Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Ce Dimanche, Bound For Glory... un BFG à la carte médiocre et vraiment peu inspirante.
Impact du 30/09/2015 :
- Après quelques heures de hype online promettant une annonce fracassante en ouverture de show, changeant radicalement le cours des choses pour la TNA, et faisant de BFG un PPV à ne pas rater, EC3 ouvre le show, se plaint, demande à Dixie de venir, et on a droit à un segment générique de mise en place pour le PPV entre Ec3, Dixie et Galloway. Lol.
- Meublage des commentateurs.
- Storm est mécontent. Et singe Wyatt en parlant de "buzzards".
- Storm vs Shera, Street Fight. L'ultime match de Storm à la TNA. Il fait tout le boulot, et l'affrontement était hautement oubliable, avec un ref bump, un Shera qui se dégage au compte de un et demi après être passé au travers d'une table, et un finish décevant, qui en plus voit toute la Revolution démolir Storm pour de bon..
- Dixie n'est pas contente de son neveu. Whatever. Elle annonce alors que le main event de ce soir décidera du main event de BFG, qui deviendra Matt Hardy vs Galloway vs EC3 si Galloway et Hardy gagnent ce soir. (et oui, c'était ça son annonce fracassante Lol².)
- Roode pour tenter de donner un peu de valeur à sa ceinture en carton, Lashley répond au challenge pour BFG. Promo classique de Roode, promo faiblarde de Lashley (sans surprise).
- La DH tape la discute.
- DJ Z, vs Tomasso Ciampa vs Trevor Lee. Ciampa est supposément déjà à la NXT, et Lee ne devrait pas être là pour l'instant (vu que les bookers ont dû trouver une excuse pour qu'il ait droit à un match par équipe au PPV, à savoir "il a droit à un rematch", mais ici, visiblement, personne ne se fatigue à donner d'explication), mais bon... un match de X-div très classique, et pas méga impressionné par Ciampa, malgré sa réputation.
- TBP se moquent gentiment des DH backstage. Très oubliable.
- Brooke qui vient raconter sa vie, et explique qu'elle va revenir, encore plus forte et volontaire.
- EC3 mécontent de la décision de sa tante. Bonne promo.
- DH vs TBP, Handicap match. No comment. Médiocre au possible, malgré les efforts de Maddie et de Jade.
- EY gueule tout seul backstage.
- Tournée de la TNA en Inde annoncée Lundi prochain.
- EY gueule dans le ring, avant de se faire attaquer par Robbie E, Melendez et Anderson. Sans intérêt.
- Matt & Galloway tentent de se mettre d'accord backstage. Ils tombent d'accord, forcément. Cette storyline aurait été tellement plus intéressante si Galloway décidait, ce soir, de perdre le match, et de n'avoir qu'EC3 à affronter Dimanche...
- EY est mécontent, et engueule Dixie, qui l'oppose à Angle @ BFG. EY commence à en faire un peu trop, je trouve, c'est dommage
- EC3 & Tyrus vs MHardy & Galloway. Aucune surprise, un tag match solide, mais hautement téléphoné.
- En post-match, Dixie annonce que JHardy sera l'arbitre du main event de BFG.
Donc voilà. Contrairement à l'Impact de la semaine dernière, un show très médiocre dans le ring, et dans sa mise en place forcée et bricolée en post-prod du PPV.
Et quel PPV ! Une carte particulièrement générique, qui n'aurait pas dépareillée à l'époque des PPVs de seconde zone de la compagnie.
- Kurt Angle vs Eric Young
- Bound for Gold Gauntlet Match
- Ultimate X: Tigre Uno vs Andrew Everett vs Manik vs DJ Z
- The Wolves vs Brian Myers and Trevor Lee
- Gail Kim vs Awesome Kong.
- Roode vs Lashley for the King of the Mountain Title.
- EC3 vs Galloway vs Hardy (w/Jeff Hardy as referee)
Wolves/GFW, Angle/Young et Kim/Kong, ce sont des matches qu'on a déjà vus des dizaines de fois, et dont les résultats sont téléphonés au possible ; Roode/Lashley devrait être bon, mais les enjeux sont minimes ; l'Ultimate X est tellemet surexposé qu'il n'a plus grande valeur, et ne vaudra que pour voir ce que vaut le petit nouveau (qui vient de la GFW, apparemment) ; le Gauntlet est clairement un moyen pour Mahabali Shera de décrocher un title shot qu'il encaissera durant la tournée en Inde ; et le main event... et bien, le main event est ce qu'on redoutait tous depuis des mois, depuis que l'on sait que BFG se déroule en Caroline du Nord : on a EC3, deux Hardys et un Galloway, soit deux lutteurs sans intérêt et le champion. Whouhou. Je les vois bien faire perdre EC3 sans qu'il soit épinglé, histoire de lui retirer le titre, mais qu'il garde son streak... malheureusement, ça ne changera pas le fait que c'est une très mauvaise idée.
Sygbab regarde (beaucoup) la tv, Sygbab écrit (parfois) des bilans : retrouvez-les sur le blog des Téléphages Anonymes !
Farscape, saison 2 :
Dès le season premiere, un constat s'impose : afin de régler les problèmes de rythme de la première saison, le format des épisodes passe de 50 à 45 minutes. Une décision nécessaire, qui nécessite cependant certains ajustements dans l'écriture, et qui ne porte pas ses fruits immédiatement dans la mesure où l'interêt des épisodes est très variable. Certains sont même dispensables, comme Taking The Stone ou Home on The Remains, dont le point commun est d'être centrés sur Chiana (autant dire que pour le moment, le développement de son personnage est pour le moins raté).
Il y a cependant quelques réussites, comme The Way We Weren't qui approfondit la relation particulière entre Aeryn et Pilot - qui partagent désormais une partie du même ADN - en revenant sur leur trouble passé et qui jette un nouvel éclairage sur le bouclier protégeant la fécondation de Moya, détruit par D'Argo dans la première saison. D'autres épisodes prennent une tournure un peu plus déjantée, comme Out of Their Minds qui est une variation sur le thème de l'échange de corps puisque cela concerne l'intégralité de l'équipage de Moya (ce qui donne des situations hilarantes) ou encore Crackers Don't Matter, qui introduit sous ses airs de comédie le début de la folie de Crichton (avec un Scorpius sorti tout droit de son esprit).
Cette capacité à rebondir avec brio sur des éléments laissés en suspens et ce goût prononcé pour le délire se rejoignent avec bonheur dans Won't Get Fooled Again, qui revisite de manière intelligente l'épisode de la première saison A Human Reaction. Les Scarrans, qui ont enfin fait leur apparition peu de temps auparavant dans la trilogie Look At The Princess, s'intéressent à Crichton depuis qu'ils sont au courant que corpius le poursuit, et veulent lui soutirer des informations en créant des illusions comme l'avaient fait les Anciens. John est alors sauvé par le clone mental de Scorpius, souvenir des nombreuses séances de torture subies sur l'Aurora Chair.
Les visions de Crichton prennent ainsi tout leur sens, et ne sont pas qu'une simple folie de l'astronaute dûe à une trop longue période d'exposition dans l'espace. C'est le début d'une relation complexe entre les deux individus - qui va mettre Crichton au bord de la crise de nerfs à de nombreuses reprises - et un véritable tournant puisque Scorpius prend de l'envergure et s'installe comme un ennemi plus complexe qu'à première vue de par son statut d'hybride, qui lui confère autant de forces que de faiblesses (son côté Scarran cherche la chaleur mais son côté Sébacéen la fuit, tout un paradoxe).
La série se démarque également en maltraitant son personnage principal, bien loin d'un héros affrontant toutes ses peurs avec courage. Que dire de ce cliffangher, qui laisse John allongé sur une table, incapable de parler car une partie de son cerveau vient de lui être enlevée pour retirer une puce... Cela conclue sur une bonne note un final pourtant peu inspiré, dans lequel le mort d'Aeryn n'est pas crédible une seule seconde (de ce fait, la scène des funérailles ne fonctionne pas).
Ce dernier épisode suit directement la trilogie Liars, Guns and Money, qui demande une également une sacrée suspension d'incrédulité. Pour l'occasion, chaque membre de l'équipage est chargé d'enrôler comme mercenaire des ennemis rencontrés lors de la première saison, alors que ceux-ci sont éparpillés et que Moya n'a même plus de Starbust. Difficile d'imaginer qu'ils puissent être retrouvés si facilement... C'est d'autant plus dommage que ces personnages sont utilisés de manière purement fonctionnelle, sans autre but que de faire rebondir l'intrigue.
Il s'agit en fait de sauver Jothee, suite à des informations donnés par Stark, qui revient comme un cheveu sur la soupe dans The Locket après avoir été oublié pendant 17 épisodes. Celui-ci ferait partie d'une population d'esclaves Baniik, le peuple de Stark massacré par Scorpius (mais ce sujet est évoqué de manière très succinte). Une ficelle scénaristique assez grossière pour intégrer les deux personnages à l'équipage, ce qui n'est pas sans conséquences.
Si ce n'est Zhaan, personne ne fait confiance à Stark, et la relation entre D'Argo et son fils reprend dans un contexte difficile, ce qui rejaillit sur le couple qu'il forme avec Chiana. Ce n'est pas réellement une surprise, puisqu'à part une compatibilité sexuelle indéniable, ils ont souvent des difficultés à communiquer. C'est aussi le cas pour Crichton et Aeryn, qui combat ses émotions car elle est effrayée par ce qu'elle ressent.
Ici se trouve donc l'une des forces de la série : les personnages, et les relations qu'ils entretiennent. Zhaan et Stark ont un lien fort depuis qu'ils ont partagé leurs esprits, Chiana et Rygel sont de connivence sur les questions matérielles, la Nébari est toujours attachée à John car il lui a sauvé la vie... Chaque interaction a ses particularités. Celui qui attire le plus d'antipathie aux yeux de presque tous reste Crais, surtout depuis qu'il est à bord de Talyn.
Les deux ne sont pas très présents dans cette saison car Talyn a clairement affiché la volonté de suivre son propre chemin avec l'aide du capitaine Pacificateur réformé. Cela permet d'attendre avec impatience la présence plus récurrente du Leviathan guerrier, en espérant qu'elle soit exploitée comme il se doit. Crais prend ainsi une envergure différente, et dépasse enfin la vengance aveugle qui aurait fini par le rendre fade. Sa relation avec Aeryn devient plus complexe, dans le sens où il juge qu'elle est nécessaire à l'éducation de Talyn puisque ce dernier lui fait confiance. A plusieurs reprises il cherche à s'assurer ses services, mais n'y est pas encore parvenu.
Par petites touches, la série s'enrichit, et distille quantité d'éléments qui laissent penser que le résultat peut être exceptionnel. Il est simplement dommage que cette saison, comme la précédente, ressemble plus à de la mise en place qu'autre chose.
(bilan saison 1, par Sygbab ; et bilan saison 2, publié dans ces pages par Lurdo en 2012)
Mieux vaut tard que jamais : avec plus de neuf mois de retard, et plus de 18 mois de sevrage de la Chikara suite à leur reboot assez agaçant, je m'attaque enfin au King of Trios 2015 de la compagnie, en commençant par la Night 1.
Chikara King of Trios 2015 - Night 1 :
- Brève promo backstage de la team UK/Attack !, avec Mandrews en tête d'affiche.
- Sean Waltman aux commentaires. Bonne ambiance dans la salle.
- Team United Nations (Juan Francisco de Coronado, The Proletariat Boar of Moldova & Mr. Azerbaijan) vs Team Attack ! (Mandrews, Pete Dunne, Morgan Webster). Hey, une mention de la TNA aux commentaires, c'est rare. Un peu de comédie, un peu de voltige, un peu de technique, un peu de triche... rien d'exceptionnel, mais ça se regardait tranquillement, en guise d'ouverture de show. Mandrews, par contre, montre là qu'il a toujours été honteusement sous-exploité à la TNA.
- Promo gueularde du BDK 2.0... 3.0 ? 4.0 ?
- Team BDK (Jakob Hammermeier, Nøkken and Soldier Ant) vs Team Fight Club Pro (Daniel Moloney, Trent Seven and Tyler Bate). Hammermeier s'est bien ramolli, et là encore, un match qui mèle un peu tous les genres, et n'est pas forcément très mémorable, mais rien de honteux néanmoins. La Team FCP, constituée de petits jeunes (Tyler Bate, 18 ans, la force d'Antonio Cesaro, le gabarit de Rusev, et la fluidité d'un vétéran), est assez prometteuse.
- Team Crown and Court (Los Ice Creams & Princess KimberLee) vs Team Arcane Horde (Batiri & Oleg the Usurper). Un match mixte original et intéressant, avec (forcément) beaucoup de comédie, mais aussi de l'action assez solide, notamment de la part de KimberLee. Un peu brouillon par moments.
- Team Blue World Order (Stevie Richards, The Blue Meanie, Simon Dean) dans une promo improvisée plutôt fun et décomplexée.
- Team bWo vs Devastation Corporation. Comme d'habitude, je me demande pourquoi la WWE n'a pas encore recruté un ou plusieurs membres de la Devastation Corp : ils sont gigantesques, agiles, et plutôt bien entraînés, et s'intègreraient sans problème, avec un changement de gimmick, au roster de la WWE. Malheureusement trop de meublage et de comédie dans ce match, et le bWO n'est plus aussi dynamique qu'avant, donc le match n'est pas très bon. M'enfin ils restent populaires.
- Team Battleborn (Kevin Condron, Lucas Calhoun & Missile Assault Man) vs Team Dasher's Dugout (Dasher Hatfield, Icarus & Mark Angelosetti). Comme d'habitude (bis), je me demande pourquoi la WWE ou la TNA n'a pas encore recruté Mark Angelosetti : il est athlétique, agile, très bien entraîné, il a un visage de jeune premier et s'intègrerait sans problème dans une équipe ou dans une division cruiserweight. Un match nettement plus sérieux, très orienté lutte et action, avec un Missile Assault Ant qui, sans son masque, ressemble à un Briscoe, et un Kevin Condron affreusement transparent, malgré les efforts des commentateurs, qui tentent de le faire passer pour un Raven ou un Jimmy Jacobs manipulateur.
- Team Bullet Club (Aj Styles & The Bucks) vs Team Battle Hive (Fire Ant, Worker Ant & Amasis Pharaoh Ant). Oh la vache, on passe tout de suite au niveau au-dessus, forcément, avec des pros dans le ring, de la voltige dans tous les sens, et un rythme effréné. Encore une fois, plusieurs mentions de la TNA aux commentaires en parlant d'AJ (alors que toutes les années précédentes, les commentateurs évitaient volontairement de citer la compagnie), et un match très réussi, malgré l'abus habituel des superkicks made in Young Bucks. À noter un moment amusant, quand AJ glisse en bondissant sur la troisième corde, et passe la fin du match à en vouloir à la corde, à lui jeter des regards assassins, et à aller jusqu'à demander un double superkick des Bucks sur la corde, pour le venger.
- Team Snake Pit (Eddie Kingston, Ophidian & Shynron) vs Team Nightmare Warriors (Frightmare, Hallowicked & Silver Ant). Là aussi, du lourd, entre cinq hommes qui se connaissent par coeur, et Shynron qui virevolte dans tous les sens. J'ai presque envie de faire comme pour Angelosetti et la Devastation Corp, et demander pourquoi Shynron n'est pas à la TNA, mais bon, la X-div est cause perdue, je crois... Un bon match spectaculaire, avec un Shynron superstar, qui place des trucs tellement improbables et incroyables qu'il éclipse tout le monde. (et bien sûr la TNA l'a fait jobber en trois minutes contre un Jeff Hardy boiteux qui a contré toutes ses attaques *soupir*)
- Team Gentleman's Club (Chuck Taylor, Drew Gulak & the Swamp Monster) vs Team Lucha Underground/AAA (Aero Star, Drago and Fénix). Une équipe lucha très aérienne et technique, contre une équipe pas très sérieuse, avec un Drew Gulak qui apporte une touche technique très intéressante, un Chuck Taylor qui crie et rale tout le temps, et un Swamp Monster qui fait n'importe quoi et se prend pour Low Ki. Un match solide, qui s'envole sur la toute fin.
Pas de grosse surprise pour cette première soirée du KOT 2015, plutôt bookée de manière cohérente et intelligente : les quatre premiers matches sont assez dispensables malgré les catcheurs invités, mais la carte monte ensuite en puissance de belle manière, et laisse augurer du meilleur pour les deux nuits suivantes.
Après The Dark Crystal, place à sa suite télévisée, une série de 2019 produite par Netflix, et annulée au terme de sa diffusion...
The Dark Crystal - Le Temps de la résistance, saison 1 (The Dark Crystal - Age of Resistance - 2019) :
Produit de l'exploitation intensive du Cristal de la vérité par les Skeksis, une corruption étrange s'étend progressivement dans le monde de Thra. Mais lorsque les Skeksis commencent à sacrifier d'autres êtres vivants pour consommer leur force vitale, plusieurs jeunes Gelflings, issus des divers clans vivant sur Thra, unissent leurs forces pour se lever contre le pouvoir de leurs oppresseurs...
Série préquelle au film The Dark Crystal de 1982, Le Temps de la Résistance est un projet assez typique de Netflix, car surfant totalement sur la vague d'une nostalgie des années 80, qui ramène à la vie des propriétés intellectuelles de l'époque, quelles qu'elles soient, en espérant toucher le gros lot.
Ici, c'est donc vers Dark Crystal que Netflix s'est tournée, un choix improbable tant le film original était le dernier chapitre d'une histoire ; ce qui, forcément, pose des problèmes lorsque vient le moment de concevoir une préquelle, un peu comme Lucas l'a découvert lors de la conception de ses propres préquelles.
En effet, lorsque le dernier chapitre de votre histoire (et le monde mystérieux et magique qu'il laisse deviner) est son moment le plus fort et le plus passionnant, quel intérêt, ensuite, de raconter en détails les premiers actes de ce récit, et de répondre à toutes les questions (inutiles) sous-entendues par l'ultime chapitre ?
C'est d'autant plus vrai pour Dark Crystal que le postulat même du film imposait un génocide des Gelflings par les Skeksis : autrement dit, tous les personnages gelflings d'une éventuelle préquelle ne pouvaient que finir par succomber aux Skeksis, à un moment ou un autre...
Cela n'a cependant pas fait peur au réalisateur Louis Leterrier et aux studios Jim Henson, qui ont retroussé leurs manches, et se sont donc attelés à la production de 10 épisodes d'une heure, narrant cette période précise de l'histoire de Thra : lorsque les Skeksis ont commencé à massacrer des Gelflings, et que ces derniers ont commencé à se rebeller.
Un parti-pris créatif qui, d'un côté, laisse perplexe sur l'intérêt intrinsèque de la série (spoiler : la saison donne l'impression de se conclure en queue de poisson, préparant une suite plus belliqueuse qui ne viendra jamais et se concluant par la création des Garthims), mais de l'autre, permet à l'équipe créative de se montrer très ambitieuse, tant scénaristiquement que visuellement parlant.
Entre les effets numériques, les décors naturels, les multiples marionnettes, la musique enveloppante, on ne peut nier que la reconstitution de l'univers de Dark Crystal est dès plus spectaculaire et réussie : le monde de Thra est chatoyant, luxuriant, peuplé d'innombrables créatures, petites et grandes, aggressives et paisibles, etc.
Comme dans le film d'origine, on a l'impression d'un univers vivant, et c'est bien là la plus grande réussite de cette série : une passion pour ce monde, ces personnages, qui se retranscrit à tous les niveaux de la production et qui donne vie à l'écosystème de Thra.
Malheureusement, derrière cette apparence séduisante, le programme tourne parfois à vide. Pas forcément de par son manque d'enjeux (encore que), mais plus parce que, victime d'une combinaison de Netflix bloat (plus de 10 heures pour raconter ce qui aurait très bien pu tenir en 5 heures) et d'une surmultiplication des personnages (le casting vocal, au demeurant très efficace, est long comme le bras, et la série présente tellement de personnages qu'on finit par en oublier la moitié en cours de route), le programme peine fréquemment à passionner.
Alors certes, j'avoue que l'absence de véritable facteur nostalgie, dans mon cas, a probablement joué en défaveur de cette série (si ça avait été une série Labyrinth, je pense que je me serais certainement montré plus indulgent ^^), tout comme le fait que j'ai toujours trouvé les Gelflings particulièrement raides et inexpressifs...
(d'ailleurs, parenthèse, mais les Gelflings 2.0 sont un vrai progrès par rapport à ceux du film original, plus divers, mieux animés et plus vivants, aux expressions renforcées par le numérique... mais paradoxalement, la seule qui se démarque vraiment de ses semblables, c'est Deet, notamment grâce à son doublage par Nathalie Emmanuel, et à sa relation avec l'attachant Hup)
Mais tout de même : au delà du facteur Madeleine de Proust et de l'indéniable réussite visuelle et artistique, cette série Dark Crystal m'a laissé mitigé : je salue indéniablement le travail abattu et l'ambition du projet, mais je ne peux m'empêcher de penser qu'au format mini-série de 6 x 60 minutes, le Temps de la Résistance aurait été bien plus efficace.
Le récit aurait ainsi été débarrassé de toutes ces digressions inutiles (Andy Samberg en Skeksis excentrique, mouais, pourquoi pas, mais de manière générale, la série est bien trop fascinée par les magouilles des Skeksis pour son propre bien), de tous ces moments un peu trop référentiels (L'Ascendance des Arathims qui s'exprime comme les mains de Labyrinth, Seladon qui bascule du côté obscur et se relooke façon Legend, le double glaive du pouvoir très Musclor, les manigances familiales à la Trône de Fer...) et de cette impression de montée en puissance très progressive (dans la deuxième moitié de la saison) qui freine des quatre fers en arrivant sur la ligne d'arrivée.
En l'état, cette série est frustrante, comme un projet qui aurait trop longtemps mijoté sur les fourneaux, trop souvent changé de forme et de format, et qui finalement se serait cristallisé sous un aspect un peu bâtard, narrativement inégal et laborieux, mais visuellement et créativement remarquable.
Cet aspect visuel compense presque les faiblesses du récit, et nul doute que les spectateurs nostalgiques seront prêts à pardonner ces dernières, pour le simple plaisir de retrouver le monde de Thra. De mon côté, je suis resté un peu sur le banc de touche, à observer le tout sans être vraiment passionné ou captivé, tout en reconnaissant les qualités artistiques du projet.
Et à ce titre, je ne suis pas forcément surpris du non-renouvellement d'un programme à ce point coûteux, mais finalement commercialement peu viable, tant c'est un programme de niche, s'adressant à une tranche démographique très particulière et restreinte.
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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Après le NXT Takeover de Vendredi, la WWE avait énormément de boulot à faire pour rendre Mania 32 intéressant. Sa solution : en faire un PPV d'une durée de 7 heures...
Wrestlemania 32 - 03/04/2016 :
- Pas regardé le pré-show, parce que bon, il ne faut pas déconner quand même.
- Cette année, nouvelle expérience pour moi, donc, puisque je regarde le show sur AB1, en VF. Promis, je vais faire un effort pour m'accrocher.
- Des bugs d'image à gogo, avec un magnéto qui passe en vrai direct, qui repart en arrière, qui nous fait de l'écran noir... top qualité, AB1. Et puis l'audio, un peu décalé, aussi... m'enfin bon.
- IC Title Ladder Match. Un spotfest d'ouverture assez efficace, sans plus, et avec un résultat assez laulesque (bon, c'est bon, Ryder a eu son Mania moment, on peut le virer, maintenant ?). Le public semble être bien réactif... du moins de ce que j'en entends derrière les commentaires épuisants des deux gugusses.
- Y2J vs AJ Styles. Jericho toujours plus lent que son adversaire, toujours un peu à la traîne sur son placement et dans ses réactions, pour un match dans la droite lignée de leurs affrontements précédents : un peu décevant et maladroit, surtout dans sa première moitié. Là, les quelques minutes de plus ont un peu aidé à remonter la moyenne du match, même si le finish était décevant et prévisible. Vivement qu'AJ passe à autre chose.
- Entrée en scène totalement nawak du New Day en mode Super Sayan Cereals (wtf).
- New Day vs League of Nations. ZzzzzzzzzzZZZZzzzz... oh, les quatre heels ont triomphé des trois faces ? Quelle surprise.
- Foley, Austin et HBk débarquent, et démolissent la League sans effort. Et puis Xavier Woods se mange un stunner, histoire de conclure. Euh... vachement utile, tout ça : le New Day n'en sort pas grandi, et les heels non plus... fail.
- Ambrose vs Brock, Street Fight. De manière assez prévisible, Brock domine, Ambrose reprend le dessus sur un coup bas et en utilisant plein de trucs improbables (la tronçonneuse et la batte barbelée = facepalm), et Brock finit par gagner. Décevant et répétitif.
- Récap du HOF.
- Sasha vs Becky vs Charlotte, Women's Championship. Petit botch de Sasha dans la première minute du match, et un match qui souffre un peu du problème récurrent des filles de la NWT (elles se précipitent un peu trop dans tous leurs mouvements, comme pour prouver quelque chose), mais qui assure néanmoins le spectacle. Pauvre, pauvre Becky, qui n'a pas la chance d'avoir un membre de sa famille pour la pistonner...
- Taker vs Shane, HIAC. Un match qui n'est jamais vraiment crédible, avec un Shane quasi-invulnérable qui résiste à tous les assauts de Taker, sans vraiment jamais vendre convenablement les prises de ce dernier. Décevant, malgré les efforts indéniables de Shane, et quelques bumps brutaux (car, comme prévu, Shane nous fait un Mankind depuis le haut de la cage... et se relève moins d'une minute plus tard).
- Andre The Giant Battle Royale. Baron Corbin est présent (ben tiens), Tatanka et Shaquille O'Neal aussi (LOL), DDP est là (sympa), mais le match est pourri, et Baron Corbin gagne.
- Les Dallas Cheerleaders, The Rock avec un lance-flammes, histoire de meubler, pourquoi pas, après tout, ce n'est pas comme s'il ne restait que 25 minutes de show ! Ah, ben si...
- The Rock continue à meubler au micro. J'ai cessé de l'écouter. La Wyatt Family se pointe, et se fait démolir par Rocky au micro.
- The Rock vs Rowan. Match improvisé, et Rocky est sauvé par Jaune Ceyna. Il est 5h10 du matin, et je regarde Cena et Rocky en train de démolir la Wyatt Family. FML.
- Reigns vs HHH, HW title. Entrée post-apocalyptique ridicule pour l'Autorité, avec Steph qui se prend pour Maria Kanellis, et nous fait un speech grandiloquent mal sonorisé. Reigns hué par tout le monde... jusqu'à ce que la WWE décide de baisser les micros du public. Les commentateurs au bout du rouleau. Un match mou, insipide et interminable (plus de 40 minutes, entrées et post-match compris). Le public qui quitte le stade, et qui commence à chanter n'importe quoi. La WWE qui booste les réactions de la foule avec des applaudissements enregistrés (les mêmes qu'à SD).
Bon, on va faire simple, ce n'était pas bon. Les quatre premiers matches étaient honorables, mais finalement très oubliables, le match des Divas était MOTN, et ensuite, c'était un carnage, passant du Taker/Shane improbable qui n'avait d'intérêt que sa cascade, à la Battle Royale soporifique, au segment interminable de The Rock, à ce main event faisandé au possible. Oublions donc très rapidement ce Mania (qui, en tout, a duré 7 heures, donc... WTF !?), et espérons très fort que le Raw de ce soir soit meilleur, et nous réserve son lot de nouveaux arrivants made in NXT.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Justice League vs Teen Titans :
Après avoir été responsable de l'échec d'une mission de la Ligue des Justiciers, Damian "Robin" Wayne est envoyé rejoindre les Teen Titans (Beast Boy, Starfire, Raven, Blue Beetle) afin d'y apprendre à travailler en équipe. Mais lorsque le maléfique Trigon, père de Raven, prend possession de la Ligue, les Titans doivent l'affronter, et sauver la planète...
Un film animé du DCU qui prend place dans la continuité New 52, comme l'immense majorité des longs-métrages animés DC actuels... ce qui me pose pas mal de problèmes.
- L'univers New 52. D'accord, le film partait avec un handicap, puisque je n'aime pas trop ce reboot, et ce sur tous les plans (costumes, continuité, relations, adaptations animées, Damian Wayne...). Cyborg ultra-sérieux au sein de la JLA, et qui rend Batman inutile, bof, les Teen Titans dirigés par une Starfire adulte, fade et robotique, bof, Blue Beetle qui fait de la figuration au sein des Titans, bof, Ra's Al Ghul qui s'avère avoir fait un pacte avec Trigon en échange des Lazarus Pits, bof... bref, que des changements qui n'apportent rien de vraiment intéressant.
- Les Titans. "Mes" Titans, je les préfère légers, drôles et décomplexés, comme dans les deux séries animées (qui sont - attention, opinion controversée - aussi réussies l'une que l'autre, dans des styles différents mais assez complémentaires), et pas sérieux et sous-développés, comme ici. Starfire est donc robotique, Blue Beetle passe inaperçu, Raven est hésitante et dépressive (et très mal jouée par Taissa Fermiga, pas aidée par un mixage audio raté : c'est une catastrophe sur 75% de ses lignes de dialogue, et ça fait très mal quand on est habitué à Tara Strong), Cyborg (puisqu'il faut le mentionner) a autant de personnalité qu'un parpaing, bref, c'est vraiment un carnage, d'autant qu'à côté, Beast Boy est un décalque intégral de son incarnation Teen Titans/Teen Titans Go !, y compris au niveau de la voix, avec transformations à gogo, humour bas de plafond, et pets. Le contraste est rude.
- Trigon. Trigon le conquérant, Trigon le destructeur de mondes, Trigon l'entité qui fait trembler tous les héros... et qui, quand il se matérialise dans notre monde sous la forme d'un géant aux dimensions de Kaiju, fait moins de dégâts que le bibendum dans Ghostbusters ; c'est limite si la JLA possédée n'est pas plus dangereuse.
- Justice League vs Teen Titans. Jaquette mensongère, générique de fin mensonger et titre mensonger : Justice League vs Teen Titans... ça n'occupe que 90 secondes du film ; c'est Superman qui s'occupe en solo du reste de la JLA possédée par Trigon ; le vrai sujet du film, c'est Damian Wayne, et son intégration au sein des Titans. Donc si l'on n'aime pas particulièrement le personnage de Damian, problème.
- Le côté technique. L'animation est dans la lignée des précédents métrages animés, le doublage est très inégal (comme je le disais, Raven est totalement ratée, les autres vont du médiocre au solide), la direction artistique est mocheNew52, le rythme est passable (ça bastonne beaucoup, comme toujours), l'écriture aussi, l'illustration musicale est médiocre au possible (les Teen Titans vont à la fête foraine pour s'amuser, on a droit à un montage sur du pop-rock insipide, et à un duel de dance dance revolution sur de la J-Pop).
- L'histoire. Pour faire simple, c'est principalement centré sur Damian & Raven, avec les autres Titans qui font de la figuration, et idem pour la JLA, puisque Batman se fait mettre KO aux 2/3 du film et en disparaît totalement (histoire de laisser la place à Cyborg), et que Superman fait le gros du boulot face aux collègues possédés. Bof.
Sans oublier une scène totalement WTF, celle où Beast Boy, Blue Beetle et Starfire passent à l'action en public, et donc doivent se mettre en costumes : Beast Boy a droit à une vignette à la Hulk, avec gros plans sur ses muscles qui changent de forme, etc ; Blue Beetle a droit à un changement à la Power Rangers, avec gros plans sur son masque qui se met en place, etc ; Starfire, elle...... elle a droit à un changement façon magical girl, avec gros plans sur sa poitrine, ses fesses, son entrejambe, etc.... forcément. O_o
Bref, j'ai vraiment eu beaucoup de mal avec ce métrage, qui semblait n'avoir pour but que de tenter d'attirer le public des deux séries animées en leur promettant les mêmes Titans (il n'y a qu'à voir la jaquette du film, avec ses cinq Titans réunis, et Blue Beetle totalement absent), et en s'efforçant de produire un récit qui permette à Cyborg de rejoindre le groupe le temps d'un film.
Honnêtement, j'en viens à me dire que je suis plutôt soulagé de l'annulation du projet d'adaptation des Teen Titans à la télévision... mieux vaut s'abstenir, si c'est pour donner quelque chose de ce genre.
2/6
Superman / Shazam ! - The Return of Black Adam :
Inspiré par les actions héroïques de Superman, le jeune orphelin Billy Batson fait toujours passer le bien-être d'autrui avant le sien, et ce même si cela le condamne à une vie de pauvreté, seul dans un squat délabré... jusqu'au jour où il reçoit un pouvoir incommensurable des mains du Sorcier Shazam, qui le transforme en Capitaine Marvel, le plus fort de tous les mortels. Mais Black Adam, ennemi juré de Shazam et de Marvel, est bien décidé à mettre un terme à son existence, et Billy va devoir s'associer à l'Homme d'Acier s'il veut espérer vaincre Adam...
Un court-métrage qui est une bonne surprise, d'autant qu'à la base, je ne suis pas très familier de l'univers de Captain Marvel & co.
Visuellement, la direction artistique est assez moderne, et plutôt efficace ; vocalement, ça tient plutôt bien la route ; et niveau histoire, ça se bat beaucoup (comme souvent chez DC), mais ça permet de placer une origin story plutôt sympathique pour Captain Marvel. Et puis la fin renvoie paradoxalement directement à la fin de Man of Steel (2013) telle qu'elle aurait dû se dérouler.
Un mockumentaire de 50 minutes produit par Funny or die, sorti en pleine campagne présidentielle américaine, et introduit par Ron Howard comme étant une adaptation télévisée jamais diffusée du best seller de Trump, The Art of the Deal.
Avec Johnny Depp méconnaissable dans le rôle principal, et pléthore de visages connus de la comédie américaine, on aurait pu s'attendre à quelque chose de drôle, mais malheureusement, si l'ambiance années 80 et le maquillage de Depp sont très bons, le tout sent la précipitation et le bâclage : au final, ce moyen-métrage est trop inégal pour convaincre, et son manque de punch chronique fait qu'il reste amusant, sans plus.
Encore trop influencé par une relecture récente du comic-book, j'avais été laissé sur ma faim par la première saison des Boys d'Amazon (critique ici), une saison chapeautée par Eric Kripke (Supernatural), et qui partait dans une direction radicalement différente de la version papier.
Contrairement à l'œuvre de Garth Ennis, qui utilisait son récit pour parler de l'industrie des comics, de ses liens historiques avec la propagande, et pour casser tous les tabous en poussant la provocation toujours plus loin, Kripke avait fait le choix étrange de délaisser les Boys du titre pour se concentrer sur les super-héros de la série : des Supes nettement plus détaillés, développés, présents à l'écran et humanisés que l'équipe de Butcher, ce qui changeait drastiquement la donne, les intentions et l'approche d'un programme plus lisse, et ce pour le meilleur et pour le pire.
The Boys, saison 2 (2020) :
Désormais traqués par Vought, les Boys se terrent, tentant de rendre publique l'existence du Composé V, alors même que la multinationale passe aux mains d'un nouveau cadre impassible et calculateur, Stan Edgar (Giancarlo Esposito). De leurs côtés, les super-héros continuent leur petit bonhomme de chemin, Homelander (Antony Starr) trouvant bien vite une compagne digne de lui en la personne de Stormfront (Aya Cash), une super-héroïne intégrant les Sept, et possédant un caractère bien trempé...
Nouvelle saison de The Boys, donc, avec toujours Kripke aux commandes, pour huit épisodes d'une heure. Et malheureusement, les grandes lignes de la saison 1 sont ici préservées, avec des Supers qui monopolisent l'essentiel du temps du programme.
On l'a compris, ce qui intéresse Kripke, ce n'est pas tant le parcours de ses personnages humains, de ses Boys, la radicalisation de Hughie ou le développement organique de son opposition à Butcher (des éléments clés du comic-book), que l'occasion de produire une grosse satire super-héroïque lui permettant de parodier à volonté les univers Marvel et DC (sans jamais oser aller aussi loin que le comics sur ce point, cependant) et de se moquer de la popularité du genre, en leur associant au passage un propos assez problématique.
Kripke l'a dit en interview : pour lui, Trump, l'alt-right, tout ça, c'est une conséquence plus ou moins directe de la popularité des films Marvel, et de l'omniprésence de la figure super-héroïque dans notre société ; une figure qui, selon lui, infantiliserait le spectateur, et le placerait en position de victime attendant un sauveur, qu'il soit doté de super-pouvoirs ou d'une rhétorique populiste.
C'est une opinion hautement discutable, qu'il évoque dans la série par le biais de Stormfront, la super-héroïne dissimulant initialement ses opinions d'extrême-droite sous une ironie et un cynisme d'influenceuse millenial qui utilise les réseaux sociaux pour se présenter comme une rebelle au franc-parler, contrastant ainsi avec l'establishment et le côté policé des autres Supers.
Une Stormfront qui, malgré quelques modifications (dont un gender-swapping assez caractéristique de la série, qui tente visiblement de donner une place plus importante aux femmes dans un récit paradoxalement appelé The Boys), garde l'esprit de son pendant dessiné (un véritable super-nazi ayant rejoint Vought) et devient la compagne de Homelander, dans une relation malsaine qui occupe une bonne moitié de saison.
Car oui, comme je le disais en ouverture, on a à nouveau fréquemment l'impression que la série devrait s'intituler The Seven, et pas The Boys : contrairement aux comics, le protagoniste principal de la série, c'est ici Homelander, pas Hughie. Le programme consacre ainsi le plus clair de son temps aux super-héros, toujours plus humanisés et "adoucis", entre la paternité de Homelander, sa relation avec Stormfront, ses jeux de pouvoirs, les errances de Deep et de A-Train au sein d'une simili-Scientologie, le mystère Black Noir, les problèmes sentimentaux et moraux de Maeve (qui tourne un peu en rond depuis le début de la série), le désenchantement de Starlight, et tout ce qui est centré sur Vought.
Les Boys, eux, restent aussi anecdotiques qu'en saison 1, voire plus encore : totalement dépassés par les événements, ils restent particulièrement passifs, planqués, et les scénaristes décident d'en profiter pour développer un peu leurs motivations et leur passé... mais ça ne fonctionne pas vraiment. Trop sérieux, trop mélodramatique, on peine à s'intéresser à ces personnages parfois sous-développés (Mother's Milk est toujours totalement inexistant) qui sont totalement inefficaces face à leurs ennemis. La romance de Hughie et Annie ? Frenchie et son traumatisme ? Génériques au possible. Kumiko et son frère ? Une digression trop brève. Butcher et sa femme ? Inutile, surtout compte tenu de la fin de cette sous-intrigue.
Privés du Compound V et de l'invulnérabilité qu'il leur confère dans les comics, les Boys de la série sont encore trop souvent superflus et spectateurs, ne survivant que parce que les scénaristes les ont dotés de plot armor, et ne parvenant à leurs fins que grâce à l'aide de super-héros plus ou moins bienveillants (ce qui va un peu à l'encontre du concept même des Boys, une équipe de barbouzes supposément dangereux et redoutables, prêts à tout pour dézinguer du Supes).
Si elle se regarde assez facilement, cette saison frustre, pas très bien gérée au niveau du rythme (gros ventre mou malgré le nombre d'épisodes limité), des thématiques (la série n'a jamais été très subtile dans sa satire, et la mise en images de certains passages, cette saison, est plutôt balourde - je pense notamment à cette ouverture d'épisode consacré à un fan de Stormfront qui se radicalise à force de trop regarder Faux News, et de lire les réseaux sociaux, le tout sur une reprise dépressive de What a Wonderful World), des choix créatifs (la série tente constamment de jongler entre ses propres intrigues, et une fidélité aux grandes lignes du comics - le résultat est inégal, au mieux, et parfois décevant, cf. Black Noir) et de ses péripéties.
D'autant que la série semble aussi revenir sur certaines décisions de la saison 1 : le personnage de Jennifer Esposito est ainsi immédiatement kelleyrisé de manière sanglante, et Stan Edgar, lui, est tout simplement un copier-coller du Stillwell du comic-book - mais comme la série a déjà utilisé Stillwell pour Elizabeth Shue, en s1, les voilà bien embêtés en saison 2, et contraints de créer un nouveau personnage (ce qui ne les empêche pas de continuer à gender-swapper les personnages du comic-book, avec cette fois-ci Mallory ; je suppose qu'ils ont un certain quota de personnages féminins principaux à respecter !)
Pourtant, il y a du bon, dans tout ça : Antony Starr est toujours excellentissime, Aya Cash fait du Aya Cash, Shawn Ashmore est convaincant dans un petit rôle (l'interprétation est globalement solide, de toute façon), il y a un certain contraste intéressant dans toutes ces notions de paternité récurrentes tout au long de la saison, et de manière globale, le show est très bien produit et visuellement convaincant, avec une fin de saison dynamique.
Mais The Boys, c'est aussi une série qui parodie et critique ouvertement (tant à l'écran qu'en interviews) certains éléments et clichés de la culture super-héroïques ("Dans Avengers Endgame, le moment où toutes les super-héroïnes se retrouvent simultanément à l'écran pour un moment de féminisme forcé, c'était très naze !"), avant de les utiliser exactement à l'identique un peu plus tard, au premier degré (le passage à tabac de Stormfront par les trois héroïnes, ou toute la conclusion de la sous-intrigue des pouvoirs de Ryan, notamment, qui renvoie au fils de Superman dans Superman Returns).
Une sorte de moyen un peu hypocrite d'avoir le beurre et l'argent du beurre, de ménager la chèvre et le chou, qui participe de cette approche qui me dérange toujours un peu dans la satire de ce programme : cette satire, souvent facile, un peu superficielle et creuse, prêche les convaincus (en ligne, la moindre critique un peu mitigée de The Boys reçoit des volées de bois vert et de "c'est trop intelligent et corrosif pour vous, vous n'avez pas dû comprendre la subtilité du programme", souvent en provenance d'un public qui, justement, prend de haut les films Marvel ou DC), tout en cédant fréquemment à ce qu'elle dénonce.
Critiquer le fanservice et les défauts de la concurrence, c'est amusant, mais quand on y a soi-même recours à longueur de saison (Love Sausage, Terror le chien, etc), ça dessert un peu le propos.
Et la conclusion de la saison 2 est un peu à cette image : après un épisode un peu bordélique et bâclé, fin heureuse pour tout le monde (ou presque), mais l'un des rares personnages secondaires positifs de la saison (un clone de la politicienne progressiste AOC) se révèle être soudain un grand méchant aux pouvoirs jusque là cachés ; un twist de dernière minute pas forcément ultra-cohérent sur tous les plans, et assez cliché dans l'absolu, mais l'honneur est sauf, et la thèse de Kripke est rendue transparente : "Le pouvoir corrompt, et tout le monde est pourri, surtout ceux qui se présentent comme vertueux".
Une morale assez cynique et désabusée, finalement plutôt en phase avec l'Amérique de notre époque. Et au delà de toutes les digressions inutiles du programme, cette vision cynique du monde est peut-être le point sur lequel la version télévisée de The Boys ressemble le plus au comic-book dont elle s'inspire...
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Suite de la première saison de cette série internationale en 22 x 45 minutes adaptant de façon assez libre les aventures de Conan le barbare, après un premier tiers de saison très chaotique, et à l'intérêt plus que discutable...
Conan, saison 1 (Conan The Adventurer, season 1 - 1997) - deuxième partie :
Armé de son épée atlantéenne et épaulé par ses amis Otli (Danny Woodburn), Bayu (T.J. Storm) et Zzeban (Robert McRay), Conan continue d'arpenter le royaume à la recherche du maléfique Hissah Zuhl (Jeremy Kemp)...
1x09 - The Curse of Afka : Lorsqu'ils rencontrent Katrina (Lydie Denier), une belle danseuse gitane, Conan et ses compères sont dépouillés de leur argent, mais rapidement, ils se trouvent mêlés aux manigances du sorcier Zingara (Scott Ripley) et du Prince Shadizar (Anthony De Longis), rivaux à la recherche d'un artefact maudit...
Une grosse escort quest de 45 minutes, avec des gitans menteurs, une Lydie Denier habituée des séries de la maison de production à l'origine de Conan (et à l'accent assez calamiteux), une roulotte à double fond, un Otli amoureux, un Sorcier maniéré, un Prince interprété par la doublure fouet de Harrison Ford (et le Blade des Maîtres de l'Univers), et une visite de Karella, toujours dans les bons coups.
Pas forcément désagréable, ni mémorable, mais la nonchalance de Conan est assez amusante, dans l'ensemble, et le groupe conserve une bonne alchimie, y compris avec Karella.
1x10 - Impostor : Le sorcier Evad (Joseph Rye), aux ordres de Zhul, crée un double maléfique de Conan qui sème le chaos sur son passage et dans le pays... jusqu'à ce que le véritable Conan soit mis au courant de la situation, et décide de réparer sa réputation. Mais Evad a d'autres plans, et prévoie de trahir son maître...
Un épisode gentiment je-m'en-foutiste, avec une pseudo-intrigue du doppelgänger maléfique qui est évacuée en 15-20 minutes, pour laisser toujours plus de place à Dave Evad le sorcier efféminé (comme la plupart des sorciers de cette série !) et à sa compagne/apprentie/souffre-douleur, Ega (Renee Graham), une écervelée un peu idiote et pas très bonne actrice, avec laquelle il passe son temps à se disputer, comme un Luthor avec Miss Tessmacher (mais en plus débiles).
Ajoutez à cela un Zhul qui improvise des incantations en babillant comme s'il était un nourrisson, un golem métallique qui tire des lasers (et fait très Power Rangers), et un Bayu qui, jusqu'à présent, se battait comme une panthère (avec bruitages félins dignes de Manimal à la clef), mais qui désormais, décide de se battre comme un singe, sans raison... et voilà, un épisode étrangement décomplexé et fait de bric et de broc.
1x11 - Amazon Woman : Conan et compagnie croisent le chemin d'Aura (Jacqueline Collen), une amazone protégeant un bébé, et tentant de protéger le fils de Prada (Brian Cousins). Mais Zorga (Brian Cousins), le frère jumeau de Prada, est prêt à tout pour le tuer, sur les ordres de Zhul...
Pas terrible, cet épisode. Ça commence comme une variation sur Conan and the Amazon, une nouvelle publiée un an ou deux avant l'épisode, et mettant en scène une amazone et des jumeaux, ça continue comme une variation sur le Prince et le Pauvre, et ça se finir en relecture de la mort de Valeria, avec Conan qui pleure sa belle au pied d'un bûcher funéraire.
C'est décousu, l'amazone n'est pas très convaincante (en plus d'être clairement doublée par un homme lorsqu'elle se bat, après s'être transformée dans une armure intégrale cachant son visage), sa relation avec Conan est quelconque, les guests ne sont pas non plus très probants... bof, en somme.
1x12 - Homecoming : Bayu, Otli et Zzeban arrivent dans le village natal de Bayu, où ce dernier reçoit un accueil des plus hostiles : il y retrouve Surette (Mari Morrow), son ancienne petite-amie, désormais en couple avec Drakk (Michael Worth), son rival de toujours, et qui élève Keeta (Kiami Davael), une fillette ressemblant étrangement à Bayu. Et pour ne rien arranger, Lukar (Fawn Reed), la sœur de Bayu, a accepté d'épouser le maléfique Lord Senn (David Amos), pour que ce dernier épargne le village...
Un autre épisode "économie de budget", avec un Conan absent de 95 % de l'épisode (et qui débite ses dialogues sans grande conviction), et un récit centré sur Bayu, sa famille, etc. Et étrangement, ça fonctionne à peu près sur tous les plans, permettant de donner un peu d'épaisseur à un personnage jusque là limité à ses arts martiaux et à son mauvais caractère. On regrettera seulement que la tragédie finale soit un peu redondante avec celle éprouvée par Conan dans l'épisode précédent.
1x13 - The Taming : Redevable du Roi Orad, qui lui a autrefois sauvé la vie, Conan et ses amis secourent sa fille, la Princesse Hana (Julie St. Claire), capturée par un sorcier. Seul problème : non seulement la princesse est une mijaurée insupportable, promise au musculeux Prince Tamul (Xavier Declie), mais en plus, elle est la cible de Lizor (Patrick Lambke), meneur d'un bataillon d'hommes-serpents implacables...
Un épisode plutôt léger et amusant, principalement centré sur les réactions de la bande face à la princesse mégère (ce n'est pas sans raison que le titre anglais renvoie directement à la Mégère apprivoisée de Shakespeare), et sur les combats entre la troupe de Conan et des hommes-serpents.
Le premier point, s'il est rapidement répétitif, fonctionne à peu près, malgré un Conan semi-absent, et un Xavier Declie à l'accent français à couper au couteau. Le second point, lui, est plus inégal, principalement parce que les hommes-serpents sont assez risibles (des cascadeurs encapuchonnés avec un masque de lézard acheté dans un magasin de déguisement), mais aussi parce que Conan, soudain, se prend pour Musclor, brandissant son épée vers le ciel et demandant la toute-puissance de Crom, dans un déluge d'éclairs.
M'enfin dans l'ensemble, ça restait assez distrayant (et il y a un véritable effort de chorégraphie des combats de la part de Robert McRay, ça fait plaisir).
1x14 - Red Sonja : Lorsqu'ils tentent d'aider une caravane en difficulté, Conan et ses amis ignorent qu'elle est envoyée par le vieux Roi Vog (Robert Culp), désireux d'obtenir la vie éternelle grâce aux pouvoirs du jeune sorcier Lutai (Billy Parrish), transporté en captivité. Rapidement, ils croisent alors le chemin de Sonja la rousse (Angelica Bridges), guerrière implacable voulant libérer Lutai, et persuadée que Conan et ses compères ne lui seront d'aucune aide...
Un épisode mollasson et pas très intéressant, avec une Red Sonja bimbo pas très bien interprétée (et à l'origine réinventée), une Baru (Kiki Shepard) qui ne sert à rien en sbire des méchants, un Robert Culp à la fausse barbe risible, et beaucoup de sous-péripéties quelconques.
Tout au plus retiendrai-je le caméo d'Amy Buchwald (l'épouse de Danny Woodburn IRL) en guerrière sauvage qui s'éprend d'Otli pendant quelques scènes. Dommage qu'elle ait été aussi vite évacuée, cela aurait été amusant de la voir apparaître de manière récurrente dans d'autres épisodes.
1x15 - Shadows of Death : Poursuivie par le général Morgot (Jose Escondon), sbire de Zhul, Karella est secourue par Conan et ses amis, qui, désormais traqués par les troupes de Sergeas (Kevin P. Stillwell), sont alors contraints de se réfugier sur l'île voisine de Vilayet, surnommée l'Île des Ombres.
Un épisode adaptant librement la nouvelle Shadows of the Moonlight de Robert Howard, en en conservant les grandes lignes (la malédiction, les statues, les rêves, etc), en se débarrassant des points les plus problématiques à adapter sans argent (à savoir le singe géant, remplacé par l'esprit d'un bodybuilder vengeur qui se téléporte comme dans Star Trek), et en rajoutant une bonne dose de torture des compères de Conan aux mains de Sergeas.
Pas désagréable à suivre, principalement parce que le tout a un peu de structure, et que la relation Karella/Conan est toujours sympathique, mais les ajouts scénaristiques sont régulièrement un peu maladroits, à l'image des cinq dernières minutes de l'épisode, interminables de remplissage.
1x16 - The Child : Ayant à peine échappé à de dangereux cannibales, Conan et sa troupe tombent sur une caravane en flammes, attaquée par des inconnus, et ils y trouvent Mirimane (Mickey Cottrell), une femme mortellement blessée, mais en plein labeur. Car l'enfant qui va naître est le futur Messie d'un Dieu unique à venir, et Hissah Zuhl a ordonné à ses troupes, menées par Sinjin (Deron McBee), de le tuer dès que possible...
Un épisode assez étrange, qui mélange beaucoup de comédie façon Quatre hommes et un couffin à une approche étrangement judéo-chrétienne de la religion, avec ce futur Messie, ce Dieu unique appelé à remplacer Crom et tous les autres Dieux), et Hissah Zuhl qui tente de le tuer dès sa naissance (d'ailleurs, je m'étais fait la remarque plus tôt dans la saison, mais c'est désormais une évidence : Zuhl est monté sur roulettes, et se déplace en glissant dans toutes ses scènes, comme sur un Segway, ce qui est assez involontairement amusant, je dois dire...).
Ajoutez à cela un certain nombre de scènes clairement filmées sur fond vert (probablement pour éviter d'exposer le bébé aux éléments du "désert") et des scènes d'action encore moins convaincantes que d'habitude (Deron McBee donne des coups qui passent systématiquement à trente centimètres de leur cible), et voilà, un épisode bizarre qui conclue de manière bancale ce deuxième tiers de saison.
Suite et fin de la saison, dimanche prochain...
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Noël approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant tout le mois précédant les fêtes de fin d'année...
Les Cinq Légendes/Rise of the Guardians :
Jack Frost est recruté par le Père Noël, la Fée des Dents, le Marchand de Sable, et le Lapin de Pâques, pour combattre le Croquemitaine...
Un film d'animation Dreamworks, adapté d'une série de livres, et produit/supervisé par Guillermo Del Toro. Pas désagréable du tout, mais inégal : inégal au niveau du chara design (Jack Frost et Pitch Black sont transparents et quelconques), inégal au niveau du doublage (certaines voix sont en décalage avec l'apparence des personnages) inégal au niveau de la musique, et inégal au niveau du scénario (certains moments sont basiques au possible, et d'autres sont créatifs et originaux). Dommage.
Un petit 3.75/6
Frozen (2013) :
Anna, une jeune femme optimiste et sans peur, se lance dans une quête épique aux côtés d'un montagnard et de son renne, pour retrouver sa soeur Elsa, dont les pouvoirs magiques condamnent le royaume à un hiver éternel...
Dernier dessin animé Disney, dans la droite lignée de leur Raiponce, et avec un style visuel très très similaire. Plutôt amusant et bien doublé, même si le style musical des chansons (composées par l'auteur de Avenue Q et de Book of Mormon) fait parfois trop Broadway, avec une mise en scène simple, à l'identique.
3/6 après avoir revu le film à tête reposée, après que tous ses défauts soient nettement ressortis (Olaf et Trolls inutiles, première demi-heure hachée, chansons envahissantes...).
Abominable Christmas (A Monster Christmas) :
Deux jeunes yétis désireux de fêter Noël comme les humains font la connaissance d'une famille humaine, et se font passer pour des chiens pour intégrer leur foyer...
Un DTV de 41 minutes, sans gros budget, avec deux des gamins de Modern Family au doublage, accompagnés de Ray Liotta, Emilio Estevez et Jane Lynch. Assez moyen sur tous les plans, notamment esthétique.
2.25/6
Snow Queen :
Adaptation assez libre du conte d'Andersen, dans lequel Gerda (accompagnée d'un furêt et d'un troll idiot ^^) doit sauver son frère Kai du joug de la terrifiante Reine des Neiges...
Un film d'animation russe en CGI de 2012, certainement mis en chantier pour battre Frozen de Disney dans les salles : le résultat, dans sa version doublée en anglais, s'avère plus intéressant que prévu.
Très réussie visuellement, malgré un chara-design souvent raide et discutable (le troll comic relief, notamment, est assez moche), l'histoire survole rapidement le conte original d'Andersen, avec pas mal de meublage le temps que tout se mette en place.
Au final, ça se regarde très facilement, c'est joli, mais le rythme du récit, certains choix, et le doublage anglo-saxon médiocre font que ça reste anecdotique.
3.25/6
Gotta Catch Santa Claus :
Un gamin veut prouver que le Père Noël existe en le capturant... tandis qu'en secret un vieil ennemi de Santa se réveille.
Un film d'animation canadien assez fauché et agaçant, entre l'animation très limitée, les maychants pitoyables venus de l'espace et le doublage forcé des enfants.
William Shatner, en Santa, est honteusement sous-exploité (et ce malgré le fait qu'ils le mettent avec une Mrs Claus volontairement sexy, ce qui aurait pu donner lieu à des échanges amusants), et les chansons funky... passons. Apparemment, c'est l'adaptation d'un comic book, ce qui, vu le peu d'épaisseur de l'histoire, n'est pas forcément surprenant.
1.75/6 (dont 1 point pour le post-générique de fin, et ses trois minutes de bétisier de Shatner dans la cabine de doublage, plus amusantes et intéressantes que toute l'heure de métrage qui les précède)
Saving Santa :
Un elfe inventif mais maladroit doit sauver le Pôle Nord d'une invasion hostile en remontant à plusieurs reprises le temps...
Martin Freeman au doublage, ainsi que bon nombre d'acteurs anglais connus (Tim Curry, Joan Collins, etc), pour cette co-production anglo-américaine visuellement très réussie, mais desservie par ses quelques numéros musicaux auto-tunés, inutiles et peu inspirés, ainsi que par son script assez classique.
3.5/6
The Chubbchubbs Save Xmas :
Meeper et ses ChubbChubbs décident de visiter le Pôle Nord...
Court-métrage qui fait suite à The Chubbchubbs!, qui reprend Meeper et ses bestioles carnivores, qui pour l'occasion remplacent Santa (doublé par Jeffrey Tambor ^^) dans sa tournée. Amusant, court, et sympathique.
4/6
Santa's Apprentice :
Sur le point de prendre sa retraite, Santa Claus cherche un remplaçant, qui s'avère être le jeune Nicolas, un orphelin au vertige tétanisant...
Une co-production originellement franco-anglaise, et possédant donc un doublage français d'origine... mais comme d'habitude, j'ai préféré le regarder avec un doublage anglo-saxon, plus convaincant, et moins susceptible de me distraire.
Bref : c'est très joli visuellement, c'est même plutôt réussi, mais ça manque malheureusement assez notablement de structure, et ça donne l'impression d'un patchwork de vignettes... ce qui est assez logique, puisque c'est l'adaptation cinématographique de la série animée du même nom. Cela dit, ça m'a donné envie de regarder la série animée en question, c'est toujours ça de gagné.
4/6
The Naughty List :
Deux lutins dissipés et une renne impertinente doivent sauver Noël lorsqu'ils provoquent l'empoisonnement alimentaire de tout le Pôle Nord.
Drake Bell, Sean Astin, Kyle Chandler, Naya Rivera et Matthew Lillard au doublage d'un dessin-animé de 45 minutes diffusé sur Cartoon Network. Très simpliste et basique au niveau de l'animation, ça reste dynamique, à défaut d'être forcément très intéressant.
2.25/6
Holidaze - The Christmas That Almost Didn't Happen :
Déprimé, le frère de Rudolf le Renne au Nez Rouge rencontre tout un groupe de personnages mythiques dans le même état que lui, et ensemble, ils partent à la recherche de l'esprit de Noël...
Un téléfilm d'animation en pâte à modeler, comme les Rankin-Bass d'antant, avec une distribution vocale à priori sympathique... mais malheureusement, le tout est financé par WalMart, et tous ses sponsors habituels.
Résultat : passées les dix premières minutes, progressivement, les placements produits se succèdent mollement, pendant que l'histoire se déroule sans grande inspiration, malgré quelques vannes amusantes.
2/6
The Life & Adventures of Santa Claus :
Adaptées de L. Frank Baum, la vie et les nombreuses aventures épiques du Père Noël...
Une version animée sortie en 2000, et qui couvre librement les événements décrits par Baum dans son livre. 75 minutes honorables, même si très datées au niveau de l'animation (on se croirait revenus dans les 80s), du doublage (assez mauvais), et des quelques changements pas pertinents du tout (le sidekick comique en tête).
Parce qu'il est passionné de catch américain, et qu'il a participé à plusieurs shows avec ses amis lutteurs, notamment pour l'AEW, Stephen Amell a eu l’envie de créer une série dramatique ayant ce thème pour sujet, avec aux commandes Michael Waldron, showrunner de Loki.
Au programme, donc, huit épisodes d'une heure, diffusés aux USA sur la chaîne câblée Starz...
Heels, saison 1 (2021) :
Le combat quotidien de Jack Spade (Stephen Amell), promoteur de la fédération indépendante de catch DLW, qui tente de faire survivre la structure familiale sur un marché compétitif, tout en gérant le caractère instable de son frère cadet, Ace (Alexander Ludwig), star de son programme...
Et bizarrement, je dois avouer avoir été déçu par ce Heels, alors que pourtant, c'était en théorie exactement ce que j'aime, que ce soit au niveau du sujet, du format, des interprètes, du showrunner, etc.
Le souci, en fait, c'est que sans m'attendre forcément à quelque chose pouvant remplir le vide laissé par GLOW dans mon cœur (je savais pertinemment que ce Heels était une série plus dramatique), je n'ai pas du tout accroché aux choix artistiques effectués dans ce programme.
Un programme qui lorgne en effet très fortement sur une ruralité sportive typiquement américaine façon Friday Night Lights (avec illustration musicale pop-folk indépendante, générique nostalgique, etc) et un mélodrame familial plus ou moins probant : religion, mère au foyer qui s'ennuie, emplois mal payés, problèmes d'argent, problèmes de couple, rivalités familiales et amoureuses, secrets de famille, jalousies, deuil, sexe...
Heels s'appuie ainsi très fortement sur des ressorts narratifs bien éprouvés, où l'on parle souvent des valeurs de l'Amérique profonde, où l'on vit dans des caravanes, où l'on défend l'honneur de sa famille avant tout, et où l'on érige le pardon judéo-chrétien comme valeur primordiale (au point d'en paraître parfois absurde, comme lorsqu'un catcheur casse volontairement la jambe de son adversaire sur le ring, mais est quasi-immédiatement pardonné par tout le monde).
D'autant que l'histoire de ces deux frères qui peinent à vivre dans l'ombre de feu leur père superstar du catch ne peut qu'évoquer l'histoire des frères Rhodes, amis de Stephen Amell et originaires, comme les personnages de la série, de la Géorgie profonde. À l'identique, le côté psychorigide de Jack reflète, sous certains aspects, celui de certains promoteurs réels réputés pour être des control freaks (Mike Quackenbush, notamment, lui aussi décidé à contrôler tout l'aspect créatif de sa fédération, et à garder un produit totalement familial). Bref, entre ça et la participation de catcheurs établis (CM Punk, Mick Foley), il y avait là de quoi trouver du matériel qui aurait sonné juste et véridique.
Hélas, l'écriture de la série a tendance a être bien trop caricaturale et maladroite pour son propre bien. Déjà parce qu'elle est souvent trop artificielle et "sur-écrite" pour ses personnages issus du Sud profond, présentés comme des good old boys pas très instruits... qui pourtant se lancent tous à un moment ou un autre dans des monologues très réfléchis sur le pardon, sur la vie, au vocabulaire parfois quasi-universitaire.
Mais aussi et surtout parce qu'en contraste, les scénaristes usent et abusent de grosses ficelles narratives souvent trop prévisibles, ici pour créer des rebondissements supposément surprenants, là pour délivrer de l'exposition façon "le catch pour les nuls" à destination du téléspectateur, ou encore pour arriver à des fins thématiques bancales : autant la série effleure à peine la notion de racisme dans le monde du catch au travers du personnage de Rooster (Allen Maldonado), dont l'arc narratif n'est jamais vraiment conclu, autant elle développe longuement et délibérément, avec le personnage de Crystal (Kelli Berglund), une thématique sur la place de la femme et le sexisme dans le catch, qui culmine, de manière ultra-téléphonée, par un match de championnat totalement surréaliste, façon girl power triomphant très premier degré.
C'est peut-être là que le bât blesse le plus pour moi.
Passe encore que la série semble parfois une collection improbable de rednecks catcheurs à la caractérisation simpliste (l'épouse de Jack est à ce titre particulièrement lassante, avec son "tu consacres trop de temps et d'argent à t'occuper de ton catch, pas assez à notre famille et à mes aspirations musicales et d'ailleurs, j'aimerais bien partir en vacances en Amérique du Sud") et aux relations émotionnelles souvent contreproductives (les scénaristes ont beau souligner le côté "soap adolescent" de tout ce que l'on voit à l'écran au travers d'une réplique du "méchant" de la série, reste que plus d'une fois, j'ai été franchement tenté de zapper les têtes à têtes larmoyants interminables et redondants des personnages), mais pour un programme se voulant une représentation assez "réaliste" des coulisses du monde du catch indépendant et local, Heels nage parfois dans la fantaisie la plus totale, presque plus que ne le ferait un programme "kayfabe".
Que ce soit au niveau des platitudes pseudo-profondes que s'échangent les personnages, des coulisses du catch, ou tout simplement de l'émotion, Heels a donc fini par sonner un peu faux à mes oreilles, quand bien même tous les acteurs se donnent corps et âme à leurs personnages.
Cela dit, la série a été unanimement appréciée des critiques outre-atlantiques : si vous aimez les mélodrames familiaux à l'américaine, un peu forcés, où les personnages n'hésitent pas à se lancer dans de longues tirades pleines d'émotion durant lesquelles ils s'épanchent sur leurs problèmes et leurs aspirations, le tout dans un univers sportif et "catchesque" vaguement vraisemblable, Heels vous plaira probablement, surtout si vous avez de la sympathie pour la distribution.
En ce qui me concerne, je suis resté sur ma faim.
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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Toute la semaine, Les Téléphages Anonymes passent la carrière télévisuelle & cinématographique de Frank Castle en revue, pour le meilleur... et pour le pire.
The Punisher, saison 1 :
En cavale après ses actions récentes, Frank Castle, dit "le Punisher" (Jon Bernthal) se cache sous une fausse identité, toujours hanté par le souvenir de sa famille. Mais bien vite, l'ancien militaire torturé est contraint de sortir de son anonymat lorsque Micro (Ebon Moss-Bachrach), un spécialiste de la NSA, le contacte, et met Frank sur la piste d'une conspiration militaire liée aux actes de Castle dans l'armée, et expliquant peut-être ce qui est arrivé à la famille de ce dernier..
Dernière série Marvel/Netflix en date, sortie très récemment, cette version du Punisher continue sur le personnage tel qu'il est apparu dans la saison 2 de Daredevil, interprété avec succès et hargne par un Jon Bernthal surprenant.
Quasi-indépendante du reste du MCU/Netflix (il y a bien quelques caméos - Karen Page, son rédacteur en chef, Turk...), Punisher reste cependant dans la droite lignée des autres séries de la collection, tant au niveau du format (13 épisodes d'une heure... ce qui est trop, comme d'habitude) que du ton (réaliste et relativement mesuré, très axé sur la psychologie du personnage, etc).
Au niveau créatif, on reste aussi dans la continuité du Punisher de Daredevil, pour le meilleur et pour le pire : car si Bernthal compose un Punisher à la souffrance encore très fraîche et à fleur de peau, et qui peine à contenir sa rage, la série confirme et signe l'un des points problématiques de DD saison 2, à savoir tout ce qui entoure les circonstances de la mort des Castle.
Déjà peu convaincante dans Daredevil, la conspiration militaire entourant Frank et ses actes dans l'armée est ici développée en largeur, et sa responsabilité dans la mort des Castle ne fait plus aucun doute. On retombe donc, une fois de plus, dans le cas d'un Frank rendu plus ou moins directement responsable, par ses actions, de la mort de ses proches, et qui tente d'expier ses fautes en s'en prenant aux méchants.
Je l'ai déjà dit au cours de cette semaine, mais cela affaiblit grandement le personnage de Frank, à mes yeux : en en faisant un mec bien (les épisodes s'efforcent d'humaniser au maximum le Frank d'avant le meurtre, comme d'habitude) victime de méchants très méchants lui en voulant personnellement, ce Punisher devient simplement un personnage tragique en quête de vengeance personnelle, loin du fanatique de justice menant une guerre contre le crime sous toutes ses formes que l'on peut trouver dans les comics.
En cela, ce Punisher est très proche, dans l'esprit, du Punisher de Thomas Jane, et de son Dirty Laundry (qui, sans surprise, est l'une des grosses inspirations de Bernthal pour cette incarnation) : un personnage qui finit paumé et sans direction après avoir accompli sa vengeance, et qui est encore loin d'avoir dépassé le stade du Begins.
Mais outre ces problèmes thématiques récurrents - qui trahissent bien les difficultés inhérentes à l'adaptation du Punisher, un personnage controversé qui semble avoir autant de lectures différentes que de lecteurs (rien que le générique de la série, assez plat, semble vraiment résumer le Punisher à un tas d'armes à feu virevoltantes, ce qui est une lecture assez simpliste et superficielle du personnage) - la série parvient à approcher le monde de Castle d'une manière assez intéressante, en mode thriller/polar paranoïaque.
L'une des thématiques principales de la série, c'est ainsi le stress post-traumatique, qui touche tous les personnages, d'une manière ou d'une autre. Le show semble ainsi très intéressé par l'effet qu'a la violence sur la psychologie, que ce soit au travers du destin de Frank, que de celui de Karen, de la famille de Micro, du futur Jigsaw (Ben Barnes, excellent), de l'agent Madani (Amber Rose Revah), etc.
Tous les personnages de la série ont ainsi, à un degré ou un autre, des cicatrices psychologiques (ou physiques) découlant de l'usage de la violence ou de son impact sur leur vie. Cela a l'avantage certain de les développer en profondeur, et de les rendre, pour la plupart, intéressants...
Malheureusement, cela a aussi l'inconvénient de faire de Castle un personnage secondaire de sa propre série : plus qu'une série Punisher, on se trouve ici devant une série Frank Castle et ses amis les handicapés de la vie. Plus que jamais, Frank est humain, vulnérable, c'est une bête traquée et blessée, et pour qui est habitué à un certain Frank impassible et solitaire, le contraste est rude.
Frank passe son temps à se confier, à tisser des liens, il est sentimentalement et émotionnellement plus ouvert que jamais ; soit, c'est un choix qui participe à l'humanisation d'un personnage qui, sinon, pourrait un peu trop ressembler à un terroriste urbain pour que les Américains soient à l'aise, compte tenu de l'actualité.
Mais là, se posent deux problèmes : le premier, c'est que, paradoxalement, Frank est tout aussi vulnérable dans l'action. Systématiquement, pour fragiliser le personnage, les scénaristes semblent prendre un malin plaisir à placer Frank en position de faiblesse. Durant l'immense majorité des scènes d'action (qui ne sont pas si nombreuses, d'ailleurs), Frank fonce tête baissée, est rapidement blessé de manière idiote (il ne se protège pas, il se tient debout en pleine ligne de mire, etc), et il passe le reste de l'affrontement à tenter de survivre en grimaçant de douleur.
Frank n'est que rarement (pour ne pas dire jamais) en position de force et, pour un militaire super-entraîné/un commando d'élite, il paraît trop souvent brouillon et sous-préparé. En lieu et place du Punisher, Frank passe son temps à se faire punir par autrui, à être grièvement blessé, et à finir alité après avoir été secouru par autrui.
D'autant plus problématique que la série peine à gérer l'état de santé de Frank, qui semble ici affublé des capacités régénératives de Wolverine - il souffre, il encaisse des dizaines de balles, il perd connaissance, il se fait poignarder... et dans l'épisode suivant, il est à 100% de ses capacités, sans même une grimace de douleur.
Autre souci : les autres personnages sont tellement développés et le récit se permet tellement de digressions, qu'au final, alors que le cœur émotionnel de la série aurait dû être Frank (surtout compte tenu de son humanisation affirmée), on ressent plus de souffrance, de traumatisme et de douleur dans les sous-intrigues des autres vétérans, comme par exemple celle du jeune Wilson (Daniel Webber), un jeune vétéran traumatisé qui se radicalise, et sert d'antagoniste à Frank le temps d'un épisode, après toute une saison de développement.
Frustrant. En plus, contrairement à l'enfer du Vietnam et de Forge Valley qui ont marqué à vie l'esprit de Frank dans les comics, ici, Kandahar paraît bien moins extrême et traumatisant : on peine donc à vraiment ressentir ce qui a fragilisé à ce point Frank sur le terrain, d'autant que la série préfère nous montrer la fraternisation de Frank et Billy, entre deux missions, plutôt que l'enfer de ces missions.
L'effet est donc contre-productif : en tentant de trop humaniser Frank, la série finit par brouiller les cartes, et par se perdre dans ses errances, et dans ses treize épisodes à remplir.
Le pire étant que le programme se termine de manière bâtarde, avec un treizième épisode qui rallonge la sauce pour un duel Russo/Castle qui aurait clairement été plus fort et plus désespéré s'il avait pris place à la fin de l'épisode précédent.
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Et pourtant, malgré tous ces problèmes, The Punisher est probablement dans le haut du panier des productions Marvel/Netflix : bien produite, très bien interprétée, avec une approche intéressante du traumatisme des vétérans, la série bénéficie du savoir-faire certain de Steve Lightfoot, le showrunner.
Le programme n'est pas sans défauts, loin de là ; outre ceux cités ci-dessus, relatifs à l'interprétation subjective du personnage du Punisher, on peut aussi mentionner la musique (du blues-rock assez moyen en guise de thème), le rythme bancal inhérent aux séries Marvel/Netflix, la violence jamais totalement convaincante, ou encore certains personnages et sous-intrigues oubliés en cours de route (on aurait aimé revoir Karen Page à la toute fin, par exemple).
Reste que, contrairement à la plupart des autres shows Marvel/Netflix, The Punisher ne se perd pas trop en cours de route. Il n'y a pas ce gouffre qualitatif entre les premiers épisodes et les derniers, ni un moment facepalm qui délimiterait le moment où la série bascule : le tout est plus homogène et cohérent dans son ton et dans son énergie, pour le meilleur et pour le pire.
Une chose est sûre : même si je n'adhère pas totalement à ce Frank paumé et vulnérable qui subit plus qu'il n'agit, je serai de la saison 2, si elle se tourne. Bernthal a su me convaincre, et peut-être qu'enfin, maintenant que ses origines ont été traitées, on aura un Punisher qui ressemblera à quelque chose de menaçant et de satisfaisant...
Après Noël, la Nouvelle Année est arrivée, et avec elle, la Christmas Yulefest annuelle a continué sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant tout le mois précédant les fêtes de fin d'année, et ce jusqu'à la fin des Douze Jours de Noël... Mais aujourd'hui, alors que les Rois Mages font leur arrivée, il est temps de mettre un terme à la Yulefest, en liquidant tout ce qui me restait à voir dans le genre. Attention : fourre-tout !
Le Secret de l'Étoile du Nord (Journey To The Christmas Star - 2012) :
Une jeune fille courageuse part dans une quête épique à la recherche de l'Étoile de Noël, afin de sauver son royaume d'une malédiction, et de retrouver une princesse légendaire perdue à jamais...
Conte de fée norvégien de 75 minutes à peine, tout compris, ce film propose de somptueux décors naturels, et des costumes particulièrement réussis ; dommage alors que le récit soit vraiment simpliste au possible : on sent bien les origines traditionnelles de l'histoire, avec son héroïne qui virevolte de rencontre en rencontre sans la moindre difficulté, recevant l'aide de tout le monde après trente secondes de discussion, sans le moindre effort.
Dommage que ces aventures et personnages n'aient pas été remis au goût du jour, et développés un peu plus, cela aurait fait un film un peu plus consistant pour les adultes.
3.5/6
Les Mille et une Nuits (Arabian Nights - 2000) :
Pour retarder son exécution, Sherahazade narre plusieurs histoires légendaires à son sultan, au nombre desquelles les contes d'Aladdin et d'Ali Baba...
Une mini-série Hallmark de trois heures, avec un budget conséquent, de nombreux visages connus (Tcheky Karyo, Jason Scott Lee, John Leguizamo, Dougray Scott, James Frain, Rufus Sewell, Andy Serkis, Amira Casar, Oded Fehr, James Callis, etc), et une bande originale excellente de Richard Harvey.
Malheureusement, si cette version pluri-culturelle des 1001 Nuits a des qualités certaines, notamment visuelles, elle a aussi un bon paquet de défauts, mini-série produite par les Halmi oblige : la post-synchronisation est particulièrement médiocre ; les acteurs blancs et anglais maquillés pour paraître arabes, ça passe assez moyennement ; l'interprétation est assez inégale, tout comme l'est, globalement, l'intérêt général du métrage, particulièrement dépendant de la réussite de chaque segment. Et bien sûr, comme il est d'usage dans ce genre de mini-séries, ça prend très largement son temps...
3/6
Saint Nicolas et le Nouveau Monde (Santa And Pete - 1999) :
L'histoire de Saint Nicolas et de Pierre le Noir, ainsi que la transformation de Nicolas en Santa à son arrivée aux USA, telle que racontée de nos jours par un grand-père à son petit-fils de dix ans....
Un téléfilm CBS diffusé en 1999, adapté du roman de Christopher Moore, et qui s'avère plutôt réussi visuellement.
Le récit met l'accent sur la tolérance raciale et la coopération entre les peuples, la musique d'Alan Williams est réussie (bien que dérivative), et le tout se regarde sans difficultés, offrant un regard intéressant et assez rare sur les origines de Santa Claus.
Malheureusement, tous les apartés dans le présent, avec James Earl Jones, ont tendance à plomber un peu le tout, notamment par leur écriture un peu simpliste (d'ailleurs, l'écriture de tout le téléfilm a un peu trop tendance à se montrer moralisatrice et didactique).
4.25/6
Christmas in Connecticut (1992) :
La star d'une émission de cuisine, qui depuis des années prétend être un chef alors qu'elle ne sert rien cuisiner, doit passer les fêtes de Noël en compagnie d'un ranger séduisant, et d'une famille fictive, pour lui cuisiner, en direct, un repas de Noël...
Un téléfilm de 1992, diffusé sur TNT, et réalisé par Arnold Schwarzenegger himself, qui s'attaque ici à un remake d'un film de 1945.
Autant dire que la tâche est considérable, et le résultat, hum... disons qu'il est, au mieux, assez discutable.
Les acteurs connus se succèdent dans des rôles plus ou moins importants (Kris Kristofferson, Tony Curtis, Richard Roundtree...) et le tout se déroule de manière assez bruyante et outrée. Cela dit, le dernier quart du métrage fonctionne plus ou moins, mais je n'ai pu m'empêcher de me demander qui était vraiment responsable de la réalisation du film : Schwarzie ou quelqu'un d'autre de non-crédité.
2.25/6
Enfants Non Accompagnés (Unaccompanied Minors - 2006) :
Une bande d'enfants non-accompagnés se trouve coincée dans un aéroport à Noël, loin de leur famille, et décide de s'inventer un Noël bien à eux, tout en semant une certaine pagaille...
Paul Feig se prend pour John Hughes, avec cette comédie familiale sympathique, qui ressemble à un mélange de Home Alone, The Terminal & The Breakfast Club.
Un film qui est totalement passé inaperçu, globalement très mal reçu par les critiques américains, et qui pourtant s'avère assez attachant, grâce à sa distribution pleine de visages connus (notamment issus de The Office), et au fait que ce métrage a très bon fond.
Il est probable que si ce Unaccompanied Minors était sorti dans les années 80 ou 90, il serait aujourd'hui considéré avec beaucoup de nostalgie et d'attachement.
4.25/6
Casse-Noisette (The Nutcracker - 1993) :
La veille de Noël, la jeune Marie s'endort en rêvant d'un monde de jouets enchantés, où le beau Casse-Noisettes est là pour la sauver du maléfique Roi des Souris...
Version filmée/adaptée des chorégraphies et de la mise en scène de George Balanchine, cette production peut surprendre de par son adhérence prononcée à la mise en scène théâtrale, tout le film étant filmé comme une pièce de théâtre en direct, avec arrière-plans et décors peints.
Qui plus est, c'est vraiment une adaptation fidèle du spectacle, uniquement portée par la musique de Tchaikovski, et par une voix off ponctuelle de Kevin Kline. Pas désagréable si l'on sait à quoi s'attendre, si l'on aime le ballet et la danse, et si le simple fait de retrouver Macauley Culkin en Casse-Noisettes suffit à contrebalancer son interprétation en ilotage automatique... mais ça reste très inégal.
3.25/6
Les Enfants de Timpelbach (2007) :
Insupportables, les enfants de la ville de Timpelbach sont un jour laissés livrés à eux-mêmes par leurs parents... mais bien vite, une guerre éclate dans la petite ville désertée...
Interprétation assez inégale (forcément, avec des enfants de tous âges) dans ce long-métrage français qui s'avère pourtant fortement sympathique, tant pour ses partis-pris artistiques intemporels et décalés, que pour son refus des compromis.
4.25/6
Lost Christmas (2011) :
À Manchester, à l'approche de Noël, un mystérieux vagabond au savoir et aux pouvoirs étranges aide un groupe d'individus disparates à retrouver ce qu'ils ont perdu, et, par magie, à changer leur destinée...
Un film anglais de 2011 avec de nombreux visages connus (Eddie Izzard, Jason Flemyng...), et qui joue la carte du drame froid et glacial (que ce soit par la musique ou le rendu visuel), pour un résultat qui, pourtant, fonctionne joliment au final, et évite le pathos.
4/6
Le Mensonge de Noël (A Holiday For Love/Christmas In My Hometown - 1996) :
Un businessman arrive dans une petite ville pour liquider les employés d'une usine, mais avant de pouvoir s'atteler à cette tâche ingrate, il est pris pour un riche investisseur venu sauver la ville, et il s'entiche de l'une des employées, mère célibataire...
Téléfilm CBS de 1996, qui n'a pas trop vieilli visuellement, avec Melissa Gilbert et une toute petite (et adorable) Michelle Trachtenberg dans le rôle de sa fille.
D'ailleurs, c'est bien Michelle qui emporte le morceau avec son personnage, et donne un dynamisme et un ton enjoué à tout le métrage.
Et comme en plus c'est plein de bons sentiments, sans être trop dégoulinant, que la distribution est convaincante et attachante, et que les décors naturels sont jolis, ça donne un résultat ma foi plutôt sympathique.
4/6
The Santa Trap (2002) :
Désireux de prouver à leurs parents que le Père Noël existe, deux enfants installent des pièges chez eux, et capturent Santa. Mais quand celui-ci finit en prison, un quiproquo improbable se met en place...
Téléfilm de 2002 diffusé sur Pax TV, cette comédie familiale bénéficie d'une distribution assez intéressante (Shelley Long, Dick Van Patten, Stacy Keach, Adrienne Barbeau, Corbin Bernsen...), mais ne décolle jamais vraiment, malheureusement, la faute à une interprétation très inégale (Shelley Long, notamment, est très mauvaise), ainsi qu'à un budget et à une réalisation limités.
1.75/6
A Song For The Season (aka Holiday Romance - 1999) :
Une prof de musique s'entiche d'un administrateur venu mettre un terme à son programme musical, dans le cadre de coupes budgétaires ; en parallèle, elle se rapproche de la nièce de celui-ci, avec qui elle compose et écrit la chanson de Noël du lycée...
Un drama assez laborieux diffusé sur la chaîne Lifetime en 1999, mais qui donne l'impression d'avoir été tourné dix ans plus tôt.
Très country/americana dans son approche de la musique et de la société, avec une Naomi Judd assez peu attachante, mais une Alison Pill adorable (et qui chante bien). Un bon gros bof, en tout cas, pour ce téléfilm beaucoup trop orienté pathos et premier degré.
2/6
A Diva's Christmas Carol (2000) :
Une diva pop-star insupportable reçoit la visite des fantômes de Noël présent, passé et futur...
Un téléfilm VH1 qui reprend (évidemment) le Christmas Carol de Dickens, avec Vanessa Williams dans le rôle de la Scrooge de service, et Kathy Griffin en fantôme des Noëls du passé.
Assez amusant, second degré, et donc agréable, même si arrivé au fantôme des Noël présent, le film s'assagit considérablement, et perd donc pas mal en efficacité.
3.75/6
La Reine des Neiges (The Snow Queen - 2002) :
Gerda doit voyager à travers le pays pour trouver la Reine des Neiges, qui lui a volé le coeur de Kai avec sa magie...
Une mini-série Hallmark adaptée du conte d'Andersen, produite par les Halmi.
En d'autres termes, cela signifie que 1) le budget est conséquent (le rendu visuel de tout le téléfilm est crédible, convaincant et même joli), 2) il y a forcément un nom connu au centre du show (en l'occurrence, Bridget Fonda, très bien en Reine glaciale), 3) l'adaptation est relativement libre (Gerda et Kai sont ici adultes et amoureux, ce qui change considérablement certains idées et rebondissements, qui fonctionnaient avec une fillette, et ne fonctionnent plus avec des adultes - la jeune voleuse, notamment, qui a 20 ans, et est cabotinée interprétée comme si elle en avait 8 ou 10...), 4) il y a des fautes de goût improbables (l'accent de tout le monde, la princesse d'été asiatique et superficielle qu'on dirait sortie d'un teen show californien, la ballade pop à la Rod Stewart qui revient régulièrement...) et surtout 5) c'est très mal rythmé.
Comme toujours dans ce genre de mini-séries Hallmark, on peut facilement enlever 30 à 40% du récit sans que cela ne soit dommageable. Cela dit, la musique et le sound-design sont assez réussis.
3/6
Le Sauveur de Noël (The Dog Who Saved Christmas - 2009) & Le Chien de Noël (The Dog Who Saved Christmas Vacation - 2010) :
Zeus, un ancien chien policier, est adopté par une famille qui s'absente la veille de Noël, et laisse le chien confronté à deux cambrioleurs. / On prend les mêmes et on recommence, au ski, avec en prime un caniche dont Zeus s'entiche, et qui a autour du cou un collier valant une fortune.
- Téléfilm ABC Family de 2009 avec Dean Cain, Elisa Donovan et Sierra McCormick dans certains des rôles principaux, pour un mélange entre Home Alone (la copie est conforme) et Look Who's Talking, puisque le chien en question parle avec la voix de Mario Lopez (qui est étonnamment juste et enthousiaste, en comparaison de son travail habituel d'animateur tv).
Une production assez fauchée, avec de nombreux faux raccords, et plusieurs problèmes de casting : tout d'abord, un léger miscast au niveau des rôles masculins, amha, puisque Dean Cain aurait fait un bien meilleur père de famille que Gary Valentine, qui de par son physique et son jeu semblait plus approprié au rôle de l'un des deux bandits incapables. Mais bon, le bonhomme est le frère aîné de Kevin James, donc ça doit aider à choisir son rôle. Ensuite... le chien. Qui s'avère être, en lieu et place d'un chien police au mieux de sa forme, une femelle labrador molle, fatiguée et totalement inexpressif et sans réactions aux autres acteurs. Bref, quelques problèmes de taille, pour ce téléfilm parfaitement inoffensif et gentillet, à tendance fortement oubliable et peu inspiré.
2.25/6, principalement pour le capital sympathie de Donovan et McCormick.
- La suite directe, de 2010, avec de nouveaux gamins dans le rôle des enfants de la famille, des enfants supplémentaires histoire de dire, Casper Van Dien qui cachetonne, et Paris Hilton (!) au doublage du caniche supposément irrésistible. Étrangement, Hilton s'en sort plutôt bien, même si son personnage est calamiteux de superficialité et d'inutilité. Cela dit, il est à l'image de tout le reste du métrage, encore plus oubliable que le précédent.
1.75/6
Le Sauveur d'Halloween (The Dog Who Saved Halloween - 2011) & Le Chien qui a sauvé Noël (The Dog Who Saved The Holidays - 2012) :
On reprend les mêmes, mais dans un nouveau voisinage, et à Halloween : le père de famille est persuadé que son nouveau voisin est un psychopathe, et il embauche les deux bandits des premiers films pour s'introduire dans la maison du voisin... / Revoici les fêtes de Noël pour la famille Bannister, qui partent passer les fêtes en famille, en Californie... et forcément, les deux cambrioleurs incapables se trouvent sur leur chemin.
- Paradoxalement plus sympathique que les deux téléfilms précédents, puisque se détachant enfin de l'influence Home Alone et de la période festive de Noël : ici, l'ambiance horrifique générale se prête plus aux scènes de slapstick sur les deux criminels, et bien que la formule soit de plus en plus éventée, ça fonctionne un peu mieux (merci Lance Henriksen). Malheureusement, certains choix sont assez dommageables ; pas tant le changement de doubleur de Zeus (la chienne semble par ailleurs plus enthousiaste et dynamique), mais plutôt pour le choix de rendre les actions du chien moins réalistes et plus cartoony, avec des gros plans sur des pattes de chien factices qui font des actions improbables. Dommage.
2.75/6
- Recast des enfants (Caitlin Carmichael, te revoilà !), qui rajeunissent un peu plus à chaque film, ajout d'un chiot (doublé par Peyton R. List), d'une Elisa Donovan "enceinte", et exportation du film en Californie, ce qui tue totalement et radicalement l'ambiance de Noël, et transforme ce direct-to-dvd en film banal, terne, et sans le moindre intérêt. Dommage, parce que le chiot (le vrai petit de "Zeus" ?) était adorable... mais "Zeus" se ramollit encore un peu plus, accuse son âge, et est totalement amorphe : autant dire que la série commence vraiment à tirer à la ligne.
1.25/6
Par contre, d'office, je peux le décréter : pas moyen que je m'inflige The Dog Who Saved Easter à sa sortie, l'année prochaine. Non seulement j'ai eu ma dose, mais en plus Elisa Donovan est la seule à revenir, en compagnie des deux boulets criminels, qui récupèrent un troisième larron. Ah, et "Zeus" y semble encore plus fatigué, donc... ce sera sans moi.
Après le très bon Genesis part 2 de la semaine dernière, chargé en action, et qui a vu le renvoi de Sting, une question reste posée : qui sont les mystérieux investisseurs de la TNA, qui mettent des bâtons dans les roues de Dixie...?
Impact, live from Glasgow :
- Joe & Angle ne s'entendent clairement pas avec Dixieland.
- Grosse ambiance, et public massif.
- L'Écosse déteste leur champion anglais, qui en fait trois tonnes. EC3 est jaloux, intervention de Joe et d'Angle, duel de promos, setup du main event, en dépit des objections de Dixie. Clairement une mise en place pour une rebellion de Magnus contre Dixieland, dans un futur proche. Une ouverture efficace.
- Les Wolves dans la place.
- The Beautiful People vs Gail & Tapa. Tag match précipité. Dommage.
- Sabin possessif, se pointe et se plaint... avant de se faire plaquer par Velvet. Va-t-il trouver une nouvelle copine pour rendre Velvet jalouse ?
- Joe et Angle vont démolir Roode backstage, histoire d'assurer leurs arrières. Bonne présence d'esprit.
- Roode accepte de ne pas intervenir pendant le main event. Joe est un badass qui est particulièrement mis en avant, ces temps-ci, ça fait plaisir.
- Storm toujours mécontent de Gunner, Gunner se pointe, fait une promo solide. Storm aussi, quand vient son tour, et les deux font la paix. Bad Influence se pointe, sème la zizanie, et demande un tag match pour la valise de Gunner.
- Storm & Gunner vs Bad Influence. Tag match solide.
- Dixie panique.
- Encore plus de hype pour Joe. Décidément.
- Dixie engueule son avocat, Roode exige que Dixie lui file le title shot qu'elle lui a promis en échange de son aide.
- ODB pas rassurée par l'équipe de EY & Abyss.
- Spud tente de se motiver pour aller interroger les Wolves.
- Spud qui shoote sur ses quasi-compatriotes, arrivée des Wolves dans le ring, Spud se mange un méchant coup de pied, et les Wolves s'expriment un peu. Spud est formidable dans son rôle.
- Abyss & EY vs Bromans, tag titles (malgré un botch de production qui affiche la ceinture de X -div). Tag match classique, RAS. Abyss pête un cable à mi-match, et pulvérise l'arbitre et EY.
- Post-match, EY invite Abyss à un Monster's Ball, la semaine prochaine.- Les Wolves continuent de protéger l'identité de l'investisseur.
- Shaw qui continue d'être creeeeepy avec Christy.- Bully Ray qui se pointe avec un cercueil, et propose un match du cercueil à Anderson. Mini-brawl. Efficace.
- De la hype pour Angle.
- Magnus et ECIII ne s'entendent pas. Je prédis que le moment où Magnus se détache de Dixieland sera le moment où il deviendra vraiment ZE main eventer.
- Joe & Angle vs Magnus & ECIII. Main event très solide, et résultat final logique : Magnus a donc Angle, Joe, Roode, et probablement ECIII qui en veulent à sa ceinture. Ça va faire mal. Dixie est, très logiquement, assez mécontente et Joe et Angle concluent par des promos motivées.
- Overrun de cinq minutes, pour présenter le nouvel investisseur, MVP. En tant qu'investisseur, ça ne me dérange pas. Au moins il ne sera pas un compétiteur à plein temps, à priori. Et j'aime bien son thème d'entrée.
Un show (officieusement) "spécial tag teams" , qui souffrait un peu de l'absence de matches solos, mais qui bénéficiait d'un public en folie, et d'une dynamique solide, sans coup de mou. Magnus vs le reste du monde se précise, "les investisseurs" sont assez intéressants, bref, je suis curieux de voir la suite.
Noël est passé, les Rois sont arrivés, mais avant de tirer sa révérence, la Christmas Yulefest 2014 joue les prolongations sur le blog des Téléphages Anonymes, avec un Bonus Round d'une semaine afin de boucler dignement ce marathon de cinéma festif de fin d'année...
Aladdin et la Lampe Maléfique (Aladdin and the Death Lamp) :
Aladdin (Darren Shahlavi) et son ami Luca (Noam Jenkins) pillent une tombe ancienne, et y découvrent un livre mystérieux lié à leurs tatouages. Tentés de le vendre à Shahira (George Ghali), un criminel local, ils finissent par le montrer d'abord à leur père adoptif, le sage Kalil (Eugene Clarke). Malgré les avertissements de ce dernier, et guidé par le livre, Aladdin finit alors par découvrir une lampe magique, dont il libère par erreur un djinn maléfique. Et tandis que Shahira prend possession de la lampe et du génie, Aladdin, Luca, Shifa (Kandyse McClure) et leurs amis doivent s'efforcer de bannir le djinn avant qu'il ne détruise le monde.
Un nanard de compétition signé Syfy, qui est donc ultra-fauché, ultra-baclé, et ultra-moche.
D'ailleurs à vrai dire c'est tellement fauché que, hormis une poignée d'effets numériques, rien n'est visuellement crédible : tout le film est baigné dans une image désaturée et terne, il prend place dans trois lieux différents (une carrière abandonnée, un sous-bois canadien, des ruines contemporaines), le grimoire semble fraîchement imprimé, et les vêtements des protagonistes sont tout simplement hors-sujet, supposément "d'époque", mais en réalité des chemises, des écharpes et des vestes tout à fait modernes, légèrement usées et déchirées pour paraître anciennes (la scène du marché, au début du film, est à ce titre très parlante, avec tous ces figurants à qui l'on a clairement demandé de venir avec leurs propres vêtements).
Restent des acteurs plus typés et plus moyen-orientaux que la moyenne des productions de ce genre, ce qui est toujours appréciable, d'autant qu'ils croient clairement à ce qu'ils font... mais c'est peu.
1.5/6
Les Mille et Une Nuits (Le Meraviglie di Aladino - 1961) :
Aladdin (Donald O'Connor), un fainéant bon à rien, reçoit une lampe magique contenant un génie pouvant exaucer trois voeux. Ne rêvant que de richesse et de célébrité, et accompagné par son amie Djalma (Noëlle Adam), voilà Aladdin embarqué dans un complot fomenté par le maléfique Grand Vizir (Fausto Tozzi), et visant à prendre la place du Prince Moluk (Terence Hill) dans le coeur de la Princesse Zaina (Michèle Mercier) et sur le trône du Sultan (Aldo Fabrizi).
Une comédie d'aventures franco-italo-américaine, avec quelques têtes connues ici et là, beaucoup de slapstick, et un rendu visuel plutôt convaincant, puisque l'oeuvre de Mario Bava à la réalisation. Après, ça reste une relecture assez anecdotique des 1001 Nuits, au ton très léger, mais avec quelques problèmes de rythme évidents, et un lead un peu trop vieux, qui manque par ailleurs de présence.
3.5/6
Les Mille et Une Nuits (Senya Ichiya Monogatari) :
Aladdin, vendeur d'eau de Baghdad, tombe amoureux de la belle Miriam, une esclave vendue sur le marché. Profitant d'une tempête de sable, Aladdin et Miriam s'enfuient ensemble, et passent une nuit torride dans une demeure inconnue. Mais bientôt, des bandits les séparent, et Aladdin finit emprisonné, tandis que Miriam, elle, s'avère enceinte du vendeur. Le temps passe alors, et par un concours de circonstances (et grâce à un navire enchanté), Aladdin finit sur le trône du royaume...
Une adaptation psychédélique des 1001 nuits signée Osamu Tezuka, et qui se veut adulte et moderne (pour l'époque) : la musique est typique des 60s/70s, le style visuel change constamment, c'est dynamique, inventif, un peu sexy, Aladdin ressemble volontairement à Belmondo... mais c'est aussi assez moyennement rythmé, et parfois laborieux, avec des diversions inutiles qui rallongent la durée du métrage.
On ne peut que reconnaître le travail fourni, mais après, chacun appréciera plus ou moins le métrage en fonction de sa patience, de son affection pour le style anime, et pour le psychédélisme des 60s.
Noël est passé, la Nouvelle Année est arrivée, mais comme tous les ans, la Christmas Yulefest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...
Sinbad et le Minotaure (Sinbad and the Minotaur) :
Sinbad (Manu Bennett), son bras-droit Karim (Pacharo Mzembe), son équipage, et Tara, l'ex-esclave en fuite (Holly Brisley), partent à l'aventure en Crète, à la recherche du trésor du Roi Minos, enfoui au coeur du Labyrinthe. Sur leurs traces, les troupes du maléfique sorcier Al Jibbar, menées par Seif (Jared Robinsen), un cannibale meurtrier visiblement immortel...
Une production Syfy tournée en Australie, et qui mélange allègrement mythologie grecque (le Colosse de Rhodes, Minos, le Minotaure...) avec Sinbad, les 1001 nuits, etc, le tout avec un budget forcément ultra-limité.
Donc, sans surprise, l'interprétation est très limite (Manu Bennett - et son look moderne - est loin d'être convaincant ou charismatique ; Steven Grives est en mode cabotinage absolu, comme il l'était déjà dans Roar ou Beastmaster ; les filles ne sont guère meilleures ; et pour faire simple, tout le monde joue très approximativement), les effets spéciaux sont médiocres au possible, et ça n'a aucun souffle épique puisque c'est un gros gloubiboulga de mythes et légendes diverses (les possédés cornus = facepalm instantané), d'accents internationaux incohérents, de costumes et maquillages tendant vers le cosplay, de musique synthétique fauchée, de dialogues bancals... et d'une réalisation peu inspirée, qui peine à mettre en scène le moindre combat de manière crédible, et place même çà et là un micro-zoom numérique ridicule.
À vrai dire, ce téléfilm est qualitativement du niveau (voire en-dessous) d'un épisode d'Hercule, mais sans l'humour, sans la décontraction, et sans le charme d'une distribution ne se prenant jamais au sérieux, ni n'ayant aucune prétention.
Ici, tout est mortellement sérieux, surjoué, fauché, et comme en prime, en lieu et place du minotaure du titre, on a droit à un taureau maléfique géant en images de synthèse moches, qui est vaincu, sans grandes difficultés et à plusieurs reprises, par Sinbad... il y a vraiment de quoi pousser un profond soupir de lassitude et de désespoir.
1/6
Le Fils de Sinbad (Son of Sinbad) :
Le califat de Baghdad est en danger, menacé par Tamerlane, un dangereux envahisseur étranger : pour reprendre l'avantage, le calife se tourne vers un inventeur qui prétend connaître le secret du Feu Grec, gardé en mémoire sous hypnose par sa fille Kristina (Mari Blanchard). Mais bien vite, l'inventeur est assassiné, et sa fille enlevée. Alors qu'ils viennent d'être capturés par le calife pour avoir pénétré dans le harem de ce dernier, Sinbad (Dale Robertson) et son meilleur ami Omar (Vincent Price) sont alors libérés, et, avec l'aide des 40 voleuses, ils doivent sauver Kristina et son secret, avant qu'ils ne tombent en de mauvaises mains...
Un pastiche amusant des 1001 Nuits made in RKO, avec un Sinbad dragueur impénitent qui séduit tout ce qui bouge, un Vincent Price sarcastique et moqueur en sidekick, et des filles. Plein de filles. Partout. En tenues minimalistes.
Guère surprenant, à vrai dire, puisque apparemment, le métrage était un peu un gigantesque who's who des conquêtes passées, présentes et futures de Howard Hughes, par ailleurs producteur du film.
On se retrouve donc avec de jolies filles dans les quatre coins de l'écran, des morceaux de danse un peu envahissants (même s'il est amusant de découvrir la première scène de Pole Dance de l'histoire du cinéma), et un script qui fait la part belle aux escapades amoureuses du héros.
Le tout reste néanmoins amusant à suivre, puisque pas du tout sérieux, et la grande bataille finale entre Sinbad, les 40 voleuses (forcément !) et les troupes de Tamerlane est assez réussie.
Chez les Téléphages Anonymes,du 1er octobre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur....
Better Off Zed (2018) :
Les morts-vivants ont envahi le monde, mais cela ne semble pas préoccuper Guy (Graham Sibley), bien content d'être enfin débarrassé de ses factures, de ses dettes, et de tous les tracas du quotidien. Sa femme, Paige (Christine Woods), cependant, aimerait bien être secourue avant que leur demeure ne cède aux assauts mollassons des zombies... mais elle ignore que Guy fait tout son possible pour qu'on ne les retrouve pas !
Une comédie relationnelle horrifique qui n'est pas désagréable pendant sa première moitié, mais qui rapidement, finit par tourner en rond et par s'essouffler, à mesure que la vie se complique pour Guy et Paige, et que leur relation fait de même.
Le problème, en fait, c'est que les deux personnages ne sont jamais particulièrement attachants ou intéressants : l'artiste qui ne peint plus, son mari glandeur qui lui, au contraire, décide de se mettre à l'Art, et passe son temps à mentir à sa femme... mouais. On ne s'attache pas vraiment aux protagonistes, ce qui fait que, lorsque la situation se corse et que le film prend un tournant plus dramatique et criard, on reste plus ou moins de marbre devant le tout, en particulier devant la fin du métrage, très inspirée de La Nuit des Morts-Vivants.
Bof.
2.5/6
La Nonne (The Nun - 2018) :
Lorsqu'une jeune nonne se suicide dans un couvent reclus de Roumanie, un prêtre tourmenté (Demián Bichir) et une jeune novice (Taissa Farmiga) sont envoyés sur place par le Vatican afin de mener l'enquête, et de découvrir le sinistre secret de cette forteresse isolée...
Énième spin-off de l'univers Conjuring (après Conjuring 1 & 2 et Annabelle 1 & 2), ce métrage a été confié au réalisateur de l'intéressant Le Sanctuaire, et au scénariste des deux Annabelle et de Ça.
L'objectif : raconter les origines de la Nonne, ici enveloppées dans une atmosphère gothique, au sein d'un couvent roumain coupé du monde. De quoi espérer le meilleur, d'autant que par moments, on peut même penser à La Forteresse Noire, pour son ambiance, son décor naturel, etc... mais ce n'est qu'une évocation fugace, à vrai dire, puisque La Nonne, malheureusement, s'avère un film particulièrement creux et insipide, qui cache, derrière une esthétique travaillée (mais très artificielle, notamment au niveau des éclairages), un vide des plus abyssaux.
Le problème, à vrai dire, commence très tôt, dès que l'on nous présente les personnages : l'enquêteur aguerri et tourmenté, la novice innocente, le Canadien charmeur, autant de personnages assez clichés (bien interprétés, là n'est pas la question), qui ne dépassent jamais leur postulat de base ; un peu à l'instar du film, d'ailleurs, qui se résume à "une nonne démoniaque hante les couloirs d'un couvent", et ne dévie jamais de ce concept, quitte à devenir bien vite répétitif et ennuyant.
D'autant que le tout est très basique et évident dans sa mise en place, ce qui donne constamment au spectateur une demi-heure d'avance sur le film (je pense notamment à tout ce est en rapport avec les visions de l'héroïne et avec la Vierge Marie) ; et quand le métrage se décide à expliquer les origines de "La Nonne", il le fait de manière précipitée et clichée, en voix off, sur des images un peu caricaturales à base de portail vers l'Enfer, de sang du Christ, et de sorcellerie de bas étage.
Résultat : il est difficile de prendre au sérieux ce qu'on nous présente ici (l'illustration musicale vraiment pataude n'aide pas), voire même, de s'y intéresser tout court, puisque le rythme est particulièrement anémique, et qu'au bout d'un moment, les décors bleutés et sombres lassent la rétine. À oublier très vite...
2/6 (et encore...)
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Les Indestructibles 2 (The Incredibles 2) :
Alors que les Parr viennent à peine de s'unir dans leur combat super-héroïque contre le crime, voilà qu'ils doivent revenir à la vie civile. Mais Helen (Holly Hunter) est contactée par Winston et Evelyn Deavor (Bob Odenkirk, Catherine Keener), génies des télécommunications, qui veulent utiliser Elastigirl pour redorer le blason des super-héros aux yeux du public. Plus facile à dire qu'à faire alors qu'un nouveau criminel, le Screenslaver, menace la ville, et que Bob (Craig T. Nelson) digère mal le fait de devoir laisser son épouse lui voler la vedette, pendant qu'il doit s'occuper des enfants et de la maison...
Arf. Déception. Difficile de passer après le premier Indestructibles, certes, mais de là à donner naissance à une suite aussi vide, thématiquement, et à ce point calquée sur son prédécesseur (avec inversion des genres), c'est vraiment décevant de la part de Pixar.
Pourtant, techniquement parlant, cet Indestructibles 2 est splendide, avec une maîtrise de la lumière toujours plus époustouflante (toute la séquence d'Elastigirl qui arpente les toits nocturnes de la ville, sur fond de monologue de Screenslaver, est superbe et atmosphérique), la bande originale est toujours dynamique, l'animation remarquable, bref : visuellement, c'est excellent.
Mais narrativement, difficile d'être satisfait. C'est longuet et redondant (encore une fois, c'est bien trop proche du premier film pour y trouver son compte) ; les scènes d'action (bien que réussies) manquent d'originalité et d'inspiration ; les thématiques de fond sont à la fois trop convenues et jamais suffisamment développées (tout comme les personnages secondaires, d'ailleurs), laissant trop de place à du slapstick basique centré sur Jack-Jack (la scène du raton-laveur/Scrat semble tout droit sortie d'un court-métrage qui aurait été greffé à l'arrache au film) ; l'intrigue de fond est cousue de fil blanc ; il n'y a pas grande émotion ; et surtout, plus embêtant, en prenant le parti-pris de placer ce récit dans les jours/semaines qui suivent le premier film, Pixar se tire une balle dans le pied.
Non seulement parce que le scénario de cet épisode 2 efface délibérément la conclusion du premier film et de Baby-sitting Jack-Jack (toutes les leçons apprises dans ces derniers sont oubliées, les pouvoirs de Jack-Jack redeviennent inconnus de tous, etc), mais en plus, les voix de certains personnages ont vraiment pris un coup de vieux en 14 ans - les parents Parr, mais aussi Violet - et cela crée un contraste étrange entre des personnages qui n'ont pas vieilli d'un pouce, et des voix trop âgées pour eux.
D'autant plus frustrant, tout ça, que le film se regarde sans trop de problèmes : ce n'est pas désagréable du tout à suivre, c'est dynamique, techniquement réussi (comme je l'ai mentionné plus haut)... mais c'est aussi anecdotique au possible et relativement creux.
Une suite inutile, en somme.
3.25 (la note du Voyage d'Arlo, qui a les mêmes problèmes et la même technique impeccable) + 0.5 (pour le capital sympathie de l'univers et la musique) = 3.75/6
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Avengers : Endgame, l'aboutissement de 10 années de films Marvel, est à nos portes, et le moment est donc venu de reprendre notre intégrale MCU, en revoyant les dernières sorties du studio, et en VO, s'il-vous-plaît...
Il y a plus d'un an, nous avions conclu (temporairement) notre visionnage de la Phase 3 par un Thor Ragnarok délirant, et un Black Panther événementiel (mais inégal). Place aux choses sérieuses, avec la première partie du méga-crossover du MCU : Infinity War.
Avengers - Infinity War (2018) :
Afin de réunir les Pierres d'Infinité et d'imposer sa volonté au reste de l'univers, Thanos (Josh Brolin) et les légions de son Ordre Noir prennent la Terre d'assaut, amenant les Avengers à se réunir une dernière fois pour tenter de repousser ces envahisseurs sanguinaires...
Pas de surprise : en VO comme en VF, le film est un succès, épique et ambitieux comme rarement. Je ne vais pas répéter ce que j'ai déjà dit lors de la vision en salles et en VF (accessible ici), puisque mon avis n'a quasiment pas changé.
C'est toujours aussi mémorable, surprenant, dynamique et sombre, Thanos est toujours aussi réussi, et les quelques défauts que j'avais mentionnés restent valides : les effets numériques sont parfois inégaux, la bande originale délibérément anti-spectaculaire ou mémorable, les scènes des Gardiens manquent un peu de rythme...
À cela, je rajouterais peut-être certaines voix anglaises surprenantes, notamment celle d'Ebony Maw et de ses acolytes, voix assez différentes de la VF, mais aussi la voix/l'accent/la diction de Peter Dinklage, un peu forcée.
Reste que le film fonctionne toujours aussi bien, que la destinée de Thor et de Stark au terme du film est toujours aussi dramatique (l'un a tout perdu - royaume, alliés, frère, marteau - et rate sa mise à mort de Thanos, l'autre s'enfonce toujours plus dans sa dépression après avoir perdu son "fils" de remplacement, Peter Parker, qui jouait une fois de plus au héros, comme son modèle), et que j'attends Endgame avec toujours autant d'impatience.
4.75/6
Ant-Man & The Wasp (2018) :
Scott Lang (Paul Rudd), Hope (Evangeline Lilly) et Hank Pym (Michael Douglas) tentent de pénétrer dans la dimension quantique, afin de retrouver Janet (Michelle Pfeiffer), la mère de Hope ; mais le FBI (Randall Park), la pègre (Walton Goggins), et un mystérieux antagoniste capable de passer au travers des murs, le Fantôme (Hannah John-Kamen), leur mettent des bâtons dans les roues...
Les films Ant-Man sont vraiment à part, dans le MCU, en cela qu'ils sont, objectivement, assez moyens et anecdotiques, et pourtant, leur capital sympathie est tel que je n'en sors jamais avec un avis négatif.
Ici, c'est encore le cas : Ant-Man 2 est dans la droite continuité du premier, avec une Evangeline Lilly parfaite en Guêpe, un rythme un peu mieux maîtrisé, un acteur principal plus à l'aise, et des méchants plus développés que la moyenne.
Ce n'est clairement pas un film indispensable (bien qu'il mette très certainement en place des éléments qui reviendront dans Endgame), ce n'est clairement pas un chef d’œuvre, mais le casting est tellement efficace et attachant qu'on ressort du film avec le sourire et que la note s'en trouve un peu remontée.
Comme je le disais dans ma critique initiale, accessible ici, 3.5 + 0.5 pour le capital sympathie et la fourmi batteuse = un 4/6 indulgent.
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
The Hit Girls 3 (Pitch Perfect 3) :
Trois ans après leur retour fracassant, les Bellas originales se réunissent pour une tournée de spectacles aux armées, aux quatre coins de la planète. Rapidement, une compétition s'instaure alors avec les autres groupes présents lors de cette tournée, tous en lice pour une place en première partie de DJ Khaled. Mais lorsque Fergus (John Lithgow), le père criminel d'Amy (Rebel Wilson), ressurgit dans la vie de sa fille, les choses se compliquent...
Troisième et dernier volet de cette trilogie musicale, ce Pitch Perfect 3 s'avère assez involontairement ironique, compte tenu de sa gestation difficile, et des problèmes rencontrés par la production pour réunir sa distribution : on sent en effet clairement que tout le monde, ici, voulait tourner la page depuis longtemps, et que seule une combinaison de salaires confortables, de voyage autour du monde, de récit plus centré sur les quelques stars de la franchise (adieu tous les personnages secondaires des deux premiers films), et de conclusion définitive à cette "saga" a su convaincre les actrices de remettre le couvert.
Après tout, le film passe de longues scènes à expliquer que le moment est venu de passer à autre chose, et il se finit sur les Bellas qui chantent "Freedom" : les actrices sont enfin libres, tant mieux pour elles.
Suite à un Pitch Perfect 2 surproduit et raté, plus intéressé par le parcours de Hailey Seinfeld et par les pitreries de Wilson que par ses autres personnages établis, il semble clair qu'une mise au point a eu lieu avant le tournage de cette conclusion. Kendrick, reléguée à un rôle secondaire dans le deuxième épisode, repasse au premier plan, et est la "star" du groupe : alors qu'elle était totalement éteinte et indifférente dans PP2, ici, elle semble un peu remotivée.
Idem pour Anna Camp, qui a une sous-intrigue plus développée. Mais malheureusement, si Seinfeld repasse en arrière-plan, avec les autres Bellas qui n'ont que deux-trois répliques dans le film, c'est pour laisser d'autant plus de place à Rebel Wilson.
Une Rebel Wilson désormais en mode action star, puisque le film profite de son passage en Europe pour virer au film d'action, avec slapstick, kidnapping, explosions, un Lithgow sous-exploité, et une Wilson qui fait du kung-fu. Absolument aucun intérêt, pour être franc, d'autant que tout ça est réalisé platement et sans inspiration, à l'instar de tous les numéros musicaux (et que la "grosse qui fait du kung-fu et démolit des méchants", ça a déjà été fait par Melissa McCarthy).
La bonne nouvelle, c'est que ce qu'on perd en artifices et en mise en scène clinquante des chansons, on le gagne en production musicale plus satisfaisante, avec des prestations nettement mieux mixées (d'un autre côté, ça aide que les personnages se produisent désormais avec des micros).
La mauvaise nouvelle, c'est qu'entre chansons quelconques (Toxic de Britney Spears, je ne supporte plus), romances insipides, compétition jamais intéressante (un groupe de pop-punk féminin générique façon Josie et les Pussycats) et digressions inutiles, le film finit par tourner à vide, voulant trop refaire de Kendrick la superstar de cet univers pour vraiment convaincre, et paraissant paradoxalement bâclé, avec son heure et demi de métrage, tout compris.
À nouveau, il est difficile de ne pas se dire que, pour ce Pitch Perfect 3, tout le monde voulait se payer des vacances en Europe, conclure pour de bon cette série de films, et que personne ne s'est particulièrement démené sur ce projet...
2.5/6 (mieux que le 2, en dessous du 1)
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Avengers : Infinity War, la conclusion de 10 années de films Marvel, arrive à grand pas, et le moment est donc idéal pour revoir tous les films du MCU, dans leur ordre de diffusion initial...
La Phase 1 du MCU s'est conclue avec l'explosif Avengers : place à la Phase 2, l'ère des suites un peu creuses, du chamboulement, et des nouveaux héros...
Iron Man 3 (2013) :
Traumatisé par l'invasion de New York, Tony Stark (Robert Downey Jr.) est devenu dépendant de ses armures, et commence à perdre pied. Mais lorsque le Mandarin (Ben Kingsley), meneur d'une organisation terroriste, décide de s'en prendre à Stark, et détruit tout ce qui lui appartient, ce dernier, présumé mort, ne peut plus compter que sur son ingéniosité, son instinct et sur l'aide du jeune Harley (Ty Simpkins) pour se tirer d'affaire...
Mouais. Probablement l'Iron Man que j'aime le moins, et que je n'avais jamais eu envie de revoir depuis sa sortie. Le problème, en fait, c'est que Shane Black est aux commandes, et qu'il fait un peu ce qu'il veut, à savoir : il ne fait pas un Iron Man 3, il fait Tony Stark 3, un film plus intéressé par Tony sans armure, indestructible et qui survit en débardeur à des scènes d'action pétaradantes, en faisant des vannes constantes, et accompagné d'un faire-valoir enfantin ou d'un partenaire black (lui aussi sans armure), le tout dans un environnement enneigé, à Noël...
En résumé, Shane Black fait du Shane Black, et ça ne passe pas vraiment, tant au point de vue du rythme que de la structure décousue, des raccourcis du récit, de la voix off narrative, des placements produits, et de nombreux choix créatifs aberrants (le pilotage d'armures à distance, qui enlève tout intérêt et tout danger, puisque Tony peut désormais tout faire depuis son canapé ; Guy Pearce en nerd à lunettes boiteux ; la mise en avant forcée et maladroite de Super Pepper Potts ; et bien sûr toute la conclusion façon "retour à la normale/nouveau départ" à nouveau en voix off, et bâclée).
C'est dommage, parce qu'il y a du bon : le stress post-traumatique de Tony, le côté "les extraterrestres existent, tout le monde le sait désormais", certaines idées de mise en scène des affrontements, la relation de Tony et de Harley (qui préfigure celle de Tony avec Peter Parker), ou encore la feinte du Mandarin. Et dans l'ensemble, ça reste divertissant et spectaculaire, mais... le film semble tout de même trop bordélique et inabouti, voire même un peu creux, pour vraiment fonctionner.
2.5 + 0.5 pour l'excellent thème de Brian Tyler, malheureusement sous-exploité puisque Iron Man est absent de la moitié du film = un très petit 3/6
Thor 2 - The Dark World (2013) :
Lorsqu'elle découvre l'Aether, une arme destructrice conçue par Malekith (Christopher Eccleston), le meneur des Elfes Noirs, Jane Foster (Natalie Portman) devient la cible de ce dernier. Elle ne peut désormais compter que sur l'assistance de Thor (Chris Hemsworth) et de ses alliés pour survivre, et empêcher la fin de l'univers.
Après un premier Thor très sérieux, Marvel tente de décomplexer un peu son Asgardien, en faisant notamment appel aux talents de script-doctor de Joss Whedon, pour bricoler un scénario pas tout à fait abouti. Le résultat est très inégal, hésitant entre la comédie, l'action faiblarde et la romance, et surtout, il perd énormément en intérêt et en énergie une fois sa première heure écoulée.
À nouveau, le métrage souffre d'un méchant assez quelconque, de décors extra-terrestres bien trop ternes et insipides, de scènes d'action plates, brouillonnes et sommaires, et pour couronner le tout, d'une Natalie Portman qui finit en pilotage automatique, malgré sa présence au cœur du récit.
Bref, un métrage très peu mémorable, qui a des bonnes idées, ici ou là, mais ne décolle jamais vraiment, et s'essouffle progressivement jusqu'à finir sur les rotules.
2.5 + 0.5 pour la bande originale de Brian Tyler = un minuscule 3/6
(critique plus détaillée publiée sur ce blog en 2017, à lire ici)
Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec chaque jour plusieurs critiques de films romantiques...
Deux Jours pour une Demande en Mariage (Home By Spring - 2018) :
Organisatrice d'événements, Loretta (Poppy Drayton) a quitté sa petite ville de Louisiane - et Wayne (Steven R. McQueen) - pour s'installer à Los Angeles, où sa carrière est florissante. Mais lorsqu'un client lui demande de l'accompagner dans sa bourgade natale, et de l'aider à convaincre son futur beau-père qu'il est un véritable baroudeur, Loretta se retrouve confrontée à son passé, ce qui la trouble plus que de mesure...
Rom-com Hallmark très country (pas surprenant, puisqu'un musicien country a développé le téléfilm pour la chaîne, et apparaît dans l'un des rôles secondaires), qui a pour elle une distribution principale pas désagréable du tout : Steven R. McQueen (des Vampire Diaries) apporte suffisamment d'attitude à son personnage pour éviter qu'il ne soit transparent, et Poppy Drayton (des Chroniques de Shannara) tranche agréablement avec les héroïnes Hallmark habituelles (c'est une petite brunette menue, discrète, quasiment pas maquillée, et à l'interprétation toute en retenue et en timidité).
Ce couple principal (et le "rival" amoureux, interprété par un Michael Welch un peu décalé et excentrique en acteur à la manque) fonctionne ainsi plutôt bien ; on ne peut pas forcément en dire autant du scénario, dans son ensemble : un peu trop capillotracté pour être vraiment crédible (les couches successives de supercheries sont un peu inutiles), il tente de concilier quiproquos professionnels et autres interruptions manquant un peu de folie, et romance un peu trop balisée, pour un résultat qui manque gentiment de punch.
Et puis bon, je dois bien l'avouer : autant l'environnement louisianais est assez agréable et rustique, autant tout le côté country, avec guitare folk, ou encore avec ce musicien-producteur-scénariste-acteur qui pousse la chansonnette au coin du feu et donne des conseils sages et avisés, bof.
3 - 0.25 pour le placement produit involontairement hilarant pour des capsules d'huile de poisson oméga 3 = 2.75/6
Mon Babysitter (The Rebound - 2009) :
Lorsqu'elle découvre que son mari la trompe, Sandy (Catherine Zeta-Jones) quitte sa vie de quadragénaire mère au foyer de banlieue pour s'installer à New York avec ses enfants. Là, elle rencontre Aram (Justin Bartha), un vingtenaire paumé, récemment divorcé, qui accepte de devenir le babysitter des enfants de Sandy. Et malgré la différence d'âge, les deux adultes finissent par se rapprocher, et par tomber amoureux l'un de l'autre...
Une pseudo-comédie romantique sur la différence d'âge, réalisée et écrite par le mari de Julianne Moore, ce qui explique probablement comment ce métrage a été financé.
Parce que pour être franc, ce n'est clairement pas sur la qualité de son script et de son écriture qu'il s'est vendu.
Tout ici est en effet à la fois profondément basique, prévisible, et étrangement vulgaire et aberrant : l'humour est rare et bas de plafond, avec des saillies pipi-caca-bite-couille particulièrement infantiles (John Schneider en chiropracteur pervers, obsédé et crade, par exemple) ; le récit est brouillon et s'éparpille ; CZJ & Bartha n'ont qu'une alchimie limitée (pas aidée par des dialogues et des situations improbables) ; les enfants (vulgaires et qui parlent de cul, donc) deviennent rapidement insupportables ; le rythme est anémique...
Pour résumer, ce n'est pas très drôle, pas très romantique, le tout semble constamment forcé et décousu (entre humour con, drame sérieux, romance bancale, message profond, tranche de vie, etc), et finit par tomber totalement à plat, ce qui ne donne qu'une envie : arrêter avant la fin, d'autant que le récit ne relève jamais vraiment la tête, et continue de lentement sombrer jusqu'à cette fin clichée au possible (à base de flashforward/montage de plus de cinq ans).
1/6
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L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...
Cette année, en lieu et place de The Worst Witch (qui a apparemment décidé de changer son interprète principale par un tour de passe-passe scénaristique - ce qui m'offre une jolie porte de sortie pour quitter le programme), je me tourne vers une autre série fantastique jeunesse disponible sur les plateformes de VOD : les Héritiers de la Nuit, une coproduction néerlando-norvégienne adaptée d'un roman jeunesse, et dont la première saison compte 13 épisodes de 25 minutes.
Les Héritiers de la Nuit, saison 1 (Nattens Arvinger - 2019) :
Des 13 clans vampiriques ayant vaincu Dracula (Julian Bleach) et s'étant ensuite affrontés pour se partager ses pouvoirs, seule une poignée subsiste à ce jour. Menacés par les Masques Rouges, des chasseurs de vampires humains dont Calvina (Christina Chang) est la plus farouche combattante, les chefs de clan survivants décident de réunir leurs héritiers pour les initier aux secrets de leur race. Parmi ceux-ci, la jeune Alisa (Anastasia Martin), issue d'un clan inférieur, est secrètement en possession de l'Étincelle, une force qu'elle ne contrôle pas, et qui la lie directement à l'esprit de Dracula... un Dracula qui vient de se réveiller de son sommeil et crie vengeance.
Une série jeunesse dont je ne savais absolument rien avant de la commencer, et qui finalement, s'est avérée une bonne surprise, dans le genre.
Alors oui, d'office, évacuons les quelques points qui fâchent, à commencer par le plus visible : tout ça est fortement sous influence. Les principales étant clairement les Avengers (avec le grand méchant et les héros qui tentent de trouver au plus vite des pierres magiques conférant chacune un pouvoir différent à son porteur), mais aussi et surtout Harry Potter : l'héroïne qui possède le pouvoir "de l'amour" qui la rend unique, qui est porteuse d'un Horcrux de l'Étincelle - un morceau d'âme de Voldemort Dracula qui les lie par des visions partagées - et que personne ne croit lorsqu'elle tente d'avertir les adultes en charge de l'école surnaturelle où elle vit, avec sa meilleure amie rousse, son rival blond et nordique, etc...
Il faut être très clair : l'influence Potter est indubitable, et l'on sent que la production s'est bien inspirée de la franchise de JK Rowling pour concevoir ce projet... mais pourtant, cette influence ne gêne jamais, car rapidement, les codes de Potter sont cassés, et l'identité propre de la série parvient à s'établir.
Si le léger triangle amoureux entre Alisa, Lars (Ulrik William Græsli) et Nicu (Lance West), le fils de la chasseuse de vampires de service, n'est jamais totalement convaincant, ce n'est pas la faute des jeunes interprètes : Anastasia Martin est attachante, tout le monde joue plutôt juste (malgré les différentes nationalités et les lentilles de contact vampiriques peu confortables) et ce n'est que ponctuellement que l'on remarque un choix d'interprétation mal avisé ou forcé (la jeune Aisling Sharkey, notamment, est parfois trop enthousiaste).
Visuellement, à l'identique, le tout est plutôt efficace, que ce soit au niveau de la réalisation, de la direction artistique ou des effets spéciaux (la chauve-souris numérique est notamment impeccable, et son interprète humaine, Sallie Harmsen, parvient à donner à son personnage quelque chose de malsain et de bestial, très à propos) ; la série avance à un bon rythme, ne perd pas de temps à mettre en place ses éléments (ça aide d'avoir un roman sur lequel se baser), et dans l'ensemble, le tout fonctionne bien, avec des visions étranges, des rebondissements dynamiques, un contexte historique qui apporte une atmosphère particulière, et un Dracula plutôt menaçant (bien que la version Gary Oldman ne soit pas loin, par moments).
Plus intéressant, on sent que les scénaristes connaissent leurs classiques, et sont fans du genre vampirique. Ce qui permet au programme d'avoir un certain capital sympathie, et en retour, au spectateur de se montrer indulgent envers certaines facilités scénaristiques, çà et là, des facilités nécessaires pour faire avancer un tel récit pour adolescents dans le cadre des 13 épisodes impartis.
En somme, une série teen qui, sans être exceptionnelle et parfaite sous tous rapports, s'avère plutôt solide et intéressante, rappelant par certains aspects le Young Dracula de la BBC, en nettement moins léger, mais en tout aussi pertinent pour l'approche des thématiques liant l'adolescence au vampirisme.
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Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec des critiques quotidiennes de films romantiques...
Veux-tu toujours m'épouser ? (Nearlyweds - 2013) :
Erin (Danielle Panabaker), Casey (Jessica Parker Kennedy) et Stella (Britt Irvin) sont trois amies inséparables qui ont réussi à convaincre leurs trois compagnons respectifs, David (Ryan Kennedy), Nick (Travis Milne) et Mark (Steve Bacic) de les épouser à la même période. Seul problème : le prêtre responsable de la paroisse trouve la mort avant d'avoir pu signer les certificats de mariage. Lorsqu'elles apprennent qu'elles ne sont pas vraiment mariées, les trois amies remettent alors en question leurs choix, d'autant qu'entre belle-mère envahissante, rivale entreprenante et mari conservateur, la vie de jeune mariée n'est pas forcément ce dont elles avaient rêvé...
Il fut un temps où Hallmark n'était pas encore le royaume des rom-coms formatées, produites à la chaîne en suivant un cahier des charges ultra-restrictif, formatant à la minute près le moindre rebondissement de leurs récits.
Un temps pas si lointain que ça (2013 !), comme en est la preuve ce Nearlyweds plutôt réussi, une comédie décalée et volontairement légèrement caricaturale, porté par un trio d'actrices attachant. Apparemment adapté d'un roman, ce métrage opte délibérément pour un humour et un ton décomplexé, où les personnages féminins ont des personnalités bien définies, où les hommes sont tous un peu balourds, où Naomi Judd campe une belle-mère acariâtre de conte de fées...
Bref : Nearlyweds est un téléfilm ludique et amusant, bien interprété, et signé de la plume d'une scénariste de Gravity Falls, de Veronica Mars et de Je vais épouser un prince ! : oui, c'est caricatural, et le trait est appuyé (notamment la musique), mais le tout va tellement à l'encontre des impératifs conservateurs actuels de la chaîne que c'en est une énorme bouffée d'oxygène.
4/6
L'escorte (The Wedding Date - 2005) :
Célibataire américaine névrosée, Kat Ellis (Debra Messing) refuse d'assister au mariage londonien de sa jeune demi-soeur (Amy Adams) sans cavalier. Elle engage donc un escort boy, Nick (Dermot Mulroney) pour l'accompagner en Angleterre et se faire passer pour son fiancé. Mais sur place, Kat réalise qu'elle se rapproche de Nick, alors même que son ex, Jeffrey (Jeremy Sheffield) fait partie des invités de la cérémonie...
Une comédie romantique assez bancale, je dois dire, à l'image de ces plans aériens de New York qui ouvrent le film... et qui ne sont pas horizontaux.
Les problèmes ne viennent pas vraiment de la réalisation, cela dit, ni de l'interprétation (tout le monde est efficace, le couple principal a une bonne alchimie, les seconds rôles sont sympathiques), mais plus de l'écriture, une écriture qui donne, dès le début, l'impression de prendre l'histoire en route sans le moindre développement convaincant des personnages ou de l'intrigue.
Une écriture qui fait de son personnage féminin principale une boule de névroses peu sympathique, qui impose un déroulement assez daté et cliché au récit, qui peine à justifier ses choix narratifs (pourquoi Londres ? Pourquoi se compliquer la vie avec des acteurs américains ?), et qui confère au tout un fort sentiment d'artificialité.
Bref, une variation genderswitched peu convaincante sur le thème de Pretty Woman.
2.25/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
- EC3 au micro, qui explique qu'il n'en a rien à battre de GFW vs TNA (ça tombe bien, moi non plus), fait une récap de son feud vs Matt Hardy, et du fait que Jeff est désormais son assistant perso. EC3 humilie un peu Jeff en public, puis encore un peu plus, puis encore un peu encore, jusqu'à ce que le segment dure un peu trop longtemps. M'enfin connaissant la TNA, Hardy va se rebeller dès la semaine prochaine, pour mettre en place BFG, où tout sera bouclé, donc autant qu'ils liquident tout dès maintenant.
- Spud & Matt vs EC3 & Tyrus. Franchement RAS. Spud jobbe, et Hardy commence déjà à se rebeller.
- Drew motive les Wolves backstage.
- Taryn et les Dollhouse cabotinent et se motivent backstage.
- Madison se fait passer à tabac par la Dollhouse. Tout le monde surjoue comme ce n'est pas permis, Angelina Love se fait démolir, et zou, elle est sortie pour cause de grossesse.
- Et revoilà Jarrett et madame qui s'incrustent, avec Jarrett mécontent de Roode qui a son titre, Karen qui donne des leçons à tout le monde... bleh.
- Eli Drake, Jesse et Kenny King (qui apparamment est déjà redevenu heel après son face turn de la semaine dernière ) refusent d'aider la team TNA, et le font savoir à Drew qui se plaint de leur comportement. Brawl contre trois faces qui jusque là n'avaient pas pris part au conflit. Franchement aléatoire et sans grande logique, m'enfin bon.
- Ec3 vient humilier un peu plus Hardy en lui donnant des trucs à faire backstage.
- Drake, Jesse & King vs Robbie, Micah & Tigre. RAS. Micah n'impressionne toujours pas.
- Brooke vs Gail Kim. KO Title. Gail clairement en train de diriger le match en donnant des instructions constantes à Brooke, pour un bon match se finissant en queue de poisson quand Tapa tente de voler le titre, et que Kong s'interpose. Tapa semble toujours peu à l'aise niveau timing, mais bon, sinon, ça allait.
- La GFW se motive backstage.
- Drew & Hardy s'encouragent, EC3 n'est pas d'accord.
- Wolves vs Lee & Myers. Tag titles. Bon match, mais on peut se demander quel intérêt il y avait à déjà redonner les titres aux Wolves, qui les ont perdus la semaine dernière... ah, mais oui, j'oubliais, toute cette invasion est baclée, car elle doit être bouclée en fin de semaine prochaine, histoire de laisser un peu de temps pour mettre BFG en place... *soupir*
- Melendez claudique backstage.
- Melendez dans le ring et EY pour des promos croisées décidément répétitives (le feud tourne affreusement en rond), ce qui est dommage, parce que l'ex-soldat est plutôt solide, au micro.
- La team TNA se motive backstage.
- Josh Matthews interviewe Mahabali en studio, et c'est la fête de l'anglais approximatif et des clichés sur l'Inde. Ils sont vraiment décidés à le pusher, ce Mahabali... pourquoi pas. Il a du potentiel.
- Chris Masters vs Drew Galloway, Lumberjack match for the Lethal Lockdown advantage. Aucun intérêt intrinsèque : le match n'était pas forcément mauvais, sans plus, mais le concept d'avantage dans le Lethal Lockdown est 1) inutile et inexistant (à la base, LL est un gimmick très mal pensé), et 2) forcément à l'avantage des heels, histoire de donner un semblant de suspense. Donc là, comme en plus ils nous ramènent un Eric Young qui trahit (forcément) la team TNA de manière ultra-téléphonée quand tous les lumberjacks sont occupés et qu'il faut contrer Jarrett...
La même histoire que la semaine dernière : de l'action convaincante dans le ring, mais un booking baclé, précipité, téléphoné, et affreusement peu intéressant.