Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
La Couleur tombée du Ciel (H.P. Lovecraft's Color Out of Space - 2020) :
Lorsqu'une météorite s'écrase sur le terrain de la famille Gardner (Nicolas Cage, Joely Richardson, Madeleine Arthur, Brendan Meyer, Julian Hilliard), la curiosité est de mise. Et alors que les phénomènes étranges commencent à se multiplier sur la ferme familiale, ses membres sombrent peu à peu dans la folie...
Grande retour derrière la caméra de Richard Stanley (réalisateur sud-africain "maudit" surtout connu pour le fiasco du tournage de L'ïle du Dr Moreau, tel que chroniqué dans le documentaire Lost Soul - The Doomed Journey of Richard Stanley’s Island of Dr. Moreau) qui est ici aussi à la co-écriture de cette adaptation libre d'H.P. Lovecraft.
Une adaptation qui, au premier abord, a de quoi décontenancer, avec sa bande originale particulièrement envahissante, son approche assez contemplative (le film dure près de deux heures), et sa mise en place conséquente d'une famille déjà un peu excentrique (en même temps, avec Nicolas Cage en père de famille.... ^^). De quoi polariser le spectateur, qui accrochera ou pas à la proposition de Richard Stanley.
Et puis, progressivement, la menace s'installe, et avec elle, une atmosphère onirique, psychédélique et très sensorielle, qui vire parfois au grand-guignol (il faut voir Cage basculer ponctuellement dans un étrange accent à mi-chemin entre la mauvaise imitation de Donald Trump et son accent de Embrasse-moi, vampire !), mais qui monte en puissance jusqu'à un climax déglingué et mémorable.
Le tout plutôt bien filmé, et avec des créatures convaincantes.
Pas parfait (et je comprends tout à fait qu'on puisse faire un rejet), mais je partais hautement dubitatif, et j'en ressors plutôt séduit.
4.5/6 (amusant de voir ce métrage arriver après Annihilation, tant les deux films ont beaucoup en commun, malgré un traitement radicalement différent)
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The Rental (2020) :
Charlie (Dan Stevens) et son épouse Michelle (Alison Brie) partent en week-end dans une maison de location isolée, en compagnie de Josh (Jeremy Allen White), le frère de Charlie, et de sa petite-amie Mina (Sheila Vand), par ailleurs collègue de Charlie. Rapidement, sur place, la situation se tend cependant lorsque Charlie et Mina couchent ensemble, et découvrent que leurs ébats extra-conjugaux ont été filmés par l'une des nombreuses caméras cachées qui parsèment cette maison...
Un thriller/slasher anémique signé Dave Franco, le frère de James, qu'il a co-écrit avec Joe Swanberg, l'un des pères fondateurs du mouvement mumblecore : c'est probablement la raison pour laquelle le métrage se concentre à ce point sur les interactions et les relations de ses quatre protagonistes, leurs infidélités, etc, plutôt que sur l'aspect slasher du tout, qui finit presque par arriver comme un cheveu sur la soupe.
Le film passe en effet tellement de temps à décrire ses personnages et leurs mensonges que, lorsque arrive le moment des meurtres, dans le dernier tiers, on se souvient soudain que le tout est supposé être un film vaguement horrifique : le seul problème étant que les personnages, au demeurant bien interprétés, sont assez rapidement antipathiques, à se tromper, à s'enfoncer dans des mensonges, à utiliser des drogues récréatives (c'est trop drôle, de se droguer à l'ecstasy, whouhou !), et à avoir des réactions de plus en plus agaçantes à mesure que le récit avance.
Et donc, forcément, comme les personnages finissent par énerver, on peine à s'intéresser à leur sort.
La réalisation de Franco est compétente et propre, cela dit, mais le tout reste particulièrement plat et générique, un problème à la fois d'écriture et de tension quasi-totalement absente. On va dire que pour un premier essai, ça reste honorable... mais bof.
2/6
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Noël vient à peine de se terminer, et chez les Téléphages Anonymes, c'est toujours l'heure de la Christmas Yulefest, et de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...
La Fiancée de Noël (Christmas on my Mind - 2019) :
Lorsqu'elle réapparaît à Bedford Harbor, dans le Maine, Lucy Lovett (Ashley Greene) est perdue : retrouvée amnésique avec une robe de mariée dans les bras, elle se pense toujours fiancée à Zach Callahan (Andrew Walker), dont elle est pourtant séparée depuis des années. Malgré tout, et avec l'aide de sa collègue et amie Anna (Donna Benedicto), la jeune femme va renouer avec son ex, et va redécouvrir qui elle est réellement en prenant part aux festivités de Noël de la ville...
Ce Christmas on My Mind aurait pu jouer la carte de l'amnésie légère et rigolote, comme plusieurs films Hallmark avant elle (Romance d'Automne, Noël avec un Inconnu, Un Noël mémorable...), et cela aurait bien convenu au couple formé par Greene et Walker, dynamique et attachant.
À la place, cependant, le film a opté pour une direction mélodrame sincère, sérieux et tout en demi-mesure, qui décline très mollement un scénario convenu aux figures imposées Hallmark désormais insupportables à ce point de la saison (le concours de bonhommes de neige, le concours de cuisine, le choix et la décoration du sapin, le dialogue "- Vous formez un joli petit couple. - Ah, mais non, il y a confusion, on n'est pas ensemble.") avec une énergie très très faible, un rythme assez indolent, et une quelque chose de nonchalant dans son écriture.
Ce n'est pas que c'est mauvais, mais c'est... mou et générique. Les deux rivaux amoureux sont mous et générique, les ruptures sont molles et génériques, les quiproquos sont mous et génériques, les festivités sont molles et génériques, les réactions de chacun à cette amnésie sont molles et génériques, bref, à la fin, on ne retient absolument rien du métrage, si ce n'est la collègue ethnique de service, assez dynamique et sympathique, et les extérieurs portuaires enneigés, assez jolis.
2.5/6 (si c'était arrivé plus tôt dans la saison, j'aurais peut-être mis la moyenne)
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
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Lego Scooby-Doo : Mystère sur la plage ! (LEGO Scooby-Doo! Blowout Beach Bash - 2017) :
Accusés d'être rabat-joies, Fred et Velma décident d'emmener le Scooby Gang à Blowout Beach, pour s'y lâcher totalement, et devenir le Roi et la Reine de la grande fête de la ville. Mais sur place, ils trouvent un site déserté, et apprennent bien vite que les fantômes de deux pirates hantent les lieux...
Un Scooby-doo Lego qui m'a particulièrement frustré, à la fois par son environnement constamment ensoleillé, lumineux, coloré festif, que par son côté étrangement ringard. Sorti en 2017, ce Lego Scooby a donc été conçu un an/un an et demi plus tôt, ce qui nous amène en 2015-2016 ; et c'est précisément à cette période que Disney Channel, de son côté, a sorti Teen Beach 2, la suite de Teen Beach Party, comédie musicale adolescente dans la lignée de High School Musical.
Des succès d'audience rendant hommage aux films de plage des années 60 et qui, visiblement, ont incité les producteurs de ce Lego Scooby à faire de même. Résultat : ce Blowout Beach Bash a des séquences musicales, de la danse rétro façon 60s, des protagonistes au QI étrangement bas (y compris Fred et Velma, qui semblent avoir régressé au niveau adolescent des années 60 pendant le plus clair du film), des antagonistes caricaturaux (les deux enfants des hôteliers sont des clones de Sharpay et Ryan, de High School Musical), et une menace surnaturelle qui est tout simplement absente de la première demi-heure du métrage.
Coincé par son hommage à un cinéma dont aucun de ses jeunes spectateurs n'aura les codes, ce Blowout Beach Bash s'avère ainsi particulièrement insipide et générique, se trainant mollement tout au long de son récit, jusqu'à une (double) conclusion bien trop éventée pour son propre bien.
Alors, oui, visuellement et techniquement, c'est abouti, mais l'aspect créatif du film est son vrai point faible, à mon avis, et ce qui a fait que je me suis profondément ennuyé.
2/6
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Come to Daddy (2020) :
Après des décennies de séparation, Norval Greenwood (Elijah Wood), un DJ aisé vivant à Beverly Hills, reçoit une lettre de son père Brian, l'invitant à venir lui rendre visite dans son chalet, au fin fond de l'Oregon. Mais sur place, Brian (Stephen McHattie) se montre violent, incontrôlable et meurt d'une crise cardiaque... juste à temps pour que Norval réalise que Brian se nomme en fait Gordon, et que le véritable Brian, son père (Martin Donovan), est enchaîné au sous-sol.
Comédie noire qui passe d'un métrage tendu à un portrait du deuil d'un personnage atteint de daddy issues, avant de virer, dans son dernier tiers, en thriller déglingué, Come to Daddy est le premier long-métrage de son réalisateur, par ailleurs producteur néozélandais de Deathgasm, de Housebound et des ABCs of Death.
Mélange des genres, donc, et mélange des sensibilités, puisque le tout est écrit par un Anglais : on a donc de l'humour néozélandais, de l'humour anglais, des digressions non-sensiques, des personnages tous bizarres, et un récit qui vire, vers la fin, au jeu de massacre durant lequel Elijah Wood s'en prend plein la tête.
Pas désagréable, dans l'ensemble, mais les ruptures de ton et les virages du récit se font fréquemment au détriment de son homogénéité et de sa structure : le film paraît un peu décousu, ses diverses sections peinent à conserver un même niveau d'intérêt, et au final, l'essai n'est que partiellement transformé.
3.25/6
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Borat : Nouvelle Mission (Borat Subsequent Moviefilm : Delivery of Prodigious Bribe to American Regime for Make Benefit Once Glorious Nation of Kazakhstan - 2020) :
Suite aux événements du premier film, Borat (Sasha Baron Cohen) est devenu un paria dans son pays natal. Jusqu'au jour où son gouvernement décide de le renvoyer aux USA pour offrir un cadeau au vice-président Mike Pence... mais contre toute attente, Borat se retrouve sur place avec Tutar (Maria Bakalova) une fille dont il ignore tout.
Confession : je n'ai jamais été ultra-fan de tout ce qui est caméra cachée, et par conséquent, les films de Sasha Baron Cohen n'ont jamais particulièrement fonctionné sur moi - tout en reconnaissant sans problème leurs qualités, leur message, et l'intérêt de présenter un miroir semi-déformant au visage d'une Amérique trop satisfaite et hypocrite.
En 2020, à l'aube d'une élection décisive, Borat et ses pérégrinations politiquement incorrectes sont d'autant plus pertinentes, et il faut bien avouer qu'en regardant certaines des séquences du film (l'avortement, Rudy Giuliani...), on retrouve bien le mordant du premier film, et son désir de pousser le bouchon toujours plus loin, pour voir jusqu'où les Américains sont prêts à tolérer les dérives idéologiques d'autrui, tant qu'elles n'empiètent pas sur leur petite vie.
Et ça fonctionne globalement, d'autant que le tout est ancré par une ligne narrative, en filigrane, celle de Borat et de sa fille (excellente Maria Bakalova, qui vole la vedette à Cohen) : une histoire de paternité, de féminisme, d'acceptation et de tolérance toujours traitée à la sauce Borat, certes, mais qui donne une sorte de sincérité à ce récit plutôt absurde.
Après, il reste toujours le problème récurrent de ce type de films, qui effectue un travail d'équilibriste constant entre séquences scénarisées et caméras cachées, au point de brouiller parfois un peu trop les cartes...
Mais bon, dans l'ensemble, c'était tout de même plutôt amusant à suivre.
4/6
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Nightmare Island (Blumhouse's Fantasy Island - 2020) :
Grands gagnants d'un concours, un groupe de touristes arrivent sur une île étrange, baptisée l'Île Fantastique, où ils sont accueillis par Mr. Roarke (Michael Peña). Ce dernier leur explique que l'île exauce le souhait le plus profond de chacun : pour Bradley (Ryan Hansen) et Brax (Jimmy O. Yang), c'est une fête sans fin ; pour le policier Patrick (Austin Stowell), c'est s'engager dans l'armée, comme son père ; pour Elena (Maggie Q), c'est accepter une demande en mariage autrefois refusée ; Melanie (Lucy Hale), enfin, veut se venger d'une ancienne rivale. Mais ces souhaits prennent un tour sinistre, car l'île recèle un sombre secret...
Adaptation très libre de la série l'Île Fantastique par la maison de production Blumhouse, ce métrage écrit et filmé par le réalisateur de Kick-Ass 2, d'Action ou Vérité, et des Mémoires d'un Assassin International ne semble jamais savoir ce qu'il veut être.
Bref, ça ne fonctionne jamais vraiment : à la limite, la première partie se regarde, mais le reste du film ne décolle jamais, tentant (en vain) de créer le suspense et la tension, assénant quelques coups de coude au spectateur à la recherche de références à la série originale (la toute fin, notamment), et déroulant un récit assez générique, trop souvent prévisible et éventé, et aux effets spéciaux quelconques.
À oublier très vite, donc.
1.5/6
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En dépit de l'engouement critique outre-atlantique (comme toujours dès que le personnage de Harley Quinn est concerné, avec son supposé message d'émancipation), la première saison de cette série d'animation m'avait laissé plutôt dubitatif, rendu perplexe par un programme aussi schizophrène que son héroïne : un début immature et vulgaire, une première moitié de saison parfois discutable (mais globalement amusante), et une deuxième moitié partant en vrille dans des directions pas forcément toutes probantes, mais où l'ultra-violence rigolarde dominait pour accompagner les aventures post-apocalyptiques de Harley...
Place à la saison 2, une saison dont je ne sais pas vraiment quoi attendre, si ce n'est à la très forte probabilité d'une bonne dose de shipping entre Ivy et Harley, l'un des points de la saison 1 les plus critiqués par les fans (Ivy avait été placée dans une relation amoureuse, sortie de nulle part, avec... Kiteman !?)...
Harley Quinn, saison 2 (2020) :
Congelée pendant deux mois, Harley est secourue par ses alliés, et découvre que, en son absence, et en l'absence de Batman, Gotham a été ravagée : les membres de l'Injustice League ont partagé les restes de la ville... mais Harley est bien décidée à leur donner une bonne leçon, l'un après l'autre.
À nouveau, une saison à la structure assez inégale. La première moitié de la saison, en effet, se consacre à la revanche d'Harley sur ses ennemis, une revanche qui commence par Pingouin (violemment exécuté), puis passe à Riddler (qui s'est installé dans l'université locale, et y sert de Doyen), avant d'enchaîner avec le Dr. Trapp, et avec Mr Freeze.
De quoi permettre aux scénaristes de varier les ambiances, de continuer dans la violence gratuite et ultra-sanglante, et de parodier l'univers de Batman, avec son Gordon (vraiment trop) pathétique et loser, son Robin miniature assez risible, etc.
Mais cette première moitié de saison est globalement agréable à suivre, profitant de son cadre improbable (Gotham City est en ruines, et les USA s'en désolidarisent) pour narrer l'origin story de Batgirl (visuellement très proche de la Batgirl of Burnside des comics) et pour réinventer Freeze de manière absurde - tout en conservant son côté tragique.
Agréable à suivre, sans être parfaite : outre les sbires de Harley, aux intrigues secondaires pas toujours probantes, les scénaristes, désireux de contrer les critiques de la saison 1, mettent fortement l'accent sur le côté shipping, avec en ligne de mire, la relation Harley/Ivy. Une relation pourtant longtemps présentée comme celle de deux meilleures copines inséparables, d'autant plus que l'écriture passe toute cette moitié de saison à renforcer la sincérité de la relation Ivy/Kiteman et des sentiments qu'ils éprouvent l'un pour l'autre, alors qu'ils préparent leur mariage.
Et puis, à mi-parcours, c'est le drame. Faut-il blâmer le confinement et le chaos qui en a découlé, difficile à dire, mais la série fait quelques sorties de route, semblant se perdre un peu dans ses errances : un épisode métadiscursif (qui se moque au passage des incels du web critiquant le show et soutenant la Snyder Cut) sans Harley et Ivy, consacré à un Batman handicapé moteur et immature, qui refuse de voir Batgirl lui voler la vedette et endosse une armure à la Iron Man (avec parodie de Knightfall à la clef contre Bane), puis un épisode sur Harley et Ivy qui se persuadent qu'un barman est en fait le Joker revenu à son état normal, amnésique (l'occasion de gros flashbacks sur la première rencontre d'Harley avec Ivy, le Joker, Dent, etc)... et enfin, l'épisode où tout bascule : envoyées dans le "Trou" de Bane pour y être rééduquées par ce dernier, Harley et Ivy finissent par s'embrasser après un sauvetage de dernière minute.
En théorie, pourquoi pas, et d'ailleurs, cette évolution de la relation Harley/Ivy a été (forcément) très bien accueillie par le web.
Le problème, c'est qu'elle est écrite avec la subtilité d'une série pour ados de la CW, comme le prouve la suite de la saison : les deux femmes refusent de parler de ce baiser, Harley (frustrée et jalouse) pique une crise et fait un détour par Apokolips parce qu'elle veut détruire la Terre, et toute la bande part fêter l'enterrement de vie de jeune fille d'Ivy sur l'île de Themiscyra... ce qui mène à deux nuits de passion alcoolisée entre les deux femmes.
À partir de là, on tombe vraiment dans les clichés du genre, les non-dits, les mensonges, le triangle amoureux avec Kiteman qui ignore tout de cette aventure extraconjugale, et n'a pas voix au chapitre... ça aurait pu fonctionner avec plus de subtilité, si la série n'avait pas passé deux saisons à mettre en place Ivy/Kiteman, si le tout ne ressemblait pas aux pires heures de Rachel/Ross dans Friends, et si ce n'était pas d'une simplicité binaire assez typiquement américaine.
(je ne demande pas non plus à ce que Harley, Ivy et Kiteman se mettent en trouple, mais bon, là, on passe presque en un claquement de doigt de "Poison Ivy, hétéro amoureuse et satisfaite sur le point de se marier" à "Poison Ivy, lesbienne menteuse et infidèle incapable de contrôler ses pulsions"... et Kiteman est le dindon de la farce, dans cette affaire)
M'enfin bon. Vu que je suis l'un des rares à émettre une objection sur la manière dont cette relation a été écrite, j'en déduis que pour la plupart des gens, le résultat Ivy+Harley est plus important que la façon d'aboutir à ce résultat (et ce n'est pas la fin de saison, avec Kiteman qui voit le mariage de ses rêves ruiné et préfère partir en laissant Ivy et Harley ensemble, pour un final à la Thelma et Louise, qui y change quoi que ce soit).
Bref, passons sur cette relation fanservice que j'ai trouvée forcée et artificielle, et saluons cependant la manière dont l'ensemble de la saison a été construite : si l'on excepte les errances de mi-parcours, et certaines idées dont on se demande qui les a validées (King Shark a droit à une parodie assez lamentable d'Aquaman et de la Petite Sirène, avec un crabe jamaïcain qui chante sur les différentes manières de faire caca sous la mer ; un caméo de George Lopez ; la caractérisation bitchy de Catwoman ; "Tim Burton"), la seconde moitié de saison parvient à réutiliser de multiples éléments mis en place précédemment, pour conclure le tout de manière cohérente.
L'excursion vers Apokolips, suggérée par Dr. Psycho, amène ainsi Gotham à être envahie par les Paradémons de Darkseid, laissés sans contrôle : de quoi motiver Gordon à cesser de boire, et à reprendre la ville. D'autant que Psycho trahit tout le monde, prend le contrôle des Paradémons, et réduit Gotham à feu et à sang. Ne reste qu'une solution : retrouver la Justice League, enfermée en fin de saison 1 dans le livre de la Reine des Fables. Et le seul à savoir où se trouve ce livre, c'est le Joker, amnésique.
Tout se lie donc plutôt bien, notamment le personnage du Joker qui, une fois de nouveau en possession de ses moyens, décide que finalement, il va essayer de conserver la relation amoureuse qu'il avait, sous son identité de barman, avec une mère de famille. Était-ce bien nécessaire, cependant, de faire ouvrir et fermer un épisode par la plante carnivore en mode discussion de stoner sur canapé, et qui souligne à maintes reprises de manière mi-goguenarde, mi-sérieuse, à quel point la saison est bien écrite et pensée à l'avance ?
En conclusion de ce bilan bien plus long que prévu, j'ai préféré cette saison 1 à la première, et ce malgré la façon dont la relation Ivy/Harley a été écrite. Moins gratuitement vulgaire, moins puérile, plus excentrique et audacieuse, cette saison 2 fonctionne mieux, sans être pour autant un chef d'œuvre du genre. C'est amusant (j'ai un faible pour le Clayface de Tudyk), ça se regarde facilement, mais ça ne vole pas forcément très haut.
Mais en même temps, qu'attendre d'autre d'une version de l'univers DC où tous les personnages, héros comme méchants, sont plus ou moins débiles et caricaturaux... ?
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Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...
Modern Persuasion (2020) :
Au sein de la firme de relations publiques où elle travaille, Wren Cosgrove (Alicia Witt) s'entend bien avec tous ses collègues : Maxine (Jenn Harris), sa patronne, et Lizzie (Liza Lapira), la compagne enceinte de cette dernière ; Grayson (Mark Moses), l'autre patron, vaniteux mais totalement franc ; Rebecca (Li Jun Li), une collègue froide et distante ; Denise (Adrienne C. Moore), la nouvelle réceptionniste ; Crystal (Tedra Millan) et Kate (Daniella Pineda), les deux assistantes spécialistes en promotion et en réseaux sociaux... Mais lorsque Owen Jasper (Shane McRae), un ancien petit-ami de Wren, contacte le cabinet pour un projet professionnel, Wren est troublée. D'autant que deux autres prétendants potentiels entrent dans sa vie au même moment : l'arrogant Tyler (Chris O'Shea) et le discret Sam (Dominic Rains)...
Un long-métrage (très très) vaguement adapté du Persuasion de Jane Austen (honnêtement, ça tient plus de la vague inspiration que d'une véritable adaptation, au grand dam des fans d'Austen indignés) et qui, de par sa distribution et son rendu visuel, ainsi que son format de 87 minutes, ressemble beaucoup à un téléfilm Hallmark... mais un téléfilm plus sexy (on a des bikinis minimalistes, des personnages qui s'éclipsent pour se peloter en coulisses, des sous-entendus), plus décomplexé (tous les personnages sont excentriques, le ton global est léger) et plus LGBTQ-friendly.
En somme, le tout est plutôt sympathique à suivre (les deux assistantes sont amusantes et déjantées), et mériterait une bonne note... si ce n'était pour un problème de taille : Alicia Witt et Shane McRae n'ont pas grande alchimie, et ce dernier fait un bien piètre love interest ; surtout lorsqu'en face, Sam a un capital sympathie nettement plus important, et beaucoup plus en commun avec l'héroïne.
Mais non, l'histoire d'amour centrale, c'est bien Wren/Owen, et le film ronronne ainsi beaucoup, calibré pour arriver à une conclusion cousue de fil blanc, et jamais bien convaincante.
Dommage.
3.75/6
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Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...
Comment savoir (How Do You Know - 2010) :
Joueuse internationale de softball, Lisa (Resse Witherspoon) apprend soudain qu'elle est renvoyée de l'équipe, car trop âgée ; un peu paumée, elle tombe alors dans les bras de Matty (Owen Wilson), joueur professionnel de baseball, alors même qu'elle croise le chemin de George (Paul Rudd), un cadre accusé des fraudes financières de son père (Jack Nicholson). Contre toute attente, elle n'est pas insensible au charme balbutiant de George...
Une comédie romantique longuette et mollassonne pourtant signée d'un vétéran du genre, James L. Brooks, mais qui s'avère particulièrement plate : la distribution du métrage est plutôt sympathique et compétente, Reese Witherspoon est radieuse, Rudd fait son numéro, Wilson parvient à donner un peu de volume à son personnage... mais ça ne décolle pas.
Probablement parce que Lisa et George passent les 2/3 du film séparés, à évoluer dans leurs sous-intrigues respectives - d'autant plus que Jack Nicholson ne sert à rien dans tout ça, et que le personnage de la secrétaire (interprétée par Kathryn Hahn) en fait trois tonnes.
Probablement aussi que la réalisation vieillotte n'aide pas vraiment à donner du relief au film : tout ressemble à un téléfilm un peu friqué, le réalisateur utilise des cadrages serrés et des zooms assez laids et maladroits, le montage est assez mou...
Ou, plus simplement, peut-être que le problème vient d'un script particulièrement nombriliste, où tous les personnages semblent posséder une thèse en psychologie et passent leur temps à exprimer, par leurs dialogues, leurs introspections les plus profondes. Ce qui donne lieu à beaucoup d'échanges insipides, et à beaucoup de platitudes génériques pseudo-inspirationnelles, qui lassent très rapidement.
Bref, malgré sa distribution sympathique, ce Comment savoir rate totalement sa cible et traine en longueur, n'exploitant aucunement le cadre original de son histoire (le monde du sport professionnel), ni le capital sympathie de ses interprètes.
2/6
(et justement, je n'ose même pas imaginer la note que j'aurais mise sans le capital sympathie de ses interprètes !)
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The Lovebirds (2020) :
Sur le point de se séparer après plusieurs années de vie de couple, Leilani (Issa Rae) et Jibran (Kumail Nanjiani) se retrouvent embarqués dans une sombre histoire de meurtre, de chantage, et de société secrète qui, contre toute attente, va finir par ressouder le duo...
Une comédie romantique made in Netflix qui m'a malheureusement laissé un peu de marbre, malgré Kumail et malgré Michael Showalter derrière la caméra. Le souci principal, en fait, c'est que tout le film repose sur les disputes et les échanges entre Leilani et Jibran, et sur leur tendance à ne jamais se taire, même dans les pires moments.
Ce qui impose une alchimie impeccable entre les deux acteurs principaux, du charisme, et une écriture pétillante... malheureusement, ce dernier point fait un peu défaut à ce Lovebirds, qui manque de rythme, de punch ou d'énergie. Si je devais décrire le film, je dirais qu'il est trop nonchalant pour son propre bien, et que les échanges du couple principal n'ont pas le percutant nécessaire pour les rendre particulièrement attachants ou drôles.
Le tout est ainsi trop convenu, Anna Camp et Kyle Bornheimer sont largement sous-exploités, la Nouvelle-Orléans n'est pas particulièrement mise en valeur, les péripéties connaissent un véritable ventre mou et le récit aurait vraiment mérité d'avoir plus de l'excentricité et de la folie dont Showalter a l'habitude.
Et puis, pour être totalement franc, ça rappelle beaucoup trop des films comme Date Night et Game Night, sans en avoir la folie ou la dynamique.
2.75/6
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Olympic Dreams (2020) :
Lors des Jeux Olympiques de PyeongChang, en 2018, un dentiste volontaire américain (Nick Kroll) rencontre une jeune skieuse de fond (Alexi Pappas) bourrée de doutes, et s'éprend d'elle...
Une comédie romantique tournée dans le village olympique de PeyongChang, en plein milieu des J.O. de 2018, et profitant au maximum de son cadre et des athlètes présents, pour des échanges tous plus ou moins improvisés entre Kroll ou Pappas et leurs interlocuteurs.
Le seul vrai problème, en fait, de ce qui ressemble par moments à une variation plus ouvertement romantique de Lost in Translation (le couple improbable entre une très jeune femme et un homme nettement plus âgé, le cadre exotique et isolant, la relation discrète) mâtinée de Sasha Baron Cohen (pour les interactions semi-improvisées avec les athlètes et le personnel local, mais sans la méchanceté ou l'humour de Cohen), c'est que si l'on excepte son cadre certes original et unique, il ne reste qu'une rom-com indépendante assez basique et peu mémorable, tournée par le mari de Pappas.
Cette dernière y est un peu trop fébrile, névrosée, dépressive et échevelée pour être vraiment attachante (cela dit, étant elle-même ex-athlète olympique, ses doutes et ses états d'âme sentent le vécu), Kroll est en mode mineur et relativement sobre, et la nécessité d'une improvisation quasi-constante apporte un certain flottement au tout, flottement qui fait que la romance ne prend jamais totalement (d'autant que progressivement, l'intérêt de ce cadre unique s'étiole à mesure que le couple en devenir joue les touristes et se rapproche).
Bref, ce n'est pas particulièrement mauvais, c'est simplement assez anecdotique sorti de son environnement assez unique.
3/6 (mais sans le cadre olympique, ça vaudrait un peu moins)
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Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...
Superintelligence (2020) :
Moyenne sous tous rapports, Carol (Melissa McCarthy) découvre un beau jour qu'une intelligence artificielle dotée de la voix de James Corden l'a choisie pour décider du sort de l'humanité. Pendant 3 jours, l'entité cybernétique omniprésente va ainsi observer (et aider) Carol dans ses rapports avec George (Bobby Cannavale), son ex, et au terme de ce délai, le sort des humains sera déterminé...
Une comédie d'anticipation HBO Max signée de Ben Falcone (l'époux de Melissa McCarthy, qui tient par ailleurs un petit rôle dans le film) qui part d'un postulat semi-intéressant (on ne peut pas dire que "l'entité qui choisit un quidam pour décider du sort de l'humanité dans son ensemble" soit un postulat particulièrement original, mais il peut être amusant s'il est bien traité) pour en faire une comédie romantique assez classique, pas forcément désagréable (Cannavale et McCarthy ont un bon timing comique et une bonne alchimie) mais parasitée par des moments de slapstick inutile, et par tout l'aspect techno-thriller qui évolue en parallèle (avec les agents gouvernementaux incapables, etc).
Qui plus est, le tout s'avère assez longuet, d'autant que la conclusion du métrage est, en fin de compte, totalement prévisible et plate, puisque l'intelligence artificielle qui finit par épargner les humains après avoir appris le véritable sens de la nature humaine, blablabla, c'est vraiment commun au possible.
2.5/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...
Amour, duel et pâtisserie (The Secret Ingredient - 2020) :
À sa grande surprise, Kelly (Erin Cahill) découvre qu'elle a été sélectionnée pour être l'une des participantes à un concours culinaire télévisée organisé pour la Saint Valentin, et présenté par Maneet Chauhan. Mais cette compétition se tourne de manière confidentielle et à l'aveugle : alors même qu'Andrew (Brendan Penny), qui s'est autrefois séparé de Kelly pour suivre des études culinaires à Paris, revient dans sa vie, elle ignore qu'il est l'un de ses rivaux dans ce concours, et que les enjeux de cette compétition risquent bien d'être plus importants que prévu...
Le Meilleur pâtissier de Noël.A Sweet Christmas Romance. Deux exemples relativement récents de comédies romantiques télévisées lorgnant très fortement sur les codes de la télé-réalité et des programmes culinaires, sans jamais réussir à les transcender pour proposer quelque chose d'intéressant.
The Secret Ingredient, malheureusement, ne déroge pas à la règle, et ce quand bien même la chaîne aurait ouvert son porte-monnaie pour recruter Maneet Chauhan, l'une des juges des compétitions de la chaîne Food Network, et pour adapter l'un des romans publiés par la maison d'édition interne à Hallmark, qui fournit au tout une structure un peu plus développée qu'à l'habitude.
Ici, en effet, on a deux protagonistes qui sont accompagnés quasiment en permanence d'assistants de production, y compris dans leur vie privée/dans les rues de New York, et qui ignorent qu'ils participent tous deux à la même émission. Cela change un peu la dynamique du téléfilm, mais ne va jamais bien loin, et malheureusement, le reste est, comme souvent sur Hallmark, générique, cliché et sans relief (on retrouve encore une fois des entreprises familiales en péril financier, etc).
Après, si l'on est passionné par Master Chef et autres programmes de ce genre, probablement que l'on trouvera le tout captivant (le téléfilm est en effet étrangement fasciné par l'idée de montrer les coulisses, le tournage et les épreuves d'un show culinaire de ce type), et le couple principal est attachant.
Mais honnêtement, dès la deuxième épreuve, j'ai plus ou moins décroché.
2.5/6
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Une romance sans fin (Love on Repeat, aka Stuck Out of Love - 2019) :
Architecte peu satisfaite de son poste actuel, Amber (Jen Lilley) est célibataire depuis peu, après avoir rompu avec son collègue Kevin (Jonathan Bennett), séduisant mais un peu idiot. Un matin, elle se réveille, et réalise qu'elle revit sans cesse la pire journée de sa vie...
Un téléfilm Marvista qui ressemble fortement à une production refusée par Hallmark, ION ou UpTV, avec sa distribution habituée de ces chaînes, sa production assez fauchée (visuellement, tout est saturé, avec une colorimétrie plutôt laide), son surjeu un peu forcé, et son script très dérivatif : le film ne s'en cache pas, et le titre français est encore plus clair à ce sujet, on est là dans une énième relecture d'Un Jour sans Fin, avec une (petite) dose de romance entre Lilley et Andrew Lawrence.
Alors forcément, ça a des avantages et des inconvénients évidents : la formule est éprouvée, et difficile à saboter, mais elle est aussi plus qu'éventée. C'est un peu ce qui plombe cette version : un récit vraiment générique, en constant pilotage automatique, et qui n'apporte pas grand chose à ce concept.
À partir de là, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent, à part une petite référence cachée à Star Trek lors d'une recherche internet sur le "déjà vu". Ce n'est pas un téléfilm calamiteux, et si l'on apprécie la distribution, ça passe, mais on aimerait tout de même un peu plus de folie et d'originalité.
2.5/6
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La Galerie des Cœurs Brisés (The Broken Hearts Gallery - 2020) :
Trompée par Max (Utkarsh Ambudkar), son collègue et compagnon ambitieux, Lucy (Géraldine Viswanathan), jeune assistante dans une galerie d'art new-yorkaise, a l'idée, après une rencontre fortuite avec Nick (Dacre Montgomery), de transformer l'hôtel que ce dernier tente de rénover en galerie d'art. Son thème : les souvenirs que l'on conserve de ses relations passées, et que l'on expose, comme pour exorciser ses ruptures. Rapidement, alors que Lucy et Nick se rapprochent, la galerie commence à décoller...
Une comédie romantique indépendante écrite et réalisée par une scénariste de Gossip Girl, dont c'est ici la première réalisation, ce Broken Heart Gallery s'avère une rom-com très branchée, très jeune, très excentrique et très... prétentieuse ?
En fait, le vrai problème, c'est que le tout est particulièrement arty et new-yorkais, au point d'en paraître ultra-forcé et égocentrique : qu'un personnage secondaire soit un peu barré, okay, deux, pourquoi pas, mais quand tous les personnages secondaires, ainsi que l'héroïne, sa patronne, etc, sont déjantés et dans un monde à part, ça fait un peu trop.
Surtout quand à côté, on a un Nick totalement insipide et transparent, et que l'on est censé trouver une alchimie particulière à son couple naissant.
À l'identique, certains éléments de l'intrigue manquent un peu de subtilité - je pense notamment à l'explication donnée à l'habitude de Lucy d'amasser des souvenirs (elle compense ainsi le fait que sa mère soit atteinte d'Alzheimer), à l'identité réelle (et évidente) du propriétaire du premier souvenir trouvé un matin dans la Galerie, ou encore à la manière dont Lucy se remet immédiatement avec Max en cours de film, une grosse ficelle pas très bien amenée...
Heureusement, malgré ses défauts, le film a un atout de taille : son actrice principale, ultra-attachante, énergique, décomplexée et expressive. Viswanathan porte le métrage sur ses épaules, et en est clairement, il faut bien l'admettre, l'intérêt principal.
3.75/6 (sans Viswanathan, pas sûr que j'aurais mis au dessus de la moyenne)
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Seven Stages to Achieve Eternal Bliss (2020) :
Lorsqu'ils emménagent dans leur nouvel appartement de Los Angeles, Paul (Sam Huntington) et Claire (Kate Micucci) découvrent rapidement que le lieu est le site du suicide d'un gourou, Storsh (Taika Waititi), et que ses disciples s'introduisent régulièrement sur place pour se suicider dans la baignoire. Face à l'indifférence de la police (Dan Harmon), le couple commence alors à se prendre au jeu, d'autant que la philosophie de Storsh recèle de précieux conseils de vie que Paul et Claire mettent en application...
Une comédie noire vaguement horrifique (il y a tout de même plusieurs meurtres sanglants) mais plus axée comédie qu'autre chose, avec de multiples visages familiers de la scène comique américaine (Brian Posehn, Maria Bumford, Dana Gould, et bien sûr Waititi et Dan Harmon), pour l'histoire d'un couple bancal (il est idiot et immature, elle est réservée et effacée) qui va se révéler sous l'influence (indirecte) d'un gourou illuminé et manipulateur.
Alors c'est clairement décousu, rythmé par les 7 étapes du livre de Storsh, et ça ressemble parfois à un film à sketches ou à épisodes vaguement reliés entre eux par le couple principal et par Dan Harmon (excellent en policier glandeur apprenti-scénariste), avec quelques moments psychédéliques, un passage improbable lors duquel Paul se confie à un oiseau animé, et une dernière ligne droite bourrée de meurtres... mais ça se regarde.
Je ne dirais pas que c'est nécessairement bon ou réussi, mais c'est suffisamment excentrique pour, au minimum, susciter la curiosité.
Un film vraiment bizarre/6
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Brain Donors (1992) :
À la mort de son époux millionnaire, Lillian (Nancy Marchand) décide de fonder une compagnie de ballet au nom du défunt. Roland T. Flakfizer (John Turturro), avocat magouilleur, décide alors de tout faire pour devenir le directeur de cette compagnie et avoir accès aux finances de Lillian. Avec l'aide de Rocco (Mel Smith) et Jacques (Bob Nelson), ses deux compères, Roland va s'efforcer de saboter les plans de Lazlo (John Savident), ancien homme de confiance de Lillian, et d'imposer un couple de danseurs en lieu et place de la superstar Roberto Volare (George de la Peña)...
Comédie écrite par Pat Proft et produite par les frères Zucker, ce Brain Donors s'inspire ouvertement des comédies des Marx Brothers, et en particulier d'Une nuit à l'Opéra, pour un résultat des plus improbables et particuliers : du slapstick à l'ancienne, au rythme effréné, au croisement des Trois Stooges, de Pee-Wee Herman et des Marx Brothers, avec une atmosphère totalement surréaliste et fantaisiste, des dialogues à la Police Squad/Airplane, un générique en stop-motion, et une énergie globalement épuisante et tout sauf commercialement viable.
Ça n'arrête pas un seul instant, et c'est probablement là à la fois le point fort et le point faible du métrage : si l'on accroche à cette proposition étrangement rétro, on s'amuse bien, notamment au moment de la représentation finale, absurde et déglinguée au possible. Si l'on est pas sensible à ce genre de comédie slapstick et vaudeville qui part dans tous les sens, et qui finit dans une débauche de grand n'importe quoi, on risque de rester à la porte du projet.
Un film polarisant, donc, dont l'énergie n'est pas sans évoquer Course folle (2001) de Jerry Zucker, et qui bénéficie cependant d'une interprétation très impliquée, notamment de la part de John Turturro, parfait dans son rôle.
4/6
#NotZAZ #PasZAZ
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Et cette semaine, le blog se met à l'heure de l'Irlande, pour célébrer la Saint Patrick !
Je suis Patrick (I Am Patrick : The Patron Saint of Ireland - 2020) :
De son enfance au sein de l'Empire romain, jusqu'à son missionnariat en Irlande, en passant par son enlèvement et son esclavage aux mains de pirates, la vie de Saint Patrick, patron saint d'Irlande, et tous les obstacles qui se sont dressés sur son chemin...
Un docu-fiction de 80 minutes qui revient en long, en large et en travers sur le personnage de Saint Patrick en retraçant chronologiquement la vie du personnage, au travers de reconstitutions suivant les pérégrinations du Saint au fil des ans, tel qu'incarné par plusieurs acteurs (notamment John Rhys-Davies, qui narre ces séquences en voix-off).
Pas inintéressant, malgré la durée un peu abusive, et plutôt bien filmé (c'est du niveau d'un documentaire historique d'Arte, par exemple), même si j'ai forcément retrouvé de multiples événements et interprétations que j'avais déjà vues ailleurs, notamment dans le téléfilm St. Patrick et le documentaire Patrick, déjà chroniqués en ces pages.
La bonne nouvelle, c'est qu'ici, on évite de revenir sur les plus gros clichés associés au personnages, et devenus mythologiques. Par contre, je dois bien avouer que la place démesurée laissée aux reconstitutions éclipse malheureusement les analyses des historiens, spécialistes et autres théologiens, et que le tout tombe un peu trop fréquemment dans l'hagiographie prosélyte : pas forcément l'approche la plus probante, surtout avec un tel manque de rythme et d'énergie.
Mais bon, encore une fois, ça se regarde... sans plus.
3/6
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Le Noël Rêvé d'Angela (Angela's Christmas Wish - 2020) :
Parce qu'elle est bien décidée à offrir à sa mère un cadeau de Noël exceptionnel, Angela se met en tête de partir pour l'Australie, afin d'aller y chercher son père qui travaille sur place. Mais plus facile à dire qu'à faire, en 1915, pour une petite fille qui n'a d'autre ressource que sa bonne volonté...
Suite du Noël d'Angela de 2018, un court-métrage irlandais d'une vingtaine de minutes déjà diffusé sur Netflix, et chroniqué en ces pages : un petit film assez mignon, plein de bons sentiments et de réactions enfantines sincères, inspiré d'une nouvelle emplie des souvenirs familiaux de son auteur.
Pour cette suite, on prend les mêmes (ou presque : la famille de l'auteur original n'est pas impliquée dans ce projet) et on recommence, pour un métrage deux fois plus long (45 minutes), qui garde toutes les qualités de l'original, en en variant un peu la formule et en y rajoutant une petite touche de mélancolie typique de la période 1914-1918.
Légers bémols, pour moi : le rythme légèrement inégal, et une réaction plutôt exagérée et "théâtrale" d'Angela quand elle retrouve son père (un peu plus de sobriété dans l'animation aurait été la bienvenue).
Mais dans l'ensemble, ça reste tout aussi recommandable que le premier opus.
4/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
Lorsque Lila (Rachel Boston) et son père (Stuart Hughes) sont engagés par la famille royale d'Ancadia pour réparer un carrousel très spécial, ils s'installent sur place, et rapidement, Lila découvre qu'elle doit collaborer avec le Prince Whitaker (Beal Bledsoe) sur ce projet...
Non. Tout simplement non.
Ce téléfilm Hallmark serait arrivé en début de saison, j'aurais peut-être fait preuve d'indulgence, tout en me plaignant du recyclage éhonté de tous les clichés des films "royaux" maintes et maintes fois réutilisés par la chaîne : vague royaume au nom et aux accents anglais approximatifs, prince héritier séduisant, jeune roturière venant des USA et capable d'inspirer la famille royale, roi vieillissant et coincé sur le point d'abdiquer, fillette précoce et exubérante, gouvernante stricte et typiquement british, rivale amoureuse au sang bleu promise au Prince... blablabla.
Tous les clichés sont là, dans le même ordre que d'habitude, avec un bal/gala à la clef, un prince au tempérament artistique qui refuse son héritage et nous fait du sous-Hugh Grant, une Rachel Boston qui a opté pour une absence de maquillage peu flatteuse, une chanson de Noël pour la fillette, une promotion de dernière minute pour créer un quiproquo forcé et un carrousel de Noël plutôt joli, mais qui constitue plus ou moins le seul véritable intérêt du film.
Donc non. Il faudra faire mieux que ça, Hallmark. Ras-le-bol.
2/6 (d'autant plus frustrant qu'habituellement, j'aime bien Boston, et que Bledsoe n'est pas désagréable, accent forcé mis à part)
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Mort ou vif (The Quick and the Dead - 1995) :
Au Far-West, Herod (Gene Hackman), le maire de la ville de Redemption, organise un tournoi pour asseoir sa supériorité de tireur sur ses adversaires (Russell Crowe, Leonardo DiCaprio, Keith David, Lance Henriksen, etc). Jusqu'à l'arrivée d'Ellen (Sharon Stone), une mystérieuse inconnue, qui décide de prendre part au tournoi, pour se venger d'Herod...
L'un des rares films de Sam Raimi à m'avoir échappé (principalement à cause de mon manque d'intérêt pour le genre du western), ce Mort ou vif est réapparu de manière totalement fortuite sur mon radar, ces jours-ci, et je me suis dit : pourquoi ne pas tenter le coup ?
Et... l'expérience est mitigée. En partie de par mon manque d'affinité pour le genre du western, comme je l'ai mentionné, mais aussi parce que le métrage met un certain temps à se mettre en place, et que le script est alors peu impliquant. Ajoutez à cela une Sharon Stone peu marquante, et un Russell Crowe guère plus transcendant, et il y a de quoi rester dubitatif devant certains aspects du métrage.
Heureusement, Hackman, DiCaprio, le défilé de gueules cassées, la musique de Silvestri, la photographie et l'énergie de la réalisation de Sam Raimi (ainsi qu'un certain côté parodique, notamment dans les fusillades pleines de trous) tirent le tout vers le haut, renforçant en particulier un script assez classique et référentiel, à l'articulation pas forcément exceptionnelle (les flashbacks... mwébof).
Ça se regarde, mais ça ne restera clairement pas pour moi l'un des meilleurs films de Raimi.
3.75/6
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Cranston Academy - Monster School (aka Scary Show - 2020) :
Jeune adolescent et inventeur génial, Danny (Jamie Bell) est un jour recruté par la Cranston Academy, une école pour petits génies. Mais sur place, Danny réalise qu'il est l'un des moins doués de l'établissement ; désobéissant aux instructions de l'un des responsables de l'école, le garçon active alors involontairement un portail dimensionnel, qui ouvre la porte à une armée de monstres. Avec l'aide de Liz (Ruby Rose), l'une de ses camarades de classe, et d'un professeur transformé en homme-mite, Danny doit tout faire pour sauver le monde...
Un long-métrage d'animation mexicain du studio Anima Estudios et de Leopoldo Aguilar, tous deux déjà à l'origine du très faiblard L'Île aux Monstres : pas de surprise, on se retrouve à nouveau devant un film assez quelconque, que j'avais initialement prévu pour l'Oktorrorfest 2020, mais qui finalement, n'a pas grand chose d'Halloween ou de lugubre, tant tout est bigarré, lumineux et léger.
En effet, le postulat initial de ce métrage de 85 minutes environ est une relecture high-tech et assez transparente d'Harry Potter (et des autres récits scolaires du même genre), avec le protagoniste choisi pour rejoindre une école spéciale, où il devient le souffre-douleur d'un professeur strict et hostile, blablabla. Mais un Harry Potter où le héros serait arrogant et gentiment tête-à-claques, ce qui, convenons-en, n'aide pas vraiment à s'attacher au bonhomme.
Après, ce Cranston Academy est ce qu'il est : le tout n'a pas grande identité visuelle (on dirait du sous-Pixar, voire du sous-Illumination), les doublages et les accents sont souvent approximatifs (Ruby Rose est très inégale... pour être gentil), le tout est assez bavard et très souvent dérivatif, et le rythme est plutôt faiblard.
Autrement dit, pas grand intérêt pour les plus de 10 ans, et ce quand bien même le niveau de la production de ces métrages mexicains s'améliore progressivement.
2.5/6 (dont 0.25 pour le combat de lucha libre et pour le hamster)
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Bad Trip (2021) :
Afin de pouvoir déclarer sa flamme à Maria (Michaela Conlin), qu'il aime en secret depuis le lycée, Chris (Eric André) et Bud (Lil Rel Howery) traversent la Côte Est des USA de la Floride à New York, au volant d'une voiture "empruntée" à Trina (Tiffany Haddish), la sœur criminelle de Bud, qui est sur leurs traces...
Un film caméra caché, dans la droite lignée des films de Sacha Baron Cohen (intervenu comme consultant durant la production) ou de Bad Grandpa de Jeff Tremaine (qui produit le film), et qui se présente donc comme une sorte de Borat dépourvu de propos politique ou social, c'est à dire une succession de caméras cachées liées par un fil narratif ténu prenant parfois la forme de sketches.
La bonne nouvelle, pour ceux qui comme moi ont énormément de mal avec ce genre, c'est qu'ici, les victimes de ces caméras cachées ne sont jamais tournées en ridicule. Contrairement aux films ou aux émissions qui voient trop souvent les gens piégés être humiliés ou subir des "gags" destructeurs, ici, ça reste bon enfant, et Eric André (qui est déjà bien rodé dans le genre) et ses compères ont le bon goût de toujours se placer en victimes de leurs canulars. Et les gens piégés ont (généralement) des réactions bon enfant et patientes, ce qui fait plaisir.
Alors après, ça reste de l'humour cringe, souvent pas très crédible (il faut dire qu'André en fait trois tonnes, et qu'il y a plein de trucs très approximatifs, comme le gorille, le vomi, etc), pas toujours très finaud (le gorille, à nouveau, le piège chinois, etc), avec un fil narratif un peu trop faible pour rester passionnant sur 85 minutes, mais bon, ça se regarde.
3.25/6
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Supermen - A Story of British Wrestlers (2014) :
Un documentaire anglais centré sur la scène du catch britannique du début des années 2010 et sur les difficultés rencontrées par ses lutteurs pour se faire une place au soleil.
Des difficultés parfois inhérentes à leur discipline de prédilection (sacrifice de la vie de famille, des relations, voyages constants, blessures qui s'accumulent, problèmes d'argent), mais aussi à la scène anglaise, en pleine mutation.
On y voit ainsi les vétérans d'un style britannique sec, technique et réfléchi (Dave Taylor, Robbie Brookside, Fit Finlay), qui regardent d'un œil critique les jeunes générations abreuvées de WWE et du puro du Japon, lesquelles font des acrobaties, des matches hardcore (avec témoignage d'un jeune Jimmy Havoc, encore rasé de près et au look quasi-normal), et rêvent de travailler pour Vince McMahon en Amérique (Rockstar Spud, notamment, mais aussi Marty Scurll, tous deux encore dans leurs gimmicks précédents).
D'autres, comme Doug Williams, semblent cependant être revenus de leur expérience américaine, et avoir trouvé une sorte d'équilibre entre leur passion sportive et leur vie privée, ainsi qu'une sorte de carrefour entre les générations et les styles.
Un métrage assez complet et satisfaisant, malgré sa durée de moins d'une heure.
4.5/6
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