Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
C'est bientôt Noël : chez les Téléphages Anonymes, c'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest, et ce jusque début janvier...
Neuf chatons pour Noël (The Nine Kittens of Christmas - 2021) :
Alors qu'elle rentre de Miami, où son cabinet de vétérinaire est établi, pour passer Noël en famille chez sa sœur, Marilee (Kimberly Sustad) croise le chemin de son ex, Zachary (Brandon Routh). Celui-ci est bien embêté : quelqu'un vient d'abandonner neuf chatons à la caserne de pompiers où il travaille, et il doit leur trouver des maîtres au plus vite. Marilee décide alors de l'aider, et profite de l'occasion pour renouer avec le pompier...
La suite du Neuf vies pour Noël de 2014, dont on retrouve ici une grosse partie de la distribution, mais pas le duo alors à la réalisation/écriture. Non pas que cela aurait changé quoi que ce soit : malgré la popularité du premier volet auprès des spectateurs et des critiques, il faut bien reconnaître que, son couple principal excepté, le téléfilm de 2014 n'était vraiment pas exceptionnel, ressemblant fréquemment à un scénario générique Hallmark transposé artificiellement à Noël et enchaînant tous les clichés des productions de la chaîne.
Certes, le couple Sustad/Routh fonctionnait très bien, certains personnages secondaires étaient amusants, et les chats étaient mignons, mais à part ça, c'était dans la moyenne du genre.
Et donc, ici, sept ans après l'original, une suite qui... reprend les grandes lignes de l'original, en faisant repartir la relation de zéro, en changeant un peu le défaut principal de Zachariah (il refusait de s'engager, maintenant il refuse le changement), en accentuant un peu la touche Noël (pour coller à la formule actuelle des productions Hallmark) et en multipliant le nombre de chats, pour motiver le couple principal à se remettre ensemble.
Je mentirais en disant que ce second volet m'a passionné, d'autant plus que le script se perd un peu dans des digressions amenant un focus moindre sur les deux protagonistes principaux : calendrier de l'avent familial, départ en retraite du chef de la caserne, ex-petit-ami de Marilee qui revient... mouais.
Alors ce n'est pas désagréable à suivre, encore une fois grâce à Sustad et Routh (un Routh qui semble nettement plus décontracté, avec un jeu plus outré clairement hérité de ses années passées sur Legends of Tomorrow), au petit caméo de Paul Campbell (ça fait toujours plaisir de voir passer le grand copain de Sustad), au clin d'œil désormais inévitable au rôle de Superman de Routh, et aux matous. Mais ça s'arrête là.
3/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Sonic 2, le film (Sonic The Hedgehog 2 - 2022) :
Après avoir conclu une alliance avec Knuckles (Idris Elba), Robotnik (Jim Carrey) revient sur Terre, pour se venger de Sonic et des humains qui l'ont aidé, en mettant la main sur l'Émeraude-mère...
Sorti au tout début de la pandémie, le premier Sonic avait bénéficié d'une indulgence critique et publique assez inexplicable (encore une fois, je pense qu'on peut blâmer l'effet doudou fonctionnant à pleine puissance pour la génération ayant grandi avec les jeux Sonic, et d'autant plus fort en cette période anxiogène). Le résultat, cependant, était assez faiblard (cf notre chronique en ces pages) et ne laissait pas grand espoir pour cette suite...
À ma grande surprise, cependant, ce Sonic 2 m'a paru un peu meilleur que le premier opus. Ce n'est toujours pas bon, en tant que tel, et cela reste dans la droite lignée du premier en bigger louder (Jim Carrey, notamment, en fait trois fois plus que dans le premier volet), mais en se débarrassant de la structure du premier film, et en séparant les humains des personnages de Sonic dans deux intrigues parallèles, Sonic 2 parvient à ressembler à quelque chose de plus dynamique et intéressant.
Bon, il reste toujours pas mal de scories : tout ce qui tourne autour des humains et du mariage, justement, est affreusement insipide et surjoué, il y a une dance battle pitoyable, les vannes tombent à plat une fois sur deux, le film dure deux heures (!), Tails ne sert qu'à débiter de l'exposition, Super Sonic est toujours ultra dérivatif, et à moins de se passionner pour le lore de Sonic, difficile de s'intéresser à ces histoires de races ennemies et de gemmes de l'infini d'émeraudes du chaos cousues de fil blanc.
Mais quelque part, le côté course au trésor et tentative par Sonic de s'établir en tant que héros à part entière finit par donner quelque chose de mieux structuré, de plus maîtrisé, d'autant qu'on sent tout de même que ce second volet a été fait avec une certaine affection pour le matériau et les personnages d'origine.
J'ai préféré au premier film, donc, même si ça aurait toujours pu être meilleur.
3/6 en étant gentil
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Après une saison 1 à dominante théologique, en demi-teinte, et une saison 2 médiévale nettement plus réussie sur l'émancipation, le progrès et le refus du status-quo, l'équipe de Simon Rich remet le couvert pour une nouvelle cuvée de 10 épisodes d'une vingtaine de minutes s'intéressant, cette fois-ci, à la conquête de l'Oregon par une caravane de colons américains paumés...
Le Révérend Ezekiel Brown (Daniel Radcliffe) tente de mener la caravane de ses paroissiens jusqu'en Oregon, et se voit contraint de demander l'aide de Benny The Teen (Steve Buscemi), un criminel traqué par un chasseur de primes (Karan Soni), pour guider le convoi...
Une saison un peu différente, puisque non adaptée d'une nouvelle de Simon Rich, qui d'ailleurs n'est même plus à l'écriture de la série : s'il reste à la production, il a passé les rênes du programme à deux de ses collègues de longue date, et il faut probablement voir là les raisons de l'écriture globalement plus brouillonne de cette saison globalement amusante, mais manquant de liant.
Dans ses grandes lignes, bizarrement, la saison n'est pas si différente que ça des précédentes, reposant toujours sur les mêmes ressorts narratifs : le contraste entre Daniel Radcliffe et Buscemi, les sarcasmes de Karan Soni, la romance impossible de Radcliffe et Visnawathan... la routine, donc, qui ici se pare d'atours western décalés.
On a donc un Benny qui se découvre une conscience, et apprend à être un "père" digne de ce nom ; Ezekiel, qui tente de résister à son attirance pour Prudence (Visnawathan) et à concilier sa Foi avec les tourments de la vie quotidienne au sein de la caravane ; Prudence, qui tente de s'extirper de sa condition de femme soumise à son mari, l'arrogant Todd (Jon Bass) ; et l'ensemble de la caravane, qui tente de survivre à la maladie, à la faim et aux éléments... ainsi qu'aux bandits menés par Trig (Quinta Brinson), la fille rebelle de Benny.
Tout ce petit monde croise pas mal de guests (Tim Meadows, Ron Funches, Bobby Moynihan...), se retrouve embarqué dans des mésaventures improbables (traversée de rivière, chasse au bison, visite d'un saloon, secte religieuse, indiens, catastrophes naturelles, fête de l'indépendance, etc), pour un résultat agréable et décalé, comme je le disais, mais un peu éparpillé.
Certaines idées fonctionnent mieux que d'autres, les fonds verts sont assez moyens, et l'on retiendra surtout les moments les plus déjantés du lot, comme ce numéro musical de Daniel Radcliffe au saloon, ou encore la toute fin de saison, qui flirte avec une satire politique bienvenue.
Une troisième saison intéressante, donc, et toujours sympathique (en même temps, la distribution reste très motivée, et semble toujours bien s'amuser) mais un peu inaboutie, çà et là. En espérant que la saison 4 soit un peu mieux structurée et maîtrisée...
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Black Adam (2022) :
À Kahndaq, pays du Proche-Orient occupé par les forces militaires d'Intergang, Teth Adam (Dwayne Johnson), un antique héros de légende, est libéré de sa prison par une archéologue (Sarah Shahi) et son équipe. Rapidement, cependant, il s'avère qu'Adam est violent et radical, prêt à tuer et à éliminer tous ceux qui tentent d'opprimer son pays. Amanda Waller (Viola Davis) envoie alors la Justice Society - Hawkman (Aldis Hodge), Docteur Fate (Pierce Brosnan), Atom Smasher (Noah Centineo) et Cyclone (Quintessa Swindell) - pour tenter de l'arrêter...
Mouais. Project DC né il y a des années et porté à bout de bras (musclés) par The Rock pendant tout ce temps, Black Adam était une tentative de donner ce rôle de libérateur superhéroïque à Johnson, sans forcément l'intégrer directement à la mythologie de Shazam (dont provient le méchant Black Adam), traitée sur un ton nettement plus léger par David F. Sandberg et Zachary Levi. Pour Dwayne, son Black Adam est une figure tragique, sérieuse et sombre, digne d'être le sujet de son propre film... mais ça ne marche pas vraiment.
Attention, ce n'est pas un échec, et il y a quelque chose d'intéressant au cœur de ce métrage, sur la manière dont les superhéros délaissent habituellement les peuples étrangers, sur l'interventionnisme des superhéros, etc. Mais Black Adam se veut tellement dark et gritty (sans vraiment l'être, en réalité, ni rien oser de radical - si ce n'est Adam qui exécute des dizaines de sous-fifres anonymes sans broncher, en ponctuant le tout de quelques punchlines, soit une vision très immature de la radicalité et de la badassitude), tente tellement d'être un récit dramatique et sérieux (mais pas trop quand même), qu'il en vient à étouffer le charisme de Dwayne Johnson, et à ressembler à une suite sans grande saveur de scènes d'action numériques toutes plus bourrines les unes que les autres.
C'est notamment vrai dans le climax final contre un démon très très moche et mal finalisé (qui n'est pas sans évoquer le dernier acte tout aussi médiocre du premier Wonder Woman, avec son Ares numérique), mais avec quelques moments sympathiques : à l'image du film, un film trop générique, trop serious shit, trop souvent en pilotage automatique, probablement aussi trop influencé par d'autres œuvres du même genre (toute la présentation de la Justice Society, en plus d'être affreusement précipitée, lorgne fortement sur les X-men), et dont la bande originale est insipide (en tout cas à l'écran)... mais qui, l'espace d'une scène ou d'un dialogue, semble reprendre vie de ci de là.
Hodge, Brosnan et Swindell, notamment, sont efficaces, les muscles de Dwayne aussi, et le toutéliage à l'univers de Shazam (ainsi qu'au DCEU avec le caméo final) fonctionne... mais le reste laisse de marbre.
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Première saison de 10 épisodes d'une trentaine de minutes pour ce Minx, une série HBO Max produite par Paul Feig, créée et showrunnée par Ellen Rapoport (scénariste du très médiocre Desperados) et mettant en scène Jake Johnson (New Girl) et l'attachante Ophelia Lovibond (Hooten & The Lady et autres séries anglaises)...
Minx, saison 1 (2022) :
Journaliste féministe ayant fait ses armes à New York, Joyce Prigger (Ophelia Lovibond) tente de lancer un nouveau magazine engagé consacré aux femmes. Mais personne ne croit en son projet dans cette industrie dominée par les hommes... personne, sauf Doug Renetti (Jake Johnson), un éditeur de magazines pornos qui voit là l'occasion de toucher un marché encore inexploré.
Et l'on se retrouve ici devant une série qui, très honnêtement, n'aurait pas dépareillé sur Showtime il y a une quinzaine d'années : c'est rythmé, ça ne se prend pas trop au sérieux, la distribution est sympathique et efficace, ça mélange comédie et drame, ça titille ouvertement le spectateur (les séries de l'époque avaient, pour la plupart, un regard masculin sur la nudité féminine, ici, la série est nettement plus féminine, et donc si le full frontal masculin vous rebute, passez votre chemin), et finalement, ça ne raconte pas grand chose sorti de son postulat de départ et de son côté féministe.
Mais ça se regarde très facilement, à défaut d'être très original : la reconstitution de l'époque est ludique (les postiches capillaires sont plus discutables), les péripéties de l'histoire sont logiques et cohérentes en plus d'être divertissantes (trouver un financement publicitaire, trouver des distributeurs, faire face à l'hostilité des politiques, des personnes religieuses, à la pègre, faire la promotion du magazine dans un talk-show, etc), les personnages secondaires sont attachants (Lennon Parham est formidable en sœur de Joyce) et le tout reste assez dynamique pour que l'on ne s'ennuie jamais.
Même lorsque la caractérisation des deux personnages principaux commence à battre de l'aile (Joyce est fréquemment pédante, prétentieuse et égocentrique à l'excès, persuadée d'être plus importante qu'elle ne l'est réellement ; Doug part totalement en vrille vers la fin de la saison, de manière assez peu probante et cohérente avec son caractère), Minx reste sympathique et amusant.
Pas forcément une série ultra-mémorable, indispensable ou révolutionnaire, et le propos féministe est déjà vu, mais le programme n'est pas une perte de temps pour autant. À voir, si l'on aime ce genre de série.
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Pendant une semaine, pour fêter Walpurgis, la nuit des Sorcières, ce 30 avril, célébrons Halloween au printemps, avec une poignée de séries fantastiques et de films d'horreur...
Unwelcome (2023) :
Citadins traumatisés par une agression, Jamie (Douglas Booth) et Maya (Hannah John-Kamen) partent s'installer dans une chaumière confortable dont ils viennent d'hériter, en Irlande. Mais rapidement, outre l'hostilité de certains des habitants du village, ils découvrent que la tante de Jamie, récemment décédée, avait l'habitude de faire chaque jour une offrande aux Redcaps, ces membres du Petit peuple supposés vivre dans la forêt s'étendant de l'autre côté d'une petite porte, au fond du jardin. Car la colère des Redcaps est terrible envers ceux qui ne les respectent pas...
Une semi-comédie horrifique irlandaise du réalisateur de Grabbers, qui tente ici de renouer avec les creature features d'antan comme Troll, Leprechaun ou The Gate - La fissure (ça évoque aussi Spiderwick, forcément), avec plus ou moins de réussite.
Le principal souci, c'est que tout est un peu approximatif, commencer par le ton global, à la fois sérieux et semi-comique. Pour chaque élément dramatique premier degré, on a droit à une caractérisation un peu bancale ou grossière des personnages (Jamie qui est un pleutre incapable du début à la fin du film, la famille d'ouvriers irlandais hostiles, etc), et lorsque les Redcaps arrivent, ceux-ci sont presque plus comiques que réellement menaçants.
Le tout reste un peu frustrant, donc, la faute à un rythme très moyen (les dix premières minutes auraient pu être amputées) et à un scénario cousu de fil blanc, dont on devine la majorité des tenants et aboutissants bien avant qu'ils ne se produisent à l'écran : le plus souvent, ce n'est pas gênant, mais parfois, c'est assez lassant, comme lors de cette tentative de viol/meurtre pratiquée par Hodor, que l'on devine dès l'apparition du personnage à l'écran - c'est souvent téléphoné, et rarement aussi efficace que ce pourrait l'être.
Et puis, à nouveau, il y a quelque chose d'approximatif dans la mise en images, entre cette maison aux extérieurs très artificiels (notamment l'éclairage), ces Redcaps mélanges de CGI et d'acteurs en costume miniaturisés, cette forêt sauvage et menaçante aux chemins un peu trop bien tracés et entretenus, et aux plans en drone qui révèlent maladroitement, au bord de l'écran, un petit lac aux rives biens tondues...
Bref, un résultat assez moyen, au final, malgré une interprétation convaincante, et le plaisir de voir la mythologie irlandaise portée à l'écran. Ce n'est pas un désastre, mais ce n'est pas non plus très convaincant.
3/6
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Sometimes When We Touch - The Reign, Ruin, and Resurrection of Soft Rock (2023) :
Documentaire musical Paramount + en trois parties de 45 minutes revenant sur le genre du soft-rock, qui a connu ses heures de gloire dans les années 70 avant de devenir ringard, et de faire un comeback nostalgique ces dernières années.
Très logiquement, le documentaire découpe sa frise chronologique en trois parties :
- les origines du genre, né de la fin des années 60, de la désillusion des Américains, et de la recherche d'un calme, d'une paix intérieure, et d'une sensibilité - qui se sont traduits par un style musical très doux, sentimental et sensuel, très axé sur la vulnérabilité de l'homme/du chanteur, sur des harmonies vocales très poussées, sur un piano Fender Rhodes omniprésent, et sur un melting pot de styles musicaux provenant de tous les pays.
De quoi assurer la popularité de nombreux grands noms, d'Elton John aux Carpenters, en passant par Crosby, Stills and Nash, Cat Stevens, America, Chicago, Barry Manilow, Captain & Tenille (sur lesquels le documentaire s'attarde longuement), Hall & Oates, Billy Joel, Air Supply, et de nombreux artistes noirs, comme Earth, Wind & Fire, Ray Parker Jr (là aussi, une partie un peu plus longue lui est consacrée), Lionel Richie, etc.
- les années 80, l'arrivée du punk, de la rébellion, de la new wave, bref, d'une nouvelle génération ayant grandi avec le soft-rock de papa, et voulant s'en écarter au maximum. Le tout couplé à une technologie rendant obsolète la musique souvent guitare et piano du soft-rock, ainsi qu'à une société évoluant vers un machisme testostéroné s'accommodant mal du sentimentaliste hippie des années 70.
- et puis le retour en grâce du style musical, samplé à foison par le hip-hop, puis adopté, de manière ironique et sarcastique, par toute une génération rebaptisant le soft-rock "yacht-rock", par le Web et les vidéos virales et par l'essort des télécrochets façon American Idol, où le soft-rock est plus que bienvenu, que ce soit dans le jury ou parmi les candidats.
Une nostalgie payante pour les artistes d'alors, et un documentaire plutôt complet et intéressant sur un genre plaçant l'amour et la mélodie au-dessus de tout le reste, même si le métrage se permet certains raccourcis qui peuvent laisser dubitatif, comme le fait de faire d'Abba un groupe de soft-rock, et d'utiliser la renaissance du groupe et sa popularité (notamment passée par le cinéma) comme preuve de la renaissance du genre dans son intégralité.
4/6
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Le Chat potté 2 - la dernière quête (Puss in Boots : The Last Wish - 2022) :
Après d'innombrables aventures, le Chat potté (Antonio Banderas) découvre qu'il ne lui reste plus qu'une vie sur neuf, et que la Mort (Wagner Moura) est à ses trousses, bien décidée à mettre fin à ses jours. Pour la première fois paniqué, il se met alors en quête d'une étoile magique dont le vœu pourrait lui permettre de retrouver ses neuf vies... mais en chemin, il croise le chemin de Kitty (Salma Hayek), son ex-compagne, de Perrito (Harvey Guillén), un chien errant au grand cœur, de Boucle d'Or (Florence Pugh) et de ses trois ours (Olivia Colman, Ray Winstone, Samson Kayo), et du malfaisant Jack Horner (John Mulaney), tous à la recherche de la même étoile tombée du ciel...
Deuxième film consacré au Chat Potté, après un premier volet (en 2011) dont je ne me rappelle guère, ce Chat Potté2 a reçu un accueil public et critique assez enthousiaste, à la limite de la dithyrambe qui rend méfiant.
Et effectivement, sous certains aspects, le film est effectivement surcôté, ou plutôt, ses défauts sont éclipsés et oubliés par les critiques. Je pourrais citer tout le début, avec ses humains moches (toujours un problème inhérent à l'univers Shrek), sa chanson insipide, ou encore Jack Horner, franchement pas un méchant d'anthologie. Et bien sûr, un certain ventre mou, une fois que la quête de tout ce petit monde est lancée sur des rails assez prévisibles.
Mais il y a quelque chose de sincère et d'universel dans cette quête désespérée du Chat potté pour échapper à sa mortalité imminente - c'est plus sombre que d'habitude, et tout cela se marie bien avec une animation expérimentale, qui lorgne fortement sur celle de Spider-man : New Generation, avec son mélange 2D et 3D, ses influences anime, son jeu avec le framerate des images : c'est dynamique, inattendu et convaincant.
Après, ça reste le Chat Potté, donc ça ne décolle pas forcément bien plus haut qu'un 4/6, et comme je l'ai (malheureusement) vu en VF...
3.75/6
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Shazam ! - La rage des dieux (Shazam! - Fury of the Gods - 2023) :
Alors que la vie de famille de Billy Batson (Asher Angel) commence à se compliquer à mesure que ses frères et sœurs adoptifs vieillissent, le jeune garçon tente toujours de faire régner la justice sous l'apparence de Shazam (Zachary Levi). Jusqu'à ce que les trois filles d'Atlas (Helen Mirren, Lucy Liu, Rachel Zegler) arrivent dans le monde des hommes et s'emparent du pouvoir du sceptre du Sorcier (Djimon Hounsou), pour ramener leur royaume divin à la vie... en commençant par Philadelphie, la ville de Shazam.
Le précédent Shazam était... gentillet, bénéficiant d'une indulgence certaine du public et des critiques pour son ton plus léger (au milieu de la noirceur dépressive du Snyderverse), son atmosphère enneigée et festive, sa bonne humeur et son récit assez clair et direct, modelé directement sur le relaunch de la bande dessinée.
Cela dit, le film n'était pas sans défaut : une direction artistique (costumes, monstres) approximative et pas toujours convaincante, un dernier tiers générique et numérique au possible, un Zach Levi étrangement beaucoup plus puéril et immature que le jeune Asher Angel, et un script un peu bancal faisaient que le tout se regardait, sans plus.
Ici, c'est peut-être plus gênant, puisqu'on prend les mêmes (ou presque : Michelle Borth ne rempile pas), et qu'on recommence, mais avec un budget un peu plus élevé, un film un peu plus long, et surtout aucune idée intéressante.
En opposant Shazam et son groupe à trois "déesses" génériques (Liu et Mirren semblent un peu s'amuser, mais même elles semblent décrocher çà et là), le scénario part dans de nombreuses directions pas très probantes, pas aidé par des effets spéciaux génériques au possible : dragons, licornes, cyclopes, minotaures, harpies, autant de bestioles de la mythologie qui, à l'écran, n'ont pas la moindre originalité, et semblent à moitié finalisées dans leur rendu mal intégré.
Ajoutez à cela un film qui n'a toujours pas d'identité musicale, des rebondissements télégraphiées (le fameux méchant qui se laisse délibérément capturer), un très mauvais dosage entre action, comédie et émotion, et une distribution désormais plus qu'adolescente, qui a perdu beaucoup du capital sympathie qu'elle avait dans l'épisode précédent, et voilà : une suite brouillonne et quelconque, un bon cran en dessous de l'original.
Ce n'est même pas désastreux, c'est simplement... inutile. Ah, si, bon point : les costumes ont été un peu repensés, et le rembourrage affiné, pour un rendu plus naturel. C'est toujours ça de pris.
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Super Mario Bros. le film (The Super Mario Bros. Movie - 2023) :
Aspirés par un tuyau étrange, deux plombiers new-yorkais, Mario (Chris Pratt) et Luigi (Charlie Day) découvrent le Royaume Champignon, dirigé par la princesse Peach (Anya Taylor-Joy) et menacé par les forces du maléfique Bowser (Jack Black). Et lorsque Luigi se retrouve prisonnier de Bowser, Mario et Peach doivent unir leurs forces avec celles du royaume des Kong pour espérer résister à l'envahisseur...
Un carton absolu au box-office, une critique populaire dithyrambique, pour une adaptation de la franchise Super Mario par le studio Illumination... et un résultat qui, s'il se regarde sans problème, ne restera clairement pas dans ma mémoire.
Déjà, parce que comme pour les deux films Sonic (des comédies particulièrement génériques et quelconques, mais qui ont bénéficié d'une vraie indulgence de la part du grand public, de par le facteur doudou nostalgique de la franchise), le côté fanservice/memberberries joue ici à fond, chaque scène étant bourrée de références visuelles ou musicales à l'univers Mario et à ses jeux (et encore, j'ai dû en rater des tonnes, puisque je n'ai pas eu de console Nintendo en main depuis des années)
Au point de paraître parfois vraiment forcé et mécanique, comme l'intégration au forceps de Mario Kart, d'une manière vraiment artificielle (honnêtement, je m'attendais plutôt à voir les Kong se déplacer en tonneaux explosifs, pas en karts). Mais bon.
Ce film Mario est donc très linéaire : on va d'un point a à un point b, l'objectif est basique (il faut sauver Luigi - qui accessoirement ne sert à rien pendant 95 % du film, un peu comme Toad, d'ailleurs), et le tout est saupoudré d'énormément de fanservice, donc, mais aussi de chansons pop redondantes et éventées, qui sont clairement de trop. Et une fois que Luigi est sauvé, et que New-York reconnaît les Mario Bros à leur juste valeur, le film se conclue abruptement.
Je suis donc resté relativement sur ma faim. Certes, je n'avais pas l'attente impatiente du fanboy de Mario, qui savait déjà qu'il serait ravi tant que ce dessin animé n'était pas aussi mauvais que le film de 93, mais tout de même : c'est visuellement très réussi, le fanservice fait toujours un peu plaisir, Bowser est amusant, Rogen fait un bon Donkey Kong et l'on n'a pas le temps de s'ennuyer, mais à part ça... mouais.
3.75/6, parce que c'est compétent, mais pas plus.
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La saison 1 des Titans, adaptation grimdark des Teen Titans de DC Comics, chapeautée par Geoff Johns, Akiva Goldsman et Greg Berlanti, ne m'avait pas convaincu (critique ici) : violence forcée, provoc pseudo-adulte, casting inégal, costumes souvent risibles, et surtout, un déroulement particulièrement bancal de la saison, plus préoccupée par le placement d'un backdoor pilot pour Doom Patrol et par les atermoiements de Hawk et Dove que par sa structure globale, mollassonne et décousue.
Le tout finissait par donner l'impression de vouloir faire tout et son contraire, sans parvenir à exceller dans la moindre catégorie : un programme conciliant les qualités et les défauts des séries Berlanti, avec les faiblesses de l'écriture de Johns et Goldsman, l'attitude immature du Snyderverse et les limites d'un budget tv... et rien n'est plus caractéristique de ces soucis que les choix effectués en fin de saison 1, des choix qui se répercutent directement en début de saison 2.
Titans, saison 2 (2020) :
Lorsque Rose (Chelsea Zhang), une jeune femme aux pouvoirs étranges, est recueillie par Dick Grayson (Brenton Thwaites) et logée dans la tour des Titans, à San Francisco, c'est le début d'une spirale infernale : car Rose est la fille de Slade Wilson (Esai Morales), un vieil ennemi de Dick et de la première génération de Titans... et Slade, un mercenaire aux super-pouvoirs plus connu sous le nom de Deathstroke, est bien décidé à se venger de l'ex-Robin et de ses collègues.
Car cette saison 2, c'est surtout la saison du reboot, de la réinvention, et de la rétrocontinuité. La série a réalisé que sa saison 1 n'était pas terrible, et décide soudain de changer de cap...
Mais avant d'aller plus loin, mentionnons un point qui explique beaucoup de choses : le showrunner officiel de cette saison 2 (alors qu'en saison 1, il était au second plan), c'est Greg Walker... un ancien de Smallville et des Defenders. À partir de là, forcément, il ne fallait pas s'attendre à des miracles, et une grande partie des problèmes de la série trouvent une explication.
La s1 se concluait ainsi par un épisode dans la tête de Dick Grayson, hanté par un Batman meurtrier : pour une raison ou une autre, les producteurs avaient fait le choix d'amputer la saison 1 de son épisode final, qui aurait dû mettre en scène l'affrontement des Titans contre Trigon, le père démoniaque de Raven.
L'objectif avoué de la production, à l'origine de cette manœuvre : finir la saison sur un cliffhanger (Dick succombant à son côté obscur) et démarrer la saison suivante sur les chapeaux de roue, en mélangeant les restes du final de la s1 avec de nouvelles scènes fraîchement tournées.
Malheureusement, Titans a préféré la jouer à la Smallville - toutes les sous-intrigues de la saison 1 sont ainsi bouclées en une petite demi-heure, Trigon (aux effets numériques ratés) est éliminé en trente secondes, et le programme repart aussitôt dans une nouvelle direction, présentant, en l'intervalle de 20 minutes, le Bruce Wayne de cet univers (un Iain Glen à la limite de l'erreur de casting et plus près d'Alfred que de Batman), le Deathstroke de cet univers (nettement plus convaincant), et en réécrivant l'histoire des Titans : désormais, on nous explique que Dick, Hawk, Dove et Donna étaient autrefois les Titans 1.0, qu'ils se sont séparés suite à une histoire impliquant Deathstroke, et que les Titans 2.0 sont un moyen, pour Dick, d'expier les fautes du passé en formant une nouvelle équipe, dans une tour ultra-moderne financée par Bruce Wayne.
Autant dire que ce soft reboot maladroit fait un peu un choc lorsqu'il se produit. La bonne nouvelle, cependant, c'est que ce changement de direction ne perd pas de temps, narrativement, et oppose aussitôt les Titans à Deathstroke et à son sbire, Doctor Light.
Bien vite, cependant, les problèmes des productions Berlanti rattrapent le show : les costumes, les perruques et les combats chorégraphiés sont toujours aussi approximatifs, le rythme se fait en dents de scie, pour laisser la place à énormément de scènes mélodramatiques et de disputes façon CW, la menace Deathstroke (plutôt réussie) est affaiblie par l'inutilité d'un Doctor Light au look risible (et qui est rapidement éliminé) et la série a tellement de personnages secondaires qu'elle peine à tous les exploiter (Raven et Beast Boy font de la figuration pendant 80 % de la saison, Aqualad apparait dans un épisode flashback et est immédiatement "évacué", Starfire passe un tiers de la saison loin du groupe, etc).
Et pour ne rien arranger, on a aussi l'entrée en scène de Superboy (Joshua Orpin), à mi-saison. Un Superboy teasé en post-générique de saison 1, qui revient ici sous un nouveau visage (nettement moins bodybuildé), qui a droit à son épisode flashback (et une relation maternelle compliquée avec une scientifique de Cadmus à l'interprétation fébrile qui ne m'a pas convaincu), qui est accompagné de Krypto (excellent !), qui discute avec un Lionel Luthor décati (malheureusement, personne ne parviendra à égaler John Glover dans ce rôle), et qui se pointe in extremis, tel un deus ex kryptonia bien pratique, pour sauver Jason Todd d'une chute mortelle.
Honnêtement, ce Connor est peut-être la vraie réussite de cette saison, innocent torturé entre ses deux héritages génétiques (Luthor et Superman), accompagné de son toutou, et qui donne enfin quelque chose à faire à Beast Boy, qui devient son ami. Et surtout, il permet de remplir un peu la seconde moitié de la saison, alors que les scénaristes succombent à leurs pires instincts et que la saison s'essouffle considérablement, pour terminer totalement sur les rotules.
L'intrigue principale de la saison (Deathstroke qui veut se venger des Titans, qu'il rend responsable de la "mort" de son fils Jericho) est ainsi narrée de manière décousue, ici par un épisode flashback, ici par des sous-entendus dans les dialogues, ici par des mini-flashbacks, et se paie une grosse pause narrative, durant laquelle les Titans se séparent, vexés (de manière bien mélodramatique et forcée) par les mensonges de Dick.
Chacun part alors dans son coin pendant plusieurs épisodes : Hawk et Dove retournent chez eux, pour s'y disputer et sombrer de nouveau dans l'alcool et la drogue (Hawk qui s'essaie au cage fighting, c'est un moment assez piteux) ; Raven fugue et se rapproche d'une sdf ; Donna se prend pour Jessica Jones ; Jason couche avec Rose ; Starfire prépare la saison 3 avec l'arrivée de sa sœur ; et Dick, lui attaque des policiers pour être envoyé en prison, et y expier ses fautes.
Une sous-intrigue assez ridicule (son grand pêché est d'avoir affronter seul Deathstroke, de s'être pris une tannée, et d'avoir été sauvé par le sacrifice de Jericho, qui a intercepté le coup fatal porté par son père), qui frôle l'appropriation culturelle lorsqu'il choisit pour emblème et pour nom des idées "empruntées" à ses compagnons de cellule latinos, qui n'hésite pas à partir dans la semi-parodie (Dick est hanté par l'incarnation de sa culpabilité, qui prend l'image de Bruce Wayne, un Bruce Wayne cabotin qui en fait trois tonnes, dansant notamment le Batusi dans un strip-club...) et qui se finit de manière vraiment naze, par une évasion bancale, et par une explication moyennement convaincante - tout était prévu depuis le début par Deathstroke et par sa fille, qui travaillaient ensemble.
Une relecture capillotractée du Judas Contract du comic-book, qui se conclue de manière bâclée lorsque Rose Wilson (la fille de Slade) transperce son père de son épée. Deathstroke meurt immédiatement, paf, on passe à autre chose.
Cette autre chose étant les manipulations de Cadmus et de Mercy Graves (Natalie Gumede incarne ici une Mercy Graves implacable - sauf lors de sa vie de famille avec ses deux enfants adolescents et sa femme, qui ne la respectent pas), qui capturent Beast Boy et Connor, les lobotomisent, et les envoient se battre contre les Titans fraîchement réunis.
Résultat : les Titans triomphent, mais pas avant que Donna Troy ne se sacrifie de manière totalement forcée et clichée (en tentant de sauver quelqu'un, elle est victime d'un pylône électrifié qui tombe, alors même que Connor et les autres Titans l'observent sans bouger, à un mètre de là), et après une brève période de deuil, l'équipe se reforme officiellement, la série nous gratifiant d'un générique de fin sur fond de "We are fa-mi-ly !".
Difficile de faire plus frustrant et pataud, à vrai dire, et c'est un peu ce qui caractérise la saison dans son ensemble : ponctuellement, ça fonctionne. Ponctuellement, c'est amusant et dynamique. Ponctuellement, ça en jette un peu (Nightwing est ainsi visuellement assez réussi... malgré la chorégraphie faiblarde des combats).
Mais le plus clair du temps, les problèmes habituels des séries Berlanti, les facilités scénaristiques (la temporalité de la fin de saison est bancale, au mieux) et les approximations de Smallville, le mélodrame sombre et edgy du Snyderverse (tout le monde se fait la gueule, les non-dits abondent, on voit Beast Boy se faire torturer à cerveau ouvert) et les limites budgétaires de la télévision (Beast Boy ne se transforme qu'une fois et demi de toute la saison, en tigre) tirent le tout vers le bas.
Et puis il y a cette tendance toujours aussi agaçante qu'a la série de tenter d'avoir le beurre et l'argent du beurre : le show passe son temps à montrer "Bruce Wayne" (d'ailleurs, tout le monde le tutoie, même les nouveaux arrivants au sein des Titans, ça fait bizarre), à parler de Superman, de Batman, de Lex, etc, etc, etc... mais lorsque les Titans sont confrontés à des situations qui les dépassent, lorsque Aqualad est abattu d'une balle dans la tête par Deathstroke, la Justice League est aux abonnés absents. Lorsqu'un clone surpuissant de Superman se fait connaître et attaque des policiers en arborant le symbole de Superman... ce dernier est étrangement injoignable. Lorsque Jason Todd, le Robin en place, est kidnappé et torturé par Deathstroke, Batman ignore totalement la situation.
Il arrive un moment où les limites de la série deviennent vraiment gênantes, et tout cela finit par se combiner pour donner un programme trop brouillon et trop frustrant pour vraiment être satisfait par ce qu'il nous propose.
En soi, la saison 2 de Titans n'est pas désastreuse, et pour peu qu'on ait conscience des défauts nettement prononcés du programme, il est possible de s'amuser et de trouver ce programme agréable à suivre, surtout pour voir les différentes incarnations de ces personnages iconiques.
Mais il ne faut pas rêver : sur l'échelle des adaptations télévisées super-héroïques, Titans se trouve plutôt dans la moitié basse... et c'est la faute d'un véritable manque de direction et de rigueur à de nombreux échelons de la production.
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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.
Sitcom ABC créée en 1998, et mettant en scène des acteurs devenus depuis assez célèbres : Nathan Fillion (Castle), Ryan Reynolds (Green Lantern), Traylor Howard (Monk), etc... Le concept ? Trois amis (Pete l'étudiant en architecture stressé, Berg le glandeur en école de médecine, Sharon et ses problèmes de coeur) cohabitent tant bien que mal dans leur appartement : une idée simple, basique, mais qui fonctionne.
Saison 1:
Je ne sais pas si c'est parce que la série se cherchait un peu, ou si les dix ans de sitcom diffusées depuis ont épuisé les ficelles du genre (HIMYM, notamment, est joyeusement passé par là ensuite, reprenant le héros petit brun étudiant en architecture, vivant en coloc avec son meilleur pote, un grand blond gaffeur), mais je me suis trouvé assez mitigé devant ces 13 premiers épisodes (qui plus est diffusés dans le désordre). Dès le pilote, on sent un rythme étrange, avec des scènes de dialogues de 5-7 minutes entre les deux protagonistes principaux, sans interruption, et une écriture assez basique, qui donnent un produit final plutôt banal selon les critères d'aujourd'hui.
Reste un cast attachant et plutôt bon (Reynolds en roue libre, notamment), et le gimmick fendard de la série : le gros barbu qui se prend chaque semaine pour un personnage de fiction différent. J'attends de voir si le show trouve son rythme de croisière avec l'arrivée de Nathan Fillion en saison 2.
Saison 2 :
Ah, ben voilà : tout de suite, c'est clairement plus rythmé et dynamique. Nombreux changements (jamais vraiment expliqués) par rapport à la s.1, avec la disparition du patron black de la pizzeria, ainsi que du barbu cinéphile ; un recentrage sur les trois persos principaux, notamment Sharon, qui existe enfin un peu ; l'introduction de personnages et intrigues récurrentes : Nathan Fillion, en ouvrier un peu bourru qui devient le mec de Sharon ; Ashley, une pimbèche ironique qui devient le love interest après lequel Ryan Reynolds court pendant toute la saison ; et une mère divorcée en guise de romance pour Pete, qui remet d'ailleurs radicalement en question son choix de carrière.
Bref, en comparaison avec la s.1, c'est bien plus sympa, un peu plus soapy/shipper, mais aussi beaucoup plus déjanté (l'épisode d'Halloween avec son Ryan Reynolds maléfique qui massacre tout le monde, et la preview finale de l'épisode suivant, qui montre des décors vides... vu qu'ils sont tous morts), et avec des têtes connues du monde de la tv en guests occasionnels (les Barenaked Ladies, des habitués de 30 Rock et Scrubs, Anthony Head nu, etc...).
Un bond qualitatif franchement très agréable, en tout cas.
Saison 3 :
Bilan mitigé : une saison un peu trop shipper à mon goût, et avec quelques facilités scénaristiques auxquelles je n'ai pas vraiment accroché.
Les + :
- Nathan Fillion, qui est passé de second rôle/love interest à premier rôle qui vole souvent la vedette aux autres acteurs. - Ryan Reynolds, qui cartonne aussi. - Le perso d'Irene, la voisine psychopathe obsessive et collante, une sorte de Janice, perso récurrent interprêté de manière génialement ovairezetaupe. - Germ (joué de manière convaincante par Giuseppe Andrews), le glandeur de service qui apparaît une fois de temps en temps. - Le cast de manière générale, qui est excellent, et maîtrise sans problème leurs persos et le rythme de la série. - Idem pour les scénaristes, désormais bien à l'aise dans la majorité des épisodes. - Les vannes Ashley/Pete, non stop, acides, et franchement fendardes. - L'épisode Halloween II, avec la cave du sous-sol qui recèle un labo secret, dans lequel un savant fou en hibernation revient à la vie, et procède à des échanges de cerveau entre les quatre membres de la bande, plutôt fendard (le couple Reynolds/Fillion, hilarant). - L'épisode "vidéosurveillance", avec Irene de plus en plus cinglée, et une fin d'épisode totalement nawakesque. - Les gimmicks occasionnels, flashbacks, récits déstructurés, épisodes spéciaux, etc, très HIMYM. - L'épisode qui sous-entend que tout le personnel de l'hopital se prépare à une orgie dans l'appart de Berg & Pete. - L'épisode du mariage mexicain, amusant, et à la chute finale prévisible (on la sentait venir pendant toute la saison) mais réussie.
Les - :
- Sharon, qui, avec la préparation de son mariage, devient au fil de la saison de plus en plus hystérique et autoritaire, agaçante comme une Monica Geller ou une Lily au pire de leurs caractères. - Ashley, qui une fois séparée de Berg ne sert plus à grand chose hormis à vanner Pete et Berg. - Les changements de carrière de Pete, qui passe par tous les jobs, pour finir apprenti pompier. Limite je me suis demandé si la production n'essayait juste pas d'utilliser tous les décors disponibles dans les studios, histoire de trouver quelque chose à faire au personnage. - Le perso de Tiffany Amber Thiessen, qui apparaît en même temps que la carrière de pompier de Pete. Un perso totalement inutile, écrit comme un clone d'Ashley, et qui n'est utilisée que pour mettre en place un triangle amoureux bidon entre elle, Pete et Berg, le temps d'un épisode. Alors qu'honnêtement, après deux saisons passées à s'envoyer des insultes au visage, une relation amour/haine entre Pete & Ashley aurait eu exactement le même effet, en plus de donner quelque chose de consistant à faire à Ashley. - Les doutes soapy du couple de Sharon, qui va se marier, et puis en fait non, et puis si, et puis non, et puis ils manquent de se séparer, et puis non, blablablablablabla. - Les occasionnels guests musicaux, totalement gratuits. Et inutiles. M'enfin à la limite ils ne sont pas trop gênants.
Bref, une saison un peu en demi-teinte, cédant trop facilement aux sirènes du mélodrame gratuit, mais qui reste néanmoins très sympathique à suivre. J'espère qu'on ne va pas assister à un reboot de la nouvelle relation de Berg en début de s.4.
Saison 4 :
Ultime saison de cette sitcom, et encore une fois une saison dont je ressors un peu mitigé.
Les + :
- La relation Berg/Irene, à la fois marrante et supra attachante, avec Berg qui se la joue amant délaissé, le tout évoluant en un truc assez joli, malgré son côté shipper. - L'épisode d'Halloween, avec Irene possédée par Satan, qui môôôôôôôôôôdit la petite bande : Pete se retrouve avec une tête d'Ashley qui lui pousse sur l'épaule (Evil Dead 3-style), Sharon qui se retrouve avec un pénis (la réaction de Nathan Fillion : "it's bigger than mine !" ), Berg qui se retrouve lépreux pustuleux aux dents jaunes, au cheveu sur la langue, et qui perd des membres au fil de l'épisode ; très très fendard. - L'épisode des fuites d'eau, assez amusant, avec toutes les canalisations qui fuient les unes après les autres dans les appartements, et Berg en grand bébé capricieux, coaché par Sharon & Johnny. - L'épisode muet, avec uniquement une musique d'ambiance, un fight d'Ashley contre Rachael Harris et son troupeau de femmes enceintes dans le métro, une séquence de danse entre Pete (formé à Broadway, apparemment) et une inconnue + le début sérieux du shipper Ashley/Pete. - L'inclusion occasionnelle et sympathique de bétisiers en fin d'épisode. - Le caméo, dans une poignée d'épisodes, du mythique Choda Boy en postier obsédé par Irene. - Le caméo du Juge Banks, from Prince of Bel-Air. - Le coup de la capote phosphorescente surnommée Lightsaber, qui donne lieu au cliffhanger de l'épisode final.
Les - :
- Ashley, qui ne sert toujours à rien, si ce n'est à alimenter le shipper avec Pete, qui est über lentement développé au cours de la saison, et se conclut de manière abrupte. - Tiffany Amber-Thiessen, qui est lâchement kelleyrisée par la prod en une poignée d'épisodes, presque hors-champ. - Le côté girouette de tous les persos, qui changent tous de carrière au gré de leurs envies, une ou deux fois par an. - L'arc sur la mère sexy de Berg, qui finit par coucher avec Pete... ça rappelle très fortement d'autres trucs du même genre faits dans une autre sitcom... - Du shipping à ne plus savoir qu'en faire, jusqu'à l'écoeurement. Berg/Irene, forcément, mais aussi Ashley/Pete, qui passent toute la saison à s'engueuler avant de finalement coucher ensemble. Dommage qu'il ait fallu attendre la fin prématurée du show pour que la prod se décide, alors que les spectateurs pouvaient le sentir dès leurs premières joutes verbales. - And last but not least, Sharon. Tous les persos de la série ont toujours eu un petit côté Seinfeld, couards et mesquins, mais le personnage de Sharon est clairement celui qui a le plus souffert depuis le début de la série. C'est bien simple, c'est typiquement le genre de personnage que j'ai envie d'étrangler dès qu'elle apparaît à l'écran, et ce malgré ma sympathie pour l'actrice. Depuis son mariage avec Johnny - un mec terre-à-terre, ouvrier sérieux et prévoyant, qui pense au futur de sa famille avant tout - Sharon s'est juste changée en mégère. Elle a abandonné son taf pour des raisons d'éthique, passe une saison à glander @home, à être superficielle, râleuse, geignarde, égoiste, jalouse, à changer d'avis comme de chemise, à dilapider l'argent gagné par son mari (pour devenir avocate sur un coup de tête, dans un cabinet dirigé par un pourri sans éthique), et à râler quand celui-ci est forcé de faire des choix difficiles quant à leur train de vie. La parfaite tête à claques, pas aidée par le fait que le perso de Nathan Fillion est assez sympathique, malgré ses quelques défauts (une légère râdinerie, notamment. M'enfin ça peut se comprendre quand l'autre idiote décide un beau matin de se lancer dans des études de droit, et de dilapider l'intégralité des économies - 90000$, je crois - gagnées par Johnny via des placements malins)
Bref, la sitcom est très sympa dans l'ensemble (une fois passée la mini-saison 1), clairement portée à bout de bras par l'interprétation de Ryan Reynolds, Richard Ruccolo, et Jillian Bach, mais assez inégale au final, selon que l'on a un degré de résistance au shipping plus ou moins important. Ajoutés à cela, quelques problèmes de dosage de l'écriture, au niveau de certains persos. Rien de bien grave, cependant, et c'est assez comparable avec les problèmes que l'équipe de How I Met Your Mother n'a pas su gérer au fil du temps...
Un long-métrage anthologique festif réunissant 26 courts horrifiques, de 2 à 5 minutes, dirigés par 26 réalisateurs plus ou moins connus, et présentés, lors d'une introduction joliment animée, sous la forme d'un calendrier de l'avent sinistre et menaçant, pour une durée totale de près de 2h30.
- 01 - A Door Too Far :le 1er décembre, un ado goinfre ne peut s'empêcher d'ouvrir toutes les fenêtres de son calendrier de l'avent... puis de celui de sa sœur, puis de tous ceux qu'il trouve sur son chemin, jusqu'à ce qu'une malédiction le frappe de plein fouet.
Un segment en allemand, pas exceptionnel, et à la chute un peu téléphonée.
- 02 - All Sales Fatal :après Noël, une cliente difficile tente de rendre un produit à une boutique sans en avoir le ticket de caisse, et la situation dégénère bien vite en bagarre générale des plus sanglantes.
Amusant mais très caricatural (et assez flamboyant, je dois dire).
- 03 - Aurora :en 2389, sur une planète lointaine, une contamination de l'air respirable déclenche une crise inattendue...
Un court d'anticipation stylisé et assez ambitieux visuellement, bien que très abstrait et sans grand rapport avec Noël.
- 04 - X-mas on Fire : déguisés en Pères Noël, cinq criminels tentent de braquer une bijouterie en pleine nuit...
Une parodie de film tarentinesque plutôt bien menée et décalée, avec caméo de Steve E. de Souza (scénariste réputé de films d'action des années 80), et action qui dégénère en fusillade générale.
- 05 - Villancicos :le cœur d'un petit garçon à l'agonie se remet soudain à battre dès qu'il entend des chants de Noël - ce qui ne laisse pas d'autre choix à sa famille que de chanter non-stop pour espérer garder l'enfant en vie, et ce même en pleine apocalypse.
Un sens de l'humour très mexicain, assez absurde (le passage des décennies ^^), malheureusement filmé en fish-eye assez désagréable.
- 06 - Joy to the Girls :invité à une fête de Noël dans un grand hôtel, un homme y tombe sur trois femmes séduisantes et assoiffées...
Assez bof et prévisible, celui-là.
- 07 - The Hunchback of Burg Hayn :condamné au bûcher, un bossu est gracié in extremis à l'occasion des fêtes de Noël...
Un segment comique façon film muet en noir et blanc, avec carton titre, musique au piano, etc, malheureusement trop prévisible pour son propre bien.
- 08 - Family Matters :pour Noël, un homme rend visite, avec sa compagne, aux parents de celle-ci... des parents aux mœurs très étranges.
Un court minimaliste aux relents lovecraftiens, pas désagréable du tout.
- 09 - Crappy Christmas - Operation Christmas Child :à Noël, un petit garçon est enlevé et violé, encore et encore, par des hommes d'église, jusqu'à ce que Krampus vienne lui apporter un présent...
Ouhlà, un segment de très très mauvais goût, à l'humour très noir et transgressif, qui ne passe à peu près que parce que le tout est en stop-motion absurde et techniquement impeccable.
- 10 - Five Deaths in Blood Red : la famille d'une riche excentrique malade se réunit pour les fêtes, et le sang commence à couler...
Un côté délibérément slasher rétro à tendance giallo italien, avec la présence de Barbara Magnolfi en mère de famille, de la nudité gratuite, et une intrigue assez creuse. Mwébof.
- 11 - Kill Santa : dans un magasin de bricolage, une jeune fille et sa petite sœur, traumatisées, décident de tuer le Père Noël...
Une segment peu convaincant, avec des personnages aux réactions que l'on devine motivées par des abus sexuels (ou quelque chose du genre - ce n'est jamais explicité) et qui se termine de manière fauchée. Bof.
- 12 - Bad Santa :un garçon dissipé et sa petite sœur reçoivent la visite de Krampus, mais ne sont pas décidés à se laisser faire par le démon.
Encore une exploitation du personnage de Krampus par des anglo-saxons, et un segment au déroulement très prévisible. Mouais.
- 13 - Santa is Coming :la fille d'un passionné d'horreur devient incontrôlable...
Un segment difficile à résumer, car cette réalisation coréenne est assez absconse, au point d'être difficilement compréhensible.
- 14 - A Christmas Miracle :une jeune mère éplorée suite à la mort de son bébé reçoit la visite d'une apparition mystérieuse lui offrant une chance de le retrouver...
Plutôt maîtrisé visuellement, un court qui utilise Barbara Crampton dans le rôle de l'entité mystérieuse, et qui développe une atmosphère assez jolie et efficace.
- 15 - Casetta sperduta in campagna : une jeune femme revient dans sa famille, pour découvrir sa mère en pleine crise de nerfs...
Ruggero Deodato aux commandes d'un segment pas très marquant, qui utilise l'idée d'une blague ayant mal tourné pour se conclure platement, la faute à de jeunes acteurs mal dirigés.
- 16 - Milk and Cookies :parce qu'il vit avec son père divorcé qui le traite comme un moins que rien, le petit Jack demande chaque soir au Père Noël de l'aider à résoudre ce problème...
Un segment sympathique principalement centré sur le petit garçon et sur ses souhaits, qui trouvent une résolution dans une variation sur le thème de l'étranger dans la maison.
- 17 - Pig :un groupe de femmes se venge d'un violeur croisé dans un night-club.
Un court-métrage assez malsain dans son approche du rape and revenge, et qui n'a absolument rien à voir avec Noël.
- 18 - They once had horses : dans l'Ouest, deux cowboys sont réfugiés autour d'un feu de camp, après avoir été attaqués par une créature inconnue...
Lucky McKee pour un segment en noir et blanc qui, à nouveau, n'a de Noël que deux ou trois mentions. Un peu frustrant.
- 19 - December the 19th : deux cousines se rencontrent lors d'un repas de famille, et décident de s'esquiver pour aller faire du patinage ensemble...
Un segment qui commence comme une romance LGBTQ semi-incestueuse, et qui bascule rapidement, après un peu de nudité racoleuse, dans un déluge de slapstick gore un peu creux. Mwébof.
- 20 - Getting away from it all : un homme tente d'échapper à Noël en se réfugiant dans une maison de location, mais ses hôtes ont tout préparé pour les fêtes...
Polyanna McIntosh a la réalisation d'un court-métrage qui vire au grotesque, mais le fait avec bonne humeur. Pas désagréable, sans plus.
- 21 - Family Feast :une jeune femme passe les fêtes de fin d'année avec sa famille, mais la soirée vire progressivement au cauchemar...
Un court québécois simple mais plutôt amusant.
- 22 - Before Sundown :un trio de jeunes juifs trainent dans les rues après le coucher du soleil et sont attaqués par une créature de légende...
Plutôt efficace, une simple histoire de tradition judaïque, assez bien menée.
- 23 - Cracker :alors que le repas de Noël touche à sa fin, le moment de faire éclater les crackers approche. Au grand dam de tout le monde...
Un segment ouvertement comique, avec couleurs très saturées, famille nucléaire façon 60s, un petit côté Fallout et un rebondissement final sanglant. Amusant.
- 24 - Operation Dolph :Santa arrive dans le Sud profond des USA, et il n'est pas content.
Très approximatif et médiocre.
- 25 - Christmas Corp.se :lors d'une fête de Noël dans une entreprise allemande, un suicide déclenche une réaction en chaîne inattendue...
Pas désagréable, à nouveau, mais un peu trop vague et oubliable.
- 26 - They Used to Laugh and Call Him Names :un père et son fils partent à la chasse, mais deviennent bien vite les proies d'une créature inconnue...
Gentiment amateur, pas très sérieux, et assez prévisible.
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Dans l'ensemble, une anthologie avec suffisamment de variété pour que l'on ne s'ennuie pas, mais sans véritable segment se démarquant nettement du reste.
Un petit 3/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
Masters of Horror 1x01 - Incident On and Off A Mountain Road :Sur une route de montagne, une jeune femme affronte un tueur sanguinaire sur son propre terrain...
Très sympathique. En 45-50 minutes, une histoire qui réussit là où une demi douzaine d'épisodes de Supernatural ou de Kolchak échouent lamentablement : établir de la tension et rester en grande partie original (même si la fin de l'épisode est un peu prévisible) sur des postulats de départs classiques.
De même, réalisation efficace de Don Coscarelli, et un aspect visuel réussi, ce qui prouve bien qu'il faut plus qu'un filtre coloré pour prétendre établir une identité visuelle forte... Bon, d'aucuns pourront toujours râler que la fin est un peu prévisible, ou que la structure de l'épisode fait un peu "Lost" - même si je suis persuadé qu'elle était déjà ainsi dans la nouvelle de départ... mais ce ne sont là que d'insignifiants détails: ce MOH #1 est réussi. Espérons que la suite soit dans cette continuité.
1x02 - Dreams in The Witch House :Un étudiant emménage dans une vieille bâtisse, et découvre rapidement que des forces surnaturelles y sont à l'oeuvre, pour sacrifier le bébé de sa nouvelle voisine...
Stuart Gordon + Lovecraft = toujours très sympathique à regarder, malgré un récit qui marche clairement sur le fil du rasoir, entre crédible et kitsch. Mais si l'on sait à quoi s'attendre, ça passe sans problème.
1x03 - Dance of the Dead :Un futur post-apocalyptique, dans lequel le propriétaire d'un bar se sert de cadavres réanimés comme spectacle dans son établissement...
Tobe Hooper, inspiré par Richard Matheson, avec Robert Englund, pour un épisode clairement mauvais. Entre les acteurs à moitié calamiteux (pendant que l'autre moitié cabotine), la structure bancale, et la mise en scène calamiteurse de Tobe, qui s'essaie à des effets de style donnant la migraine... À oublier très rapidement.
1x04 - Jenifer :Un officier de police recueille Jenifer, une jeune femme hideusement difforme, qui s'avère rapidement un danger pour tous...
À la base, je suis plutôt client de Steven Weber... il était très bon dans le Shining télévisé et dans Reefer Madness, et puis il est assez sympathique.... là, il est de plus crédité du screenplay de l'épisode, dont il est par ailleurs l'acteur principal. Donc à priori positif avant de regarder l'épisode... Par contre, je ne suis pas forcément méga-fan de Dario Argento, dont le travail ne m'a jamais franchement passionné. Donc léger à priori négatif.
Au final ? Sympathiquement gore et bourrin ... par contre, on sent bien certains raccourcis pris au montage... en gros, avec 30 minutes de plus, nul doute que le récit aurait été moins précipité... et oui, la fin est très prévisible, mais ce n'est pas non plus un gros problème...
1x05 - Chocolate :Un jeune divorcé s'aperçoit, après avoir goûté un morceau de chocolat, qu'il est lié empathiquement et télépathiquement à une inconnue. Il essaie alors de la rencontrer...
Pas mauvais, mais pour moi le plus faible des cinq premiers épisodes, juste après le Hooper. Le problème, c'est que j'ai eu l'impression d'avoir lu et vu le scénar de cet épisode vingt-cinq fois de par le passé.... sans compter que la fin de l'épisode est téléphonée au possible, en plus de tomber totalement à plat dans les 30 dernières secondes. Mais bon, avec ses adaptations de Stephen King, le Garris n'est pas vraiment non plus un "Master Of Horror", donc au mieux il fallait s'attendre à un truc potable, solidement réalisé, sans être exceptionnel. Ce qu'on a eu. La main en plastique faisait vraiment fauchée, par contre.
1x06 - Homecoming :Les cadavres des soldats américains tués en Irak reviennent à la vie, et décident de rentrer au pays, pour influencer les résultats de la nouvelle élection présidentielle...
Excellent. Non seulement c'est marrant comme tout, non seulement ça charge frontalement le camp de Bush et ses hommes, mais en plus ça trouve le temps d'être émouvant - la scène avec le soldat sous la pluie recueilli par le patron de restau. Petit clin d'oeil à Romero au passage, et une fin qui fonctionne parfaitement : meilleur épisode pour le moment, signé Joe Dante.
1x07 - Deer Woman :Dream Onversion Biche-garou hard boiled.
Un peu idiot, mais très marrant. Et le milieu de l'épisode est à mourir de rire, tellement ça part en vrille. Cela dit, c'est assez léger sur l'"Horror", ou sur le "Master", donc ça peut ne pas plaire. Reste que cette parodie made in John Landis est très sympathique, tout comme l'est le clin d'oeil au Loup Garou de Londres...
108 - John Carpenter's Cigarette Burns :La Fin Absolue du Monde, film mythique et introuvable, est l'objet de toutes les convoitises... mais il rend fou tous ceux qui posent les yeux sur une copie du métrage...
Le meilleur épisode de la serie jusqu'à présent, malgré quelques défauts. Big John Carpenter a toujours la forme, et arrive à distiller dans l'épisode une atmosphere inquiétante, en y introduisant petit à petit des éléments étranges. Très sympathique.
1x09 - Fair Headed Child :Une adolescente est enlevée par un couple, et enfermée à la cave, où vit par ailleurs leur fils, étrange et meurtrier.
À nouveau, un épisode sympathique, signé William Malone : le gloumoute est plutôt amusant à regarder, la fille ressemble beaucoup à Emily de Ravin, Tank Girl est toujours excellente, et une histoire de pacte avec le diable, c'est toujours bon à prendre.
1x10 - Sick Girl :Une passionnée d'insectes tombe amoureuse d'une jeune femme timide, tout en affrontant un insecte agressif...
Pas convaincu. Un épi bof. Je me suis profondément ennuyé pendant la moitié de l'épisode. Je n'y peux rien, mais comme souvent chez Lucky McKee, les problèmes habituels me freinent fortement : à commencer par Angela Battis, dont le surjeu fébrile est horripilant. Puis vient le concept féministe de l'épisode, aussi finaud que le message féministe des autres oeuvres de McKee... le gloumoute mâle et agressif, qui met enceinte les lesbiennes, donne une histoire très peu engageante. Déjà que le monstre ressemble parfois à un tribule à pattes dans certains plans, ce qui est moyennement angoissant. Quant à la fin, elle est très prévisible dans le genre Outer Limits/Tales from the Crypt...
1x11 - Pick me Up :Duel de serial-killers, entre un camionneur meurtrier qui tue les auto-stoppeurs, et un autostoppeur meurtrier qui tue ceux qui le prennent en auto-stop.
Le pitch de base est excellent et le produit fini plutôt sympatoche... à défaut d'être excellent. Les deux tueurs en série, notamment, sont plutôt crédibles, même si ils ont un accent à couper à la tronçonneuse, et Fairuza Balk coincée au milieu s'en tire avec les honneurs.... la réal de Larry Cohen est plutôt bonne, l'humour noir passe bien, le clin d'oeil à la filmographie du réal est bien amené, et la fin est très amusante. Seul bémol, non négligeable, le rythme assez lent.
1x12 - Haeckel's Tale :Dans les années 1850, un homme trouve refuge dans la masure d'un couple étrange, qui fréquente charnellement l'au-delà...
John McNaughton, Clive Barker, un épisode en costumes, de la nécrophilie, bref, c'est excellent, et l'un des meilleurs de la saison.
1x13 - Imprint :Au 19è siècle, Un touriste américain tente de retrouver la prostituée japonaise dont il est tombé amoureux.
J'ai envie de dire bof. Sur une heure d'épisode, ya facilement vingt minutes de cris, + cinq minutes de tortures, ce qui m'a saoûlé. Et personnellement, je me suis un peu ennuyé devant la scène de torture. De plus, Billy Drago n'aura décidément pas d'Oscar pour son interprétation. Un épisode qui, au final, m'est apparu assez vain. Comme si Miike avait précisément fait son épisode en se disant "Listons tout ce qui peut choquer et ce qui est tabou, mélangeons tout ça dans un scénario qui tienne sur une feuille de papier, et espérons que tout ça soit trop extrême pour passer à la tv us, histoire de faire un bon coup de pub".
Je sais, je fais du mauvais esprit : en soi, l'épisode n'est pas mauvais. Et je comprends qu'il ait été jugé too much pour être diffusé (encore qu'il y avait facilement moyen de raccourcir les scènes gênantes, comme la scène de torture, par exemple), mais je n'ai pas réussi à me défaire de cette impression de provocation gratuite. Mais ce n'est probablement qu'une impression.
Bilan saisonnier : en regard de la saison suivante et de Fear Itself, une première année de MOH très satisfaisante, pour ce qu'elle est. Quelques épisodes médiocres, quelques épisodes excellents, et le reste se trouve "entre deux" : ça aurait pu être pire, comme la suite l'a démontré...
Le Messager des Ténèbres (The Collector) Saison 1 :
Un mélange canadien entre Brimstone et les Anges du Bonheur, sur Morgan Pym (Chris Kramer), un collecteur d'âmes au service du Diable, ancien moine du 14è siècle ayant vendu son âme en échange de la survie de sa bien aimée.
1x01-02 : Pym, donc, qui, de nos jours, toujours traumatisé par la mort de sa chère et tendre, en a assez de son emploi de collecteur, et fait un nouveau pacte avec le diable : il a les 48 dernières heures de la vie des futurs damnés pour sauver leurs âmes et les envoyer au paradis. Dont acte, avec un rappeur et un avocat, dans ces deux épisodes.
Bon, c'est loin de Brimstone, qualitativement, et pour l'instant, le côté rédemption est assez moyen, mais ça tient plutôt la route, pour ce que c'est (un show au budget très limité). Les personnages sont assez clichés, cependant (la prostituée recueillie par Pym, jouée par Carly Pope, et le gamin autiste en contact avec des forces qui le dépassent), et j'espère que le schéma "âme à sauver de la semaine" ne va pas être trop lourd et manichéen, mais je doute.
Cela dit, Jodelle Ferland en Satan, ça fonctionne bien. Avec un joli parallèle entre la manière d'agir de l'avocat et Satan, qui plus est.
1x03 : Pym doit sauver une top-model insupportable, à qui il arrive plein de crasses durant ses dernières 48 heures, dans un épisode assez drôle. La journaliste est assez horripilante, cela dit... mais elle est sur les traces de Pym, donc c'est un mal nécessaire, je suppose, pour avoir un peu de drame. La relation Pym/Diable est très sympathique, et clairement photocopiée sur la relation Zeke Stone/Diable de Brimstone. Par contre, l'effet de l'âme qui part en enfer est assez fauché... mais c'est assez amusant de voir que sur 3 épisodes, Pym a échoué à sauver ses clients deux fois sur trois... et que le troisième est mort.
1x04 : Pym doit sauver l'âme d'une patineuse de 16 ans, dont le père/entraîneur a passé un pacte avec le diable, 10 ans auparavant... le diable livreur de pizza est assez amusant, et surtout très retors. Suffisamment, en tout cas, pour que Pym échoue encore partiellement à sa tâche. Et puis le gamin autiste qui peut voir Satan, ça peut déboucher sur quelque chose de sympathique.
1x05 : la SOTW (soul of the week), c'est celle d'un photographe de guerre qui a vendu son âme pour toujours être au bon endroit, au bout moment, et ne plus rater d'événements comme la mort de sa femme. J'ai décidément beaucoup de mal avec la journaliste Jeri (Ellen Dubin), qui est très tête à claques... par contre, le diable en bimbo blonde écervelée, c'est assez drôle. Et l'épisode en lui-même n'était pas mauvais.
1x06 : la SOTW, un comptable surexcité poursuivi par la mafia, et ayant vendu son âme en échange du pouvoir de prédire la date exacte de la mort des gens. Et pendant ce temps, Pym a des problèmes avec Maya, qui pique sa crise de jalousie. Mouais, sans plus.
1x07 : Maya tente de se remettre sur pied en devenant serveuse, le diable - un rital à l'accent british - assigne une scientifique en robotique à Pym, et la journaliste devient gênante. Un épisode qui frise le Outer Limits, à la conclusion plus que réussie, et qui joue avec les conventions du show d'une assez jolie manière.
1x08 : Tiens, Teryl Rothery en SOTW, medium ayant vendu son âme en l'échange de ses pouvoirs, mais incapable de communiquer avec son fils mort. Un épisode surprenant, car il fait évoluer de manière très intéressante la mythologie du show : entre Maya, perpétuellement surveillée par le diable, le gamin autiste, dont on découvre que le père est en enfer, et est mort le jour de sa naissance (ça sent le pacte avec le diable, ça), les enfers qui s'ouvrent, et qui en veulent à Pym, la destinée possible de sa bien-aimée, et surtout l'impuissance du diable-skateur, frustré par son incapacité à convaincre Pym, tout ça donne un tout cohérent, et agréablement non prosélyte. Sans oublier qu'il y a quelque chose d'Highlander dans ce personnage immortel et mélancolique.
1x09 : Bof, un vieux beau qui a vendu son âme pour rester séduisant encore dix ans. Rien de vraiment passionnant. Maya renoue difficilement avec sa famille (d'ailleurs, elle est assez mimi, Carly Pope, une fois rendue présentable), et le gamin autiste qui s'avère une énigme pour le Diable, c'était déjà mieux.
1x10 : Et heureusement un excellent épisode pour enchaîner, peut-être le meilleur du show jusqu'ici. Pym qui a des visions de son passé, assez glauques ; la SOTW est un auteur de livres pour enfants à priori inoffensif... mais qui s'avère être un tueur en série sanguinaire que Pym doit tout de même sauver... car c'est un Dexter en puissance. Le dilemme est plutôt intéressant, et ça gagne encore en intérêt lorsque c'est Maya qui devient la prochaine victime du tueur, que l'on découvre que c'est l'autiste (dans le coma depuis l'épisode précédent) qui provoque les visions, et que Satan lui-même a peur du gamin. Sans oublier une fin des plus amères, qui rappelle bien que Pym n'est qu'un pion... définitivement très bon.
1x11 : Mouarf, Flash Gordon qui fait une petite apparition... et qui a l'air toujours aussi niais. Bon, sinon, encore un postulat intéressant, puisque l'âme à collecter/sauver est celle d'un yogi hindou, avec ce que ça implique de croyances et de dieux différents... Un contraste plutôt judicieux entre les deux types de Foi, avec un Satan électricien qui se moque de Shiva et compagnie, qui raille la réincarnation, et qui menace l'enfant autiste.
1x12 : Ouhlà que cet épisode était bizarre. La SOTW, c'est un amateur de maisons de poupées, à qui le diable a donné le pouvoir d'avoir des poupées vivantes... et lorsque Pym arrive, il découvre non seulement que le village est en partie à l'image de son vieux monastère, mais qu'en plus l'une des "poupées vivantes" est la reproduction miniature de sa bien-aimée, et que la peste rôde. Vraiment très étrange, mais excellent, avec ce vieux monsieur qui se prend pour Dieu, et l'occasion pour Pym de revivre son passé de manière indirecte, d'enfin avouer son amour pour Maya, et de révéler l'un de ses plus grands secrets... (Sans compter que ça n'hésite pas à partir dans des directions assez glauques, avec le père pédophile de Maya, que l'on voit incité à passer à l'acte par le diable, dans un flashback)
1x13 : Épisode sympathique dans lequel Pym se retrouve confronté à une Collecteuse française, qui s'intéresse au même cas que lui. Parallèlement, Maya sombre à nouveau dans l'alcool et la drogue, et le gamin autiste se révèle clairement comme l'instrument de Dieu. Et Erica Durance en babysitter.
1x14 :Season Finale. Assez décevant, puisque intégralement en flashback, relatant tout le processus de damnation de Pym. Grosso modo, on a déjà vu la moitié de ces flashbacks durant le reste de la saison, et les nouvelles scènes ne sont pas forcément suffisantes pour valoir un épisode à elles seules. M'enfin ça donne plus de scènes à l'acteur du diable médiéval, ce qui est très bien, et ça sert de point de départ pour les nouveaux spectateurs...
Bon, bilan de saison 1 : agréable surprise que cette série. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit d'une qualité équivalente aux shows américains, que ce soit au niveau écriture ou réalisation. Mais c'est en plus joyeusement non-manichéen, pas prosélyte, assez sombre, et donc assez réussi. Passons à la suite...
Loi n°10 de la Tweencom (rappel) : Règle du sidekick : bien souvent, le/la lead de la tweencom est affublé(e) d’un(e) sidekick comique, faire valoir au physique moins conventionnel, à l’interprétation plus exagérée, et délibérément laissé en retrait. Et presque aussi souvent, c’est parce que le/la sidekick est bien plus talentueux(se), attachant(e), et tout simplement charismatique que le/la lead.
Corollaire (rappel) : Lorsqu’un sidekick commence à éclipser son lead, le moment est venu de lui donner sa propre série… pour, bien souvent, que l'on s’aperçoive qu'il ne fonctionne pas en solo ou en lead.
True Jackson VP (2008 – 2011)
La biatch du bureau, les deux sidekicks teubés, le couturier excentrique et flamboyant, l’héroïne, le réceptionniste efféminé et flamboyant, et le love interest.
Koicé ? Lycéenne talentueuse âgée de 15 ans, True Jackson décroche le poste de Vice-Présidente de Mad Style, une maison de couture supra-huppée, lorsque son président excentrique, le couturier Max Madigan l’embauche à l’improviste après l’avoir croisée dans la rue. Là, elle fait la connaissance de l’équipe de la maison de couture, soutenue par ses amis Lulu et Ryan.
Aveckicé ? Keke Palmer (True) commence assez bien, et juste. Malheureusement, l’actrice développe assez rapidement des tics de jeu à mi-chemin entre l’attitude black horripilante, les grimaces et catchphrases à la Hannah Montana, et le surjeu pur et simple ; Danielle Busutti (une récurrente de The OC, Without a Trace, et Raising The Bar) assure le perso de la rivale de True, une trentenaire jalouse et autoritaire ; Ron Butler fait de même avec son perso de réceptionniste efféminé, assez cliché ; Greg Proops, un comédien d’impro, est excellent en boss excentrique au grand cœur ; Robbie Amell (le Fred des préquelles Scooby, et le Scooby de Robin dans HIMYM) s’amuse en mail-boy pas très finaud, obsédé par son job, et amoureux de True ; et enfin, last but not least, Ashley Argota (une jeune philipine qui louche un peu, et joue comme McCurdy) et Matt Shively (un glandeur caucasien genre skateur), deux acteurs qui tiennent par ailleurs d’autres rôles en parallèle dans Bucket & Skinner's Epic Adventures et The Troop, et qui ici assurent des personnages très similaires, ceux des meilleurs amis de True, pas très futés, mais qui répondent toujours présents.
Koiçavo ? True Jackson VP, c’est un peu comme si Nickelodeon avait décidé, un jour, de s’inspirer du modèle "wunderkind" de Disney, et d’y fusionner Hannah Montana et iCarly.
Pas de surprise, le résultat est par conséquent assez familier : sitcom de studio, TJVP s’axe principalement sur les mésaventures de True au travail, et les excentricités de l’équipe qui l’entoure. Ses deux sidekicks ne sont pas très futés, assez excités, et provoquent bon nombre de catastrophes ; la rivale de True est jalouse et lui met des bâtons dans les roues ; True a du mal à concilier vie professionnelle, vie scolaire, et vie amoureuse… bref, c’est la grosse routine de ce genre de sitcom.
Sauf que là, problème, c’est ultra-plat. Mais vraiment. J’ai regardé la majorité des épisodes des deux saisons existantes, et je serais bien en peine de citer un moment marquant ou hilarant. Pendant une saison, une saison et demi, tout est en effet affreusement insipide. Même pas mauvais, mais transparent, c’est de la sitcom en pilotage automatique.
Ne reste alors qu’un véritable intérêt : la distribution. Les acteurs ont en effet une alchimie indéniable, et je subodore que si Keke Palmer a commencé à surjouer au bout d’un moment, c’est parce qu’elle se faisait clairement éclipser par le reste du cast, à commencer par ses sidekicks.
Sans oublier les personnages secondaires (la petite amie bitchy de Ryan, la prof asiatique cynique et mordante), assez développés, et des guests à gogo : Vivica Fox, Andy Richter, Julie Bowen, Dave Foley, Julie Warner, Rachael Harris, Philip Baker Hall, Nicole Sullivan, Justin Bieber, les Care Bears on Fire, Wendie Malick, John Cena, French Stewart, Melanie Paxson, Jennette McCurdy et Nathan Kress de iCarly, et encore pleins d’autres, qui forment une liste d’invités longue comme le bras.
"Sam" on rollers…
Alors ça se regarde, oui, ce n’est pas insupportable, et parfois, ça se décoince même (en seconde moitié de s2) quand ça ose un peu de slapstick et de nawak à la iCarly dans certains épisodes, ou quand le gag récurrent de Kopelman, le souffre douleur de l’entreprise (et accessoirement scénariste et producteur du show) part dans le grotesque et l’absurde.
Et, à l’identique, c’est assez intriguant de voir, dans une série pour ados, certaines touches d’humour noir (le cadavre d’un personnage secondaire apparu en s1, et retrouvé dans les conduits d’aération en s2), ainsi qu’une relation sentimentale sérieuse entre une ado de 15 ans et le mail-boy de 20+ ans (le shipping, notamment, est inexistant au sein du trio de tête, et, en dehors, ne se fait ressentir que ponctuellement)...
Mais bon, tout ça reste tout de même affreusement dérivatif, tant stylistiquement, qu’au niveau du contenu. D’autant qu’il y a toujours d'étranges problèmes de rythme par moments, avec des épisodes qui se finissent abruptement, un générique de début qui commence dans un style 80s avant d’autotuner à gogo, un générique de fin façon easy-listening, et un épisode étrange (True Mall) qui semble être un backdoor pilot pour un spin-off dans un centre commercial, mais qui n'assume pas son statut, ni n'est particulièrement réussi...
Perte de Santé mentale : Assez inoffensif pour le cerveau, mais souvent soporifique. D’autant plus dommage qu’il y a un potentiel indéniable, et que les personnages sont finalement assez sympas... mais il aurait fallu une autre équipe plus inspirée (et drôle) au scénario, pour vraiment exploiter le grain de folie typique de Nickelodeon. Le problème étant, bien sûr, que Nick a annulé la série avec la seconde saison…il faudra donc se contenter d'un happy end pour tout le monde, et puis voilà...
Bucket & Skinner's Epic Adventures (2011)
Epic & gnarly, dude…
Koicé ? Le quotidien de Bucket & Skinner, deux jeunes surfeurs californiens teubés (aux allures de Keanu et de Swayze ou de Bill & Ted), dont l’oncle Three Pieces tient une boutique locale d’équipement de surf. Autour d’eux, Kelly, leur amie surfeuse ; Piper, la petite sœur précoce, ambitieuse et calculatrice de cette dernière ; Aloe, le rival de la bande, et son sbire teubé Sven.
Aveckicé ? Taylor Gray et Dillon Lane dans les deux rôles principaux, en mode stoners-qu'on-ne-voit-pas-fumer-parce-qu’on-est-dans-un-tween-show, bien caricaturaux à souhait ; Glenn McCuen dans le rôle d’Aloe, le nemesis gymnaste/danseur à grande gueule, qui joue dans le même registre que les leads ; Ashley Argota, de True Jackson, en surfeuse sérieuse et normale ; Tiffany Espensen dans le rôle de sa sœur, un croisement entre Rico de Hannah Montana, et la frangine de Big Time Rush ; George Back, un gros trentenaire excentrique, dans le rôle de l’adulte idiot de service ; DC Cody, dans le rôle (supra difficile à jouer) du sbire idiot.
Koiçavo ? Pas grand-chose. En fait, ça ressemble vraiment à du Disney : d’un côté les intrigues des deux débiles sont bien souvent laborieuses, avec un jeu particulièrement outrancier et des péripéties basiques, façon slapstick et gags visuels, ainsi que du shipping assez bof ; de l’autre, la petite soeur, dans des intrigues parallèles regardables, et un peu moins surjouées.
Ponctuellement, quelques moments amusants surnagent (des séquences imaginaires à la Scrubs), on retrouve quelques touches de nawak Nickelodeonien (dès le second épisode, les deux persos se travestissent, avec un numéro de danse à la clef ; une comédie musicale finit par un baiser entre Buckett et Skinner), le générique n'est pas désagréable et Ashley Argota reste toujours sympathique et douée, mais bon…
Perte de Santé mentale : Modérée, mais existante. La série, aux audiences peu convaincantes, a été suspendue en cours de saison 1, laissant une grosse incertitude sur l'avenir du show, qui a vaguement repris courant 2012, avec une diffusion aléatoire. Reste que pour l’instant, c’est assez commun et anecdotique, sans compter que ça joue assez moyennement par moments...
Chez les Téléphages Anonymes, Octobre est synonyme d'Halloween et d'Oktorrorfest, notre marathon de cinéma fantastique et d'horreur, qui continue jusqu'en Novembre...
Brr... (The Uncanny) :
Une anthologie co-produite par le Canada et l'Angleterre (par The Rank Organisation), avec à sa tête l'un des deux co-fondateurs d'Amicus, et une équipe technique canadienne, partiellement remplacée au cours d'un tournage particulièrement chaotique.
# Montreal, 1977 : Wilbur Gray (Peter Cushing), un auteur excentrique, rend visite à son éditeur, Frank Richards (Ray Milland), pour discuter de son nouvel ouvrage : un livre sur les chats, qui semblent terroriser l'écrivain...
Un fil conducteur assez basique, avec un Cushing efficace et convaincant, une chute assez prévisible, et un générique d'ouverture visuellement et musicalement plutôt réussi. 3/6
# Londres, 1912 : Lorsque Miss Malkin (Joan Greenwood), une vieille femme excentrique, décide de léguer toute sa fortune à ses chats, son neveu Michael (Simon Williams) et sa maîtresse Janet (Susan Penhaligon), par ailleurs la gouvernante de Miss Malkin, décident de détruire le testament, et de se débarrasser de la vieille femme. Mais les chats de cette dernière ont une autre idée en tête...
Premier segment de ce métrage, et immédiatement, les problèmes de cette anthologie sont évidents : c'est assez bien joué, relativement bien produit, et ici, le contexte historique apporte un plus, mais 25-30 minutes par segment, c'est beaucoup trop, et le tout finit par n'avoir quasiment aucune tension ou suspense, puisqu'on sait déjà que les chats finissent par se venger à la fin de chaque récit. 2/6
# Québec, 1975 : à la mort de ses parents, Lucy (Katrina Holden), une orpheline, s'installe avec sa tante (Alexandra Stewart), son mari et leur fille Angela (Chloe Franks). Mais Angela, plus âgée, est jalouse de la relation qu'entretient Lucy avec son chat Wellington ; et lorsqu'elle parvient à convaincre les adultes de se débarrasser Wellington, ce dernier incite Lucy à se tourner vers la sorcellerie pour se venger de sa cousine...
Une direction artistique typiquement québécoise, pour un récit à nouveau beaucoup trop long et mollasson, et à la post-synchronisation assez moyenne. C'est dommage, parce que les deux fillettes (on retrouve Chloe Franks, à nouveau) s'en sortent honorablement au niveau du jeu... Cela dit, la toute fin est assez sympathique, avec un jeu d'échelle et de perspective amusant, malgré des effets discutables, et, là encore, un problème de rythme évident (ça se traîne tellement en longueur que ça perd fortement en efficacité). 3/6 (pour cette dernière partie)
# Hollywood, 1936 : Valentine De'ath (Donald Pleasence), un acteur de films d'horreur historiques, sabote un instrument de torture de son dernier film, pour coûter la vie à sa femme et partenaire à l'écran (Catherine Bégin). Il donne aussitôt le rôle à sa maîtresse (Samantha Eggar), et reprend son existence quotidienne... mais la chatte de son épouse va tenter de venger cette dernière.
À nouveau, un environnement et des personnages intéressants, plutôt bien joués... mais un segment qui dure trop longtemps pour ce qu'il a raconter. Beaucoup trop longtemps. D'autant qu'il finit par prendre un virage slapstick, avec musique frénétique, etc, et que ça sombre dans la farce vaguement macabre, peu convaincante, mais avec une chute amusante. 2.75/6 (pour la chute)
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Dans l'ensemble, un métrage assez faiblard, qui trahit assez clairement, par moments, ses origines canadiennes, et ce malgré tous ses efforts faits pour ressembler à ses modèles anglais : avec ce dernier film, le concept de l'anthologie horrifique façon Amicus/années 70 montre qu'il s'est rapidement essoufflé, sans jamais atteindre de véritables sommets ; ce qui prouve bien que dans le genre, il est essentiel d'avoir des idées et un script en béton armé, ainsi qu'un rythme parfaitement maîtrisé, pour que les segments de telles anthologies fonctionnent.
2.25/6
Le Club des Monstres (The Monster Club) :
Ultime anthologie horrifique produite par Milton Subotsky (l'un des deux co-fondateurs d'Amicus), réalisée par Roy Ward Baker (lui aussi à l'oeuvre sur de multiples anthologies du studio), avec une distribution familière (Price, Carradine, Ekland, Magee, Pleasence...) et à nouveau basée sur les récits de R. Chetwynd-Hayes.
En d'autres termes, une anthologie qui a tout des anthologies Amicus, sans en être une, et qui joue la carte du fanservice référentiel et métadiscursif, puisqu'elle met directement en scène une version fictive de Chetwynd-Hayes, ainsi que plusieurs autres clins d'oeil évidents à l'histoire du studio, etc.
# R. Chetwynd-Hayes (John Carradine), célèbre auteur d'horreur, est attaqué par Erasmus (Vincent Price), un vampire affamé qui, en échange de son sang, propose à Chetwynd-Hayes de lui faire découvrir le Club des Monstres, où toutes les créatures surnaturelles se retrouvent pour se détendre, et échanger des histoires horribles...
Un fil conducteur assez peu sérieux, avec beaucoup de meublage/séquences musicales typiques de l'époque, de couleurs vives, de masques en latex ratés, de déguisements fauchés, de dentiers en plastiques, etc... ça ne restera clairement pas dans les mémoires, on est clairement dans de la parodie aux dialogues décalés et improbables (l'explication de l'arbre généalogique des monstres par Price, huhuhu), bref, il faut prendre ça au vingt-cinquième degré, au moins, et encore. 2/6 (dont un demi point pour la morale finale)
# Incitée par son compagnon (Simon Ward), Angela (Barbara Kellerman) accepte un poste de gouvernante chez le mystérieux Raven (James Laurenson), un homme étrange, timide et reclus, à la fortune, aux habitudes et aux pouvoirs inexplicables. Angela et Raven finissent par sympathiser, et lorsque Raven lui fait une demande en mariage, la jeune femme joue le jeu, pour pouvoir mettre la main sur la combinaison du coffre-fort de Raven. Mais lorsqu'elle se fait prendre la main dans le sac, la vengeance de son employeur est terrible...
Malgré sa durée, un segment très premier degré assez attachant, façon La Belle et la Bête, avec un Laurenson plutôt touchant dans son rôle de créature étrange et hantée par ses pulsions, et une illustration musicale classique globalement réussie. Reste cependant le titre "Shadmock", particulièrement mauvais, et le fait qu'il n'y ait pas grande surprise ni horreur dans ce récit. 3.75/6
# Timide et maltraité à l'école par des brutes, Lintom (Warren Saire) ne voit pas beaucoup son père, qui passe ses nuits loin de la maison à "travailler", et l'enfant se contente de la compagnie de sa mère (Britt Ekland). Un jour, cependant, Lintom comprend que son père est un vampire, traqué par des chasseurs incapables menés par Pickering (Donald Pleasence).
Un segment semi-comique, avec un retournement de point de vue qui n'est pas forcément désagréable, et qui aurait pu fonctionner dans le cadre d'un récit plus sérieux. Là, malheureusement, vampires et chasseurs sont de grosses caricatures bien ridicules (le vampire avec sa cape et son accent naze ; les chasseurs maladroits...), l'illustration musicale à base de violon tzigane est envahissante et déplacée, le script abat ses cartes bien trop tôt, et de manière générale, le tout est trop parodique pour être narrativement efficace, et trop timide et surligné pour être drôle. Et puis cette conclusion-gag qui n'a aucune forme de logique... *soupir* 2/6
# Sam (Stuart Whitman), un réalisateur à la recherche d'un village abandonné pour y tourner son prochain film, arrive à Loughville, une bourgade embrumée et isolée, où les habitants, étranges, refusent de le laisser partir. Il découvre alors, grâce à Luna (Lesley Dunlop), que le village est entièrement peuplé de goules dévorant les cadavres et pillant leurs tombes. Des goules n'ayant plus rien à manger, et bien décidées à dévorer le nouvel arrivant...
Un segment m'ayant vraiment marqué durant mon enfance, avec ces villageois menaçants, cette narration-flashback sous forme d'illustrations en noir-et-blanc très réussies, et son ambiance de cauchemar brumeux, renforcée par une bande originale synthétique pas totalement convaincante, mais particulièrement décalée. Je regrette néanmoins que la poursuite finale se fasse en pleine journée, sous un ciel radieux, ce qui enlève beaucoup à cette scène, et que le plan final, avec ses dentiers en plastique, soit aussi cheap. 4/6
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Un métrage généralement considéré comme étant le fond du panier des anthologies Amicus et affiliées, principalement à cause de son fil conducteur vraiment très médiocre et fauché, et qui donne l'impression que le script avait initialement un segment supplémentaire, coupé au tournage, imposant à la production de rajouter des séquences musicales sans budget pour meubler et atteindre les 90 minutes.
Dommage, parce que c'est loin d'être la pire anthologie du lot, et deux des trois segments existants sont assez réussis... mais dans l'ensemble, Le Club des Monstres s'avère beaucoup trop inégal pour son propre bien.
Après le changement de format de la saison 6, l'intégrale Agents of SHIELD de Sygbab touche enfin à sa fin, en même temps que la série...
Marvel : Les Agents du SHIELD, saison 7 (Marvel's Agents of SHIELD, season 7 - 2020) :
Bien décidés à empêcher l'invasion de la Terre, Coulson et son équipe remontent le temps pour tenter d'intercepter les Chromicons et d'empêcher ces derniers d'altérer l'histoire établie à leur profit...
Alors que les Chromicons étaient presque en arrière-plan lors de la précédente saison, leur volonté de faire de la Terre leur nouvelle planète d'accueil devient le fil rouge de cette nouvelle année. Leur stratégie pour accomplir cette mission sans s’engager dans un conflit ouvert est ambitieuse : en altérant la ligne temporelle, ils souhaitent se débarrasser du S.H.I.E.L.D. car visiblement, ce serait la seule organisation susceptible de les gêner dans l'atteinte de leur objectif...
L'enjeu est de taille, ce qui oblige donc nos héros - presque ordinaires mais pas tous humains - à être une fois de plus sur le pont pour préserver ce pour quoi ils se sont battus. Il y a de quoi être sceptique car le concept est casse-gueule, d'autant que jusqu'à présent, les voyages dans le temps n'ont pas été gérés au mieux dans la série. Or, de manière assez miraculeuse - ou dans un sursaut d'orgueil -, l'équipe créative décide enfin d'adopter un ton plus léger en proposant des épisodes qui se distinguent en grande majorité les uns des autres, même si la trame de fond est toujours présente.
Le prétexte est assez malin : afin de suivre les Chromicons dans le passé, la fine équipe embarque dans le Zephyr, amélioré pour l'occasion par Enoch, Fitz et Simmons dans le futur. Doté de technologies très avancées, il permet de localiser l'époque et le lieu où seront leurs ennemis, avec toutefois un défaut majeur : les sauts temporels peuvent intervenir à tout moment à cause d'un dysfonctionnement.
Enoch en est d'ailleurs victime dès le deuxième épisode, se retrouvant seul en 1931 car il n'a pas pu monter à temps dans le vaisseau. Il réintègre l'équipage près de 40 ans plus tard, alors qu'il aurait pu retrouver ses compagnons d'infortune dès 1955, mais ces derniers étaient trop occupés à se servir de lui comme relais téléphonique plutôt que de le localiser. Ce comique de répétition présent dans le 7.04 Out of the Past est bien senti, et c'est l'une des rares fois où Enoch s'approche de l'exaspération.
Cet épisode a la particularité d'être tourné en noir et blanc - ce qui lui donne un certain cachet - et de réécrire la mort de Daniel Sousa, figure déjà connue dans cet univers par le biais du spin-off centré sur Peggy Carter. Apparu dans le 7.03 (dans lequel il démasque Simmons qui se faisait passer pour la célèbre agente du SSR), il devient malgré lui membre de l'expédition qui doit garantir un futur dont il n'est pas censé faire partie.
Son arrivée est une bonne idée car il est issu d'une époque où les méthodes sont différentes et cela rend savoureuses ses interactions avec ses nouveaux collègues. Il sait se rendre utile, sauve Daisy d'un mauvais pas, et donne l'impression d'avoir toujours été là. De la même manière, sa relation naissante avec Daisy semble couler de source. Une vraie réussite, grâce au charisme et au jeu sobre d'Enver Gokaj, très bon dans le rôle.
Pendant qu'il apprend à s'adapter, d'autres doivent composer avec le passé. C'est le cas de Mack et Deke, qui restent bloqués plusieurs mois en 1976. Le 7.07 The Totally Excellent Adventures of Mack and the D raconte leurs déboires et se transforme rapidement en festival de références croustillantes avec des Chromicons reconstruits façonShort Circuit ou encore Coulson emprisonné dans une télé et doté d'un avatar à la Max Headroom.
C'est également l'occasion de voir le Deke Squad, une belle brochette de bras cassés rassemblés dans l'optique de reconstruire le S.H.I.E.L.D. De prime abord, Mack a de sérieux doutes sur le bien-fondé de l'opération et en fait part à son comparse sur un ton virulent, avant de s'apercevoir que celui qu'on pourrait considérer comme le boulet de service s'occupe régulièrement de son alter-ego plus jeune.
C'est le début de la réhabilitation du personnage de Deke, beaucoup plus supportable quand sa sensibilité et son altruisme sont mis en avant, et qui trouvera une conclusion satisfaisante à l'approche du final en restant dans cette nouvelle chronologie pour que ses amis puissent retrouver la leur.
Il était évident que toutes ces incursions dans le passé finiraient par chambouler le déroulement de certains évènements, et ce dès le début puisque la première action des Chromicons est de prévenir Wilfred Malick de sa déchéance à venir afin d’accélérer la prise de pouvoir d'Hydra. Le débat est vif : faut-il le tuer ? Mack s'y oppose fermement, mais Daisy va à l'encontre de ses directives en demandant à Deke de l'éliminer. Celui-ci ne peut s'y résoudre mais finit par prendre cette lourde responsabilité bien plus tard, alors que Freddy est bien établi à la tête du S.H.I.E.L.D et d'Hydra.
Outre les implications morales de ce choix, les conséquences sont catastrophiques car cela donne de bonnes raisons à Nathaniel Malick - encore en vie dans cette ligne temporelle - de s'allier aux Chromicons et d'appliquer le fameux adage Discovery requires experimentation de Whitehall pour s'approprier les pouvoirs de Daisy. Cette variation intéressante est rendue possible par la volonté des scénaristes de revisiter la série, et il s'avère être un adversaire très dangereux.
Pour pimenter le tout, ll se rend à Afterlifepour disposer des inhumains à sa guise et surtout pour convaincre Kora de rejoindre sa cause. Il s'agit ni plus ni moins de la sœur de Daisy et la confrontation qui s'annonce est un crève-cœur pour cette dernière car l'occasion de reconstruire sa famille - sans son père toutefois puisque Calvin est aux abonnés absents - fait long feu : Jiaying meurt également dans cette ligne temporelle, alors qu'elle n'était pas aveuglée par une haine sans limite et qu'elle avait aidé Yo-Yo à retrouver ses pouvoirs en identifiant la cause comme étant psychologique et non physiologique.
En revanche, le pouvoir de Kora qui consiste à manipuler l'énergie est un peu fourre-tout : elle peut créer des rayons surpuissants qui détruisent tout sur leur passage, redonner la vie, et même servir d'amplificateur pour n'importe quel signal... Ce dernier point est d'une importance capitale dans le final puisqu'elle diffuse aux Chromicons le don d'empathie dont May s'est retrouvée nouvellement dotée depuis qu'elle est elle aussi revenue à la vie (même si sa mort fut de courte durée).
C'était donc le grand plan de Fitz et Simmons, qui n'ont vu qu'une seule solution après avoir longuement étudié toutes les possibilités qui s'offraient à eux : foutre la timeline en l'air dans le but que Kora donne des émotions à leurs adversaires au dernier moment pour les inciter à rendre les armes, tout en s'assurant que leurs camarades survivent afin qu'ils puissent utiliser le voyage quantique pour retourner dans leur chronologie...
Il y a des réminiscences d'Avengers Endgame dans tout ça, mais c'est encore plus tiré par les cheveux. Tout au plus peut-on admettre qu'il était effectivement préférable que Simmons ne puisse pas se souvenir des détails, sinon elle aurait eu des migraines au quotidien, tout en se demandant comment un plan aussi précis a pu se dérouler comme prévu sans qu'elle puisse donner de directives.
Même si Fitz est un génie - miraculé, les séquelles apparues suite à son séjour au fond de l'océan ont vite été évacuées de la série - et qu'il a disposé de plusieurs années pour étudier le timestream (suffisamment pour avoir une fille avec Gemma), c'est tout de même étrange qu'il ait pu entrevoir ce que Sybil n'a pas prédit avec le même outil, alors qu'elle le maîtrise à la perfection depuis bien plus longtemps. En l'état, les explications données ne sont pas vraiment convaincantes, mais il faut malheureusement s'en contenter.
Reprogrammé à cette occasion pour protéger le secret de Gemma quel qu'en soit le prix, Enoch est prêt à tuer pour suivre ses instructions. Il le fait d'ailleurs à plusieurs reprises, sans que cela soit définitif puisque le 7.09 As I Have Always Been est un exercice de style bien connu, un Groundhog Day (jour sans fin) bien tenu dans lequel il se sacrifie en donnant de son plein gré une pièce qui fait partie intégrante de sa machinerie pour réparer le Zephyr. Même si la résolution est un peu facile (les personnages nous y préparent en répétant à plusieurs reprises le terme Phlebotinumdans l'épisode), cela offre une belle sortie au personnage, qui fait là ce qu'il y a de plus humain.
Pour les autres protagonistes, le final fait un tour d'horizon du devenir de chacun lors d'une réunion virtuelle : May est professeur dans une académie nommée en hommage à Coulson, Leo et Gemma se sont retirés et construisent leur vie de famille, Mack est toujours directeur et compte Yo-Yo dans son équipe, et Daisy continue à explorer l'espace en compagnie de Kora et Sousa, probablement au sein de l'organisation S.W.O.R.D. sans toutefois que cela soit mentionné.
Des fortunes diverses qui semblent parfois imposées (le cas de May est le meilleur exemple) mais qui confèrent une note positive à cette conclusion. Quant à Coulson, il profite de la vie et peut s'envoler une dernière fois avec une nouvelle version de L.O.L.A., histoire de rappeler qu'il a la classe en toutes circonstances.
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Progressive montée en puissance de la saison 1 de Wandavision, avec un épisode 4 qui a joliment changé la donne, même s'il n'a pas forcément surpris le spectateur le plus attentif...
Wandavision, saison 1 (2021) :
- 1x05 : Alors que le Sword tente de résoudre le mystère qui entoure l'hexagone, Wanda et sa famille traversent les années 80 et adoptent un chien. Mais Vision commence à avoir des soupçons sur la réalité qui l'entoure...
Ah, les petits malins ! Je parle bien sûr de la fin de l'épisode, une fin d'épisode qui se permet de fusionner deux univers cinématographiques Marvel en amenant le Quicksilver de la Fox et des X-men dans la bulle irréelle de Wanda.
Un rebondissement de fin d'épisode qui fonctionne très bien, et qui arrive en conclusion d'une trentaine de minutes navigant assez habilement entre la reconstitution de sitcom 80s (la musique, les vêtements, le générique sont parfaits) et le thriller fantastique, avec de plus en plus de ces moments durant lesquels l'illusion maintenue par Wanda se fissure, et les captifs retrouvent leur libre-arbitre.
Sans oublier les moments extérieurs à la bulle, qui laissent subodorer que Sword (ou quelqu'un d'autre ?) ne serait pas totalement innocent, dans tout cela...
Mais c'est bel et bien la présence d'Evan Peters dans l'épisode qui ouvre les portes au Multiverse of Madness du prochain Doctor Strange.
Car maintenant que ce Quicksilver existe dans le MCU, et est identifié comme frère de Wanda (qui ne le reconnaît pourtant pas, ce qui laisse sous-entendre que son subconscient a été chercher ce Quicksilver... "ailleurs"), qu'est-ce qui empêche Feige et compagnie de nous ramener leur père dans un prochain épisode ? Les possibilités sont infinies.
- 1x06 : Halloween bat son plein à Westview, alors même que Vision mène son enquête, tentant de comprendre les tenants et les aboutissants du monde qui l'entoure, contrôlé par Wanda...
Un épisode plus court que le précédent, et plus mineur, qui arrive en réponse à la remarque émise dans l'épisode précédent ("il n'y a pas d'enfants à Westview, c'est bizarre"), et qui permet de mettre en place une dynamique de fond qui va sans nul doute culminer dans les semaines à venir.
Mais avant cela, on a droit à une reconstitution de sitcom 90-00s façon Malcolm, avec générique à la musique pop-punk dynamique, enfants qui parlent face caméra et s'adressent au spectateur, ponctuations musicales typiques à chaque scène, et personnage d'oncle déconneur et slacker qu'Evan Peters se fait un plaisir d'interpréter.
L'amateur de comics sera aussi comblé par de nombreux clins d'œil, des costumes originaux de Vision, Quicksilver, Wanda et des deux enfants, aux pouvoirs de ces derniers, qui laissent potentiellement présager d'un avenir pour les deux personnages... ou pas.
Car après tout, si les scénaristes peuvent toujours décider de trouver un moyen pour Wanda de conserver ses deux enfants une fois cette intrigue résolue, cela me paraît difficile à envisager sans tomber dans les histoires de Mephisto et compagnie (malgré les nombreux clins d'œil des scénaristes au diable et à l'enfer, je n'y crois pas vraiment).
Reste que pour l'instant, à trois épisodes de la fin, Wandavision tient bien la barre, évolue dans une direction de plus en plus sinistre, et que la fin de l'épisode, avec Wanda qui étend un peu plus la bulle de Westview pour sauver Vision, absorbant au passage tout le camp du SWORD (et Darcy), promet du lourd (a-t-elle les capacités d'étendre la bulle et de réécrire la réalité... à l'échelle de la planète ?).
(maintenant, c'est quand ils veulent pour une série dérivée Darcy & Woo, avec un Jimmy qui m'a surpris par son efficacité au combat)
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Once Upon a Time... in Hollywood (Once Upon a Time in Hollywood - 2019) :
En 1969, le quotidien de Rick Dalton (Leonardo DiCaprio), acteur à la dérive dans un Hollywood en pleine mutation, et de Cliff Booth (Brad Pitt), son meilleur ami cascadeur, installés dans la maison voisine du couple Roman Polanski (Rafał Zawierucha)/Sharon Tate (Margot Robbie)...
Hmm. Pour être franc, je ne peux pas dire que j'ai aimé ce OUATIH. Je n'ai pas détesté non plus, je suis simplement resté globalement de marbre devant la proposition de Quentin Tarantino. Il faut dire que cette proposition est très particulière et polarisante, à la fois une reconstitution ouvertement idéalisée et fantasmée d'une période très précise de l'industrie du cinéma américaine, crime story détournée, réécriture décontextualisée de l'histoire, portrait d'un acteur, tranche de vie...
Forcément, ça peut laisser de marbre. Et ça a été mon cas : dépourvu de trame narrative autre que l'évolution de la carrière de Dalton, et le sort funeste de Polanski et Tate, le film n'a pas su me captiver, malgré de nombreuses qualités formelles et visuelles.
Impossible de dire que l'art de la reconstitution historique échappe à Tarantino : devant sa caméra, Hollywood et la Californie sont dépeints de manière idyllique, une atmosphère constamment baignée de radio et de musique, un paradis perdu au sein duquel évolue une Sharon Tate vaporeuse, délibérément sous-caractérisée, comme un symbole d'une époque et d'un lieu dont le destin constitue le filigrane du métrage.
Sauf que, Tarantino oblige, ce destin ne peut être celui que l'on connaît, et un peu comme dans Inglourious Bastards, le réalisateur réécrit l'histoire dans un bain de sang décomplexé et excentrique : amusant, mais cela ne compense pas pour autant les errances du métrage.
Des errances de rythme, déjà : dans son désir de recréer une époque, une atmosphère à l'apparence insouciante et éthérée, Quentin succombe à la nostalgie, et multiplie les nombreux plans langoureux sur des personnes qui conduisent, sur des paysages, sur sa reconstitution historique des 60s/70s. C'est joli, mais ça rallonge un film n'ayant déjà pas de véritable structure narrative ou de tension dramatique à laquelle se raccrocher.
Des errances créatives, aussi, avec certains passages qui n'apportent rien (je ne suis vraiment pas fan de la voix off qui s'invite ponctuellement, notamment à la barre des 45 dernières minutes), certaines scènes qui semblent uniquement là pour placer un pote du réalisateur ou l'un de ses clins d'œil de cinéphile, d'autres pour s'amuser (les nombreux extraits reconstitués de films et de séries, la scène de Bruce Lee...), d'autres encore pour assouvir le fétichisme des pieds de Tarantino (le nombre de plans avec pieds nus féminins bien en vue ^^)...
En soi, rien de rédhibitoire si l'on adhère à la proposition globale de Tarantino, et d'ailleurs, tant Brad Pitt (qui semble avoir rajeuni de 20 ans) que DiCaprio (forcément très bon en acteur en pleine midlife crisis) sont excellents. Mais dans l'ensemble, cette version fantasmée et improbable, nostalgique et décalée - mais aussi gentiment complaisante et un peu vaine (Tarantino se fait largement plaisir, et se regarde souvent filmer) n'a pas vraiment su m'enchanter.
3/6
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L'Aventure des Ewoks - la Bataille d'Endor (Ewoks : Battle for Endor - 1985) :
Alors qu'ils sont sur le point de quitter enfin Endor, leurs réparations achevées, la famille Towani et ses amis Ewoks sont attaqués par des mercenaires menés par Terak (Carel Struycken), un maraudeur voulant mettre la main sur les réserves énergétiques du vaisseau des humains. Désormais orpheline, et seule aux côtés de Wicket, Cindel trouve alors refuge auprès de Noa (Wilford Brimley), un vieil ermite, qui n'a pas vraiment l'air décidé à les aider à libérer tous les autres Ewoks, emprisonnés par Terak...
La Journée Star Wars du 4 mai déborde un peu aujourd'hui, avec ce second téléfilm diffusé sur ABC en 1985 : la Bataille d'Endor.
Suite directe de La Caravane du Courage (l'action se déroule six mois après, il me semble), cette Bataille d'Endor s'inspire à nouveau d'une intrigue de George Lucas pour partir dans une direction moins convaincante, en commençant, à la manière d'un Conan, par la mise à sac du village des Ewoks, et par la mort de toute la famille de l'héroïne.
Ce qui, tout de suite, pose un certain ton assez particulier, et globalement polarisant. On reste ainsi dans de la fantasy assez classique, avec ces pillards maléfiques (chevauchant de gros monstres bipèdes récemment revus dans Le Mandalorien) aidés d'une sorcière (Siân Phillips) capable de se transformer en corbeau , ce vieil ermite ronchon qui prend une petite orpheline sous son aile, le passage "il faut libérer la princesse enfermée dans le donjon", la grande bataille finale, etc.
La continuité est assurée avec le téléfilm précédent, donc, mais quelque chose fait que cette Bataille d'Endor fonctionne moins bien que le précédent métrage : plus statique, cet opus ne se met à véritablement fonctionner que dans son dernier tiers, lorsque le rythme décolle un peu.
La grande bataille finale, notamment, est plutôt efficace, une version à plus petit budget de celle du Retour du Jedi, où les Ewoks tiennent une place plus importante et dynamique. Il faut aussi dire que les Ewoks se sont techniquement améliorés entre les deux métrages : ici, ils possèdent une bouche bien plus mobile, et ça fait une grande différence au niveau du rendu final des personnages (leurs yeux restent malheureusement fixes, ce qui est regrettable).
À l'identique, Teek, le compère de Noa Briqualon, bénéficie d'expressions convaincantes et amusantes, qui complètent sa tête un peu ahurie, et qui se marient bien avec le côté plus slapstick de l'action.
Reste que dans l'ensemble, le film m'a bien moins intéressé que le précédent - cela dit, j'aurais bien aimé avoir d'autres téléfilms centrés sur les Ewoks : par exemple, je ne dirais pas non à une suite se déroulant à l'époque de l'Épisode IX, et qui verrait une Cindel adulte revenir sur la lune d'Endor pour y retrouver Wicket, et tenir la promesse qu'elle lui a faite à la fin de ce téléfilm. Si jamais Disney+ lit ces lignes... ^^
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Rambo - Last Blood (2019) :
De retour au pays, John Rambo (Sylvester Stallone) mène une vie plus ou moins paisible sur son ranch familial, où il élève des chevaux en compagnie de Gabriela (Yvette Monreal), une adolescente qui vit là avec sa grand-mère (Adriana Barraza). Mais lorsque la jeune femme, lors d'un passage au Mexique pour y retrouver son père, est enlevée par les frères Martinez (Sergio Peris-Mencheta, Oscar Jaenada), meneurs d'un cartel mexicain, puis exploitée, droguée et violée, Rambo doit sortir de son exil pour la ramener en sécurité... et la venger.
Rambo (2018) était un revival de la franchise moins convaincant que son équivalent pour la franchise Rocky, car plus court, plus en dents de scie, bourré de personnages assez transparents et avec une fin un peu abrupte ; il restait néanmoins intéressant, notamment par son côté brut de décoffrage, et par le bilan que John Rambo faisait de son existence, un bilan qui, finalement, l'amenait à revenir au pays pour la première fois depuis des décennies.
Une fin de franchise honorable, mais qui malheureusement n'aura pas su résister à l'appel de l'exploitation et du dollar, ainsi qu'à la question : comment un vétéran traumatisé comme Rambo va-t-il s'adapter à une vie domestique rangée, alors qu'il a passé sa vie à errer de mission en mission, de pays en pays ?
La réponse, c'est mal : le Rambo de ce Last Blood est un Rambo rongé par son PTSD, qui s'enfouit dans le sol de sa ferme pour y creuser des tunnels et s'y constituer un arsenal, comme à la "grande" époque du Vietnam, un vétéran bourré de médicaments et hanté par les flashbacks du champ de bataille, un homme en constante ébullition qui ne parvient que difficilement à contenir sa rage...
Une approche radicalement différente de l'action hero musculeux et triomphant des 80s (même si le Rambo d'alors avait déjà une part de refus du combat en lui) et qui accompagne un film très noir et sombre, assez glauque, virant parfois même au slasher. La violence est ici encore plus crue que dans le précédent volet, et malheureusement, c'est là l'un des points faibles du film : à trop vouloir une violence frontale et sanglante, loin du spectacle de la franchise d'autrefois, Sly et compagnie ont poussé le curseur à l'opposé. Maintenant, Rambo est trop violent, trop sanglant, et cette violence, si elle fait grimacer lorsqu'elle se produit, est aussi devenue too much, et quasi-caricaturale, difficile à prendre au sérieux (l'arrachage de cœur à main nue).
Ici, plus que jamais, Rambo est un boogeyman de slasher, implacable et meurtrier, mais l'environnement du Mexique ne lui convient pas - trop urbain, c'est une digression qui ne sert qu'à faire un peu de remplissage pour amener un grand final (enfin, un final de taille moyenne) façon Maman, j'ai raté l'avion sur son propre terrain, où Rambo transforme le ranch de sa famille en champ de bataille.
Alors oui, c'est bourrin, mais trop, et le tout finit par tourner à vide, malgré le charisme et la présence de plus en plus torturée de Stallone dans le rôle titre.
Et puis il y a ce plan final sur un Rambo sérieusement blessé, qui s'assied dans son fauteuil, sur le porche de sa demeure, au milieu d'un terrain en ruines et jonché de cadavres, et ferme les yeux, en paix avec lui-même. Ça aurait pu être un joli plan de conclusion pour la franchise Rambo, celui d'un soldat n'ayant jamais pu trouver sa place ailleurs que sur un champ de bataille, et qui finit ses jours après une dernière guerre, ayant sacrifié sa vie domestique et sa demeure à cette vocation sanglante.
Mais non, puisque dans le générique de fin (en mode extraits de tous les films de la franchise), il se relève, et repart à dos de cheval vers d'autres aventures.
Pas sûr que c'était nécessaire, tout ça.
2.5/6 + 0.5 = 3/6 (c'est du niveau DTV, avec un petit supplément d'âme Stallonienne)
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Sonic, le film (2020) :
Perdu sur notre planète après avoir échappé in extremis à un assaut donné sur son monde natal, Sonic (Ben Schwartz), un hérisson bleu mutant ultra-rapide, s'est établi près de la ville de Green Hill, dans le Montana, où il est devenu une sorte de légende urbaine. Jusqu'au jour où il attire l'attention du Dr. Robotnik (Jim Carrey), un agent gouvernemental fasciné par ses pouvoirs. Sonic ne peut désormais plus compter que sur sa vitesse et sur l'aide de Tom (James Marsden), un officier de police local, pour éviter de devenir l'un des sujets d'expérience de Carrey...
Bon, par quel bout le prendre, ce Sonic... ? Par la conclusion, peut-être ?
San surprise, ce n'est pas bon. Sonic n'est pas un bon film. C'est un film pour enfants assez faiblard, qui semble arriver avec 20-30 ans de retard (la première chose à laquelle on pense, c'est Hop, déjà avec Marsden et déjà modelé sur les films des années 90-00) et paraît donc déjà daté dans son écriture, qui se délite et perd en intérêt progressivement, à mesure que le format road movie s'installe, que la logique se fait la malle, et que le scénario cesse de cacher ses trous ; un métrage qui peine à se montrer homogène dans son ton, dans la réalité de son univers (dès qu'un humain découvre Sonic, il a peur... jusqu'à ce que le film décide de placer une grosse séquence dans un bar western, où là, rien de va plus, le film met toutes ses règles de côté pour montrer un hérisson qui fait du line dancing, et prend part à une bagarre générale avec des bikers) et dans ses effets.
Le vrai problème, en fait, c'est la cible du film. On est clairement dans un film pensé pour les enfants (humour prout, flossing, etc, protagonistes simples, méchant cabotin), qui tente en même temps de flatter les parents nostalgiques, avec un fanservice conséquent à destination des fans de Sonic. Sauf que ces deux catégories, en réalité, ne se marient pas très bien : le film est bien trop basique pour que le fanservice suffise à porter le tout, et je ne suis pas sûr que la popularité du personnage de Sonic auprès des jeunes générations soit suffisante pour assurer le succès d'un tel métrage.
Mais revenons au film en lui-même. Niveau distribution, Schwartz est très bon en Sonic, Marsden remplit bien son rôle (comme d'habitude), Jim Carrey est en mode Ace Ventura/Mask (quand je disais que le film semblait avoir 25 ans de retard, c'est aussi pour ça : Carrey rejoue comme en 1994, ce qui plaira, ou pas, selon votre degré de tolérance pour cette version de Carrey, d'autant qu'il tente d'y injecter un sentiment de menace qui se marie mal avec le côté caricatural de l'interprétation), et Tika Sumpter est assez transparente.
Les effets spéciaux sont très inégaux - on sent fréquemment que le design de Sonic a été repensé tardivement, tant la finalisation du personnage varie d'une scène à l'autre. Et le rendu de la vitesse... est classique : c'est du déjà vu, tout comme les scènes de Sonic en mode Quicksilver.
En résumé, personne ne s'attendait à un chef d'œuvre, et ça tombe bien : c'est un film pour enfants assez quelconque, une origin story qui aurait pu être bien pire, mais qui ne décolle jamais vraiment, et qui a simplement pour elle un Sonic assez réussi, et un rythme suffisamment dynamique (90 minutes, ça aide à ne pas trop s'ennuyer). Ce n'est pas beaucoup.
2.25/6 (si le film était sorti tel quel il y a vingt ans, il aurait peut-être eu la moyenne...)
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Le dernier Impact était une excellente mise en bouche pour les tapings de NYC, avec un très bon équilibre entre action, nostalgie et modernité. On enchaîne donc avec la suite !
- Bobby Roode vs MVP, Falls Count Anywhere. MVP renacle à la tâche, se fait engueuler par Angle, et Roode vient le chercher par la force. Du brawl très enthousiaste dans un public déchaîné, une brève intervention de King contrée par EY, et un démarrage de show sur les chapeaux de roue. J'aurais préféré que le sharpshooter de Roode soit plus réussi, visuellement parlant, mais bon, c'est du pinaillage.
- Hardy n'est pas en grande forme.
- Dixie est là pour encourager son neveu.
- Hardy arrive en boîtant (au passage, je remarque que Vladimir, le superfan de la wwf des années 80 et 90, est là pour assister au show, ça fait plaisir), et fait la présentation de son frangin, accueillii par un public ravi. Promo sympa de Matt, qui fait son mea culpa, et annonce que les Hardyz veulent affronter les Wolves à Dest X. Les Wolves arrivent, acceptent, et zou, le match est booké. Ça promet.
- Aries reste mystérieux sur ses intentions.
- Les Bromans, pour annoncer que Robbie n'a plus peur des clowns, et pour troller un peu au micro.
- Low Ki vs Zema Ion. Un match de XDiv intense, qui va à 200 à l'heure, et qui sert de démonstration à Low Ki. Un peu trop bref pour être totalement satisfaisant, mais utile pour remettre les choses à plat.
- Gunner et Shaw discutent tranquillou, mais Anderson vient troller.
- Team EC3 tente de se motiver, Dixie arrive, avec son garde du corps King Mo, et remet les choses au clair.
- Bragnus vs Gunner & Anderson. Un match assez court, qui dégénère en brawl, avec un Gunner brièvement sauvé d'un passage à tabac par Shaw, qui se prend quelques coups pour son nouveau pote. Abyss vient mettre un terme à tout ça en visant Bram. Un segment assez chargé, au final, visant à réétablir Bram/Abyss, tout en insistant sur la reconversion de Shaw.
- La Team ECW reste convaincue du passage imminent de Dixie au travers d'une table.
- Angle et Aries dans le ring, pour connaître la décision d'Austin, mais Lashley et MVP s'incrustent, et MVP trolle joyeusement Austin et la X-div, ce qui pousse Aries, forcément, à échanger son titre contre un title shot vs Lashley. Excellente promo d'Aries, et je dois dire que l'expression ravie d'Angle pendant tout le segment était assez
- Récap du feud de Taryn et Gail.
- Gail vs Taryn III, KO Title Match. Pas le match le plus fluide du monde, mais on ne peut pas reprocher aux deux compétitrices de ne pas s'être données à fond dans ce match... tant qu'il a duré. Le finish était logique, et mènera probablement à une version plus longue et spectaculaire (voire hardcore) du match @ BFG.
- Dixie a des renforts mystérieux.
- Muta est dans la place, et reçoit un accueil triomphal, avant d'être interrompu par Robbie E, qui vient troller un peu.
- Muta vs Robbie E. Squish squash, un green mist, un dragon screw, un shining wizard, et puis c'est réglé.
- Storm est mécontent de voir Muta voler du temps d'antenne aux lutteurs de la TNA, un petit coup de Beer Mist, et le voilà qui passe à tabac Muta et son sbire. Sanada intervient pour sauver Muta, mais se retourne contre lui : il a cédé au côté obscur. Un segment efficace.
- Dixie et King Mo avec Borash ; Dixie promet que si le public veut chanter ECDub, elle va lui donner une bonne raison de le faire.
- Team EC3 vs Team ECW, NYC Street Fight. Domination de la Team ECW, jusqu'à l'intervention de Snitsky et Ezekiel, qui renversent la vapeur, et permetteront sans doute à Dixie de venir se vanter qu'elle a ramené la véritable WWECW à NYC. Keep on trollin trollin trollin...
Pas l'Impact le plus chargé en action longue et de qualité (ça, c'est réservé au Destination X de la semaine prochaine), mais un show de transition qui continue sur la lancée du précédent, en en conservant l'énergie, et en faisant avancer les nombreuses pièces en présence sur l'échiquier, à tous les niveaux. Mine de rien, il s'en est passé, des choses, en à peine 83 minutes...
Ultime show avant Bound For Glory, ce dimanche, et un show qui, finalement, n'a pas grand chose à rajouter à la carte du PPV.
- Dixie dans le ring, met une prime sur la tête d'AJ, Ray débarque, mais Magnus vient pousser un coup de gueule. Ouverture de show honorable, mais j'ai toujours du mal avec la manière dont les promos de Dixie sont sonorisées. - Bully tente de motiver les Aces backstage. - Daniels vs Robbie E vs El Taco Grande vs EY. Pas très long, mais efficace pour ce que c'était. - Godderz tente de démolir AJ backstage. - AJ dans le ring, pas effrayé par la mise à prix de sa tête, et il défie ceux qui veulent la prime. Les Aces débarquent, Gunnstorm sauvent AJ... un segment assez anecdotique. - Gunner vs Knux. RAS. Les Aces sont abandonnés par Bully, qui ne vient pas les aider. - Sabin veut la prime de 50000$. - La révolte des Aces continue. - Gail s'inquiète de Lei'D Tapa, mais Brooke ne veut rien entendre. - Sabin cherche AJ, mais trouve Joe, et repart la queue entre les jambes. - Sabin vs Joe. Match solide, avec un Heel Sabin très amusant. Post match efficace mettant en place l'Ultimate X de Dimanche. - EGO attaque AJ backstage, mais il s'en sort à grands coups d'extincteur. - ECIII est bien le neveu de Dixie, - Magnus vs Ray. Comme le précédent, un match consistant, mais sans surprises, puisque uniquement là pour préparer le PPV. - Sting et Magnus sont brouillés. - Roode & Angle dans le ring, pour un duel de promos réussi. Étrangement, la Main Event Mafia n'est pas intervenue pour aider Kurt. - Ray démolit AJ au micro. AJ ne se laisse pas faire.
Une fin de show qui remet le main event au centre de la carte d'un PPV qui promet. Un show de pré-PPV efficace, même si à nouveau, ce n'était pas exceptionnel.
Pronostics Bound For Glory 2013 :
- Preshow : Los Tacos vs Bromans vs Team EY Law vs EGO : les champions actuels sont face, donc probablement la victoire d'une équipe heel dans ce pré-show... EGO ? - Ultimate X - X-div title : gros Ultimate X en perspective, mais je ne vois personne d'autre que Manik en tant que champion, pour le moment, donc... - ODB vs Gail Kim vs Brooke Assmacher - KO title : Tapa va probablement intervenir à un moment ou un autre, et je ne vois pas vraiment ODB remporter le titre, donc Gail Kim conserve ? - Sting vs Magnus. Magnus remporte la bataille au terme d'un match intense... ou d'un heel turn sur Sting, pour rejoindre la #TeamDixie ? (même si c'est peu probable après la promo de cette semaine). - Gunnstorm vs (EGO ?) - Tag titles : Gunnstorm conserve, à mon avis. Pas de raison de changer de champions, à moins que la compagnie ait une nouvelle équipe en stock. - Roode vs Angle : Kurt Angle remporte la vitoire après un excellent match. - AJ vs Bully Ray - HW title - NoDQ : AJ gagne le match, après non-intervention des Aces, retour de Anderson, et probablement intervention de trouzemille personnes. Ça sera overbooké, mais le résultat final devrait faire plaisir.
- En prime, certainement un match d'Ethan Carter, contre l'un des lutteurs pas sur la carte (Jay Bradley ?), et possiblement un autre match de X-Div (King vs Zema ou Shaw ?). - Et on n'est pas à l'abri d'un retour inattendu... Jarrett ?