Il était une fois Lurdo & Sygbab, deux internautes passionnés de séries tv et de cinéma, et qui cherchaient un endroit où archiver leurs avis (semi) éclairés...
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Dark Summer :
Daniel Austin (Keir Gilchrist), un jeune hacker, est assigné à résidence après avoir été condamné pour avoir harcelé Mona (Grace Phipps) en ligne. Rapidement, il reçoit une vidéo de cette dernière, montrant son suicide face caméra, et bien vite, les phénomènes paranormaux se multiplient autour de lui. Avec ses deux meilleurs amis Abby (Stella Maeve) et Kevin (Maestro Harrell), Daniel va devoir trouver un moyen de repousser cette présence vengeresse et menaçante...
Un long-métrage indépendant du réalisateur de Grace, qui ne m'avait pas forcément très convaincu à l'époque.
Ici, on se retrouve devant un film assez peu captivant, au titre ultra-générique, filmé de manière "réaliste", avec une caméra omniprésente et naturaliste, et qui souffre notamment de l'absence de capital sympathie du protagoniste principal.
L'acteur n'est pas très charismatique, son personnage est antipathique, et ce qui lui arrive n'est pas des plus intéressants : autrement dit, le protagoniste n'aide pas du tout le film, qui en plus vire dans de la sorcellerie improbable dans son dernier quart. Mouais.
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Dorothy (Dorothy Mills) :
Lorsque Dorothy Mills (Jenn Murray), une jeune fille d'une petite bourgade irlandaise reculée, tente de tuer le nourrisson qu'elle babysitte, Jane, une psychologue (Carice Van Houten) se charge de son cas, et réalise rapidement que Dorothy semble souffrir de personnalités multiples. Mais lorsque Dorothy fait une révélation impossible à Jane, la situation se complique d'autant plus...
Un film franco-irlandais assez populaire et apprécié par les amateurs du genre, mais que j'ai trouvé assez pataud et démonstratif à tous les niveaux, notamment au niveau de sa structure maladroite, avec son rythme inégal, et son flashback d'ouverture bizarre qui sert à mettre en place un retournement final moyennement réussi.
Pas vraiment convaincu par ce métrage, donc, qui tente de conjuguer le réalisme à la Ken Loach, le surnaturel (ne pas croire l'accroche mensongère de l'affiche, surtout), le thriller psychologique, le film à twist, etc, pour au final ne pas vraiment réussir dans le moindre de ces domaines.
Dorothy est donc décevant en regard de sa réputation, et pas aidé par un travail de caméra parfois assez bancal. Quant à son interprétation, beau travail de Jenn Murray, mais je trouve Carica Van Houten toujours aussi froide et aussi peu sympathique, ce qui n'aide guère à éprouver de l'empathie pour son personnage.
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Under the Bed (aka Scare) :
Après deux ans passés loin de son foyer, suite à un terrible incendie meurtrier dont il était responsable, Neal (Jonny Weston) rentre dans sa famille, méfiant. Son père (Peter Holden) est au bord de l'explosion, sa belle-mère (Musetta Vander) le craint, mais son petit frère Paul (Gattlin Griffith) connaît, lui, les véritables raisons de l'incendie : Neal tentait de combattre une créature maléfique qui vit dans la maison, sous le lit des enfants. Aux deux frères d'affronter enfin la bête avant qu'elle ne les tue tous.
Un long-métrage bâtard et décousu, qui ne sait pas s'il veut être un film d'horreur gore dans la lignée de Nuits de Terreur, le récit de deux frères unis envers et contre tout et d'un foyer qui se déchire, ou bien un film 80s façon "enfants vs monstres sous le lit".
Le scénariste de Late Phases peine à nouveau à insuffler du rythme ou une unité de ton à son métrage, et c'est assez dommage, parce qu'il y a là (comme dans Late Phases) des scènes et des idées assez intéressantes, ainsi qu'une interprétation convaincante.
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Poltergeist :
Lorsqu'ils emménagent dans une nouvelle maison, les Bowen semblent couler des jours parfaitement heureux. Mais bien vite, il apparaît que la demeure a été construite sur un ancien cimetière, et que les esprits des morts veulent utiliser Maddy (Kennedi Clements), la fillette Bowen, pour parvenir à trouver le repos éternel... Lorsque Maddy disparaît dans un portail dimensionnel, une équipe de parapsychologues est alors appelée au plus vite...
On ne présente plus le Poltergeist original de Tobe Hooper, semi-dirigé et écrit par Steven Spielberg... enfin, quand je dis "on ne présente plus", je devrais dire, "en théorie", car en pratique, je n'ai pas revu le film depuis 15 ans, et je ne m'en souviens guère.
Et c'est probablement pour cela que je n'ai pas détesté ce remake.
Un remake totalement inutile, j'en conviens, et qui n'apporte vraiment au film original qu'un déluge d'effets spéciaux numériques plutôt réussis (bien que conceptuellement parfois débiles, comme cette visite de l'au-delà en drone télécommandé, alors que depuis le début du film, on nous montre que les morts sabotent et parasitent tout ce qui est électronique et électrique)... mais un remake très regardable néanmoins, principalement grâce à une distribution sympatoche (l'adolescente est inexistante, mais le reste du cast est très agréable, notamment les deux plus jeunes, dont Kennedi Clements, que j'avais déjà repérée dans La Course au jouet 2, Ma Vie est un enfer, et Ce Noël qui a changé ma vie) et à un Gil Kenan dont on reconnaît çà et là l'influence (notamment dans sa représentation de la maison, parfois très Monster House).
Après, ça sera très rapidement oublié, et rangé au rayon des remakes superflus et quelconques.
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The Whisperer in Darkness :
Dans le Vermont, des crues spectaculaires mettent à jour le corps de créatures difformes et grotesques. Informé de cet événement, et en contact avec un fermier local, le folkloriste Albert Wilmarth (Matt Foyer) de l'Université du Miskatonic part mener l'enquête, armé de son scepticisme et des lettres du fermier. Mais ce qu'il découvre sur place va dépasser son entendement...
Long-métrage indépendant tourné par la HP Lovecraft Historical Society, The Whisperer... adapte donc la nouvelle "Celui qui chuchotait dans les ténèbres" de Lovecraft de manière plutôt fidèle, du moins dans sa première heure.
Car long-métrage oblige, la HPLHS a rallongé un peu la sauce avec une dernière demi-heure qui reste dans l'esprit du récit originel, mais adopte malheureusement une optique démonstrative et spectaculaire qui ne convainc pas totalement. D'autant que le film, qui jusque là restait suffisamment sobre pour ne pas révéler son budget limité, s'offre une "bataille" aérienne avec des extraterrestres en CGI dans ses dix dernières minutes, "bataille" qui est tout sauf réussie et satisfaisante de par son côté fauché.
Reste néanmoins que le film fonctionne plutôt bien, en dépit de quelques longueurs ; on pourra peut-être regretter que le noir & blanc utilisé pour ce métrage ne soit finalement pas aussi probant que ça, la faute à un rendu visuel (caméras & angles choisis) toujours un peu trop moderne pour son propre bien (et les SFX, forcément, ont tendance à rajouter encore un peu plus de modernité). Mais rien de rédhibitoire.
Pour résumer, une adaptation de Lovecraft faite par des passionnés, et qui, malgré quelques défauts, s'avère globalement satisfaisante et même très sympathique.
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From Romero to Rome - The Rise and Fall of the Italian Zombie Film :
Docu anglo-italien de 60 minutes, qui retrace l'histoire des films de zombies italiens, depuis leur naissance, peu de temps après le succès de La Nuit des Morts-Vivants de Romero, jusqu'à leur "mort", des années plus tard, après être tombés au champ d'honneur du cinéma d'exploitation italien et de ses dérives.
Plutôt intéressant, ce documentaire met en parallèle l'évolution des films américains avec celle des films italiens, illustrant ses interviews (avec un certain nombre de réalisateurs et d'intervenants anglais et italiens) d'images d'archive couvrant la majorité des "gros" films du genre, et des réalisateurs officiant alors (Fulci, Deodatto, D'Amato, et j'en passe).
Je ne suis pas assez familier du cinéma d'exploitation italien pour vraiment affirmer si oui ou non ce travail est complet (je suis sûr qu'il y aurait beaucoup plus à dire sur le sujet), mais dans l'absolu, c'est assez sympathique et bien mené pour instruire tout en divertissant.
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Monster in the Closet :
Une série de meurtres étranges secoue une banlieue californienne : une créature monstrueuse vit dans les placards, et en sort ponctuellement pour dévorer humains comme animaux, sans aucune distinction. Un reporter séduisant mais maladroit (Donald Grant) fait alors équipe avec un savant déjanté (Henry Gibson), une enseignante (Denise DuBarry) et le fils surdoué de cette dernière (Paul Walker) pour tenter d'arrêter la chose difforme avant qu'elle ne ravage tout San Francisco...
Un film distribué par la Troma, et qui s'avère un pastiche des films de monstres traditionnels, avec références à de nombreux autres métrages, le tout saupoudré d'une grosse métaphore sur l'homosexualité (sortir du placard, marcher sur San Francisco, le monstre qui tombe amoureux du journaliste, etc).
Dommage que le tout fasse à ce point fauché, et que le rythme défaillant empêche le film d'être vraiment drôle ou percutant.
Du petit budget regardable, en somme, plus par curiosité que par réel intérêt. Je m'attendais à quelque chose de plus drôle et débridé.
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Late Phases :
Une fois par mois, la communauté de retraités de Crescent Bay est attaquée par une créature mystérieuse qui massacre l'un ou l'autre des pensionnaires, avant de disparaître pour trente jours. Lorsqu'il s'installe là, Ambrose McKinley (Nick Damicy), un vétéran aveugle et râleur, réchappe de peu à une attaque qui coûte la vie à son chien. Comprenant qu'il a affaire à une créature sanguinaire qui se cache parmi les retraités, Ambrose a désormais 30 jours pour se préparer à affronter la bête lorsqu'elle fera son retour...
Un long-métrage du réalisateur de Here Comes the Devil et du segment B de The ABCs of Death, soit deux métrages assez moyens et quelconques... et ici, c'est à l'identique.
En fait, le mot d'ordre de ce Late Phases est plutôt "maladroit" : collant particulièrement bien à son sujet, le film adopte ainsi un rythme lent et mollasson, de "maison de retraite", et se traîne faiblement durant une heure 40, délayant beaucoup trop une intrigue qui aurait fait un moyen-métrage de 30 minutes réussi.
Et si la volonté de faire un film d'horreur très 80s, avec monstres en costumes de latex et transformations old-school, en dur et en réel, est louable, cet aspect reste malheureusement à l'image de tout le reste : maladroit et un peu fauché, avec des garous gentiment miteux et pas très crédibles.
L'interprétation est aussi à l'identique, assez inégale et bancale, même si j'ai tendance à mettre cela sur le compte des origines espagnoles du réalisateur : un jeu d'acteur aléatoire est en effet un problème assez récurrent dans les films dirigés par un réalisateur étranger à la langue parlée dans le métrage.
Malgré tous ces défauts, cependant, je n'arrive pas à détester ce film, tant ses intentions sont bonnes, et son approche n'est pas désagréable (bien que très Bubba Ho-Tep dans l'âme, en plus sérieux et moins maîtrisé). Late Phases est donc regardable, partiellement intrigant, mais finalement trop inégal pour convaincre.
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Projet 666 (Backmask, aka Exeter, aka The Asylum) :
Une bande de jeunes débiles va faire la fête dans un asile abandonné, en cours de rénovation par un prêtre, Père Conway (Stephen Lang). Mais bien vite, les choses dégénèrent, et une entité surnaturelle se manifeste...
J'ai rarement détesté un film d'horreur à ce point. Je ne sais pas ce que Marcus Nispel avait en tête avant d'entamer ce métrage, s'il visait un grand nawak à la Sam Raimi ou Mike Mendez, ou bien si les contraintes budgétaires l'ont obligé à partir dans cette direction, mais le fait est que ce métrage est tout simplement insupportable.
C'est un film débile, avec des jeunes débiles qui font des trucs débiles, lisent des trucs débiles, ingèrent des trucs débiles, et vont sur le web pour lire des trucs débiles... ce qui pourrait donner quelque chose de drôle ou de décalé, mais la moindre tentative de second degré ou de décalage assumé est tout simplement plombée par un montage et une réalisation cache-misère qui ruinent totalement tous les effets.
Bon, en plus, le script est creux et prévisible au possible, ce qui n'aide pas, et le film n'a ni structure ni rythme, juste des moments et des scènes stupides montés bout à bout sur un très vague semblant de récit.
Il ne reste alors qu'une poignée de scènes gores pas désagréables, mais bon, c'est très peu.
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Hungerford :
Cowen Rosewell (Drew Casson) et ses amis partagent un appartement dans la petite ville de Hungerford, en Angleterre. Un jour, alors que Cowen début un devoir vidéo et filme son quotidien, un étrange orage magnétique frappe la ville, et l'usine métallurgique toute proche. Progressivement, au fil des jours, les habitants de Hungerford commencent alors à changer, désormais sous l'emprise d'une force mystérieuse possiblement venue d'ailleurs...
Un film de zombies anglais indépendant (Casson, 19 ans, est réalisateur, co-scénariste et responsable sfx du film, en plus d'en être le lead), qui lorgne clairement sur Attack the Block et Shaun of the Dead (entre autres), mais avec un budget et des acteurs d'un calibre nettement moindre.
C'est très dérivatif, donc, pas forcément captivant, mais cela dit, ce n'est pas forcément désagréable à regarder, puisque le cast ne s'en sort pas trop mal (la fille est un peu en surjeu par moments, cela dit), et que les effets de ce film en vue subjective (quasi-found footage, en fait) tiennent plutôt la route (compte tenu du budget du métrage, et de l'inexpérience de son auteur).
C'est toutefois un peu trop criard par moments, et la toute fin, façon film de guerre en FPS, peine à convaincre... mais pour un premier effort, c'est encourageant. Ça aurait pu être bien pire.
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Spring :
Déprimé et à la dérive après la mort de sa mère malade, une jeune Californien (Lou Taylor Pucci) part en Italie sur un coup de tête, et y rencontre une mystérieuse jeune femme (Nadia Hilker) dont il tombe aussitôt éperdument amoureux. Mais celle-ci cache un étrange secret qu'elle tente de dissimuler, et qu'elle essaie de soigner grâce à des injections mystérieuses...
Un film qui n'appartient pas vraiment au registre de l'horreur (même si on a droit à quelques plans de transformations assez réussis), mais plutôt à celui de la romance impossible entre un humain et une créature chimérique immortelle et protéiforme.
Par conséquent, romance oblige, on a droit à un métrage très mélancolique et contemplatif, pas trop mal filmé, et qui bénéficie fortement des paysages naturels italiens. Malheureusement, on regrettera un symbolisme visuel assez pataud et redondant (le nombre de plans avec un animal/insecte/araignée au premier plan, ^^), et une tendance à étirer un peu le récit en longueur, alors que celui-ci est finalement un peu trop prévisible et convenu pour mériter un tel traitement.
M'enfin l'approche du sujet reste intéressante, même si toute la dernière partie (après la grande révélation maladroite, et ses explications pseudo-scientifiques inutiles) manque notablement de punch.
3.5/6
(par contre, le "au croisement de Lovecraft et de Linklater", sur l'affiche, est totalement à l'ouest... pas d'angoisse, pas de forces inexplicables et indiscibles, du sexe et des sentiments, du "réalisme" scientifique... ce n'est pas parce qu'il y a des tentacules à un moment du film que c'est du Lovecraft. Très loin de là.)
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Burke & Hare :
Burke et Hare (Derren Nesbitt et Glynn Edwards) sont deux pilleurs de tombes qui fournissent le Dr Knox (Harry Andrews) en cadavres frais pour ses séances de dissection. Mais lorsqu'ils tombent à court de cadavres à déterrer, les deux criminels décident de passer à l'étape supérieure (le meurtre) afin d'assurer le maintien de leur train de vie...
Nouvelle adaptation de l'histoire de Burk & Hare, cette fois par Roger Corman, dans les années 70, ce métrage peine à trouver un ton convaincant, voire même à intéresser tout court.
Ce n'est ni suffisamment horrifique pour faire un bon film d'horreur, ni suffisamment drôle pour être une comédie noire et macabre, ni suffisamment sexy pour faire dans la sexploitation typiquement 70s.
Et pourtant, ce n'est pas faute d'essayer, puisque les séquences au bordel qui parsèment le récit, totalement gratuites, inutiles et superflues, se multiplient... mais elles peinent à intéresser le spectateur.
Bref, c'est plat, pas très bien rythmé, et ça commet le pêché capital de ne pas avoir de fin, et de se conclure en queue de poisson par une voix off, comme si le film avait épuisé tout son budget en plein tournage.
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Zlo :
En Slovaquie, l'équipe technique d'un show internet de chasse aux fantômes croise le chemin d'un homme étrange et distant, dont la demeure cloîtrée est le théâtre de phénomènes paranormaux. Bien décidés à obtenir un scoop, le trio s'introduit dans la maison en l'absence de son propriétaire, et doit alors faire face à une entité maléfique toute-puissante...
Un pseudo-found footage slovaque pas très bien structuré ni particulièrement intéressant, vu que les 3/4 du métrage consistent en des plans en vue subjective d'une maison plongée dans le noir, et éclairée par la lampe d'une caméra.
Et c'est à peu près tout.
Le métrage lorgne vaguement sur REC, sans en avoir le rythme ou l'énergie, ni les moments de tension, et au final, on regarde le tout de manière très passive, d'autant que le film n'est pas aidé par un doublage anglo-saxon assez quelconque.
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Ritual :
Après la mort accidentelle d'un patient, le Dr. Alice Dodgson (Jennifer Grey) accepte un emploi de médecin personnel auprès de Wesley Claybourne (Daniel Lapaine), un héritier malade qui vit sous la tutelle de son frère Paul (Craig Sheffer). À peine arrivée en Jamaïque, cependant, Alice fait la connaissance de Caro (Kristen Wilson), une habitante de la région, assez délurée et décontractée, qui sympathise aussitôt avec elle ; petit à petit, Alice va alors se trouver embarquée dans l'univers du vaudou et des zombies...
L'un des trois films dérivés de la franchise des Contes de la Crypte, cette adaptation très très libre de Vaudou (1943) s'avère un métrage assez médiocre, rattaché à la franchise Crypte par le biais d'une intro lamentable, dans laquelle un Crypt Keeper raide et figé fait deux-trois vannes pourries avec une perruque et un accent jamaïcain, entouré de bimbos en bikini.
Et c'est à peu près tout ce que le film a en commun avec la franchise : pas d'humour, pas d'ironie grinçante, pas d'horreur, pas de gore (hormis une scène, très très tôt dans le film, qui donne presque l'impression d'avoir été rajoutée à postériori pour remplir un quota de nudité et de sang), et un script assez plat et prévisible au possible, qui gâche tout le potentiel de la Jamaïque et du vaudou dans un métrage quelconque enchaînant énormément de clichés.
Reste une amitié féminine plutôt sympathique entre Alice et Caro, et Tim Curry qui cabotine en dragueur pervers, mais au final, tout cela n'est qu'un thriller surnaturel très oubliable, ont la réalisation et le montage sont très peu inspirés.
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America's Most Haunted :
Une équipe de bras cassés présentant une émission de pseudo-chasse aux fantômes assez agressive se trouve confrontée à une entité démoniaque qui hante la maison dans laquelle ils tournent.
Un petit film indépendant parodiant le phénomène des Ghost Hunters et autres shows du même genre, ce métrage ne se prend jamais vraiment au sérieux, et déroule tranquillement son récit sur un rythme tranquille, sans jamais vraiment se montrer trop ambitieux pour son budget ou dépasser son postulat de départ.
Ce qui, au final, donne un film pépère, qui se regarde sans effort mais manque trop de mordant pour jamais être vraiment captivant ou drôle.
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Star Leaf :
Un trio de stoners découvre une communauté hippie cultivant une plantation de marijuana surpuissante aux origines extra-terrestres... mais lorsqu'ils enfreignent les règles de la communauté, les entités d'outre-monde se manifestent, en colère.
Un long-métrage indépendant assez fauché (le générique en images de synthèse d'il y a 20 ans, les extraterrestres en caoutchouc), pas très finaud (l'ouverture sur les militaires en Afghanistan, pour expliquer le trauma du héros, laule), mais en même temps, c'est un film de stoners sur de la beuh (qui existe vraiment ^^) extraterrestre, donc...
On a droit à des hippies débiles (dont un qui repousse les aliens à l'aide d'une prière magique en hébreu, mouarf), une sauvageonne, de la musique improbable, et une séquence de consommation d'herbe extraterrestre aux effets visuels totalement débiles et délirants, et donc forcément très amusants.
C'est mauvais et assez amateur (même si les acteurs s'en sortent assez bien pour ce que c'est), mais franchement, difficile d'en attendre plus à la base.
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My Sucky Teen Romance :
Alors qu'elle se rend à une convention de geeks au sein de leur ville d'Austin, au Texas, Kate (Elaine Hurt) rencontre Paul (Patrick Delgado), un jeune caissier fraîchement transformé en vampire ; sans le vouloir, Paul mord alors la jeune femme qui, alors que la convention bat son plein autour d'eux, commence à se transformer...
Une comédie fantastique indépendante et quasi-amateure, centrée sur l'univers des conventions geeks texanes (traduction = caméo obligatoire de Harry Knowles de AICN), et qui se regarde vaguement, tant que l'on a conscience des limites de ce genre de production.
La lead est mimi comme tout, et ne joue pas trop mal, mais le reste du cast est assez inégal, et le film fait gentiment fauché, sans jamais parvenir à dépasser son statut de film de débutants, ou parvenir à transcender son script assez basique.
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Banshee Chapter :
Enquêtant sur des expériences secrètes de la CIA, James (Michael McMillian) a ingéré une drogue expérimentale, et a disparu peu après, laissant derrière lui des vidéos horrifiques et incompréhensibles. Anna (Katia Winter), une amie, décide de mener l'enquête, et de remonter la piste laissée par James, une piste qui va la mettre en contact avec Thomas Blackburn (Ted Levine), un auteur excentrique et dissolu, et qui va lui ouvrir les portes d'un autre monde, peuplé de drogues étranges, et d'entités aux intentions néfastes...
Adaptation (très très librement inspirée) de From Beyond de Lovecraft (et de son adaptation par Stuart Gordon, en 1986), ce film d'horreur très bien côté (trop ?) fait d'abord craindre un found footage basique, mais évite heureusement cet écueil, pour proposer une expérience nettement plus classique, voire même peut-être trop : si le concept global, l'intrigue, et l'utilisation d'un clone de Hunter S. Thompson en tant qu'auteur excentrique/sidekick de l'héroïne sont intéressants et relativement originaux dans ce genre balisé, malheureusement, le métrage peine à gérer son rythme.
On a ainsi droit à un gros ventre mou assez désagréable, et à un script assez brouillon, dans lequel il ne se passe pas grand chose, un pas grand chose ponctué à intervalles très irréguliers par des jump scares particulièrement bruyants et agaçants.
Sans oublier les images d'archive, une fausse bonne idée, tant le contraste entre les véritables images d'archive du début du film (floues, laides, ternes, endommagées, etc) et les fausses images d'archive tournées pour le film (claires, nettes, bien définies, etc) plombe gentiment la suspension d'incrédulité.
Restent alors des idées intrigantes, et quelques scènes réussies, qui surnagent un peu dans un métrage bavard aux défauts évidents, et qui finit même par être maladroit dans son écriture (l'explication textuelle de la nouvelle de Lovecraft, la fin télégraphiée, etc).
Finalement assez décevant en regard de sa réputation.
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Le Projet Atticus (The Atticus Institute) :
Fondé par le Dr. Henry West (William Mapother) afin d'étudier le monde du paranormal et de la parapsychologie, l'Institut Atticus accueille, au milieu des années 70, un étrange cobaye, Judith Winstead (Rya Kihlstedt) qui possède des dons hors du commun. Bien vite, cependant, il apparaît qu'elle est possédée par un démon qui prend chaque jour plus de pouvoir... et bientôt, c'est le gouvernement qui s'en mêle, pour tenter de prendre le contrôle du démon à des fins militaires.
Un mockumentaire qui marche dans les traces de Lake Mungo, avec images d'archives, interviews face caméra, found footage, etc.
Malheureusement, les points faibles de ce métrage sont les points sur lesquels il s'éloigne de Mungo : là où Mungo esquivait habilement les écueils d'un scénario prévisible en ajoutant des rebondissements bien trouvés, ici, tout est téléphoné. On devine sans peine qui va survivre à la fin du métrage en observant simplement les témoignages face caméra, on devine les effets chocs de certaines scènes quelques instants avant qu'ils ne se produisent, on devine ce vers quoi se dirige le récit, etc...
Autre point de différence avec Mungo : l'époque. En replaçant tout dans les années 70, Atticus demande à ce que l'on croit à sa reconstitution historique : seul problème, les multiples caméras, ainsi que le rendu audio et vidéo beaucoup trop propre et net, affaiblissent considérablement cette reconstitution, qui est pourtant assez réussie de l'autre côté de la caméra.
C'est d'ailleurs ça qui est frustrant : le film réussit assez bien à faire monter la pression dans sa première partie, malgré les quelques écueils mentionnés ci-dessus, mais dès que l'armée s'en mêle, ça commence à s'affaiblir.
La faute à un récit qui freine des quatre fers, qui devient encore plus prévisible, et la faute à un témoin face caméra (l'incarnation âgée de l'agent gouvernemental) qui débite son texte d'une manière assez forcée. Quant à la fin du récit, elle cumule un effet spécial assez naze, avec un sentiment de déjà vu, notamment dans Paranormal Activity.
Pour résumer, un bel effort, notamment des acteurs (l'agent âgé excepté), une approche intéressante du film d'exorcisme, mais malheureusement, trop de scories et de moments prévisibles pour vraiment convaincre sur la durée. Dommage.
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Nightlight :
Un groupe de jeunes (Chloe Bridges, Shelby Young, Carter Jenkins, Taylor Murphy et Mitch Hewer) part dans les bois de Covington, pour y passer une nuit à défier les fantômes et les légendes urbaines qui hantent cette forêt, réputée pour être le site de nombreux suicides. Mais bien vite, une présence maléfique s'en prend aux adolescents...
Un found footage qui lorgne fortement sur Blair Witch, mais avec des personnages encore plus agaçants, stupides et tête à claques, car particulièrement stéréotypés : le beau gosse, le comique, la blonde, la studieuse maladroite et complexée, et la bitch.
En fait, on a parfois l'impression d'assister à "Slenderman, The Movie", tant tout est pompé sur la mise en images du jeu, entièrement en vue subjective depuis une lampe torche qui vacille lorsque l'entité maléfique approche...
Bref, c'est plat, c'est bavard, c'est de la shaky-cam constante, ce n'est pas vraiment original ni intéressant, ce sont des jeunes qui font les cons dans les bois, il y a un loup, un serpent, des monstres, tous vaguement aperçus, et quelques bonnes idées qui se battent en duel, mais sont noyées dans 84 minutes génériques au possible.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Dummie la Momie (Dummie de Mummie) :
Timide, discret, et orphelin de mère, Gus (Julian Ras) découvre un jour une momie égyptienne dans sa chambre. Celle-ci, ramenée à la vie lors d'un accident qui a vu le camion la transportant frappé par la foudre, s'avère être la momie d'un garçon à peine plus âgé que Gus. Et rapidement, "Dummie" la momie va devenir le nouveau meilleur ami de Gus, l'accompagnant à l'école, et l'épaulant dans son combat permanent contre le duo de pestes de sa classe. Jusqu'au jour où le pendentif enchanté de Dummie, qui le maintient en vie, disparait...
Ras-le-bol des navets horrifiques, il est plus que temps pour moi de me rincer l'esprit avec cette adaptation néerlandaise d'une série de livres pour enfants à succès. Ici, pas d'horreur, pas d'épouvante, pas de suspense, mais une comédie fantastique familiale assez sympathique, avec Aziz de Kill Dead Zombie ! sous les bandelettes de la momie.
Un choix de casting assez déstabilisant (puisque c'est clairement un homme adulte et en condition physique assez moyenne qui est dans le costume de la momie, une momie supposément âgée de 10-12 ans), mais qui finit par fonctionner, puisque cela donne un côté slapstick au tout qui n'est pas désagréable.
Bon après, il ne faut pas s'attendre à quelque chose d'un tant soit peu réaliste, tant dans le pitch que dans les réactions des personnages : on est là dans du film pour enfants fantaisiste, et s'il est assez bien écrit (avec un traitement du trauma de la mort maternelle, et une structure assez solide au niveau des pistes laissées en amont), et se permet même des petits clins d'oeil à Indiana Jones sur la fin, il ne dépasse jamais ses ambitions de petite comédie familiale.
Cela dit, c'est suffisamment court pour ne pas être laborieux, c'est assez bien mené et joué, la musique est plutôt légère et amusante (mi-western, mi-adaptation de Walk Like An Egyptian), et ça fait plaisir de voir un film pour enfants qui ne prenne pas ces derniers pour des demeurés (les flashbacks animés de la momie sont entièrement muets, et pourtant totalement compréhensibles ; le père de Gus n'est pas un incapable balbutiant, comme trop souvent, et de manière générale, les adultes s'en tirent plutôt bien).
D'ailleurs, le film a apparemment suffisamment bien marché pour mériter une suite. Tant mieux.
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Muirhouse :
En 2007, l'auteur Phillip Muirhouse (Iain PF McDonald) est retrouvé incohérent, errant torse nu, et armé d'un marteau, après avoir passé une nuit seul dans un manoir hanté surnommé Monte Cristo. Au travers d'images d'archive, de bandes vidéos et audios retrouvées, et d'interviews, ce documentaire tente de faire la lumière sur ce qu'il a vécu...
Je crois que j'ai atteint un certain seuil de saturation avec un certain sous-genre du cinéma d'horreur : celui monopolisé par des réalisateurs qui, parce qu'ils ont une caméra, un budget ultra-limité et des décors naturels un minimum inquiétants, croient qu'il va être simplissime de tourner un film d'horreur found-footage.
Ce style est vraiment devenu une béquille infernale pour les cinéastes, qui pensent désormais que filmer une maison obscure avec une caméra subjective qui tremblote et qui passe la moitié du temps à filmer le sol ou les murs, cela fait du bon cinéma.
Ici, c'est exactement ça, un documenteur/found footage australien qui commence par l'arrestation de Muirhouse, devenu fou, et qui part ensuite en flashbacks/vidéos d'archive, pour retracer sa descente implacable dans la folie. On a droit à tous les clichés du genre : les règles établies et promptement bafouées par Muirhouse, les extraits vidéos et audios supposément inquiétants, les interviews face caméra, le héros seul dans le manoir la nuit, la caméra qui tremblote, les longs, longs plans sur la maison vide soudain interrompus par un bruit sourd, etc...
Le pire étant probablement le rythme : dès l'ouverture du film, sur un carton-titre de deux lignes et demi, mais qui reste 50 secondes à l'écran, on se dit que quelque chose ne va pas ; et effectivement, tout le reste du film est à l'image de ce carton-titre : ça dure trop longtemps.
Chaque scène est trop longue, chaque plan est trop long, c'est boursouflé d'exposition, et le film, malgré sa durée limitée de 75 minutes génériques compris, finit par donner l'impression d'en durer le double (ce qui, en retour, tue dans l'oeuf la moindre tentative de suspense et d'horreur, et endort rapidement le spectateur).
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Demonic :
Après que cinq étudiants soient retrouvés morts dans une maison supposément hantée, l'Inspecteur Mark Lewis (Frank Grillo) et la psychologue Elizabeth Klein (Maria Bello) tentent de comprendre ce qui s'est produit, en interrogeant l'unique survivant du massacre (Dustin Milligan), et en étudiant les vidéos filmées par le groupe...
Un long métrage d'horreur "présenté par James Wan", et qui a connu une genèse compliquée... ce qui n'est pas difficile à comprendre, vu que rien ne fonctionne dans ce film.
Plutôt que de narrer une histoire directe, le scénario adopte en effet une structure inutilement tordue, ouvrant sur la découverte des cadavres, repartant en arrière pour présenter les jeunes, revenant sur les interrogatoires de police, repartant en arrière pour montrer les vidéos des étudiants, que les policiers eux-mêmes sont en train d'étudier, et ainsi de suite.
Cette structure tout en allers-retours tue instantanément tout suspense et tout intérêt : impossible de s'intéresser aux jeunes présentés en flashbacks/found-footage, puisqu'il sont déjà tous morts ; pour la même raison, il est impossible d'avoir peur pour eux ; impossible de trouver réussi le retournement de situation final, puisqu'à ce moment-là, le spectateur dort à moitié et n'en a plus rien à faire ; et impossible de s'intéresser aux enquêteurs, car après tout, personne n'est là pour regarder un procedural mollasson et à la réalisation plate au possible.
On a donc la combinaison d'un found footage sans enjeux, d'un film policier sans intérêt, de jumps scares téléphonés, et d'un rythme tellement saboté par la structure du récit qu'on en vient à regretter que la distribution, pourtant sympatoche, soit à ce point gâchée.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Judas Ghost :
Une équipe de chasseurs de fantômes envoyée par le Carnacki Institute arrive dans une salle communale apparemment hantée, afin d'y tourner une vidéo de formation à destination des autres équipes de l'Institut. Mais bien, il apparaît qu'ils ne sont pas confrontés à un cas de hantise traditionnelle, et la salle communale devient un piège infernal dont ils vont devoir s'échapper...
Adaptation anglaise d'un roman (parmi toute une série) signé Simon R. Green, ce film au budget assez limité donne un peu l'impression d'assister à une partie de l'Appel de Cthulhu grandeur nature : équipe d'investigateurs spécialisés (le technicien, le caméraman, le meneur arrogant et expérimenté, la médium aux dons paranormaux), Institut mystérieux qui commandite ces enquêtes, entité maléfique issue d'une dimension parallèle, rituels de protection, sorts...
Bref, c'est un huis-clos assez sympathique à regarder, malgré une interprétation parfois inégale (ça fait plaisir de revoir Lucy Cudden, cela dit) et un rendu à l'écran parfois assez fauché et risible.
Dommage, parce qu'avec le rythme actuel du film, et un peu plus de moyens, ce serait un vrai petit film réussi.
Halloween approche lentement, et comme tous les ans, c'est l'heure de l'Oktorrorfest sur le blog des Téléphages Anonymes, avec au programme un marathon de cinéma fantastique et d'horreur pendant un peu moins de deux mois, de mi-Septembre à mi-Novembre...
Bordello of Blood :
Lorsque Caleb (Corey Feldman), son frère turbulent, disparaît soudain après une visite dans une maison close étrange, Katherine (Erika Eleniak) engage le détective privé Rafe Guttman (Dennis Miller) pour le retrouver. Mais Rafe et Katherine vont bientôt découvrir que Caleb est tombé sous l'emprise de Lilith (Angie Everhart), la tenancière du bordel, une vampire éternelle qui utilise l'établissement pour se nourrir...
L'un des trois films dérivés de la franchise des Contes de la Crypte, ce métrage s'avère un plantage total. Mal joué, sans énergie ni rythme, avec des effets datés, des personnages antipathiques (Dennis Miller est une tête à claques absolue), un scénario bordélique au possible et un humour particulièrement lourd et peu inspiré (les one-liners sont assez piteux), Bordello of Blood est un ratage qui ne parvient même pas à sauver les meubles avec sa nudité gratuite, puisqu'elle est vulgaire, racoleuse, et assez peu inspirante.
Pire : Bordello of Blood est sorti la même année que Une Nuit en Enfer, et se fait mettre à l'amende sur tous les plans par le film de Rodriguez. J'ai même envie de dire que la danse de Salma Hayek et de son serpent est mille fois plus sexy que toutes les bimbos à poil de Bordello of Blood combinées.
Ah, et Contes de la Crypte obligent, on a droit à une intro/outro mettant en scène le Crypt Keeper (et une apparition clin d'oeil de Bill Sadler)... mais malheureusement, ces scénettes sont du même acabit que le reste du film : plates, pas drôles, et sans intérêt.