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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Halloween Novembrrrfest 2013 - 30 - TerrorVision, Chillerama, Chilling Visions : 5 Senses of Fear & The ABCs of Death

Publié le 16 Novembre 2013 par Lurdo in Oktorrorfest, Cinéma, Critiques éclair, Review, Halloween, Horreur, Fantastique, Comédie, Anthologie, UK, USA

Halloween est arrivé, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant tout le mois d'Octobre, et la première quinzaine de Novembre...

Terrorvision :

L'installation d'une antenne satellite sur le toit de la famille Putterman, provoque l'arrivée d'une créature extraterrestre monstrueuse bien décidée à décimer la famille, et à conquérir la Terre...

Comédie horrifique typique des 80s, particulièrement cheesy et fauchée, mais étrangement sympathique, probablement parce que tout le monde à l'écran surjoue à gogo, semble avoir conscience du nawak surréaliste généralisé, et que le film s'obstine à ne pas être politiquement correct, avec son ambiance et sa fin... particulières.

2.25/6 

Chillerama :

Anthologie d'horreur en quatre segments couvrant chacun une époque du film d'horreur classique (1940s/50s/60s/70s), le tout sous la supervision d'Adam Rifkin, des Chiodo Brothers, d'Adam Green et de Joe Lynch, et encadré par la trame de fond d'un drive-in diffusant les quatre segments.

- Wadzilla, par Adam Rifkin & les Chiodo bros. Un kaiju-movie sur un spermatozoïde géant qui terrorise une ville. Le rendu 50s est très réussi, ça évite de trop sombrer dans le graveleux malgré le sujet, et ça reste amusant à regarder, notamment grâce aux acteurs et au second degré ambiant. 3.5/6

- I was a teenage were-bear, de Tim Sullivan. Une parodie musicale de 60s beach movie, avec des gays qui se transforment en "bears" poilus et virils. Ça flamboie, ce n'est pas drôle, et la musique est médiocre. 1.25/6

- Diary of Ann Frankenstein, par Adam Green. 40s movie en noir et blanc, sur un Hitler qui parle du faux allemand dans une bouffonnerie peu intéressante et fauchée, qui voudrait ressembler à du Mel Brooks mais tombe à plat, avec un humour juif bas de plafond et cliché. 1.25/6

- Deathication, un faux trailer présenté par son réal, dont tout le concept est de l'humour scato à la mode 70s disco-funk. Très logiquement, c'est à chier. 0/6

- Zom-B Movie, de Joe Lynch.  Un mec déterre le cadavre de son épouse, se fait dévorer le pénis par celle-ci, avant de rejoindre le drive-in local pour projeter les films de la soirée, et déclencher malgré lui une invasion de zombies fornicateurs. Du faux noir et blanc d'assez mauvais goût, avec du sang bleu fluo, qui se transforme ensuite en zombie movie 80s assez laborieux, longuet, et particulièrement graveleux et vulgaire. 1/6

Bref, un gros échec que cette anthologie quasi-constamment vulgaire et graveleuse, et qui confond provocation avec grossièreté et mauvais goût. Il n'y a que Rifkin qui surnage. 1/6

Chilling Visions - 5 Senses of Fear :

Anthologie horrifique composée de cinq segments distincts, aux réalisateurs et protagonistes différents, mais vagement liés par un semblant de fil rouge (une corporation étrange que l'on découvre dans le segment #4, mais qui n'a aucune incidence sur tout le reste).

- Smell : Un glandeur reçoit la visite d'une vendeuse étrange qui lui offre un parfum décuplant ses phéromones, et le rendant irrésistible... non sans conséquences. Quelconque, prévisible et plus parodique qu'autre chose. 2/6

- See : Un ophtalmologue profite de son cabinet pour aspirer le liquide oculaire de ses patients et se l'injecter, afin de voir le monde par leurs yeux. Lorsqu'une jolie fille s'avère battue par son compagnon, le Doc décide de la venger. Mouais, guère plus mémorable ou original que le précédent segment, et assez cheap dans ses visions de cauchemar. 2/6

- Touch : Une famille a un accident de voiture en pleine forêt, et le jeune fils aveugle doit aller chercher du secours, mais tombe nez à nez avec un tueur qui déteste être touché. Un segment baclé et bouclé avant même qu'il n'ait eu le temps de vraiment s'établir, et qui ne convainc pas du tout, faute de la moindre tension. 1.25/6

- Taste : Un hacker est recruté par une entreprise pour effectuer une tâche mystérieuse, mais lorsqu'il refuse... Euh, okay. Un truc inabouti, qui repose uniquement sur une idée minimaliste, et qui prend son temps pour y arriver. Je ne retiens que la brève apparition de l'ex-Rosita de la TNA dans un petit rôle de secrétaire. 1.25/6

- Listen : Un found footage sur un groupe de chercheurs qui enquêtent sur une chanson aux effets secondaires mortels. La suite indirecte du précédent, plus gore et potentiellement intéressant que le reste du film, à défaut d'être particulièrement original ou imprévisible... mais malheureusement, la réalisation et les effets visuels "found footage" rendent le tout rapidement fatiguant. 2/6  

Bref, un film qui ne dépasse pas les 2/6 au total, et une belle occasion ratée.

The ABCS of Death :

Anthologie horrifique américaine & internationale, composée de 26 courts-métrages sur le thème de la mort, pour les 26 lettres de l'alphabet. Et qui dit 26 courts en moins de deux heures, dit des courts-métrages de 4 minutes 30 chrono. C'est peu. Et c'est ambitieux. Malheureusement, les ambitions du films dépassent largement le résultat final, qui s'avère beaucoup beaucoup trop inégal et médiocre pour convaincre. En version abrégée, je ne vais donner que les notes :

- A = De l'humour noir ibérique inoffensif. 2.75/6

- B = Une fausse légende mexicaine assez quelconque. 2.5/6

- C = Un court chilien qui refait Timecrimes, bourré d'ellipses agaçantes. 2/6

- D = Un homme contre un chien dans un fight club. Techniquement réussi, même si trop de ralentis. 4/6

- E = Un homme vs une araignée, du point de vue des araignées. Prévisible, maladroit et peu intéressant. 1/6

- F = Un truc japonais parodique et de mauvais goût à base de pets et d'écolières lesbiennes. WTF/6

- G = Une réalisation en vue subjective pour un mec qui prend la mer sur sa planche et se noie. 0.5/6

- H = Un énorme WTF cartoonesque et furry avec un chien anglais pilote et une renarde nazie. 4/6

- I = L'agonie, dans sa baignoire, de la victime empoisonnée d'un tueur. Pas très intéressant. 1.25/6

- J = Encore de l'humour japonais. Qui tombe mortellement à plat. 1/6 

- K = Un court animé sur une fille aux chiottes, et sa crotte récalcitrante. Du Mr Bean scato. 0/6 

- L = Des captifs doivent s'affronter en duel de masturbation, sous peine de mort. Gratuit et assez inutile, mais au moins ça parvient à être glauque et dérangeant. 2/6

- M = Redite en live action de la lettre K, mais avec un foetus en lieu et place de la crotte. Court et paresseux. 1/6 

- N = Un jeune couple, un perroquet qui répête tout ce que son maître dit. De la comédie classique et éculée. 1.5/6 

- O = Un court ultra-stylisé sur l'orgasme. Mouais, visuellement joli mais assez convenu. 2.5/6

- P = Muet et longuet, surtout pour en arriver là. 2/6

- Q = L'équipe responsable de ce segment cherche une idée, et décide de tuer un canard. Amusant, sans plus. 2.5/6

- R = Je suppose que c'est une métaphore surprenante et saignante sur le cinéma, son exploitation, etc... mais c'est un peu trop vague, tout ça. 3/6

- S = Du pseudo-Grindhouse mal joué. 2/6                 

- T = Un court-métrage en stop-motion sur des toilettes monstrueuses. Gentillet malgré le gore en pâte à modeler, et prévisible. 2.5/6

- U = Une histoire de vampire en vue subjective/caméra fish-eye. 2/6

- V = Un pitch de sci-fi ambitieux, qui parvient à exister en quelques minutes à peine. 4.5/6

- W = Un mélange de tout et de rien, pour aboutir à un "W pour WTF". Pas convaincant. 1/6

- X = Un frenchie à la barre, pour une histoire parisienne de femme constamment moquée pour son surpoids, et qui décide de s'opérer seule dans sa salle de bains. Particulièrement gore et bourrin. 3.5/6

- Y = Un pédophile tué par un "cerf vengeur". Esthétique 80s particulièrement bizarre, et résultat inégal. 2.5/6

- Z = Du hentai live, bordélique et nawak. Meh. 2/6

Au final, une anthologie à 2/6. C'est loin d'être brillant, donc...

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