Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Au programme : un film par jour, cinq jours par semaine, et des critiques d'une vingtaine de lignes, tout au plus.
Ma Mère et Moi (The Meddler) :
Peinant à se remettre de la mort de son mari, Marnie (Susan Sarandon) s'investit désormais de manière envahissante dans la vie de sa fille Lori (Rose Byrne), qui travaille à Hollywood. Elle quitte ainsi New-York pour s'installer à Los Angeles, mais, face à Lori qui est déprimée et toujours plus distante, Marnie se rabat sur des inconnus, dont elle fait la connaissance, et qu'elle décide spontanément d'aider à résoudre leurs problèmes.
Une comédie dramatique semi-autobiographique sur le deuil et les rapports enfant-parent, qui fonctionne principalement grâce à sa distribution remarquable : Sarandon, Byrne, J.K. Simmons, Lucy Punch, Jason Ritter, Shiri Appleby, Randall Park, Robert Picardo, Casey Wilson, Michael McKean, Harry Hamlin, Laura San Giacomo... tous dans des rôles plus ou moins importants, parfois à la limite de la figuration, mais qui font que l'ambiance générale du film est toujours détendue et agréable à suivre.
Sans oublier Cecily Strong, en mariée qui n'a jamais connu sa mère, et qui se montre juste et touchante lorsqu'elle délivre un discours plein d'émotion à Marnie, qui lui offre le mariage de ses rêves. Si seulement Strong n'était pas cantonnée au SNL, elle aurait probablement une carrière solide au cinéma.
Mais passons : le mot touchant décrit bien le film, en fin de compte. Ce n'est pas original, c'est très prévisible, on est clairement en terrain bien balisé, et le personnage de Rose Byrne est assez désagréable, mais ça reste sincère, et bien interprété.
Rien de calamiteux, mais rien d'inédit ou de particulièrement mémorable non plus. Et le placement produit Apple, ainsi que les 10 minutes de trop n'aident pas vraiment le film à s'élever au-dessus de la moyenne du genre.
3.25/6
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Intramural (Balls Out) :
Sur le point de finir ses études, et embarqué dans des fiançailles avec une héritière ambitieuse et envahissante (Kate McKinnon), Caleb (Jake Lacy) hésite à franchir le pas. Il décide alors de reformer son ancienne équipe de football amateur, afin de revivre une dernière fois ses jeunes années perdues.
Long-métrage indépendant produit par Orion Pictures (nostalgie en revoyant le vieux logo de la compagnie), ce film est une parodie de "film de sport" tout à fait basique et quelconque, qui enchaîne tous les clichés du genre sous le prétexte de les détourner... mais en fait, sans oser aller trop loin dans le détournement, puisqu'elle s'avère ultra-balisée de bout en bout, y compris dans son pastiche.
Pire, le métrage mise clairement à fond sur la présence de plusieurs membres du Saturday Night Live au casting... mais malheureusement, ce sont eux qui posent le plus problème, notamment McKinnon, qui est toujours en cabotinage total quoiqu'il arrive.
Bref, pas convaincant, pas très drôle, et donc pas intéressant.
1.5/6
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Living on a Razor's Edge - The Scott Hall Story :
Un documentaire optimiste et émouvant retraçant la carrière mouvementée de Scott Hall, alias Razor Ramon, depuis ses débuts moustachus, à l'époque des territoires, jusqu'à son entrée au Hall of Fame de la compagnie, en passant par la création de Diamond Studd, celle de Razor Ramon, son amitié avec tout le reste de la Kliq (Shawn Michaels, Kevin Nash, Triple H, Sean Waltman) et avec Mr Perfect, son passage à la WCW, sa descente aux enfers dans l'alcool et la drogue, et enfin sa réhabilitation et désintoxication avec l'aide de Diamond Dallas Page, et son programme de DDP Yoga (tels que détaillées dans le documentaire La Résurrection de Jake the Snake).
On y découvre ainsi qu'une bonne partie des démons habitant Scott Hall et le poussant à se noyer dans les substances illicites provient d'un incident ayant eu lieu, en 1983, alors que Scott Hall était un jeune videur de 24 ans, et qu'il a provoqué la mort d'un homme le menaçant d'une arme à feu.
Un drame qui l'a marqué à jamais, et qui n'a eu de cesse de le hanter, y compris alors qu'il côtoyait les sommets à la WCW, et avait carte blanche pour y faire ce qu'il désirait. Et malgré cela, malgré des images bouleversantes de Hall totalement démoli par les médicaments, la drogue et l'alcool, le catcheur est toujours resté quelqu'un de sincère, humble et reconnaissant, au cœur grand comme ça, et qui a été (de l'aveu même de Vince et de Bischoff) exploité par ses patrons sans que ceux-ci ne se préoccupent vraiment de son bien-être.
Heureusement, Hall va mieux, il est toujours proche de ses enfants, et, toujours sur le chemin de la rédemption, il conseille désormais occasionnellement les jeunes lutteurs du Performance Center de la WWE, bref : il a l'air d'avoir laissé le pire derrière lui, et c'est tant mieux.
4.25/6
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Skyscraper :
Ancien agent du FBI ayant perdu une jambe dans l'exercice de ses fonctions, Will Sawyer (Dwayne Johnson) est désormais responsable de la sécurité de grands immeubles, partout dans le monde. Mais lorsque de dangereux terroristes mettent le feu à l'immeuble le plus haut de la planète, où Will et sa famille se trouvent justement, Sawyer doit tout faire pour sauver les siens avant qu'il ne soit trop tard, alors même que les autorités le croient responsable de l'incendie....
Après Jumanji et Rampage, troisième film récent mettant The Rock en vedette, pour une sorte de mélange entre Die Hard et La Tour Infernale, un mélange très premier degré, visant clairement le marché asiatique, et quasiment dépourvu de la moindre touche d'humour.
Guère surprenant, donc, de constater que le résultat est vraiment en demi-teinte : oui, c'est spectaculaire, et oui, Dwayne fait toujours un héros très attachant, mais à part ça, c'est vraiment très cliché, très balisé, et parfois assez décevant (la fin, à ce titre, tombe joliment à plat).
Sans même parler de tout le dispositif de la tour ultra-moderne, frôlant la science-fiction, qui pousse le bouchon un peu trop loin pour que l'on s'imagine à la place de The Rock.
Bref, un film qui se regarde mollement, avec son casting un peu trop basique (les traîtres sont évidents dès leur première apparition à l'écran - cela dit, ça fait plaisir de revoir Byron Mann en policier), sa musique insipide de Jablonsky, et son déroulement cousu de fil blanc.
Du niveau de San Andreas, en fait, avec peut-être un peu plus de moments marquants.
2.5/6
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Après un peu de comédie décérébrée, place à quelque chose d'un peu plus distingué, d'un peu plus terre à terre, et d'un peu plus romantique, avec l'adaptation en quatre épisodes d'une heure, par la BBC, du célèbre roman de E.M. Forster.
Howards End :
Dans l'Angleterre du début du XXème siècle, les relations compliquées entretenues par trois familles originaires de milieux différents. Les Wilcox (Matthew Macfadyen, Julia Ormond, Joe Bannister, Jonah Hauer-King, Bessie Carter), une famille aisée de capitalistes ayant fait fortune dans les colonies, et très à cheval sur les conventions et les différences de classes sociales ; Helen et Tibby Schlegel (Philippa Coulthard & Alex Lawther), élevés par leur sœur aînée Margaret (Hailey Atwell), forment une famille d'intellectuels bourgeois idéalistes, qui n'hésitent pas à s'engager pour aider autrui, pour le meilleur et pour le pire ; et les Bast, Leonard et Jacky (Joseph Quinn, Rosalind Eleazar), de basse extraction, qui tentent de se sortir de leur condition en s'instruisant et en travaillant dur...
Adaptation en quatre parties du roman du même nom, cet Howards End a été particulièrement bien reçu en Angleterre, un Royaume-Uni qui, encore à ce jour, reste fasciné et hantée par sa nature de société de classes.
Il y aurait beaucoup à dire sur le symbolisme du roman, sur la représentation de toute la société anglaise du début du siècle, dans ce qu'elle avait de bon et de mauvais, au travers de chacune des familles suivies par le récit, sur la pertinence du roman et de son adaptation à notre époque, etc.... et les journalistes anglais ne se sont pas privés pour le faire, comme le prouve une rapide recherche web.
Mais pour un spectateur étranger comme moi, bien moins imprégné du status-quo social anglais, et pas du tout familier du roman original (ou du film de 1992), que reste-t-il de ce récit, à vrai dire ?
Étrangement, pas grand chose de vraiment passionnant. Ou plutôt, cette mini-série a eu sur moi un effet étrangement contre-productif : avec ses personnages figées dans leurs positions sociales très marquées, et qui n'hésitent pas à défendre celles-ci dans des tirades ou par des remarques pompeuses et pontifiantes, Howards End est rapidement devenu agaçant.
Passons outre le récit global, cousu de fil blanc, et aux rebondissements télégraphiés par une réalisation et un script un peu trop appuyés - à la limite, c'est un problème que l'on peut trouver dans bon nombre de récits anciens, surtout si l'on est très familier du genre. Passons aussi sur la temporalité un peu brouillonne du tout, et sur certains raccourcis narratifs typiques d'adaptations de romans, qui font tout même se demander occasionnellement au spectateur pourquoi telle ou telle réaction des personnages.
Ce qui coince un peu plus, c'est vraiment la caractérisation des protagonistes. Du côté des Schlegel, on a Margaret, totalement obsédée par la propriété Howards End, et qui n'a quasiment aucune alchimie romantique avec son futur époux (Atwell semble s'effacer dès que cette relation débute, et elle reste falote pendant tout le reste de la mini-série) ; Helen, inconstante, indiscrète, qui met son nez dans les affaires des autres, et dont la réaction de fuite en avant est particulièrement frustrante ; et Tibby, l'adolescent fainéant, sarcastique et moqueur (mais paradoxalement, le personnage le plus amusant du lot). Ensemble, Margaret et Helen sont un peu comme des Gilmore Girls du début du siècle, envahissantes, constamment en train de discuter à 200 à l'heure, têtues, tenaces et insistantes, ne laissant jamais autrui placer un mot, et n'écoutant de toute façon pas du tout ce que leurs interlocuteurs ont à dire, tant elles sont absorbées par leurs idéaux, leurs objectifs et leurs aspirations artistiques...
En face, les Wilcox sont engoncés dans leurs principes et leurs positions, inamovibles et distants, rétrogrades et détachés. Et à l'autre bout de l'échelle sociale, les Bast, eux, ne sont guère mieux lotis : Bast est rigide, complexé, peu attachant, obsédé par l'idée de s'améliorer intellectuellement pour grimper l'échelle sociale, et son histoire extra-conjugale ne fait que le rendre encore plus antipathique ; quant à sa femme jalouse et malade, elle, elle est évacuée de l'histoire une fois cette relation extra-conjugale entamée... et ce n'est pas plus mal vu la nature réelle du personnage, et ses relations avec le père Wilcox (vraiment inutiles et superflues d'un point de vue narratif).
Et donc, entre deux lettres échangées et lues en voix off, tous ces personnages se disputent, se dissimulent la vérité "pour préserver les bonnes apparences", se parlent sans s'écouter, le tout dans une cacophonie de dialogues qui se chevauchent et ne mènent nulle part.
Je me suis donc rapidement lassé de cette rigidité perpétuelle des conventions, de ces personnages peu attachants et aux réactions agaçantes, de ce sujet très "daté" (pas forcément dans le sens péjoratif du terme), de ce traitement assez basique, et de ce rythme inégal... d'autant que le tout se conclue par une quasi-happy end un peu douce amère, dans laquelle tout le monde trouve un peu de bonheur et d'apaisement.
Tout le monde, sauf les pauvres, puisque Bast a droit à une fin au symbolisme un peu trop appuyé, et qui laisse un goût amer dans la bouche !
Alors certes, c'est bien filmé, bien interprété (heureusement que la distribution est sympathique), et le ton peu sérieux des deux premiers épisodes permet de donner un peu d'énergie à la mise en place, mais je suis vraiment resté sur ma faim devant cette mini-série.
Est-ce que cela provient du roman original, ou uniquement de l'adaptation ? Je ne saurais le dire. Mais il est probable que je sois simplement passé à côté de ce programme, et que d'autres y trouveront plus largement leur compte...
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L'un des rares programmes originaux scriptés (avec notamment Hollywood Darlings) de la chaîne PopTV, Let's Get Physical est une sitcom en 8x20 minutes, qui semble être née d'une simple idée : et si on basait une série toute entière sur la fameuse vidéo virale du Championnat national d'aérobic Crystal Light 1988 ?
Ce n'est pas forcément nouveau - Key & Peele en avaient fait un sketch assez amusant - mais visiblement, c'est assez pour lancer la production de cette comédie créée et produite par le responsable de Workaholics.
Let's Get Physical, saison 1 :
À la mort de son père, légende du fitness américain, Joe Force (Matt Jones), un slacker loser se rêvant superstar du rock, découvre que pour toucher son héritage, il doit replonger dans le monde de l'aérobic, et remporter une compétition nationale. Face à lui, cependant, se dresse son rival de toujours, Barry Cross (Chris Diamantopoulos), un sportif ayant épousé Claudia (AnnaLynne McCord), l'amour de lycée de Joe, et avec qui il a bâti un empire du fitness et de la salle de sport. Pour parvenir à le vaincre, Joe n'a d'autre choix que de recruter une équipe de danseurs (Misha Rasaiah, Jahmil French, James Cade), et de supporter les remontrances de sa mère dominatrice (Jane Seymour).
Une sitcom qui correspond vraiment au mot "anecdotique". En même temps, difficile, en 8 épisodes de développer des personnages secondaires, et d'aller plus loin que le simple statut de caricature, notamment dans le développement des protagonistes. Dans de telles conditions, il dépend alors vraiment des interprètes d'élever les personnages, et de se démarquer du reste de la distribution : à ce jeu, un seul s'en sort véritablement - Chris Diamantopoulos.
C'est bien simple, on ne retient qu'une chose de toute la saison : la volonté et l'énergie de Diamantopoulos, qui se démène comme un diable dans toutes ses scènes, qu'elles soient comiques, dansées, agressives, etc.
À ses côtés, McCord fait preuve d'un timing comique des plus honorables, mais finit tout de même par être éclipsée par Diamantopoulos... et face à ce dernier, Matt Jones ne fait pas une seule seconde le poids, malgré ses efforts.
Il faut dire que le cliché du slacker bedonnant mais qui a bon fond et que le spectateur est supposé soutenir est un cliché déjà bien usé, et presque agaçant ; ajoutez à cela un Jones à la voix très particulière, et au capital-sympathie assez moyen, et on se retrouve avec une série dans laquelle les good guys sont transparents et tout sauf intéressants.
C'est aussi la faute de l'écriture, à vrai dire : sur les huit épisodes de la saison, seuls deux ou trois s'élèvent au-dessus de la moyenne, et font preuve d'un humour convaincant ; les autres sont assez plats, sous-développés, et survolent leur sujet plutôt que d'en extraire la substantifique moelle.
La série rate donc partiellement sa cible, desservie par une écriture faiblarde et convenue. Heureusement que Diamantopoulos est là pour porter le show sur ses épaules, sinon le tout serait à ranger dans la catégorie "perte de temps".
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