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LES TÉLÉPHAGES ANONYMES

Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...

Christmas Yulefest 2019 - 72 - 12 Pups of Christmas (2019)

Publié le 9 Janvier 2020 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest, ION

Noël est terminé, mais chez les Téléphages Anonymesc'est toujours l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

12 Pups of Christmas (2019) :

Thérapeute pour chien récemment trompée par son compagnon (Philip Boyd) et sa meilleure amie (Jen Nikolaisen), Erin (Charlotte Sullivan) part s'installer en Californie, pour y tenir un poste dans une entreprise pointcom dirigée par Martin (Donny Boaz), un patron dépassé par ses ambitions : la société, qui conçoit un système de suivi GPS pour chien, est en difficultés financières et, à l'approche de Noël, Erin se retrouve avec 12 chiots sur les bras, abandonnés dans les locaux par une agence publicitaire...

Ouhlà, un bon gros ratage produit par MarVista, diffusé sur ION, et qui commet une première erreur de taille en confiant le rôle principal de son récit à Charlotte Sullivan (déjà vue dans Rookie Blue).

Une Charlotte Sullivan déjà assez froide et impassible en temps normal, et qui ici compose un personnage tout simplement antipathique, une protagoniste quasi-dépressive et sarcastique, distante et condescendante, qui passe son temps à casser son patron sans humour ni sympathie, avant de se découvrir des sentiments pour lui dans le dernier quart du film.

Une protagoniste assez détestable, donc, victime d'une interprète peu chaleureuse et d'une écriture assez piteuse, qui tire vers le bas une production déjà peu aidée par son budget faiblard, son tournage principalement californien, sa réalisation peu inspirée (beaucoup de plans serrés assez moches) et son interprétation assez mauvaise (à ce titre, le personnage de l'ex-meilleure copine est une calamité, tant dans sa caractérisation que dans son interprétation).

Et puis, pour couronner le tout, le film se paie un scénario bancal, où rien n'est vraiment plausible (l'héroïne débarque dans une entreprise au bord de la faillite, et son idée géniale qui change tout, c'est de renommer le produit principal de la manière la plus générique qui soit), où les chiots ne sont que prétextes (et sont rapidement refourgués à diverses familles de figurants), où les personnages ont droit à des flashbacks traumatisants risibles, et où la musique caricaturale frôle le mauvais goût avec l'utilisation du refrain oriental et d'un accent asiatique digne de Michel Leeb lorsque l'héroïne va faire un pitch à des investisseurs japonais.

Que dire de plus... ah, un peu de positif : Donny Boaz, le patron, fait un personnage principal masculin tout à fait honorable, malgré l'écriture, et Elizabeth Small est plutôt attachante dans le rôle de la sœur de celui-ci. Mais c'est tout ce qu'il y a ici à sauver.

1/6

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Christmas Yulefest 2019 - 71 - Le Bel Inconnu de Noël (2019)

Publié le 8 Janvier 2020 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Lifetime, Noël, Review, Romance, Science-Fiction, Télévision, Yulefest

Noël est terminé, mais chez les Téléphages Anonymesc'est toujours l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

Le Bel Inconnu de Noël (Christmas Love Letter - 2019) :

Responsable du courrier du cœur pour une publication, Amalie (Ashley Newbrough) a décidé de consacrer sa rubrique de Noël à ses fiançailles. Malheureusement, son compagnon (Josh Ventura) ne lui fait pas une demande en mariage suffisamment romantique ou spontanée, et elle décide de le plaquer : désormais sans sujet de chronique, Amalie décide alors de découvrir qui est l'auteur d'une déclaration d'amour anonyme reçue par courrier. Elle retourne dans sa ville natale, pour y interroger trois de ses ex, tous autrefois fous d'elle : Will Rivers (Pierce Lackey), Joseph Harrington (Ben VanderMey), et Sander Monk (Adam Cole). Et c'est sans compter sur Ian McCallister (Tilky Jones) et sa fille au QI surdéveloppé (Izzy Herbert), qui travaillent sur un prototype de chien robotique...

Comédie romantique festive de la chaîne Lifetime, ce Bel Inconnu de Noël (titre français assez naze) m'a gentiment agacé. Que ce soit un récit basique, avec tous les clichés du genre (père veuf, gamine précoce, rupture sentimentale à Noël, ville natale, montages, bataille de boules de neige, etc), passe encore. Que le personnage principal soit égocentrique, uniquement préoccupée par le grand amour, et totalement dépourvue de la moindre personnalité, ça coince déjà plus.

Amalie (prénom aussi naze que le titre, façon "on va l'appeler Emilie, mais on veut qu'elle soit unique et originale, donc on va changer quelques lettres") passe donc le plus clair du métrage persuadée que tous les hommes qu'elle croise sont forcément amoureux d'elle, au point de lui écrire une lettre d'amour, et lorsqu'elle arrête son choix sur quelqu'un, malheur à lui : Amalie se transforme aussitôt en "petite-amie parfaite", tel qu'elle se décrit, ce qui se traduit par un personnage qui perd toute identité pour copier-coller celle de son compagnon.

Le téléfilm tente de faire de cette mauvaise habitude le cœur de l'arc narratif du personnage (autrement dit, comment elle va enfin développer sa propre personnalité, et cesser de se plier en quatre autrui), mais cela ne fonctionne jamais vraiment, et pour cause : non seulement Amalie est affreusement capricieuse et superficielle (elle se jette ainsi au cou de chacun de ses ex, se réinvente à leur image, mais très vite, elle se lasse, que ce soit à cause d'un sens de l'humour un peu trop lourd, ou d'une passion pour le sport un peu trop prononcée), mais en plus, tous ces prétendants sont assez caricaturaux, et écrits de manière pataude (notamment Sander, un véritable cliché ambulant de mec manipulateur et menteur).

Résultat : on ne s'attache ni à l'héroïne (qui comprend qu'elle n'a pas de personnalité et de goûts personnels en goûtant à tous les chocolats chauds du coin... MÉTAPHORE !!!), ni aux divers "candidats". Reste alors Ian McAllister, en mode veuf éploré toujours amoureux de sa femme, sa fillette surdouée, et leur chien robot (qui est un chien tout ce qu'il y a de plus normal sur lequel la production a rajouté des effets sonores). Là, on nage dans le grand n'importe quoi, entre le père sans grand charisme, la fillette insistante, impertinente et au jeu très inégal, et cette histoire de chien WTF, totalement prise au premier degré par le récit.

C'est dommage : lorsque le générique animé du film a commencé, je m'étais dit "tiens, ça change, on n'est pas chez Hallmark, ça va peut-être se démarquer un peu"... en effet. Mais pas de la bonne manière.

2/6 

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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Christmas Yulefest 2019 - 70 - Le Drôle de Noël de Scrooge (2009)

Publié le 7 Janvier 2020 par Lurdo dans Animation, Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Drame, Jeunesse, Noël, Horreur, Review, Yulefest

Noël est terminé, mais chez les Téléphages Anonymesc'est toujours l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

Le Drôle de Noël de Scrooge (A Christmas Carol - 2019) :

Dans le Londres du 19è siècle, la veille de Noël, Ebenezer Scrooge (Jim Carrey), un vieil avare exploitant ses employés et détestant Noël, reçoit la visite du fantôme de Jacob Marley (Gary Oldman). Celui avertit alors Scrooge qu'il va recevoir, dans la nuit, la visite de trois esprits - l'esprit des Noëls passés, celui des Noëls présents, et celui des Noëls futurs - pour l'inciter à faire le point sur son existence, au risque de subir le même sort que Marley à sa mort...

Sorti cinq ans après Le Pôle Express (et après Beowulf), Le Drôle de Noël de Scrooge a rejoint l'égide Disney, et continue le travail expérimental de Robert Zemeckis sur la performance capture. Et sur ce point, il faut être clair : d'un point de vue technique, cette version du Christmas Carol de Dickens est un, voire deux bons crans au-dessus des films susmentionnés.

Malheureusement, au niveau de l'intérêt intrinsèque, ce métrage est un cran en-dessous. Le problème, en fait, c'est que l'histoire de Scrooge est tellement familière, elle a été adaptée tellement de fois, qu'à moins d'y apporter un éclairage nouveau, ou de l'aborder sous un angle différent, le tout ronronne rapidement, et peine à captiver.

Et ici, Zemeckis n'apporte rien de plus que la démo technique et la 3D, soit des aspects qui ne vieillissent pas forcément très bien et/ou disparaissent lors du visionnage à domicile.

On se retrouve donc avec une version du Conte de Noël assez fidèle au texte de Dickens, avec des visages beaucoup plus détaillés, mieux animés, plus crédibles et expressifs, des personnages moins figés que dans le Pôle Express, et une mise en musique d'Alan Silvestri, toujours apparemment très motivé et inspiré par les films se déroulant à Noël.

Ici, c'est principalement Jim Carrey qui domine la distribution, en interprétant (à l'image de Tom Hanks dans le Polar Express) la plupart des personnages principaux (Scrooge et les Trois Fantômes), avec moultes grimaces et en leur attribuant des accents différents (pas forcément un grand succès en VO, notamment Scrooge, qui bascule régulièrement dans une sorte d'accent indien/pakistanais plutôt risible).

Comme dans le Polar, il y a toujours des problèmes de rythme, et des passages "parc d'attraction", pour faire plaisir aux spectateurs ayant payé le supplément 3D et pour tenter de dynamiser un peu le tout ; comme dans le Polar, il y a une certaine tendance à délaisser un peu les détails et la finition des personnages secondaires au profit de Scrooge et de ses interlocuteurs directs ; comme dans le Polar, la direction artistique, les décors, et le travail effectué sur les jeux de lumière et la réalisation sont impressionnants ; et comme dans le Polar, il y a un gouffre étrange entre les tentatives de semi-photoréalisme de la performance capture, et l'animation élastique des corps dans certaines scènes, notamment lorsque certains personnages font des pas de danse.

Bref, cette version des mésaventures de Scrooge est au final assez inégale, une relecture purement technique de ce récit archi-classique, qui, peinant à justifier son existence autrement que par cet aspect technologique, finit par laisser de marbre, malgré quelques gags bien trouvés (la mâchoire de Marley rappelle le Fantômes contre Fantômes de Zemeckis) et un travail de réalisation réussi.

2.75 + 0.25 pour le travail de Silvestri = un minuscule 3/6

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Christmas Yulefest 2019 - 69 - Le Charme de Noël (2019)

Publié le 6 Janvier 2020 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest, Lifetime

Noël est terminé, mais chez les Téléphages Anonymesc'est toujours l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

Le Charme de Noël (A Date by Christmas Eve / The Naughty List - 2019) :

Développeuse d'application de rencontres, Chelsea (Vanessa Lengies) peut compter sur son voisin Fisher (Evan Williams), qu'elle connaît depuis toujours, pour l'aider en cas de problème. Mais lorsque son application est copiée par Blyth (Julie McNiven), une rivale professionnelle, Chelsea se trouve contrainte de collaborer avec elle sur le projet, une version plus romantique de la liste des enfants sages et des enfants méchants du Père Noël. L'apparition d'une Mère Noël plus vraie que nature confère cependant des pouvoirs magiques à l'application de Chelsea, qui commence à exaucer les souhaits de la jeune femme...

Une rom-com Lifetime produite par Gaumont (et donc un peu fauchée), mais qui a la bonne idée de compenser cette absence de moyens par une intrigue un peu excentrique, à base d'application magique et de souhaits exaucés.

Bon, j'avoue, ça aide que la distribution féminine principale (Lengies et McNiven) soit naturellement plutôt sympathique (Evan Williams manque un peu de présence et d'alchimie avec Lengies, je dois dire), et que j'aie toujours un faible pour les téléfilms de ce genre, qui assument ouvertement leur côté décomplexé et fantastique.

Cela dit, le tout manque un peu de finition, malheureusement, et ne restera pas forcément dans les mémoires.

Néanmoins, ça reste un petit moment agréable à passer devant un téléfilm ne se prenant pas trop au sérieux.

3.5/6

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Christmas Yulefest 2019 - 68 - Le Pôle Express (2004)

Publié le 5 Janvier 2020 par Lurdo dans Animation, Aventure, Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Fantastique, Jeunesse, Noël, Review, Yulefest

Noël est terminé, mais chez les Téléphages Anonymesc'est toujours l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

Le Pôle Express (The Polar Express - 2004) :

Billy (Hayden McFarland) ne croit plus au Père Noël... mais il aimerait tout de même que ce dernier existe. Le soir de Noël, en pleine nuit, un train sorti de nulle part s'arrête devant sa maison : le Pôle Express, empli d'enfants qui, comme l'explique le contrôleur (Tom Hanks), ont été choisis pour rejoindre le Pôle Nord, et rencontrer Santa Claus.  Mais le voyage ne sera pas de tout repos...

En passant ma liste de Yulefest en revue, je me suis aperçu que je n'avais jamais chroniqué les deux films d'animation de Robert Zemeckis, pourtant assez incontournables en cette période festive. Dont acte : je me rattrape, en commençant par le Pôle Express, dont la bande originale de Silvestri tourne en boucle chez moi, tous les ans, à l'approche des fêtes de Noël.

Et évacuons tout de suite le sujet qui fâche : oui, l'animation des personnages est très très approximative. Le Polar Express, c'était les balbutiements de la performance capture, et les équipes de Sony Pictures Imageworks (qui déjà, à la base, sont un bon niveau en dessous des élites d'ILM) peinent à vraiment donner vie à tout ce petit monde.

À l'époque, tout le monde parlait d'uncanny valley et de mannequins de cire au visage figé - ce n'est pas faux. Mais paradoxalement, avec du recul, la prouesse technique prend le dessus sur ces soucis d'animation, et parvient presque à les faire oublier (presque : si les enfants sont plutôt convaincants pour l'époque, le Père Noël, par exemple, est assez raté, pas aidé par une voix assez étrange de Tom Hanks).

Il faut dire que la direction artistique du film est convaincante et maîtrisée, adaptation assez fidèle du livre de Chris Van Allsburg, mise en valeur par la réalisation inventive et décomplexée de Zemeckis.

Adaptation fidèle, certes, mais là se pose un autre problème de ce Polar Express : le livre est très court (les audio ou visual books existants ne durent même pas dix minutes - quinze, avec de la musique), mais le film approche des 100 minutes.

Zemeckis a donc eu recours à beaucoup de remplissage pour atteindre cette durée finale, un remplissage qui se sent vraiment au visionnage, à grands renforts de séquences "parc d'attraction" visant à souligner les effets 3D : ce n'est pas forcément des plus passionnant, même si l'excellente bande originale de Silvestri parvient à rendre le tout dynamique et festif.

Et puis, lorsque le train arrive au Pôle Nord, une étrange ambiance s'installe dans le métrage, qui perd alors (à mes yeux) énormément de son intérêt : ce Pôle froid façon Angleterre Industrielle, avec ces immenses rues et usines désertes où résonnent des chants de Noël vides de sens, me glace systématiquement le sang, et tout sens du merveilleux qui pouvait subsister dans ce métrage se volatilise chez moi, pour ne jamais reparaître du reste de la dernière demi-heure de film.

C'est problématique, et c'est bien à l'image de ce métrage d'animation bancal et inégal, au message bienveillant sur la foi et la croyance en la magie de Noël, mais à la mise en images parfois sinistre et étrangement déprimante.

Dans l'ensemble, cependant, le Pôle Express reste un visionnage intriguant, surtout si l'on se prend au jeu de l'analyse thématique des intentions de Zemeckis...

3.5/6

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Christmas Yulefest 2019 - 67 - Bienvenue à l'hôtel de Noël (2019)

Publié le 4 Janvier 2020 par Lurdo dans Cinéma, Review, Critiques éclair, Comédie, Télévision, Noël, Christmas, Yulefest, Lifetime, Romance

Noël est terminé, mais chez les Téléphages Anonymesc'est toujours l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

Bienvenue à l'hôtel de Noël (Christmas Hotel - 2019) :

Afin d'espérer décrocher une promotion l'envoyant en Italie, Erin (Tatyana Ali) accepte de revenir dans sa petite ville natale, où Noël règne en maître tout au long de l'année, pour y superviser l'ouverture d'un hôtel. Mais les habitants voient d'un mauvais œil cette inauguration, et un comité mené par Connor (Sean Patrick Thomas), ami d'enfance d'Erin, se dresse contre la jeune femme...

Un de ces téléfilms ciblés "afro-américains" qui ont pullulé cette saison, que ce soit sur Lifetime, Hallmark, ou les chaînes de télévision noires américaines, afin de promouvoir la "diversité à l'Américaine".

Autrement dit, la recette est simple (du moins, chez Hallmark et Lifetime) : on prend exactement le même type de scénario prédécoupé et générique que ceux habituellement utilisés pour la majorité des films de ces networks, on inverse l'ethnicité de toute la distribution (de 95 % de caucasiens, une patronne noire et une meilleure copine/collègue ethnique, on passe à 95 % d'afro-américains, une patronne caucasienne et une meilleure amie l'étant tout autant), et pour mener le tout, on utilise (au moins) une ancienne actrice de sitcom dans le rôle principal, histoire de rajouter encore un peu de fanservice à un genre déjà gangréné par une nostalgie très conservatrice...

Ici, donc, on a Marla Sokoloff derrière la caméra, Tatyana Ali (Le Prince de Bel-Air) devant, et Telma Hopkins (La Vie de Famille) dans un rôle secondaire, pour un téléfilm qui, s'il devait être résumé en un mot, serait "insipide".

S'il fallait encore une preuve que la formule habituelle HM/LT des téléfilms de Noël tourne trop souvent à vide, ce Christmas Hotel en serait la parfaite démonstration : ce n'est pas mauvais, en soi, mais tout est tellement générique (le conflit carrière/romance, la petite ville passionnée de Noël, l'opposition entre les petits commerces locaux et la grande multinationale qui rachète un bâtiment local, les compétitions festives, les passages obligés du genre, la distribution secondaire, le prétendant et son métier manuel, etc) qu'il n'y a absolument rien de mémorable ou d'original à se mettre sous la dent.

Et oui, Tatyana Ali est toujours sympathique et tout à fait compétente en protagoniste, mais sa romance ne fait que peu d'étincelles, alourdie par les clichés du récit et par sa structure. Ce n'est jamais particulièrement drôle, attachant, rythmé ou romantique, ce qui est un peu problématique pour une comédie romantique de 80 minutes.

Bof.

2.5/6 

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Christmas Yulefest 2019 - 66 - Une Belle Rencontre de Noël (2019)

Publié le 3 Janvier 2020 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest

Noël est terminé, mais chez les Téléphages Anonymesc'est toujours l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

Une Belle Rencontre de Noël (New Year's Kiss - 2019) :

Plaquée par son compagnon le soir même où elle reçoit une récompense pour une campagne publicitaire remarquée, Kelly (Erin Karpluk) croise brièvement le chemin d'un inconnu, Chris (Robin Dunne), et a le coup de foudre pour lui. Mais avant qu'ils ne puissent s'échanger leurs coordonnées, le couple est séparé par la foule et, chacun de son côté, ils décident de se tourner vers le web et vers les pages des petites annonces pour tenter de se retrouver...

Un téléfilm qui, malgré son titre original, n'a absolument rien à voir avec le Nouvel An, puisque c'est une comédie romantique prenant place avant et jusqu'à Noël, et qui a apparemment été tournée mi-2018 pour Lifetime. Depuis, le film peine cependant à trouver un diffuseur anglo-saxon, et ce n'est pas forcément étonnant lorsqu'on le regarde, puisque New Year's Kiss ne suit aucun des codes des téléfilms Lifetime et Hallmark.

Avec son budget ultra-limité et son illustration musicale fauchée, insupportable et envahissante, on est ici plus près d'une production ION ou UP TV, avec en prime un sens de l'humour un peu plus osé que la moyenne (ça parle de plan à trois, d'orgasmes multiples, d'exhibition sur webcam, etc), et un couple principal qui passe près d'une heure à se croiser à et à se rater, sans échanger un mot.

Forcément, tout cela disqualifie clairement ce métrage d'une diffusion sur Hallmark, trop conservatrice et formatée, mais aussi sur Lifetime, qui s'aligne bien souvent sur le format des productions concurrentes. Et c'est un peu dommage, car la relation Karpluk/Dunne est plutôt amusante et dynamique - du moins, le peu qu'on en voit à l'écran (10 minutes à peine), les deux meilleurs amis sont plutôt drôles (Matt Hamilton joue très bien le bro pas très futé, et Karis Cameron est agréablement enthousiaste et spontanée, y compris lorsqu'elle propose de montrer ses seins pour attirer l'attention d'un homme dans un taxi), et finalement, ce n'est pas désagréable à suivre.

Si seulement il n'y avait pas eu cette musique imbuvable...

2.5/6

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Christmas Yulefest 2019 - 65 - Sous les Lumières de Noël (2019)

Publié le 2 Janvier 2020 par Lurdo dans Christmas, Cinéma, Comédie, Critiques éclair, Lifetime, Noël, Review, Romance, Télévision, Yulefest

Noël est terminé, mais chez les Téléphages Anonymesc'est toujours l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

Sous les Lumières de Noël (The Christmas Temp - 2019) :

Artiste en panne de créativité, Hazel (Sara Canning) accepte bon gré mal gré la proposition de sa sœur pour se sortir de sa torpeur et se renflouer un peu financièrement : créer la décoration de Noël d'un grand hôtel, géré par Jonah (Robin Dunne). Mais rapidement, elle va s'apercevoir qu'elle n'est pas insensible  à ce dernier, et elle va commencer à retrouver l'inspiration...

Un téléfilm Lifetime de fin de saison, dont le titre, le scénario, et les divers résumés publiés ici ou là n'ont plus grand chose à voir les uns avec les autres - ce qui témoigne généralement d'un projet remanié encore et encore, et en lequel la chaîne n'avait pas grande confiance.

Pourtant, le résultat final n'est pas pire (ni meilleur) que la majorité des téléfilms de Noël diffusés jusqu'à présent en 2019. Il est compétent, il n'est pas particulièrement fauché, Sara Canning (déjà vue dans Les Orphelins Baudelaire et les Banana Splits) est efficace (et rappelle un peu Anna Chlumsky, bizarrement), et le tout se déroule tranquillement à l'écran.

Seulement voilà : en tant que film mineur de la saison, le métrage souffre d'une distribution secondaire assez transparente (Julian Richings excepté), et son lead masculin, Robin Dunne, n'est guère plus marquant.

À l'image du film, Dunne est un acteur compétent, il peut même se montrer amusant (vers la fin du film, il a quelques scènes de remplissage comique avec des ouvriers et un policier, et si ces scènes arrivent comme un cheveu sur la soupe, elles ne sont pas désastreuses pour autant) mais disons que niveau charisme, sex-appeal ou charme, c'est l'encéphalogramme plat.

Et donc sa relation avec Canning ne donne jamais l'impression d'être autre chose que de l'amitié, même lorsqu'ils sont sur le point de s'embrasser.

Et puis il faut bien avouer que, comme souvent dans les films de ce genre, dès qu'un personnage se présente comme "artiste", il est fréquemment à baffer dans ses prétentions auteurisantes et pseudo-profondes. Il faut entendre l'héroïne décrire son travail et l'importance de celui-ci... arg.

C'est dommage, car avec un meilleur script, l'énergie de Canning aurait pu donner quelque chose d'intéressant. Là, c'est aussitôt vu, aussitôt oublié.

2.5/6 

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Christmas Yulefest 2019 - 64 - A Christmas Carol (2019)

Publié le 1 Janvier 2020 par Lurdo dans Critiques éclair, Fantastique, Drame, Horreur, Les bilans de Lurdo, Noël, Christmas, Review, Religion, Télévision, USA, Yulefest, FX, BBC

Noël est terminé, mais chez les Téléphages Anonymesc'est toujours l'heure du marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefestet ce jusqu'à mi-janvier...

A Christmas Carol (2019) :

Dans le Londres du 19è siècle, la veille de Noël, Ebenezer Scrooge (Guy Pearce), un avare exploitant ses employés et détestant Noël, reçoit la visite du fantôme de Jacob Marley (Stephen Graham). Celui avertit alors Scrooge qu'il va recevoir, durant les nuits à venir, la visite de trois autres esprits - l'esprit des Noëls passés (Andy Serkis), celui des Noëls présents (Charlotte Riley), et celui des Noëls futurs (Jason Flemyng)- pour l'inciter à faire le point sur son existence, au risque de subir le même sort que Marley à sa mort...

Si pour vous, le Conte de Noël de Dickens a toujours été trop joyeux, trop optimiste et trop coloré ; si vous avez toujours voulu que ce récit soit plus sombre, plus torturé, plus violent et plus dépressif ; si à vos yeux, ce qu'il manque à ce récit classique, c'est de la pédophilie, de la sorcellerie, du harcèlement sexuel, de l'humiliation, des morts par dizaines, du chômage, etc, le tout sur près de trois heures ; si vous avez toujours pensé que la structure du récit de Dickens méritait d'être repensée, et ne devait plus se terminer sur une rédemption optimiste ; si pour vous, ce que devrait être le Christmas Carol de Dickens, c'est une origin story grimdark d'Ebenezer Scrooge... alors cette relecture de Dickens par Steven Knight, le showrunner de Peaky Blinders, et co-produite par F/X et la BBC, est faite pour vous.

Car dès les premières minutes du premier épisode, le ton est donné : un jeune s'introduit dans le cimetière où est enterré Jacob Marley, se soulage sur sa tombe tout en insultant le défunt, et l'urine traverse le sol pour tomber, goutte à goutte, sur le fantôme de Marley qui proteste et réclame qu'on le laisse reposer en paix.

Tout le reste de la mini-série sera du même acabit, avec un trait toujours plus grossier, et poussé dans des retranchements d'une noirceur forcée, presque caricaturale : si Scrooge est méchant et avare, c'est parce que son père ultra-violent l'a maltraité depuis sa plus tendre enfance, décapitant devant ses yeux sa souris blanche reçue en cadeau de Noël ; s'il est psychologiquement brisé (ce Scrooge souffre de troubles obsessionnels compulsifs et voit tout par le prisme du capital et de l'économie), c'est parce que ce même père l'a "vendu" au directeur de la pension où Ebenezer était contraint de passer Noël en solitaire, un directeur qui en profitait pour violer l'enfant avec l'assentiment tacite du père de ce dernier.

Mais Scrooge n'est pas qu'un usurier méchant et grincheux, contrairement au récit de Dickens : ici, il est banquier d'investissement sans scrupules, directement responsable, par sa négligence, son avarice, son caractère implacable et ses montages financiers, de centaines de personnes mises au chômage et de dizaines de morts dans un accident de mine. Cruel et manipulateur, il pousse la femme de Cratchit (Vinette Robinson) à lui offrir des faveurs sexuelles en échange d'un paiement des soins du petit Tim... avant de refuser de passer à l'acte et de se moquer de la pauvre femme, expliquant qu'il voulait simplement voir jusqu'où elle était prête à se rabaisser (la série en profite pour placer de la nudité gratuite à ce moment-là, parce qu'après tout, au point où on en est...).

La femme de Cratchit, justement, est ici noire... et visiblement, pour le scénariste, cela justifie le fait qu'elle soit un peu sorcière, capable de voir et d'invoquer les esprits (le film la rend clairement responsable des apparitions qui hantent Scrooge, tout en doublant le tout d'un message #MeToo/BalanceTonPorc assez pataud, faisant littéralement dire au personnage "je suis une femme, j'ai le pouvoir de faire éclater au grand jour la vérité à votre sujet, et je ne vais pas m'en priver"). Et puis il y a tous ces personnages secondaires qui sont passés à la trappe (Fezziwig, Belle), car probablement trop positifs pour cette relecture dark et edgy©.

Une relecture qui, donc, délaisse le format habituel du récit, pour quelque chose de nettement plus bancal. Ce Christmas Carol consacre en effet le premier de ses trois épisodes d'une heure à de la mise en place : présentation de Scrooge, de son monde, des personnages secondaires... et mésaventures de Jacob Marley au Purgatoire, où il rencontre un forgeron menaçant, puis l'esprit des Noël passés. La deuxième heure, elle, est dédiée à ce dernier, et à tous les flashbacks sur la jeunesse de Scrooge, avant de se terminer sur un cliffhanger de très mauvais goût : la prostitution de Mme Cratchit.

Et le troisième épisode de se consacrer à la fin de ce retour dans le passé (non content d'humilier Mme Cratchit, Scrooge a recours à un chantage vis à vis de cette dernière, en échange de son silence), et au survol des deux esprits suivants et de la conclusion, condensés en 40 minutes, et prenant place dans les jours suivant Noël (un choix étrange, qui va totalement à l'encontre du récit original, de son titre, etc) ; un dernier épisode qui remplace l'esprit des Noëls présents par le fantôme de la défunte sœur de Scrooge (une sœur qui se lance dans des déblatérations philosophico-scientifiques sur la nature humaine, la société, son fonctionnement, le capitalisme...), qui s'attarde sur les problèmes de couple des Cratchit, qui garde Jason Flemyng muet, et qui se sent bien obligé de rattacher les wagons au récit original en confrontant Scrooge à la mort de Tiny Tim.

Seul problème : le scénariste (et Scrooge, indirectement) a déjà guéri Tim plus tôt dans le récit. Il est donc obligé de mettre en scène maladroitement un accident de patins à glace coûtant la vie de Tim, un Tim qui a passé si peu de temps à l'écran que le changement d'attitude de Scrooge à son égard paraît gentiment artificiel (et ce malgré le capital sympathie du garçonnet).

En résumé, ce Christmas Carol 2019 est une relecture dark et gritty du conte de Dickens, où tous les curseurs sont poussés au maximum en direction de la déprime, du malheur, de la cruauté et du glauque, et où Scrooge est une véritable ordure. Et c'est sans surprise que la rédemption de Scrooge est ici minorée tant par ce dernier (qui explique qu'il ne changera probablement pas malgré ses efforts, et qu'il mérite ce qui va lui arriver) que par Mme Cratchit, qui conclut le film en s'adressant directement aux esprits, et en leur disant qu'il reste encore beaucoup de travail à faire sur Scrooge.

Pas de fin véritablement heureuse chez Steven Knight, pour un Chant de Noël qui, reconnaissons-le, a le mérite de prendre des risques. Des risques qui confondent profondeur et développement avec noirceur immature et irrévérence adolescente (tous les personnages balancent un "fuck" à un moment ou un autre, y compris l'un des fantômes de Noël), mais au moins, l'ambition est là : on ne peut pas en dire autant de l'immense majorité des adaptations de Dickens, qui se contentent d'adapter ce récit à la lettre, sans rien lui apporter (cf le Scrooge de Zemeckis, que je vais passer en revue dans les jours à venir).

Par ailleurs, difficile de reprocher quoi que ce soit à la direction artistique, à la musique (minimaliste et évoquant un peu le travail de Zimmer sur Man of Steel), et à l'interprétation impeccable : sur ce front-là, c'est du beau boulot, il y a des images très réussies, les moyens sont là.

Reste que l'orientation unique de cette adaptation pourra toujours plaire : personnellement, je ne suis pas particulièrement fan de la provocation gratuite, de l'anticonformisme iconoclaste et de la noirceur superficielle en tant que fins en soi (ces approches faciles et creuses sont en effet trop souvent prises, par un certain public, pour de l'audace intellectuelle, pour du génie artistique, et pour un traitement adulte et mature de leur sujet), mais à en juger par l'accueil réservé au programme par ses spectateurs anglophones, ce type d'approche a tout de même ses amateurs...

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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...

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