Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Pendant deux semaines, comme tous les ans à l'occasion de la Fête Nationale, retour sur un cinéma que je délaisse trop souvent : la comédie française...
Forte (2020) :
Dotée d'un fort caractère et véritable garçon manqué aux 20 kilos en trop, Nour (Melha Bedia) aimerait bien être plus féminine, et séduire Gianni (Jonathan Cohen), coach à la salle de sport dont elle tient la réception. En secret, et malgré sa fierté, elle se tourne alors vers Sissi (Valérie Lemercier), une cliente de la salle, pour apprendre la pole dance, et renouer le contact avec sa féminité... le tout, à la grande surprise de sa mère (Nanou Garcia) et de ses meilleurs amis (Alison Wheeler, Bastien Ughetto), qui eux aussi se cherchent un peu.
Une comédie diffusée sur Amazon Prime (suite à une sortie salles avortée pour cause de pandémie), et co-écrite par Melha Bedia, dont le naturel et le capital sympathie font une grande partie du film et de son intérêt : le message est positif, la structure du récit évoque The Full Mounty, les personnages sont attachants et sympathiques, avec juste ce qu'il faut d'excentricité et de folie pour fonctionner... mais malheureusement, le tout se casse un peu la figure à la fin du métrage.
Alors que tout le film tendait en effet vers un spectacle de pole dance au cours duquel Nour, devant tous ses proches, aurait révélé sa féminité et son acceptation de soi, le résultat final semble indiquer que Melha Bedia s'est peut-être dégonflée au dernier moment : le spectacle a lieu, mais Nour s'y produit en survêtement, sans jamais s'approcher sur la barre, et la fait de manière comique, grimaçante et outrée, comme on pourrait le faire au cours d'une soirée un peu alcoolisée entre potes, en boîte.
Un choix qui, finalement, évacue totalement l'élément pole-dance de la résolution du métrage, et prive ce dernier d'un dénouement cathartique, tant la différence entre la Nour du début du film et celle de la conclusion est minime.
Autrement dit, malgré toute la bonne volonté du film et son cheminement, il trébuche juste avant la ligne d'arrivée, s'aplatissant de tout son long quelques mètres avant celle-ci.
Dommage.
2.5/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Les Baronnes (The Kitchen - 2019) :
Lorsque leurs compagnons respectifs, membres de la pègre irlandaise, sont arrêtés, trois new-yorkaises décident de prendre les choses en mains, et de poursuivre les affaires de leurs époux : Kathy (Melissa McCarthy), qui voit là l'occasion d'aider la communauté, Ruby (Tiffany Haddish), qui a épousé l'héritier de cet empire du crime, et Claire (Elisabeth Moss), battue par son époux. Mais rapidement, elles se retrouvent dans une situation difficile, prises entre rivalités internes, ambitions démesurées, autorités pressantes et influences extérieures...
Un crime movie adapté d'un comic-book DC/Vertigo et réalisé/écrit par Andrea Berloff (déjà à l'origine de l'écriture de World Trade Center et de Straight Outta Compton, et dont c'est là la première réalisation).
Au programme, un polar en costumes 70s, avec des actrices comiques utilisées à contre-emploi, pour un propos girl-power malheureusement pas très subtil (en même temps, le ton est donné dès l'ouverture du film sur "It's a Men's World"), pas très inspiré (le film semble involontairement tiraillé entre son propos pro-femme et les actes criminels dont ses personnages sont coupables, et ne semble pas en avoir vraiment conscience, comme s'il voulait que le spectateur trouve ces femmes fortes, braves et héroïques alors qu'elles tuent, démembrent et exécutent), et tout simplement pas très intéressant ou crédible (la relation sanguinaire de Moss et de Dohmnall Gleeson n'est pas convaincante du tout).
C'est bien interprété, et la reconstitution 70s est efficace (bien que très hollywoodienne), mais dans l'absolu, ce n'est tout simplement pas très original, surprenant ou intéressant, et une main plus affirmée aurait probablement été la bienvenue.
2.5/6
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Joyeuse Retraite ! (2019) :
Sur le point de prendre leur retraite, Philippe (Thierry Lhermitte) et Marilou (Michèle Laroque) ont prévu de tout plaquer, et de partir au Portugal pour finir leur vie au soleil. Seul problème : ils n'ont rien dit à leurs proches (Nicole Ferroni, Gérémy Crédeville, Judith Magre, Constance Labbé, Omar Mebrouk), qui, eux, ont d'autres idées en tête pour la retraite de leurs anciens... de quoi ruiner les projets des jeunes retraités.
Une comédie française qui, malgré son duo de tête professionnel et efficace, et certains seconds rôles excellents (Ferroni, à nouveau, tient très bien son personnage), paraît vraiment un peu trop poussif et forcé pour vraiment convaincre.
Je crois surtout que le problème, pour moi, vient des multiples points communs du tout avec le postulat de départ d'Un Noël de Folie ! (Christmas with the Kranks), l'un des pires films de Noël de ces dernières décennies. Certes, ici, pas de fêtes de fin d'année, et le tout est plus générique que le film américain particulièrement centré sur "les traditions", mais on y retrouve un même type de personnages étrangement et unanimement mesquins, égoïstes, menteurs et antipathiques, trop caricaturaux et/ou idiots pour emporter l'adhésion.
Ajoutez à cela une bonne dose d'humour noir plus méchamment gratuit qu'amusant, des gags pas très drôles qui durent (le Portugais) ou se répètent jusqu'à tomber à plat (le collier), et bien entendu, un final à l'émotion facile et prévisible, durant lequel ces braves retraités comprennent que rien ne remplace la famille, et qu'il est préférable de tout sacrifier pour celle-ci plutôt que de vivre ses rêves... et voilà, un film qui m'a gentiment agacé.
2/6
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Mon chat, l'elfe malicieux et moi (The House Elf / Domovoy - 2019) :
Lorsqu'elles s'installent avec leur chat dans un appartement luxueux de Moscou, Vika (Yekaterina Guseva) et sa fille Alina (Aleksandra Politik) se réjouissent de la bonne affaire qu'elles viennent de conclure. Mais elles ignorent que l'appartement est occupé (pour ne pas dire hanté) par un Domovoy (Sergey Chirkov), un elfe de maison agressif et hostile, prêt à tout pour expulser les nouvelles occupantes de sa demeure. Et pour ne rien arranger, une sorcière (Olga Ostroumova-Gutshmidt) et son fils incapable (Olga Ostroumova-Gutshmidt) ont des vues sur le bâtiment, qui abrite dans ses murs un trésor...
Une comédie familiale russe assez classique dans sa construction (façon hantise et poltergeist) et qui souffre de problèmes habituels au genre et à la production cinématographique russe (rythme bancal, slapstick parfois méchant, côté superstitieux très appuyé, casting parfois compliqué, etc) mais en a aussi certaines qualités (la bande originale symphonique, les effets spéciaux, l'approche un peu différente et sentimentale du genre).
Après, je l'ai vu en français, donc avec un doublage inégal, et les décors de l'appartement font fréquemment très "tournage en studio", mais globalement, ça se regarde sans trop de problèmes. En fait, je n'ai pas grand chose à dire sur ce métrage : ça occupera les plus jeunes, et ça ne donnera pas aux adultes envie de se défenestrer, ce qui est déjà bien.
3/6
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Adaptation en 8 épisodes de 45 minutes des comics de Robert Kirkman (créateur de The Walking Dead), Invincible est chapeautée par Seth Rogen et Evan Goldberg, déjà à la production d'autres séries du genre comme Preacher, Future Man et The Boys. Au programme : un portage animé fidèle au comics, dans ce qu'il avait de bon et de moins bon...
Invincible, saison 1 (2021) :
Nolan Grayson (J.K. Simmons) a une double identité : marié à Debbie (Sandra Oh), il est le père du jeune Mark (Steven Yeun), mais en parallèle, il est aussi Omni-man super-héros tout-puissant qui protège la Terre. Lorsque Mark développe ses propres pouvoirs, cependant, la donne change, et la vie des Grayson en est à jamais bouleversée...
Avec ses 144 numéros au compteur, Invincible est la deuxième grande réussite de la carrière de Robert Kirkman, aux côtés de The Walking Dead. À la fois parodie, satire et hommage au média du comic-book super-héroïque, Invincible est considérée, par beaucoup, comme une œuvre d'une grande qualité, aidée par un certain savoir-faire de l'auteur en matière de rebondissements brutaux déconstruisant les codes de ce genre, et un recours implacable au gore et à la violence totalement gratuits ("pour retranscrire la puissance qu'auraient de tels personnages IRL").
Mais 144 numéros (et de multiples séries et mini-séries dérivées), soit l'équivalent de 12 années de publication, ça a forcement ses hauts et ses bas, avec des schémas répétitifs (Invincible et ses alliés se font démolir, dans un bain de sang de plusieurs numéros, par un ennemi surpuissant, se remettent pendant plusieurs autres numéros, et reviennent plus forts et plus décidés que jamais - ce que j'appelle le syndrome shonen/DBZ), ses résolutions faiblardes (Kirkman ayant une fâcheuse tendance, au fil du temps, à se désintéresser de telle ou telle intrigue, au profit d'un personnage secondaire qui l'amuse, ou d'un idée qui le titille), ses coups de buzz pas toujours très pertinents ou probants (avortement, viol, mort surprise rapidement désamorcée, etc), ses personnages féminins au développement discutable (Atom Eve, notamment), ses digressions inutiles, ses crossovers et tie-ins un peu creux avec tout le catalogue Image, bref, il y a du bon et du mauvais au fil de ces nombreux numéros d'Invincible, et ce quand bien même les fans de comics auraient tendance à refuser de voir les défauts du titre.
Cela dit, j'ai beau ne pas être aussi enthousiaste que beaucoup de lecteurs de la bande dessinée, je dois bien admettre sa longévité. Et s'il y a bien une chose que je ne peux retirer à cette adaptation animée, c'est sa fidélité aux grandes lignes de l'œuvre originale.
Et c'est probablement pour cela que je n'ai pas grand chose à dire sur le programme dans son ensemble : il adapte assez fidèlement les premiers arcs de la série, en changeant quelques détails çà et là, en modifiant la temporalité et l'ordre de certains événements, et en faisant des choix créatifs finalement assez vains : on pourrait discuter de la manière dont la série affaiblit considérablement le twist fondateur de la version papier (la nature réelle de Nolan) dès son pilote, voire même dès son affiche promotionnelle originale, en en faisant une sous-intrigue saisonnière (les autres personnages vont-ils découvrir à temps que c'est un maychant ?) et en impliquant Damien Darkblood, un pseudo-Hellboy ; tout comme l'on pourrait se demander si c'était bien utile d'avoir fait une sorte de tri dans les sous-intrigues des deux ou trois premières années de la bd, d'avoir tout condensé en huit épisodes, tout ça pour retomber au même point qu'à la fin du premier gros arc du comic-book (à savoir les douze premiers numéros) - ça donne un peu l'impression que Kirkman (qui a écrit deux épisodes de la saison, et pas forcément les meilleurs), voulait simplement profiter de l'occasion pour faire son George Lucas ou son Zack Snyder, et revenir sur son œuvre passée pour "l'améliorer".
Mais bon, tout cela est clairement un choix assumé, et le spectateur lambda, qui n'a pas lu la bd originale, ne verra pas la différence.
À l'identique, il ne percevra pas forcément les efforts de la série pour être plus "de son temps", avec l'ajout d'une dose perceptible et gratuite (mais pas gênante) d'inclusivité et de diversité ethnique et sexuelle : Amber devient afro-américaine, Mark et sa mère sont asiatiques, Rex a la peau mate, le meilleur ami de Mark est ouvertement gay (et flamboyant), Black Sampson est nettement plus présent, certains personnages secondaires ont été genderswapped pour accroître le nombre de personnages féminins, les motivations des uns et des autres ont été modifiées pour leur donner plus à faire (ici, tout le monde se doute très tôt du caractère malfaisant de Nolan)...
Par contre, s'il y a bien un point qui ne change pas, c'est le côté gore décomplexé du récit, encore amplifié par le média de l'animation (et parfois tout aussi lassant que sur le papier), et un certain trait un peu simplifié (qui n'est pas sans rappeler l'animation DC comme Young Justice).
C'est peut-être d'ailleurs au niveau technique que j'aurais le plus à redire : l'animation, fluide et dynamique durant les combats, est beaucoup plus statique et plate le reste du temps ; le doublage, plutôt compétent (beaucoup d'acteurs connus, peut-être même trop tant bon nombre d'entre eux n'ont guère plus de trois ou quatre lignes de dialogue), m'a parfois semblé hors-sujet (j'aime beaucoup JK Simmons, mais quelque chose ne colle pas entre sa voix et le physique de Nolan ; idem pour Walton Goggins en Cecil) ; et l'illustration musicale (principalement les chansons choisies) n'ont pas du tout fonctionné sur moi.
Mais à part ça ? C'est un mélange de sang, d'hommages aux récits de super-héros d'antan, de combats, de soap adolescent, de digressions pas toujours utiles, et ça a un rythme très inégal... comme le comic-book.
Adaptation plutôt réussie, donc, et si l'on est fan de la bande dessinée, l'on devrait être fan de cette version.
Après... on peut se demander si cette déconstruction ultra-violente de la figure super-héroïque est toujours très pertinente aujourd’hui, vu qu'elle est dorénavant devenue plus ou moins la norme du genre sur le câble et en salles (The Boys est déjà passé par là pour montrer un simili-Superman ultra-violent, Snyder idem, Millar aussi, et d'ailleurs Jupiter's Legacy arrive bientôt). Mais les fans semblent en redemander, donc au point où nous en sommes, c'est plutôt une question d'offre et de demande que de réelle pertinence.
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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
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La méthode Menkoff (The Menkoff Method - 2016) :
Passionné de manga, David Cork (Lachlan Woods) travaille à un poste administratif d'une entreprise de traitement de données où il ne rêve que d'une chose : devenir dessinateur de mangas. Jusqu'au jour où Max Menkoff (Noah Taylor), un pseudo-expert russe en ressources humaines, arrive avec son équipe pour y restructurer l'entreprise. Une restructuration aux méthodes soviétiques, qui transforme tous les employés en êtres drogués et serviles, mais qui cache en réalité le passé criminel de Menkoff, et les véritables raisons de sa présence. Avec l'aide de la belle Ruby Jackson (Jessica Clarke), David va alors tenter de lutter contre ce manipulateur venu du froid...
Une comédie australienne réalisée et interprétée par Noah Taylor, et qui, sur le papier, ouvrait la porte à quelque chose d'excentrique, de décalé et d'amusant.
Dans les faits, cependant, tout est trop forcé et outré pour vraiment emporter l'adhésion : rien que le personnage principal, véritable otaku névrosé et tremblotant que l'on imagine facilement avoir le nez qui saigne dès qu'une fille le regarde, a tendance à agacer, dépourvu du moindre charisme ou de la moindre caractéristique attachante (son "talent", notamment, est très limité, malgré ce qu'en disent tous les autres personnages).
Et puis il y a tous ces employés drogués, qui jouent leur rôle comme des figurants dans un film de zombies ; les Russes ultra-caricaturaux ; les innombrables plans à la caméra débullée ; les moments de thriller ou d'action qui n'ont pas de tension ou d'énergie ; etc, etc, etc...
On le comprend très vite, je n'ai pas du tout accroché à ce métrage au sens de l'humour très particulier (très australien ?) et à la facture technique semi-approximative. Un énorme bof, en somme.
2/6
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Flora et Ulysse (Flora & Ulysses - 2021) :
Fille d'un père créateur de comic-book en panne d'inspiration (Ben Schwartz), séparé de son épouse romancière guère plus inspirée (Alyson Hannigan), Flora (Matilda Lawler) est particulièrement cynique pour son jeune âge. Jusqu'à ce qu'elle trouve un écureuil blessé, Ulysse, qui s'avère posséder des super-pouvoirs incroyables...
Un joli petit film Disney diffusé sur Disney + et adapté d'un livre pour enfants avec un sens de l'humour et de l'autodérision des plus agréables, perceptible dès l'annonce de sa distribution : Alyson Hannigan, Ben Schwartz, Danny Pudi, Kate Micucci, Bobby Moynihan, Janeane Garofalo... autant de noms qui n'ont plus à faire leurs preuves, et qui semblent parfois sous-exploités dans un tel film jeunesse.
Et pourtant, ils apportent une touche de folie au métrage, qui fonctionne plutôt pas mal, conservant un certain recul amusé sur l'histoire improbable que le film raconte, et jamais à l'abri de gags décalés (notamment autour du petit voisin britannique supposément aveugle, et qui se prend pour un Daredevil en herbe).
Il faut probablement y voir là l'influence du scénariste, un ancien d'Arrested Development, mais aussi de la réalisatrice, déjà à l'origine du film The Tiger Hunter (avec Pudi) ; quoi qu'il en soit, le métrage s'avère plutôt attachant, par moments assez sincère et touchant, et cette histoire d'écureuil aux super-pouvoirs, capable de réunir une famille brisée, et de redonner de l'inspiration à chacun, a quelque chose de poétique, à l'image des quasi-haikus tapé par Ulysse sur la machine à écrire familiale pour communiquer avec sa famille humaine.
3.75 + 0.25 pour la petite Matilda Lawler, impeccable = 4/6
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L'Agence (The Adjustment Bureau - 2011) :
Sur le point de gagner un siège au Sénat américain, et de se lancer dans une carrière spectaculaire menant vers la Présidence des États-Unis, David Norris (Matt Damon) tombe amoureux d'une danseuse, Elise Sellas (Emily Blunt). Mais bien vite, il s'avère que cette relation est rendue impossible par l'intervention incessante d'hommes mystérieux, des agents du Destin qui semblent avoir décidé que ce couple ne devait pas être. Contre toute attente, et avec l'aide de l'un de ces agents (Anthony Mackie), Norris décide de se battre contre ces forces impossibles...
Une adaptation très libre d'une nouvelle de Philip K. Dick, ici transformée en quelque chose de plus romantique et sentimental, aux multiples rebondissements plutôt agréables à suivre.
Je crois que c'est ça le fin mot de ce film : ce n'est pas forcément une excellente adaptation, cela souffre ponctuellement de trous de logique et de maladresses d'écriture (le monologue de Terence Stamp), la bande originale de Thomas Newman est assez générique, le message et la métaphore sont assez évidents, mais ça se suit plutôt tranquillement, principalement parce que Damon et Blunt ont une bonne alchimie, et que le métrage reste dynamique.
Dans l'ensemble, donc, un film de quasi-science-fiction (on est plus dans de la théologie et de la philosophie, à vrai dire) romantique pas désagréable du tout, à défaut d'être un chef-d'œuvre du Septième Art.
3.75/6
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Unlucky Stars (2016) :
Lorsque Sam (Sam Hargrave), le fils d'un mafieux, tente de récupérer l'argent que lui doit Tomas De La Cruz (Jose Montesinos), une star de films d'action péruviens sur le retour, il fait appel à Ken (Ken Quitugua) et à son nouveau collègue Josh (Dennis Ruel). Mais rapidement, la situation dégénère alors que Sameer (Sari Sabella), un fanboy de De La Cruz, et David Palatkinov (Vlad Rimburg), un cascadeur bedonnant, s'en mêlent...
Une comédie d'action brouillonne, écrite, réalisée et interprétée par Dennis Ruel (pas le mec le plus charismatique au monde, soyons francs), et qui met en scène pléthore d'acteurs/cascadeurs en tous genres, de Ken Quitugua (plus récemment aperçu en méchant dans The Paper Tigers) à Sam Hargrave (le charismatique coordinateur des cascades des films du MCU) en passant par Vlad Rimburg (coordinateur des cascades et réalisateur des scènes d'action pour la télévision, notamment) et par plein d'autres seconds couteaux plus ou moins familiers aux amateurs de genre.
Le problème étant que tous ces visages donnent lieu à une intrigue brouillonne (comme mentionné plus haut), avec beaucoup trop de personnages et de sous-intrigues inutiles, des digressions superflues, un certain manque de charisme chez une grosse partie des personnages principaux, et une interprétation parfois bancale.
Ajoutez à cela une réalisation peu inspirée de Ruel (les plans débullés sur les scènes de dialogues, c'est rapidement fatigant) et une illustration musicale insipide au possible, et voilà un long-métrage un peu oubliable dans l'ensemble.
Dommage, car pour le coup, le côté hommage aux films de kung-fu hongkongais est plutôt sympathique, et les scènes d'action sont très efficaces (notamment le grand final sur trois fronts, qui s'entremêlent de façon très réussie grâce au montage).
Un minuscule 3/6 pour la qualité de l'action et pour la passion, mais dans l'ensemble, trop approximatif pour convaincre.
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Timecop 2 - La décision de Berlin (Timecop 2 - The Berlin Decision - 2003) :
Pour éviter tout débordement de la TEC, qui police les couloirs du temps, une agence parallèle, la Société pour l'Authenticité Historique, a été créée, mais Brandon Miller (Thomas Ian Griffith), l'un de ses agents, est passé à l'ennemi : désormais persuadé qu'en changeant l'Histoire, il serait possible d'éviter bien des souffrances à l'Humanité, il a décidé de remonter le temps, et d'éliminer tous les agents du TEC avant qu'ils ne deviennent policiers, pour avoir enfin le champ libre... et par la même occasion, se venger de Ryan Chan (Jason Scott Lee), un agent du TEC qui l'a empêché de tuer Hitler, et qu'il rend responsable de la mort de sa femme.
Une vraie bonne surprise, avec cette suite DTV du Timecop de JCVD qui s'avère bien meilleure que son modèle, et ce sur tous les plans : Jason Scott Lee est meilleur acteur que Van Damme, ses aptitudes martiales sont bien mieux mises en valeur (par Steve Boyum, un ancien cascadeur devenu réalisateur), le postulat de la police du temps est nettement mieux exploité (avec une course-poursuite entre les époques), le bad guy plus charismatique (en plus d'avoir des motivations plus nuancées - et justifiables), et les personnages secondaires existent un peu plus.
Et comme en prime le scénario joue avec la notion de modification du continuum espace-temps, en en présentant explicitement les dangers, les enjeux, et en présentant plusieurs variations du "présent" en fonction des actes de Miller, ça fonctionne clairement mieux, avec un rythme plus soutenu.
Après, ça reste du DTV, avec ce que ça entraîne de moyens limités, de seconds rôles peu mémorables et de fin un peu précipitée, mais en comparaison du premier volet de cette franchise, c'est un bon cran au-dessus, et c'est nettement plus agréable à regarder.
3.5/6
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Arnaque à Hollywood (The Comeback Trail - 2021) :
Dans les années 70, Max Barber (Robert De Niro), un producteur de cinéma à la dérive et endetté jusqu'au cou auprès du criminel Reggie Fontaine (Morgan Freeman), a l'idée de mettre en chantier le tournage d'un western mettant en vedette Duke Montana (Tommy Lee Jones), vedette décatie et suicidaire du grand écran. Son objectif : tuer Montana en plein tournage, lors d'une cascade ratée, et toucher l'assurance du studio. Mais rapidement, Montana va s'avérer difficile à éliminer...
Un remake d'un film de 1982 qui, déjà, évoquait fortement Les Producteurs de Mel Brooks, et qui réunit ici George Gallo (derrière la caméra) et De Niro, entouré d'un Tommy Lee Jones qui vieillit notablement, et de seconds rôles efficaces (Zach Braff, Emile Hirsch) finissant, malheureusement, par être sous-exploités.
C'est d'ailleurs un peu le mot d'ordre général du métrage, prévisible de bout en bout et assez générique : on voit tout venir avec 20 kilomètres d'avance, au point que le récit finisse par tourner à vide, jamais suffisamment rythmé pour ne pas être mollasson ou pour faire oublier qu'on a déjà vu peu ou prou la même histoire ailleurs, en mieux.
Mais bon, Morgan Freeman semble s'éclater à jouer les méchants cinéphiles, donc ça se regarde vaguement.
2.5/6
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Un Homme en colère (Wrath of Man - 2021) :
Lorsque Patrick Hill (Jason Statham) rejoint Fortico Security, une entreprise de convoi de fonds, il ne fait pas grande impression sur ses collègues : taciturne, silencieux, il réussit de justesse les tests d'admission et ne se fait pas d'amis. Mais bien vite, lorsque son camion est braqué et qu'il élimine sans efforts tous les assaillants, ses collègues commencent à se demander ce que "H" cache vraiment...
Adaptation très libre du Convoyeur français (avec Dupontel), Un Homme en colère est réalisé par Guy Ritchie, après son Aladdin et The Gentlemen : une manière pour lui de remettre le pied à l'étrier sans trop se fouler, en produisant un thriller mettant Statham en vedette... sauf qu'en transposant le film original aux USA, Ritchie se prive d'une grande partie de ce qui fait habituellement son charme, à savoir le bagout et l'ambiance typiquement british de ses personnages.
Ici, on se retrouve avec un thriller à l'américaine, relativement compétent, mais aussi bien trop long pour son propre bien : frôlant les deux heures, le film souffre d'un ventre mou conséquent, et ne parvient jamais à surprendre, surtout dans sa dernière ligne droite.
Entre ses personnages sous-développés, son Statham monolithique qui ne desserre pas les dents de tout le film et son récit déstructuré qui n'est pas toujours utile, on reste un peu sur sa faim, surtout durant les flashbacks, qui ronronnent gentiment.
2.5 + 0.25 pour le générique d'ouverture et son thème musical très années 70 = un petit 2.75/6
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Ainbo, princesse d'Amazonie (Ainbo - Spirit of the Amazon - 2021) :
Lorsque l'équilibre du pouvoir change dans son petit village de la forêt amazonienne, et que sa meilleure amie Zumi (Naomi Serrano) se retrouve à sa tête, la jeune apprentie chasseuse Ainbo (Lola Raie), 13 ans, doit faire face à la menace qui plane sur la communauté : déforestation et exploitation minière détruisent l'environnement, et le village d'Ainbo dépérit, en même temps que ses habitants... Mais pour l'aider, la jeune fille peut compter sur son courage et sur ses guides spirituels, Vaca le tapir et Dillo le tatou.
Un film d'animation péruvo-néerlandais visuellement plutôt réussi, mais narrativement classique au possible, pour ne pas dire générique. Il faut dire que tous les éléments sont là : l'héroïne orpheline, les sidekicks animaliers clones locaux de Timon et Pumba, le méchant très méchant et surnaturel, la vieille grand-mère qui conseille l'héroïne depuis l'au-delà, une chanson, etc.
Ainbo lorgne ainsi fortement sur toutes les productions Disney, mais avec une esthétique amazonienne ma foi agréable à regarder, et plutôt aboutie.
Rien d'exceptionnel, mais ça fera illusion auprès des plus petits.
3.25/6
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Infinite (2021) :
Persuadé d'être schizophrène, Evan McCauley (Mark Wahlberg) découvre un beau jour que ses souvenirs lui proviennent de ses réincarnations passées, et qu'il fait partie de l'un des deux camps d'immortels s'affrontant, au fil des époques, pour assurer l'avenir du monde. Avec l'aide de Nora (Sophie Cookson), l'une de ses semblables, Evan va alors tenter d'accéder à tous ces souvenirs pour affronter le maléfique Bathurst (Chiwetel Ejiofor), immortel suicidaire ayant décidé de détruire la race humaine pour éviter de se réincarner à nouveau...
Un film de science-fiction signé Antoine Fuqua (aïe) et vaguement adapté d'un roman auto-publié, The Reincarnationist Papers, cet Infinite est directement sorti en juin dernier sur Paramount+, une sortie catapultée qui a bien dû arranger le studio.
Parce qu'il faut bien avouer qu'il n'y a rien de vraiment probant ou intéressant dans ce long-métrage ultra-dérivatif, qui lorgne sur plein d'autres films de science-fiction, d'Highlander à Matrix, en passant par Cloud Atlas, Assassin's Creed, et un peu d'action numérique à la Mission Impossible.
Dérivatif et générique au possible, donc, mais aussi assez mou (Fuqua peine à insuffler la moindre énergie à son métrage), souvent fauché (certains effets sont approximatifs), bordélique, et manquant totalement de charisme ou de charme (c'est flagrant au niveau de la distribution, dont seul Chewetel Ejidfor se démarque avec un personnage de méchant efficace) - de quoi faire un blockbuster insipide au possible, parfois laborieux, et qui semble traîner en longueur malgré une durée somme toute raisonnable.
En même temps, quand un film s'ouvre sur le personnage principal qui t'explique l'univers du métrage en voix off, alors même que ces explications lui sont déjà données par un autre personnage, plus tard dans le film, on sent tout de suite que la production n'avait pas confiance en son scénario et en ses spectateurs.
À oublier très vite, en somme.
2/6
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Pour avoir trop délaissé sa famille à l'approche de Noël, au profit de son travail, Howard Langston (Arnold Schwarzenegger) se lance dans une course effrénée pour mettre la main sur un Turbo Man, le jouet à la mode que son fils Jamie (Jake Lloyd) a demandé pour Noël. Mais le jouet est introuvable, et, prêt à tout pour en dénicher un, Howard doit faire face à la concurrence d'un autre père de famille (Sinbad)...
Une comédie de Noël que l'on ne présente plus, mais que, bizarrement (et malgré le fait que je la connaisse presque par cœur après l'avoir regardée chaque année durant mon enfance), je n'avais jamais critiquée sur ce blog (j'avais passé la suite/remake en revue, par contre).
Et je dois dire qu'il m'est difficile d'analyser tout ça de manière objective... produit par Chris Colombus, La Course au jouet est une comédie parfois un peu approximative, notamment visuellement parlant : la réalisation de Brian Levant est parfois assez laide, la fausse neige en arrière-plan se remarque parfois un peu trop, le surjeu délibéré de certains personnages secondaires est inutile, l'interprétation de Jake Lloyd est ce qu'elle est, et le mélange satire/slapstick pataud est un peu laborieux, avec des personnages aux réactions et aux motivations assez discutables...
Mais ce n'est pas non plus aussi mauvais que la critique veut bien le dire, encore aujourd'hui : le film a bon fond, il est rythmé, on ne s'ennuie jamais, Schwarzy se donne à fond, et les seconds rôles sont plutôt efficaces : Robert Conrad, James Belushi, Phil Hartman, Rita Wilson...
Au final, il y a à boire et à manger dans ce "classique" de Noël, y compris en version rallongée pour la sortie dvd (joli passage chanté de Belushi, d'ailleurs) : ce n'est pas forcément excellent, mais en tant que film pour enfants, ça remplit son office.
3.75/6 avec un fort facteur nostalgie et guilty pleasure.
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Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
La Vallée des lanternes (Valley of the Lanterns - 2018) :
Dans la vallée où est établie sa petite bourgade, Olistene fabrique, depuis son enfance, les lanternes en papier qui servent lors de la fête annuelle de sa communauté. Mais vieillissante et malade, elle peine à poursuivre sa mission, alors même que, têtue, elle refuse toute aide de la part de son petit-fils Porter. Elle préfère se tourner vers une vieille légende locale, selon laquelle un certain portail de pierre, une fois illuminé par une lanterne éternelle, permet de revivre encore et encore la dernière année... et d'échapper au passage du temps.
Un film d'animation canadien au style particulier, mêlant des personnages en 3D au design prononcé à des arrière-plans et décors en 2D, pour un résultat qui évite le rendu habituellement fauché des films d'animation indépendants.
Ici, pour peu qu'on adhère à l'esthétique, cette Vallée des Lanternes s'avère un métrage gentillet sur la peur de la vieillesse et de la maladie, combiné à une histoire fantastique de boucle temporelle - c'est assez original et pas inintéressant, plutôt bien doublé et mis en musique, même si c'est loin d'être totalement maîtrisé : il y a des problèmes de rythme évidents, le tout manque un peu de péripéties probantes, et la sous-intrigue du parieur qui devient un antagoniste ne fonctionne que partiellement.
Relativement inégal, donc, mais pas désagréable à suivre.
3/6
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Apprentie bibliothécaire, Melody (Janel Parrish) s'installe dans une maison en piteux état, qu'elle compte bien rénover. Rapidement, elle fait la connaissance de sa voisine, Nina (Marisol Nichols), et de ses deux filles adorables, ainsi que d'Adam (Jeremy Jordan), un séduisant ouvrier local. Mais bien vite, Melody réalise que Nina est malade, et elle se propose pour s'occuper des fillettes...
Encore un téléfilm Hallmark Movies & Mysteries à tendance larmoyante, signé de la plume de la scénariste de On the 12th Date of Christmas, et qui, ici aussi, s'avère une bonne surprise : oui, c'est du mélodrame, avec une mère malade et des fillettes qui finissent orphelines (ce n'est pas un spoiler), mais le tout est plutôt bien mené, avec une touche de diversité (héroïne hawaïenne, voisine latina, etc) discrète, une romance en filigrane, un chien adorable, deux fillettes naturelles, et une jolie histoire d'amitié féminine.
Ce n'est pas parfait - vers la fin, on sent que le script a été un peu condensé, notamment dans le saut temporel d'un an qui esquive volontairement la mort du personnage de Nina pour se conclure de manière un peu précipitée, mais dans l'ensemble, Holly & Ivy est un téléfilm sincère et touchant, qui ne succombe jamais vraiment aux clichés habituels de la chaîne.
4/6
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Noël le cœur en fête (Heart of the Holidays - 2020) :
Tradeuse new-yorkaise aux dents longues, Sam (Vanessa Lengies) se retrouve à un carrefour professionnel inattendu, et retourne dans sa bourgade natale pour les fêtes de Noël. Là, elle tombe sur Noah (Corey Savier), son ex-petit-ami, dont elle s'est séparée en de mauvais termes...
Une rom-comHallmark ultra-générique de bout en bout, avec tous les clichés du genre (l'héroïne carriériste, le petit-ami ambitieux, l'ex-petit-ami meurtri, la relation tendue qui évolue lentement vers une réconciliation, l'organisation d'un événement, la petite ville en crise, le montage musical, le retour du petit-ami à la dernière minute, etc), et que rien ne démarque du tout-venant de la chaîne.
Pourtant, la direction artistique n'est pas désagréable, Vanessa Lengies fait une héroïne dynamique et expressive, la meilleure copine enceinte est amusante, et si les obstacles de la relation Sam/Noah sont banals au possible, la "rivale" de Sam est une jeune femme asiatique (diversité !) plutôt naturelle, qui ferait une protagoniste de comédie romantique intéressante (ici, elle finit par disparaître du récit après quelques scènes).
Mais globalement, le tout est particulièrement quelconque, parfois assez bancal (l'interprétation de la mère de l'héroïne, notamment) et aussi vite vu, aussi vite oublié.
2.5/6
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Noël dans les vignes (Christmas on the Vine - 2020) :
Jeune cadre en marketing à Seattle, Brooke (Julianna Guill) va passer les fêtes de fin d'année dans sa petite ville natale, afin d'y aider un vignoble local en perte de vitesse. Là, elle rencontre Tyler (Jon Cor), le séduisant fils de la propriétaire, avec qui elle fait équipe pour redonner un goût de fête au vignoble et le sauver d'une businesswoman aux dents longues voulant racheter tout le secteur...
Aïe. Un téléfilm Lifetime qui a tous les passages obligés des roms-coms de type Hallmark (l'histoire globale, l'entreprise familiale à sauver, le festival de Noël à organiser, la jeune femme de la ville qui retombe sous le charme de la ruralité de son enfance, le quiproquo forcé du dernier quart d'heure, blablabla...) et qui se déroule en pilotage automatique, avec un couple principal peu probant : Julianna Guill (pourtant habituellement sympathique) est en mode enthousiasme ultra-exagéré et sourire constant (un peu la même critique que celle souvent faite à Ashley Williams par ses détractrices, mais en plus artificiel encore ici), et Jon Cor est assez quelconque, en plus d'être affublé d'une coupe de cheveux cache-misère assez peu flatteuse.
Et puis il y a cette thématique du vin, de l'œnologie et de l'héroïne qui sauve le vignoble en créant des vins au goût d'ourson gélifié... difficile de trouver quelque chose qui me parle moins.
Bref, je n'ai pas du tout accroché tant le tout est ultra-générique.
2.25/6 (dont 0.25 pour les paysages -vraiment - enneigés)
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Santa Claus : Wizards Kingdom (Santa Claus : Batlle of the Magi, aka Ded Moroz. Bitva magov - 2016) :
Hantée par des visions prémonitoires sinistres depuis que son père a disparu lorsqu'elle était enfant, Masha (Taisiya Vilkova) découvre un soir de décembre qu'elle possède le gène de la glace, ce qui fait d'elle l'une des descendantes d'une dynastie de frères sorciers protégeant le monde contre des chimères de feu dirigées par le maléfique Karachun (Aleksei Kravchenko). Elle rejoint alors les rangs de l'armée fantastique menée par le Père Noël/Grand-père Gel (Fyodor Bondarchuk), et va apprendre à utiliser la magie de la neige et de la glace pour défendre les fêtes de fin d'année et les habitants de la planète Terre...
Gros budget et débauche d'effets spéciaux et de décors travaillés pour un énorme gloubiboulga indigeste mélangeant idées improbables, mythologie bordélique, recyclage à gogo (difficile de ne pas penser, çà et là, par exemple, aux Cinq Légendes, pour son Père Noël russe intégré à un univers de fantasy épique, ou à Harry Potter avec toute cette structure scolaire qui accueille les jeunes élus destinés à une carrière de sorcier sous les ordres d'un vieillard bienveillant, pour lutter contre les forces du Mal, avec différentes "maisons", des horcruxes clefs à réunir, un nom qu'il ne faut pas prononcer, des relations immatures et du harcèlement scolaire - d'autant plus bizarres que les acteurs ont tous la vingtaine, etc), durée abusive (près de deux heures), costumes approximatifs (autant les décors sont réussis, autant tous les costumes et postiches sont fauchés au possible), post-synchronisation médiocre, musique dérivative, références locales absconses et narration brouillonne jamais très convaincante...
Pourtant, j'ai toujours de la sympathie pour les films russes, surtout lorsqu'ils s'essaient à la fantasy décomplexée et locale, et le casting n'est pas mauvais (l'héroïne, notamment, est plutôt attachante)... mais ici, la mayonnaise ne prend pas, pas aidée par un cabotinage pas possible des vieux sorciers, et des idées vraiment bancales et décousues.
2/6
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Chez les Téléphages Anonymes,de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
Willy's Wonderland (2020) :
Lorsque les pneus de sa voiture crèvent près d'une petite ville du Nevada, un inconnu (Nicolas Cage) se voit proposer une offre alléchante de la part des habitants : s'il passe la nuit à l'intérieur de Willy's Wonderland, un restaurant désaffecté et condamné, et qu'il nettoie les lieux, les frais de réparation de son auto seront couverts par le propriétaire. Mais le restaurant est empli de robots animatroniques sanguinaires, résultat d'un ancien rituel ayant maudit le site...
Un bon gros photocopillage décomplexé de la franchise Five Nights at Freddy's, mis en chantier à la même période que The Banana Splits Movie, et qui oppose un Nicolas Cage muet (pas une réplique de tout le film, mais beaucoup de poses et de regards se voulant badass) à des animatroniques fauchés et approximatifs, pour un film qui échoue à créer la moindre tension ou le moindre suspense.
Forcément, puisque le scénario fait de Cage un mec indestructible et impassible, qui démolit tous les robots les uns après les autres sans broncher, entre des phases de nettoyage, des parties de flipper et de canettes ingérées lors de ses pauses.
Et ce n'est pas en ajoutant de la mythologie et des ados débiles, histoire d'augmenter le body count, que ça va changer quoi que ce soit au résultat final, un résultat sans tension, avec des moyens très limités qui donnent lieu à des robots fauchés et à des scènes d'action/de meurtres bâclées, à peine camouflés par des effets de réalisation incessants et souvent amateurs.
Bizarrement, la critique anglo-saxonne a apprécié le métrage, probablement pour les quelques (brefs) moments de folie du personnage de Cage... mais dans l'ensemble, ça reste un énorme bordel approximatif et bancal, qui a pour lui quelques mélodies enfantines plutôt réussies. Ça s'arrête là, cela dit.
2/6
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L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, duranttout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
50 States of Fright, saison 1 et 2 (2020) :
Anthologie horrifique produite et supervisée par Sam Raimi pour (feue) la plateforme Quibi, dont le concept, rappelons-le, était de proposer des récits découpés en mini-épisodes de 5 à 10 minutes, pour une consommation sur téléphone portable.
Deux saisons, donc, au générique d'ouverture très Au Delà du Réel / La Quatrième Dimension, pour un total de 9 récits découpés en 24 "minisodes", à la distribution et à l'intérêt très variables...
- 1x01 - Michigan - The Golden Arm : Lorsqu'un accident dans les bois coûte son bras à Heather (Rachel Brosnahan), son épouse vaniteuse et dépensière, Dave (Travis Fimmel) fait tout son possible pour la satisfaire, et lui fabrique une prothèse en or... mais cette dernière l'empoisonne petit à petit.
Une narration en mode témoignage documentaire, une réalisation assez sage dans son ensemble (ça décolle cependant vers la fin, et il y a une gerbe de sang assez Raimiesque lors de l'accident), et une distribution efficace, pour un récit cousu de fil blanc, qui évoque directement les Contes de la Crypte, sans forcément en avoir le mordant.
- 1x02 - Kansas - America's Largest Ball of Twine : Susan (Ming-Na Wen), une mère célibataire, visite avec sa fille Amelia (Thailey Roberge) la plus grande pelote de ficelle d'Amérique lors d'un road-trip qui les fait passer par le Kansas. La bourgade l'abritant, cependant, est plus étrange, et la pelote de laine plus menaçante, qu'il n'y paraît.
Un épisode de 15 minutes à peine, et qui parvient cependant à établir une atmosphère Kingienne pas désagréable du tout, surtout vers la fin du récit. Certes, certains moments (les hommes de paille) sont un peu cheesy, et l'artifice d'écriture de l'interview (comme dans le premier épisode) tombe à plat, mais Karen Allen fait un shérif assez menaçant, et Ming-Na Wen assure comme toujours.
- 1x03 - Oregon - Scared Stiff : Légende du monde de la taxidermie, Sebastian Klepner (James Ransone) reçoit un soir la visite d'un homme venant tout juste d'écraser une créature inconnue...
Treize minutes à peine, tout compris, pour une histoire s'ouvrant à nouveau en mode narration face caméra (apparemment, c'est un gimmick récurrent de l'anthologie), et un récit assez moyen (car très prévisible), pas aidé par des créatures assez inégales et par une interprétation un peu caricaturale. C'est du sous-Conte de la Crypte, encore une fois.
- 1x04 - Minnesota - Grey Cloud Island : Brandon (Asa Butterfield) et trois autres étudiants prennent part à une initiation de fraternité, qui les amène en pleine nuit au village perdu de Grey Cloud, lieu de nombreuses rumeurs...
Retour à un format 23 minutes pour un slasher assez générique et prévisible. Pas forcément mauvais, mais globalement quelconque, hormis un choix créatif ou deux.
- 1x05 - Florida - Destino : Appelés sur les lieux d'un vol de chèvre, Vasquez (Danay Garcia) et ses collègues de la police de Miami (Warren Abbott, Alexander Soto, Greyston Holt) se retrouvent confrontés à un rituel sanglant...
Un récit de 16 minutes en mode found footage (tout est filmé par des caméras de surveillance et par les bodycams des officiers), et un résultat qui m'a laissé totalement de marbre, en plus d'être assez peu lisible (déjà, sur mon écran de pc, c'était parfois compliqué, alors sur un écran de téléphone portable, je n'ose même pas imaginer).
- 2x01 - Iowa - Almost There :Hantée par son passé tragique et désormais victime de vertige, Hannah (Taissa Farmiga) est appelée en urgence pour aider Blake (Ron Livingston) à réparer une turbine éolienne en panne, alors même qu'une tempête approche...
Nouvelle saison, et près de 25 minutes pour cet épisode des scénaristes et producteurs de Sans un bruit, un épisode qui consacre le plus clair de son temps à l'ascension de la turbine par une Taissa Farmiga ultra-fébrile, avec très ponctuellement, une hallucination ou deux. Pas forcément très convaincant ou passionnant, même s'il y a, ici ou là, une ou deux idées visuelles réussies - et puis c'est le premier chapitre de cette anthologie à avoir une happy end, ce qui peut surprendre.
- 2x02 - Washington - 13 Steps to Hell : Mallory (Lulu Wilson) et ses deux frères partent enterrer leur hamster dans un vieux cimetière local abandonné, sujet de nombreuses légendes sinistres. Là, ils découvrent un escalier mystérieux s'enfonçant dans les profondeurs de la terre...
Quinze minutes de récit écrit et réalisé par Lee Cronin, réalisateur-scénariste du film The Hole in the Ground, et du futur volet de la saga Evil Dead, ce 13 Steps to Hell n'a pas vraiment fonctionné sur moi, malgré une distribution compétente. Déjà, parce que le gimmick du narrateur face caméra (Rory Culkin) fait son retour (avec un rebondissement final étrangement prévisible), et ensuite parce la fillette traumatisée par le cancer de sa mère (le syndrome Peter Quill, en somme) et victime d'une force maléfique qui exploite cette peur, mouais bof.
- 2x03 - Colorado - Red Rum : Un trio de jeunes influenceurs "chasseurs de fantômes" (Victoria Justice, Jacob Batalon, Colin Ford) arrive au célèbre Stanley Hotel, supervisé par Bitsy (Christina Ricci), mais bien vite, les esprits se manifestent...
Un épisode d'une vingtaine de minutes qui commençait de manière sympathique, avec une distribution intéressante, un gros hommage à The Shining, et une Christina Ricci agréablement décomplexée... mais en fait, ça vire rapidement au jeu de hantise et de massacre basique et peu mémorable, voire même assez raté dans ses effets (le cow-boy en noir et blanc animé en step-motion, les enfants-fantômes). Dommage : avec un second degré plus prononcé (ou, pour être plus exact, plus maîtrisé), ça aurait pu être amusant.
- 2x04 - Missouri - Dogwood-Azalea : Lorsqu'elle s'installe avec ses parents (Elizabeth Reaser, Warren Christie) dans sa nouvelle demeure, Azalea (Erica Tremblay) découvre une poupée dans le cimetière voisin... et rencontre bientôt sa propriétaire, Lucy (Grace Sunar).
Bof. Rien de vraiment mémorable ou d'original dans cette histoire de fillette fantôme possessive, dont tous les tenants et aboutissants sont explicités par une voix off dès le début de l'épisode. Ce qui n'aide pas forcément, c'est que la petite Tremblay est inégale, que la réalisation est relativement plate, et que le dénouement semble précipité.
- Bilan -
Finalement, deux saisons d'une anthologie assez inégale en intérêt, et qui ressemble très souvent à une collection de courts métrages, plus qu'à de véritables épisodes de série.
La saison 1 est cependant nettement plus homogène dans son approche et dans son format (avec ce fameux artifice narratif de l'entretien face caméra), tandis que la saison 2, elle, ressemble plus à un ensemble de scripts rejetés en saison 1, nettement plus faibles et quelconques.
50 States of Fright restera donc comme une expérience avortée sur le format et l'approche du genre horrifique, expérience aux résultats mitigés... un peu comme toutes les autres séries Quibi, donc. Pas de surprise au programme, donc, ni de vraie déception : on savait à quoi s'attendre, même avec la présence de Sam Raimi à la production.
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Kate (2021) :
Tueuse à gages exceptionnelle formée depuis sa plus tendre enfance par Varrick (Woody Harrelson), Kate (Mary Elizabeth Winstead) découvre soudain, au cours d'une mission à Tokyo contre un membre des yakuzas, qu'elle a été empoisonnée. Il ne lui reste ainsi que 24 heures pour se venger sur ceux qui ont commandité sa mort, et elle va trouver une compagne de route improbable en la personne d'Ani (Miku Patricia Martineau), la fille adolescente de l'une de ses cibles...
The Protégé, Jolt, Bloody Milkshake et tutti quanti : les films de tueuses à gage vengeresses (et assimilés) se suivent et se ressemblent tous, au point de n'avoir comme intérêt que leur interprète principale, plus ou moins convaincante selon les films, leur environnement, et leur éventuel style visuel.
Ici, MEW est clairement l'un des points forts du métrage, convaincante et impliquée dans son rôle... mais ça s'arrête là. Entre l'enchaînement de tous les clichés possibles et imaginables sur le Japon tel que vu de l'Occident, les personnages sous-développés, leurs relations clichées, les rebondissements télégraphiés, les éclairages au néon, et tout et tout, on s'ennuie rapidement, et le tout finit par paraître tellement générique et dérivatif qu'au final, on lève plus les yeux au ciel qu'autre chose.
2.5/6 (pour l'implication de MEW et ses efforts, notamment dans les scènes d'action)
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Shanghaï Express (The Millionaires' Express - 1986) :
Ancien criminel, Ching Foon-Tin (Sammo Hung) tente de se faire pardonner des siens en ramenant la prospérité dans son village natal. Pour cela, il a prévu de saboter le trajet d'un train express de passage et transportant de nombreuses personnes fortunées, pour amener celles-ci à dépenser leur argent dans la bourgade - et dans son hôtel. Mais il ignore que le train est la cible de nombreux brigands voulant dérober un parchemin en possession d'émissaires japonais voyageant à son bord... des brigands qui vont finir par assiéger la ville.
Un long-métrage de 1986 signé Sammo Hung (devant et derrière la caméra), assez typique du cinéma de Hong-Kong de cette période : c'est bourré de visages connus et d'idées improbables, c'est bordélique, ça mélange tous les genres (comédie, action, western, etc), l'écriture est très approximative, tout comme la post-synchronisation, les effets visuels sont très moyens (la boule de neige, les accélérés), le générique final montre des images du tournage sur fond de pop très datée...
À partir de là, en sachant à quoi s'en tenir, on aime ou pas. Personnellement, j'ai trouvé le tout sympathique, sans plus : si l'action est effectivement très maîtrisée (le duel Sammo/Cynthia Rothrock, par exemple) et les cascades ponctuellement spectaculaires, le tout est vraiment trop décousu pour son propre bien, avec trop de personnages, trop souvent sous-développés, pour que le spectateur adhère totalement à ce qui lui est présenté. Ça manque un peu de rigueur, tout ça (ce qui n'est pas forcément surprenant pour le cinéma de l'époque et de la région).
3.5/6
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Dirty Tricks (2021) :
Un documentaire Showtime qui présente le portrait de Lotan Fishe, Israélien champion du monde de bridge à la mémoire prodigieuse, accusé par un autre joueur rival d'avoir triché lors de ses innombrables victoires en tournoi, et qui retrace les scandales les entourant.
Plutôt intéressant et dynamique dans sa mise en images (façon film de casse), même si l'un des gros points faibles du métrage est de ne jamais vraiment expliquer le pourquoi du comment du bridge (le documentaire affirme d'ailleurs sur un ton goguenard que le bridge est vraiment trop compliqué à expliquer au spectateur, et que par conséquent, il ne va même pas essayer), ce qui le limite, tous comptes faits, à une opposition de points de vue, un "il affirme ceci, l'autre affirme le contraire" qui ne trouve pas vraiment de résolution au final.
D'un côté, Lotan, assez arrogant mais indéniablement doué, qui défend sa position et son innocence, encouragé en cela par le réalisateur du documentaire, lui aussi israélien, et par le soutien d'un statisticien célèbre ; de l'autre, le reste de la communauté internationale du bridge, très biaisée, et s'appuyant sur une chasse aux sorcières lancée par Boye Brogeland, rival de Lotan persuadé que celui-ci a toujours triché.
Il est probable que la vérité se trouve quelque part au carrefour de ces deux points de vue (surtout compte tenu de l'ampleur apparente de la tricherie dans le milieu), mais le scientifique qui sommeille en moi a tendance à se dire que statistiquement, effectivement, Lotan s'est un peu fait avoir sur ce coup-là, et qu'en face, on cherchait un prétexte pour le faire tomber.
Mais après, il faut aussi admettre que si ce documentaire évoque par moments The King of Kong, c'est aussi parce que l'on se demande, çà et là, à quel point le récit présenté est objectif ou biaisé.
3.75/6
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