Noël est derrière nous, mais chez les Téléphages Anonymes, le marathon de cinéma festif de la Christmas Yulefest continue jusque début janvier...
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Christmas Eve in Miller's Point (2024) :
Le réveillon de Noël 2006 des Balsano, une famille italo-américaine très nombreuse et bruyante de Long Island, alors qu'ils célèbrent tous Noël dans la maison familiale qui va bientôt être vendue...
Une comédie dramatique familiale indépendante produite par Michael Cera (qui fait un caméo), et qui est plus à prendre comme une tranche de vie, une immersion dans l'atmophère du Noël d'une grande famille bruyante et excentrique, plutôt que comme un récit narratif en tant que tel.
Ce qui entraine, forcément, des flottements : sur près d'une heure cinquante, le métrage tire un peu en longueur, surtout après la barre de la première heure. Jusque là, on découvre en vrac la famille, tous ses membres (à peine nommés), leurs préoccupations (vente de la maison, écriture d'un roman, etc) au cours de mini-vignettes un peu chaotiques qui ne rentrent jamais dans les détails, mais sautent d'un personnage à un autre, préférant laisser l'atmosphère et l'enthousiasme de tout le monde envelopper le spectateur.
Avec au passage quelques moments vraiment particuliers, durant lesquels la magie opère particulièrement, et de nombreux jeux de miroirs et de reflets dans la mise en images. Et puis après une heure, le film quitte le cocon de la maison familiale, pour suivre les adolescents de la famille (dont la fille Scorsese ; le fils Spielberg fait aussi un caméo) qui s'éclipsent et retrouvent leurs amis pour faire la fête : ça glousse, ça fait des bétises, ça boit de l'alcool, ça se retrouve pour coucher ensemble sur un parking... bref, des trucs d'ados qui durent un peu trop.
D'ailleurs, de manière générale, toute la dernière ligne droite tire à la ligne, avec des scènes absurdes sur Cera et son collègue policier (scènes qui semblent sorties d'un autre film), des moments "cinéma indépendant" superflus, etc.
Un film de Noël doux-amer, donc, un côté nostalgique (on sent qu'il y a un certain vécu derrière tout ça), celui d'un changement d'époque, d'un temps révolu, mis en images de manière sincère et organique, mais qui s'essouffle un peu sur la fin.
3.5/6 (ça ne plaira pas à tout le monde, par contre)
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films de Noël passés en revue sur ce blog dans le cadre de la Christmas Yulefest en cliquant directement sur ce lien (classement alphabétique), ou celui-ci (classement saisonnier)...
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