Noël est là, mais chez les Téléphages Anonymes, le marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue jusque début janvier...
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Les pires enfants de l'histoire du monde (The Best Christmas Pageant Ever - 2024) :
Dans la petite ville américaine où ils habitent, les enfants Herdman sont de véritables terreurs redoutés par tous, enfants comme adultes. Jusqu'au jour où Grace (Judy Greer), la mère de Beth (Molly Belle Wright), se retrouve en charge du traditionnel spectacle de Noël de la ville, une reconstitution immuable de la Nativité, et décide d'intégrer les six Herdman au spectacle, bon gré mal gré...
Hum, je suis bien embêté. Une comédie américaine sur un spectacle de Noël dont l'organisation tourne au cauchemar, avec narration à la A Christmas Story (par Lauren Graham), prenant place dans les années 70 (ou du moins, à une période très similaire), avec une Judy Greer toujours sympathique, et une bande d'enfants turbulents... ça aurait dû me plaire, comme cela a plu à l'intégralité des critiques outre-Atlantique, dithyrambiques.
Mais je suis étrangement resté à la porte du métrage, et ce dès la première demi-heure, rebuté par un sentiment d'artificialité et de distance qui ne m'a jamais quitté.
Est-ce dû au fait que la première adaptation (télévisée) du même livre n'avait pas su m'emporter lorsque je l'avais découverte il y a dix ans, et que cette version deux fois plus longue reste très similaire ? Est-ce dû à la narration de Lauren Graham (pourtant habituellement excellente et animée) trop plate et didactique ? Est-ce plutôt le côté ouvertement religieux du métrage, relativement prosélyte et donneur de leçons sur le "véritable sens de la Nativité et du message de Dieu" ? Est-ce parce que, contrairement aux Nativity ! anglais, par exemple, TBCPE prend donc très au sérieux le message biblique, le spectacle de la Crèche et tout ce qui l'entoure ? Est-ce le fait que tout est très manichéen et simpliste, y compris les personnages principaux qui sont sous-développés ? Ou est-ce ce sentiment de sincérité artificielle qui imprègne le film dans son ensemble, comme si tout était très calculé, conçu pour faire verser une larmichette et pour générer plein de bons sentiments directement associés aux valeurs religieuses promues par le récit, mais paradoxalement maladroit et peu efficace (l'interprétation des enfants est très inégale, certaines répliques ou scènes sont un peu bancales, l'humour est peu percutant ou maîtrisé) ?
Je ne sais pas trop, en réalité, mais je dois bien constater qu'au final, je suis resté globalement de marbre devant ce film qui a bon fond, mais dont la forme m'a semblé trop... américaine (dans ce que ça implique d'affinité envers la religion, Dieu, Jesus, et tutti quanti) pour correspondre à mes sensibilités.
J'avais donné la note de 3/6 au téléfilm original, et je suis tenté de mettre un peu moins à ce quasi-remake, qui n'a pas pour lui le format court de son prédécesseur. Mais honnêtement, plus que de refléter réellement la qualité du film, cette note exprime le fait que je ne suis tout simplement pas le public visé par ce type de récit de Noël matiné de catéchisme donneur de leçons.
2.75/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
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