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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour "the orville"

Un film, un jour (ou presque) #268 : Trouver l'amour à Charm (2015)

Publié le 10 Mars 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Drame, Romance, UpTV, Religion

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Trouver l'amour à Charm (Love Finds You in Charm) :

Emma Miller (Danielle Chuchran) est une jeune femme amish vivant une vie paisible dans sa communauté, et fiancé un peu à son insu au célibataire le plus populaire des alentours, Jacob. Néanmoins, la jeune femme rêve d'autre chose : passionnée par les livres de Jane Austin, elle veut découvrir le monde et voyager. Elle profite alors des vacances estivales pour aller aider sa cousine veuve, Lydia, qui vit à Charm, une ville touristique de l'Ohio. Là, Emma s'ouvre au monde moderne et rencontre la sympathique Kelly (Tiffany Dupont), une bibliothécaire qui lui fait découvrir la vie de jeune femme contemporaine ; sans oublier le séduisant Andy (Drew Fuller), un blogger foodie local qui tombe sous le charme de la cuisine d'Emma, et Noah (Trevor Donovan), un Amish sculptural qui partage les nombreuses passions de la jeune femme.

Un téléfilm romantique Up TV, apparemment adapté de l'un des ouvrages d'une série de livres, et que j'ai principalement regardé pour Danielle Chuchran, qui se fait décidément une petite carrière sympathique, et qui ira probablement assez loin... si elle évite les scripts de ce genre.

Parce qu'autant la plus grosse majorité de ce métrage est sympathique, et se suit tranquillement, à mesure que Emma s'ouvre au monde moderne, et découvre qu'il n'y a pas que la religion et les valeurs amishs dans la vie... autant les dernières vingt minutes sont tout simplement écoeurantes de conservatisme et de communautarisme.

Certes, le triangle amoureux mis en place était finalement assez classique et prévisible (l'amish blond aryen et athlétique, intelligent et sensible, toujours en blanc VS le blogger brun mal rasé, toujours en noir, et qui n'a rien en commun avec l'héroïne), mais la manière dont il est résolu, en faisant d'Andy, en une scène, un fils à papa cupide, violent, et inculte qui tente soudain de violer Emma, est vraiment le degré zéro de l'écriture, et est même insultant pour le spectateur.

Surtout qu'ensuite, forcément, Up TV oblige (Up TV, la chaîne des valeurs traditionnelles chrétiennes !), Emma range tous ses rêves au placard, et choisit de retourner à la communauté amish pour y épouser Noah, et avoir ses enfants. Whouhou ! Live the dream !

Bref. 3.5/6 jusqu'aux 20 dernières minutes, 0/6 pour ces vingt dernières minutes.

1.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #864 : Le Règne des Supermen (2019)

Publié le 25 Janvier 2019 par Lurdo dans Animation, Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review, Science-Fiction, DC, DCAMU

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Reign of the Supermen (2019) :

Le monde se remet péniblement de la mort de Superman aux mains de Doomsday. Mais pour assurer sa succession, quatre pseudo-Supermen sortent de nulle part, afin de protéger la planète en arborant les couleurs du héros : Superboy (Cameron Monaghan), sponsorisé par Lex Luthor (Rainn Wilson) ; Steel (Cress Williams), portant une armure métallique et une immense masse ; l'Eradicateur (Charles Halford), impitoyable et mécanique ; et un Superman cybernétique (Patrick Fabian), mi-homme, mi-robot, possédant visiblement les souvenirs du véritable Kal-El. Refusant d'être une veuve éplorée, Lois (Rebecca Romijn) décide alors de découvrir les origines de chacun de ces nouveaux héros... 

Suite directe de La Mort de Superman, un film d'animation qui, tout en étant relativement réussi, m'avait moins enthousiasmé que la majorité des critiques ; la faute à une écriture un peu forcée, et aux choix artistiques habituels des métrages d'animation DC (musique synthétique, design des personnages, etc), qui empêchent toujours, à mes yeux, de vraiment faire décoller ces œuvres.

Ici, on est donc en terrain très familier, avec une adaptation globalement libre des comic-books, qui s'écarte du récit original pour relier le  récit à Darkseid, et à une invasion de la Terre par les forces d'Apokolips. C'est un choix auquel on adhère ou non, et ça force le script à se débarrasser de la Justice League de manière totalement artificielle jusqu'à la toute fin du métrage, mais au moins ça relie le tout à ce que l'on pouvait deviner de Doomsday dans le film précédent, et au reste des métrages animés DC récents.

Cependant, cette histoire de Darkseid télécommandant l'un des Supermen a aussi un inconvénient de taille : la seconde moitié du film (une fois que tout est clair pour le spectateur, et qu'il n'y a plus grand suspense) connaît un sérieux coup de mou. L'écriture a beau tenter de remplacer ce mystère par de l'action et des affrontements, ça tourne tout de même un peu à vide, sans avoir forcément le poids narratif ou l'émotion nécessaires pour tout faire fonctionner.

On se retrouve donc, au final, avec une première moitié dominée par Lois et Lex Luthor (ce qui peut poser de menus problèmes tant leurs interprètes ont des voix distinctives, qui évoquent instantanément leurs visages plutôt que leurs personnages), et une seconde moitié plus bourrine et creuse.

Ça reste totalement regardable (que l'on connaisse l'intrigue originale ou non), mais finalement, c'est assez anecdotique. Et ça laisse présager d'un prochain épisode opposant encore la League à Darkseid, ce qui ne m'intéresse guère.

3.25/6 (mention spéciale à Nathan Fillion, qui semble toujours autant s'amuser à doubler la Lanterne)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Un film, un jour (ou presque) #1262 : Le Chinois (1980)

Publié le 27 Juillet 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Review, Romance, USA, Chine, HongKong

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Le Chinois (The Big Brawl, aka Battle Creek Brawl - 1980) :

Dans les années 30, à Chicago, Jerry Kwan (Jackie Chan) vit une vie tranquille avec sa petite amie Nancy (Kristine DeBell), et son oncle Herbert (Mako), qui l'entraîne aux arts martiaux. Jusqu'à ce qu'il attire l'attention d'un mafieux (José Ferrer), qui, suite à un chantage, oblige Kwan à participer pour lui à un tournoi texan, le Battle Creek Brawl, où combat notamment le menaçant Billy Kiss (H.B. Haggerty)...

Premier film de Jackie Chan aux USA, et premier film de Jackie Chan à être arrivé chez moi, quelques années plus tard, devant mes yeux ébahis de petit garçon impressionné : forcément, j'ai du mal à être totalement objectif devant ce métrage, d'autant que son thème principal (signé Lalo Schifrin), est toujours gravé dans ma mémoire.

Et pourtant, le film est très loin d'être exempt de défauts : réalisé aux USA par Robert Clouse (qui avait dirigé Bruce Lee dans Opération Dragon), le film est empreint d'un style d'action à l'occidental, en plans larges et sans coupes, avec des catcheurs américains bedonnants et des coups très approximatifs, qui passent loin de leur cible, ne sont jamais camouflés par la réalisation et font des bruits de mandales sortis d'un Bud Spencer.

Pourtant, au milieu de tout ça, Jackie Chan se démène, dans un anglais tout à fait honorable, pour tenir un personnage sympathique, entouré de protagonistes secondaires excentriques (Mako et son amour des femmes rondes, la prostituée vulgaire,  ^^) au fil de péripéties improbables - séances d'entraînement, roller derby, grand tournoi...

Son énergie et sa rapidité font plaisir à voir, impressionnent toujours (même si le tout avance un peu au ralenti par rapport à un Jackie Chan jouant "à domicile"), et le tout se regarde sans problème, malgré un scénario aux failles et aux trous ponctuels.

Sur l'échelle des Jackie Chan, ce n'est pas exceptionnel, c'est du Chan-light, mais il m'est impossible de trouver ça mauvais : avec 90 minutes à peine, c'est suffisamment dynamique, amusant et (grâce à l'atmosphère années 30) charmant pour emporter mon adhésion.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1265 : Expendables 2 - Unité Spéciale (2012)

Publié le 30 Juillet 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Expendables 2 - Unité Spéciale (The Expendables 2 - 2012) :

Mr. Church (Bruce Willis) envoie les Expendables en ex-Union Soviétique, où le groupe de mercenaires tombe dans le piège d'un gang criminel, les Sangs, menés par le maléfique Vilain (Jean-Claude Van Damme). Son but : mettre la main sur un stock de plutonium dissimulé par les Russes et le revendre sur le marché noir. Pour cela, il est prêt à réduire en esclavage tous les hommes des villages alentour, et à risquer la colère de Barney Ross (Sylvester Stallone) en tuant l'un des Expendables...

Après un premier épisode très moyen, mais amusant à suivre, Stallone passe la caméra à Simon West, faiseur habitué des grosses productions d'action (Les Ailes de l'Enfer, Lara Croft : Tomb Raider) : le résultat se voit immédiatement à l'écran, soulageant le film d'un problème du premier opus, à savoir la lisibilité de l'action.

West n'a pas recours à la shaky-cam, il film tout de manière lisible et ample, et si ça manque parfois d'une nervosité ou d'une inventivité qui auraient été les bienvenues (Statham vs Scott Atkins est un beau gâchis), c'est déjà nettement moins agaçant que dans Expendables, premier du nom.

Mais qui dit Expendables dit aussi deux choses : une distribution pleine de gueules cassées du cinéma d'action (outre JCVD, qui compose un personnage excentrique intéressant, il y a Atkins, sous-exploité, mais aussi Chuck Norris, au caméo quasi-parodique, et tout ce petit monde qui rempile, parfois brièvement - Jet Li), et un scénario prétexte plein de trous, de grosses ficelles, et d'humour référentiel plus ou moins pertinent.

Et là, on est servi : le script est un joli gruyère débordant de moments improbables ou à la logique bancale, qui font du métrage une quasi-comédie d'action, aux effets numériques parfois approximatifs, et aux personnages passant leur temps à s'envoyer des répliques goguenardes pas forcément désagréables (sauf quand cela concerne les échanges Willis/Schwarzie, laborieux et forcés au possible).

Et pourtant... malgré tout cela, malgré un Liam Hemsworth qui a le mot "red shirt" tatoué sur le front dès sa première apparition, et malgré une Yu Nan efficace, mais pas indispensable (si ce n'est pour valider le quota d'un acteur asiatique par film de la franchise), cet Expendables 2 est un peu au dessus du premier volet. Plus décontracté, mais aussi plus efficace dans l'action, le tout s'avère agréable à suivre... même si, honnêtement, ça reste du film d'action bas de plafond et qualitativement très inégal.

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1288 : La formidable aventure de Bill et Ted (1989)

Publié le 31 Août 2020 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Review, Science-Fiction, USA, Jeunesse

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

La formidable aventure de Bill et Ted (Bill & Ted's Excellent Adventure - 1989) :

Sur le point d'être séparés suite à leurs résultats scolaires médiocres, Bill (Alex Winter) et Ted (Keanu Reeves), deux lycéens idiots passionnés de musique, n'ont que quelques heures pour rédiger un exposé sur les réactions imaginaires de grandes figures historiques confrontées à la réalité des années 80. Ils reçoivent alors un coup de pouce inattendu de la part de Rufus (George Carlin), venu d'un futur où Bill et Ted sont vénérés : armés d'une machine à voyager dans le temps, Bill et Ted repartent alors dans le passé, pour y récupérer Napoléon (Terry Camilleri), Billy the Kid (Dan Shor), Socrate (Tony Steedman), Sigmund Freud (Rod Loomis), Genghis Khan (Al Leong), Jeanne d'Arc (Jane Wiedlin), Abraham Lincoln (Robert V. Barron) et Beethoven (Clifford David) afin de les utiliser dans le cadre de leur devoir...

Une comédie culte des années 80, mais qui m'a toujours laissé un peu mitigé avec son mélange de Time Bandits et de Wayne's World (les sketches du SNL existaient en effet déjà depuis quelques années en 1989, sous une forme ou une autre) façon stoner comedy, et ses personnages plus bêtes que leurs pieds.

Il faut dire que je n'ai pas connu ce film à l'âge des protagonistes, mais bien plus tard : nul doute que j'aurais plus de sympathie ou de nostalgie pour ce Bill et Ted si je l'avais vu pour la première fois à l'adolescence. Là, en l'état, après l'avoir découvert initialement à l'âge de 25 ans, et l'avoir revu très récemment, je ne peux m'empêcher de trouver le tout amusant, mais finalement assez quelconque.

Ça ressemble fortement à un délire conçu sous l'influence de la drogue, et qui n'aurait pas forcément de quoi tenir ses 90 minutes : le scénario est un peu creux, le film ne semble plus trop savoir quoi faire dans sa dernière demi-heure (si ce n'est montrer les péripéties puériles des figures historiques transposées dans le présent), et le tout manque un peu de rythme dans sa structure.

Ajoutez à cela des acteurs assez inégaux - Keanu arrive à sonner faux malgré ses dialogues limités, le Napoléon baragouine un français incompréhensible - et voilà : un film culte pas forcément des plus mémorables ni des plus réussis, mais qui se regarde néanmoins assez facilement grâce à sa décontraction globale (et à son vocabulaire improbable).

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1298 : Feels Good Man (2020)

Publié le 14 Septembre 2020 par Lurdo dans Animation, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Review, USA, Politique, Biographie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Feels Good Man (2020) : 

Documentaire sur la création du personnage Pepe the Frog, récupéré par l'alt-right et la fachosphère après avoir été popularisé dans le comics indépendant underground Boys Club, un projet à l'humour stoner et post-universitaire assez représentatif de son créateur, Matt Furie.

On y suit donc ce dernier alors qu'il retrace la création du personnage, la popularisation de sa catchphrase ("Feels Good Man") sur les forums de bodybuilding, puis sur 4chan. À partir de là, tout commence à dégénérer, lorsque les channeurs, incels et social rejects assumés, en font le symbole de leurs sentiments et de leur trollage... un symbole qui s'est progressivement radicalisé, notamment en réponse à la récupération mainstream de Pepe par les internautes normaux (en particulier par de jeunes filles).

La suite, on la connaît : sur 4chan, Pepe est devenu un symbole de rébellion contre le système, un emblème de politiquement incorrect aussitôt coopté par l'alt-right et étroitement associé à Trump à l'occasion des élections de 2016.

Une récupération qui a accompagné le virage à droite de 4chan, qui voyait alors en Trump une sorte de bulldozer nihiliste capable de faire exploser le système - soit tout ce qu'un bon troll recherche.

Outre cet historique de la radicalisation d'un personnage de comics, le documentaire s'intéresse aussi aux réactions de Matt Furie, un artiste un peu déconnecté et bro, qui vit en colocation avec sa copine, leur fille et son meilleur copain, un stoner à cheveux longs.

Cet artiste naïf, qui a trop longtemps laissé les channeurs faire ce qu'ils voulaient de Pepe, a désormais décidé de se réapproprier le personnage, et l'on suit ainsi ses tentatives légales et créatives visant à empêcher des gens comme Alex Jones (ou d'autres individus aussi peu fréquentables) de se faire de l'argent en exploitant l'image d'un Pepe raciste et haineux. De manière assez ironique, c'est grâce à l'Asie, et de manière organique, que le blason de Pepe est redoré, lorsque ce dernier devient l’emblème des manifestants pro-démocratie à Hong-Kong...

Dans sa forme, ce documentaire est loin d'être inintéressant, associant la narration documentaire à des séquences d'animations signées Matt Furie ; le fond du métrage, lui, retrace de manière assez complète l'histoire de Pepe, une création détournée de ses origines par des internautes immatures qui n'avaient qu'un seul désir : troller la planète.

Reste qu'on ne peut s'empêcher de se dire qu'en intervenant plus tôt, à un niveau ou un autre, toute cette dérive aurait pu être (au moins partiellement) évitée... et qu'on se demande à quel point le témoignage d'un "occultiste" est vraiment pertinent, même pour analyser la "religion" que les channeurs ont construite autour de Pepe.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1301 : Project Power (2020)

Publié le 17 Septembre 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Netflix, Review, Science-Fiction, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Project Power (2020) :

Alors qu'une drogue conférant cinq minutes de super-pouvoirs aléatoires se répand dans les rues de la Nouvelle-Orléans, policiers comme criminels tentent de mettre la main sur le fournisseur du produit. C'est ainsi que Frank (Joseph Gordon-Levitt), un policier n'hésitant pas à utiliser le produit, croise le chemin d'Art (Jamie Fow), un ancien soldat ayant servi de cobaye à cette drogue, et de Robin (Domonique Fishback), une jeune dealeuse, pour percer ce mystère à jour...

Une production Netflix au budget de 85 millions de dollars, par les réalisateurs de Paranormal Activity 3 et 4, et qui m'a fortement rappelé Bright, déjà de Netflix : même côté cop movie urbain pluvieux, aux visuels sombres et réalistes, aux têtes d'affiche compétentes, à la durée conséquente (près de deux heures) et au postulat fantastique pas inintéressant... et même résultat jamais vraiment convaincant.

Pire, alors que je suis généralement le dernier à me poser ce genre de questions, j'ai trouvé tout l'univers urbain du film - son atmosphère clairement street/ghetto, avec cette gamine des rues afro-américaine qui deale de la drogue pour acheter des médicaments à sa mère et veut devenir une rappeuse, ce jargon, cette ambiance saturée de néons et de graffitis, cette bande originale orientée hip-hop, etc - tellement peu probant, trop cliché, trop forcé, trop artificiel, que j'en suis presque venu à me demander si c'était un problème inhérent au fait que le film avait été écrit par un trio de caucasiens n'ayant jamais vraiment connu la pauvreté, la misère sociale et/ou la vie en banlieue.

Cela dit, cette impression n'a pas été forcément aidée par un script globalement gentiment brouillon et décousu, et une mise en images guère plus mémorable - malgré quelques scènes spectaculaires plutôt réussies (le budget est clairement passé dans les effets spéciaux et dans le salaire des deux acteurs principaux), la réalisation abuse d'effets gratuits, de plans débullés, de shaky cam, etc, qui finissent par lasser.

En fin de compte, il émane de ce Project Power quelque chose d'inabouti et de trop superficiel pour convaincre, d'autant que le tout n'est pas très bien rythmé. Ça ne rassure pas forcément pour The Batman, qui sera coécrit par le même scénariste.

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 16 - After Midnight (2020)

Publié le 7 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Romance, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

After Midnight (2020) :

Après dix années de vie de couple, Abby (Brea Grant) quitte subitement Hank (Jeremy Gardner), disparaissant un beau matin en laissant un mot, alors qu'ils sont installés dans la demeure familiale de Hank, dans le bayou. Hanté par le souvenir de cette relation qui s'est désintégrée, Hank tente de comprendre ce qui a mal tourné... mais rapidement, lorsque vient la nuit, une créature sanguinaire tente de s'introduire dans la maison, et Hank doit se barricader.

Mélange de film de monstre, de romance, et de métaphore sur un couple qui se désagrège et sur les remords qui vous rongent après une séparation, After Midnight est un film ambitieux pour le réalisateur et scénariste de The Battery.

Racontant la déliquescence de sa romance principale en flashbacks, ponctués par les assauts répétés de ce monstre invisible qui ne frappe qu'une fois la nuit tombée, le film se concentre ainsi beaucoup plus sur le côté romance et psychologie de sa relation que sur l'horreur et la créature.

C'est un parti-pris très clair, qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui fonctionne néanmoins, notamment grâce à l'alchimie et au naturel de ce couple atypique. C'est d'ailleurs probablement ce qui a valu au métrage des critiques professionnelles globalement très enthousiastes : le film est, par moments, presque plus proche d'une pièce de théâtre expérimentale (le long dialogue d'une dizaine de minutes, aux 2/3 du film, pendant lequel les deux acteurs se disent calmement leurs quatre vérités, en plan fixe), que d'un film d'horreur.

C'est aussi probablement pour ça que je suis resté assez dubitatif devant l'ensemble du métrage : la première hypothèse à laquelle j'ai pensé (Abby est le monstre) est désamorcée lors de ce long dialogue, et la seconde (le monstre est la matérialisation métaphorique des anxiétés et des failles de Hank), si elle finit par s'avérer juste, est finalement anecdotique et symbolique.

C'est bien simple, la séance de karaoké qui précède l'assaut final de la bête dure probablement deux fois plus longtemps que l'affrontement (gentiment bâclé) entre celle-ci et Hank.

On le comprend clairement : le monstre est un prétexte, une métaphore qui permet au(x) réalisateur(s) de parler d'un couple au point mort, séparé par leurs ambitions, leurs origines et une vision divergente de leur futur commun.

On accroche ou pas, mais il est difficile de ne pas avoir l'impression que le tout se dégonfle gentiment sur la fin, à partir du moment où Abby fait son retour, et que le mystère et la tension disparaissent.

Un petit 3/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 08 - Underwater (2020)

Publié le 1 Octobre 2020 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Underwater (2020) :

Au fond de la fosse des Mariannes, l'équipage de la station de forage Kepler 822 (Kristen Stewart, Vincent Cassel, TJ Miller, Jessica Henwick, John Gallagher Jr, Mamoudou Athie) est confronté à une forme de vie inconnue qui les traque et les tue un à un... 

Aïe. Je suis bien embêté, car ce métrage, du réalisateur de The Signal, s'est totalement planté au box-office, tout en récoltant des critiques plutôt positives et enthousiastes de la part des amateurs de genre.

Peut-être faut-il y voir là une certaine nostalgie de ces derniers pour les Abyss, Leviathan, Alien, MAL et compagnie, dont cet Underwater semble très souvent être une copie moderne, avec tout ce que ça implique de clichés, de personnages archétypaux, et de grosses ficelles... ou plutôt une tendance à applaudir systématiquement certains projets les brossant dans le sens du poil (cf la fin du film et son fanservice lovecraftien).

En tout cas, une chose est sûre, je n'ai pas du tout accroché au tout, et ce dès la première scène : une Kristen Stewart en petite tenue, dans le vestiaire de la station, qui débite des platitudes dépressives en voix off, avant d'être plongée dans une catastrophe tremblotante à l'échelle de la station.

Immédiatement, le film m'a frustré, une impression qui n'a fait que se confirmer au fil de son déroulement : sa réalisation déplaisante, pleine d'effets de style gratuits et de plans serrés en contre-plongée (façon Pitof), sa narration décousue, ses personnages présentés dans l'action (mais sous-développés), leurs relations forcées et artificielles, le rythme inégal, la géographie illisible de la base et de ses environs...

C'est bien simple, tout au long de ces 90 minutes, j'ai eu l'impression d'avoir manqué 15-20 minutes de mise en place et de développement, des minutes indispensables, qui m'auraient permis de m'attacher un minimum aux personnages et à leur sort. À la place, j'y ai vu des personnages clichés qui y passent les uns après les autres sans que le film ne parvienne vraiment à susciter la peur ou le suspense, malgré une direction artistique plutôt efficace (j'aime beaucoup l'apparence des scaphandres), et un film constamment plongé dans une pénombre numérico-aquatique permettant, en théorie, bien des jump scares (mais se traduisant, dans les faits, par une bouillie numérique trop souvent sous-éclairée).

Je suis d'autant plus frustré que j'aime beaucoup ce genre de films sous-marins, et que l'apparition, à la toute fin, d'une créature indicible, tentaculaire et titanesque (malheureusement vite liquidée) m'a fait plaisir. Mais je suis constamment resté à la porte de ce métrage bancal et hautement dérivatif, et ça m'a fréquemment donné envie d'appuyer sur la touche avance rapide de mon équipement.

2/6

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Christmas Yulefest 2019 - 43 - Noël au Palace (2019)

Publié le 21 Décembre 2019 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Hallmark, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest

Noël approche, et chez les Téléphages Anonymesc'est donc l'heure de la Christmas Yulefestet de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

Noël au Palace (Christmas at the Plaza - 2019) :

À trois semaines de Noël, Jessica (Elizabeth Henstridge), historienne archiviste malheureuse en amour, arrive au Plaza Hotel de New York pour y mettre en place une exposition célébrant les fêtes de Noël, telles que vécues au fil des décennies par l'établissement. Là, aux côtés de Nick (Ryan Paevey), responsable de la décoration festive de l'hôtel, elle va se plonger dans les archives du Plaza, et tenter de résoudre le mystère des cimiers traditionnels ornant chaque année l'arbre de Noël de ce monument incontournable de la Grande Pomme...

Ouhlà celui-là, je n'ai pas du tout accroché. Pourtant, tout semblait réuni pour donner lieu à un téléfilm sympathique, entre le cadre (j'ai toujours aimé le Plaza, notamment depuis Maman, j'ai encore raté l'avion et le diptyque Eloise, déluge au Plaza et Eloise fête Noël), la distribution (le couple principal est théoriquement intéressant, et Bruce Davison, dans un rôle secondaire, est toujours un plus) et le sujet qui change un peu des villes natales idéalisées et des grandes villes hostiles.

Et puis non. L'histoire s'avère une accumulation de rebondissements, de postulats et de quiproquos éventés et/ou improbables (l'ex de Nick qui ressurgit l'espace d'une scène pour un quiproquo bancal, le compagnon de Jessica qui se fait larguer de manière piteuse, les délais irréalistes imposés à l'héroïne, les réactions de sa patronne, le concept même d'une exposition conçue à moins de trois semaines de sa date d'inauguration, le "mystère" des cimiers et de leur créateur, la décoration lumineuse de la façade de la maison de l'héroïne effectuée sans qu'elle ne s'en aperçoive, etc, etc, etc), avec pour protagoniste une Jessica vraiment peu attachante, à la fois pédante, inconstante, indécise, peu fiable (deux jours après avoir entamé la conception de l'exposition, elle songe déjà à tout abandonner et à laisser l'hôtel se débrouiller) et tout simplement dépourvue du moindre charme (alors qu'Elizabeth Henstridge avait un capital sympathie énorme dans Agents of S.H.I.E.L.D).

Bref, ajoutez à cela une écriture assez laborieuse et parfois bancale, et voilà un téléfilm bien décevant, qui frustre systématiquement plus qu'il ne convainc.

2.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Christmas Yulefest 2019 - 65 - Sous les Lumières de Noël (2019)

Publié le 2 Janvier 2020 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Lifetime, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest

Noël est terminé, mais chez les Téléphages Anonymesc'est toujours l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

Sous les Lumières de Noël (The Christmas Temp - 2019) :

Artiste en panne de créativité, Hazel (Sara Canning) accepte bon gré mal gré la proposition de sa sœur pour se sortir de sa torpeur et se renflouer un peu financièrement : créer la décoration de Noël d'un grand hôtel, géré par Jonah (Robin Dunne). Mais rapidement, elle va s'apercevoir qu'elle n'est pas insensible  à ce dernier, et elle va commencer à retrouver l'inspiration...

Un téléfilm Lifetime de fin de saison, dont le titre, le scénario, et les divers résumés publiés ici ou là n'ont plus grand chose à voir les uns avec les autres - ce qui témoigne généralement d'un projet remanié encore et encore, et en lequel la chaîne n'avait pas grande confiance.

Pourtant, le résultat final n'est pas pire (ni meilleur) que la majorité des téléfilms de Noël diffusés jusqu'à présent en 2019. Il est compétent, il n'est pas particulièrement fauché, Sara Canning (déjà vue dans Les Orphelins Baudelaire et les Banana Splits) est efficace (et rappelle un peu Anna Chlumsky, bizarrement), et le tout se déroule tranquillement à l'écran.

Seulement voilà : en tant que film mineur de la saison, le métrage souffre d'une distribution secondaire assez transparente (Julian Richings excepté), et son lead masculin, Robin Dunne, n'est guère plus marquant.

À l'image du film, Dunne est un acteur compétent, il peut même se montrer amusant (vers la fin du film, il a quelques scènes de remplissage comique avec des ouvriers et un policier, et si ces scènes arrivent comme un cheveu sur la soupe, elles ne sont pas désastreuses pour autant) mais disons que niveau charisme, sex-appeal ou charme, c'est l'encéphalogramme plat.

Et donc sa relation avec Canning ne donne jamais l'impression d'être autre chose que de l'amitié, même lorsqu'ils sont sur le point de s'embrasser.

Et puis il faut bien avouer que, comme souvent dans les films de ce genre, dès qu'un personnage se présente comme "artiste", il est fréquemment à baffer dans ses prétentions auteurisantes et pseudo-profondes. Il faut entendre l'héroïne décrire son travail et l'importance de celui-ci... arg.

C'est dommage, car avec un meilleur script, l'énergie de Canning aurait pu donner quelque chose d'intéressant. Là, c'est aussitôt vu, aussitôt oublié.

2.5/6 

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 24 - Scooby-Doo et la Créature des Ténèbres (2008)

Publié le 13 Octobre 2020 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Scooby-Doo et la Créature des Ténèbres (Scooby-Doo and the Goblin King - 2008) :

Frustré d'avoir vu son spectacle d’illusionnisme ruiné par Shaggy et Scooby-Doo, Krudsky (Wayne Knight) décide de se venger en capturant une fée (Hayden Pannetierre) et en utilisant ses pouvoirs pour mettre la main sur le sceptre du Roi des Gobelins (Tim Curry), un objet magique qui, le soir d'Halloween, peut conférer des pouvoirs incommensurables à celui qui le possède. Pour l'arrêter, Shaggy et Scooby partent pour le monde des esprits, afin de récupérer le sceptre avant Krudsky...

Alors même que la Warner tente de promouvoir le Happy Halloween, Scooby-Doo ! de ce mois d'octobre 2020 comme "le premier épisode spécial Halloween de la franchise !", retour sur ce Goblin King qui, entre ses citrouilles, son cavalier sans tête, ses sorcières, son train vers l'au-delà, ses squelettes dansants, et sa fête foraine d'Halloween, correspond déjà bien mieux à cette description.

Je partais pourtant assez dubitatif : ce métrage est un dessin-animé très old-school, avec musique en mode mickey-mousing, et bruitages rétros tout droit sortis des années 60 à 80. Pire : Shaggy et Scooby s'y montrent assez détestables dans le premier quart d'heure, puisque pour se venger de Krudsky (qui a interdit à Scooby, un chien incontrôlable et maladroit, d'assister à son spectacle de magie), le duo décide de monter sur scène et de saboter tout le spectacle, humiliant le magicien et ridiculisant ses tours de passe-passe devant le public.

Une caractérisation qui m'a fait vraiment grincer des dents, et qui a bien failli me gâcher le reste du film. Heureusement, rapidement, l'équipe créative ouvre les vannes du bestiaire d'Halloween, évoquant çà et là L'Étrange Noël de Mr Jack, Les Noces Funèbres, Sleepy Hollow, et bien d'autres œuvres festives de ce genre, avec des numéros musicaux, des créatures en tous genres, de la magie, du surnaturel, des transformations improbables, etc.

On est loin de la formule habituelle de Scooby-Doo, et d'ailleurs, Fred, Velma et Daphne sont quasiment absents des 2/3 du film... mais pour une fois, je dois dire que ça ne m'a pas dérangé. Scooby Doo et la Créature des Ténèbres (quelle créature, au fait ?) est un téléfilm un peu vieillot sous certains aspects, mais dont l'esprit à la fois macabre et enjoué, typiquement Halloween, compense bien des défauts.

Reste à voir si Happy Halloween, Scooby-Doo ! saura en faire autant.

3.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 28 - Scary Stories (2018)

Publié le 15 Octobre 2020 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Review, Thriller, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Scary Stories (2018) :

Un documentaire un peu frustrant sur la série de romans Scary Stories to Tell in The Dark d'Alvin Schwartz, des ouvrages précurseurs de la vague des Chair de Poule et compagnie, qui, à l'époque de leur sortie (1988-1991), ont créé un certain scandale aux États-Unis (tout en restant virtuellement inconnus de notre côté de l'Atlantique).

Et si  je dis que le documentaire est assez frustrant, parce qu'il est assez typique d'un métrage "de fan nostalgique", en cela qu'il aborde son sujet sous tous les angles les plus évidents, et le fait de manière un peu amateure : en interrogeant d'illustres inconnus (bibliothécaires, étudiants...) dans des bâtiments en ruine, en s'intéressant à toute la communauté de fans des romans (tatoueurs, photographes, expositions, musiciens, etc) et, faute de véritable fond (ce ne sont pas quelques embryons d'analyses sociologiques et psychologiques sur l'importance des récits d'épouvante et de la lecture dans la construction des jeunes enfants qui y changent quoi que ce soit), en laissant une place indue au fils de Schwartz, et à ses relations difficile avec feu son père (des relations qui n'apportent aucun éclairage probant sur l'œuvre du folkloriste).

Sans oublier cette grande partie (un peu répétitive) sur le scandale de mères de famille indignées par les livres, et qui ont tenté de les faire interdire. Un scandale ici illustré par le parcours de l'une d'entre elles, que l'équipe a retrouvée et pour laquelle a été organisée une rencontre avec le fils de Schwartz. Là encore, une rencontre qui n'apporte pas grand chose, et qui est finalement très vaine.

À se demander si l'étrange impression de vide qui se dégage du documentaire n'est pas une conséquence directe de la véritable raison du succès des livres : leurs illustrations. Ces illustrations particulièrement macabres et frappantes, signées Stephen Gammell, sont l'élément systématiquement mentionné (par les fans comme par les détractrices des ouvrages) comme l'élément ayant marqué les esprits d'alors, et comme la raison du culte voué à ces ouvrages.

Sans ces illustrations, nul doute que les livres (qui sont, en résumé, des compilations de contes populaires et de légendes urbaines repackagés par Schwartz pour un jeune public) n'auraient pas fait scandale. Et donc, en se concentrant plus sur l'auteur que sur l'illustrateur, c'est un peu comme si le documentaire passait partiellement à côté de son sujet.

Il faut dire que Gammell est un personnage discret et mystérieux, et qu'il est clairement plus simple de se concentrer sur l'auteur (avec en prime des interventions de R.L. Stine et d'autres écrivains évoluant dans le même genre) que d'effectuer une investigation en profondeur sur un illustrateur énigmatique.

Et c'est probablement pour la même raison que le film Scary Stories (2019) chapeauté par Guillermo Del Toro n'a pas laissé de souvenir impérissable, hormis un visuel ou deux : dépouillés de leurs illustrations et du travail d'imagination du lecteur, les récits présentés sont trop classiques (et ont été trop repris depuis) pour rester intéressants.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1138 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : L'Année des mariages (2019)

Publié le 14 Février 2020 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Review, Romance, USA, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

L'Année des mariages (The Wedding Year - 2019) :

Apprentie photographe insouciante et refusant de s'engager, Mara (Sarah Hyland) rencontre Jake (Tyler James Williams), un apprenti chef, et c'est le coup de foudre. Mais lorsque le jeune couple est invité à assister à de nombreux mariages dans les mois à venir, la situation se complique : Mara et Jake acceptent de prendre part à sept d'entre eux... mais leur relation va-t'elle tenir jusque là ?

Que se passe-t'il lorsque l'héroïne de votre comédie romantique est ouvertement un trainwreck (une épave, un désastre), pour paraphraser le titre d'une comédie d'Amy Schumer ?

Maquillée comme un camion volé, dangereuse au volant, portée sur le cannabis et sur l'alcool, malpolie, irrespectueuse, égocentrique, vaniteuse, cynique, fainéante, geignarde, mesquine, revancharde, volage, jalouse, trashy et manipulatrice, Mara est ici un cliché de millenial peu fiable, paumée, et assumant totalement sa superficialité. En somme, Sarah Hyland nous refait (à peu de choses près) son personnage de Modern Family, et le spectateur est supposé trouver tous ses défauts attachants, voire même charmants.

C'est bien là que ce métrage coince, il faut l'avouer. Si Sarah Hyland reste sympathique, Mara ne l'est pas du tout, et phagocyte littéralement tout le métrage : face à elle, Tyler James Williams finit par être transparent, sous-développé par le script, et le film se contente alors de dérouler, de manière épisodique et superficielle, ses différents mariages comme autant de chapitres manquant d'originalité.

Alors oui, les seconds rôles sont agréables et parfois amusants (Matt Shively, Anna Camp, Wanda Sykes, Keith David, Grace Helbig), mais le film, du réalisateur de La Revanche d'une Blonde, de Sa Mère ou Moi !, de L'Abominable Vérité et de Kiss & Kill, ne sort jamais des sentiers battus, ne capitalisant pas sur ses quelques moments de fantaisie plus décomplexés, et se renfermant sur son couple principal qui n'emporte pas vraiment l'adhésion.

En somme, c'est bien interprété et compétent dans la forme (encore que, les montages, les flashbacks, c'est gentiment périmé, tout ça), mais ultra générique sur le fond, et surtout, le film souffre d'un couple principal problématique.

2.5 - 0.25 pour la caractérisation de Mara = 2.25/6

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Christmas Yulefest 2020 - 49 - Le Lapin de velours (2009)

Publié le 24 Décembre 2020 par Lurdo dans Animation, Christmas, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Jeunesse, Noël, Review, USA, Yulefest

Noël est là : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

Le Lapin de velours (The Velveteen Rabbit - 2009) :

À l'approche de Noël, le petit Toby (Matthew Harbour) est confié par son père distant (Kevin Jubinville) à sa grand-mère froide et autoritaire (Una Kay). Là, il trouve refuge dans le grenier de sa demeure, et y découvre un vieux coffre à jouets. Rapidement, il se prend alors d'affection pour un petit lapin en velours avec lequel il va vivre d'intenses aventures imaginaires...

À l'origine, le Lapin de velours est un livre pour enfants doux-amer centré autour des fêtes de Noël, et qui voit un petit lapin en velours, éclipsé par des jouets plus modernes, découvrir le triste sort des jouets abandonnés, lorsque les enfants s'en désintéressent et grandissent.

Sous la plume et la caméra de Michael Landon Jr., ce Lapin de velours se transforme en une ode au pouvoir de l'imagination pour s'extirper d'un quotidien morose (Terabithia n'est pas loin), et a un appel à l'unité familiale, porté par une grosse métaphore sur fond de "aimer, c'est être réel" (sous-entendu : le père veuf, distant et froid a oublié ce que c'était d'aimer autrui, et ce n'est que lorsqu'il s'en rappelle qu'il redevient "réel", à savoir un être vivant empli de sentiments et d'empathie et un père de famille digne de ce nom).

Cette métaphore, qui met en parallèle le parcours du père et du lapin de manière un peu artificielle, change forcément l'optique du récit original, qui se trouve ici délayé sur près de 90 minutes : il y a donc beaucoup d'inventions scénaristiques, qui brodent tout autour du postulat de base, et changent un peu son ton global.

Le tout, illustré à l'écran par un mélange d'images en prise de vue réelle (la réalité sombre et triste), d'animation 2D (les personnages imaginaires) et d'animation 3D (les décors du monde imaginaire) assez primitive.

C'est loin d'être désagréable, porté par une bande originale d'Alan Williams, compositeur méconnu et toujours efficace, mais le film ne peut s'empêcher de verser çà et là dans le sirupeux et le superflu, notamment lorsque la fin approche ; en particulier, toute une scène animée illustrant la destruction du monde imaginaire lors de la fièvre malade de Toby, scène qui semble uniquement là pour amener de l'action, de l'émotion et des effets spectaculaires à l'écran, et qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe.

Ce n'est pas mauvais, loin de là, mais je suis resté mitigé devant certains choix créatifs : la force du récit de base, c'était sa concision et sa fantaisie, et certaines des digressions de cette adaptation libre affaiblissent un peu le tout.

3.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1330 - Les Croods 2 : une nouvelle ère (2021)

Publié le 13 Janvier 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Review, USA, Dreamworks

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Les Croods 2 - Une nouvelle ère (The Croods : A New Age - 2021) :

Alors qu'ils se cherchent toujours un nouveau foyer, les Croods (Nicolas Cage, Emma Stone, Ryan Reynolds, Catherine Keener, Cloris Leachman, Clark Duke) découvrent la demeure des Betterman (Leslie Mann, Peter Dinklage, Kelly Marie Tran) où ils s'installent un temps. Mais lorsque les Betterman tentent de faire de Guy l'un des leurs, les choses se compliquent...

Suite du long-métrage de 2013 (dont je ne garde pas grand souvenir, bien que je ne l'aie pas détesté à l'époque) toujours produite par Dreamworks, ce Croods 2 perd les réalisateurs et les scénaristes du premier film, remplacés par quatre scénaristes et un réalisateur dont c'est le premier long-métrage.

Peut-être faut-il y voir là la raison de cette désagréable impression d'une suite un peu calculée, un bigger louder qui rejoue un peu les mêmes cartes thématiques que le film précédent (les difficultés paternelles, la différence entre hommes des cavernes primitifs et les autres, plus modernes, la tolérance) en y rajoutant une grosse dose de féminisme girl power (c'est là que le côté calculé se ressent un peu), avec de la romance adolescente, une amitié féminine entre Eep et la fille Betterman (un personnage visuellement générique au possible, aux expressions semblant modelées sur Raiponce),  des personnages masculins qui se font capturer, et tous les personnages féminins (ainsi que le teubé de service qui ne sert à rien) qui se font des peintures de guerre et vont les libérer sur fond de hard rock féminin ultra-dynamique.

Ce qui n'aide pas non plus à vraiment se passionner pour ce récit, c'est qu'une grosse partie du film semble en pilotage automatique créatif : le design et la caractérisation des Betterman sont assez quelconques, la musique aussi (toujours le cliché Dreamworks des chansons modernes qui arrivent comme un cheveu sur la soupe pour ponctuer une scène), toute la découverte du "monde moderne" par les Croods est prévisible et basique au possible, et l'affrontement final est télégraphié dès les premiers instants où le père Betterman interdit aux Croods de toucher aux bananes.

Par ailleurs, après une première moitié classique, mais assez bien structuré, le film a tendance à dégénérer en un déluge d'action et de péripéties un peu hystériques, qui finissent par fatiguer. Dommage, d'autant que visuellement, le tout est toujours très bigarré, excentrique, et suffisamment dynamique pour que les plus jeunes apprécient. Sans oublier le doublage efficace et déjanté de tout ce petit monde, notamment de Nicolas Cage, excellent.

Mais honnêtement, il manque un petit quelque chose pour que l'on puisse se défaire de l'impression d'une suite superflue et un peu opportuniste, plus là pour prolonger une franchise sous-exploitée par le studio, que parce qu'il restait quelque chose de pertinent à dire au sujet de ses personnages.

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1526 : La Ligue des gentlemen extraordinaires (2003)

Publié le 10 Septembre 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Review, Science-Fiction, USA, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Ligue des gentlemen extraordinaires (The League of Extraordinary Gentlemen - 2003) :

En 1899, lorsqu'un mystérieux terroriste masqué nommé le Fantom utilise une technologie révolutionnaire pour semer le chaos entre les grandes puissances européennes, M (Richard Roxburgh) recrute un groupe de personnages très spéciaux pour arrêter le criminel et ses troupes. Il réunit ainsi Alan Quatermain (Sean Connery), le Dr Jekyll (Jason Flemyng), Mina Harker (Peta Wilson), le Capitaine Nemo (Naseeruddin Shah), Tom Sawyer (Shane West) et Dorian Gray (Stuart Townsend) pour affronter les forces du mal...

Ah là là, ce bon vieux LXG, qui a vu l'égo de Sean Connery s'opposer de plein fouet à la vision artistique de Stephen Norrington, aux désidératas du studio, à des inondations des studios et à l'hostilité des fans de la bande dessinée d'origine (signée Alan Moore et Kevin O'Neill) : un mélange explosif, qui a donné lieu à une déception critique de taille, et à une réputation désastreuse pour un film qui n'en méritait pas forcément tant.

Soyons très clairs : LXG n'est pas un bon film, et si la direction artistique globale est plutôt intéressante, elle privilégie clairement l'esthétique au réalisme ou à la plausibilité de son univers (le Nautilus qui fait des dizaines de mètres de haut et qui se déplace à toute vitesse dans les canaux de Venise ^^). À l'identique, le casting est assez inégal, avec un Shane West et une Peta Wilson pas très marquants, et des seconds couteaux inexistants.

Cela dit, les acteurs ne sont pas aidés par le vrai point faible du film : son script. Un script qui, de manière assez amusante, a certains points communs avec l'Avengers de Whedon qui sortira neuf ans plus tard, et qui malheureusement (contrairement au film de Whedon, qui avait le bénéfice de l'univers partagé du MCU déjà en place) doit condenser toutes les étapes de la constitution d'un super-groupe en moins de deux heures, avec ce que ça implique de scènes d'exposition maladroites, de présentation des personnages pour les spectateurs incultes, de redondances, de rebondissements prévisibles, de protagonistes sous-développés et de raccourcis approximatifs, censés ne pas trop empiéter sur les scènes d'action spectaculaires.

Ajoutez à cela un rythme bancal et des effets numériques qui ont bien vieilli, et l'on comprendra que les défauts du film sont aujourd'hui d'autant plus évidents. Néanmoins, le métrage conserve un certain charme et un style bien à lui, qui font qu'on ne s'ennuie pas vraiment : c'est mieux que rien, même si l'on peut regretter qu'un tel postulat de départ n'ait eu droit qu'à un bête traitement "blockbuster" typique du début des années 2000, n'exploitant jamais le plein potentiel du récit de Moore...

2.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1517 : Baby Boss 2 - Une Affaire de Famille (2021)

Publié le 30 Août 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Animation, Jeunesse, Review, Dreamworks, Aventure, Science-Fiction, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Baby Boss 2 : Une Affaire de Famille (The Boss Baby : Family Business - 2021) :

Désormais adulte et père de famille, Tim (James Marsden) a deux filles, Tabitha (Ariana Greenblatt), une enfant studieuse de 7 ans, et Tina (Amy Sedaris), encore bébé. Mais Tabitha s'éloigne de plus en plus de ses parents, et lorsque Tina révèle à son père qu'elle est un Baby Boss, Tim apprend que le Dr Armstrong (Jeff Goldblum), qui dirige l'école où va Tabitha, a de sombres desseins, et veut conquérir la planète. Contre leur gré, Tim et son frère Ted (Alec Baldwin), devenu richissime businessman, sont alors transformés en bébés par Tina, et envoyés en infiltration dans l'école du Dr Armstrong...

Une suite assez insupportable au premier Baby Boss, que j'ai totalement oublié, et à la série Netflix, que je n'ai jamais vue... ce qui n'aide pas forcément à apprécier ce second volet, lequel suppose que le spectateur vient tout juste de visionner ces derniers, et se souvient parfaitement de tous ses détails et des règles de cet univers chaotique et capillotracté, des règles que le scénario ne réexpliquera jamais.

Plus gênant, le film tente de feinter le spectateur en lui promettant un film différent, aux thématiques plus matures (le premier tiers du film est centré sur les adultes, et porte sur le concept des enfants qui grandissent et qui s'éloignent des parents) avant de retransformer par magie ses protagonistes en bébés, et de les envoyer à l'école des bébés, pour une redite des gags habituels de la franchise.

Certes. Pourquoi pas, dans l'absolu, la série des Baby Boss a un public conquis d'avance, et autant tout faire pour lui plaire, mais... le problème, c'est que le tout est assez mal structuré, pas particulièrement intéressant, et surtout particulièrement hystérique et gueulard.

On sent que l'intention première, derrière tout ça, c'est d'atteindre un côté Tex Avery, et de présenter une tornade d'énergie et de couleurs psychédéliques à l'écran - sauf que trop, c'est trop, et que les choix musicaux (la séquence Time Warp, *soupir*) trahissent un réalisateur et une équipe créative bien décidés à te hurler au visage que tu dois t'amuser, que ce qu'il y a à l'écran est drôle, alors pourquoi tu ne ris pas, bon sang !!!!

Bref, j'ai trouvé le tout assez fatigant, pas forcément aidé par des acteurs de doublage se contentant de rejouer leur partition habituelle (Marsden est bon, mais Goldblum, Baldwin et surtout Amy Sedaris finissent par agacer), par un passage "aidons Tabitha à trouver confiance en elle et à chanter une chanson spécialement composée pour le film" insipide, et par des gags souvent forcés.

Ah, et puis bizarrement, il se dégage du film une étrange ambiance hivernale et festive (neige, décorations, spectacle de Noël, etc), comme si ce Baby Boss 2 avait eu une sortie prévue à Noël, et qu'il avait été repoussé au milieu de l'été par la pandémie...

2/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 07 - Psycho Goreman (2021)

Publié le 5 Octobre 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, Science-Fiction, Thriller, USA, Shudder

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Psycho Goreman (2021) :

Dans le cadre de leurs jeux, Mimi (Nita-Josee Hanna) et son frère Luke (Owen Myre) ramènent malencontreusement à la vie un seigneur de guerre extraterrestre (Matthew Ninanber), que Mimi est capable de contrôler grâce au médaillon trouvé à ses côtés. Mais alors que les deux enfants font du guerrier sanguinaire (rebaptisé PG - Psycho Goreman) leur compagnon de jeu, les forces des Templiers stellaires, menés par Pandora (Kristen MacCulloch) débarquent sur Terre, prêts à éliminer PG... sans oublier les anciens sbires du général, eux aussi assoiffés de sang.

Une bonne surprise que ce Psycho Goreman (du réalisateur-scénariste de The Void), un long-métrage étrangement familial, qui pourrait s'apparenter à un Bigfoot et les Henderson, si Bigfoot était une créature extraterrestre démoniaque bien décidée à massacrer l'humanité et sa famille "d'accueil".

Et c'est probablement sur ce point là que le film se démarque : le ton global est gentiment déconneur et léger, et les rapports de la famille des deux jeunes héros sont ludiques, du début à la fin.

Après, on est plus dans des rapports frère/sœur du type Dipper/Mabel, avec une Mabel qui serait plus autoritaire (voire limite sociopathe), mais tout aussi barrée que le personnage de Gravity Falls : la jeune actrice est excellente, sa rivalité avec son frère est amusante, leurs rapports à la fois conflictuels et affectueux aussi, et tous les petits détails de cette relation (la communication en "morse", les règles improbables de leur version de la balle au prisonnier) ajoutent du sel au métrage (tout comme les rapports de leurs parents).

Et puis il y a tout ce bestiaire, et tous ces maquillages et costumes monstrueux : très inventifs, ils sont plus ou moins réussis (parfois, on est proche des Power Rangers, à d'autres moments, c'est la post-synchronisation qui fait défaut) mais ils ont le mérite d'exister et de donner beaucoup de travail aux studios de maquillage.

Alors certes, ce film ne plaira pas à tout le monde : il faut adhérer au postulat de départ, et au côté parfois un peu kitsch du tout (c'est un peu du Troma pour enfants), mais ce Psycho Goreman est un film où se côtoient déluges d'effets sanglants, monstres difformes et caricaturaux, montages musicaux 80s, garçon transformé en cerveau géant conscient, zombie policier, ange psychopathe, conseil galactique incapable, et plein d'autres choses toujours plus barrées.

Ce n'est absolument pas à prendre au sérieux, ce n'est pas parfait, mais c'est très fun.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1399 : Raya et le dernier dragon (2021)

Publié le 24 Mars 2021 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Fantastique, Jeunesse, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Raya et le dernier dragon (Raya and the Last Dragon - 2021) :

Pour lutter contre les forces maléfiques qui envahissent lentement son royaume depuis que les divers clans le formant se sont déchirés et que les derniers Dragons protecteurs ont disparu, Raya (Kelly Marie Tran) arpente le pays à la recherche des fragments d'une pierre précieuse renfermant la magie des dragons. Avec l'aide de Sisu (Awkwafina), la dernière des dragonnes, et d'un groupe hétéroclite de compagnons, Raya va tout tenter pour sauver la planète de la destruction...

Dernier Disney en date, sorti à la fois sur Disney + et en salles, Raya et le dernier dragon se voulait un pas de plus dans la direction de la diversité et de la représentativité ethnique, ce qui n'est jamais une mauvaise chose.

Léger bémol pour moi, cependant : une absence totale d'affinité ou de réel intérêt de ma part pour l'esthétique sud-asiatique dont s'inspire grandement ce métrage animé pour donner naissance à son univers, un univers au carrefour des cultures et qui n'a pas été sans m'évoquer le monde d'Avatar, le dernier maître de l'air, notamment pour ses divers clans que l'héroïne tente d'unir.

Après, je mentirais en disant que je n'ai pas été agréablement surpris : contre toute attente, et malgré un récit assez balisé (principalement dans sa dernière ligne droite), j'ai trouvé le tout plutôt sympathique, tant au niveau de ses personnages secondaires (j'ai un faible pour Tuk Tuk, le chien-tatou de l'héroïne) que de son récit et de son esthétique.

Awkwafina, notamment, est comme toujours excellente dans son rôle, et ce quand bien même les dialogues et les expressions un peu trop modernes de sa dragonne (et de Raya elle-même, d'ailleurs) jurent un peu avec le décorum de cet univers de fantasy asiatique (c'était probablement voulu, mais en l'état, c'est à la fois trop peu pour fonctionner, et un peu trop pour être imperceptible - le postérieur entre deux chaises, en somme).

Bref, Raya, c'est techniquement très réussi (Disney oblige), c'est bien doublé et c'est divertissant (sans oublier l'avantage de ne pas avoir de chansons insipides toutes les dix minutes) ; cependant, tout cela ne suffit pas forcément pour en faire autre chose qu'un énième long-métrage Disney compétent, bien produit mais finalement pile dans la moyenne du studio - ça ne marquera pas forcément éternellement les mémoires et ça ne sera jamais un nouveau classique du genre... mais après tout, est-ce vraiment ce qu'on lui demandait ?

Un petit 4/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1378 : Kung Fu Nanny (2010)

Publié le 23 Février 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Review, Romance, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Kung Fu Nanny (The Spy Next Door - 2010) :

Espion chinois travaillant pour la CIA, Bob Ho (Jackie Chan) vit une existence paisible en banlieue américaine, où il s'est rapproché de sa voisine, la jolie Gillian (Amber Valletta). Mais celle-ci est mère célibataire de trois enfants (Madeline Carroll, Will Shadley, Alina Foley) qui voient d'un mauvais œil la relation amoureuse de Bob et Gillian. Et lorsque des criminels russes (Magnús Scheving, Katherine Boecher) s'en prennent à Bob alors que celui-ci babysitte les enfants, la situation se complique...

Une comédie d'action clairement alimentaire pour Jackie Chan, qui se plie là à l'exercice du Babysittor, Un flic à la maternelle, ou encore Playing with Fire, sous la caméra de Brian Levant, spécialiste des films sans ambition généralement à destination des plus jeunes (Beethoven, La Famille Pierrafeu, La Course au Jouet, Chiens des Neiges, A Christmas Story 2, les téléfilms Scooby-Doo).

Autant dire que le niveau est bas, à la fois mal écrit, mal dirigé (la direction d'acteurs est affreuse, et tout le monde joue faux à un moment ou un autre), mal rythmé, et mal mis en scène (la réalisation ne camoufle jamais le câblage des scènes d'action de Jackie), en images (ça fait très téléfilm) ou en musique (le score, parodie de film d'espionnage, est envahissant et incessant).

Pas grand chose à sauver de ce métrage, à vrai dire, si l'on a plus de 10 ans : c'est ultra-dérivatif, à l'image de ce générique d'ouverture, qui reprend les meilleures scènes d'action de la carrière de Jackie pour en faire la carrière de super-espion de Bob - le contraste est d'autant plus rude quand arrivent les scènes d'action de ce métrage (rien de vraiment honteux, Jackie fait son numéro habituel, mais la magie n'est pas vraiment là).

Bref, c'est approximatif, déjà vu, sans grand intérêt, et probablement l'un des moins bons films de la carrière récente de Jackie. Mais je suppose que Jackie, lui aussi, doit bien faire entrer de l'argent pour payer ses factures, d'une manière ou d'une autre...

1.5/6 (si l'on a plus de 10 ans, sinon, ça peut passer, à la limite)

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Un film, un jour (ou presque) #1381 : Synchronic (2020)

Publié le 26 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Policier, Review, Science-Fiction, Thriller, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Synchronic (2020) :

À la Nouvelle-Orléans, le Synchronic, une drogue étrange, fait des ravages ; au quotidien, Steve (Anthony Mackie) et Dennis (Jamie Dorman), deux ambulanciers, sont confrontés à ses conséquences : morts improbables, disparitions inexpliquées, blessures impossibles - le Synchronic semble avoir la capacité d'envoyer brièvement ses utilisateurs dans le temps, sans le moindre contrôle sur la destination ou l'époque. Se découvrant atteint d'un cancer incurable, Steve décide alors d'utiliser lui-même cette drogue pour tenter de retrouver Brianna (Ally Ioannides), la fille adolescente de Dennis, récemment disparue dans les couloirs du temps...

Devant ce Synchronic, il est difficile de ne pas penser à Project Power, autre film policier récent flirtant avec la science-fiction et se déroulant à la Nouvelle-Orléans : seule différence, vraiment, la nature de la drogue, et le fait que ce Synchronic soit le produit du travail d'un duo de réalisateurs/scénaristes indépendants, déjà responsables de plusieurs métrages remarqués : Resolution, Spring, un segment de V/H/S Viral, ou encore The Endless.

Un duo au style très prononcé, mais au travail fréquemment inégal : Spring, notamment, souffrait d'un rythme longuet, d'une tendance aux explications pseudo-scientifiques inutiles et bancales, et d'un style visuel parfois trop artistique pour son propre bien.

Et donc, sans surprise, ici, on retrouve les mêmes problèmes : alors que le récit est, au final, assez simple dans ses tenants et ses aboutissants, sa mise en images (particulièrement terne, jaunâtre et poisseuse, sur fond de musique électro grinçante) et sa structure (près de 50 minutes avant que le voyage temporel ne soit explicitement cité, une grosse moitié du film consacrée à la relation amicale de Steve et Dennis, à grands renforts de flashbacks et d'inserts interrompant fréquemment le récit) font que le tout semble étrangement décousu, notamment au niveau des dialogues ronflants, ou des explications pseudo-scientifiques du tout.

C'est très bancal, tout ça, et paradoxalement, alors que le film commence à devenir intéressant (au bout d'une heure, lorsque Steve découvre le voyage dans le temps et tente d'en comprendre les règles), les faiblesses de l'écriture (règles approximatives, rebondissements prévisibles) parasitent le récit, et font qu'on se détache un peu du tout, en attendant la conclusion inévitable du métrage, une conclusion sui tombe malheureusement un peu trop à plat.

Dommage, parce qu'il y avait là des bonnes idées, mais ici, la forme prend bien trop le dessus sur le fond à mon goût.

2.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1414 : Dark Crystal (1982)

Publié le 9 Avril 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Fantastique, Drame, Jeunesse, Aventure, Animation, USA, UK

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Dark Crystal (The Dark Crystal - 1982) :

Ravagée par les Skeksis, qui ont mis la main sur le Crystal de la Vérité leur permettant de vivre éternellement et l'ont exploité jusqu'à le fissurer, la planète Thra est au bord de l'extinction écologique. Jen, ultime représentant de la race des Gelflings, reçoit alors de Maître UrSu, qui l'a élevé, un dernier message d'espoir : une conjonction céleste va bientôt avoir lieu, et, à cette occasion, Jen est destiné à retrouver un éclat perdu du Cristal, afin de guérir ce dernier, et de mettre un terme au règne de terreur des Skeksis. C'est là le début d'une quête épique et dangereuse...

Un cas assez à part dans le cadre de ma cinéphilie, puisque je n'ai pas revu ce Dark Crystal depuis plus de 30 ans, et que je n'en garde aucun souvenir. Pourtant, je suis plutôt fan du travail de Jim Henson et de Brian Froud (Labyrinth reste l'un de mes films préférés), mais quelque chose m'a toujours empêché de me replonger dans l'univers des Gelflings et de Skeksis, et je n'ai par conséquent jamais eu la moindre nostalgie pour le film, pour ses personnages, pour son univers, etc.

En le revoyant aujourd'hui, la première chose qui me frappe (et ce, dès les premières secondes du métrage), c'est la musique de Trevor Jones, une musique très particulière, mais qui dès ses premières notes, me met étrangement mal à l'aise. Je ne me l'explique pas, mais, plus que les créatures, les Skeksis décatis, l'ambiance générale, etc, ce sont ces quelques notes d'ouverture du thème principal qui me troublent, et ont tendance à me rebuter.

Peut-être est-ce là la raison pour laquelle je n'ai jamais eu envie de revoir le film... mais pas que : j'ai toujours eu du mal avec son script un peu trop basique dans son application du monomythe, avec son protagoniste insipide et inexpressif au possible, avec sa narration omniprésente qui alourdit cette aventure, et avec le design un peu brouillon des Skeksis (les scènes d'intérieur des Skeksis ont un peu tendance à être à la fois surchargées - l'apparence et les tenues des Skeksis - et ternes - couches de tons gris et marrons sur couches de tons gris et marrons).

Pourtant, en soi, Dark Crystal est une œuvre indubitablement ambitieuse, et visuellement somptueuse. L'univers de Thra est splendide, regorge de vie et d'inventivité, et possède un certain charme suranné, qui n'est pas sans rappeler celui des forêts de studio de Legend. L'attention portée au moindre détail de cet univers par l'équipe Henson est palpable, et d'un point de vue technique, le film est une réussite.

Reste que l'univers de Dark Crystal et son histoire ne parviennent toujours pas à m'enchanter, et à m'ôter ce sentiment de malaise que j'éprouve avant même la première apparition à l'écran du moindre personnage. Peut-être que la série préquelle y parviendra.

À voir ce dimanche...

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1419 : Thunder Force (2021)

Publié le 16 Avril 2021 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Netflix, Review, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Thunder Force (2021) :

Amies d'enfance séparées depuis longtemps, Lydia (Melissa McCarthy) et Emily (Octavia Spencer) ont eu des parcours radicalement différents : la première est devenue manutentionnaire, tandis que la seconde est généticienne de renom, et a développé un moyen de donner des pouvoirs à n'importe qui. De quoi permettre de lutter contre les Mécréants, des criminels mutants ayant reçu leurs pouvoirs lors d'un incident cosmique... ensemble, Lydia et Emily vont devenir Thunder Force et se battre contre le maléfique King (Bobby Cannavale), et ses sbires Laser (Pom Klementieff) et Crab Man (Jason Bateman)...

*soupir*

C'est paradoxal, mais chaque nouveau projet de Melissa McCarthy avec son mari, Ben Falcone, au scénario et/ou à la réalisation, tombe vraiment à plat - Tammy, The Boss, Mère Incontrôlable à la Fac, Superintelligence, et maintenant Thunder Force : autant de comédies longuettes, mal rythmées, toujours structurées à l'identique, et qui laissent McCarthy, en roue libre, faire son numéro habituel, sur un embryon de scénario sous-développé.

Une tendance qui ne fait que s'amplifier maintenant que McCarthy et son époux produisent directement pour des plateformes de VOD, et un niveau qualitatif qui ne s'améliore guère au fil du temps.

Ici, avec Thunder Force, on se retrouve avec une comédie super-héroïque plate au possible, qui met très longtemps à démarrer, qui postule que tous les sociopathes et criminels sont génétiquement prédisposés à l'être dès la naissance, qui repose sur un humour bas-de-plafond (huhu, elles sont grosses et elles ont du mal à rentrer dans une Lamborghini, huhu, elles ne lavent pas leur uniforme et elles puent) et qui téléphone bien à l'avance la plupart de ses rebondissements.

Ce n'est pas particulièrement crédible ou bien filmé dans son action, le grand final en mode sacrifice larmoyant ne fonctionne pas du tout, Octavia Spencer semble éteinte de bout en bout, en pilotage automatique, bref, la seule chose qui fonctionne un peu dans tout ça, c'est la relation (ou plutôt, les quelques scènes) Melissa McCarthy/Jason Bateman, avec ce dernier qui joue le rôle d'un acolyte du méchant, possédant deux pinces de crabe à la place des mains, et un cœur romantique.

Une poignée de scènes improbables qui réunit le couple vedette d'Arnaque à la Carte, et durant lesquelles le duo semble vraiment s'amuser. Mais c'est peu, dans l'ensemble.

1.5 + 0.5 pour Bateman (qui, de manière globale, tire vers le haut toutes les scènes dans lesquelles il apparaît, et a une excellente alchimie avec tout le monde) = 2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1362 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Célibataires... ou presque (2014)

Publié le 10 Février 2021 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Romance, Review, St Valentin, USA

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

Célibataires... ou presque (That Awkward Moment - 2014) :

Lorsque leur ami Mikey (Michael B. Jordan) est brusquement confronté à la demande de divorce de sa femme Vera (Jessica Lucas), Jason (Zac Efron) et Daniel (Miles Teller) passent un pacte avec ce dernier : rester célibataire et profiter de la vie et des femmes sans jamais s'engager. Mais Mikey est toujours épris de Vera, Daniel succombe au charme de Chelsea (Mackenzie Davis), sa meilleure amie, et Jason tombe éperdument amoureux d'Ellie (Imogen Poots), une jeune romancière...

Une rom-com écrite et réalisée par un même homme, dont c'est le premier long-métrage, et qui s'est inspiré de ses propres expériences pour écrire son métrage... ce qui, honnêtement, me laisse à penser que je n'aurais pas forcément aimé le connaître à l'époque.

Il faut dire que sous couvert de "romance moderne et masculine" ou de "Sex and the City du point de vue des mecs", on se retrouve avec une bromédie souvent lourde et graveleuse, mettant en vedette deux hommes immatures (je dis deux, tant Mikey est sous-développé en comparaison de ses amis, engoncé dans une sous-intrigue de femme infidèle plus sérieuse et premier degré, qui fait un peu pièce rapportée), égocentriques et particulièrement arrogants, sarcastiques, qui possèdent une vision sexiste et quasi-misogyne de la femme, qui ont des techniques de drague insultantes, etc, etc, etc.

Des têtes à claques, donc, malgré le fait que les trois acteurs aient une bonne alchimie, soient globalement très compétents, aient l'air de s'amuser et que le récit se centre justement sur l'évolution des trois personnages. Mais le point de vue adopté par le scénariste, ce côté "ah ah, qu'est-ce que c'est amusant d'être un petit con de 25 ans aux poches pleines d'argent, qui parle tout le temps de cul et qui traite les femmes comme des objets", est particulièrement agaçant et frustrant.

Difficile de croire que ce script est apparu sur la Black list des scripts les plus populaires encore non produits à l'époque... encore que, la majorité des agents et des cadres des studios lisant les scripts étant de jeunes cons sans le moindre problème d'argent, dont le métier est de traiter acteurs et actrices comme des biens à vendre, à acheter et à rentabiliser, peut-être que finalement, c'est somme toute assez logique.

Quoiqu'il en soit, je n'ai pas du tout accroché à cette comédie par ailleurs assez moyennement rythmée malgré sa durée limitée, et dans laquelle surnage cependant le charme d'Imogen Poots et le naturel de Mackenzie Davis.

2/6

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