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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour ""the good place""

Critiques éclair - Wandavision, saison 1 : épisodes 1x07-08 (2021)

Publié le 6 Mars 2021 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Comédie, Sitcom, Télévision, Fantastique, Romance, Drame, Action, Thriller, Science-Fiction, Les bilans de Lurdo, USA, Disney, MCU, Marvel, Wandavision

La saison 1 de Wandavision continue sur une belle lancée, se rapprochant progressivement de sa conclusion, une conclusion au potentiel certain...

Wandavision, saison 1 (2021) :

- 1x07 : Alors que l'univers télévisuel qui l'entoure se rapproche lentement du présent, Wanda commence à perdre le contrôle de cette réalité improbable ; à l'extérieur, Monica et ses collègues conçoivent un moyen de pénétrer dans la bulle de Wanda, pour tenter d'y retrouver Darcy...

Les choses se décantent dans l'univers de Wandavision, pour un épisode parodiant les sitcoms 2000 façon Modern Family et The Office, avec interviews et réactions face caméra des protagonistes.

Et ça fonctionne plutôt bien, même si l'intrigue de fond prend progressivement le dessus sur l'hommage à l'univers des séries, avec des sous-intrigues qui convergent progressivement vers quelque chose de plutôt intéressant, entre Darcy et Vision qui font le point, Monica qui évolue en Photon, et Wanda qui perd progressivement pied, au grand dam de ses deux fils.

Sans oublier ce grand reveal final, qui confirme ce que l'on pouvait deviner si l'on connaissait déjà un peu le monde des comics : Agnes (Kathryn Hahn) est Agatha Harkness, une sorcière aux pouvoirs menaçants, capable d'influencer Wanda (joli générique/séquence de fin inspirée des Munsters, d'ailleurs) et responsable de bien des événements dans cette série.

Ce qui fait donc d'elle la grande méchante du programme... en théorie.

Car je ne vois pas Marvel innocenter ainsi Wanda de ses actions, et je ne serais pas surpris, par exemple, qu'Agnes soit une création pure et simple du subconscient de Wanda, incapable d'admettre qu'elle soit elle-même la méchante de sa propre histoire. Ou bien qu'Agatha, réalisant l'ampleur des pouvoirs de Wanda, ait décidé d'endosser ce rôle de méchante et d'aiguiller Wanda au fil du temps, dans sa bulle, pour l'amener à prendre conscience de ses actes et de leur valeur (im)morale, afin qu'elle finisse par mettre fin à Wandavision. Ou encore qu'elle soit une sorcière possédée par une entité malfaisante que l'on retrouverait ultérieurement dans Doctor Strange 2, par exemple.

En somme : je ne prends pas forcément ce qu'on a vu ici au premier degré, et je m'attends à ce que Marvel ait encore un ou deux atouts et retournements de situation dans sa manche.

- 1x08 : Aux mains d'Agatha, Wanda est contrainte de revivre les pires moments de son existence, alors que la sorcière tente de comprendre comment la jeune Sokovienne a bien pu donner naissance à Westview...

Un épisode nettement plus sérieux et dramatique, chargé en mythologie, qui revisite le passé de Wanda pour lui apporter un nouvel éclairage, et réécrire son histoire : si elle est devenue ce qu'elle est, et si elle a pu maîtriser les pouvoirs de la Pierre de l'Esprit, c'est qu'elle est naturellement dotée de capacités magiques (mutante ?), qui ont été amplifiées par la Pierre.

Un pas de géant de Marvel en direction de son pan le plus surnaturel, quitte à verser par moments dans une imagerie un peu kitschouille : toute l'intro de l'épisode, en mode "Sorcières de Salem", dure un peu trop longtemps pour son propre bien, et la conclusion, avec Agatha qui vole dans un costume façon Hocus Pocus, ne fonctionne pas totalement à mes yeux (on pourra toujours arguer que, puisque tout se déroule toujours à Westview, c'est une vision qu'à Wanda de la sorcellerie et des sorcières tout droit héritée de Ma Sorcière Bien-aimée).

Cela dit, j'avais raison - Agatha n'est pas vraiment la Grande Méchante de cette histoire, et Marvel ne s'est pas dégonflé : oui, Wanda a créé spontanément la bulle de Westview, elle en est la seule responsable, et elle devra faire face aux conséquences. Et quelque chose me dit qu'une fois toute cette affaire terminée, une fois que Wanda aura rejoint Strange pour apprendre à maîtriser ses pouvoirs, on pourrait bien revoir Agatha en tant qu'alliée, dans le camp du bien.

Ah, oui, dernier détail de cet épisode un peu plus long (43 minutes), mais qui fait plaisir : le costume final de la Scarlet Witch, entraperçu lorsque Wanda et la Pierre de l'Esprit entrent pour la première fois en contact.

(reste désormais un unique épisode, qui devrait être chargé en affrontements et en ultimes rebondissements...)

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Un film, un jour (ou presque) #1426 : Mortal Kombat (2021)

Publié le 27 Avril 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Critiques éclair, Fantastique, Review, Science-Fiction, USA, HBO, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Mortal Kombat (2021) :

En grand danger d'être envahie par les armées de Shang Tsung (Chin Han), Empereur d'Outworld, en cas de défaite lors du grand tournoi Mortal Kombat, la Terre ne peut compter que sur un groupe de combattants que tout oppose, réunis par Lord Raiden (Tadanobu Asano) : Cole Young (Lewis Tan), héritier de Hanzo "Scorpion" Hasashi (Hiroyuki Sanada), Liu Kang (Ludi Lin), Kung Lao (Max Huang), Kano (Josh Lawson), Sonya Blade (Jessica McNamee) et Jax (Mehcad Brooks). Mais Shang Tsung a décidé de prendre les devants, et il envoie ses assassins, dont Sub-Zero (Joe Taslim), pour traquer les champions de la Terre avant qu'une mystérieuse prophétie ne se réalise...

Le Mortal Kombat de 1995 n'était pas un grand film, loin de là, et je n'ai jamais eu envers ce métrage (ou envers la franchise dans son ensemble) une affection ou une nostalgie particulière. Mais entre la direction artistique très stylisée, la distribution sympathique et souvent mémorable, le thème musical ronge-crâne et ultra-dynamique et l'action efficace, la version de Paul W.S. Anderson était une adaptation plutôt honorable (mais tout public) du jeu de combat, adaptation qui avait pour qualité principale de rester fun.

Cette version 2021... c'est tout le contraire.

Direction artistique insipide (c'est bien simple, à l'écran, on dirait plus une série Netflix à la limite du fanfilm qu'un long-métrage cinématographique : intérieurs étriqués, extérieurs fades...), distribution transparente et/ou médiocre (ni Raiden ni Shang Tsung, par exemple, n'ont la présence nécessaire pour leur rôle), bande original générique au possible (le thème mythique de Mortal Kombat n'apparaît que par fragments, çà et là, pendant quelques fractions de seconde et dans le générique de fin dans une version "modernisée" très discutable), action très inégale (dans certains combats, le montage et la réalisation multiplient les coupes, les faux raccords, les effets approximatifs), écriture laborieuse (les scènes d'exposition se multiplient et se répètent, les changements apportés au lore des jeux sont totalement inutiles - les tatouages, les pouvoirs, l'absence de tournoi, qui meurt aux mains de qui et comment - Goro, Kung Lao...), bref, l'intégralité du film ne fonctionne vraiment que très ponctuellement, l'espace d'une scène ou deux (Kano est amusant, notamment, et certains moments d'action sont réussis) et fait preuve d'un manque flagrant de personnalité et de style.

En même temps, ce Mortal Kombat est l'origin story d'un personnage inédit dont le spectateur se contrefout royalement, dont la famille et le background sont des parasites à l'histoire globale, qui a pour pouvoir un t-shirt en vibranium une peau en métal qui absorbe l'énergie des coups adverses et la transmet à son porteur, et qui a le charisme d'un poulpe mort (pourtant j'aime bien l'acteur, qui était mémorable dans Iron Fist, par exemple). Donc il ne faut pas s'étonner que tout le film soit à son image.

Alors les fanboys de la franchise adoreront certainement, sur la base d'un fanservice envahissant, qui enchaîne les fatalities gorasses, les références et les punchlines sorties des jeux vidéo... mais le tout reste une vraie déception flemmarde, qui sans son budget serait à peine plus aboutie qu'un Ninjak vs the Valiant Universe, ou que la suite du film original.

2/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Un film, un jour (ou presque) #525 : Pirates des Caraïbes 4 - La Fontaine de Jouvence (2011)

Publié le 30 Mai 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Fantastique, Action, Aventure, Disney, Comédie, POTC, Romance

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Pirates des Caraïbes 4 - La Fontaine de Jouvence (Pirates of the Caribbean - On Stranger Tides) :

Lorsque Jack Sparrow (Johnny Depp) découvre qu'Angelica (Penelope Cruz), l'une de ses anciennes conquêtes, se fait passer pour lui, Sparrow tombe dans le piège de la jeune femme : elle l'oblige alors à rejoindre son équipage, sous la direction de son père, le terrible Barbe-Noire (Ian McShane), et de les aider à découvrir la mythique Fontaine de Jouvence. Mais Barbe-Noire n'est pas le seul à la chercher : Barbossa (Geoffrey Rush) est sur leur piste pour le compte de la couronne anglaise, et les espagnols sont aux aussi de la partie...

Alors que sort le cinquième épisode de la saga en salles, retour sur le quatrième épisode, un épisode qui, ce n'est pas peu dire, n'avait pas marqué les mémoires. Et pour cause : après un premier volet tout à fait regardable, et deux suites boursouflées et assez bordéliques (mais contenant néanmoins bon nombre de scènes spectaculaires et mémorables), ce quatrième volet perdait la majorité de sa distribution habituelle, ainsi que son réalisateur, et choisissait de s'inspirer très librement du roman Sur des Mers Plus Ignorées de Tim Powers.

Résultat, un succès mitigé au box-office (malgré plus d'un milliard de dollars de recettes, le film avait coûté tellement cher à produire qu'il n'a pas fait de gros bénéfices), pour un film moins confus et surchargé que les précédents, mais aussi nettement moins intéressant, moins inspiré et tout aussi bavard.

La première demi-heure fait à peu près illusion, malgré une bande-originale de Zimmer en pilotage automatique, qui se contente d'aligner les deux nouveaux thèmes du films (pas désagréables, d'ailleurs) avec tous les anciens thèmes des films précédents, sans logique ni cohérence (il en ira de même pendant les 2 heures 15 du métrage) ; dès que Barbe-Noire est présenté, cependant, et que la mission de tout ce petit monde est lancée, le film commence à perdre son énergie, petit à petit... et une fois l'attaque des sirènes passée, c'est l'encéphalogramme plat jusqu'à la fin.

Toute la deuxième heure du film est ainsi un gros ventre mou, qui laisse énormément de temps au spectateur pour s'apercevoir des approximations du script, de l'absence totale d'intérêt et de charisme de la relation du prêtre et de sa sirène, de l'inutilité absolue des pouvoirs vaudou sous-exploités de Barbe-Noire (vaguement hérités du roman), du manque de personnages secondaires attachants, de la relation générique et clichée de Sparrow et d'Angelica (ainsi que du manque d'alchimie de Depp et de Cruz), etc, etc, etc...

Bref, ça rame progressivement de plus en plus, jusqu'à ce grand final faiblard devant la Fontaine de Jouvence... une grotte brumeuse pouvant apparemment accueillir des dizaines et des dizaines de personnes, et au centre de laquelle trônent trois pauvres colonnes, un ruisseau, et le Gardien de l'Éternité de Star Trek.

Autant dire que la déception est effectivement au rendez-vous (d'autant plus au second visionnage) et que l'on finit assez frustré : la distribution était sympathique, le sujet avait du potentiel, le roman dont s'inspire le film est excellent, mais le tout est très fade, ne capitalise pas sur ses bons points, et Rob Marshall, à la réalisation, peine à dynamiser le tout, ou à présenter des idées totalement improbables, comme Gore Verbinski savait le faire de temps à autre.

2.5/6, parce que ça se laisse regarder, sans plus.  

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Les bilans de Sygbab : Andromeda, saison 4 (2003)

Publié le 1 Août 2021 par Sygbab dans Action, Aventure, Critiques éclair, Comédie, Fantastique, Les bilans de Sygbab, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Télévision, USA, Andromeda

Malgré un gros manque de motivation après une saison 3 n'allant pas forcément dans le bon sens, Sygbab s'accroche, bien décidé à terminer son intégrale Andromeda...

Andromeda, saison 4 (2003) :

Point d’orgue de la conclusion de la saison 3, la trahison prévisible de Tyr apporte son lot de changements : outre le fait qu’il se soit auto-proclamé leader des Nietszchéens en sa qualité de réincarnation de Drago Museveni et que cela amène un nouveau conflit entre son peuple et tous les autres, il se présente désormais en tant que l’un des antagonistes principaux.

Ce qui n’est pas forcément une bonne idée car son interprète est toujours aussi médiocre, et cela nuit au personnage, qui ne s’inscrit pas dans la lignée des méchants les plus charismatiques.

Il est remplacé numériquement par Rhade au sein de l’équipage de l’Andromeda. Telemachus n’est autre que la réincarnation génétique de Gatheris, l’ancien second de Dylan qui l’avait lui aussi trahi 300 ans auparavant (malgré une tentative tardive de relecture des évènements pour le réhabiliter dans la saison précédente).

L’apport est intéressant car sa philosophie diffère quelque peu de ses congénères et il instaure un sentiment de confiance non négligeable pour son capitaine, au point que ce dernier mette en danger sa position au sein du Commonwealth pour le libérer d’un emprisonnement qu’il considère injuste.

Son rêve de reconstruire la plus grande civilisation ayant existé s’est en effet réalisé bien plus vite qu’il aurait pu l’imaginer : non seulement elle s’est reconstruite sur ses ruines en l’espace de quelques années, mais elle bénéficie désormais de structures politiques avec un triumvirat bien établi qui est déjà en mesure de lui donner des ordres.

C’est peu crédible, mais l’intention de développer cet aspect n’est pas dénué d’intérêt. Du moins, au départ, car la situation tourne rapidement au vinaigre quand Dylan est accusé de trahison... un sujet qui est étrangement abandonné en cours de route.

C’est d’ailleurs le défaut des scénaristes depuis le début : ils ne savent pas se focaliser sur une idée, et n’exploitent jamais le potentiel quand ils en ont de bonnes - ce qui n’arrive pas très souvent en réalité, mais c’est un autre débat.

Pour étayer ce propos, il suffit de prendre l’exemple de Rev, qui refait surface dans un épisode où il cède aux plus bas instincts de son espèce alors qu’il les pensait réprimés, ce qui ébranle une fois de plus sa foi. Le fait qu’il souhaite rejoindre ses anciens camarades donne l’espoir que le sujet soit traité, mais il disparaît à nouveau sans qu’aucune explication soit donnée.

Mais ça ne s’arrête pas là : quand tout l’équipage se retrouve dans la dimension parallèle qui abrite The Abyss et que Tyr conclue un pacte avec l’entité pour qu’elle possède Beka et qu’elle serve ainsi d’espion, cela ouvre de belles perspectives.

Malheureusement, ils loupent une fois de plus le coche en ne s’appuyant jamais sur ce statut pour rendre le personnage ambigu, autrement que dans l’épisode où Dylan réussit à la libérer de cette emprise avec l’aide précieuse de Trance.

Si ce n’était pas suffisant, deux nouveaux éléments sont introduits. En premier lieu, l’existence d’une caste d’individus qui collectionnent des archives de tout ce qui se déroulent dans l’univers, ce qui est bien pratique pour revenir sur certains évènements en mode clip-show. Bien entendu, leurs intérêts sont souvent divergents : certains traitent avec Tyr, d’autres pensent que Dylan est investi d’une mission sacrée et qu’il est le seul à pouvoir sauver l’univers - voire toutes les dimensions parce qu’il faut bien renforcer les enjeux - des Magogs.

C’est un peu la surprise du chef : Dylan ferait en réalité partie des Paradine, soit des Vedrans évolués qui sont probablement les premiers êtres conscients à avoir existé. C’est exactement l’écueil qu’il fallait éviter : lui conférer un statut mystique modifie la perception liée à la réalisation de son objectif initial. Cela apparaît désormais banal car probablement prédestiné (de manière cynique, on pourrait dire que ça explique pourquoi tout est allé si vite) alors que c’était un accomplissement phénoménal de la part d’un simple mortel uniquement doté d’une détermination sans faille.

Tout s’accélère, car le vaisseau monde des Magogs dont tout le monde parlait avec tant d’appréhension est enfin là. La première bataille qui s’engage est un fiasco, et Dylan se voit contraint d’abandonner tout le monde dans un final qui laisse un peu perplexe.

À force de se dédire et de partir dans toutes les directions, la série perd l’intérêt poli qu’elle peinait déjà à susciter et entame fortement le capital sympathie de Kevin Sorbo. Cela laisse craindre le pire pour la saison finale…

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Les bilans de Lurdo - Christmas Yulefest 2021 - Santa Inc., saison 1 (2021)

Publié le 12 Décembre 2021 par Lurdo dans Animation, Christmas, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Noël, Review, Télévision, USA, Yulefest, HBO

C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...

Santa Inc., saison 1 (2021) :

Au Pôle Nord, le moment de choisir un successeur à Santa (Seth Rogen) est venu : Candy Smalls (Sarah Silverman), l'une des lutines les plus gradées du Pôle, est bien décidée à renverser le patriarcat et la discrimination régnant dans les ateliers, pour devenir la première femme Père Noël de l'histoire... mais son ambition dévorante va finir par lui jouer des tours.

Aïe. Si l'on jette un coup d'œil aux critiques des spectateurs, sur le web (imdb, rottentomatoes, etc), on s'aperçoit vite que les huit épisodes d'une vingtaine de minutes de cette série d'animation ont été détestés par tout le monde, comme si c'était là le pire programme de l'univers.

Sauf qu'en fait, rapidement, on réalise que ce Santa Inc. est la cible d'une campagne en ligne de la droite américaine, et que toutes ces critiques se plaignent du gauchisme/féminisme/wokeism/socialisme supposé de la série, utilisant systématiquement tout le vocabulaire très connoté de l'alt-right américaine. Des critiques par ailleurs teintées d'un certain antisémitisme très clair, pas forcément surprenant compte tenu de la présence de Rogen et Silverman en tête d'affiche, du judaïsme assumé (mais sous-exploité) de sa lutine, et des tendances religieuses de la droite américaine.

Difficile de prendre cette accueil public indigné au sérieux, donc, et pourtant... la série est effectivement assez ratée.

Ou plutôt, devrait-on dire, elle cible un public très particulier, tentant de se positionner au carrefour de Shrill (la sitcom précédente de la showrunneuse, effectivement très woke et engagée), de Sausage Party (des mêmes producteurs), des films d'animation Rankin-Bass, le tout chapeauté par l'équipe de Robot Chicken : le résultat est ainsi lourd, poussif, particulièrement graveleux et immature, et assène son message de manière très maladroite.

On se retrouve donc avec une série qui oscille entre humour de frat boy bas de plafond, engagement politique et social, critique de tout et de tout le monde (il y a littéralement un flocon de neige millenial), bons sentiments festifs, etc, le tout avec un rythme assez bancal, qui s'essouffle notamment dans sa dernière ligne droite très (trop) prévisible.

Ce n'est pas désastreux pour autant : visuellement et techniquement, c'est très bien produit, certains gags fonctionnent, certaines péripéties sont plutôt amusantes (tout le passage chez le Lapin de Pâques, le bonhomme de neige qui tente d'échapper à son globe), et l'ambition croissante de Candy est bien représentée, mais le tout semble fréquemment sous-développé, prévisible, et privilégie trop souvent les punchlines en dessous de la ceinture et les personnages à baffer (la famille trashy de Candy, ses deux BFF - une femme en pain d'épice mère au foyer, et une renne slutty à la caractérisation très clichée).

Bref : Santa Inc. est loin de m'avoir convaincu... et ce sentiment est d'autant plus prononcé que je sors à peine de The Pole, qui partage avec Santa Inc. une grande partie de son ADN, mais m'a semblé plus maîtrisé.

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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SEMAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Inside Job, saison 1 (2021)

Publié le 2 Mars 2022 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Review, Télévision, Fantastique, Science-Fiction, USA, Animation, Netflix

Comédie animée Netflix en dix épisodes d'une petite demi-heure, Inside Job est supervisée par Alex Hirsch (Gravity Falls), et showrunnée par Shion Takeuchi (une scénariste de Gravity Falls, entre autres), pour un passage en revue moqueur de toutes les conspirations du Web et de la société américaine, au travers des actions de la société Cognito, Inc...

Inside Job, saison 1 (2021) :

Le quotidien de Cognito, Inc (une société secrète travaillant pour l'État Profond du gouvernement américain, et gérant toutes les conspirations et secrets d'état du pays) et de ses employés : J.R. (Tim Daly), le PDG aux ordres d"un sinistre conseil masqué ; Reagan (Lizzy Caplan), ingénieure géniale et asociale dépourvue de toute empathie ; Brett (Clark Duke), un jeune cadre dynamique apprécié de tous ; Gigi (Tisha Campbell), publiciste responsable de la communication ; Glenn (John DiMaggio), militaire hybride homme-dauphin en charge de la réponse armée ; le Dr. Lee (Bobby Lee), expert en drogues expérimentales ; et Magic Myc (Brett Gelman), un champignon extraterrestre sarcastique et télépathe...

Une série d'animation typiquement de son époque, à vrai dire, tant d'un point de vue sociétal que d'un point de vue formel : Inside Job est en effet de ces séries d'animation très référentielles, qui aiment parsemer leurs épisodes d'une multitude de clins d'œil et de renvois à d'autres œuvres ou à l'actualité, un peu comme Star Trek : Lower Decks, dans son genre.

D'ailleurs, la comparaison avec Lower Decks s'est imposée à moi à de multiples reprises, durant ce visionnage : comme Lower Decks (et pas mal de séries modernes dans le moule de Rick & Morty ou South Park), Inside Job possède une structure "en crescendo", avec des épisodes qui commencent en douceur, avant de monter en puissance et de finir dans une cacophonie frénétique poussant leur concept dans leurs retranchements les plus absurdes. Un peu comme Mariner dans Lower Decks, Reagan a des rapports particulièrement tendus et conflictuels avec ses parents, qu'elle supporte à peine, qui motivent son comportement névrosé et immature, et qui finissent par phagocyter la série. Et comme Lower Decks, le tout a fréquemment tendance à être gueulard, frénétique et épuisant (surtout visionné au format binge watching de Netflix).

Tout ça pour dire qu'en regardant Inside Job, je me suis retrouvé en terrain très familier : comédie de bureau, personnages assez caricaturaux, ressorts comiques décalés, dynamique globale, pour un tout ma foi assez facile à suivre... mais qui ne m'a pas marqué outre-mesure.

Peut-être est-ce parce que, finalement, se moquer de toutes les conspirations possibles et imaginables (comme pouvaient le faire les Lone Gunmen d'X-files) est nettement moins amusant aujourd'hui, alors que la désinformation et les fake news en tous genres se multiplient de manière exponentielle, que la bêtise et la crédulité humaine n'ont jamais été aussi importantes, et que le complotisme fait partie intégrante de la moitié de la scène politique américaine.

Peut-être est-ce le côté beurre et argent du beurre de la série, assez clair dans un épisode comme le 1x05, The Brettfast Club, qui se moque ouvertement de la nostalgie envers les 80s et de son exploitation décomplexée par les médias actuels... tout en passant la demi-heure de l'épisode à utiliser les codes, l'esthétique, les références, etc, de cette décennie, en parodiant ET, Footloose, Stranger Things, et en bourrant le tout de coups de coude au spectateur et de fanservice.

Ou peut-être est-ce tout simplement un symptôme de mon manque d'affinité pour ce style d'animation assez populaire actuellement, et pour ces personnages immatures et abrasifs aux névroses directement imputables à leurs parents (Lower Decks, Inside Job, Final Space). Il n'est donc pas forcément très surprenant de constater que mon intérêt dans cet Inside Job a lentement décliné à mesure que le show se cristallisait autour du père de Reagan, tentait de jouer la carte de l'émotion, etc, jusqu'à sa conclusion très prévisible.

Mais bon, peu importe. En soi, la série est assez rythmée, inventive et décomplexée pour que l'on passe un bon moment devant... mais encore une fois, ça s'est arrêté là pour moi.

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Un film, un jour (ou presque) #1631 : Treize à la douzaine (2022)

Publié le 28 Avril 2022 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Jeunesse, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Treize à la douzaine (Cheaper by the Dozen - 2022) :

Paul (Zach Braff) et Zoey (Gabrielle Union) Baker forment un couple mixte à la famille nombreuse, composée de leurs enfants biologiques (communs ou issus d'unions précédentes), d'un enfant adopté et d'un neveu à la réputation sulfureuse. Tout ce petit monde vit en quasi-parfaite harmonie, entouré de Kate (Erika Christensen), la mère excentrique de certains des enfants de Paul, et de Dom (Timon Kyle Durrett), superstar de football américain et père de certains des enfants de Zoey. Jusqu'à ce qu'un investisseur décide de financer le projet culinaire de Paul et Zoey : voilà que le couple et toute sa petite troupe partent s'installer dans une banlieue cossue, au grand dam de leurs nouveaux voisins...

Deuxième adaptation du roman de 1948 (après une première version, par la Fox, en 2003, qui mettait en vedette Steve Martin, et ne m'a laissé absolument aucun souvenir - ce qui, à en juger par les critiques de l'époque, n'est guère surprenant), cette version de Treize à la douzaine a été conçue par Kenya Barris, scénariste afro-américain (Shaft, de Sacrées sorcières, d'Un prince à New-York 2, de la série Black-ish et de ses spin-offs et assimilés...) un peu devenu le scénariste noir par défaut aux USA, auquel on fait appel pour apporter une touche black authentique™ à certains projets.

Et c'est donc sans surprise que l'on retrouve ses thématiques habituelles de manière très prononcée dans ce métrage qui, soyons francs, tient plus du téléfilm Disney que de la sortie cinéma : on retombe sur les mêmes ficelles opposant un quartier de caucasiens aisés à une famille afro-américaine nombreuse et bruyante, les préjugés, le malaise, l'humiliation raciale, bref, tout le laïus habituel de Barris sur l'expérience noire américaine, culminant en un discours assez cringe fait par Dom à Paul, dans lequel il explique à ce dernier qu'il a beau avoir épousé une femme noire et élevé des enfants noirs et métissés, jamais il ne comprendra l'oppression, la souffrance et l'humiliation constante subies par le peuple noir aux USA tout au long de l'histoire, bla bla bla...

Un discours ultra-premier degré fait par un footballeur américain richissime et athlétique à un cuisinier fauché, maigrichon et juif, et qui voit forcément ce dernier s'écraser devant le poids de l'expérience vécue noire... on pourrait aussi citer toutes les microagressions mises en scène au long du film, et auxquelles le personnage de Gabrielle Union fait systématiquement face avec du sarcasme quasi-agressif, qui ne la rend pas très attachante en soi (on peut comprendre ses réactions, mais l'écriture est un peu trop brute de décoffrage - même si encore une fois, tous les blancs du film finissent par s'excuser platement et respectueusement).

Même en mettant toute la composante raciale de côté, cela dit, il reste de vrais problèmes de structure, d'écriture et de production du métrage : narration fainéante en voix-off pour présenter tout le monde, utilisation de morceaux de r'n'b et de rap pour surligner de nombreux gags et autres scènes, interprétation assez inégale des nombreux enfants, rendu à l'écran très télévisuel (pour ne pas dire sitcom), et rythme en dents de scie...

Bref, le film ne convainc pas particulièrement, et ressemble vraiment beaucoup trop à une suite/reboot de la franchise produite directement pour la vidéo. Ça occupera peut-être les plus jeunes pendant une centaine de minutes, à la limite...

2.25/6

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Critiques éclair - Star Trek Strange New Worlds 1x10 + bilan (2022)

Publié le 23 Juillet 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Drame, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, Télévision, CBS, USA, Strange New Worlds

La première moitié de saison de Star Trek Strange New Worlds était plutôt enthousiasmante, s'inscrivant dans la tradition de TOS, avec un Capitaine Pike charismatique et des récits très classiques. En cours de route, cependant, les dix épisodes de cette nouvelle incarnation de la franchise ont un peu cahoté, notamment dans son dernier tiers, avec des problèmes de rythme et d'écriture qui trahissent une série et une équipe créative se cherchant encore...

Reste à espérer que cet épisode final ne se prendra pas les pieds dans le tapis...

Star Trek - Strange New Worlds, saison 1 (2022) :

- 1x10 : Lors d'une mission de routine sur une station en bordure de la Zone Neutre, Pike croise le chemin de l'un de ceux qu'il sauvera dans le futur, lors de la mission qui le clouera dans un fauteuil roulant. Ébranlé, Pike reçoit alors une visite de son moi futur, venu le convaincre de ne plus tenter d'échapper à son destin, sous peine de provoquer bien des désastres à l'avenir...

Un épisode ambitieux, pour conclure cette première saison, puisque la série se paie le luxe de produire un What if...? réinventant le fameux épisode Balance of Terror de The Original Series, en plaçant Pike aux commandes de l'Enterprise, et en posant la question : que se serait-il passé si Kirk n'avait pas pris le poste de capitaine du vaisseau lors des événements de cet épisode ?

La réponse : une tentative de diplomatie plus posée que sous Kirk... et des résultats nettement plus négatifs, avec la mort de Spock, et une guerre ouverte contre les Romuliens, pendant des décennies.

Une relecture intéressante, et l'occasion, pour la production, de réutiliser de nombreux codes de l'épisode original, tant visuels (éclairages, couleurs) que sonores ou narratifs. Beaucoup de fanservice, donc, mais un tout assez équilibré et un concept qui reste intéressant, soulignant l'acceptation par Pike de son destin, et les différences d'approche entre les deux Capitaines de l'Enterprise.

Et c'est probablement là que ça va coincer pour de nombreux fans. En partie parce que Paul Wesley ne fonctionne pas vraiment en Kirk (ce n'est pas la faute de l'acteur, mais il n'a ni la carrure, ni le charisme, ni l'assurance de Shatner ou de Pine), mais aussi parce que son écriture frustrera probablement les fans les plus véhéments de TOS, qui vénèrent Kirk et/ou Shatner.

Personnellement, si je suis resté un peu mitigé par cette version du personnage, j'ai plutôt apprécié l'épisode dans sa globalité, nettement plus, en tout cas, que les deux ou trois précédents.

 - Bilan -

Un bilan mitigé-positif, donc, pour cette première saison de Star Trek Strange New Worlds, à laquelle l'on pourrait reprocher de marcher un peu trop dans les traces de TOS, et de ne pas explorer assez de "nouveaux mondes étranges". SNW se contente en effet souvent de reproduire plus ou moins fidèlement les grandes lignes et les thématiques de la séries des années 60, pour en offrir des déclinaisons divertissantes, mais dont on reconnaît facilement les influences.

Après, ce n'est qu'une première saison, et si l'on se souvient de la première année de Star Trek Next Generation, on retrouvait là aussi des épisodes "sous influence", pas très inspirés. En l'état, là où STSNW se démarque vraiment, ce n'est pas dans son écriture (un peu mieux cadrée que dans les autres productions Trek actuelles, mais souffrant toujours d'un manque de scénaristes aguerris dans l'équipe - imaginons un instant ce qu'aurait pu donner une saison 1 pour laquelle on aurait été recruter parmi les scénaristes de DS9, voire du côté de J.M. Straczynski, ne serait que pour un épisode unitaire !) mais dans sa distribution, très attachante et, comme je l'ai mentionné çà et là au cours de la saison, que je suis ravi de connaître et d'apprécier, là où Discovery et Picard peinent toujours à établir leurs personnages secondaires après plusieurs saisons au compteur.

En tout cas, contrairement à ces deux séries (dont je n'attends plus rien, et que je me contenterai de visionner par pur esprit de "complétionniste"), je suis curieux (et impatient) de voir ce que la saison 2 de SNW pourra donner (même si je redoute un peu l'ajout de Kirk à la distribution, sauf si elle n'est vraiment que très ponctuelle).

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Les bilans de Lurdo : Sauvés par le Gong, saison 2 (2021)

Publié le 2 Juillet 2022 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Jeunesse, Les bilans de Lurdo, Review, Sitcom, Télévision, USA, NBC, Peacock

Deuxième et dernière saison de ce revival de Sauvés par le Gong, un revival produit par Tina Fey, showrunnée par Tracey Wigfield et qui, en saison 1, avait fait le choix d'une approche goguenarde et moqueuse de son univers pour établir sa propre identité...

Une approche un peu brouillonne, tentant d'être (entre autres) à la fois un teen show sincère, une satire mordante et un hommage nostalgique à la série d'origine, mais finissant par s'éparpiller et par ne pas laisser un souvenir particulièrement marquant...

Sauvés par le Gong, saison 2 (Saved by the Bell, season 2 - 2021) :

Cette année, une grande compétition inter-lycées a lieu en Californie, et Bayside y prend part. L'objectif des élèves et des professeurs : vaincre Valley High et remporter le Spirit Stick - plus facile à dire qu'à faire pour Daisy Jiménez (Haskiri Velazquez), Mac Morris (Mitchell Hoog), Lexi Haddad-DeFabrizio (Josie Totah), Aisha Garcia (Alycia Pascual-Peña), Jamie Spano (Belmont Cameli) et Devante Young (Dexter Darden), qui ont bien d'autres choses à l'esprit que ce concours vain et traditionnel...

La série a donc été renouvelée (et annulée sur la lancée), pour commencer sa saison 2 de 10 épisodes sur un montage post-Covid, et un retour immédiat à la normale : solution de facilité assez compréhensible, je dois dire, compte tenu des difficultés de tourner une sitcom dans un lycée, où tout le monde porterait constamment des masques.

Et à ma grande surprise, après un épisode de remise en route valant principalement pour son hommage à Screech/Dustin Diamond, cette seconde saison de SBTB a su trouver un rythme de croisière et un ton bien plus homogène qu'en saison 1, pour finir par être un divertissement amusant assumant totalement sa part de décalage quasi-parodique.

Les axes narratifs de la saison ne sont pourtant pas ultra-originaux, structurés autour d'un concours inter-lycées avec Valley High, grands rivaux de Bayside : du côté des jeunes, Mac Morris peine à s'extraire de l'ombre de son père, Dexter réalise qu'il s'est attaché à Bayside, Jamie se cherche une vocation, Daisy essaie de mener le lycée à la victoire, Aisha tente de se réinventer, et Lexi reste Lexi. Chez les adultes, Slater réalise qu'il en pince toujours pour Jessie, Kelly décide de reprendre ses études, et Zack cherche à s'occuper après sa carrière politique.

Tout le monde a de quoi faire, donc, pas toujours de la manière la plus originale possible, mais avec, systématiquement, une petite touche de folie ou d'absurdité qui fait que finalement, on s'amuse plutôt bien.

Les cassettes hypnotiques de Mac, les vacances de Zac et de son fils sur fond vert, Jessie Spano qui tente de draguer quelqu'un en se replongeant dans "ce qu'elle a fait à Las Vegas" pour y trouver un peu de courage (avec un énorme paquet de références visuelles, dialoguées et costumées à Showgirls), tout ce qui concerne Gil, le petit-ami trop parfait de Daisy, Kelly qui s'en remet "au destin", les flashbacks improbables renvoyant aux jeunes années de la bande (interprétés par les acteurs adultes), le marathon de danse, etc, etc, etc : cette saison, tout est mieux équilibré, et ne donne plus vraiment l'air d'un mélange approximatif ne sachant pas vraiment à qui s'adresser.

Et c'est à la fois tant mieux et dommage, puisque la série a été annulée juste lorsqu'elle trouvait son rythme de croisière.

Et si cette saison 2 n'est pas forcément dénuée de défauts (j'ai toujours un peu de mal avec l'interprétation de Haskiri Velazquez - même si ça s'arrange avec le temps ; Jamie manque de présence ; le côté LGBTQ est parfois un peu maladroit - tout le coming out d'Aisha la sportive est assez cliché), elle s'avère aussi nettement plus ludique et plaisante à regarder, avec un ton global plus maîtrisé et décomplexé.

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Christmas Yulefest 2021 - 54 - Un Noël pour deux : Coup de foudre en ville (2021)

Publié le 1 Janvier 2022 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Hallmark, Noël, Review, Romance, Télévision, USA, Yulefest

Noël est derrière nous, 2022 est là, mais chez les Téléphages Anonymes, le marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue jusque début janvier...

Un Noël pour deux - Coup de foudre en ville (Sister Swap : Christmas in the City - 2021) :

Alors que sa sœur Jennifer tente de sauver le cinéma familial, dans leur petite ville natale, Meg (Ashley Williams) part pour Salt Lake City, pour aider les employés du restaurant de Jenn à participer à un concours caritatif pour les fêtes de Noël. Mais les problèmes s'accumulent pour Meg et Joe (Keith Robinson), le manager de l'établissement, lorsque le restaurant se trouve dépourvu de chef peu de temps avant Noël, et que Meg ne peut s'empêcher de se mêler de la vie de ses clients....

Deuxième volet des Sister Swap, après le très moyen A Hometown Holiday, cette suite se concentre sur le personnage d'Ashley Williams, pour un récit un bon cran en dessous du précédent.

Les problèmes sont ici multiples, à commencer par un récit qui s'éparpille, à l'image de son personnage principal : Ashley Williams déborde d'énergie, on le sait, mais ce Sister Swap ne fait rien pour la canaliser. Meg se montre ici spontanée et exubérante, au point d'en devenir parfois envahissante et soulante, en mode trouble déficit de l'attention - de quoi donner au film une impression de frénésie ponctuelle et d'enthousiasme forcé, qui ne sied guère à un scénario peinant déjà à se structurer et à s'articuler autour des événements du premier épisode.

Plus amusant : on a l'impression qu'après un Hometown Holiday très caucasien et calibré, la production a choisi ici de compenser en casant un maximum de minorités à l'écran. Meg tombe amoureuse de Joe, un afro-américain, un bon paquet de personnages secondaires de premier plan sont eux aussi noirs (dont un père absent...), il y a une sous-intrigue entre deux personnages gays... un peu comme si Hallmark avait imposé un quota global à la production simultanée des deux films, quota géré un peu n'importe comment au final.

D'autant qu'en réalité, le couple Meg/Joe ne fonctionne pas particulièrement. En comparaison du duo Kimberly Williams/Mark Deklin, Ashley Williams et Keith D. Robinson n'ont pas grande alchimie, ce dernier ne parvenant jamais à s'imposer à l'écran, à faire preuve de charisme ou à s'aligner sur l'énergie de sa partenaire. J'en suis presque venu à regretter que la production n'ait pas choisi quelqu'un comme Dulé Hill, qui aurait facilement pu se mettre au même niveau que Williams en matière d'énergie ou d'excentricité.

Et puis il y a cette promenade en calèche sur fond vert mal détouré ; et Kevin Nealon, qui après avoir été totalement inutilisé dans l'épisode précédent, se retrouve ici à avoir de multiples scènes en flashback (ce qui est toujours sympathique, mais souligne vraiment le déséquilibre entre les deux films).

Bref, je n'ai pas du tout adhéré à ce deuxième volet, qui m'a parfois donné l'impression d'avoir été bricolé à partir des chutes du premier scénario, sans avoir été très bien pensé en amont. Bof.

2.5/6

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Christmas Yulefest 2022 - Les bilans de Lurdo : Super Noël, la série - saison 1 (2022)

Publié le 25 Décembre 2022 par Lurdo dans Comédie, Aventure, Fantastique, Noël, Yulefest, Christmas, Télévision, Disney, Review, Les bilans de Lurdo, Jeunesse, Sitcom

Noël est là : chez les Téléphages Anonymesle marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue ce jusque début janvier...

Super Noël, la série - saison 1 (The Santa Clauses - 2022) :

À l'approche de ses 65 ans, Scott Calvin (Tim Allen), alias le Père Noël, commence à perdre foi en l'humanité, alors même que ses pouvoirs s'estompent. Le moment est venu pour lui de se trouver un successeur, au grand dam du reste de sa famille (Elizabeth Mitchell, Austin Kane, Elizabeth Allen-Dick)...

Malgré son statut de série de films cultes auprès d'une certaine génération, les Santa Clause ont toujours été des films très inégaux, à la qualité se dégradant progressivement au fil des volets (de l'aveu même de Tim Allen, d'ailleurs) : le premier était une réinterprétation somme toute sympathique de la figure du Père Noël et de tout ce qui l'entoure, sur fond de père divorcé et de famille recomposée (très 90s, tout ça), le second une comédie romantique assez brouillonne, aux innombrables scénaristes, et le troisième, douze ans après le premier film, était un bordel sans nom, parfois à la limite de l'incohérence, avec un script bâclé et une production en pilotage automatique.

Mes attentes pour cette série, 28 ans après l'original, étaient donc naturellement assez faibles, surtout avec, aux commandes, le showrunner de C'est moi le chef !/Last Man Standing, la dernière sitcom d'Allen très orientée politique et critique sociale.

Et effectivement, après visionnage de ces six épisodes de moins d'une trentaine de minutes, force est de constater que Super Noël : la série, est bien plus proche de Santa Clause 3 que du premier film. Le problème principal, en fait, c'est un réel manque de structure et de rythme, qui touche toute la série : les épisodes sont décousus, mollassons, ils commencent et se terminent de manière abrupte, sans tenir compte de la narration ou des rebondissements du tout, et l'on ne peut que se demander si, en fait, ce n'était pas un scénario de Santa Clause 4, transformé à l'arrache, en cours de route, en six épisodes bancals.

Mais ce n'est pas le seul problème de la série, une série qui se fait un plaisir de retconner toute la mythologie de son univers de manière approximative, qui introduit de nouveaux personnages assez médiocres (la seule elfe qui s'en sort avec les honneurs, c'est Betty/Matilda Lawler), qui consacre beaucoup de temps à la nouvelle famille de Scott (pas désagréable, notamment la fille de Tim Allen, et Elizabeth Mitchell qui semble vraiment s'amuser) mais catapulte les éléments préexistants des films (Charlie, ses parents, tout ça), et qui recycle toutes ses grandes lignes scénaristiques en les reprenant des métrages précédents.

Systématiquement, les scénaristes ont des idées pas forcément inintéressantes (la Befana) mais bâclées, que ce soit dans l'exécution approximative, dans l'humour très slapstick/bas de plafond, ou dans le ton global, toujours à deux doigts de se moquer de ce qui est présenté à l'écran, et refusant toujours de prendre ses personnages suffisamment au sérieux (le syndrome sitcom, en somme).

Et puis il y a Kal Penn, en pseudo-Jeff Bezos sous-développé qui décide de faire du Pôle Nord un Amazon 2.0. Et la direction artistique, fréquemment un peu fauchée (maquillages, décors, ça fonctionne les 3/4 du temps, mais régulièrement, il y a un moment ou un autre qui brisent un peu l'illusion) et souvent peu aidée par la réalisation assez plate). Et l'interprétation de certains, trop caricaturale. Et les éléments inutiles oubliés en cours de route ou coupés au montage (les numéros musicaux, la bestiole numérique de la fille de Santa...). Et Tim Allen, en pilotage automatique.

Ça commence à faire beaucoup, tout ça, et malgré un moment ou deux intéressants (la rencontre avec les Pères Noël du passé), la série devient de plus en plus laborieuse à mesure qu'elle avance, et qu'il apparaît de plus en plus évident que l'écriture est bien trop faible et brouillonne pour sauver le tout (en même temps, pas surprenant quand on se penche un peu sur les antécédents des scénaristes du show).

Décevant, donc, et ce même en ayant des attentes très très limitées pour ce programme. 

(et pourtant, une saison 2 a été commandée... *soupir*)

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Un film, un jour (ou presque) #1659 : Everything Everywhere All at Once (2022)

Publié le 3 Juin 2022 par Lurdo dans Review, Critiques éclair, Cinéma, Comédie, Fantastique, Romance, Action, USA, Science-Fiction, Animation, Science Fiction

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Everything Everywhere All at Once (2022) :

Propriétaire de laverie en difficultés financières, Evelyn Wang (Michelle Yeoh) a une vie assez quelconque et malheureuse, aux côtés de son mari, le timide Waymond (Ke Huy Quan) et de sa fille lesbienne, Joy (Stephanie Hsu). À l'occasion de la visite de son père, le strict Gong Gong (James Hong) et d'un audit des impôts, cependant, la situation se complique pour Evelyn, en proie à un stress énorme : lorsqu'une version de Waymond issue d'un univers parallèle se manifeste, Evelyn apprend que le multivers est en danger, menacé par Jobu Tupaki, une version maléfique de sa fille, qu'Evelyn est la seule à pouvoir l'arrêter...

Alors c'était donc ça le film indépendant encensé par la critique américaine, qui ne se privait pas de le comparer positivement à Doctor Strange in the Multiverse of Madness, en incitant les spectateurs à aller plutôt voir cette production plutôt que le film Marvel...

Sur le papier, la comparaison est évidente, cela dit, puisque les deux films abordent directement le concept du multivers, se permettent des excentricités visuelles et thématiques improbables... et que EEAAO est produit par les frères Russo, piliers de l'écurie Marvel. Ajoutez à cela le fait que EEAAO mette en avant une distribution asiatique, et que c'est un film A24, ce qui implique, outre une forte indulgence critique, un caractère "film indé américain" très prononcé, et voilà, un nouveau chouchou de la critique américaine... à tort ou à raison ?

Ce n'est pas aussi simple, en fait. De l'aveu même des personnages, le film, très inventif, n'a pas grand sens, et c'est volontaire : on se retrouve ici avec une comédie fantastique déglinguée, à mi-chemin entre Terry Gilliam, Matrix, Charlie Kaufman, Ratatouille et le cinéma d'arts martiaux asiatique, un métrage barré réalisé par un duo ayant fait ses armes dans les comédies tv absurdes, les clips vidéos très stylisés, la publicité et Swiss Army Knife (le film avec Daniel Radcliffe en cadavre flatulent).

Pendant une grosse demi-heure/trois quarts d'heure (sur une durée de 2h20), EEAAO paraît ainsi (probablement à dessein) très confus, à grand renfort de montage décalé, de structure éclatée, etc, jusqu'à ce qu'Evelyn comprenne enfin les règles du voyage multidimensionnel. À partir de ce moment, le récit devient plus fluide et linéaire, ou du moins, plus facile à suivre, et laisse derrière lui les explications pour partir de plein pied dans un grand n'importe quoi d'expérimentations visuelles, créatives et scénaristiques.

Oui, c'est absurde, c'est métaphysique, c'est symbolique, c'est métaphorique, c'est ridicule (Jamie Lee Curtis en boogeywoman des impôts), c'est parfois graveleux, idiot, non-sensique, et les scènes de combat sont fréquemment accélérées, mais bizarrement, ça fonctionne plutôt bien, pour peu qu'on adhère à la folie ambiante, et à la résolution façon "le pouvoir de l'amour".

Ce qui aide, c'est que le côté technique du film est très maîtrisé (même si on frôle fréquemment le trop plein d'idées et de concepts à l'écran), et que Michelle Yeoh et les autres acteurs sont impeccables - ça n'en fait pas pour autant un chef d'œuvre immédiat, particulièrement pertinent ou original thématiquement parlant (les métaphores sont assez évidentes, le poids des traditions et de l'héritage chez les immigrants, le conflit des générations sont des thèmes assez classiques), mais l'approche est intéressante et suffisamment amusante pour que l'on passe un bon moment.

4.25/6

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Critiques éclair - Star Trek Picard 2x01-03 (2022)

Publié le 2 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Review, Science Fiction, Science-Fiction, Star Trek, Télévision, USA, Amazon, CBS, Picard

Après une saison 1 assez frustrante et agaçante, pleine d'idées mal avisées, mal traitées et peu probantes, revoilà Picard pour une seconde saison, cette fois-ci confiée à Akiva Goldsman et au showrunner du reboot de MacGyver. Promesse d'un changement de direction, ou signe d'une nouvelle saison encore moins maîtrisée et intéressante ? Wait and see...

Star Trek Picard, saison 2 (2022) :

2x01 : lorsqu'une faille interdimensionnelle s'ouvre dans l'espace, et qu'un message demande l'aide de Picard, l'Amiral quitte la Terre pour rejoindre son équipe à bord du Stargazer, et se mesurer à ce phénomène énigmatique.

Une reprise pas désagréable, qui semble faire table rase du passé et soft-rebooter la saison précédente, en repartant dans une direction totalement différente... et ce n'est pas plus mal.

Bon, on pourra toujours grincer des dents devant l'in media res inutile, le générique toujours aussi hors-sujet, les thématiques assénées dans les dialogues avec la légèreté d'un tractopelle, le fanservice évident, ou encore le traumatisme d'enfance de Picard, que l'on devine en filigrane... mais dans l'ensemble, en comparaison des dernières saisons de Discovery, ou même de la précédente saison de Picard, c'est un bon niveau au-dessus.

On est donc partis pour une saison sur le thème de la vieillesse et de l'héritage, du temps qui passe, avec un best-of des éléments récurrents de la franchise : les Borgs, le voyage temporel, les univers parallèles, Q...

À voir comment tout cela va évoluer à l'avenir : pour l'instant, ça se regarde sans s'ennuyer. Ce qui est déjà pas mal.

2x02 : Picard et ses alliés découvrent que Q (John De Lancie) les a transportés dans une réalité parallèle où la Fédération est la Confédération, un empire cruel et xénophobe exterminant toutes les autres races de la galaxie...

Bizarre. Bizarre de voir à quel point cet épisode a reçu un accueil enthousiaste de la part des fans, même les plus blasés et critiques de la nouvelle orientation de la franchise. Bizarre, parce qu'en étant un tant soit peu objectif, et en mettant de côté un inévitable attachement de fan aux personnages de Picard et de Q, on réalise bien vite que ce second épisode de près d'une heure fait énormément de surplace et prend largement son temps pour lancer les enjeux de la saison... au point que l'on pourrait presque se demander si ce n'était pas là le season premiere original, tant il aurait pu fonctionner comme tel.

Pire : on se trouve dans la droite lignée de la vision Star Trek de Kurtman & co, qui s'amuse à présenter sans la moindre subtilité un futur dark & gritty (souvenez-vous de la saison 1), ici une Confédération terrienne nazie et génocidaire (autrement dit, un Empire Terran dont on aurait vaguement camouflé l'identité, histoire de ne pas trop laisser paraître le repompage sur l'Univers-Miroir), pour donner un tout bourré de références à ce qu'aiment les fans, mais finalement assez creux.

Et donc, au terme de ce second épisode, une fois que le mari de Seven (Garrett Wang n'était pas disponible ?) aura été évacué, on va repartir dans le passé, dans le Los Angeles de 2024. Il n'y a pas à dire, Picard sait faire rêver.

2x03 : Picard et son équipe arrivent dans le Los Angeles de 2024, et tandis que Rios, Seven et Raffi tentent de trouver le Guetteur leur permettant de sauver le futur, Picard et Jurati essaient de ramener la Reine Borg à la vie...

Mouais.

Retour en 2024, avec un Picard qui nous rejoue Star Trek IV : The Voyage Home avec de gros sabots, et de nombreux moments assez peu convaincants : la mort d'Elnor (qui ne peut se lire que de deux manières : comme une tentative gratuite de créer de l'émotion, alors que tout va revenir à la normale à la fin de cette saison, ou comme un moyen de se débarrasser d'un personnage devenu inutile), Picard qui se fait passer un savon par Raffi, une reprise pourrie de California Dreaming, Rios qui se prend pour Chekov et qui fait tout ce qu'on lui a dit de ne pas faire (slapstick, hôpital, forces de l'ordre, pièce d'équipement perdue, avec en prime une romance avec un médecin mère célibataire, personnage bien cliché au possible), et surtout un rythme mollasson et bavard, qui donne l'impression de faire beaucoup de remplissage.

Il y a bien une scène ou deux sympathiques, principalement au niveau de Jurati et de son assimilation volontaire, bien interprétée, mais honnêtement, ça s'arrête là, et les ficelles globales me paraissent bien trop grosses pour le bien de la série.

(à suivre)

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SEMAINE SÉRIES - Critiques éclair - Star Trek Discovery 4x09-10 (2021)

Publié le 5 Mars 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Science-Fiction, Science Fiction, Star Trek, Télévision, USA, CBS, Discovery

Les épisodes s'enchaînent et la saison 4 de Star Trek Discovery patauge toujours, avec un surplace assez gênant sur le fond qui ne fait rien pour dissimuler une forme toujours aussi faiblarde (notamment les deux derniers épisodes, particulièrement plats)...

Star Trek Discovery, saison 4 (2021) :

- 4x09 - Rubicon : Le Discovery traque Book et Tarka pour les arrêter avant qu'ils ne détruisent l'anomalie, mais Starfleet assigne Nhan à bord, pour éviter que les sentiments de Burnham pour Book ne s'interposent...

Et un épisode inutile de plus, puisqu'il commence par le Discovery qui traque Book et Tarka, et l'anomalie qui menace un nouveau secteur... et qu'il se finit dans la même situation.

Certes, entre deux, Book/Tarka ont fait exploser l'anomalie, qui a (sans surprise) été remplacée sur la lancée par une autre anomalie identique (une entreprise d'exploitation minière ne va pas fermer la mine parce qu'une foreuse est tombée en panne... donc très logiquement, l'espèce 10-c a appelé le revendeur Caterpillar local pour remplacer son équipement/anomalie ^^)... mais c'est de la digression sans intérêt, puisque tout l'épisode repose sur les tensions potentielles entre l'obéissance de Burnham aux ordres de la Fédération, et ses sentiments pour Book.

Au final, elle a choisi ses sentiments, ça a mal tourné... mais tout le monde semble s'en contrefoutre à la fin, un peu de la même manière dont tout le monde semble ignorer joyeusement le fait que Tarka est à bord du vaisseau de Book pendant les 3/4 de l'épisode, et n'a jamais été digne de confiance.

Mais bon... ce qui est dommage, c'est que pour une fois, il y avait là une ébauche de combat spatial en mode "naval", mais que cette ébauche est totalement sabotée par le spore drive magique qui permet aux vaisseaux de se téléporter, par la réalisation qui ne met jamais rien en valeur, et par la résolution à base de grands sentiments et de discussions à cœur ouvert (dont une offre vraiment ridicule faite à Book et Tarka).

M'enfin, il y avait bien Nhan, qui fait toujours plaisir à revoir mais qui n'a servi à rien, et un embryon de romance pour Saru, plutôt sympathique. C'est peu, mais toujours ça de pris.

- 4x10 - The Galactic Barrier : Book et Tarka veulent franchir la Grande Barrière Galactique, tandis que le Discovery fait de même...

Au cas où ma phrase de résumé d'épisode ne serait pas assez claire, encore un épisode de surplace qui voit le Disco tenter de traverser la Grande Barrière Galactique... et c'est tout, ou presque.

Parce que la traversée en elle-même ne prend que quelques instants de l'épisode, laissant plein de temps aux scénaristes pour ronronner et répéter des thématiques familières : ici, les relations tendues entre Burnham et la Présidente, là, la romance naissante de Saru, ailleurs, le jeu des chaises musicales du casting secondaire, avec le retour d'Adira et le départ d'un autre membre du staff, sans oublier un gros retour sur le passé de Tarka... qui se contente de répéter en images et de délayer ce que Tarka avait déjà expliqué à Book dans un épisode précédent (en lui ajoutant une composante sentimentale guère surprenante).

On fait du surplace, donc, on larmoie beaucoup, on parle sentiments,encore une fois, avec cependant, un nouveau rebondissement mélodramatique de dernière minute censé redonner un coup de fouet au scénario : la nouvelle anomalie menace désormais de détruire la Terre, Titan et Ni'Var, et l'équipage n'a plus que quelques jours pour sauver le monde. Forcément.

Ça ne serait pas Discovery si la série n'avait pas pour enjeux la destruction de l'humanité... *soupir*

(et j'espère vraiment qu'on ne va pas découvrir que l'espèce 10c se résume en fait à Oros qui tente de retrouver Tarka...)

(à suivre)

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QUINZAINE SÉRIES - Les bilans de Lurdo : Code Quantum, saison 1 - première partie (2022)

Publié le 15 Janvier 2023 par Lurdo dans Action, Aventure, Science-Fiction, Science Fiction, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Télévision, Review, NBC, Histoire, Fantastique, Romance

À la fois reboot (inutile) et suite de la série originale de 1989-1993 de Donald Bellisario, ce Quantum Leap version 2022 est donc une réquelle dont la diffusion de ses premiers huit épisodes a débuté en septembre dernier, sur NBC.

Au programme, une revisite de l'univers de la série originale, et des protagonistes plus divers, sous la supervision de Martin Gero, showrunner et producteur de The LA Complex, Stargate Atlantis, Bored to Death ou encore Dark Matter...

Code Quantum, saison 1 - première partie (2022) :

Trente ans après la disparition du Dr Sam Beckett dans le cadre du projet Code Quantum, le Dr Ben Song (Raymond Lee), à la tête de la nouvelle version de ce projet, choisit de faire un saut temporel imprévu sans expliquer ses motivations à ses collègues - Magic (Ernie Hudson), directeur du projet, Ian (Mason Alexander Park), le technicien en chef, Jenn (Nanrisa Lee), la responsable de la sécurité, et Addison (Caitlin Bassett), fiancée de Ben et observatrice qui l'accompagne dans tous ses sauts. Désormais perdu dans les couloirs du temps, amnésique, et sautant de corps en corps avec pour seul aide la présence holographique d'Addison, Ben tente de retrouver le chemin de son époque, tout en aidant les personnes dans lesquelles il s'incarne à chaque saut...

Une réquelle assez honorable, je dois dire, même si le tout souffle un peu le chaud et le froid. Déjà, parce que le programme s'est (bizarrement) débarrassé de tout ce qui faisait le charme de la série originale : la musique/le thème principal, l'énergie, l'aspect excentrique de la technologie, les bruitages lors du saut, les règles des sauts originaux (finis, les sauts limités à la vie du protagoniste)... et le charisme de tout ce petit monde (même si ça s'améliore avec le temps, Raymond Lee et Caitlin Bassett mettent du temps à s'imposer).

On sent aussi que la série a fait des concessions aux normes modernes de la télévision, tant à l'écran (la distribution a vu son curseur diversité poussé au maximum) que derrière (l'écriture privilégie une sérialisation plus prononcée, développant toute l'équipe du Projet et ses efforts pour résoudre le problème qui leur est posé), ce qui est une arme à double tranchant : d'un côté, cela permet d'étoffer un peu certaines zones d'ombre et le contexte du Projet Quantum Leap, tout en soulignant les liens avec la série d'origine, mais de l'autre, on s'aperçoit vite que ce développement éclipse un peu trop souvent les aventures de Ben Song, qui manquent fréquemment de substance et d'intérêt.

Car il faut bien l'avouer, la série ne brille pas par son écriture : fréquemment, l'exposition est maladroite, les dialogues simplistes, la caractérisation peu mémorable (la hackeuse repentie et ses daddy issues, *soupirs*) ; les sauts ont une forte tendance à s'appuyer sur la béquille de la nostalgie pour les années 70-80, sans que la direction artistique ne suive vraiment ; les aventures de Ben semblent régulièrement sous-développées...

Rien de rédhibitoire, et il serait faux de dire que la série originale brillait par la profondeur de tous ses scripts. Néanmoins, on ne retient pas grand chose des histoires de cette première demi-saison, si ce n'est l'épisode d'Halloween (un exorcisme qui vire au whodunit) plutôt amusant, qui rappelle l'épisode équivalent de la série originale...

Ajoutez à cela des effets visuels fréquemment très limités (voire même ratés), et voilà, un Quantum Leap 2022 qui ne fait pas de vagues, qui n'est pas exceptionnel, mais qui, étrangement, fonctionne à peu près, ou du moins, semble destiné à fonctionner une fois sa période de rodage terminée.

La série a du potentiel, la distribution n'est pas désagréable, et Gero semble avoir une vision globale pour certaines des grandes lignes du programme (même si j'ai mes doutes sur l'intérêt ou la pertinence de certains de ses choix), donc on verra bien comment tout cela aura évolué au terme de la diffusion de la deuxième moitié de saison (10 épisodes), qui a repris en janvier.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Un film, un jour (ou presque) #1786 : Guillermo Del Toro's Pinocchio (2022)

Publié le 8 Mars 2023 par Lurdo dans Comédie, Drame, Critiques éclair, Cinéma, Animation, Aventure, Jeunesse, Fantastique, Netflix, USA, Review

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Guillermo Del Toro's Pinocchio (2022) :

Né de la magie d'un être surnaturel (Tilda Swinton) et du travail de Geppetto (David Bradley), menuisier encore traumatisé par la mort de son fils Carlo lors de la première Guerre Mondiale, le petit Pinocchio (Gregory Mann), marionnette en bois doué de parole et de mouvement, découvre l'Italie fasciste des années 30, aidé par sa "conscience", un criquet nommé Sebastian (Ewan McGregor)...

Après le Pinocchio raté de Disney, je ne peux pas dire que j'étais très motivé à l'idée de revoir une autre version du même récit, même chapeautée par Guillermo Del Toro (coréalisateur avec Mark Gustafson) à partir des illustrations de Gris Grimly.

Et puis finalement, la magie de l'animation image par image et du savoir-faire de tout ce petit monde a opéré, notamment au travers d'un récit qui évite une bonne partie des poncifs du Pinocchio traditionnel, pour l'intégrer à une fable sur la mortalité, le fascisme, la religion, le pardon et la paternité... entre autres.

D'un point de vue technique, ce Pinocchio est un travail remarquable d'animation manuelle, de designs intéressants (même si les deux Esprits de la nature sont presque trop typés GDT pour leur propre bien), de choix scénaristiques audacieux (remplacer l'Île aux Plaisirs par un camp d'entraînement pour les jeunesses mussoliniennes, c'est osé), de doublage impeccable (McGregor est excellent) et de décisions créatives intéressantes.

GDT et Patrick McHale (le créateur de Over the Garden Wall) changent subtilement les personnages, pour les écarter des archétypes usés qu'ils incarnent habituellement, entre Geppetto le père éploré et alcoolique, furieux contre Pinocchio qui lui rappelle constamment son fils, Sebastian Crisket l'aventurier revenu de tout et pensant tout savoir sur tout, mais qui passe tout le film à être dépassé par les évènements, Spazzatura, le singe assistant/victime de Volpe, qui remplace ici le Chat, Pinocchio, à l'immortalité fascinante et au caractère anarchique se mariant mal à la rigidité fasciste de Mussolini.

Ils changent aussi le déroulé des évènements les plus connus, se rapprochant parfois du récit original, y faisant des allusions plus ou moins directes (les lapins squelettiques qui travaillent pour la Mort), et à d'autres moments collant un peu plus à la version Disney (léger bémol, le grand final avec Monstro la baleine aurait pu être lui aussi réinventé en profondeur), et concluent le tout sur une note assez déprimante, celle de l'évocation de la mortalité de chacun...

Après, tout n'est pas parfait dans cette relecture assez sombre du récit de Collodi : la bande originale d'Alexandre Desplat est, comme souvent, trop subtile, trop en retrait, et ses chansons (pour une raison inexpliquée, le film est aussi une - très timide - comédie semi-musicale) sont franchement ratées pour la plupart, des embryons de mélodies jamais développées ou abouties.

Et l'on pourrait aussi critiquer un peu le rythme fluctuant du récit, qui occasionnellement se perd un peu dans son contexte historique.

Mais dans l'ensemble, cette version en stop motion est à des kilomètres au-dessus de la version récente de Disney, et de la plupart des versions de Pinocchio produites depuis 1940. Ce qui est une bonne chose, surtout quand c'est le produit d'un travail passionné et impliqué d'un cinéaste aussi créatif que GDT.

4.5/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Catch Review : WWE RAW (24/02/2014)

Publié le 25 Février 2014 par Lurdo dans Catch, Critiques éclair, Review, Télévision, WWE

Le PPV d'hier avait achevé d'éteindre les espoirs des fans de Bryan, avec la victoire (hautement prévisible) de Randy Orton dans l'Elimination Chamber. Pourtant, malgré des mois de manipulation évidente, et de booking transparent, les moutons membres du WWE Universe refusaient de se laisser abattre : c'était sûr, Bryan allait être ajouté au match de championnat dès ce Raw, la WWE ne pouvait pas être aussi stupide que ça !

Et pourtant... plus péroccupée par ses buyrates, et par le lancement d'un WWE Network plein de bugs et d'erreurs, la WWE n'en a clairement rien à faire de Bryan. Pire : HHH semble bien décidé à profiter de la popularité de Bryan... Comment ? Wait & See.

Heure 1 :

Une première heure blindée de promotion pour le Network : les annonceurs en parlent, on a droit à des packages vidéo, toutes les promos des catcheurs commencent en mentionnant le Network, etc. Ça devient donc rapidement insupportable... y compris lorsque Hulk Hogan arrive pour ouvrir le show, et botche sa promo en parlant du Network. Un botch qui donne le ton de toute la soirée.

Forcément, lorsque la WWE décide de forcer le public à acclamer Batista en bookant un remake de son match contre Del Rio, ça ne pouvait que mal tourner : le public se déchaîne contre Batista, qui finit par déclarer faiblement en post match qu'il n'en a rien à faire, et que c'est comme ça. Même pas un heel turn, juste un gros "Fuck You" de la WWE aux fans. L'heure se termine heureusement par Big E vs Cesaro, un match solide qui se conclue cependant en DQ, histoire de mettre en place des dissensions au sein des Real Americans.

Heure 2 :

Raw continue ensuite par une promo de Cena, venu vanter les mérites du Network, mais qui est interrompu par les Wyatts. Un passage à tabac plus tard, Cena part à l'hôpital, supposément blessé au genou. Peu importe. Le problème, cependant, c'est que le public (et le show) commencent alors à mourir à petit feu : un match interminable entre Christian et Sheamus ne reçoit que les chants moqueurs du public désintéressé, et entre deux pubs pour le Network, Bryan vs Corporate Kane déroule sa routine de manière efficace, mais pépère.

Heure 3 :

Et Bryan d'asséner alors le coup de massue sur le public, en défiant ouvertement HHH pour un match à Mania : les commentateurs et Bryan tentent de faire avaler la couleuvre au public, en prétendant que ça a toujours été le but ultime de Bryan et de ses fans... et ça marche plus ou moins dans l'arêne, forcément. *soupir*

Néanmoins, le public décide alors qu'ils n'en ont plus rien à faire du reste du show : Summer Rae affronte Emma dans une indifférence polie, les Usos squashent les New Age Outlaws sous un torrent de huées, et Reigns et Wyatt s'affrontent dans un match trop long, trop mou, qui endort tout le monde. D'autant que les bookers, dans leur infinie bétise, répètent là le finish de Cesaro/Big E, ce qui est profondément stupide. Pour finir, enfin, le segment inévitable que tout le monde attendait sans grande impatience : Brock & Heyman dans le ring veulent la ceinture, mais se contenteront de l'Undertaker. Gong, apparition de Taker, zou, un match pour Mania.

 



Bref, au final, un Raw plus que médiocre, sans structure, sans énergie, avec des choix de booking en carton, et un HHH qui, forcément, se sent obligé de se remettre au centre de la carte de Mania. Sur le web, tout le monde a détesté, sauf certains reviewers professionnels, étrangement indulgents et gentils, qui ont trouvé que le show était très solide. C'est cela, oui...

Et bien entendu, les fans de Bryan continuent de se motiver avec la Méthode Coué. Maintenant, ils espèrent que Bryan va vaincre HHH à Mania, avec un title shot comme enjeu, et qu'il sera rajouté au match de championnat plus tard dans la soirée. Pourquoi pas, après tout... mais pendant ce temps, les pigeons fans, qui pourtant jurent à chaque match de Bryan qu'on ne les y reprendra plus, continuent de payer les PPV, et ce depuis des mois et des mois que la WWE leur fait miroiter la victoire de D-Bry. M'enfin bon, il ne faut rien attendre d'autre de la part d'un Universe qui maudit le booking de la WWE un jour, ne trouve rien de valable à la carte de la majorité des PPVs, et pourtant se précipite aux premières heures pour donner ses € à la WWE lorsque celle-ci lance son Network ou fait de la pub pour le merchandising de Daniel Bryan dix minutes après l'avoir détourné du main event. *soupir*

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Pilotes - Saison 2014-2015 - Sitcoms

Publié le 13 Octobre 2014 par Lurdo dans Critiques éclair, Télévision, Review, Comédie, Sitcom, NBC, MTV, Fox

Passage en revue de quelques-uns des pilotes des nouvelles sitcoms de cette rentrée télévisée américaine 2014-2015 :

A to Z 1x01 :

Une nouvelle rom-sitcom made in NBC, narrée par Katey Segal (avec un accent bizarre par moments...), sur la relation de Zelda (interprétée par la Mère de HIMYM), avocate blasée et distante, et d'Andrew, un employé de site de rencontres, éternel romantique un peu maladroit. Avec en prime Lenora Crishlow dans un rôle secondaire, et un caméo de Lea Thompson pour la caution geek/Retour vers le Futur. Ça se regarde, sans plus... le cast est sympa, ce n'est pas désagréable, mais bon, c'est un peu toujours la même chose, ces rom-sitcoms un peu décalées, et ça ne dure jamais plus d'une saison, donc...

Selfie 1x01 :

Sitcom ABC qui refait My Fair Lady/Pygmalion, avec Karen Gillan en bimbo décérébrée pas très futée qui place la popularité sur les réseaux sociaux avant tout le reste, vit toute sa vie en web 2.0 (à grands coups de gifs, de tumblr, d'instagram et compagnie), et est contrainte de se tourner vers un coach/expert en marketing (John Cho) pour revamper son image et se réinventer en société.

Assez agaçant dans sa forme (Gillan fait de son mieux, mais son personnage est épuisant, à tout commenter en voix off avec un accent californien maniéré, et à parler à 200 à l'heure avec une duckface constante ; les morceaux utilisés - Bad Romance, Selfie, etc - datent déjà pas mal le show), et classique dans son fond, avec son sempiternel "les réseaux sociaux, ce n'est pas la vraie vie, et tes amis facebook ne sont pas des amis IRL", ce n'est donc pas très intéressant pour l'instant. Peut-être que ça trouvera un ton plus convaincant avant d'être annulé, mais je doute.

Manhattan Love Story 1x01 :

Une énième sit-rom-com new-yorkaise made in ABC, avec Jake McDorman et Analeigh Tipton dans les rôles principaux, ceux d'un tombeur sportif qui travaille dans l'entreprise familiale, et d'une pauvre éditrice débutante, maladroite, timide et provinciale (*soupir*). Et tout ce que l'on peut dire de positif sur ce show se résume à "les deux leads sont sympathiques, fonctionnent assez bien ensemble, et Kurt Fuller a un petit rôle secondaire (aka trois répliques par épisode)". Le problème, c'est tout le reste : c'est cliché, basique, limite sexiste (l'ouverture de l'épisode sur lui qui juge et reluque toutes les filles dans la rue, elle qui fait pareil, mais avec tous les sacs à main... huhuhu hilarité), les personnages secondaires sont eux aussi des clichés ambulants, et le pire dans tout ça, c'ets tout de même les voix offs narrant les pensées des personnages en temps réel. Pronostic : annulation en moins d'une saison, voire d'une demi-saison.

Bad Judge 1x01 :

À l'origine, Kate Walsh en juge alcoolique qui couche avec ses témoins, se bourre la gueule jusqu'à l'amnésie, est batteuse dans un groupe, et possède une mémoire de poisson rouge dans le cadre de son job, mais est obligée de cohabiter avec un petit black qu'elle supervise, le tout produit par Ferrell & McKay... Après intervention de NBC, l'arrivée d'une nouvelle showrunneuse, et les réécritures/reshoots/remontages du pilote, le tout se résume à "Kate Walsh est une juge rock et facile, mais elle a bon fond, et elle est super-compétente malgré ses défauts." Le gamin est évacué à la fin du pilote, et tout se finit bien pour tout le monde. C'est gentiment inoffensif, faussement provoc, le montage est bordélique (la continuité est désastreuse), et bien sûr, ce n'est pas particulièrement drôle : en fait, ça ressemble à Bad Teacher (dans les deux cas, Ryan Hansen inside), et vu que BT a été annulé en quelques semaines...

Happyland 1x01 :

Toujours au rayon "foutons notre pilote à la poubelle, et repensons-le depuis le début", MTV avait vu Adventureland, le film de 2009 avec K-Stew & Eisenberg, et avait décidé que ce serait fun d'en faire une adaptation officieuse en sitcom. Entre temps, cependant, MTV s'est aperçu que la nostalgie 80s, ça ne marchait pas vraiment sur son public (à moins de moderniser à la Teen Wolf), et donc ils ont fout le script à la poubelle, et ont pondu une idée "extraordinaire" : une jeune employée cynique qui travaille avec sa mère dans un parc d'attraction, mais veut prendre son envol, jusqu'à ce que les abdos d'un nouveau collègue lui fassent changer d'avis. Un collègue dont elle tombe amoureuse, qu'elle embrasse, et qui s'avère être... son demi-frère. *insert dramatic chipmunk* EDGY ! MTV !! YEAAAAAH !!

*soupir*

Mulaney 1x01 :

Sitcom Fox sur un comédien de stand-up (Mulaney) qui galère, et qui décroche un job backstage pour un animateur/producteur de jeux tv à très fort caractère (Martin Short).

Pas très intéressant, entre les passages de stand-up à la Seinfeld à chaque coupure pub, le lead assez maniéré, raide et robotique dans sa diction, ses deux colocataires - le sidekick black & la fille énergique, agressive et grande gueule -, leur pote rondouillard, le voisin un peu cinglé (et flamboyant)... rien n'est naturel, tout semble affreusement forcé et sent le déjà-vu, bref... une série avortée de plus, qui se fait joyeusement démonter par la critique.

Cristela 1x01 :

Une latina trentenaire, saoulante impertinente et un peu ronde, étudiante en droit, décroche un stage dans un cabinet d'avocats prestigieux, mais sa famille n'est pas contente. Une sitcom ABC qui n'a aucune autre ambition que d'être un Ugly Betty-like dans le milieu du droit, filmé en studios, et clairement (voire uniquement) à destination du public latino. Voilà voilà, circulez, pas grand chose à voir.

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Catch Review : WWE Summerslam 2014 (17/08/2014)

Publié le 18 Août 2014 par Lurdo dans Catch, Critiques éclair, Review, Télévision, WWE

J'avoue : hormis les PPVs, j'ai presque totalement abandonné la WWE. La faute à des Raws répétitifs et sans intérêt intrinsèque, à des SDs inexistants, à du NXT trop inégal, et à un booking globalement soit trop téléphoné et prévisible, soit nonsensique. Rajoutez à cela la promotion constante et insupportable de ce foutu Network anémique à 9.99$, et je peine vraiment à supporter plus de 15 minutes du programme.

Mais Summerslam reste Summerslam, et malgré une carte assez peu engageante (sérieusement, Stephanie McMahon vs Brie Bella ? Ugh.), il y a toujours l'espoir d'une bonne surprise ou deux...

- Kickoff - RVD vs Cesaro : six ou sept minutes de match (dont deux de headlock, et un même spot délibérément répété trois ou quatre fois, histoire de bien meubler), une pub pour le Network en plein milieu, l'entrée pourrie de Cesaro, et une victoire de RVD. *soupir*

- Hogan, pour faire la promotion du WWE Network, et tout le public qui chante "9.99" en choeur, comme les bons robots lobotomisés qu'ils sont. J'ai honte pour eux.

- Miz dans le ring, botche sa promo.

- Miz vs Zigg, IC Title. RAS. Pas un mauvas match, et le résultat était satisfaisant, mais vu que je n'ai absolument rien à faire de Miz, que ce soit niveau personnage ou lutte... bof.

- Énième récap de Brie/Steph.

- AJ vs Paige, Divas Title. Pas un mauvais match, mais affreusement plat, mal rythmé, et prévisible. Sans compter que c'est à nouveau un retour au status-quo d'il y a quelques mois.

- Rusev vs Swagger, Pseudo-Flag match. *soupir* Encore une fois, ce n'était pas mauvais, mais Rusev mérite mieux que ce stupide gimmick en carton. Quant à Swagger... DGAF ?

- Ambrose vs Rollins, Lumberjack match. Un gros bordel non-sensique avec lumberjacks qui viennent parasiter le moindre début de truc intéressant. M'enfin c'était amusant à regarder.

- Jericho vs Wyatt. ZzzzzzzzzzZzzzzzZZZzzz. La routine habituelle de Wyatt et Jericho, meh. Et puis la chanson en post-match, meh again.

- Encore une récap de Brie/Steph. Ugh.

- Brie vs Steph. Un match très méthodique et lent, histoire de laisser le temps à une Steph dominante de placer tous les trucs répétés à l'entraînement. Ça aurait pu être pire, mais bon, ça ne faisait pas un bon match pour autant. D'autant que le finish était affreusement téléphoné de bout en bout.

- Un segment WTF sur un truc... euh... un fan promu catcheur à NXT pour une opé promotionnelle, un truc du genre... Euh... passons.

- Orton vs Reigns. ZzzzzzZZZZZzzzzzZZZZzzzz. Reigns devrait faire un Cena 2.0 parfait, il a le même nombre de mouvements dans le ring.

- Cena vs Lesnar. HW Title. Ils nous refont exactement Undertaker vs Brock, et Brock démolit donc Cena sans effort, enchaînant 250 german suplexes et finishers sans la moindre réponse. En gros, c'est une partie de WWE 2k14 entre un joueur normal, et un gamin qui ne connaît que deux mouvements, et les spamme non-stop sur sa manette jusqu'à gagner. D'un côté c'était profondément stupide (notamment parce que Cena a déjà encaissé bien pire au cours de sa carrière), et de l'autre c'était assez fun.

 

Un show étrange. D'un côté, je vois l'internet se pâmer devant ce PPV, parler de show fantastique, de meilleur PPV depuis des années, etc... et de l'autre, si l'action dans le ring était assez solide de bout en bout (bien que toujours discutable ça et là), le booking m'a paru... eh. D'ailleurs, en fait, tout le PPV m'a laissé assez circonspect, au niveau de l'intérêt de son booking...

Quel intérêt de donner une victoire à RVD, et d'enterrer Cesaro ? Quel intérêt de donner une ceinture insignifiante à Dolph ? Quel intérêt de redonner la ceinture à Paige, après le fail de son précédent règne ? Quel intérêt dans les feuds Rusev/Swagger et Wyatt/Y2J ? Quel intérêt d'avoir Steph qui domine son match, et gagne sur heel turn ? Quel intérêt d'avoir Reigns mis à ce point en avant alors qu'il est si limité ? Et enfin quel intérêt de soudainement booker Lesnar comme une bête invincible qui démolit Cena en 18 mouvements, alors que Cena a déjà survécu à bien pire dans ses matches, pour toujours triompher à la fin ?

(enfin, cette dernière question est rhétorique. Je vois très bien pourquoi ils l'ont booké ainsi : Brock avait besoin de légitimité après son match discutable contre Taker, surtout s'ils tentent de booker Bryan vs Brock, ou Brock vs Reigns. Mais j'ai trouvé la manière de faire affreusement maladroite et pataude, et limite contre-productive à force de trop en faire)

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 21 - Scooby-Doo : Frankencreepy (2014), Dixie contre les Zombies (2014) & Hôtel Transylvanie (Hôtel Transylvania - 2012)

Publié le 12 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Fantastique, Animation, Jeunesse, Comédie

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Scooby-Doo - Frankencreepy :

Velma apprend un jour qu'elle est l'héritière unique du château de Von Dinkenstein, et voilà aussitôt tout le Scooby Gang parti pour la ville de Transylvanie, Pennsylvanie, afin d'enquêter sur la légende du Frankencreep, et de laver l'honneur de la famille de Velma...

Un dessin animé sympathique, bien que possédant un rythme inégal, et qui donne assez régulièrement dans le second degré parodique, soutenu par une mise en images dynamique. Ce n'est donc pas désagréable, notamment pour son générique façon Saul Bass/Herrmann, mais il me faut tout de même minorer un peu cet avis pour deux raisons.

La première est l'écriture parfois un peu maladroite du tout : le propos, notamment, est (entre autres) de souligner la superficialité de Daphne, afin de lui en faire prendre conscience. Mais c'est amené de manière assez pataude, à base de "laule, elle est grosse", ce qui paraît assez contre-productif, du moins jusqu'aux dernières scènes où la vérité est révélée. Pas forcément de quoi me faire hausser un sourcil, mais les spectateurs les plus sensibles à ce sujet risquent bien de monter sur leurs grands chevaux, comme l'ont fait les médias américains.

L'autre raison, ensuite, est l'ouverture un peu bizarre, en forme de web-show présenté par Daphne, qui place pour l'occasion quelques flashbacks sur des anciennes affaires résolues par l'équipe, dans les séries précédentes. Cette scène sort tellement de nulle part, et a techniquement si peu d'intérêt scénaristique qu'aussitôt, le spectateur a la puce à l'oreille, et se dit que les personnages mentionnés vont resurgir durant le film, d'autant que le maychant arbore un masque très familier. Et ça ne manque pas de se produire, dans un toutéliage final sympatoche, mais téléphoné.

Ah, et dernier bémol, le manque paradoxal de continuité quant à la soeur cadette de Velma, Madelyn, présentée récemment dans un autre métrage Scooby, et qui ici n'existe tout simplement pas... en dépit du fait qu'elle apparaît une fraction de seconde au détour d'un flashback. Bizarre.

Bref. Ça se regarde, c'est parfois assez drôle, c'est assez joli visuellement, mais ça aurait été beaucoup plus réussi avec 10 minutes de moins.

3.5/6

Dixie contre les Zombies (Mummy, I'm a Zombie) :

Dans cette suite au film Daddy, I'm a Zombie, Dixie doit parvenir à recharger son talisman magique à l'aide des quatre éléments et de ses amis fantômes, tout en s'efforçant de rester l'élève la plus populaire de son école, afin d'être élue au Conseil des étudiants... 

En relisant l'avis que j'avais posté à l'époque du premier film, je m'aperçois que la note finale était finalement assez gentille en regard de la review la précédant.

Car je n'ai finalement pas gardé le moindre souvenir du métrage, et donc ce premier opus serait aujourd'hui plus près d'un 1.5 ou 1.75/6 que d'un 2.25/6.

D'autant que cette suite cumule les mêmes défauts (clichés à gogo, doublage basique, intrigue délayée, animation limitée), sans apporter de véritable amélioration sur aucun plan, autre que (peut-être) le design et la mise en images.

On oublie très vite, donc.

2.25/6 (comme le premier, donc)

Hôtel Transylvanie :

Dans son château en Transylvanie, Dracula (Adam Sandler), sa fille adolescente Mavis (Selena Gomez), et leur armada de spectres, d'esprits et de démons tiennent un hôtel pour créatures de la nuit, où ils reçoivent tous leurs amis monstres loin des humains violents et agressifs. Mais Mavis a des envies d'indépendance, et lorsqu'un jeune globe-trotter humain s'invite au château, c'est la panique générale...

Second visionnage du film, après un premier avis à chaud il y a deux ans. À l'époque, j'avais trouvé l'ambiance du film sympathique, le casting vocal soigné et pertinent, et la direction artistique efficace (bien que somme toute classique) ; le scénario, ultra-cliché et basique, m'avait nettement moins convaincu, tout comme le rythme parfois frénétique et gesticulant du métrage.

Cette fois-ci, cependant, le rythme m'a moins dérangé. Les séquences frénétiques étant pour la plupart concentrées dans la première partie du film, ça se calme ensuite un peu, pour essayer de faire exister ses personnages et leurs émotions... ce qui est louable, en théorie.

MAIS le tout reste tout de même assez brouillon et mal structuré, ou du moins, pas très bien écrit. Le dynamisme et l'énergie insufflés par le réalisateur sauvent les meubles, cependant, et ça reste gentillet. Creux, mais gentillet.

Je lui avais mis un 3/6 à la première vision, mais là, en sachant à quoi m'attendre, c'est un peu mieux passé. Et puis j'aime bien l'univers.

3.25/6

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Halloween Novembrrrfest 2014 - 38 - Kristy (aka Random - 2014), Lord of Tears (2013), In Fear (2013) & Alien Trespass (2009)

Publié le 5 Novembre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Halloween, Horreur, Fantastique, Drame, Thriller, UK, Comédie, Science-Fiction, Review

Halloween s'en est allé, et l'heure est venue, pour le blog des Téléphages Anonymes, de conclure l'Oktorrorfest 2014, un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Kristy/Random :

Durant les vacances de Thanksgiving, aux USA, une étudiante nommée Justine (Haley Bennett) se trouve seule sur son campus universitaire, où elle devient alors la proie d'un groupe de désaxés brutaux et violents...

Un slasher/survival/quasi-home invasion assez basique, qui aurait pu être efficace et solide, mais qui malheureusement commet une erreur flagrante dès son générique d'ouverture, en faisant de ses bad-guys des anarcho-satanistes ultra-clichés, qui font des sacrifices humains.

Et pourtant, juste ensuite, ça semble repartir tranquillement, avec une mise en place sympathique, et une Haley Bennett assez attachante (et qui porte très bien la petite culotte).

Mais non, dès qu'Ashley Greene se pointe, avec son look de pseudo-sataniste-daaark piercée et tatouée, ça commence à se casser la gueule, pour tomber dans le slasher basique, au déroulement convenu, et au final assez quelconque.

Dommage, parce que ce n'est pas trop mal filmé, dans l'absolu.

2/6

Lord of Tears :

Hanté par des cauchemars étranges dans lesquels apparaît le Seigneur des Larmes, une entité étrange mi-homme mi-hibou, James Findlay (Euan Douglas), un professeur de littérature, retourne explorer sa demeure natale, un manoir écossais, dont il vient d'hériter...

Supposément (à en croire les critiques) un excellent film d'épouvante gothique, voire un futur classique du genre... dans les faits, cependant, un film beaucoup trop moderne dans sa forme (d'aucuns diront "une forme très impressionniste, avec de nombreux plans de coupe, des passages expérimentaux, des montages musicaux au ralentis sur de la dance music, et un montage à la serpe visant à déstabiliser et à transmettre des sensations plus que de la logique" ; d'autres préfèreront dire "bordélique et amateur") et dans son son (du bruitisme) pour parvenir à évoquer vraiment le genre "épouvante gothique".

Pire : la forme s'avère tellement chaotique et clichée qu'elle souligne d'autant les faiblesses de l'écriture (par exemple, la narration en mode dictaphone pas très subtile ou adroite ; la voix off de Moloch qui récite de la poésie) et du reste de la production (interprétation et direction d'acteurs très faibles, rythme assez bancal).

Pour un premier long-métrage, ça aurait néanmoins pu être honorable, si ça ne louchait pas autant sur le vidéo-clip creux, et/ou le travail d'étudiant en cinéma persuadé d'être un artiste profond et ténébreux. Bref, c'est beaucoup trop arty, décousu et infatué pour convaincre, malgré sa créature esthétiquement réussie, et ses paysages superbes.

1/6

In Fear :

Tom (Iain De Caestecker) et Lucy (Alice Englert), jeune couple en route pour un festival de musique au fin fond de l'Irlande, décident de s'arrêter en chemin dans un hôtel reculé pour y passer la nuit. Mais bien vite, ils s'aperçoivent qu'ils sont perdus dans les bois, sur des chemins qui forment un véritable labyrinthe, et que là-dehors, quelqu'un se joue d'eux...

Un micro budget semi-improvisé, et ça se sent, puisqu'à partir d'un pitch intéressant, et au potentiel certain, le film se perd en longueur.

Pour faire simple, il aurait probablement fallu raccourcir le métrage de vingt bonnes minutes pour dynamiser le tout, et éviter au spectateur d'avoir de grosses longueurs d'avance sur les personnages.

En l'état, ce n'est pas désagréable, c'est assez bien joué, et l'atmosphère est convaincante, mais ça perd notablement en intérêt lorsque Max apparaît, et que le tout se transforme en sous-Hitcher assez basique.

3/6

Alien Trespass :

Dans les années 50, une soucoupe volante s'écrase près d'une petite ville américaine. Rapidement, le pilote (Eric Mccormack) doit alors prendre forme humaine, et tenter de capturer un monstre menaçant, échappé des soutes de son vaisseau spatial...

Un gros pastiche décomplexé de toute la science-fiction ciné des années 50, avec ce que ça comporte de rythme pépère, de monstre risible, de personnages formatés, de lieux communs, de clichés, d'effets spéciaux primitifs, etc.

En soi, ce n'est pas vraiment un bon film (ça ne cherche pas vraiment à l'être, de toute façon), mais c'est une bonne imitation, un bon hommage à tout un pan de la culture américaine, et à ses codes.

3/6

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Halloween Oktorrorfest 2014 - 30 1/2 - Sunday Bonus : Full Eclipse (1993), Extraterrestrial (2014), Don't Blink (2014) & Wolves (2014)

Publié le 26 Octobre 2014 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Action, Thriller, Jeunesse, Science-Fiction

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...

Full Eclipse :

Flic sans peur et sans reproches, Max Dire (Mario Van Peebles) voit sa vie s'effondrer au terme d'une mission catastrophique, qui coûte la vie à son partenaire, et voit son épouse le quitter ; lorsque son partenaire revient mystérieusement à la vie, avant de suicider pour de bon, Max est recruté par Adam Garou (Bruce Payne), pour rejoindre un groupe de vigilantes opérant en dehors des paramètres légaux, et s'injectant avec un sérum faisant d'eux des mi-hommes mi-bêtes...

Un thriller typiquement direct-to-video des 80s/90s, réalisé par Anthony Hicock, et qui cumule pas mal de tares assez rédhibitoires : c'est assez fauché, régulièrement mal joué, mal post-synchronisé, le rythme est plat et monotone, et la créature est d'un ridicule achevé, filmée en ultra-gros plans, histoire de cacher la misère du boss final.

Je ne retiens que Bruce Payne (qui cabotine), dont le personnage de maychant a pourtant des motivations intéressantes (c'est uniquement un flic fatigué de l'inefficacité de la police, et désireux de faire respecter la loi et l'ordre).

1/6

Extraterrestrial :

Une bande de jeunes en week-end dans un chalet forestier est confrontée à des aliens agressifs...

Un bon gros navet qui recycle tous (mais alors TOUS) les clichés hollywoodiens existant sur les extraterrestres (qu'ils proviennent de la tv ou du cinéma), et les applique à un groupe de jeunes particulièrement stupides, tout droit sortis d'un slasher lambda. Alors certes, visuellement, ça a une certaine prestance (surtout comparé aux Grave Encounters 1 & 2 des mêmes Vicious Brothers), mais malheureusement c'est tellement creux et balisé (sans même parler de l'écriture pataude à base d'intervenants extérieurs qui viennent expliquer le pourquoi du comment toutes les vingt minutes) qu'on finit par regarder le tout d'un oeil particulièrement distrait.

Et puis paradoxalement, en lieu et place d'une progression et d'une montée en puissance dans l'horreur et le suspense, la montée en puissance se fait dans le grotesque (mention spéciale à la scène supposément ultra-dramatique de la survivante en train de rappeler les aliens avec un feu d'artifice...), et culmine avec une sonde anale sanglante, une déclaration d'amour larmoyante au milieu de nulle part, et cette fausse happy end télégraphiée au possible, qui font rire plus qu'autre chose (déjà que l'illustration musicale pataude, et la Zimmer Horn of Doom à chaque manifestation alienne, ça donne envie de se facepalmer...)

1.25/6 pour la photographie et le rendu visuel.

Don't Blink :

Un groupe de dix amis arrive dans une station de ski déserte et, en panne d'essence, ils décident d'y passer la nuit... jusqu'à ce qu'ils commencent à disparaître un par un.

Un film fantastique au postulat initial qui rappelle Phantoms de Dean Koontz, et qui aligne une distribution de seconds couteaux sympathiques (Mena Suvari, Brian Austin Green, Joanne Kelly, Zack Ward, Robert Picardo, Fiona Gubelmann)... mais qui s'écroule rapidement sous le poids de son scénario insuffisant et de son interprétation inégale.

Le suspens est en effet quasiment absent, le mystère reste inexpliqué, les personnages basculent trop rapidement dans la surexcitation et la violence, bref, ça devient vite fatiguant.

Et l'on se surprend à se dire qu'un pitch pareil aurait très bien fonctionné à la télévision, en 30-45 minutes, alors que là... ça perd rapidement son intérêt.

2/6

Wolves :

Cayden Richards (Lucas till), un lycéen orphelin, a de plus en plus de mal à contrôler ses pulsions bestiales : loup-garou, il finit par agresser sa petite-amie, et tuer ses parents adoptifs. En fuite, et sur les conseils de Wild Joe (John Pyper-Ferguson), il se met en route pour la ville de Lupine Ridge, dirigée d'une main de fer par le menaçant Connor (Jason Momoa)... son père.

Un supernatural teen movie particulièrement basique, qui ressemble à un pilote de série tv plus qu'à autre chose, et qui est le fruit du travail du co-scénariste de X-men, X2, Watchmen et du Roi Scorpion.

Visuellement parlant, c'est assez quelconque, et avec beaucoup de gros plans tv ; les garous, eux, sont très proches de Beast, des X-men, ce qui fonctionne parfois (lors des affrontements mano à mano par exemple, même s'ils virent souvent au match de catch) mais à d'autres moments, est assez ridicule, et donne plus l'impression de  voir des hommes-chats ou des hommes-ours que des hommes-loups.

Le scénario, lui, est cousu de fil blanc, plombé par une narration un peu inutile, et donne vraiment l'impression de regarder des épisodes de True Blood ou de Teen Wolf consacrés à la meute, etc...

Bref, c'est assez bavard, pas toujours très bien joué, Momoa est une erreur de casting improbable (trop jeune, trop typé) malgré sa présence indéniable à l'écran, et pour un premier essai derrière la caméra, celui-ci est loin d'être transformé.

2/6

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Les bilans de Lurdo : Star Trek Voyager, saison 2 (première partie)

Publié le 24 Juillet 2013 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Science-Fiction, Star Trek

(Dans l'ordre de prod/ordre de diff) :

2x01 (2x02) - Initiations :

Oh, un Chakotay-centric, qui fait office de Kazon-centric par la même occasion... et oh, quelle surprise, Chakotay continue d'accumuler les clichés du natif-américain télévisuel, pendant que les Kazons continuent de ressembler à des Klingons au rabais. Heureusement qu'il y a Nog en Kazon, pour sauver un peu le tout... mais sinon, c'est bien joué, mais pas très passionnant, d'autant que le maquisard qui vante les mérites d'une Fédération/d'une Starfleet qu'il a pourtant rejetée, ça fait un peu tache.

2x02 (2x05) - Non Sequitur :

Pas forcément beaucoup plus réussi, ce Kim-centric (logique, me direz-vous ^^)... principalement parce que Wang est beaucoup trop terne et inexpressif dans ce récit, et pas aidé par la compagne de Harry, à peu près aussi motivée. Cela dit, ça fait illusion pendant les dix premières minutes malgré tout, notamment parce que c'est sympa de voir un peu la Terre, mais ça se délite ensuite rapidement, ça perd en intérêt, ça traîne, etc... jusqu'au reset final, attendu. Ça aurait été nettement mieux si le duo Paris/Kim avait été en place dès le premier tiers de l'épisode, et pas uniquement dans les cinq dernières minutes.

2x03 (2x07) - Parturition :

Paris et Neelix coincés dans une grotte avec un bébé alien en caoutchouc à leur charge. Ouép. Vlà le début de saison bien piteux, avec cette suite de trois épisodes (et les nouvelles coupes de cheveux de Janeway et B'elanna)... bon, je ne suis pas forcément objectif, puisque que Neelix jaloux/le triangle amoureux avec Paris/le "jeu" de J-Lien me donnent généralement des envies de meurtre, mais là, pff. Un peu comme le précédent, ça se regarde tranquillement pendant le premier tiers, et progressivement, ça commence à devenir longuet et cheesy. Ça aurait pu être pire, certes... m'enfin quand même, je commence à comprendre pourquoi j'ai effacé de ma mémoire les deux ou trois premières saisons du show.

2x04 (2x08) - Persistence of Vision :

Roh c't'intro avec Janeway énervée qui va embrasser le Lord machintruc de son holosimulation de romance gothique à la con... bon, heureusement, ensuite, ça devient plus intéressant, puisque l'holosim trouve sa justification dans le récit. Cela dit, les persos sont un peu lents à la détente, et galèrent à faire le lien entre les hallucinations de Janeway/des autres officiers et le vaisseau alien qui vient d'arriver. Ah, et B'elanna qui a un faible pour Chakotay, faible qui disparaîtra tout aussi vite qu'il est venu, laule. Mais bon, pas trop grave, tout ça.

2x05 (2x09) - Tattoo :

Je ne l'ai vraiment pas aimé, celui-là, et ce malgré le fait que l'épisode ne soit pas forcément mauvais en soi. Mais j'ai énormément de mal avec la spiritualité des Indiens vue par les scénaristes de Voyager : c'est naïf, c'est basique, assez peu inspiré, et à la limite de la caricature. Donc là, quant en plus on nous fait le coup de "les dieux de la tribu de Chakotay sont des aliens, sur lesquels le Voyager tombe par hasard", c'est beaucoup trop Ancient Aliens à mon goût, et je décroche totalement. Mais je dois bien avouer que le dilemne de Chakotay, entre Foi et modernité, est assez bien écrit, et le Doc avec la grippe (et la voix de Batman) est amusant.

2x06 (2x10) - Cold Fire :

Le retour de l'intrigue du Caretaker via sa compagne, et un Kes-centric plutôt intéressant dans son genre, malgré une absence d'enjeux inévitable (of course le Voyager ne va pas rentrer à la maison à la fin de l'épisode, et of course l'Ocampa sinistre est iiiiiveul ^^), et une fin décevante à la Scanners du pauvre, agrémentée d'un reset des pouvoirs de Kes.

2x11 - Maneuvers :

Le retour des Kazons et de Seska, dans un épisode très sympathique, malgré quelques problèmes d'écriture parfois flagrants (les téléportations à gogo pendant la bataille finale, par exemple, ou encore la manière dont la grossesse de Seska est amenée à la fin).

2x12 - Resistance :

L'away-team est capturée par un gouvernement hostile, pendant que Janeway est sauvée par un autochtone un peu cinglé. Bien interprété, et pas forcément inintéressant... sauf que je n'ai pas du tout accroché à la relation entre Janeway et l'alien, à la folie du personnage, à son drame personnel, tout ça. Ni à Janeway qui se la joue séductrice pour distraire un garde. Bof, donc.

2x13 - Prototype :

Arf, celui-ci, je m'en souvenais, avec ses robots hostiles au design de cyberman des 60s et à l'apparence fauchée. Un épisode particulièrement quelconque et tout sauf mémorable, malgré Roxann Dawson qui porte l'épisode sur ses épaules.

2x14 - Alliances :

La suite des Kazons, avec le Voyager qui tente de conclure une alliance avec certaines des sectes, tandis que les tensions internes s'accroissent à bord. Pas désagréable du tout, bien qu'un peu basique et téléphoné.

(à suivre)

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Halloween Oktorrorfest 2013 - 13 - Evil Dead 2013 & Dark Touch

Publié le 29 Octobre 2013 par Lurdo dans Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Drame, France, Irlande

Halloween approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant tout le mois d'Octobre, et la première quinzaine de Novembre...

Evil Dead 2013 :

(mise à jour le 15/10/2016)

Réunis dans un chalet forestier pour tenter de sevrer l'une d'entre eux (Jane Levy), une bande de jeunes y découvre un vieux grimoire, le Necronomicon, et déchaîne sans le vouloir tous les démons de l'enfer...

Vu assez tardivement, et je suis resté plutôt indifférent. Non pas que ce soit une purge, mais je crois que tout ce qui me dérange dans ce métrage peut être synthétisé en une seule scène : l'ouverture du livre par le chevelu, qui combine connerie abyssale d'un personnage insipide, et "remise au goût du jour" de morceaux du film original sans aucune raison valable.

Autrefois, on avait le Necronomicon, un ouvrage écrit en lettres de sang sumériennes et relié de peau humaine, empli de dessins incompréhensibles et inexplicables, qui parlaient supposément de créatures indicibles et plus vieilles que tout... il y avait un certain mystère, une impression d'inconnu, entretenue par la voix sur le vieux magnétophone, qui récitait des incantations obscures...

Là, on se retrouve avec un livre sataniste standard, avec certes une écriture indéchiffrable, mais taggée et traduite en long, en large et en travers dans toutes les langues dont l'anglais, avec des pentagrammes inversés, des têtes de bouc et des gravures au style assez moderne sur toutes les pages... bref, niveau mystère, c'est le degré zéro, et ça ramène le bouquin à un grimoire de sorcellerie lambda, l'entité à un démon basique au possible, qui obéit à des règles (d'ailleurs, je ne suis pas vraiment certain de comment le scénario arrive à comptabiliser ses cinq âmes ingérées, mais bon, fermons les yeux sur la "logique" du métrage), qui suit des étapes bien illustrées sur le livre, histoire de pouvoir faire le parallèle à l'écran, etc.

En gros, ça donne l'impression d'avoir été bien recadré, recalibré, simplifié, et affadi et rendu beaucoup plus accessible pour un public moderne. Donc forcément, après, les deadites de ce remake qui ressemblent à de bêtes possédés sortis de l'Exorciste... ça ne surprend pas vraiment ; là aussi, ça facilite la compréhension et l'adhésion du spectateur de base, en lui rappelant les possédés qu'il a l'habitude de voir.

Et il en va de même pour tout le reste : quand ça remake, ça singe en moins intéressant ou inventif, et quand ça tente de s'écarter du remake pur et dur, ça s'écroule un peu sous le poids des clichés et du manque d'inspiration.

Sans compter que le sérieux confondant de l'entreprise fait que les moments repris des deux derniers opus de la trilogie manquent de leur recul et de leur second degré originels : par conséquent, on frôle régulièrement l'overdose d'effets forcés, de litres de sang gratuits, de rappels qui ne fonctionnent pas, parce que l'univers de cet Evil Dead est trop ancré dans le premier degré pour rendre crédible tout ce que traverse Jane Levy avant d'arriver au générique de fin (je pense notamment à l'auto-déchirage spontané de bras, vraiment too much).

Pour résumer : prégénérique totalement inutile et creux, maquillage des Deadites trop "Exorciste", personnages agaçants et en carton pâte, métaphore de l'addiction assez lourde, et impression de best-of pour les nuls de la trilogie originale, qui troque une montée en puissance potentielle pour du gore et du sanguinolent non-stop, quitte à anesthésier les sens du spectateur, et à perdre tout impact.

Quand à Jane Levy, elle est trop mignonne et en bonne santé pour paraître être une droguée ayant besoin d'un sevrage brutal... mais on ne peut pas nier qu'elle donne de sa personne !

3.25/6 (c'est regardable, c'est louable dans ses intentions de départ, mais ça s'arrête là)

Dark Touch :

Une fillette maltraitée se retrouve orpheline suite au massacre de sa famille par "les objets de sa maison". Puisque personne ne la croit, la voilà cependant placée chez ses voisins, sous la supervision d'une assistante sociale... mais les forces maléfiques l'ont suivie...

Supposément une perle méconnue du cinéma de genre, voilà un film d'horreur franco-irlandais qui louche très fortement sur une combo de Carrie (et de American Haunting pour la thématique), avec la fille de Ronan Keating dans le rôle principal.

Assez bien exécuté, techniquement parlant (même si certains seconds rôles sont assez moyens), le film souffre cependant d'une écriture particulièrement agaçante et pataude : non seulement le métrage aurait pas mal gagné à ne pas détailler l'avant-drame de manière pesante et surlignée (c'est bon, on a compris qu'il s'agissait d'inceste, pas besoin d'en rajouter des couches et des couches), mais ensuite, la partie "Carrie" dégénère très rapidement en quelque chose de too much, de cliché et d'assez fatiguant. Dommage.

2.5/6

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Un film, un jour (ou presque) #969 - QUINZAINE ALIENS - 05 - Alien 3 - Assembly Cut (1992/2003)

Publié le 24 Mai 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Science-Fiction, Horreur, Religion, Thriller, Aliens

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus... et pendant deux semaines, à l'occasion des 40 ans de la franchise Alien, retour sur les films de la saga, et sur ceux de sa grande rivale, Predator.

Alien 3 - Assembly Cut :

Lorsqu'un incident inexplicable provoque le crash du vaisseau de Ripley (Sigourney Weaver), Newt et Hicks sur la planète-prison Fiorina 161, elle se pense l'unique survivante, et découvre qu'elle est désormais la seule femme parmi des dizaines de détenus fanatiques religieux (Paul McGann, Danny Webb, Pete Postlethwaite, Holt McCallany, Peter Guinness, Charles S. Dutton). Rapidement, cependant, il s'avère qu'un xénomorphe a trouvé un moyen de la suivre sur Fiorina 161 et que le cauchemar est sur le point de recommencer.

Un long-métrage dont la genèse chaotique n'est un mystère pour personne : studio omniprésent et interventionniste, actrice principale et scénaristes - par ailleurs tous producteurs - capricieux, scénarios et directions multiples, réalisateur semi-débutant qui part en pleine post-production et renie la version cinéma, réécritures incessantes en cours de métrage, remontage jusqu'à la date de la sortie, etc, etc, etc (jusqu'à cette version "édition spéciale", supposément plus proche de ce que voulait Fincher à l'origine).

Difficile en effet de passer après l'Aliens de Cameron, assez imposant dans le genre. Sous la supervision de David Fincher, cependant, Alien 3 tente de revenir vers quelque chose de plus proche du premier volet : un seul alien, principalement dans l'ombre, et des humains impuissants qui se font tuer un à un.

Fincher et ses scénaristes (Walter Hill, Giler et Ferguson) restent cependant thématiquement dans la droite lignée des deux films précédents, avec ces bagnards exploités et sacrifiés par la Weyland-Yutani : l'anti-corporatisme de la franchise répond toujours présent, tout comme l'exploration de la maternité de Ripley, ici plus littérale et funeste (malheureusement, la mort de Newt et Hicks lors du générique d'ouverture est des plus frustrantes, et quasi-impardonnable, bien qu'elle permette à Sigourney Weaver de se livrer à un joli numéro d'actrice).

Une Ripley qui, malgré la mort toute fraîche de Newt et de Hicks, et armée de son nouveau look au crâne rasé, décide rapidement de coucher avec le médecin de la prison (Charles Dance), qui l'a secourue : une caractérisation plus sexuée, pour le personnage, et honnêtement un peu étrange pour qui sort tout juste des deux films précédents.

Cela dit, compte tenu des problèmes de la production du film, guère surprenant de constater qu'il y a à boire et à manger dans ce dernier : d'un ancien script prenant place sur une planète-monastère, la production a gardé l'idée de la religion et de la Foi ; d'un autre, celui d'une prison reculée ; ici, on a Ripley qui devient une sorte de mère biologique, après avoir été une mère d'adoption pour Newt ; là, une distribution à dominante britannique, composée de trognes, malheureusement toutes un peu interchangeables de par la direction artistique boueuse et terne, leurs crânes rasés, et leurs personnages peu définis (l'Assembly Cut s'en sort mieux, sur ce plan-là, en leur consacrant plus de temps, mais ça reste loin d'être parfait).

Fincher réalise le tout dans l'urgence, avec ses tics visuels habituels (beaucoup de contre-plongées que je trouve, à titre personnel, assez moches, et une vue subjective guère plus jolie pour le xénomorphe), et Elliott Goldenthal met le métrage en musique de manière inégale, passant d'une musique chorale religieuse à quelque chose de nettement plus grandiloquent - peut-être trop, d'ailleurs - mais le film, quelle que soit la version, reste très inégal, avec un rythme gentiment bancal et un aspect visuel polarisant et peu engageant ; d'autant qu'il se retrouve, en fin de compte, le postérieur entre les deux chaises de ses prédécesseurs, pas particulièrement tendu ou effrayant, ni bourré d'action ou dynamique.

Pourtant, il y aussi du bon, dans ce métrage : la première naissance de l'alien quadrupède est très réussie (alors que la version numérique qui court dans les corridors est très laide), tout comme la scène avec les restes de Bishop (pauvre Bishop, dont le sort n'est guère plus glorieux que celui de Newt et Hicks) ; il y a là des thématiques intéressantes, trop souvent effleurées ; et malgré quelques errances, le personnage de Ripley trouve là une fin à sa juste mesure... jusqu'à Alien 4, malheureusement.

Mais dans l'ensemble, je ne peux pas dire que j'aie accroché à cette vision très particulière (et, par la force des choses, bordélique et chaotique) de l'univers Alien.

3/6 (incapable de noter la version cinéma, je n'en garde aucun souvenir - si ce n'est que c'était encore moins à mon goût que cette Assembly Cut - et je n'ai aucune envie de la revoir)

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...

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