Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Articles avec #addams catégorie

Les bilans de Lurdo : La Nouvelle Famille Addams (1998-1999)

Publié le 23 Novembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Sitcom, Comédie, Fantastique, Horreur, Addams, Jeunesse

Co-production Fox/Saban de la fin des années 90, destinée à prendre la suite de Addams Family Reunion, le médiocre téléfilm de 1998 avec Tim Curry en Gomez, et Darryl Hannah en Morticia.

Au programme, 65 épisodes (de 20 minutes)... dont seule une petite dizaine est inédite. En effet, le mot d'ordre de cette Famille Addams Redux, c'est "photocopie". On a donc une photocopie de tous les épisodes originaux, vaguement modernisés pour certains, et à la tonalité suffisamment altérée pour justifier l'appellation de "sitcom pour enfants".

Là où la Famille Addams originelle était une sitcom familiale, destinée aux petits comme au grands, sans viser un public plus que l'autre, là, la cible est clairement enfants et pré-ados, avec énormément de slapstick, de surjeu cabotin, et une mise en avant prononcée des deux enfants Addams (comme dans les films, en fait).

Aussi, si l'on ne risque pas de trouver beaucoup d'originalité ou d'intérêt dans les scénarii recyclés (surtout si l'on a vu l'intégrale de la série originale, en fait), sur quoi se rabattre ? Sur le générique ?

Non. Clairement pas.

Sur la distribution, alors ?

Hmmm... non plus. Du téléfilm, la prod ne conserve que Wednesday Addams, interprétée par la jeune Nicole Fugere, en mode Christina Ricci. Et elle s'en sort tout à fait honorablement, à vrai dire... tout comme le Lurch de cette version, joué par John DeSantis : il est expressif, a un bon timing coming, et la tête de l'emploi. Tout va bien, donc. Idem pour Fester : si à première vue, Michael Roberds paraît assez quelconque, on s'aperçoit bien vite qu'il est possédé par l'esprit de Bobcat Goldthwait, et devient par conséquent assez fun à regarder.

Le reste de la distribution, par contre, est beaucoup moins réjouissant. Glen Taranto (Gomez) passe plus de temps à imiter John Astin qu'à vraiment jouer, Brody Smith (Pugsley) est une amibe amorphe qui se contente d'ouvrir de grands yeux ronds et de crier à chaque fois que Wednesday s'en prend à lui, Grand-mère est assez transparente, quant à Ellie Harvie, outre son visage un peu trop anguleux et dur pour le personnage de Morticia (le même problème qu'avait Huston dans les films), le vrai détail qui casse tout, c'est le fait qu'elle joue et a exactement les mêmes mimiques/la même voix que Shirley dans Community. Ce qui, forcément, pose un petit problème...

On se retrouve donc avec un remake en couleur (trop coloré, d'ailleurs), inutile, à la distribution assez médiocre, et qui change des détails qui n'avaient pas besoin d'être changés. Je pense notamment au Cousin Machin, étrangement peu convaincant dans cette version, et avec une voix un peu différente ; ou encore la cousine Ophelia, jouée dans la série originale par la même actrice que Morticia, et qui est ici interprétée par une autre actrice (ce qui sabote totalement le concept de l'épisode, mais bon)...

Les rares fois où cette suite s'avère vraiment sympathique à suivre, c'est lorsque le show s'écarte volontairement de son modèle, et innove un peu. Ou bien, de manière encore plus évidente, lorsque John Astin (dans le rôle du patriarche de la famille), réapparaît le temps d'un épisode ou deux, et renfile costume et cigare : là, l'espace de quelques scènes, on a l'impression d'être revenu au bon vieux temps, avec un Astin en grande forme, qui écrase de charisme le reste du cast, et n'a rien perdu de son personnage.

commentaires

Les bilans de Lurdo : La Famille Addams, la série animée (1992)

Publié le 21 Novembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Animation, Jeunesse, Fantastique, Horreur, Sitcom, Comédie, Addams

La Famille Addams, la série animée :

Décevant portage animé de la série, diffusé dans la foulée des films de Sonnenfeld (d'ailleurs je suis le seul à vouloir que quelqu'un relance la franchise avec Banderas en Gomez et Ricci en Morticia ? Oui ? Tant pis...).

De la série des 60s, le dessin animé ne reprend que le générique, John Astin en Gomez (toujours excellent), et un doubleur pour Fester qui fait de son mieux pour coller à l'interprétation et la voix de l'acteur original.

Exit les nuances du personnage de Lurch (qui ici se contente de grogner pour un tout et un rien, et est résumé à "Frankenstein géant stupide sans épaisseur" ; exit aussi la musique typiquement 60s, et les gimmicks sonores associés au show (souvent remplacés ici par des bruitages prout-vomi-dégueu assez nazes) ; niveau design, on revient aux comic-strips originaux, ce qui n'est pas forcément un mal, mais le medium cartoon entraîne aussi une infantilisation très prononcée du tout.

C'est régulièrement too much, avec les Addams dans l'espace, des monstres qui envahissent la ville, Thing-kong, et des épisodes entiers situés dans des univers alternatifs, avec les Addams au far-west (exactement le même épisode que celui de Beetlejuice TAS), Mémé la bikeuse, la Chose à Hollywood (avec un acteur qui parle comme Shatner comme concurrent direct)...

À l'identique, la majorité des épisodes est centrée sur les personnages les plus "gamins" : Fester, donc (dans par exemple des épisodes assez nazes de Festerman, le superhéros), la Chose (qui, si elle devient un personnage à part entière, et non plus un seul faire valoir, se retrouve souvent dans des récits axés slapstick), Cousin Machin (devenu super espion, aux aventures improbables, et aux ennemis bondesques) et surtout Wednesday (au doublage plat et monotone plutôt déstabilisant) et Pugsley (qui ont une relation sadomasochiste assez bizarre, dans certains épisodes).

De la même manière, des ennemis récurrents sont introduits, histoire d'amener des conflits : les voisins vendeurs de sous-vêtements, et leur fils qui sympathise avec W&P ; ainsi que deux espions à la Spy vs Spy, qui en veulent aux Addams et à Machin en particulier (l'occasion de placer de nombreux moments façon Bip-bip et le Coyote)...

Gomez et Morticia s'en trouvent donc un peu abandonnés, si ce n'est dans une poignée de mini-épisodes, les emmenant en Espagne, ou montrant la crise de solitude de Morticia, délaissée par sa famille (!?).

Enfin, on a droit dans un épisode sur deux ou presque, à un gimmick bien agaçant, celui de la danse finale des Addams (remplacé dans les derniers épisodes par des mini-chansons), pour clore l'épisode ; ça meuble, c'est inutile, et c'est clairement une influence directe des films, tout comme Fester et Gomez qui jonglent avec n'importe quel objet.

Donc un bon gros bof.

Ce n'est pas particulièrement mauvais, et c'est même parfois assez amusant (généralement, lorsque les épisodes sont divisés en trois sous-épisodes, ça reste agréablement rythmé et divertissant ; lorsque l'on a droit à une seule intrigue délayée sur 22 minutes, déjà moins) mais ça peine à retrouver la folie maîtrisée et le morbide, bref, le charme de la série et des films, et ça cède un peu trop aux sirènes du nawak généralisé que permet le medium cartoon...

commentaires

Les bilans de Lurdo : La Famille Addams, les épisodes spéciaux

Publié le 17 Novembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Sitcom, Addams

Halloween with the New The Addams Family (1977) :

Le téléfilm d'1h15 qui a bercé les Halloweens de mon enfance.

En couleur, un générique et une maison différents, Grand-mère et Ma Frump différentes, Poncho (le frère/clone de Gomez), Mercredi Jr et Pugsley Jr en plus, des bodybuilders en slips lamés à paillettes, des sosies maléfiques de Morti & Gomez, Pugsley et Mercredi adultes ( pour cette dernière), Ophelia, Machin et une histoire de voleurs tentant de profiter de la fête d'Halloween donnée par les Addams pour dérober le trésor familial en se faisant passer pour des cousins éloignés.

Pas forcément génial en soi, mais la chanson d'Halloween et la nostalgie font que de toute façon, je ne pourrais pas en dire du mal. J'aurais préféré que la voix de Cousin Machin soit plus fidèle, par contre, parce que là, elle est calamiteuse.

Pour les curieux, cet épisode spécial (introuvable dans le commerce) est disponible, en VO, sur youtube.

Scooby Doo/The Addams Family :

Un vieux crossover des années 70, qui dure 40 minutes, et qui a connu tellement de succès qu'il a alors donné naissance à la série animée Addams Family de l'époque.

Assez étrange à regarder, aujourd'hui, tant les personnages sont affreusement fidèles aux dessins de Charles Addams, tout en souffrant de détails assez déstabilisants, comme Mercredi, en robe rose et super joyeuse, ou le Cousin Machin, d'un vert cadavérique assez moche.

Sans même mentionner les rires enregistrés, typique des dessins animés Hannah Barbera, mais toujours déstabilisants sur un cartoon.

Par contre, la majorité des acteurs de la série doublent leurs personnages respectifs, ce qui est assez sympa, et l'histoire en elle-même (le Scooby Gang tombe en panne près de la demeure des Addams, qui justement cherchent des gens pour garder la maison le temps du week-end ; une menace se profile alors, et Wednesday disparaît.) se laisse assez bien regarder malgré tout, et malgré une fin qui part gentiment en vrille typiquement Scoobyenne sur la fin.

commentaires

Les bilans de Lurdo : La Famille Addams, saison 2 (1965-1966)

Publié le 15 Novembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Horreur, Comédie, Sitcom, Addams

La Famille Addams, saison 2 :

Seconde et ultime saison du show, sans grand changement de forme, si ce n'est une omniprésence des épisodes centrés sur Gomez et Morticia (au détriment des Machin, Lurch, et autres persos secondaires, qui font presque de la figuration; et je ne parle même pas de la Chose...  ).

Faut-il y voir un jeu de pouvoir des acteurs principaux, comme souvent lorsqu'une série d'ensemble passe le cap de la saison 1 et bénéficie d'une saison 2 ? Possible.

Reste que Carolyn Jones & John Astin sont en vedette dans quasiment tous les épisodes, pour le pire et le meilleur.

Depuis le double épisode de début de saison sur la rencontre Gomez/Morticia, qui introduit Ophelia, la soeur jumelle brutale de cette dernière (interprétée par Jones là aussi), jusqu'aux épisodes où Ophelia revient, déprimée, se cherchant un nouveau mari, ou une nouvelle carrière de chanteuse, en passant par les innombrables Morticia romancière, Morticia courtière en assurances, Morticia sculpteuse, Morticia décoratrice, Morticia jalouse, Gomez politicien, Gomez cambrioleur, etc, qui se ressemblent tous un peu, on tourne par moments en rond.

Cela dit, il y a toujours suffisamment de moments amusants et sympathiques pour ne pas s'ennuyer, et quelques épisodes sont même assez drôless, comme Lurch s'entichant de la meilleure amie de Morti, et devant apprendre le jerk, Lurch qui gagne un robot assistant (celui de Planète Interdite) qui finit par le remplacer, ou encore les nombreuses mésaventures de Fester.

Pugsley, la mère de Morticia ou Wednesday ont aussi droit à quelques épisodes, cette dernière étant d'ailleurs clairement plus à l'aise cette saison dans son jeu, au point d'en être adorable (on est loin de la Mercredi glauque et psychopathe de Christina Ricci).

À noter aussi un épisode de Noël assez amusant, bien que trahissant presque totalement l'esprit de la série (en gros c'est un script de sitcom familiale classique, plaqué à l'arrache sur l'univers Addams).

Bref, malgré tous ces défauts souvent inhérents au format sitcom 60s (et 30 épisodes par saison), il se dégage toujours de cet univers bien particulier un charme que seule les versions cinéma de Sonnenfeld parviendront ensuite à retrouver (malgré une Morticia pas très bien choisie).

commentaires

Les bilans de Lurdo : La Famille Addams, saison 1 (1964-1965)

Publié le 11 Novembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Horreur, Comédie, Sitcom, Addams

La Famille Addams, saison 1 :

Séquence nostalgie, avec cette première saison (1964), qui fonctionne toujours aussi bien plus de 45 ans après sa diffusion.

La distribution est excellente, et ne fait que s'améliorer à mesure des épisodes ; les acteurs ont une alchimie indéniable, l'humour Marx Brothers à la sauce morbide fonctionne extrêmement bien (les scripts étaient supervisés et réécrits par un proche collaborateur de Groucho Marx) et si la première fournée d'épisodes n'est pas toujours ultra originale (sur les 34 épisodes de la série, il y en a bien une douzaine de redondants, façon "un mec normal/nouveau voisin/officiel de la ville ou du gouvernement arrive dans l'enceinte de la maison, et découvre les bizarreries des Addams, avant de s'enfuir en courant" ; logique pour un pilote, moins pour un énième épisode saisonnier), l'attention est rapidement portée sur les membres de la famille, qui se voient tour à tour étoffés et développés, avec des épisodes centrés sur eux. Et la série n'est jamais meilleure que lors de tels épisodes.

On a ainsi des épisodes sur Fester (en panne d'électricité ; à la recherche d'un job d'assureur ; qui a une blind-date avec une veuve noire aux 5 maris décédés ; avec une perruque), sur Mémé (qui se fait passer pour Mme de Bovary, grande voyante devant l'éternel), sur la Chose (qui fugue et fait croire à son kidnapping), sur Gomez (amnésique, avocat, etc), sur Morticia (qui décide de se trouver un job pour éviter la ruine de sa famille), Pugsley ("transformé" en chimpanzé) ou encore sur la Cousine Melancholia (que le reste de la famille essaye de caser en la relookant à la Morticia)...

Si bien évidemment, les épisodes avec le Cousin Machin sont forcément très drôles (la bestiole a un gros capital sympathie, notamment lorsqu'elle passe des tests d'orientation), c'est surtout Lurch qui gagne énormément à ce traitement, et qui finit par apparaître vraiment comme le Spock de cette série, le haussement de sourcil de Nimoy étant ici remplacé par le profond soupir de lassitude de Ted Cassidy, tout simplement génial (et bien plus subtil que ses successeurs dans le rôle).

Et les épisodes Lurch-centric de rapidement devenir des favoris, que ce soit Lurch qui apprend à danser, la mère de Lurch qui lui rend visite (ce qui force la Famille Addams à jouer les domestiques, pendant que Ted Cassidy s'éclate à en faire trois tonnes en maître de maison), Lurch qui démissionne après que Gomez ait vendu son clavecin fétiche, Lurch la pop-star... Bref, le potentiel comique de Lurch est bien exploité, ce qui rend d'ailleurs regrettable son rôle plus en retrait dans les adaptations suivantes (probablement dû au manque de charisme de certains des acteurs ayant repris le rôle).

D'ailleurs, en parlant d'adaptation, revoir ces épisodes m'a permis de remarquer à quel point les deux opus de Sonnenfeld étaient fidèles à la série et aux comic-strips d'origine, reprenant à l'image près certains des gags visuels et scénaristiques, et s'inspirant très clairement de certaines intrigues pour bâtir leur scénario (la correspondante de Fester, aux cinq maris décédés, et qui veut épouser Fester au plus vite ; l'amnésie d'un des personnages ; les Addams expulsés....) en les poussant à l'extrême.

Et pour finir, agréable surprise que l'épisode "la Famille Addams rencontre un beatnik". Car plutôt que de céder aux facilités du gimmick "fish out of the water", l'épisode développe un propos assez joli et sérieux sur la famille et l'acceptation de l'autre, puisque le beatnik en question, fils de grand patron en rebellion contre son père, trouve dans la Famille Addams une famille de substitution qui l'accepte malgré leurs différences radicales, ce qui finit par altérer pour le meilleur la relation entre son père et lui.

D'ailleurs, de manière générale, la cohésion de la Famille est assez bien traitée dans la série, les valeurs des Addams n'étant somme toute pas si éloignées de la norme...

commentaires