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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour "unbreakable"

Critique éclair : Unbreakable Kimmy Schmidt (saison 2)

Publié le 24 Avril 2016 par Lurdo dans Télévision, Critiques éclair, Review, Comédie, Sitcom, Netflix, Kimmy

Unbreakable Kimmy Schmidt, saison 2 :

Une seconde saison sympathique, avec toujours une écriture assez fine et absurde, qui rivalise par moments avec le meilleur de 30 Rock, et une interprétation à l'identique. Il y a un bon paquet de moments hilarants, de running gags qui font mouche (j'ai un faible pour l'épisode Fraîcheur Mentos)... mais paradoxalement, je crois que j'ai préféré la première saison.

Je n'arrive pas vraiment à expliquer pourquoi, c'est un ressenti plus qu'autre chose, mais là, à certains moments, j'ai eu l'impression que le show se perdait un peu chemin, alors que la saison 1 était peut-être plus fraîche et directe. Et puis je dois bien avouer que certains guests m'ont laissé plutôt de marbre, comme Fred Armisen, Tina Fey elle-même (même si c'est plus un problème de surexposition de son personnage, qui est amusant, mais à plus petites doses), ou encore Lisa Kudrow, qui ne m'a jamais vraiment convaincu en mère biologique de Kimmy. Ah, et Jane Krakowski m'a semblée perdue dans la bataille, dans son couple assez moyen avec David Cross.

M'enfin bon, ce sont des bémols mineurs, en fin de compte.

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Critiques éclair - Unbreakable Kimmy Schmidt : Kimmy contre le Révérend (2020)

Publié le 29 Novembre 2020 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Romance, Télévision, USA, Kimmy

Parce que Bandersnatch, l'épisode interactif de Black Mirror, avait créé un certain buzz, Netflix s'est tourné vers ses autres créateurs pour leur proposer le même concept, celui d'un épisode-dont-vous-êtes-le-héros. Tina Fey et ses collèges ont donc répondu présent à l'appel, et ont concocté cet épisode spécial de leur série Unbreakable Kimmy Schmidt, un épisode qui sert, en quelque sorte, de grand final déjanté au programme...

Unbreakable Kimmy Schmidt - Kimmy contre le Révérend (Kimmy vs the Reverend - 2020) :

Lorsqu'elle découvre dans son sac à dos un livre-dont-vous-êtes-le-héros ne lui appartenant pas, Kimmy (Ellie Kemper) comprend que le Révérend (Jon Hamm) a enlevé d'autres femmes et les conserve dans un bunker encore inconnu. Elle décide alors de suspendre temporairement son mariage avec le Prince Frederick (Daniel Radcliffe) pour aller interroger le Révérend en prison, et tenter ainsi de libérer ces prisonnières anonymes...

Je n'avais pas été ultra-convaincu par la saison 4 de Kimmy Schmidt, une saison plus engagée et militante qui semblait pourtant donner, par moments, une impression de précipitation et de brouillon, manquant de structure et débouchant sur un happy end général logique, mais un peu inabouti.

Avec cet épisode spécial interactif, j'ai presque envie de dire que je suis réconcilié avec le programme, tant Tina Fey et son équipe jouent vraiment avec le format et avec le concept des choix multiples. Kimmy contre le Révérend propose ainsi un récit déjanté (comme d'habitude), mais aussi plus léger que l'ensemble de la saison 4 : un récit certes assez linéaire, mais qui bénéficie fortement des multiples embranchements narratifs proposés par le format.

Car les scénaristes exploitent ces derniers avec une évidente jubilation : certains embranchements donnent lieu à des conclusions abruptes et funestes, durant lesquelles les acteurs viennent vous faire la leçon et vous expliquer que vous avez fait des choix déplorables ; d'autres partent dans des directions totalement absurdes (L'apocalypse cybernétique ! Les douze jours de Noël !), qui ne se manifestent qu'en répétant volontairement, à plusieurs reprises, certains choix erronés ; certains sous-intrigues (et certaines guest stars) n'apparaissent par ailleurs qu'après avoir effectué une suite de choix bien précis... et on s'aperçoit bien vite que les dialogues et les punchlines changent légèrement selon les choix effectués, même les plus anodins.

On s'amuse donc à parcourir l'épisode en long, en large et en travers pour trouver toutes les variations, d'autant que le sens de l'humour de la série reste mordant et astucieux (le nom de l'école privée du Prince), et que l'interprétation est impeccable (Radcliffe a vraiment trouvé sa voie dans la comédie, Hamm est excellent, et tout le monde semble bien s'amuser, comme d'habitude).

Bref, un series finale à la fois ludique et efficace, qui propose une conclusion plus que satisfaisante au programme (du moins, si le spectateur fait les bons choix, et a eu droit à la fin Breakfast Club totalement absurde), et qui met un peu de bonne humeur dans cette année 2020 déplorable.

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Critique éclair : Unbreakable Kimmy Schmidt (saison 1)

Publié le 15 Mars 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Comédie, Sitcom, Netflix, Kimmy

Unbreakable Kimmy Schmidt, saison 1 :

Quasi-trentenaire radieuse, optimiste et surexcitée, Kimmy Schmidt (Ellie Kemper) a passé quinze ans enfermée dans un bunker, asservie (avec trois autres femmes) par le charismatique Révérent Wayne. Libérée par les autorités, Kimmy choisit alors de commencer une nouvelle vie à New York, entourée de Titus (Tituss Burgess), son colocataire afro-américain gay et flamboyant, de Lillian (Carol Kane), sa propriétaire névrosée, et de sa patronne Jacqueline (Jane Krakowski), bourgeoise arrogante qui engage Kimmy comme gouvernante sur un coup de tête.

Nouvelle sitcom de Tina Fey et de Robert Carlock, UKS marche forcément dans les traces de 30 Rock : même ambiance, même style, même rythme, même genre de blagues et d'humour, même jeu parfois outrancier, même tendance à l'absurde, etc.

Autant dire que si l'on n'est pas réceptif au style 30 Rock, on restera probablement de marbre devant ce Kimmy Schmidt. D'autant que le show, plus optimiste et sincère, mais moins mordant que 30 Rock, repose beaucoup sur Ellie Kemper et son jeu naïf, enthousiaste et surexcité (enfin, je devrais dire sur son tempérament naturel naïf et surexcité, vu qu'elle est comme ça IRL), qui ne plaira pas à tout le monde.

Personnellement, si j'ai un peu douté du potentiel du show sur ses premiers épisodes (si NBC a décidé du sort de la série sur ces épisodes, je peux comprendre que la chaîne ait préféré refiler le bébé à Netflix), j'ai régulièrement éclaté de rire devant les épisodes une fois que la machine a trouvé son rythme de croisière.

Entre Kemper, attachante et optimiste, les personnages secondaires improbables (pas méga fan de la propriétaire, cela dit), le générique des Gregory Bros (qui finit par être assez obsédant), un ton général qui se lâche de plus en plus à mesure que le show progresse, des gags récurrents, des guests géniaux (Dean Norris, et surtout Jon Hamm, impayable), le tout devient vite très sympathique, et il se dessine, en guise de thème de fond, une quête d'identité de tous les personnages assez subtile et intéressante, qui colle assez bien au format de diffusion Netflix.

En attendant une saison 2 qui devrait se lâcher un peu plus encore, maintenant que la série est officiellement une série du cable.

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Les bilans de Lurdo : Unbreakable Kimmy Schmidt, saison 4 - deuxième partie (2019)

Publié le 2 Mars 2019 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Télévision, Sitcom, Kimmy

Lors de sa diffusion sur Netflix, l'année dernière, j'étais resté étrangement mitigé devant la première moitié de la saison 4 de Kimmy Schmidt. Une ultime saison qui surfait de manière prononcée sur le mouvement #MeToo pour "confronter Kimmy aux horreurs de la société moderne et du genre masculin", comme je le disais alors, afin de tenter de faire mûrir et évoluer ses personnages... malheureusement, un manque certain de finesse et de subtilité dans cette approche rendait le tout un peu laborieux, et surtout, privait le show de son optimisme et de sa positivité habituels, inhérents à son personnage principal.

Unbreakable Kimmy Schmidt, saison 4 - deuxième partie (2019) :

Et dans un premier temps, la série semble décidée à continuer dans la même direction que lors de la première moitié de la saison : entre Jacqueline confrontée aux millenials (présentés comme trop apeurés par le politiquement correct de la société actuelle pour oser séduire les femmes de leur âge, mais s'avérant tous être de gros porcs profitant des cougars en manque d'amour et de sexe), Titus emporté par le #MeToo/scandale Weinstein des marionnettes (avec caméo de Ronan Farrow et de Jon Bernthal en prime) et le retour de Bobby Moynihan, l'incel MRA désormais amoureux, qui veut se démarquer du reste de son mouvement, la saison a de nouveau recours aux mêmes ficelles un peu grosses, et un peu trop pataudes.

Et puis, à mi parcours, arrive un double épisode, façon réalité alternative : et si Kimmy, dans ses jeunes années, n'était pas montée dans le van du Révérend ?

Un double épisode longuet et un peu vain, qui présente une Kimmy arrogante, ambitieuse et vaniteuse, qui finit par épouser un Titus superstar, homosexuel refoulé ayant rejoint une pseudo-Scientologie. Jacqueline, elle, y est une mère de famille white trash ayant épousé un Mikey lui aussi refoulé, et qui finit par séduire (un temps) Donald Trump (une caricature médiocre, pour un caméo médiocre) ; et enfin, Lillian, qui devient chef de gang latino dans son quartier... avec, pour conclusion, la mort de Kimmy et Titus aux mains d'un tueur en série. Certes.

Après ce double épisode peu convaincant (trop long, mal rythmé, manquant d'idées), la série n'a plus que trois épisodes pour se conclure : les scénaristes précipitent alors un peu le tout, en amenant Zachary Quinto en agent tout droit sorti d'Entourage (un personnage qui sert de love interest à Jacqueline, désormais agente - presque - à succès), en ramenant Xan pour un bref caméo, Sheba pour une leçon de vie, en faisant décrocher à Titus un rôle dans le Roi Lion, et en rebellant Kimmy contre sa startup, forcément maléfique.

La conclusion de la série arrive alors, malheureusement trop prévisible et facile : tout le monde a droit à son happy end grâce à Kimmy, qui renforce là le fait qu'elle trouve le bonheur en aidant autrui heureux.

Kimmy publie son livre, devient un succès d'édition, et renoue avec sa mère ; Titus est devenu une star de Broadway, et a fondé une famille avec Mikey ; Jacqueline file le parfait amour avec son collègue ; et Lillian, après s'être faite remarquer en manquant d'exploser avec son appartement, est devenue une célébrité new-yorkaise. Tout va bien dans le meilleur des mondes, en fait.

Je l'avoue, je n'ai pas été particulièrement convaincu par cette demi-saison de conclusion. Ce n'est pas mauvais, ça reste amusant, et ponctuellement, c'est même hilarant (j'ai bien aimé le passage sur Cats, notamment), mais dans l'ensemble, il se dégage tout de même de cette fin de série une impression de facilité et de précipitation.

Loin de moi l'idée de vouloir qu'une sitcom légère et optimiste se termine de manière sombre et triste, mais tout de même : j'en attendais plus qu'un simple "et ils vécurent tous heureux et eurent beaucoup d'enfants..." un peu maladroit et forcé, surtout après une saison assez inégale dominée par le #MeToo et un engagement parfois quasi-militant.

  

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Retrouvez aussi sur ce blog les bilans de la saison 1, de la saison 2 et de la saison 3, ainsi que toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici et ici.

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Les bilans de Lurdo : Unbreakable Kimmy Schmidt, saison 4 - première partie (2018)

Publié le 7 Juillet 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Netflix, Les bilans de Lurdo, Kimmy

Dernière et ultime saison pour cette sitcom supervisée par Tina Fey, une saison découpée en deux parties, dont la première moitié (six épisodes) a été diffusée à la fin du mois de mai dernier.

Les bilans de Lurdo : Unbreakable Kimmy Schmidt - Saison 4.1 :

4x01 : Kimmy, en charge des ressources humaines de la startup où elle travaille, est accusée de harcèlement sexuel par un employé qu'elle devait renvoyer ; Jacqueline et Titus inventent un show tv fictif pour gonfler le CV de l'acteur ; Lillian tente de répandre les cendres d'Artie.

Un reprise pas désagréable, qui commence par un pseudo-générique de sitcom façon années 80-90, continue avec des sous-intrigues à l’intérêt inégal, place un caméo de Greg Kinnear, et se rattrape bien sur la fin, avec des résolutions systématiquement improbables de ses sous-intrigues.

4x02 : Lillian et Jacqueline essaient de résoudre les problèmes d'appartement de cette dernière, tandis que Titus tente d'écrire le pilote de sa "série", et que Kimmy découvre le binge-watching, ainsi que le concept de white privilege...

Quelques moments vraiment absurdes et amusants, et dans l'ensemble, le début d'une tendance plus militante et activiste pour Kimmy, tendance qui, sans être forcément inédite ou originale, ne fait que se renforcer dans le reste de la demi-saison.

4x03 : Kimmy et Titus regardent un documentaire "Netflix" réalisé par un DJ, qui tente de prouver l'innocence du Révérend...

Un pastiche intégral des documentaires criminels Netflix, vraiment très réussi sur la forme ; j'émettrai cependant beaucoup plus de réserves sur le fond, puisque les scénaristes ont ici la main très lourde sur la rhétorique anti-Trump, sur les caricatures d'incels, sur les clichés de la masculinité toxique, et sur les activistes des droits des hommes (ici représentés par Bobby Moynihan).

En soi, c'est pertinent, c'est opportun, c'est toujours bienvenu, et tout et tout... mais honnêtement, ça me fatigue d'entendre toujours la même chose, et surtout, ça manque d'originalité et de nouvel angle d'attaque. Peut-être que si Fey avait elle-même écrit le script, ça serait mieux passé... ou pas.

4x04 : Kimmy et Lillian partent pour une convention commerciale technologique, où Kimmy fait une rencontre ; Jacqueline, elle, décroche un rôle pour Titus dans une pièce d'utilité publique à destination des écoles.

Ah, bah en parlant de clichés, le monde des nerds et des technologies vu par Fey et compagnie, ça ne vole pas bien haut. Idem pour le harcèlement scolaire.

Ça reste amusant, cela dit, même si la prise de conscience de Titus sera probablement oubliée dès le prochain épisode, si la leçon de vie de Lillian sur scène vaut principalement pour tous les quiproquos qui la précèdent, et si le côté "Kimmy rencontre un homme, mais forcément, c'est une ordure" commence à faire beaucoup dans le genre...

4x05 : Titus tente de monter une représentation scolaire de la Belle et la Bête, pour laquelle Jacqueline et Lillian vendent des places à un public de hipsters (Zosia Mamet...) ; Kimmy, elle, se confronte à Fran (Moynihan), avant de prendre conscience du sexisme des contes de fées.

À nouveau, avec le personnage de Fran, on retombe dans le discours anti-mra/pro-#metoo qui me lasse franchement (en dépit de sa pertinence) et qui ne me fait pas vraiment rire.

Là, en prime, on a droit à une Kimmy en mode militante qui s'indigne de la Belle et la Bête et des princes de contes de fées, comme une utilisatrice de tumblr qui découvrirait le féminisme 2.0 et se lancerait dans une tirade particulièrement éventée.

Heureusement, tout autour, les vannes continuent à fuser et à faire mouche, mais ce fond revendicatif me fatigue un peu.

4x06 : Lillian est embarquée dans une histoire d'héritage la confrontant aux enfants d'Artie (Busy Philipps, Josh Cooke), pendant que Kimmy retrouve son sac à dos et décide de changer le monde en s'adressant aux petits garçons au travers d'un livre de fantasy ; Jacqueline, elle, doit faire face à la grossesse inattendue de Xan, abandonnée par son petit-ami...

Tina Fey revient à l'écriture (enfin, à la co-écriture), et... je dois dire que je n'ai pas particulièrement accroché à cet épisode. Principalement parce que les deux sous-intrigues principales, celle de Jacqueline et de Lillian, ne m'ont pas intéressé le moins du monde (je l'ai déjà dit, mais Lillian, Xan et Jacqueline sont loin d'être mes personnages préférés) et, dans le cas de Xan, c'est encore l'occasion d'en rajouter une couche sur le #metoo, avec un commentaire sur les femmes qui ne sont jamais crues par la société quand elles sont victimes d'une ordure, etc.

Ajoutez à cela une Busy Philipps qui semble là pour rester (mouais, sans plus), et un moment très sombre (trop sombre ?) durant lequel Kimmy est sur le point d'enterrer son âme d'enfant, et on se retrouve avec un mid-season finale en demi-teinte.

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Une demi-saison engagée, quasiment militante dans ses thématiques, et qui surfe sur le mouvement #metoo, pour confronter Kimmy aux horreurs de la société moderne et du genre masculin, afin de la forcer à grandir et à murir.

Ce qui, comme je l'ai mentionné plus haut, a un peu tendance à me fatiguer, principalement parce que ce n'est pas fait avec une grande finesse ou une grande subtilité.

De même, cette prise de conscience et ces thématiques imposent un ton un peu plus sombre et désenchanté aux mésaventures de Kimmy. Ce n'est pas forcement une mauvaise chose si Fey & co doivent boucler la boucle à la fin de la saison, mais ça signifie aussi que le tout n'est plus aussi rafraichissant et optimiste qu'avant - et que Kimmy semble parfois reléguée au second plan de ces épisodes.

Cela dit, le tout fourmille toujours de gags et de blagues percutantes et inattendues, c'est toujours assez agréable à suivre, et la distribution est toujours impeccable. Néanmoins, un peu comme 30 Rock en son temps, il est peut-être temps que la série touche à sa fin, avant que le niveau global ne continue à baisser lentement, mais surement.

À suivre en janvier 2019...

 

Retrouvez aussi sur ce blog les bilans de la saison 1, de la saison 2 et de la saison 3.

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Les bilans de Lurdo : LA to Vegas, saison 1 (2018)

Publié le 8 Septembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Fox, Les bilans de Lurdo

Une sitcom Fox produite par Will Ferrell et Adam McKay, conçue et écrite par Lon Zimmet (Unbreakable Kimmy Schmidt, Happy Endings, Superstore), et qui a été annulée au terme de ses 15 épisodes diffusés entre janvier et mai dernier.

LA to Vegas, saison 1 (2018) :

Le quotidien et les mésaventures des passagers habituels et de l'équipage du vol économique Jackpot Airlines assurant la correspondance entre Los Angeles et Las Vegas : Capitaine Dave (Dylan McDermott), le pilote flambeur et séducteur ; Bernard (Nathan Lee Graham), le stewart flamboyant et intransigeant ; Ronnie (Kim Matula), l'hôtesse un peu névrosée et caractérielle ; Alan (Amir Talai), le copilote discret et étrange ; Colin (Ed Weeks), un professeur d'économie anglais et donc coincé ; Artem (Peter Stormare), un bookmaker russe excentrique ; Nichole (Olivia Macklin), une strip-teaseuse débrouillarde et pleine de ressources...

Plutôt une bonne surprise que cette sitcom sans prétention, et joyeusement décalée ; l'ensemble des personnages fonctionne très bien, et semble vraiment s'amuser avec des scénarios toujours plus improbables : duel entre Dave et son grand rival, Capitaine Steve (Dermot Mulroney) ; fête d'anniversaire pour enfants au strip club ; paris insensés ; communauté hippie installée sur parking de l'aéroport ; visite du patron de Jackpot Airlines (Don Johnson) qui détourne son propre avion pour échapper à la justice ; grève ; séminaire, etc...

De quoi assurer un quota de vannes et de situations rocambolesques assez conséquent, même si la série met quelques épisodes avant de trouver son rythme de croisière et son ton. À l'identique, à mesure que la série progresse, on sent les scénaristes désireux (sous l'influence de la chaîne ?) d'aller en direction de quelque chose d'un peu plus balisé au niveau des rapports humains.

Ainsi, l'attraction entre Ronnie et Colin, vaguement mise en place dès le pilote, mais restée en filigrane pendant de nombreux épisodes, finit par repasser sur le devant de la scène, et par se trouver confrontée à un triangle amoureux (avec Zachary Knighton à l'autre extrémité du triangle) assez classique.

Dommage, car le shipping de cette relation n'est clairement pas le point fort de la saison. On sent d'ailleurs les scénaristes un peu mal à l'aise à l'idée de restructurer la fin de cette première année : initialement de 12 épisodes, la série s'est vue greffer trois épisodes supplémentaires à l'issue de la diffusion du pilote et de l'épisode suivant. Et il n'est guère surprenant alors de constater que les trois épisodes en question sont plus faibles et moins percutants, comme s'ils avaient été écrits et structurés dans la précipitation.

Ce n'est pas bien grave, cela dit : le point fort de la série, c'est sa distribution, et celle-ci s'avère plus que capable de concrétiser le sens de l'humour très particulier de Zimmet. Çà et là, on reconnaît bien le style Happy Endings, et si McDermott, Stormare et Macklin ont tendance à éclipser leurs collègues, ces derniers parviennent tout de même à laisser leur marque sur la série, et à se rendre sympathiques (je suis notamment fan de la vie très mouvementée et incroyable du copilote).

Je ne le dis pas souvent, mais c'est dommage que la Fox ait choisi d'annuler cette sitcom somme toute divertissante, à la distribution très réussie, et à l'environnement original. Ce n'était pas la série du siècle, mais dans le genre, j'ai déjà vu bien pire.

Et c'est d'autant plus dommage que la série est passée tellement inaperçue qu'elle n'a aucune chance d'être reprise par une autre chaîne ou une plate-forme de streaming... *soupir*

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Les bilans de Lurdo : Unbreakable Kimmy Schmidt, saison 3 (2017)

Publié le 9 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, Sitcom, Netflix, Kimmy

Après une première saison très attachante, et une seconde saison plus sérieuse, et en demi-teinte (dont j'avais brièvement fait des critiques éclair ici et ), je passe à la troisième saison des mésaventures de Kimmy Schmidt, récemment diffusées sur Netflix.

Unbreakable Kimmy Schmidt - saison 3 :

Cette année, Kimmy Schmidt et ses compères ont décidé de grandir, d'évoluer, et de trouver une direction à leur vie. Plus facile à dire qu'à faire pour tous ces personnages plus improbables que jamais...

 

3x01 - Le Révérend veut forcer Kimmy à divorcer, mais elle hésite, et Titus passe une audition pour Rue Sésame, avant de retrouver son petit ami.

Pas exceptionnelle, cette reprise : il y a un étrange manque de rythme dans le montage de certaines scènes, et tout ce qui a trait à Lillian et à Fred Armisen ne fonctionne pas vraiment, que ce soit dans l'interprétation ou dans l'écriture. À part ça, Kimmy reste adorable (d'autant plus avec sa coupe de cheveux courte), et quelques répliques font vraiment mouche, mais dans l'ensemble, le tout s'avère assez inégal.

 

3x02 - Titus se prend pour Beyonce et parodie Lemonade, Kimmy visite des facs, et Lillian et Jacqueline tentent de se faire élire au conseil municipal.

Alors je sais que Lemonade est devenu une institution et un incontournable aux USA, mais moi, je n'ai que faire de Beyonce, je n'ai jamais vu le clip/la vidéo, et donc, la parodie est totalement tombée à plat en ce qui me concerne. Le reste, classique et peu mémorable, d'autant plus que le tout est paradoxalement assez daté (entre les références à Lemonade, le "lock her up", la mention des "deplorables", on sent que Tina Fey a écrit l'épisode mi-2016), qu'il y a des vannes prévisibles, et que la sous-intrigue des élections municipales est assez quelconque.

 

3x03 - Jacqueline et Russ tentent de convaincre le père de Russ de rebaptiser les Redskins par le biais de tout un stratagème improbable ; Kimmy reçoit la visite de la fiancée (Laura Linney) du Révérend qui veut l'amener à signer les papiers de divorce.

À nouveau un peu mitigé : les "Redskins", ça date aussi pas mal l'épisode, la manière peu cavalière dont la série évacue David Cross est assez décevante, et l'intrigue est moyenne ; du côté de Kimmy, c'est ponctuellement amusant, mais dans l'ensemble, l'épisode est assez plat.

 

3x04 - Kimmy accepte de petits jobs pour payer la Fac ; Titus devient le choriste de Judah Friedlander, conspirationniste reclus mais qui paie bien.

Pas désagréable du tout, cet épisode : mis à part le retour de Xan, insipide, les petits jobs de Kimmy étaient drôles, et tout ce qui avait trait aux chansons de Titus & du conspirationniste fonctionnait bien, malgré une chute très prévisible.

3x05 - Kimmy réquisitionnée par le FBI pour convaincre Gretchen de ne pas se faire sauter avec sa secte d'adolescents glandeurs ; Jacqueline fait de la cuisine avec un fantôme ; Lillian aide Titus, atteint de scorbut. 

Un épisode assez équilibré, rythmé et drôle, malgré un féminisme assez pataud chez Kimmy/Gretchen ; avec en prime un crossover avec Orange is the new Black. 

 

3x06 - Kimmy découvre sa première fête universitaire, et y retrouve Perry (Daveed Diggs) ; Jacqueline, Titus et Lillian tentent de tromper le frère de Russ (Josh Charles).

Épisode longuet, qui manque de punch et de subtilité, avec une caricature pataude et facile des millennials et des universités libérales. Le seul truc qui fonctionne vraiment, dans tout ça, c'est la relation de Kimmy et de Perry, et encore, on a droit à un obstacle gentiment artificiel inséré par les scénaristes pour rendre cette relation impossible.

 

3x07 - Kimmy découvre les fake news devant une alerte météo, et Titus comprend qu'il n'est pas un mec bien lorsqu'il découvre qu'il est devenu, à son insu, le méchant d'une publicité pour un médicament.

Mwé. La romance de Lillian et d'Artie n'est pas désagréable, bien que l'interprétation de Carol Kane soit toujours assez agaçante, mais le reste m'a paru plutôt laborieux et mollasson. 

 

3x08 - Cloîtrés dans l'appartement pour cause de tempête, Titus raconte enfin ce qui s'est passé durant sa croisière à Kimmy & co : il a dévoré Dionne Warwick (Maya Rudolph).

Avec une Maya Rudolph en pilotage automatique dans la peau de Dionne Warwick, pour un résultat relativement mitigé : trop de Rudolph en roue libre, trop de Titus manipulateur et mesquin, pas assez de Kimmy, une réconciliation finale précipitée, mais quelques scènes et gags très efficaces. J'attendais mieux de Tina Fey.

3x09 - Kimmy s'intéresse à la religion, et accompagne Titus à l'église, où ce dernier rencontre une grand-mère médisante, et le directeur du choeur ; Jacqueline relooke Lillian.

Pas désagréable, malgré une résolution globale un peu attendue, et précipitée, ainsi qu'une Anna Camp affreusement sous-exploitée.

 

3x10 - Titus et Kimmy tentent de tromper le propriétaire d'une station service (Ray Liotta), pour accéder gratuitement à ses toilettes ; Jacqueline tente de faire chanter les propriétaires des Redskins avec sa vidéo volée.

Pas aimé du tout, celui-là : très forcé, surjoué et épuisant du côté de T&K ; d'ailleurs, ça aurait très bien pu se dérouler en saison 1 ou 2 sans problème, il n'y a pas la moindre continuité avec le reste, et les études de Kimmy (notamment sa bourse pour aviron) ne sont quasiment pas prises en compte.

 

3x11 - Une des enseignantes (Rachel Dracht) de Kimmy & Perry les invite à un dîner de cons, Kimmy découvre le web, et Titus part dans un délire sur le prénom de la fille de son nouveau compagnon.

Rachel Dracht, un peu comme Maya Rudolph, n'est là que pour faire son numéro, et n'est pas particulièrement convaincante ; de manière générale, un épisode parfois longuet, notamment pour Jacqueline qui se fait la main sur Mimi, et récupère un séducteur en lieu et place de David Cross ; la résolution de la sous-intrigue du rap philosophique était assez sympathique, cela dit.

 

3x12 - Kimmy apprend la philosophie, et hésite à apparaître dans le show de Xan ; Jacqueline découvre que Russ n'a pas changé que physiquement ; Lillian découvre les mystères de la technologie avec Artie.

Un Titus pas très présent, une conclusion évidente et prévisible pour Jacqueline/Russ (Jacqueline a changé, ça fait plaisir), et Artie/Lillian restent touchants, eux aussi.

3-13 - Titus gagne de l'argent grâce à sa chanson, et Jacqueline le prend sous son aile pour impressionner Mikey ; Lillian et Artie se séparent ; Kimmy est renvoyée de l'université, et décide de se fier à son test d'orientation pour trouver une carrière.

Un final mi-figue mi-raisin : le tout semble vraiment précipité, notamment dans la manière dont Kimmie est renvoyée/se reconvertit/se fait à nouveau virer à cause du Révérend/trouve une carrière-miracle bien pratique, une sorte de deux ex machina qui sort de nulle part. On regrettera aussi la disparition totale de Perry, mais on saluera le caméo de Jim Gaffigan, amusant, la prise de conscience de Kimmy, et le clin d'oeil à Retour vers le Futur, gratuit et superflu, mais pas forcément désagréable.

 

Bilan :

Une saison manquant étrangement de liant et de direction : si les thématiques initiales étaient intéressantes, et si certains des personnages ont effectivement évolué dans des directions originales, dans l'ensemble, le nombre de pistes abandonnées en cours de route est assez frustrant. Outre le couple Artie/Lillian, on peut aussi citer la fiancée du Révérend, qui disparaît, David Cross et Fred Armisen, qui font de même, la relation de Perry et de Kimmie, qui ne débouche sur rien, le divorce de Kimmy, les études de Kimmy, etc.

Autant d'idées délaissées (peut-être par la force des choses - Ellie Kemper était enceinte) qui, ajoutées à des guests pas toujours très pertinents, à des références qui datent un peu trop le récit, à un manque d'homogénéité, de structure, et à une présence de plus en plus envahissante de Titus, peuvent frustrer : par moment, on a l'impression de regarder Unbearable Titus Andromedon, tant il vole la vedette à tout le monde, et tant les scénaristes semblent parfois se dire que laisser Tituss Burgess improviser suffit à créer l'hilarité.

Dans l'absolu, pourquoi pas, si le personnage évolue... je ne suis cependant pas convaincu que cela va vraiment se produire au final.

Tout comme je ne suis pas vraiment convaincu par ce que laisse deviner la prochaine saison : Kimmy Schmidt entourée de millennials privilégiés dans une start-up, ça risque d'amener Tina Fey et ses scénaristes à ressortir tous les gros clichés et leurs préjugés sur cette génération, ce qui n'augure pas forcément de quelque chose de très frais et original.

Mais bon, nous verrons bien. Dans l'intervalle, je placerai probablement cette troisième saison au même niveau que la seconde : sympathique, sans plus, et je persiste à penser qu'il y a un problème de format inhérent au passage de la saison 1, conçue pour NBC, à la saison 2, pour Netflix : le show est désormais trop à son aise, ses épisodes dépassent la demi-heure, et ils y perdent en énergie et en concision.

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