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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour "home alone"

Un film, un jour (ou presque) #766 : MOIS FRANÇAIS - Un Homme à la Hauteur (2016) & Brice 3 (2016)

Publié le 21 Juillet 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, France, Comédie, Romance, Aventure

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Un Homme à la Hauteur (2016) :

Avocate talentueuse et sculpturale, Diane (Virginie Efira) reçoit un soir un appel d'Alexandre (Jean Dujardin), un homme drôle, intelligent, riche et cultivé, qui a retrouvé le téléphone portable qu'elle avait perdu. Rapidement, le duo se rapproche, mais il subsiste un problème : Alexandre mesure 1m36, et cela complique fortement les relations de Diane avec ses proches.

Adaptation d'un film argentin, cette comédie romantique française repose entièrement sur deux choses : son couple principal, et les effets spéciaux permettant de rendre crédible la taille de Dujardin.

Et si le couple Dujardin/Efira fonctionne plutôt bien (malgré des dialogues et un script parfois assez laborieux), les effets spéciaux posent un gros problème. Problème de cadrages, de rapetissage, de proportions, de tenues, de positions, la taille de Dujardin change constamment, n'est jamais homogène et tout simplement jamais vraiment crédible (dans l'immense majorité des scènes de romance et de dialogue, Dujardin semble simplement être assis 50 centimètres plus bas qu'Efira, et le reste du temps, il semble sur fond vert).

Ce qui pourrait passer, à la limite, si le reste du film était prenant, attachant et réussi. Malheureusement, il est assez difficile de s'identifier ou d'apprécier cette romance de personnages richissimes et privilégiés, avocate et chefs de cabinet d'architecte très aisés, qui dépensent sans compter, à base de jets privés, d'argent à gogo, de soirées privées, de vernissages, etc

Et comme à part ça, le film est particulièrement balisé et mollasson, avec des personnages secondaires assez moyens (tout ce à trait à Cédric Kahn est forcé au possible), une illustration musicale assez "publicitaire" et un propos basique et simpliste sur le handicap et la différence... on se retrouve avec un film inégal, qui aurait bénéficié d'être moins élitiste et plus abouti d'un point de vue technique.

2.5/6

Brice 3 (2016) :

Une décennie après avoir trouvé sa vague et sa sirène, Brice (Jean Dujardin) est retombé dans ses mauvaises habitudes, et vit à nouveau une routine des plus insipides, à attendre une vague qui ne vient jamais. Mais lorsqu'il reçoit un appel à l'aide de Marius (Clovis Cornillac), et qu'on l'expulse de sa caravane, il n'a d'autre choix que de rejoindre son ami à l'autre bout du monde... après un détour par Hossegor, pour y confronter Igor (Bruno Salomone).

Le premier Brice de Nice était une comédie sympathique et décalée, qui partait d'un best-of des sketches du personnages pour développer, avec une certaine poésie absurde, l'histoire d'un personnage immature et benêt à la recherche de ses rêves ; avec en prime des numéros musicaux amusants, un travail plutôt drôle sur les bruitages, et un Cornillac à fond dans son personnage. Du 3.75 ou 4/6, en somme, pour peu qu'on adhère au personnage et à son style d'humour.

Cette suite, qui arrive 12 ans plus tard (Dujardin est un peu fatigué, mais ça passe à peu près), adopte dès son introduction un tout autre angle d'attaque : celui du narrateur non fiable, en l'occurrence un vieux Brice grabataire qui raconte sa vie à une bande d'enfants sceptiques (ça donne un peu l'impression de se retrouver devant l'une des vidéos de Papy Grenier, mais bon...).

Ce qui permet bon nombre de ruptures dans le récit, et d'innombrables fantaisies numériques et imaginaires (comme un passage animé façon Dragon Ball Z) durant lesquelles Brice raconte n'importe quoi.

C'est bien dommage, franchement, parce que ça retire toute forme de réalisme au récit, qui devient un gros cartoon du début à la fin, notamment dans sa seconde partie, lorsque Brice affronte son double maléfique qui a créé un Briceland à Hawaii, où il règne en maître incontesté : le film perd tout enjeu réel, et on se doute très rapidement de la pirouette finale, qui tombe un peu à plat.

Après, ça reste sympatoche à regarder, sans rien d'exceptionnel, même s'il faut signaler que Bruno Salomone a plus à faire que dans le précédent (ce qui est toujours appréciable), qu'on a droit à une mini-réunion des Nous Ç Nous (ce qui fait toujours plaisir), et que ni Alexandra Lamy ni Élodie Bouchez ne reprennent leurs rôles (dommage... mais même Cornillac ne fait guère plus ici que de la figuration, éclipsé par le double rôle de Dujardin).

En somme, c'est très moyen, tout ça, c'est une suite tout à fait superflue, et un peu comme pour le premier film, ça mérite un

2.75 ou 3/6, selon que l'on adhère à cette nouvelle direction ou non.

​--

Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Les bilans de Lurdo : Philip K. Dick's Electric Dreams, première partie (2017)

Publié le 20 Mai 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Thriller, Drame, Anthologie, UK, Amazon, Les bilans de Lurdo

Petite pause dans l'intégrale de Black Mirror, qui peine clairement à me convaincre, et changement de crémerie, pour passer de Netflix à Amazon - ou, pour être plus précis, à Channel 4, qui a mis en chantier cette anthologie dont Amazon a racheté les droits américains et mondiaux.

Au programme, 10 épisodes de 45-50 minutes, supervisés par Ron D. Moore (Battlestar Galactica, etc), et adaptant directement des récits de Philip K. Dick pour le petit écran...

- Real Life -

Dans un futur proche, Sarah (Anna Paquin) est une policière traumatisée par une fusillade récente ; à l'initiative de sa compagne, Katie (Rachelle Lefevre), elle utilise alors une technologie révolutionnaire pour s'immerger dans une vie virtuelle, celle de George (Terrence Howard). Inventeur de génie, George est à l'origine de cette technologie, et se remet du meurtre de sa femme Katie, soutenu par son collègue Chris (Sam Witwer) et une amie (Lara Pulver). Rapidement, cependant, la question se pose : lequel de ces deux mondes est réel, et lequel est le produit de cette technologie virtuelle...

Adaptation très très libre de la nouvelle Reconstitution Historique, de K. Dick, cet épisode est le seul signé de la plume de Moore, et bénéficie d'une distribution assez conséquente.

Niveau production, les brefs aperçus que l'on a du monde futur sont assez crédibles, l'interprétation n'est pas mauvaise (Paquin est en sous-jeu dépressif, mais c'est voulu) et le tout est assez bien filmé, mais il faut bien avouer que le tout manque gentiment de punch, se conclue un peu platement et s'avère un peu trop basique pour vraiment susciter le doute ou la curiosité.

D'autant que Moore fait le choix de donner une réponse à la question "réel ou virtuel ?" posée par l'épisode, et que le spectateur aura probablement eu le temps/l'occasion d'envisager 25 rebondissements finaux plus originaux et marquants que la conclusion choisie par Moore.

- Autofac -

Dans un monde post-apocalyptique dominé par les machines et par leurs usines automatisées, Emily (Juno Temple) et les autres survivants sont bien décidés à mettre un terme au status-quo. Pour cela, ils capturent un robot émissaire, Alice (Janelle Monáe), et la forcent à les emmener au cœur de l'usine principale, pour la saboter de l'intérieur...

Un épisode écrit par Travis Beacham (Pacific Rim) à partir de la nouvelle Autofab, réalisé par Peter Horton, et qui ressemble un peu à un sous-Terminator assez mollasson et fauché, notamment au niveau des costumes des androïdes, et un peu aussi au niveau des effets en image de synthèse.

Pour ne rien arranger, l'épisode repose entièrement sur son double rebondissement final, assez largement téléphoné, et qui pose presque plus de questions qu'il n'en résout.

Le tout se regarde donc assez passivement, sans jamais passionner, surprendre ou faire réfléchir (le propos sur la société de consommation est franchement assez creux et survolé), et heureusement que Monáe et Temple sont là, jouent bien et sont charismatiques, parce que sinon, ce serait globalement sans grand intérêt.

- Human Is -

Alors que la Terre est dévastée par la pollution atmosphérique, les humains conquièrent d'autres planètes à la recherche d'un moyen de purifier leur air. Lors d'une telle mission, l'équipe du Colonel Silas (Bryan Cranston) - un homme dur et distant, qui maltraite émotionnellement son épouse Vera (Essie Davis) - est massacrée. Avec l'un de ses hommes, Silas est le seul survivant, mais à son retour sur Terre, Vera découvre qu'il n'est plus le même homme, et qu'il est désormais attentionné et doux...

Adaptation assez plate de la nouvelle Définir l'humain/Être Humain, c'est..., cet épisode s'avère malheureusement bien trop daté et fauché pour fonctionner.

En résumé, c'est le film Intrusion (avec Johnny Depp), mais avec une forme de vie extraterrestre relativement bienveillante : c'est balisé de bout en bout, la direction artistique est très inégale (franchement, ce passage dans les bas-fonds où Vera se livre à une orgie, c'est assez risible), la réalisation plutôt laide (énormément de mises au point partielles, qui rendent la moitié de l'image et les personnages légèrement flous), et dans l'ensemble, ça n'apporte rien de vraiment mémorable.

C'est bien interprété, cela dit.

- Crazy Diamond -

Dans un monde en pleine déliquescence, Ed (Steve Buscemi) travaille pour une entreprise qui produit des humanoïdes synthétiques, les Jacks et Jills, ainsi que les consciences quantiques qui leur donnent vie. Un jour, il tombe sous le charme vénéneux d'une Jill (Sidse Babett Knudsen) en fin de vie, qui lui propose de dérober pour elle des consciences afin de les revendre au marché noir, et de s'offrir une nouvelle existence...

Alors là, pour le coup, l'anthologie Electric Dreams n'a jamais aussi bien porté son nom, puisqu'on est en plein dans un univers onirique et improbable, aux teintes saturées, à l'interprétation décalée et forcée, à l'écriture volontairement barrée (c'est un scénariste habituel de Terry Gilliam qui est aux commandes), à l'illustration musicale improbable (du Pink Floyd, des passages chantés, etc), à la narration un peu décousue, aux costumes décalés, etc, ce qui donne, au final, l'impression d'un monde radicalement différent et vraiment étrange.

Et c'est aussi là que ça coince. Car si cet épisode réussit à donner corps à son monde, un monde obsédé par la vie, la mort, la décomposition, la peur de vieillir et de la stagnation ; un monde aux règles et aux détails vraiment inhabituels, quasi illogiques ; un monde surchargé de couleurs qui paraît constamment à la limite de l'artificialité constante.... il peut aussi fortement rebuter.

Que ce soit sa direction artistique particulière (le réalisateur est à l'origine de la série Utopia, déjà bien barrée dans le genre) qui fait régulièrement décors de studio, ses thématiques pas très subtiles assénées dans ses dialogues, son interprétation très particulière, ou encore sa conclusion gentiment satirique et son script tout simplement bordélique, il y a de quoi rebuter.

Certains trouveront donc probablement cet épisode polarisant totalement imbuvable, d'autres adoreront et adhèreront totalement au néo-noir déglingué et multi-colore du tout, et à son côté "conçu sous l'emprise de substances illicites".

Personnellement, je me trouve un peu entre deux, mais une chose est sûre : ça n'a rien à voir avec la nouvelle Service Avant Achat supposément adaptée.

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Un film, un jour (ou presque) - PUNISHER WEEK - 02 - The Punisher (2004) - Extended Cut

Publié le 21 Novembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Thriller, Marvel, Punisher

Toute la semaine, Les Téléphages Anonymes passent la carrière télévisuelle & cinématographique de Frank Castle en revue, pour le meilleur... et pour le pire.

The Punisher :

Indirectement responsable de la mort du fils du mafieux Howard Saint (John Travolta) au cours d'une opération, Frank Castle (Thomas Jane), un agent du FBI sur le point de prendre sa retraite, devient la cible de la pègre de Floride. Laissé pour mort lors de vacances à Porto Rico, Castle survit pourtant, et, décidé à venger le massacre de sa famille, il s'installe dans un immeuble, où il a pour voisins Joan (Rebecca Romijn), Bumpo (John Pinette) et Dave (Ben Foster) et où, endossant l'identité du Punisher, il entreprend d'éliminer un à un les hommes de Saint.

Réalisé et co-écrit par Jonathan Hensleigh (un scénariste éprouvé, notamment sur Jumanji, Die Hard 3 ou Armageddon) et plus ou moins adapté de l'arc Welcome Back, Frank d'Ennis/Dillon, et du Punisher - Year One d'Abnett et Lanning, ce Punisher interprété par Thomas Jane est très loin de faire l'unanimité, et est assez peu apprécié par les fans du personnage.

Parfois, pour des raisons légitimes, qu'elles soient conceptuelles, techniques, thématiques (la Floride et Porto Rico à la place de New York, le ton bâtard du film, tour à tour violent, comique, romantique, etc) et parfois pas du tout (certains reproches faits au film proviennent directement des comic-books sources : la scène de la torture à la glace, les voisins... ; Travolta n'est pas mauvais du tout)... mais une chose est sûre : l'adaptation est loin d'être vraiment convaincante.

Commençons par les problèmes les plus évidents, à savoir au niveau technique : le film est très long, l'origin story de Castle dure 45 minutes, le récit est assez pauvre en action, et la réalisation est particulièrement poseuse et laborieuse : on sent que Hensleigh a voulu se faire plaisir, avec des cascades à l'ancienne, et une iconisation visuelle du personnage, mais l'homme est piètre réalisateur, et chacun de ses plans "iconiques" paraît forcé et télégraphié, au point d'en être risible (le plan final, notamment, en est un exemple parfait).

Et cela se combine à un autre problème : Thomas Jane. J'apprécie cet acteur, il a l'air sympathique IRL, c'est apparemment un vrai fanboy passionné de comics et de cinéma de genre... mais il n'est tout simplement pas à sa place en Frank Castle, malgré tous ses efforts.

(et honnêtement, ce n'est pas en présentant son personnage déguisé en trafiquant blond décoloré à l'accent des pays de l'est à couper au couteau que l'on va le prendre au sérieux).

Un bon réalisateur et/ou un bon scénariste aurait pu compenser son regard un peu bovin, ou rendre sa performance virile plus subtile et pertinente, mais là, ce n'est pas le cas : Jane fait tout son possible, mais systématiquement, la réalisation et le script le desservent.

Et l'un des nœuds de ce problème, c'est le problème récurrent d'adaptation du personnage de Frank Castle. Comme dans le Punisher 1989 (et dans l'univers Marvel Ultimate), ce Castle est un homme de loi, un père de famille doux et aimant qui défend l'ordre et la justice au quotidien, et qui est victime de maychants très maychants qui lui en veulent personnellement à cause de son métier de gentil très gentil.

Et non seulement cela enlève le côté "violence aléatoire et imprévisible" de ses origines papier (dans lesquelles Frank, militaire de carrière, était abattu avec sa famille au milieu de Central Park, en plein pique-nique, pour avoir assisté, par hasard, à une mise à mort de la mafia au milieu du parc), mais en plus, ça donne un visage humain à la mission de Frank : avec cette approche, Castle ne se lance plus dans une croisade folle pour exterminer le Crime avec un grand C, mais il veut simplement se venger de celui qui a commandité l'assassinat des siens.

Cette version 2004 pousse d'ailleurs le tout à son paroxysme : ce n'est plus seulement Castle et sa femme/ses enfants qui sont abattus, c'est toute sa famille (plus d'une trentaine de personnes), au cours d'une fusillade générale, avec poursuites en voitures, cascadeurs anonymes qui virevoltent, etc. Plutôt que de renforcer l'impact de ce drame, tous ces rajouts l'amoindrissent, et rendent cette partie du film presque too much.

Et se pose aussi le problème de l'après : après avoir tué Saint et ses sbires, et avoir mis un terme à sa croisade personnelle, que reste-t-il à Frank ? Ailleurs, le Punisher n'aurait pas hésité une seule seconde, et serait parti à l'assaut des autres familles du crime. Ici... il songe à se suicider, puis se reprend in extremis, et décrète qu'il va punir tous les criminels, quels qu'ils soient.

(sauf que dans Dirty Laundry, la suite semi-officieuse de ce Punisher 2004, que je chroniquerai dès demain... Castle est revenu sur ses dires, et rechigne à punir du méchant. Oups.)

En somme, au niveau conceptuel, ce Castle émotif, torturé, à la mission et à la volonté fluctuantes, bref, ce Punisher Begins pose quelques problèmes. D'autant qu'il passe les trois-quarts du film à se contenter de faire ce qu'il faisait au FBI : enquêter, piéger les gens, faire pression sur ses ennemis, faire des filatures, etc. Ce Punisher ne punit pas beaucoup, mais il manipule autrui : c'est une approche intéressante, et pas forcément erronée, mais qui est très peu satisfaisante niveau action.

Face à lui, les mafieux, donc, assez compétents (bien qu'un peu trop développés, présence de Travolta oblige), et des antagonistes ponctuels sous-exploités (le joueur de guitare, le Russe) et très caricaturaux, uniquement là pour amener des scènes d'action un peu trop cartoonesques pour leur bien (et bourrées de problèmes de continuité).

En fait, une fois Castle devenu le Punisher, le film peine à trouver un ton homogène, avec ses voisins tirés des comics, mais qui arrivent bien trop tôt dans la vie de Castle pour fonctionner comme dans la bande-dessinée, et justifier leur existence.

En résumé, on a un cadre géographique hors-sujet ; un protagoniste manquant cruellement de charisme ; une réalisation médiocre et poseuse ; un script laborieux, au ton fluctuant ; une violence très limitée à une scène ou deux ; de l'humour déplacé ; et un Punisher manquant de la folie et du jusqu'au-boutisme du personnage original, car trop manichéen et rangé dans le camp des gentils.

En soi, cela donne un film qui n'est pas calamiteux, et fonctionne même ponctuellement, mais au final, ce n'est pas bon, loin de là.

Du 2/6, auquel se rajoute d'office un demi point pour son excellent thème musical, et son générique d'ouverture.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #217 : Crazy Amy (2015)

Publié le 18 Novembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

Crazy Amy (Trainwreck) :

Amy (Amy Schumer) est une journaliste talentueuse qui refuse absolument de s'engager amoureusement, et cumule les histoires sans lendemain ; jusqu'au jour où elle doit faire l'interview d'Aaron (Bill Hader), un médecin aux innombrables qualités, qui s'éprend d'Amy. Mais la jeune femme n'est pas certaine de vouloir franchir le pas, et abandonner ainsi son style de vie...

(Attention, léger coup de gueule inside....)

Lorsque Jurassic World est sorti, un peu plus tôt cet année, le web féministe s'est insurgé (comme à son habitude) : comment les scénaristes osaient-ils écrire un personnage féminin de mère de famille, dont la seule utilité dans le récit était de rappeler à sa soeur carriériste que se marier et fonder une famille était la clef du véritable bonheur !? Mais étrangement quand arrive ce Trainwreck, et que le personnage de la soeur de l'héroïne n'a aucune autre utilité dans le récit que de montrer à l'héroïne délurée que le mariage (ou du moins une relation stable et durable) et une vie de famille, c'est la clef du bonheur, personne ne bronche. Pire, le film est applaudi pour être représentatif du féminisme moderne de son interprète principale et scénariste. Alors que bon...

Récapitulons : pour ceux qui ne la connaissent pas, Amy Schumer, c'est un peu une version 2.0 de Sarah Silverman : une comédienne aux sketches crus, qui parle ouvertement de sexe et de tous les sujets réputés tabous aux USA, et qui a décroché un show tv sur le cable américain.

Contrairement à Silverman (plus "enfantine", fantaisiste, musicale et parfois vulgaire), cependant, Schumer est plus acide dans ses commentaires, plus sexuellement débridée et plus engagée ; et toujours contrairement à Silverman, dont le physique conventionnellement attirant (brune, mince, forte poitrine, plutôt jolie) lui avait attiré moults critiques de la part des cercles féministes ("elle n'a du succès que parce qu'elle est bien foutue et qu'elle dit des gros mots"), Schumer est plus... passe-partout : jeune femme blonde un peu ronde, au visage de Cabbage Patch Kid, elle se moque souvent de son propre physique, et, à en croire les multiples portraits d'elle faits aux USA, elle est plus "approchable", et nettement moins "menaçante" pour un public féminin, qui peut s'identifier plus facilement à elle. Il n'en faut pas plus pour que les médias américains n'en fassent leur nouvelle coqueluche, et l'érigent en égérie féministe de la femme moderne imparfaite, qui assume tous ses penchants et ne se laisse pas marcher sur les pieds par les hommes.

Et toujours pour les retardataires, revenons brièvement sur Judd Apatow, passé en une décennie de scénariste tv prometteur à producteur/scénariste/réalisateur de cinéma post-hipster, nombriliste et générateur de hype creuse dans les médias, un homme ultra-sensible à la critique, et surtout qui, sous des atours d'auteur graveleux et pseudo-rebelle (à base d'humour vulgaire et de marijuana), met en avant, dans ses films, une vision très conservatrice de la vie, de l'amour, du mariage et de la société, une vision selon laquelle tout le monde finit plus ou moins par se ranger, et par vivre dans le bonheur de la famille nucléaire et des bonnes valeurs américaines.

C'est ce propos plus ou moins moral qui fait souvent dire aux amateurs d'Apatow que ses comédies sont profondes, ou ont des choses à dire. Et oui, en effet, c'est le cas, elles disent des choses... des choses finalement assez traditionnalistes, dissimulées sous un apparat de vannes graveleuses, de guests-stars connues, et le plus souvent, de scènes superflues qui gonflent artificiellement la durée des films Apatow.

Guère surprenant alors que Trainwreck porte à ce point la marque de ses deux géniteurs ; d'Amy Schumer, on a le postulat de départ qui est peu ou prou celui qu'elle adopte sur scène : une jeune femme délurée, un "trainwreck" qui ne croit pas à l'amour, qui couche, qui boit, et qui fait constamment la fête, en assumant sa vie et ses moeurs ; on a aussi un certain sens du trash, et, malheureusement, des séquences entières qui donnent l'impression d'être des sketches recyclés de l'émission tv de Schumer, et qui laissent penser que l'actrice/scénariste a encore des progrès notables à faire dans le domaine de l'écriture cinématographique.

De Judd Apatow, le film a sa durée interminable, ses guests inutiles (toute la séquence de l'intervention commentée comme un match de sport fait vraiment pitié, et ressemble à un mauvais sketch du SNL... ce qui tombe bien, puisque le film a recours à quatre ou cinq comédiens venant de l'écurie de Lorne Michaels), et donc, son propos global, qui donne l'impression d'avoir des choses à dire sur l'engagement, le couple, l'amour, etc, mais en fait se cantonne à prendre le "ne me jugez pas, connards" du début du film, pour le vider de toute sa substance, puisque pour être heureuse en amour, Amy finit par changer totalement, et par abandonner tout ce qu'elle était au début du film.

Le plus génant, à vrai dire, c'est qu'on se retrouve au final avec une comédie romantique générique et balisée au possible, digne d'un téléfilm Hallmark ou Lifetime (à une ou deux blagues trashy près), mais en plus long et mal rythmé ; elle n'a en fait pour seule originalité que de prendre le postulat de départ de bon nombre de rom-coms - l'homme immature, refusant de s'engager amoureusement, et qui se consacre à son job ; la femme romantique qui va lui faire voir la lumière et le faire changer - en inversant le sexe des personnages.

Ce qui, sans surprise, s'avère insuffisant pour rendre le métrage intéressant, d'autant que ni Schumer (à la fois trop caricaturale pour être attachante, et pas assez pour rendre le film vraiment corrosif et satirique) ni Bill Hader (qui est particulièrement quelconque dans son rôle) ne sont des protagonistes sympathiques, et forment donc un couple qui peine à captiver, noyé dans d'innombrables diversions et scènes qui ne fonctionnent pas.

Cette comédie romantique est donc blindée de clichés, et beaucoup trop sage et prudente pour rester dans les mémoires. Mais pas de panique ! Tout comme Apatow et Schumer, souvent qualifiés de génies et de plumes révolutionnaires dans leurs domaines respectifs, ce film fait l'unanimité outre-atlantique : c'est un chef d'oeuvre, c'est réaliste, c'est crédible, c'est génial !

Ou pas.

1.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 59 - Home Movie (2008)

Publié le 12 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Found Footage

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Home Movie :

David Poe (Adrian Pasdar), pasteur, et son épouse psychologue, Clare (Cady MCClain) s'installent à la campagne avec leurs deux enfants, Jack et Emily (Austin & Amber Joy Williams), des jumeaux, nés le 31 Octobre. Mais un soir d'Halloween, voilà que Jack et Emily commencent à se comporter bizarrement, une attitude qui ne fait qu'empirer au fil des semaines, et que leurs parents chroniquent au quotidien par le biais de leur caméra familiale.

Premier long-métrage de Christopher Denham (acteur dans Argo et Forgetting the Girl, entre autres, mais aussi co-scénariste du mauvais Area 51 d'Oren Peli, et scénariste/réalisateur du faiblard Preservation, en 2014), qui est ici à la fois réalisateur et scénariste de ce found footage façon vidéo de famille, au budget clairement limité.

Et malheureusement, Denham n'a pas le talent nécessaire pour compenser ce budget étriqué, puisque le rendu à l'écran est assez faiblard, à la fois trop proche d'une DV mal étalonnée/éclairée (mais bien cadrée) pour vraiment faire "home movie" (peut-être que si le film avait été déplacé dans les 80s/90s, et filmé avec les moyens de l'époque, ça aurait été plus intéressant), et pas assez professionnel pour vraiment rendre le visionnage agréable.

Bref. Un found footage sur des enfants maléfiques, auxquels est confronté Adrian Pasdar et sa femme, et qui, pour une raison que je ne m'explique pas, a reçu énormément de bonnes critiques, notamment de la part des sites spécialisés outre-atlantique.

Alors peut-être que je suis passé totalement à côté, mais j'ai trouvé le tout profondément médiocre, entre :

# Pasdar qui se force à jouer un père pasteur toujours hyperactif, immature, survolté, quasi-insupportable, qui filme tout, tout le temps, sans raison ni logique, se déguise constamment, fait le clown devant l'objectif, et apprend à ses enfants à faire des choses essentielles comme de crocheter des serrures et de faire des noeuds complexes (deux choses qui vont forcément e retourner contre lui plus tard dans le métrage).

# son épouse psychologue qui ne réagit jamais pendant tout le film, et accuse son mari de maltraiter les enfants quand ça commence à dégénérer.

# l'absence totale de réaction des deux parents face aux actes de leurs enfants : à mi-film, les enfants ont déjà tué et torturé toutes sortes d'animaux, et crucifié le chat... et pourtant, les parents ne semblent pas plus troublés que ça, et la vie de famille continue normalement, avec Pasdar qui fait l'idiot, et les parents qui ne réalisent pas que leurs enfants sont des monstres.

# les rebondissements un peu trop capillotractés et/ou prévisibles : les enfants sont retrouvés dans le même lit, couverts de morsures, mais plutôt que d'essayer de découvrir (ne serait-ce que visuellement) si ces morsures en question ont été faites par des enfants ou par un adulte, la mère accuse directement son mari, comme je l'ai mentionné plus haut, et ce sans raison particulière.

# les choix visuels assez discutables : le film est montré dans l'ordre chronologique, mais on n'échappe pas aux moments "omniscients", avec une caméra que personne n'est vraiment en train de tenir, qui n'a aucune raison d'être allumée ; il y a des jump cuts, des avances rapides, des rembobinages, des effets de montage inexpliqués...

# certains effets sont forcés, comme ces gamins qui se téléportent subitement dans une pièce, juste histoire de faire sursauter un personnage, et de laisser sous-entendre qu'ils ont des pouvoirs démoniaques (alors que pas franchement).

# et cette fin un peu bordélique et pas toujours très logique : les enfants sont supposés avoir drogué leurs parents en leur faisant manger de la soupe, mais jamais on ne voit ces derniers la manger, justement...

En résumé, j'avoue avoir regardé le tout sans grande passion, d'autant que les effets assez pauvres, le rythme mollasson malgré la durée très limitée, et les rebondissements prévisibles n'aident pas à s'immerger dans le tout. Mais encore une fois, peut-être que je suis passé à côté, et peut-être que toutes ces scènes anémiques auraient dû me terroriser ou m'angoisser...

(un peu à l'image du dîner en famille durant lequel les jumeaux se rebellent et jettent des couverts par terre : une scène plate, qui n'a pas grand intérêt intrinsèque... si ce n'est que j'ai adoré la réaction du chien familial, dans un coin de l'image, qui après avoir sursauté une fois ou deux, décide qu'il en a ras le bol de ces cons d'humains qui le dérangent pendant sa sieste, et quitte tout simplement le tournage en allant directement rendre visite à l'équipe derrière la caméra)

2.25/6

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Les bilans de Sygbab - Brimstone : le Damné, saison 1 (1998-1999)

Publié le 28 Octobre 2017 par Sygbab dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Sygbab, Fantastique, Horreur, Drame, Policier, Thriller, Fox

Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !

Brimstone : Le Damné, saison 1 :

Un générique est toujours important pour donner le ton. Celui de Brimstone s'en sort très bien à ce niveau, puisqu'il résume parfaitement l'intrigue générale. Jugez plutôt :

Si vous êtes amateurs de séries fantastiques, celle-ci est faite pour vous. C’est intelligent, bien écrit, et les deux personnages principaux - servis par des acteurs exceptionnels - sont excellents.

Pourtant, ce n’était pas gagné : le concept de l'adversaire de la semaine, avec un héros qui ne peut pas mourir puisqu’il y est déjà passé, paraît fortement limité de prime abord notamment car le côté "il ne doit en rester qu'un" rappelle Highlander. Rajoutons à cela l'aspect policier dont les enquêtes baignent dans le surnaturel histoire de donner l'impression de regarder un X-Files bis, et il n'y a pas de quoi être convaincu.

Mais très vite, la série trouve son propre ton, et devient unique en son genre. Pour faciliter l’immersion dans cet univers particulier, les premiers épisodes se concentrent sur la quête d'Ezekiel, qui veut absolument retrouver sa femme. Les thèmes traités sont donc en étroite relation avec le viol de cette dernière, d’autant plus qu’il croise une nouvelle fois la route de Gilbert Jax.

Puis, petit à petit, les motivations des âmes damnées sont au coeur des débats, en mettant en avant la mince frontière qui existe entre le Bien et le Mal : certains apparaissent comme des victimes, d'autres ont sincèrement envie de se repentir.

Mieux encore, les scénaristes s'amusent avec les pouvoirs des évadés de l'Enfer, ainsi que sur la manière dont Ezekiel se débarasse d'eux. Dans le même temps, les enquêtes qu'il mène en free-lance ne sont pas basées sur un schéma rigide puisqu'il doit démasquer ses cibles en partant du peu d'informations que le Diable lui fournit quand il lui assigne ses missions.

Plus la série avance, plus les épisodes sont inventifs, et deviennent même jouissifs après l'épisode 8, qui marque un tournant dans l'intrigue. Quant aux deux derniers, ce sont véritablement des bijoux.

Tout cela serait nettement moins passionnant si les personnages n’étaient pas à la hauteur. Le duo formé par le Diable et Ezekiel contribue en grande partie à cette réussite car ils ont une réelle alchimie, et leurs dialogues sont toujours crôles, incisifs et d'une justesse remarquable. Ezekiel a de l'humour, une belle gueule et un charisme monstrueux, mais le Diable n'est pas en reste.

Il est présenté sous la forme d’un grand enfant enjoué qui s’amuse à faire de petites farces, et comme un fin gourmet qui se délecte des pires atrocités commises par les hommes, mais il s'avère surtout d'une grande lucidité.

Bien que rabat-joie dans sa propension à trop souvent rappeler à Ezekiel où se trouvent ses priorités - ce dernier n'hésite d'ailleurs pas à lui dire qu'il est lourd -, il apporte toujours des commentaires judicieux sur une situation donnée, et se trouve même être la voix de la raison en plus d'une occasion. Une ironie qui ne s'arrête pas là puisqu'à force de sauver des vies, son protégé passe pour une sorte d'ange-gardien...

Au vu du sujet, la religion fait partie intégrante des fondements de la série, et ce de manière assez logique. La réflexion constante autour du Bien et du Mal amène de nombreuses questions : si faire le Bien est récompensé et faire le Mal est puni, est-il possible de se racheter ? Est-ce une circonstance atténuante d'être un bourreau après avoir été une victime ? Peut-on pardonner les pires individus ?

Les réponses ne sont jamais évidentes, et c'est là qu'intervient le père Horn, un prêtre noir aveugle qui va très vite être au courant de la nature d'Ezekiel et devenir son confident afin de lui donner des conseils avisés.

Deux autres personnages viennent représenter les autres aspects de la série. Tout d’abord, Ezekiel croise souvent la route du sergent Ash, qui lui fournit bon nombre d’informations utiles à ses enquêtes et dont le charme ne le laisse pas indifférent. Il côtoie également Max, une jeune femme qui vit dans le même immeuble que lui et qui va se révéler être une très bonne amie malgré son coté fantasque.

La galerie de personnages est donc suffisamment diversifiée pour créer des interactions différentes, intéressantes dans la mesure où elles permettent de dévoiler plusieurs facettes du personnage principal.

N'ayant pas foulé le sol de la Terre depuis 15 ans, ses réactions étonnées devant Internet, le fax, le cybersexe, les jeux vidéos ou encore la nécessité d'avoir un mandat pour fouiller une maison sont autant de rappels de la part des scénaristes sur l'évolution constante et toujours plus accrue de notre monde. Un soin du détail appréciable en guise de cerise sur le gâteau, qui rend l'ensemble encore plus crédible, et donc forcément sympathique.

Mais avant tout, cette histoire est celle d’un homme juste mais pas parfait, et dont la vie - et la mort - a été chamboulée par l’atroce viol qu’a subi sa femme, ce qui l’a mené à commettre à son tour un crime qui le tourmente même dans son après-vie car il regrette cet acte guidé par une colère noire non contenue. Un homme encore éperdument amoureux de sa femme, avec qui il espère vivre encore des moments fabuleux s’il réussit dans sa mission...

Brimstone, c'est bien.

Time to get the devil is due.

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Blog Update ! - Avril 2022

Publié le 1 Mai 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, Update

Un mois d'avril plutôt éclectique sur le blog des Téléphages Anonymes, avec un peu de tout, mais paradoxalement, pas énormément de métrages mémorables...

#1611 : Teen Titans Go ! See Space Jam (2021) - 1.75/6

#1612 : L'homme qui en savait trop peu (1997) - 3.25/6

#1613 : Morbius (2022) - 2.25/6

#1614 : Big Fur (2019) - 3.75/6

#1615 : Emily et le voyage magique (2020) - 3.75/6

#1616 : The Great Hip Hop Hoax (2013) - 4.5/6

#1617 : Sonic 2, le film (2022) - 3/6

#1618 : 100 % Loup (2020) - 2.5/6

#1619 : Vacances très mouvementées (1988) - 3/6

#1620 : 355 (2022) - 2/6

#1621 : SPÉCIAL PÂQUES - L'école des lapins (2017) - 3/6

#1622 : SPÉCIAL PÂQUES - Black Easter (2021) - 0.5/6

#1623 : SPÉCIAL PÂQUES - Max et Emmy : Mission Pâques (2022) - 4/6

#1624 : Catnip Nation (2019) - 4/6

#1625 : Home Team (2022) - 2/6

#1626 : Le Secret de la cité perdue (2022) - 2.5/6

#1627 : Evolution (2001) - 2.5/6

#1628 : Metal Lords (2022) - 4/6

#1629 : DC Showcase - Constantine : La maison du mystère (2022) - 3.75/6

#1630 : Copshop (2021) - 3.75/6

#1631 : Treize à la douzaine (2022) - 2.25/6

#1632 : Lemmings - Can You Dig It ? (2022) - 3.75/6

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# Bilan :

Comme je le disais, un mois assez éclectique, mêlant nouveautés 2022 (Morbius, Treize à la douzaine, Metal Lords, Le Secret de la cité perdue, 355, Sonic 2...), quelques films plus anciens (Vacances très mouvementées, L'Homme qui en savait trop peu, Evolution), des documentaires en tous genres (The Great Hip Hop Hoax, Big Fur, Catnip Nation, Lemmings), de l'animation (DC Showcase - Constantine, 100 % Loup, Teen Titans Go ! See Space Jam), et un petit week-end spécial Pâques...

Le tout, pour un résultat assez mitigé, puisque rien ne m'a paru être très mémorable, certainement pas les nouveautés 2022. Pas forcément surprenant, en soi, mais assez décevant, et tout cela donne lieu à un mois très anecdotique, aussi vite vu qu'oublié.

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# Film(s) du mois :

Pas grand chose à signaler, ce mois-ci : The Great Hip-Hop Hoax, un documentaire improbable sur un pseudo-groupe de hip hop californien venant en réalité d'Angleterre ; Metal Lords, une teen comedy Netflix plutôt agréable à suivre ; et Max et Emmy : Mission Pâques, un dessin animé festif approprié à la saison...

 

# Flop(s) du mois :

Malgré ma sympathie pour la série et les personnages, Teen Titans Go ! See Space Jam n'a pas grand intérêt ; 355, un pseudo film d'action/espionnage girl power ; et surtout Black Easter, un film de science-fiction religieux qui gâche tout son potentiel en se consacrant tout entier à un message prosélyte typiquement américain...

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# Petit écran :

Ce mois-ci, la suite de la saison 2 de Picard (toujours très décevante), la saison 3 de Miracle Workers (assez amusante même si totalement aléatoire), la première saison du Cuphead Show (qui m'a étrangement déçu), la première saison de Heels (je n'ai pas non plus été particulièrement convaincu, malgré mes affinités avec la distribution et le sujet) et The Boys - Diabolical, une déclinaison animée amusante de la franchise The Boys.

 

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

 

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# À venir :

Le mois de mai commence, et avec lui, une semaine Fantasy rétro, consacrée à une série de films de fantasy familiale 80s et 90s ; pour le reste du mois, comme toujours, du cinéma plus ou moins récent (The Batman, Finch, La Bulle...), des documentaires, de l'animation, etc, etc, etc.

Et bien entendu, des séries tv, entre la fin de Picard, la saison 1 de Moon Knight, La légende de Vox Machina, et quelques autres surprises...

 

Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Critiques éclair : The Munsters - téléfilms et spin-offs

Publié le 26 Novembre 2011 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, Fantastique, Horreur

Munster, Go Home ! (1966) :

Premier portage cinéma de la saga, en couleurs, ce qui est tout aussi déstabilisant que lors du pilote avorté de la série. Instantanément, en effet, le maquillage des acteurs paraît beaucoup plus outrancier et artificiel, alors que réciproquement, tout ce qui est décors et environnement gagne en crédibilité.

Au programme : Les Munsters apprennent qu'ils viennent d'hériter d'un manoir anglais, et du titre qui va avec. Ils embarquent donc pour la Grande-Bretagne, au grand dam de cousins jaloux, prêts à tout pour leur prendre le titre, et continuer d'utiliser le manoir pour leur trafic de fausse monnaie.

Une exemple typique d'adaptation fidèle, mais pas particulièrement réussie : oui, ça ressemble à ce que la série pouvait avoir comme scénarii, et les personnages sont fidèles à eux-mêmes, avec en plus quelques apparitions d'acteurs connus (le Dr Bombay de Bewitched, ou encore Big Moustache de la Grande Vadrouille)... mais le tout est affreusement plat et peu rythmé. On passe trois plombes sur le navire de croisière, avec Grandpa transformé en loup et mis en quarantaine, ou avec Marilyn (qui a encore changé d'interprète, et est désormais une rouquine affreusement transparente) qui tombe amoureuse d'un homme à bord ; on se retrouve ensuite dans le manoir, avec une exploration longuette des souterrains, piégés... et on finit par une course automobile façon Satanas & Diabolo entre les familles du coin, l'occasion pour les Munsters de tuner un peu plus leur dragster.

Bref, le tout est très très moyen.

The Munsters Revenge (1981) :

On prend les mêmes (ou presque), et on recommence, quinze ans après. Début des années 80 : motivé par le succès de la réunion tv de la Famille Addams, quelques années plus tard, on met en place ce téléfilm réunion pour les Munsters, dans lequel les Munsters sont placés en état d'arrestation après qu'un criminel-scientifique ait utilisé et animé les mannequins de cire du musée local (où se trouve des modèles des Munsters au grand complet) pour commettre des braquages. Au reste de la famille, aidé du nouveau petit ami de Marilyn, un policier, fils du commissaire de la ville, de sauver Grandpa et Herman, en cavale.

Gros coup de vieux pour Yvonne de Carlo, et pour Grandpa ; Fred Gwynne, lui, s'en sort nettement mieux, ne paraissant pas changé depuis les 60s. Les autres persos ? Hum... disons qu'un gamin rital trop vieux avec du duvet en guise d'Eddie impertinent, ça ne le fait pas du tout, et que Marilyn, relookée 80s, est encore moins bien castée que d'habitude, et d'autant plus transparente. Reste que ce télefilm se regarde tranquillou, que la bande fait une escale amusante en Transylvanie, et que le concept de la fête d'Halloween donnée par les Munsters à tous leurs cousins rappelle beaucoup le Halloween with the New Addams Family... m'enfin bon, ce n'étais pas désagréable.

The Munsters Today (1988-1991) :

Les Munsters se cryogénisent en 1966, se réveillent en 1988 (ce qui contredit le téléfilm précédent, de 1981, et clairement placé à cette époque), et reprennent leur vie comme si de rien n'était. Un show introuvable, hormis quelques épisodes sur youtube, des épisodes qui te détruisent les neurones, te bousillent les yeux, et ne sont guère plus que du cosplay immonde, malgré Lee Meriwhether en Lily Munster.

 

Reste alors Here Come The Munsters, téléfilm de 1995 introuvable sur la famille qui renoue avec le beau-frère Norman Hyde, et qui croise au passage tous les acteurs originaux dans un caméo savoureux. Malgré un Herman beaucoup trop humain, et un Grandpa assez moche, ce que j'en ai vu semblait honorable, et à la limite, dans la continuité du show original.

Ce qui n'est pas le cas du téléfilm de l'année suivante, The Munsters' Scary Christmas, tout aussi introuvable, mais dont la distribution semble clairement défaillante et hors-sujet.

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Un film, un jour (ou presque) #990 : Glass (2019)

Publié le 20 Juin 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Review, Thriller

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Glass :

À la recherche de Crumb (James McAvoy), psychopathe aux personnalités multiples, l'invulnérable David Dunn (Bruce Willis), désormais justicier à plein temps avec l'aide de son fils (Spencer Treat Clark), est capturé par les hommes du Dr Ellie Staple (Sarah Paulson). Psychiatre, celle-ci semble déterminée à prouver que Crumb, Dunn et Elijah Price (Samuel L. Jackson) ne sont que des humains normaux, et elle entame alors une thérapie de groupe pour les trois hommes...

Sorte de film-conclusion pour les personnages d'Incassable et de Split, ce Glass se voulait l'apothéose des deux films précédents, une rencontre au sommet entre des acteurs et des personnages mémorables, chapeautée par un Shyamalan motivé.

Malheureusement, comme souvent avec ce cher Manoj lorsqu'il est en confiance et laissé à ses propres oeuvres, il s'est pris les pieds dans le tapis de manière spectaculaire, laissant ses prétentions intellectuelles prendre le dessus sur ce qui aurait pu donner une oeuvre satisfaisante, tant émotionnellement que thématiquement.

C'est bien simple, une grosse partie du métrage ne fonctionne tout simplement pas : en faisant de Sarah Paulson une psychiatre tentant de convaincre Crumb, Dunn et Glass qu'ils sont normaux, qu'ils n'ont pas de pouvoirs et ne sont que des humains aux problèmes psychologiques, Shyamalan semble vouloir déconstruire encore plus le mythe du super-héros, à grands renforts de discours pompeux et didactiques qui peinent à intéresser.

D'autant que le spectateur, lui a déjà vu les deux films précédents, et est parfaitement conscient de la réalité des pouvoirs des protagonistes : par conséquent, tous les dialogues, toutes les tentatives d'analyse, bref, tout le passage dans l'asile (une grosse, grosse partie du film) ne sert tout simplement à rien, si ce n'est à faire plaisir à Shyamalan, qui peut ainsi étaler en long, en large et en travers son écriture analytique et théorique.

Seul problème : sans personnages forts et charge émotionnelle leur étant associée, tous ces discours tournent à vide.

Et là, dans Glass, les personnages sont vraiment maltraités par le scénariste. Dunn/Willis est sous-exploité, comme toujours monolithique, mais presque un personnage secondaire dans ce métrage ; Glass/Jackson, lui, est absent de la moitié du film et/ou dans un état végétatif ; reste alors Crumb/McAvoy, certes impérial dans son interprétation, mais à la limite de la roue libre, et qui bouffe l'écran au détriment du reste de la distribution.

Paulson, elle, fait son truc habituel sans grand panache, même lors des rebondissements du scénario (attention, spoilers) : outre le fait que Manoj relie directement la naissance de Crumb à celle de Dunn (ce qui est une extension thématique d'Incassable), on y apprend que Paulson est membre d'une société secrète surveillant en secret les êtres possédant des super-pouvoirs (les Guetteurs de la franchise Highlander, en résumé) pour mieux pouvoir les contrôler.

C'est là que le film, déjà bien bancal et peu intéressant, bascule vraiment, puisque l'on réalise que c'est elle le véritable protagoniste du métrage... et que c'est elle qui s'en sort triomphante (le sort réservé aux trois personnages dotés de pouvoirs donne vraiment l'impression que Shyamalan voulait simplement se débarrasser de cette saga). Le réalisateur-scénariste a beau tenter un ultime rebondissement (pas très crédible, quand on sait à quel point le web a tendance à crier "fake news" à la moindre image étrange), ça ne fonctionne pas vraiment, et Glass se termine platement.

Ajoutez à cela une réalisation assez inégale - Shyamalan filme occasionnellement à la go-pro, à la caméra de surveillance, en vue subjective, en caméra embarquée, etc (notamment pour préparer son rebondissement final), mais tous ces styles se marient mal, et sont d'ailleurs parfois visuellement assez laids -, une bande originale peu mémorable, et un rythme mollasson, et voilà, un ratage à la mécanique grinçante et laborieuse, froid et sans grande subtilité.

C'est frustrant de voir à quel point l'égo de Shyamalan (il fait ici son caméo dès le premier quart d'heure du film) et son intellect mettent des bâtons dans les roues de ses métrages. De plus en plus, Shyamalan semble appartenir au groupe de ces réalisateurs ayant tout donné dans leurs premiers films, et qui, depuis, peinent à retrouver le souffle, le succès et l'intérêt de leurs premiers métrages (cf aussi Ridley Scott, Stephen Sommers, Richard Kelly, etc)...

2/6 

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Les bilans de Lurdo : Black Mirror, saison 5 (2019) - première partie (5x01-02)

Publié le 27 Juillet 2019 par Lurdo dans Anthologie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Thriller, Télévision, UK, Netflix, Black Mirror

Après Bandersnatch, un épisode interactif amusant dans son concept, mais finalement peu marquant, Charlie Brooker remet le couvert, pour une mini-saison 5 de Black Mirror, mini-saison de trois épisodes à peine.

Black Mirror 5x01 - Striking Vipers :

Amis de longue date, Danny (Anthony Mackie) et Karl (Yahya Abdul-Mateen II) se sont perdus de vue, le premier se mariant avec Theo (Nicole Beharie), et le second connaissant une vie de célibataire endurci. Ils renouent à l'occasion d'un barbecue, et se donnent rendez-vous en ligne, pour jouer à un jeu de combat virtuel révolutionnaire, Striking Vipers X. Bien vite, cependant, les deux hommes éprouvent de l'attirance sexuelle pour l'avatar de l'autre joueur (Pom Klementieff, Ludi Lin)...

Sorte de pendant masculin du San Junipero de la saison 3, ce Striking Vipers donne l'impression d'être né d'un concept assez basique, celui du jeu vidéo comme troisième roue du carrosse dans un couple. Un concept sur lequel se greffent un propos sur l'infidélité, un degré de lecture supplémentaire sur le genre et l'attirance sexuelle, et bien plus encore... autant d'idées et de notions intéressantes, mais pas forcément toutes bien traitées.

Le vrai problème, à mon sens, est le choix du protagoniste. Le parcours de Danny est ainsi assez clair et simple : il est hétéro, marié, et il prend son pied en couchant avec l'avatar féminin de son adversaire. Ni plus, ni moins. C'est là que l'épisode rate un peu le coche, en se concentrant sur Danny, qui n'a pas une évolution particulièrement passionnante : son problème, c'est plus de tromper sa femme, que de le faire avec un homme prenant l'apparence d'une femme dans un univers virtuel.

Le parcours de Karl est plus intéressant : d'apparence hétéro, il prend du plaisir virtuel en couchant avec l'avatar masculin de Danny, mais ne ressent aucune attirance pour lui IRL. Probablement bisexuel à un certain degré, il devient obsédé par le jeu, qui comble chez lui un certain manque, et il adore endosser le rôle d'une femme, avec ce que cela implique de différences physiques et sensorielles. C'est Karl qui cristallise toutes les thématiques LGBTQ relatives à l'identité sexuelle, etc, et malheureusement, Karl n'est pas le sujet de l'épisode : son évolution se fait presque hors-champ, alors que le récit aurait gagné à inverser les rôles.

Autre problème, l'esthétique du monde virtuel ne convainc guère, trop cheap et ressemblant à un mauvais cosplay pour être satisfaisante. Cela tire un peu le récit vers le bas, et ça n'aide pas vraiment à s'immerger dans l'univers dépeint. Déjà que le rythme de l'épisode (qui prend un certain temps à démarrer) est assez mollasson...

Au final, malgré ses ambitions, Striking Vipers n'est pas plus marquant que cela : l'épisode se regarde assez bien, ses thématiques et sa fin heureuse sont modernes et agréables, mais ça s'arrête là. On aurait aimé que Brooker aille encore un peu plus loin, et pousse son concept dans ses ultimes retranchements...

Black Mirror 5x02 - Smithereens :

Au bord de la crise de nerfs, Chris (Andrew Scott) se fait passer pour un chauffeur de VTC, et prend en otage Jaden (Damson Idris), un jeune employé de l'entreprise de réseaux sociaux Smithereens. Sa seule exigence : pouvoir s'entretenir au téléphone avec Billy Bauer (Topher Grace), le créateur américain de Smithereens...

Une histoire de prise d'otage assez basique et cousue de fil blanc, dont les enjeux sont rapidement évidents au spectateur (ce n'est pas la première fois que l'on voit ce type d'intrigue, où le patron d'une multinationale est rendu responsable de la mort de quelqu'un par l'esprit malade d'un proche), mais qui parvient à maintenir l'intérêt grâce à son interprétation excellente, à sa tension, et à sa mise en contraste amusante des forces de police britanniques (à l'enquête lente mais probante) avec les connaissances étendues des employés de Smithereens (qui savent tout, de tout le monde, et disposent de moyens technologiques dignes des services secrets).

En résumé, ça se regarde (principalement grâce à la distribution), mais ça ne casse pas des briques.

La critique des réseaux sociaux addictifs et omniscients est légère, et Brooker, à nouveau, tente de jouer la carte émotion, à la fin, en faisant revenir (comme à son habitude) un élément détaché de l'intrigue (la mère éplorée), introduit de manière pataude et voyante au début de l'épisode.

Mouais.

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Retrouvez aussi les critiques des saisons précédentes de Black Mirror sur ce blog en cliquant ici...

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Un film, un jour (ou presque) #1061 : Fuck You All - The Uwe Boll Story (2018)

Publié le 12 Septembre 2019 par Lurdo dans Biographie, Critiques éclair, Documentaire, Review, Cinéma

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Fuck You All - The Uwe Boll Story (2018) :

Documentaire de 97 minutes revenant sur la carrière d'Uwe Boll, qui arrive exactement alors que la carrière de Boll est au plus bas (le bonhomme est "à la retraite"), pour tenter de dépeindre le réalisateur allemand comme un électron libre, un artiste iconoclaste refusant toute convention, un anarchiste méprisant le système, etc, etc, etc.

Ce qui a du mal à passer lorsque l'on connaît un peu les sommes faramineuses que l'homme a engrangées en pondant à la chaîne des adaptations miteuses de jeux vidéo, pour pas cher, en bénéficiant de subventions de l'état allemand, et en créant le buzz autour de sa personne.

Le documentaire se partage ainsi entre interviews avec Boll (effectuées à différentes périodes de sa carrière) et avec ses défenseurs (collègues et acteurs qui sont tous fans du bonhomme) et détracteurs, même si ces derniers finissent par admettre une certaine admiration pour le bonhomme et son œuvre.

Il en ressort l'image d'un homme sympathique et sans filtre, un bon père de famille incapable de contrôler son impulsivité, et surtout, un passionné de cinéma capable de parler des heures des qualités et des défauts des films des autres, mais (de l'aveu même de l'un de ses collaborateurs de longue date) totalement incapable d'appliquer ces connaissances à son propre travail.

Le vrai problème, si l'on en croit tous les intervenants, c'est que si Uwe est un excellent producteur et bateleur, capable de réunir de l'argent sur une promesse ou sur son bagout, il est un piètre réalisateur, car le côté technique du métier ne l'intéresse guère.

D'où d'innombrables tournages sans script, sans préparation, sans intérêt de sa part, uniquement là pour engranger un maximum d'argent avec des films qui créent le bad buzz. D'autant que Boll, particulièrement caractériel et contradicteur, n'est ni plus ni moins qu'un gros troll, qui avait bien compris que plus on parlait de lui, plus ses films étaient vus, et plus il gagnait de l'argent (même si sa réputation était démolie au passage).

Et il n'est guère surprenant de constater qu'au moment même où ces subventions ont disparu, où le monde du DTV a perdu en vitesse au profit de la VOD, Boll a totalement disparu des écrans radars, pour se recycler en restaurateur à Vancouver.

Malgré cela, tous les intervenants du film l'apprécient : ses amis acteurs, parfois poussés à bout, ne lui en veulent pas ; ses critiques le regardent d'un œil amusé ; ses collègues font une liste exhaustive de tous ses défauts... mais ils ne regrettent aucun de leurs films tournés ensemble.

Sans être vraiment une entreprise de réhabilitation du personnage Uwe Boll (car c'est ce qu'il est devenu au fil des ans : un personnage en représentation constante), le documentaire semble tenter de nuancer le portrait au vitriol qui a souvent été fait de Boll.

Sans y parvenir totalement, car Uwe reste un provocateur puéril et pseudo-rebelle, qui a tout fait pour attirer l'attention, avec un sens de la révolte et de l'humour digne d'un gamin en pleine crise d'adolescence. Impossible d'oublier cela quand certains des compères de Boll parlent de lui comme d'un visionnaire, ou nous ressortent la bonne vieille excuse de "tous les critiques n'ont pas de légitimité tant qu'ils n'ont pas eux-mêmes tourné de film".

Cela dit, au moins, les proches et amis de Boll semblent tous d'accord : si Uwe a pris sa retraite dans la restauration, ce n'est clairement pas définitif, et il reviendra au cinéma le jour où il aura trouvé un moyen de refaire de l'argent.

On a hâte. Ou pas.

3.75/6 (malgré son côté très orienté, c'est agréable à suivre)

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Un film, un jour (ou presque) #1067 : Late Night (2019)

Publié le 20 Septembre 2019 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Amazon, Télévision

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Late Night (2019) :

En perte de vitesse, Katherine Newbury (Emma Thompson), seule femme présentatrice de talk-show à la télévision américaine, est menacée d'être remplacée par un jeune comique à la mode. Accusée d'être froide et de détester les femmes, Newbury décide d'engager alors Molly (Mindy Kaling), une fan ouvrière sans la moindre expérience comique, mais qui remplit tous les quotas. Et contre toute attente, Molly va transformer la manière dont Newbury voit le monde...

Un long-métrage Amazon Studios écrit et interprété par Mindy Kaling, et particulièrement apprécié par les critiques américains en ces temps de #MeToo et de wokeness... malheureusement, je n'ai pas du tout aimé.

Probablement parce que l'intrigue, derrière ses oripeaux engagés et féministes, est tout simplement un Le Diable s'habille en Prada dans le monde de la tv et des talk-show... mais un Prada aux personnages principaux insipides et antipathiques. Nebury est froide, hostile, méprisante et élitiste. Écrite ainsi par Kaling, et dotée d'un humour générique, on peine à croire qu'elle est l'une des animatrices de talk-show les plus connues aux USA, et son arc de rédemption est forcé ; Molly est incompétente, donneuse de leçons, bizarrement irrésistible aux yeux des hommes (comme d'habitude, Mindy Kaling s'écrit un personnage au cou duquel les hommes caucasiens se jettent - malgré son physique "bricolé"), et dotée d'un sens de l'indignation et de sa valeur personnelle très "millenial".

D'autant plus problématique que le film n'est pas particulièrement drôle, y compris lors des extraits du talk show.

C'est assez paradoxal, en fait : sur le fond, on sent que Mindy Kaling veut prouver que la comédie peut surgir de toutes les classes de la société, que la discrimination positive et la diversité sont bénéfiques, que le machisme et le sexisme ne mènent à rien... sauf que le résultat final est contre-productif : oui, les apparences sont sauves, le talk show renoue théoriquement avec le succès grâce à Molly, et le film s'amuse du cliché du white savior, mais dans les faits, le postulat de départ est ultra-forcé, et surtout, Molly n'est pas drôle, ses vannes sont éventées, ses idées sont plates, et sa présence, sur un plan professionnel, est une aberration.

Le personnage de Molly, finalement, sert presque de magical negro, qui arrive dans un monde de blancs, et leur permet de s'ouvrir, d'évoluer et de changer de par sa sagesse de millenial woke.

En se moquant d'un cliché et en voulant dénoncer les travers d'une société masculine et sexiste (toute la sous-intrigue du slut-shaming = un bon gros soupir), Kaling ne fait en fait qu'exploiter un autre cliché, tout aussi éventé et épuisé, et aux ficelles tout aussi grosses. En voulant défendre le processus de discrimination positive, elle en vient presque à en montrer les failles, en privilégiant la forme au fond, l'apparence de la diversité à sa pertinence réelle... et ce n'était très clairement pas le but de l'opération.

Bref : un film donneur de leçons, pas aussi drôle ou pertinent qu'il pense l'être, et avec un personnage principal pas du tout attachant. Dommage, car la distribution secondaire est sympathique.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #839 : Moi, Belle et Jolie (2018)

Publié le 16 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Romance, Netflix

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Moi, Belle et jolie (I Feel Pretty) :

Ronde et mal dans sa peau, Renee (Amy Schumer) se persuade soudain, après avoir reçu un coup sur la tête, qu'elle a été transformée, comme par magie, en bombe anatomique. Désormais pleine de confiance en soi, Renee commence alors à s'épanouir tant dans sa vie amoureuse que professionnelle, alors qu'elle gagne la confiance d'Avery LeClaire (Michelle Williams), sa patronne et directrice d'une grande marque de cosmétiques...

Après Crazy Amy et Larguées, le premier fim tout public d'Amy Schumer, écrit et réalisé par le duo de réalisateurs/scénaristes à l'origine de Collège Attitude, Ce que pensent les hommes, Valentine's Day, Célibataire, mode d'emploi, ou encore Je te promets... et c'est ultra-insipide.

Le problème, en fait, c'est qu'on a l'impression que ce métrage sort tout droit des années 90, avec en plus un message à la fois ultra-brouillon et simpliste : le scénario tient sur une feuille de papier à cigarettes (et pourtant, le film dure près d'1h50 !), le propos est basique et générique ("les femmes doivent s'accepter telles qu'elles sont, et ne plus subir le dictat du regard d'autrui"), mais en plus, en faisant du personnage de Renee une new-yorkaise névrosée qui devient instantanément antipathique, arrogante et méprisante dès qu'elle prend confiance en elle, le film empêche que l'on s'attache à sa protagoniste.

Lorsqu'elle devient "belle", Renee devient donc Amy Schumer, ou du moins, le personnage que Schumer compose habituellement sur scène. Une Schumer plus policée et moins vulgaire (film tout public oblige), mais tout aussi épuisante et faussement provocante, vraiment peu agréable à fréquenter, et qui parvient pourtant à séduire deux hommes très différents (Rory Scovel et Tom Hopper) par la magie de sa franchise et de sa confiance en soi.

Sauf qu'en parallèle, le film ne rate pas la moindre occasion de rendre Renee ridicule, en jouant notamment sur le fait qu'elle n'a pas conscience de son physique. C'est là que le bât blesse, puisque le film tente d'avoir le beurre et l'argent du beurre, en assénant un message d'acceptation de soi et de respect très basique, et en parallèle, en faisant de Schumer l'objet d'un certain ridicule, souvent sur la base de son physique, comme lorsqu'elle se présente à un concours de bikini.

Il y a donc un certain côté hypocrite dans ce métrage, où l'on se moque un peu des gros sans s'en moquer, le tout sans éviter le moindre cliché de ce genre de comédie pseudo-romantique à tendance féministe.

Schumer s'en sort pourtant plutôt pas mal, niveau interprétation, malgré certaines limites en matière d'émotion ; au niveau des seconds rôles, par contre, tout le monde fait de la figuration sauf Michelle Williams, amusante en patronne à la voix de souris.

Enfin, les placements-produits sont gentiment honteux, et on a presque l'impression que le film est sponsorisé par Target et SoulCycle, tant les deux marques sont omniprésentes.

En résumé, un film qui cite les Kardashian, les Hadid et Emily Ratajkowski comme canons de beauté, qui demande au spectateur de ne pas se moquer des personnes en surpoids - tout en plaçant Schumer dans les tenues et les situations les plus ridicules possibles, et qui, tout simplement, enchaîne tous les clichés des comédies romantiques sans jamais s'avérer particulièrement drôle ou attachant.

2/6

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Christmas Yulefest 2018 - 01 - Un Noël Émouvant (2017) & Pottersville (2017)

Publié le 1 Décembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Noël, Christmas, Yulefest, Comédie, Netflix, Romance, Télévision, Hallmark, Drame

Noël approche, et chez les Téléphages Anonymesc'est donc l'heure de la Christmas Yulefestet de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

Un Noël Émouvant (Home For Christmas Day - 2017) :

Veuve de soldat et mère célibataire très protectrice, Jane (Catherine Bell) ne voit pas d'un très bon œil la relation naissante entre Betsy (Matreya Fedor), et Tyler (Anthony Konechny), un jeune militaire de passage en ville. Et à l'approche de Noël, malgré les conseils de son ami Jackson (Victor Webster), Jane commence à s'inquiéter pour sa fille...

Home For Christmas Day, ou Gilmore Girls à la sauce Hallmark Movies & Mysteries : la vie d'une mère célibataire et de sa fille adolescente dans une petite ville, alors que cette dernière découvre l'amour dans les bras d'un grand blond un peu insipide, et que sa mère protectrice mais complice flirte avec le patron du diner local. Le tout transposé à Noël.

Sauf que, comme on est sur HMM, tout le monde est en pleine déprime, en deuil, tout le monde tire des têtes d'enterrement, il n'y a pas un gramme d'atmosphère festive, tout est sombre, sous-éclairé, dépressif, bref, totalement insupportable et mélodramatique au possible (mention spéciale à la feinte des scénaristes quant à la mort du jeune soldat, pas un seul instant crédible).

Ajoutez à cela un propos patriotique et pro-militaire comme les Américains savent le faire, et on se retrouve au final avec un téléfilm qui m'a véritablement donné des boutons (d'autant qu'en plus, Catherine Bell est de moins en moins reconnaissable, que Chanelle Peloso et Aliyah O'Brien doivent avoir cinq répliques à elles deux dans tout le film, et que l'affiche est mensongère).

1.25/6 (et ce n'est pas surprenant que Hallmark ait sacrifié le métrage au mois de juillet lors de sa première diffusion)

Pottersville (2017) :

Ivre mort après avoir surpris les ébats costumés de sa femme Connie (Christina Hendricks) et du shérif Jack (Ron Perlman), tous deux furries, Maynard Grieger (Michael Shannon), le propriétaire de l'épicerie de Pottersville, se fabrique un costume de fortune, et part arpenter les rues enneigées de la ville. Dès le lendemain, cependant, il comprend qu'on l'a pris pour Bigfoot, et que cette attention médiatique pourrait bien être une manne financière inespérée pour la bourgade en crise... notamment lorsque Brock Masterson (Thomas Lennon), l'animateur d'une émission télévisée de chasse aux monstres, arrive sur place.

Une comédie indépendante distribuée par Netflix, et dans laquelle Noël n'est, pour être tout à fait franc, qu'une toile de fond générale, à base de neige omniprésente, de chansons de Noël, et de score musical chargé en grelots, en carillons et en mélodies primesautières.

Ici, on navigue dans de l'humour un peu décalé et absurde, mis en images de manière assez mollassonne et moyenne par ce réalisateur dont c'est le premier long métrage de fiction : ses choix esthétiques sont relativement discutables, avec des angles de caméra, des gros plans et un filtre jaunâtre occasionnel qui font parfois très Jeunet, et je ne suis pas vraiment surpris d'apprendre que le tout s'est fait démolir par la critique américaine.

Cela dit, je n'ai pas détesté pour autant, même si le film finit par tourner au numéro à rallonge de Thomas Lennon - j'aime bien l'acteur, mais ici, il est grosso modo en roue libre ; j'ai cependant apprécié les petits rôles de Judy Greer et de Ian McShane, d'autant que, de manière générale, tout le monde semble s'amuser.

Dommage que cette bonne humeur ne se communique pas vraiment au spectateur.

Un petit 3/6, parce que la distribution est sympathique et compétente, et que le petit côté La Vie est Belle n'est pas désagréable.

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Un film, un jour (ou presque) #879 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : All's Faire in Love (2009) & Pénélope (2007)

Publié le 8 Février 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Télévision, Comédie, Romance, Histoire, Fantastique, St Valentin

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec chaque jour plusieurs critiques de films romantiques...

All's Faire in Love (2009) :

Contraint de participer à une foire médiévale par son professeur universitaire s'il ne veut pas être renvoyé, Will (Owen Benjamin) s'y rend sans trop y croire, et devient aussitôt l'homme à tout faire de la classe au pouvoir, ainsi que le souffre-douleur de Lord Rank (Chris Wylde). Mais sur place, il rencontre aussi Kate (Christina Ricci), une tradeuse ayant tout plaqué pour rejoindre la foire et devenir comédienne, et les deux servants commencent alors à se rapprocher l'un de l'autre...

Un mélange de comédie romantique et de workplace comedy dans un cadre gentiment décalé, qui s'avère plutôt rafraîchissant, avec tous ces personnages excentriques à fond dans leur jeu de rôle grandeur nature.

C'est gentillet, c'est amusant, et le seul vrai problème, en fait (hormis un côté un peu décousu), c'est le vrai manque de charisme et de présence d'Owen Benjamin, qui ne fonctionne pas vraiment en love interest de Christina Ricci.

Ce qui s'avère problématique, puisque la romance entre Ricci et Benjamin prend une place importante dans le film à mesure que celui-ci progresse.

Après, ce n'est pas forcément rédhibitoire, puisque les personnages secondaires (notamment la sous-intrigue de Matthew Lillard et de Nadine Velazquez, mais aussi Chris Wylde et ses sbires, sans oublier Dave Sheridan et sa marionnette) assurent un minimum le spectacle et divertissent suffisamment pour qu'on se montre indulgent.

Un métrage divertissant, à défaut d'être particulièrement mémorable, abouti ou très bien rythmé (il y a facilement 10 minutes de trop).

3.5/6

Pénélope (2007) :

Victime d'une malédiction ancestrale qui l'affuble d'un groin et d'oreilles de cochon, Penelope Wilhern (Christina Ricci), héritière d'une famille fortunée, a passé toute son enfance enfermée dans la demeure familiale, avec ses parents (Catherine O'Hara & Richard E. Grant). Seul remède à son état : l'amour sincère de quelqu'un. Pour trouver un prétendant, les Wilhern font alors défiler tous les jeunes hommes de bonne famille, en vain... jusqu'à ce que Lemon (Peter Dinklage), un paparazzo, et Edward Humphrey Vanderman III (Simon Woods), un héritier refoulé, décident de révéler au grand jour le secret de Penelope, en engageant Max Campion (James McAvoy), un parieur invétéré, pour séduire la jeune héritière recluse...

Un conte de fées à mi-chemin de Tim Burton, de Shrek et du Jeunet d'Amélie Poulain, cette comédie romantique fantastique est réalisée par Mark Palansky, ex-assistant réalisateur de Michael Bay, sur la base d'un script d'une scénariste de sitcom.

Guère surprenant alors de constater que le métrage évolue en terrain très balisé, avec une structure assez épisodique, et qu'il peine à convaincre sur la durée (une durée d'ailleurs écourtée lors de la sortie UK & US, amputée d'une petite vingtaine de minutes). Pourtant, le thème n'est pas désagréable, et la distribution est très sympathique : outre les rôles principaux, on a aussi Nick Frost, Reese Witherspoon, Burn Gorman, et de multiples visages connus, dans de tous petits rôles...

Mais la réalisation manque de fantaisie, la photographie a un étalonnage assez laid (Amélie, encore une fois), le rythme est bancal, l'interprétation est occasionnellement surjouée et il se dégage de tout cela l'impression bizarre d'une production américaine tentant de copier le style anglais sans y parvenir.

Ajoutez à cela une Christina Ricci pas assez enlaidie pour justifier toutes les réactions d'horreur de ses prétendants (elle a même plus de charme ainsi qu'à la fin du métrage, je dois dire), et un film qui aurait peut-être mieux fonctionné en étant placé dans le passé, et voilà, un premier métrage plein de défauts, mais doté d'un capital sympathie qui l'empêche de sombrer.

3.5/6

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Catch Review : TNA Impact (12/08/2015)

Publié le 15 Août 2015 par Lurdo dans Catch, Critiques éclair, Review, Télévision, TNA

Place aux nouveaux tapings, et au grand crossover avec la GFW...

Impact Wrestling 12/08/2015 :

- Arrivée des Jarretts, de Scott D'Amore et des catcheurs de la GFW.

- Jarrett qui fait encore et toujours la promotion de sa compagnie ("la meilleure compagnie du monde"), en profite pour montrer TNA sous un jour négatif ("ils étaient dans la merde, et j'étais là, l'homme providentiel, pour les sauver, parce que je suis un homme charitable", etc), booke le show de ce soir, et est interrompu par EY. Ey s'énerve, fait une promo excellente, et Jarrett réplique en bookant le KOTM de ce soir. Youpi (je n'aime pas les KOTM).

- EY attaque JJ, les lutteurs de la GFW débarquent, les lutteurs de la TNA aussi, brawl.

- JJ motive ses troupes.

- Les commentateurs ultra-vagues au sujet de Bully : "il souffre de multiples blessures, on ne sait pas quand il reviendra".

- Tapa vs Kong. Un match quelconque, par moments un peu mou et laborieux, et qui se finit en queue de poisson. Ça commence mal, ce crossover. Le manager de Tapa n'était pas mauvais au micro, cela dit.

- Promo générique de Galloway.

- Roode dans le ring, mécontent des événements de la semaine dernière, demande à être dans le main event, et à parler à Spud. Spud n'est pas impressionné, et tout cela donne lieu à un très bon échange de promos des deux côtés, et à un mini-brawl. Un segment réussi, bien qu'un peu longuet.

- Roode est furieux et s'en prend à Jarrett.

- Godderz, toujours convaincant dans son rôle.

- Godderz vs Lashley. Domination totale de Lashley, malgré une spear finale assez médiocre.

- Galloway assommé backstage. JJ & Karen semblent tout à fait concernés par cette situation, ouhlàlà, on y croit à fond.

- EC3 dans le ring, au micro. La routine, jusqu'à ce que Hardy se pointe, explique qu'il n'abandonne pas ses vues sur le titre (forcément... *soupir*), et donne une promo assez moyenne et inégale. Ec3 fait semblant d'être le champion du peuple, mais trolle joyeusement Hardy, qui se fait démolir par Tyrus et EC3. Rien de particulièrement mauvais, mais rien de particulièrement mémorable non plus.

- Taryn booke un cage match entre Gail et la Dollhouse.

- Donc Chris Masters continue d'utiliser son gimmick d'Adonis ce soir... alors que Godderz a fait de même un peu plus tôt. Awkward.

- Wolves vs Brian Myers (aka Curt Hawkins) & Trevor Lee. Bon tag match.

- Lashley est motivé, et un peu agacé.

- Tigre vs Sonjay. Décevant, car assez bref, et pas particulièrement rythmé et dynamique.

- Ec3 n'a pas confiance en JJ.

- Robbie E vs Justin Gabriel vs Chris Masters vs Lashley vs EY, KOTM. Un match assez précipité (deux tombés en moins de trente secondes après le début du match) et bordélique, avec un finish en deux temps assez moyen : autant la spear de Lashley était superbe, autant le 450 de PJ était botché.

 

Un show qui progresse enfin, bien qu'il reste inégal. D'un côté, l'arrivée de nouveaux talents est toujours appréciable, la production du show semblait upgradée, et le feud TNA/GFW change un peu de la routine habituelle... mais de l'autre, les catcheurs estampillés GFW sont assez moyens, cette storyline semble totalement consacrée à Jarrett et à sa compagnie, au détriment de la TNA, et je ne peux me défaire de l'impression persistante que tout cela n'est qu'un moyen d'obtenir de Jarrett qu'il vende, IRL, le reste de ses parts (comme cela se murmure depuis des mois au sein des dirt sheets) en échange de toute cette hype autour de sa nouvelle compagnie. M'enfin on verra bien.

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Halloween Oktorrorfest 2015 - 47 - Dark Floors (2008)

Publié le 10 Octobre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Musique

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Dark Floors :

De passage à l'hôpital pour le scanner de sa fille Sarah (Skye Bennett), autiste, Ben (Noah Huntley) est confronté à une panne de courant inattendue. Décidant de quitter l'établissement, il prend l'ascenseur en compagnie de sa fille, d'une infirmière séduisante (Dominique McElligott), d'un agent de sécurité (Leon Herbert), d'un SDF (Ronald Pickup) et d'un homme d'affaires agaçant (William Hope). Mais lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrent à nouveau, le groupe est pris dans une boucle temporelle, et doit trouver un moyen de sortir de cet hôpital soudain de plus en plus décrépit, hanté par des créatures démoniaques et meurtrières. 

Un film d'horreur finlandais financé et construit autour du groupe de hard rock Lordi, dont les membres tiennent là le rôle des monstres hantant l'hôpital. Et de la même manière qu'en 1978, KISS avait joué dans un film à leur gloire, KISS Meets the Phantom of the Park, ici, c'est Lordi qui fait son show, et il ne faut donc pas s'attendre à un long-métrage d'horreur 100% sérieux et terrifiant.

D'ailleurs, conscient de cette optique décomplexée et auto-promotionnelle du film, j'avais dit cela en 2009, lorsque j'avais vu le film pour la première fois :

J'ai bien aimé. En même temps, je partais sans aucune attente, ayant déjà goûté aux films-véhicules-pour-groupe-de-rock-en-costumes, et compte tenu du budget limité du métrage. Et au final, on se retrouve avec un Silent Hill-like, qui réussit à instaurer une ambiance presque plus efficace que le film de Gans, avec un budget plus de dix fois moindre.

Alors d'accord, le rythme est assez lent, se prêtant clairement plus à un visionnage sur téléviseur qu'en festival, et pour le coup, les costumes de Lordi & co auraient pu bénéficier d'un petit ravalement de façade avant de passer à l'écran. Mais bon, je ne me suis pas ennuyé, c'est visuellement réussi, les acteurs sont au pire moyens, et les idées du scénario (boucle temporelle, nombre de survivants qui décroit en même temps que le nombre d'étages, etc) sont plutôt sympas.

Ça ne révolutionnera pas le genre, et l'absence d'explications à la fin (même si on peut sans problème échafauder des théories à partir des infos données dans le film) en agacera plus d'un, mais moi ça ne m'a pas dérangé.  Zou, 4/6

Avec un peu de recul, cependant, je me dois de revoir cet avis à la baisse. Les paragraphes ci-dessus restent tout à fait valables à mes yeux, l'ambiance et le rendu visuel étant deux des points forts du métrage, mais... le film n'est que moyen.

Je placerais ainsi un bémol rétro-actif sur l'interprétation des acteurs, assez inégaux : si le père de famille est un peu transparent, mais correct, que Bennett est toujours mimi tout plein dans un rôle peu évident, et que tant le SDF que l'homme d'affaires sont bien interprétés, l'infirmière et le garde de sécurité sont assez faux, de manière consistante. Assez dommage, à vrai dire, et l'on peut se demander si ce n'est pas le fait d'un tournage anglophone, dirigé par un réalisateur finlandais.

Et c'est cette interprétation (ainsi que les costumes de Lordi, qui auraient vraiment eu besoin d'une upgrade) qui tire cette maison hantée de fête foraine vers le bas.

Dommage, parce qu'en revoyant le film avec en mémoire quelques scènes, on parvient un peu plus à deviner le pourquoi du comment, entre la fillette coincée dans cette boucle, et qui ne parvient pas à s'en défaire, choisissant toujours le crayon rouge au lieu du bleu ; tout le symbolisme, et les échanges entre le SDF et la fillette ; l'autisme de celle-ci, inhérent à son don ; le renvoi de la scène du parking à un conte finlandais ; la mort finale de la petite, qui lui permet de chasser les ténèbres et de redémarre la boucle une nouvelle fois, en faisant cette fois-ci les bons choix, etc... il y a de quoi interpréter le métrage, qui joue vraiment la carte des sous-entendus.

Mais bon... ça ne révolutionnera effectivement pas le genre : les ambitions créatives sont là, l'efficacité et l'envergure probablement pas. Reste que je ne me suis toujours pas ennuyé.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 27 - Zombieworld (2015)

Publié le 1 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Anthologie, Comédie

Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Zombieworld :

Histoire de continuer dans les navets zombiesques, zou, Zombieworld, une anthologie-compilation de courts d'une durée très variable (deux ou trois minutes à 15-20), dans laquelle divers réalisateurs et scénaristes issus des quatre coins du globe racontent l'apocalypse zombie à leur manière, sous l'égide de Dread Central.

Alors déjà, avant de commencer, je tiens à préciser que certaines copies du métrage sorties en Blu-Ray (lesquelles ? Débrouillez vous !) ne contiennent pas, probablement pour des questions de droit, les deux meilleurs courts-métrages du lot, tous deux espagnols, et tous deux plus longs que la moyenne.

Je parle ici de Fist of Jesus (disponible sur Youtube), qui nous montre un Jesus nonchalant qui ramène Lazarus à la vie, et déclenche ainsi par erreur une invasion de zombies en Galilée. Assisté du trouillard Judas, Jesus doit alors se battre à mains nues (et à grands coups de poissons et de croix) comme une armée de morts-vivants nonsensiques : c'est fun, c'est très Braindead dans l'esprit, c'est décomplexé, bref, ça fait plaisir ; l'autre court, c'est Brutal Relax, lui aussi visible sur Youtube, et qui nous montre les vacances à la plage d'un psychopathe berserker en manque de détente. Forcément, il tombe en pleine invasion de zombies-démons aquatiques verdâtres, et le tout dégénère en un massacre organisé, et en une bagarre anthologique (tournée générale de baffes à la Bud Spencer pour tout le monde) sur le sable.

En résumé, deux courts-métrages au budget pas forcément très généreux, mais bien construits, distrayants et originaux.

On ne peut malheureusement pas en dire autant du reste du film, particulièrement médiocre et peu inspiré.

Dark Times est ainsi un court filmé en vue subjective, relativement dynamique, mais qui reste assez bateau ; d'autant que Dead Rush (le court ayant inspiré le film du même nom) arrive un peu plus tard dans ce Zombieworld, et propose exactement la même chose, pas forcément en mieux, et en tout aussi mollasson que la version long-métrage.

I am Lonely, court irlandais, lorgne fortement sur Shaun of the Dead, en proposant le monologue d'un homme qui se retrouve seul après la mort de son colocataire. Gros bof ; Dead Stop montre la mort d'un agent de police vue depuis la caméra embarquée de sa voiture... et c'est tout ; Home présente la survie d'une jeune femme australienne, seule dans une ferme, et qui garde son fiancé zombifié enchaîné dans une pièce : quelques moments inintéressants, mais c'est assez mal filmé dans l'action.

Teleportal est ultra-fauché, et montre un joueur de FPS se faire aspirer dans son jeu de zombies, pour y mourir aussitôt : le court dure encore moins longtemps que cette phrase, donc pas grand chose à en dire, franchement ; Marathon Apocalypse, qui arrive durant le générique de fin, se limite à la course d'une jeune femme dans les bois.

Certified, le meilleur du lot, sur un postier qui apporte une lettre recommandée à une maison isolée, et est accueilli par une petite fille ayant une histoire macabre à raconter, est aussi le seul à ne pas avoir de zombies, et à se rapprocher d'un Contes de la Crypte, avec un rendu visuel bien plus professionnel que la moyenne ; How to Survive the Zombie Apocalypse, un trio de courts en provenance des pays de l'Est, est une sorte de Zombieland fauché, ultra-dérivatif, et pas très drôle ; et Zombie News, le fil conducteur du métrage, montre un présentateur tv se transformer lentement en zombie à mesure que l'apocalypse zombie se prolonge, et qu'il doit tenir l'antenne. De la comédie pas drôle, et prévisible.

D'ailleurs, c'est ça le vrai fil conducteur de ce Zombieworld : l'absence d'idées, l'absence d'originalité, l'absence de rythme... et l'absence de budget (mais ça, ça se comprend). Quand les meilleurs segments d'une telle anthologie sont ceux qui ne sont pas inclus dans le produit final, et dans une moindre mesure, celui qui ne parle pas vraiment de zombies, autant dire que c'est un échec retentissant.

1/6 (pour la copie que j'ai vue, dans son ensemble ; les meilleurs courts méritent un bon 4/6 individuel)

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Un film, un jour (ou presque) #1182 : Ad Astra (2019)

Publié le 10 Avril 2020 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Review, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Ad Astra (2019) :

Lorsque la Terre est victime d'impulsions électro-magnétiques récurrentes issues de l'espace, Roy McBride (Brad Pitt), un astronaute stoïque et impassible, est recruté pour partir à l'autre bout du système solaire, afin d'y retrouver son père Clifford (Tommy Lee Jones), porté disparu lors d'une mission vers Neptune à la recherche de l'existence d'une forme de vie extraterrestre ; un Clifford qui pourrait bien être responsable de ces impulsions destructrices, et que Roy n'a pas revu depuis son adolescence...

Après The Lost City of Z, je crois que c'est désormais très clair : je n'accroche pas au style James Gray, réalisateur et co-scénariste de ce métrage. Un métrage qui, sous prétexte de raconter une grande aventure spatiale dans la lignée de Solaris, Interstellar, Gravity, 2001, et tutti quanti, narre en fait le parcours d'un homme seul, froid et distant, qui a consacré sa vie à son travail, et qui est alors confronté à son père, aux choix similaires et à la réputation écrasante. Une quête de sens contemplative, un face à face avec la solitude, une redécouverte des émotions masculines, une confrontation des thématiques de l'abandon, de la vulnérabilité, etc, etc, etc : on peut voir plein de choses dans Ad Astra.

Le problème, en fait, c'est que toutes ces choses sont a) amenées avec la subtilité d'un tractopelle (la voix off constante de Brad Pitt, ses examens psychiatriques, les platitudes lénifiantes que le script lui fait dire, les références symboliques...) et b) qu'elles ont toutes été abordées ailleurs, parfois sous d'autres angles, et en mieux.

C'est bien simple, Ad Astra m'a constamment renvoyé aux références citées plus haut (ainsi qu'à Apocalypse Now), mais à aucun moment je me suis dit "tiens, c'est une approche intéressante de telle ou telle thématique". Paradoxalement, ce sont dans les à côtés que le film m'a le plus intéressé : sa séquence sur la Lune, avec les pirates, m'a un peu rappelé les bandes dessinées de Picsou et compagnie à la recherche de roches précieuses, un petit côté pulp pas désagréable du tout, mais bien trop bref ; sa représentation du voyage spatial comme une industrie ultra-commerciale, avec de grandes enseignes, etc, m'a intrigué.

Malheureusement, tout tourne autour de McBride, de sa dépression et de son traumatisme œdipien, et en retour, tout le reste en pâtit : l'aspect scientifique du film est une vaste pantalonnade à géométrie variable (un peu comme la fidélité historique de City of Z), les personnages secondaires sont tous sous-développés (Donald Sutherland, Ruth Negga, Liv Tyler) ou délibérément abêtis (l'équipage de la fusée martienne), le rythme est (au mieux) nonchalant, avec une ou deux séquences d'action un peu forcées et placées çà et là pour réveiller le spectateur (la Lune, donc, mais aussi le singe), et Gray semble totalement adhérer à une philosophie opposée au "show, don't tell" que l'on recommande aux réalisateurs, puisqu'il passe son temps à expliquer verbatim les sentiments, les gestes et la psychologie de son héros, plutôt que de laisser le spectateur tirer ses propres conclusions des images.

En résumé, autant je n'ai absolument rien à reprocher au film sur son aspect visuel (c'est beau, c'est maîtrisé, c'est spectaculaire - nettement moins sur petit écran, cela dit) mais tout le reste m'a laissé de marbre, et pas parce que "je n'ai rien compris". J'ai compris le fond du film, mais je l'ai trouvé le tout vraiment générique - et honnêtement, je commence à en avoir un peu assez de ce type de métrages, façon "un homme paumé part à l'autre bout du monde/de l'univers pour faire sa psychanalyse et trouver, au final, une sorte de paix intérieure".

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #1140 - QUINZAINE SAINT VALENTIN : Amour et quiproquos (2006) & Crash Pad (2017)

Publié le 15 Février 2020 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, St Valentin, Hallmark, Télévision

Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...

Amour et quiproquos (Anything for Love - 2006) :

Cadre dans l'immobilier à Chicago, Katherine Benson (Erika Christensen)  ne pense qu'à son métier, et n'a pas le temps de trouver l'amour. Jusqu'à ce que son assistante, Debbie (Ali Liebert), l'inscrive sur un site de rencontre, en utilisant sa propre identité. Ailleurs, Jack (Paul Greene), infirmier célibataire, connaît le même sort lorsque son meilleur ami Reggie (Patrick Gilmore) lui crée un profil imaginaire. Bientôt, Katherine et Jack se rencontrent, et tombent amoureux... mais chacun ignore la véritable identité de l'autre, et Charles (Antonion Cupo), l'ex de Katherine, est bien décidé à faire tout capoter.

Un téléfilm Hallmark assez frustrant, car évitant bon nombre de clichés pendant 50 minutes, et se montrant alors assez agréable à suivre, avec un couple qui se forme, qui a de l'alchimie, des personnages principaux agréablement développés, et une Ali Liebert toujours éminemment attachante.

Et puis, à partir de cette barre des 50 minutes (où se produit une crise cardiaque particulièrement forcée), le script commence à vraiment prendre l'eau de toute part, à enchaîner les quiproquos artificiels, les coïncidences, les mensonges, et à ramener l'ex et sa vengeance terriblement bancale. Sans oublier Reggie, le meilleur pote bedonnant aux techniques de drague foireuses, mais qui séduit pourtant le personnage d'Ali Liebert au premier coup d’œil. On se demande encore comment.

En somme, il y a ici une grosse moitié de film sympathique, qui s'écroule cependant dans la seconde partie, et qui finit juste en dessous de la moyenne. Dommage.

2.75/6

Crash Pad (2017) :

Lorsque Morgan (Christina Applegate), la femme plus âgée avec laquelle il a une aventure, lui explique qu'elle est mariée à Grady (Thomas Haden Church), et que cette histoire extraconjugale ne peut pas durer, Stensland (Domhnall Gleeson), un loser paumé et glandeur, s'indigne. Bien décidé à se venger, il finit cependant par sympathiser avec un Grady meurtri, qui finit par s'installer dans l'appartement miteux du jeune homme, et en profite pour lui montrer ce qu'est la vie d'un homme, un vrai.

Un métrage indépendant qui n'est pas vraiment une rom-com, mais plutôt une stoner/slacker comedy  reposant cependant intégralement sur l'amour et les sentiments éprouvés par les membres de ce triangle amoureux déjanté et improbable.

À partir de là, c'est au spectateur de voir s'il adhère ou non à ce mélange très particulier, qui se repose intégralement sur la bonne alchimie de son trio principal (et de Nina Dobrev, qui fait à peine plus que de la figuration) : avec son parcours semi-rédemptif à la conclusion évidente (le couple se réconcilie, Stensland se rapproche de Dobrev), le film mise tout sur le décalage provoqué par cet Irlandais glandeur plongé dans une intrigue digne d'une sitcom américaine, et contraint de cohabiter avec un macho américain à grosse moustache.

Le problème, en fait, c'est que le ton décomplexé et caricatural du film rend son protagoniste geignard et immature immédiatement antipathique, et que, du moins en ce qui me concerne, je n'ai jamais vraiment adhéré au ton du métrage (malgré ses occasionnelles séquences amusantes et inventives).

Un bon gros bof, en ce qui me concerne, malgré une interprétation compétente et des caméos de Britt Irvin et d'Aliyah O'Brien.

2.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo - La Treizième Dimension (The Twilight Zone 2002) - troisième partie

Publié le 25 Juillet 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Horreur, Fantastique, Science-Fiction, Drame, Comédie, Thriller, Anthologie, UPN

Suite du passage en revue de la seule et unique saison de The Twilight Zone 2002, remake/relaunch de la mythique série de Rod Serling :

1x23 : Un livreur malchanceux (Christopher Titus) découvre après un accident que tous ses problèmes sont provoqués par un homme en combinaison orange, employé d'une énorme bureaucratie du destin. Pas vraiment de chute ou de fin digne de ce nom, dommage, c'était sympathique.

1x24 : Un malade au stade terminal a un accident au cours de son ultime course à la Fast & Furious, dont il sort guéri, au prix de la vie de son meilleur ami, qui pilotait. Jacob's Ladder, ze riteurn, donc pas grand intérêt.  

1x25 : Method Man en voyant, Linda Cardellini en journaliste qui se tourne vers la voyance pour décider de son avenir, et en devient accro. Le Satan de The Collector en gay flamboyant est icon_mrgreen.gif, le reste est assez quelconque, mais Cardellini porte tout l'épisode sur ses épaules.

1x26 : Une fleuriste harcelée par un homme bizarre qui lui annonce qu'il veut la tuer... mais quand elle vérifie, il s'avère que le mec en question n'a jamais bougé de la boutique où il travaille. Assez bof, niveau intérêt. Pas de rythme.

1x27 : Un rappeur millionnaire a des flashbacks d'une vie dans laquelle il est en prison et assassin... et évidemment, on devine bientôt que tout le twist de l'épisode repose là dessus, et que sa vraie vie n'est pas celle qu'il pense... téléphoné au possible.

1x28 : Voilà enfin un épisode très réussi ! Eddie Kaye Thomas et Marisa blush.gif Coughlan entrent en possession d'un magnétophone permettant de remonter 5 minutes dans le passé... dont acte, pour tricher au casino... Très chouette, et signé d'un scénariste de Deep Space 9. icon_mrgreen.gif

1x29 : Un taggeur tue un peintre de rue pour pouvoir entrer dans un gang, et il a des remords lorsque le meurtre apparaît en peinture sur un des murs de la ville. Franchement ? Ras-le-bol des histoires de criminels et de gangs afro-américains... pas passionnant, en plus.

1x30 : Une institutrice commence soudain à voir des lueurs annonçant la mort de certains de ses élèves. Elle tente alors d'empêcher un nouveau Columbine. Pas mauvais, bien qu'un peu classique et prévisible.

1x31 : Une suite directe d'un des épisodes de la série classique, celui avec le gamin omnipotent et colérique qui martyrise une petite ville. Bill Mumy (Lennier !) reprend son rôle de quand il était petit, et sa fille joue le rôle de sa fille (elle est mimi tout plein, la petite Mumy), qui a des pouvoirs plus puissants que son père. Un très bon épisode sans morale ou twist particulier, écrit par Behr, de DS9 icon_mrgreen.gif

1x32 : Second remake d'un épisode classique, Les Monstres de Maple Street. L'original était excellent dans sa description de la Red Scare, celui-ci joue plus sur la paranoïa post-11/09, la peur du terrorisme, et le climat de haine que ça provoque. Pas mauvais, mais l'adaptation contemporaine, les effets de réalisation ratés, et le changement de twist final, qui perd énormément de sa force, le rendent beaucoup moins efficace que l'original. Andrew McCarthy est excellent.

1x33 : Épisode écrit, réalisé et interprété par Eriq LaSalle, sur un malade au stade terminal, qui, après un accident, se retrouve à Memphis, la veille de l'assassinat de Martin Luther King, et doit choisir entre venir en aide à King, ou aider la famille qui l'a recueilli. Plutôt réussi.

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo : Psych 2 - Lassie Come Home (2020)

Publié le 31 Juillet 2021 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Policier, Review, Télévision, USA

Victime d'une production chamboulée par l'accident vasculaire cérébral de Tim Omundson au début du tournage, et ayant amené une réécriture complète, à la dernière minute, de son script, le premier long-métrage adapté de la série Psych : Enquêteur Malgré Lui (2017) était sympathique, mais relativement brouillon, et un peu frustrant - on était en effet plus proche d'un épisode XXL de la série, aux longueurs laissées intactes, que d'un véritable film conçu et rythmé comme tel.

3 ans plus tard, toute l'équipe remet cependant le couvert, avec cette fois-ci un Omundson en bien meilleure forme...

Psych 2 - Lassie Come Home (2020) :

Abattu de plusieurs balles et victime d'une rupture d'anévrisme, Lassiter (Tim Omundson) se remet lentement dans une clinique spécialisée. Mais rapidement, il affirme y être le témoin d'événements étranges : parce que personne ne le croit, il se tourne vers Shawn (James Roday) et Gus (Dulé Hill), trop contents de pouvoir mener l'enquête...

Et c'est ainsi autour d'Omundson que s'articule l'intrigue de ce second téléfilm, une intrigue finalement assez anecdotique et prévisible, qui passe un peu au second plan de l'émotion suscitée par le sort de Lassie.

En effet, un peu comme lors du premier film, on retrouve ici des problèmes récurrents au Psych version XXL, dépourvu d'un véritable cadre narratif et des limites imposées par le format télévisuel court de 45 minutes : libérée de ce cahier des charges imposant une structure policière plus rigoureuse, la production se fait plaisir, pour le meilleur et pour le pire, quitte à s'éparpiller.

Au niveau des guests, notamment, avec entre autres Sarah Chalke en infirmière, Joel McHale dans le rôle du père de Lassiter (jolie réinvention du gimmick des flashbacks sur l'enfance, d'ailleurs, qui voit ici ces souvenirs se centrer sur Lassie et son paternel), Allison Miller (qui joue avec Roday dans A Million Little Things) dans un petit rôle anecdotique, et Richard Schiff en chef de clinique. Des apparitions, y compris des habitués de la série (Jimmy Simpson, Kirsten Nelson, Sage Brocklebank, Kristy Swanson, Kurt Fuller, Corbin Bernsen), qui sont fréquemment de l'ordre du caméo éclair, uniquement là pour plaire aux fans...

Mais c'est surtout au niveau de l'intrigue que l'on sent un manque de rigueur assez clair : du postulat de "Lassie est en convalescence et nous fait une variation - potentiellement surnaturelle - de Fenêtre sur cour", le téléfilm ne fait pas grand chose, probablement limité par l'état d'Omundson. En effet, même si celui-ci s'est déjà bien remis, et que son interprétation est tout à fait honorable, on le sent parfois fatigué ou ralenti, et il est compréhensible que les scénaristes aient préféré l'épargner.

Ce qui se traduit, cependant, par une multiplication de sous-intrigues parallèles séparant les personnages : Shawn et Gus chez les Norvégiens, l'enquête de Jules, la petite-amie de Gus qui est jalouse, la promotion de Vick, etc, etc, etc., autant de sous-intrigues qui auraient probablement occupé une scène ou deux dans un épisode normal, mais qui ici, sont délayées jusqu'à casser le rythme global.

Ajoutez à cela une certaine prédictibilité dans les divers rebondissements de ces intrigues (la grossesse, notamment), et une enquête finalement pas très intéressante, et voilà, un scénario qui ne restera pas dans les mémoires.

Et pourtant, difficile d'en vouloir à la série lorsque le programme nous offre, en guise de conclusion, une scène touchante de Lassie retrouvant sa compagne : on comprend alors que ce qui a motivé l'existence de ce Psych 2 n'était pas tant une envie de raconter une nouvelle enquête de la bande qu'un besoin d'exorciser l'accident vasculaire cérébral de Tim Omundson (tous les dialogues de Lassiter ont ainsi un second degré de lecture poignant, IRL), et de fêter publiquement son retour à l'écran au sein de la famille Psych.

De quoi se rassurer, rassurer Omundson, et rassurer les fans. Et rien que pour ça (et parce que malgré tout, ça reste très sympathique à suivre), ce Psych 2 vaut le coup d'œil.

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Critiques éclair - Star Wars : Le Livre de Boba Fett - 1x01-02 (2021)

Publié le 15 Janvier 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Disney, Les bilans de Lurdo, Science Fiction, Science-Fiction, Review, Télévision, USA, Star Wars, Boba Fett

Après le succès et la hype de la série Le Mandalorien, toute l'équipe de la série remet le couvert pour Star Wars : Le Livre de Boba Fett, une série en sept épisodes centrée... sur Boba Fett, forcément. Place au mercenaire culte, donc, pour un programme chapeauté par Robert Rodriguez, supposé raconter comment Fett s'établit sur Tatooine et reprend la place laissée vacante par la mort de Jabba et de Bib Fortuna.

Star Wars : Le Livre de Boba Fett - 1x01-02 (The Book of Boba Fett, season 1 - 2021) :

- 1x01 - Alors que Boba Fett (Temuera Morrisson) fait ses premiers pas à la tête de la pègre de Tatooine, il se remémore les instants les plus tragiques de sa vie, et notamment son séjour chez les Hommes des sables...

Mouais. Je dois dire que je partais avec certains à priori que ce premier épisode n'a pas su me faire oublier. Déjà, parce que (comme je l'ai déjà dit il y a un bon moment, aux débuts du Mandalorien), Boba Fett ne m'intéresse pas particulièrement, en tant que personnage. Et le fait de revoir ou de découvrir ici, en flashbacks, la manière dont il a vu le jour, ou comment il s'est tiré du Sarlacc (assez peu probant visuellement, d'ailleurs), ne m'intéresse pas forcément, ni n'apporte grand chose au personnage.

Oui, Boba Fett est un mercenaire qui se tire de tout, mais bizarrement, ça ne passionne pas. Il faut dire aussi que les scènes d'actions ne sont pas forcément toutes convaincantes : un peu trop de parkour basique, un peu trop de Temuera vieillissant qui souffre à maintenir le rythme de l'action, une illustration musicale peu mémorable, et une mise en images qui sent parfois un peu trop le studio (l'évasion de Fett au clair de lune)...

Bref, j'ai trouvé ce premier épisode tout à fait regardable, mais un peu quelconque. En espérant que ça décolle rapidement. 

(par contre, j'ai apprécié le monstre à quatre bras, qui renvoyait directement à Ray Harryhausen)

- 1x02 - Boba Fett tente de trouver qui a envoyé des assassins à ses trousses, et tombe sur des jumeaux Hutt ; en parallèle, il se souvient de son temps passé auprès des Hommes des sables...

Plus que jamais, la série continue à entretenir sa parenté avec le western, et plus que jamais, je reste un peu dubitatif.

D'autant qu'ici, on est pas loin de Danse avec les loups dans l'espace : Boba sympathise avec les Indiens Tuskens, Boba apprend leurs us et coutumes, Boba apprend leur langue et leur manière de se battre, Boba leur apprend comment chevaucher des motos volantes, Boba les organise et les mène dans une attaque sur un train, Boba part en voyage initiatique hallucinatoire, Boba devient un Tusken, Boba danse avec eux autour du feu, etc...

On est dans un chemin bien balisé, pas toujours bien rythmé, occasionnellement réussi (l'attaque du train), mais globalement assez prévisible et attendu (Boba qui va casser du biker dans un diner, mouais). D'autant que par endroits, ça rappelle fortement ce que le Mandalorien a déjà fait - la fascination de la série pour la fabrication rituelle de sa tenue et de son arme, le concept du mercenaire qui apprend aux autochtones à se battre, et ainsi de suite.

Pas nécessairement mauvais, en soi, mais pas ultra convaincant non plus, et la structure présent + flashbacks est parfois assez frustrante. On verra la suite, et si Krrsantan le wookie est bien utilisé.

(à suivre...)

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Blog Update ! - Janvier 2022

Publié le 31 Janvier 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, Update

À nouveau un mois de transition sur le blog des Téléphages Anonymes, voire même, pour être plus précis, une quinzaine de jours de transition, faisant le pont entre la fin de la Christmas Yulefest 2021, et la Quinzaine Saint Valentin à venir...

#1552 : Un After mortel (2021) - 3/6

#1553 : Spider-Man - No Way Home (2021) - 4/6

#1554 : Les Bouchetrous (2021) - 2.25/6

#1555 : Mourir peut attendre (2021) - 2.75/6

#1556 : 15 Minutes of Shame (2021) - 2.25/6

#1557 : The Gamechangers (2015) - 2/6

#1558 : Matrix Resurrections (2021) - 2.25/6

#1559 : Kate (2021) - 2.5/6

#1560 : Shanghaï Express (1986) - 3.5/6

#1561 : Steve, bête de combat (2021) - 2.5/6

#1562 : Don't Look Up - Déni Cosmique (2021) - 3/6

#1563 : You May Be Pretty but I Am Beautiful (2019) - 4.25/6

#1564 : Prisoners of the Ghostland (2021) - 2/6

#1565 : Les Éternels (2021) - 2.75/6

#1566 : Encanto (2021) - 3.75/6

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# Bilan :

Une grosse quinzaine de rattrapage, donc, notamment en matière de grosses sorties/de blockbusters ratés en fin d'année dernière - et ce, avec des résultats assez mitigés, puisque ni le James Bond, ni Matrix 4, ni les Éternels ou un Don't Look Up au buzz conséquent n'auront su me séduire, souffrant de défauts trop évidents pour emporter mon adhésion.

Cela dit, je suis resté aussi très circonspect devant Encanto, notamment au niveau musical, alors que s'il y a bien un point qui a emporté l'adhésion, en ligne, c'est cet aspect... m'enfin bon.

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# Film(s) du mois :

You may be pretty but I am beautiful, un documentaire intéressant et instructif sur une figure excentrique mais à l'influence palpable sur le monde du catch ; Spider-man : No Way Home, le final de la trilogie Marvel consacrée au tisseur, un film bourré de fanservice (peut être trop) mais respectueux de l'histoire du personnage, et qui ne perd jamais son noyau émotionnel.

# Flop(s) du mois :

The Gamechangers, un docu-fiction retraçant approximativement les scandales autour de la franchise GTA ; Prisoners of the Ghostland, un film nonsensique sur Nicolas Cage qui crie "TESTICULE" ; Matrix Resurrections, totalement inutile ; et les Éternels, un faux pas de Marvel qui peine à concilier ses ambitions cosmiques, l'approche indépendante et artistique de sa réalisatrice, et des personnages assez peu intéressants...

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# Petit écran :

Beaucoup d'espace et un peu de Marvel, ce mois-ci, au niveau petit-écran, entre une première saison de Hawkeye plutôt appréciable (bien qu'avec quelques défauts, notamment un personnage d'Echo un peu quelconque), une reprise quelconque de Star Trek Discovery (sans surprise), une première moitié de saison assez générique de Star Trek Prodigy, et les quatre premiers épisodes de Star Wars : le livre de Boba Fett, qui ont clairement peiné à me passionner. Sans oublier la seconde moitié des Maîtres de l'Univers - Révélation de Kevin Smith, toujours imparfait, mais qui redresse un peu la barre.

 

Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.

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# À venir :

En février, comme tous les ans, la romance revient avec la quinzaine Saint Valentin, mais avant cela, une petite semaine de chauffe, avec quelques métrages et séries plus classiques (Last Night in Soho, Sing 2, Boba Fett, Star Trek Discovery). Et fin février, retour à nouveau à un programme plus normal, pour finir ce mois plus court que la moyenne...

 

Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1518 : Snake Eyes (2021)

Publié le 31 Août 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Snake Eyes (Snake Eyes : G.I. Joe Origins - 2021) :

Dévoré par la vengeance, "Snake Eyes" (Henry Golding) ne souhaite qu'une chose : venger son père, assassiné par un criminel lorsque le jeune homme était enfant. Recruté par Kenta (Takehiro Hira), un yakuza qui lui promet de l'aider dans sa quête de vengeance, Snake Eyes joue désormais les trafiquants d'armes à Los Angeles. Jusqu'à ce qu'il croise le chemin de Tommy (Andrew Koji), dont le clan ninja des Arashikage cherche à faire tomber Kenta : les deux hommes sympathisent, et Snake Eyes rejoint le clan pour s'y entraîner... et pour l'infiltrer pour le compte de Kenta.

Aïe. Les deux précédents longs-métrages GI Joe étaient loin d'être des chefs d'œuvre (voir mes critiques ici et ), et je n'ai même pas de véritable intérêt ou nostalgie pour le personnage de Snake Eyes, mais cette origin story rate totalement le coche à mes yeux.

En même temps, partir d'un personnage de ninja muet, couvert de noir des pieds à la tête, un guerrier solitaire accompagné de son chien loup, et arriver au personnage incarné par Henry Golding... c'était un choix créatif audacieux.

Pas forcément très judicieux, mais audacieux.

Parce que si certaines grandes lignes du background de Snake Eyes sont respectées (le traumatisme du personnage, sa relation avec le clan Arashikage et avec Tommy, la structure du clan), le film parvient à ignorer le reste (oubliés le silence et le loup, ainsi que le masque, qui n'arrive qu'à la toute fin ; oublié le passé de militaire) et à faire de Snake Eyes un personnage tout simplement antipathique, obsédé par la vengeance, qui trahit sa famille d'adoption pour parvenir à ses fins... là où Storm Shadow, traditionnellement le méchant de l'histoire, apparaît sous un jour nettement plus sympathique, et suscite l'empathie du spectateur.

C'est un peu paradoxal, je dois dire : on se retrouve donc avec un blockbuster d'action dont le héros est en réalité un anti-héros jamais attachant ou intéressant, et qui n'a aucune alchimie avec les autres personnages. Sa caractérisation est donc aux fraises, la manière dont il reçoit son nom aussi, mais quelque part, ce n'est pas surprenant : écrit par le scénariste de nombreuses suites DTV Disney, du reboot de Charlie's Angels (aïe), du Hercule de The Rock (re-aïe), de la suite de Blanche-Neige et le Chasseur (zzzz) et de l'adaptation live de La Belle et la Bête (re-re-aïe), et réalisé par Robert Schwentke (RIPD, les suites de Divergent...), Snake Eyes est d'une platitude confondante, constamment victime des mauvais instincts et de l'incompétence de sa production.

C'est bien simple, pendant une bonne heure, voire plus (les deux tiers du film, en fait), le métrage n'est jamais intéressant, assez mal filmé (beaucoup de caméra portée tremblotante, de plans ultra-serrés déformant les visages), visuellement plutôt laid (des néons partout) et dépourvu de la moindre énergie... ce qui est problématique pour un film d'action.

Ça décolle cependant un peu durant la dernière demi-heure, qui concentre un maximum d'action débridée et explosive (tout en insérant au forceps les personnages de la Baronne et de Scarlett, pas ultra-convaincants), mais c'est un peu trop tard, et même là, les problèmes de mise en image de l'action restent présents (tout comme une incapacité à capitaliser sur les idées les plus comic-book du film - serpents géants, vieux maîtres ninjas qui se camouflent, pierre magique...).

Tout le monde a beau faire de son mieux à l'écran, ça ne suffit pas, et je dois avouer que je me suis rarement autant ennuyé devant un film d'arts martiaux et de ninjas. Après, si l'inversion des rôles Snake/Tommy avait été voulue, ça aurait pu être intéressant d'un point de vue créatif...

2/6

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