Chez les Téléphages Anonymes, de mi-septembre à début novembre, on fête Halloween et l'Oktorrorfest, un marathon quotidien de cinéma fantastique et d'horreur...
V/H/S/Beyond (2024) :
Septième volet de la franchise anthologique annuelle V/H/S après V/H/S/94, V/H/S/99 et V/H/S/85, aux résultats inégaux souvent desservis par une durée abusive, ou par une exécution et/ou un budget insuffisant(e). Ici, on repart pour cinq segments + un fil conducteur, pour une durée de près de deux heures tout de même.
- Stork : un groupe d'officiers de police part en mission dans une maison suspectée d'être au cœur d'une série d'enlèvements de nourrissons...
Un début mitigé, avec des acteurs qui forcent un peu trop le trait du flic badass, mais ensuite, on part en mode found footage/zombie shooter en bodycam, avec exploration de maison délabrée, découpage de zombies et gerbes de sang façon Evil Dead, et gros monstre absurde (une cigogne de l'espace !) à moitié numérique comme boss de fin.
Plutôt fun, même s'il faut éteindre son cerveau plutôt que de se poser des questions sur le pourquoi du comment de certains éléments.
- Dream Girl : en Inde, deux paparazzi s'introduisent dans la loge de Tara, une vedette de Bollywood à l'ascension fulgurante. Ils font là une découverte macabre...
Mwébof. Le fait que ce soit une production entièrement indienne est sympathique, mais ça ressemble fortement à un court-métrage amateur sans budget et cousu de fil blanc, qui fait beaucoup de remplissage, ici avec un numéro dansé inutile, là avec énormément de shaky cam et de lumières stroboscopiques pour cacher le manque de moyens et des effets très amateurs.
- Live and Let Dive : alors qu'il se prépare à sauter en parachute depuis un petit avion privé, un groupe d'amis se retrouve au beau milieu d'une invasion extraterrestre...
Un postulat plutôt amusant, et d'un point de vue technique, c'est honorable, même si une fois la chute libre passée, on retombe dans de la shaky can tremblotante, des sfx numériques très inégaux et un protagoniste qui crie tout le temps. Mais au moins c'est ambitieux.
- Fur Babies : un couple d'activistes animaliers visite anonymement une garderie pour chiens, pour y dénoncer les mauvais traitements qu'ils croient y percevoir...
Justin Long et son frère aux commandes, pour un segment qui lorgne beaucoup (mais vraiment BEAUCOUP) sur le Tusk de Kevin Smith, dans lequel Justin Long jouait justement la victime. Pas désagréable, sans plus.
- Stowaway : Halley, une documentaliste ayant quitté famille et travail pour enquêter sur le phénomène ovni dans le désert des Mojaves, observe un atterrissage de soucoupe volante et parvient à s'introduire dans celle-ci...
Scénario de Mike Flanagan, réalisation de Kate Siegel (son épouse et sa muse), pour ce qui est sans doute le meilleur segment de cette anthologie. Un peu trop explicatif dans sa narration, mais le sort funeste de la protagoniste est très efficace, et plutôt bien mis en images.
- Abduction/Adduction : Le fil conducteur du métrage, en mode mockumentaire réalisé par un documentariste (notamment réalisateur de The Goblin Man of Norway), et qui interroge un certain nombre de spécialistes (dont les mecs de Corridor Digital) avant de leur soumettre deux VHS retrouvées portant sur un homme disparu ayant filmé une rencontre du troisième type.
Plutôt sérieux et crédible, jusqu'à ce que l'on voit la vidéo, avec son alien arachnéen, et sa fin en queue de poisson.
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Globalement, une cuvée pas désagréable, en grande partie centrée sur le thème des extraterrestres, mais qui comme souvent bénéficie d'un ou deux segments assez forts, qui portent le tout.
3.25/6
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Et comme toujours, vous pouvez retrouver la liste complète de tous les films passés en revue dans le cadre de l'Oktorrorfest dans le menu Index de haut de page, ou en cliquant directement sur ce lien...
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