonctionne que très partiellement, et c'est très loin d'avoir l'impact de la version papier ou de la version télévisée.

Le reste du métrage est dans la droite lignée de la production DC animée récente : un visuel et une animation polarisants, des doublages très inégaux (Farmiga en Raven, ça ne passe pas du tout), et une tendance très années 90 à tenter d'imposer cette production comme quelque chose de rebelle et d'edgy, avec, donc, de la romance et des sous-entendus sexuels, énormément de vannes et de sarcasme pas drôles, un vocabulaire peu châtié, et un ton pseudo-sombre et torturé qui ne fonctionne pas du tout sur moi, et m'a rapidement donné envie de dormir.

Sans oublier la cerise sur la gâteau : un puta*n de caméo de Kevin Smith, sous forme animée, en train d'enregistrer un podcast. Pourquoi dépenser du budget animation pour mettre le gros barbu en images ? Non, mais POURQUOI ??

2/6

(visiblement, je suis vraiment réfractaire à cette incarnation des Titans, et à toute l'approche moderne New52 + cinématographique de DC Comics ; il faut que j'arrête de me faire du mal, je crois)

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Un film, un jour (ou presque) #498 : Cigognes et Compagnie (2016)

Publié le 21 Avril 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Cigognes et Compagnie (Storks) :

Après des milliers et des milliers d'années passées à livrer des bébés, les cigognes se sont recyclées, et travaillent désormais pour une entreprise de vente par correspondance en ligne. Jusqu'au jour où Tulip (Katie Crown), une humaine orpheline élevée par les cigognes, décide d'exaucer le souhait d'une lettre envoyée par un garçon (Anton Starkman) voulant un petit frère : Junior (Andy Samberg), la meilleure cigogne de l'entreprise, n'a alors plus d'autre choix que de livrer le bébé avant que son patron (Kelsey Grammer) ne s'aperçoive de l'incident, et qu'il n'annule sa promotion à la tête de la compagnie.

Un film d'animation passé plus ou moins inaperçu, et réalisé/écrit par Nicholas Stoller, responsable de pas mal de comédies, souvent plus ou moins affiliées à la bande de Judd Apatow : Sans Sarah, rien ne va !, Braqueurs Amateurs, Yes Man, American Trip, Les Voyages de Gulliver, les deux Muppets récents, Sex Tape, Zoolander 2, Nos Pires Voisins 2, 5 ans de réflexion... autant de métrages vaguement sympathiques sur la base de leur distribution, mais paraissant très souvent bâclés/inaboutis, et finalement assez médiocres.

Et ici, sans surprise, on se retrouve un peu dans le même cas de figure : la distribution vocale est plaisante et compétente (Andy Samberg, Key & Peele, Jennifer Aniston, Ty Burrell, Danny Trejo), mais le script (particulièrement cousu de fil blanc et prévisible) a une épaisseur de feuille de papier à cigarettes, et Stoller choisit (assez intelligemment) de camoufler cette platitude et ce manque d'inventivité derrière un rythme frénétique et hystérique (pour ne pas dire saoulant), des doublages assez outrés et caricaturaux (Samberg, notamment, fait son numéro habituel), une animation très cartoonesque (beaucoup de déformations, de slapstick et de transitions abruptes), une illustration musicale trop sérieuse (que ce soit la bande originale, ou les chansons pop), et une réalisation à la caméra virtuelle régulièrement inutilement flottante, comme pour donner une illusion d'images "volées", prises sur le vif.

Autant dire que forme et fond n'étant pas particulièrement convaincants, on se retrouve assez dubitatif devant ce dessin animé. Et pourtant, ce n'est pas forcément mauvais ni détestable : l'animation est efficace, c'est dynamique, il y a une ébauche de propos (malheureusement jamais vraiment développé) sur la famille/le rôle des parents, certains gags et certaines idées absurdes fonctionnent et les personnages sont amusants.

Mais dans l'ensemble, le tout est tout simplement trop basique, générique et moyen pour convaincre.

3/6 (dont un demi-point pour les loups et leur(s) formation(s), du grand n'importe quoi inventif et déjanté, malheureusement trop bref)

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Un film, un jour (ou presque) #497 : Hop (2011)

Publié le 20 Avril 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Jeunesse, Pâques

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Hop :

Juste avant de devoir prendre sa place, E.B. (Russell Brand), le fils du Lapin de Pâques (Hugh Laurie), décide de découvrir le monde, et part pour Hollywood, pour y devenir un batteur méga-célèbre. Là, il s'invite alors dans le quotidien de Fred (James Marsden), un jeune homme un peu glandeur et bon à rien... mais sur l'île de Pâques, la situation se complique, lorsque Carlos (Hank Azaria), le poussin bras droit du Lapin de Pâques fomente un coup d'état, et décide de prendre la place de son employeur...

Revu à l'occasion de Pâques, ce film d'animation made in Illumination (avec apparition des Minions en début de film) ne m'avait déjà pas fait vraiment grande impression à sa sortie : mélangeant de manière assez inutile, façon Alvin et les Chipmunks, une créature numérique turbulente avec des humains en prise de vue réelle, ce métrage m'était apparu comme un photocopillage éhonté de bon nombre de films de Noël, dans lesquels le fils/la fille du Père Noël refuse de prendre la succession de son paternel, décide de partir explorer d'autres options, finit par être ramené par un trio d'elfes ninjas, etc... c'est un postulat plus qu'éventé, qui ici reçoit une skin oeufs de Pâques et poussins qui n'arrive pas à cacher ce recyclage facile.

Ajoutez à cela un caméo assez forcé de David Hasselhoff, une tendance aux chansons pop-rock médiocres, et un script qui oublie clairement des personnages en cours de route (je ne suis même pas certain que le trio de lapines ninjas ait une ligne de dialogue de tout le film, et reparaissent après avoir été "enchocolatées" ; c'est bien dommage, car il y avait là un certain potentiel comique passé à la trappe), avec sa fin précipitée et décevante. 

Pas un film formidable ou mémorable, donc, même si visuellement et techniquement, c'est assez réussi et mignon, que Marsden se donne vraiment à fond (comme dans Il était une fois, d'ailleurs), et que les films de Pâques pour les enfants sont suffisamment rares pour être un peu indulgent.

3/6 + 0.25 pour le doublage français qui fonctionne assez bien, pour une fois (peut-être même mieux que la VO par moments) =

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #489 : Turbo (2013)

Publié le 10 Avril 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Comédie, Dreamworks, Sport

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Turbo :

Passionné de courses automobiles, Theo (Ryan Reynolds), un jeune escargot de jardin, rêve de concourir dans l'Indianapolis 500, au grand amusement de son frère Chet (Paul Giamatti)  et de tous leurs semblables. Un jour, cependant, un accident improbable lui confère des pouvoirs incroyables, et voilà que Theo, rebaptisé Turbo, attire l'attention d'un vendeur de tacos, Tito (Michael Peña). Bien vite, l'enthousiasme de Tito et les pouvoirs de Turbo vont mener le duo, ainsi que toute une équipe d'escargots et d'humains excentriques, sur les pistes d'Indianapolis, pour se mesurer à Guy Gagné (Bill Hader), le champion incontesté de cette course automobile...

Un film d'animation Dreamworks pas désagréable, dynamique, sympathique, et qui exploite tranquillement ses thématiques sur le rêve américain, etc... mais qui, au final, s'avère ultra-balisé, et beaucoup trop formaté "film de sport" pour totalement convaincre.

Un métrage efficace, donc, mais pas vraiment mémorable.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #484 : Les Mondes de Ralph (2012)

Publié le 3 Avril 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Aventure, Jeunesse, Disney

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. 

Les Mondes de Ralph (Wreck-It Ralph) :

Las d'être le sempiternel méchant d'une borne d'arcane vieille de 30 ans, Ralph (John C.Reilly) part à l'aventure dans le monde des jeux vidéos, à la recherche d'une médaille, pour prouver à tout le monde qu'il peut être un héros. En chemin, il croise la route de Vanellope von Schweetz (Sarah Silverman), une fillette qui vit seule dans le monde de Sugar Rush, un jeu de course, et qui rêve de devenir pilote... il découvre alors qu'il a involontairement condamné cet univers à la destruction, à moins qu'il ne parvienne à le sauver.

Je pensais avoir déjà parlé de ce Disney en images de synthèse, 100% estampillé nostalgie et fan-service à destination des parents trentenaires qui ont grandi avec des consoles 8 et 16 bits, mais visiblement, non. Dont acte.

Et donc, ce côté fan-service fonctionne globalement, collé sur une trame qui rappelle, entre autres, Tron, Qui veut la Peau de Roger Rabbit (pour les univers et les stars de l'industrie qui se côtoient) et compagnie : c'est d'ailleurs probablement ce côté "caressons les trentenaires dans le sens du poil" qui fait que le métrage a reçu un accueil critique absolument unanime outre-atlantique ; et il faut bien avouer que le tout est assez bien produit, que les clins d'oeil sont amusants, et que le doublage est impeccable.

Mais l'intérêt du film s'arrête un peu là : c'est un divertissement référentiel et amusant, qui connait un gentil coup de mou à mi-parcours, en s'enfermant dans l'univers de Sugar Rush (alors que l'on aurait peut-être préféré voir Ralph visiter d'autres univers et d'autres styles graphiques plus variés avant cela, cf. le générique de fin), et dans une relation assez balisée avec Vanellope et son humour pipi-caca : rien de vraiment rédhibitoire, mais ajouté à une illustration musicale peu mémorable dans le film, ça donne quand même un tout très moyen, et rapidement oubliable. À l'image de son méchant.

3.5/6 

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Un film, un jour (ou presque) #481 : La Princesse et la Grenouille (2009)

Publié le 29 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Romance, Jeunesse, Disney

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Princesse et la Grenouille (The Princess And The Frog) :

Jeune cuisinière à la Nouvelle-Orléans, dans les années 20, Tiana (Anika Noni Rose) fait tout son possible pour réunir des fonds, et ouvrir son propre restaurant. Sa meilleure amie Lottie (Jennifer Cody), une riche héritière, n'a elle qu'une chose à l'esprit : épouser un Prince, et si possible le Prince Naveen (Bruno Campos), bon à rien fêtard originaire d'un lointain royaume, et qui est justement invité chez elle à l'occasion du Mardi-Gras. Mais lorsque le maléfique Dr. Facilier (Keith David) utilise ses pouvoirs vaudou pour transformer Naveen en grenouille, une réaction en chaîne inattendue prend place, et Tiana elle-même est transformée en grenouille : Tiana et Naveen vont devoir faire équipe pour traverser le bayou et tenter de retrouver forme humaine avant qu'il ne soit trop tard...

Dernier Disney à avoir été fait en 2D, La Princesse et la Grenouille est considérée par beaucoup de critiques, aujourd'hui, comme un chef d'oeuvre mécompris, et comme le film a l'origine de la supposée renaissance Disney actuelle post-Pixar (déjà en elle-même très débatable).

Et effectivement, ce métrage a plein de bonnes choses qui jouent à son avantage : l'ambiance, le visuel chatoyant, l'époque, la réalisation (Clements & Musker - Aladdin, La Petite Sirène, Moana...), le doublage VO excellent, la musique jazz, , la diversité ethnique, voire même ces personnages qui, au premier abord, prennent à contre-pied les clichés Disney de manière pas désagréable (l'héroïne travailleuse et qui ne s'intéresse pas à l'amour, le prince glandeur, la meilleure copine fidèle et sympathique, bien qu'étant totalement obsédée par l'amour princier - une princesse Disney traditionnelle, en somme - les blagues au sujet de "quand on prie la bonne étoile", etc)...

Et nul doute que ces facteurs (certains plus que d'autres) ont beaucoup joué dans l'accueil unanime reçu par le film un peu partout.

Malheureusement, j'ai été assez déçu par le résultat final : ce n'est pas mauvais, non, c'est simplement assez basique, surtout au niveau du script. On peut toujours prétendre que ce film prend à contre-pied les clichés Disney, ou s'en moque dans les dialogues, mais dans les faits, le schéma est simple au possible : enfance de l'héroïne/héroïne adulte/héroïne volontaire qui rencontre son prétendant avec lequel elle ne s'entend pas/aventures & chansons/amour/happy end.

Le film s'avère ainsi assez prévisible, y compris dans ses rebondissements plus dramatiques (le sort du personnage le plus attachant du lot rappelle fortement d'autres sorts similaires, notamment celui de Gurgi, dans Taram, et a droit à une conclusion céleste pas particulièrement originale, là non plus), souffre de personnages assez peu développés (surtout le méchant, qui est basique au possible malgré son potentiel) et surtout, il n'est pas aidé par des chansons totalement insipides et inabouties.

Non, je vais reformuler cette dernière phrase : il n'est pas aidé par des chansons amusantes, mais totalement oubliables, et qui donnent constamment l'impression d'avoir été raccourcies au montage, jusqu'à n'être plus que des quasi-extraits.

J'ai donc terminé cette production Disney en étant très très dubitatif : je n'ai pas détesté mais ce métrage avait tellement plus de potentiel qu'en fin de compte, le produit finit par être assez décevant et frustrant.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #479 : Justice League vs Teen Titans (2016) & Superman / Shazam ! (2010)

Publié le 27 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, DC, Action, DCAMU

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Justice League vs Teen Titans :

Après avoir été responsable de l'échec d'une mission de la Ligue des Justiciers, Damian "Robin" Wayne est envoyé rejoindre les Teen Titans (Beast Boy, Starfire, Raven, Blue Beetle) afin d'y apprendre à travailler en équipe. Mais lorsque le maléfique Trigon, père de Raven, prend possession de la Ligue, les Titans doivent l'affronter, et sauver la planète...

Un film animé du DCU qui prend place dans la continuité New 52, comme l'immense majorité des longs-métrages animés DC actuels... ce qui me pose pas mal de problèmes.

- L'univers New 52.  D'accord, le film partait avec un handicap, puisque je n'aime pas trop ce reboot, et ce sur tous les plans (costumes, continuité, relations, adaptations animées, Damian Wayne...). Cyborg ultra-sérieux au sein de la JLA, et qui rend Batman inutile, bof, les Teen Titans dirigés par une Starfire adulte, fade et robotique, bof, Blue Beetle qui fait de la figuration au sein des Titans, bof, Ra's Al Ghul qui s'avère avoir fait un pacte avec Trigon en échange des Lazarus Pits, bof... bref, que des changements qui n'apportent rien de vraiment intéressant.

- Les Titans. "Mes" Titans, je les préfère légers, drôles et décomplexés, comme dans les deux séries animées (qui sont - attention, opinion controversée - aussi réussies l'une que l'autre, dans des styles différents mais assez complémentaires), et pas sérieux et sous-développés, comme ici. Starfire est donc robotique, Blue Beetle passe inaperçu, Raven est hésitante et dépressive (et très mal jouée par Taissa Fermiga, pas aidée par un mixage audio raté : c'est une catastrophe sur 75% de ses lignes de dialogue, et ça fait très mal quand on est habitué à Tara Strong), Cyborg (puisqu'il faut le mentionner) a autant de personnalité qu'un parpaing, bref, c'est vraiment un carnage, d'autant qu'à côté, Beast Boy est un décalque intégral de son incarnation Teen Titans/Teen Titans Go !, y compris au niveau de la voix, avec transformations à gogo, humour bas de plafond, et pets. Le contraste est rude.

- Trigon. Trigon le conquérant, Trigon le destructeur de mondes, Trigon l'entité qui fait trembler tous les héros... et qui, quand il se matérialise dans notre monde sous la forme d'un géant aux dimensions de Kaiju, fait moins de dégâts que le bibendum dans Ghostbusters ; c'est limite si la JLA possédée n'est pas plus dangereuse.

- Justice League vs Teen Titans. Jaquette mensongère, générique de fin mensonger et titre mensonger : Justice League vs Teen Titans... ça n'occupe que 90 secondes du film ; c'est Superman qui s'occupe en solo du reste de la JLA possédée par Trigon ; le vrai sujet du film, c'est Damian Wayne, et son intégration au sein des Titans. Donc si l'on n'aime pas particulièrement le personnage de Damian, problème.

- Le côté technique. L'animation est dans la lignée des précédents métrages animés, le doublage est très inégal (comme je le disais, Raven est totalement ratée, les autres vont du médiocre au solide), la direction artistique est moche New52, le rythme est passable (ça bastonne beaucoup, comme toujours), l'écriture aussi, l'illustration musicale est médiocre au possible (les Teen Titans vont à la fête foraine pour s'amuser, on a droit à un montage sur du pop-rock insipide, et à un duel de dance dance revolution sur de la J-Pop).

- L'histoire. Pour faire simple, c'est principalement centré sur Damian & Raven, avec les autres Titans qui font de la figuration, et idem pour la JLA, puisque Batman se fait mettre KO aux 2/3 du film et en disparaît totalement (histoire de laisser la place à Cyborg), et que Superman fait le gros du boulot face aux collègues possédés. Bof.

Sans oublier une scène totalement WTF, celle où Beast Boy, Blue Beetle et Starfire passent à l'action en public, et donc doivent se mettre en costumes : Beast Boy a droit à une vignette à la Hulk, avec gros plans sur ses muscles qui changent de forme, etc ; Blue Beetle a droit à un changement à la Power Rangers, avec gros plans sur son masque qui se met en place, etc ; Starfire, elle...... elle a droit à un changement façon magical girl, avec gros plans sur sa poitrine, ses fesses, son entrejambe, etc.... forcément. O_o

Bref, j'ai vraiment eu beaucoup de mal avec ce métrage, qui semblait n'avoir pour but que de tenter d'attirer le public des deux séries animées en leur promettant les mêmes Titans (il n'y a qu'à voir la jaquette du film, avec ses cinq Titans réunis, et Blue Beetle totalement absent), et en s'efforçant de produire un récit qui permette à Cyborg de rejoindre le groupe le temps d'un film.

Honnêtement, j'en viens à me dire que je suis plutôt soulagé de l'annulation du projet d'adaptation des Teen Titans à la télévision... mieux vaut s'abstenir, si c'est pour donner quelque chose de ce genre.

2/6

Superman / Shazam ! - The Return of Black Adam :

Inspiré par les actions héroïques de Superman, le jeune orphelin Billy Batson fait toujours passer le bien-être d'autrui avant le sien, et ce même si cela le condamne à une vie de pauvreté, seul dans un squat délabré... jusqu'au jour où il reçoit un pouvoir incommensurable des mains du Sorcier Shazam, qui le transforme en Capitaine Marvel, le plus fort de tous les mortels. Mais Black Adam, ennemi juré de Shazam et de Marvel, est bien décidé à mettre un terme à son existence, et Billy va devoir s'associer à l'Homme d'Acier s'il veut espérer vaincre Adam...

Un court-métrage qui est une bonne surprise, d'autant qu'à la base, je ne suis pas très familier de l'univers de Captain Marvel & co.

Visuellement, la direction artistique est assez moderne, et plutôt efficace ; vocalement, ça tient plutôt bien la route ; et niveau histoire, ça se bat beaucoup (comme souvent chez DC), mais ça permet de placer une origin story plutôt sympathique pour Captain Marvel. Et puis la fin renvoie paradoxalement directement à la fin de Man of Steel (2013) telle qu'elle aurait dû se dérouler.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #478 : Ultramarines (2010)

Publié le 24 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Science-Fiction, Action

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Ultramarines: A Warhammer 40,000 Movie :

Sur le Monde Chapelle de Mithron, la Compagnie des Imperial Fists vient de lancer un appel de détresse urgent. Pour le recevoir, seule une escouade d'Ultramarines débutants est disponible, le reste de la compagnie étant engagée sur un autre front. Le Capitaine Severus (Terrence Stamp) part ainsi au combat à la tête de cette troupe inexpérimentée, en espérant ne pas rencontrer une trop forte opposition sur place. Malheureusement, les forces du Chaos sont déjà là...

Une film d'animation particulièrement mauvais, qui ne fait vraiment pas honneur à l'univers Warhammer 40K, qui mérite pourtant bien mieux.

Ici, on a l'impression constante de regarder une mauvaise cinématique Playstation de 1995, avec un brouillard de guerre constant, des plans façon FPS laids et illisibles, une animation raide et médiocre, et une écriture blindée de clichés et de dialogues risibles.

Le monde des space marines pourrait pourtant donner naissance à quelque chose de tellement plus captivant et fascinant...

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #476 : Vaiana, la légende du bout du monde (2016)

Publié le 22 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Disney, Aventure, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Vaiana, la légende du bout du monde (Moana) :

Seule fille du chef de son village polynésien, Moana (Auli'i Cravalho) est l'héritière d'une longue lignée d'explorateurs et de navigateurs. Mais depuis que le demi-dieu Maui (Dwayne Johnson) a volé le coeur de la déesse Te Fiti, les ténèbres menacent l'océan, et obligent Moana à prendre la mer, à la recherche de Maui, et du coeur de Te Fiti...

Un Disney très dépaysant et visuellement/techniquement plutôt splendide, qui bénéficie d'un doublage convaincant (très bon travail de The Rock et de Cravalho, notamment).

Là où le tout pêche un peu plus, néanmoins, c'est au niveau du script, très balisé dans sa structure (et visiblement remanié à de multiples reprises, comme semble l'indiquer la présence superflue du cochon, qui paraît être un reliquat d'une version précédente du script ?), et des chansons sur lequel le film se repose malheureusement trop.

Comme La Reine des Neiges, Moana condense trop de chansons dans le premier tiers de son déroulement, avec le problème supplémentaire de Lin Manuel Miranda, coqueluche de Broadway, à la co-écriture des chansons. Un Lin Manuel Miranda dont le style très particulier ne fonctionne ici vraiment que lors du numéro musical de The Rock, mémorable et enjoué.

Le reste du temps, le style Miranda se traduit par des paroles moyennes, des phrasés peu convaincants, des ruptures contre-intuitives (outre la voix un peu faiblarde de Cravalho, How Far I'll Go, la chanson phare du film souffre ainsi de ce problème, qui empêche le morceau de vraiment décoller), voire même des chansons hors-sujet, comme celle du crabe : je comprends l'attrait d'en faire un hommage glitter à David Bowie, surtout chanté par l'un des deux Flight of the Conchords (dont on n'a pas oublié le fameux Bowie's in Space)... mais ici, ça tranche tellement avec le reste de l'ambiance musicale du métrage, que l'on a l'impression que le numéro vient d'un autre film (un peu comme si  au milieu du Roi Lion, soudain, une hyène se lançait dans un morceau de grunge pour rendre hommage à Kurt Cobain).

Mais à part ces problèmes tout de même assez perceptibles, le film reste assez sympathique (le poulet et la grand-mère sont très réussis), et le travail technique des équipes de Disney fait qu'on ferme un peu les yeux sur les défauts du métrage. Pas parfait, mais pas honteux non plus.

4/6

(cela dit, moins de chansons, ou plus de chansons de meilleure qualité, monsieur Disney, s'il vous plait...)

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Un film, un jour (ou presque) #475 : Mr. Peabody & Sherman (2014)

Publié le 21 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Science-Fiction, Dreamworks

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Mr. Peabody & Sherman :

Mr. Peabody (Ty Burrell), le chien le plus intelligent du monde, a obtenu le droit d'adopter un jeune orphelin, Sherman (Max Charles), qu'il a élevé comme son fils, et qu'il emmène régulièrement à bord d'une machine à voyager dans le temps de son invention. Mais le jour où Sherman tente d'impressionner Penny (Ariel Winter), une élève de sa classe, en empruntant seul la machine, il finit par provoquer un paradoxe temporel qui risque de détruire l'univers...

Un long-métrage d'animation Dreamworks adaptant deux personnages d'une série animée des années 60, dans ce qui lorgne fortement sur une version animale et enfantine de Doctor Who ou de Retour vers le Futur, avec ce duo professeur ultra-intelligent et compagnon jeune et inexpérimenté.

Sauf que problème : ici, Peabody apparaît pédant, didactique, et honnêtement assez distant, tandis que Sherman, lui, apparaît comme un garçon de 7 ans typique, surexcité, dissipé, désobéissant, et pas très malin.

Résultat, ces deux personnages s'avèrent étrangement peu attachants, pas aidés par un métrage au rythme frénétique et épuisant, qui saute d'époque en époque, enchaîne les poursuites et finit par paraître assez décousu.

D'autant que la direction artistique est assez quelconque, et que la musique de Danny Elfman est particulièrement passe-partout.

Alors que sauver de cet essai non-transformé ? Le message du film, assez basique, mais approprié et plutôt bien mené. Et les dix dernières minutes, lorsque toutes les grandes figures de l'histoire débarquent dans le présent.

Mais honnêtement, dans l'ensemble, le tout m'est apparu particulièrement plat, mal rythmé et structuré, et dans l'ensemble, beaucoup trop dérivatif pour me convaincre. Peut-être que si j'avais vu le film en VO, et si les personnages m'avaient déjà été familiers...

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #469 : Lego Batman, le film (2017)

Publié le 13 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Action, Comédie, DC, Lego

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Lego Batman, le film (The Lego Batman Movie) :

À Gotham City, rien ne va plus : Batman (Will Arnett) est éclipsé par le travail de Barbara Gordon (Rosario Dawson), la nouvelle commissaire de la ville ; il doit s'occuper de Robin (Michael Cera), qu'il a adopté par erreur ; et le Joker (Zach Galifianakis) est bien décidé à détruire la ville, quitte à libérer toutes les créatures maléfiques enfermées dans la Zone Fantôme de Superman...

La Grande Aventure Lego était un film surprenant, qui sous ses apparences de grosse publicité pour les jouets de la marque, était en fait une ode à l'imagination, qui mélangeait toutes les séries LEGO dans un grand n'importe quoi matrixien drôle, décomplexé et original qui faisait de la nature même des Legos un élément essentiel du récit.

Lego Batman, le film, est une parodie de Batman. "Tournée" avec des Legos. Point.

Toute la première heure du métrage aurait été tournée en 2d, ou en images de synthèses normales, le film serait resté exactement le même : une parodie de l'univers de Batman qui étire sur plus de 100 minutes un gimmick (le Batman über-sérieux et chanteur de métal*) qui était l'un des personnages secondaires du film original.

Résultat, comme souvent lorsque l'on prend un gag ou un personnage secondaire populaire et que l'on en fait le héros d'un film, ça tire à la ligne. Alors pour compenser, Chris McKay et Seth Grahame-Smith (+ quatre autres scénaristes) en font trois tonnes, adoptent un rythme frénétique dès les premières minutes du film, et se contentent de faire un film bigger louder dégoulinant de clins d'oeil et de références en tous genres.

Ce qui est assez intelligent, puisque c'est précisément ce qui fonctionne actuellement auprès des critiques et du grand public : les oeuvres fanservice référentielles, faites par des fans pour des fans, et qui n'ont bien souvent rien d'autre à proposer qu'un effet madeleine de proust/coup de coude plein de connivence, et vide de toute autre chose.

Ici, le métrage cache ainsi son fond un peu creux - l'importance de la Bat-famille, le lien quasi-amoureux Batman-Joker, tout ça, ça a déjà été traité ailleurs, en mieux et en plus sincère - derrière une avalanche d'action frénétique, de renvois directs à toute l'histoire de Batman au cinéma, à la tv et dans les comic-books, et de gags plus ou moins réussis (certaines vannes sont ainsi particulièrement éculées, comme par exemple le coup de foudre de Bruce sur Barbara, avec ralenti, flou artistique et chanson sirupeuse).

Et c'est bien là le problème, en fait, puisque toute la première heure est assez déséquilibrée dans son intérêt, avec un personnage principal (aux étranges échos trumpiens) qui finit par être répétitif et lassant, et qui est confronté à un Joker assez terne.

Lorsque les créatures de la Zone Fantôme sont libérées, le film retrouve un peu de l'aspect crossover du film original, puisque Voldemort, Sauron, les Daleks et autres Gremlins débarquent à Gotham : ça redonne un peu d'intérêt au tout, mais toujours dans le domaine du fanservice, puisque le tout continue d'être de l'action à gogo, saupoudrée d'un peu de bons sentiments convenus, sur fond de musique insipide et générique.

Bref : dans l'ensemble, ce Lego Batman ne m'a pas convaincu. Je comprends sans problème qu'il ait fait l'unanimité critique outre-Atlantique, tant il est parfaitement calibré pour plaire et est finalement tout à fait regardable, mais trop de fanservice tue le fanservice, et Lego Batman manque d'un supplément d'âme suffisant pour être autre chose qu'anecdotique.

Un film au casting vocal inégal (certains des chiox vocaux laissent dubitatifs, d'autres sont sous-exploités), à l'action épuisante, et qui manque vraiment de subtilité sur de nombreux plans, notamment thématiques.

3.5/6 pour le côté technique, et pour les moments qui fonctionnent, çà et là.

* personnage qui n'est franchement qu'une variation tous publics du Batman des vidéos Batmetal et Batmetal Returns, qui en quelques minutes à peine sont probablement aussi efficaces que les 95 minutes de ce Lego Batman.

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Un film, un jour (ou presque) #468 : Rio 2 (2014)

Publié le 10 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Comédie, Dreamworks

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Rio 2 :

Les perroquets Blu (Jesse Eisenberg), Jewel (Anne Hathaway) et leurs trois enfants vivent heureux à Rio, mais lorsque Jewel apprend que d'autres aras bleus ont été observés dans la forêt amazonienne, elle convainc son compagnon de partir à l'aventure pour les retrouver. Le couple et ses amis ignorent cependant que Nigel (Jemaine Clement) est sur leurs traces, et que les aras bleus sauvages sont eux-mêmes menacés par la déforestation...

Le premier Rio était assez anecdotique, mais néanmoins sympathique de par son environnement, ses décors, ses couleurs chatoyantes, et le score endiablé de John Powell.

Ici, on prend les mêmes, on triple les doses, et malheureusement, on oublie d'y mettre un script un tant soit peu original et inspiré : on se retrouve donc avec une suite accumulant trop de clichés, trop de couleurs et de chansons inutiles, trop de méchants en carton-pâte, et tout simplement pas assez de substance ou de contenu intéressant.

Une jolie déception, qu'un Powell en pilotage automatique ne parvient pas à sauver.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #464 : Raiponce (2010) & Le Mariage de Raiponce (2012)

Publié le 6 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Jeunesse, Aventure, Disney

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Raiponce (Tangled) :

Enlevée dans son berceau royal par Mère Gothel (Donna Murphy), Raiponce (Mandy Moore) possède une chevelure magique, capable de soigner les blessures et d'empêcher le vieillissement tant que les cheveux restent attachés à la tête de la jolie princesse. Raiponce passe donc toute sa jeunesse enfermée dans une tour par Mère Gothel, qui prétend ainsi la protéger du monde extérieur... jusqu'au jour où Flynn Rider (Zachary Levi), un jeune voleur en fuite, découvre la tour, et bouleverse la vie de Raiponce.

C'est amusant de revoir ce métrage animé avec du recul, maintenant que La Reine des Neiges est devenue le phénomène qu'elle est désormais, et que tous les dessins animés Disney sont jugés à son aune.

En effet, Raiponce, sur un script de Dan Fogelman (Galavant), lui est nettement supérieur en d'innombrables points : humour, rythme, personnages attachants, animation et expressivité, couleurs chatoyantes, animaux attachants et utiles qui servent de sidekicks, etc.

Là où Frozen donnait souvent l'impression de suivre bêtement un cahier des charges laborieux, avec énormément de personnages ne servant à rien ou n'étant jamais suffisamment développés pour être utiles (le renne, Olaf, les Trolls), et des chansons insérées mécaniquement, à la chaîne, dans la première demi-heure du film, ici, on a une certaine économie et simplicité, qui fait que le script fonctionne nettement mieux.

Le point faible de Raiponce, néanmoins, est aussi le point fort de Frozen : les chansons. De manière générale, Raiponce est assez oubliable, sur ce front, et le score d'Alan Menken est un peu trop dans la continuité d'Il était une fois pour vraiment marquer.

Néanmoins, contrairement à Frozen qui passe de moins en moins bien à chaque rediffusion télévisée, Raiponce vieillit plutôt bien. On regrettera une méchante sorcière qui aurait mérité une apparence plus mémorable, et on s'amuse en réalisant que Disney s'est privé d'une poule aux oeufs d'or en terminant le film avec une Raiponce débarrassée de sa chevelure iconique, mais bon...

4.25/6

Le Mariage de Raiponce (Tangled Ever After) :

Le jour du mariage de Raiponce et de Flynn, Pascal le caméléon et Max le fier destrier reçoivent la responsabilité de garder les alliances... qu'ils perdent prestement, alors même que la cérémonie est en cours. À eux de tout faire pour les récupérer avant le moment fatidique...

Un court-métrage de 6 minutes qui consiste, tout simplement, en une course-poursuite non-stop des deux animaux à travers la ville, avec ce que ça comporte de slapstick non-sensique et plutôt distrayant. 

4/6

(faute de pouvoir tourner une suite à Raiponce, qui a coupé ses cheveux, Disney va commencer la diffusion, en ce mois de Mars, d'une série animée 2D prenant place entre le long-métrage, et le mariage ; dans celle-ci, Raiponce récupère - forcément - sa chevelure blonde et s'aperçoit qu'elle ne peut plus la couper ; reste à voir si l'humour sera au rendez-vous...)

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Un film, un jour (ou presque) #451 : Justice League Dark (2017)

Publié le 15 Février 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Animation, DC, Review, DCAMU

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Justice League Dark :

Quand, un peu partout dans le monde, des individus lambdas deviennent fous, et s'en prennent à leurs semblables car ces derniers ressemblent soudain à des créatures démoniaques, Batman (Jason O'Mara) comprend qu'il a affaire à des forces surnaturelles qui le dépassent. Il est contraint de faire appel à Zatanna (Camilla Luddington) la magicienne, à John Constantine (Matt Ryan) le détective-sorcier, et à Boston Brand (Nicholas Turturro), un trapéziste fantôme, pour l'aider dans son enquête. Une enquête qui va les amener à affronter Felix Faust (Enrico Colantoni) et Destiny (Alfred Molina), et à croiser le chemin du démon Etrigan (Ray Chase) et de la Créature des Marais (Roger Cross)... 

Un film d'animation DC un poil brouillon et inégal (comme toujours, le style est débattable, et la musique est parfois hors-sujet - la techno/dubstep pendant l'un des affrontements, par exemple), mais qui, dans l'ensemble, s'avère une (petite) surprise agréable, surtout si l'on n'est pas forcément familier de ces personnages moins connus de l'univers DC.

Alors certes, les origin stories de Deadman et d'Etrigan sont un peu amenées à la truelle, et le trapéziste, justement, sert un peu trop de faire-valoir comique aux autres personnages, mais l'écriture parvient à trouver un équilibre assez juste entre le sérieux et l'humour, notamment dans les réactions de Batman face à des pouvoirs qui le dépassent.

En parlant de pouvoirs, justement, les affrontements magiques sont plutôt spectaculaires, frôlant même parfois les invocations de J-RPGs dans leur ampleur visuelle, et le script ne rechigne jamais à aller un peu plus loin que la norme, en tuant allègrement des personnages, qu'ils soient de premier rang ou des figurants.

Bref, je n'en attendais rien (surtout que j'ai toujours été assez mitigé sur tous ces films animés de l'univers DC), ce n'est pas forcément exceptionnel, mais je ne me suis pas ennuyé.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #440 : Tous en Scène (2016)

Publié le 31 Janvier 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Animation, Musical, Comédie, Review, Musique

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Tous en Scène (Sing):

Magouilleur désespéré de rendre à son théâtre sa gloire d'antan, Buster Moon (Matthew McConaughey), un koala, décide de tenter le tout pour le tout, et d'organiser un concours de chant, avec un prix de 1000$ à la clef. Mais une erreur d'impression fait croire à tous les apprentis-chanteurs de la région que le prix est de 100000$, et aussitôt, c'est la folie. Dépassé, Buster finit par sélectionner une poignée de candidats finalistes : Mike (Seth MacFarlane), une souris à la voix de crooner ; Ash (Scarlett Johansson), une femelle porc-épic punk rockeuse ; Meena (Tori Kelly), une jeune éléphante timide ; Johnny (Taron Egerton), un jeune gorille criminel à la voix d'or ; et Rosita (Reese Witherspoon), une truie mère de famille ayant mis de côté la musique pour se concentrer sur ses enfants...

Second film Illumination Entertainment de 2016, après Comme des Bêtes, ce métrage d'animation écrit et réalisé par Garth Jennings (H2G2) souffre un peu des mêmes problèmes que Comme des bêtes : un casting vocal de qualité, une animation et un rendu maîtrisés, mais un script assez faible, particulièrement générique et calibré, et sans la moindre touche émotionnelle sincère (l'émotion, ici, est comme le script : calculée et prévisible).

En somme, ça manque de folie, ça manque d'humour, ça manque de fond et de coeur, et ça peine à se démarquer du reste de la production animée américaine. D'ailleurs, dans le genre "film d'animation juke-box autotuné", je dois dire que Trolls était au moins plus travaillé et plus original, visuellement parlant. 

Bref, un film un peu creux et anecdotique, qui fonctionne principalement sur la force de ses numéros musicaux, particulièrement dépendants des chansons choisies (paradoxalement la chanson de l'éléphante est la plus gueularde et insipide du lot, et le My Way de MacFarlane est plutôt médiocre)...

J'ai envie de lui mettre la moyenne pour la technique, mais non :

2.75/6, parce qu'au bout d'un moment, le film est tellement en pilotage automatique que j'ai à moitié décroché (même si ça plaira clairement à un public plus jeune, qui en prime n'aura pas trop à réfléchir à un éventuel message)

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Un film, un jour (ou presque) #438 : La Légende de Manolo (2014)

Publié le 27 Janvier 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Animation, Musical, Review, Musique, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Légende de Manolo (The Book of Life) :

Dans la ville mexicaine de San Angel, Manolo (Diego Luna) et Joaquin (Channing Tatum) ont grandi avec la belle Maria (Zoe Saldana), dont ils sont tous deux épris. Manolo est fils de matador, mais plutôt que de suivre la tradition familiale, il préfèrerait passer son temps à chanter et à jouer de la guitare ; Joaquin, lui, est devenu militaire, et un héros de son peuple. Mais lorsque le maléfique Chakal menace la ville, les deux hommes se trouvent pris au coeur de ce conflit ; d'autant que Xibalba (Ron Perlman) et La Muerte (Kate Del Castillo), deux déités querelleuses, ont fait de leur triangle amoureux l'objet d'un pari céleste...

Un long-métrage animé produit par Guillermo Del Toro, pas désagréable, mais au fond assez basique, pas forcément compensé par une forme souffrant de problèmes très clairs à mes yeux.

Déjà, le character design et la direction artistique globale sont très tranchés, et peuvent laisser de marbre : ce fut globalement le cas pour moi, du moins jusqu'à ce que le film s'énerve un peu, et visite l'Au-Delà, dans sa seconde moitié.

Et on touche là à l'autre problème du film : son rythme et sa structure, très très inégaux.

Toute la première partie est ainsi assez générique, pas aidée par des chansons modernes revisitées à la sauce mexicaine, et par un artifice de narration tout simplement inutile ; la seconde moitié tient nettement plus la route, et est plus mouvementée/divertissante, mais c'est franchement un peu tard.

En l'état, un métrage assez moyen, surtout si l'on n'accroche pas trop à la direction artistique.

3.25/6

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