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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour "home alone"

Un film, un jour (ou presque) #797 : MOIS FRANÇAIS - La Personne aux Deux Personnes (2008) & Message à Caractère Pornographique : à la recherche de l'Ultra-Sex (2015)

Publié le 13 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Documentaire, Fantastique, Science-Fiction

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

La Personne aux Deux Personnes (2008) :

Comptable à la COGIP, Jean-Christian Ranu (Daniel Auteuil) découvre, suite à un accident de voiture, qu'il abrite désormais l'esprit de Gilles Gabriel (Alain Chabat), chanteur des années 1980, qui l'a renversé. Les deux hommes partagent désormais un même corps, ce qui ne leur facilite pas la tâche...

Une comédie absurde signée Nicolas & Bruno, qui apportent à ce métrage leur amour du kitsch 70s, et d'une certaine esthétique, avec ce personnage principal mentalement coincé à cette époque, et franchement mal dans sa peau.

Un personnage très bien interprété par Daniel Auteuil, et qui rapidement, met un peu mal à l'aise, tant ses réactions occasionnelles, son comportement (le rêve musical à la COGIP), et ses blocages semblent particuliers. Et effectivement, lorsque, bien plus tard dans le film, le parallèle avec un certain métrage de David Fincher est entériné, on comprend mieux toute cette caractérisation.

Une relecture française et rétro assez amusante d'un thème efficace, accompagné d'un Chabat très bien en voix off, pour un film assez bien tenu, notamment pour un premier long-métrage.

4/6

Message à Caractère Pornographique - à la recherche de l'Ultra-Sex (2015) :

Grâce à un assemblage d'images d'archives tirées d'anciens films pornographiques, le FBI a récemment découvert un pan caché de l'histoire humaine : comment une Confédération Intergalactique a volé au secours de la Terre, lorsque celle-ci fut soumise à une frénésie sexuelle incontrôlable et virale...

Après Amour, Gloire et Débats d'Idées, les Messages à Caractère Informatif & le Bureau, pour Canal +, et La Personne aux Deux Personnes, Nicolas & Bruno remettent le couvert dans le domaine du détournement d'images et du doublage déconneur, en s'intéressant ici aux films pornographiques vintage, dans tout ce qu'ils ont de plus kitsch, ridicules et improbables.

Le résultat, d'une petite heure à peine, s'avère à la fois hilarant et gentiment érotique, et tient étonnamment la route au niveau de son intrigue fabriquée de toutes pièces, tout en frôlant de peu une durée abusive.

Amusant, et bien produit.

4.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Un film, un jour (ou presque) - PUNISHER WEEK - 05 - Avengers Confidential : La Veuve Noire et le Punisher (2014)

Publié le 24 Novembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Thriller, Animation, Marvel, Punisher, Fantastique

Toute la semaine, Les Téléphages Anonymes passent la carrière télévisuelle & cinématographique de Frank Castle en revue, pour le meilleur... et pour le pire.

Avengers Confidential - La Veuve Noire & le Punisher (AC - Black Widow & Punisher) :

Après avoir fait capoter une mission secrète du SHIELD, le Punisher (Brian Bloom) est arrêté par les hommes de Nick Fury. En échange de sa libération, Frank est contraint de faire équipe avec la Veuve Noire (Jennifer Carpenter) pour infiltrer l'organisation terroriste Leviathan, qui a prévu de revendre de la technologie et des armes volées au SHIELD...

Co-produit par Marvel et par le studio Madhouse, un long-métrage d'animation forcément sous influence anime, dans ce que ça a de bon comme de mauvais : d'un côté, les scènes d'action sont spectaculaires; fréquentes et dynamiques, et ce n'est pas mal réalisé.

Mais de l'autre, le scénario est creux au possible, la caractérisation des personnages est très inégale, la gestion de la physique des personnages est improbable (Frank Castle se déplace comme Flash, Widow fait des quintuples vrilles piquées au moindre mouvement...), l'illustration musicale est assez mauvaise (des grosses guitares métal, ou de la dance music pourrie), le rythme est plutôt bancal, et tout le dernier tiers est un gros bordel énorme, qui réunit de nombreux méchants anonymes de l'univers Marvel, pour organiser un gros affrontement général contre les Avengers (histoire de justifier leur présence sur l'affiche), ainsi qu'une boss battle pour occuper les deux héros (enfin, pas exactement).

Bref, en soi, pas grand intérêt que cet Avengers Confidential, qui compte un peu trop sur du mélodrame romantique centré sur Widow pour meubler entre ces scènes d'action un peu répétitives.

Mais quid du Punisher ? Et bien ce cher Frank Castle a ici droit à une incarnation plutôt convaincante : il est froid, distant, implacable, indépendant, il défend les petites gens que le SHIELD ignore, trop plongé dans ses complots et ses infiltrations, et surtout, il n'hésite pas un seul instant à passer à l'action, arme à la main.

Seul problème, donc : ici, il passe au second plan, après Widow et sa romance, voire même au troisième plan, après Widow et sa romance, Amadeus Cho, les Avengers, etc. En fait, Castle disparaît presque des dernières vingt minutes du film, totalement éclipsé par tous les autres personnages bien plus puissants que lui.

Et c'est bien dommage, car cette version du personnage est loin d'être désagréable - et il n'est probablement pas étonnant de voir que c'est en contraste avec les autres personnages de l'univers Marvel que Castle brille le plus, comme lors de la saison 2 de Daredevil.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #784 : MOIS FRANÇAIS - Et ta soeur (2016) & Jour J (2017)

Publié le 4 Août 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Drame, Romance

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

Et Ta Soeur (2016) :

Déprimé suite à la mort de son frère, Pierrick (Grégoire Ludig) est invité par Tessa (Géraldine Nakache), sa meilleure amie, à passer une semaine seul dans la maison familiale, sur une île bretonne isolée. Mais à son arrivée sur place, Pierrick s'aperçoit que Marie (Virginie Efira), la demi-sœur de Tessa, occupe déjà les lieux...

Alors que le postulat de départ de ce métrage (adaptation du film américain Ma meilleure amie, sa sœur et moi - 2012) et sa distribution sympathique et drôle auraient pu donner quelque chose de léger et d'amusant, on se retrouve en fait avec une comédie dramatique typiquement française/bobo, un huis-clos transposé dans une luxueuse demeure bretonne, et qui se résume à un homme, deux femmes, des non-dits, des quiproquos, une illustration musicale pseudo-trendy, et 90 minutes de blabla et de conflits insipides filmés par une caméra portée tremblotante.

C'est gris, ça ne va nulle part, ça ne raconte pas grand chose, et malgré les efforts du trio de tête (qui n'est pas désagréable du tout), ça n'a qu'un intérêt limité.

1.5/6

Jour J (2017) :

Après avoir couché avec Mathias (Nicolas Duvauchelle) lors d'une soirée, Juliette (Reem Kherici), une wedding planneuse, découvre que ce dernier est fiancé à l'une de ses ennemies d'enfance (Julia Piaton), qui, par un malheureux concours de circonstances, décide d'engager Juliette pour organiser son mariage...

Une comédie romantique co-écrite par Kherici, Kazandjian, et Philippe Lacheau, et qui, comme pas mal de films de cette bande (Babysitting, Alibi.com, Épouse-moi mon pote) ne parvient pas à se défaire de ses influences (ici, Un Mariage trop parfait, entre autres).

Résultat : on a constamment une impression de déjà vu, pas aidée par des gags franchement téléphonés (un autre problème récurrent des scripts de Lacheau & co), par de nombreux seconds rôles sous-exploités (Sylvie Testud n'est là que pour s'entendre dire qu'elle est jeune et canon ; la mère alcoolique jouée par Chantal Lauby fait de la semi-figuration, et n'est là que pour permettre une scène mélodramatique peu convaincante ; François-Xavier Demaison se prend pour Seth Rogen ou Zach Galifianakis ) et par un Nicolas Duvauchelle bien terne, qui ressemble presque à une doublure lumière de Philippe Lacheau, dans son rôle (déjà que le personnage - infidèle et menteur - est tout sauf attachant...)

(d'ailleurs, amusant de voir que Kherici a casté ses deux ex, Lacheau et Stéphane Rousseau, dans les rôles d'un couple gay, et que son love-interest ressemble à ce point à Lacheau, notamment dans sa tenue)

Bref, une rom-com mollassonne qui finit par tourner à vide, et qui accumule les grosses ficelles et les coïncidences improbables, comme autant de rebondissements forcés qui ne convainquent pas.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #778 : MOIS FRANÇAIS - L'Oncle Charles (2012) & Le Grand Partage (2015)

Publié le 29 Juillet 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, France, Drame, Politique

Pendant un mois, à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française... ​​

L'Oncle Charles (2012) :

Riche homme d'affaires français vivant en Nouvelle-Zélande, Charles Doumeng (Eddy Mitchell) est gravement malade, et veut retrouver sa soeur, perdue de vue 50 ans plus tôt en Loire-Atlantique. Rapidement, il est alors contacté par Corinne (Valérie Bonneton), clerc de notaire, qui lui affirme avoir retrouvé la fille de sa soeur (Alexandra Lamy) et sa famille (Arnaud Ducret, Sophie de Fürst, Thomas Solivéres & Cléo/Madeleine Revel). Ravi, Charles apprend en plus qu'il n'est pas vraiment malade, et, pour fêter cela, il débarque en France pour rencontrer cette famille qu'il n'avait jamais connue... une famille totalement factice, uniquement composée pour lui dérober son héritage.

Un ratage signé Étienne Chatiliez, qui tente de donner vie, ici, à une nouvelle opposition de classe, entre ces pauvres malhonnêtes et menteurs, et cet Oncle richissime qui n'est pas non plus totalement innocent.

Malheureusement, ici, tout sonne faux, à commencer par les dialogues et l'interprétation de bon nombre de personnages : tout est trop récitatif, forcé, et le script ne propose rien de vraiment valable, entre son exposition laborieuse et mollassonne, son script cousu de fil blanc, et sa conclusion en queue de poisson, bâclée et sans le moindre impact.

Énorme bof, malgré l'énergie que tente d'y insuffler sa distribution principale, pourtant sympathique.

2/6

Le Grand Partage (2015) :

Lorsque le gouvernement français déclare des mesures de crise pour faire face au grand froid, chaque foyer se trouve contraint de partager son domicile avec d'autres personnes, proportionnellement à la surface de vie dont ses occupants disposent. Ainsi, à Paris, dans un beau quartier, les Dubreuil (Karin Viard, Didier Bourdon, Pauline Vaubaillon), de droite, les Bretzel (Valérie Bonneton, Michel Vuillermoz), de gauche, et tous les autres habitants d'un immeuble doivent accueillir des inconnus, pour le meilleur et pour le pire...

Comédie sociale typiquement franchouillarde, débordant de poncifs parisiens en tout genre (un bourge coincé, sa femme sexuellement frustrée, leur fille rebelle, une bonne bienveillante, des bobos gauchistes hypocrites, une concierge ultra-facho, un couple de vieux juifs râleurs et pingres, etc), et ressemblant fortement à une pièce de théâtre, puisque tout le métrage se déroule entre quatre murs, dans ces appartements cossus.

Des personnages antipathiques, une réalisation qui se fait bancale pour illustrer le moment où tout bascule et où le décret passe, un accompagnement musical de Phillipe Rombi qui n'est pas désagréable (mais paraît ultra-forcé compte tenu de ce qu'il y a à l'écran), des clichés poussés à l'extrême, et dans l'ensemble, un rythme et un humour aux abonnés absents : bref, je n'ai pas franchement apprécié tout ça, tant ça m'a semblé être ultra-nombriliste, et totalement inintéressant malgré sa distribution.

1.5/6

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Les bilans de Lurdo : Marley's Ghosts, saison 2 (2016)

Publié le 12 Mai 2019 par Lurdo dans Comédie, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Review, Sitcom, Télévision, UK

Après sa brève première saison, peu convaincante, Marley's Ghosts est revenue sur Gold pour une seconde année de 6 épisodes d'une demi-heure, toujours écrits par Daniel Peacock, acteur, réalisateur et scénariste officiant à la télévision britannique depuis la fin des années 70...

Marley's Ghosts, saison 2 (2015) :

Une seconde saison dans la droite lignée de la première : malgré un nombre d'épisodes deux fois plus important, il reste une désagréable impression de brouillon, et un manque de rythme notable dans la plupart des épisodes de la saison.

Systématiquement, on a l'impression que chaque épisode a une vingtaine de minutes de contenu, tout au plus, délayé pour en remplir 35, et que tout est terminé aux 2/3 de chaque script... sans oublier le fait que l'ensemble reste très décousu (une impression régulièrement renforcée par des ellipses "XXXX heures/mois plus tard" assez abruptes) : sur des postulats basiques, le show peine à développer ses personnages, qu'ils soient principaux ou secondaires.

Si la vanité et l'égocentrisme de Marley restent amusants, ainsi que son désir de séduire, c'est Adam qui reste le plus développé, et se taille la part du lion, principalement grâce au charisme de John Hannah. La vicaire, elle, semble toujours jouer la même partition (tout au plus devient-elle un peu plus intéressante quand elle traverse une brève crise existentielle, dans un épisode), et Michael, de son côté, semble régulièrement faire de la figuration, présent au second plan, sans rien apporter de vraiment indispensable au programme.

À ces personnages principaux, le scénariste ajoute la nièce de Marley (Ella Rae-Smith), une adolescente rebelle assez clichée, et sa mère (Juliet Cowan), une alcoolique affreusement surjouée et insupportable. Sans oublier la nouvelle voisine de Marley (Elizabeth Berrington, qui disparaît de la série après quelques épisodes), et les divers prétendants de l'héroïne, des prétendants qui systématiquement suscitent la jalousie de l'un ou l'autre des esprits, et repartent aussi vite qu'ils sont venus.

Et puis, bien entendu, le côté très prévisible du tout n'aide pas à se débarrasser de cette sensation de remplissage qui hante (sans mauvais jeu de mots) toute la série : lorsque, dans le premier épisode de la saison, Michael tente de convaincre Marley de contacter son ex-compagne probablement bouleversée par sa mort, on se doute bien que cette dernière n'en a rien à faire. Quand le scénario se met à parler de Noël et de Nativité en plein été, et qu'on apprend ensuite que Marley est enceinte, on voit venir de très loin toute la dernière partie de l'épisode...

Je pourrais aussi revenir sur la répétition de certaines idées (personnages qui meurent soudainement et reviennent sous forme de fantômes, les hommes séduisants qui s'avèrent tous des menteurs à un degré ou un autre, etc), ou sur la tentative de jouer sur la carte sensible, çà et là, mais bon : pas la peine de s'éterniser.

Marley's Ghosts est une sitcom britannique inaboutie, qui semble peiner à trouver son rythme et son énergie, qui manque de folie, mais qui reste regardable. Pas sûr, cependant, qu'elle me laissera le moindre souvenir.

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Retrouvez toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici et ici.

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Les bilans de Lurdo : Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire, saison 3 (2019) - première partie (3x01-02)

Publié le 8 Juin 2019 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Netflix, Review, Télévision

Après une première saison collant de trop près aux romans et au film, la saison 2 des Orphelins Baudelaire avait su trouver sa propre identité : une identité pas dépourvue de défauts inhérents à son style, mais de plus en plus excentrique, et approfondissant suffisamment son intrigue de fond - avec des acteurs attachants - pour faire oublier ces quelques soucis...

Lemony Snicket's A Series of Unfortunate Events - 3x01-02 - The Slippery Slope :

Alors que la troupe d'Olaf s'installe au sommet du mont Fraught, Violet et Klaus Baudelaire échappent de justesse à la mort, et trouvent refuge dans une grotte. Là, ils retrouvent une troupe de Scouts menés par Carmelita, et abritant en son sein Quigley Quagmire (Dylan Kingwell), le troisième enfant Quagmire. Ensemble, Violet, Klaus et Quigley vont alors tout faire pour libérer Sunny, pour percer à jour les mystères de la base secrète montagnarde du VFD, et pour éviter deux nouveaux arrivants sinistres (Richard E. Grant, Beth Grant), les terribles mentors du Comte Olaf...

Un double épisode de reprise assez compact (2x45 minutes à peine), clairement écrit par Daniel Handler (on retrouve ses tics d'écriture, ses explications de vocabulaire, son Snicket envahissant, ses dialogues chargés...), et qui, paradoxalement, semble un peu précipité et brouillon, alors même que la série, jusqu'à présent, prenait largement son temps.

Ici, non seulement Handler mélange de multiples sous-intrigues (la soeur Snicket et le banquier, la troupe d'Olaf qui commence à se rebeller, les Baudelaire, Sunny et l'homme au crochet, les deux nouveaux arrivants, l'exploration du QG du VDF, les scouts, Quigley...), mais en plus, il donne l'impression de déplacer des pièces sur un échiquier de manière assez visible et flagrante (l'élimination des freaks), pour les amener là où il veut qu'elles soient avant le grand final.

Ça donne donc une certaine impression d'artificialité dans les réactions des personnages, des sbires d'Olaf qui se découvrent soudain une conscience, aux décisions mal avisées des Baudelaire, qui semblent oublier d'allumer leur cerveau le temps de quelques scènes.

L'arrivée des mentors du Comte fait un peu le même effet, une sorte d'astuce scénaristique pataude façon "établissons de nouveaux méchants dont même le méchant habituel a peur".

D'ailleurs, il n'est pas surprenant de constater que plus l'épisode avance, plus on en voit les coutures (toute la capture d'Esmé et ce qui s'en suit est un grand moment de WTF scénaristique), pas aidé par des décors faisant peut-être un peu plus "studio" que d'habitude.

Après, comme souvent avec cette série, un temps d'adaptation est probablement nécessaire avant de vraiment pouvoir se replonger dans cet univers si théâtral et particulier... et honnêtement, malgré les critiques émises ci-dessus, le tout n'est pas mauvais.

Sunny, qui a beaucoup grandi, est adorable, et sa relation avec le sbire est assez mignonne, les costumes de Lucy Punch sont toujours spectaculaires, et le tout reste dans la droite continuité des saisons précédentes... il manque peut-être simplement d'un peu de rigueur narrative pour que cette reprise soit vraiment convaincante.

(à suivre...)

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(retrouvez aussi sur ce blog les critiques des saisons précédentes en cliquant ici...)

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Christmas Yulefest 2014 - 58 - Sous le Charme de Noël (2014)

Publié le 29 Décembre 2014 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Review, Noël, Christmas, Comédie, Romance, Télévision, ION

Noël est passé, mais comme tous les ans, la Christmas Yulefest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...

Sous le Charme de Noël (A Christmas Kiss 2/Another Christmas Kiss) :

À l'approche de Noël, Jenna (Elisabeth Harnois), assistante de l'éditrice d'un magazine de mode et designer en herbe, est embrassée par le séduisant playboy milliardaire Cooper Montgomery (Adam Mayfield) sous le gui, dans un ascenseur. Refusant de se laisser embarquer dans une relation sans avenir, Jenna décide de résister au charme de Cooper, par ailleurs le frère de sa patronne, Mia (Lola Glaudini). Pour le repousser, elle prétend alors être en couple avec son ami et voisin Sebastian (Jonathan Bennett), fraîchement célibataire...

Dans le premier Coup de Foudre pour Noël (2011), déjà pour ION TV, l'adorable Laura Breckenridge jouait le rôle d'une décoratrice d'intérieur qui, après un baiser impromptu avec le petit-ami (Brendan Fehr) de sa patronne (Elisabeth Röhm) dans un ascenseur, se trouvait embarquée dans une romance impossible alors qu'elle devait décorer la maison de celui-ci pour Noël. À l'époque, ce téléfilm assez classique s'avérait néanmoins plutôt sympathique, principalement grâce à sa distribution assez attachante.

Ici, pour cette "suite", ION ne se foule pas trop, et reprend les grandes lignes de son premier opus. Breckenridge cède sa place à la sympathique Elisabeth Harnois (qui a malheureusement toujours son air fatigué et sa trousse à sur-maquillage des Experts : Las Vegas, qui la vieillissent notablement), Elisabeth Röhm reprend son rôle le temps d'une poignée de scènes, le postulat de départ reste le même, l'action se déroule dans le même immeuble et le ton est toujours assez léger et sympathique.

Dommage alors que le playboy milliardaire, pourtant au centre du film, soit aussi terne et transparent (c'est un Mark-Paul Gosselaar du pauvre, en moins charismatique). Pire, pendant la plus grande partie du film, avant qu'il ne "décide de changer" pour les beaux yeux de l'héroïne, il est une véritable caricature de goujat odieux qui s'impose aux femmes de manière répréhensible, et profite de leurs moments de faiblesse ; autant dire qu'il est difficile de se ranger de son côté, d'autant qu'en parallèle, le personnage de Sebastian (écrit comme l'homme idéal pour Jenna, malgré leur relation totalement platonique et friend-zonée) est nettement plus sympathique (mais, pas de bol, il finit avec une moche... ^^).

Bref, une comédie romantique dans laquelle on ne croit pas vraiment au couple principal, c'est un peu embêtant, et ça ne convainc donc jamais vraiment. Et surtout pas lors de la grande déclaration finale, qui se conclue par un placement produit honteux pour une chaîne de bijoutiers américains.

1.75/6

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Christmas Yulefest 2014 - 82 - La Demoiselle des Neiges (1952), La Reine des Neiges (1957) & La Petite Fille aux Allumettes (2006)

Publié le 10 Janvier 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Review, Christmas, Noël, Animation, Jeunesse, Disney, Russie, Drame, Musique

Noël est passé, les Rois sont arrivés, mais avant de tirer sa révérence, la Christmas Yulefest 2014 joue les prolongations sur le blog des Téléphages Anonymes, avec un Bonus Round d'une semaine afin de boucler dignement ce marathon de cinéma festif de fin d'année...

La Demoiselle des Neiges (Snegurochka) :

Snegurochka, la fille du Printemps et du Gel, en a assez de passer son temps enfermée loin de la société humaine. Elle finit par rejoindre le Royaume de Berendey, où sa beauté s'avère une distraction de taille, qui rend les femmes jalouses, et attire tous les hommes. Mais Snegurochka n'a d'yeux que pour Lel, le bellâtre séducteur de la communauté ; et lorsque Mizgir, un commerçant, rompt ses voeux de fiançailles pour les beaux yeux de Snegurochka, le chaos s'invite au royaume, un chaos à l'issue funeste pour la Demoiselle des Neiges...

Adaptation de l'opéra de Rimsky-Korsakov (lui-même une adaptation de la pièce de théâtre d'Ostrovsky) par le studio Soyuzmultfilm, ce qui garantit un résultat visuel splendide et mémorable, avec une rotoscopie employée à très bon escient, et de bien belle manière.

Malheureusement, si tout l'aspect technique et esthétique de ce moyen-métrage est très réussi, ça reste une adaptation animée opératique, avec ce que ça comporte de chorégraphies interminables, de meublage musical et dansant, de chansons ternes et mollassonnes, et de contenu un peu creux.

Bref, c'est superbe, mais c'est (sacrilège, je sais) un peu soporifique tout de même...

3.5/6

La Reine des Neiges (Snezhnaya Koroleva) :

Dans cette adaptation multi-récompensée du conte de Hans Christian Andersen, le jeune Kay tombe victime des sortilèges de la Reine des Neiges, forçant la petite Gerda à se lancer dans une quête épique et lointaine pour le retrouver, et le ramener à la raison...

Un moyen-métrage russe de 1957, à nouveau du studio Soyuzmultfilm, mais qui contrairement à La Demoiselle des Neiges, délaisse la rotoscopie au profit d'un style d'animation nettement plus cartoony, à l'américaine.

On pense notamment très souvent aux Silly Symphonies et consorts, ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose, tant on y retrouve tout un sens du merveilleux et de l'enchantement typique des productions de l'époque.

Seul petit bémol, un rythme un peu inégal, avec certains passages plutôt précipités, qui résument un peu trop leurs équivalents papier : on aurait pu gagner à remplacer les introductions  du marchand de sable par des scènes plus étoffées.

Reste que, dans l'ensemble, c'est une adaptation réussie et convaincante, en particulier sur un plan technique.

4.25/6

La Petite Fille aux Allumettes (The Little Matchgirl) :

En hiver, une fillette, seule dans la neige et le froid, tente de vendre des allumettes tout en rêvant d'un monde meilleur...

Court-métrage initialement prévu pour Fantasia 2006, et placé sur le dvd de La Petite Sirène lorsque Fantasia 2006 est tombé à l'eau. Connaissant déjà l'histoire, je m'attendais à rester plus ou moins de marbre devant ce court-métrage. J'avais tort. À ne pas regarder lorsque vous avez le blues, et ce malgré la réussite totale de ce petit film.

6/6

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Un film, un jour (ou presque) #65 : La Nuit Au Musée 3 - Le Secret des Pharaons (2014)

Publié le 13 Février 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Fantastique, Jeunesse, Aventure

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

La Nuit Au Musée 3 - Le Secret des Pharaons (A Night at the Museum : Secret of the Tomb) :

Au Muséum d'Histoire Naturelle de New York, rien ne va plus : la tablette magique se décompose, et avec elle, les occupants du Musée perdent la tête. Larry (Ben Stiller) décide alors de partir pour Londres, où se trouve la solution à leurs problèmes, et à cette occasion, il va comprendre que son temps en tant que gardien de nuit est peut-être enfin arrivé à son terme...

La série des La Nuit au Musée a toujours eu ce problème (de taille) de n'être qu'une suite de divertissements familiaux gentillets mais inaboutis, reposant entièrement sur une idée de base forte, sur des effets spéciaux en pagaille, et sur quelques visages familiers venus cachetonner.

En regard du potentiel de départ de la franchise, celle-ci a toujours été assez décevante, puisqu'il manque à chaque fois une touche de folie, un grain d'inspiration qui tirerait le projet vers le haut, loin des cabotineries de certains acteurs, et du slapstick pipi-caca du capucin de service.

Ici, pour ce troisième et dernier volet de la saga, il en va de même : on se trouve face à un film portant théoriquement sur le changement, sur le passage d'une ère à une autre, sur l'évolution ; un film qui marque la dernière apparition à l'écran de Robin Williams et de Mickey Rooney ; un film qui boucle pour de bon les histoires improbables de ces personnages et de cet univers... et ce film échoue totalement à susciter la moindre émotion, ou la moindre nostalgie.

La faute à un propos sur la relation père/fils à peine effleuré, et qui par conséquent donne l'impression de ne servir à rien ; la faute à un Ben Stiller qui joue aussi le rôle d'un homme des cavernes... et qui ne sert à rien ; la faute à une Rebel Wilson dans le même rôle que celui qu'elle interprète systématiquement... et qui ne sert à rien ; la faute à un Lancelot assez transparent et qui fait un bien piètre antagoniste...

Tout le film semble en pilotage automatique, entre le passage dans les tableaux, tout droit repompé des Looney Tunes de Joe Dante, les gags et les scènes entières qui sont téléphonées et que l'on voit venir avec dix minutes d'avance, l'intrigue poussive qui n'innove jamais, le potentiel du British Museum jamais exploité...

Bref, si le film passe assez vite, il n'intéresse jamais vraiment. Quand au potentiel comique du métrage, le fait que le seul vrai rire franc du film est dû au caméo de Hugh Jackman et d'Alice Eve (et surtout à la double référence, musicale et dialoguée, à Wolverine/aux X-men) devrait vraiment faire se poser des questions aux deux scénaristes du métrage.

2.25/6

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Catch Review : TNA Impact (07/01/2015)

Publié le 8 Janvier 2015 par Lurdo dans Catch, Critiques éclair, Review, Télévision, TNA

Ça y est, après un mois et demi de hiatus, et de hype croissante grâce à un nouveau network visiblement décidé à promouvoir la compagnie au maximum, la TNA débarque sur Destination America, et l'internet est sur le pied de guerre :

- Grosse intro filmée, qui dégénère en grosse baston générale dans la rue, qui se poursuit dans l'arène ; Kurt Angle se pointe, annonce des matches de championnat dans tous les sens, MVP vient le troller, et Kurt annonce qu'il reprend du service, pour un street fight contre MVP. Un début de show bien nerveux, et avec une bonne ambiance.

- Josh Matthews >>>>> Mike Tenay.

- MVP vs Kurt, Street Fight. Finalement pas tant un Street Fight qu'un match classique dans le ring, intéressant parce que MVP tente de placer des prises de soumission ça et là ; sinon, ras.

- MVP engueule Kenny King.

- EC3 vient annoncer qu'il est là pour raser le crâne de Spud.

- Tenay explique ce que va être Impact Unlocked, avec des interviews exclusives, des stats, des opinions, etc.

- Storm explique qu'il en a marre de jouer le jeu pour la compagnie, et que la Révolution est là pour changer la donne.

- Storm & Abyss vs Wolves, Tag Titles. Les Hardys s'incrustent en pré-match. Grosse énergie des Wolves, et match sympa, malgré une toute fin un peu brouillonne.

- MVP passe un savon à Lashley, qui en a assez.

- JB interrompu par EC3, qui trolle le public, et par Tyrus, qui amène un Spud explosé. EC3 décide alors de raser le crâne de JB, sous les sifflets du public.

- MVP & King complotent backstage, et MVP a une idée en tête.

- Récap de l'histoire de la X-Div.

- Low-Ki vs Austin Aries, X-Div title. Très bon match d'X-Div.

- KO Battle Royale. Retour ultra-populaire de Robbie après son parcours durant l'Amazing Race, et un Battle Royale bordélique pour la ceinture qui voit le retour surprise (et inconséquent) de Brooke, ainsi que celui, inattendu, de Kong. Ça fait plaisir.

- Lashley vs Roode, HW Title. Main event très solide, et finish en queue de poisson, avec un triple heel turn (?) de Joe, Low-Ki et d'EY, qui semble être là en solo, et agacé de s'être fait kickbanner de la course au titre par toutes ces conneries.


Un retour d'Impact assez chargé en news en tous genres. Pour l'instant, je suis un peu mitigé sur la fin du show, qui étrangement est logique - EY a été éclipsé depuis son règne de l'année dernière, et MVP a toujours été proche de Ki et Joe, au point que ses tweets cryptiques de cette semaine (qui téléphonaient pourtant le heel turn des deux hommes) paraissaient innocents et IRL, mais quelque chose me dérange dans l'exécution. J'aurais probablement préféré qu'ils gardent tout ça pour après le match, ou pour la semaine prochaine, et que cette semaine, ils choisissent de bétonner leur show avec un match sans interruption. M'enfin bon, on ne peut pas tout avoir. J'espère qu'ils ont gardé des surprises sous le coude pour les shows à venir.

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Un film, un jour (ou presque) #997 : Making Fun - The Story of Funko (2018)

Publié le 1 Juillet 2019 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Jeunesse, Netflix, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Making Fun - The Story of Funko (2018) :

Un documentaire d'une centaine de minutes sur les figurines Funko, et sur l'engouement que ces statuettes-doudous provoque aujourd'hui chez les vingtenaires et trentenaires nostalgiques...

Au fil de ce métrage, le réalisateur retrace l'histoire de la création de la marque, en 1998, par deux commerciaux excentriques eux-mêmes nostalgiques des années 50 : rapidement lancés dans le commerce de bobbleheads inspirés des mascottes de marques et de restaurants, les deux hommes opèrent dans un premier temps depuis un garage puis, le succès et la nostalgie rétro aidant, leurs opérations se sont étendues, jusqu'à la création de ces Funko Pop, désormais incontournables, l'acquisition de licences prestigieuses, etc.

En soi, pourquoi pas : le segment revenant sur l'histoire de la marque et des statuettes, s'il flirte souvent avec le publi-reportage, est instructif, et reste intéressant, notamment lorsque l'on découvre les premiers modèles, l'évolution du produit, et tout le reste.

Malheureusement, le film dure une centaine de minutes. Et pour atteindre cette centaine de minutes, il faut bien faire du remplissage... en s'attardant sur de nombreux portraits de fans, des plus célèbres aux plus anonymes.

Là, on a droit à tout : Kirk Hammett, Conan O'Brien, Elvira, Alice Cooper, Lou Ferrigno, Tony Hawk, Zack Ryder, des bikers-poseurs, des nerds timides, des complexés, des artistes, des mères de famille, des collectionneurs forcenés, etc, etc, qui tous ont des histoires émouvantes à nous raconter sur comment la marque a changé leur vie/a transcendé leur existence, et autres moments d'émotion©®™ visant à montrer combien Funko, c'est une marque sincère, honnête, proche des gens, et qui ne veut que leur bien, dans une grande communion de geeks assumant leur statut et leur passion (à ce titre, les "fêtes" Funko Pop présentées ici peuvent parfois mettre à l'aise, comme peuvent souvent le faire les rassemblements d'über-fans qu'on peut parfois voir dans les Comicons, etc).

J'aurais voulu aimer ce documentaire (après tout, j'ai deux ou trois Funko Pop à la maison, et j'en suis content), mais en trainant ainsi en longueur, et en tentant de montrer la communauté des "Funatics" comme une grande famille unie où tout le monde se soutient, le documentaire finit par s'avérer presque contre-productif, et par ne pas donner envie de se mêler à toute cette foule semblant parfois quasi-lobotomisée.

Il aurait peut-être fallu garder les deux parties distinctes : un documentaire centré sur l'histoire de la marque, un autre sur les fans. Cela serait probablement resté plus équilibré, et nettement plus facile à digérer que 100 minutes interminables qui finissent par tourner en rond, et ressemblent trop souvent à un métrage promotionnel commandé par l'entreprise pour brosser ses fans dans le sens du poil.

(mais là, c'est probablement le cynique qui sommeille en moi qui parle)

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #633 : Kingsman 2 - Le Cercle Doré (2017)

Publié le 23 Janvier 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Action, Aventure, Thriller, UK, USA, Comédie

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Kingsman 2 - Le Cercle Doré (The Golden Circle) :

Lorsque l'agence Kingsman est anéantie par la maléfique Poppy Adams (Julianne Moore), seuls Eggsy (Taron Egerton) et "Merlin" (Mark Strong) en réchappent. Ils sont alors contraints de se tourner vers l'agence Statesman, l'équivalent américain de Kingsman, pour tenter d'arrêter la criminelle... et ils découvrent, en chemin, que "Galahad" (Colin Firth) est toujours en vie, mais amnésique.

Le premier Kingsman était une comédie d'espionnage un peu sale gosse et rebelle, adaptée avec énergie et second degré par Matthew Vaughn, à partir d'un comic-book de Mark Millar : rien d'excellent, et souffrant de défauts inhérents aux travaux des deux hommes, mais avec suffisamment de bonne humeur pour emporter l'adhésion, notamment grâce à sa distribution dynamique et enthousiaste.

Suite au succès du premier opus, voici donc la suite. Et ici, le mot d'ordre est bigger, louder... mais pas better. C'est plus bordélique, plus caricatural, plus bourrin, plus parodique, mais ça n'a jamais la matière, les personnages ou l'intrigue nécessaires pour justifier ce "plus".

En résumé, le problème de ce Kingsman 2, c'est qu'il n'a pas grand chose à raconter.

Son intrigue est assez basique ; ses personnages sont survolés ; les choix créatifs laissent souvent perplexes car semblant inaboutis (la romance d'Eggsy et de sa princesse, on s'en contrefiche ; la mort de tous les autres Kingsmen et Kingswomen ; les Statesmen n'apportent absolument rien au récit, si ce n'est des caméos gratuits et des accents forcés, et font presque de la figuration ; tout ce qui tourne autour de Julianne Moore et de ses sbires en carton-pâte frôle le Austin Powers ; le passage dans le festival musical, superflu), et si le film répond toujours présent au niveau de l'action (les scènes de combat et de fusillades sont toujours ébouriffantes, malgré des effets numériques très inégaux, et on se dit régulièrement que James Bond a pris un bon coup de vieux), son rythme accuse sérieusement le coup à mi-parcours, au point de rendre le tout franchement mollasson (pas aidé par un score de Henry Jackman en pilotage totalement automatique, et qui recycle les mêmes sonorités depuis les Captain America)

Et au moment où j'écris ces lignes, quelques heures après avoir vu le film, quelle est la seule chose dont je me rappelle avec un certain plaisir ? Elton John. Elton John qui jure, Elton John qui fait du kung fu numérique, Elton John ex Machina qui sauve un personnage des chiens robots (assez ratés, d'ailleurs), Elton John qui drague Colin Firth...

Bref, 3/6... pour Elton.

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Christmas Yulefest 2017 - 77 - Killing Gentleman (2008)

Publié le 1 Janvier 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Christmas, Yulefest, Noël, Drame, Thriller, USA

Noël est passé, mais chez les Téléphages Anonymes, la Christmas Yulefest et son marathon de cinéma festif continuent jusqu'à l'Épiphanie...

Killing Gentleman (The Merry Gentleman) :

Fuyant Michael (Bobby Cannavale), son mari violent et membre des forces de l'ordre, Kate Frazier (Kelly Macdonald) trouve refuge à Chicago, où elle tente de redémarrer une nouvelle vie loin de tout. À l'approche des fêtes de Noël, elle rencontre ainsi Frank Logan (Michael Keaton), un homme distant et dépressif qui cache un lourd secret : c'est un tueur à gages qui peine de plus en plus à accomplir son métier. Une étrange amitié commence alors à se nouer entre ces deux âmes torturées... mais les choses se compliquent lorsque Michael retrouve Kate.

Un thriller/drame réalisé et interprété par Michael Keaton, qui s'en sort finalement assez bien à ce double poste - d'autant que, dans l'absolu, il n'était pas censé réaliser le métrage, et qu'il n'est passé derrière la caméra pour ce film, son tout premier en tant que réalisateur, qu'après que le réalisateur initial ne soit tombé malade à quelques jours du début du tournage.

Rien d'exceptionnel d'un point de vue technique (on note quelques choix de réalisation et de montage discutables, probablement le résultat d'un manque d'expérience de Keaton), mais une jolie ambiance froide et austère, qui fonctionne plutôt bien pour ces personnages meurtris et repliés sur eux-mêmes, et pour cette période de l'année (les deux premiers tiers du film se déroulent à Noël, la suite durant le reste de l'hiver).

On accrochera ou non à cette atmosphère particulière (le film s'ouvre sur 7 ou 8 minutes sans le moindre dialogue) et à tous ces non-dits, mais pour peu que l'on soit intrigué et/ou sensible au charme de l'attachante Kelly Macdonald, le film a de quoi satisfaire (et sa durée de 90 minutes facilite grandement l'expérience).

Après, je mentirais si je disais que tout fonctionne : j'ai notamment trouvé que la grosse scène dramatique et tendue du retour de Cannavale, par exemple, manquait un peu de subtilité et de mesure dans sa mise en images, ce qui a eu pour effet de souligner le côté forcé et artificiel (ou du moins numéro d'acteur en pleine représentation) de ce moment, et m'a sorti pendant quelques minutes du film.

Autre souci : avec sa durée limitée et sa fin en queue de poisson (qui en frustrera plus d'un), on a régulièrement l'impression qu'il manque des morceaux du film, morceaux qui permettraient de développer la relation des deux protagonistes, et d'étoffer un peu l'enquête policière, aux raccourcis inaboutis.

Mais dans l'ensemble, un métrage pas désagréable du tout, bien interprété et filmé (Macdonald est excellente), mais dont le ton inhabituel et l'ambiance glaciale risquent d'en détourner plus d'un.

3.5/6

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Comme toujours, retrouvez la liste complète (et mise à jour avec les titres français) des films de Noël déjà passés en revue sur ce blog les années précédentes, en consultant notre Index Christmas Yulefest disponible ici...

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Un film, un jour (ou presque) #1029 : MOIS AVENTURE - Le Roi Scorpion 2 : Guerrier de Légende (2008)

Publié le 9 Août 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Histoire, Review, Romance

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

Le Roi Scorpion 2 : Guerrier de Légende (The Scorpion King 2 : Rise of a Warrior - 2008) :

En Akkadie antique, Mathayus (Michael Copon), fils d'Ashur (Peter Butler), a rejoint comme son père les rangs des Scorpions Noirs, une unité d'élite supervisée par le cruel Sargon (Randy Couture). À son retour du camp d'entraînement, Mathayus découvre que Sargon, en possession des sombres pouvoirs de la déesse Astarte (Natalie Becker), a usurpé le trône du Royaume, et lorsque le jeune guerrier refuse d'obéir aveuglement à son nouveau roi, il devient un homme traqué. Accompagné de Layla (Karen David), sa fidèle amie d'enfance, de Ari (Simon Quarterman), un Grec ingénieux, de Fong (Tom Wu), un Chinois, et d'une poignée de mercenaires, Mathayus va alors tenter de trouver une arme légendaire, l'épée de Damocles, pour vaincre le roi maléfique...

On va faire simple : ce Scorpion King 2, une préquelle à la préquelle au Retour de la Momie, réalisé (platement) par Russell Mulcahy (Highlander) et écrit par le scénariste de Titan AE, est un mauvais film d'aventures et de sword & fantasy.

C'est bien simple : si Le Roi Scorpion était dans la droite lignée d'un Conan le Destructeur, ici, on est plutôt dans celle de la série Conan le Barbare, ou de Hercule - mais en nettement plus sérieux.

Et c'est bien là l'un des problèmes du métrage. Outre sa distribution très inégale (le héros est gentiment terne, Randy Couture est calamiteux, le père de Mathayus surjoue, le Grec cabotine et fait un narrateur peu convaincant, la déesse en fait trois tonnes, les figurants sud-africains font pièces rapportées... il n'y a que Karen David qui soit juste et attachante, en fait), ses effets spéciaux dignes de 1994, sa réalisation cache-misère (ralentis et shaky-cam pour cacher le budget inexistant), ses bruitages fauchés, sa direction artistique pauvrette, et sa bande originale générique signée Klaus Badelt, le script est vraiment le point faible du tout.

Mal rythmé (on sent vraiment passer les 110 minutes), le film semble faire une nouvelle fois table rase de ce qui a été établi au sujet de Mathayus dans son film et dans la Momie 2, pour rebooter une fois de plus le tout, en trouvant une nouvelle explication au "Scorpion" du titre - ici une explication multiple, puisque non seulement Mathayus est un Scorpion Noir, et a un tatouage de Scorpion, mais en plus, il passe les dix dernières minutes du film à affronter un scorpion géant invisible (idée géniale si l'on a pas de budget !) pour enfin survivre à son venin.

Ajoutez à cela un métrage qui suit les grandes lignes structurelles du Roi Scorpion de 2002, sans en avoir l'humour (ni le chameau), et l'on se retrouve avec un DTV digne de cette appellation, et de ce qu'elle implique qualitativement.

1.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1036 : MOIS AVENTURE - Allan Quatermain et la Pierre des Ancêtres (2004)

Publié le 16 Août 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Review, Romance, Télévision, Hallmark

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

Allan Quartermain et la Pierre des Ancêtres (King Solomon's Mines - 2004) :

Lorsque son père, Sam Maitland (John Standing) est kidnappé par la tribu des Kukuanas alors qu'il cherchait les Mines du Roi Salomon, Elizabeth (Alison Doody) recrute l'aventurier Allan Quartermain (Patrick Swayze) pour l'aider à retrouver son géniteur. Mais entre Twala (Hakeem Kae-Kazim), le chef de la tribu, qui désire trouver la Pierre des Ancêtres pour se venger de l'Homme blanc, et le Tsar de Russie, qui finançait les recherches de Maitland, et qui envoie des troupes à la poursuite de l'expédition de Quartermain, ce dernier aura fort à faire pour parvenir à ses fins.

Un téléfilm Hallmark de 2004, époque à laquelle les Halmi produisaient encore des mini-séries "prestigieuses" pour la chaîne, avant que celle-ci ne devienne exclusivement dédiée aux romances en tous genres. Ici, on a donc 2x90 minutes tournées en Afrique du Sud, et c'est d'ailleurs bien là le point fort du téléfilm : ses décors naturels, sa faune, son "authenticité", ses langages autochtones, sa musique africaine, etc.

On ne pourra pas le nier, la mini-série a un certain cachet, et n'a pas à rougir, visuellement parlant, de la comparaison avec d'autres films d'aventure sortis en salle.

Sur les autres plans, par contre, c'est moins convaincant. Swayze, alors la cinquantaine, est un peu trop stoïque pour son propre bien ; Doody, d'Indiana Jones et la Dernière Croisade, ne fait pas grande impression ; et la plupart des personnages secondaires souffrent d'une distribution... télévisuelle, dirons-nous.

Quand au rythme, comme souvent dans les mini-séries Hallmark, tout prend bien trop son temps, et l'on se retrouve bien souvent devant un récit de tourisme en Afrique, plus qu'un film d'aventures.

Cela dit, ne soyons pas méchant : en comparaison des deux Quatermain des années 80, cette mini-série a le mérite de prendre son sujet au sérieux, et de ne pas en faire une parodie pas drôle et bringuebalante. Et, en prime, elle évite de sombrer dans les clichés racistes et méprisants sur l'Afrique et ses tribus, ce qui n'est pas désagréable (d'ailleurs, ce sont les Africains qui jouent des tours et se moquent des Occidentaux naïfs et benêts).

Bref, c'est honorable, mais trop long, ça se regarde, sans laisser de souvenir, c'est donc très très moyen.

3/6

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Un film, un jour (ou presque) #1045 : MOIS AVENTURE - Crocodile Dundee III (2001)

Publié le 25 Août 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, Australie

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

Crocodile Dundee III (Crocodile Dundee in Los Angeles - 2001) :

Lorsque son père lui demande de prendre temporairement la tête de la rédaction de son journal de Los Angeles, Sue (Linda Kozlowski) accepte, et la famille Dundee s'installe alors dans la Cité des Anges. Mais alors que Mick (Paul Hogan) et son fils Mikey (Serge Cockburn) explorent la ville, Sue réalise qu'Arnan Rothman (Jere Burns), patron d'un petit studio hollywoodien, semble être de mèche avec Miloš Drubnik (Jonathan Banks), homme d'affaires yougoslave des plus louches...

Retour à une durée plus correcte de 95 minutes pour ce troisième et dernier opus de la franchise Crocodile Dundee, un opus plus orienté comédie familiale et qui, bizarrement, m'a semblé plus agréable à regarder que le précédent (malgré des critiques plus assassines que jamais).

Le fait que le film soit nettement mieux rythmé que le précédent a certainement dû jouer, ainsi que le capital sympathie du jeune Serge Cockburn (qui fait un Dundee Jr. très naturel), mais aussi et surtout, ce côté "Paul Hogan règle ses comptes avec Hollywood" très amusant, qui semble plus prononcé que dans les deux films précédents.

Je ne serais pas surpris d'apprendre que bon nombre des répliques des "gens du milieu du cinéma" soient directement inspirées de ce que Hogan a pu entendre au fil des ans dans l'industrie : le film sent le vécu, notamment dans la vacuité et la fatuité des nombreux parasites qui constituent l'essentiel du milieu.

Ajoutez à cela de multiples visages familiers - Jere Burns, Jonathan Banks, Mike Tyson, John Billingsley - et cela donne un métrage toujours aussi nonchalant que les deux premiers films, mais tout de même mieux rythmé, plus dynamique, et attachant.

Après, il faut bien admettre que le côté trafiquants d'art/pseudo-thriller qui s'invite mollement à partir de 70 minutes est sous-développé, et pas totalement convaincant. Mais bon, ce n'est pas aussi honteux qu'on a bien voulu le dire à l'époque.

3/6 (notamment pour la fin amusante)

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Un film, un jour (ou presque) #1046 : MOIS AVENTURE - Le Monde (presque) perdu (2009)

Publié le 26 Août 2019 par Lurdo dans Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science-Fiction

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

Le Monde (presque) perdu (Land of the Lost - 2009) :

Paléontologue excentrique, Rick Marshall (Will Ferrell) est la risée de ses collègues, car persuadé de pouvoir ouvrir un portail à travers le temps, pour visiter le passé. Son seul soutien, la charmante Holly Cantrell (Anna Friel), le convainc de se rendre avec elle dans une grotte, au milieu du désert, où Will Stanton (Danny McBride) tente de faire du lieu étrange une attraction touristique. Mais rapidement, le trio se retrouve projeté dans une dimension inconnue, loin dans le passé, où il croisent Cha-Ka (Jorma Taccone), un jeune primate très amical, ainsi que des dinosaures, et un peuple d'hommes-lézards étranges, les Sleestaks...

Vague adaptation de la série Land of the Lost des années 70 (inédite chez nous), programme gentiment fauché mais néanmoins culte outre-atlantique, ce film commet l'erreur fatale de s'ériger en parodie de la série qu'il adapte : en lieu et place d'un film d'aventures avec de l'humour, on a ici droit à une farce graveleuse et bas-de-plafond dans laquelle Ferrell et McBride font leur numéro habituel.

Alors quand déjà, il y a dix ans, on trouvait que le numéro en question commençait à être lassant et répétitif, autant dire qu'en 2019, c'est quasi-imbuvable ; Ferrell fait son Ricky Bobby, McBride fait son Kenny Powers, Anna Friel semble être la seule à prendre le tout au sérieux, et les mini-sketches se succèdent, sans grand rythme ou structure narrative.

Pourtant, à la réalisation, c'est Brad Silberling : le réalisateur de Casper et des Orphelins Baudelaire fait habituellement dans les films plus stylisés et subtils, ou du moins, plus maîtrisés. Mais là, Ferrell et McBride parasitent ce qui aurait pu être un film familial, et en font une comédie à la Adam McKay, qui n'ose cependant pas aller totalement dans le registre de la comédie classée R, et n'est jamais assez dynamique pour être un bon film d'aventures.

Le film a donc le postérieur entre deux chaises, ni drôle, ni rythmé, trop parodique pour être intéressant, et trop spectaculaire (et avec un budget trop important) pour fonctionner sur le plan de la comédie débile et décomplexée ; malgré quelques séquences qui, prises indépendamment, fonctionnent, Land of the Lost finit par être une potacherie quelconque, plate et décousue, avec une direction artistique et une bande originale certes très réussies, mais qui ne laisse pas le moindre souvenir à peine le film terminé.

(et pour ne rien arranger, le flop intégral du métrage a condamné Silberling à une carrière de réalisateur de DTV et de tv... comme si c'était lui le responsable de ce naufrage)

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1052 : MOIS AVENTURE - La Recherche des Dieux (1975)

Publié le 1 Septembre 2019 par Lurdo dans Aventure, Critiques éclair, Review, Science-Fiction, Histoire, Thriller, Télévision, ABC

C'est le mois d'août, il fait chaud, et les Téléphages Anonymes partent explorer des contrées lointaines à la recherche de l'aventure...

La Recherche des Dieux (Search for the Gods - 1975) :

Après une rencontre fortuite avec un vieil indien mourant, Shan Mullins (Kurt Russell), petit arnaqueur, et Willie Longfellow (Stephen McHattie), deux hommes venant de se rencontrer en garde à vue, tentent de retrouver Genera Juantez (Victoria Racimo), la petite-fille du vieil indien, pour lui remettre un médaillon ayant appartenu à son grand-père. Mais rapidement, ils comprennent que de sinistres criminels traquent l'objet, un objet qui pourrait bien bouleverser l'histoire de l'humanité à jamais...

Téléfilm pilote d'une série télévisée qui ne vit jamais le jour, Search for the Gods a été produit pour ABC alors même que la folie Von Däniken battait son plein, et que l'hypothèse des anciens astronautes acquérait ses lettres de noblesse dans la culture populaire.

Ici, cependant, le métrage de plus de 90 minutes passe plus de temps à flirter avec le shamanisme, les expérimentations à base de peyote et autres drogues hallucinogènes, et la spiritualité indienne, qu'avec des extraterrestres, de l'aventure ou des reliques étranges. Tout au plus a-t-on droit à l'ouverture d'une tombe oubliée, à la toute fin, avec sa momie et sa pièce d'un médaillon, cassé en neuf parties éparpillées aux quatre coins du globe et qui, une fois réunies, pourraient révéler un secret improbable venant d'outre-espace.

En soi, pourquoi pas, et bien produite, une telle série pourrait être intéressante, d'autant que Kurt Russell et McHattie sont de bons acteurs (Victoria Racimo, nettement moins, mais elle est évacuée à la fin de l'épisode pour permettre la mise en place d'un postulat façon road movie, très populaire à l'époque). Mais là, on comprend vite pourquoi une série n'a pas vu le jour : c'est assez mollasson, pas très intéressant, et comme bon nombre de pilotes, c'est énormément d'exposition et de mise en place pour une suite qui ne viendra jamais.

C'est donc forcément très frustrant, même si la manière assez respectueuse dont la culture indienne est traitée rassure un peu, et que le tout aurait pu donner lieu à un proto-X-files pas désagréable.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #978 : Pokémon - Détective Pikachu (2019)

Publié le 4 Juin 2019 par Lurdo dans Animation, Comédie, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Policier, Review, Science-Fiction, Japon

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Pokémon - Détective Pikachu (2019) :

Lorsque Tim (Justice Smith) apprend que son père, inspecteur de police, a trouvé la mort dans un accident mystérieux, le jeune homme ne sait comment réagir. Mais quand Pikachu (Ryan Reynolds), le partenaire de son père, ressurgit après l'accident, amnésique, Tim retrouve espoir : il décide alors de mener l'enquête en compagnie du Pokémon électrique...

Une bonne surprise que cette adaptation en prises de vue réelles de l'univers Pokémon, et ce alors même que je n'en attendais absolument rien : je n'ai littéralement aucun attachement à la franchise Pokémon, je n'ai jamais vu le moindre épisode ou joué au moindre jeu, bref, hormis les bases de l'univers (Pikachu, les combats, les entraîneurs, les Pokéballs, un ou deux noms de Pokémons...), je n'ai aucune familiarité avec cet univers, et donc aucune attente particulière.

Si ce n'est la crainte d'un ratage, comme souvent avec les adaptations de jeu vidéo.

Et puis, là, malgré une histoire basique et cousue de fil blanc et malgré une réalisation assez générique de Rob Letterman (Shark Tale, Monstres vs Aliens, Les Voyages de Gulliver, Chair de Poule), le tout s'avère plutôt agréable à suivre, bien que ponctuellement brouillon.

Le gros point fort, il faut bien l'avouer, c'est la réalisation technique des Pokémons, qui sont omniprésents, dans chaque scène, que ce soit au premier plan, à l'arrière plan, voire les deux à la fois : avec leur design et leur rendu très réussis, leur intégration impeccable, ces Pokémons sont tout simplement très attachants, et des personnages à part entière.

On s'attache à ces bestioles (plus qu'aux acteurs humains, quand bien même ces derniers seraient tout à fait compétents), et on prend notamment plaisir à suivre l'enquête de ce Pikachu caféiné, qui parle avec la voix de Deadpool (caméro de Dopinder en prime).

Un Ryan Reynolds qui semble vraiment s'amuser dans ce rôle, et injecte au film son sens de l'humour habituel, bien qu'un peu moins trash que lorsqu'il incarne le super-héros Marvel (encore que, par moments, Détective Pikachu est étrangement adulte dans son humour).

Bref, ce n'est pas un classique instantané, ce n'est pas un film excellent, mais ce qui lui manque en maîtrise, en structure et en rythme, le film le compense par son charme et son capital-sympathie. C'est déjà beaucoup.

3.75/6

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Un film, un jour (ou presque) #1081 : SEMAINE CORMAN EN ARGENTINE - Les Magiciens du Royaume Perdu (1985)

Publié le 14 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Review

À partir de 1983, Roger Corman a produit toute une série de films de sword & sorcery en Argentine, pour tenter de surfer sur la vague de popularité de Conan le Barbare, sorti un an plus tôt : de quoi remplir une semaine complète de notre rubrique, au rythme d'un film par jour...

Les Magiciens du Royaume Perdu (Wizards of the Lost Kingdom - 1985) :

Lorsque le sorcier Wulfrich (Edward Morrow), père de Simon (Vidal Peterson), est tué par son rival, le cruel sorcier Shurka (Thom Christopher), ce dernier prend alors la tête du royaume et tente de forcer la princesse à l'épouser. Simon, qui s'est échappé, décide de se venger du sorcier : avec l'aide de Gulfax, son monstre de compagnie, de Kor (Bo Svenson), un guerrier de légende vieillissant et de nombreux autres êtres fantastiques, Simon va tenter de reconquérir le trône...

Exception parmi les nombreux films d'exploitation tournés par Corman à cette époque, Wizards... est un film à destination du jeune public : pas de sexe, pas de sang, mais tout un éventail de créatures fauchées et d'efffets spéciaux primitifs, à commencer par Gulfax, une sorte de sous-Chewbacca albinos, fainéant et marmonneur.

Il y a des nains, des dragons, des chimères, des gnomes, des hommes-lézards, des nymphes, des mouches géantes, des hobgobelins, des chevaliers à l'apparence très Monty Python, des cyclopes, bref, c'est du grand n'importe quoi, mais ça a le mérite d'être généreux et de ne pas se prendre trop au sérieux (Kor et sa fiancée cyclopéenne ^^).

C'est probablement d'ailleurs ce qui fait que le film fonctionne en partie : il est sympathique.

Malgré tous ses problèmes, sa post-synchro approximative, ses effets ratés, ses combats baclés, sa musique recyclée, sa forteresse en carton-pâte, son prologue utilisant des séquences de Deathstalker et autres, etc, les personnages sont amusants (j'ai un faible pour Shurka, le sorcier colérique qui désintègre tous ses servants, et tente de remplacer la Reine par une princesse plus jeune ; et pour Kor, guerrier glandeur et décontracté), et dans l'ensemble, il se dégage un sentiment d'aventure pas désagréable, finalement assez proche de quelque chose comme La Caverne de la Rose d'Or.

Ce n'est pas bon, c'est souvent amateur, le jeune héros est clairement un pur produit des années 80, mais ça se regarde nettement plus facilement que certaines des précédentes productions Corman.

2.5/6

 

(On ne peut pas en dire autant de Wizards of the Lost Kingdom 2, tourné en 1989 en Californie (?), et qui parvient à faire encore plus fauché que le premier, sans son capital sympathie, mais avec un méchant sorcier mémorable (Sid Haig), ainsi que David Carradine et Lana Clarkson qui reprennent (à peu près) leurs rôles d'Amazone et de Kaine, histoire de faciliter le recyclage d'images de leurs films respectifs... Du 1/6, en étant généreux.)

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Halloween Oktorrorfest 2019 - 38 - Into The Dark - 1x12 - Pure (2019)

Publié le 17 Octobre 2019 par Lurdo dans Anthologie, Cinéma, Critiques éclair, Drame, Fantastique, Halloween, Horreur, Les bilans de Lurdo, Oktorrorfest, Religion, Review, Télévision, Hulu, Thriller

Chez les Téléphages Anonymes, d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Into The Dark - 1x12 - Pure (2019) :

Pour la première fois de sa vie, Shay (Jakhara Smith) va participer, avec le père qu'elle n'a jamais connu (Jim Klock), à un Bal de la Pureté, où elle va réaffirmer ses vœux de chasteté et de foi jusqu'au mariage. Pendant un week-end, elle loge ainsi avec sa demi-soeur, Jo (McKaley Miller), son amie Kellyann (Annalisa Cochrane), et Lacey (Ciara Bravo), la fille du pasteur Seth (Scott Porter), qui organise le bal et la cérémonie. Mais lorsque les filles, pour se distraire et exprimer leur rébellion, invoquent Lilith, la première femme de l'Histoire, elles ne se doutent pas que cette dernière va se manifester, et les aider à vaincre le patriarcat qui les oppresse...

Ultime épisode de la première saison de l'anthologie Into The Dark, un épisode célébrant le Daughter's Day (?), mais qui s'avère en réalité un moyen d'effectuer une charge bien bourrine contre la masculinité toxique, le patriarcat et les Purity Balls, cette pseudo-tradition contemporaine assez malsaine de certains cercles américains, qui voit pères et filles prendre part à un bal célébrant la virginité de ces dernières, blablabla, Dieu, l'Amérique, et tout le bordel.

Dans la forme, ce métrage évoque un peu une sorte de Carrie au Bal du Diable (montée en puissance des manifestations surnaturelles et explosion finale lors d'un "bal de promo"), avec quelques touches de Sofia Coppola, mais c'est surtout le message global qui prévaut, façon féminisme revanchard pataud, "tous les hommes sont des ordures, massacrons-les, et libérons-nous toutes du joug du patriarcat", avec symbolique lourde en prime. Enrobé de manifestations assez ratées de Lilith, avec un sourire exagéré et numérique qui est plus ridicule qu'autre chose.

C'est dommage, car la distribution est excellente, tant du côté des filles, que du pasteur et des pères. Et dans l'absolu, le concept de Purity Ball est assez glauque, en soi, pour qu'une atmosphère pesante et menaçante règne naturellement sur tout le métrage. Mais malheureusement, le résultat n'est pas à la hauteur de l'attente et, cumulé avec la lourdeur du message et de sa mise en images, il finit par décevoir. Tout ça pour ça, en somme... heureusement que c'est à peu près compétent, et que l'interprétation est bonne.

3.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #901 : CM Punk - Best in The World (2012)

Publié le 19 Février 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, Catch, Action, Biographie, Histoire, WWE

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

CM Punk - Best in The World :

Un portrait très bien mené et complet de CM Punk, depuis les débuts de sa carrière jusqu'au Summer of Punk 2. Le portrait d'un homme à la vie compliquée, qui a su dépasser ses difficultés familiales pour se construire seul, en trouvant une échappatoire dans le monde du catch, et en se trouvant une nouvelle famille d'adoption à laquelle il est totalement fidèle.

Perfectionniste au caractère de cochon, qui veut contrôler le moindre détail de sa carrière (quitte à se brouiller avec autrui) et être le meilleur dans sa discipline, Punk est ainsi prêt à tout pour y parvenir (sauf à sacrifier son intégrité et ses valeurs), et a longtemps négligé ses relations sentimentales et amicales pour se concentrer sur le catch, et sur sa carrière ; une habitude qu'il regrette désormais, et qui a été l'un des facteurs de son départ final de la WWE (entre autres choses - problèmes de santé, hostilité des responsables, mariage, etc).

Le documentaire retrace donc ce parcours, au travers d'innombrables images d'archives, depuis le backyard wrestling de sa jeunesse jusqu'à la WWE, en passant par l'IWA, la ROH, l'OVW, etc (TNA exceptée). Le tout rythmé d'interviews des amis de Punk, de ses proches, de sa famille adoptive, de ses collègues (Cabana, Bryan, Hero, Mercury, Hawkins, Kingston, Miz, Cena) et de ses patrons (Heyman, Michael Hayes, Triple H, Jim Ross), et par des tranches de vie de Punk (qui court, qui assiste à un concert, qui dédicace en convention, etc).

Un peu moins de deux heures intéressantes pour qui apprécie le personnage et son parcours, d'autant que le film se montre assez honnête et sincère sur les hauts et les bas de sa carrière, et sur les raisons de ces turbulences (Michael Hayes passe ainsi tout le documentaire à hésiter entre défendre les décisions de la WWE, et applaudir les décisions de Punk).

Le seul grand absent, à vrai dire, c'est Vince, qui ne semble pas en assez bons termes avec Punk pour accepter d'apparaître dans ce documentaire (cela dit, Cena est là, et Triple H aussi, donc la voix et l'opinion de Vince sont représentées).

Encore une production assez réussie de la WWE, malgré quelques défauts ici ou là (le montage à base de texte apparaissant à l'écran, histoire de répéter les propos des intervenants, est assez agaçant, mais heureusement, ça ne dure pas), et malgré une fin forcément frustrante : il manque clairement une conclusion à cette rétrospective, et si le mini-documentaire de l'UFC The Evolution of Punk permet de combler un peu ce manque post-WWE, on regrette que la carrière de Punk se soit terminée ainsi, et que le documentaire reste ainsi incomplet.

4.5/6

(la conclusion façon Ferris Bueller était amusante)

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Un film, un jour (ou presque) #916 : Comic-Con - Episode IV : A Fan's Hope (2011)

Publié le 12 Mars 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Documentaire, USA, Fantastique, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​ 

Comic-Con - Episode IV : A Fan's Hope (2011) :

Panorama de la Comic-Con 2010, réalisé par Morgan Spurlock (nettement plus discret ici que dans ses autres documentaires), et qui suit (entre deux interventions de célébrités qui viennent témoigner face caméra et expliquer en quoi la Comic-Con c'est formidable), le parcours de plusieurs visiteurs/fans.

Parmi ceux-ci, deux apprentis-dessinateurs, une cosplayeuse, un vendeur professionnel de comics qui tente de se séparer une pièce rare à 500000$, un collectionneur d'action figures, et un jeune homme qui a prévu de demander sa petite amie en mariage pendant le panel de Kevin Smith.

Un métrage au second degré et à la bonne humeur agréables, mais finalement assez inégal en intérêt : le collectionneur n'a même pas cinq minutes de présence à l'écran, le vendeur de comics n'est principalement là que pour se plaindre de ces connards venus d'Hollywood qui viennent envahir sa convention et l'empêcher de vendre ses comics, parce que la Comic-Con c'était mieux avant, et l'un des deux dessinateurs, assez médiocre, est une caricature ambulante de pseudo-artiste sans grand talent, encouragé par des parents béats qui le trouvent formidable.

Sans oublier un véritable abus d'expressions comme "tribu", "intégration", "tolérance", "impression d'enfin appartenir à un groupe", etc, un discours récurrent qui semble vouloir montrer que les geeks sont tous opprimés au quotidien, et que la Comic-Con est leur Mecque, le seul endroit où ils peuvent vivre leur passion, et venez vite dépenser de l'argent chez nous, vous ne le regretterez pas !

Un côté auto-promo un peu trop appuyé, et d'autant plus difficile à digérer aujourd'hui, presque 10 ans après, quand Marvel, Star Wars et les années 80 dominent le box-office et la pop-culture.

En parallèle, par contre, Holly Conrad, la cosplayeuse, est excellente et passionnée (et depuis, a eu un parcours sympathique) ; le couple est assez touchant ; et le second dessinateur (Eric Henson) a un talent certain que l'on repère à l'instant où l'on voit sa première planche (et depuis ce documentaire, il a percé dans l'industrie, en travaillant notamment chez Image).

Bref, un métrage pas désagréable, mais un peu trop superficiel et anecdotique, comme souvent chez Spurlock.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 103 - Miss Peregrine et les Enfants Particuliers (2016)

Publié le 27 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Comédie, Jeunesse, Fantastique

Halloween approche à grands pas, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

Miss Peregrine et les Enfants Particuliers (Miss Peregrine's Home For Peculiar Children - 2016) :

Lorsque son cher grand-père (Terence Stamp) est retrouvé mort, Jake (Asa Butterfield) est persuadé que cette mort n'est pas naturelle. Rapidement, il découvre ainsi des indices le menant sur une île du Royaume Uni, où il découvre l'école de Miss Peregrine (Eva Green), où vivent en secret, à l'abri d'une bulle temporelle, de nombreux enfants aux pouvoirs très particuliers (Raffiella Chapman, Milo Parker, Georgia Pemberton, Hayden Keeler-Stone, Lauren McCrostie, Finlay MacMillan, Ella Purnell, Pixie Davies, Cameron King). Mais le sinistre Barron (Samuel L. Jackson) et son armée de Sépulcreux sont sur la trace des enfants particuliers, et seul Jake peut les aider à leur échapper...

Ce dernier Tim Burton, adapté d'une série de livres jeunesse un peu macabres, ne me donne vraiment pas envie de faire une critique très développée.

Non pas qu'il soit particulièrement mauvais (ni bon, d'ailleurs), mais il est victime d'un récit affreusement formaté et dérivatif (en gros, c'est X-men à la sauce gothico-macabre, mais avec le format typique d'un récit young adult façon Harry Potter à l'école des Sorciers), qu'il ne parvient jamais à transcender.

La mise en place est trop longue, et réciproquement, la seconde partie du film est un peu trop brouillonne et confuse (les particularités des boucles temporelles notamment, ne sont pas aussi claires qu'elles auraient dû l'être), et le film finit par donner l'impression de bâcler un peu ses rebondissements finaux, en condensant trop l'action du récit (ce qui est d'autant plus frustrant que la scène des squelettes, musique immonde exceptée, est très réussie).

La forme du film souffre aussi un peu de cet aspect "cul entre deux chaises", avec des moments macabres et des idées visuelles très réussies (les Sépulcreux, le festin oculaire, certaines scènes, certains décors, les squelettes, les créations d'Enoch, les effets spéciaux), et paradoxalement, un vrai manque de personnalité à d'autres moments, trop génériques visuellement (et pas aidés par un score quelconque qui n'est pas signé Danny Elfman).

Ajoutons à cela une interprétation tout aussi inégale (Eva Green et Sam Jackson en font trois tonnes, les enfants sont premier degré, le héros est terne), un Rupert Everett méconnaissable suite à un abus de botox, et un doublage français particulièrement médiocre, et on se retrouve avec un film bringuebalant, qui prend un peu l'eau, qui sonne un peu faux, et qui frustre plus qu'il ne convainc.

Un peu comme Dark Shadows, en fait.

3.5/6

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Halloween Oktorrorfest 2016 - 116 - Disney's Halloween : La Foire des Ténèbres (1983) & Les Yeux de la Forêt (1980)

Publié le 31 Octobre 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Oktorrorfest, Review, Halloween, Drame, Disney, Fantastique, Jeunesse

Halloween est enfin là, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à début Novembre...

La Foire des ténèbres (Something Wicked This Way Comes) :

Will (Vidal Peterson) et Jim (Shawn Carson), deux jeunes garçons vivant dans la petite ville tranquille de Green Town, Illinois, sont les meilleurs amis du monde. Un jour, pourtant, tout change : la mystérieuse Foire du sinistre Mr. Dark (Jonathan Pryce) s'installe en ville, et l'un après l'autre, les habitants de la bourgade disparaissent, alors même que Mr. Dark exauce leurs voeux... en échange de leurs âmes !

La fameuse Foire des Ténèbres de Ray Bradbury, made in Disney. Ce qu'on remarque tout d'abord, c'est la bande originale de qualité, signée James Horner, qui à l'époque était encore inspiré, et ce même s'il frôle de temps en temps le papier-peint musical typique des DCOMs.

Après, je n'ai été que moyennement convaincu par le rythme et l'interprétation globale. Les comédiens sont assez inégaux (sans être mauvais, cependant), pas aidés par des dialogues assez peu naturels, et le tout est très daté, jouant sur une certaine fibre nostalgique (notamment au début) qui ne m'a pas vraiment parlé.

Encore une fois, ce n'est pas honteux, et le final est visuellement assez impressionnant pour un Disney pour enfants, mais je suis tout de même resté assez indifférent devant ce métrage, d'autant que depuis, Stephen King a plus ou moins repris le postulat de base (l'homme mystérieux qui arrive en ville et échange l'âme des gens contre leur plus grand souhait, etc) avec son Bazaar...

3/6 

Les Yeux de la Forêt (The Watcher in the Woods) :

Helen et Paul Curtis (Carroll Baker, David McCallum), un couple américain, s'installent avec leurs filles Jan (Lynn-Holly Johnson) et Ellie (Kyle Richards), dans un manoir anglais somptueux, en bordure de forêt. Rapidement, cependant, la propriétaire des lieux, Mrs Aylwood (Bette Davis), réalise que Jan ressemble étrangement à sa propre fille, Karen, disparue mystérieusement 30 ans plus tôt durant une éclipse solaire... cette même Karen dont les deux enfants semblent percevoir la voix, en provenance des bois voisins.

Un film adapté d'un roman, à l'ambiance assez réussie et pesante, et aux visuels mémorables, mais qui malheureusement est un peu plombé par l'interprétation aléatoire de l'héroine principale, et par une impression un peu brouillonne qui se dégage du récit, çà et là.

Ce qui, dans l'absolu, n'est pas vraiment étonnant, vu que le film a connu plusieurs montages et fins alternatives différentes, plus ou moins efficaces.

3.5/6

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