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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour "home alone"

Un film, un jour (ou presque) #1794 : SEMAINE IRLANDE - Blackbird (2022)

Publié le 18 Mars 2023 par Lurdo dans Thriller, Action, Drame, Cinéma, Critiques éclair, Irlande, USA, St Patrick, Romance, Review

Pendant une semaine, comme chaque année, les Téléphages Anonymes fêtent l'Irlande à l'occasion de la Saint Patrick, le 17 mars !

Blackbird (2022) :

Victor Blakley (Michael Flatley), un ancien espion de choc irlandais, a pris sa retraite après une tragédie qui l'a marqué, et tient désormais un hôtel et nightclub distingué dans les Caraïbes. Mais lorsqu'un dangereux terroriste (Eric Roberts) prend une chambre, avec à son bras une ancienne flamme et collègue (Nicole Evans) de Blakley, ce dernier est contraint de replonger dans le monde de l'espionnage international...

Techniquement un film de 2018 resté dans les placards tout ce temps, Blackbird est un vanity project écrit, réalisé et interprété par Michael Flatley (le danseur vedette et créateur de Riverdance et Lord of the Dance), dans lequel il s'image en ex-James Bond sexagénaire, tombeur irrésistible mais tourmenté, et badass capable de mettre KO des méchants bodybuildés en un coup de poing (ou hors champ, pour plus de facilités).

Un film qui a été la risée des critiques depuis son passage en festival, en 2018, et sa sortie en 2022... et qui, honnêtement, n'en méritait pas forcément tant. Oui, c'est un vanity project dans lequel Flatley se met constamment en valeur et se fait plaisir. Oui, c'est mou, les personnages secondaires ne jouent pas toujours très bien, il y a des clichés embarrassants (Blakley et son bras droit/homme à tout faire noir qui est le premier à mourir, les terroristes arabes clichés), et ce n'est pas franchement passionnant.

Et oui, dans l'absolu, ce n'est pas un bon film. Mais est-ce bien différent des trouzemille films d'action et autres thrillers qui sortent chaque année en vidéo, et dans lesquels des Michael Bergen, Eric Roberts et autres vieilles gloires tentent de faire illusion plutôt que de partir à la retraite ?

Non, pas vraiment, si ce n'est pour le nom et la carrière de l'acteur principal, immédiatement sujet de toutes les moqueries des journalistes, trop contents de faire, dans leurs gros titres, des jeux de mots faciles liés au passé de danseur de Flatley.

Comparer ce film à The Room (comme beaucoup de critiques l'ont fait avec cynisme) n'est pas justifié : Blackbird fait parfois presque illusion. Mais ce mérage est un film inabouti, sous-développé, jamais crédible et tout simplement médiocre. C'est déjà pas mal : pas la peine d'en rajouter dans les comparaisons abusives.

1.5/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Catch Review : WWE - Wrestlemania 33 (02/04/2017)

Publié le 3 Avril 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Catch, WWE

Comme tous les ans, Wrestlemania se veut le grand spectacle du monde du catch à destination des fans occasionnels, du grand public, et pas vraiment des fans hardcore de la discipline.

D'où la durée improbable (2h de pré-show, 5 heures de show), les interludes interminables, l'arène démesurée, la mise en scène, et les choix de booking les plus consensuels imaginables.

Reste que, bien que je n'aie pas grand intérêt dans la carte de cette année (sur papier, le kickoff show était nettement plus prometteur), on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise...

WWE Wrestlemania 33 - 03/04/2017 :

# Kickoff Show #

- Austin Aries vs Neville - Cruiserweight Title. Un match au potentiel gigantesque, avec deux hommes qui ont largement fait leurs preuves... et un match malheureusement en demi-teinte, clairement booké pour ne pas voler la vedette à la carte principale. On a donc deux hommes qui luttent à 50% de leurs capacités, pour ne pas dire au ralenti (le fameux "rythme WWE"), avec prise de repos à mi-match pour la coupure pub, transitions maladroites car n'étant pas effectuées à pleine vitesse, et déroulement égal du début à la fin, sans changements de cadence ou de niveau d'énergie. Décevant.

- Andre The Giant Memorial Battle Royale. Show et Strowman éliminent plein de monde, se font éjecter, et le reste du match perd immédiatement tout intérêt ou toute intrigue... et devient un gros coup de pub impliquant Mojo Riley et un footballeur américain (avec un ratage de la petite responsable de la sécurité qui tente de l'empêcher de rentrer dans le ring, avant qu'un troupeau d'arbitres ne débarque pour lui expliquer que c'est prévu). :facepalm:

- Baron Corbin vs Dean Ambrose, IC Title. Le public est totalement mort pour cet affrontement dont tout le monde se moque royalement, et qui se termine heureusement par une défaite de Corbin.

Un Kickoff Show des plus médiocres, alors que le potentiel d'un MOTN était là. Mais non, entre le match mollasson d'Aries/Neville (d'un autre côté, le web semble avoir trouvé ce match génialissime, donc je suis peut-être à côté de la plaque... ou alors je ne suis plus habitué au rythme WWE), la battle royale foireuse et le match intercontinental qui n'intéresse personne... la soirée commence mal.   

# Wrestlemania #

- New Day font leur entrée, en cosplay Final Fantasy (entendre Cole parler de Chocobo comme s'il savait ce que c'était = mdr), font leur numéro habituel, et heureusement, ça ne dure pas trop longtemps.

- AJ Styles vs Shane McMahon. AJ Styles en terrain conquis, forcément, pour un match prétexte qui, forcément (bis), n'allait pas battre des records de technique ou de maîtrise. Mais pour ce que c'était (une ouverture de carte, et un showcase pour les acrobaties de Shane), c'était un peu brouillon (du côté de Shane), mais pas désagréable à regarder. Rien d'exceptionnel, cela dit, et c'est toujours un peu frustrant de voir un talent comme AJ devoir vendre les coups et les prises approximatives d'un amateur, mais bon, au moins Shane se donne toujours à fond dans de tels matches.

- Chris Jericho vs Kevin Owens, US Title. Ce n'est pas l'affrontement me passionnant le plus, en théorie (le feud me laisse de marbre), mais au final, un match plutôt équilibré, et un résultat logique. 

- Bayley vs Charlotte vs Sasha vs Nia Jax, 4-way Elimination, Raw Women's Title. Bon premier tiers de match, jusqu'à l'élimination de Nia Jax. Ensuite, le match semble perdre son énergie et son rythme, enchaînant une élimination décevante de Sasha, et une fin de match assez faiblarde. Dommage. 

- Le Hall of Fame, et un Kurt Angle qui reçoit un accueil qui fait plaisir.

- Fatal 4-way Tag Ladder match. Retour "surprise" des Hardy Boys, et le match dégénère rapidement en un gros bordel amusant mais brouillon, dans lequel tout le monde a plus ou moins un moment pour briller sous les projecteurs... et qui se finit de manière frustrante (mais guère surprenante), avec des Hardy qui gagnent les ceintures après un spot dangereux de Jeff. Forcément.

- Cena/Nikki vs Maryse/Miz. J'avoue avoir bien ri en voyant que Mr et Mme Cena sont tous deux de trop grandes superstars pour faire une entrée commune, et ont tenu à des entrées séparées. *soupir* Un affrontement prévisible de bout en bout, y compris au niveau de sa conclusion, et de la demande en mariage qui suit. Mwé.

- HHH vs Rollins. Mwé (bis), que ce soit au niveau de la durée abusive du match, de l'entrée bien ridicule de HHH, de celle - minimaliste - de Rollins, de l'intrigue globale, ou du table bump très moyen de Steph. Pas du tout accroché.

- Pause musicale sans le moindre intérêt.

- Randy Orton vs Bray Wyatt, WWE Title. En parlant de trucs bien ridicules, toute la mise en scène de ce match (projection lumineuse de vers de terre sur le ring, vipère animée suivant - avec plus ou moins de mal - les pas d'Orton pendant son entrée), et le booking du tout, avec de l'action basique, et un Bray qui jobbe plus ou moins pour Orton.

- Goldberg vs Brock, WWE Universal Title. Sans surprise, le match retour de leur précédent affrontement de Mania XX, et donc le résultat opposé. Cela dit, pour le coup, avec un match de 5 minutes, les deux hommes ont fait ce qu'ils avaient à faire (= ils ont enchaîné les finishers, non stop), ni plus, ni moins. C'était ultra-bourrin, ultra-répétitif, et ultra-inutile, mais étrangement, j'ai trouvé ça assez amusant à regarder. Probablement parce que c'était assez bref. 

- Carmella vs Alexa vs Naomi vs Mickie vs Becki vs Natalya, SD Women's Title. Un bordel pas possible, laborieux, bancal, précipité et mal booké. Décevant.

- Undertaker vs Reigns. La fin d'une époque, et un match tout simplement pas à la hauteur, avec son reverse-tombstone botché, son Taker essoufflé, et son Roman Reigns... qui est Roman Reigns. Dire qu'on aurait pu avoir la même conclusion à la carrière de Taker, mais face à AJ Styles, après un match nettement meilleur... *soupir* J'ai bien aimé le post-match avec les adieux de Taker, cela dit.

 

Un Wrestlemania vraiment assez décevant, même en l'abordant avec des attentes particulièrement diminuées : le pré-show était médiocre (malgré ma déception, finalement, le match d'Aries n'était pas si mauvais, au vu du reste ^^), la première moitié du PPV était assez honorable, mais après le Ladder match, ça s'est lentement cassé la gueule, plombé par un booking idiot, par un rythme lourd au possible, et par un manque de mesure dans l'équilibre entre spectacle, mise en scène et action.

Bof.

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Les bilans de Sygbab - Farscape : saison 3 (2001-2002)

Publié le 5 Août 2017 par Sygbab dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Sygbab, Action, Aventure, Comédie, Drame, USA, Australie, Farscape, Science-Fiction

Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !

Farscape, saison 3 :

Cette troisième saison se démarque des deux précédentes en étant plus feuilletonnante, tout en donnant un coup de fouet aux loners puisque le dédoublement de Crichton est exploité à fond : l'équipage est scindé en deux groupes afin de constituer un équipage pour Moya et Talyn, et l'alternance des épisodes permet de suivre les aventures des uns et des autres.

Bien entendu, ils sont composés de telle sorte que leurs interactions provoquent des frictions, afin d'épicer un peu le tout. Sur le plan pratique, c'est également plus simple de gérer cinq personnages plutôt que dix... L'objectif de ce parti pris n'est pas uniquement d'apporter un côté ludique à la série puisque les scénaristes utilisent ce format pour approfondir la psyché de John ainsi que se relation avec Aeryn.

Mais avant que le groupe ne soit éclaté, il est encore au complet dans un premier tiers de saison déjà bien riche en évènements. Faisant directement suite à la fin de saison 2, le season premiere se déroule dans l'antre de Grunchlk. Outre l'étau qui se resserre autour de Crichton avec la présence d'un Scarran et surtout un Scorpius qui possède désormais la puce qui contient des informations sur la technologie des vortex, le plus marquant reste le sacrifice de Zhaan qui se condamne elle-même dans un futur proche, en faisant revenir Aeryn d'entre les morts.

Ce qui aurait pu passer pour un subterfuge la place en tant que protectrice de la vie de ses compagnons, et c'est sa condition qui va l'amener à les sauver une fois de plus dans le dyptique Self Inflicted Wounds.

Le niveau de spiritualité qu'elle a atteint lui permet d'effacer ses erreurs passées et la noirceur qui jadis l'a habitée, ainsi elle part en paix avec elle-même. La série perd alors un personnage aimant, et ce n'est pas sans conséquence sur le comportement de Stark, alors qu'il n'était déjà pas très stable lui qui n'était déjà pas très stable à force d'absorber une partie de l'âme et de la mémoire des personnes qu'il aide à passer dans l'au-delà.

Il finit par se mettre tout le monde à dos sur Talyn, et disparaît une fois de plus (cette fois-ci, les scénaristes pensent à l'expliquer...). Même si son traitement est chaotique, ce n'est pas forcément un mal : son âme tourmentée le rend attachant dans les scènes où il fait usage de son talent particulier, mais il peut vite être irritant quand il pète les plombs.

Il n'arrive cependant pas à la cheville de Jool, qui passe son temps à casser les pieds - et surtout les oreilles - de tout le monde. Mais comment lui en vouloir, elle qui se réveille plus de 22 ans après avoir été cryogénisée, loin de son monde et sur un vaisseau où personne ne lui facilite la tâche pour s'intégrer. Surtout pas Chiana, qui ne fait que la rabaisser.

Cette dernière a d'ailleurs couché avec Jothee pour s'éloigner de D'Argo, obligeant le fils du Luxan à quitter le vaisseau pour en apprendre plus sur les valeurs d'un peuple guerrier dont le courage, l'honneur et la loyauté sont des fondements... Ce qui laisse D'Argo esseulé, préférant passer la majeure partie de son temps à étudier le vaisseau qu'il a récupéré dans Suns and Lovers.

Les personnages de Farscape sont donc loin d'être parfaits, et font passer leurs intérêts avant celui des autres assez régulièrement (la preuve vivante de cet état de fait établi dès la première saison n'est autre que Rygel, peu avares en coups bas). Les rivalités ou divergences d'opinion qui peuvent exister donnent l'occasion aux scénaristes d'en jouer pour proposer de nouvelles situations.

Par exemple, les chamailleries incessantes de D'Argo et Crichton sont décryptées à la loupe et amènent les deux "épisodes concept" totalement délirants que sont Scratch N' Sniff - avec sa narration complètement éclatée et une réalisation qui donnent l'impression d'halluciner - et Revenging Angel, qui revisite les cartoons en étant truffé de détails hilarants.

Sur Talyn, c'est l'alliance forcée de Crichton et Crais qui est savoureuse, d'autant qu'elle permet de faire le point sur l'évolution des deux hommes. Dans le cas de l'ex-capitaine, il faut bien se rendre à l'évidence : c'est un homme désespéré, déchu d'une position importante, et qui trouve en Talyn un moyen d'expier ses péchés puisqu'il protège les Pacificateurs d'un des projets dont il était en charge et qui était censé avoir des répercussions militaires bénéfiques.

Leur lien de circonstance connaît son apogée dans le final, lorsqu'ils se sacrifient ensemble pour détruire le vaisseau de Scorpius. Cela règle définitivement les problèmes comportementaux de Talyn, qui n'aura jamais réussi à concilier les velléités guerrières de son ADN Pacificateur et le pacifisme de son ADN Leviathan. Si les personnages ne sont pas parfaits, il savent en tout cas être héroïques... Et Crichton, en a-t-il l'étoffe ?

Le diptyque Infinite Possibilities nous prouve que cela peut être le cas, mais quand les conditions sont réunies. Le Crichton de Moya est plus prudent car il ne risque pas sa vie inutilement et tente de saboter les recherches de Scorpius de l'intérieur. L'idée est de montrer que ce qui nous forge, ce sont avant tout les évènements que l'on vit, mais également les gens que l'on rencontre.

La comparaison de l'évolution des deux Crichton est assez parlante à cet égard : celui de Talyn est plus apaisé car il a trouvé de la stabilité auprès d'Aeryn (la pauvre n'est pas épargnée : poursuivie par sa mère qui finira par mourir, elle perd également l'homme de sa vie dans ses bras et doit ensuite endurer le calvaire de revoir son visage chaque jour lorsqu'elle retrouve son alter ego). De fait, il gère peut-être mieux Harvey.

Le clone de Scorpius est resté dans l'esprit de l'astronaute même après le retrait de la puce et a le don d'apparaître dans les endroits les plus incongrus de la mémoire de John, mais il se révèle être un atout en certaines occasions, notamment dans Different Destinations. Il y fait part d'une donnée intéressante : à partir du moment où des évènements passés sont assez proches de leur déroulement initial, l'intrusion de quelques personnes venues du futur n'aura que peu d'incidence car le temps se rectifiera de lui-même.

Farscape s'écarte le plus souvent de la science-fiction conventionnelle, mais quand la série s'y attarde c'est souvent intéressant et les fondamentaux du genre sont légion : voyage dans le temps, dimensions parallèles dans A Bug's Life, portail sur une autre dimension dans My Three Crichtons...

Cet élément s'ajoute à d'autres informations distillées au long de la saison, comme dans Self Inflicted Wounds. Moya entre en collision avec un vaisseau scientifique dans la zone turbulente d'un vortex - la région qui en sépare l'intérieur de l'espace normal - et l'un de ses membres apprend à John que chaque vortex comporte une faille qui se présente de manière périodique et que celle-ci permet de déboucher sur une multitude de mondes.

La Terre n'est d'ailleurs pas si loin... Une autre surprise - désagréable - l'attend : les vortex sont infestés de serpents qui ne sont visibles que lorsqu'il y a des changements de phase. Cela fait le pont avec les recherches de Scorpius, qui tente de mettre au point un appareil afin de conserver son intégrité physique lorsque ce phénomène se produit.

Crichton, quant à lui, est sur le point de solutionner les équations que les Anciens lui avaient fournies, avec l'aide de son alter ego décédé. En effet, ce savoir a été débloqué dans Infinite Possibilites, dans lequel Furlow réapparaît. Il empêche Scorpy de posséder cette technologie, mais ce n'est pas lui le véritable ennemi.

Comme le montre si bien le formidable épisode Incubus, l'hybride a des origines douloureuses et son éducation ne s'est pas faite dans la douceur ; la seule chose qui l'intéresse n'est pas de contrôler l'univers mais de prendre sa revanche sur les Scarrans.

John réalise alors qu'après avoir été chassé par Crais puis par Scorpius, il est devenu le centre d'intérêt d'une race violente qui ne reculera devant rien pour assouvir sa soif de domination grâce aux vortex. Et s'ils s'intéressent à lui, ils ne tarderont pas à trouver la Terre... Alors que ses compagnons vont retourner chez eux (Chiana souhaiterait rejoindre la résistance Nébari menée par son frère, Rygel se voit déjà reprendre possession du trône de Dominar, D'Argo est déterminé à partir à la recherche de Macton), l'étau se resserre une fois de plus sur lui. Seulement, la Terre ne sera pas forcément le seul élément dans la balance, car Aeryn ést enceinte. Aura-t-il les épaules assez solides pour supporter cette pression ?

Que ce soit au niveau du développement des personnages ou de la mythologie, de la construction de la saison ou même de l'intérêt de chaque épisode, cette saison surpasse largement les deux premières. La série est définitivement lancée, et le potentiel est exploité à son maximum pour donner à la série une dimension épique.

Et les éléments mis en place laissent penser que la suite peut être encore plus grandiose... Une des meilleures saisons toutes séries confondues, qui récompense amplement le téléspectateur qui aura su s'investir malgré deux premières saisons inégales.

 

 

(bilan saison 1 et 2, par Sygbab ; et bilan saison 3, publié dans ces pages par Lurdo en 2012)

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Les bilans de Lurdo : The Twilight Zone, saison 2 (2020) - deuxième partie (2x06-10)

Publié le 25 Juillet 2020 par Lurdo dans Anthologie, Review, Critiques éclair, Comédie, Drame, Fantastique, Horreur, Les bilans de Lurdo, Thriller, Télévision, CBS, Twilight Zone, Science Fiction

Suite et fin de la seconde saison du reboot de la Quatrième Dimension, confié à Jordan Peele et Simon Kinberg, après une première moitié toujours aussi inégale et moyenne mais qui, à contrario de la saison 1, semble avoir fait le choix de laisser de côté le militantisme woke et les messages engagés, pour laisser la place à quelque chose de plus classique et de moins polarisant...

The Twilight Zone : la Quatrième Dimension, saison 2 - deuxième partie (2x06-10) :

- 2x06 - 8 : En Antarctique, une équipe de scientifiques internationaux (Joel McHale, Michelle Ang...) aux motivations suspectes découvre une pieuvre appartenant à une espèce inconnue, plus intelligente - et meurtrière - que la norme...

Un bon gros bof que cet épisode horrifique pourtant signé Glen Morgan : en 30 minutes à peine, le récit peine à développer des personnages très basiques, à justifier leurs réactions, et à proposer des rebondissements naturels et crédibles, qui sortiraient de l'hommage dérivatif à The Thing.

Un peu une sensation de bâclage, à vrai dire, entre le message ultra-classique ("l'arrogance de l'homme lui coûtera sa place au sommet de la chaîne alimentaire", rien de neuf sous le soleil), l'exécution inégale (le plan de fin assez laid sur la pieuvre numérique clignotante), l'écriture bavarde bourrée d'exposition, et les moments improbables (la pieuvre qui vole le smartphone, se connecte aux systèmes de la base, déchiffre les séquences génétiques avec ses tentacules, et réécrit son propre ADN en quelques minutes... mouais)...

- 2x07 - A Human Face : Parents endeuillés par la mort de leur fille Maggie (Tavi Gevinson), Robert (Christopher Meloni) et Barbara (Jenna Elfman) tentent de passer à autre chose. Mais l'apparition, dans leur sous-sol, d'un extraterrestre métamorphe qui adopte l'apparence de Maggie va tout remettre en question...

À nouveau un épisode de 30 minutes, et à nouveau un résultat vraiment bancal : pas forcément parce qu'il est dénué de rebondissement final ou de véritable morale, mais plus parce que les personnages sont frustrants, leurs réactions peu naturelles (ou forcées par le format court de l'histoire), et qu'au final, on finit par se dire "tout ça pour ça".

Il faut dire que les kilos d'exposition maladroite débités par l'extraterrestre n'aident pas, tout comme l'écriture qui place d'office le spectateur du côté de Robert (alors que Barbara est immédiatement convaincue par l'alien, quitte à en être énervante), lui donne totalement raison, avant de le démolir en en faisant un père indigne, et de le faire succomber à son tour. Vraiment pas convaincu.

- 2x08 - A Small Town : Depuis la mort de son épouse, maire de la ville de Littleton, Jason (Damon Wayans Jr.) peine à faire son deuil, et à accepter la désertification de la bourgade, sous la direction de l'ex-adjoint au maire, le fourbe, manipulateur et menteur Conley (David Krumholtz). Jusqu'à ce que Jason découvre, dans l'église où il travaille, un modèle réduit de la ville aux pouvoirs étranges, qui répercute dans le monde réel les modifications qu'il y apporte : Jason commence alors à rénover en secret la communauté, mais Conley reçoit le crédit de ces changements miraculeux...

Un épisode qui renoue un peu avec la dénonciation sociale de la première saison, mais le fait de manière suffisamment légère et caricaturale (Krumholtz est un véritable Scrooge en puissance) pour ne pas sombrer dans la moralisation agaçante.

Alors certes, ce n'est pas forcément ultra-original ou surprenant (l'idée de base est même assez commune), certains personnages sont nettement sous-exploités (Keegan Connor-Tracy doit avoir une réplique, au mieux), le monologue final de Peele est toujours aussi peu convaincant, et le tout reste gentillet, mais dans l'ensemble, c'est encore ce qui se rapproche le plus d'un Twilight Zone old-school.

Ce qui est loin d'être désagréable, compte tenu du reste de la série, étrangement plus orientée horreur et thriller, cette saison.

- 2x09 - Try, try : Lorsque Marc (Topher Grace) sauve Claudia (Kylie Bunbury) d'un accident de bus, cette dernière tombe sous le charme de cet homme apparemment parfait, qui semble toujours savoir quoi dire et faire au bon moment. Mais Marc finit par lui avouer qu'il est pris au piège d'une boucle temporelle et qu'il revit sans cesse la même journée...

Une relecture façon horreur/slasher d'Un Jour Sans Fin, mais du point de vue d'Andie McDowell, et prenant pour hypothèse que le personnage de Bill Murray est un pur produit de la toxicité masculine patriarcale, arrogant, menteur, cynique et détestable en tous points, prêt à tout pour réussir à conquérir sa proie féminine, même à la violer.

On le voit, le tout retombe dans une certaine dénonciation sociale pas très subtile et télégraphiée (à partir du moment où Marc commence à employer des mots comme "cancelled" et "triggered" sur un ton goguenard, on comprend vite dans quelle direction l'on se dirige), surtout que l'épisode en rajoute une couche en faisant du personnage un couard qui jette l'éponge au premier signe de rébellion de sa victime. Ça se regarde une fois, c'est compétent, mais pas sûr qu'il y ait vraiment un intérêt intrinsèque dans une telle relecture.

- 2x10 - You Might Also Like : Hantée par le souvenir du bébé qu'elle a perdu, Mrs. Warren (Gretchen Mol) n'attend qu'une chose : l'Oeuf, un mystérieux objet révolutionnaire bientôt sur le marché, et qui promet de résoudre tous les problèmes du quotidien. Mais en parallèle, Mrs. Warren s'aperçoit qu'elle est enlevée, chaque nuit, par des extraterrestres...

Aïe. Pour finir la saison, il y avait mieux. Largement mieux. Une pseudo-suite à l'épisode Pour Servir l'Homme de la série de Serling, cet épisode ultra-stylisé est le fruit du travail de Oz Perkins, le fils d'Anthony Perkins, déjà réalisateur des discutables et maniérés The Blackcoat's Daughter et I'm The Pretty Thing That Lives In The House ; un Perkins qui, pour l'occasion nous livre un récit satirique, surréaliste, outré, où tout le monde surjoue, et qui tente de concilier critique de la société consumériste américaine, hypnotisée par la télévision et les publicités, avec un hommage à l'épisode de la série originale.

Sauf que tout est ultra-forcé, ultra-bancal, souffre d'une exposition laborieuse et pataude, d'extraterrestres volontairement kitschs (l'un d'eux est même doublé par George Takei), et d'une conclusion assez similaire à celle de l'épisode A Human Face (avec ce personnage endeuillé qui accueille à bras ouverts une invasion extraterrestre en échange de la promesse d'un bonheur retrouvé et d'un manque affectif comblé). Je n'ai vraiment pas aimé, donc.

--- Bilan saisonnier ---

Bonne nouvelle : dans l'ensemble, cette saison 2 de The Twilight Zone évite l'écueil global de la série woke militante donneuse de leçons maladroites, qui plombait totalement la saison 1 du programme.

Mauvaise nouvelle : cela ne fait pas de cette saison 2 une réussite, loin de là. Récits convenus et téléphonés, rebondissements assez plats, direction globale bien trop orientée vers l'horreur (au point de ressembler plus à un remake de la série Night Gallery, anthologie plus sombre et horrifique de Rod Serling, qu'à la Quatrième Dimension) - la série de Peele souffre toujours de son écriture, une écriture qui est, globalement, le produit de scénaristes souvent novices, notamment dans le genre.

Guère surprenant de constater, ainsi, que l'épisode le plus agréable (A Small Town) est écrit par un vétéran du genre, récompensé pour un épisode d'Au-delà du Réel. L'expérience, ça compte... même si l'épisode raté de Glen Morgan semble prouver le contraire.

Bref. La saison 2 de The Twilight Zone frustre plus qu'elle ne convainc, alourdie par un format toujours très peu maîtrisé : avec ses épisodes à la durée fluctuant entre 30 et 50+ minutes, le programme reste très inégal, les épisodes les plus courts paraissant parfois bâclés, et les plus longs interminables. Et les thématiques globales sont trop peu probantes ou intéressantes pour justifier l'existence de ce reboot.

Allez, courage, peut-être qu'une saison 3 trouvera enfin un ton, des sujets et une écriture dignes du titre The Twilight Zone...

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(retrouvez les critiques des épisodes de la saison 1 en cliquant ici et toutes les autres critiques de séries publiées sur ce blog en allant ...)

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Les bilans de Lurdo : SEMAINE AVENTURE - Conan, saison 1 - première partie (1997)

Publié le 1 Août 2020 par Lurdo dans Action, Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Les bilans de Lurdo, Review, Romance, Télévision, USA, Allemagne, Mexique

Pendant une semaine, place à l'héroïsme, à la fantasy, aux mythes et à l'aventure sur le blog des Téléphages Anonymes... ​​

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Série américano-germano-mexicaine en 22 x 45 minutes adaptant de façon assez libre les aventures de ce cher Conan le barbare à la façon décontractée d'Hercule, Conan the Adventurer remplace ce bon vieil Arnold, dans le rôle-titre, par Ralph Moeller, ex-champion allemand de bodybuilding et montagne de muscles de près de 2 mètres de haut.

Pas forcément totalement fidèle à l'image du Conan des romans, mais un successeur tout à fait honorable au physique de Schwarzie... et à son interprétation.

Conan, saison 1 (Conan The Adventurer, season 1 - 1997) - première partie :

Le royaume de Cimmérie est tombé sous le joug du maléfique Hissah Zuhl (Jeremy Kemp), un sorcier malfaisant ; Conan (Ralph Moeller), barbare dont les parents ont été tués par Zuhl, est alors choisi par le dieu Crom (Richard Burton) pour mener la résistance contre Zuhl, avec l'aide de ses compères Otli (Danny Woodburn), Bayu (T.J. Storm), Zzeban (Robert McRay), Vulkar (Andrew Craig), et de la voleuse Karella (Aly Dunne)...

Difficile de prendre trop au sérieux cette adaptation de Conan, tant elle lorgne ouvertement sur la formule de la fantasy télévisée façon Hercule : budget limité, tournage dans un lieu à la nature un peu exotique (ici, le Mexique), direction artistique et réalisation limitées, un réalisateur connu à la production (ici, Brian Yuzna), un acteur mythique dans le rôle d'un dieu (ici, un double numérique du visage de Richard Burton, animé avec les pieds, dans le rôle de Crom), des effets spéciaux fauchés, des actrices typiquement américaines en guise de figurantes siliconées sexy, et un héros costaud et décontracté.

À la formule Hercule, Conan rajoute quelques kilos de muscles en plus à son héros, et des acolytes variés - un nain magicien, un gladiateur muet et son collègue en surpoids, un noir qui fait des arts martiaux : pas de quoi vraiment changer la donne, comme on va le voir assez rapidement...

1x01-02 - Heart of the Elephant : Peu de temps après l'arrivée de Conan dans le village de la belle Tamira (Kimberly Kelley), les troupes du roi-sorcier Hissah Zuhl ravagent les lieux, massacrent l'Ancien (Mickey Rooney), et capturent Conan et Tamira. Désormais gladiateur dans l'arène de Zuhl, Conan doit s'échapper avec l'aide de ses adversaires, puis retrouver le Cœur de l'éléphant, une pierre précieuse magique, afin que Yara (Steven Mattila), le sorcier de Zuhl, l'aide à secourir Tamira...

Un épisode pilote qui pose bien les bases de la série, et annonce ce à quoi il faut s'attendre : une série cheap, à la direction artistique et à la photographie italiennes, à la réalisation très... européenne (un réalisateur français, qui a travaillé sur les séries Highlander, Tarzan, Robin des Bois, Largo Winch), à l'interprétation très inégale (Moeller s'en sort bien, Kemp cabotine au possible) à l'écriture bancale, aux décors en carton-pâte, à l'action très approximative, à la musique insipide et à l'adaptation assez libre du récit original (la nature de la créature de la tour n'est plus la même, et c'est bien dommage).

Sinon, on peut noter un Andrew Divoff en général très méchant, une romance impossible qui ne fonctionne jamais vraiment et une redite de la découverte, par Conan, de son épée dans une tombe, gardée par un squelette étrange et clairement monstrueux (qui malheureusement est rapidement ridicule dès qu'il s'anime).

1x03 - Lair of the Beastmen : Alors qu'ils approchent de la montagne d'Aesgaard, Conan et ses compères tombent dans le piège tendu par des Hommes-Bêtes sanguinaires, aidés par Arali (Jodi Russell). Capturé, Conan est réduit en esclavage par le cruel Gha-Kree (Michael Bailey Smith), mais il finit par monter une rébellion avec l'aide des autres esclaves, dont Kiord (Brad Greenquist)...

Une adaptation assez fidèle du Lair of the Beast-Men ! de Smith/Thomas, publié par Marvel en 1970 (par contre, je ne me souviens plus si c'était adapté d'une nouvelle de Howard ou non), avec un Conan qui, une fois de plus, est capturé et réduit en esclavage, avant de se battre contre un gros monstre à demi-numérique et à demi-caoutchouteux. Otli apporte un peu de comic relief, les maquillages des hommes-bêtes sont calamiteux, mais en tant que récit indépendant, ça fonctionne. À peu près.

1x04 - The Siege of Ahl Son Bar : Conan et ses amis arrivent à Ahl Sohn-Bar, où ils sont confrontés à deux menaces : un blob tentaculaire vivant dans les eaux bordant le village, et les troupes de Zuhl, qui assiègent ce dernier. Pour ne rien arranger, Conan s'éprend de Rah-Sheen (Dawn Radenbaugh), une jeune femme somptueuse et amnésique, sauvée des eaux...

Un épisode très statique (c'est presque un bottle épisode filmé en extérieur) et étrangement nonchalant, à la prise de son parfois catastrophique, et qui nous offre une belle kelleyrisation de Vulkar, évacué d'une phrase de dialogue (et remplacé par TJ Storm, dans le rôle cliché du black toujours en colère) au cours de ces monologues d'ouverture insipides que nous fait Danny Woodburn. Vraiment rien de mémorable, et certainement pas ces effets visuels calamiteux, ni la potiche de la semaine avec ses cheveux blonds platine et son lipstick doré.

1x05 - A Friend in Need : Conan et ses amis croisent le chemin de Savann (Matthias Hues), un barbare que Conan connaît bien et qui cherche à venger la mort de sa bien-aimée. Mais Savann travaille en réalité pour Zuhl, et a pour mission de gagner la confiance de Conan afin de le faire tomber dans un piège...

Un épisode qui n'est pas désagréable du tout, et qui bénéficie de la présence de Matthias Hues, le Dark Angel du film avec Dolph Lundgren, en vieux compagnon de guerre de Conan. J'ai eu un peu peur, au début, en voyant ce village au shaman à l'interprétation calamiteuse, et, ensuite, en découvrant ces méchants peints en bleu, mais en fait, la suite de l'épisode adopte un déroulement assez honorable, avec l'équipe de Conan qui se méfie du BFF du barbare, et ce dernier qui les manipule...

Rien d'exceptionnel, mais ça se regarde, si l'on fait exception de ce duel final très approximatif à l'épée (une constante de la série, jusqu'à présent).

1x06 - The Ruby Fruit Forest : Conan et ses amis arrivent dans une forêt étrange, où des mines de rubis alimentent les invocations de Zhul, et où une rivière emporte Otli. Lorsque ses amis le retrouvent, Otli est vénéré comme une déité par une tribu indigène vivant dans les bois, que Conan et compagnie décident de défendre contre les troupes du général Knorr (Sam Jones)...

Un épisode assez bancal, avec pas mal de remplissage, une réalisation tremblotante, et une tribu locale aux peintures de guerre enfantines sur le visage. Forcément, Conan défend la veuve, l'orphelin, et la jolie autochtone (Ali Landry), et forcément, le tout se finit de manière assez prévisible et déjà formulaïque.

Cela dit, je trouve que les interactions des personnages (Zhul et son crâne, Otli et Bayu) sont plutôt sympathiques, et Robert McCray est étonnamment bon dans un rôle ingrat qui aurait pu virer au Bernardo-bis (en plus musculeux).

1x07 - The Three Virgins : À la recherche de leurs chevaux volés par Karella, Conan et ses compères arrachent trois vierges (Brooke Burns, Christa Sauls, Yvonna Kopacz Wright), prêtresses de Xanata (Suzanne Hunt), aux griffes de Mog (Lou Ferrigno), un vendeur d'esclaves. Mais les trois vestales les convainquent de les aider à retrouver un talisman sacré dérobé par Badai (Jimmie Skaggs), un sorcier rival de Zhul...

Conan et Zzeban à la merci de trois bimbos capricieuses, manipulés par leur copine voleuse, et confrontés à un Lou Ferrigno au look improbablement kitschouille, ainsi qu'à un sorcier maquillé façon black-metal norvégien, pour récupérer une énième pierre précieuse magique : dans un premier temps, pas désagréable à suivre, malgré un serpent numérique très laid et un monstre boueux plutôt approximatif (le frère maudit de Zhul)... mais rapidement, ça finit par tourner en rond, avec des personnages secondaires inutiles, des sous-quêtes quelconques, des femmes tous éprises de Conan, et cinq bonnes minutes de remplissage à la fin.

Et puis quand on voit ainsi un épisode où deux membres principaux de la distribution sont absents du récit, on ne peut que se dire que le show commence déjà à faire des économies pour caser ses guest stars.

1x08 - Ransom : Malgré tous ses efforts, Conan et ses amis se retrouvent recrutés par Lord Ursath (John DeMita) pour qu'ils aillent secourir sa fiancée, la princesse Adraina (Jeanne Chinn), enlevée peu de temps avant son mariage par Garth (Eric Steinberg) et ses hommes...

Un épisode globalement très nonchalant, depuis l'enlèvement de la princesse, particulièrement risible tant personne n'y croit, jusqu'au sauvetage de celle-ci (avec ce duel miteux de Conan contre un vieil asiatique qui fait un quart de son poids), en passant par les cascades toujours ultra-amateures (on sent qu'ils ont rarement fait plus d'une prise, et qu'ils n'ont pas beaucoup répété), et par les pérégrinations des compères de Conan, qui vont, viennent, qui tournent clairement en rond à cheval entre deux mêmes bosquets et deux mêmes prairies, et qui se retrouvent avec une princesse réticente sur les bras.

Cela dit, j'ai apprécié le fait que Conan ait toujours deux longueurs d'avance sur tout le monde, et qu'il ne soit pas un barbare stupide et bas-de-plafond. Par contre, la sorcière caquetante, elle, était calamiteuse...

 

(la suite, dès demain...)

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo : Masters of Science-Fiction (2007)

Publié le 16 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Drame, Thriller, ABC, Anthologie

En 2007, l'équipe de Masters of Horror décide de remettre le couvert, mais cette fois-ci dans le genre de la science-fiction, et sur une chaîne mainstream, ABC. Le résultat, Masters of Sci-fi, met ainsi l'accent sur des récits classiques de la science-fiction littéraire, adaptés avec de nombreux acteurs connus.

Problème : rien ne différencie vraiment MOSF des autres anthologies du genre, comme Outer Limits. Pire : les récits choisis ne sont pas parmi les plus originaux, palpitants, ou réussis.

Autant dire que lors de leur diffusion, en plein été, les quatre premiers épisodes de la série ont fait un flop. Un flop menant immédiatement au retrait de la série de l'antenne, avant la diffusion des deux ultimes épisodes du show...

- 1x01 - A Clean Escape : Une psychiatre tente d'aider le Président des USA à retrouver la mémoire, pour qu'il prenne conscience de l'holocauste nucléaire qu'il a déclenché.

Meh. Heureusement qu'il y avait Allison Hossack, ça aide à maintenir un semblant d'intérêt, en ce qui me concerne. Franchement, c'est du Outer Limits, ni plus ni moins. Avec la voix robotique de Hawking en guise de narrateur... (mouais, pas du tout convaincu, par ce choix... dans une anthologie, un narrateur est synonyme de succès ou d'échec : Rod Serling était excellent ; Henri Rollins en imposait par sa seule présence ; le CryptKeeper est devenu mythique, Forrest Whitaker le faisait très moyennement ; et là, Mister Roboto, c'est pas franchement top...), la musique est inutilement grandiloquente... Et ils ont repris la police de caractère de Star Trek Deep Space Nine pour le générique.

M'enfin, du côté des bons points, ils ont l'air d'avoir mis de l'argent dans le show, et le format 40 minutes laisse moins de place aux baisses de rythme de MOH. C'est toujours ça. Même si ça n'empêche pas que ce soit super bavard, au final.

Sinon, le twist de fin : Mossieur Président a fait exploser sa super arme, a tué tout le monde, a pété un cable, et a oublié tout de l'année où il a appuyé sur le bouton rouge. La psy, c'est une ancienne militaire, qui a survécu aux bombes, mais dont la famille a été tuée par celles-ci. Et elle est malade, donc elle se suicide, mais Hossack prend sa suite, ce qui sous-entend que la torture psychologique du président est devenue, en quelque sorte, un divertissement pour ces 800-et-quelques survivants (voire qu'elle dure depuis des années, et que la psy malade n'était qu'une des nombreuses psy assignées à la torture du président).

- 1x02 - The Awakening : Un hélicoptère militaire se crashe en Irak, après avoir abattu ce qui ressemble très à un être volant non identifié... c'est la panique au gouvernement.
Alias "l'épisode avec Locke, Elizabeth Rohm, l'Homme à la cigarette (en président des States ), et Namaste-man". Problème : le twist de mi-épisode, sur la nature réelle de la créature abattue (un ange) est très rapidement éventé, tant le scénario et la réalisation mettent l'accent sur cette hypothèse dès la première scène, tout en tentant de convaincre le spectateur que la chose est un alien belliqueux.

Les personnages sont de plus assez classiques (j'ai même envie de dire bateau pour le sceptique qui a perdu la foi suite à la mort de sa femme, qui lui a cependant transmis un dernier message mystérieux, qui va l'aider à redevenir croyant, blablabla), et ça frôle clairement le prosélytisme et le préchi-précha, avec Dieu qui se rappelle aux hommes de manière bourrine... mais bon, c'est pas trop grave, à la limite, si on le prend comme on peut prendre Emprise de Paxton.

Bon, au final, c'est presque du Prince Of Darkness inversé, dans la première partie, et ensuite ce n'est pas inintéressant, mais pas franchement génial non plus, et pas super fin dans le message (la guerre c'est mal, les USA sont trop belliqueux, leur Président est un boulet xénophobe, et si l'homme ne se contrôle pas, Dieu viendra lui foutre une fessée).

- 1x03 - Jerry Was A Man : Un esclave créé en laboratoire tente d'obtenir son émancipation et que son statut d'être humain à part entière soit reconnu par tous...

Bon, ça aide d'avoir Anne Heche - qui n'est pas la dernière pour partir en vrille et faire le clown - dans le cast, un production design assez barge, une illustration musicale assez enjouée, un éléphant en CGI, d'adapter du Heinlein, et de s'inspirer aussi un peu de Measure of a Man (Star Trek Next Gen - dont le scénariste a d'ailleurs probablement dû s'inspirer d'Heinlein pour l'épisode ).

Car effectivement, c'était déjà plus sympa que les deux premiers. Bon, la voix de Mr Roboto fait toujours tache comme c'est pas permis, mais sinon, ça allait. J'ai bien aimé le serment juré sur "Dieu, Bouddha, blablablabla... et la grande tortue qui porte l'univers sur son dos". Et puis McDowell qui cachetonne, c'est toujours fun.

Par contre, bémol très clair sur le rythme, le premier quart d'heure pouvant être coupé sans problème et sans rien changer à l'histoire... à la limite, ça aurait même été plus efficace en format 25 minutes.

- 1x04 - The Discarded : Un navire en orbite terrestre, abritant de nombreux mutants exilés là, devient le seul moyen de sauver les terriens d'un virus dangereux.

Un épisode écrit par Harlan Ellison, une légende de la sci-fi (Bab 5, Trek, Outer Limits, Twilight Zone, etc), accessoirement un gros boulet dans la vie de tous les jours... et dirigé assez joliment par Jonathan "Riker" Frakes.

Et pourtant, ça reste décevant. C'est très clairement une histoire qui aurait été largement mieux traitée au format court, parce que là, ça se traîne monumentalement sans que rien de très extraordinaire ne se produise. Le format court aurait certainement masqué le côté convenu de l'histoire, et l'inutilité de plusieurs scènes, qui ne sont là que pour meubler et n'apportent rien au récit... J'ai un peu eu la même impression que devant certains MOH, donc, avec un récit délayé au possible pour un postulat de départ solide, mais mal exploité. Et puis le plombier de Wisteria Lane, il ne sert à rien...

- 1x05 - Little Brother : Une énième société dystopienne, dans laquelle la justice est administrée par des robots inflexibles, et par les consciences numérisées des innocents décédés. Un petit malin défavorisé accusé de meurtre tente alors de vaincre le système judiciaire, pour éviter la peine de mort.

C'est visuellement assez cheap, ça meuble beaucoup (yavait moyen de faire un Outer Limits de 30 minutes solide, plutôt qu'un épisode de 40 assez mou), et la fin est... peu convaincante.

- 1x06 - Watchbird : Sean Astin, moyennement crédible en inventeur de drones aériens intelligents, automatisés et surarmés, utilisés par l'armée qui veut en généraliser l'usage à la société civile pour faire baisser la criminalité et empêcher de potentielles actions terroristes (forcément arabes). Et évidemment, les drones finissent par outrepasser leur programmation...

La musique est , mais l'épisode n'est cependant pas inintéressant, et James Cromwell est très bon en boss de Sean Astin. Dommage que tout cela se termine juste en queue de poisson absolument pas satisfaisante...

 

Bilan global : une belle déception que cette série, donc. Quitte à faire une anthologie de SF/fantastique, franchement, Night Visions était beaucoup plus fun.Mais bon, je suppose qu'il ne fallait pas en attendre beaucoup plus de Mick Garris &co...

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Blog Update ! - Bilan Oktorrorfest 2015

Publié le 16 Novembre 2015 par Lurdo dans Update, Cinéma, Oktorrorfest, Critiques éclair, Horreur, Halloween, Fantastique, Review

Et voilà, l'Halloween Oktorrorfest 2015 est enfin terminée sur le blog des Téléphages Anonymes, et cette année, ce sont 225 titres qui ont été chroniqués par mes soins au cours de ces deux mois de cinéma fantastique et d'horreur.

Comme toujours, énormément de bouses et autres navets sont passés devant mes yeux, qu'ils soient dans le genre found-footage, possession/exorcisme, anthologies, ou encore films de zombies ; comme l'année dernière, très peu de nouveautés 2014/2015 valent vraiment le déplacement (une note de 4/6 ou supérieure), mais on peut tout de même noter Deathgasm, Wyrmwood, Vampires en toute intimité (titre français de merde), ou, plus surprenant (en cela que je n'en attendais strictement rien), The Diabolical.

Dans la catégorie "entre deux" (à savoir ces films inégaux, mais qui méritent quand même le coup d'oeil, et notés entre 3 et 3.5/6), on retiendra surtout quelques quasi-réussites honorables qui attirent la sympathie grâce à une approche, une distribution ou un concept accrocheurs, comme Gravy, Last Shift, Catacombes, It Follows (qui malgré ses nombreux défauts et sa surhype critique reste un moment de cinéma intéressant), et Digging Up The Marrow.

Et puis n'oublions pas ces métrages plus anciens, qui peuvent s'avérer des découvertes agréables et inattendues : Juan of the Dead, Derrière le Masque, Sanitarium, Eddie, Judas Ghost, Necromentia ou encore The Whisperer in Darkness. Pas forcément toujours des chefs d'oeuvre, mais de bons moments à passer pour les amateurs de genre un peu curieux...

Quoi qu'il en soit, me voilà rassasié du genre pour une nouvelle année complète, jusqu'à l'Oktorrorfest 2016 ; et promis, l'année prochaine, je ferai un tri plus sélectif avant de me lancer dans ce marathon !

Dans l'intervalle, vous pouvez toujours retrouver ces 225 chroniques (ainsi que toutes les chroniques des années précédentes) sur cette page dédiée (aussi accessible par le menu/index de haut de blog), ou bien directement cliquer sur ces petites balises bien pratiques, au cas où seule la cuvée 2015 vous intéresse :

Spoiler:

01 - High School Possession (2014)

02 - Catacombes (2014)

03 - What We Do In The Shadows (2014)

04 - Dracula Untold (2014)

05 - Tusk (2014)

06 - Hangar 10 (2014)

07 - Housebound (2014)

08 - Feed The Gods (2014)

09 - Prowl (2010)

10 - Bloodline (aka The Cabin - 2013)

11 - The Pyramid (2014)

12 - Wyrmwood : Road of the Dead (2014)

13 - L'Apocalypse Selon Danny (2014)

14 - Kill Dead Zombie ! (2012)

15 - Cryptic (2014)

16 - The Devil's Hand (Where The Devil Hides - 2014)

17 - [REC] 3 : Genesis (2012)

18 - [REC] 4 : Apocalypse (2014)

19 - Dead Rising : Watchtower (2015)

20 - Digging Up the Marrow (2014)

21 - Gnome Alone (2015)

22 - Innocence (2014)

23 - Pandorum (2009)

24 - The Intruders (2015)

25 - Behind The Wall (2008)

26 - Twixt (2011)

27 - GirlHouse (2014)

28 - Suburban Gothic (2014)

29 - S.O.S. : Save Our Skins (2014)

30 - Juan Of The Dead (2010)

31 - Frankenstein contre la Momie (2015)

32 - The Sacred (2012)

33 - OuiJa (2014)

34 - Backcountry (2014)

35 - Survivor (2014)

36 - Monsters : Dark Continent (2014)

37 - Cub (2014)

38 - Starry Eyes (2014)

39 - Dark Space (2013)

40 - Blood Diner (1987)

41 - War of the Dead (2011)

42 - The Harvest (2015)

43 - The Sisterhood of Night (2014)

44 - Sexe, Vengeance et Séduction (2009)

45 - Toxin (2015)

46 - Blood Shot (2013)

47 - Dark Floors (2008)

48 - Black Butler (2014)

49 - Blackwood (2014)

50 - Out of the Dark (2014)

51 - Fading of the Cries (2010)

52 - Altar (2014)

53 - Styria (2014)

54 - Summer of Blood (2014)

55 - Jessabelle (2014)

56 - Necromentia (2009)

57 - La Ferme de la Terreur (1981)

58 - Puffball (2007)

59 - Asmodexia (2014)

60 - Maggie (2015)

61 - The Lazarus Effect (2015)

62 - Burying The Ex (2015)

63 - Hooked Up (2013)

64 - Les Contes de la Crypte présentent : Bordello of Blood (1996)

65 - Judas Ghost (2013)

66 - Demonic (2015)

67 - Muirhouse (2012)

68 - Dummie The Mummy (2014)

69 - Nightlight (2015)

70 - Le Projet Atticus (2015)

71 - Banshee Chapter (2013)

72 - My Sucky Teen Romance (2011)

73 - Star Leaf (2015)

74 - America's Most Haunted (2014)

75 - Les Contes de la Crypte présentent : Ritual (2002)

76 - Zlo (2012)

77 - Burke & Hare (1971)

78 - Spring (2014)

79 - Hungerford (2014)

80 - Projet 666 (2015)

81 - Late Phases (2014)

82 - Monster in the Closet (1986)

83 - From Romero to Rome... (2012)

84 - The Whisperer in Darkness (2011)

85 - Poltergeist (2015)

86 - Under The Bed (2012)

87 - Dorothy (2008)

88 - Dark Summer (2015)

89 - Rock'n'Roll Nightmare (1987)

90 - Black Roses (1988)

91 - Horror Rock (1986)

92 - It Follows (2014)

93 - La Femme En Noir 2 : l'Ange de la Mort (2014)

94 - Mimic (1997)

95 - Mimic 2 (2001)

96 - Mimic 3 : Sentinel (2003)

97 - The Nightmare (2015)

98 - Stung (2015)

99 - Day of the Mummy (2014)

100 - Final Girl (2015)

Spoiler:

101 - Gingerclown 3D (2013)

102 - i-Lived (2015)

103 - Wakewood (2011)

104 - Extinction (2014)

105 - Dead Still (2014)

106 - Reaper (2014)

107 - Charlie's Farm (2014)

108 - Insidious : Chapitre 3 (2015)

109 - Sanatorium (2013)

110 - Sanitarium (2013)

111 - The Culling (2015)

112 - Fun Size Horror : Volume One (2015)

113 - Fun Size (2012)

114 - Leviathan : The Story of Hellraiser (2015)

115 - Leviathan : The Story of Hellraiser II - Hellbound (2015)

116 - Hell on Earth - The Making of Hellraiser 3 (2015)

117 - Echoes (2014)

118 - Une Nuit En Enfer, la série - Saison 1 (2014)

119 - Infernal (2015)

120 - Les Contes de la Crypte présentent : Le Cavalier du Diable (1995)

121 - Dark Was The Night (2014)

122 - La Malédiction des Whateley (1967)

123 - Descendants (2015)

124 - Unfriended (2014)

125 - Always Watching : A Marble Hornets Story (2015)

126 - Phantasm (1979)

127 - The Faculty (1998)

128 - La Hantise d'Enfield (2015)

129 - La Maison des Ombres (2011)

130 - Extinction (2015)

131 - Area 51 (2015)

132 - The Gallows (2015)

133 - Harbinger Down (2015)

134 - Teddy, la mort en peluche (1981)

135 - The Occupants (2014)

136 - 48 Heures Chrono (2012)

137 - Lost After Dark (2014)

138 - Cheap Thrills (2013)

139 - Pod (2015)

140 - La Momie d'Halloween (1997)

141 - Shutter Island (2010)

142 - Hysteria (2014)

143 - R.I.P.D. : Brigade Fantôme (2013)

144 - La Patrouille Fantôme (2002)

145 - Bloodsucking Bastards (2015)

146 - Inhuman Resources (2012)

147 - Terreur sous la Mer (2004)

148 - Eddie (2012)

149 - Big Monster on Campus (2000)

150 - Bait (2012)

151 - Dark Mirror (2007)

152 - The Shortcut (2009)

153 - Panic in the Plane (2011)

154 - Halloween d'Enfer (2001)

155 - Ghost Squad (2015)

156 - Red Canyon (2008)

157 - Cellar Dweller (1988)

158 - Lurking Fear (1994)

159 - Teen Lust (2015)

160 - La Malédiction Céleste (1987)

161 - Deathgasm (2015)

162 - Scarecrows (1988)

163 - Nomades (1986)

164 - Dead Birds (2004)

165 - Vampire Forever : Séduction à Pleines Dents (1985)

166 - Embrasse-moi, Vampire (1988)

167 - Scream Girl (2015)

168 - Cyrus : Mind of a Serial Killer (2010)

169 - Derrière le Masque (2006)

170 - Molly Hartley 2 : l'Exorcisme de Molly Hartley (2015)

171 - Severed : Forest of the Dead (2005)

172 - The October Society's Tales of Halloween (2015)

173 - Liar, Liar, Vampire (2015)

174 - The Diabolical (2015)

175 - The Willies (1990)

176 - Visions (2015)

177 - Simetierre 1 & 2 (1989 & 1992)

178 - Cooties (2015) 

179 - Some Kind of Hate (2015)

180 - Une Nuit Infernale (1981)

181 - Pay The Ghost (2015)

182 - Hellions (2015)

183 - Horreur à Volonté (1970)

184 - Last Shift (2014)

185 - La Nuit des Sangsues (1986)

186 - 13 Morts et demi (1981)

187 - Navy Seals vs. Zombies (2015)

188 - Invoked (2015)

189 - The Visit (2015)

190 - Mirrors 2 (2010)

191 - The Messenger (2015)

192 - Tremors 5 : Bloodlines (2015)

193 - Hidden (2015)

194 - Kids vs Monsters (2015)

195 - Blood Moon (2004)

196 - R.L. Stine's Monsterville : Cabinet Of Souls (2015)

197 - Gravy (2015)

198 - Evil Ground (2007)

199 - Les Dossiers Secrets du Vatican (2015)

200 - June (2015)

201 - Zombies (2006)

202 - S.O.S Fantômes (1984) & S.O.S Fantômes 2 (1989)

Halloween Novembrrrfest 2015 - Bonus en vrac ! (1)

Peanuts, Simpsons, Scooby-Doo & Ash VS Evil Dead

Halloween Novembrrrfest 2015 - Bonus en vrac ! (2)

They Found Hell (2015), The Sand (2015), Howl (2015) & Knock Knock (2015)

Halloween Novembrrrfest 2015 - Bonus en vrac ! (3)

October Kiss (2015), Le Sanctuaire (2015), Ghosthunters on Icy Trails (2015) & The Hollow (2015)

Halloween Novembrrrfest 2015 - Bonus en vrac ! (4)

Psycho Beach Party (2000), Club Dread (2004), Fuschia, la petite sorcière (2010) & Monster Mash, The Movie (1995)

Halloween Novembrrrfest 2015 - Bonus en vrac ! (5)

Chair de Poule (2015), La Digne Héritière (2010), You Cast a Spell on Me (2015) & Scary Godmother (2003/2005)

Et maintenant que l'Oktorrorfest 2015 est terminée, retour temporaire du blog à la rubrique "Un film, un jour (ou presque) !", pour quelques films récents pas encore chroniqués par mes soins, dont les critiques vont remplir ces pages jusqu'à fin Novembre.

Car avec le premier Décembre commencera le Christmas Yulefest 2015, et son marathon quotidien de films de Noël en tous genres (avec probablement une petite exception pour la sortie du prochain Star Wars).

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Blog Update ! - Bilan Christmas Yulefest 2016

Publié le 8 Janvier 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Update, Review

2017 est là depuis une semaine, tout le monde se souhaite la bonne année, et l'heure est donc venue de clore pour de bon la Christmas Yulefest 2016 sur le blog des Téléphages Anonymes... 

Un marathon de films de Noël qui, pour moi, a été plus laborieux cette année que les années précédentes, et ce bien que j'aie volontairement ramené le nombre de films passés en revue de 126 en 2015, à 85 cette année.

Problèmes d'emploi du temps, fatigue, programmation peu motivante : plus que jamais, j'ai souvent lutté pour maintenir cette Yulefest à jour, et le tout s'est parfois joué à quelques heures près (!). Autant dire que l'année prochaine, je risque bien d'opter pour une organisation bien plus stricte, et pour un nombre de films encore un peu réduit.

Ce qui ne devrait pas être trop compliqué : de manière assez naturelle, le nombre de films de Noël à passer en revue diminue, puisque j'ai plus ou moins écoulé le plus gros de mes stocks, et qu'il ne va bientôt plus me rester, chaque année, que les nouveautés des chaînes comme Hallmark, ION et UpTV.

Pour la première fois, en effet, en 2016, la chaîne Lifetime - qui était déjà bien à la peine les autres années, incapable de se décider entre téléfilms romantiques au rabais, programmation plus ambitieuses, ou productions sarcastiques "à buzz" - a tout simplement jeté l'éponge, ne diffusant quasiment aucun nouveau film de Noël cette année, hormis un métrage à thématique religieuse sur lequel j'ai fait l'impasse.

Je ne vais pas me plaindre, c'est toujours ça de moins à regarder.

D'ailleurs, avant d'aller plus loin, faisons un petit bilan partiel de ces 85 films chroniqués dans le cadre de la Yulefest 2016, une liste de films que vous pouvez (comme toujours) retrouver en cliquant ici, ou en utilisant le menu de haut de page : Index / Index Christmas Yulefest.

Hallmark

Spoiler :

Une nouvelle fois, une saison très mitigée pour Hallmark, qui continue de privilégier les téléfilms produits à la chaîne, et qui ne dépasse à aucun moment la note de 3.5/6. Pire encore : la plupart du temps, cette note (la note minimale, à mes yeux, pour justifier de passer 90 minutes devant un film) n'est atteinte que sur la base de la distribution de ces téléfilms.

Autrement dit, les téléfilms Hallmark sont à ce point interchangeables et génériques que seule l'actrice principale et/ou le couple principal (des valeurs sûres comme Rachel Boston, Anne Heche, Amy Acker, Lori Loughlin, Colin Ferguson, Dean Cain, Lacey Chabert) font réellement la différence entre un flop et un métrage regardable, et permettent à ces oeuvres d'atteindre la moyenne. C'est vraiment regrettable, mais ce n'est pas forcément surprenant quand on se réfère à la saison 2015.

La chaîne a beau tenter de diversifier son offre avec ses téléfilms Hallmark Movies & Mysteries, ils ont malheureusement surcompensé, et ces derniers sont bien souvent soit ultra-dépressifs et mélodramatiques, soit tout simplement soporifiques, tant ils sont au premier degré, et se concentrent sur des enquêtes sans grand intérêt. Une chose est sûre : la plupart du temps, les téléfilms HM&M ne sont clairement pas faits pour moi.

UpTV & ION

Une inversion des tendances assez amusante, en comparaison de 2015.

L'année dernière, UpTV proposait des téléfilms religieux, et/ou des téléfilms romantiques au rabais, tant au niveau du casting que de la production ; cette année, la production UpTV a été nettement plus homogène, principalement grâce à une approche nettement plus décomplexée et moderne du genre : de la comédie plus débridée, des personnages contemporains, de la représentativité... bref, un beau progrès par rapport à l'année dernière. Avec à la clef, mon téléfilm préféré de la saison, Un Mari avant Noël.

Et réciproquement, ION, l'année dernière, m'avait offert mon téléfilm préféré de la saison, Une Mission pour Noël, qui ressemblait alors justement à ce que la saison 2016 d'UpTV est devenue - attachante, moderne, libérée. Le reste de la cuvée ION 2015, cependant, était particulièrement mauvaise... et cette saison 2016 l'est tout autant.

Animation

Spoiler :

17 - Mission : Noël - Les Aventures de la famille Noël - 4.5/6

27 - Les Cinq Légendes - 3.75/6

31 - Animation en vrac (1) : Albert (3.75/6) & Le Père Noël et le Tambour Magique (3.5/6)

51 - Animation en vrac (2) : Mickey, Il était une fois Noël (3/6), Mon Petit Âne/Le Petit Âne de Bethléem (6/6) & Nestor (3/6)

59 - Animation en vrac (3) : Mickey, Il était deux fois Noël (4.5/6), Mickey, la Magie de Noël (2.5/6) & La Reine des Neiges - Une Fête Givrée (3/6)

68 - La Bataille Géante de Boules de Neige - 4.25/6

Rien de particulièrement exceptionnel ou mémorable, cette saison, puisque je me suis principalement concentré sur d'anciens dessins-animés et films. Ce qui m'a permis de revoir Arthur Christmas à la hausse, de pleurnicher devant Le Petit Âne de Bethléem, et de m'apercevoir que finalement, Mickey, Il était deux fois Noël, est largement supérieur au premier opus, qui pourtant a récolté tous les lauriers à sa sortie.

Films Familiaux

Une catégorie "films familiaux de Noël" assez oubliable, puisque dépourvue de véritable nouveauté : seul se démarque vraiment Le Père Frimas, un vieux métrage russe très polarisant sur le web, mais qui bénéficie pourtant d'un charme indéniable et d'un sens de l'auto-dérision assez rafraîchissant. 

Drames & Horreur

Parmi les drames, vraiment pas grand chose à retenir. Noël est souvent prétexte à des comédies dramatiques chorales sur des familles dysfonctionnelles, et malheureusement, elles sont bien trop souvent génériques, reposant intégralement sur leur distribution prestigieuse pour tenter de séduire le grand public. 

Spoiler :

Niveau horreur, pas grand chose à dire non plus : le personnage de Krampus est surexploité au possible, mais aucune de ces versions ne saura remplacer celle de Michael Dougherty, qui, sans atteindre le niveau de Gremlins, évoque très clairement le classique de Joe Dante.

Comédies & Romances

Le registre "comédie de Noël" souffre malheureusement du même mal que celui qui touche l'ensemble de la scène comique américaine : ce genre est désormais dominé par l'improvisation et la vulgarité, ce qui donne forcément des métrages assez redondants et répétitifs, sans même mentionner leur rythme généralement bancal au possible. Rien de très intéressant ou hilarant, donc.

Et au niveau des comédies romantiques mainstream, on s'aperçoit vite que les ficelles (et les problèmes) sont exactement les mêmes que les comédies romantiques télévisées d'Hallmark et compagnie. La seule différence étant bien souvent le budget et le calibre des acteurs employés... mais au final, c'est la même soupe assez médiocre, et il faut bien souvent se tourner vers un cinéma plus classique pour retrouver un certain savoir-faire.

En Conclusion

85 films passés en revue cette saison, et pas grand chose à retenir au niveau des nouveautés : les téléfilms américains restent engoncés dans leur formatage abusif, et dans les valeurs traditionnelles que les chaînes tentent de défendre (famille et amour >>>>> succès professionnel ; travail manuel >>>>> travail intellectuel ; campagne ou petite ville pittoresque >>>>> grande ville ; les minorités sexuelles et ethniques sont inexistantes, ou réduites au rang de meilleur ami/faire-valoir comique/rival). Autant de clichés et de situations qui font que la production annuelle des téléfilms Hallmark devient, de plus en plus, redondante, générique, et surtout totalement oubliable.

Il faut donc se tourner vers les autres chaînes du câble US, comme ION ou UpTV, pour y trouver les téléfilms refusés par Hallmark. Parfois, pour des raisons qualitatives (toute la production ION de cette année, par exemple), parfois, parce qu'ils sont trop progressistes ou excentriques, et qu'ils ne rentrent pas assez dans le moule Hallmark (la production UpTV de cette année).

Hormis Hallmark, UpTV et ION, cependant, pas de salut. Toutes les autres chaînes américaines ont tout simplement jeté l'éponge, et en salles, il n'y a plus que les genres de l'horreur et de la comédie graveleuse qui osent encore aborder frontalement le sujet de Noël. De quoi augurer du pire pour les années à venir, qui risquent bien de connaître une sacrée pénurie de métrages festifs pouvant éventuellement se graver dans les mémoires.

Quoiqu'il en soit, la Yulefest, c'est fini, et cette année encore, ce marathon festif a connu un succès d'audience auquel je ne m'attendais pas. Mais l'heure est désormais venue de passer à autre chose, et de s'intéresser de nouveau aux sorties en salles...

Et donc, dès demain...

Dès demain, retour de la rubrique quasi-quotidienne "Un film, un jour... ou presque !", avec au programme cinq critiques de film par semaine, à commencer par les films les plus récents sortis sur nos écrans, comme par exemple Rogue One...

Et chaque week-end, place aux séries, avec le grand retour tant attendu de mon compère Sygbab, pour des bilans saisonniers hebdomadaires que l'on espère assez réguliers !

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2020 - Monsterland, saison 1 (2020)

Publié le 25 Octobre 2020 par Lurdo dans Anthologie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Review, Thriller, USA, Télévision, Hulu

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Monsterland, saison 1 (2020) :

Encore une de ces anthologies horrifiques (cette fois-ci pour Hulu et chapeautée par la scénariste de The Neon Demon et de la série Preacher, adaptant ici une série de nouvelles) qui tente de "transcender le genre" et d'en faire quelque chose d'engagé, de profond et de révélateur sur la nature humaine. Une approche très intellectuelle et arty de l'horreur, calibrée pour plaire aux critiques américaines (beaucoup de minorités et de femmes en vedette), et où le fantastique n'est qu'un prétexte, une métaphore sombre et déprimante utilisée pour aborder et dénoncer des problèmes sociétaux contemporains... au détriment de l'horreur et de l'efficacité de ses scripts.

- 1x01 - Port Fourchon, Lousiana : Serveuse et mère célibataire d'une fillette incontrôlable, Toni (Kaitlyn Dever) passe ses journées à rêver d'une vie meilleure et à remettre en question les choix de vie qui l'ont menée là. Jusqu'à ce qu'elle croise le chemin d'Alex (Jonathan Tucker), un homme étrange qui pourrait bien être un tueur en série...

Grosse dose de misérabilisme redneck au programme, pour un épisode "portrait" dont l'élément surnaturel est assez bref et peu convaincant, tant dans sa mise en images que dans la manière dont il est aussitôt mis de côté pour revenir sur ce qui intéresse vraiment la série : son élément humain, les failles de Toni, et ses choix de vie, déprimants, glauques et radicaux (l'avortement de fortune).

Pourquoi pas... mais honnêtement, autant le propos se marie bien avec les visuels délavés et ternes du programme, autant la fin d'épisode en queue de poisson et la manière dont l'argument fantastique semble finalement faire pièce rapportée (on pourrait écrire exactement le même épisode en évacuant totalement le fantastique et en changeant à peine le personnage d'Alex) frustrent beaucoup. Du drame humain ? Oui. De l'horreur ? Pas vraiment.

- 1x02 - Eugene, Oregon : Nick (Charlie Tahan), un jeune homme paumé vivant et s'occupant de sa mère malade, peine à joindre les deux bouts et sombre dans la dépression. Un jour, il remarque une ombre humanoïde dans sa chambre, et interroge le web à son sujet : rapidement, il entre en contact avec un groupe surnommé The Watch, qui traque ces ombres, explique à Nick qu'elles sont responsables de tous ses malheurs, et qu'il faut se préparer à une guerre contre ces ennemis invisibles...

Encore une dose de misérabilisme working class, encore une dose de dénonce (ici, le système de santé américain), et encore un épisode plus intéressé par le monstre "humain" que par un véritable phénomène surnaturel. En l'occurrence, tout l'épisode est une grosse métaphore très transparente sur la radicalisation en ligne, avec ce jeune homme perdu et en colère qui se défoule sur des FPS, qui rejoint un groupuscule conspirationniste et qui finit par blâmer cet ennemi mystérieux de tous ses problèmes.

Avec plus de subtilité dans l'écriture, ou avec une fin plus probante, ça aurait pu fonctionner. Là, en l'état, c'est balourd et maladroit, bien que bien interprété.

- 1x03 - New Orleans, Louisiana : Jeune épouse de Joe (Hamish Linklater), un pédiatre réputé de la Nouvelle-Orléans, Annie (Nicole Beharie) panique lorsque son fils disparaît lors du Carnaval. Elle le retrouve bien vite, traumatisé par une rencontre avec ce qu'il décrit comme un monstre aux yeux noirs, mais oublie alors progressivement l'incident... 14 ans plus tard, cependant, l'événement ressurgit dans leur vie.

On continue dans les métaphores pataudes et les scripts transparents, avec cette fois-ci, la pédophilie (ce n'est pas véritablement un spoiler, on le devine dès les premières minutes de l'épisode, pour peu qu'on ait compris le fonctionnement de cette anthologie), et un "monstre" trompettiste qui, comme d'habitude, apparaît quelques minutes et symbolise la culpabilité/le secret qu'Annie garde en elle, la rongeant au fil des ans.

Alors certes, comme les autres épisodes jusqu'à présent, c'est plutôt bien interprété (même si j'ai trouvé que la descente dans la folie d'Annie était un peu surjouée) et la production parvient à conférer une atmosphère très particulière (et assez réussie) à la Nouvelle-Orléans, mais entre le saut temporel de 14 ans (pas totalement convaincant), la fin ouverte (une fois de plus) et le refus du surnaturel autrement qu'en tant que métaphore, le tout reste particulièrement frustrant (et inabouti - le sombre secret de Joe est transparent au possible, et le pic à glace de Tchekov, notamment, est bien trop évident).

(ah, et la brève apparition de Kaitlyn Dever pour deux lignes de dialogue est totalement anecdotique)

- 1x04 - New York, New York : Stanley Price (Bill Camp), un riche patron new-yorkais, est à la tête d'une entreprise responsable d'un désastre écologique ; aussitôt, les pêchés de ce PDG remontent à la surface alors que Stanley, rongé de l'intérieur, se persuade, progressivement, qu'il est possédé par un démon... ou par Dieu.

Un gros bordel assez bancal, qui tente de concilier exorcisme, panique religieuse, critique des 1 % et tout et tout, mais finit par n'être que brouillon et inutilement excentrique. En fait, ça ressemble presque à un Conte de la Crypte, mais sans l'humour, et sans le rythme. Et avec encore une fin abrupte.

- 1x05 - Plainfield, Illinois : Amoureuses et mères d'une jeune fille brillante, Kate (Taylor Schilling) et Shawn (Roberta Colindrez) vivent ensemble depuis plus de 15 ans, et ont tout pour être un couple parfait... si ce n'est que Kate est bipolaire et parfois difficilement gérable. Tout bascule le jour où Kate se suicide dans sa baignoire, pour revenir aussitôt à la vie, inconsciente de son geste, et en lente décomposition.

Une utilisation de la figure du zombie en décomposition qui peut être interprétée de multiples manières (les ravages de la maladie sur le corps, sur le couple, sur la psyché, le refus de laisser le souvenir de son compagnon/sa compagne s'estomper, la culpabilité enfouie qui ressurgit, etc) et qui, comme d'habitude avec Monsterland, reçoit principalement un traitement dramatique, avec une structure en flashbacks qui revient en détails sur la vie du couple et ses épreuves, etc (d'ailleurs, on a encore droit à un "14 ans plus tard" pas vraiment convaincant, tant quasiment aucun effort n'est vraiment fait, visuellement, pour démarquer ces deux périodes).

Très bien interprété, comme toujours, même si cela reste clairement un épisode de cette anthologie, avec ce que ça comporte de métaphore, de fin ouverte, et d'horreur finalement assez peu horrifique.

- 1x06 - Palacios, Texas : Marin pécheur handicapé suite à un incident environnemental provoqué par une grande corporation, Sharko (Trieu Tran) est furieux de constater la pollution causée par le naufrage d'un pétrolier sur ses côtes. Mais lorsqu'il trouve sur la rive une sirène mazoutée (Adira Arjona), il la ramène chez lui et décide de prendre soin d'elle... quitte à tomber amoureux.

Vraiment pas convaincu par cette histoire de marin abimé par la vie et par les pollueurs (continuité avec l'épisode 04, et son pélican mazouté), et qui tombe sous le charme de la sirène sauvage qu'il a trouvée : c'est trop basique, classique, prévisible, ça ne dit pas grand chose sur la nature humaine (les thématiques et les métaphores de cet épisode sont largement sous-développées), et si l'élément fantastique est bien présent sur la durée, cela n'évite pas les clichés faciles (l'autre marin redneck violent, alcoolique, drogué, incestueux, etc).

Et puis une fin en suspens, à nouveau (même si là, c'est assez logique).

- 1x07 - Iron River, Michigan : Prise au piège d'une relation abusive avec Elena (Sarah Catherine Hook), sa meilleure amie privilégiée, Lauren (Kelly Marie Tran) profite de la disparition de celle-ci dans une forêt voisine, réputée hantée, pour se réinventer, laissant derrière elle sa mère alcoolique (Joy Osmanski) et remplaçant Elena dans le cœur et dans la vie de sa famille. Mais 10 ans plus tard, le jour de son mariage, Lauren est confrontée à son passé...

Un épisode qui m'a franchement déplu, non seulement à cause de sa structure en flashbacks qui fait durer artificiellement un suspense totalement creux et prévisible (on nous montre trois fois le même flashback, à chaque fois un peu différent) et pour ses 35 premières minutes guère plus passionnantes qu'un téléfilm Lifetime façon "jalouse, j'ai fait disparaître ma meilleure amie pour lui dérober sa vie", mais aussi et surtout pour son virage métaphorique final, très abrupt, qui tente de transformer cet épisode en conte de fées, tout en restant totalement prévisible et transparent.

Et puis il y a ces personnages, unanimement antipathiques ; ce saut temporel xxx années plus tard, un gimmick répétitif de la série ; ces thématiques évidentes ; cette interprétation inégale (Tran est très bien, Osmanski nettement moins, surtout sur la fin), ces "coupures pub" inutiles... non, décidément, je n'ai pas du tout apprécié.

- 1x08 - Newark, New Jersey : Plusieurs mois après que leur fille ait mystérieusement disparu, le couple formé par Brian (Mike Colter) et Amy (Adepero Oduye) bat de l'aile. Lui est dévoré par le chagrin, elle a une aventure extraconjugale... et autour d'eux, en ville, des anges privés d'ailes tombent du ciel, devenant la proie de criminels sans scrupules qui les exploitent pour leur sang aux propriétés psychotropes.

Plus intéressant, mais toujours aussi bourré de défauts, cette histoire d'un couple à la dérive, victime de regrets, de chagrins et de pulsions destructrices fonctionne nettement plus sur le front du drame dépressif (comme d'habitude depuis le début de la saison) que lorsqu'il s'essaie au fantastique et au surnaturel (les visions hallucinatoires sont quelconques, les mouvements de l'ange semblent parfois forcés - n'est pas Doug Jones qui veut).

Principalement parce que l'épisode fait le choix d'un grand final grotesque et improbable, avec un déluge de sang, et un couple qui se ressoude grâce à l'intervention d'un ange/extraterrestre bienveillant (snif, c'est beau, même si sur le fond, on n'est pas loin d'un film de Noël d'il y a 15 ans).

Un épisode qui ressemble franchement plus à un Outer Limits qu'à un chapitre d'une anthologie horrifique.

(et puis le caméo de Toni, la serveuse de l'épisode 01, semble un peu amené au forceps)

Bilan saisonnier :

Un bilan très mitigé pour cette anthologie qui n'a vraiment d'horrifique que le nom et la manière dont elle a été vendue. Ce qui n'est pas forcément un défaut, il faut bien l'avouer : l'objectif de ce programme était clairement de faire une anthologie montrant que le véritable monstre, c'est l'être humain, avec toutes ses failles, ses secrets et ses névroses.

Un objectif délibérément très artistique, très terre à terre, où l'horreur et le surnaturel sont souvent effleurés, au profit du mélodrame et de la misère de l'être humain. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est expérimental (ça manque de maîtrise pour cela), mais on sent une véritable volonté de proposer autre chose qu'une anthologie d'horreur basique, en associant métaphores récurrentes, interprétation solide et sujets inhabituels.

Malheureusement, le tout manque cruellement de subtilité ou d'originalité, même dans cette approche ; ce n'est pas aussi profond et pertinent que ça veut bien le penser, ça se répète beaucoup, et une fois que l'on a compris les mécanismes de cette anthologie, il devient difficile de rester passionné quand, épisode après épisode, les ressorts narratifs et thématiques se ressemblent, et tous les épisodes se terminent de manière abrupte et inachevée.

Ça plaira à certains, mais je ne peux pas dire que j'ai vraiment apprécié.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo - Gilmore Girls, saison 5 (2004-2005)

Publié le 18 Août 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Télévision, Gilmore Girls, Romance, Comédie, Critiques éclair, Review, WB

Gilmore Girls saison 5 - la saison des décolletés de Lorelai :

Une saison avec laquelle j'ai quelques problèmes... provoqués par le début d'une intervention plus prononcée du network, ou bien une écriture un peu plus brouillonne, je ne sais pas trop, reste que certains éléments de la saison sont assez agaçants.

J'évacue de suite des personnages peu passionnants comme la soeur de Luke et son compagnon, plus caricaturaux qu'utiles, ou encore Logan, dont les débuts en saison 4 le faisaient ressembler à un Tristan 2.0, mais qui s'en démarque au fur et à mesure...

Logan, cependant, est symptomatique de la dégénérescence du personnage de Rory dans cette saison. Je comprends très bien que ce soit voulu par les showrunners : Rory s'éloigne de sa mère et de Stars Hollow, et sa vie commence à partir en vrille alors qu'elle essaie de s'émanciper, et qu'elle fait une crise de post-adolescence tardive.

Certes. C'est l'aboutissement logique du personnage, et de ses intrigues depuis quelques saisons... le problème, c'est que ça a beau être logique, c'est aussi extrêmement agaçant dans sa représentation à l'écran : systématiquement, Rory fait toujours les pires choix possibles, systématiquement, elle tombe amoureuse des hommes les plus horripilants possibles (plus les saisons passent, et plus je me dis que Amy Sherman Palladino doit être bourrée de problèmes relationnels, IRL ^^), et systématiquement, elle refuse d'écouter les conseils des autres, pour n'en faire qu'à sa tête. Elle qui, auparavant, faisait des listes de Pour et de Contre pour tout, s'est transformée en gamine impulsive...

Alors comme je le disais, d'un côté, ce côté nunuche rebelle permet d'amener du drame, et des rebondissements (et puis le stage à la rédaction du journal m'a rappelé de mauvaises expériences personnelles !), donc c'est efficace, narrativement parlant, mais ça donne aussi très régulièrement envie de baffer Rory, ce qui est un peu contre-productif.

À part ça, c'est surtout sur la fin de saison que l'écriture m'a semblé un peu plus défaillante... un peu comme si la production avait manqué de temps ou d'un épisode ou deux, et que par conséquent, la progression de certaines intrigues s'était faite de manière précipitée, à contrario de l'évolution plus organique de rigueur.

Là, en vrac, on a Lorelai ramenée dans les Friday Night Dinners de manière totalement artificielle, Jackson vasectomisé en trois secondes chrono, Lorelai qui songe soudain à vendre l'Inn, la pregnancy scare de Lorelai bouclée en 10 minutes d'épisode, et jamais mentionnée par la suite, Lane et son groupe qui songent soudain à se séparer (même si la résolution à base de Mama Kim est très sympa, l'intrigue est plutôt subite, après plusieurs épisodes sans Lane), Luke qui se débarrasse de sa maison sur un coup de tête, Rory qui abandonne Yale sur un coup de tête... tous les rebondissements qui surgissent (en gros) dans le dernier (ou les deux derniers) épisode(s), semblent un peu forcés, peu naturels, et uniquement là pour donner un coup de fouet au season finale...

Cela dit, rendons à César ce qu'il a volé aux peuples conquis, il reste plein de bonnes choses, le cliffhanger de fin de saison est très efficace, et le show a un élan non négligeable à la fin de l'année.

Maintenant, toute la confiance des acteurs en ASP pendant les featurettes des DVDs est assez triste à voir, avec le recul, compte tenu des conflits engendrés par la saison 6, et de la saison 7 sans les Palladino, mais bon, c'est la magie de la tv américaine... Allez, zou, j'attaque les deux dernières saisons, totalement inédites pour moi...

(à suivre...)

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Critique éclair : True Blood, saison 4

Publié le 7 Juin 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Horreur, Fantastique, Comédie, Drame, Thriller, HBO

Une saison 4 assez surprenante, je dois dire. Au point que mon avis risque d'être assez décousu.

Une fois passée l'ouverture laulesque de la saison, avec son Faeriland digne d'un épisode de Charmed ou de Lost Girl, et une fois assimilées les évolutions des divers personnages (parfois bienvenues - la raideur du jeu de Moyer colle bien à son nouveau rôle de Roi - , parfois totalement nawak - Andy accroc au V, ou encore Tara ultimate fighteuse lesbienne = grosse grosse barre de rire), j'ai eu l'agréable surprise de m'apercevoir que la saison possédait une direction, un arc constant, qui faisait beaucoup pour éviter le sentiment d'éparpillement habituel de la série.

Ce qui ne veut pas dire que toutélié de manière utile et judicieuse, loin de là. Toute l'histoire des werepanthers, notamment, semble un vrai boulet pour la prod, qui galère à lui trouver le moindre intérêt, et la zappe à mi-parcours, en laissant en plan tous les werepanthers (notamment la jeunette - interprétée par la meilleure copine de l'ado dans The Middle - qui aide Jason à s'évader, qui est aussitôt menacée de mort par sa famille... et dont on ne sait pas ce qu'il advient) ; mais l'intrigue de la sorcière brulée avance de manière assez consistante, rattachant plus ou moins adroitement la plupart des personnages secondaires du show, d'Arlene/son bébé à Lafayette en passant par Hoyt/Jess, etc.

Eric, notamment, devient assez fun lorsqu'il perd la mémoire, et que l'acteur joue le personnage comme un ado de 13 ans à la limite de l'attardé mental (Alan Ball à la plume de cet épisode, pas étonnant)... Sookie, aussi. Elle a plus de répondant, est moins agaçante... mais en contrepartie, elle couche plus ^^ (d'ailleurs, :mrgreen: sur la scène de Sookie en train de se faire [s]prendre en sandwich[/s] sucer en sandwich par ses deux vampires dans le dernier épisode de la saison, avec la mise en scène bien appuyée, et tout et tout)

Merlotte et son frangin, par contre, au secours, tout comme les werewolves (en voyant débarquer Manganiello à moitié à poil, déguisé en pompier, pendant les MTV Movie Awards d'hier soir, pour promouvoir son film de strippers avec McConaughey et Channing Tatum, je me suis dit que décidément, il les rentabilisait, ses séances de muscu) notamment à cause de Britt Morgan que j'ai envie de baffer dès qu'elle apparaît à l'écran.

J'étais un peu dubitatif de la direction que prenait Jess/Hoyt, et de la manière dont Jason/Jess se mettait lentement en place, mais finalement, c'est assez bien amené, et Jason est moins gros boulet qu'il ne pouvait l'être en saison 1. Par contre, au bout d'un moment, on se rend compte que le show succombe beaucoup trop au [i]trope[/i] du Florence Nightingale Effect, et ce de manière quasi systématique (souvent sur le front de Sookie/ses amants) : pas surprenant, vu que c'est un cliché de la bit-lit, voire de la chick-lit, mais fatiguant à la longue.

Comment conclure...? Ah, je sais : la Buffyfication du show, en particulier dans ses derniers épisodes, avec le grand festival de nawak, à base de bazooka, de barrière magique, de possessions à gogo, de boutique de sorcellerie, de rituels risibles, et son cliffhanger de fin, assez efficace. C'est probablement ce qui pouvait arriver de mieux à la série : un peu de direction, et une intégration assumée de ses composantes débiles.

Bref, c'est toujours bourré de défauts (les défauts des saisons précédentes sont toujours là, de manière plus ou moins prononcée, donc je ne vais pas les répéter), mais ça m'a paru beaucoup plus facile à digérer que la saison trois, voire que la deux. Peut-être que la s5 continuera sur cette lancée (même si ramener encore l'autre big bad, c'est peut-être un peu précipité... et rajouter un [i]weretiger lover[/i] à Sookie, ça rapproche un peu plus le show des aventures [s]sexuelles[/s] d'Anita Blake, et de son statut de Mary Sue auquel nul homme/garou ne peut résister)

(ah, et sur un plan plus trivial, un peu triste de voir Alex Breckenridge y passer aussi rapidement... m'enfin elle aura eu sa scène de nu avant de mourir lamentablement, c'est toujours ça de pris)

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Humour, sitcom et... 4 - Modern Family, famille recomposée

Publié le 12 Décembre 2012 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Sitcom, Comédie, ABC

Soyons clair : Modern Family est une bonne sitcom.

La réalisation pseudo-documentaire est dynamique ; le rythme et l'écriture sont solides ; la distribution est éminemment attachante et talentueuse ; le sujet des familles recomposées est traité avec finesse et bonne humeur, au point de faire de la série une oeuvre populaire et dans le zeitgeist ; bref, pour faire simple, Modern Family est un show qui mérite un certain succès.

Est-ce pour autant vraiment ce nouveau classique instantané du genre, ce chef d'oeuvre encensé par les médias, et qui rafle toutes les récompenses de la profession ? Pas vraiment.

Car une grande partie du succès de Modern Family, c'est son caractère familier. Retirons en effet le gimmick de la famille "recomposée", et le vernis de la forme documentaire de la réalisation (qui n'est guère plus qu'un gimmick d'apparat), et l'on s'aperçoit bien vite que Modern Family n'a de "Modern" que le titre.

Les acteurs, tout excellents qu'ils soient, sont ainsi dans leur "comfort zone", et quiconque a un peu d'expérience dans le domaine des séries US aura du mal à se défaire d'une impression de déjà vu quand apparaissent les personnages à l'écran : Julie Bowen en névrosée coincée ? Boston Legal. Sofia Vergara en latina hystérique ? Knights of Prosperity. Ty Burrell en mec balbutiant et incapable ? Out of Practice. Jesse Tyler Ferguson en gay un peu coincé ? Do Not Disturb ou The Class. Même Ed O'Neill finit par évoquer parfois Ted Bundy (en nettement moins idiot, certes)...

Femmes au foyer, hommes au boulot ; gays flamboyants ; ado coincée plongée dans les bouquins ; ado idiote et superficielle ; garnement pas très finaud ; père balbutiant ; mère autoritaire ; différence d'âge dans le couple ; etc, etc, etc : tous les archétypes de la sitcom familiale américaine sont présents, et, finalement, on n'est pas très loin d'un Step by Step (Notre belle famille).

Seul change l'enrobage, à vrai dire, car les scénarii fonctionnent, eux aussi, sur des ficelles bien éprouvées, et pas forcément très originales. Et c'est là la force de la série : cette familiarité permet à tout le monde de s'y retrouver, ou d'y retrouver l'un  ou l'autre des membres de sa propre famille. En brassant très large tous les archétypes de la comédie télévisuelle familiale, MF touche ainsi des cases démographiques totalement opposées : d'un côté, les libéraux gays ravis de voir un couple homo adopter un enfant, et de l'autre (véridique), toutes les familles conservatrices républicaines, qui sont prêtes à fermer les yeux sur "les gays" tant que de bonnes valeurs familiales sont inculquées aux enfants Dunphy, et résumées en fin d'épisode par une petite morale en voix off.

De quoi faire du show un succès commercial indéniable. Maintenant, de là à crier au chef d'oeuvre ou au coup de génie, il y a un gouffre que je suis loin d'être prêt à franchir...

En bref : Malgré son nom, Modern Family, c'est très très classique, et ça n'a de vraiment moderne que sa forme. Mais en s'affranchissant des rires enregistrés et des décors de studio de mise dans le genre, la série a su se démarquer de la concurrence, et donner une impression de renouveau. Efficace ? Oui. Amusant ? Sans nul doute. Parfois même touchant ? Tout à fait. Original ? Déjà nettement moins, tant on est en terrain nettement rôdé et défriché par des décennies de shows similaires. MF, c'est bien, mais ce n'est pas exceptionnel.

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Christmas Yulefest 2013 - 29 - Trois Voeux Pour Noël (2006), Un Défi pour Noël (2005), Le Costume du Père Noël (2010) & Silver Bells (2013)

Publié le 25 Décembre 2013 par Lurdo dans Yulefest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Noël, Christmas, Comédie, Romance, Télévision, Hallmark, Lifetime, Fantastique, UpTV

Noël est là, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant tout le mois précédant les fêtes de fin d'année...

Trois Voeux Pour Noël (Holiday Wishes) :

Une jeune organisatrice de Fêtes de Noël, orpheline et à la recherche de sa soeur perdue, se retrouve embarquée dans une histoire d'adolescentes ayant échangé leur corps respectif après un voeu étrange.

Holy sh*t quel plantage magistral que ce téléfilm Lifetime qui ne fonctionne sur aucun plan.

Au niveau du scénario, c'est un grand bordel sans structure, ni écriture cohérente, qui ne sait pas s'il veut raconter l'histoire de la party planner, ou celle des deux adolescentes ; résultat, ça passe de l'un à l'autre de manière totalement forcée et artificielle, sans même mentionner prévisible au possible ; ça manque de temps pour développer tous ses personnages ; ça multiplie les personnages secondaires caricaturaux et inutiles, ainsi que les raccourcis dans la narration ; la caractérisation des héroïnes est défaillante ; la musique est comique, et en décalage total avec le récit ; et enfin l'interprétation... disons qu'Amber Benson se limite à trois expressions (essouflée/émue, sarcastique, et en larmes) et qu'elle y est, au mieux, médiocre.

Les deux ados (dont Britt McKillip) s'en sortent mieux, mais la direction d'acteurs est approximative et grossière, donc elles ne peuvent pas faire de miracle... Bref, un bon gros échec.

1/6 (pour Britt)

Un Défi pour Noël (Recipe For A Perfect Christmas) :

Jeune critique gastronomique débutante, JJ se voit envahie par sa mère bohème, exubérante et critique, peu de temps avant Noël... pour s'en débarrasser, elle conclut alors un marché avec un chef désireux d'obtenir une bonne critique pour son restaurant : il doit sortir avec la mère de JJ pendant deux semaines, le temps que cette dernière finisse ses articles.

Une rom-com Lifetime assez sympathique, dynamique et bien interprétée, à la distribution solide (Carly Pope, Bobby Cannavale et Christine Baranski), et qui, hormis un côté prévisible inhérent au genre, n'a comme vrai défaut qu'une intemporalité relative, qui fait que la période de Noël n'est qu'un prétexte sans réelle influence sur le récit.

3.5/6 

Le Costume du Père Noël (The Santa Suit) :

Le patron d'une entreprise de jouets, avide et ambitieux, redécouvre la magie de Noël lorsque Santa lui jette un sort, et le fait apparaître, aux yeux de tous, sous l'apparence d'un vieux Père Noël...

Un téléfilm Hallmark plein de bons sentiments, mais jamais niais, et finalement plutôt réussi, notamment parce que Kevin Sorbo est convaincant, et toujours attachant.

3.75/6

Silver Bells (2013) :

Un présentateur tv ultra-compétitif (Bruce Boxleitner) spécialisé dans le sport redécouvre le vrai sens des fêtes de fin d'année lorsqu'il est condamné, suite à une échauffourée, à passer Noël à réunir des fonds pour l'Armée du Salut, aux côtés d'un vieil homme sage (Antonio Fargas)...

Un téléfilm Up Tv, ce qui signifie, forcément, que le tout est très connoté bonnes valeurs chrétiennes, et fait ici la promotion de l'Armée du Salut, qui a aidé à produire le métrage.

On aurait pu craindre du prosélytisme religieux à gogo, mais heureusement, le tout met plutôt l'accent sur les bonnes actions et sur la charité envers son prochain plus que sur la Foi et sur Dieu, donc ça passe assez bien, d'autant que la distribution est suffisamment sympathique (outre Boxleitner et Fargas, il y a aussi Laura Spencer dans un petit rôle, et de manière générale, le cast est plutôt agréable ; le fils est un peu transparent, cela dit) pour rendre le message très supportable.

Rien de transcendant ou d'exceptionnel, mais pour du UpTV, c'est assez réussi. Et puis c'est filmé en hiver, avec de la neige partout, ce qui fait toujours plaisir.

3.5/6

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Christmas Yulefest 2013 - 34 - Un Jour Sans Fin (1993), Gremlins (1984), Nothing Like The Holidays (2007), Angels Sing (2013), Nicolas Noël (2012) & Mission Père Noël (2013)

Publié le 30 Décembre 2013 par Lurdo dans Yulefest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Christmas, Noël, Comédie, Romance, Jeunesse, Fantastique, Canada

Noël est là, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant tout le mois précédant les fêtes de fin d'année...

Un Jour Sans Fin (Groundhog Day) :

Bill Murray, Andie McDowell, une marmotte, et une boucle temporelle.

Pas grand chose de plus à dire : c'est un classique, et c'est excellent. Point final à la ligne.

5.5/6

Gremlins :

On ne présente plus Gizmo, le Mogwai, qui ruine malgré lui, à Noël, la vie des jeunes BIlly et Kate...

Un classique indémodable de Joe Dante, à mi-chemin entre l'horreur et la comédie grand public (ah, la grande époque Amblin, nostalgie...) avec une musique mémorable de Jerry Goldsmith, et des effets visuels qui tiennent aujourd'hui toujours la route.

5/6

Nothing Like The Holidays :

Le portrait d'une famille de latinos réunis à l'occasion des fêtes de Noël, alors que les parents de la famille annoncent leur divorce imminent.

Rien de vraiment mémorable dans cette comédie dramatique festive assez classique, et parfois même un peu fatigante.

2/6 

Angels Sing :

Un homme, traumatisé par le décès de son frère durant son enfance, réapprend à apprécier les fêtes de Noël en compagnie de sa famille, lorsqu'un bon samaritain lui vend une maison à prix coûtant... 

Une sorte de Christmas With The Kranks-bis (le ronchon qui déteste Noël, et qui débarque dans un voisinage où Noël est une profession de foi, avec des voisins qui tentent de l'amener à décorer, etc), mais en clairement plus maîtrisé, subtil, et tout simplement réussi. Bon, ça ne dépasse pas son postulat de départ, et ça finit par ressembler plus à un enchaînement de morceaux musicaux de stars de la country et du folk (forcément, on est dans le Sud), mais la distribution est réussie, attachante, et l'idée de choisir Willie Nelson pour interpréter un ange/Père Noël bienfaisant est excellente.

3/6

Nicolas Noël - Mon Histoire Magique :

Accompagné de son fidèle lutin Grésille, Nicolas Noël crée le personnage du Père Noël pour apporter joie et bonheur aux enfants du monde...

Une comédie musicale canadienne (apparemment un spin-off d'un autre moyen-métrage narrant l'aventure de Noël d'Arthur l'Aventurier) qui raconte la vie et les aventures du Père Noël.

Pas forcément désagréable (l'acteur qui joue Santa est assez crédible), mais à réserver néanmoins aux plus-petits, tant parce que ça s'adresse directement à eux, que parce que les chansons sont particulièrement... enfantines et naïves, en plus d'être fréquentes.

1.5/6

Mission Père Noël (A Country Christmas, aka The Great Santa Rescue) :

Alors que le maychant gouvernement tente d'éradiquer la croyance en Santa Claus, deux enfants tentent d'aider le Père Noël et son elfe, privés de pouvoirs et cachés dans leur grange, à reconquérir le coeur des Américains, et à sauver Noël...

Une comédie familiale de Noël assez classique, très country (comme son nom l'indique), avec des visages familiers de cette scène musicale, ainsi que Joey Laurel Adams, Kevin Pollak, et Abraham Benrubi en Père Noël.

Ça se regarde tranquillement (même si ça tombe parfois un peu dans le pathos) principalement parce que ça a bon fond, et que la jeune actrice (Caitlin Carmichael) est franchement adorable et attachante.

3.5/6

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Catch Review : TNA Impact Live (13/03/2014)

Publié le 14 Mars 2014 par Lurdo dans Catch, Critiques éclair, Review, Télévision, TNA


Impact Live (from the Impact Zone) :

- Le retour dans l'IZ après l'Angleterre est un peu rude, mais bon, l'IZ semble en forme.

- Dixieland est mécontent, et veut s'en prendre à Roode, qui remet les choses au clair, et redirige la haine de tout le monde en direction de Bully.

- Brève récap de la fin de Lethal Lockdown. "Now is the time of the wrestlers".

- MVP dans le ring, pour réexpliquer qu'il n'est pas le seul investisseur, que Bully aura sa chance comme tout le monde, et que désormais, la compagnie va obéir à sa règle du "M.V. P.". Magnus débarque, se détache de Dixie, vante ses qualités, et fait venir Abyss 2.0 (au relookage discutable) ; puis c'est au tour de Joe de venir, et MVP booke un match contre Abyss.

- Joe vs Abyss. Un affrontement tout à fait honorable entre les deux brutes. EY to the rescue, pour empêcher que Joe ne se prenne un coup de Janice.

- Angelina Love est de retour.

- Willow qui parasite Borash backstage.

- Vidéo de la nouvelle KO, Brittany, qui est fan de Maddie.

- Brittany vs Gail Kim. Quelques tensions entre Kim et Tapa, Kim qui part directement à l'assaut, et encore un peu plus de problèmes de communication entre Tapa et Kim, qui se disputent et brawlent. Efficace.

- Bully Ray arrive, mais est passé à tabac par Dixieland, notamment Roode, furieux.

- Sanada et Mutoh dans un segment de motivation en japonais, backstage.

- Sanada & Tigre Uno vs Bromans. Match assez bref, mais spectaculaire et fun.

- Maddie et Velvet discutent comme au bon vieux temps, mais Velvet semble mécontente du retour d'Angelina.

- Bully démolit les Bromans dans leur vestiaire.

- Samuel Shaw parle à "Christy", pendant que Willow traîne dans les combles.

- Spud & EC3 se préparent pour célébrer le sacrifice de Dixie.
- Joe mécontent de l'intervention d'EY, et quelques tensions sans conséquences entre les deux hommes.

- Célébration de Dixie par Spud et EC3. Un Spud hilarant de bout en bout, une vidéo de hype pour Dixie fendarde comme tout, et une intervention de MVP qui vient mettre un terme à tout ça : Spud redevient un catcheur, et a un match contre Willow ; next week, Lashley vs ECIII.

- ECIII n'est pas forcément impressionné, mais se fait attaquer backstage par Bully.

- Sam Shaw (w/ "Christy") vs Anderson, Street Fight. RAS. On sent que Al Snow travaille backstage. :p

- A-love est là pour une personne en particulier.

- De la hype pour Willow & Kenny King.

- A-Love au micro, demande à Velvet de la rejoindre, une promo croisée un peu longuette et surjouée, et zou, un futur feud en perspective.

- Bully patrouille, Willow approche.

- Spud vs Willow. Willow est Hardy en mode cinglé agressif qui détruit tout sur son passage. Intéressant.

- Bully au micro, sous les vivas du public, et brawl avec Roode. Bully triomphant, qui confirme son face turn. 


 
Un show de merde, avec des segments trop longs et bavards peuplés de personnages sans intéret, des intrigues illogiques et débiles, et des gimmicks à la con. Impact est vraiment le pire show de catch jamais diffusé. Oups, pardon, j'ai fait un copier-coller des habituels commentateurs web américains.

Plus sérieusement, un Impact intéressant, bien qu'un peu désordonné. Cela dit, tout avance, il y a de nouveaux visages, la promesse de changements et de retours, des évolutions, et maintenant que Dixie n'est plus, le show devrait rapidement retrouver une structure plus allégée, et centrée sur le catch.

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Catch Review : WWE Payback 2014

Publié le 2 Juin 2014 par Lurdo dans Catch, Critiques éclair, Review, Télévision, WWE

Une fois n'est pas coutume, revenons un peu sur la WWE, qui depuis Wrestlemania est retombée dans une routine soporifique sans grand intérêt, avec une midcard ronronnante, une Divas' Division qui n'arrive pas à s'établir, des n00bies dont les gimmicks ne fonctionnent pas sortis de NXT, et des feuds interminables en main event, histoire de compenser la blessure de Bryan.

WWE Payback 2014 :

- Sheamus vs Cesaro, US Title. Franchement pas grand chose à en dire. Cesaro est toujours excellent, Sheamus n'est pas mauvais, mais les enjeux étaient minimes, le suspens inexistant, et Heyman toujours épuisant. Oui, c'était assez solide dans le ring, mais à part ça, gros bof.

- Rhodes vs Rybaxel. Un match quelconque, le 25963ème de ces deux équipes. Pas forcément mauvais, mais affreusement répétitif et quelconque dans l'absolu. Ici aussi, enjeux minimes, aucune progression de l'intrigue, du surplace, en somme.

- Rusev vs Big E. Et on continue avec un peu plus de répétition, pour un squash sans intérêt. Zou, on passe.

- Bo Dallas vs Kofi. Bo avec un t-shirt, histoire qu'on ne le voit pas gigoter... et Kofi qui se fait démolir par Kane. Pourquoi ? Pourquoi pas, au point où en est sa carrière...?

- Barrett vs RVD, IC Title. Cf Sheamus vs Cesaro, c'était exactement le même manque d'enjeux, d'intérêt, et tout et tout. Avec en prime un sérieux déficit de charisme pour les deux hommes.

- Le soap opéra de Stephanie McMahon, Bryan et Brie Bella. Rien à en dire, tant le tout était téléphoné de bout en bout. Comme d'habitude depuis que Bryan est dans la course au titre, les bookers tirent sur la corde, font durer l'intrigue de semaine en semaine sans raison, plutôt que de prendre une décision radicale, et de lui enlever son titre. M'enfin bon.

- Bray Wyatt vs Cena, Last Man Standing. On ne peut pas leur enlever ça : Bray et Cena se donnent toujours à fond, même quand les bookers leur concoctent un bordel surbooké, avec intervention à gogo, et un finish bien honteux, avec domination, une fois de plus, de Cena. Le pire étant que la victoire de Cena était tellement certaine que tous les efforts des lutteurs n'ont servi à rien, et ont échoué à provoquer le moindre suspense, ou le moindre moment de doute. Dommage.

- Paige vs Alicia Fox, Divas Title. Comme d'habitude, Paige est bookée avec les pieds, se fait démolir pendant tout le match, place deux cordes à linge, son finish, et gagne. Le booking à la Cena est clairement contre-productif pour la demoiselle.

- Evolution vs Shield, No Holds Barred Elimination trios match. Pendant les deux tiers du match, les deux équipes oublient les stipulations, respectent toutes les règles, et n'éliminent personne. Et puis ils se réveillent, et le match décolle enfin sur la fin, avec sans grande surprise, un Shield qui continue d'être surpushé par HHH. M'enfin ça se regardait.


 

Un PPV typique du status quo de la WWE : l'action dans le ring était solide, voire même assez bonne, mais le booking ne suivait pas. Soit les feuds étaient rances, soit les bookers ont opté pour la solution la plus prudente et conservatrice, celle qui ne chamboule pas le status quo et l'équilibre des forces en place. Autant dire qu'en enlevant ce PPV du calendrier de la WWE, il n'y aurait eu aucun changement apparent, tant les évènements de ce show étaient sans conséquence notable. En un mot, du meublage.

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Catch Review : TNA Impact Live (05/06/2014)

Publié le 6 Juin 2014 par Lurdo dans Catch, Critiques éclair, Review, Télévision, TNA

Après un show de storyline et de transition, il est temps de mettre en place la carte de Slammiversary !

- La Team MVP cherche Joe backstage.

- Joe dans le ring, défie la Team MVP, vanne Kenny King, insulte MVP, bref duel de promo jusqu'à l'arrivée d'Aries... et le tout se termine par MVP bookant Aries vs Joe, loser leaves TNA.

- Magnus se moque gentiment du match de Bram contre Willow, et Bram réplique en se moquant du règne bancal de Magnus. Je continue d'apprécier Bram, qui est très bon dans son rôle.

- Willow vs Bram. Un match tout à fait honorable, avec une fin en queue de poisson qui fonctionne : Magnus a enfin franchi la limite et pêté un cable. Bram est extatique.

- MVP booke les Wolves l'un contre l'autre.

- Anderson joue les cowboys backstage.

- Eddie Edwards vs Davey Richards. Démo technique des deux hommes, malgré un Kenny King à grande gueule au micro, qui asticote les Wolves au micro, et finit par se prendre un bon coup de pied. Un segment réussi.

- Dixie mécontente des actions de MVP.

- Brittany vient s'excuser backstage, mais Maddie la rejette à nouveau.

- Robbie est coulrophobe.

- MVP tente d'influencer Hebner Jr.

- Promo backstage de Joe, pas impressionné, et d'Aries, assez critique envers l'attitude de Joe.

- Les Bromans dans le ring, arrivée de la Menagerie, et duel de promos (et de klaxons) qui m'a bien fait rire. Mini-brawl, et la Menagerie triomphe. Plus court et concis que d'habitude, ça fonctionne mieux.

- Gunner joue aux cartes avec Shaw à l'asile, un Shaw qui semble avoir des dons... étranges. J'aime bien.

- Aries vs Joe. Bon match tant que ça a duré, mais public gentiment mou. Intervention de EY et Bully, qui se débarrassent de l'arbitre, s'excusent au micro, et lancent un défi à la Team MVP + EC3, pour un First Blood match... match que King accepte au grand dam de ses potes.

- Anderson continue de jouer les cowboys alcooliques ("He likes beer !"), Storm n'est pas content, brawl. Storm reprend du poil de la bête, efficace bien qu'un peu too much du côté d'Anderson.

- Gunner & Shaw vont regarder certains des dessins de Samuel, qui est clairement talentueux.

- Maddie vs A-Love. RAS de mauvais, un tv match assez bref. La dynamique Maddie/Brittany est curieuse, mais pas inintéressante.

- Team MVP & EC3 backstage, les tensions règnent.

- Maddie engueule Brittany, et se contredit par là-même.

- Team MVP & EC3 vs Team EY, First Blood match. Le public s'est réveillé, étrangement... sinon, un bon tag match, long et solide. La team MVP préfère laisser EC3 se débrouiller seul en post-match, puis l'attaque backstage... Dixie est furieuse, et il y a désormais trois camps qui s'opposent au sein de la TNA.


 

Un show assez mal accueilli par les fans, qui l'ont trouvé décevant, plat et sans intérêt. Perso, sans crier au génie, j'ai bien aimé... peut-être que j'étais de bonne humeur, ou que je suis tellement habitué à une Impact Zone morte que je n'y fais plus vraiment attention...

(ou alors, c'est parce que j'ai enduré le Raw de Lundi, et qu'en comparaison, cet Impact était du grand art)

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 20 - Sx_Tape (2013), Spirits (Shutter - 2008) & Creature (2011)

Publié le 11 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Found Footage

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Sx_Tape :

Jill (Caitlyn Folley) & Adam (Ian Duncan), jeune couple amoureux, adorent se filmer avec leur camescope pendant leurs ébats amoureux dans les lieux les plus improbables ; mais lorsqu'ils choisissent de commettre le pêché charnel dans un hopital abandonné, ils déchaînent sur eux la colère des entités surnaturelles occupant le bâtiment...

Que faire quand le filon du found footage est épuisé, et que l'on n'a pas d'idée innovante pour son film d'horreur ? On rajoute une très petite dose de nudité gratuite et un titre racoleur, bien sûr !

Problème : pour que ce genre de film fonctionne un minimum, il faut un peu de tension, du rythme, et des personnages un minimum sympathiques. Là, c'est un plantage intégral : il ne se passe rien de bien intéressant à part quelques bruits bizarres ici ou là, c'est remarquablement plat, pas très bien monté/filmé, et surtout, plus problématique, le couple principal (et leurs amis) sont tous particulièrement antipathiques, geignards et idiots.

Autant dire que l'on passe les 82 minutes du film à souhaiter leur mort, mais que le métrage n'est pas assez intéressant pour nous faire ce plaisir. Insupportable.

0.25/6

Shutter (2008) :

Un couple de jeune mariés Ben (Joshua Jackson) et Jane (Rachael Taylor) emménage au Japon, où Ben va poursuivre sa carrière de photographe. Sur une route forestière, cependant, ils ont un accident qui semble coûter la vie à une jeune femme inconnue... et c'est cette même jeune femme qui réapparaît bientôt sur toutes les photos de Ben, bien décidée à hanter le couple et à se venger...

Un remake du film thaïlandais du même nom (2004), qui plombe totalement son concept (relativement) intéressant par une exécution pitoyable.

C'est bien simple, on a l'impression constante de regarder un téléfilm, depuis le générique d'ouverture avec sa police de caractère fauchée, jusqu'au rythme mollasson du script, en passant par l'interprétation assez quelconque d'une distribution transparente.

Le pire étant peut-être que le scénario, malgré ses clichés typiques des films asiatiques du genre, avait du potentiel, notamment lorsque le pourquoi du comment est révélé... mais pour en arriver là, il faut se coltiner un métrage balisé, assez mal fichu, et particulièrement soporifique.

Un comble, puisque le film fait moins d'une heure vingt.

1/6

Creature :

Un (jeune) ancien Navy Seal (Mehcad Brooks), sa petite-amie (Serinda Swan) et leur bande de potes partent en voiture pour la Nouvelle-Orléans. En cours de route, cependant, ils s'arrêtent dans un village perdu, où ils croisent le chemin de Chopper (Sid Haig), le patron d'une station-service. Celui-ci leur raconte alors la légende de Lockjaw, une créature mi-homme mi-alligator vivant dans les bayous, et qui bientôt, prend en chasse les voyageurs...

Un creature feature ultra-basique et formulaïque, malgré le rebondissement de mi-métrage... cela dit, Creature rentre clairement dans la case série B à tendance Z assumée : le film s'ouvre sur une jeune femme nue, tout le monde se déshabille à un moment ou un autre du métrage, il y a un peu de gore, le monstre est à peu près réussi, les rednecks cabotinent outrageusement (ce qui n'est pas forcément un mal), la distribution est sympatoche, et si le métrage est assez mal rythmé, étrangement... l'afro-américain n'est pas le premier à passer l'arme à gauche, c'est même tout le contraire !

Rien que pour ça...

2.5/6

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Halloween Novembrrrfest 2014 - 36 - Action ou Vérité (Truth or Dare - 2012), Devil's Mile (2014), The Battery (2012) & At The Devil's Door (2014)

Publié le 3 Novembre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Thriller, UK

Halloween s'en est allé, et l'heure est venue, pour le blog des Téléphages Anonymes, de conclure l'Oktorrorfest 2014, un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Action ou Vérité/Truth or Dare/Truth or Die :

Invité chez l'une de leurs connaissances fortunées pour un anniversaire, un groupe de jeunes britanniques désinvoltes visite une cabine isolée, où ils sont bientôt soumis à un jeu d'Action ou Vérité des plus sanglants par le frère de leur hôte, désireux de venger le suicide de celui-ci...

Un thriller psychologique anglais pas désagréable du tout, principalement grâce à une interprétation convaincante de tout ce petit monde, dans des rôles pourtant peu sympathiques : en effet, tous les personnages, friqués et arrogants, sont antipathiques au possible (Jennie Jacques a bien des.... atouts charmants, et ce rôle déjanté la change radicalement de WPC56, mais... son personnage est - volontairement - à baffer.) et paradoxalement, on se surprend par moments à se ranger du côté du bad guy (très bien interprété par David Oakes).

Une approche intéressante, donc, qui fait de tout le cast des têtes-à-claques en puissance, et parvient néanmoins à conserver l'intérêt du spectateur pour ces personnages et leur survie.

Petit bémol, le twist final, assez pataud, aurait pu être nettement mieux amené par le scénario, car en l'état, il tire un peu le film vers le bas.

3.5/6

Devil's Mile :

Après avoir kidnappé deux adolescentes asiatiques, désormais enfermées dans le coffre d'une voiture, trois criminels amènent leurs prisonnières jusqu'à leur employeur, mais se retrouvent bien vite pris au piège sur une route perdue, qui ne semble avoir ni début, ni fin, et sur laquelle les cauchemars prennent vie...

Mouais. C'est vendu un peu partout comme un thriller lovecraftien, ou que sais-je encore, mais en réalité, c'est plutôt un film d'horreur fauché, pas très bien réalisé (énormément d'effets visuels pratiques - flous, zooms, décadrages, etc - pour cacher la misère) et fréquemment surjoué, qui se traîne mollement jusqu'à son dénouement.

Alors certes, le métrage a un concept assez ambitieux en théorie, mais en pratique, c'est tout simplement trop médiocre pour intéresser plus d'une demi-heure.

1.5/6

The Battery :

Radicalement différents l'un de l'autre, Ben (Jeremy Gardner) et Mickey (Adam Cronheim), deux anciens joueurs de baseball, errent dans une Nouvelle Angleterre tombée aux mains des zombies. Lorsqu'ils interceptent une transmission radio faisant état d'une communauté humaine protégée des zombies, les deux hommes s'opposent alors quant à la suite des évènements...

Un zombie movie au budget ultra-limité (6000$) ce qui implique, bien évidemment, de nombreuses astuces pour faire illusion : deux acteurs principaux (dont le réalisateur & scénariste), quelques figurants zombies, une vieille voiture, et beaucoup de plans contemplatifs sur la nature, la campagne, le soleil, les éléments, etc.

Comme en prime la bande-originale est très axée indie/hipster, on se retrouve donc avec un film à la limite du mumblecore/mumblegore, souffrant de tares inhérentes tant à ce style qu'à son budget, avec des clichés et un rythme trop inégal pour son propre bien... mais qui parvient néanmoins à rendre ses personnages intéressants et en partie attachants.

On ne s'ennuie donc pas trop, et en regard du budget, on peut dire que c'est un essai globalement transformé.

3.5/6 

At The Devil's Door :

Satan veut s'incarner dans un enfant innocent, et recherche une mère porteuse pour sa progéniture : trois femmes que (presque) tout sépare vont ainsi se trouver prises dans la toile du démon, pour un jeu à l'issue funeste...

Un film d'horreur à l'ambiance pesante et étouffante, aux effets et à la mise en place efficaces, mais dont la structure décousue et brouillonne handicape un peu l'efficacité. En fait, on a souvent l'impression de trois films en un, avec changements d'héroïne en cours de route... ce qui pourrait être une idée intéressante, si elle était plus développée, et moins parasitée par des flashbacks pas forcément indispensables. Dommage.

3/6

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Halloween Novembrrrfest 2014 - 45 - La saga "Les Vampires de Salem" (1979, 1987, 2004) & The Mirror (2014)

Publié le 15 Novembre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Found Footage, Drame, Télévision, TNT

Halloween s'en est allé, et l'heure est venue, pour le blog des Téléphages Anonymes, de conclure l'Oktorrorfest 2014, un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Les Vampires de Salem (Salem's Lot):

Lorsque le romancier Ben Mears (David Soul) revient dans sa ville natale de Salem's Lot, c'est pour enquêter sur la Marsten House, une demeure sinistre qui le hante depuis son enfance. Mais cette maison délabrée est occupée, depuis peu, par un duo d'hommes étranges, alors même qu'une épidémie d'anémie et de comportements étranges se propage en ville...

Une mini-série de trois heures, assez lente, et typique des années 70s (au point de souffrir de son style et de ses effets datés).

Je ne vais probablement pas me faire des amis, vue la bonne réputation de ce métrage auprès des fans de genre, mais j'ai trouvé le tout assez peu intéressant.

Certes, il y a des moments très réussis, principalement dûs à l'aspect visuel que Tobe Hooper a réussi à donner au film et à ses créatures (l'enfant à la fenêtre, la première apparition du monstre...), mais la première heure et demi, consacrée à la mise en place, est affreusement plate et molle (en plus d'être, aujourd'hui, assez clichée), avec des personnages peu attachants, inégaux dans leur interprétation.

Et quand ça se décoince enfin un peu durant la seconde moitié du programme, le métrage reste tout de même assez frustrant, bavard, limité par son format tv, et par ses coupures publicitaires/fondus au noir qui terminent abruptement les séquences les plus intéressantes.

1/6 pour la première moitié + 3.5/6 pour la seconde = 2.25/6

Les Enfants de Salem (A Return to Salem's Lot) :

Anthropologue froid et objectif, Joe Weber (Michael Moriarty) revient dans sa ville natale, Salem's Lot, en compagnie de son fils rebelle ; là, il découvre que les vampires contrôlent la bourgade, et bientôt, Weber est engagé par la communauté vampirifique pour écrire leur histoire...

Un nanard typiquement 80s dans ses looks et son rendu, et qui n'a que des liens théoriques avec Les Vampires de Salem : ici, les vampires ne sont pas effrayants ou monstrueux (sauf un gloumoute en plastique risible au début du film, alias le final boss foireux), leur nature même n'a rien à voir, la ville ne ressemble pas du tout à la ville du métrage initial, il y a de la nudité gratuite, de la post-synchro et de l'interprétation foireuse...

Bref : c'est un film d'horreur des années 80 très générique, qui choisit d'adopter un ton très sarcastique et satirique sur son sujet... en somme, on a l'impression que ce métrage n'avait initialement rien à voir avec l'original, et que Larry Cohen en a profité pour faire son film de vampire à sa sauce, avec en prime, tant qu'on y est, un vieux chasseur de nazis... Parce que pourquoi pas, après tout ! ^^

1.5/6

Salem (Salem's Lot - 2004) :

Une nouvelle adaptation plus ou moins libre du bouquin, à peu près aussi peu convaincante que la version 79 : c'est long, c'est mou, l'interprétation est inégale, et ce que le métrage gagne en modernité, il le perd en personnages trop nombreux et inutiles, ainsi qu'en flashbacks jaunâtres assez moches.

Ce n'est pas vraiment bon, ce n'est pas vraiment mauvais, c'est, tout simplement. Mais sous-utiliser Rutger à ce point est une honte, et les passages en voix-off sont particulièrement horripilants.

2.25/6

The Mirror :

Un jeune couple et leur colocataire décident de participer au "One Million Dollar Paranormal Challenge" de James Randi, et achètent un miroir maudit sur ebay, afin de le filmer en continu ; rapidement, cependant, l'objet semble exercer une influence néfaste sur les trois amis...

Un pseudo-found footage/mockumentaire particulièrement médiocre, pas tant dans la forme (assez basique, et gentiment capillotractée, notamment dans l'utilisation de la gopro en mode FPS) que dans son écriture, qui cumule scénario très simpliste et creux (on pense forcément à Oculus), avec des personnages qu'on a envie de baffer dès les premières minutes du film.

Et comme en prime les bruitages sont exagérés, et le métrage se termine en queue de poisson, tel un beau pétard mouillé, il n'y a pas grand chose à retenir du tout, si ce n'est Jemma Dallender, assez attachante et convaincante.

1.25/6

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Les bilans de Lurdo : The Munsters (1964-1966)

Publié le 25 Novembre 2011 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Fantastique, Horreur

Après La Famille Addams, place à sa grande concurrente, toute aussi connue et populaire outre-atlantique que la clique de Morticia & co : The Munsters, diffusée de 1964 à 1966 sur CBS.

The Munsters, saison 1 et 2 :

Au programme, comme chez les Addams, une famille excentrique (ici, une famille de monstres), qui vit dans une maison délabrée, a un prédateur sauvage en guise d'animal domestique, et qui se considère tout à fait normale, à contrario du reste de la société.

Le père, Herman (Fred Gwynne), est une créature de Frankenstein pas très finaude, au caractère impatient de petit garçon et au sens de l'humour assez lourdingue.  Père de famille dévoué, il travaille au sein d'une entreprise de pompes funèbres, et est marié à Lily (Yvonne de Carlo), vampirette au foyer que l'on ne voit jamais boire de sang, et qui tient la maisonnée d'une main de fer dans un gant de velours.

Lily est la fille de Grandpa Sam Dracula (Al Lewis), qui vit avec le reste de la famille, et tient, à la cave, un laboratoire où il se livre à d'innombrables expériences improbables, et élève sa chauve-souris domestique.

Herman et Lily, de leur côté, ont un enfant, Eddie (Butch Patrick), un petit loup-garou en puissance, et une nièce, Marilyn (plusieurs actrices différentes), une jolie blonde typiquement 60s dont le physique sage, normal et avantageux désespère toute sa famille... pas tant que son célibat éternel, tous ses prétendants fuyant en rencontrant la famille.

Produit par Universal, The Munsters commence sa diffusion moins d'une semaine après les Addams : après un pilote (non-diffusé) en couleur, la série est tournée en noir-et-blanc, un choix judicieux qui suit celui fait par la concurrence. Le duel d'audience est assez rude, et les deux séries cohabitent tant bien que mal.

Les deux shows, pourtant, sont assez différents, une fois les similitudes apparentes écartées. Sur le fond, tout d'abord : les Munster, à contrario des Addams, ne sont pas riches. Ils forment une famille typiquement middle-class, avec Papa qui va travailler et rentre avec son "honey, i'm home", les gamins à l'école, les fins de mois difficiles, etc... De plus, les Munster sont nettement plus intégrés à la société, et sortent régulièrement de leur demeure : ils ont une automobile (deux, en fait, des dragsters tunés ^^), travaillent en extérieur, etc...

Ce qui se traduit directement dans la forme du show : régulièrement, les personnages sont en extérieur, là où l'essentiel de La famille Addams se déroulait au manoir familial, où les visiteurs se succédaient.

À l'identique,The Munsters paraît plus moderne que la concurrence, dans sa mise en images : caméras multiples, travelling, angles intéressants, bref, le tout paraît un peu plus dynamique qu'en face, ce qui donne un rythme un peu différent.

Cela dit, les deux séries sont typiques de leur époque, et ne brillent pas particulièrement par leurs scénarios, assez redondants, et basiques. Comme chez les Addams, c'est sur la distribution que repose entièrement la série, et force est de constater que, ici aussi, le cast est impeccable. Mention spéciale à Herman Munster, véritable star du show, avec son accent et sa diction très particulière.

Au terme d'une saison 1 visionnée à 75%, et d'une saison 2 survolée à 50%, je reste agréablement surpris par ces Munsters finalement très sympathique. Est-ce que je les préfère aux Addams ? Non, tout de même pas. Tout mémorable que le thème des Munsters puisse être, celui des Addams reste culte, et les Addams restent inimitables : si les deux shows se ressemblent parfois de manière amusante/flagrante, ils restent assez distincts pour ne pas avoir l'impression de regarder deux fois la même chose.

Prochaine étape : les deux téléfilms réunions des Munsters (1966 et 1981), puis un survol du spinoff/remake (1988-1991), et les deux derniers téléfilms (1995 & 1996).

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Un film, un jour (ou presque) #796 : MOIS FRANÇAIS - Le Petit Nicolas (2009) & Les Vacances du Petit Nicolas (2014)

Publié le 12 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Histoire, Jeunesse, Romance

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Le Petit Nicolas (2009) :

La vie du Petit Nicolas (Maxime Godart) est bien tranquille, jusqu'au jour où il croit comprendre que ses parents attendent un nouvel enfant. Bien décidé à rester fils unique, Nicolas se tourne vers sa bande de copains pour trouver une solution à ce dilemme...

Un film du scénariste et réalisateur d'Un Homme à la Hauteur et du dernier Astérix, ça avait de quoi faire redouter le pire, et puis, en fait, cette adaptation de l’œuvre de Sempé & Goscinny s'avère l'une des adaptations les plus réussies du genre.

C'est loin d'être parfait (je ne suis vraiment pas fan du personnage de mère psycho-rigide et hystérique de Valérie Lemercier, et le petit Godart est un peu fade), mais dans l'ensemble, on a nettement moins l'impression de se trouver devant une suite de vignettes collées les unes autre, sans véritable structure, comme c'est souvent le cas dans les adaptations d’œuvres dessinées.

Une homogénéité favorisée par le format de l'année scolaire, mais aussi par la distribution enfantine du film, très attachante. Mention spéciale à Damien Ferdel et à Victor Carles, respectivement premier de la classe et cancre, immédiatement sympathiques et amusants (et aussi à Vincent Claude, plus juste et naturel ici qu'en Ducobu).

C'est nostalgique, c'est frais, c'est agréable à regarder, et (malgré Lemercier), ce n'est pas parasité par le numéro d'un comique qui phagocyterait tout le métrage (comme Dubosc ou Seymoun sur d'autres adaptations). Une bonne surprise.

3.75/6

Les Vacances du Petit Nicolas (2014) :

Le petit Nicolas (Mathéo Boisselier) part en vacances d'été avec ses parents (Valérie Lemercier et Kad Mérad) et sa grand-mère (Dominique Lavanant). Sur place, il se fait de nouveaux amis, et rencontre la troublante Isabelle (Erja Malatier)...

Après la bonne surprise du premier épisode, je m'attendais au pire pour cette suite mise en chantier près de 5 ans après le premier film. En effet, tout dans cette suite laissait présager d'un métrage mis en chantier sur des bases bancales, et ayant dû faire des concessions pour parvenir à convaincre la distribution adulte de l'original de remettre le couvert.

Car au niveau des enfants, c'est (forcément) le coup de balai. Exit les copains de Nicolas, exit l'interprète original de Nicolas (ici remplacé par un Mathéo Boisselier plus expressif que Maxime Godart dans l'original), exit la Marie-Edwige du premier film (elle est remplacée et de toute façon éclipsée par l'excellente Isabelle/Erja Malatier). Et de manière générale, exit les enfants, puisque le film aurait très bien pu être appelé Les Vacances des Parents du Petit Nicolas : Kad Merad fait du nudisme.

Forcément, le métrage succombe à un problème récurrent dans ces adaptations françaises : le deuxième volet, souvent produit de manière précipitée, délaisse toute subtilité pour se transformer en grand numéro de l'un ou l'autre des membres de la distribution, généralement l'acteur le plus connu ou le plus médiatique. Dans Boule & Bill, c'était Dubosc, dans Ducobu, Seymoun, et ici, c'est le duo Lemercier/Merad, qui phagocyte tout ce second film, se taille la part du lion du scénario et des gags, a même droit à une chorégraphie dansée, bref, il n'y en a que pour eux, et ça soûle très rapidement.

D'autant que l'originalité n'est pas forcément au rendez-vous (Merad qui refait Louis de Funes avec sa belle-mère acariâtre qui ronfle), et que les autres adultes parasitent aussi le film (Demaison qui a droit à des scènes entières, totalement déconnectées du reste du métrage).

Bref, on s'ennuie fréquemment, et c'est dommage, parce qu'autant la nouvelle bande de copains de Nicolas est nettement moins marquante (et juste) que l'originale, autant sa relation avec Isabelle fonctionne bien, et les deux jeunes acteurs ont une bonne alchimie.

Mais tout cela doit céder sa place au couple des parents de Nicolas, malheureusement, ce qui tire vraiment le film vers le bas, et déçoit énormément.

2 + 0.5 pour la bande originale, plus enjouée et malicieuse = 2.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Un film, un jour (ou presque) #801 : MOIS FRANÇAIS - Fiston (2014) & La Dream Team (2016)

Publié le 17 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Sport, Romance

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Fiston (2014) :

Amoureux fou de Sandra Valenti (Nora Arnezeder) depuis sa plus tendre enfance, Alex (Kev Adams) chercher un moyen de la séduire, et fait la connaissance d'Antoine (Franck Dubosc), un auteur reclus qui, vingt ans plus tôt, était le seul à avoir réussi à séduire Monica (Helena Noguerra), la mère de Sandra. Commence alors une leçon de séduction des plus improbables...

Une comédie semi-romantique réalisée par Pascal Bourdiaux (Le Mac, Mes Trésors, Boule et Bill 2), et qui ne fonctionne pas du tout, pour plusieurs raisons évidentes.

Déjà, la première : Kev Adams en mec timide et complexé. Un personnage tellement à l'opposé de la personnalité et de l'image de l'acteur que ces dernières ne peuvent s'empêcher de prendre le dessus au gré du film. Alex a de la répartie, de l'humour, il sait danser, etc, bref, il n'est pas particulièrement crédible en tant que jeune homme gauche et asocial.

Ensuite, si j'ai parlé de comédie "semi-romantique", c'est parce que finalement, le film ne donne pas vraiment envie de croire à cette romance : sous le prétexte d'un garçon timide, Alex se comporte en véritable stalker, et les conseils de séduction d'Antoine sont des plus basiques et machos. On finit par comprendre très vite que la subtilité et la profondeur ne seront pas au rendez-vous, et plus le film avance, plus Dubosc retombe dans ses travers habituels de séducteur raté et prétentieux, rajoutant encore une couche à l'impression de mauvais sketch caricatural.

Mais peut-être plus gênant que tout ce qui précède - et la véritable goutte d'eau qui a fait déborder le vase pour moi -, le film est tout simplement paresseux et téléphoné de bout en bout. Le spectateur a systématiquement vingt minutes d'avance sur le moindre rebondissement du récit, sur les rapports réels de tous les personnages, bref, sur tout ce qui pourrait apporter un minimum de sel au film : un problème d'écriture, clairement, mais aussi de casting, puisque Arnezeder est affreusement transparente dans son rôle, et pas particulièrement crédible en fille de Noguerra.

Bref, c'est creux, c'est fainéant, c'est affreusement prévisible, et ça n'a pas grand intérêt.

2/6

La Dream Team (2016) :

Maxime Belloc (Medi Sadoun), superstar du foot sur la pente descendante, se blesse lors d'un accès de colère, et pendant sa convalescence, à l'initiative de son agente (Chantal Lauby), il retourne dans son village natal, au cœur du Berry, où il retrouve son père (Gérard Depardieu), et devient l'entraîneur de l'équipe des enfants du village...

Une comédie sportive assez prévisible et cousue de fil blanc, mais qui tire un peu son épingle du jeu par sa distribution agréable (Sadoun est très bien dans le rôle principal, Depardieu est dans la subtilité et la mesure, Lauby est amusante en agente aux dents longues, les enfants sont justes, et le chien est attachant), et par une petite touche de folie pas désagréable, tant au niveau de la réalisation que du script (pas forcément surprenante de la part du co-réalisateur et scénariste de La Beuze et des 11 Commandements).

Cela apporte un peu de recul et de second degré au tout, et cela donne un peu d'énergie supplémentaire à un récit assez classique, qui souffre cependant parfois d'avoir le postérieur entre deux chaises, partagé entre décalage et prise (bien trop) au sérieux de ses enjeux footballistiques (notamment au travers de la bande originale symphonique signée Azaria, qui illustre ces matches comme s'ils étaient des confrontations épiques et titanesques).

Bref, c'est gentillet, ça se regarde tranquillement, mais ça n'entrera pas forcément dans les mémoires.

3.5/6

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Les bilans de Lurdo - Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire, saison 2 (2018) - première partie (2x01-02)

Publié le 28 Avril 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Netflix, Jeunesse, Drame

Difficile de nier que la première saison des Orphelins Baudelaire m'ait laissé très mitigé : comme je l'avais développé en long, en large et en travers, dans le bilan de la saison 1 (visionnée et critiquée d'un bloc), le fait que le gimmick littéraire (et scénaristique) de Daniel Handler/Lemony Snicket soit, à la base, très répétitif, n'avait fait que renforcer le sérieux sentiment de déjà-vu provoqué par une saison se contentant, dans son ensemble, de singer tant visuellement que narrativement le film de 2004.

La série finissait donc par ressembler à une pâle copie du film de Silberling, une copie d'autant plus alourdie par le rythme mollasson typique des productions Netflix, qui rendait le visionnage de la saison 1 assez laborieux.

Autant dire que je n'étais pas forcément très impatient de commencer cette saison 2, même si le fait que le show soit enfin détaché du long-métrage joue clairement en sa faveur. Cela dit, cette année, je ne prends pas de risque, et je me contente de deux épisodes par semaine, histoire d'éviter l'overdose...

Lemony Snicket's A Series of Unfortunate Events - Saison 2 - The Austere Academy (2x01-02) :

Les Baudelaire arrivent à la Prufrock Preparatory School, menée d'une main de fer par le vice-principal Nero Feint (Roger Bart), et où sévit la colérique Carmelita Spats (Kitana Turnbull). Par chance, les enfants y font la connaissance des jumeaux Quagmire (Avi Lake & Dylan Kingwell) et de la bienveillante bibliothécaire, Olivia (Sara Rue), qui les aide à retrouver le livre contenant tous les secrets du VFD. Mais le Comte Olaf parvient à rejoindre le personnel de l'école, sous le déguisement du professeur de sport, Genghis, et il mène la vie dure aux élèves de l'établissement...

Une reprise pas désagréable, mais qui, en fin de compte, retombe rapidement dans les travers de la saison précédente : il n'y a pas forcément de quoi remplir 2x50 minutes, le schéma de chaque épisode est toujours aussi répétitif, et il n'y a ni grand suspense ni grande surprise quand au déroulement des événements ; les enfants arrivent quelque part, subissent de mauvais traitements, croisent un personnage bienveillant, mais Olaf arrive déguisé, parvient à tromper tout le monde (sauf les enfants), et finit par s'enfuir après avoir été démasqué.

La routine, en somme.

Ici, avec Sonnenfeld à la réalisation, et Handler au script (ce qui donne lieu à quelques moments improbables, entre une vanne amusante sur le temps écoulé entre les deux saisons, et une référence totalement déplacée aux Spice Girls), on est donc à nouveau en terrain très balisé, avec un NPH qui en fait trois tonnes en mode coach motivationnel à la Sonjay Gupta sportif, et des Baudelaire qui, à nouveau, se font éclipser par toute une panoplie de personnages secondaires toujours plus barrés : Olaf, donc, mais aussi Nero (en surjeu total), la bibliothécaire, Nathan Fillion en frère de Lemony Snicket (joli moment mélancolique entre les deux hommes, d'ailleurs), la petite Carmelita, et bien sûr les jumeaux Quagmire (très bien choisis), qui finissent presque par supplanter les Baudelaire dans le rôle des protagonistes actifs.

Avec tous ces nouveaux venus, les trois héros (la petite Sunny a bien grandi, et est nettement plus expressive et réactive qu'en saison 1) semblent à nouveau souvent victimes passives des événements, si ce n'est lors de la confrontation finale avec Olaf, qui se termine un peu en queue de poisson, et souffre d'une mise en scène un peu maladroite.

À nouveau, ce n'était pas une reprise forcément désagréable, dans l'ensemble, et la direction artistique est toujours remarquable (bien qu'un peu grisâtre, cette fois-ci), mais on reste néanmoins malheureusement dans la directe continuité de la saison précédente, pour le meilleur et pour le pire.

(retrouvez aussi sur ce blog la critique de la saison 1)

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Un film, un jour (ou presque) #669 : SEMAINE ST-PATRICK - Darby O'Gill et les Farfadets (1959) & La Vallée du Bonheur (1968)

Publié le 14 Mars 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Irlande, Comédie, Musique, Fantastique, Disney, Jeunesse

Cette semaine, en l'honneur de la Saint Patrick, le 17 Mars, place au cinéma irlandais, dans tout ce qu'il a de plus festif et de plus réjouissant...

Darby O'Gill et les Farfadets (Darby O'Gill and the Little People - 1959) :

Lorsque Darby O'Gill (Albert Sharpe), gardien vieillissant d'une propriété irlandaise, est remplacé par un jeune homme fringant, Michael (Sean Connery), le vieillard refuse d'avouer la vérité à sa fille, Katie (Janet Munro). D'autant qu'en parallèle, Darby, bonimenteur patenté, a trouvé un moyen d'obliger le Roi des Farfadets, Brian (Jimmy O'Dea), à exaucer trois de ses vœux... une tâche plus facile à dire, qu'à faire.

Une chouette comédie fantastique familiale Disney qui fleure bon l'Irlande (même si tout a été tourné en Californie), avec des accents dans tous les sens (à la limite du compréhensible, d'ailleurs), des créatures surnaturelles dans tous les coins (Leprechauns, Pookas, Banshees, Calèches fantômes, etc), et des acteurs qui semblent s'amuser (notamment Janet Munro, radieuse et louchant un peu).

C'est très agréable à regarder, ça déborde d'effets spéciaux réussis, et malgré un petit côté patchwork de contes populaires, la dernière partie emporte l'adhésion et s'avère même assez captivante, dans son ambiance et son dénouement.

4/6

La Vallée du Bonheur (Finian's Rainbow - 1968) :

Un beau jour, Finian (Fred Astaire), un immigrant irlandais, arrive en compagnie de sa fille Sharon (Petula Clark), dans la petite ville américaine de Rainbow Valley. Son objectif : enterrer là le chaudron magique empli d'or qu'il a dérobé à un farfadet irlandais, au pays, et espérer que la magie de la vallée décuple ainsi ses gains. Mais Og le leprechaun (Tommy Steele) est sur ses traces, et pour ne rien arranger, les habitants de la vallée ont leurs propres problèmes, qui compliquent rapidement la tâche de Finian...

Une comédie musicale américaine réalisée par Francis Ford Coppola (avec de jolis mouvements de caméra, çà et là), et adaptée d'un spectacle de Broadway à succès, en un métrage de plus de 2h25, avec ouverture musicale, entracte et tout le toutim...

Un Coppola qui paraît vraiment, à l'image du film, tiraillé entre deux époques : d'un côté, la comédie musicale traditionnelle, avec des décors de studios très artificiels, des chorégraphies à la mise en scène classique, une durée interminable, des mélodies datées et peu mémorables, un Don Francks assez transparent, etc ; de l'autre, un fond social plus percutant que la norme (avec un propos sur le racisme, sur la ségrégation, sur le socialisme, sur la liberté, etc), un Coppola qui tente des choses derrière sa caméra, des scènes d'extérieur amples et naturelles, etc...

Le film a donc vraiment le postérieur entre deux chaises, à la fois vieillot et surjoué (le leprechaun est à la limite du supportable, un véritable cartoon sur pattes ; les fiançailles express de l'héroïne semblent déplacées), et parfois moderne et frappant (le numéro de danse de Barbara Hancock, sous la pluie). Ça manque clairement de subtilité, notamment dans son approche de la race, et son blackface du personnage du maire... et au milieu de tout ça, Fred Astaire danse un peu. Un Fred Astaire de 70 ans, qui se remue toujours pas mal, même s'il n'a plus l'énergie de ses 20 ans.

Bref, un résultat assez mitigé pour un film qui n'est pas désagréable, mais qui semble lui-même incertain de ce qu'il veut être.

3/6

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