Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Pendant une semaine, place à l'héroïsme, à la fantasy, aux mythes et à l'aventure sur le blog des Téléphages Anonymes...
Kull le Conquérant (Kull the Conqueror - 1997) :
Au royaume de Valusia, Kull (Kevin Sorbo), un barbare séduisant et musclé, obtient la couronne du pays sur un malentendu, lorsqu'il met un terme au massacre du Roi, devenu fou. Désormais souverain incontesté, Kull se cherche une compagne, et croise alors le chemin d'une séduisante inconnue, qui devient son épouse : celle-ci s'avère cependant être Akivasha (Tia Carrere), sorcière antique revenue à la vie, et bien décidée à profiter de sa nouvelle position pour conquérir le monde... une fois qu'elle se sera débarrassée de son nouveau mari.
Aïe. Aïe aïe aïe.
J'avais déjà vu ce film, il y a bien longtemps... et maintenant, je réalise pourquoi je n'en ai gardé aucun souvenir. Cette production Raffaella De Laurentiis, tournée en Slovaquie, adaptée d'un mélange de nouvelles de Robert E. Howard centrées sur Conan et Kull, et initialement envisagée comme un troisième long-métrage Conan, est en effet un festival de fantasy fauchée, de seconds rôles sans charisme, d'écriture approximative, et d'effets spéciaux ratés.
C'est bien simple : malgré un budget confortable de 20 millions de dollars, et un Kevin Sorbo ayant poussé de la fonte pour ce rôle, Kull The Conqueror est à peu près au niveau des productions Corman passées en revue ici même en novembre dernier - c'est mal écrit, la bande originale de Joel Goldsmith est un mélange bancal de heavy metal et de symphonique (un peu comme le score de John Debney sur Le Roi Scorpion, mais en raté), tout le monde est affublé de perruques fauchées, la réalisation est médiocre, le montage idem... bref, ce n'est pas bon du tout, et je me suis gentiment ennuyé du début à la fin, malgré un Douglas Henshall dans un petit rôle secondaire, et quelques moments décontractés (trop peu nombreux) qui rappellent le ton de la série Hercule de Sorbo.
Pas assez sérieux et convaincant pour être crédible, pas assez drôle et décontracté pour être un pastiche, ça ne fonctionne pas du tout.
1.5/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Isabelle (2019) :
Lorsque Matthew (Adam Brody) et son épouse Larissa (Amanda Crew), enceinte jusqu'aux yeux, emménagent à Saratoga Springs, ils ne se doutent pas que la maison voisine est la demeure d'Ann (Sheila McCarthy), une mère profondément religieuse, et de sa fille paralysée, Isabelle (Zoë Belkin), autrefois violée et offerte à Satan par son père. Mais rapidement, lorsque Larissa fait une fausse couche et sombre dans la dépression, elle commence à soupçonner Isabelle, qui l'observe à chaque instant depuis une fenêtre de son domicile, et qui semble posséder des pouvoirs surnaturels...
Un métrage horrifique vraiment médiocre, qui ne vaut principalement que pour l'interprétation d'Amanda Crew, assez convaincante en quasi-mère dépressive et traumatisée.
Le reste n'est jamais probant, entre la mise en place bourrée d'ellipses, son propos très religieux et immédiatement accepté par tous les personnages ("ma femme est sous anti-dépresseurs, ne se remet pas d'avoir perdu son bébé, et elle est constamment sur le point de péter un plomb ? Elle doit être possédée !"), son surnaturel bancal aux règles approximatives, sa mère ultra-religieuse façon Rosemary's Baby, ses sous-intrigues visiblement coupées au montage (la stagiaire du mari, etc), et sa fin en queue de poisson, mélange de Carnival of Souls et du bon vieux "tout ça n'était qu'un rêve"...
Bref, un film assez raté, qui ne fonctionne que très ponctuellement, malgré les efforts de Crew et de McCarthy (Adam Brody est inexistant).
1.5 + 0.5 pour les actrices = 2/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Misbehaviour (2020) :
En 1970, alors que le concours Miss Monde va prendre place à Londres, présenté par le comédien américain Bob Hope (Greg Kinnear), le Mouvement de libération de la Femme décide d'envahir la scène pour promouvoir son message d'égalité et de respect. Emportée dans la tourmente, Sally Alexander (Keira Knightley), étudiante en histoire las de la patriarchie dominant ce domaine, et Jennifer Hosten (Gugu Mbatha-Raw), Miss Grenade, qui va gagner le concours envers et contre tout...
Une comédie dramatique anglaise tout à fait dans l'air du temps, avec ses thématiques de libération de la femme, d’intersectionnalité des luttes, du privilège blanc, du racisme, de la pauvreté, etc... mais aussi une comédie dramatique anglaise tout ce qu'il y a de plus anglaise. Film produit par la BBC, réalisatrice de The Crown, scénaristes de tv et de documentaires, reconstitution historique, histoire vraie : malgré l'affiche, il ne fallait pas s'attendre à une comédie décalée et énergique, bien au contraire.
Ce n'est donc pas surprenant de découvrir ici un period drama anglais assez studieux et académique, jamais particulièrement drôle, dramatique, surprenant ou audacieux, qui tente de jouer sur tous les tableaux sans jamais froisser personne (l'opposition entre les féministes militantes anglaises blanches, privilégiées, et les participantes au concours, souvent issues de pays baignant dans le racisme, et qui voient dans leur participation un symbole politique et racial, est un peu esquissée, mais sans vraiment déboucher sur grand chose), et qui finit par laisser globalement de marbre, tant le tout est sage et scolaire.
C'est compétent, mais j'ai beaucoup baillé.
3/6 (et encore)
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Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...
Walter (2019) :
Une bande de cambrioleurs incapables (Karim Jebli, Nordine Salhi, Samuel Dijan, Alexandre Antonio) menés par Goran (Alban Ivanov), décide de profiter de la nuit pour dérober des diamants. Pour cela, ils doivent s'introduire dans un hypermarché afin d'en percer un mur... mais Walter (Issaka Sawadogo), le vigile, veille, et rapidement, les malfrats découvrent qu'il est un ancien chef de guerre africain au passé sanglant.
Une comédie franco-belge, sorte de Die Hard dans un supermarché, et qui ne fonctionne qu'à moitié, pour de multiples raisons. Déjà, il faut supporter l'humour et l'improvisation des Déguns, qui peut en rebuter beaucoup - et compte tenu de leur omniprésence dans le film, ce sera un facteur déterminant pour certains.
Ensuite, le rythme du tout est assez inégal : la mise en place est relativement efficace, Sawadogo a une présence physique certaine, la bande originale de Stephane Kronborg est très premier degré, Ivanov est crédible en bad guy agacé par ses sbires incapables, bref, ça fonctionne à peu près (même en prenant en compte le surjeu de la bande de malfrats) jusqu'à ce que le casse débute vraiment.
À partir de là, le rythme se fait beaucoup plus aléatoire, à mesure que Walter se libère et se venge. L'intérêt du tout retombe progressivement, la seconde moitié manque un peu de punch, l'interprétation de Sawadogo est un peu raide : ça ne fonctionne plus aussi bien, et c'est dommage, car dans l'ensemble, le capital-sympathie du tout (encore une fois, pour peu qu'on ne fasse pas une allergie aux Déguns) fait que l'on ne s'ennuie pas trop, et que l'on s'amuse de ces personnages pas très doués.
3/6 (parce que pour un premier film, c'est honorable, mais la note baisserait probablement nettement si j'étais allergique aux Déguns)
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Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...
Inséparables (2019) :
Magouilleur envoyé en prison pour escroquerie, Mika (Ahmed Sylla) y fait la connaissance de Poutine (Alban Ivanov), un déséquilibré passionné par la Russie, qui le prend sous son aile et le protège. Un an après sa sortie de prison, cependant, Mika a reconstruit (et réinventé) sa vie : devenu directeur financier et fiancé à la fille de son patron, il a une existence dorée. Jusqu'à ce que poutine le retrouve, persuadé de pouvoir renouer avec son "meilleur copain". Mais l'excentricité de Poutine se marie mal avec les nombreux mensonges que Mika a raconté à ses proches...
Un bon gros bof que cette comédie semi-policière du réalisateur de Walter, comédie qui n'est pas sans rappeler, à une autre époque, les films de Francis Weber, avec un duo principal qui aurait pu être interprété par Pierre Richard et Depardieu.
Une sorte de buddy comedy un peu trop sérieuse pour son bien, ou du moins, à l'équilibre comédie/sérieux trop variable pour convaincre : le traumatisme enfantin de Mika n'est pas très probant, les criminels ne sont pas suffisamment menaçants, bref, un peu comme certains moments de Walter, ça tente de prendre son sujet au sérieux, mais ça ne fonctionne qu'en partie.
D'autant qu'ici, le rythme n'est pas suffisant (une bonne demi-heure de mise en place en prison), et les personnages peu attachants : Sylla fait le boulot, sans plus (son interprétation du mec bourré est assez... débattable), Ivanov est efficace (même si son personnage reste une énigme) et les personnages féminins sont soit fades (Ornella Fleury) soit antipathiques (Judith El Zein, déjà dans Walter).
Bref, moins agréable à regarder que Walter, et il se dégage d'Inséparables l'impression constante d'un film sous influence, mais qui ne parvient pas à justifier de son existence en proposant un petit plus (une alchimie particulière, des personnages mémorables, un grain de folie) suffisant.
2.25/6
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Rendez-vous chez les Malawas (2019) :
Pour l'épisode de Noël de son émission vedette, le présentateur baroudeur Léo Poli (Pascal Elbé) emmène quatre stars de la télévision française au bout du monde, en Afrique, pour y rencontrer la tribu des Malawas. Mais sur place, Julien Gosset-Grainville (Christian Clavier), ex-présentateur vedette du journal télévisé, Kévin Queffelec (Michael Youn), footballeur pas très malin, Nathalie Dulac (Sylvie Testud), actrice télévisée populaire mais déglinguée, et Sam (Ramzy Bedia), comique ambitieux mais en perte de vitesse, perdent rapidement tout contact avec la réalité, et se révèlent des monstres d'égo et d'idiotie.
James Huth à la réalisation, Michael Youn à la co-écriture (inspirée par son expérience dans l'émission de Bear Grylls), et des acteurs plus que compétents à l'écran... pour un résultat assez tiède et convenu, à de nombreux niveaux (notamment celui du milieu des médias et de la satire de ce genre d'émissions).
Alors certes, c'est plutôt bien filmé, les images sont jolies, et la bande originale est assez appropriée, mais bizarrement, alors que j'ai une certaine sympathie pour Huth (et pour Ramzy et Youn), j'ai probablement préféré le Safari de Kad et Olivier.
Non pas que ce dernier soit particulièrement mémorable ou excellent, mais il avait pour lui une énergie et un rythme que ces Malawas ne parviennent jamais à trouver.
Mwébof.
2.25/6
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Supermen - A Story of British Wrestlers (2014) :
Un documentaire anglais centré sur la scène du catch britannique du début des années 2010 et sur les difficultés rencontrées par ses lutteurs pour se faire une place au soleil.
Des difficultés parfois inhérentes à leur discipline de prédilection (sacrifice de la vie de famille, des relations, voyages constants, blessures qui s'accumulent, problèmes d'argent), mais aussi à la scène anglaise, en pleine mutation.
On y voit ainsi les vétérans d'un style britannique sec, technique et réfléchi (Dave Taylor, Robbie Brookside, Fit Finlay), qui regardent d'un œil critique les jeunes générations abreuvées de WWE et du puro du Japon, lesquelles font des acrobaties, des matches hardcore (avec témoignage d'un jeune Jimmy Havoc, encore rasé de près et au look quasi-normal), et rêvent de travailler pour Vince McMahon en Amérique (Rockstar Spud, notamment, mais aussi Marty Scurll, tous deux encore dans leurs gimmicks précédents).
D'autres, comme Doug Williams, semblent cependant être revenus de leur expérience américaine, et avoir trouvé une sorte d'équilibre entre leur passion sportive et leur vie privée, ainsi qu'une sorte de carrefour entre les générations et les styles.
Un métrage assez complet et satisfaisant, malgré sa durée de moins d'une heure.
4.5/6
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Les Aéronautes (The Aeronauts - 2019) :
En 1862, bien décidé à prouver qu'une étude de l'atmosphère permettrait de prédire les grandes tendances météorologiques, James Glaisher (Eddie Redmayne) prend place dans une montgolfière, accompagné d'Amelia Wren (Felicity Jones), une experte en pilotage. Leur objectif : grimper plus haut que jamais, au péril de leur vie et de leur santé mentale...
Il y a, dans cet Aeronauts produit par Amazon, le potentiel de quelque chose de mémorable, un métrage en temps réel (l'expédition dont le film est très librement inspiré a duré dans les deux heures), un exercice de style et d'interprétation tendu et nerveux renforcé par des effets spéciaux compétents.
Là, sous la plume et l'œil de Tom Harper, le tout est "seulement" un film d'aventures sympathique et spectaculaire, mais très convenu dans sa structure : avec ses nombreux flashbacks visant à développer les deux personnages principaux et leur bagage émotionnel, le rythme est un peu cassé, et évoque par moments les mini-séries Hallmark de la grande époque, chaque flashback semblant signaler une coupure pub imminente.
Ce n'est pas forcément rédhibitoire, cela dit, puisque le tout est très bien filmé, de manière inventive, et que le duo vedette (qui se retrouve après Une Merveilleuse Histoire du Temps) est impeccable et attachant.
Bref, un petit film agréable, qui aurait pu être bien meilleur avec d'autres choix narratifs.
3.75/6
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Friends of God - A Road Trip With Alexandra Pelosi (2007) :
Documentaire HBO d'une heure écrit, réalisé et narré par la fille de Nancy Pelosi (présidente du Congrès américain), et qui s'intéresse de très près au mouvement évangélique conservateur, à ses mégachurches, et à la place considérable que prenait déjà à l'époque les fondamentalistes chrétiens dans la vie politique.
Une influence qui n'a été qu'en croissant depuis (cf Mike Pence), et qui est ici présentée avec une candeur qui peut rappeller Louis Theroux, dans tous les aspects les plus improbables, depuis la Christian Wrestling Federation jusqu'à un parc d'attraction chrétien de Floride, en passant par un comique-prêcheur qui se sent opprimé (alors qu'en fait, il n'est pas drôle, tout simplement), ou encore par les super-concerts où des hordes d'adolescents lobotomisés viennent entonner la parole divine, renier l'évolution, la science, et maudire tous ceux qui sont gays, pro-avortement ou tout simplement non-pratiquants.
Et puis bien sûr, le côté politique du mouvement, ouvertement rétrograde, homophobe et ultra-conservateur, une institution quasi-fanatique d'autant plus paradoxale que peu de temps après le tournage de ce métrage, l'une des têtes de proue du mouvement a dû révéler son homosexualité...
Pas désagréable à suivre, même s'il n'apprend pas forcément grand chose au spectateur, surtout 13 ans après sa diffusion.
3.75/6
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Three Christs (2017) :
En 1959, convaincu qu'il ne faut pas soigner les patients schizophrènes par électrothérapie, le Dr. Alan Stone (Richard Gere) arrive dans l'hôpital psychiatrique d'Ypsilanti, au Michigan, et choisit de s'occuper de trois cas très similaires : Joseph (Peter Dinklage), Leon (Walton Goggins), et Clyde (Bradley Whitford), des hommes au caractère bien différent, mais qui partagent l'intime conviction qu'ils sont chacun Jésus Christ. Stone décide alors de les placer ensemble dans la même pièce, et de les faire interagir.
Un film de 2017 uniquement sorti début 2020, et adapté très librement des écrits d'un psychiatre par Jon Avnet (Beignets de tomates vertes), qui tient ici les rôles de co-scénariste, co-producteur et réalisateur.
La force évidente de ce métrage, c'est clairement sa distribution très solide, avec ses trois Christs qui se livrent à un gros numéro d'acteur plus ou moins probant (le problème vient plus de la caractérisation et de l'écriture que des acteurs), son Richard Gere impeccable, et tous ses seconds rôles familiers et sympathiques (Kevin Pollak, Stephen Root, Julianna Margulies, Charlotte Hope, ou encore James Monroe Iglehart).
Tout le monde est professionnel, et traite cette histoire improbable avec le mélange de sérieux et de second degré que ce récit mérite... mais ça ne décolle jamais. Ça ne va nulle part - ou plutôt, ça aboutit sur quelque chose de trop classique (le membres du staff médical qui finissent par prendre conscience de leurs propres failles psychologiques au contact de "fous", le Dr. Stone qui souffre des complexes du Messie et de Dieu, les conflits avec la hiérarchie...) sans jamais parvenir à justifier son existence : Three Christs n'est pas particulièrement subtil, pas particulièrement original, pas particulièrement profond ou pertinent, pas particulièrement drôle ou attachant...
Encore une fois, à l'écran, c'est compétent, mais c'est particulièrement plat et inerte, ça ne va nulle part, et l'on ne peut s'empêcher de penser qu'avec une meilleure caractérisation de tous ces personnages (les trois Christs, notamment, sont un peu trop caricaturaux pour fonctionner) et un réalisateur plus assuré, ça aurait pu être bien meilleur.
2/6
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Le Paquet (The Package - 2018) :
Lorsque l'un des leurs (Eduardo Franco) se coupe malencontreusement le pénis lors d'une virée alcoolisée dans la forêt, un groupe d'adolescents pas très futés (Daniel Doheny, Luke Spencer Roberts, Sadie Calvano, Geraldine Viswanathan) fait tout son possible pour sauver l'organe tranché, et le rapporter à l'hôpital à temps pour le recoudre... tout en gérant la nature, leurs hormones bouillonnantes, et nombreux autres obstacles se dressant sur leur chemin !
Teen comedy graveleuse produite pour Netflix par le réalisateur de Hors Contrôle et des parodies de la team Sandberg, et par l'équipe de Workaholics, ce Paquet a pour lui une Géraldine Viswanathan toujours très attachante et juste, et un certain sens du n'importe quoi débridé qui, par moments, fonctionne.
Le reste du temps, malheureusement, le tout est inutilement hystérique, bourré de rebondissements tour à tour forcés, grotesques et/ou prévisibles, avec une mise en place assez maladroite, et des personnages profondément stupides et tous surjoués.
J'avoue : je n'avais pas réalisé que la team Workaholics se trouvait derrière ce métrage, du moins, jusqu'à ce que je commence à m'en doute à l'apparition de Blake Anderson dans un rôle secondaire. Et lorsque je l'ai confirmé, au moment de publier cet avis, j'ai aussitôt compris pourquoi je n'avais pas du tout accroché à ce récit, dont je ne suis clairement pas le public cible : je n'ai jamais accroché non plus au style d'humour de Workaholics.
Cela dit, je suppose que si on y adhère, on adhèrera aussi à ce long-métrage gentiment débile et cabotin.
2/6
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Code 8 (2019) :
Dans un monde où les 4 % de la population possédant des pouvoirs surnaturels ont été exploités et mis au banc de la société, Connor (Robbie Amell), doté de pouvoirs électriques, décide d'accepter une offre de Garrett (Stephen Amell), un criminel travaillant pour le baron local de la drogue, Sutcliffe (Greg Bryk). Rapidement, Connor réalise que s'il veut aider financièrement sa mère malade, il va devoir s'enfoncer toujours plus loin dans le monde du crime...
Long-métrage canadien chapeauté par les cousins Amell sur la base d'un court-métrage auquel ils avaient pris part, et financé via Indiegogo grâce à la bonne volonté et aux économies des fans d'Arrow, ce Code 8 ressemble surtout... à un gros pilote de série tv.
Ce n'est pas forcément rédhibitoire, attention. Il faut bien avouer que l'univers créé ici, s'il a le mérite d'être assez fouillé, est cependant relativement dérivatif et sous-exploité (les supers dont le sang/une sécrétion quelconque est utilisé comme drogue par d'autres personnes, ce n'est pas franchement nouveau), et le script peine à maintenir l'intérêt du spectateur sur la durée : une fois la grosse mise en place effectuée, le métrage bascule vers quelque chose de plus basique, un thriller policier où les pouvoirs sont quasi-accessoires, et pourraient être remplacés par d'autres talents plus normaux avec quasiment les mêmes rebondissements et dialogues.
Pas franchement mon style de programme, en dépit d'un effort effectué sur les effets spéciaux (sauf les Guardians, clairement des cascadeurs en costume) : c'est trop oubliable et générique pour me donner envie d'y revenir (car, forcément, ce métrage va être décliné sous forme de série courte - quand je disais que ça ressemblait à un pilote de série SyFy, ce n'était pas innocent).
Un petit 3/6, et encore...
(probablement plus si l'on est fan des Amell)
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Unicorn Store (2019) :
Immature et rêveuse, Kit (Brie Larson) refuse de passer à l'âge adulte et, lorsque ses rêves d'études artistiques tombent à l'eau, elle retourne s'installer chez ses parents (Joan Cusack, Bradley Whitford), acceptant un poste d'intérimaire dans une entreprise dirigée par l'insistant Gary (Hamish Linklater). Un jour, cependant, elle reçoit une invitation mystérieuse envoyée par un inconnu excentrique (Samuel L. Jackson) et qui lui annonce qu'elle a gagné une licorne...
Je n'ai pas du tout accroché à ce métrage fantastique réalisé par Brie Larson, dont c'est le premier film, écrit par une scénariste de sitcom, dont c'est le premier film, et diffusé par Netflix (dont ce n'est pas le premier film ^^).
Un métrage fantastique qui se veut une ode à l'innocence, à l'imagination et à l'enfance, le portrait d'une jeune femme refusant de grandir et de laisser derrière elle ses rêves et ses aspirations artistiques, une naïve immature qui se confronte aux réalités de la société (le harcèlement sexuel par son patron, etc)... bref, un film excentrique et rose pastel, délibérément décalé et improbable.
Le seul problème, en fait, c'est que tout cela n'est pas maîtrisé un seul instant. C'est bien simple, en repensant au film, un nom m'est venu en tête : Kimmy Schmidt. Même type de personnage, mêmes confrontations, même naïveté, scénariste issu du même milieu...
La différence, c'est qu'en lieu et place de la sincérité et de l'énergie spontanée de Ellie Kemper, qui donnent vie à la plume pétillante de Tina Fey, on se retrouve ici avec un script qui n'a jamais assez de légèreté ou de rythme pour paraître vivant et dynamique, avec un ton twee et forcé qui agace plus qu'il ne charme, avec un côté sinistre et plus sombre qui n'est jamais abordé ou développé, et avec des personnages qui semblent tous atteints de retards développementaux (Kit, notamment, est écrite comme une fillette de 10 ans capricieuse et un peu embarrassante).
Alors oui, l'interprétation est compétente, la réalisation aussi, mais le message globale est ultra-pataud, le déroulement prévisible, et l'on finit par décrocher du film à mesure qu'il rajoute couche sur couche de paillettes et de couleurs pastels (cette présentation professionnelle, au secours).
2/6
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Noël est terminé, mais chez les Téléphages Anonymes, c'est toujours l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusqu'à mi-janvier...
Une Belle Rencontre de Noël (New Year's Kiss - 2019) :
Plaquée par son compagnon le soir même où elle reçoit une récompense pour une campagne publicitaire remarquée, Kelly (Erin Karpluk) croise brièvement le chemin d'un inconnu, Chris (Robin Dunne), et a le coup de foudre pour lui. Mais avant qu'ils ne puissent s'échanger leurs coordonnées, le couple est séparé par la foule et, chacun de son côté, ils décident de se tourner vers le web et vers les pages des petites annonces pour tenter de se retrouver...
Un téléfilm qui, malgré son titre original, n'a absolument rien à voir avec le Nouvel An, puisque c'est une comédie romantique prenant place avant et jusqu'à Noël, et qui a apparemment été tournée mi-2018 pour Lifetime. Depuis, le film peine cependant à trouver un diffuseur anglo-saxon, et ce n'est pas forcément étonnant lorsqu'on le regarde, puisque New Year's Kiss ne suit aucun des codes des téléfilms Lifetime et Hallmark.
Avec son budget ultra-limité et son illustration musicale fauchée, insupportable et envahissante, on est ici plus près d'une production ION ou UP TV, avec en prime un sens de l'humour un peu plus osé que la moyenne (ça parle de plan à trois, d'orgasmes multiples, d'exhibition sur webcam, etc), et un couple principal qui passe près d'une heure à se croiser à et à se rater, sans échanger un mot.
Forcément, tout cela disqualifie clairement ce métrage d'une diffusion sur Hallmark, trop conservatrice et formatée, mais aussi sur Lifetime, qui s'aligne bien souvent sur le format des productions concurrentes. Et c'est un peu dommage, car la relation Karpluk/Dunne est plutôt amusante et dynamique - du moins, le peu qu'on en voit à l'écran (10 minutes à peine), les deux meilleurs amis sont plutôt drôles (Matt Hamilton joue très bien le bro pas très futé, et Karis Cameron est agréablement enthousiaste et spontanée, y compris lorsqu'elle propose de montrer ses seins pour attirer l'attention d'un homme dans un taxi), et finalement, ce n'est pas désagréable à suivre.
Si seulement il n'y avait pas eu cette musique imbuvable...
2.5/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
Débordant toujours de qualités formelles incontestables, la saison 2 de The Marvelous Mrs. Maisel s'était avérée une expérience un peu plus mitigée que prévu : progressivement, les traits les moins agréables de son personnage principal privilégié, capricieux et assez égocentré (et par extension, les défauts les plus récurrents de l'écriture de Amy Sherman-Palladino) refaisaient surface et dominaient sa caractérisation, rendant le visionnage parfois assez compliqué (en tout cas, au niveau de la sympathie que l'on pouvait avoir pour son héroïne).
La série, cependant, restait particulièrement enthousiasmante, malgré une gestion difficile de la temporalité saisonnière, et des dix épisodes de cette seconde cuvée. Là, pour la troisième saison, retour à huit épisodes, pour une année que l'on espère plus maîtrisée, et plus consciente des défauts de Midge (que ce soit en les assumant pleinement et en faisant de Midge une anti-héroïne ambitieuse et prête à marcher sur autrui pour connaître le succès, ou à l'opposé, en la confrontant aux conséquences de ses actions et de ses paroles).
La Fabuleuse Mme Maisel, saison 3 (2019) :
Midge Maisel (Rachel Brosnahan) est en tournée avec Shy Baldwin (Leroy McClain), loin de sa famille et de ses enfants ; Joel (Michael Zegen), lui, décide d'acheter un club, mais se retrouve dans une situation problématique lorsqu'il découvre, au sous-sol, un casino clandestin ; les parents de Midge, pendant ce temps, tentent de gérer leur vie maintenant que Abe (Tony Shalhoub) n'est plus professeur à l'université, et que leurs revenus sont diminués d'autant...
Et cette nouvelle saison s'inscrit, pour le meilleur et pour le pire, dans la directe continuité de la saison 2. Comme motivés par les multiples nominations et récompenses obtenues par la série pour l'ensemble de son casting (et notamment par Shalhoub et Jane Lynch), les Palladino redoublent d'efforts pour tenter d’accommoder une distribution croissante, aux seconds rôles toujours plus nombreux, en leur donnant toujours plus à faire à l'écran.
Les sous-intrigues se multiplient donc, et la série en vient à traiter sur un pied d'égalité la carrière de Midge et le devenir de tous ses proches et amis (voire à passer plus de temps sur ceux-ci que sur Midge). Cette année, on assiste ainsi, entre autres, à de multiples intrigues parallèles, qui prennent parfois un peu trop de place, et posent quelques problèmes de ton.
Joel qui cherche un établissement miteux, le rénove, et ouvre son night-club tout en retrouvant l'amour dans les bras d'une mystérieuse asiatique au caractère bien trempé (Stephanie Hsu), passe encore ; les problèmes de couple d'Imogen et d'Archie (Bailey De Young et Joel Johnstone), c'est déjà nettement moins pertinent (même si ça fait toujours plaisir de retrouver De Young).
Les parents de Midge qui se cherchent, en théorie, pourquoi pas. Dans les faits, cependant, le trait est tellement forcé que les mésaventures des parents de Midge deviennent une part envahissante de cette saison, avec un Abe qui vire révolutionnaire/communiste, avant de se reprendre, et de se recycler en critique de théâtre ; une Rose toujours plus difficile, voire même antipathique, qui en veut à mort à sa fille pour son choix de carrière (elle considère que sa fille est une prostituée), qui renonce à son héritage sur un coup de tête, et passe son temps à se plaindre de son sort.
Les Weissman, donc, prennent une place importante, cette année, s'installant provisoirement chez les parents de Joel (pour des scènes très sitcom, qui rappellent que Amy Sherman-Palladino a fait ses armes sur des sitcoms familiales), où ils se montrent arrogants et malpolis, puis s'incrustant en tournée avec Midge, avant de trouver un semblant d'équilibre vers la fin de la saison, quand Midge rachète le vieil appartement familial pour y installer toute la famille.
Et puis il y a Susie, une Susie qui développe une addiction au jeu, et passe la moitié de la saison à tenter de gérer la carrière de Sophie Lennon (Jane Lynch). Lennon, qui décide de monter sur les planches pour devenir une comédienne "sérieuse" face à Cary Elwes, et qui s'effondre lors de la première - une sous-intrigue qui prend à nouveau beaucoup de place, pour un résultat prévisible et peu probant à mes yeux, si ce n'est de développer la carrière et le personnage de Susie.
C'est un peu ce qui ressort de la saison dans son ensemble, à vrai dire : tout le monde évolue et passe à autre chose, avec plus ou moins de succès et d'efforts... tout le monde, sauf Mme Maisel.
Midge reste en effet égale à elle-même : toujours amusante, toujours pétillante, mais toujours aussi particulièrement égocentrée, ambitieuse et inconstante. Une Maisel spontanée qui débranche son cerveau et son bon sens dès qu'elle monte sur scène, une Maisel immature qui se décourage facilement au moindre imprévu, une Maisel privilégiée qui n'a aucun sens des réalités, n'a pas grande empathie pour autrui, et n'a pas grand chose à faire de ses enfants, confiés à Joel pendant le plus clair de la saison. Une Maisel narcissique qui, finalement, n'est pas si différente que ça de Sophie Lennon, qui pourrait aussi bien être un aperçu de ce qui l'attend si elle laisse libre court à ses défauts.
Niveau cœur, cette année, Maisel se rapproche vaguement de Lenny Bruce, sans oser franchir le pas... mais cela ne l'empêche pas de se remarier avec Joel à Vegas (malheureusement, les Palladino aiment vraiment ce couple, ça se sent, et ils jouent à fond la carte du shipping). Ce cher Benjamin (Zachary Levi), abandonné la saison dernière ? Il réapparaît brièvement dans deux ou trois scènes, en fin de saison, pour dire ses quatre vérités à Midge.
Et là, pendant quelques instants, on se prend à espérer qu'enfin, Midge va devoir faire face aux conséquences de ses actes. Oui, elle est égoïste, elle ne pense qu'à sa carrière et à sa passion, elle exige un certain standard de vie, un certain luxe, et elle n'a pas la moindre idée de ce qui se déroule dans la vie des autres : l'addiction au jeu de Susie, les sentiments de Benjamin, la vie de Joel, leurs enfants, la situation de ses parents, les problèmes de couple de sa meilleure amie, ou encore l'homosexualité de Shy Baldwin, tout lui passe au-dessus de la tête, tant elle est obsédée par sa carrière et sa comédie.
Ce qui mène, bien naturellement, à la fin de la saison, une fin de saison qui redonne espoir : un peu comme lors du face à face avec Benjamin, Midge doit gérer les conséquences de ses actes, et quels actes ! Lors de son spectacle à l'Apollo, salle mythique de New York, Midge décide de débrancher son cerveau, et de faire tout un monologue sur Shy Baldwin, un sketch entier chargé de sous-entendus et de références à l'homosexualité cachée du chanteur.
Sauf que Midge, qui est dans sa bulle privilégiée, n'a pas la moindre idée de ce qu'elle vient de faire (Susie, elle, le comprend en une phrase seulement). Et elle tombe donc de très haut lorsqu'elle se fait renvoyer de la tournée par Shy.
En tant que spectateur, j'ai donc de l'espoir pour La Fabuleuse Mme Maisel. L'espoir que les Palladino ont conscience des défauts occasionnels de leur écriture (ce n'était pas forcément le cas sur les Gilmore Girls) et vont enfin "faire payer" à Midge ses erreurs, et les traits négatifs qui sont les siens, et qui sont de plus en plus prononcés depuis le début de la série. Une saison 4 avec une Midge devant faire le point, se reconstruire en partant de rien, blacklistée des clubs de New York par Lennon et de sa tournée par Shy, et enfin réaliser qu'elle est bourrée de défauts, cela pourrait être intéressant.
Par contre, une saison 4 avec, comme cette année, toujours plus de place laissée aux personnages secondaires de plus en plus caricaturaux, aux longues séquences musicales chorégraphiées qui servent de meublage, et à des solutions miraculeuses qui résolvent tous les problèmes des protagonistes à la dernière minute (l'article d'Abe, l'assurance/héritage de Susie pour éponger ses dettes, la vocation d'entremetteuse de Rose...), déjà nettement moins.
Heureusement, malgré les problèmes que j'ai avec la caractérisation du show et avec le remplissage gratuit dont il fait parfois l'objet, ce dernier reste toujours exemplaire au niveau de sa production : c'est visuellement splendide, très bien interprété (plusieurs scènes sont vraiment superbes et touchantes - la discussion douce-amère de Jason Alexander et Tony Shalhoub, le coming out de Shy Baldwin, Susie qui perd tout son argent), les caméos sont toujours intéressants (Sterling K. Brown, Liza Weil, Wanda Sykes) et l'on ne s'ennuie jamais, quand bien même on aurait parfois envie de dire aux Palladino de freiner un peu l'excentricité de leur plume, qui donne occasionnellement lieu à des scènes trop fantaisistes et à des dialogues trop artificiels.
La saison 3 de Mme Maisel souffle donc le chaud et le froid, peinant à gérer son rythme (à l'instar de la saison 2), se perdant souvent dans des digressions rapidement oubliées, mais parvenant aussi à jouer habilement de la fibre nostalgique pour une époque improbable, mise à l'écran de manière encore plus fantaisiste (la fidélité historique n'est pas la priorité de la série, soyons francs). Si l'on se laisse porter par l'aspect visuel de la production, par la reconstitution, l'énergie du show, et par toutes ces paillettes, alors il y a moyen de passer un très bon moment, porté par une écriture et une interprétation qui restent de qualité.
Il faut simplement avoir conscience que la protagoniste principale de la série est presque devenue une anti-héroïne bourrée de défauts, élitiste et privilégiée (comme ses parents, soit dit en passant... et comme une certaine Rory Gilmore), et que, malgré un parcours qui la confronte à des personnes souffrant de vrais problèmes et de vrais préjudices (raciaux, sexuels, etc), elle ne semble jamais retenir la leçon. Pour elle, tout est bon pour faire rire, même blesser autrui (que ce soit fait avec ou sans méchanceté)...
Difficile de continuer à soutenir aveuglément le personnage, dans une telle situation, malgré des scénaristes qui semblaient vouloir la présenter comme un exemple d'émancipation, et un modèle à suivre. Désormais, avec cette fin de saison, la série semble être à un tournant : reste à voir si elle va réussir à le négocier sans trop de dégâts, ou si elle fera marche arrière, comme si de rien n'était.
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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici et ici.
Noël approche, et chez les Téléphages Anonymes, c'est donc l'heure de la Christmas Yulefest, et de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...
Pas de plan pour Noël (A Storybook Christmas - 2019) :
Organisatrice dans l'événementiel, Celeste (Ali Liebert) tente de jongler entre sa vie professionnelle compliquée, son couple en stand-by, et sa nièce orpheline (Habree Larratt), qu'elle élève seule. À l'approche des fêtes de Noël, cependant, elle n'a d'autre recours que d'engager une gouvernante à domicile : Taylor (Jake Epstein), un auteur de livres pour enfants en panne d'inspiration, et qui cache sa véritable identité à Celeste, le temps de quelques semaines qui vont tout chambouler.
Un peu mitigé sur cette comédie romantique Lifetime à la production clairement plus économe que du côté de Hallmark (prise de son inégale, écriture plus brouillonne, décoration intérieure plus sobre) et qui confronte la toujours sympathique Ali Liebert à un Jake Epstein pas désagréable (mais qui m'a évoqué dans ce rôle une sorte de Mark Ruffalo discount).
Dans l'absolu, ce n'est pas désagréable à suivre, et ce couple principal fonctionne assez bien, mais il y a un manque de rigueur et de structure dans l'écriture, qui fait qu'il se dégage du tout quelque chose d'assez décousu.
Non seulement le postulat de départ n'intervient en fait qu'après 20-25 minutes de mise en place, mais en plus, le côté "elle est professionnelle ultra-stricte, il est nonchalant et créatif" est un peu trop cliché pour son propre bien, les antécédents tragiques de Liebert et de sa nièce (déjà aperçue dans Coup de Foudre au Château de Glace) sont un peu trop appuyés, et çà et là, on se dit que le reste de la production a du mal à se mettre au même niveau d'énergie et d'expressivité que Liebert (ou vice-versa).
Des défauts qui auraient probablement été lissés (pour le meilleur et pour le pire) dans une production Hallmark, et qui, ici, ne sont pas pour autant rédhibitoires, mais le film reste un peu approximatif, et ne convainc donc pas totalement.
2.5 + 0.5 pour la neige et le froid véritables = 3/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
Chez les Téléphages Anonymes,d'octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Little Monsters (2019) :
Lorsqu'il découvre que son neveu doit partir en excursion scolaire avec son institutrice, la belle Miss Caroline (Lupita Nyong'o), Dave (Alexander England), un musicien raté, glandeur, et fainéant, se propose pour accompagner la sortie. Mais cette dernière tourne au cauchemar lorsqu'une épidémie zombie se déclenche dans une base militaire voisine, et se propage au parc animalier où les enfants se trouvent...
Une zom-com australienne globalement inégale, mais finalement assez distrayante. Le problème, en fait, c'est cette mise en place avec un humour très australien : pendant 20-25 bonnes minutes (jusqu'à l'apparition des zombies, en fait), on a droit à de la slacker comedy assez bas-de-plafond, graveleuse et lourde, centrée sur le protagoniste, guitariste raté et loser fini.
Un protagoniste irresponsable et guère sympathique, au parcours rédemptif cousu de fil blanc, et qui se voit confronté à un Josh Gad en roue libre, imbuvable, en animateur pour enfants façon Pee-Wee Herman, qui gueule, qui jure, qui boit, etc, etc, etc...
Tout ce côté humour bourrin et assez gueulard fatigue rapidement, même s'il est, heureusement, contrebalancé par une Lupita Nyong'o excellente, à la fois douce, intelligente et dure à cuire, et par des enfants (quasiment) tous sympathiques. Heureusement aussi, plus le film avance, et plus un équilibre précaire se crée entre comédie criarde et lourde, et moments plus tendres et sincères.
Alors certes, l'écriture reste toujours un peu pataude, et le film manque vraiment de capital sympathie au niveau de son interprète principal (avec quelqu'un comme Zachary Knighton dans ce rôle, ce serait nettement mieux passé), mais dans l'ensemble, ça se regarde, et surtout, ça s'améliore à mesure que le film avance.
Rien d'exceptionnel dans le genre, mais c'est honorable.
3.5/6
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Noël approche, et chez les Téléphages Anonymes, c'est donc l'heure de la Christmas Yulefest, et de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...
Noël avec un Inconnu (A Gift To Remember) :
Maladroite et pétillante, Darcy (Ali Liebert) travaille dans une petite librairie new-yorkaise, qui peine à lutter contre la concurrence. Un jour, sur le chemin du travail, elle heurte avec son vélo un passant, Adrian (Peter Porte), un séduisant inconnu promenant son chien. Lorsqu'il revient à lui, il est amnésique, et Darcy décide de mener l'enquête pour l'aider à retrouver ses souvenirs, tout en s'occupant de son chien le temps de la convalescence d'Adrian.
Une rom-comHallmark agréable mais un peu inégale, apparemment adaptée d'un roman, et qui souffre principalement d'un ton global à l'enthousiasme un peu forcé, et d'une intrigue d'amnésie cousue de fil blanc, à l'écriture un peu trop évidente et simpliste.
Le reste, cependant, fonctionne assez bien, principalement parce qu'Ali Liebert, que je découvre ici, est particulièrement attachante et dynamique ; les autres personnages sont eux aussi sympathiques, le chien est attachant, et je ne serais pas surpris de voir Porte (déjà vu dans Un Noël de Cendrillon) choisi un jour ou l'autre pour interpréter un super-héros sur le petit ou grand écran.
Bref, le métrage n'est pas forcément exceptionnel, mais l'alchimie de la distribution et des personnages fait que le tout fonctionne mieux que l'on pourrait le craindre, et se paie même le luxe d'avoir un couple mixte parmi les personnages secondaires (le restaurateur italien et la propriétaire afro-américaine).
3.75/6
(on regrettera cependant que finalement, ce téléfilm aurait pu prendre place n'importe quand dans l'année sans rien changer à son script)
Noël approche, et chez les Téléphages Anonymes, c'est donc l'heure de la Christmas Yulefest, et de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...
Un Prince pour Noël (A Christmas Prince - 2017) :
Apprentie journaliste issue d'une famille new-yorkaise modeste, Amber (Rose McIver) est envoyée par sa rédactrice dans un petit royaume européen, pour enquêter sur le Prince Richard (Ben Lamb), futur monarque fils de la Reine Helena (Alice Krige), et qui semble tout faire pour éviter son destin. Mais sur place, Amber est confondue avec la nouvelle gouvernante de la jeune princesse Emily (Honor Kneafsey), handicapée, et elle s'installe au château, où elle apprend à faire la connaissance de Richard à l'approche de Noël...
Bon, on le sait, les romances princières de Noël sont très nombreuses, et j'ai déjà chroniqué un bon paquet de celles-ci sur ce blog (une simple recherche avec les mots clés "prince", "princière", "royal", "royaume" ou "couronne" - et autres dérivés - sur l'index Yulefest ou dans le blog en général devrait donner bon nombre de résultats).
Et ici, les scénaristes de ce téléfilm Netflix (dont le scénariste du miteux S. Darko, alias Donnie Darko 2) ont malheureusement décidé de faire un bon gros best-of de tous les clichés du genre, au point de donner l'impression au spectateur d'avoir déjà tout vu des dizaines de fois, voire même : de se trouver en présence d'une photocopie honteuse de plusieurs téléfilms Hallmark et compagnie.
Et c'est dommage, parce que les paysages et l'environnement de Roumanie sont superbes, que McIver est attachante, que Kneafsey (vue dans Sherlock) est plutôt juste, et que ça fait toujours plaisir de voir Sarah Douglas et Alice Krige dans des petits rôles.
Mais honnêtement, le tout est tellement dérivatif, balisé - et détaché de Noël - que, pour peu d'avoir déjà vu un ou plusieurs films "royaux" de ce type, on s'ennuie ferme. Et ce n'est pas le pseudo-mystère introduit à la truelle qui sauve le métrage du flop...
0.5 pour McIver + 0.5 pour la Roumanie + 0.5 pour la fillette = 1.5/6
Ce soir, le 23 Décembre 2013, c'est RAW. De Noël. Ce qui, en d'autres termes, signifie un Raw sans intérêt, bourré d'humour foireux, et de gags débiles. Et comme en plus, c'est un Raw enregistré à l'avance, pas besoin de regarder pour savoir si quelque chose de valable s'est glissé entre les sketches pourris.
Autrement dit, ce Lundi soir, je passe la main, et je me rabats sur ce que j'ai en stock depuis le début du mois, à savoir :
TNA One Night Only - World Cup 2013 :
- Présentation des équipes de la World Cup : Team UK est équilibrée, Team International est éclectique, Team USA est basique, Team Aces n Eights est incomplète.
- Vidéo overzetaupe de présentation de la Team UK.
- Magnus vs Anderson. Solide, sans plus.
- Kenny King, disparu au champ d'honneur... :\
- King vs Sonjay. Sympathique, mais pas mal de meublage, de headlocks et de restholds. On sent qu'ils en gardent sous le pied pour le reste de la soirée.
- Funaki qui veut faire backstage announcer à la place de Borash =
- Hannah Blossom vs Lei'D Tapa. RAS, et je me demande pourquoi la TNA n'utilise qu'une des Blossoms, et jamais sa soeur.
- Les Aces ont Ivelisse en stock.
- Doc & Knox vs Funaki & Petey Williams. Tag match standard, rien de honteux, mais rien de mémorable. Revoir brièvement Funaki faisait plaisir, cela dit.
- Brisco vs Spud. RAS. Public assez inégal, qui semble décéder spontanément de lui-même, pour se réveiller sans raison trois minutes plus tard.
- Robtista & Williams vs Kazaniels. RAS, un tag match consistant.
- Mickie vs Ivelisse. Je ne comprendrais jamais pourquoi Ivelisse n'est pas sous contrat. C'était un bon match, sinon.
- Rediff d'un vieux World X Cup Match.
- Mesias vs Storm. Un match Heavyweight assez classique, rien de particulièrement hors du commun.
- Elimination match USA vs Aces. Sympatoche, mais sans surprise.
Un peu à l'image du show en entier, dont on sent bien le booking en urgence, et le manque de préparation. Néanmoins, c'était un show intéressant, et j'aimerais beaucoup que le concept soit maintenu et développé en 2014.
Syfy Channel, une base arctique, des scientifiques, un virus étrange, et un risque d'épidémie mondiale... voilà le pitch de nouveau show signé Ron D. Moore. De grosses attentes, de la part des fans et de critiques, donc, mais sont-elles satisfaites ?
1x02-02 :
Pas particulièrement impressionné, pour l'instant. Probablement parce que j'ai trouvé le tout assez mal rythmé, un peu pataud, et globalement terne et peu attachant : la faute à la distribution, qui me rappelle beaucoup trop celle de BSG, à savoir "un visage sympathique, et un gros paquet d'acteurs quelconques autour" (le cast féminin, qui va de "transparent" à "photocopie de Pam dans Archer, en moins sexuée", en passant par "a eu une relation amoureuse avec l'un des deux frères, et a une relation tendue avec l'autre", aka Starbuck 2.0, est particulièrement peu engageant ; le cast masculin, à part Campbell & Maeda... ce n'est pas mieux); mais aussi au concept et à son traitement, tellement vus et revus sous une forme ou une autre (The Thing, Lost, X-Files, Resident Evil, blablabla) que j'ai du mal à m'enthousiasmer pour le récit et ses rebondissements.
On n'a jamais l'impression, par exemple, qu'ils sont dans une base de 100+ habitants (100+ habitants qui ne sont là, soyons francs, que pour permettre au show de placer de nouveaux personnages et des guests à gogo au cas où le show tiendrait 5 ou 6 saisons).
Après, niveau production, c'est plus que compétent (le plan du champ de singes ), et ça se regarde tranquillement... mais bon. À moins d'un gros rebondissement captivant & cohérent dans les deux prochains épisodes... je ne vais probablement pas rester longtemps.
Halloween est arrivé, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant tout le mois d'Octobre, et la première quinzaine de Novembre...
Absentia :
Deux soeurs découvrent que la disparition du mari de l'une d'entre elles, des années plus tôt, est peut-être dûe à un tunnel proche de son domicile et à la force étrange qui y vit...
Un film financé via Kickstarter, qui compense son relatif manque de moyens par des idées sympathiques, par un mélange agréable des contes et légendes et de l'horreur plus moderne, et par un traîtement assez réussi du deuil.
4.25/6
Bad Kids Go To Hell :
Un Breakfast Club sanguinolent sur une bande de mauvais élèves d'une école privée pour bourges, contraints de passer du temps ensemble en colle, une séance de colle qui vire au carnage.
Un métrage très étrange, et qui ne fonctionne pas vraiment : le scénario se traîne gentiment, et tente des renversements de situation et des flashbacks à la Wild Things sur la fin, sans vraiment les faire fonctionner ; les personnages sont tout sauf attachants ou intéressants : les filles sont étrangement toutes lookées comme des actrices porno, les mecs sont transparents, il y a quelques caméos (Judd Nelson et Ben Browder) qui n'apportent pas grand chose (à part de la mise en place évidente pour les twists de fin), et c'est apparemment adapté d'un comic book, mais la mayonnaise ne prend pas vraiment.
Et puis tout le processus de tourner une scène topless avec une actrice portant des pasties, pour ensuite remplacer ces derniers par des tétons en CGI scannés et rotoscopés sur l'actrice en question, c'est... euh... du gaspillage de $$ .
Après une première moitié de Genesis assez bavarde, et qui mettait pas mal de trucs en place, la TNA devait se rattraper avec une seconde moitié plus forte en action, surtout qu'elle tombe la même semaine que le Royal Rumble de la WWE. Mission accomplie ?
- Un avocat pour conseiller Dixie & co, et leur expliquer que quelqu'un est en train de racheter la compagnie petit bout par petit bout, en secret. Pas convaincu par l'interprétation de l'avocat, mais bon.
- Magnus dans le ring avec sa clique, pour défier Sting. Bref face à face & brawl, avec Joe qui se ramène, et aidera Sting depuis le bord du ring.
- Dixie et Spud s'inquiètent au sujet de Joe, et Dixie booke Joe vs Spud.
- Gunner vs Storm, FoF on a pole match. Bel effort, mais finish un peu plat.
- Angle se motive backstage.
- Velvet fait une vidéo depuis chez elle, et ouvre un paquet offert par Sabin, qui contient un tuyau en plomb.
- Sabin vs Aries, w/Velvet in a cage. Bon match, avec une Velvet qui se retourne contre Sabin. Dommage que ce soit un match à la durée tv, ça aurait été mieux et plus long durant un vrai PPV.
- Les Wolves dans une promo pré-enregistrée intéressante, et qui promettent un reveal de l'investisseur la semaine prochaine.
- Angle vs Roode, Cage match. Très bon match, forcément, entre deux pros confirmés. Angle est un grand malade.
- ECIII qui motive Spud backstage,
- Les Bromans dans le ring, volontairement insupportables, interrompus par EY, qui attaque tout le monde, et finit par être sauvé par Abyss.
- Joe a décidé de démolir Spud.
- Angle fait des adieux anticipés à Sting.
- Joe vs Spud. Spud pas impressionné. Un quasi-squash.
- Sting vs Magnus, NO DQ WH Title vs contract. Bonne idée de laisser les deux hommes s'affronter un bon moment avant de lancer les interventions inévitables de la team Dixie. Sting défendu par Joe et Angle, mais en vain, Sting est out.
Un show particulièrement solide, et chargé en matches allant du sympatoche au mémorable. Ça rattrape efficacement la semaine dernière plus bavarde : Sting n'est plus, Dixieland domine, et la semaine prochaine, en direct de Glasgow, risque de dépoter. Vivement !
Institution aux USA, la saga Star Trek reste encore à ce jour méconnue en France. Présentation d'une pierre fondatrice de la science-fiction télévisée anglo-saxonne. Créée en 1966 par Gene Roddenberry, la franchise Star Trek regroupe six séries et plus d'une dizaine de longs-métrages.
Trop souvent résumée en France à "Mr Spock en pyjama", Star Trek a pourtant posé bon nombre de pierres fondatrices de la science-fiction télévisée, dont on peut aujourd'hui encore retrouver la trace dans la majorité des programmes du genre.
Star Trek la série originale (1966 à 1969). La série la plus connue en France, avec son Capitaine Kirk séducteur, Mr Spock, et le vaisseau Enterprise. Trois saisons fondatrices, mais un flop d'audiences retentissant.
Star Trek la série animée (1973 à 1974). Déclinaison animée un peu fauchée de la série mère, le show ne convainc pas, et est longtemps renié par le studio Paramount, en charge de la franchise Trek.
Star Trek la nouvelle génération (1987 à 1994). Sept saisons situées 70 ans dans le futur de la série originale, et narrant les aventures du Capitaine Picard et d'un tout nouvel Enterprise. Des débuts balbutiants, mais une série brillante et exemplaire, une fois sa vitesse de croisière atteinte.
Star Trek Deep Space Nine (1993 à 1999). Déclinaison la plus sombre et épique de la saga, la série prend place sur la station spatiale DS9, au carrefour de conflits politiques, militaires, économiques et religieux.
Star Trek Voyager (1995 à 2001). Pendant sept saisons, l'USS Voyager, sa capitaine et son équipage, perdus à l'autre bout de la galaxie, tentent de rentrer chez eux.
Star Trek Enterprise (2001 à 2005). La plus controversée des séries Trek, tant pour ses dérives créatives que pour son postulat de départ : une préquelle à la série originale, racontant les aventures du premier Enterprise, commandé par le Capitaine Archer.
En parallèle de ces séries, dix films, à l'intérêt plus ou moins variable, et couvrant les aventures de Kirk et de Picard. À noter que la fin prématurée de la série Enterprise, vivement critiquée, a donné un sérieux coup de frein à la saga, l'interrompant après près de 20 années de présence quasi ininterrompue sur le petit écran. Il faudra alors attendre le succès du Star Trek de JJ Abrams (2009) pour relancer la machine, au grand bonheur des fans.
Pour moi, l'attachement aux personnages d'une série est primordial pour pouvoir adhérer pleinement au récit.
J'ai par conséquent une relation amour-haine assez paradoxale avec Battlestar Galactica 2003, le remake made in Ron D. Moore. D'un côté, j'apprécie habituellement l'oeuvre de Moore, quelle qu'elle soit, et ce bien que ce showrunner ait clairement besoin d'être canalisé et supervisé pour donner le meilleur de lui-même ; de même, je ne peux que reconnaître l'efficacité de cette réinvention de Galactica, tant dans son rythme, qque dans son audace, et son ton radicalement différent du tout-venant de la s-f télévisée.
Mais en parallèle, j'ai toujours eu énormément de difficulté à accrocher à la série de manière durable : les personnages me sont globalement antipathiques, et pendant très longtemps, j'ai eu du mal à m'intéresser à leurs aventures au delà de la première moitié de la saison 2. Et puis, un jour, je me suis motivé, et j'ai (très tardivement) regardé l'intégrale du show... j'aurais peut-être dû m'abstenir.
Battlestar Galactica - La Minisérie (2003) :
Pas de surprise, je commence à la connaître par coeur, vu qu'à chaque fois que j'ai retenté l'intégrale, j'ai revu ce gros pilote en deux parties. Donc : une première partie extrêmement prenante, une deuxième partie moins convaincante au niveau du rythme, mais ça reste toujours très sympathique, tout en mettant en place plein de trucs de manière fluide et efficace.
Par contre, comme je le mentionnais plus haut, j'ai immédiatement été confronté à un des problèmes (si ce n'est LE problème) que j'ai toujours eu avec la série : son cast. Je n'y peux rien, je n'en trouve aucun sympathique ou attachant, parfois à cause de l'acteur/trice, parfois de son personnage, ou d'une combinaison des deux. Dans le cast féminin, j'ai envie de toutes les baffer (sauf Cally ), en particulier Starbuck & 6of12 ; dans le cast masculin, Bashirltar est amusant, et Adama Sr. charismatique, mais ça s'arrête là, les autres étant au mieux transparents, au pire antipathiques.
Mais peu importe : pour conclure mon intégrale, je n'ai pas d'autre choix que de fermer les yeux sur la distribution, pour me concentrer sur le reste. Au travail, Lurdo.....