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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour "flynn"

Critique éclair : Flynn Carson et les Nouveaux Aventuriers (The Librarians) 1x01-02

Publié le 13 Janvier 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Action, Aventure, Comédie, Fantastique

Les aventures d'un groupe éclectique d'individus, choisis par Flynn Carsen (Noah Wyle), le Bibliothécaire, pour l'aider dans sa quête d'objets légendaires et magiques, et empêcher le maléfique Dulaque (Matt Frewer) de conquérir le monde...

1x01-02 :

Du bon gros blockbuster tv, avec un Noah Wyle qui a bien regardé les runs de Tennant et de Matt Smith sur Doctor Who, et a décidé de faire de Flynn Carsen le même genre de personnage déjanté, surexcité et porteur de noeud-papillon ; une bande d'archétypes ambulants de sidekicks interprétés par des acteurs sympatoches (dont Lindy Booth qui voit mentalement des trucs à la Sherlock) ; une secte de maychants "ninjas" menés par une maychante sexy avec un katana ; une Library qui est clairement un Tardis géant (bigger in the inside, voyageant dans le temps et l'espace, et possédant même sa propre cloister bell) ; un accompagnement musical qui singe très clairement le travail de Murray Gold ; et Matt Frewer qui cabotine en bad guy à la Bellock.

C'est exactement ce à quoi je m'attendais, ça ne vole pas très haut, c'est un peu cheesy par moments et pas toujours crédible (m'enfin ce n'est pas forcément plus cheap qu'un Agents of Shield, malgré les différences de budget entre les deux networks), mais comme j'ai toujours aimé ce genre de shows d'aventures internationales, je continue sans hésiter.

(d'autant que dans le trailer de la saison, Bruce Campbell en Santa Claus. MUST SEE.)

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Critique éclair : Flynn Carson et les Nouveaux Aventuriers (The Librarians) 1x07-08

Publié le 27 Janvier 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Comédie, Fantastique, Action, Aventure

Les aventures d'un groupe éclectique d'individus, choisis par Flynn Carsen (Noah Wyle), le Bibliothécaire, pour l'aider dans sa quête d'objets légendaires et magiques, et empêcher le maléfique Dulaque (Matt Frewer) de conquérir le monde...

1x07-08 :

- Les Librarians confrontés à un concours scientifique scolaire parasité par des phénomènes magiques inexplicables, fomentés par Morgane La Fée (Alicia Witt). Un épisode plutôt sympatoche et bien mené, pour une fois, et l'occasion de confirmer l'identité de Laroquette (Galahad), et de fortement sous-entendre celle du bad guy récurrent (Lancelot, père de Galahad).

- Un loner sur les Librarians prisonniers d'un chalet forestier hanté aux murs mobiles et aux couloirs qui changent de configuration. Pas désagréable, mais un peu forcé, avec une "victime" un peu (beaucoup) en surjeu, et qui finit par être fatigante.

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Critique éclair : Flynn Carson et les Nouveaux Aventuriers (The Librarians) 1x03-04

Publié le 19 Janvier 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Action, Aventure, Comédie, Fantastique

Les aventures d'un groupe éclectique d'individus, choisis par Flynn Carsen (Noah Wyle), le Bibliothécaire, pour l'aider dans sa quête d'objets légendaires et magiques, et empêcher le maléfique Dulaque (Matt Frewer) de conquérir le monde...

1x03-04 :

- Premier épisode sans Noah Wyle, et c'est tout de suite un peu plus faiblard. Ici, on a droit à Tricia Helfer en maychante adoratrice d'un minotaure maléfique (particulièrement cheap), qu'elle héberge dans les sous-sols labyrinthiques de sa compagnie (nommée "Golden Axe"). Bon, même si ce n'est pas exceptionnel, ça reste suffisamment décontracté et second degré pour se regarder tranquillou. Mais j'ai un peu peur que sans Wyle, le show tourne à vide. On verra bien à l'usage.

- Bruce Campbell en Santa Claus déjanté en costume trois pièces, poursuivi par la Confrérie du Serpent, les Librarians qui doivent l'aider, etc... ça repose totalement sur le bagoût de Campbell, qui en fait trois tonnes et parle de lui-même à la troisième personne (d'ailleurs, Bruce a l'air en bien meilleure forme qu'il y a quelques années... il doit se préparer à reprendre son rôle de Ash), mais malheureusement, ça reste toujours aussi mal rythmé, cousu de fil blanc, et fauché, ce qui est particulièrement frustrant.

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Critique éclair : Flynn Carson et les Nouveaux Aventuriers (The Librarians) 1x05-06

Publié le 23 Janvier 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Action, Aventure, Comédie, Fantastique

Les aventures d'un groupe éclectique d'individus, choisis par Flynn Carsen (Noah Wyle), le Bibliothécaire, pour l'aider dans sa quête d'objets légendaires et magiques, et empêcher le maléfique Dulaque (Matt Frewer) de conquérir le monde...

1x05-06 :

- Retour de Noah Wyle (toujours en mode Doctor Who sous cocaïne, ce qui redonne un punch certain au show, jusqu'à frôler le nawak hystérique), pour négocier un traîté de paix entre les différents clans de Dragons de l'Ouest et de l'Est (dont ceux menés par Cary-Hiroyuki Tagawa), et un vote capital pour l'avenir de la Bibliothèque. Bon, pas de révolution, ça reste fortement sous influences (Lindy Booth en petite tenue qui nous refait Sherlock Downey en train de se battre, par exemple), mais avec Wyle en surjeu, et avec un peu plus de développement de certains personnages, ça devient tout de suite moins soporifique.

- L'équipe des Librarians confrontée à des contes de fées qui prennent vie et envahissent le monde réel. Avec René Auberjonois en guest. Et les Librarians qui deviennent tous des personnages de contes de fées au fil de l'épisode (Lindy Booth en Prince Charmant, avec toutes les femmes qui lui font les yeux doux, huhuhu). Un épisode amusant et plutôt sympathique. D'ailleurs, je ne suis pas mécontent qu'ils donnent plus de choses à faire à John Laroquette, il est clairement le meilleur acteur du lot.

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Un film, un jour (ou presque) #1076 : Tron (1982)

Publié le 7 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Disney, Jeunesse, Review, Science-Fiction, Animation

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Tron (1982) :

Lorsque Kevin Flynn (Jeff Bridges), informaticien de talent, découvre que Ed Dillinger (David Warner), l'un de ses supérieurs, s'est attribué tout le mérite de son travail, il décide de se venger en piratant les systèmes de l'entreprise. Mais ceux-ci sont dirigés par le Master Control Program, une intelligence artificielle décidée à étendre son influence sur le monde réel : Flynn se retrouve numérisé dans les systèmes de l'entreprise, et livré aux jeux du cirque du MCP, dominés par Sark, l'avatar de Dillinger. Pour s'en sortir, Flynn ne pourra compter que sur sa vivacité d'esprit, ses réflexes de joueur, et sur l'aide de Tron (Bruce Boxleitner) and Yori (Cindy Morgan), deux avatars de ses collègues, conçus pour se battre contre le MCP...

Un classique du cinéma de science-fiction des années 80, plus pour sa forme que pour son fond, il faut bien l'admettre (même si le propos sur les joueurs/utilisateurs en tant que dieux des programmes est intéressant).

Cela dit, même si le film a bien vieilli (entre les bruitages parfois un peu too much, les costumes en mousse, les frisbees repeints, et la bande originale qui s'aventure parfois un peu trop vers la Parade Électrique de Disneyland), et que le script aurait mérité un jet supplémentaire pour atténuer ses aspérités, le tout reste particulièrement inventif, original, intelligent et visuellement fascinant.

Pas un chef d'oeuvre, mais un vrai film culte (avec en prime un Jeff Bridges très sympathique).

4.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #1077 : Tron - L'héritage (2010)

Publié le 8 Novembre 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Cinéma, Critiques éclair, Disney, Jeunesse, Review, Science-Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Tron : l'Héritage (Tron Legacy - 2010) :

Depuis la disparition de son père, le célèbre Kevin Flynn (Jeff Bridges), Sam (Garrett Hedlund) vit une existence de rebelle, refusant de prendre la tête de l'empire Encom bâti par son géniteur. Jusqu'au jour où il reçoit un message de Flynn, l'amenant à se rendre dans l'ancienne salle d'arcade familiale, désormais fermée : là, il trouve un passage vers le monde virtuel créé par son père, un monde désormais dominé d'une main de fer par Clu (Jeff Bridges), clone numérique de Flynn, bien décidé à émanciper les programmes de leur monde numérique, pour conquérir le monde réel. Mais face à lui se dresse Sam, son père et Quorra (Olivia Wilde), la protégée de ce dernier...

Le premier Tron est un film techniquement et visuellement révolutionnaire, qui compensait son script un peu approximatif par des idées et des images mémorables, et qui, malgré le petit coup de vieux qu'il a pris, tient toujours la route.

Cette suite, qui reprend grosso modo les grandes lignes du premier film et s'inscrit dans sa continuité, bénéficie des technologies d'effets spéciaux modernes, pour offrir un spectacle tout simplement splendide : c'est généreux, ça chatoie, c'est bourré d'idées visuelles, la direction artistique est mémorable, et surtout, ça ne souffre pas du facteur "costumes en mousse et frisbees en plastique" de l'original.

Tout est crédible, c'est beau, c'est spectaculaire... mais malheureusement, le film dépasse les deux heures, soit une bonne demi-heure de plus que le film original, et ça se ressent.

Le rythme de ce Tron Legacy est ainsi un peu défaillant, avec des ventres mous prétextes à de l'exposition et à des dialogues qui auraient mérité d'être coupés ou réécrits de manière plus dynamique... et ce qui n'aide pas, c'est Garrett Hedlund, un acteur tout à fait compétent, mais pas assez charismatique ou mémorable pour emporter l'adhésion, ou tenir un tel film sur ses épaules.

Dans son double rôle, Bridges est efficace, bien qu'un peu trop excentrique pour que le personnage soit vraiment sympathique, et Olivia Wilde, elle, apporte une énergie bienvenue à son personnage, immédiatement attachant.

Dommage, donc, que Tron Legacy ne soit pas plus rythmé, et que son protagoniste ne soit pas plus mémorable : en l'état, le film est un spectacle superbe, mais un peu froid et parfois inabouti (pas forcément surprenant, cela dit, puisque le film est écrit par les showrunners de Once Upon A Time - loin d'être un modèle de rigueur d'écriture - et que c'est le premier long-métrage de son réalisateur - issu du monde des effets spéciaux).

3.75/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Critique éclair : Flynn Carson et les Nouveaux Aventuriers (The Librarians) 1x09-10

Publié le 28 Janvier 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Comédie, Fantastique, Action, Aventure

Les aventures d'un groupe éclectique d'individus, choisis par Flynn Carsen (Noah Wyle), le Bibliothécaire, pour l'aider dans sa quête d'objets légendaires et magiques, et empêcher le maléfique Dulaque (Matt Frewer) de conquérir le monde...

The Librarians 1x09-10 :

- Les Librarians enquêtent sur une ville étrange ornée de lampadaires créés par Tesla qui envoient les gens dans une dimension parallèle, et ne leur permettent que de s'incarner brièvement dans le corps des habitants actuels de la bourgade (gros clin d'oeil assumé aux Body Snatchers inside). Un épisode assez classique et prévisible, à la fin douce-amère, et qui aurait aussi bien pu être dans Warehouse 13 ou dans la série Poltergeist.

- Season finale dirigé par Jonathan Frakes, et qui toutélie toutes les aventures et objets magiques de la saison pour envoyer les Librarians et Noah Wyle de monde parallèle en monde parallèle, avec en prime un Jerry O'Connell dans un petit rôle. Sympathique, mais il manquait peut-être cinq/dix minutes pour vraiment donner un poids suffisant à cette fin de saison ; en tout cas, à en juger par la fin, la saison prochaine sera probablement structurée en deux groupes de Librarians alternant les épisodes, ce qui peut donner quelque chose d'intéressant, et éviter l'overdose de Noah Wyle. On verra bien.

Pas une grande série, que ce Librarians. Même pas une bonne série, en fait. Juste un produit gentillet et vaguement sympatoche, qui repose principalement sur le capital sympathie de sa distribution, et sur le fait que ce genre de programme fantastique sans prétention n'a plus vraiment droit de cité sur les grands networks. C'est toujours mieux que rien.

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Un film, un jour (ou presque) #166 : The Last of Robin Hood (2013)

Publié le 6 Juillet 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Drame, Biographie, Histoire

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.

The Last of Robin Hood :

Alors qu'il commence à vieillir, Errol Flynn (Kevin Kline), le sulfureux playboy du Hollywood des années 50, s'entiche de la jeune Beverly (Dakota Fanning), 15 ans. Avec l'accord tacite de Florence (Susan Sarandon), la mère ambitieuse de Beverly, le couple va bientôt occuper le feu des projecteurs, et faire l'objet de toutes les rumeurs et de tous les scandales...

Un biopic au sujet potentiellement sulfureux, mais qui malheureusement s'avère, dans les faits, un métrage terne, flasque et particulièrement inerte.

Kline et Sarandon sont comme toujours excellents, mais Dakota Fanning est effacée et transparente, à l'image de tout le film, qui manque de cachet visuel, d'énergie, de punch, et se refuse à aborder la moindre controverse, préférant rester plutôt en retrait et à la surface de cette relation étrange et peu commune.

Une belle occasion manquée.

2/6

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Les bilans de Lurdo : Houdini & Doyle, saison 1 (2016)

Publié le 22 Mai 2016 par Lurdo dans Télévision, Les bilans de Lurdo, Review, Critiques éclair, Policier, Histoire, UK, Canada, USA, Fantastique

Houdini & Doyle saison 01 :

Co-production américano-anglo-canadienne Fox/Global/ITV, qui suit, comme son nom l'indique, les enquêtes quasi-surnaturelles de Houdini le sceptique (Michael Weston), d'Arthur Conan Doyle le crédule (Stephen Mangan), et d'une fliquette (Rebecca Liddiard) de Scotland Yard, qui cache un lourd secret. Showrunné par le créateur de la franchise The Librarian/ Les Aventures de Flynn Carson et par l'un des showrunners/scénaristes de Dr House, et produit par la même maison de production que Les Enquêtes de Murdoch.

Un peu comme cette dernière série, le tout s'avère très regardable, mais assez limité dans son intérêt. Les personnages sont bien campés, pas trop mal développés, et attachants, mais le rythme des épisodes est assez aléatoire, les enquêtes pas très subtiles ou inventives (voire même assez inintéressantes dès que les scripts se concentrent sur la vie privée de la fliquette), et si l'opposition Science vs Foi est assez pertinente, elle est un peu traitée à la truelle, sans grand subtilité ni originalité.

Une série assez moyenne, en somme, qui, comme The Librarians, est sympatoche, mais ne casse pas des briques, loin de là.

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Un film, un jour (ou presque) #464 : Raiponce (2010) & Le Mariage de Raiponce (2012)

Publié le 6 Mars 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Animation, Jeunesse, Aventure, Disney

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Raiponce (Tangled) :

Enlevée dans son berceau royal par Mère Gothel (Donna Murphy), Raiponce (Mandy Moore) possède une chevelure magique, capable de soigner les blessures et d'empêcher le vieillissement tant que les cheveux restent attachés à la tête de la jolie princesse. Raiponce passe donc toute sa jeunesse enfermée dans une tour par Mère Gothel, qui prétend ainsi la protéger du monde extérieur... jusqu'au jour où Flynn Rider (Zachary Levi), un jeune voleur en fuite, découvre la tour, et bouleverse la vie de Raiponce.

C'est amusant de revoir ce métrage animé avec du recul, maintenant que La Reine des Neiges est devenue le phénomène qu'elle est désormais, et que tous les dessins animés Disney sont jugés à son aune.

En effet, Raiponce, sur un script de Dan Fogelman (Galavant), lui est nettement supérieur en d'innombrables points : humour, rythme, personnages attachants, animation et expressivité, couleurs chatoyantes, animaux attachants et utiles qui servent de sidekicks, etc.

Là où Frozen donnait souvent l'impression de suivre bêtement un cahier des charges laborieux, avec énormément de personnages ne servant à rien ou n'étant jamais suffisamment développés pour être utiles (le renne, Olaf, les Trolls), et des chansons insérées mécaniquement, à la chaîne, dans la première demi-heure du film, ici, on a une certaine économie et simplicité, qui fait que le script fonctionne nettement mieux.

Le point faible de Raiponce, néanmoins, est aussi le point fort de Frozen : les chansons. De manière générale, Raiponce est assez oubliable, sur ce front, et le score d'Alan Menken est un peu trop dans la continuité d'Il était une fois pour vraiment marquer.

Néanmoins, contrairement à Frozen qui passe de moins en moins bien à chaque rediffusion télévisée, Raiponce vieillit plutôt bien. On regrettera une méchante sorcière qui aurait mérité une apparence plus mémorable, et on s'amuse en réalisant que Disney s'est privé d'une poule aux oeufs d'or en terminant le film avec une Raiponce débarrassée de sa chevelure iconique, mais bon...

4.25/6

Le Mariage de Raiponce (Tangled Ever After) :

Le jour du mariage de Raiponce et de Flynn, Pascal le caméléon et Max le fier destrier reçoivent la responsabilité de garder les alliances... qu'ils perdent prestement, alors même que la cérémonie est en cours. À eux de tout faire pour les récupérer avant le moment fatidique...

Un court-métrage de 6 minutes qui consiste, tout simplement, en une course-poursuite non-stop des deux animaux à travers la ville, avec ce que ça comporte de slapstick non-sensique et plutôt distrayant. 

4/6

(faute de pouvoir tourner une suite à Raiponce, qui a coupé ses cheveux, Disney va commencer la diffusion, en ce mois de Mars, d'une série animée 2D prenant place entre le long-métrage, et le mariage ; dans celle-ci, Raiponce récupère - forcément - sa chevelure blonde et s'aperçoit qu'elle ne peut plus la couper ; reste à voir si l'humour sera au rendez-vous...)

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Halloween Oktorrorfest 2013 - 14 - Hansel & Gretel Get Baked & The Happy House

Publié le 31 Octobre 2013 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant tout le mois d'Octobre, et la première quinzaine de Novembre...

Hansel & Gretel Get Baked :

Relecture moderne de Hansel & Gretel, avec du cannabis, des plants de beuh et une maison en pain d'épices à la place des bonbons & autres sucreries.

Avec l'adorable Molly Quinn dans le rôle de Gretel, et la désormais méconnaissable et hideuse Lara Flynn Boyle dans celui de la sorcière (paradoxalement moins laide sous trois tonnes de maquillages qu'au naturel) + Cary Elwes, Yanci Butler et Lochlyn Munro dans de petits rôles.

Amusant, pas trop mal pensé, et assez bien équilibré entre sérieux et comédie, même si ça ne reste, au final, qu'une variation parodique sur un thème imposé avec des défauts de production évidents.

3.75/6

The Happy House :

Un couple en voyage s'arrête dans un bed & breakfast perdu, The Happy House, et découvrent rapidement que rien n'y est très normal, et que les règles y sont très très strictes...

Une comédie horrifique assez surprenante, puisqu'il ne se passe quasiment rien pendant près de cinquante minutes, et pourtant ce n'est jamais inintéressant : le film joue avec les codes et les conventions de l'horreur, et à chaque fois que l'on s'attend à quelque chose d'horrifique, le récit part dans une autre direction.

Bref, un film qui se regarde tranquillement, et qui est suffisamment court pour ne pas être agaçant, même s'il subit un gros coup de mou une fois qu'il vire au film de siège, après la barre des cinquante minutes.

3/6

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Christmas Yulefest 2018 - 05 - Christmas at the Riviera (2007)

Publié le 4 Décembre 2018 par Lurdo dans Christmas, Noël, Yulefest, Critiques éclair, Review, Télévision, Cinéma, Comédie, UK, ITV

Noël approche, et chez les Téléphages Anonymesc'est donc l'heure de la Christmas Yulefestet de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

Christmas At The Riviera :

Lorsqu'il se retrouve propulsé responsable de l'hôtel Riviera de Eastbourne à l'approche de Noël, Ashley Dodds (Reece Shearsmith) voit là une occasion rêvée de faire ses preuves, et d'organiser les festivités comme bon lui semble. Mais entre le Révérend Roger (Alexander Armstrong), sa maîtresse (Katherine Parkinson) et son épouse (Anna Chancellor) ; Tim (Darren Boyd) et son père Dennis (Sam  Kelly), qui peinent à se remettre de la mort de la mère de Tim ; Avril (Pam Ferris) qui est prête à tout pour trouver un homme ; ou encore Rita (Barbara Flynn) et son époux râleur (Warren Clarke), Dodds va avoir bien du mal à gérer l'établissement et ses clients...

Une comédie de mœurs vaudevillesque de l'équipe créative à l'origine de La Pire Semaine de ma Vie (dont on retrouve l'ambiance, le style musical, la montée en puissance, etc) : les portes de l'hôtel claquent, ça crie, ça se dispute, ça parle de sexe et d'aventures extraconjugales, il y a un peu d'émotion, et on retrouve pas mal de visages familiers du petit écran anglais (Alexander Armstrong, Darren Boyd, Anna Chancellor, Warren Clarke, Katherine Parkinson, Reece Shearsmith, Angus Barnett, etc)...

Bref, ce n'est pas désagréable à suivre, même si c'est très (trop ?) télévisuel dans sa réalisation et dans sa photographie, et que ça manque un peu de punch et de rythme.

Sympathique, sans plus.

3.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien...

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Christmas Yulefest 2015 - 33 - Un Noël de Princesse (2014)

Publié le 11 Décembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Review, Noël, Christmas, Comédie, Romance, Télévision, Hallmark

Noël approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...

Un Noël de Princesse (A Royal Christmas) :

Jeune couturière humble et généreuse, issue d'une famille d'ouvriers et de tailleurs vivant à Philadelphie, Emily (Lacey Chabert) découvre, à l'approche de Noël, que son petit-ami Leo (Stephen Hagan) est en réalité le prince héritier du Royaume de Cordinia, dirigé d'une main assurée par la Reine Isadora (Jane Seymour). Et lorsque Leo l'emmène avec lui passer Noël en Cordinia, Emily comprend vite qu'il va lui falloir s'imposer face à Isadora, qui n'approuve pas la relation de son fils, et à la Duchesse Natasha (Katherine Flynn), ex-petite-amie de Leo, qui a les faveurs de la Reine...

Une comédie romantique Hallmark très balisée, qui enchaîne tous les clichés de ce genre de téléfilm à la Princesse Malgré Elle, et en rajoute même une couche maladroite à certains moments (le personnage de la petite orpheline, au secours), mais qui parvient néanmoins à rendre le tout assez sympathique et regardable, grâce à son couple principal.

Chabert et Hagan jouent en effet leurs personnages de manière décontractée et nonchalante, ce qui donne au tout une bonne humeur sympathique, et évite que les clichés ne deviennent vraiment problématiques. Un détachement qui fonctionne de plus très bien en contraste du premier degré absolu de Jane Seymour, qui compose ici une mère jalouse à l'évolution forcément prévisible.

Seul vrai problème, qui fait passer ce téléfilm sous la moyenne : il n'a rien de Noël.

À vrai dire, la période de l'année est tellement indépendante du reste de l'histoire, que ce Royal Christmas aurait aussi bien pu se dérouler en été, d'autant que le Royaume de Cordinia est représenté comme un Royaume méditerranéen typique et très ensoleillé.

Autrement dit, niveau ambiance de Noël, c'est un zéro pointé, ce qui est assez problématique pour un téléfilm qui a "Noël" dans son titre.

2.75/6

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Halloween Oktorrorfest 2023 - 02 - Slayers (2022)

Publié le 19 Septembre 2023 par Lurdo dans Comédie, Cinéma, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Fantastique, USA, Review, Critiques éclair

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Slayers (2022) :

La Stream Team, une équipe d'influenceurs composée de Jack (Jack Donnelly), YouTubeur, de sa fiancée Liz (Lydia Hearst), influenceuse beauté et shopping, de sa sœur Flynn (Kara Hayward), pro-gameuse, et de leur amie Jules (Abigail Breslin), experte en réseaux sociaux, est invitée par Steven et Beverly Rektor (Adam Ambruso et Malin Akerman), propriétaires d'une société de biotechnologie de pointe et d'une fortune colossale, à leur rendre visite dans leur demeure isolée. Ils ignorent que les Rektor sont d'anciens vampires qui veulent profiter de la popularité de la Stream Team pour influencer le monde et changer le cours de l'Histoire...

Une comédie horrifique qui tente à la fois d'être une satire du monde des influenceurs, un film de vampires et un métrage décalé au montage et à la mise en images dynamiques... mais qui n'atteint que rarement ses objectifs.

Difficile de pointer vraiment du doigt ce qui ne fonctionne pas : les personnages (volontairement) têtes à claques ? L'interprétation outrée et inégale ? Les gags totalement aléatoires comme ces chouettes sous-titrées ? Le fait que le film est bourré de montages de stock-shots évidents ? Le score Vampires/Humains qui apparaît à l'écran façon jeu vidéo de temps à autre ? L'illustration musicale goguenarde, qui fait que tout le film semble pris avec ironie et distanciation ? Les kilomètres d'exposition balourde qui assaillent le spectateur une fois la moitié du film passée ? La reprise évidente et fréquente des codes et du style de Zombieland ? Le rythme et la structure bancals ? L'action faiblarde et transparente ? La narration forcée, en voix off, de Thomas Jane, producteur qui tente désespérément de faire fonctionner son personnage ?

Je crois que c'est tout simplement un tout, qui fait que ce film apparaît très creux et déplaisant à suivre, alors qu'il aurait pu être léger et dynamique.

1.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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Halloween Oktorrorfest 2018 - 65 - Full Moon High (1981) & National Lampoon's Class Reunion (1982)

Publié le 2 Novembre 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Oktorrorfest, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie

Chez les Téléphages Anonymes, du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....

Full Moon High (1981) :

Dans les années 60, lors d'un voyage en Roumanie avec son père agent de la CIA, Tony Walker (Adam Arkin) est mordu par un loup-garou. Désormais immortel, il passe deux décennies en réclusion, mais finit par décider de retourner au lycée, dans les années 80, pour mener à son terme la saison de football qu'il a dû abandonner...

Une comédie de Larry Cohen qui ressemble fortement à un croisement entre Teen Wolf (qui sortira quelques années plus tard) et Le Loup-Garou de Londres (sorti la même année), le tout en mode Y-a-t'il un pilote dans l'avion ? ou Young Frankenstein.

Le problème étant que le film est totalement décousu, dépourvu du moindre sens du rythme, et surtout, très plat : énormément de gags et de vannes tombent totalement à plat, ça se traîne lamentablement une fois que le héros est mordu, et on finit à l'état végétatif devant cette comédie jamais maîtrisée, peu inspirée, et assez amateure.

Énorme bof, donc, malgré quelques (jeunes) visages familiers (Bob Saget ^^).

​1.75/6

National Lampoon's Class Reunion (1982) :

Lorsque les étudiants déjantés de Lizzie Borden High (Gerrit Graham, Miriam Flynn, Fred McCarren...) se retrouvent dans leur ancien établissement à l'occasion des 10 ans de leur promotion, ils ne se doutent pas qu'ils vont être pris au piège sur place, et pris pour cible par un psychopathe, Walter Baylor (Blackie Dammett), voulant se venger d'une humiliation subie en 1972...

L'une des premières productions cinématographiques National Lampoon après Animal House, ce métrage décousu n'en a ni l'énergie, ni le réalisateur, ni la cohésion, ni l'intérêt... et encore moins la distribution charismatique.

Ici, tout est très aléatoire, à la limite d'un film des ZAZ, mais le script de John Hughes (qui a, depuis, renié le film et le scénario) tourne totalement à vide, et produit un long-métrage approximatif, surjoué au possible, et qui tente de mélanger parodie de slasher et college comedy sans jamais vraiment y parvenir.

Bref, un ratage, aux quelques gags amusants fusillés par le rythme et la réalisation.

1.75/6

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Les bilans de Lurdo : Hooten & The Lady saison 1 (1/2)

Publié le 12 Novembre 2016 par Lurdo dans Télévision, Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Aventure

Hooten & the Lady :

Une série d'aventures anglaise made in Sky, sorte de mélange de tout ce qui se fait dans le genre, d'Indiana Jones à Romancing the Stone en passant par Sydney Fox, l'Aventurière, Tomb Raider et autres Alan Quatermain, sur Alex (Ophelia Lovibond, adorable comme toujours), une lady anglaise travaillant pour le British Museum, et qui fait équipe bon gré mal gré avec Hooten (Michael Landes), un aventurier/contrebandier/voleur américain pour partir aux quatre coins du monde à la recherche d'antiquités et autres ruines oubliées. Avec Jessica Hynes dans un rôle secondaire.

Le pilote est assez bancal, tant au niveau du rythme et des transitions que de l'écriture, qui enchaîne tous les clichés possibles et imaginables, mais les décors naturels (la jungle amazonienne) sont convaincants, et ça se regarde comme une série d'aventure des années 80/90, principalement parce que ça ne se prend pas trop au sérieux.

Après, ça reste très dérivatif, et il faut voir comment ça va évoluer (l'épisode 2 semble marcher dans les traces du Da Vinci Code, à Rome), mais pour l'instant, je continue.

1x02 :

Hooten & The Lady à Rome, sur les traces d'un livre antique.

Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins : l'écriture et le montage sont incompétents, on a l'impression de voir un résumé de résumé de long-métrage cliché au possible.

Résultat : toutes les péripéties s'enchaînent artificiellement, et les personnages ne sont que des archétypes en carton-pâte, jamais développés de manière suffisante pour convaincre. Cela dit, le duo de tête est toujours sympathique, et on voit du pays, ce qui est toujours sympathique.

Mais c'est plus du guilty pleasure à la The Librarians (voire peut-être même en deçà des aventures de Flynn Carson) qu'autre chose. Prochain épisode, l'Égypte.

1x03 :

Hooten et Alex en Égypte, à la recherche du Tombeau d'Alexandre le Grand, contre une bande de fanatiques grecs voulant sauver leur pays de la crise économique.

C'est toujours aussi mal écrit, c'est toujours aussi caricatural, c'est toujours digne d'une série tv pour enfants, mais ça reste aussi toujours sympatoche, principalement parce que le duo principal fonctionne bien, et que çà et là, des scènes sont réussies.

En plus ici, le format est un peu plus maîtrisé, et moins saccadé/massacré au montage. Donc c'est toujours très médiocre, mais regardable.

1x04 :

Hooten, empoisonné, et Alex, accompagnés d'un géant muet, partent pour le Bhutan, à la recherche d'un manuscrit perdu écrit par Bouddha.

C'est presque compétent, et on a droit à un peu de développement des deux protagonistes, mais dans l'ensemble, ça reste très simpliste et basique, et un peu mollasson au niveau du rythme.

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Un film, un jour (ou presque) #1299 : Superman - Man of Tomorrow (2020)

Publié le 15 Septembre 2020 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, DC, Fantastique, Review, Science-Fiction, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Superman - Man of Tomorrow (2020) :

Alors qu'il débute au Daily Planet, et qu'il tente de dissimuler ses pouvoirs, Clark Kent (Darren Criss) doit faire face à Lobo (Ryan Hurst), un chasseur de primes venu de l'espace à la recherche du dernier fils de Krypton. Mais leur affrontement mène à la création du Parasite (Brett Dalton), une forme de vie absorbant l'énergie de tous ceux avec qui elle entre en contact...

Une vraie bonne surprise que ce reboot de l'univers DC animé, après des années de New 52 finalement assez bourrines et lassantes. Ici, on repart de zéro, avec une nouvelle direction artistique plus lumineuse et rafraîchissante, aux traits simples et épais (par moments presque cell shadés), et une quasi-origin story pour Kal-El et pour plusieurs autres personnages.

Alors certes, ce n'est pas sans défauts : si la direction artistique est plutôt intéressante, le design de Lois est assez quelconque, et celui du Parasite empire à mesure que le film avance, alors que le tout commence à ressembler à un Superman vs Godzilla-lite (avec un Parasite qui nous fait une Doomsday du pauvre) ; la musique est un peu faiblarde ; Lois est un peu trop ambitieuse et abrasive ; et l'animation peut parfois sembler très simpliste, notamment au niveau des visages (par moments, on dirait du flash).

Mais le scénario est plutôt bon et maîtrisé, parvenant à lier sans trop forcer les premiers pas de Clark au Daily Planet, la première menace extraplanétaire (Lobo, plutôt amusant), la création du costume (copié par Martha sur "celui de ce brave homme chauve-souris de Gotham City"), le premier face à face avec Luthor, l'apparition du Manhunter (joli design de sa forme martienne), et le destin tragique du Parasite ; le doublage, à l'identique, est très efficace, avec notamment Zachary Quinto en Luthor, Neil Flynn en Papa Kent et Alexandra Daddario en Lois.

À part les menus détails mentionnés plus haut, le tout est donc plutôt positif, et ça change nettement du jeu de massacre décomplexé de Justice League Dark : Apokolips War : on repart dans une direction nettement plus optimiste et enthousiasmante. Reste à voir si cela débouchera sur d'autres métrages dans un univers partagé, ou si ce Man of Tomorrow restera un épisode unitaire.

4.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Les bilans de Lurdo : The Outpost, saison 1 (2018)

Publié le 20 Janvier 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Action, Aventure, Fantastique, CW, Les bilans de Lurdo

Série d'heroic fantasy diffusée (ou plutôt "sacrifiée") l'été dernier sur la CW, et initialement produite pour Syfy par Dean Devlin (grand spécialiste des divertissements télévisés approximatifs et un peu fauchés - Flynn Carson) & Arrowstorm Entertainment (studio basé dans l'Utah, et spécialiste des films de genre approximatifs et fauchés, tournés sur place et très rentables - la série des Mythica, Le Dragon de Noël, 626 Evolution, Survivor, SAGA, etc), The Outpost lorgne très sérieusement sur des programmes comme Legend of the Seeker : l'Épée de Vérité, ou Les Chroniques de Shannara... mais sans en avoir le budget, la direction artistique et/ou les bases littéraires.

The Outpost, saison 1 :

Dans un royaume médiéval lointain, le peuple des Sang-noirs, seul capable d'invoquer et de contrôler des démons sanguinaires, a été exterminé par les humains. Talon (Jessica Green), l'unique survivante de cette race, décide alors de se rendre à l'Avant-Poste, pour trouver le Premier Ordre, responsable de la mort de son clan et de ses proches : elle s'installe dans une taverne, où elle endosse le rôle de serveuse, et fait la connaissance de Janzo (Anand Desai-Barochia), le brasseur, de Garret Spears (Jake Stormoen), séduisant Capitaine de la garde, et de Lady Gwynn Calkussar (Imogen Suki Waterhouse), la fille du Commandant de l'Avant-Poste...

Au programme, dix épisodes d'une heure, donc, qui opposent quatre personnages principaux (Jessica Green, l'une des surfeuses extraterrestres de Lightning Point/Alien Surf Girls, et guerrière cybernétique dans le final d'Ash vs Evil Dead, mais qui depuis est apparemment passée chez le chirurgien esthétique pour des modifications légères, mais visibles ; Jake Stormoen, un habitué des production Arrowstorm, qui trouve ici un personnage de soldat décontracté et goguenard qui fonctionne plutôt bien ; Imogen Waterhouse, en Lady/Princesse générique et totalement transparente ; et Anand Desai-Barochia, qui fait de son brasseur un autiste totalement caricatural et surjoué, caution comique de la série) à d'innombrables menaces et personnages secondaires hostiles... tellement, en fait, que la série manque cruellement de point focal.

Face à Talon, en effet, on trouve des humains infectés (les Plaguelings), les Greyskins (des trolls de pierre), des mercenaires, des petites frappes, une sauvageonne aux dents pointues, ainsi que Dred (!), un ambassadeur maléfique (Philip Brodie) qui semble faire un mauvais cosplay de The Witcher, à la tête d'une armée de soldats purgeant le Royaume de toute rébellion.

Sans oublier les démons numériques, donc, que Talon peut invoquer, et qui lui servent un temps de machines à tuer.

Autant de personnages et d'idées (bien que très dérivatives pour la plupart - encore une histoire de prophétie et d'élue, blablabla) qui auraient pu fonctionner, pour peu que la série ait un budget et une rigueur à la hauteur de ses ambitions. Mais ce n'est malheureusement (et sans surprises) pas le cas, puisque le show se contente de développer son propos de manière brouillonne, gentiment fauchée, et sans grande direction, si ce n'est celle de Talon, à la recherche de ses origines et de celles de ses pouvoirs. On a bien un semblant de toutéliage entre les Plaguelings et les Greyskins vers la fin de la saison, mais comme celle-ci se termine en queue de poisson, avec un cliffhanger qui ne sera probablement jamais résolu, ça tombe relativement à plat.

Les dix épisodes de cette saison (probablement la seule et unique, d'ailleurs) n'ont donc pas grand intérêt, se contentant d'aligner leurs clichés sans grande motivation, malgré les efforts de Green et Stormoen, et malgré la bonne volonté apparente de tout le monde.

Mais trop peu de moyens + un univers générique se prenant pas mal au sérieux + une écriture insuffisante = une série oubliable qui rappelle les Robin des Bois et autres séries des années 90, qui tentaient de reproduire le succès de Xena et Hercule sans comprendre que ce qui faisait leur charme, c'était le fait que ces séries ne se prenaient pas trop au sérieux, et avaient conscience de leurs limites (ainsi que des libertés qu'ils pouvaient prendre avec le genre).

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Critiques éclair - Marvel's Inhumans 1x01-03 (premières impressions)

Publié le 8 Octobre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Action, Fantastique, Marvel, Drame, ABC, Science-Fiction

Marvel's Inhumans, c'est le bébé d'Ike Perlmutter, l'un des pontes de Marvel (et désormais conseiller de Trump), qui a toujours vu dans ces Inhumains une poule aux oeufs d'or inexploitée, et une alternative bon marché aux mutants des X-men.

Et pour cause : alors que les X-men sont exploités, au cinéma, par la Fox, et ne rapportent pas beaucoup d'argent à Marvel (qui ne peut pas les utiliser au cinéma ou à la télévision), les Inhumains sont totalement sous l'égide de la Maison des Idées, et peuvent être résumés à "une peuplade d'êtres aux pouvoirs surhumains, martyrisés et traqués par les humains, et qui doivent vivre dans l'ombre".

Ça tombe bien, c'est comme ça que les X-men sont vendus au grand public depuis des décennies, et Perlmutter espérait, par un tour de passe-passe, minimiser l'importance des mutants au sein de sa firme, et accroître celle des Inhumains, pour en faire les nouveaux porte-étendards de Marvel.

Dans les faits, cela s'est traduit par une mise en avant très prononcée de ces personnages dans les comics, par une intégration du concept des Inhumains dans Marvel's Agents of SHIELD, et par un projet de long-métrage Inhumans, imposé par Perlmutter à la branche cinéma de Marvel.

Seul problème... les Inhumains n'intéressent pas grand monde, et certainement pas Kevin Feige, le patron de Marvel Studios qui, dès le rachat de Marvel par Disney, a court-circuité Perlmutter, et a obtenu l'indépendance de sa branche.

Le projet de film a aussitôt été annulé, et Marvel's Inhumans a été refourgué à la branche tv de Marvel, toujours sous contrôle de Perlmutter. Une branche au succès très inégal avec ses projets, sans le budget nécessaire pour réaliser quelque chose ayant l'ampleur nécessaire au succès de l'adaptation des Inhumains, et qui a confié le tout à Scott Buck, responsable des plantages Dexter et Iron Fist.

Et pour couronner le tout, la production de ce Marvel's Inhumans a été lancée de manière précipitée, avec des délais intenables, car Perlmutter ne voulait pas s'avouer vaincu, et tenait à voir les Inhumains en salle : les deux premiers épisodes de la série ont donc été produits précipitamment pour pouvoir être diffusés dans les salles IMAX, une expérience qui s'est soldée par un échec financier, et, à en juger par le produit fini, qui ne devait pas franchement valoir le prix des billets.

Marvel's Inhumans 1x01-03 :

Sur la Lune vivent les Inhumains, dotés de pouvoirs surhumains, et réunis en une société monarchique hautement stratifiée. En bas de l'échelle, les sans-pouvoirs, contraints de travailler dans les mines. Au sommet, la famille royale de Black Bolt (Anson Mount) et Medusa (Serinda Swan). Jusqu'au jour où le frère de Black Bolt, Maximus (Iwan Rheon), dépourvu de pouvoirs, décide de se rebeller contre l'ordre établi, et de monter un coup d'état : la famille royale a tout juste le temps de s'échapper, et de se réfugier sur Terre, à Hawaï, où ils sont séparés...

On peut se demander pourquoi j'ai passé autant de temps à faire ce récapitulatif historique de la genèse de la série... ? Et bien tout simplement parce que je n'ai pas grand chose à dire sur les premiers épisodes.

C'est mauvais, tout simplement. En fait, c'est bien simple, si on enlève les paysages naturels d'Hawaï, et le capital-sympathie de Lockjaw, l'énorme chien téléporteur en images de synthèse, il ne reste absolument rien de valable.

Certainement pas la direction artistique, entre les costumes dignes d'un cosplay basique, les couleurs beiges, kakies et ternes d'Attilan, l'illustration médiocre des pouvoirs de chacun, les effets numériques inégaux, la réalisation plate, la musique hors-sujet, le carton-titre bâclé, les scènes d'action miteuses, et l'apparence de tous les personnages, avec des maquillages simplistes et basiques...

Certainement pas non plus l'écriture, ultra-laborieuse et bancale, notamment dans les dialogues... ou dans le fait que le script s'attende à ce que le spectateur se range instinctivement du côté d'une famille royale qui traite clairement certains de ses sujets comme des citoyens de seconde zone, en accord avec les traditions injustes et éculées d'une société ségrégationniste, et qui prend autrui de haut, comme si elle était supérieure à tous les êtres humains.

Et l'interprétation n'aide pas vraiment. Rheon est, comme toujours, plutôt bon, mais les autres sont très inégaux, ce qui donne lieu à des personnages souvent peu convaincants - mention spéciale à Karnak, qui est 1) mal casté, 2) mis en image comme Cassandra dans The Librarians/Flynn Carson (mâtiné de Sherlock Downey Jr. et de Docteur Strange), et 3) n'a absolument pas une once du charisme, du mordant ou de l'ambiguïté du personnage de comics... bref, il est hors-sujet.

(et je ne parle même pas de Nicola Peltz, qui se fait tuer au bout de deux lignes de dialogue, en ouverture de pilote)

Bref, ça ne ressemble à rien, c'est bavard et bancal, ça tente de faire dans la tragédie épique sans jamais dépasser le stade du "laborieux fauché façon Mutant X", ça met en scène des personnages antipathiques, et c'est bel et bien l'échec auquel tout le monde s'attendait. Je m'arrête là.

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Les bilans de Lurdo : Black Mirror - Saison 3, première partie (2016)

Publié le 22 Avril 2018 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, UK, Drame, Fantastique, Science-Fiction, Netflix, Anthologie, Black Mirror

Au bout de deux saisons mitigées, et d'un Christmas Special reposant intégralement sur le charme de Jon Hamm, Black Mirror, anthologie anglaise conçue, écrite et supervisée par Charlie Brooker, quitte Channel 4 pour atterrir sur Netflix...

Au programme, une saison de 6 épisodes toujours écrits par Brooker, et qui attirent encore et toujours des noms familiers devant la caméra ; de plus, le passage chez Netflix a rallongé d'autant les épisodes, qui atteignent désormais, pour la plupart, l'heure de métrage.

Black Mirror - Saison 3.1 :

3x01 - Nosedive :

Dans le monde de Lacie (Bryce Dallas Howard), tout le monde dépend d'une note attribuée par autrui pour chaque interaction et action. Mais pour pouvoir accéder à des avantages financiers lors de l'achat d'une maison, elle doit obtenir la moyenne de 4.5/5. Pour cela, elle fait tout son possible pour devenir la demoiselle d'honneur d'une amie d'enfance désormais populaire (Alice Eve), quitte à mettre en péril toute son quotidien.

Bon, alors là, problème : avec cet épisode de 63 minutes centré sur les réseaux sociaux et l'importance de l'approbation d'autrui et des inconnus dans la vie des gens (un épisode qui a clairement inspiré Seth MacFarlane pour The Orville, et qui lui-même ressemble fortement à l'épisode 5x08 de Community), Black Mirror met dans le mille, et remplit parfaitement son rôle de critique satirique de la société et de la technologie.

Sauf qu'en fait, l'épisode m'a rapidement énervé.

Non seulement parce que je ne me suis pas du tout senti concerné par ce problème des réseaux sociaux (j'ai conscience que les réseaux sont indispensables à certaines personnes, mais je n'utilise aucun compte de ce type, et je vis très bien sans), mais aussi parce que, comme à son habitude, l'écriture est volontairement caricaturale et forcée.

Une écriture à plusieurs mains, puisque Mike Schur a apparemment écrit la première partie de l'épisode (environ 45 minutes de visuels et couleurs pastels, de personnages horripilants, et d'interprétation gentiment forcée - j'ai bien compris que c'était pour souligner l'hypocrisie générale, mais bon...), Rashida Jones les 20 minutes restantes (qui dégénèrent en une farce grotesque et improbable), le tout à partir d'une idée de base de Brooker.

Je me demande combien Jones et Schur ont réellement influencé le concept de base et le ton général de l'épisode, et combien Joe Wright, à la réalisation, a influencé la direction artistique... mais une chose est sûre, j'ai trouvé l'épisode (dans son ensemble) assez désagréable, et tournant gentiment à vide (plus de 60 minutes, c'est trop).

Et pourtant, sa fin quasi-optimiste (toutes proportions gardées) et sa pertinence ne le rendent pas inintéressant pour autant (même si le message global est assez basique et générique).

(ça fait plaisir de voir passer James Norton en glandeur assez loin de son personnage de Granchester)

3x02 - Playtest :

Cooper (Wyatt Russell), un globe-trotter américain qui tente de couper tout lien avec sa mère, arrive à Londres, où il rencontre Sonja (Hannah John-Kamen), et décroche un emploi temporaire auprès d'un studio de jeux vidéo. Sa mission : tester un nouveau concept de réalité augmentée, qui le confrontera à toutes ses peurs...

Enfin un épisode totalement réussi... ou presque. J'étais pourtant totalement dedans, depuis son quart d'heure d'introduction utile et efficace, jusqu'à ses personnages pour une fois relativement sympathiques, en passant par la mise en image compétente du réalisateur de 10, Cloverfield Lane.

Une jolie ambiance, un déroulement agréable, une direction artistique lugubre... et puis malheureusement, vers la fin, Brooker tente d'en faire trop, enchaîne retournement de situation sur retournement de situation, pour finalement retomber là où on l'attendait inévitablement, de manière assez plate et prévisible.

Forcément : l'écriture de Brooker est telle que généralement, le moindre élément de ses scripts est un fusil de Tchekhov, uniquement là pour revenir ultérieurement dans l'intrigue. Il devient donc rapidement évident de prévoir à l'avance quels éléments de ses épisodes ne sont là que pour être réutilisés ensuite, et de deviner comment ils le seront ; et sans surprise, dans cet épisode, Brooker empile les fusils de Tchekhov les uns sur les autres, pour les utiliser de la manière la plus évidente possible dans son grand final... mouais.

C'est dommage, parce que les trois-quarts de l'épisode sont intéressants, et le gag final a suffisamment de mordant pour arracher un sourire - quand bien même il arrive un peu comme un cheveu sur la soupe après cet épisode ultra-sérieux et premier degré.

3x03 - Shut Up And Dance :

Kenny (Alex Lawther), un adolescent mal dans sa peau, devient la victime de maîtres-chanteurs anonymes qui l'obligent à commettre des tâches basiques, puis des actes criminels, sous peine de publier une vidéo le montrant en train de se masturber. Bien vite, cette situation l'amène à rencontrer Hector (Jerome Flynn), lui aussi victime de chantage...

Un épisode réalisé par James Watkins (Eden Lake, La Dame en Noir), et qui a polarisé les spectateurs de Black Mirror.

Ce qui n'est pas forcément surprenant, tant c'est effectivement un script qui marche beaucoup trop dans la droite lignée de l'épisode White Bear pour vraiment convaincre : on y retrouve ces personnages constamment en mouvement et sous tension, victimes d'individus qu'ils ne comprennent pas, et on retrouve ce même twist final, qui révèle que le protagoniste que l'on suit depuis le début, et pour lequel on est supposé avoir de la compassion, est responsable d'horreurs impardonnables.

Un fonctionnement narratif éprouvé, donc, mais qui ne surprend guère et est assez dérivatif, d'autant que Brooker, à nouveau, laisse des indices évidents dès le début de l'épisode.

L'autre problème de cet épisode (au demeurant très bien interprété), c'est son propos : on peut deviner des questions de société que l'épisode semble vaguement vouloir effleurer, comme en filigrane : le comportement des trolls du web, poussé dans ses retranchements ; le bien-fondé et les motivations des personnes s'érigeant justiciers du web ; l'irresponsabilité du comportement de chacun sur internet ; ou encore la position du spectateur devant ce déséquilibré "passif", victime d'autres criminels tout aussi répréhensibles - dans quel camp se ranger ? Et y-a-t'il une bonne réponse à cette question ? Pas sûr.

Shut Up And Dance, cependant, ne semble pas forcément intéressé par ces questions, préférant se conclure par un bon gros TROLOLOL des familles. C'est regrettable, car il manque quelque chose pour que le tout fonctionne réellement, et soit vraiment efficace.

(à suivre...)

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2021 - Midnight Mass (2021)

Publié le 31 Octobre 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Fantastique, Télévision, Romance, Drame, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Thriller, Les bilans de Lurdo, USA, Flanagan

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

Midnight Mass (2021) :

Lorsqu'il revient à Crockett Island, communauté soudée de 127 habitants, Riley Flynn (Zach Gilford) est fraîchement accueilli : responsable d'un accident de voiture sous l'emprise de l'alcool, il sort à peine de prison, et est devenu cynique et athée. Ce qui, dans cette bourgade religieuse, est vu d'un mauvais œil... d'autant que, pour ne rien arranger, Paul Hill (Hamish Linklater), un nouveau prêtre jeune et mystérieux vient d'arriver sur l'île, et qu'il semble transformer la communauté au travers de miracles improbables.

Après l'accueil plus mitigé reçu par The Haunting of Bly Manor, qui avait opté pour une direction plus sentimentale qu'horrifique, Mike Flanagan est revenu en septembre dernier avec Midnight Mass, une mini-série en seulement 7 épisodes, et que l'on pourrait décrire comme une adaptation d'un roman imaginaire de Stephen King.

Flanagan est en effet un grand fan avoué de King, comme le prouve sa filmographie (les adaptations de Jessie et de Doctor Sleep), et Midnight Mass mijotait dans son esprit depuis 2010 (voire même depuis bien plus longtemps encore).

Car Midnight Mass, si elle utilise tous les archétypes des romans de Stephen King (les personnages traumatisés, la communauté soudée et isolée, l'arrivée d'un élément perturbateur et charismatique, mais maléfique, la grenouille de bénitier, l'alcoolisme, etc) est aussi un récit très personnel pour le réalisateur/scénariste, qui exorcise au travers de ce projet son passé et ses démons d'enfant catholique, et d'adulte alcoolique.

Il ne faut donc pas s'étonner de retrouver ces thématiques au premier plan de Midnight Mass, série portée par une interprétation impeccable des acteurs principaux du programme, que ce soit Zach Gilford (en avatar à peine dissimulé de Flanagan), Kate Siegel (la compagne de Flanagan, dans tous ses films), Samantha Sloyan (en grenouille de bénitier que l'on a envie de baffer dès sa première apparition), et bien entendu Hamish Linklater, en prêtre étrange et manipulateur, qui a cependant bien des facettes intrigantes.

Comme tous les projets de Flanagan, donc, Midnight Mass est bien produit, Midnight Mass est carré et professionnel, Midnight Mass est bien interprété et casté, et Midnight Mass a des choses à dire sur bien des sujets profonds et humains... le seul problème, c'est que, comme tous les projets de Flanagan, Midnight Mass est imparfait.

On le sait désormais : Flanagan a tendance à se laisser porter par son écriture, une écriture très littéraire qui use et abuse des longs monologues empreints d'émotion. Ce qui fonctionne dans le cadre d'un film, lorsque le scénariste/réalisateur est limité par le format de l'œuvre, mais a tendance à alourdir considérablement l'écriture de ses séries : lorsque chaque épisode contient deux ou trois de ces scènes, parfois de manière assez artificielle (honnêtement, le monologue du shérif - Rahul Abburi de Bly Manor - était vraiment superflu dans sa forme actuelle), on frôle rapidement l'overdose (et on sent fréquemment bien passer les épisodes de plus d'une heure).

Autre souci : le manque de véritable surprise. Si l'on excepte le changement de personnage principal aux deux-tiers de la série, Midnight Mass est très classique, et le spectateur avisé ayant lu beaucoup de King aura vite fait, dès les premiers épisodes, de deviner l'ensemble de l'intrigue : le rajeunissement de tout le monde (téléphoné par des maquillages inégaux et assez visibles), la radicalisation de Bev, etc.

Heureusement, le nombre d'épisodes limité (sept) et la qualité globale de la production (notamment l'illustration musicale emplie de cantiques) parviennent à transcender ces faiblesses pour donner lieu à une parabole parfois touchante (la toute fin de la série, notamment, sur Plus près de toi mon dieu) et parfois pontifiante sur la foi, l'addiction, la rédemption, le pardon, le fanatisme, la mort, la culpabilité, et bien d'autres thèmes encore.

C'est ambitieux, donc, parfois inégal dans son exécution (ce bon vieux 4/6 typique des œuvres de Flanagan), parfois poétique, et occasionnellement sanglant et glaçant - même si la véritable source de l'horreur, ici, n'est pas tant la créature au cœur du récit (un "ange" finalement un peu sous-exploité, mais à l'apparence frappante, notamment lorsqu'il entre dans l'église vêtu d'une chasuble et déploie ses ailes), que le fanatisme et la radicalisation amenés par la religion.

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2023 - 1899, saison 1 (2022)

Publié le 21 Octobre 2023 par Lurdo dans Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, USA, Danemark, Netflix, Drame, Thriller, Fantastique, Horreur, Halloween, Oktorrorfest, Review

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques... 

1899, saison 1 (2022) :

En 1899, à bord du Transatlantique Kerberos, l'équipage (Andreas Pietschmann, Tino Mewes, Isaak Dentler) et un groupe de passagers en provenance d'horizons différents (Emily Beecham, Aneurin Barnard, Miguel Bernardeau, José Pimentao, Isabella Wei, Gabby Wong, Yann Gael, Mathilde Ollivier, Jonas Bloquet, Maciej Musial, Clara Rosager, etc) sont confrontés à des phénomènes mystérieux lorsqu'ils croisent le chemin du Prometheus, un autre navire de la même compagnie, abandonné au milieu de l'océan, et qu'il y retrouvent un garçonnet muet et abandonné (Fflyn Edwards)...

Mouais. Voilà peu ou prou l'impression qui me reste au sortir de cette nouvelle série des créateurs de Dark, série Netflix auréolée de succès et d'une réputation flatteuse (que je n'ai pas vue), alors même que tout dans 1899 me prédisposait à apprécier.

Mais non, au final, j'en ressors très mitigé, et comme il va être très difficile de discuter des problèmes de la série sans spoiler, je préviens d'avance : SPOILERS.

Car très vite, il apparaît que 1899 est une mystery box dans la droite lignée de Lost, y compris au niveau de son format : une distribution très diverse, en provenance de nombreux pays différents, une ambiance très mystérieuse, des éléments incongrus comme une trappe dans le sol, des éléments technologiques anachroniques, des disparitions, des flashbacks révélant le passé tourmenté de tous les protagonistes, du mysticisme et de la symbolique, des épisodes qui s'ouvrent sur des gros plans de l'œil de tel ou tel personnage...

Seulement voilà : Lost a fonctionné... un temps, avant de s'essouffler sur la durée, les scénaristes n'ayant aucune réelle idée des tenants et des aboutissants de leur univers. Et cette saison 1 de 1899 (qui sera l'unique saison, Netflix ayant déjà annulé le programme), si elle n'a pas ce problème, est un peu le revers de cette médaille : les scénaristes avaient clairement les réponses aux grandes questions de la série en tête, mais ces réponses sont décevantes, redondantes, et soulignent d'autant plus les défauts de l'écriture.

Commençons par faire semblant d'ignorer les "réponses" que l'on nous apporte ici progressivement à partir du milieu de la saison. Très rapidement, certains défauts récurrents commencent à agacer : les secrets et les flashbacks de chacun, assez quelconques et clichés (x a tué quelqu'un, y est gay, z est hanté par la mort de ses proches, etc), l'illustration musicale excentrique (que ce soit le score musical surligné en mode dââââââârk et menaçant, ou ces inutiles chansons 70s qui concluent chaque épisode pendant plusieurs scènes en tuant littéralement l'atmosphère de la série par leur côté anachronique et hors sujet), une tendance du scénario à tourner à vide et à tirer sur le fil pour atteindre l'épisode suivant, ou encore l'écriture des personnages un peu frustrante (les personnages se cachent tout, réagissent abruptement, se révoltent et prennent d'assaut l'équipage sans hésiter, etc)...

D'ailleurs, à ce sujet, un élément particulièrement agaçant de cette écriture : la barrière de la langue. Délibérément, pour la plupart, les personnages ne se comprennent pas, parlant tous des langues différentes... ce qui aurait pu être un élément de mise en scène ou de scénario intéressant, un moyen d'avoir recours à une langue des signes, quelque chose. Mais non, les personnages se contentent de parler les uns avec les autres dans le vide, voire à se lancer dans des monologues clairement écrits à l'intention des télespectateurs, mais dont leur interlocuteur direct ne comprend pas la moindre ligne.

Alors certes, ça permet de remplir du temps d'antenne et de développer un peu les motivations de chacun, mais ça apporte aussi un vrai sentiment d'artificialité... surtout lorsque l'on a le fin mot de l'histoire (mais j'y reviendrai ensuite).

Malgré cela, la série fonctionne plutôt bien sur le plan de l'intérêt et du suspense : certes, le rythme est très posé, mais ça reste bien produit et interprété, et les petits cliffhangers WTF se multiplient (des écrans de tv, une télécommande magique, etc), gardant le spectateur intrigué... du moins dans la première partie de la saison. Ça se complique en effet vers la fin, le scénario nous demandant de nous intéresser au sort de ces personnages dont on comprend qu'ils n'ont pas grand intérêt, et ce jusqu'au tout dernier épisode, qui explique tout (enfin, qui explique certaines choses, et laisse pas mal de détails dans le flou).

On découvre en effet, à la toute fin, qu'au lieu d'être une histoire de bâteau fantôme, de technologie étrange, etc, 1899 est une série de science-fiction se déroulant dans un vaisseau spatial en 2099, et dont les passagers sont plongés dans une sorte de réalité virtuelle, un holodeck plus vrai que nature, le temps du voyage. Une sorte de bon gros "tout ça n'était qu'un rêve", ou de sous-Matrix (avec en prime, des dialogues façon "il est en train de hacker la mainframe et de répandre le virus dans tout le programme" qui font bien lever les yeux au ciel) qui, avec du recul, rend totalement inutile 95 % de la série, et notamment le passé tragique de chacun.

Pire : on nous dit, à la toute fin, "bienvenue dans la réalité", mais comme la série vient d'établir que quasiment rien de ce que la saison 1 proposait n'était réel, pourquoi prendre ce qu'on nous vend ensuite pour argent comptant ? Peut-être que finalement, ils ne sont pas dans un vaisseau spatial en 2099, mais dans une réalité virtuelle simulant un vaisseau spatial en 2299 ? 

C'est là tout le problème lorsque l'on joue la carte de la simulation virtuelle en guise de réponse à toute une saison de mystères très mystérieux : c'est une boîte de Pandore qui finit par enlever tout intérêt aux personnages, à leur vécu, à leur environnement, et qui fait douter le spectateur de tout. Ici, c'est d'autant plus problématique que la série botte en touche, par la force des choses, puisqu'il n'y aura pas de suite.

Bref, j'ai eu un peu de mal à aller au bout de tout ça, malgré des qualités formelles indéniables, et je me demande si le tout n'aurait pas été écrit et mis en production un peu à la va-vite, pour profiter du succès de Dark, qui se tournait en parallèle de l'écriture de ce 1899

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