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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Catch Review : WWE RAW (03/03/2014)

Publié le 4 Mars 2014 par Lurdo in Catch, Critiques éclair, Review, Télévision, WWE

Pendant une semaine, les rumeurs ont enflé, alimentées par des sites de news de plus en plus certains de leurs informations, et par les réactions de plus en plus virulentes du public de la WWE : ce Raw se déroulant à Chicago, patrie de CM Punk, la compagnie n'allait pas prendre le risque de froisser le public, et de provoquer une émeute.

Et jusqu'au dernier moment, les experts étaient certains du retour de Punk durant Raw... d'autres spectateurs, plus réalistes, s'attendaient quant à eux à ce que la WWE, faute de Punk, se sorte les doigts du BIIIIIIIIP, et prépare un RAW chargé en action de qualité, avec des favoris du public, afin de détourner l'attention des fans de l'absence de leur chouchou. D'autres enfin, les plus cyniques du lot, s'attendaient à ce que Vince et Triple H profitent de l'occasion pour troller les fans et se moquer ouvertement d'eux. Qui aura eu raison ?

Heure 1 :

Le show commence comme on s'y attendait : par le thème de CM Punk. Le public est en délire, tout le monde scande son nom... et la WWE ouvre le feu, en envoyant Heyman faire une pseudo "pipe bomb" : il explique que Punk n'est pas là, et que c'est à cause du public, des fans, et de l'Undertaker. De quoi tout ramener à Taker vs Brock, qui vient faire une promo et démolir Mark Henry... mais le public s'en contrefout, et continue de chanter pour Punk.

Et là, tout est dit : pendant une bonne heure, le public va se défouler, chantant à droite et à gauche, acclamant la victoire (pourtant médiocre) des Usos sur les Outlaws, saluant les trois mouvements de Cesaro dans son match contre Big E (alors que Swagger répète immédiatement la DQ de la semaine dernière), et se déchaînant sur un énième affrontement entre les Wyatts et le Shield (un match très efficace, comme toujours). Ce qui, en retour, a pour effet de laminer l'enthousiasme de la foule qui, malgré un espoir toujours persistant de voir Punk débarquer plus tard, possiblement pour sauver Bryan, baisse petit à petit les bras.

Heure 2 :

Pour ouvrir la seconde heure de Raw, Batista donne une promo pensive backstage : il enterre Bryan, il enterre les fans, il se fait huer. Puis vient un Santino & Emma vs Fandango & Summer Rae, dans l'indifférence générale. Heureusement, le public se réveille progressivement, et quand vient une énième itération de Sheamus vs Christian, les fans chantent pour Punk et perdent patience, ne se montrant pas très tendres avec le match (bref "This is awful", "boring", "end this match"), quand ils ne sombrent pas dans un profond coma. Puis vient les Bellas contre Fox & Aksana, qui endort profondément le public... et l'on passe à l'heure suivante.

Heure 3 :

Dès les premières notes du thème de Bryan, le public explose... mais l'enthousiaste cède bientôt la place à de la haine et des huées quand Trips & Stephanie viennent parasiter le segment. Ils enterrent Bryan dans un quart d'heure de promos croisées entendues mille fois, ce qui leur vaut un chant "assholes" assez réjouissant. Pas si idiote que ça, la WWE a alors la bonne idée de faire d'une pierre deux coups, et de faire entrer dans l'arène Aaron Paul au volant d'une voiture de sport, pour promouvoir Need For Speed : avec lui, Ziggler, face à DelRio, qui perd son match suite à une distraction made in Paul. Un segment indolore. Swagger vs Big E connaît le même sort que le match de Cesaro, les Real Americans se disputent, puis se réconcilient ; arrive Cena, boîteux, qui débite les mêmes platitudes que d'habitude, sous les sifflements polis des fans ; enfin, après un bref segment d'Alexander Rusev (totalement inutile), le main event entre Batista (hué de toute l'arène) et Bryan. Un match en pilotage automatique, et qui se conclue par un Bryan recevant une powerbomb ET un pedigree. Ouaip.

 


 

Bref, ce Raw était un peu ce que tout le monde attendait : du trollage de la part de la WWE, du populisme de la part des babyfaces, un booking volontairement chargé en première heure pour épuiser tout le monde, et un Bryan qui morfle encore plus, pendant que les bookers se contrefoutent des demandes des fans, et le leur font savoir. Et pourtant, ces mêmes fans mécontents qui avaient promis de prendre le show en otage (et qui se sont joliment dégonflés) se sont tous abonnés au Network, et vont tous payer pour regarder Wrestlemania avec fascination... pour pouvoir se plaindre juste ensuite...!

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