Pas de surprise, c'est mauvais. Après un Next Generation qui avait mis deux saisons à se trouver, avant de fonctionner à pleins cylindres, un Deep Space Nine qui reste à ce jour la série la plus attachante et la mieux maîtrisée de la franchise période Nouvelle Génération, et un Voyager qui s'est perdu en cours de route... Enterprise est clairement une étape de plus sur le chemin de la déliquescence de Star Trek.
Une première saison en pilotage automatique (on dirait du mauvais Voyager -> 2/6) ; une seconde saison juste lamentable (1.25/6) ; une troisième saison qui commence à comprendre que 24 loners mous à la suite, ça ne fonctionne plus lorsqu'en face on a du Battlestar Galactica (2.75/6), et une quatrième saison regardable, mais tellement désespérée qu'elle passe plus de temps à essayer de recoller les pots cassés en mettant des références à la continuité dans toutes les scènes, qu'à raconter quelque chose d'intéressant. Très vain, donc. (3.25/6).
Des acteurs dans l'ensemble assez mauvais (j'aime beaucoup Bakula dans Code Quantum, mais ici les seuls mecs à jouer correctement dans le lot, ce sont Trip et Phlox. Chez les filles, Anorex'Pol est calamiteuse - sauf dans le final, bizarrement, où elle est expressive et naturelle, tout en restant vulcaine - , et Hoshi plutôt attachante... quand elle a plus de deux lignes de texte par épisode), des effets fauchés (à côté, les effets spéciaux des premières saisons de Stargate SG-1, c'est du ILM à Oscars), des scénaristes généralement à la ramasse sur le développement des personnages et la continuité, un recours systématique à la fusillade dans les corridors pour boucler les épisodes, bref, c'est sans conteste la pire série Trek en existence.
Heureusement que le film d'Abrams (que l'on aime ou pas son reboot) a relancé la franchise, sinon, je crois bien que cela aurait été le coup de grâce pour Trek.
Maintenant, ne reste plus qu'à attendre un showrunner courageux et inspiré, qui aura les faveurs de Paramount, pour relancer Star Trek sur le petit écran.
Autant dire que ce n'est pas demain la veille...
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