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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour ""star trek discovery""

Un film, un jour (ou presque) #341 - Summer Camp Week : Meatballs 3 - Sale Boulot (1986) & Meatballs 4 (1992)

Publié le 19 Juin 2016 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Comédie, Jeunesse, Summer Camp

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine (tant que j'arriverai à tenir la cadence ^^), et des mini critiques d'une dizaine de lignes, tout au plus.


- Summer Camp Week -

L'été approche à grand pas, et le moment est venu de passer en revue quelques-uns de ces films de colonies de vacances au charme typiquement américain...


Sale Boulot (Meatballs III : Summer Job - 1986) :

Rudy Gerner (Patrick Dempsey) est désormais un adolescent maladroit, un nerd malheureux en amour, qui passe l'été  à travailler dans un club nautique peuplé de créatures de rêves, de brutes décérébrées, et fréquenté par un gang des mers tout droit sorti de Mad Max. Heureusement pour lui, Roxy Dujour (Sally Kellerman), une star du porno récemment décédé, a reçu pour mission d'aider Rudy à perdre sa virginité si elle veut entrer au Paradis. Elle redescend donc sur Terre et, sous forme éthérée, elle devient le guide du jeune homme balbutiant...

Une teen sex comedy médiocre au possible, qui n'a de Meatballs que le nom de son protagoniste principal, et qui enchaîne tous les défauts de ce genre de métrage : c'est racoleur, c'est idiot, c'est bas de plafond, c'est fauché et surtout, c'est affreusement surjoué/mal joué, même si Patrick Dempsey insuffle une belle énergie à son personnage.

1/6

Meatballs 4 :

Au bord de la faillite, un camp de vacances pour jeunes adultes amateurs de sports nautiques n'a plus qu'un seul espoir : Ricky (Corey Feldman), le moniteur le plus cool de tous les temps, qui a récemment quitté son poste dans le camp concurrent, pour revenir là où il a fait ses armes. Mais la directrice du camp rival (Sarah Douglas) ne l'entend pas de cette oreille, et est bien décidée à faire couler le camp de Ricky, mettant en jeu l'avenir de celui-ci au travers d'une compétition sportive inter-camps.

Un bon gros navet rattaché à l'arrache à la franchise Meatballs juste avant sa sortie, et qui tient en un mot : racolage.

Les campeurs sont tous des mecs athlétiques ou bien des playmates littéralement issues de l'écurie Playboy, les filles sont soit nues soit en tenues microscopiques, la compétition de sports nautiques n'a aucun intérêt, et l'arc narratif du personnage du gros maladroit est tellement téléphoné qu'on le devine dès sa première apparition.

Mais pire que tout, ce qui fait que le film ne fonctionne jamais, c'est qu'il repose intégralement sur les épaules de Corey Feldman, et sur sa crédibilité en tant que mec supercool, irrésistible, ultra-sportif, ultra-bon danseur, bref, parfait.

Or Corey Feldman a ici le charisme d'un poulpe mort, et ses tentatives pour paraître "cool" donnent l'impression de voir un ado de 13 ans tenter d'être cool en imitant ce qu'il a vu à la tv.

C'est ridicule.

1/6

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Christmas Yulefest 2015 - 01 - Une Famille pour Noël (2015)

Publié le 1 Décembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Review, Noël, Christmas, Comédie, Romance, Télévision, Hallmark, Fantastique

Noël approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...

Une Famille pour Noël (Family For Christmas) :

Lorsqu'elle se sépare pendant six mois de son petit-ami Ben (Tyron Leitso) pour un stage dans l'audiovisuel, Hannah Dunbar (Lacey Chabert) ne se doute pas qu'elle ne le reverra plus jamais : lancée dans une carrière de présentatrice tv à succès, elle oublie tout de son couple, et devient une star. Mais 10 ans plus tard, à la veille de Noël, Hannah reçoit un bref message internet de Ben, ce qui l'incite à remettre en question ses choix passés. Et comme par magie, voilà que son quasi-souhait est exaucé par un Père Noël malicieux (Keith MacKechnie), qui la propulse dans un univers parallèle où Hannah est mariée à Ben et mère de deux fillettes, dans une jolie maison de banlieue bien rangée...

Première comédie romantique Hallmark de Noël du cru 2015, ce téléfilm a été diffusé en juillet dernier. Pourquoi ? Parce que, visiblement, c'était "Noël en Juillet". Soit.

Bref. Le postulat de départ de ce Family for Christmas est malheureusement bien trop convenu et usé jusqu'à la corde (cf les Yulefests précédentes pour en trouver des équivalents multiples, que ce soit avec un homme ou une femme en tant que protagoniste principal), ce qui laisse alors comme seuls intérêts potentiels la distribution, et l'originalité du traitement de ce métrage (son dynamisme, son humour, etc).

Problème : si ici, Lacey Chabert et Tyron Leitso sont relativement sympathiques, comme toujours (Leitso a néanmoins pris un petit coup de vieux, et le contraste avant/après les 10 années écoulées n'est de toute façon jamais convaincant), tout le reste est tellement générique, terne et sans énergie que le récit tombe en grande partie à plat, notamment sur le front de sa sempiternelle opposition carrière professionnelle VS amour et famille.

D'autant que le message (volontaire ou non) du film peut se résumer à "impossible d'avoir une carrière lorsque l'on est mère de famille, c'est soit l'un soit l'autre", une vision plutôt faisandée du monde renforcée par le dernier acte du film, lorsque Hannah, qui commence enfin à se faire à son rôle de mère, décide de tenter de mener de front carrière et vie de famille, et y parvient, avant de tout laisser tomber après avoir été sérieusement rappelée à l'ordre par Ben. Parce que carrière et vie de famille, c'est forcément incompatible, et à quoi bon avoir de l'ambition professionnelle lorsque son mari a déjà un emploi stable qui soutient financièrement le foyer... ?

*soupir*

1.75/6

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Catch Review : TNA Impact (07/10/2015)

Publié le 11 Octobre 2015 par Lurdo dans Catch, Critiques éclair, Review, Télévision, TNA

Bref bilan : après avoir passé des mois à nier les rumeurs selon lesquelles la compagnie allait perdre son contrat tv fin Septembre, voilà que la TNA se retrouve dans la même position que l'année dernière. Leur contrat tv est mort, la chaîne a accepté de les garder à l'antenne jusqu'en Janvier, mais comme il n'y a plus de rentrée d'argent, la compagnie est contrainte de diffuser le tournoi qu'elle avait enregistré en Juillet. Un tournoi qui, jusqu'à peu, n'existait pas officiellement, puisqu'à en croire la TNA, tout allait bien dans le meilleur des mondes.

Mais non, la vérité est enfin publique : la TNA savait déjà qu'elle allait être annulée en Juillet, la compagnie a délibérément menti aux fans perspicaces par peur de les voir se détourner du produit (pas de bol, c'est ce qui s'est produit malgré tout), et Impact va ronronner tranquillement jusqu'en Janvier, avec des matches sans intrigues, et une vague histoire de tournoi qui prend l'eau de partout...

Impact du 07/10/2015 :

- Récap de BFG.

- Pope & Josh devant un blue-screen, pour récapituler la saga EC3/Matt Hardy qui s'est intégralement déroulée en 4 jours, sur le web, qui rend le résultat de BFG caduque, et qui n'a aucun sens dès que l'on commence à y réfléchir. M'enfin bon, passons, LolTNA, tout ça, et Dixie et Billy Corgan annoncent donc un gros tournoi englobant tout le roster jusqu'à la fin de l'année pour déterminer un nouveau champion.

- Bram vs Drew. Pas désagréable, malgré le fait que Bram n'est même pas un facteur dans ce championnat, vu qu'il est suspendu. J'aime bien la présentation façon table ronde pour les interviews backstage.

- Gail vs Brooke. Les commentateurs qui tentent de justifier à postériori le fait que Gail n'ait la ceinture, c'est un peu risible. Pas un mauvais match, sinon, bien qu'un peu brouillon par moments.

- Ec3 se plaint backstage, notamment du retour d'Aries (qui n'est pas très logique, il faut bien l'avouer).

- Du meublage, encore et toujours.

- Grado vs Spud. Un match comique avec deux hommes qui copient toutes les stars du catch, et leurs finishers. Laborieux au possible, et ça détruit totalement la suspension d'incrédulité du spectateur.

- Ec3 vs Aries (w/ Rosita). Forcément un très bon match, malgré le finish en queue de poisson. Aries me manque vraiment.

- Des promos backstage.

- Maddie vs Kong. RAS. Un affrontement solide, mais rien d'exceptionnel.

- Encore des promos backstage.

- Anderson vs Lashley. RAS. La routine habituelle.

 

Pas grand chose à dire sur cet Impact. À partir de maintenant, la qualité hebdomadaire du show dépendra fortement des matches diffusés (et donc, des talents utilisés), ainsi que de la poudre aux yeux plus ou moins bien jetée au visage des fans par la compagnie et ses commentateurs.

Je m'attends à ce que les audiences chutent drastiquement d'ici quelques semaines... on verra bien.

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Christmas Yulefest 2015 - 46 - Animation en vrac (3)

Publié le 16 Décembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Review, Noël, Christmas, Animation, Jeunesse, Finlande, Musique, Comédie, Aventure

Noël approche, et comme tous les ans, c'est l'heure de la Christmas Yulefest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...

Niko, le petit renne (The Flight Before Christmas - 2008) :

Niko (Andrew McMahon), un jeune renne ne connaissant pas son père et souffrant d'un vertige carabiné, décide de vaincre ses peurs, en suivant des leçons de vol auprès de Julius (Norm Macdonald), un écureuil volant maladroit ; mais lorsque le Père Noël et ses rennes deviennent la cible de loups maléfiques, Niko s'avère le seul à pouvoir les aider...

Un dessin-animé finno-européen en images de synthèse, qui trahit régulièrement ses origines non-américaines par des choix narratifs et créatifs très particuliers : tous les rennes de Santa Claus sont ainsi bizarrement décrits comme des beaufs/alcooliques/couards/dragueurs impénitents profitant de leur statut de star pour coucher avec un maximum de groupies (scandale aux USA lors de la diffusion télévisée !!), ou encore le choix d'Emma Roberts, 16 ans, au doublage d'une hermine séductrice/chanteuse de cabaret qui flirte avec un vieil écureuil veuf (scandale n°2 !)...

Bref, ça dépayse un peu, et même si le doublage anglo-saxon (techniquement, irlando-américain) n'est pas toujours formidable, le tout est plutôt joli visuellement (caniche rose excepté), et l'animation n'est pas forcément beaucoup moins bonne que celle d'un Âge de Glace de Dreamworks.

Bon, ce métrage reste tout de même anecdotique, mais finalement, il n'y a là rien de vraiment honteux.

3/6

Santa Claus is Coming to Town (1970) :

SD Kluger (Fred Astaire), un postier, décide de répondre aux questions les plus communes au sujet de Santa Claus : il raconte alors l'histoire du petit Kris (Mickey Rooney), bébé abandonné sur le palier de la famille Kringle, fabricants de jouets de père en fils. En grandissant, Kris décide qu'il veut apporter des jouets aux enfants de Sombreville, mais le maire de la bourgade, Herr Meisterburger (Paul Frees) s'oppose à lui. Et pour ne rien arranger, un sorcier maléfique nommé Hiver (Keenan Wynn) se dresse sur le chemin de Kringle...

Un classique de l'animation américaine de Noël, signé Rankin & Bass, et lorsqu'on le regarde, on comprend immédiatement pourquoi.

L'animation image-par-image se marie en effet parfaitement avec les doublages de Fred Astaire et de Mickey Rooney, et donne vie à cette biographie imaginaire du Père Noël d'une manière particulièrement charmante.

C'est beau, c'est musical (bien que certaines chansons paraissent un peu datées), bref, c'est très sympathique, à condition que l'on garde à l'esprit la nature du programme : un moyen-métrage produit pour la télévision, et à destination des plus petits.

4.25/6

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Christmas Yulefest 2015 - 85 - En Cavale pour Noël (2015)

Publié le 29 Décembre 2015 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Yulefest, Review, Christmas, Noël, Comédie, Romance, Télévision, Hallmark

Noël est passé, mais comme tous les ans, la Christmas Yulefest continue sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma festif pendant toutes les fêtes de fin d'année...

En Cavale pour Noël (Debbie Macomber's Dashing Through The Snow) :

Coincée à l'aéroport, Ashley (Meghan Ory), une jeune femme souriante, radieuse et pétillante, accepte de partager la dernière voiture de location disponible avec Dash (Andrew W. Walker), un jeune vétéran séduisant. Ensemble, le duo fait alors route vers le nord, et apprend bon gré mal gré à se connaître, sans se douter qu'Ashley est traquée par des agents gouvernementaux, persuadés qu'elle est une dangereuse terroriste...

Cette saison, Debbie Macomber est tombée en disgrâce auprès de la chaîne Hallmark, et ce métrage, inspiré de l'un de ses livres, s'est retrouvé exilé sur la chaîne Hallmark Movies & Mysteries. Alors qu'il faut bien l'admettre, il n'a pas grand chose de commun avec les enquêtes des téléfilms de cette chaîne, et la seule raison pour laquelle il a fini exilé, c'est parce que Hallmark a préféré mettre en avant A Christmas Detour (au script très similaire) et s'assurer ainsi la collaboration de Candace Cameron Bure pour la présentation de leurs soirées festives.

Pas de chance : des trois films - A Christmas Detour, The Flight Before Christmas & Dashing Through The Snow - le meilleur s'avère clairement celui relégué en seconde division.

Dashing... bénéficie en effet d'une distribution sympathique (j'avais mes doutes au sujet de Ory, mais en fin de compte elle est très bien dans ce rôle), et d'un refus de se prendre trop au sérieux qui lui fait un bien fou.

Les agents gouvernementaux incompétents, notamment, imposent un rythme de pseudo-course-poursuite au récit, mais c'est surtout la personnalité du couple star qui évite le naufrage des deux autres métrages : au lieu d'une héroïne égocentrique et insupportable (ou sarcastique et insupportable, selon le film), on a ici une héroïne surexcitée, dynamique, et assez attachante, y compris dans ses défauts. Cela fait tout la différence face à un protagoniste masculin assez en retrait, comme souvent, et Ory finit par porter une grande partie du film sur ses épaules.

Si ce téléfilm est agréable à suivre, il n'est cependant pas pour autant parfait, avec au nombre de ses problèmes une structure un peu trop chaotique et brouillonne (certains personnages secondaires sont inutiles), un Père Noël de rue sage et avisé (encore un !), et un montage flashback mélodramatique, juste avant la grande réconciliation (là aussi, encore un !).

Mais dans l'ensemble, et dans la catégorie "un homme et une femme que tout oppose se rencontrent à l'aéroport et doivent partager une voiture/une chambre lorsque leur vol est annulé", ce Dashing... reste le plus maîtrisé et le plus sympathique du lot.

3.75/6

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Christmas Yulefest 2017 - 10 - A Christmas Eve Miracle (2015)

Publié le 1 Décembre 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Cinéma, Review, Yulefest, Noël, Christmas, Comédie, Fantastique, Romance

Noël approche, et chez les Téléphages Anonymesc'est donc l'heure de la Christmas Yulefestet de son marathon de cinéma festif pendant tout le mois de décembre...

A Christmas Eve Miracle :

Publicitaire et bourreau de travail, Sharron (Olivia d'Abo) a décidé de passer les vacances de Noël avec son époux (Anthony Starke) et leurs enfants dans un chalet de montagne, pour se ressourcer, et se concentrer sur sa famille. Mais sur place, elle fait malencontreusement le vœu de découvrir ce que serait sa vie si son couple n'avait jamais eu d'enfants...

Un direct-to-video au budget clairement microscopique (ça se voit immédiatement au niveau de la technique défaillante : réalisation faite à l'arrache/à la caméra portée, éclairages inexistants, décors fauchés, dialogues improvisés, stock-shots touristiques avec acteurs qui les commentent en voix off pour faire croire que c'est ce qu'ils voient, certains arrières-plans qui bavent sur les cheveux de l'héroïne, plan final avec pile de cadeaux numériques ridicule, et incrustation des acteurs mal détourés, etc) et qui visiblement fait suite à Un Noël Magique (2014), produit et tourné par la même équipe.

Le seul problème, c'est que Un Noël Magique (2014) - dont on retrouve ici un postulat de départ semblable (une famille part se ressourcer et renouer à l'occasion de Noël dans un chalet de montagne ; deux familles se disputent et se réconcilient) et certains des mêmes acteurs (les familles Jones et Carter reviennent ainsi... à se demander si les deux films n'ont pas été tournés en même temps pour économiser de l'argent ?) - souffrait des mêmes défauts que ce Christmas Eve Miracle, au point que je l'avais alors abandonné en cours de route sans avoir le courage d'en faire une critique.

Ici, on a heureusement quelques éléments qui font que j'ai tenu jusqu'au bout : l'argument fantastique (qui n'arrive qu'à la moitié du film), un Kris Kringle sympathique (William "Bus" Riley), et Olivia d'Abo (qui a enfin freiné sur le botox, et est presque revenue à son état normal - contrairement aux deux autres actrices qui lui servent de co-stars) qui se donne à fond dans son rôle.

Mais tout le reste est affreusement laborieux, mal écrit, et globalement sans intérêt ni énergie : on comprend vraiment que le tout a été produit en pilotage automatique, et que ça a été précipitamment enrobé d'une narration en voix off par la bouche du Golden Retriever familial (doublé par Jon Voight), un artifice vu et revu dans ce genre de film, et qui n'apporte absolument rien au métrage... et certainement pas la moindre magie ou atmosphère de Noël dont A Christmas Eve Miracle aurait pourtant tellement besoin.

1.5/6

(mention spéciale à l'affiche du film, avec son chalet, ses deux enfants et ses deux chiens supplémentaires qui n'apparaissent pas dans le film)

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Christmas Yulefest 2018 - 64 - Coup de Foudre sous la Neige (2018)

Publié le 4 Janvier 2019 par Lurdo dans Cinéma, Christmas, Comédie, Critiques éclair, Hallmark, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest

Chez les Téléphages Anonymes, la Christmas Yulefest et son marathon de cinéma de Noël continuent jusque début janvier...

Coup de Foudre sous la Neige (One Winter Weekend - 2018) :

Cara (Taylor Cole), journaliste de magazine féminin, est sur le point de décrocher une promotion, lorsqu'elle profite des vacances de sa meilleure amie Megan (Rukiya Bernard) pour passer le Nouvel An au ski. Là, elles rencontrent Ben (Jack Turner) et Sean (Dewshane Williams), dont elles partagent le chalet, et dont, après des débuts mouvementés, elles finissent par se rapprocher...

Histoire de terminer cette Yulefest en me sevrant lentement des films de Noël, place à quelque chose de moins festif, mais de tout aussi hivernal et enneigé : un téléfilm Hallmark de janvier 2018, que j'ai simplement regardé pour savoir s'il était utile que je regarde sa suite, One Winter Proposal, qui sera diffusée le week-end prochain.

Parce que pour être franc, Taylor Cole a beau être une actrice compétente, naturelle et expressive (même dans des films génériques et quelconques comme Le Festival de Noël ou Noël avec une Star), elle me laisse généralement totalement indifférent, sans jamais parvenir à me laisser la moindre impression. Et ici, il en va de même pour Jack Turner, son prétendant, au point que leur relation, pourtant basée sur des joutes verbales évoluant en romance, se fait tout simplement éclipser par la relation de Rukiya Bernard (que j'avais repérée dans Un Festival pour Noël, malgré son temps de présence très limité à l'écran) et de Dewshane Williams (assez charismatique et lui aussi très naturel).

Résultat, on passe plus de temps à s'attacher à ces deux personnages secondaires qu'au couple principal, et à se demander si la marque de snowboards Cyan est réelle, et si elle a ouvert son porte-monnaie pour que ses produits soient de tous les dialogues et de tous les plans, bien cadrés et mis en évidence (on finit par comprendre que c'était un faux placement produit dont l'explication intervient à la toute fin : pas idiot, comme stratégème, pour imposer une marque factice comme étant omniprésente, mais pas totalement réussi néanmoins).

À part ça, il reste toujours des scories inévitables, çà ou là, comme les malentendus et quiproquos de dernière minute, la caractérisation pas très attachante de l'héroïne, ou encore le fait que Taylor Cole n'est pas forcément très crédible en snowboardeuse confirmée... mais bon.

Au moins, il y a des relations amicales convaincantes, et énormément de vraie neige en station de ski. C'est toujours ça de pris... mais je ne regarderai probablement pas la suite pour autant.

Un minuscule 3/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien...

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Un film, un jour (ou presque) #867 : Ralph 2.0 (2018)

Publié le 30 Janvier 2019 par Lurdo dans Action, Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Disney, Drame, Jeunesse, Marvel, Review, Science-Fiction, Star Wars

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Ralph 2.0 (Ralph Breaks the Internet) :

Alors que Sugar Rush est sur le point d'être débranché, car en panne, Ralph (John C. Reilly) et Vanellope (Sarah Silverman) décident de prendre les choses en main, et de partir explorer le web, à la recherche de la pièce manquante pouvant sauver la borne d'arcade. Mais en chemin, le duo va découvrir l'économie du web, ses dangers, et ses tentations...

En dépit de sa popularité critique, je n'avais été que moyennement enthousiasmé par Les Mondes de Ralph, un long-métrage Disney ultra-référentiel et bourré de fan-service, qui connaissait à mes yeux un petit ventre mou à mi-parcours, et n'exploitait pas totalement son potentiel. C'était loin d'être honteux, et le doublage était excellent, mais je n'avais pas adhéré plus que ça, et le film ne m'a jamais fait d'impression particulièrement forte lorsque j'ai eu l'occasion de le voir et/ou re-voir.

Autant dire que je n'attendais pas particulièrement cette suite, une suite principalement vendue sur la base de son énorme crossover avec le monde Disney, ses princesses, etc, et qui, dans son sujet comme dans son ton, évoquait fortement le très mauvais Monde Secret des Emojis (avec ce personnage las de vivre dans son monde, et qui cherche à s'en extraire en passant d'app en app à la recherche d'un hacker).

Et dans les faits, c'est exactement ce avec quoi l'on se retrouve ici : une sorte de Monde Secret des Emojis à la sauce Disney, à peu près sympathique et divertissant dans sa première partie, mais qui devient particulièrement laborieux, pour ne pas dire agaçant, une fois que les protagonistes arrivent sur le web, et tentent de devenir viraux.

Qu'il y ait du placement produit à chaque instant, passe encore. Que le film ressemble par moments à un énorme spot publicitaire pour l'entité Disney et toutes ses succursales (Marvel, les Princesses, Star Wars, etc), à la limite.

Mais le tout devient tout de suite plus gênant lorsqu'une grosse partie de ce film de deux heures se déroule dans un pseudo GTA/Carmageddon terne, laid, générique, et sans intérêt intrinsèque à l'écran (y compris ses personnages, qui ne sont ni attachants ni mémorables). Et quand les enjeux du film deviennent "quelles sont toutes les bêtises que Ralph peut faire pour gagner de l'argent en ligne avec des vidéos ?", l'intérêt retombe notablement.

Le film se remet heureusement dans les rails sur la fin, après un passage assez inégal dans le dark web, lorsqu'il se recentre sur son message sur l'amitié, mais c'est un peu trop tard à mon goût : à mes yeux, Ralph 2.0 est une suite en deçà de l'original, et s'il ne fait aucun doute qu'elle plaira à certains spectateurs, elle me laisse clairement de marbre.

(et comme le film n'a pas vraiment fonctionné au box-office, la franchise Ralph risque de s'arrêter là)

Un petit 3/6 (pour la technique, toujours impeccable) + 0.25 (pour la scène de coopération des princesses, avec thèmes musicaux correspondants) = 3.25/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....

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Les bilans de Lurdo : Murderville, saison 1 (2022)

Publié le 12 Mars 2022 par Lurdo dans Anthologie, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Policier, Télévision, USA

Adaptation d'une série télévisée anglaise (Murder in Successville), ce Murderville, produit par Will Arnett pour Netflix, propose de mettre en scène des crimes et des enquêtes policières, avec une particularité : dans chaque épisode, un invité tient le rôle du partenaire de l'enquêteur, sans rien savoir du scénario ou de ses rebondissements, et il doit tenir son rôle en réagissant à tout ce qui l'entoure, jusqu'à, peut-être, réussir à identifier le coupable en fonction des indices découverts.

Beaucoup d'improvisation au programme, et des résultats assez variables pour ces 6 épisodes d'une petite demi-heure...

Murderville, saison 1 (2022) :

Les enquêtes de Terry Seattle (Will Arnett), inspecteur principal de la police de Seattle, et de ses partenaires successifs...

Une série plutôt amusante, au final, qui bénéficie d'une ambiance décontractée et d'une utilisation de l'improvisation qui ne sont pas sans rappeler des émissions comme Whose line is it anyway ? et autres... mais une série qui montre aussi déjà ses limites, notamment de format, avec la récurrence des segments "je te parle dans l'oreillette, et tu répète tout ce que je dis" dans la plupart des épisodes.

Autre limite évidente : l'implication des guest stars, plus ou moins douées dans l'improvisation. Conan O'Brien, bien rôdé à tout ce qui est interactions spontanées avec le public, s'en sort très bien, même s'il tente constamment de faire rire Arnett et compagnie ; Kumail Nanjiani joue aussi le jeu, un peu plus en retrait ; Annie Murphy (de Schitt's Creek, notamment), est à fond dedans, mais un peu dépassée par les événements ; et Ken Jeong, s'il est mort de rire du début à la fin de l'épisode, se prête aussi à toutes les idées saugrenues.

À l'opposé, Marshawn Lynch, footballeur américain et acteur, semble s'amuser, mais se laisse porter ; et Sharon Stone conserve une certaine raideur et distance, prenant son rôle d'apprentie inspectrice très au sérieux (même si elle aussi se lâche çà et là).

Il y a donc tout un éventail de réactions différentes (et inégales) dans ce programme, qui confronte ces guests à de multiples visages familiers du monde de la comédie (David Wain, Ian Gomez, Erinn Hayes, Phil LaMarr, Nicole Sullivan, Rob Huebel, etc) et les plonge dans des enquêtes semées d'indices plus ou moins évidents (sur les 6 épisodes, la moitié des enquêtes débouche sur une déduction erronée), avec une sorte de fil conducteur, centré sur la disparition inexpliquée de l'ancienne partenaire de Terry Seattle, interprétée (en photo) par Jennifer Aniston.

Une expérience pas désagréable, en somme, même si finalement assez anecdotique, et vraiment seulement satisfaisante lorsque les invités ou les autres acteurs pouffent de rire, brisant momentanément l'illusion déjà vacillante de l'enquête.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo : Rob Riggle's Ski Master Academy, saison 1 (2018)

Publié le 21 Septembre 2019 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Sport, Crackle

Série comique de 8 épisodes d'une vingtaine de minutes, diffusés sur Crackle (la plate-forme de streaming de Sony), Rob Riggle's Ski Master Academy est le fruit du travail de Rob Riggle (forcément), et d'une bande de compères principalement issus de l'écurie Comedy Central, pour un résultat forcément absurde et (parfois) bas-de-plafond.

Rob Riggle's Ski Master Academy, saison 1 (2018) :

Réunis devant un parterre de journalistes assoiffés de sang, Rob Riggle, célèbre acteur de films d'action, et son agent (Paul Scheer) tentent d'expliquer à ces derniers comment, en quelques semaines, le camp de jet-ski de Riggle est devenu le lieu de nombreuses morts, où sont passés les cadets en formation (Samm Levine, Rizwan Manji, Alison Rich, Carl Tart), et pourquoi le personnel de l'Académie (Britt Baron, Dave Gruber Allen, Eliza Coupe, Billy Merritt) est aussi incapable...

Toute une saison racontée en flashbacks, donc, face à des reporters en colère (dont Mary Lynn Rajskub), et qui tente de donner un peu de liant, tant chronologique que narratif, à cette saison décousue, et à son fil rouge : la haine de Rob Riggle pour Brian Urlacher, ex-footballeur américain tenant ici (de manière très moyenne) son propre rôle, et grand rival de Riggle.

Autour, le show développe son sens de l'humour très absurde, totalement comparable à Childrens Hospital et autres NTSF:SD:SUV : c'est décalé, c'est caricatural (la redneck incarnée par Eliza Coupe ^^), le générique est excellent, et ça multiplie les idées et les personnages débiles, mais amusants.

Sans oublier les guest stars, qui se multiplient : Dermot Mulroney, Jamie Chung, David Arquette, Haley Joel Osment, Cheech Marin, Christopher McDonald, Tim Meadows, Beth Dovers, Jamie-Lynn Sigler...

Dans le meilleur des cas, ça donne des épisodes déjantés et très amusants, comme l'attaque des cochons sauvages et de leur reine télépathe, ou encore la fusion de Samm Levine avec l'intelligence artificielle gérant la réalité virtuelle dans laquelle les cadets s'entraînent : du grand n'importe quoi dynamique et original, qui va au bout de ses idées improbables.

Malheureusement, fréquemment, le show ressemble aussi un peu à un patchwork de gags et de concepts brouillons, de sous-intrigues aléatoires (le fantôme du lac, la sirène, les failles dimensionnelles, les espions russes...) fréquemment sous-exploitées, de personnages secondaires sous-développés (les cadets n'ont pas grande épaisseur), et de bêtise assumée.

C'est loin d'être rédhibitoire, et c'est un peu inhérent à ce type de série comique, mais forcément, ça donne, au final, l'impression d'un programme un peu inégal.

Sympathique (Britt Baron confirme qu'elle est une actrice amusante et attachante), absurde, potache, et parfois délirant... mais inégal.

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo : Die Hart, saison 1 (2020)

Publié le 12 Septembre 2020 par Lurdo dans Action, Comédie, Critiques éclair, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, USA, Quibi

Après Dummy, une comédie assez quelconque tenant uniquement sur l'énergie et le capital-sympathie d'Anna Kendrick, je tente une autre série Quibi, en 10 épisodes de 7 à 10 minutes : Die Hart, parodie de films d'actions chapeautée par le scénariste des John Wick, et par celui de Stuber et de deux épisodes d'I Am Not Okay With This.

Die Hart, saison 1 (2020) :

Las de jouer les seconds rôles, Kevin Hart décide de devenir une star de film d'action, motivé par les encouragements de Claude Van De Velde (Jean Reno), réalisateur de son prochain film. Pour cela, il se tourne vers Ron Wilcox (John Travolta), responsable d'une école pour "action heroes" aux méthodes peu conventionnelles, où il croise le chemin de Jordan King (Nathalie Emmanuel), une actrice de sitcom dans la même situation que lui, et de Josh Harnett, diplômé de cette école. Mais rapidement, Hart se persuade que Wilcox veut sa peau...

Une petite série comique pas désagréable à suivre, mais dont on ne peut s'empêcher, à nouveau, de se dire que c'est un projet de long-métrage repensé et redécoupé pour rentrer dans la case Quibi.

Et c'est peut-être ce qui a fait que Bruce Willis, pour qui le rôle de Ron Wilcox avait été imaginé, a refusé le projet, prétextant ne pas comprendre le concept de Quibi. En lieu et place de Willis, on a donc Travolta (qui s'est fait le look de Willis ^^), et on y gagne probablement au change : moins impressionnant que Willis, Travolta semble cependant beaucoup plus s'amuser, là où les prestations indifférentes et monolithiques de Bruce se succèdent depuis des années.

Face à lui, Kevin Hart fait du Kevin Hart (il a cependant droit à sa scène d'action finale !), Nathalie Emmanuel est convaincante (notamment dans l'action), et Jean Reno... est mauvais comme un cochon. Ah, et il y a de petits caméos sympathiques, comme Milana Vayntrub, Jason Jones et Josh Harnett.

Reste que, tout amusant que le programme soit, le tout demeure anecdotique : les grandes lignes de Die Hart sont cousues de fil blanc, le rebondissement de mi-parcours (tout est une énorme supercherie faisant partie du film de Van De Velde, qui tourne là un film d'action façon "cinéma vérité") est prévisible au possible et, hormis un running-gag avec un écureuil, les gags et les punchlines restent dans l'ensemble assez évidentes et téléphonés (Stuber n'était pas forcément très convaincant non plus, sur ce plan-là).

Bref, une nouvelle fois, le concept de Quibi peine à justifier son existence... reste à voir si d'autres projets de la plateforme sauront tirer leur épingle du jeu.

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Halloween Oktorrorfest 2020 - 62 - Joyeuse Halloween, Scooby-Doo ! (2020)

Publié le 31 Octobre 2020 par Lurdo dans Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Review, USA

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Joyeuse Halloween, Scooby-Doo ! (Happy Halloween, Scooby-Doo - 2020) :

Alors que le Scooby Gang vient tout juste d'arrêter le Dr. Jonathan Crane, qui tentait de faire régner la terreur à Crystal Cove pour Halloween, d'étranges citrouilles tentaculaires mutantes apparaissent, et s'en prennent à la ville...

Je partais vraiment méfiant, avant d'entamer ce téléfilm Scooby-Doo, que la campagne promotionnelle mensongère vantait comme "le premier téléfilm spécial Halloween de la franchise". Méfiant, non seulement à cause de cette astuce publicitaire mensongère, mais aussi de la présence de plusieurs guest stars que je pressentais inutiles, comme Elvira, Scarecrow ou encore Bill Nye (qui ici offre une nouvelle Mystery Machine high-tech et robotisée au Gang lorsque l'originale est accidentée).

Et puis finalement, le tout s'avère une bonne surprise. Oui, les personnages invités ne servent pas à grand chose ; oui, l'histoire ne fonctionne que si l'on débranche un peu son cerveau ; et oui, l'humour est parfois un peu puéril et slapstick ; mais dans l'absolu, le tout bénéficie d'un ton joyeusement second degré (l'illustration musicale l'est de manière évidente), que l'on doit très clairement à Maxwell Atoms, à la réalisation et au script. Un Maxwell Atoms déjà à l'origine de Bill et Mandy, aventuriers de l'au-delà, de Ça bulle ! et de Bunnycula, des séries dont on retrouve l'humour et le sens de l'absurde dans ce Scooby-doo.

La caractérisation de Daphné, notamment, y gagne beaucoup, faisant de la jeune femme un personnage un peu excentrique et goofy ; et dans l'ensemble, le film semble plus moderne et dynamique que beaucoup de Scooby adhérant trop fidèlement à la formule habituelle (ou s'en détournant radicalement pour partir dans du surnaturel débridé).

Une modernité que l'on retrouve dans son ton, dans sa réalisation (les cinq minutes d'ouverture), dans son utilisation de la continuité globale de la franchise, ou dans ses références (comme ce moment où Fred bascule en mode Schwarzenegger dans Predator, avec pièges en bois, peintures de guerre et cri primal... sous le regard admirateur de Daphné).

Bref, un Scooby-doo décomplexé et amusant, qui m'a rappelé, par certains aspects modernes, Mystères associés, et qui, sans être un chef-d'œuvre, m'a donc agréablement surpris.

4/6

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Un film, un jour (ou presque) #1321 : Voyage vers la Lune (2020)

Publié le 19 Novembre 2020 par Lurdo dans Aventure, Animation, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Netflix, Musique, Review, Romance, Science-Fiction, USA, Chine

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus. ​​

Voyage vers la Lune (Over The Moon - 2020) :

Parce qu'elle veut prouver à son père veuf (John Cho) que l'amour est une force éternelle, et qu'il ne devrait donc pas oublier sa femme décédée et se remarier, la jeune Fei Fei (Cathy Ang) décide de partir pour la Lune, afin d'y trouver la déesse Chang’e (Phillipa Soo), réputée pour avoir vécu une tragédie amoureuse et pour rêver de retrouver son bien-aimé. Elle construit donc une fusée et, avec son lapin Bungee et son futur demi-frère Chin (Robert G. Chiu), elle s'élance dans les cieux...

Un film d'animation ambitieux signé Netflix, produit par le studio chinois Pearl Studio (une filiale de Dreamworks) et réalisé par Glen Keane, une légende de l'animation Disney, depuis la Petite Sirène jusqu'à Raiponce, en passant par Aladdin, la Belle et la Bête, etc.

Et c'est bien là que le bât blesse : si techniquement et visuellement, ce Voyage vers la Lune impressionne et n'a rien envier aux productions Dreamworks (pour peu que l'on accroche à l'esthétique très fluo/néon de la Lune et de ses habitants, le film est visuellement somptueux et abouti), si l'animation est ultra-expressive et dynamique, et si le message sur le deuil est plutôt touchant (ça aide que le scénario ait été écrit, à la base, par une mère malade pour sa fille), Over The Moon reste constamment dans l'ombre de Disney et de Pixar.

On a en effet systématiquement l'impression de voir la formule Disney/Pixar appliquée mécaniquement à un script, un peu comme si l'on avait pris Coco (aux thématiques similaires), Vice Versa (pour les visuels lunaires) et qu'on avait transposé le tout à la culture chinoise, en lui rajoutant deux-trois notes de modernité clichée qui font un peu tâche (la déesse de la Lune qui nous fait un numéro de pop-star moderne, le duel de ping-pong) et beaucoup de chansons (les chansons sont très nombreuses, et malheureusement, pour la plupart, insipides).

Ajoutez à cela des péripéties et des antagonismes assez artificiels (la caractérisation de Chang’e est vraiment aléatoire), et l'on se retrouve avec un film qui amusera probablement les plus jeunes, mais risque de lasser rapidement les adultes. Ce fut mon cas, puisque j'ai progressivement commencé à décrocher à partir de l'arrivée sur la Lune, alors que les créatures bizarres se multipliaient (Ken Jeong en chien/Olaf-bis, des Angry Birds motards, etc), et que le récit se perdait dans des rebondissements inutiles et des numéros musicaux gratuits, uniquement là pour rallonger la sauce.

Bref, une petite déception tout de même, malgré les nombreuses qualités techniques du métrage : on peut saluer le désir de faire un film d'animation à destination du public d'origine asiatique, mais c'est trop calibré, trop calculé et trop déjà vu pour être particulièrement mémorable.

3/6

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Critiques éclair - Unbreakable Kimmy Schmidt : Kimmy contre le Révérend (2020)

Publié le 29 Novembre 2020 par Lurdo dans Aventure, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Romance, Télévision, USA

Parce que Bandersnatch, l'épisode interactif de Black Mirror, avait créé un certain buzz, Netflix s'est tourné vers ses autres créateurs pour leur proposer le même concept, celui d'un épisode-dont-vous-êtes-le-héros. Tina Fey et ses collèges ont donc répondu présent à l'appel, et ont concocté cet épisode spécial de leur série Unbreakable Kimmy Schmidt, un épisode qui sert, en quelque sorte, de grand final déjanté au programme...

Unbreakable Kimmy Schmidt - Kimmy contre le Révérend (Kimmy vs the Reverend - 2020) :

Lorsqu'elle découvre dans son sac à dos un livre-dont-vous-êtes-le-héros ne lui appartenant pas, Kimmy (Ellie Kemper) comprend que le Révérend (Jon Hamm) a enlevé d'autres femmes et les conserve dans un bunker encore inconnu. Elle décide alors de suspendre temporairement son mariage avec le Prince Frederick (Daniel Radcliffe) pour aller interroger le Révérend en prison, et tenter ainsi de libérer ces prisonnières anonymes...

Je n'avais pas été ultra-convaincu par la saison 4 de Kimmy Schmidt, une saison plus engagée et militante qui semblait pourtant donner, par moments, une impression de précipitation et de brouillon, manquant de structure et débouchant sur un happy end général logique, mais un peu inabouti.

Avec cet épisode spécial interactif, j'ai presque envie de dire que je suis réconcilié avec le programme, tant Tina Fey et son équipe jouent vraiment avec le format et avec le concept des choix multiples. Kimmy contre le Révérend propose ainsi un récit déjanté (comme d'habitude), mais aussi plus léger que l'ensemble de la saison 4 : un récit certes assez linéaire, mais qui bénéficie fortement des multiples embranchements narratifs proposés par le format.

Car les scénaristes exploitent ces derniers avec une évidente jubilation : certains embranchements donnent lieu à des conclusions abruptes et funestes, durant lesquelles les acteurs viennent vous faire la leçon et vous expliquer que vous avez fait des choix déplorables ; d'autres partent dans des directions totalement absurdes (L'apocalypse cybernétique ! Les douze jours de Noël !), qui ne se manifestent qu'en répétant volontairement, à plusieurs reprises, certains choix erronés ; certains sous-intrigues (et certaines guest stars) n'apparaissent par ailleurs qu'après avoir effectué une suite de choix bien précis... et on s'aperçoit bien vite que les dialogues et les punchlines changent légèrement selon les choix effectués, même les plus anodins.

On s'amuse donc à parcourir l'épisode en long, en large et en travers pour trouver toutes les variations, d'autant que le sens de l'humour de la série reste mordant et astucieux (le nom de l'école privée du Prince), et que l'interprétation est impeccable (Radcliffe a vraiment trouvé sa voie dans la comédie, Hamm est excellent, et tout le monde semble bien s'amuser, comme d'habitude).

Bref, un series finale à la fois ludique et efficace, qui propose une conclusion plus que satisfaisante au programme (du moins, si le spectateur fait les bons choix, et a eu droit à la fin Breakfast Club totalement absurde), et qui met un peu de bonne humeur dans cette année 2020 déplorable.

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Un film, un jour (ou presque) #1386 : Nail in the Coffin - The Fall and Rise of Vampiro (2020)

Publié le 5 Mars 2021 par Lurdo dans Biographie, Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Catch, Review, Sport, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Nail in the Coffin - The Fall and Rise of Vampiro (2020) :

Un documentaire biographique qui revient sur l'intégrale de la carrière de Vampiro, catcheur canadien mythique, de ses débuts en 1991 sur la scène mexicaine, à son rôle de booker et producteur pour la AAA - notamment la production de Triplemania 25 -, en passant par sa brève carrière à la WCW, sa vie de famille compliquée, ses blessures, son rôle de roadie/garde du corps pour Milli Vanilli, etc.

Un parcours intéressant que celui de ce catcheur sans expérience technique, mais à l'aura de star de hard rock, de vampire goth-punk séduisant, dont toutes les jeunes femmes mexicaines étaient éprises dès son arrivée sur place.

Alors certes, comme beaucoup de documentaires de catch (et surtout lorsque l'on a affaire à quelqu'un qui, comme Vampiro, est réputé pour embellir notablement tout ce qu'il raconte), il est toujours bon de prendre tout ce qui est raconté avec des pincettes.

Mais si le documentaire est bien sincère sur une chose, c'est sur l'amour que Ian Richard Hodgkinson (le vrai nom de Vampiro) porte à sa fille adolescente, qu'il élève désormais seul : c'est sa priorité, bien plus que l'industrie du catch, avec laquelle il a une relation d'amour-haine assez compréhensible.

Comme de nombreux catcheurs, Vampiro est accro au monde du catch. Il a beau prétendre ne pas aimer la célébrité ou l'adulation des foules, il ne peut pas s'en passer.

Et pourtant, il a pleinement conscience qu'un match de trop pourrait lui coûter la vie : cassé de partout, fatigué, atteint d'Alzheimer précoce, Vampiro avait renoué, au moment du tournage du documentaire, avec le monde du catch par le biais de Lucha Underground (et donc de l'AAA).

Une carrière confortable, au poste de commentateur, d'agent, de producteur, etc, lui imposant tout de même de passer les week-end au Mexique et en Californie, et les semaines avec sa fille au Canada... un nouveau rôle plus calme et discret, mais même là, il s'est senti obligé de remettre ça dans le ring, brièvement, mais de manière significative (avec blessure à la clef).

Reste à espérer qu'aujourd'hui, en plein COVID et privé de AAA/Lucha, le bonhomme a su se tourner vers quelque chose d'autre (c'est plus que probable, à en juger par le documentaire), et qu'il prend un peu plus soin de sa santé.

4.5/6 (on pourra regretter que la structure du documentaire soit un peu décousue, avec des allers-et-retours entre les différentes périodes de la carrière de Vampiro, mais bon, rien de bien méchant)

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Christmas Yulefest 2020 - 26 - Noël chez les Mitchell ! (2020)

Publié le 12 Décembre 2020 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Hallmark, Noël, Review, Romance, Télévision, USA, Yulefest

Noël est en chemin : chez les Téléphages Anonymesc'est l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

Noël chez les Mitchell ! (The Christmas House - 2020) :

Star d'un show télévisé, Mike (Robert Buckley) apprend juste avant Noël que sa série est annulée, alors même qu'il rentre passer les fêtes en famille ; pour ne rien arranger, il découvre alors que ses parents (Sharon Lawrence, Treat Williams) sont en froid, envisageant de se séparer et de vendre la maison familiale, autrefois surnommée la Maison de Noël pour ses décorations spectaculaires en fin d'année. Avec son frère (Jonathan Bennett), le compagnon de ce dernier, ses parents et une amie d'enfance, Andi (Ana Ayora), Mike décide alors de redonner une dernière fois à la maison ses couleurs d'antan...

Un téléfilm Hallmark boycotté par toutes les rombières américaines, indignées à l'idée qu'un couple homosexuel soit au nombre des personnages d'un métrage de leur chaîne préférée ; pourtant, ce n'est pas comme si le couple de Jonathan Bennett avait une importance capitale dans le métrage, ou même était en tête d'affiche.

Non, ce téléfilm, écrit par Robert Buckley, est un film pseudo-collégial, qui reste tout de même centré sur le personnage principal qu'il interprète : les problèmes de couple des parents du protagoniste et les désirs d'adoption de son frère gay sont des sous-intrigues certes plus développées que la moyenne, mais qui passent au second plan de la romance et de la carrière de Buckley.

Ce qui aurait pu s'avérer frustrant, si le ton global n'était pas lui aussi un peu plus décontracté que la moyenne : Buckley avait clairement envie de s'amuser, et il a donné à son personnage 1) un rôle cabotin à la télévision, 2) un passé tragique... d'apprenti-illusionniste (avec flashbacks mis en image de manière risiblement nostalgique - flou artistique à l'écran - et passages WTF dans la boutique de magie) et 3) une rivalité fraternelle assez rigolote et infantile avec son frère.

Résultat : The Christmas House est plutôt léger et agréable à suivre, malgré quelques moments mélodramatiques (la production a la main lourde sur les plans de Sharon Lawrence qui regarde dans le vide tristement en fin de scène), et un casting inégal (toute la famille de Mike est très bien choisie, mais tant le compagnon de Bennett que l'objet des affections de Mike - une latina, pour le quota diversité ^^ - sont particulièrement ternes et insipides, ce qui n'aide pas à se passionner pour ces relations).

Rien d'exceptionnel, mais sympathique à suivre.

3.75/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2021 - What We Do In The Shadows, saison 3 (2021)

Publié le 6 Novembre 2021 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Documentaire, Fantastique, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Les bilans de Lurdo, Review, Télévision, Nouvelle-Zélande, Shadows

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

What We Do In The Shadows, saison 3 (2021) :

À leur grande surprise, Lazlo, Nandor et Nadja sont promus à la tête du Conseil vampirique de la Côte Est, une position qui leur donne un pouvoir jusqu'alors inespéré sur leurs semblables... mais aussi les responsabilités qui vont avec.

Une troisième saison assez surprenante, je dois dire, puisque prenant un tour ponctuellement plus sérieux, entre deux blagues graveleuses et moments absurdes. Car en faisant accéder notre petit groupe de vampires au statut de Conseil vampirique de la Côte Est, les scénaristes changent la dynamique globale de la série, à de multiples niveaux.

Cela leur permet en effet d'associer des personnages habituellement peu habitués à se fréquenter : Nandor et Nadja, qui tentent de cohabiter à la tête du Conseil ; Lazlo et Colin, qui passent du temps à explorer les archives du conseil, et à sympathiser ; Guillermo, qui tente de gérer tout cela tout en occupant son nouveau poste de garde du corps du Conseil... sans oublier Kristen Schaal, qui revient en tant que Guide du Conseil Vampirique, et qui est en orbite autour de tout ce petit monde.

Des interactions qui débouchent, en fin de saison, sur quelques rebondissements inattendus : après avoir passé toute la saison à se chercher, incapable de trouver l'amour et rongé par la solitude, Nandor décide de se mettre en hibernation... puis de partir globe-trotter autour du monde en solo (non sans avoir enfin crevé l’abcès avec Guillermo) ; Colin trouve (en quelque sorte) la mort ; et Lazlo prend une décision fondamentale, choisissant l'amitié à son couple et au pouvoir absolu, au cours d'une conclusion inattendue.

C'est probablement Lazlo qui connaît ainsi le développement le plus important de la saison, ou du moins, qui se révèle le plus : la sincérité de ses sentiments envers Nadja (qui sont à l'origine de son exil du Royaume-Uni), son attachement envers Colin Ferguson, qui devient véritablement un ami, bref, Lazlo a bon fond, et cette saison le souligne encore et encore.

Une saison 3 plutôt efficace, en somme, tour à tour décalée et sincère, vulgaire et touchante, plus homogène et structurée que la saison 2 et toujours très bien interprétée par sa distribution, ainsi que par les guest stars qui viennent dire bonjour, de Taika Waititi à Donald Logue, en passant par Scott Bakula ou encore David Cross.

Mention spéciale à l'épisode barré de la traque de l'Ancien, le géniteur de tous les vampires, qui s'échappe dans une supérette, avec retour du Baron, chien infernal, et tout et tout. Vite, la suite...

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Un film, un jour (ou presque) #1653 : La Bulle (2022)

Publié le 26 Mai 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, USA, Netflix

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

La Bulle (The Bubble - 2022) :

En pleine pandémie de Covid, l'équipe de Cliff Beasts 6, énième volet d'une série de blockbusters, se retrouve en quarantaine dans un luxueux hôtel, afin d'y tourner le métrage. Il y a là Carol (Karen Gillan), qui revient dans la franchise après un flop professionnel retentissant ; Krystal (Iris Apatow), une tiktokeuse engagée pour son nombre d'abonnés ; Dieter (Pedro Pascal), un acteur sérieux aux nombreux problèmes d'addiction ; Lauren (Leslie Mann), l'une des actrices vedettes de la série ; Dustin (David Duchovny), autre star de la série, persuadé de pouvoir réécrire le film pour lui donner un message ; Sean (Keegan-Michael Key), qui aime se présenter comme un guru du bien-être ; et bien d'autres encore, qui tous tentent de cohabiter et de tourner un film dont personne ne veut vraiment...

Une comédie Netflix made in Judd Apatow, supposément inspirée de la bulle anti-covid ayant entouré le tournage de Jurassic World 3... et qui ressemble énormément à un film de Kevin Smith : défilé de caméos amusants mais gratuits, métrage se moquant gentiment de l'industrie, rôles importants donnés à la femme et à la fille du réalisateur (cette dernière étant par ailleurs le seul personnage sympathique du film), gags graveleux, script longuet, complaisant et assez approximatif...

On dirait donc beaucoup un film de potes à la Smith en mode jemenfoutiste, et honnêtement, ça ne fonctionne pas franchement. Jamais particulièrement drôle ou inspirée, la satire hollywoodienne tourne très souvent à vide, l'humour est trop générique pour vraiment taper juste, et alors qu'il y aurait eu là, dans ce cadre d'hôtel de luxe où tout le monde habite, de quoi faire un vaudeville déconneur et super rythmé, le film se déroule mollement, manquant cruellement de rythme et d'énergie.

Et puis il y a ces scènes de Cliff Beasts 6, très loin du blockbuster à la Jurassic World, et beaucoup plus près d'un mockbuster cheapos façon Asylum.

Seule différence avec les films de Kevin Smith, cela dit, mais une différence notable : la sincérité et le côté sentimental des œuvres de Smith. Chez Apatow, pas de sincérité, uniquement du cynisme goguenard, qui donne un côté vraiment creux au produit final.

À la limite, au format 90-95 minutes, ça aurait pu passer. À plus de deux heures, ça coince.

2/6

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Un film, un jour (ou presque) #1548 : Red Notice (2021)

Publié le 23 Novembre 2021 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Histoire, Review, Romance, USA, Netflix

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Red Notice (2021) :

Pour sauver sa carrière et s'innocenter aux yeux d'Interpol, John Hartley (Dwayne johnson), un profiler du FBI, doit faire équipe avec Nolan Booth (Ryan Reynolds), un voleur d'art sarcastique, pour trouver trois œufs légendaires ayant appartenu à Cléopatre, avant que le Fou (Gal Gadot), autre voleuse de talent, ne mette la main dessus...

Des stars bankables et sympathiques (Ryan Reynolds, The Rock, Gal Gadot), des aventures internationales, de la cambriole, des nazis, de l'archéologie, un budget conséquent... Red Notice, le dernier blockbuster de Netflix, avait tout pour faire passer un bon moment.

Et puis finalement, si le film n'est pas désagréable à suivre, il est aussi très peu mémorable, plombé par de nombreux choix d'écriture et de réalisation peu probants.

Je pourrais mentionner le script capillotracté et souvent approximatif, trop préoccupé à assurer et mettre en place tous les éléments de ses rebondissements pour vraiment bien camoufler ses grosses ficelles narratives et ses personnages au développement inégal ; je pourrais parler de ces scènes d'action visuellement brouillonnes (la grande poursuite finale change constamment d'axe de caméra, fracassant allègrement bon nombre de règles de montage) inhérentes au réalisateur, Rawson Marshall-Thurber (déjà réalisateur des très oubliables Agents presque secrets et Skyscraper avec The Rock) ; je pourrais citer l'accent improbable de Chris Diamantopoulos, capable de bien mieux ; ou encore ce rythme un peu bancal visant à atteindre les deux heures obligatoires des productions Netflix, et ces effets spéciaux numériques très inégaux.

Mais bon. C'est un blockbuster destiné à être regardé semi-distraitement en streaming, The Rock et Ryan Reynolds (qui font du The Rock et du Reynolds) ont une bonne alchimie (on ne peut pas en dire autant de Gadot, trop souvent quelconque, et manquant clairement de présence - surtout pour un salaire de 20M$), c'est ponctuellement amusant (notamment parce que ça désamorce spontanément et délibérément certains des problèmes de logique du script, en les mentionnant explicitement ou en les expliquant ultérieurement) et ça se visionne tranquillement, sans plus.

3.25/6

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Halloween Oktorrorfest 2021 - 30 - Monster Family 2 (2021)

Publié le 29 Octobre 2021 par Lurdo dans Animation, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Halloween, Horreur, Jeunesse, Oktorrorfest, Review, UK, Allemagne, Romance

Chez les Téléphages Anonymes, de fin septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...

Monster Family 2 (Happy Family 2 - 2021) :

Un an après les événements improbables ayant bouleversé leur vie, les Wishbone sont retombés dans une routine frustrante : Max (Ethan Rouse) peine à s'intégrer à l'école, Fay (Jessica Brown Findlay) se cherche un talent, Emma (Emily Watson) est ignorée par ses enfants et Frank (Nick Frost) s'inquiète du malheur de sa famille. Mais lorsque Dracula (Jason Isaacs) est réveillé par Mila Starr (Emily Carey), la fille de deux inventeurs milliardaires, et qu'elle enlève Baba Yaga (Catherine Tate) et Renfield le jour de leur mariage, la famille Wishbone doit mettre de côté ses problèmes pour réveiller le côté monstrueux qui sommeille en elle, et sauver le monde...

Le premier Monster Family, une coproduction germano-anglaise, était une comédie familiale assez quelconque, plutôt bien animée et produite, mais à l'écriture particulièrement médiocre, qui tentait de se couler simultanément dans les moules Pixar, Dreamworks et Illumination, en mangeant à tous les râteliers, notamment les plus puérils et simplistes.

Cette suite partage pas mal des problèmes de l'opus précédents, entre le slapstick frénétique, les sidekicks façon Minions, les passages en chansons, une structure brouillonne et décousue, etc. À cela se rajoute des décisions artistiques un peu bancales inhérentes à une telle suite : la transformation des personnages en monstres n'a plus aucun rapport avec l'histoire principale et ne semble là que pour justifier l'appartenance du film à la franchise ; le film devient une suite en mode globe-trotting, comme trop souvent dans les films d'animation sans inspiration (Hotel Transylvania 3, Famille Addams 2) ; il y a une romance balbutiante entre Max et Mila, romance gérée comme une romance de teen movie (avec baisers, roulade enlacée dans la neige, flirt, etc), mais qui donne quelque chose de bizarre compte tenu du design "enfant de 10 ans" des deux personnages...

Heureusement, sur un plan technique, le film reste toujours très réussi, et n'a pas grand chose à envier aux productions Dreamworks, par exemple : c'est dynamique, coloré, maîtrisé, on sent la mocap effectuée sur les personnages, et le film continue de développer des thématiques probantes sur la famille, le désir de perfection, etc.

C'est probablement pour cela que, malgré ses défauts, j'ai préféré cette suite au premier film (je me suis même franchement esclaffé lors de la rencontre du yéti et de Frank, sur fond de "The Look of Love"). Ce n'est pas exceptionnel, ce n'est pas forcément très inspiré, ça reste dérivatif sur bien des points (la musique lorgne par moments beaucoup sur le Giacchino des Indestructibles), mais comparé à la majorité des productions animés ne sortant pas des grands studios, c'est plutôt agréable à suivre.

3.25/6

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Les bilans de Lurdo - Halloween Oktorrorfest 2022 - What We Do In The Shadows, saison 4 (2022)

Publié le 22 Octobre 2022 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Comédie, Fantastique, Télévision, Romance, USA, Halloween, Horreur, Oktorrorfest, Sitcom, Les bilans de Lurdo

L'Halloween Oktorrorfest touche aussi le petit écran, avec chaque week-end, durant tout le mois d'octobre, des critiques de séries fantastiques et horrifiques...

What We Do In The Shadows, saison 4 (2022) :

Nouvelle saison des mésaventures de ces chers vampires de Staten Island, et une qualité toujours à peu près égale, avec des hauts et des bas, des moments inutilement graveleux et des personnages qui se cherchent sans se trouver.

Si la saison 3 était celle de l'évolution, avec nos vampires qui accédaient à la direction du grand Conseil des Vampires, et une séparation finale inattendue (ainsi que la "mort" de Colin), la saison 4 est celle du retour au status quo.

D'un côté, Nandor, toujours en quête de sens et se sentant seul, décide de se marier. Pour cela, il fait appel à un génie de la lampe (en mode expert comptable ^^) aux innombrables vœux, et ramène à la vie ses 37 époux et épouses, pour en choisir un ou une définitif(ve). Une sous-intrigue saisonnière qui souligne le côté LGBTQ de la série, qui renforce les liens entre Nandor et Guillermo, et qui se conclue sur une note fataliste un peu décevante.

Nadja, elle, revient rapidement d'Europe et décide de se lancer dans le milieu de la nuit, en transformant le site du Conseil en night-club vampirique. De quoi laisser plus de place au personnage de la Guide (Kristen Schaal), qui devient son acolyte, et donner plus de choses à faire à Natasia Demetriou, qui se lâche totalement, devient une patronne sans pitié, et finit par faire faillite.

Guillermo, lui, fait son coming-out (attendu) en cours de saison, mais le sort de son petit-ami britannique finit par être survolé vers la fin de saison, et il faut attendre les derniers moments de cette année pour envisager un véritable changement du personnage.

Reste Colin, à la croissance accélérée, et qui devient un enfant star managé par Laszlo : une sous-intrigue de fond aux rebondissements un peu prévisibles (les coups de marteau dans les murs), pas toujours aussi probante qu'elle aurait pu l'être, mais qui finit par synthétiser toute la saison dans une conclusion finalement appropriée.

Ajoutez à cela une digression parodiant une émission de télévision de rénovation de maison, avec un retour inattendu à la fin, et une visite à un marché nocturne bourré de créatures excentriques, très Guillermo Del Toro dans l'esprit, et voilà, une saison parfois inégale mais plutôt sympathique, qui tombe par moments un peu trop dans des ressorts sitcom basiques (la visite de l'inspecteur de l'école privée, la partie de chasse, la soirée entre filles) tout en restant très agréable à suivre, principalement grâce à ses interprètes qui s'amusent toujours beaucoup.

Et donc, comme je le disais, cette fin de saison qui boucle tout de manière un peu facile, en jouant la carte de l'émotion, et du retour à la case départ. Pas forcément rédhibitoire en soi, notamment lorsque l'on parle de vampires pour qui le passage du temps et l'immuabilité n'ont pas le même sens que pour le commun des mortels.

Cela dit, la saison m'a tout de même paru un peu moins structurée et un peu plus décousue et brouillonne que la saison 3, ce qui est toujours frustrant sur la durée. En attendant la saison 5 !

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Un film, un jour (ou presque) #1626 : Le Secret de la cité perdue (2022)

Publié le 21 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Aventure, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Review, Romance, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Le Secret de la cité perdue (The Lost City - 2022) :

Auteure de romances très populaires, Loretta Sage (Sandra Bullock) est lasse de sa carrière, et déprimée depuis la mort de son époux historien et archéologue. Son dernier roman, inspiré des recherches de feu son mari, attire alors l'attention d'un riche héritier (Daniel Radcliffe) à la recherche d'un trésor perdu : il se persuade ainsi que Loretta détient les clefs de l'emplacement d'une cité disparue, et enlève l'auteure... bien vite rejointe par Alan (Channing Tatum), le mannequin vedette incapable ornant toutes les couvertures des livres de Loretta, décidé à aider la romancière.

Une comédie romantique d'aventures qui lorgne très fortement sur À la poursuite du diamant vert et toute la vague de métrages inspirés par ce dernier, et qui combine plein d'éléments sympathiques - un méchant amusant (Daniel Radcliffe), un Channing Tatum en roue libre (en mode himbo pleutre), un couple vedette intéressant, une guest star mémorable, et de l'aventure - pour, malheureusement, n'en faire pas grand chose de probant.

The Lost City manque en effet cruellement de charme et de rythme. Ce n'est pas la faute des acteurs, qui font tout leur possible pour générer de l'énergie et de l'alchimie, mais le film semble trop souvent être en pilotage automatique, sans jamais savoir comment insuffler du mouvement au récit, donner de la substance à la romance principale, ou rendre les échanges Tatum/Bullock particulièrement mémorables et pétillants.

Le film navigue ainsi entre rares moments efficaces et drôles, rebondissements prévisibles, sous-intrigue insipide sur l'agent de Loretta et son assistante, moments d'action balbutiants, et romance un peu forcée, pour nous proposer un tout qui ne paraît jamais vraiment maîtrisé ou abouti, pas aidé par une jungle et des décors jamais vraiment mis en valeur ou palpables.

Alors ça se regarde, oui, et le film bénéficie d'un certain capital sympathie inhérent à un genre trop peu exploité au cinéma de nos jours (encore que... Jungle Cruise est nettement au-dessus, dans cette catégorie), mais ça reste vraiment quelconque et mollasson, ce qui, pour un film d'aventures, est assez rédhibitoire.

2.5/6

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Christmas Yulefest 2021 - 47 - Noël chez les Mitchell ! 2 : Duel à Noël chez les Mitchell (2021)

Publié le 29 Décembre 2021 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Hallmark, Noël, Review, Romance, Télévision, USA, Yulefest

Noël est derrière nous, mais chez les Téléphages Anonymes, le marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue jusque début janvier...

Noël chez les Mitchell ! 2 : Duel à Noël chez les Mitchell (The Christmas House 2 : Deck Those Halls - 2021) :

Quelques années après que les Mitchell aient traversé leur dernière crise familiale, Mike (Robert Buckley) l'acteur est invité par sa chaîne à prendre part à un concours de décorations télévisé présenté par Macie Stevens (Teryl Rothery), une star dans son domaine, et l'opposant à un autre acteur. Mais lorsque ce rival déclare forfait avant l'émission, c'est Brandon (Jonathan Bennett), le frère de Mike, qui prend sa place : de quoi réveiller la rivalité immature et enfantine qui existe entre les deux hommes, et qui dégénère assez rapidement...

Le précédent Noël chez les Mitchell !, co-écrit par son interprète principal, avait pour lui un sens de l'humour assumé, et un ton plus moderne que la moyenne des productions Hallmark : rien d'exceptionnel, mais un métrage sympathique, qui se regardait sans trop de difficultés malgré une distribution parfois inégale des personnages secondaires.

Ici, pour cette suite, toujours co-écrite par Robert Buckley, on force encore un peu plus le trait, en combinant une Guerre des Guirlandes façon Voisin contre voisin à un concours de télé-réalité singeant Christmas Battle : les illuminés de noël, et à un format lorgnant ouvertement sur Modern Family, avec des personnages qui s'adressent directement à la caméra pour des apartés dans le cadre de l'émission télévisée à laquelle ils prennent part.

Et le résultat est plutôt honorable, dans la droite lignée du précédent volet : rien d'exceptionnel, pas forcément à la hauteur de ses modèles (tout le côté Modern Family, notamment, aurait mérité d'être plus nerveux et dynamique), et souffrant toujours de personnages secondaires assez inégaux (je trouve toujours les conjoints des deux frères assez ternes et génériques), mais bénéficiant d'un développement délibéré et intéressant de la plupart des personnages, notamment celui de Jonathan Bennett.

Après, quand bien même le téléfilm tenterait d'éviter les clichés habituels des productions Hallmark (avec notamment un quota romance quasi-inexistant), on n'évite pas un ex-mari anglais cliché et vantard, ou encore un personnage de quasi-Santa magique qui n'apporte pas grand chose au tout (mais à le mérite d'exister).

3.75/6 (même note que le premier volet)

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Un film, un jour (ou presque) #1745 : Laddie - The Man Behind the Movies (2017)

Publié le 21 Novembre 2022 par Lurdo dans Cinéma, Critiques éclair, Documentaire, Histoire, Biographie, Review, USA

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

Laddie - The Man Behind the Movies (2017) :

Un documentaire très hagiographique, une sorte de catharsis émotionnelle d'une fille délaissée par son père superstar du monde du cinéma, et qui aujourd'hui réalise ce métrage pour lui rendre hommage et lui dire combien elle l'aime.

En soi, pas désagréable à regarder du tout, même si Amanda Ladd-Jones n'est pas une narratrice très naturelle ou fluide. Quoiqu'il en soit, le métrage fait l'affaire, multipliant les témoignages des grands noms d'Hollywood, de Ron Howard à Ben Affleck en passant par George Lucas, Mel Brooks, Ridley Scott, Sigourney Weaver, Morgan Freeman, Mel Gibson, et bien d'autres encore, pour dépeindre la vie familiale et professionnelle d'Alan Ladd Jr., fils taciturne ignoré par son père, l'acteur Alan Ladd, et qui a trouvé dans la production de longs-métrages une vocation et un moyen de se démarquer de celui-ci.

Passant ainsi du métier d'agent à celui de producteur pour la Fox, puis de patron de la Fox, où il financera Star Wars, le Rocky Horror Picture Show, Alien, les Mel Brooks, La Malédiction et tant d'autres, Ladd claque la porte en 1980, sous la pression constante du conseil administration, pour créer son propre studio, et produire L'étoffe des héros, les Police Academy, Blade Runner, les Chariots de Feu...

Puis vient l'époque MGM (Willow, Thelma et Louise, Un Poisson nommé Wanda, La Folle histoire de l'espace), puis la Paramount (Braveheart, Gone Baby Gone), etc.

À chaque étape, Ladd fait preuve d'un côté visionnaire, et d'une prise de risques indubitable, reposant systématiquement sur un facteur : la confiance en l'artiste plutôt que la recherche du profit.

Le tout pour un documentaire agréable, étrangement mélancolique (ça se finit tout de même sur un bon paquet d'intervenants convenant que maintenant, les producteurs comme Ladd n'existent plus) et plutôt touchant compte tenu de la mort d'Alan Ladd Jr. plus tôt cette année.

Une bonne rétrospective qui passionnera les cinéphiles (même s'il aurait pu être un peu plus abouti sur la forme).

4.25/6

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Un film, un jour (ou presque) #1777 : Coup de théâtre (2022)

Publié le 23 Février 2023 par Lurdo dans Cinéma, Comédie, Critiques éclair, UK, Policier, Thriller, Review

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Coup de théâtre (See How they Run - 2022) :

Alors que la pièce La Souricière, adaptée d'Agatha Christie, connaît un succès incroyable dans le West End du Londres des années 50, Leo Köpernick (Adrian Brody), le futur réalisateur américain de l'adaptation cinématographique du roman, est retrouvé assassiné dans les coulisses du théâtre. Qui de Mervyn Cocker-Norris (David Oyelowo), l'auteur de l'adaptation cinématographique et son amant italien Gio (Jacob Fortune-Lloyd), John Woolf (Reese Shearsmith), le producteur du film et sa maîtresse Ann (Pippa Bennett-Warner), l'acteur vedette Richard Attenborough (Harris Dickinson) et son épouse et co-star Sheila Sim (Pearl Chanda), l'autre productrice, Petula Spencer (Ruth Wilson), ou de la femme de Woolf, Edana (Sian Clifford), est responsable de ce meurtre ? L'inspecteur Stoppard (Sam Rockwell) et l'agente Stalker (Saoirse Ronan) mènent l'enquête...

Un pastiche de whodunit à l'anglaise, d'un réalisateur de sitcoms anglaises primé pour son travail, et du scénariste de nombreuses sitcoms et séries anglaises et américaines : de quoi assurer un ton assez léger et décalé pour ce métrage à l'écriture très métadiscursive, qui se moque des conventions du genre tout en y ayant recours, et en les détournant ici ou là, tout au long de son enquête.

Le résultat, qui n'hésite pas à parodier Christie et ses œuvres (une Christie aux penchants meurtriers - non, ce n'est pas un spoiler - et mariée à un archéologue noir ^^) est sympatoche, notamment grâce à Rockwell et Ronan, mais semble parfois un peu sous-développé sur le fond, alors que la forme visuelle est plutôt ludique (des split-screens certes parfois inutiles, des jeux d'ombres et de lumières) à défaut d'être très travaillée (la photo est plate, et fait très... télévision).

Résultat, on regarde le tout sans s'ennuyer (pour peu qu'on aime le genre et la distribution) mais on se retrouve à se dire que le tout aurait mérité de pousser les curseurs un peu plus loin, de partir un peu plus en vrille, bref, de se lâcher un peu plus et de donner plus à faire à sa distribution.

C'est un peu superficiel, mais ça reste tout de même relativement agréable à suivre.

3.75/6 pour Saoirse qui s'amuse vraiment beaucoup

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