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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Résultat pour ""kimmy schmidt""

Un film, un jour (ou presque) #1620 : 355 (2022)

Publié le 15 Avril 2022 par Lurdo dans Action, Cinéma, Critiques éclair, Review, Thriller, USA, Chine

Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.

355 (The 355 - 2022) :

Un groupe d'espionnes internationales - Mason Brown (Jessica Chastain), de la CIA ; Khadijah (Lupita Nyong'o) ancienne du MI6 ; Marie Schmidt (Diane Kruger), du BND ; Lin Mi Sheng (Fan Bingbing), du MSS ; et la psychologue colombienne Graciela (Penelope Cruz) - unissent leurs forces pour tenter d'empêcher qu'un dangereux dispositif technologique ne tombe entre les mains d'une organisation criminelle terroriste...

Une critique qui va être très rapide pour ce thriller d'espionnage sino-américain écrit et réalisé par Simon Kinberg : c'est insipide au possible, clairement pensé d'abord comme "et si on faisait un film d'espionnage, mais avec des femmes", ce qui se traduit, dans les faits, par du girl power pseudo-féministe de pacotille (à la date de péremption clairement dépassée), des péripéties génériques, des rebondissements télégraphiés, et un casting United colors of Benetton qui, paradoxalement, manque de charisme malgré les actrices regroupées ici (Chastain, notamment).

Énorme bof, en somme, avec de l'action très moyenne, de la musique quelconque, une écriture basique et évidente, et une impression constante que l'on regarde un DTV (ou une production Netflix) un peu friqué, mais sous-développé, sans la moindre personnalité et immédiatement oubliable.

2/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue sur ce blog dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien (000-1000) et sur celui-ci (1001-2000)...

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Humour, sitcom et... 7 - New Girl, adorkable ?

Publié le 14 Janvier 2013 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Comédie, Sitcom, Fox

Au terme d'un rattrapage de la saison 1, que dire ? Que la série a changé, depuis ses débuts. Un changement progressif, à mesure que les scénaristes comme les acteurs trouvaient leurs marques... et un changement qui, progressivement, a amené la série à ressembler de plus en plus à un How I Met your Mother hipster (ou, comme Vulture, l'un des sites références hipsters, le dit "un Friends2k", ce qu'était déja, à la base, HIMYM : tout se recoupe), tourné en caméra libre.

Le parallèle le plus évident étant dans le personnage de Schmidt, qui phagocyte rapidement la série, s'imposant immédiatement comme le Barney de cette New Girl. Un Barney qui prend de plus en plus de place, à mesure que le personnage devient populaire, et que les scénaristes capitalisent sur lui : on le met donc en couple avec Cece, la meilleure copine de Jess, une relation purement sexuelle qu'ils tentent tout d'abord de cacher aux autres, avant de leur avouer avec pertes et fracas. Autrement dit, on retrouve totalement le traitement du couple Barney/Robin de HIMYM, jusqu'aux réactions de dégoût du reste de la bande en apprenant l'existence de ce couple.

Les autres personnages, maintenant. Malgré le fait qu'elle ne soit pas en couple pendant les 3/4 de la saison, Zooey/Jesse fait un bon homologue à Lily d'HIMYM : égocentrique, neurotique, instable, fouineuse, son personnage oscille constamment entre le sympathique-mais-fatiguant et l'horripilant ; et quand elle se trouve un mec, ça ne s'arrange pas.

Dans le rôle du Ted Mosby de service, on a Nick. Le mec romantique, parfait pour entretenir la composante shipping de la série, mais aussi bourré de défauts et de névroses. Pas un personnage très intéressant en soi, et pas très attachant, dans un cas comme dans l'autre.

Reste alors à trouver un équivalent à Marshall. Un Marshall débarrassé de son épouse, donc, puisque l'archétype "Lily" est déjà pris, et qui se trouverait ainsi réduit à ses intrigues de travail peu passionnantes : ah, et bien Token Black remplit parfaitement ce rôle ! Il est inexistant dans la moitié des épisodes, à quelques intrigues professionnelles assez ternes, et n'est là que pour faire quelques vannes avec les autres mecs, de temps en temps.

Voilà, la carte de bingo est remplie (la comparaison peut sembler capillotractée, certes, mais c'est vraiment ainsi que je l'ai ressenti à mesure que je regardais les épisodes).

En bref : Est-ce que les acteurs ont une bonne alchimie, et une énergie certaine, qui font passer bien des gags (même les plus absurdes), et s'avèrent à la longue plutôt attachantes ? Oui, clairement. Est-ce que ça suffit à transcender l'écriture, à faire oublier les ressorts narratifs et les gags parfois éculés, les scènes au décalage et à l'excentricité forcés, et à faire fonctionner les occasionnels moments d'émotion ? Malheureusement pas assez.

À mes yeux, loin d'être ce nouveau classique instantané de la sitcom us que certains ont bien voulu y voir, la série est rapidement devenue une sorte de papier peint visuel et auditif, qui fait parfois sourire, mais qui, chez moi, a souvent suscité une indifférence polie, quand ce n'était pas de l'agacement devant les moments les plus hystériques du show.

Suffisamment, en tout cas, pour que je n'aie laissé qu'une poignée d'épisodes à la saison 2 (déjà bien entamée à l'heure de la publication de cette Critique Éclair) pour me convaincre de continuer... en vain.

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Les bilans de Lurdo : La Fête à la Maison - 20 ans après, saison 2 (2016)

Publié le 5 Mars 2017 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Télévision, Comédie, Sitcom, Netflix, Review, Critiques éclair

La première saison de La Fête à la Maison - 20 ans après, diffusée sur Netflix en début d'année dernière, avait été (soyons francs) totalement démolie par les critiques à sa sortie (un peu comme l'est chaque film d'Adam Sandler produit par Netflix, justement). Comme je l'avais mentionné dans mon bilan de cette première saison, un tel accueil critique avait tout du lynchage médiatique, et était la conséquence d'une confluence de facteurs négatifs.

À commencer par un certain mépris évident des critiques américains pour le genre sitcom de studio : combien de critiques ai-je pu lire affirmant que Fuller House était bien la preuve que les sitcoms multi-caméras étaient un genre mort et enterré, qui n'avait aucun avenir... alors même que les plus grosses audiences tv, ces dernières années, ont toutes été faites par The Big Bang Theory, sur CBS ! Mais non, pour les critiques cyniques et raffinés, une sitcom multi-caméras part forcément avec un handicap : c'est ainsi que toutes les sitcoms de ce type diffusées sur TvLand se sont faites systématiquement démolir, et ainsi de suite.

Pas assez profond, pas assez raffiné, pas assez prestigieux : typiquement le genre de projet trop populaire pour entrer dans les bonnes grâces d'une certaine critique qui pourtant se prosterne devant tous les drames de la chaîne, y compris ceux qui ont des défauts particulièrement flagrants (les séries Marvel, Stranger Things, etc).

Ajoutez à cela le problème du revival de La Fête à la Maison, une série qui n'a jamais été appréciée par la critique, et qui aujourd'hui, est regardée avec une certaine ironie et un certain cynisme moqueur, typique de la génération internet : les années 80/90, c'est amusant et nostalgique, mais uniquement si on peut s'en moquer allègrement.

Or Fuller House refuse de céder au cynisme, et reste toujours relativement premier degré. Ce qui ne veut pas dire que la série refuse les clins d'oeil ou le fanservice aux années 80/90... mais elle le fait avec une nostalgie sincère, ce qui est assez rédhibitoire pour bon nombre de spectateurs et critiques modernes.

Bref, les critiques détestent la saison 1 de La Fête à la Maison - 20 ans après (une saison 1 pourtant très fidèle à ce qu'était la série originelle, dans ce que ça avait de bon et de mauvais), Netflix s'en moque allègrement, et commande une seconde saison, diffusée début décembre dernier.

La Fête à la Maison - 20 ans après (Fuller House), saison 2 :

À l'instar de la saison 1 de la série, la saison 2 marche donc dans des sentiers bien battus, sans rien leur apporter de vraiment très neuf. Chaque personnage/couple a droit à quelques développements plus ou moins pertinents et intéressants, les anciens font quelques apparitions le temps d'un épisode ou deux, et dans l'ensemble, on est à nouveau dans de la sitcom nostalgique middle-of-the-road, jamais particulièrement bonne, mais jamais non plus particulièrement mauvaise.

# Une grosse partie de la saison est centrée autour de TJ, et de sa vie amoureuse compliquée. Pas de chance, c'est aussi la partie la moins intéressante du lot, malgré l'énergie et la bonne volonté de Candace Cameron-Bure.

# Les enfants, eux aussi, ont droit à une grosse part de l'attention générale. Les plus âgés, ça passe, même si ça frôle régulièrement les D-coms de chez Disney ; le bébé a des réactions adorables ; et le petit Max, lui, malheureusement, en fait toujours un peu trop (et a tendance à confondre "interpréter" et "crier"). Cela dit, sa relation avec la fille de CJ, bien qu'ultra-forcée (et bien que le jeune acteur, depuis le début du show, ait tendance à... flamboyer), fonctionne étrangement bien. Assez mitigé, néanmoins, sur l'ensemble.

# Steph tente de se lancer dans une carrière musicale (assez moyen, mais l'occasion de revoir Marla Sokoloff le temps d'un épisode), et finit par trouver l'amour dans les bras du frère de Kimmy Gibbler, un clone de Kelso du 70s show, en à peu près aussi intelligent. Le couple est amusant, fonctionne, mais Steph - qui était l'actrice/le personnage le plus intéressant du show en s1 - a tendance à passer au second plan sur la fin de saison.

# Les Gibbler restent égaux à eux-mêmes, toujours excentriques, toujours débiles, mais un peu moins envahissants qu'avant, voire même, oserais-je le dire, plus développés et humains.

# L'accent est un peu trop souvent mis sur la danse/la chanson/etc, bref, sur les talents secondaires des actrices. J'ai bien conscience que ça permet de meubler un peu, mais bon.

# Les "anciens" de la série originale ont des destins un peu plus inégaux : la famille de Joey est insupportable (et donc tout à fait appropriée pour lui) ; Jesse et Becky adoptent un petit bébé (une sous-intrigue pas très développée) ; Danny ne sert à rien ; néanmoins, la confrontation finale du trio masculin était assez sympathique, et tout à fait dans l'esprit de la série.

# L'absence de Michelle (les soeurs Olsen refusent toujours de revenir) ne se fait quasiment pas ressentir.

Bref, une saison 2 plus homogène que la première, principalement parce qu'elle joue nettement moins la carte du fanservice nostalgique, et qu'elle a intégré son passé pour pouvoir aller de l'avant, et développer quelque chose de plus cohérent et spontané.

Et comme en plus, l'humour est plus mesuré et moins caricatural, le tout passe mieux.

Mais... ça reste de la sitcom multi-cam tournée en public, typée années 80/90, et avec une distribution qui est presque trop importante pour son propre bien. Ça n'est pas de la télévision prestigieuse, ça n'est pas le dessus du panier dans le genre, mais ça n'en a pas non plus la prétention.

Fuller House, c'est du comfort food télévisuel qui a conscience d'en être, et qui, au moins, fait un petit effort pour se moderniser, et partir dans des direction plus progressistes.

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Les bilans de Lurdo : Insatiable, saison 2 (2019)

Publié le 6 Juin 2020 par Lurdo dans Comédie, Critiques éclair, Drame, Les bilans de Lurdo, Netflix, Review, Romance, Jeunesse, Thriller, Télévision, USA

Après une saison 1 corrosive mais inégale, très fraîchement accueillie par un public à l'outrage facile, Insatiable a eu droit à une seconde (et ultime) saison sur Netflix, une saison qui, après le double meurtre concluant la première année, ne pouvait aller que dans une seule direction, toujours plus outrancière et jusqu'au-boutiste.

Insatiable, saison 2 (2019) :

Patty (Debby Ryan) et Bob (Dallas Roberts) tentent de faire disparaître les traces du double meurtre que la jeune femme vient de commettre, mais entre cadavre ayant disparu, manigances, rivalités amoureuses, policier homosexuel, pulsions incontrôlables et Nonnie (Kimmy Shields) qui s'improvise détective amateure, les choses sont loin d'être aisées...

Et les scénaristes mettent effectivement les bouchées doubles pour cette seconde année, en poussant les curseurs à fond, et en allant toujours plus loin dans le grand n'importe quoi excentrique, sanglant et décomplexé.

Au point de s'éparpiller un peu, çà et là : on sent que la saison, si elle a été plus ou moins pensée comme étant la dernière du programme, a aussi souffert d'un nombre d'épisodes réduit. Pas tant au niveau du rythme - je persiste à penser que la série aurait trouvé son public au format 25 minutes - qu'au niveau de la narration, qui, amputée de 2 épisodes, donne sur la fin de saison l'impression de quelque chose de précipité, avec notamment un saut temporel assez frappant entre l'avant-dernier épisode et le season finale.

La saison semble ainsi s'éparpiller, ramenant la plupart de ses personnages de saison 1, comme pour conclure leurs arcs narratifs (à grands renforts de voix off) avant que la série se termine, et le résultat, c'est quelque chose qui s'éparpille dans de multiples directions amusantes, mais parfois assez brouillonnes ou délibérément caricaturales (surtout vers la fin de saison, de plus en plus parodique).

Mais revenons aux bases de la série : Patty, Bob, et les conséquences des deux meurtres qui concluaient la saison précédente. Patty continue de connaître des hauts et des bas, cette année, tentant de comprendre la faim qui l'anime constamment, faisant un détour par la case thérapie de groupe, et finissant par trouver une nouvelle addiction : le meurtre. C'est bien simple, tout au long de la saison, Patty évolue lentement dans une direction toujours plus sanguinaire, ce qui est finalement assez logique compte tenu du travail de la créatrice de la série sur Dexter : les morts "accidentelles" se multiplient, Patty continue de mentir et de manipuler autrui, tout en se persuadant que c'est là la seule manière pour elle d'être heureuse, et de faire face à ses insécurités... et lorsque le tout dernier épisode arrive, la conclusion est sans appel. Patty est une tueuse en série, et elle l'assume totalement.

Face à elle, Bob A lutte pour trouver sa place (et sa sexualité). En conflit avec l'autre Bob (Christopher Gorham), avec Coralee (Alyssa Milano), il croise le chemin (et le lit) d'un flic bodybuildé (Alex Landi), avant de finir par se présenter à la mairie de la ville (face à Bob B), de coucher avec la mère de Patty (une relation sortie de nulle part, et qui ne fonctionne pas vraiment à l'écran)... et de devenir la victime des manigances de Regina (Arden Myrin), qui passe la moitié de la saison en cavale (et dans un costume d'émeu ^^).

Il y a aussi Bob B et Coralee, qui tentent de se reconstruire après la saison 1 ; Roxy (Chloe Bridges), qui est assassinée à la fin du season premiere ; Dixie (Irene Choi), qui refait surface, finit (réellement, cette fois-ci) en fauteuil roulant et retrouve sa famille d'origine ; Magnolia (Erinn Westbrook), qui passe la saison à tenter de retrouver la mémoire et à se rapprocher de Brick (Michael Provost) ; Nonnie qui joue les apprenties-détectives et tente de comprendre ce qui se trame en ville ; le père de Pattie (recasté en la personne de Dana Ashbrook), qui ne survit pas à son épisode ^^ ; Stella Rose, laissée pour morte... ou presque ; sans oublier les nouveaux personnages comme Heather Kristina Pamela Kendall Jackson Johnson (Caroline Pluta), une rivale récurrente de Patty... qui ne survit pas à la saison ; l'Inspecteur Lee (Alex Landi), obsédé par les Bob ; et bien d'autres encore, qui ont tous droit à des sous-intrigues plus ou moins pertinentes ou développées.

On sent ainsi que les scénaristes voulaient faire plaisir à tout le monde avant la fin, mais que le résultat est plus chaotique que probant dans certains cas - toutes les sous-intrigues entourant Nonnie, par exemple, ont tendance à se perdre en chemin, même si les scénaristes font tout leur possible pour les rendre ludiques, et les rattacher (vaguement) à Patty et à son besoin constant de validation.

Mais dans l'ensemble, si le show fait énormément de ménage parmi ses seconds rôles, s'il s'amuse à toutélier les destins de tous les personnages de manière toujours plus improbable et grotesque, s'il assume totalement sa sexualité inclusive et s'il racole ouvertement en mettant tous ses personnages masculins musclés en petite tenue, il souffre toujours d'un problème d'approche, puisqu'il tente toujours de concilier son grand-guignol meurtrier et déconneur avec un propos plus sérieux et sincère sur la boulimie, et autres problèmes psychologiques relatifs au physique.

Comme en saison 1, le contraste est parfois trop important pour vraiment fonctionner, et dessert le show plus qu'il ne lui donne de la profondeur. Encore une fois, c'est dommage, car la distribution est excellente (certains sont un peu moins charismatiques et intéressants, cela dit - Magnolia, notamment) et, avec un format plus court et dynamique, le tout aurait pu donner quelque chose de vraiment réussi. Là, en l'état, le bilan est similaire à celui de la saison 1 : Insatiable est une série amusante, kitsch et flamboyante, une satire qui ose s'aventurer dans des directions improbables et décomplexées, mais qui peine un peu à gérer ses ruptures de ton, et son format 45 minutes.

La conclusion de la série, cependant, s'avère très appropriée à la caractérisation de ses personnages, et permet de mettre un terme honorable à toute cette histoire tout en ménageant un cliffhanger ou deux, au cas où...

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Retrouvez aussi toutes les autres séries passées en revue sur ce blog en cliquant ici.

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Les bilans de Lurdo : GLOW, saison 1 (2017)

Publié le 30 Juillet 2017 par Lurdo dans Critiques éclair, Catch, Review, Télévision, Netflix, Comédie, Drame, Action, Histoire

En 1985, à Los Angeles, Ruth (Alison Brie), une actrice au chômage, répond à une annonce de casting, et découvre sur place qu'elle auditionne pour G.L.O.W., un show de catch féminin réalisé par Sam Sylvia (Marc Maron) et financé par Bash Howard (Chris Lowell).

Contre toute attente, la timide Ruth décroche un rôle, et entame alors la préparation du tournage aux côtés de Machu Picchu (Britney Young), de Melrose (Jackie Tohn), de Britannica (Kate Nash), de Scab (Britt Baron), d'Ethel et Edna (Kimmy Gatewood et Rebekka Johnson), de Beirut (Sunita Mani), de la Welfare Queen (Kia "Awesome Kong" Stevens), de la Louve (Gayle Rankin), de Fortune Cookie (Ellen Wong), de Vicky la Viking (Marianna Palka), et de Junkchain (Sydelle Noel). Sans oublier Liberty Belle (Betty Gilpin), la star du show, une actrice de soap récemment séparée de son mari, après que Ruth ait couché avec lui...

GLOW - saison 1 :

Une série Netflix à côté de laquelle je ne pouvais définitivement pas passer : j'aime le catch, j'apprécie beaucoup Alison Brie, je suis très client des années 80, et de manière générale, j'ai toujours accroché au format court de 30 minutes des comédies dramatiques du câble, notamment à l'époque de Weeds.

Et donc, forcément, en apprenant que Jenji Kohan (la créatrice de Weeds et d'Orange Is The New Black), ainsi que deux scénaristes et productrices de ces deux séries, de Nurse Jackie et de Homeland, avaient choisi Alison Brie (entre autres) pour réaliser une adaptation très libre de la genèse des Gorgeous Ladies of Wrestling (dont elles avaient pris connaissance grâce au documentaire que j'ai chroniqué ici cette semaine), je n'ai pas hésité.

Et j'ai bien fait, puisque les 10 épisodes de GLOW s'avèrent une réussite globale. Une réussite globale n'évitant pas l'aseptisation de son sujet, certes (déjà un problème qui hantait le documentaire), ce qui est assez normal : l'angle d'approche principal de la série, c'est comment ses protagonistes mises à l'écart de la société pour des raisons diverses et variées (race, physique, sexe, obsessions, etc) finissent par former une véritable famille d'adoption grâce à GLOW, par devenir des soeurs, et par s'émanciper au travers de ce projet.

C'était déjà le thème du documentaire, et on le retrouve dans de nombreuses sous-intrigues du show (Macchu Picchu et sa famille ; Liberty Belle et son ex-mari ; Ruth qui prend le contrôle du projet lorsque les mecs s'effondrent ; Justine et ce dernier....) : l'approche est pertinente, elle fonctionne ici grâce au caractère assez léger de la série, et à ses personnages tous bien développés.

D'ailleurs, j'en profite pour souligner le travail des scénaristes et des responsables du casting, qui ont vraiment mis dans le mille à tous les niveaux : il n'y a pas de véritable maillon faible dans la distribution qui, si elle est clairement dominée par Brie, Maron et Gilpin, tous trois excellents, parvient toujours à faire vivre des personnages attachants et bien développés (mention spéciale à Awesome Kong, qui fait preuve d'une personnalité mémorable, et devrait donner lieu à une seconde saison spectaculaire).

Cependant, cette optique "féministe" fait tout de même abstraction des problèmes de G.L.O.W., en idéalisant un peu l'organisation : oui, Sylvia se comporte comme un connard avec ses employées, mais on est loin des insultes et humiliations constantes que subissaient les véritables catcheuses de G.L.O.W. à l'époque. À l'identique, l'exploitation et le sexisme de l'époque et de l'industrie ne sont finalement pas si présents que ça une fois les premiers épisodes passés : les filles se prêtent au jeu, et on passe à autre chose.

D'un autre côté, difficile de faire de GLOW une critique du sexisme des médias américains quand la série se doit, en parallèle, d'obéir par exemple à un quota nudité finalement franchement superflu. C'est à un numéro d'équilibriste que se livre la production, tiraillée entre réalités de l'époque et concessions aux normes contemporaines, et bien qu'on puisse toujours critiquer tel ou tel choix éditorial, il faut reconnaître que l'essence de G.L.O.W. reste présente.

Quoiqu'il en soit, la série fonctionne bien, voire même très bien à partir du moment où toutes les filles emménagent (comme en réalité) dans un même motel. Cela permet des rapprochements inattendus, et de rendre attachantes quasiment toutes les catcheuses, ce qui n'est pas un mince exploit vue la taille de la distribution.

(et là, je pense à un show comme American Gods, qui peine à rendre son couple principal attachant ou intéressant malgré deux fois plus de temps d'antenne ^^)

À partir de là, la série s'enchaîne sans réel temps mort, se permettant des passages impressionnants (le match solo d'Alison Brie est une petite performance d'actrice), des passages inévitables (le training montage tellement 80s !), de nombreuses apparitions plus ou moins importantes de catcheurs et catcheuses connu(e)s (John Morrison, Brodus Clay, Carlito, Joey Ryan, Christopher Daniels et Kazarian, Alex Riley, Brooke Hogan)... et aussi, il faut bien l'avouer, quelques sous-intrigues dont on aurait pu se passer, surtout vers la fin de la saison.

On retombe alors dans des digressions et des rebondissements un peu plus convenus et clichés, et finalement assez dispensables : je pense notamment à tout le passage de Ruth chez les Russes, pas très drôle, aux personnages secondaires masculins (le livreur de pizza, le concierge russe, les frères et le père de Machu Picchu), guère plus que des figurants, ou même à tout le faux suspense du dernier épisode, que ce soit sur Justine et Sam, ou sur Debbie et son époux.

Il en va un peu de même pour l'histoire de l'avortement, qui apparaît comme une manière de créer du drame gratuitement, et de forcer un rapprochement entre Ruth et Sam. Heureusement, le tout est assez bien écrit pour faire oublier cet aspect un peu artificiel, et il faut féliciter le show d'avoir abordé le problème de l'avortement de manière frontale, sobre, et intelligente, sans en avoir fait une histoire de morale ou de conviction religieuse.

La toute fin de la série, elle, marche dans les pas de tous les films sportifs des années 80 : finalement assez logique, compte tenu de la série, mais aussi un peu trop prévisible dans son happy end intégral.

Mais trêve de pinaillage : dans l'ensemble, GLOW est une relecture engagée et féministe de l'histoire du véritable G.L.O.W., et ça fonctionne plutôt bien. J'espère vraiment que Netflix va laisser libre court à l'équipe en place pour continuer dans cette direction, et monter la barre un peu plus haut encore pour la suite.

Car entre les conditions de sécurité discutables, les blessures mémorables, les conflits, le niveau de catch qui monte en puissance, les nouveaux personnages, et le succès croissant des lutteuses, il y a de quoi faire, avec tout ce petit monde.

Et si l'on pouvait en rajouter encore une couche dans les paillettes, le mauvais goût, les couleurs fluos et la caricature, ce serait parfait (bien qu'encore un niveau en dessous de la réalité :p)

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Les bilans de Lurdo : Insatiable, saison 1 (2018)

Publié le 19 Janvier 2019 par Lurdo dans Critiques éclair, Review, Télévision, Les bilans de Lurdo, Comédie, Drame, Jeunesse, Netflix, CW

Comédie satirique en 12 x 45 minutes, supervisée par une ex-scénariste et productrice de Dexter, et librement inspirée d'un article de journal parlant d'un avocat coach de concours de beauté, Insatiable a initialement été conçue pour la CW, avant que la chaîne, confrontée à un pilote beaucoup plus mordant et corrosif que ce à quoi elle s'attendait, ne se retire du projet.

Un projet qui a trouvé un nouveau foyer sur Netflix, et ce malgré une gestation rendue très compliquée par le public des outragés du web, bien décidés à couler le programme avant même qu'une seule image de ce dernier n'ait été diffusée...

Insatiable, saison 1 :

Harcelée par les autres élèves de son lycée pour ses kilos en trop, et délaissée par une mère indigne, Patty (Debby Ryan) est mal dans sa peau. Victime d'un accident grotesque, qui lui impose un régime alimentaire drastique, Patty devient mince et séduisante, et est alors prise sous son aile par Bob (Dallas Roberts), un avocat en perte de vitesse, qui décide de faire de Patty une championne de concours de beauté, afin de redorer leurs images respectives. Mais Patty, elle, est bien décidée à profiter au maximum de son nouveau corps, et de se venger de tous ceux qui lui ont rendu la vie difficile...

Avant sa sortie (et encore plus une fois le show mis en ligne sur Netflix), Insatiable s'est vu taxé de tous les qualificatifs : anti-gros, anti-gay, raciste, cliché, superficiel, vain, incohérent, trop léger, gratuitement méchant et insultant, etc, etc, etc.

Pour faire simple, les outragés du web (et bon nombre de critiques leur ayant emboîté le pas, et donnant souvent l'impression de n'avoir pas dépassé les deux ou trois premiers épisodes) ont trouvé en Insatiable un bouc émissaire idéal, et ils ont tous chargé tête baissée... au risque de passer totalement à côté du programme.

Difficile en effet de prendre tous ces "scandalisés" au sérieux quand bon nombre de ces critiques paraissent tellement drapés dans leur indignation vertueuse au sujet d'une cause ou d'une autre (LGBTQ, gros, afro-américains, asiatiques, dépressifs, pauvres, enfants, etc, etc, etc) que la moindre vanne, la moindre réplique qui sort des chemins battus du politiquement correct semble déclencher chez eux une crise d'urticaire.

Et comme en plus, l'humour (qui plus est noir) est quelque chose de très subjectif, on se retrouve avec des pages et des pages entières de critiques nous expliquant que dans Insatiable, rien n'est drôle, tout est surjoué, blessant et offensant, et que par conséquent, Netflix et l'équipe de la série devraient avoir honte d'eux, et devraient annuler sur le champ le programme (pas de bol, la série a été renouvelée pour une saison 2 !).

Seulement voilà : alors que, pour une raison ou une autre, le web semble s'être auto-persuadé qu'Insatiable se devait d'être une série respectueuse, à message, traitant de problèmes de société avec tact et subtilité (et a donc logiquement démoli le programme sur cette base), la réalité est toute autre. 

Insatiable est une comédie satirique kitsch et décalée, qui ne se prend (initialement) pas au sérieux, et force volontairement le trait à tous les niveaux : tout le monde en prend pour son grade, tous les personnages y sont caricaturaux et outrés, les traits sont systématiquement forcés, tout le monde est hypocrite et plein de secrets, personne ne s'assume, à commencer par l'héroïne, très justement interprétée par Debby Ryan.

Non, Patty n'est pas un modèle à suivre, et non, le fait qu'elle devienne mince n'est pas la solution à ses problèmes (ce n'est donc pas une série prônant la minceur comme solution miracle) : très tôt, la série montre bien que Patty, adolescente de 17 ans, est instable, paumée, impulsive et à la limite de la sociopathie (elle envisage de mettre le feu à un SDF, elle brise le couple de son coach, elle ignore le coming out de sa meilleure amie, elle préfère croire qu'elle est possédée plutôt que d'assumer ses penchants négatifs, elle finit par perdre tout contrôle, etc), qu'elle ne pense qu'à elle, et qu'elle n'a qu'une chose en tête, parvenir à ses fins.

À partir de là, difficile de prendre la série comme quelque chose de sérieux : on est plus près d'une œuvre de Ryan Murphy, de Darren Starr ou de John Waters que de 13 Reasons Why. D'ailleurs, Insatiable évoque fréquemment d'autres œuvres possédant une même approche corrosive et décomplexée du monde - The Girl Most Likely To (1973), bien entendu, un téléfilm au postulat de départ très similaire à celui d'Insatiable, mais aussi Belles à Mourir (1999), dans l'univers des concours de beauté, ou encore la série GCB, diffusée en 2012 sur ABC.

Prendre au sérieux la série (du moins, dans sa première moitié), et se plaindre qu'elle abuse de clichés et de caricatures énormes, c'est comme se plaindre que South Park soit vulgaire et se moque de tout et de tout le monde : c'est être tout simplement hors-sujet, et reprocher à un programme d'être ce pour quoi il a été justement conçu.

D'ailleurs, loin d'être rétrograde, méchante et offensante, Insatiable a un propos de fond plutôt pertinent et tolérant sur l'acceptation de soi, des autres et sur l'honnêteté. Malheureusement, il faut bien l'avouer, le propos se perd un peu dans ses atours de soap trashy et déglingué, et dans les innombrables excès de la série.

Car si le show est drôle, s'il est osé, et s'il aborde des thèmes rarement vus ailleurs sous un tel angle (l'évolution du couple de Bob - formidable Dallas Roberts, qui canalise l'esprit de John Ritter de manière involontaire, mais très plaisante - et de son épouse - Alyssa Milano, qui s'éclate - est totalement inattendue et assez inédite), en plus d'être bien interprété, il est loin d'être dénué de défauts.

Des défauts qui, au fil de la saison, ont tendance à alourdir le tout, puisque lentement, mais surement, à mesure qu'elle s'éloigne de l'univers des pageants, la série injecte du drame relationnel et des scènes plutôt intenses, au milieu de tous ses délires improbables (on a quand même droit à une séance de ouija et à un exorcisme !). C'est probablement là le problème principal de la série : à mesure que la saison avance, le curseur oscille de plus en plus fort entre drame sérieux et comédie déjantée, et c'est rarement fait de manière mesurée et maîtrisée.

On va ainsi avoir des épisodes totalement délirants et rythmés, qui freinent soudain des quatre fers pour insérer une scène noire et dépressive (les tentatives de suicide), dramatique et menaçante (Christian) ou émotionnelle et larmoyante (Patty et sa mère, ou Patty et sa meilleure amie) ; des scènes qui, en soi, ne sont pas mauvaises dans leur écriture et leur interprétation, mais se marient mal à tout ce qui les entoure, et semblent parfois provenir d'une autre série.

L'écriture est donc assez hésitante et maladroite, surtout lorsqu'elle veut se faire sérieuse (la saison se finit tout de même sur un double meurtre sanglant...), et elle n'est pas aidée par l'un des autres problèmes de la série : son format. 12x45 minutes, c'est beaucoup trop, et Insatiable est une série qui aurait vraiment bénéficié, à tous les niveaux, d'un format court de 25-30 minutes.

Cela aurait permis de mieux répartir les points importants de la narration, les rebondissements, d'unifier le ton de chaque épisode, et d'éviter au show de se retrouver à ce point le postérieur entre deux chaises, à tout boucler à coups de raccourcis narratifs peu avisés.

Cela dit, malgré ce souci de format, et ce problème de curseur mal réglé, qui donne un petit côté bipolaire à la série (à l'image de son héroïne ?), il reste beaucoup de choses à apprécier dans la série, qui ne mérite clairement pas le massacre médiatique qu'elle a subi.

La distribution, notamment, est impeccable, depuis les rôles principaux, jusqu'aux personnages récurrents : Michael Ian Black est amusant en pasteur, Beverly D'Angelo (méconnaissable) est parfaite en coach aux dents longues, Christopher Gorham est très bien lui aussi (bien qu'un peu maigrichon et déplumé pour son rôle de séducteur) en Bob 2, Arden Myrin s'en donne à cœur joie en mère sans scrupules, et tout le reste du casting s'avère plutôt bien choisi, puisqu'on se surprend à trouver tout le monde sympathique et attachant, même les "méchants".

Après, il reste toujours de menus problèmes, çà et là : par exemple, Nonnie (Kimmy Shields), la meilleure copine lesbienne qui découvre sa sexualité, se retrouve ainsi casée dans une relation amoureuse peu crédible avec un personnage très cliché, qui n'apporte pas grand chose, et ne fonctionne pas vraiment ; ou encore, les voix off omniprésentes, qui évoquent parfois l'écriture de Dexter (ce qui, finalement, n'est pas si surprenant compte tenu du caractère de Patty ^^).

Mais dans l'ensemble, pour peu que l'on aborde le show en ayant pleinement conscience qu'elle n'a rien à voir avec ce qu'en affirment 95% de ses détracteurs, que c'est une comédie satirique assez noire, et que comme toutes les séries Netflix, elle a des défauts d'écriture et de format (qui se font un peu plus prononcés à mesure que la série avance, évolue et s'éloigne de l'univers des concours de beauté), on ne passe pas un mauvais moment.

Personnellement, en tout cas, j'attends la saison 2 avec une certaine curiosité, même si le tournant très noir et radical de la fin de la saison peut faire peur pour l'avenir...

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Les bilans de Lurdo : The Witcher, saison 1 (2019)

Publié le 30 Mai 2020 par Lurdo dans Action, Review, Critiques éclair, Comédie, Télévision, Fantastique, Drame, Romance, Les bilans de Lurdo, Aventure, Netflix, USA

Adaptation des romans d'Andrzej Sapkowski (et des jeux vidéo en étant tirés) narrant les aventures de Geralt le Sorceleur, The Witcher est chapeautée, pour Netflix, par Lauren Schmidt Hissrich (Daredevil, The Defenders, The Umbrella Academy... aïe), et a pris la forme, en 2019, d'une première année de 8 épisodes d'une heure à l'ambition très claire : remplir le vide laissé dans le cœur des fans d'heroic fantasy par la fin de Game of Thrones. Mission accomplie ?

The Witcher, saison 1 (2019) :

Les aventures de Geralt de Rive (Henry Cavill), Sorceleur mutant possédant des pouvoirs magiques et mercenaire chasseur de monstres, qui se trouve embarqué dans un conflit qui le dépasse lorsqu'il croise le chemin de Yennefer (Anya Charlotra), sorcière tourmentée, alors même que le royaume de Nilfgaard décide d'envahir violemment les nations voisines...

Résultats assez inégaux, pour cette première saison du Witcher, une première saison qui adapte plus ou moins diverses nouvelles, et adopte donc une approche décousue et déstructurée de sa narration : la plupart de ces épisodes sont des quasi-stand alones, avec des intrigues relativement closes (Geralt accompagne un groupe dans une quête, Geralt doit tuer tel monstre, etc) mais qui, en filigrane, construisent le monde où vit le Witcher, ses relations avec divers personnages secondaires récurrents, et les événements qui mènent au grand final - le siège de Sodden Hill, défendu par l'ordre des sorcières et des mages contre les troupes de Nilfgaard.

En parallèle des aventures de Geralt et de son barde Jaskier (Joey Batey), on suit donc le parcours initiatique de Yennefer, la bossue devenue sorcière toute-puissante en échange de sa fertilité, ainsi que celui de la jeune Ciri (Freya Allan), jeune princesse du royaume de Cintra, en fuite depuis la destruction de son château par les Nilfgaardiens, et destinée à retrouver Geralt.

Contrairement à ce que j'ai pu lire çà ou là, je n'ai pas trouvé la chronologie déstructurée de la série particulièrement difficile à suivre ou inutilement compliquée : au contraire, j'ai trouvé le tout plutôt clair et lisible, de par la présence d'indicateurs temporels visuels, et de personnages récurrents.

Je n'ai pas non plus trouvé que la série était particulièrement honteuse au niveau de ses effets spéciaux (c'est dans la moyenne du genre) ou de l'interprétation d'Henry Cavill (il est effectivement un peu raide dans un premier temps, mais c'est voulu, et il se détend au fil des années et des épisodes).

Là où ça a coincé un peu plus pour moi, c'est au niveau de l'intérêt des diverses sous-intrigues, ainsi que de certains choix de direction artistique, parfois gentiment kitschouilles. Ainsi, les mésaventures de Ciri sont d'un inintérêt chronique, pas aidées par un passage assez raté chez les dryades (des amazones dignes d'un mauvais épisode d'Hercule ou de Xena, dans des décors à la photographie plutôt laide), et par un rythme mollasson, histoire de faire durer le tout jusqu'au final.

À l'identique, les Nilfgaardiens ne paraissent jamais vraiment menaçants ou dangereux, ou du moins, peinent à acquérir une véritable présence à l'écran, engoncés dans des armures fripées très peu probantes, façon cosplay. Et le design des créatures monstrueuses (faune, strige, dragon) est un peu trop générique pour totalement convaincre.

Et puis, je dois bien l'avouer, j'ai toujours du mal avec la diversité forcée façon Netflix, à l'américaine, qui est plus maladroite et pataude qu'autre chose, altérant le récit et les personnages originaux pour leur apporter une ethnicité différente ; je pense notamment à Fringilla, qui, dans les romans, est une sorcière caucasienne pâle aux yeux verts, ressemblant étrangement à Yennefer au point que Geralt la fréquente un temps, et qui devient ici noire et ouvertement manipulatrice/malfaisante, quitte à rajouter au personnage une caractérisation à la limite du cliché raciste noir = méchant.

À l'identique, le script rajoute de nouveaux personnages exotiques pas franchement utiles (Dara l'elfe), qui souvent ne semblent là que pour assurer un quota de représentativité. Si c'était fait de manière naturelle et plus subtile, aucun problème, mais là, ce n'est pas le cas, et il est difficile de faire abstraction de cette artificialité dans les premiers épisodes de la saison...

Après, l'ensemble reste agréable à suivre : je n'ai pas binge-watché le tout (ce qui explique peut-être pourquoi je n'ai pas eu trop de mal à suivre la chronologie) mais j'ai pris mon temps, au rythme d'un épisode par jour, et je n'ai jamais vraiment eu l'impression que le programme souffrait du syndrome Netflix habituel.

Les acteurs sont, dans l'ensemble, bons, la série conserve un léger sens de l'humour, la nudité n'est pas trop gratuite, les combats à l'épée sont efficaces, et si l'on pourra reprocher un world-building un peu pataud selon les scénaristes, le tout commence à prendre forme une fois que la chronologie se cristallise, à partir de la mi-saison.

Le bilan est donc mitigé positif, avec quelques épisodes qui se démarquent, pas toujours en bien : l'épisode du chevalier hérisson a le souci de recycler un récit traditionnel déjà vu, notamment dans les Monstres et Merveilles de Jim Henson, et d'être tiré vers le bas par la sous-intrigue de Ciri chez les dryades ; à l'inverse, l'épisode de la recherche du dragon dans les montagnes était plutôt amusant, bien que très prévisible ; et puis l'épisode final, particulièrement frustrant, puisque choisissant de placer Geralt dans un semi-coma pendant toute la bataille de Sodden Hill - un choix étrange que de penser que le spectateur est plus intéressé par Yennefer et ses copines défendant d'illustres inconnus, que par le sort et les actions du héros de la série.

C'est peut-être là que la série trahit le fait qu'une showrunneuse ayant fait une partie de sa carrière chez Shonda Rhimes est aux commandes : le programme semble souvent plus intéressé par le destin tragique et les états d'âme de ses protagonistes féminins (au demeurant bien interprétés), plutôt que par Geralt, qui traverse bon nombre d'épisodes en grognant, quasi-impassible.

À nouveau, avec un peu plus de subtilité et de maîtrise, une telle approche pourrait pleinement fonctionner. En l'état, ça reste un peu maladroit, et ça tente parfois trop de lorgner sur les manigances du Trône de Fer pour son propre bien.

Ah, et j'ai failli oublier un point important de la série : sa musique. Important, mais plutôt par son absence, car elle ne m'a pas du tout marqué, entre un thème principal et des sonorités m'ayant immédiatement renvoyé au thème principal de Black Sails, et des chansons de fin de générique assez insipides, le tout m'a semblé plat au possible, sur ce front. Y compris au niveau de Toss a Coin..., qui a fait sensation sur le web au moment de la diffusion de la saison 1, mais qui est honnêtement assez pauvre dans son écriture.

Je serai au rendez-vous d'une saison 2, plus par curiosité de voir s'ils vont trouver leur rythme de croisière que par véritable passion pour la série, mais une chose est sûre : il y a eu bien pire dans le genre fantasy télévisuelle, et finalement, cette saison 1 du Witcher est plutôt honorable.

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Les bilans de Lurdo : Masters of Horror, saison 2 (2006)

Publié le 13 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Drame, Horreur, Fantastique, Thriller, Showtime, Anthologie

2x01 - The Damned Thing : Une force étrange et invisible décime une petite ville texane, et la famille du shériff...

Alors pour ceux qui connaissent pas, la nouvelle The Damned Thing, à la base, est un excellent récit de 4/5 pages, écrit par Ambrose Bierce, l'un des pères de ce que l'on appellera plus tard l'horreur lovecraftienne. Et ça raconte l'histoire d'un homme qui assiste aux funérailles d'un de ses amis, lequel a décrit dans son journal intime, avant de mourir, sa rencontre avec "That Damned Thing", une créature invisible et mortelle d'une couleur appartenant au spectre invisible à l'oeil nu.

Qu'est-ce que l'épisode de Tobe Hooper garde de cette nouvelle, en fin de compte? Rien. Ou alors juste l'idée d'une bestiole invisible. Et encore, non, puisqu'on la voit à la fin de l'épisode.

Alors de quoi ça parle ? Ça parle d'une ville "pétrolière" qui, périodiquement, devient folle et est le lieu de meurtres collectifs. Ça parle d'une famille qui est sensée en être la cause. Et ça parle du héros, un shériff qui a vu son père massacrer sa famille en clamant que "That Damned Thing" l'a retrouvé. Etc... Youpi. C'est la fête.

Ça ne va pas franchement chercher bien loin, cette histoire. Une banale affaire de monstre qui vient se venger de ceux qui l'ont réveillé, en gros. Ah, si, quand même : de monstre invisible, le monstre est ici devenu le Tar Monster de Scooby Doo 2.

Ouais, passque comprenez bien que chaque apparition de la bestiole est précédée de l'apparition d'une flaque de goudron sur le plafond de la maison du héros... et que si la bestiole a été réveillée, c'est probablement à cause des puits de pétrole du coin. Bah oui, d'une nouvelle simple mais efficace, ils ont fait un truc franchement banal, voire avec un message assez : le pétrole, les enfants, c'est mal, ça rend les gens fous, et ça provoque des morts. Délire.

Niveau réalisation, ça va. Il y a bien deux-trois moments où Tobe frôle le style Dance of the dead, à base de shaky cam et de jump cut, mais dans l'ensemble, c'est assez modéré. Reste un désagréable effet stroboscopique provoqué par les éclairs quasi-constants durant cet épisode, mais on va dire que c'est pour instaurer une ambiance. Bref. Un épisode meilleur que DOTD (ce qui n'est pas dur, en soi), mais qui ne casse pas trois pattes à un canard unijambiste. C'est très moyen, limite soporifique. Donc bof bof bof.

2x02 - Family : Une banlieue à la Desperate Housewives, un jeune couple qui emménage, traumatisé par la mort de sa fille, et un voisin psycho-killer à la Norman Bates.

Ouaip, je sais, c'est hypra banal, comme pitch. Ouaip, le traitement est pile-poil celui auquel on pense en lisant le pitch. Ouaip, il y a un twist, qui est quasiment celui auquel on pense en lisant le pitch (et tout doute pouvant subsister est éliminé après 15 minutes d'épisode). Bref, aucun point pour l'originalité. L'épisode, bien évidemment, en pâtit grandement : il frise carrément le soporifique, et évite à peine le ratage complet grâce aux petites scènes entre le tueur et sa famille virtuelle de squelettes (le clin d'oeil cornu à Deer Woman est sympatoche, sinon).

2x03 - The V Word : Deux gamerz (pourquoi des gamerz ? Aucune idée, Mick Garris doit penser que c'est de la caractérisation solide, de montrer 5 minutes de Doom 3) vont dans une morgue, et y font une rencontre qui change leur vie pour le pire.

Ah, ce bon vieux Mick Garris, toujours à nous pondre des épisodes sans aucun intérêt. Après un quart d'heure d'épisode, je me suis dit "Ce qui se passe est trop gros et trop mal fichu pour être sérieux, ça y est, je sens venir le twist foireux sur "ils sont dans une réalité virtuelle, et ce n'est qu'un jeu""... mais non, en fait, cet épisode est bel et bien une histoire de vampire mal fichue, hyper classique et sans intérêt aucun.

Bon, cela dit, on retrouve un peu la patte du réal de Bones, à de brefs moments... mais les clins d'oeils à Nosferatu et Dracula sont tellement balourds qu'ils tombent à plat (l'autre qui finit l'épisode en nous sortant "I don't drink... wine."... ), ce brave Michael Ironside cachetonne, la petite Jodelle Ferland a toujours une bonne bouille, et ça fait trois MOH ratés à la suite, pour l'instant... Mouais mouais mouais...

2x04 - Sounds Like : Un homme a l'ouïe surdéveloppée commence à manifester une pathologie mentale après avoir échoué à sauver la vie de son fils...

The Machinist de Brad Anderson ne m'avait pas convaincu plus que ça, mais pour le coup, cet épisode est peut-être l'un des mieux produits de ce début de saison... ce qui n'est pas franchement gage de qualité, j'en conviens, mais c'est tout de même mieux que rien.

Donc voilà, ça se suit tranquillement, sans passion, on devine rapidement jusqu'où va aller la folie du bonhomme (bien interprété, soit dit en passant), et l'on regarde l'épisode dérouler son intrigue posément, en profitant des effets sonores plutôt réussis. Moyen, mais c'est toujours ça de gagné.

2x05 - Pro-Life : Une jeune femme enceinte tente d'échapper à sa famille en se réfugiant dans une clinique d'avortement... mais son bébé n'est pas totalement naturel.

Nouvel opus de John Carpenter, et un épisode qui a en fait le même problème que les autres épisodes du show cette saison : un scénario plus que faiblard. Là, en l'occurence, on sent que Moriarty et Carpenter sont partis du pitch "on fait un truc pro-avortement, genre une clinique prise d'assaut par des antis, et à l'intérieur, on fait Rosemary's Baby". Et partant de là, le Moriarty & son collègue (dont je ne me souviens plus du pseudo sur AICN) ont plus ou moins improvisé.

Résultat, un épisode qui part un peu dans tous les sens, sans véritable cohésion interne, avec des scénes sympathiques plutôt désamorcées par ce qu'il y a autour. Les premiers rôles sont bons, là, le casting a été bien fait. Sur tous les seconds rôles, par contre, je mets un gros bémol, notamment sur la fille enceinte, qui crie on ne peut plus faux.

L'histoire est typiquement carpenterienne, au point de frôler le best-of, avec un siège, un démon, et une l'araignée monstrueuse. Le démon, d'ailleurs, est plutôt réussi... sauf dans une scène ou deux, où l'on aperçoit la jointure du masque en caoutchouc quand il s'en va, ce qui casse un peu le truc. Par contre, il vaudrait mieux éviter les scènes avec des CGI quand on a un budget hyper-limité : l'explosion de tête du garde est amateure au possible, avec ses sfx ratés. Idem, il vaut mieux éviter les bruitages synthétiques piteux quand les pattes du bestiau sortent d'entre les jambes de la fille...

Sinon, à partir de l'accouchement, c'est sympathiquement bourrin, sans toutefois aller suffisamment loin : la mort de Perlman se fait hors-champ, et même si l'on peut deviner que ça a été fait ainsi par manque de budget, ça agace de se voir priver de telles scènes.

En fin de compte, un épisode assez amusant, mais anecdotique, qui n'est pas sensé être pris totalement au sérieux. Par contre, si Big John voulait nous le refaire en long-métrage, avec un budget conséquent, et un scénar consolidé par ses soins, je ne dirais pas non.

2x06 - Pelts : À la recherche de peaux de bêtes pour faire un manteau de fourrure, un braconnier tombe sur des peaux de ratons laveurs môôôôôôôôdites, qui s'en prennent à leur porteur.

Racoon City

Sympathiquement gore, gentiment sexy, les acteurs sont bons (et bonne ), pour une histoire assez classique d'objet maudit, blablabla... un épisode agréable, made in Dario Argento, et qui pour une fois mérite l'appellation Masters Of Horror, même si ce n'est pas non plus le chef d'oeuvre de l'année... (il faut bien avouer que le gore et le sexe apparaissent par moment un peu gratuits, et que la fin part dans le grand-guignol too much...).

2x07 - The Screwfly Solution : Une étrange épidémie ravage la planète, et transforme tous les hommes en psychopathes tuant les femmes...

Probablement mon épisode préféré de cette saison, jusqu'à présent, certainement à cause de son côté Outer Limits pessimiste (Il faut être honnête, ça aurait fait un épisode de Masters of Sci-fi plus qu'honorable).

Enfin un scénario potable - je dis seulement potable, car il est finalement trop prévisible : dès le début, on devine ce que sera la révélation finale, et que tout ça, c'est un coup des extraterrestres -, et au cas où on ne l'aurait pas devinée, le scénario la téléphone à longueur d'épisode au travers de parallèles pas très fins, de personnages qui regardent le ciel, d'une comète qui s'arrête en pleine chute pour remonter, etc... l'épisode aurait gagné à être moins transparent, et à ménager un semblant de surprise, je pense - , des scènes sexy qui ne sont pas vulgaires, du gore qui n'est pas là juste pour dire qu'il y a du gore (oui, ces deux derniers points s'adressent à toi, Monsieur Argento), des acteurs qui jouent juste, et un peu d'humour.

Seul vrai reproche, le même que pour le Dante de la saison 1, le message - surtout le côté religieux, dans la première moitié - est asséné avec la légéreté d'une enclume ACME s'écrasant sur Will E. Coyote en bas de la falaise. Par moments, c'est hypra lourdingue, et perso j'aurais pu m'en passer, ça m'a distrait plus qu'autre chose.

Par contre, bizarrement, le lecteur de comics que je suis s'est réjoui du tiers de l'épisode "post-apocalypse", qui faisait très clairement "X - The Last Woman", et ce même si ça manquait de singe.

Donc un épi très sympathique. Et bizarrement, alors que le Carpenter et le Argento me laissent au final des souvenirs de plus en plus mitigés, j'ai de plus en plus l'impression que les épisodes qui me resteront plus en mémoire seront celui-ci et le Anderson, qui n'a aucune prétention.

2x08 - Valerie On The Stairs : Un jeune auteur désabusé par l'amour prend une chambre dans un foyer pour auteurs non publiés, et dès son arrivée, il est témoin d'apparitions étranges, celles d'une jeune femme nue dans les escaliers. La dite jeune femme semble appeler à l'aide, comme poursuivie par un méchant démon, et l'auteur va donc tenter de la secourir, malgré le silence mystérieux des autres occupants du foyer, qui en savent plus qu'ils veulent bien vouloir le dire...

Scénario de Clive Barker + musique de Richard Band + Christopher Lloyd + Tony Todd + Clare Grant nue + le barman de Wonderfalls = tout était réuni pour faire un bon épisode.

Sauf que c'est Mick Garris à la réal et à l'adaptation. Garris qui se sent obligé de placer sa caméra de biais dès qu'il s'agit de bien montrer que quelque chose n'est pas normal... Garris qui accumule les jump-scares inefficaces au possible... Garris qui rend ridicules les scènes avec le démon... Bref, Garris.

En voyant l'épisode, on a des réminiscences très claires de Shining ou de Dreams In The Witch House. Mais aussi, on pense beaucoup à l'Antre de la Folie, avec cette barrière fiction/réalité plus que trouble, et cette fin franchement sympathique. Et bien sûr on pense à un conte de fées, pour l'affrontement final Héros/bête, afin de sauver la princesse.

J'ai bien aimé l'épisode, cela dit. C'est déjà un progrès très net par rapport à Chocolate, et je crois qu'il ne faut pas chercher plus loin que le scénario de Barker pour expliquer cette amélioration. Reste qu'avec quelqu'un d'autre à la barre que ce tâcheron de Garris, ça aurait pu donner un des meilleurs épisodes de la saison. En l'état, c'est juste un épisode intéressant.

2x09 - Right To Die : Un dentiste et sa femme à très (!) forte poitrine - une biatch finie et rancunière - ont un accident de voiture. Lui s'en sort relativement indemne, elle est brûlée au 250è degré, et est un légume dans un lit d'hôpital, maintenue en vie par des machines. Se pose alors la question suivante au mari: doit-il la laisser dans cet état, ou autoriser qu'on la débranche? Et la question trouve une réponse rapide lorsqu'à chaque arrêt cardiaque de la patiente, quelqu'un de l'entourage du dentiste (son avocat, sa maîtresse, etc) décède dans d'affreuses souffrances : elle ne doit pas être débranchée, sinon son fantôme reviendra exterminer tous ceux envers qui elle garde rancune.

Un épisode made in Rob "Détour Mortel" Schmidt. Bon, d'office, même problème que pour les autres épisodes, 55+ minutes, c'est un poil trop long. Surtout que cet épisode est en fin de compte assez classique dans son déroulement : le patient paraplégique/dans le coma qui émet une manifestation astrale pour se venger des vivants, ça a été fait et refait.

Là on y rajoute vaguement le propos du Droit à l'euthanasie/à la vie, mais dans l'absolu, c'est toujours la même histoire. Même avec le petit twist de fin bien sympathique. Niveau réalisation, rien de bien transcendant non plus. Bizarrement, j'aurais plus vu ce scénar dans les pattes d'un Joe Dante, ça aurait bénéficié d'un peu d'humour.

Cela dit, ça reste très regardable, comparé à certains autres épisodes. Je le mettrais au même niveau que Sounds Like. Une idée de base traitée de manière efficace, faute de mieux. C'est agréablement gore, avec un faux air d'Hellraiser 2 pour l'écorchée, c'est un poil gratuit au niveau de la nudité mammaire, mais bon, c'est dans le cahier des charges, visiblement. Rien d'exceptionnel, mais ça se laisse regarder.

2x10 - We All Scream for Ice Cream : Un homme revient dans sa ville natale, où il retrouve ses amis d'enfance, avec lesquels il est lié par un secret inavouable. Amis d'enfance qui, un à un, vont commencer à mourir de manière mystérieuse, surnaturellement assassinés par un clown conduisant une camionnette de marchand de glaces.

Un épisode façon Stephen King du pauvre. Par le réalisateur de Child's Play, et de 2/3 adaptations ratées de King. Bon, il ne faut pas bac +12 pour deviner directement qu'ils nous ont adapté une nouvelle très fortement inspirée de King. C'est limite un mélange entre Ça - pour le clown monstrueux, un peu raté, la structure du récit - et I know what you did last summer - pour le mec innocent qui revient de l'au-delà se venger de ceux qui l'ont tué par accident -, avec une petite dose de Nightmare on Elm Street pour l'emprise du tueur sur les enfants, et pour la petite comptine... bref, pour l'originalité, on repassera.

Et c'est le gros problème de l'épisode. Parce qu'avec 57 minutes au compteur d'une histoire vue et revue chez King & co, on s'endort rapidement. C'est assez réussi, pourtant, visuellement. L'écriture, elle, est plutôt limite niveau dialogues et exposition, qui sonnent franchement forcés de temps en temps... Par contre, bon point : pas de scène de sexe gratuite, ça change un peu...

Bref, pas un bon épisode. Ça marchera peut-être chez les spectateurs coulrophobiques, mais bon, franchement... j'ai connu des épisodes de Fais-moi Peur plus effrayants. Et le plan de fin est tellement prévisible qu'il tombe totalement à plat.

2x11 - The Black Cat : Edgar Allan Poe sombre dans la dépression, incapable d'écrire ce que les éditeurs lui demandent, et de faire face à la nouvelle maladie de sa femme. Furieux et légèrement alcoolique, il reporte son agressivité sur le chat familial, qu'il accuse de tous ses maux.

Gordon + Combs = j'ai aimé. Vraiment. Le générique est superbe, Combs exceptionnel, visuellement c'est somptueux, c'est joyeusement bourrin (le chat morfle sévère... ), et la réalisation est efficace, bref, j'ai adoré.

Bon, ce n'est pas non plus hyper imprévisible, surtout si l'on est familier de ce genre de récits macabres, et le début de l'épisode est un poil lent - encore que, pas tant que ça - mais bon sang ce que ça fait du bien un récit simple et solide à la fois, sans scène de sexe inutilement gratuite, ou voiture-qui-roule-la-nuit-sur-une-route-détrempée...

2x12 - The Washingtonians : Le héros et sa petite famille arrivent dans la maison de grand-mère, fraîchement décédée. La gamine de la famille, une tête à claques parano qui joue hypra faux, fait tomber un tableau de George Washington, derrière lequel on découvre un parchemin révélant que le Georgio et ses potes étaient cannibales. Entrent alors en scène les Washingtoniens, des gens en costumes d'époque, qui sont décidés à faire respecter les vrais principes cannibales de Washington dans ce pays corrompu...

Un épisode signé Peter "Species 2" Medak. Et forcément, avec un pitch comme ça, ça avait de grandes chances de se casser la gueule. Ce que ça fait avec diligence. Enfin, pas si rapidement que ça, puisqu'il se passe facilement 20 minutes sans qu'il ne se produise la moindre chose, si ce n'est la gamine qui joue mal. Et quand arrivent enfin les Washingtoniens - pour 30 secondes à l'écran, au bout de 35 minutes - ça sombre dans le grand guignol honteux, notamment les 10 dernières minutes. Encore une preuve, s'il en fallait une, qu'une bonne nouvelle fait un très mauvais moyen-métrage.

Sinon, en vrac, les vieux du village ont de bonnes bouilles, même s'ils en font trois tonnes... la réal est plus que bancale, se la jouant sérieux à des moments hyper ridicules, et virant au ridicule quand c'est sensé être sérieux... et même si c'est clairement conçu à un degré plus que second, c'est quand même profondément bancal. Et cette fin, avec Bush sur le 1 Dollar Bill, c'est du grand n'importe quoi.

Peut-être l'épisode qui m'a le plus déplu depuis le début du show. Parce qu'autant des épis comme les Hooper, ou les Garris, sont médiocres par défaut, faute de mieux, et faute de talent de la part du scénariste ou du réal, autant celui-ci n'est pas récupérable, même en mettant des génies à tous les postes. C'est profondément mauvais, ça se croit drôle et intelligent, et ça n'est que ridicule et ennui (par contre, j'ai l'impression qu'il divise, cet épisode, certains le considérant comme le meilleur épisode de la saison...)

2x13 - Dream Cruise : Un avocat hydrophobe est amoureux de la femme d'un de ses clients, qui l'invite en croisière. Il accepte, et paf, il tombe dans des emmerdes surnaturelles à base d'eau qui fait peur, de bras tranchés qui sautent à la gorge, et de cheveux noirs qui s'empêtrent dans l'hélice du bateau.

L'épisode asiatique de la saison, avec ce que ça implique d'acteurs bancals, et de clichés de l'horreur japonaise. Oui, il y a une femme avec de longs cheveux noirs humides, et qui bouge bizarrement. Oui, il y a le même problème que l'épisode asiatique de la saison 1, à savoir des acteurs nippons qui parlent (très mal) anglais. Oui, il y a aussi un acteur principal pas franchement juste.

Alors pour moi qui suis déjà, à la base, allergique à tout ce qui est horreur japonaise, je peux dire que j'ai souffert. Tout est archi-convenu, du début à la fin, et c'est long, mais long.... L'impression de revoir Dead Calm, mais en encore moins bien, et sans Kidman/Zane/Neil.

 

Bilan saisonnier :

Ce qui nous donne tout de même une saison plus que lamentable, que je classerais ainsi :

1) 2x11 - The Black Cat - Gordon - 4.5/6
2) 2x07 - The Screwfly Solution - Dante - 4/6
3) 2x08 - Josiane dans l'escalier - Garris - 3.5/6
4) 2x06 - Pelts - Argento - 3/6
5) 2x05 - Pro-Life - Carpenter - 3/6
6) 2x04 - Sounds Like - Anderson - 3/6
7) 2x09 - Right to Die - Schmidt - 3/6
8) 2x02 - Family - Landis - 2.5/6
9) 2x01 - The Damned Thing - Hooper - 2/6
10) 2x13 - Dream Cruise - Jesepaki - 2/6
11) 2x10 - We All Scream for Ice Cream - Holland - 1.5/6
12) 2x03 - The V-Word - Dickerson - 1.5/6
13) 2x12 - The Washingtonians - Medak - 1/6

Quand je regarde les notes que j'ai mises (et réajustées avec du recul pour quelques épisodes), qu'est-ce que je vois ? Que sur 13 épisodes... j'ai mis la moyenne à 7 d'entre eux. Ce qui est quand même une honte pour un show sensé nous présenter le meilleur de l'horreur. Et il n'y a qu'un épisode qui dépasse le 4/6, à savoir le Gordon.

Le Mick Garris show, c'est donc une saison 1 relativement regardable (et encore, je suis certain que les épisodes qui m'avaient semblé sympas à l'époque auraient pour la plupart du mal à tenir une nouvelle vision), une saison 2 très faible, un Fear Itself encore pire, et un Masters Of Sci-fi piteux (et techniquement coupable par association, vu que Garris n'était pas vraiment impliqué dessus).

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Les bilans de Lurdo : Fear Itself (2008)

Publié le 19 Mars 2012 par Lurdo dans Les bilans de Lurdo, Critiques éclair, Review, Télévision, Horreur, Fantastique, NBC, Anthologie, Drame, Thriller

Fear Itself, c'est en quelque sorte le pendant mainstream de Masters of Horror. Même équipe, même concept, mais 13 épisodes diffusés sur NBC en 2008, avec ce que ça entraîne d'auto-censure : moins de sang, pas de nudité, et un format ramené à 40-45 minutes, la norme de la télévision américaine.

Ce dernier point étant probablement le seul avantage réel de cette suite officieuse aux MOH. En effet, nombreux étaient les épisodes de Masters of Horror à traîner la patte, et à meubler pour atteindre l'heure de métrage. Plus courts, ces épisodes de Fear Itself sont, quant à eux, plus dynamiques et nerveux... néamoins, le véritable problème de MOH, c'était avant tout la faiblessse des divers scénarii, souvent peu inspirés.

Aussi si, en théorie, de nouveaux réalisateurs pouvaient apporter du sang neuf niveau visuel, force est de constater que Fear Itself continue la lente déliquescence du projet Masters of Horror : en conservant Mick Garris comme scénariste/adaptateur/producteur de la moitié des épisodes, et des scripts trop faibles pour remplir une heure de show, l'anthologie s'est rapidement tiré une balle dans le pied, comme un rapide survol des épisodes suffit à s'en apercevoir... 

- 1x01 - The Sacrifice : 4 criminels - dont un grièvement blessé - tombent en panne en pleine cambrousse près d'un vieux fort enneigé, et y découvrent trois soeurs mystérieuses.

Dans la droite lignée du pire de MOH (soit 75% des épisodes de la série ). Faisons abstraction du générique illustré par du Serj Tankian, totalement hors-sujet, et concentrons-nous sur l'épisode... Un épisode à zéro de tension ou d'ambiance pendant tout l'épisode, un scénar convenu et téléphoné (ouuuuh une forteresse où ne vivent que trois filles canons - qui séduisent et piègent les hypothétiques visiteurs - et une créature dangereuse et vampirique maintenue dans une pièce du fort.... ooouh, des criminels (dont deux frangins) qui font un arrêt imprévu en pleine fuite, et qui se retrouvent plongés dans une histoire de vampires qui se finit mal... pourquoi j'ai l'impression d'avoir déjà vu tout ça 250 fois ailleurs, et en bien mieux ? ), c'est soft sur tous les plans, ça joue moyennement, et la réal de Breck Eisner est passe-partout au possible.

- 1x02 - Spooked : Un flic reconverti en détective privé enquête sur une affaire d'adultère, mais commence à entendre des voix dans le bruit blanc de ses micros, avant d'être hanté par l'une de ses anciennes victimes.

Brad Anderson à la réalisation, le scénariste de White Noise 2, Eric Roberts en Dirty Harry de service, un sidekick black, Libby de Lost... et ça s'arrête là.

Amusant de voir Brad Anderson rejouer à nouveau un moment sur le concept de bruit, et il faut bien avouer que comme dans son épisode de MOH, ça fonctionne assez bien tant que ça dure. Ce qui est assez bref, en fin de compte. Parce qu'ensuite, le scénar est banal au possible, et l'on devine les développements dix minutes à l'avance. Sans compter que le passage en vision thermique est franchement foireux, et que le gamin aurait dû reculer de trois mètres en tirant avec un flingue pareil - ou au moins, son bras aurait dû se faire la malle... Donc gros bof.

- 1x03 - Family Man : Échange de corps entre un père de famille et un tueur en série après un accident de voiture.

Dan Knauf au scénario, et Colin Ferguson dans l'un des rôles principaux = capital sympathie non négligeable. Cela dit, ce n'est pas pour autant exceptionnel. C'est relativement efficace (bien que prévisible au possible), et ça ne dépareillerait pas dans un Outer Limits, mais il y a quand même des défauts, et ça m'a pas vraiment passionné (au point de ne pas avoir grand chose d'intéressant à dire dessus). La réalisation de Ronny Yu est au mieux quelconque, rien de particulièrement bon ou vraiment mauvais (encore que, quelques moments sont ratés : le premier coup de matraque dans la cellule, par exemple). Le cauchemar avec la gamine sur scène est efficace, le rythme m'a paru bizarre, assez lent (c'est du Knauf), et parfois précipité (quand est arrivée la fin, je me suis demandé si 40 minutes étaient vraiment passées, alors que quelques instants plus tôt, je regardais ma montre... ), et si c'est quand même meilleur que les deux premiers, ça ne va pas non plus rester dans les mémoires.

Ah, et The following program contains scenes of an intense nature. Laule.

- 1x04 - In Sickness and in Health : Une future mariée reçoit un message énigmatique, qui l'informe que la personne qu'elle va épouser est un serial-killer...

Grosse déception : j'en attendais beaucoup plus, avec James Roday, Maggie Lawson, et John Landis devant et derrière la caméra. Limite leurs épisodes de Psych sont bien plus réussis. Là, non, c'est téléphoné du début à la fin, c'est mou, la réal est trop théâtrale, et ça se prend malheureusement trop au sérieux pour vraiment fonctionner (Roday n'est pas crédible en méchant). Et puis j'ai vraiment le sentiment d'avoir déjà vu cette histoire dans un Tales From the Crypt...

Sinon, la petite qui courait et criait dans tous les sens était mimi comme tout (ouais, je n'ai rien d'autre à mentionner sur l'épisode, c'est dire...)

- 1x05 - Eater : Une jeune fliquette est confrontée à un tueur en série aux pouvoirs surnaturels, enfermé en cellule, et qui pourtant décime un à un les officiers de garde nocturne au commissariat.

Mouais, bof. Le côté visuel est assez réussi, bien glauque comme il faut (en même temps, on dira ce qu'on veut, mais Stuart Gordon réussit souvent ses réals d'un point de vue visuel et ambiance - un peu d'abus de caméras penchées et de lumières stroboscopiques, cela dit, dans cet épisode), mais le scénario (des mecs qui avaient écrit le bancal The Washingtonians) est franchement convenu de bout en bout.

Alors, certes, ça marche un temps, parce que c'est fait sans prétentions, au premier degré, et que ça va au bout de son concept, mais on n'en ressortira pas avec un souvenir impérissable, loin de là (d'autant que l'interprétation n'est pas forcément toujours géniale). La seule chose que je retiens, c'est Zouzou Zouzou Ziza. On a connu plus effrayant, comme incantation.

- 1x06 - New Year's Day : Une jeune femme se réveille avec une gueule de bois carabinée le jour de l'an, et découvre bien vite que la ville est envahie par les zombies...

Une réal de Bousman, ça aurait dû me mettre la puce à l'oreille. Mais non, j'y ai cru, après tout, avec l'auteur original de 30 Days of Night au scénario... ça avait des chances d'être au moins décent. Mais non, c'était mauvais. Bourré de clichés vus et revus au cinoche, et téléphoné de bout en bout. La réal et ses effets étaient clippesques, ça jouait super mal... Quant au twist final... euh... comment dire en restant poli... même les twists des Saw étaient plus solides...

Bref, un épisode par moments presque irregardable (à la Dance of the Dead), et à d'autres franchement ridicule (les cinq minutes de fin, franchement, laule.

- 1x07- Community : Grand classique des anthologies surnaturelles : un jeune couple qui s'installe dans une communauté d'apparence idyllique... mais qui cache en réalité un sinistre secret.

Le couple, c'est Shiri "Roswell" Appleby, et Brandon "Superman" Routh, donc à la base, plutôt sympathique. Le secret sinistre, c'est qu'ils sont tous cinglés, qu'ils s'espionnent tous mutuellement via des caméras, imposent des clauses de fertilité aux résidents et coupent les jambes des gens pour les empêcher de partir. La scène risible de service, c'est la table en verre d'Alias qui fait sa réapparition - ou alors le figurant qui se jette sur la bagnole, façon Body Snatchers. Le mauvais goût involontaire de la semaine, c'est de mettre Superman dans un fauteuil roulant à la fin de l'épisode.

Bref, c'est convenu et prévisible, le rythme est artificiel et ponctué par ces nombreuses ellipses temporelles qui cassent toute immersion, la post-synchro est affreuse, et les persos ont des réactions aberrantes qui te donnent envie de les baffer. Le pire étant qu'avec un peu plus d'originalité, ça aurait pu donner un truc à peu près solide.

- 1x08 - Skin & Bones : Un père de famille fermier part en forêt. Lorsqu'il revient, il est changé, et dangereux...

Un épisode avec Doug Jones dans le rôle du gloumoute (une créature d'ailleurs plutôt réussie). Problème: c'est écrit par Drew "Moriarty" McWeeny, et comme les deux épisodes de Carpenter écrits par le bonhomme, ça n'arrive jamais à se défaire de ses influences (genre le one-liner final, à peine pompé sur Aliens). Et en plus, là, on a pas Carpenter derrière la cam pour sauver les meubles.

Résultat : en moins de cinq minutes on comprend que ça va être un épisode sur le cannibalisme, très très inspiré par le Vorace de Bird, par le Wendigo - qui commence décidément à être foutrement surexploité -, et par les contes de fées à la Grimm (on pense souvent à un ogre, à sa femme humaine forcée de cuisiner pour lui, et au Petit Poucet qui se cache, etc). Et forcément, on se doute rapidement de l'évolution générale du truc...

Dommage, parce que le teaser était assez réussi niveau ambiance. M'enfin ça reste tout de même plus sympa que le reste de la saison... (cela dit, on retire l'interprétation de Doug Jones, et il ne reste plus grand chose).

- 1x09 - Something With Bite : Un vétérinaire est mordu par un animal étrange, et commence à se transformer en garou...

Épisode made in Dickerson/Landis. Pas étonnant que ce soit une histoire de garous, donc, traitée sur le mode comique. Et c'est vrai que c'est frappant : on dirait vraiment une série tv lambda, dans ce que ça a de plus cheap & péjoratif. Pour être même encore plus clair, ça ressemble à un Fais-moi peur & co, niveau réal, rendu visuel, jeu, et tonalité générale. Par contre, je ne suis même pas certain que ça ait vraiment autant d'intérêt qu'un bon épisode de Fais-moi peur, vu que le scénar, déjà assez banal à la base, souffre en plus d'une illustration vraiment pauvrette, à base de caméras systématiquement penchées sur la droite ou la gauche. Ooooh, j'ai peur.

- 1x10 - Chance : Une petite frappe tente de se sortir d'un deal en antiquités ayant mal tourné, mais il se trouve alors confronté à son doppleganger...

John Dahl à la réal, le co-co-scénariste de Dark City au scénario, pour un épisode plutôt sympathique et prenant (avec les 10 minutes de plus d'un MOH, ça aurait été gonflant, cela dit), principalement grâce à une réal sobre et efficace, et une interprétation solide d'Ethan Embry. Après, niveau "peur", il faudra repasser, et la fin est franchement des plus convenues, mais ça aurait fait un bon Twilight Zone (par contre, les antiquités "MARKHAM", niveau finesse, ce n'est pas vraiment ça).

- 1x11 - The Spirit Box : L'esprit d'une jeune femme demande, via ouija en mode sms () , à deux de ses amies de la venger de son meurtrier, le soir d'Halloween. Les deux filles mênent alors l'enquête, tout en étant hantées par des fantômes, des mecs bizarres, et en recevant des textos de l'au-delà ( bis).

Rob Schmidt à la réal, le scénariste de Wind Chill au script, et une réalisation honorable ; Jessica Parker Kennedy est mimi, mais le scénar est juste mauvais au possible, en plus d'être affreusement téléphoné et déjà vu, y compris le twist de fin foireux, le flashback explicatif, et l'ultime scène. Naze.

- 1x12 - Echoes : Aaron Stanford emménage dans une nouvelle maison, et soudain se met à avoir des flashbacks de la vie d 'Eric Balfour, un meurtrier ayant tué sa compagne, Camille Guaty ; Stanford fait part de ses flashbacks à son psy, inquiet d'être une menace potentielle pour sa meilleure amie - Guaty là aussi -, et ce dernier le place sous hypnose pour tenter d'explorer cette vie antérieure ; mais petit à petit, les deux réalités se confondent...

Rupert "Stigmata/The Fog '05" Wainwright à la réal, Sean "Cube 2/The Crow 4/H2K/Sick Girl" Hood au scénario, ça ne pouvait être que mauvais. Et ce malgré Eric Balfour, Camille Guaty et Aaron Stanford, qui font de leur mieux pour y croire. La faute à un scénario transparent et déjà vu des millions de fois, au rythme d'escargot, et qu'on dirait tout droit sorti d'un Tales from The Crypt au rabais.

- 1x13 - The Circle : Encore un épisode situé à Halloween, avec une bande de trentenaires qui se réunissent dans le chalet de l'un d'entre eux, un auteur de romans horrifiques (l'un des deux scénaristes de l'épisode !) hanté par un passé mystérieux, et qui reçoivent un manuscrit relatant précisément la soirée qu'ils sont en train de passer, une soirée qui sombre petit à petit dans l'horreur à mesure que "les ténèbres" attaquent le chalet et transforment ses occupants un à un en zombies.

Un ultime épisode signé d'un illustre inconnu (un Vénézuélien réalisateur d'une web-série d'horreur jamais diffusée), et adaptée d'une nouvelle écrite par l'équipe déjà à l'origine de MOH : The Washingtonians, de Road House 2, et de l'épisode Eater de Fear Itself. Bref, du très lourd.

Visuellement laid (il y a une sorte de filtre de diffusion constant sur l'image), pas super bien joué, les CGI sont très laids... mais bon, on n'a pas vraiment le temps de trop s'ennuyer, et si le tout est quand même bien ridicule, au moins il y a une volonté de faire dans l'épouvante et l'horreur, c'est toujours ça de gagné.

 

Bref, Fear Itself, qu'est-ce que ça vaut, au final...? Et bien si Masters of Horror était au final à peine plus qu'un pétard mouillé (la saison 2 encore plus que la une), Fear Itself tient plus des claque-doigts que l'on jette par terre : ça fait illusion un millième de seconde, ça fait un peu de bruit, et ça occupe les gamins, mais ça ne mérite même pas l'argent investi.

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