Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Élémentaire, une comédie romantique animée Pixar assez charmante et ludique ; Match Me if you Can, une rom-com indépendante excentrique et attachante ; 3 Bed, 2 Bath, 1 Ghost, une rom-com fantastique inattendue ; New York avec toi, une comédie ReelOne qui permet à Brooke Nevin et Corey Sevier de se retrouver ; et Dating the Delaneys, avec sa structure collégiale qui change un peu du tout-venant.
# Flops du mois :
Robots, une comédie romantico-satirique peu probante, mâtinée de science-fiction et souffrant de personnages vraiment peu attachants ; Maybe I Do, une rom-com théâtrale très ampoulée et bavarde, qui gaspille sa distribution pourtant sympathique ; A Playful Love, une romcom UpTV gentiment fauchée et approximative.
---
# Petit écran :
Un seul programme, ce mois-ci : l'épisode spécial St Valentin de Solar Opposites, fidèle au reste de la série, et plutôt agréable.
Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.
---
# À venir :
Un gros mois de mars chez les Téléphages Anonymes, avec un retour à un rythme normal films/séries, une semaine complète consacrée au petit écran, et, début avril, du changement sur le blog, alors que la barre des 2000 critiques approche à grands pas...
...
Dans l'intervalle, toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
L'une des nombreuses séries fantastiques sorties durant le Golden Age de X-Files et de ses clones, Poltergeist (aucun rapport avec la série de films, si ce n'est une exploitation pure et simple des droits sur le titre) a le bon goût d'éviter le complot alien à la Dark Skies ou Roswell, et de s'aventurer exclusivement sur l'autre versant des X-files : le paranoramal à tendance fantômatique et religieuse.
Pendant 4 saisons (1996-1999), la série poursuivra son petit bonhomme de chemin, tout d'abord sur Showtime pendant trois ans, puis sur Sci-fi la dernière année : c'est à ce parcours singulier qu'elle doit sa relative méconnaissance par le grand public, même si nous avons eu l'occasion de l'avoir sur M6 de ce côté-ci de l'Atlantique.
À contrario aussi des X-files et autres Dark Skies, PTL se veut plus proche du format anthologique qui caractérisait sa série soeur sur la grille de Showtime, The Outer Limits (1995), les deux shows partageant ainsi pas mal de guests et de lieux de tournage.
Poltergeist - The Legacy, saison 1 :
Dans Poltergeist : les aventuriers du surnaturel(le titre en vf), cependant, on retrouve un casting récurrent, celui des membres de la Fondation Luna de San Francisco, une association caritative qui dissimule en fait La Legacy, organisation internationale (il existe des branches dans chaque pays) dédiée au combat des Forces du Mal, et à la collecte d'artefacts dangereux. (on pense très fort au Talamasca d'Anne Rice, pour le coup)
La branche de San Francisco, donc, est composée de Derek Rayne (Derek De Lint), le chef de la Maison de San Francisco, à l'accent néerlandais prononcé, un leader charismatique, érudit, et qui parfois à des flashs précognitifs plus ou moins pertinents ; Nick Boyle (Alec Cummins), alias le Navy Seal d'1m 70 les bras levés, sorte de proto-Dean Winchester rebelle qui aime les bagnoles, la vitesse, la musique bruyante, et les demoiselles ; Alex Moreau (Robbie Chong), la black aux pouvoirs psychiques latents ; Phillip Callaghan (Patrick Fitzgerald), prêtre irlandais écartelé entre sa Foi et la Fondation ; et le Doc Rachel Corrigan (Helen Shaver), la psy qui rejoint la Legacy dans le pilote.
Tout ce petit monde habite donc sur une île au large de San Francisco, dans le manoir de la Legacy (celui de la photo ci-dessus, et qui sert aussi de manoir Luthor dans Smallville.), et se balade régulièrement dans le pays (généralement les paysages de Vancouver et ses environs) pour enquêter sur le phénomène-surnaturel-de-la-semaine.
Les points positifs de cette saison 1 :
- le cast particulièrement attachant. À part le prêtre, qui de toute façon dégage après une demi-saison, tous les acteurs sont plutôt sympathiques, ont une bonne alchimie, et sont crédibles dans leurs rôles respectifs. Mention spéciale à Alexandra Purvis, qui joue Kat, la fille de Rachel Corrigan, et qui non seulement a une bouille adorable, mais est en plus généralement juste et naturelle. - l'atmosphère. Comme dans X-files, Vancouver et ses brumes sont parfaits pour instaurer mystère et ténèbres. Et le manoir de la Legacy contribue beaucoup à l'ambiance oppressante qui émane de la série. - les personnages. S'ils n'ont pas d'arc à proprement parler, le simple nombre de personnages principaux fait qu'une certaine alternance s'instaure naturellement dans la série, et que tous les persos ont leurs épisodes, dans lesquels le reste de l'équipe reste présent, mais en retrait. Autre point appréciable, tous les personnages se voient développés sur la longueur. On apprend régulièrement des informations sur leur passé, leurs occupations en dehors de la fondation, leurs traumas, leurs motivations, bref, ils existent au delà de leur simple état d'enquêteurs en phénomènes inexplicables. - des semblants d'arcs mythologiques, principalement du toutéliage centré sur le perso de Rachel, assez intéressant et bien amené, mais aussi sur la Legacy en général, et sur la difficulté qu'éprouvent ses membres à ne pas sombrer du côté obscur. - Le standard Showtime. À l'époque, ST produisait encore des séries fantastiques, et elles étaient soumises aux mêmes contraintes que le reste du cable : quasiment aucune. Résultat : de temps à autre - enfin, en s1, c'est surtout dans le pilote -, on a le droit à de la nudité à l'écran, et le show n'a pas peur de se montrer gentiment graphique sur la violence/l'horreur. Ce n'est pas non plus Masters of Horror, mais bon...
Les points négatifs:
- le clip show final. Nuff Said. - la réal/photographie. Pas vraiment un point absolument négatif en soi, mais c'est clairement l'une des faiblesses de cette saison 1, tant ces deux domaines sont juste imprévisibles. La prod de PTL n'a clairement pas les mêmes talents que leurs homologues de X-files, et on peut passer d'un épisode à l'autre, en fonction des réals, d'un rendu classique, voire même assez joli, tout en ombres et contrastes, à un truc immonde à base de gros plans constants, de dutch angles, et de lumières stroboscopiques qui tuent les yeux... et bien souvent bousillent les scénars. - l'ordre de diffusion, absolument bordélique dans les 10 premiers épisodes. - le format anthologique. Parce que forcément, certains épisodes sont plus intéressants que d'autres, en fonction du sujet. - les semblants d'arcs mythologiques. Parce que malheureusement il sont un peu trop en pointillé pour être vraiment efficaces, et que des pistes sont parfois lancées sans être réellement explorées. - Le budget. On sent qu'ils étaient limités, les sfx peuvent être tout aussi réussis pour l'époque (budget tv d'il y a 15 ans) que risibles. Et puis bordel, un clip show, quoi...
Rapide rétrospective des épisodes, dans un ordre de production approximatif mais cohérent :
- 1x01-02 : J'aime toujours beaucoup le côté Indy du début, l'ambiance générale, William Sadler, l'accouchement sauvage, bref, pilote très agréable à suivre, et définitivement pas pire que ce qui se fait aujourd'hui dans le genre, malgré des CGI un peu cheap.
- 1x04 : Tiens, le village de Chienmalade avant l'heure. Probablement un des épisodes que j'ai le plus eu l'occasion de voir, mais ça tient malgré tout pas trop mal la revision, notamment parce qu'il amène un développement du perso de Rachel, et fait la transition entre le pilote et la suite, en expliquant et motivant pourquoi elle rejoint la Fondation. Le révérend maléfique est assez convaincant, d'ailleurs, et le sentiment d'oppression de cette petite communauté est assez bien rendu par la neige, le froid et la nature omniprésents. Par contre, pas super rigoureux sur le scénar, et Helen Shaver en sous-vêtements, c'était hyper gratuit.
- 1x07 : Épisode que j'ai toujours bien aimé: le retour d'un navigateur du 19è siècle perdu en mer, qui sort du brouillard, amnésique, pour tenir une promesse à sa défunte épouse, et qui est accompagné de nombreux phénomènes paranormaux incontrôlables. À noter un léger développement des persos de Nick et du prêtre, qui veut quitter la Legacy, là où Nick la considère comme sa famille.
- 1x03 : Une histoire solide (un ami alcoolique de Derek accusé de battre son fils, en fait l'oeuvre d'un poltergeist revanchard), doublée de l'approfondissement du personnage de Nick, ancien enfant battu.... mais un épisode totalement plombé par une réal agaçante à base de gros plans constants, d'angles bancals et d'effets de caméra foireux. Pas merci, Allan Eastman.
- 1x05 : Un Alex-centric justifié par le contexte, mais pas super passionnant, si ce n'est pour l'approfondissement du personnage de Robbi Chong, et pour ses relations avec Derek. Cet histoire de vieux building abandonné hanté par les esprits des ancêtres du proprio n'est pas mauvaise en soi, mais certaines des effets sont assez cheaps, et le rythme n'est pas génial. Ça s'améliore un peu quand arrive l'histoire de pacte avec une succube... mais ça ne vaut pas grand chose au final.
- 1x06 : Léger développement mythologique de la Legacy, avec l'arrivée d'un ancien membre, qui demande l'aide de Derek pour étudier un vieux manuscrit de Qumran en peau et sang humains : la confession du meurtre d'Abel par Cain. Après un début archéologique toujours plaisant, ça perd en intérêt et en rythme alors que le parchemin fait son oeuvre, et ramène le passé tragique de Derek à la surface pour le hanter (quelques touches de The Omen, ici ou là, avec le sdf cinglé). D'autant plus que la b-story d'Alex enquêtant sur un hôtel hanté est assez bof et ne sert à rien d'autre qu'à meubler.
- 1x08 : C'est beau, San Francisco, l'hiver. De la neige partout, du verglas, du brouillard, de la glace... vive la californie vancouveresque. Sinon, épi. sympatoche, avec une intrigue principale sur Nick qui enquête sur un phénomène de Dame Blanche, somme toute assez convenue mais pas trop ennuyeuse, notamment parce qu'elle met en avant le caractère Winchesteresque de Nick, parce que l'actrice principale est pas mauvaise, et parce que le léger twist apporté à l'histoire est suffisant pour maintenir l'intérêt (femme battue, jalousie, tout ça) ; l'intrigue secondaire, sur Derek & Rachel qui découvrent une ancienne statue emmurée à la Fondation, est trop brève, mais elle apporte néanmoins des infos sympas sur la Legacy, et sa branche belge, passée du côté obscur de la force.
- 1x09 : Un Kat-centric, sur une jeune princesse égyptienne (Colleen Rennisson, déjà vue dans SG1) hantant les cauchemars de Derek, alors qu'une momie importée d'égypte est étudiée au manoir, et que Kat se découvre une nouvelle amie imaginaire à son école privée. Ça repose principalement sur le jeu de Rennisson et de Purvis, qui sont toutes les deux excellentes (d'ailleurs, tout le cast a un grand sourire dans les scènes avec Purvis, ils ont l'air de s'éclater et de vraiment apprécier la gamine). Pas désagréable du tout, et avec un thème musical très Nightmare on Elm Street pour Kat.
- 1x10 : Un de mes épisodes préférés de PTL, assez similaire dans l'esprit à Die hand die Verletz des X-files, avec Ben Cross en remplaçant maléfique invoqué malgré eux par des élèves d'un lycée privé. On retrouve la Main de Gloire, etc, et ça permet de développer les rapports de Phillip avec la Fondation et sa vocation, avec une fin - le prêtre de l'équipe quittant la Legacy, sa valise à la main, vêtu de noir, pour aller prendre un taxi - qui rappelle un peu l'Exorciste, ce qui est assez amusant. Je crois même que je préfère cet épisode à son homologue X-filien.
- 1x11 : Le Cigarette Smoking Man, Jerry Wassermann, et Molly Parker (ravissante) en guests dans cet épisode bien interprété, mais pas génial pour autant. Le coup de la patiente dans le coma, qui découvre dans ses rêves qu'une créature chasse les autres patients inconscients de l'hôpital, ça a déjà été fait ailleurs en mieux. Et en moins kitsch. L'intrigue très secondaire, avec Alex en France, est assez naze, et n'est là que pour placer les graines de l'arc sur les faiblesses de la Legacy face au Mal.
- 1x12 : Tiens, un artefact antique qui redonne vie et santé, mais au prix terrible de la voler à un autre être vivant, ça me rappelle quelque chose... mais quoi ? Ah, oui, un certain gant médiéval dans Torchwood. Là, c'est un pendentif égyptien, et c'est de toute façon forcément bien meilleur, parce que Nicole de Boer et Roy Thinnes. À nouveau, cependant, la réal est le maillon faible de l'affaire..
- 1x13 : Derek qui s'entiche d'une conservatrice d'un musée de la Fondation, récemment cambriolé, et donc le défunt mari violoniste revient subitement à la vie. Plutôt convenu, pas super passionnant ni cohérent, et plutôt cheap (la moumoute du zombie et sa voix façon Batman Begins, laule).
- 1x14 : Une histoire de fantôme chinois, qui ne vaut que pour Victor Wong. Le reste est franchement basique, avec un poil d'approfondissement du perso d'Alex, et Derek qui en profite pour tirer un coup... bof, quoi.
- 1x15 : La réincarnation d'une sorcière de Salem se trouve prise au coeur d'évènements inexpliqués, causés par la malédiction lancée par son ancêtre sur les 13 générations de descendants de ses bourreaux. Derek, en conférence à Boston, s'en mêle. Fin un peu rapide, et le spectateur a un peu trop d'avance sur les persos, mais sympa néanmoins. La Colombie Britannique fait plutôt bien illusion en guise de Massachussetts, donc l'atmosphère est très pesante et glauque. À côté, on a aussi quelques allusions au background de Nick, et aux rapports entre les autorités et la Fondation Luna, c'est toujours appréciable.
- 1x16 : Bien aimé, celui-là: les deux fils de Zoltar, un gourou/magicien/sataniste ennemi juré de la Legacy, s'invitent au château, volent le médaillon ancien de leur père, et décident de reprendre l'oeuvre de leur paternel. Illusionisme, possession, meurtres, pantins, toutéliage avec le personnage de Nick, très réussi.
- 1x17 : Un Rachel-centric, sur une prof d'un pensionnat pour filles, accusée de sorcellerie par une élève. La prof, c'est Allison Hossack (), l'élève, Katie Stuart (SG1 aussi), et Rachel Corrigan enquête pour le compte de l'administration, tandis qu'elle s'aperçoit petit à petit avoir mystérieusement tout oublié de son passage à cette même école, lorsqu'elle était enfant. On pense à Suspiria & co, ya une petite apparition de Kat (la perruque blonde dans le flashback, c'était laulesque, par contre), et Derek a une (brève) intrigue secondaire dans laquelle il va voir sa soeur dans un couvent, pour discuter de sa foi vacillante en la pertinence de son combat et de la Legacy. Un épisode plutôt intéressant, notamment parce qu'il sous-entend que la vie de Rachel et ses expériences font peut-être partie d'une destinée préécrite (les évènements du pilote n'étaient donc peut-être pas un hasard), mais malheureusement, la fin part franchement en vrille, avec un Expecto Patronum avant l'heure, et un maquillage de sorcière vraiment foiré.
- 1x18 : Pitch intéressant : la tentative d'un labo de cloner les cellules récupérées sur les ossements d'un Saint donne en fait naissance au démon que ce saint avait vaincu avant sa mort... et la bestiole s'échappe en tuant tout le monde. L'excellent Alan Rachins, ennemi juré de la Legacy, tente de le capturer, Derek & co de l'éliminer, blablabla. Dommage que ça vire rapidement au "monster movie/ film de couloirs", avec POV du monstre en caoutchouc que l'on n'entraperçoit pas avant la toute fin (ce qui n'est pas plus mal, vue sa tronche), et que la fin soit expédiée, etc... Gros bof.
- 1x19 : Décès de la tante de Rachel & Kat, et gros héritage à la clef, accompagné de secrets de famille des plus sombres sous la forme d'une demeure hantée dans le sud profond, et d'un jardinier black cinglé/attardé (bonjour les clichés). Avec le Général Hammond en guest. Trop classique pour être vraiment convaincant. Mais il y a le sous-entendu de quelque chose de maléfique chez le grand-père de Rachel, qui expliquerait les malheurs de la famille.
- 1x20 : Marrant: celui-là, j'en gardais un mauvais souvenir, et pourtant c'est une histoire de train fantôme/voie ferrée hantée réussie, un épisode Alex-centric plutôt solide, bien interprété et relativement original, doublé d'une confrontation amusante entre expert en parapsychologie et sceptique professionnel. En plus, pour une fois que le fantôme n'est pas maléfique... (enfin, pas vraiment).
- 1x21 : Le vrai season finale, qui conclut l'arc de Rachel et sa fille, en faisant revenir à la vie leur grand-père, et en toutéliant la famille Corrigan à la Legacy sur plusieurs générations. Efficace sur ce plan, avec une impression de boucle bouclée par rapport au pilote, et avec en plus ZE Zelda Rubinstein en guest, dans le rôle d'une voyante/prophétesse parlant en rimes, immortelle qui vient prévenir la Legacy d'un danger, et aide à retrouver une petite fille disparue au cours d'une séance de spiritisme.
()
Phillip revient pour l'occasion, exprimant des doutes quant à l'existence de Dieu, Rachel craque après avoir subi une saison d'acharnement des forces surnaturelles contre sa famille, et... ça se finit en queue de poisson, dommage. Mais c'était pas mal, jusque là.
- 1x22 : Le faux season finale, alias le clip show de service. Derek y subit un procès devant ses pairs de la Legacy, étant accusé d'être un traître par l'un de ceux-ci. Tous les membres de l'équipe font donc une apparition pour témoigner en faveur de Derek, l'occasion de moults flashbacks sans intérêt. Et pourtant, l'épisode n'est pas totalement à jeter, puisque ce qui se trouve entre les flashbacks n'est pas inintéressant, le twist final est assez amusant, et ça conclue l'arc narratif sur les faiblesses de la Legacy face à la tentation.
Mais ça aurait pû être fait dans un épisode bien meilleur.
Bref, une saison inégale, mais sympathique, même si je ne suis pas vraiment sûr quel degré la nostalgie joue réellement dans mon appréciation des personnages et de l'univers. C'est loin d'être parfait (de toute façon, une saison 1 n'est jamais parfaite), ça manque clairement de moyens et de liant, mais - toutes proportions gardées, à la fois budgétaires et technologiques - ça n'a pas tant à envier que ça à bon nombre de séries du genre, y compris actuelles.
Pendant deux semaines, à l'occasion de la Saint Valentin, place aux grands sentiments et à la séduction, avec chaque jour plusieurs critiques de films romantiques...
Mariage Express (Wedding Daze/The Pleasure of Your Company/The Next Girl I See - 2006) :
Fou de chagrin après la mort de sa petite amie, un an plus tôt, pendant qu'il lui faisait sa demande en mariage, Anderson (Jason Biggs) décide, sur un coup de tête et pour que son meilleur ami cesse de l'inciter à se remettre en selle, de demander en mariage la première femme qui croise son chemin. À sa grande surprise, Katie (Isla Fischer), leur serveuse, accepte aussitôt...
Une comédie romantique délirante et déjantée écrite et réalisée par Michael Ian Black (de Stella et The State ; cf aussi They Came Together et bien entendu les Wet Hot American Summer), qui ne se prend pas un seul instant au sérieux, et déroule une galerie de personnages secondaires totalement déjantés, de Matador l'artiste de cirque russe au masque de Darth Vader, aux parents à la libido débordante, en passant par l'évadé de prison en short, et la Jewnicorn en peluche...
Énormément de visages familiers (Edward Herrmann, Chris Diamantopoulos, Joe Pantoliano, Rob Corddry, Michael Weston, etc, etc, etc), énormément de gags absurdes, un final délirant en prison, bref, on ne s'ennuie pas, Biggs est égal à lui-même, Isla Fischer toujours adorable, et le tout est éminemment sympathique, à défaut d'être forcément un chef d’œuvre du genre de la comédie romantique (car peut-être trop décalé pour vraiment fonctionner sur un plan sincère et sentimental).
4.5/6
Le Journal d'une Baby-Sitter (The Nanny Diaries - 2007) :
Jeune titulaire d'un diplôme d'anthropologie, Annie (Scarlett Johansson) tente de trouver un emploi correspondant à sa formation à New York... mais un coup du sort la fait rentrer au service d'une riche famille de la haute société (Paul Giamatti, Laura Linney), en tant que nounou à domicile du garçonnet de la famille. Et alors qu'elle tente de gérer cette carrière inattendue, dont elle ne connaît rien, voilà qu'elle rencontre un voisin séduisant (Chris Evans), auquel elle n'est pas insensible...
Une comédie sympathique, dont la composante romantique n'est qu'accessoire (mais qui place à nouveau Chris Evans et ScarJo ensemble, après The Perfect Score, et avant les Marvel), et qui adapte un roman écrit par deux ex-nounous ayant décidé de raconter leur quotidien au sein des familles de la haute-société new-yorkaise.
Alors certes, ce Journal d'une Baby-sitter s'est fait assassiner à sa sortie, pour cause de ton un peu trop donneur de leçons, d'approche "anthropologique" qui n'est pas tenue sur la durée, et pour ses personnages un peu trop caricaturaux et manichéens (Giamatti et Linney ne sont effectivement guère plus que des clichés ambulants) mais pour être totalement franc, Scarlett fait une babysitter très attachante (surtout en brunette), le garçon est adorable et naturel, et le ton suffisamment léger pour que le tout passe comme une lettre à la poste.
C'est une satire gentillette, c'est prévisible, mais ce n'est pas désagréable pour autant.
3.75/6
Confessions d'une Accro au Shopping (Confessions of a Shopaholic - 2009) :
Journaliste passionnée de mode, Rebecca (Isla Fisher) est accro au shopping, au point d'être endettée jusqu'au cou ; esquivant sans cesse les huissiers avec l'aide de sa meilleure amie (Krysten Ritter), elle tente alors de se faire embaucher chez Alette, la référence mondiale en matière de presse de mode... mais son courrier se perd, et aboutit sur le bureau de Luke (Hugh Dancy), rédacteur en chef d'un magazine financier. Contre toute attente, ce dernier adore son approche peu orthodoxe, et la voilà embauchée : Rebecca doit désormais se frayer un chemin dans un monde qu'elle ne connaît pas, et qu'elle doit pourtant rendre accessible à tout un chacun...
Doublé Isla Fisher, aujourd'hui, avec une comédie romantique sortie elle aussi sur la lancée du succès du Diable s'habille en Prada, dont on retrouve ici une certaine approche du genre de la rom-com new-yorkaise, et de la career girl qui cherche une place dans un monde cruel...
Heureusement, ici, la distribution est excellente de bout en bout : Isla Fisher, donc, touchante et sincère, et n'hésitant pas à donner de sa personne pour paraître ridicule ; Hugh Dancy, très bien comme toujours ; mais aussi Krysten Ritter, John Goodman, Joan Cusack, John Lithgow, Kristin Scott Thomas, Leslie Bibb, Fred Armisen, Wendie Malick, Kristen Connolly, Lennon Parnham, etc... tous dans des rôles plus ou moins importants, mais ne se prenant jamais trop au sérieux.
Bref, un long-métrage signé du réalisateur de Peter Pan, qui garde toujours suffisamment de bonne humeur et de légèreté pour ne pas devenir transparent, et qui aborde même le sujet un peu plus sérieux du surendettement et de la dépression qui l'accompagne.... Ce n'est pas parfait - le film a probablement dix minutes de trop, les quelques gros clichés du genre sont lassants (Leslie Bibb est malheureusement sous-exploitée), et l'illustration musicale est occasionnellement frustrante (le choix des chansons et des motifs musicaux est un peu trop évident et descriptif, illustrant systématiquement ce qui se passe à l'écran) - mais ça reste agréable et sympathique.
3.75/6
--
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien....
En décembre, comme tous les ans, le blog des Téléphages Anonymes s'est mis dans l'esprit des fêtes de Noël, avec la Christmas Yulefest 2020, notre marathon festif de films de Noël en tous genres.
Un marathon moins chargé que d'habitude, grâce à un tri plus exigeant effectué en amont, et à une production, il faut bien l'avouer, un peu impactée par la pandémie...
Et qui dit tri exigeant en amont, dit aussi nombre de films (un peu) moins important (68 en 2020, contre 73 en 2019), et moyenne globale un peu plus élevée : l'année dernière, plus de deux tiers des films atteignaient à peine la moyenne ; cette année, 28 films sur 68 sont au dessus de la moyenne.
Les tendances se poursuivent, cependant, avec une augmentation notable de la diversité ethnique et culturelle, suite à des pressions de toutes parts, notamment médiatiques et des réseaux sociaux. Ainsi, Hallmark a fait le forcing, très tôt dans la saison, pour proposer de multiples métrages aux personnages un peu différents de la norme caucasienne de la chaîne : Jingle Bell Bride, Holly & Ivy, The Christmas Bow, The Christmas House, etc, autant de films mettant en avant la diversité ethnique et sexuelle de ses personnages... au grand dam des spectatrices habituelles de la chaîne, dont les représentantes les plus visibles, en ligne, ont tendance à être très religieuses et conservatrices.
Après, il faut bien avouer que cet effort de diversité (un peu artificiel, notamment dans sa présentation) s'est progressivement étiolé, au fur et à mesure de l'avancée de la saison, pour retomber dans sa routine habituelle : des visages (caucasiens) familiers, des couples (hétéros) familiers et des clichés à gogo.
En face, Lifetime n'a pas eu une saison exceptionnelle : parasitée par le coronavirus, la chaîne s'est plus que jamais reposée sur des achats extérieurs pour concurrencer Hallmark, et l'immense majorité des films de la chaîne s'est avérée médiocre et assez fauchée (les quelques téléfilms Lifetime que j'ai passés en revue cette saison étaient le dessus du panier... c'est dire).
Et pourtant, Lifetime a bénéficié d'une politique de diversité déjà bien établie : cela fait plusieurs années que Lifetime a pris de l'avance sur les autres en matière de représentativité, et c'est grâce à cela que la chaîne a pu proposer, de manière tout à fait naturelle, certains des films les plus mémorables de la saison, à savoir A Sugar & Spice Holiday (et sa distribution asiatique), ou encore The Christmas Setup (avec son couple gay... et Fran Drescher !).
Et puis il y a le reste : ION, UpTv, les chaînes afro-américaines... Pas grand chose de valable à se mettre sous la dent, dans tout ça, y compris sur Netflix, qui cède à l'appel du bigger louder dumber avec son Christmas Chronicles 2, et qui s'essaie à la comédie musicale clinquante par et pour les afro-américains, avec le polarisant Jingle Jangle.
# Film(s) du mois :
Un top 3 surprenant, cette année, puisqu'assez équilibré. D'un côté, un film indépendant, avec Feast of the Seven Fishes, charmant, léger et original. De l'autre, la diversité de Lifetime et Hallmark, avec d'un côté Holly & Ivy, et de l'autre A Sugar & Spice Holiday.
Mention spéciale à l'Apprenti Père Noël, dessin animé que j'avais déjà passé en revue dans ces pages, à Fran Drescher et son Christmas Setup, et à quelques autres téléfilms Hallmark, comme The Christmas Bow, The Christmas House, On the 12th Date of Christmas, Christmas by Starlight, Five Star Christmas, qui tous ont un petit plus qui les démarque du reste de la production festive.
# Flop(s) du mois :
Cup of Cheer, une parodie ratée du genre de la comédie romantique Hallmark ; Elfland, un dessin (pas très bien) animé fauché et inintéressant ; et Christmas on the Menu, terne, générique, cheap, et arrivé bien trop tard dans la saison pour que je fasse preuve d'indulgence envers lui.
Sans oublier de nombreux métrages à 2/6, de l'adaptation musicale du Grinch à une parodie laborieuse made in Syfy, en passant par des rom-comsHallmark en pilotage automatique, comme A Christmas Carousel.
---
Pour les plus curieux d'entre vous, retrouvez bien évidemment la liste de tous les films de Noël déjà passés en revue dans le cadre des Yulefests des années précédentes en cliquant ici (index saisonnier) ou ici (index alphabétique) !
---
# Petit écran :
Pas de série passée en revue, ce mois-ci, mais vous pouvez toujours retrouver les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.
---
# À venir :
Retour à la normale dès demain, avec le programme habituel du blog : chaque jour, un film passé en revue, et le week-end, des séries, avec en janvier, et dans le désordre, Wonder Woman 84, Star Trek Discovery, The Mandalorian, The Croods 2, Enola Holmes, Wandavision, Soul, et bien plus encore... Sans oublier le début d'une rétrospective Agents of SHIELD par ce chez Sygbab !
Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...
Voilà, une fois de plus, nous y sommes : le mois de janvier, l'Épiphanie, et la fin officielle de la Christmas Yulefest 2023, qui a débuté mi-novembre dans les pages des Téléphages Anonymes. Toujours une période douce-amère pour moi, mais aussi une saison plutôt surprenante en matière de contenu...
Alors que le blog fête ses 10 années de Christmas Yulefest, voilà qu'arrive une saison plutôt étonnante, en cela que les cartes ont été redistribuées, et que la donne a bien changé... en quelque sorte.
À l'origine, j'avais pris pour habitude de commencer la Yulefest la dernière semaine de novembre, et de mettre les bouchées doubles pour terminer aux alentours de l'Épiphanie - 5 à 6 grosses semaines denses et assez fatigantes, qui pouvaient aller jusqu'à 80-90 films festifs passés en revue.
Seulement voilà : le nombre de films de Noël explosant d'année en année, et leur qualité diminuant d'autant, le burnout n'était pas loin. Ces dernières années, j'ai donc décidé de faire un gros tri sélectif en amont, jusqu'à passer sous la barre des 60 films passés en revue (notamment l'année dernière).
Cette année, léger changement de calendrier : en faisant commencer la Yulefest bien plus tôt, aux alentours du 20 novembre, je me suis rapproché des premières diffusions US et du début de la saison des Fêtes. Ce qui a rajouté une dizaine de films à la Yulefest, mais comme, en contrepartie, le rythme était moins effréné en décembre, ce fut plus facile à gérer.
Au programme, donc, près de 70 films, et une vraie surprise : Hallmark, qui après des saisons inégales et face à une concurrence croissante, a décidé de se renouveler totalement et de proposer de multiples téléfilms aux postulats un peu originaux, un peu excentriques, dynamiques, multipliant les caméos des acteurs qui s'entendent bien, et apportant ainsi une bouffée d'air frais à cette saison festive.
En face, Lifetime a totalement jeté l'éponge, ne diffusant quasiment plus que des téléfilms bon marché acheté à des studios indépendants ; Netflix s'est effondré, avec des productions guère meilleures ; Amazon surnage en misant sur Eddie Murphy et sur des productions locales ; et GAF, qui se voulait la nouvelle grande rivale de Hallmark (et avait volé bon nombre d'acteurs à cette dernière) patauge dans la bien-pensance insipide et les valeurs traditionnelles à l'Américaine, peinant à réunir 1/10e des spectateurs de la concurrence pour le moindre de ses films.
# Top du mois :
- 4.5/6 -
The Holdovers (ou Winter Break par chez nous), une comédie dramatique hivernale douce-amère, très réussie et portée par un Paul Giamatti forcément excellent.
- 4.25/6 -
Quatre téléfilms Hallmark systématiquement un peu différents de la norme : Holiday Road, et son road-trip collégial ; Round and Round, un Jour sans fin à Hanoucca, joyeusement décalé ; The Santa Summit, et ses personnages secondaires sympathiques ; et Friends and Family Christmas, téléfilm LGBTQ+ au couple principal attachant, et au ton assez léger.
Et puis aussi Le Noël de Teddy l'ourson, un film familial norvégien mignon comme tout.
- 4/6 -
Un peu comme ci-dessus, plusieurs téléfilms Hallmark se sont qualifiés à cette troisième place : Un souhait magique pour Noël, de Corey Sevier, léger et enjoué ; Catch Me If You Claus, et la course-poursuite de son apprenti Père Noël dans la ville ; A Biltmore Christmas, une histoire de voyage temporel ; Sealed with a List, un téléfilm classique mais bénéficiant d'un ton et d'un cast jeune et dynamique ; et Rescuing Christmas, avec son approche pince-sans-rire et amusante, ses lutins excentriques et son Noël en péril.
Ajoutez à cela There is Something in the Barn, une comédie horrifique nordique amusante bien qu'imparfaite ; Hôtel Sinestra, un film fantastique familial néerlandais ; et, à ma grande surprise, Journey to Bethlehem, une comédie musicale biblique produite pour la droite conservatrice US par... les créateurs de Glee, et qui s'avère bénéficier d'un ton assez léger et décomplexé, ce qui fait très bien passer la pilule.
# Flops du mois :
Allez, on va faire bref et aller droit au but, puisque tout se joue dans un mouchoir de poche, entre 1.5 et 2/6 : It's a Wonderful Knife et A Creature was Stirring, deux films d'horreur médiocres, inaboutis, et fréquemment agaçants ; A Christmas for the Ages et A Royal Date for Christmas, deux productions GAF qui se résument à "du Hallmark médiocre, mais en moins bien et en plus fauché" ; Hallmark, justement, avec The Secret Gift of Christmas (un téléfilm cliché qui semble avoir plusieurs saisons de retard) et A Royal Christmas Crush (film royal insipide qui a ouvert la saison) ; The Christmas Classic, un ersatz indépendant de romcom festive, qui sous-exploite totalement sa distribution ; Casse-noisette et la flûte enchantée, un film d'animation russe raté ; Christmas Time, une petite production indépendante maladroite et naïve ; et puis deux productions Netflix, Family Switch et Bonjour l'esprit de Noël !, qui confondent distribution connue et gage de qualité, et finissent par énerver tant elles sont génériques et approximatives.
# Petit écran :
Une seule série chroniquée dans le cadre de la Christmas Yulefest 2023 : la seconde saison de The Santa Clauses, un nouveau ratage diffusé sur Disney +, et qui prouve une fois de plus qu'il ne faut pas forcément confier n'importe quelle série à des scénaristes débutants et à un showrunner de sitcom...
Retrouvez aussi les bilans de toutes les séries critiquées jusqu'à présent en ces pages depuis l'index Séries alphabétique qui leur est consacré.
---
# À venir :
Dès demain, retour à la normale sur le blog des Téléphages Anonymes, avec du cinéma et des séries, et ce jusque début février, quand commencera le cycle Saint Valentin !
...
Dans l'intervalle, vous pouvez retrouver l'historique de toutes les éditions précédentes de la Christmas Yulefest, et des films, téléfilms et séries passés en revue à cette occasion, en accédant aux pages Index Christmas Yulefest alphabétique et saisonnier ; toutes les mises à jour du blog sont disponibles sur la page Updates, et la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog est accessible dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...